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© LA VACHE DE MR WARHOL Une exposition dont vous êtes le héros DOSSIER PEDAGOGIQUE « La vache de Monsieur Warhol » entraîne les visiteurs à l’intérieur de l’atelier de l’artiste, la fameuse Silver Factory ! Dans cet univers tout en brillance, une douzaine de reproductions d’oeuvres d’Andy Warhol sont présentées de façon ludique et interactive. LA VIE D’ANDY WARHOL Une enfance américaine Andrew Warhola, plus connu sous le nom d’Andy Warhol, est né le 6 août 1928 à Pittsburgh, aux Etats-Unis. Ses parents sont venus de Slovaquie quelques années auparavant. Il faut longtemps avant que sa mère ne se sente réellement chez elle en Amérique. Enfant, il passe de longs moments à lire des bandes dessinées. Il regarde aussi des dessins animés grâce à un projecteur que lui ont offert ses parents. Le cinéma l’émerveille et il collectionne les photographies et les autographes des vedettes de l’époque. Cet univers d’images populaires, dans lequel baignait tout jeune américain, imprègne toute son oeuvre future. Il a 13 ans lorsque son père meurt, laissant sa famille sans ressource. Dès lors, Warhol passe ses vacances scolaires à travailler comme vendeur de fruits, décorateur de vitrines dans un grand magasin. Il est donc confronté, en même temps au manque d’argent et à l’abondance qu’offrait le monde de la consommation de masse. Un publiciste en vogue A partir de 1945, il entreprend des études de graphisme à Pittsburgh. Après l’obtention de son diplôme en 1949, il s’installe à New York comme illustrateur de publicités pour des magazines de mode tels que Glamour, Vogue ou The New Yorker, pour des brochures d’agences de voyages. Il réalise des couvertures de livres, des cartes postales, des affiches... Il transforme son nom en Andy Warhol et sa réputation ne cesse de grandir. Il ne lui faut que quelques années pour devenir un des dessinateurs les plus connus et les mieux payés de New York. Mais il a d’autres ambitions... Pour certains travaux, il expérimente la technique de la ligne “bavochée” : un dessin à l’encre de Chine appliqué comme un tampon, sur du papier glacé. Le résultat donne une ligne imparfaite et légèrement tremblante, très reconnaissable. Ses premiers pas dans le monde de l’art ont lieu en 1952 lors de sa première exposition à la Hugo Gallery à New York,.

LA VACHE DE MR WARHOL - Webmail - OVH60gp.ovh.net/~museeenh/telechargements/DPEDA-WARHOL.pdfBananes, 1967 Andy Warhol installe son atelier dans une usine désaffectée qu’il appelle

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LA VAC HE DE MR W ARH OL Une exposition dont vous êtes le héros

DO S S I ER P EDA GO GI Q U E « La vache de Monsieur Warhol » entraîne les visiteurs à l’intérieur de l’atelier de l’artiste, la fameuse Silver Factory ! Dans cet univers tout en brillance, une douzaine de reproductions d’oeuvres d’Andy Warhol sont présentées de façon ludique et interactive. LA VIE D’ANDY WARHOL Une enfance américaine Andrew Warhola, plus connu sous le nom d’Andy Warhol, est né le 6 août 1928 à Pittsburgh, aux Etats-Unis. Ses parents sont venus de Slovaquie quelques années auparavant. Il faut longtemps avant que sa mère ne se sente réellement chez elle en Amérique. Enfant, il passe de longs moments à lire des bandes dessinées. Il regarde aussi des dessins animés grâce à un projecteur que lui ont offert ses parents. Le cinéma l’émerveille et il collectionne les photographies et les autographes des vedettes de l’époque. Cet univers d’images populaires, dans lequel baignait tout jeune américain, imprègne toute son oeuvre future. Il a 13 ans lorsque son père meurt, laissant sa famille sans ressource. Dès lors, Warhol passe ses vacances scolaires à travailler comme vendeur de fruits, décorateur de vitrines dans un grand magasin. Il est donc confronté, en même temps au manque d’argent et à l’abondance qu’offrait le monde de la consommation de masse. Un publiciste en vogue A partir de 1945, il entreprend des études de graphisme à Pittsburgh. Après l’obtention de son diplôme en 1949, il s’installe à New York comme illustrateur de publicités pour des magazines de mode tels que Glamour, Vogue ou The New Yorker, pour des brochures d’agences de voyages. Il réalise des couvertures de livres, des cartes postales, des affiches... Il transforme son nom en Andy Warhol et sa réputation ne cesse de grandir. Il ne lui faut que quelques années pour devenir un des dessinateurs les plus connus et les mieux payés de New York. Mais il a d’autres ambitions... Pour certains travaux, il expérimente la technique de la ligne “bavochée” : un dessin à l’encre de Chine appliqué comme un tampon, sur du papier glacé. Le résultat donne une ligne imparfaite et légèrement tremblante, très reconnaissable. Ses premiers pas dans le monde de l’art ont lieu en 1952 lors de sa première exposition à la Hugo Gallery à New York,.

