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Réalisé par Bertrand Tavernier Avec Philippe Noiret, Sabine Azéma, Pascale Vignal, Maurice Barrier, François Perrot, Jean-Pol Dubois, Daniel Russo, Michel Duchaussoy France - 1989 - 2 h 11 1920. Deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le commandant Dellaplane recense minueusement les disparus du conflit, cherchant à idenfier les amputés, les amnésiques ou les cadavres... Dans un hôpital de province, il fait la rencontre d’Irène de Courl, bourgeoise au charme froid en quête de son époux disparu. Le voile noir, funeste et démesuré, que la Grande Guerre aura jeté sur l’Europe ne s’est pas évanoui, subitement, à la signature de l’armisce du 11 novembre 1918. Le conflit s’est interrompu, mais les plaies profondes qu’il avait ouvertes ont demeuré, béantes, dans les périls d’une terre ravagée, dans les meurtrissures d’une chair mulée ou dans les tourments d’une mémoire traumasée. Ce sont ces vesges et ces spectres qui occupent La Vie et rien d’autre, pas un film de guerre mais un film d’après-guerre, ce qui est infiniment plus rare. La violence s’est effacée, mais subsiste la douleur. Réalisé par Frank Borzage d’après le roman de Ernest Hemingway Avec Gary Cooper, Helen Hayes, Adolphe Menjou, Mary Philip, Jack La Rue, Mary Forbes... États-Unis - 1932 - 1 h 20 Durant la Première Guerre mondiale, le lieutenant Frederic Henry (Gary Cooper) sert dans une compagnie américaine staonnée en Italie. À l’hôpital, il rencontre Catherine, une belle infirmière (Helen Hayes) qu’il séduit au cours d’une soirée. Blessé au combat, il la retrouve à son chevet et comprend qu’il est amoureux d’elle. Après sa convalescence, Frederic doit retourner sur le front et Catherine, pour ne pas l’accabler, lui cache qu’elle est enceinte. Elle gagne la Suisse pour accoucher de leur enfant. Le meilleur ami de Frederic, le major Rinaldi (Adolphe Menjou), intercepte les leres que s’envoient les deux amoureux, pensant ainsi protéger son ami d’une passion qu’il juge dangereuse pour un soldat. Mais Frederic, fou de ne plus avoir de nouvelles de Catherine, déserte pour la retrouver. La guerre, si précisément décrite par Hemingway, n’est plus ici qu’une toile de fond servant à révéler et magnifier l’amour de Frederic et Catherine. Borzage signe cependant des séquences saisissantes sur le conflit du Piave, parvenant en quelques plans à montrer l’atrocité et l’absurdité de la guerre, à nous faire ressenr le désastre dans lequel plonge alors l’humanité. Nul besoin de discours, quelques plans suffisent au cinéaste pour décrire la folie des hommes. Le fait que l’humanité puisse ainsi s’entredéchirer marque profondément Borzage, l’homme et ses films. La guerre 1914-1918 revient de manière récurrente hanter ses œuvres. Réalisé par Raymond Bernard d’après le roman de Roland Dorgelès Avec Charles Vanel, Antonin Artaud, Gabriel Gabrio, Raymond Aimos, Pierre Blanchard... France - 1931 - 1 h 46 Dans la ferveur et l’exaltaon du début de la guerre, Demachy, encore étudiant, répond à l’appel sous les drapeaux. Il rencontre Sulphart, Bréval, Bouffioux et les autres, autrefois ouvrier, boulanger, cuisinier, désormais unis sous le nom de soldat. Ce classique du film de guerre est, avec Les Misérables (1934), la meilleure œuvre de Raymond Bernard, arsan inspiré qui avait débuté avec le cinéma muet. Le film est l’adaptaon du roman éponyme du journaliste et écrivain Roland Dorgelès, qui s’inspirait lui-même de ses notes personnelles pendant la Première Guerre mondiale. Ce récit du parcours mental d’un soldat idéaliste est dans le prolongement thémaque des deux modèles hollywoodiens que furent La Grande parade (K. Vidor, 1925) et surtout À l’ouest rien de nouveau (L. Milestone, 1930). Il s’agissait de montrer l’horreur de la guerre du regard des premiers concernés, à savoir les combaants eux-mêmes. Pour ancrer son film dans un cadre réaliste, Raymond Bernard s’est entouré d’acteurs et de figurants ayant été soldats pendant la Grande Guerre. Dimanche 9 décembre 2018 à 16 h 00 au cinéma Les Studios à Brest Film présenté par Alexis Hyaumet, diplômé de l’École Supérieure en Réalisaon Audiovisuelle de Paris après avoir obtenu un Master d’Histoire à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il est crique de cinéma à Filmosphère, CloneWeb... Il est également rédacteur en chef du magazine Revus & Corrigés, consacré à l’actualité du cinéma de patrimoine et de répertoire. Mercredi 12 décembre 2018 à 20 h 00 au cinéma Les Studios à Brest Film présenté par Jacques Déniel, ancien directeur du cinéma Jean-Vigo à Gennevilliers, du cinéma du Fresnoy Studio naonal des arts contemporains, du Studio 43 et des Rencontres cinématographiques de Dunkerque, directeur d’ouvrages de cinéma aux édions Yellow Now (Encyclopédie du nu au cinéma, Melville, Skolimowski, Ford, Fuller), animateur du cycle Films du répertoire au cinéma Les Studios à Brest. Dimanche 16 décembre 2018 à 16 h 00 au cinéma Les Studios à Brest Film présenté par Jacques Déniel, ancien directeur du cinéma Jean-Vigo à Gennevilliers, du cinéma du Fresnoy Studio naonal des arts contemporains, du Studio 43 et des Rencontres cinématographiques de Dunkerque, directeur d’ouvrages de cinéma aux édions Yellow Now (Encyclopédie du nu au cinéma, Melville, Skolimowski, Ford, Fuller), animateur du Cycle Films du répertoire au cinéma Les Studios à Brest. La Vie et rien d’autre L’Adieu aux armes Les Croix de Bois

