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La Vigne AA 5Uc

La Vigne AA · Dans un rapport présenté 11 la Di rection de l'Usage non médical des drogue!;. I.rois cherchêurs du dépar tement de physiologie de l'Uni versité de Montréal

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Vol.14No4 Déc. 78 - Jan. 79 (82 )

TABLE DES MATIÈRES

AleO-ACTUALlTE .. ... .......... ..... ...............•.......

MESSAGE DE NOEL DE DAVE B ..... .

LES TRADITION S ILLUSTREES.

5

6 UNE DOUZAINE DE TUYAUX POUR DE BELLES FETES SOBRES ... 13

PENDANT VINGT·CINQ ANS ..

PENSEES DE FIN D·ANNEE ... ............. .

HEUREUSE ANNEE ........ .. ............. .

CONTE DE NOEL

JE SUIS HEUREUX

AVEC LE SOURIRE .

J"AIGAGNE

... 15

. 16

. .. 17

... 18

........ 22

. ....... 26

.26 LA LIBERTE SELON LA VOLONTE DE DIEU (Bille W) ........... 28

LF COMMERAGE PEUT TUER ... ......... . ................... 36

LE PREMIER NO El SOBRE....... ............. .. . ........ . .......... 39

MIEUX VAUT [TRE UN MOU INTELLIGENT ...... .......... 41

MEILLEURS VOEUX - BONJOUR LE MONDE . . .. .... . ........ 44

FAITES QUE CE SOIT MAINTEN ANT ......................... . •....... 45

Mon Dieu, donnez·moi la SERENITE d'accepter ce que je ne peux changer, le COURAGE de changer ce Que ie peux changer et la SAGESSE d'en connaître la DIFFERENCE.

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LES DOUZE ÉTAPES 1. N OUl; <lVOII~ uumis qut! /lOUS étiOllli impuis~llnts dt!vlmt l"alcool - que

nous avions perdu la maîtrise de nos vies. 2. Nous en sommes venus â croire qu'une Pui ssa nce Supérieure à nous­

mêmes pouvait nous rendre la raison .

3. Nous UVO/IS décidé de confier notre volonté et nos vies aux soins de Dieu le! que nous Le concev ion s.

4. Now; ;IVO II$ t'our;!geuscnwnt procédé b un inventaire moral. minutieux {te nous -mêmes .

5. NOliS alons avoué:1 Dieu, lL nOlis- mêmes et li un llU/ r e être hUffiuin lu twlufc exacte de IIOS torts.

6. Nous n\'ons pleinement C(lllscnti à cc que Dieu éliminiltlous cc::; défauts de C'a r;l ctère.

7. Nous Lui ayom humhlement demandé de f.:lire disparaître nos défi­ciCIIC CS.

8. Nous m'ons dressé ulle lisle de toutes les ver50nnes que nOU5 avions lésée5 Ç'I nous .I vons ré$ulu de leur fai re a mende honorable,

9. NOII~ ;n'nns réparé nos lo ris direct f>men1. envers cel; peronnes , pnl"\out ou (, 'élHI I possihle, !llIUr 101'~qil' t' n ce faisant , nous llouvio!ll; leur nuire ou f,tin' lort li d',lutres, . .-

10, Nous ,wons poursuivi nOlrc invcntairc pcrsonnel CI prOlTljJlcmelit <ldmis no~ loriS rlè,~ que nous nous en sommes aperçus.

IL Nuus tlvom cherché ]wr la pri/)rc ct la méditation 11 améliorer notre cont<lct conscient n\'ec Dieu tel que nous Le concevons, Le pri<lnt seule­ment pour connilltre Sil volonté 11 notre égard et dcnwndt!r la forct! de l'exécuter .

12. Commc résultat de ces ét:l pes, IIOUS loIvo ns connllllil réveil spiritu el , nous avons ,dOl"!:; e;;suyé de transmettre ce message aux aleooliq ues el de mettre en prat ique ees prinéÎpes dans tous les dom ai nes dt.' 1101l'e vie,

Dcpôt tegat Blot101l1eQue nationale D715499

ALCooL/qUES ANONYMES Alcooliques Anonymes est une fraternité d'hommes et de femmes

qui partagent. entre eux. leu r expérience. leu r force et leur espoir dans le but de résoudre leu r prOblème commun et d'en aider d 'autres à se ré­tabl ir de l'alcoolisme.

La seule condition pour deveni r membre conSIste dans un désir d'arrêter de boire. L'adhésion ne requ iert ni cotisation ni honoraires: nous nous supportons par nos propres contributions.

AA n'est aff iliée à aucune secte, dénomination, parti politique. or­ganisation ou institution, n'entend s'engager dans aucune controverse, n'endosse ou ne conteste aucune cause.

Notre but premier est de demeurer sobre et d'aider d'autres alcooli ­ques à le deveni r.