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Les chemins de la gloire Il réalise aussi des décors pour les vitrines des grands magasins. A cette occasion, il peint en 1960 ses premières toiles représentant Popeye ou Dick Tracy. Mais il constate l’année suivante qu’un peintre exposé à la célèbre galerie Léo Castelli, Roy Lichtenstein, s’est déjà approprié ces personnages pour les introduire dans l’art. Il préfère alors, à partir de 1962, se tourner vers les produits de la société de consommation, tels que les boîtes de soupe Campbell ou les bouteilles de Coca-Cola, qu’il met en image grâce au procédé sérigraphique. Avec ce procédé, il cherche à rendre “artistique” des produits fabriqués en masse, mais en popularisant la production massive de l’art lui-même. En minimisant son rôle dans la production de son travail et en déclarant qu’il voulait être une “machine”, Warhol a déclenché une révolution dans l’art. Son travail est vite devenu populaire mais aussi controversé. A la mort énigmatique de Marilyn Monroe en août 1962, il travaille à partir de clichés largement diffusés par la presse mondiale, du visage désormais mythique de la star. C’est à ce moment qu’il devient l’un des artistes majeurs du Pop Art et qu’il expose en solo dans une galerie à New York en 1962. Cette fascination pour l’image de la mort, Warhol l’exprime de nouveau dans les séries des accidents ou des chaises électriques. La Factory À partir de 1963, Warhol s’entoure d’assistants dans son atelier, la Factory, poussant ainsi à son paroxysme le caractère industriel de son travail. Avec la sérigraphie, il se consacre alors au cinéma ainsi qu’à l’organisation, vers la fin des années 60, de performances multimédias avec le groupe de rock le Velvet Underground. En 1968, après avoir été grièvement blessé par balle dans son atelier, il met fin à l'aventure collective et commence la série des portraits de célébrités, comme Mick Jagger, Calvin Klein, Mao… Dans les dernières années de sa vie, Warhol utilise des oeuvres célèbres de la Renaissance ou s’en inspire pour ses propres créations. Ainsi il “revisite” La Cène, La Joconde de Léonard de Vinci, Le Printemps de Boticelli... Au début des années 80, il encourage la jeune génération d’artistes new-yorkais, en collaborant par exemple avec Jean-Michel Basquiat, Julian Schnabel. A cette époque, il est aussi critiqué pour être simplement devenu un “artiste d’affaire”. À la suite d’une opération, il meurt le 22 février 1987. Le Pop Art Andy Warhol est considéré comme l'un des pères du pop art. Le pop art est un mouvement artistique né dans les années 50 en Grande-Bretagne (sous l'impulsion de Richard Hamilton et Eduardo Paolozzi). Il se développe un peu plus tard dans les années 60 aux Etats-Unis avec Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg ou encore Jasper Johns. C'est surtout la branche américaine qui popularise ce courant artistique devenu majeur, en dénonçant la consommation de masse à tout prix et qui présente l'art comme un simple produit à consommer : éphémère, jetable, bon marché... Le Pop Art utilise des symboles et des thèmes tirés de la culture populaire tels que les célébrités, la publicité, les bandes dessinées, la télévision... Il utilise des techniques picturales issues de l’industrie comme la photographie, l’imprimerie, la sérigraphie qui n'étaient auparavant pas considérées comme artistiques. Ce mouvement a perturbé le monde artistique car exemple il a remis en cause le principe d'unicité d'une œuvre d'art. Andy Warhol reproduisait les siennes par centaines, parfois même par milliers, ce qui heurtait les idées classiques attribuant à une œuvre sa valeur car elle est unique.

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Dès les débuts du mouvement, l'accueil est très bon car le pop Art est a priori simple et accessible. L’art, jusqu’alors réservé à une élite, est désacralisé. La sérigraphie La sérigraphie est une technique de reproduction d'image très ancienne. Andy Warhol transforme cette pratique artisanale en véritable industrie de production dans les années 1960. Il est important de noter qu’Andy Warhol a manifestement recouru à cette technique parce qu’elle lui simplifiait le travail ! Ce procédé consiste à prendre une photo en noir et blanc et à la placer sur un écran de soie préalablement enduit d’un produit spécial (sorte de colle). L’écran est ensuite placé sous un projecteur. Sous l’effet de la lumière UV, le produit durcit et bouche les pores du tissu. En passant l’écran sous l’eau, le produit part uniquement à l’endroit où était posée la photographie. Ensuite, on place l’écran sur une feuille et on étale avec une raclette de l’encre d’imprimerie dessus. L'encre passe à travers la soie mais pas à travers la colle. Il faut un passage pour chaque couleur. Cette technique permet de reporter le motif plusieurs fois sur la toile. L’EXPOSITION La vache peinte par Andy Warhol accueille les enfants dans l’exposition. Déguisés en petit veau et muni de leur jeu de piste, les enfants sont prêts pour entrer dans la Factory reconstituée de l’artiste.

