PHILA-SARCELLES · Sarcelles et Environs au prix de 20 € plus 7,04 € de frais de port. Le bureau du CPSE Armistice de 1918 Le 11 novembre dernier, l’armistice de la Première

PHILA-SARCELLES Bulletin de liaison du Club Philatélique de Sarcelles et Environs

N°74 novembre - décembre 2018

Au sommaire

Informations pratiques ................................................2

Prochains rendez-vous en île de France ...................2

Le site Internet ..............................................................2

Revue de presse ...........................................................3

Publications philatéliques CPSE ................................3

Fête du timbre 2019 .....................................................4

La vie du club ...............................................................4

Salon de janvier 2019 ...................................................4

L’Atlas Historique du Philatéliste – Tome 4 ..............4

Armistice de 1918 .........................................................4

Plus de courrier distribué tous les jours en Belgique ?12

Garges-lès-Gonesse – La mairie

Joyeux Noël !

Nous espérons que le Père Noël arrivera à temps pour mettre votre nouveau Phila-Sarcelles au pied du sapin.

L’actualité du CPSE, c’est le prochain salon du club, fin janvier. C’est aussi le nouveau Tome 4 de l’Atlas du Philatéliste qui vient de paraître. Encore de bonnes découvertes en perspective !

Un peu de sérieux dans ce numéro, avec un retour sur l’Armistice de 1918 dont nous avons fêté le centenaire en novembre dernier. C’est l’aboutissement de nombreuses commémorations, dont le CPSE fut participant, avec notamment le livret sur l'exposition « Sarcelles 1914-1918 ».

Vive la Philatélie et les Collections... mais accessible à Tous.

Le Bureau du CPSE

Agenda Réunion chaque 1er et 3e dimanche de 9h30 à 12h, salle de

réunion du Carrefour Théodore Bullier à Sarcelles Dimanche 6 janvier 2019

Dimanche 20 janvier 2019 Dimanche 3 février 2019

Dimanche 17 février 2019 Dimanche 3 mars 2019

Dimanche 17 mars 2019

Dimanche 7 avril 2019 Dimanche 21 avril 2019 Dimanche 5 mai 2019

Dimanche 19 mai 2019 Dimanche 2 juin 2019

Dimanche 16 juin 2019

Association fédérée n° 1037 - Région I - membre du GAPHIL et de la FFAP Agrément Jeunesse et Education Populaire n° 95-2008 -JEP 013

Sur Internet http://www.clubphilateliquesarcellesetenvirons.com

[email protected]

Siège administratif Club Philatélique de Sarcelles et Environs - CPSE

Résidence Fontaine Saint Martin Esc. D2 1 rue Jean Jaurès, 95350 Saint-Brice-sous-Forêt

N°74 – novembre – décembre 2018 2 http://www.clubphilateliquesarcellesetenvirons.com

Informations pratiques

Pour tout contact, vous pouvez nous écrire par mail à [email protected] ou par courrier à

notre siège administratif.

Cotisation et abonnements La cotisation annuelle est de 19 € pour l'exercice (de janvier à décembre) pour les adultes et de 9 € pour les jeunes. La participation forfaitaire aux frais d'envoi du journal est de 7,50 € par an.

Les membres du CPSE bénéficient de tarifs préférentiels aux revues suivantes :

Titre 1 an 2 ans

L'Écho de la Timbrologie 45 € 84,90€ Atout Timbre 14,90 € 28 € Timbres Magazine 44 € 80 € La Philatélie Française 21 € –

Merci de fournir une enveloppe timbrée à 0,78 €, 0,80 € ou 0,95 € pour l'envoi.

Des catalogues des différents fournisseurs sont à votre disposition lors des réunions afin que vous puissiez les consulter et faire votre choix.

Boutique Les publications du CPSE sont disponibles :

- Sarcelles 1914-1918, CPSE, 2014. - Atlas Historique du Philatéliste – Tome 1 Europe, J.-P. Merceille, 2015. - Atlas Historique du Philatéliste – Tome 2 Asie, J.-P. Merceille, 2016. - Atlas Historique du Philatéliste – Tome 3 Afrique, J.-P. Merceille, 2017. - Atlas Historique du Philatéliste – Tome 4 Amériques, J.-P. Merceille, 2018.