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1 ft ,

.Ci • • c ,

LA VE .... T E n E L'A LCOOL

DOIT ETHE S'fIO CT EM E NT R EG LEMENT EE

,J'ilimerais faire quelques rema r ­ques 11 propos des nouvelles disposi­tions de 13 loi des Alcools qui per­mettra dorénavant de vendre du vin dans les épiceries ainsi que de la bj~re te dimanche chez les dépan­neurs,

I~n premier lieu, Il e.~1 Of' mon devoir cil' féliciter le gouvernement du Québec pour loutes les bonnes lois qu'il a passé!'.'! clf'puls son enlrée au pouvoir PO 1976. d'"ilIeurs. j'ai Iravaîllé ('1 jt' trava!1le encore 11 tous les ObjfK'tifs qu'Il s'esi fixés dont l"indflppndan('e, Il moyl!n ou 1'1 long tennp de not re peuple québécois.

Ma l .. là où jp nt> pui ~ ~Uh'I' P , c 'est lo rs qu 'il m odifie s a loi des Al rools, 101 en .:lpparence .:lnodine, nI nis qui PSI lo urde de conséque nces, ear e lle eon trlhu p :'i l 'a lcooli'lation d e nos l'om pa triotes, En mu lt iplian t les d{> bi t~ d e boisson, on multiplie les ol'I'aslons de boir \:, C'cwt un Jeu très da ngere ux .

LUTsqu'on !I pt:rrllls lu vcnle de la biè re da ns les éplcer l ('~ il y a quel­qlWlI années. après unt' pnqujlole qUI> nous ilvon!'; faite dans nOtre région. on constate que la ('Oliso mnUl I Î o n a n uglllCIl I ';' d e "Îngl IJo ur cc n l.

,\ mon S I'IIS, la ligne tl suivre dans le contexte Ol! nous vivons, serail dc rcndrp hpll ul'oup 11h1 5 sé'l' rc lu lui a ct ul' ll l' plutôt que dl' l 'élOl'gil', Déjil ~l -lflrômp rhoqueHc de l'<lucieo rêglme l'avait adoucie beaucoup trop, et voilà qu e notrp Ko u" er· nClllen! r enchérit PO ln re nd a n t encore pl us d ouce aux ('onsom·

l

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ruMeurs. L'idéc que les ùépunnt:urs de toute façon IIcnùuient de la boisson en fin de scmainc est cr­ronb> . j"en connais plusieurs qui n'cnfrcignuient pas la loi ; c'est le mini~tre Tremblay qui fil cette dé­clantion.

La vente du vin dans les épicerics lia contribuer aussi ~ nous rappro­cher de la Franc(' et de I·Italic qui sont champions dans cc domaine et qtli pos!!èdent, aussi lc triste chllm­pionnaI des maladies digestIves ('omme la cirrhose du foie.

Tl faut le dire, notre société t5 t profondément hypo crite, oui cette mêmc société engendre, tolère el ensuite re pousse les e"e1 u ~ que sont les ulcuoliqu es, après leur ,I\'olr fourni tous les mo)'tn S et les oe­ellsions de le deve nir. Il y a aussi les permis que l'on accorde à droite CI à iauche; Hlors que l'a lcool coOte des millions tO u~ les ans en aceident~ .

ma ladies, e tc., on con tin ue d 'e n l'antl'r les hienfuitS Il ln radio e l à la Iélé\·!slon.

Actuellement, on ne parle que des méfilits de la cigareue et de la drogue prnprement dite. alors quc l'on se tait lonqu'i l s 'a git d'lIleuo •. Cette I1roguc particulière foit di" fo is plus Of' vict imes directement ou inl1irectement qu e cc lle~ engendrées par la drog ue ClIn cigllrette réunies. C'est un mol social \·ou lu e l en trI' ­t"nu pa r l' f: ta t en raison de cc qu'II ra pporte. Il est lié ~ux problème.~ économiques influençant le rende­ment de l'individu .

CertaInes pcrsonneli vont mettre l'n cause la liberté de l'Indl\·ldu: jo suis d'accord, muis p~s au détri ­ment de l'intérêt collectif qui est pri_ mordial. Les grosses compagnies de bière ct de spiritueux ne demandent

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IHIS mIeux que d'insiste r su r la liber té rie l'indillidu, ,dors qu"lls savent bien que leu r li produit!! .!iont l-}ien plus nêfa sles que bénéfiques.

SI nous voulons nous aHranchir comme peuple. il e~t impérieux de s'ostreindre à certaine~ contraintes. 10 sobri(!té voir même !"abslinence qui est l'idéal et qui est possible. Ces t un gage de réussite pour l ',we­mL

N"oublions pus qu·un peuple sobre est un peuple fort el que nous ol'ons besoin de tOUies nns énergies pour rattroper nos retards .$urtout dans le domoinc économique . L'alcoolisme est un mul sournois et si nous n·y prenons garde notre patrie québé­coise uura le triste honneur d·être au prellller rang au monde bicnUlt pour la consommation de l' alcool sous loutes ses formes .