Andy Warhol, 1963 La star la plus photographiée et utilisée par Warhol est sans doute Warhol lui-même. Ses autoportraits ont réussi à le transformer en symbole, en un nouveau mythe américain. Il soignait son apparence et jouait avec elle. Il aimait se montrer, se transformer notamment avec des perruques et faire de son image une oeuvre d’art.

Jeu : se déguiser comme Andy Warhol avec des perruques et des lunettes. Marilyn Monroe, 1962 Warhol rend hommage à Marilyn Monroe qui incarnait le succès à l’américaine. A partir d’une de ses photographies, il crée des sérigraphies par centaines en utilisant des couleurs vives différentes. Jeu : modifier la photo de Marilyn avec des plaques de couleurs.

Chaussures de rêve, 1955 La magazine de mode Glamour demande à Warhol d’imaginer des modèles de chaussures “idéales”. Il conçoit des créations imaginaires. Certains modèles sont exécutés par collage de feuilles d’or (“golden shoes”) et portent le nom de stars célèbres : James Dean, Judy Garland,Truman Capote...

Jeu : essayer les chaussures inspirées par celles de Warhol. Superman, 1960 Andy Warhol est né en Amérique au moment où apparaissent les premières bandes dessinées, les comics qu’ils dévore quand il est enfant. Warhol décide de transformer leurs héros en art. Il peint ce Superman géant pour décorer la vitrine d’un grand magasin new-yorkais. Jeu : mettre la cape de Superman et s’imaginer en vache volante.

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Soupe Campbell, 1962 A partir des années 60, Warhol trouve d’autres sources d’inspiration, que les magasins de luxe. Il se tourne vers les articles de la consommation de masse américaine des supermarchés du Bronx et de Brooklyn. Jeu : parmi ces boîtes peintes par Warhol, retrouver la boite de

soupe à la tomate et la viser avec une balle. Vache, 1971 Warhol a utilisé cette tête de vache pour en faire un motif de papier peint qui se répète à l’infini. Ce papier peint “vache” a servi pour couvrir les murs d’une de ses expositions. Jeu : tamponner le jeu de piste avec le tampon-vache à la manière d’un papier peint.

Fleurs, 1962 Warhol a trouvé une photographie de pavot dans un catalogue de botanique à partir de laquelle il a fait une série de sérigraphies avec des couleurs différentes. Jeu : composer un tableau « à la Warhol » avec des fleurs.

Cola, 1962 Warhol a travaillé sur les 2 grandes marques de sodas américaines : Coca-Cola et Pepsi qu’il représente sous toutes ses formes : peintures ou sculptures de bouteilles ou de capsules. Jeu : reconstituer le tableau en volume.

Boites, 1964 Brillo est une grande marque de produit d’entretien que l’on pouvait trouver dans tous les magasins. Warhol a reproduit ces boîtes en adaptant les méthodes de production commerciale comme la sérigraphie qu'il applique, sur contreplaqué afin de créer des structures identiques à ces boîtes. Jeu : empiler des paquets de lessive.

Dollar, 1982 Andy Warhol aime l’argent et a représenté la monnaie américaine sous toutes ses formes : billet de 1 $ ou juste le symbole reproduit seul ou en planche.

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Bananes, 1967 Andy Warhol installe son atelier dans une usine désaffectée qu’il appelle la Factory. Ce lieu devient vite le pôle d’attraction de la scène culturelle new-yorkaise, beaucoup d’artistes s’y côtoient et c’est là que naît le groupe de rock les Velvet Underground. Cette banane orne la pochette de disque du groupe de musique. Jeu : noter les différences entre la banane du tableau et celle de la

pochette de disque. À l’ancienne ! À la fin de sa vie, Warhol reproduit certains tableaux de la Renaissance (soit un détail, soit dans son ensemble) en les modifiant à sa manière. La Cène d’après Léonard de Vinci est le dernier tableau de Warhol avant sa mort. Jeu : retrouver parmi ces peintures celles qui ont inspirées Warhol. Andy cinéaste À partir de 1965, il se consacre à des oeuvres cinématographiques. Ses films mettent sens dessus dessous les conventions du cinéma narratif à la manière hollywoodienne : séquence très longue, sans découpage, des plans et des cadrages qui ne varient pas ou peu. Jeu : comme les invités de Warhol, rester 1 minute devant la caméra pour être filmé.

