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La Vie et l'œuvre de Huang Gongwang (1269-1354) by Caroline Gyss-VermandeReview by: Françoise AubinArchives de sciences sociales des religions, 30e Année, No. 60.2 (Oct. - Dec., 1985), p. 257Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30126676 .

Accessed: 12/06/2014 23:55

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BULLETIN DES OUVRAGES

Un livre bref, clair et dense, tres au fait, consacre aux trois ((religions du Livre ,,, en quatre parties ou chacune est successivement traitee: courte presentation; entre restaura- tion et modernisme; face aux totalitarismes; foi religieuse et choix politiques (christianis- mes: les ((nouveaux engagements; -Israel: Etat laique ou religieux ?- Islam: uniti reli- gieuse et voies nationales). L'ouvrage se con- clut sur la grande question de la legitimation religieuse du pouvoir. Les grands absents de cet expose sont les lglises orthodoxes, le ju- daisme de la diaspora, l'islam non arabe.

Emile Poulat.

60.285 GYSS-VERMANDE (Caroline).

La Vie et I'oeuvre de Huang Gongwang (1269- 1354). Paris, College de France, Institut des Hautes Etudes chinoises, 1984, XIV-VI- 1823 p., pl. depliantes h.t., index (Memoires de l'Institut des Hautes ietudes chinoises, vol. XXIII).

L'interit que presente pour nous, Houang Kong-wang (selon le systeme frangais de transcription), c'est non seulement d'avoir Iti l'un des plus grands peintres chinois, mais plus encore d'avoir ete taoiste a l'epoque de l'occupation mongole (dynastie Yuan), d'avoir adhere i une secte taoiste fondee quel- ques decennies avant sa naissance et mal con- nue de nos jours (cf. infra Arch., 60, no 254), celle du Ts'iuan-tchen -le < Totalement Vrai ,,, et d'avoir soutenu la tendance, taoiste aussi, des ( Trois Religions ) (san-kiao), selon laquelle taoisme, bouddhisme et confucia- nisme doivent pouvoir cohabiter en gardant leur specificite propre et en se partageant les tiches liturgiques.

Le travail de Mme C.G.-V. est un dossier, utile a l'histoire de l'art et subsidiairement a l'histoire des religions, forme en triptyque: 1) liments biographiques; 2)analyse de la seule oeuvre attribuable sans erreur au pinceau de Houang Kong-wang; 3)fiches de travail (chronologie de la vie du peintre et des evene- ments artistiques et religieux de son temps; inventaire des peintures placees sous son nom; aspect materiel du rouleau ici etudie et recherches dont il a fait l'objet).

Frangoise Aubin.

60.286 HACKEL (Sergei), ed.

The Byzantine Saint. Londres, University of Birmingham Fourteenth Spring Symposium of Byzantine Studies, 1981, 244 p. (Numero special de la revue Sobornost).

Si etonnant que cela puisse paraitre, ce petit volume broche d'apparence modeste constitue la premiere tentative scientifique serieuse pour etudier les caracteres originaux et la significa- tion sociale et religieuse de la saintete byzan- tine. I1 s'agit des actes d'un colloque d'excel- lent niveau qui s'est tenu a Birmingham en 1980 et qui a reuni sur ce thime une vingtaine de specialistes de langue anglo-saxonne, aux- quels s'etaient ajoutes deux francophones (E. Patlagean et M. Van Esbroeck). La plupart des communications ont ete dominees par la problematique definie par Peter Brown pour lequel le ((saint homme) a constitue un per- sonnage fondamental dans les provinces orientales de l'Empire romain, dans la mesure ou il offrait une alternative i une societe etati- que centralisee et oui il comblait le vide cree par la crise de <leadership que l'on constate dans ces rigions entre le IVe et le VIIe siecles. De l'Egypte a la Syrie, I'ascete, homme de la periphirie (le disert) et souvent etranger au pays, joue un r6le de mediateur privilegie dans un monde rural et bient6t urbain aux pri- ses avec des problemes insurmontables. Cer- tains auteurs, tout en reconnaissant la validite des theses de P. Brown, les nuancent ici en montrant comment la fascination exercee par les hommes de Dieu ) sur les populations qui les veneraient se fondait moins sur une crise des relations traditionnelles de clientele que sur le prestige surnaturel que leur valait une ((imitatio ChristiH poussee a l'extrime. Mais l'ascetisme de ces saints n'est pas d'abord l'ex- pression d'un quelconque mepris du corps ou de la matiere, sinon dans quelques cas extra- mes. Il s'agit avant tout d'une recherche de la parfaite sagesse (ou apatheia,) passant par un ditachement absolu vis-a-vis de toutes les choses appartenant a ce que S. Paul avait ap- pele ( la figure du monde qui passe s. A travers des personnages comme Pakh6me, Jacques de Nisibe ou Simeon Stylite -tous d'origine po- pulaire et incultes-, le divin se manifeste sous une forme humaine immediatement percepti- ble, tant elle contraste avec la normalite quoti- dienne. Mais a Byzance le pouvoir n'est ja- mais loin: aussi une serie de communications sont-elles consacrees a l'importante et delicate

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