,Je demande donc au gouver_ nplIlent ninsl qu'aux nUlres m"n1hre~ de l 'Assemblé!) nntio nule le cnurllge et la force néce~Mlire pOlir endiguer phr des lois plus sévères. celLe murée qui nous f'nvahit peu à peu et qui s'appelle l'alcoolisme.

Jcan-I'aul ADAM Le Devuir

LI:: l'ROCUAI N COM BAT E'\" ) IILŒU DE TRAVAIL

SE FERA CONTRE L'AT.COOLISI\Œ

par Frllll<;ois FOR. F:ST

I.I'S trovuilleurs québécois con­naissent depuis 1975 l'amiantose et la sllicosc. Au cours des prochumeR !"Innées , c 'cst contre l'alcoolisme en miHeu de lfhvail qu'Us auront 11 se battre.

De séneux indices, douulés dl! rapports préliminaires. llilsseni

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crvire. en effet, que l'alcoolisme au travail sera l'une des plus impor­tante!; luttes que le monde syndical aura 11 livrer au cours de 1 .. pro­chaine décennie.

Lutte d'aut'l!lt plus stratégique que le pl'oblème prend des propor­tions épidémiques: notons seule­ment que 60% des alcooliques fré ­quentent le mareh~ du tl'avail et qu'on ~tablit celle proponion au Québec 11 l'heure actuelle à 100000 travailleurs.

n'autres estimations révèlent que les alcooliques-travailleurs sc re· trouvent en plus grand nombre dans les industries où on retrouve notam­ment de "fortes sources de cJnileu r et une dense quantité de pollution chimique" ,

Dans un rapport présenté 11 la Di ­rection de l'Usage non médical des drogue!;. I.rois cherchêurs du dépar­tement de physiologie de l' Uni­versité de Montréal indiquent que "l'ingestion répétée d 'alcool par des personnes exposées au plomb aug­mente les effets néfastes au satur­nisme (intoxication pal' le plumb}".

Celle étude. dirigée par le Dr Maestracci , toxicologue de ru . de \1 . ct l<lrgement inspirée des dernières recherches américaines en ce domoinc, est d'autant plu~ éton­nantc qu'elle tend il démontrer que le système nerveux et le foie en par­ticulier sont nettement touchés quand il y 11 mariage alcool­substanl:es tuxiques.

Les chercheurs en viennent à 10 même conclusion pour des produits 1Iussi divers que le benzène. le chlo­roforme, le tétrachlorure de carbone. nes produits qui entrent dans l:! fabrica tion courante ' pein­ture, vernis. motières plastique~ .

inscctiddes, produits pharmaceuti_ ques. parfums , encres d'impri ­merie, métallurgie.

Toujours dans le domaine de la ~tatislique . le National Council of Alcoolism révèle que le nombre de décès attribuable a la cirrhose du foie a fait un bond de 11:16% entre les années 1965 ct '73. CeUe maltldie frappe autant, un le sail, les ctldres d 'entreprise soumis il un stress con­tinuel et il un mode de vie ou " alcool oblige '" que l'ouvrier aux prises avec des changements d'horaire , de nombreuses cadences de travail et une expo!;ition con ti nuelle aux produits toxiques .

I.e problème est de tail le. Il est d'autant plus sérieux que d'autres chercheurs prétendent que 34000 nouveaux buveurs apporaissent chaque année ou Québec, ct qu 'on dénombre 3 150 nouveaux cas d'al­coolisme pour la même période dans 111 province.

"En règle générale, estime le Dr Edouard Bast<lroehe, du Centre de Hecherche de l'Hôtei-Dieu de Sorel. lO o/n des ouniers d'une industrie .~onl aux prises avee des j.}rublème~ reliés 11 l'alcool. Théoriquement aussi. on retrouve le même pourcen­tage chez les cadres."

Le Dr Bastarache en arrive il ses coordonnées en plein lIlilieu d'une étude cautionn(!c ptlf 1<1 direction de )Iarine Industries cl son syndicat de 3500 travailleurs (CSN ) '"Bien entendu. nuus l!tlrderons les con­clusions de l:elle étude pour le syndi­cat ct la partie plltronale, mais il est pOSsible présentement de prévoir des survieilHssements de 10 ct 12 ans chez bien deS employés, Il est. par ailleurs . facile de cumprendre ql! 'un ouvrier contmuellement allx prises uvee le bruit et la pOlIssi1>rû, soit

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port~ plus qu'un aut re à prendre un y( r re à 1 .. sortie du travail."