Vous pouvez vous procurer de nombreux souvenirs philatéliques émis par le CPSE : Sarcelles 1914-1918, Choryfolies, Jean-Jacques Rousseau, Tram T5, Fête du Timbre 2004... La liste complète est visible sur le site Internet où un bon de commande peut être téléchargé. A noter que certains types de souvenirs sont épuisés.

Catalogues et matériels L’imprimé destiné aux commandes de catalogues et matériels est disponible sur le site Internet. Le service est réservé aux adhérents à jour de leur cotisation. Les remises étant très variables selon les produits, il est utile de voir avec J.-P. Laurencin le montant à verser suivant votre commande, le solde éventuel étant réglé à la remise du matériel.

Nous recherchons toujours d’anciens catalogues (Y&T, Cérès, Maury, Michel, Scott...) qui pourront servir pour des recherches, des jeunes ou notre bibliothèque. Plutôt que de jeter vos millésimes périmés, nous comptons sur vous.

Un message particulier à celles et ceux qui ont des

ennuis de santé. Nous pensons à eux.

Prochains rendez-vous en île de France

26 janvier Sarcelles -Village (95) 26e salon des collectionneurs

27 janvier Aubergenville (78) 26e salon toutes collections

27 janvier Palaiseau (91) CARTOPHILA Paris Sud 2019

2 février Gentilly (94) « Théma 94 »

3 février Rambouillet (78) 18e salon multi-collections

10 février Vélizy-Villacoublay (78) 32e salon toutes collections

9 et 10 mars Paris (75) Fête du Timbre

9 et 10 mars Coulommiers (77) Fête du Timbre

9 et 10 mars Conflans-Sainte-Honorine (78) Fête du Timbre

9 et 10 mars Ris-Orangis (91) Fête du Timbre

9 et 10 mars Villeneuve Saint-Georges (94) Fête du Timbre

10 mars Rosny sur Seine (78) Salon toutes collections

30 et 31 mars Boulogne-Billancourt (92) Exposition régionale et Congrès du GAPHIL

7 avril Limeil Brévannes (94) 14e bourse toutes collections

Le site Internet Pour vos statistiques, voilà maintenant pour notre

site, le nombre de visites enregistrées a été de 443 en octobre et de 406 en novembre soit un total de 4 105 pour l'année 2018. Notre site reste par ailleurs référencé sur « le site Internet coppoweb » – site ami qui assure la parution de nos activités depuis de nombreuses années maintenant.

Vous pouvez parler du site Internet autour de vous et continuer à venir nous rendre visite ! http://www.clubphilateliquesarcellesetenvirons.com


Revue de presse

Timbres Magazine n°205 – novembre 2018

Éditorial : Le dessous des timbres � 72e salon philatélique d'automne � Louis-Napoléon Bonaparte, l'homme qui voulait devenir empereur � Quand l'armée et la politique s'affichent sur le courrier � Boulazac : dans les coulisses de l'imprimerie � Le faussaire n'avait pas le B.M. � La Croatie en gestation � Marie-Laure Drillet en couleurs � 65 ans après la fin de la guerre de Corée : enfin la paix entre les deux Corées ? � « Hermione » : une impressionnante collection de semi-modernes � Le timbre, condition du visa � Cartes postales : La guerre est finie ! � La chronique de Socrate : Timbres et espionnage

Timbres Magazine n°206 – déc. 2018

Éditorial : Un hors-série à s'offrir � Retour sur le salon d'automne � Le congrès de l'Union Postale Universelle de 1947 � Petits varia autour des déboursés manuscrits � Les timbres modernes du continent africain � En 1948, Paris accueillait l'Assemblée générale des Nations-Unies � Carnets de 2017 : Les carnetistes à la fête ! � Ormuz : un détroit sous haute tension � Les carnets modernes : l'ère des carnets ouverts � Timbres personnalisés : comment s'y retrouver ? � Thématique : New York, New York ! � La perception de l'impôt sur le revenu par voie de timbres � Cartes postales : Une si jolie Marianne � La chronique de Socrate : Soyons tous des colibris !