Gun, 1983 En 1968, Andy Warhol a été victime d’une tentative d’assassinat. L’image de la mort, thème récurrent dans ses oeuvres, se fit encore plus présente après cet évènement qui le hanta longtemps. Cela transparaît dans ses oeuvres peuplées de crânes, de couteaux, de revolvers... Jeu : faire vibrer le pistolet comme sur le tableau de Warhol.

ATELIERS Pochette de disque Création d’une pochette de disque avec invention du nom du groupe pop rock tout en écoutant en fond les Velvet Underground. Puis découpage d’un disque vynil sur du papier noir. Golden shoes Invention de plusieurs modèles de chaussures avec plusieurs coloris, collage de divers matériaux (paillettes, plumes…). Leur attribuer comme le faisait Andy Warhol, des noms de célébrités. Portrait en pop art A partir des photocopies du visage de Barack Obama , détournement de ces portraits découpés, collés sur une grande feuille horizontale et animés par la couleur (encre, pastels). IDEES A EXPLOITER EN CLASSE Capsule de temps : A. Warhol accumulait ses tickets de course, de cinéma, d’additions... pendant un mois et les enfermait dans une boîte qu’il rangeait. A la fin de sa vie, il avait rempli 612 capsules de temps qui conservaient en elles la mémoire des instants. Accumuler dans une boîte tout ce qu’ a apporté la classe pendant une semaine.

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Revisite tes classiques ! Les enfants découpent et colorient aux pastels 2 détails photocopiés en grand d’un tableau de la Renaissance, comme St Georges et le dragon d’Ucello. Ils le collent sur un fond noir également colorié aux pastels. Découvrir les autres artistes du pop art : Roy Lichtenstein, Claes Oldenburg, Peter Blake… BIBLIOGRAPHIE Catalogue de l’exposition : Au pays d’Andy Warhol , S. Girardet et Nestor Salas, Coll. Salut l’artiste !, éd. Seuil Jeunesse et RMN, 2009. Enfants : Andy Warhol, Ten Lizes, sous la direction d'E. Amzallag-Augé et S. Curtil, Coll. L’art en jeu, 1990 Andy Warhol, un mythe américain, Coll. L’art et la manière, Ed. Palette 2004 Le livre des coloriages d’Andy Warhol, A. Warhol, Ed. Palette, 2007 Créer avec Warhol, Ed. Palette, 2007 Le pop art, C. Demilly, Ed. Palette, 2006 Andy Warhol en dessins, Ed. Palette, 2007 Adultes : Warhol, Ed. Taschen, Le pop art, TDC, n° 814, Ed. CNDP, 2001 POUR EN SAVOIR PLUS Deux expositions à découvrir sur Andy Warhol. Warhol tv, du 18 février au 3 mai 2009, La Maison Rouge, 10 bld de la Bastille, 75012 Paris Le grand monde d’Andy Warhol, du 18 mars au 13 juillet 2009, Galeries nationales du Grand Palais, 75008 Paris DEROULEMENT DE LA VISITE Le Musée en herbe propose : Soit une visite contée (durée 1 h15) : un animateur accueille les enfants et leur présente l’exposition. Déguisés, les enfants parcourent ensuite l’exposition avec les accompagnateurs (un par groupe de six). Chaque groupe est guidé par un livret-jeu distribué au début de l’exposition qu’ils remportent avec eux à la fin du parcours. N’oubliez pas d’apporter des crayons à papier ! Soit une visite contée et un atelier : après la visite de l’exposition, les enfants réalisent un atelier d’arts plastiques (durée de la visite et de l’atelier : 2 h15).

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INFORMATIONS PRATIQUES Heures d’ouverture : Tous les jours de 10h à 18h Tarifs : Visite contée : Groupes jusqu’à 15 enfants : 45€ Groupes de plus de 15 enfants : 90€ (gratuit pour les accompagnateurs) Visite et atelier : Groupes jusqu’à 15 enfants : 75€ Groupes de plus de 15 enfants : 150 € (gratuit pour les accompagnateurs) Accès : En métro : - Etienne Marcel (Ligne 4) / Rambuteau (Ligne 11) - Les Halles (RER A, B, D) - Palais Royal (Ligne 7 et 1) En bus : 29, 48, 67, 74, 85.

Afin de vous accueillir dans les meilleures conditions et de respecter l’organisation des visites, nous vous prions d’être ponctuels