La Vie et rien d’autre L’Adieu aux armes Les Croix de Bois · 2018. 11. 23. · victoire finale. L’armistice, signée le 11 novembre 1918, met fin à la guerre. En 1918, l’Europe

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Page 1: La Vie et rien d’autre L’Adieu aux armes Les Croix de Bois · 2018. 11. 23. · victoire finale. L’armistice, signée le 11 novembre 1918, met fin à la guerre. En 1918, l’Europe

Réalisé par Bertrand TavernierAvec Philippe Noiret, Sabine Azéma, Pascale Vignal, Maurice Barrier, François Perrot, Jean-Pol Dubois, Daniel Russo, Michel DuchaussoyFrance - 1989 - 2 h 11

1920. Deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale, le commandant Dellaplane recense minutieusement les disparus du conflit, cherchant à identifier

les amputés, les amnésiques ou les cadavres... Dans un hôpital de province, il fait la rencontre d’Irène de Courtil, bourgeoise au charme froid en quête de son époux disparu.

Le voile noir, funeste et démesuré, que la Grande Guerre aura jeté sur l’Europe ne s’est pas évanoui, subitement, à la signature de l’armistice du 11 novembre 1918. Le conflit s’est interrompu, mais les plaies profondes qu’il avait ouvertes ont demeuré, béantes, dans les périls d’une terre ravagée, dans les meurtrissures d’une chair mutilée ou dans les tourments d’une mémoire traumatisée. Ce sont ces vestiges et ces spectres qui occupent La Vie et rien d’autre, pas un film de guerre mais un film d’après-guerre, ce qui est infiniment plus rare. La violence s’est effacée, mais subsiste la douleur.

Réalisé par Frank Borzage d’après le roman de Ernest HemingwayAvec Gary Cooper, Helen Hayes, Adolphe Menjou, Mary Philip, Jack La Rue, Mary Forbes...États-Unis - 1932 - 1 h 20

Durant la Première Guerre mondiale, le lieutenant Frederic Henry (Gary Cooper) sert dans une compagnie américaine stationnée en Italie. À l’hôpital, il rencontre Catherine, une belle infirmière (Helen Hayes) qu’il séduit au cours d’une soirée. Blessé au combat, il la retrouve à son chevet et comprend qu’il est amoureux d’elle. Après sa convalescence, Frederic doit retourner sur le front et Catherine, pour ne pas l’accabler, lui cache qu’elle est enceinte. Elle gagne la Suisse pour accoucher de leur enfant. Le meilleur ami de Frederic, le major Rinaldi (Adolphe Menjou), intercepte les lettres que s’envoient les deux amoureux, pensant ainsi protéger son ami d’une passion qu’il juge dangereuse pour un soldat. Mais Frederic, fou de ne plus avoir de nouvelles de Catherine, déserte pour la retrouver.

La guerre, si précisément décrite par Hemingway, n’est plus ici qu’une toile de fond servant à révéler et magnifier l’amour de Frederic et Catherine. Borzage signe cependant des séquences saisissantes sur le conflit du Piave, parvenant en quelques plans à montrer l’atrocité et l’absurdité de la guerre, à nous faire ressentir le désastre dans lequel plonge alors l’humanité. Nul besoin de discours, quelques plans suffisent au cinéaste pour décrire la folie des hommes. Le fait que l’humanité puisse ainsi s’entredéchirer marque profondément Borzage, l’homme et ses films. La guerre 1914-1918 revient de manière récurrente hanter ses œuvres.

Réalisé par Raymond Bernard d’après le roman de Roland DorgelèsAvec Charles Vanel, Antonin Artaud, Gabriel Gabrio, Raymond Aimos, Pierre Blanchard...France - 1931 - 1 h 46

Dans la ferveur et l’exaltation du début de la guerre, Demachy, encore étudiant, répond à l’appel sous les drapeaux. Il rencontre Sulphart, Bréval, Bouffioux et les autres, autrefois ouvrier, boulanger, cuisinier, désormais unis sous le nom de soldat.

