7SOCIÉTÉ

Lundi, la Caisse générale dela Sécurité sociale (CGSS)et la chambre de commer-

ce et de l'industrie (CCI) de laGuadeloupe ont signé uneconvention dans le domainede la prévention contre lesaccidents du travail dans la res-tauration traditionnelle. La dif-ficulté dans le secteur a étépointée lors de la signature.L'émergence de nombreux fastfood n'aide pas à la pérennisa-tion de nos petits restaurantslocaux. En 2011, la Guadeloupea vu naître 111 immatricula-tions contre 97 radiations d'en-treprises. Les restaurateurs ontla vie dure. Malgré la difficulté du métier, ilne faut pas en oublier la sécuritéau travail. Celle-ci est primor-diale tant pour l'employé quepour l'employeur, elle est direc-tement liée au bon fonctionne-ment de l'établissement. Eneffet, des employés qui sont en

arrêt de travail empêchent lebon déroulement de l'activité del'employeur. « Les accidents du travail coû-tent très cher aux restaurants »,explique Colette Koury, prési-dente de la CCI Guadeloupe. « Les quatre éléments majeursconcernant des arrêts de travailsont les suivants : chutes deplain-pied, chutes de hauteur,objet en cours de manipulationet outils individuels à main »,ajoute-t-elle. La convention,signée avec la CGSS visera àdévelopper l'évaluation desrisques, à promouvoir et accom-pagner les dirigeants aux 10 solutions de prévention, àengager des plans d'actions etleur apporter une aide quant àleurs obligations réglementaires. « Il existe des budgets que lesrestaurateurs n'utilisent pas »,renchérit Henri Berthelot, prési-dent de la CGSS. « Il faut aiderles restaurateurs à équiper leurs

établissements. » Un système demailing va se mettre en place etles différents acteurs rencontre-ront tous les restaurateurs de laGuadeloupe pour leur proposerdes solutions. Colette Koury a

clôt son discours avec cette cita-tion d'André Daguin : « Le plusdur aujourd'hui, ce n'est pasd'ouvrir un restaurant, c'est del'empêcher de fermer. »

A.G.

«L’utilisation de voiliersexistants n’est passeulement un hom-mage au passé. Loin

d’être anachronique, elle permetau contraire d’effectuer des trans-ports de marchandises à la voile,réduisant ainsi drastiquement lesbilans carbone des produits quenous transportons et nous per-mettant d’accumuler une expé-rience importante en vue de lasuite. » Guillaume Le Grand, co-fondateur et gérant de TOWT -Transport à la Voile, a créé cettecompagnie maritime en 2013.Quatre salariés sont installés àDouarnenez (Finistère). La com-pagnie travaille avec sept bateauxà voile, en co-armement ou affrè-tement. « Ce que nous transportons ?Mais, du vin vers la Grande-Bre-tagne, du ale depuis l'Écosse, duporto et de l'huile d'olive du Portu-gal, du cacao, du café de Répu-blique dominicaine, et puis du thédes Açores, et du rhum de Marie-Galante », explique Guillaume Le Grand.

UNE EXPÉRIENCE MILLÉNAIRETout ceci est transporté à la voile.Le moteur, sur ces bateaux, servantsimplement à certaines manœuvresde bord. La grande fierté du co-gérant de TOWT - Transport à la

voile est que l'Ademe ait sélec-tionné son projet de voilier-cargo,un navire de 60 mètres, pouvantemporter 1 000 tonnes de mar-chandises. « Le transport à la voilebénéficie d'une expérience millé-naire. C'est pratique, respectueuxdu bilan carbone des marchandisestransportées. »Lun II, récupéré au Mexique, estun bateau construit en Norvège,en 1914. Il est en bois de chêne, en

pin et en iroko. Il peut emporter18 tonnes de marchandises.C'est la cale chargée de café et derhum que Lun II va traverser l'At-lantique, à partir de la semaineprochaine. Le café a été chargé en Républiquedominicaine, le 24 mai. Le rhumva l'être à Marie-Galante samedimatin, à Saint-Louis. Hier, le voi-lier était discrètement mouillé faceà la Darse de Pointe-à-Pitre, avant