L’Écho de la Timbrologie

n°1933 – nov. 2018

Éditorial : Guerre et paix � Actualité : Le Salon d'automne de la CNEP : Carrefour de toutes les philatélies � Marcophilex XLII: début décembre, rendez-vous à Vertou � Une nouveauté du Monde : Et sans regret quitter le Monde... � Autocollants � Multimédia : à la découverte du Mandchoukouo � Rencontre : Un goût pour la communication, les voyages et l'organisation... � Tout photo : 1er jour du timbre Élise et Célestin Freinet � Découverte :

les ponts de beaux ouvrages pour de nombreux thèmes � Etude : Les imprimés sous bandes � Polaires : En Terre-Adélie, fin de la campagne d'été 2015-2016 � L'Aéro-Club de France : Une institution plus que centenaire !

L’Écho de la Timbrologie n°1934 – déc. 2018

Éditorial : Des ponts et des toits � Actualités : Grands prix de l'art philatélique 2018 � Autocollants � Tout photo : Philatélie des archipels français d'Océanie � Rencontre : évocation à trois voix du double anniversaire de Vaccari � Tout photo : Un peps contagieux à Périgueux lors de Timbres Passion � Multimédia : Vaccari News : La philatélie en temps réel � Tout photo : Un salon philatélique d'automne en demi-teinte � Une nouveauté du Monde : Ultime commémoration � Découverte : Les ponts, de beaux ouvrages pour de nombreux thèmes (2/2) � Histoire : 1918, de l'aéronautique militaire à l'armée de l'air � Étude : Les tarifs des imprimés sous bandes du 1er septembre 1871 au 30 avril 1878 � Polaires : En Terre-Adélie, fin de la campagne d'été 2015-2016

La Philatélie Française n°685 – nov./déc.

2018

Dossier : Costes et Bellonte en 1929 � Dossier : La taxe sur les vélocipèdes � Dossier : Un plat connu mais disputé � Dossier : Les quatre croisières Citroën � Étude : Héraclée et son homonyme � Événement : Philastamp � Événement : 72e Salon d’Automne CNEP � Fédération : Compte-rendu du Bureau � Fédération : Compte-rendu du Conseil � Régions � Jeunesse : Ils sont à l’étranger � Jeunesse : Paroles d’exposants � Nouveautés � Agenda � À lire

Publications philatéliques CPSE

Vous pouvez vous procurer le livret sur l'exposition « Sarcelles 1914-1918 » en hommage aux soldats de Sarcelles et « L'Atlas Historique du Philatéliste – Tome 1 Europe, Tome 2 Asie, Tome 3 Afrique et Tome 4 Amérique » réalisés par Jean-Pierre Merceille.

Jean-Pierre Laurencin


Fête du timbre 2019

La prochaine Fête du Timbre aura lieu les 9 et 10 mars 2019 avec pour thème l'automobile. Ce sont nos amis du Club Philatélique de Conflans-Sainte-Honorine qui organiseront cette manifestation avec la seule exposition compétitive en Île-de-France à l'Espace Michel Rocard.


La vie du club

Nous venons d’enregistrer l’inscription de M. Constantin Cirstina de Garges-lès-Gonesse à qui nous souhaitons la bienvenue.

Jean-Pierre Merceille

Salon de janvier 2019

Notre 26e salon des collectionneurs aura lieu le samedi 26 janvier 2019 à la salle André Malraux. L'exposition présentera « L'Histoire postale de Sarcelles » et le « Tome 4 – Amérique - de l'Atlas Historique du Philatéliste ». Vous pouvez en faire la promotion auprès de vos amis collectionneurs, famille...

Comme les années précédentes, nous renouvelons l'opération « gâteaux », merci à l'avance aux pâtissiers et pâtissières pour nous fabriquer un gâteau ou des gâteaux pour cette journée, ceux-ci seront les bienvenus.

Vous pouvez aussi nous apporter votre aide par: la dépose d'affiches et d'affichettes chez les commerçants de votre quartier, le fléchage, le transport « aller » et la mise en place des panneaux de l'expo – ainsi que l'installation des tables- le vendredi après-midi, le démontage et le transport « retour » des panneaux le samedi en fin de journée.