Ce classique du film de guerre est, avec Les Misérables (1934), la meilleure œuvre de Raymond Bernard, artisan inspiré qui avait débuté avec le cinéma muet. Le film est l’adaptation du roman éponyme du journaliste et écrivain Roland Dorgelès, qui s’inspirait lui-même de ses notes personnelles pendant la Première Guerre mondiale. Ce récit du parcours mental d’un soldat idéaliste est dans le prolongement thématique des deux modèles hollywoodiens que furent La Grande parade (K. Vidor, 1925) et surtout À l’ouest rien de nouveau (L. Milestone, 1930). Il s’agissait de montrer l’horreur de la guerre du regard des premiers concernés, à savoir les combattants eux-mêmes. Pour ancrer son film dans un cadre réaliste, Raymond Bernard s’est entouré d’acteurs et de figurants ayant été soldats pendant la Grande Guerre.Dimanche 9 décembre 2018 à 16 h 00

au cinéma Les Studios à Brest

Film présenté par Alexis Hyaumet, diplômé de l’École Supérieure en Réalisation Audiovisuelle de Paris après avoir obtenu un Master d’Histoire à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Il est critique de cinéma à Filmosphère, CloneWeb... Il est également rédacteur en chef du magazine Revus & Corrigés, consacré à l’actualité du cinéma de patrimoine et de répertoire. Mercredi 12 décembre 2018 à 20 h 00

au cinéma Les Studios à Brest

Film présenté par Jacques Déniel, ancien directeur du cinéma Jean-Vigo à Gennevilliers, du cinéma du Fresnoy Studio national des arts contemporains, du Studio 43 et des Rencontres cinématographiques de Dunkerque, directeur d’ouvrages de cinéma aux éditions Yellow Now (Encyclopédie du nu au cinéma, Melville, Skolimowski, Ford, Fuller), animateur du cycle Films du répertoire au cinéma Les Studios à Brest.

Dimanche 16 décembre 2018 à 16 h 00au cinéma Les Studios à Brest

Film présenté par Jacques Déniel, ancien directeur du cinéma Jean-Vigo à Gennevilliers, du cinéma du Fresnoy Studio national des arts contemporains, du Studio 43 et des Rencontres cinématographiques de Dunkerque, directeur d’ouvrages de cinéma aux éditions Yellow Now (Encyclopédie du nu au cinéma, Melville, Skolimowski, Ford, Fuller), animateur du Cycle Films du répertoire au cinéma Les Studios à Brest.

La Vie et rien d’autre L’Adieu aux armes Les Croix de Bois

Page 2: La Vie et rien d’autre L’Adieu aux armes Les Croix de Bois · 2018. 11. 23. · victoire finale. L’armistice, signée le 11 novembre 1918, met fin à la guerre. En 1918, l’Europe

Centenaire FIN DE LA 1ère guerre

mondiale

En 1914, lorsque éclate la Première Guerre mondiale, l’Europe domine le monde. Les grandes puissances européennes ont formé des alliances entre elles pour se défendre.

L’attentat de Sarajevo du 28 juin 1914, suivi de la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie contre la Serbie, le 28 juillet 1914, déclenche, par le jeu des alliances, une guerre européenne puis mondiale.

La guerre de 14-18 va se dérouler en trois phases : - Août-Novembre 1914 : Les Allemands envahissent la Belgique, attaquent la France, arrivent aux portes de Paris, avant d’être stoppés par l’armée française. Les deux armées se font face.- Novembre 1914-Février 1918 : L’armée allemande se retrouve bloquée par les Alliés sur un front qui s’étend de la mer du Nord jusqu’aux Vosges. Les soldats creusent des tranchées pour se protéger des tirs ennemis. De très nombreux soldats sont tués, blessés ou mutilés.- Mars 1918-Novembre 1918 : Lors de la Révolution d’Octobre (7 et 8 novembre 1917), les révolutionnaires russes prennent le pouvoir et arrêtent les combats. L’Allemagne se concentre sur le front Ouest. Les États-Unis entrent en guerre le 6 avril 1917. L’Allemagne lance une offensive au printemps 1918, mais les Alliés résistent et remportent la victoire finale. L’armistice, signée le 11 novembre 1918, met fin à la guerre.

En 1918, l’Europe sort affaiblit après la Première Guerre mondiale. Les États-Unis sont les grands gagnants du conflit mondial et deviennent la première puissance mondiale.

Cinéma Les Studios - 136 rue Jean Jaurès - 29200 BREST02 98 46 25 58 - www.cine-studios.fr

Maquette et impression : Elodie PellicantPAF (Brest) 02 98 43 11 44

Centenaire de la fin de la 1ère guerre mondiale 1914/1918

Une programmation proposée par Jacques Déniel au cinéma Les Studios à Brest

en collaboration avec la librairie Dialogues et Revus et corrigés

PROGRAMMATION

Tarif unique

5 euros

Films/DatesDimanche

9 Décembre 2018Mercredi

12 Décembre 2018Dimanche

16 Décembre 2018

La Vie et rien d’autre 16 h 00

L’Adieu aux armes 20 h 00

Les Croix de bois 16 h 00

Présenté par Alexis Hyaumet

Présenté par Jacques Déniel

Présenté par Jacques Déniel

NOËL 2018