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La théorie du déséquilibre Objectif : Rendre compte du problème du chomage involontaire (non pris en compte dans l'approche nooclassique). Hypoth�ses : sur le march� du travail, comme sur le march� des biens, l'ajustement par les prix est imparfait : les prix r�agissent moins vite que les quantit�s en cas de d�s�quilibres. En cas de d�s�quilibre, le niveau "d'�quilibre" sur le march� du travail est d�termin� par son "c�t� court". Ainsi, si l'offre est sup�rieure � la demande de travail pour les salaires en vigueur, au lieu d'avoir un ajustement par les prix (baisse des salaires), il y a ajustement par les quantit�s par le c�t� court du march� : la quantit� d'"�quilibre" effectivement �chang�e sera celle qui est demand�e par les entreprises qui est inf�rieure � la quantit� offerte par les travailleurs. On parle alors de d�s�quilibre ou d'"�quilibre � prix fixes" ou encore d'�quilibre avec rationnement. Th�orie (Malinvaud 1977, Benassy 1984) : le cas le plus fr�quent de d�s�quilibre sur le march� du travail est celui d'exc�s d'offre de travail (ch�mage). Mais cet exc�s peut �tre associ� � 2 situations diff�rentes sur le march� des biens, ce qui influe sur la nature du ch�mage, et par cons�quent sur les rem�des � envisager. En effet, un exc�s d'offre sur le march� du travail peut �tre associ� soit � : o un exc�s de demande sur le march� des biens : le ch�mage est alors de natureclassique, il

La Théorie Du Déséquilibre

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La théorie du déséquilibre

Objectif : Rendre compte du problème du chomage involontaire (non pris en compte dans l'approche nooclassique).

Hypoth�ses : sur le march� du travail, comme sur le march� des biens, l'ajustement par les prix est imparfait : les prix r�agissent moins vite que les quantit�s en cas de d�s�quilibres. En cas de d�s�quilibre, le niveau "d'�quilibre" sur le march� du travail est d�termin� par son "c�t� court". Ainsi, si l'offre est sup�rieure � la demande de travail pour les salaires en vigueur, au lieu d'avoir un ajustement par les prix (baisse des salaires), il y a ajustement par les quantit�s par le c�t� court du march� : la quantit� d'"�quilibre" effectivement �chang�e sera celle qui est demand�e par les entreprises qui est inf�rieure � la quantit� offerte par les travailleurs. On parle alors de d�s�quilibre ou d'"�quilibre � prix fixes" ou encore d'�quilibre avec rationnement.

Th�orie (Malinvaud 1977, Benassy 1984) : le cas le plus fr�quent de d�s�quilibre sur le march� du travail est celui d'exc�s d'offre de travail (ch�mage). Mais cet exc�s peut �tre associ� � 2 situations diff�rentes sur le march� des biens, ce qui influe sur la nature du ch�mage, et par cons�quent sur les rem�des � envisager. En effet, un exc�s d'offre sur le march� du travail peut �tre associ� soit � :o un exc�s de demande sur le march� des biens : le ch�mage est

alors de natureclassique, il est d� � un niveau trop �lev� des salaires (dont le niveau est rigide par hypoth�se) qui fait que les entreprises demandent moins de travail qu'il ne faudrait pour que toute la demande de biens soit satisfaite.

o un exc�s d'offre sur le march� des biens : le ch�mage est alors de naturekeyn�sienne, il est d� � une insuffisance de la demande, qui fait que les entreprises demandent moins de travail qu'il ne faudrait pour que toute l'offre de travail soit employ�e, on parle de contraintes de d�bouch�s sur le march� des biens.

Int�r�t :o Mise en �vidence de l'existence d'un ch�mage mixte caract�ris�

par la coexistence d'un ch�mage keyn�sien et classique au sein d'une m�me �conomie.

o Possibilit� de rendre compte de sp�cificit�s sectorielles : par exemple, on note une concentration du ch�mage classique dans les branches o� les gains de productivit� sont plus lents que l'augmentation des salaires (d'o� un co�t du travail trop �lev�).

Par contre, le ch�mage keyn�sien affecterait plut�t les branches o� l'�lasticit� de la demande � la production est faible. De m�me, ch�mage classique dans les secteurs expos�s � la concurrence, d'o� ralentissement de la demande  et d�veloppement du ch�mage keyn�sien dans les secteurs abrit�s.

o justification de l'intervention publique en cas de ch�mage keyn�sien : l'�tat compense la faiblesse de la demande priv�e en augmentant la demande publique par une politique budg�taire.

Limites :o L'hypoth�se de lenteur d'ajustement par les prix n'est pas fond�e

sur des comportements rationnelles des agents (absence de fondements micro�conomiques). Les nouvelles th�ories du march� du travail r�pondent � cette limite. 

o Pas de prise en compte du contexte dans lequel la relation salariale se d�veloppe (pr�sence de syndicats,...). 

o Explication dans un cadre de prix fixes et donc de CT.