L’Atlas Historique du Philatéliste – Tome 4

Notre ami Jean-Pierre Merceille continue ses pérégrinations à travers le monde et nous emmène cette fois-ci en Amérique

En le suivant, vous serez témoin par l’intermédiaire du timbre-poste des très nombreux soubresauts qui ont secoué le continent depuis le milieu du XIXe siècle comme la guerre de sécession aux Etats-Unis, les coups d’Etats et les guérillas qui ont fait la réputation de l’Amérique du Sud ou encore la grande révolution mexicaine dans toute sa

complexité.

Que vous soyez collectionneur averti ou simple amateur d’histoire, nous sommes persuadés que cet ouvrage vous captivera et nous vous invitons en avant-première à en consulter quelques pages à l’adresse suivante :

https://www.clubphilateliquesarcellesetenvirons.com/galerie-114-atlas-philatelique-tome-4.html

Si vous êtes intéressé, vous pouvez vous procurer cet ouvrage auprès du club philatélique de Sarcelles et Environs au prix de 20 € plus 7,04 € de frais de port.

Le bureau du CPSE

Armistice de 1918

Le 11 novembre dernier, l’armistice de la Première Guerre mondiale était célébré. Retour philatélique sur cet important événement de l’histoire mondiale. Le texte ci-dessous reprend en grande partie la page Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Armistice_de_1918

Centenaire de l’armistice (Portugal)

L’armistice de 1918, signé le 11 novembre 1918 à 5 h15, marque la fin des combats de la Première


Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre.

Centenaire de l’armistice (Canada)

Le cessez-le-feu est effectif à 11 h, entraînant dans l'ensemble de la France des volées de cloches et des sonneries de clairons, et annonçant la fin d'une guerre qui a fait pour l'ensemble des belligérants plus de 18,6 millions de morts, d'invalides et de mutilés, dont 8 millions de civils. Les généraux allemands et alliés se réunissent dans un wagon-restaurant aménagé provenant du train d'état-major du maréchal Foch, dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne.

1918 – 1978 Armistice, carrefour de Rethondes

Plus tard, le 28 juin 1919, à Versailles, est signé le traité de paix, qui met réellement fin à l'état de guerre.

Chronologie

Le traité de Brest-Litovsk conduisant à la reddition de la Russie permet à l'Armée allemande de se concentrer sur le front de l'Ouest, mais l'échec des offensives allemandes en juin et juillet 1918 et le renfort des alliés américains et britanniques retirent à l'Allemagne tout espoir de victoire. Depuis août, les forces allemandes reculent en bon ordre, mais avec de lourdes pertes, sur l'ensemble du front franco-belge. En septembre, l'État-Major allemand fait savoir à l'empereur que la guerre est perdue, mais ni Guillaume II, ni les chefs militaires ne veulent assumer la responsabilité de la défaite.

Entrée en guerre des forces américaines

À partir de septembre, une série d'offensives de l'Entente sur les fronts d'Orient et d'Italie entraînent la capitulation des alliés de l'Allemagne. Les armistices sur les fronts d'Orient créent une « énorme brèche » (Ludendorff) que l'Allemagne n'est pas en mesure de colmater.

En même temps, sur le front belge les Franco-Belges lancent une attaque vers Bruges et enfoncent le front allemand.

Centenaire de l’armistice (Australie)

L'agitation grandit dans les troupes allemandes et à l'arrière. Durant le mois d'octobre, les Allemands et le président américain Wilson échangent des notes dans lesquelles ce dernier est chargé, dans la lignée de ses quatorze points proposés en janvier dans un discours retentissant, de prendre en main le rétablissement de la paix.

Woodrow Wilson, 28e président des États-Unis

Le 28 septembre 1918, Erich Ludendorff et Paul von Hindenburg sont au quartier général de l'Armée allemande à Spa, en vue de discuter de la situation sur le front ouest, à 18 heures ; ils décident d'organiser l'armistice. Le diplomate Paul von Hintze avertit le Kaiser Guillaume II qui se situe à Kiel.