de prendre la mer à 17 heures. Cematin, il est à Saint-Louis. Il va ydécharger les futs qui seront rem-plis de rhum local.« Le transport à la voile permettral'économie d'environ 35 tonnes deCO2 par rapport à un transportconventionnel. Café et rhumseront distribués dans l'Hexagoneet en Europe sous une marquecommerciale propre avec un label"Transporté à la voile dans le res-

pect de l'environnement" », sou-ligne Guillaume Le Grand. La première escale en Guadeloupeet à Marie-Galante inaugure uneexploitation de ce voilier sur laligne transatlantique. Retour prévupour Noël.

André-Jean VIDAL

Colette Koury, présidente de la CCI et Henri Berthelot, président de la CGSS,ont signé une convention visant à prévenir les accidents de travail dans la restauration. (Photo : R.B.)

Lun II, galeasse lancee en 1914 : 25 mètres de long, 4,50 mètres de large, 2,70 mètres de tirant d'eau (chargé). (Photo Gérard PETRELLUZZI)

La Caisse générale de la Sécurité sociale et la chambre de commerce et de l'industrie de la Guadeloupe viennent de signer une convention. Celle-ci vise à prévenir les accidents du travail dans le secteur de la restauration.

Sécurité au travail, une préoccupation de la Sécu et de la CCI

Jeudi 2 juin 2016

La Pool Art Fairrecherche artistesEn juin, la Pool Art Fair, salon internationald’artistes, prendra à nouveau ses quartiersau terminal de croisières du GuadeloupePort Caraïbes, à Pointe-à-Pitre. En créant cetévénement, le plasticien Thierry Alet a vouluproposer une grande rencontre entre lesamateurs d’art, les collectionneurs et lesartistes et proposer un lieu d’échanges cultu-rels et économiques. Pour la 7e édition, quise tiendra du vendredi 17 au dimanche 19juin et dont l'invité d'honneur sera Bansky(street artiste, peintre et réalisateur), les orga-nisateurs —Thierry Alet et l'association Frèreindependent — lancent un appel aux artistes.En s'inscrivant à la Pool Art Fair, ils pour-ront exposer leurs œuvres (peinture, vidéo,sculpture, photographie, installation, etc.),continuer la promotion de leur travail enGuadeloupe et profiter du réseau internatio-nal de Frère independent. L'an dernier, 80 exposants, installés sur 40 stands, ontmontré leur créations à 3 000 visiteurs.

Tél. 05 90 10 91 60. www.frereindependent.com

Recherche de photos de l’hôpitalDans le cadre de l'inauguration du centrehospitalier de Capesterre-Belle-Eau, le servi-ce de communication du centre recherchedes photos ou des articles de presse concer-nant l'hôpital depuis sa création en 1928 jus-qu'à aujourd'hui, dans le but de réaliser uneexposition. Pour une bonne organisation duservice, il est demandé de contacter lesnuméros suivants : 05 90 86 29 65, 05 90 86 29 55 ou 05 90 86 29 36.

Lun II, voilier construit en 1914 va embarquer du rhum de Marie-Galante pour l'Europe. Il sera ouvert aux visiteurs samedi après-midi, quai 2 de Pointe-à-Pitre.

Traversée à la voile pour du rhum de Marie-Galante

Sur le livre de bord

Aujourd’huiAccostage au lever du jour, quai deSaint-Louis de Marie-Galante. Déchargement des fûts vides pour transfert à la distillerie.

DemainEscale sur l’île aux Cent moulins. Maintenance. Rencontre avec l’équipage.

Samedi 4 juinChargement à bord des fûts pleins vers10 heures, appareillage à la suite versPointe-à-Pitre.Accostage en début d’après-midi auQuai 2, pour visites ouvertes au publicet rencontres avec l’équipage entre 15et 19 heures.

Lundi 6 ou mardi 7 juinAppareillage pour une navigation dequelque 30 jours, cap sur les Açores.