Paul von Hindenburg, maréchal allemand

Le 29 septembre 1918, Paul von Hintze se rend à Spa. Guillaume II retourne à Berlin, où il est rejoint par le chancelier Georg von Hertling, qui lui donne sa démission le jour même. Le soir, Paul von Hintze retourne à Berlin avec le major von dem Bussche, qui doit exposer la situation au Reichstag.


Armistice, 1918 – 1968, monument canadien de

Vimy (Canada)

Le 1er octobre 1918, Erich Ludendorff envoie un télégramme au cabinet impérial : « Envoyer immédiatement un traité de paix. La troupe tient pour le moment, mais la percée peut se produire d'un instant à l'autre ». Le 3 octobre 1918, Guillaume II nomme un nouveau chancelier : Max de Bade. Mais cela ne suffit pas à contrôler le pays : de nombreux marins et soldats refusent d'aller au combat, en particulier à Kiel.

Centenaire de l’armistice (Nouvelle-Zélande)

Le 5 novembre 1918, à 6 heures du matin, Maurice Hacot, habitant d'Auchel et caporal affecté au centre radio-télégraphique de la tour Eiffel reçoit un message morse émis de Spa en Belgique. Il s'agit de la demande d'armistice de l'état-major allemand. Il transmet le message au colonel Ferrié.

Gustave Ferrié, colonnel français

Le 7 novembre 1918, Matthias Erzberger, représentant du Gouvernement allemand part de Spa, passe la ligne de front à Buironfosse (Aisne) sur la route d'Haudroy à La Capelle. Il est accompagné d'un diplomate, le comte von Oberndorff, d'un attaché militaire parlant couramment français, le général von Winterfeldt, d'un interprète, le capitaine von Helldorf, d'un sténographe et deux autres militaires, le capitaine Vanselow et le capitaine d'état-major Geyer.

Matthias Erzberger, représentant du

Gouvernement allemand au moment de l’armistice

L'ensemble de la délégation allemande est dirigée vers la villa Pasques, à La Capelle pour préparer les négociations de l’armistice. C'est le caporal Pierre Sellier, originaire de Beaucourt (Territoire de Belfort) qui, ce jour-là, fut le premier clairon à sonner le premier cessez-le-feu.

Carte postale hommage au caporal Pierre Sellier

Sous la responsabilité du commandant de Bourbon Busset, les six voitures traversent la zone dévastée du Nord de la France, s'arrêtent à Homblières pour se restaurer, puis vont vers la gare de Tergnier où les attend un train affrété qui les mène vers un lieu de rencontre jusque-là tenu secret, une futaie de la forêt de Compiègne. Le site abrite deux petites voies ferrées parallèles, utilisées pour l’acheminement des pièces d’artillerie sur rail destinées au tir de longue portée sur lignes allemandes et où ont été acheminés deux trains, le train du maréchal Foch et le train aménagé pour la délégation allemande qui arrive sur place le 8 novembre à 5 h 30 du matin. Commence alors pour les allemands ce que Matthias Erzberger décrira plus tard dans ses mémoires comme un « véritable calvaire ».

Ferdinand Foch, maréchal français


Wagon de Rethondes lieu de signature de

l’armistice

Exemplaire de la locomotive 230 classe P8 ayant

acheminé la délégation allemande

A 10 h, les plénipotentiaires allemands sont reçus par le maréchal Foch. L'ambiance est glaciale. Sans attendre, le maréchal interpelle les visiteurs : « Qu'est-ce qui amène ces Messieurs ? ». Erzberger lui demande quelles sont ses propositions. « Je ne suis autorisé à vous les faire connaître que si vous demandez un armistice. Demandez-vous un armistice ? » répond le maréchal.

Les Allemands se concertent avant de répondre par l'affirmative : « Nous le demandons. »

Un texte est alors distribué aux parlementaires allemands, avec un délai de trois jours pour réfléchir.

Durant les trois jours, les Allemands n'ont en réalité que peu d'occasions de véritablement négocier. Ils doivent rapidement se plier aux conditions développées dans le texte qui leur a été soumis. Ce texte, qui fixe des conditions humiliantes pour les Allemands, avait été établi en dernier lieu par Foch, au titre de commandant suprême des forces alliées, après un mois de positions divergentes de Wilson, Clemenceau, Orlando et Lloyd George.

Georges Clémenceau, Président du Conseil

Woodrow Wilson, 28e président des États-Unis

David Lloyd George, Premier Ministre

Vittorio Emanuele Orlando, Premier Ministre italien

Erzberger tente de négocier une prolongation du délai, mais Foch refuse catégoriquement.

Pendant ce temps, la situation politique évolue en Allemagne. Le 9 novembre, le prince de Bade conseille au Kaiser d'abdiquer. Dans un premier temps, celui-ci refuse. Après avoir envisagé de prendre lui-même le commandement de l'armée, il est néanmoins contraint à l'abdication par ses généraux et part en exil aux Pays-Bas. Afin d'éviter une prise de pouvoir par les spartakistes, les socialistes modérés proclament la république et forment un gouvernement. Cet événement est un élément de pression supplémentaire vis-à-vis des délégués allemands réunis dans le wagon de Rethondes. Le lendemain, le nouveau chef du Gouvernement allemand, Friedrich Ebert, signe un pacte avec les dirigeants de son Armée et implore son représentant à Rethondes de clore sans tarder les négociations.

Friedrich Ebert, 1er président du Reich


Le 11 novembre, à 2 h 15 du matin, Erzberger emmène une dernière fois la délégation allemande dans le wagon français. Pendant près de 3 heures, les Allemands négocient en essayant d'obtenir des atténuations sur chacun des 34 articles que compose le texte. Entre 5 h 12 et 5 h 20 du matin, l'armistice est signé avec une application sur le front fixée à 11 heures du matin, et ce pour une durée de 36 jours qui sera renouvelée trois fois (prolongation d'un mois dans le même wagon à Trèves le 12 décembre 1918 puis reconduction le 16 janvier 1919 et le 16 février 1919 pour une durée illimitée).

Centenaire de l’armistice (États-Unis)

Dans les capitales européennes, c'est le soulagement. À Paris, un million de personnes descendent dans la rue pour célébrer l'armistice. Malgré la défaite, celui-ci est également fêté à Berlin par la population allemande, pour qui elle signifie la fin des souffrances. Dans ses mémoires, Erzberger écrit : « Toutes les gares étaient pleines de monde parce qu'on avait su que nous retournions en Allemagne. L'animation et la joie régnaient partout.»

Le soir du 11 novembre, Georges Clemenceau confie avec lucidité au général Mordacq : « Nous avons gagné la guerre et non sans peine. Maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être encore plus difficile. »

À la suite de cet armistice est signé le traité de Versailles, le 28 juin 1919.

Le lendemain de l'armistice, après avoir félicité les négociateurs, le maréchal von Hindenburg fait proclamer un dernier message à l'armée allemande dans lequel il évoque déjà à demi-mots la thèse du "coup de poignard" dans le dos qui aurait été porté à l'armée par les civils.

Derniers morts au combat

Le dernier jour de guerre a fait près de 11 000 tués, blessés ou disparus, soit plus que lors d'une opération majeure comme le Jour J en 1944 (si ne sont comptabilisées que les pertes alliées). Certains soldats ont perdu la vie lors d'actions militaires décidées par des généraux qui savaient que l'armistice avait déjà été signé. Par exemple, le

général Wright de la 89e division américaine prit la décision d'attaquer le village de Stenay afin que

ses troupes puissent prendre un bain, ce qui engendra la perte de 300 hommes.

Monument national aux victimes

civiles de la guerre – Lille

Le dernier soldat belge mort au combat est un sous-officier de 24 ans, Marcel Toussaint Terfve, originaire de Liège. Touché au bord du canal de Terneuzen, près de Gand, par une balle au poumon gauche à 10 h 42, il meurt à 10 h 45, soit 15 minutes avant l'heure du cessez-le-feu.

Fantassin

À 10 h 45 du matin également, Augustin Trébuchon a été le dernier soldat français tué ;

estafette de la 9e compagnie du 415e régiment de

la 163e division d'infanterie, il est tué d'une balle dans la tête alors qu'il porte un message à son capitaine.

Le dernier britannique, George Edwin Ellison a été tué à 9 h 30 alors qu'il faisait une reconnaissance non loin de Mons en Belgique. Le dernier soldat canadien a été George Lawrence Price, deux minutes avant l'armistice. Il a d'abord été enterré à Havré avant d'être transféré à Saint-Symphorien (Belgique), au cimetière militaire. La pierre tombale d'Havré est exposée au musée d’Histoire militaire de Mons.

Honneurs à ceux tombés sur le front (Australie)


Enfin l'Américain Henry Gunther est généralement considéré comme le dernier soldat tué lors de la Première Guerre mondiale, 60 secondes avant l'heure d'armistice, alors qu'il chargeait des troupes allemandes étonnées parce qu'elles savaient le cessez-le-feu imminent.

La date de décès des morts français du 11 novembre a été antidatée au 10 novembre par les autorités militaires. Pour les autorités militaires, il n'était pas possible ou trop honteux de mourir le jour de la victoire.

Hommages et commémorations

La commémoration du 11 novembre en France s'inscrit dans la continuité de l'érection de monuments à la mémoire des morts de la guerre franco-allemande de 1870 : 900 monuments, nés d'initiatives privées, apparaissent entre 1870 et 1914 et leur inauguration est l'occasion de fêtes civiques (remise de médailles aux vétérans, banquets de régiments) qui deviennent de véritables fêtes de la Revanche suite à la défaite de 1870.

Vimy Monument canadien

Ces fêtes mémorielles sont républicanisées avec la loi du 4 avril 1873 sur la « conservation des tombes des militaires morts pendant la guerre de 1870-1871 » qui permet à l'État d'acheter les parcelles de cimetières ou d'exproprier les terrains où se trouvent ces tombes. Les fêtes de la Revanche qui prennent de l'ampleur jusqu'à la Grande Guerre (et même pendant à travers la « Journée des orphelins de guerre », la « Journée des Poilus », la « Journée du canon de 75 », la « Journée des régions dévastées », la « Journée franco-belge », etc.) sont ainsi l'acte fondateur du 11 novembre en France.

Première série des orphelins de la guerre

Une première fête de la victoire de la Marne en 1915 complétée en 1919 par l'anniversaire de la seconde victoire de la Marne à Dormans constituent aussi une préfiguration du 11 novembre.

Victoire de la Marne - 50e anniversaire

En 1920 apparaît l'idée de rendre hommage aux soldats de la Grande Guerre morts pour la France mais non identifiés. À la suite d'une loi votée à l'unanimité par le Parlement, la dépouille mortelle d'un soldat parmi plusieurs autres, choisie dans la citadelle de Verdun, est placée, le 11 novembre 1920, dans une chapelle ardente à l'Arc de triomphe. Le 28 janvier 1921 le soldat est inhumé sous l'Arc de triomphe dans la tombe du Soldat inconnu. Ce n'est que trois ans plus tard, le 11 novembre 1923, qu'est allumée, par André Maginot, ministre de la Guerre, la flamme qui ne s'éteint jamais, donnant au tombeau du Soldat inconnu une forte portée symbolique et politique.

La flamme du soldat inconnu

Le 11 novembre est un jour férié en France (jour du Souvenir depuis la loi du 24 octobre 1922). Une cérémonie est dès lors organisée dans chaque commune. Des citoyens, associations et hommes politiques marchent en procession derrière la fanfare de cuivres jusqu'au monument aux morts. Une fois le cortège devant, se déroule un véritable cérémonial : discours du maire, dépôt de gerbes, appel nominatif des morts, sonnerie aux morts, minute de silence. Le 8 mai 1975, le président de la République Valéry Giscard d'Estaing, au nom de l'amitié franco-allemande, annonce la suppression de la fête nationale du 8 mai 1945 au profit d'une « Journée de l'Europe » et le regroupement de la célébration de toutes les guerres, tous les morts et toutes les victoires, le 11 novembre.

Journée de l’Europe


C'est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi du 2 octobre 1981. Avec la mort du dernier poilu français Lazare Ponticelli en 2008 et du dernier vétéran de la Grande Guerre Claude Choules le 5 mai 2011, le président de la République Nicolas Sarkozy rend hommage, le 11 novembre 2011, non plus uniquement aux combattants de la Première Guerre mondiale mais aux treize militaires français morts en Afghanistan, les derniers soldats en date « morts pour la France », à l'instar du Memorial Day américain. Il annonce le dépôt d'un projet de loi pour faire de cet anniversaire une journée « de commémoration de la Grande Guerre et de tous les morts pour la France », choix entériné par le Parlement le 20 février 2012. Son successeur François Hollande choisit la continuité mémorielle en honorant le 11 novembre 2012 la mémoire de tous les soldats décédés en opération. Désormais, le rituel classique observé par le président de la République française qui porte en cette journée le Bleuet de France à la boutonnière, est de déposer une gerbe tricolore devant la statue de Georges Clemenceau, symbole de la victoire de la Grande Guerre, puis de remonter les Champs-Élysées escorté par les cavaliers de la Garde républicaine, passer les troupes en revue sur la place Charles-de-Gaulle, puis se recueillir sur la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de triomphe.

Office national des anciens combattants et victimes

de guerre

Cette commémoration voit à la fin du XXe siècle son caractère rassembleur et unitaire s'affaiblir en raison de la multiplication des commémorations et de la disparition progressive des témoins directs de la Grande Guerre.

Le Souvenir Français

Le Remembrance Day (également appelé Veterans Day ou Poppy Day) est la journée d'hommage annuelle observée dans les pays du Commonwealth pour commémorer les sacrifices de la Première Guerre mondiale ainsi que d'autres guerres.

Remembrance Day, mémorial d’Ottawa (Canada)

En Pologne, cette commémoration coïncide avec la fête nationale de l'indépendance. Aux États-Unis, sa commémoration a été étendue à tous les vétérans de guerre.

L'Allemagne ne pouvant commémorer ce jour de défaite, le Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge (Service pour l’entretien des sépultures militaires allemandes) fondé en 1919 propose en 1920 le Volkstrauertag (Jour national de deuil pour les soldats allemands morts à la guerre) dont la première cérémonie a lieu en 1926 et est fixée le deuxième dimanche avant le premier dimanche de l'Avent.

Le centenaire de l'armistice de 1918 a lieu au mois de novembre de l'année 2018, marquant ainsi les cent ans de la fin de la Première Guerre mondiale.

Centenaire de l’armistice (Australie)

100 ans d’anniversaires

Mis à part les années 1928 et 1948, la poste française à émis un timbre célébrant l’armistice tous les dix ans.

1938

20e anniversaire de l’armistice


1958


1968


1978


1988


1998


2008


2018

Centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918

Soulagement des soldats

Centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918

Liesse de la population

Olivier Hamon


Plus de courrier distribué tous les jours

en Belgique ?

Les postes européennes se creusent la tête pour

enrayer la chute de leurs bénéfices face au déclin de l’envoi de lettres. Pire, cela revient parfois à éviter des pertes sèches. C’est par exemple le cas de bpost, la poste belge, qui présente une perte de 266 millions d’euros de chiffre d’affaire en quatre ans pour son activité liée au courrier. Une des solutions envisagées, d’après son PDG Koen Van Gerven, serait d’arrêter la distribution quotidienne du courrier.

Son postulat est le manque d’intérêt des clients pour le courrier lorsqu’il n’est pas urgent. Et qu’ainsi, ce courrier non urgent pourrait être distribué quelques jours plus tard. La distribution pourrait donc se faire tous les deux ou trois jours, tout en conservant une distribution quotidienne pour ceux qui le souhaitent. La poste belge envisage de mettre en place ce service sous deux à trois ans.

Source : https://www.lesoir.be/173638/article/2018-08-18/le-patron-de-bpost-veut-la-fin-de-la-distribution-quotidienne-du-courrier.

Olivier Hamon

PHILA-SARCELLES est conçu, réalisé et mis en page par le comité de rédaction du CPSE. Le contenu des articles n'engage que ses auteurs.

La composition et l'impression de ce journal sont assurées par les moyens techniques du club et les membres bénévoles de l'association. Merci si vous pouvez les aider.

Documents

PHILA-SARCELLES · Sarcelles et Environs au prix de 20 € plus 7,04 € de frais de port. Le bureau du CPSE Armistice de 1918 Le 11 novembre dernier, l’armistice de la Première