L 'attiturle ~ynrlicale pour l'instant ('~ t prurlrotc Tant à la CSN qu 'à la F'TQ, on reconnalt l'am pleu r rlu problème et 00 est les premiers à r~ ­clamer plus de recherches. plus de données statistiques pour être mieux préparé à la t<Jble de négocia­tivn:s. Muis dans un second temps. certllios porte-paroles hé~i tent à s'engagcr à fond dans le combat préfénmt plutôt y aller d'une cam· p!lgne de " low prvfile·'. de sensibi· lisativn .

A cet égarrl, il est permis de croire quI' ~OIlS les insta nces de plusieurs unités de recherchp au Quéhec, les centrales accoucheront dans les pro­clwines semaines d'un mémoire qui devnlit officialiser leur pOSition au cours des procha ines négociations.

Et trois points devra ient particu­lièrement retenir l 'atlention : l'éli · mination des clauses discrimina ­toires, (congédiements, sus­pens1Ons), l!l recon n!lissunce théra­peutique de l'ulcoolisme et la m ise sur pied, cunjoinlement !lvec la partIe patronale , d'un programmf' de réhahilitation

LlI bHtHilie s'annonce cependant h:!roce C!lr III plupa r t des compa­gnies env isagent le renvo i pur et simple des "huveur.~ prohlèmes" Plusieurs ('onvention.~ co ll ective.~ aussi pxclupnt l'alcoo l isme du régimt' d';ISSlIr.'lnCE"). F.t enfin . un r t' I'tain nombrE") dc compagnies a.v ,l1\t un progrÇlmme n'acceptent j}ilS les rechutes ct prévoient des l:OIlgédiemt'nt ~ dun s de tels CAS .

'Voilà pourquoi, concluÇlit lE") Dr B1Jst:lrarhl" il nous faudra éven ­lupllpnH'nt pense r a former des r:erde~ d ',!lcoohques ,!!lonymc~ à J'intérieur des entrepri~c s. "

( Lu "reliM!)

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TO UT SIMPLEME NT , .. CE SSE R DE BÛIHE

WASHI!\Gl'O;\' (PA) - Selon des chercheut'S, les troubles cérébraux donl sourrrent les a l coo]jque~ ('hro_ niques, el que l'on croyait définitifs, pou r raient être partiellement ré­versihles en cessant de boire.

Ccs réecntc~ découvertes. faites à ]"linivel"silé de Toronto, montrent que cerillines cellules du rervea u elldomm!lgées pcu 1'{'nt S I' ri>~ ;'nére r e t retrou\'cr cf'rtainps de leurs fOll e_ tlon s lors qul' l ' alcoolique cess e de b Oin' .

C'est, selon les chercheurs ca­nadiens , Cf> qui permeur.:li t d'expli­quer qu ' uprès !l\'oir arrllté de boire. cenains alcooliques profonds ont progressivement "etrou\'ê lJar­tie ll em cnt ta mé moire , un e cert a ine eoo r din a l ion , CI la ea pa cit ê d e ra isonner abstrai tement cl ù 'a p­prenùre de nou velles dlo ses.

Lcs eherchcurs, dont les décou· vertes ont été publiées dans le journal ·'Scicnce". cxpliqucnt ec­pendant que cela ne signific P!l!; que la to t!llité ùes cellules nerveuses. ou lleurones. sc régénèrent et SI' np\'e loppent. On esti me en effet géné ra ­leme nt que les ceJl\Jle~ nerveuses nI' se reproduisenl pas rhl'1. l e.~ mam ­mifères adulles

r. l aÎs leur théorie est que de mi ­nuscules fil aments Appelés den ­drites, qui conduiscnllcs impulsions JUSqU'HUX cellules ne r vcu~es, peuvent retroul'er leur cllpacilé ct éventuellement se développer s'ils n'ont pilS été trop endommagés pa r l'alrool Parallèlement à ces den­drites . d'autrps fihrf'S nen'euses , qui soutiennent le tissu réréhral et les petits va isseaux sangu ins, pour­rilient égillcment se développer.

(La Presse)

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Noël de Dave B.

If/II.~ IIW.~ 111111" dI/liS \ 1.

\ OIIS mif·,. d,. /llI/lrl'(lII Il \ 011. r(lllllil'('r.mirr dl' IfI fllli.~.mllrp de 1"111/1111111' '1"i, il y 1/ d"l/oF ",ill" IIIIJ<. fi l'l'Pt";' 1'/ ./0111/1: (l'n'IIII'/'' ri,. fil /ll/ir. dt' 1'f/II/IItlr. d" /" f()i pl rit' l't',''prrof/(,(,, Ir /)rillc(' l/(' fa PI/i.E Il"; 11(11)/)('111 .~IIII II/('S",,,(II' 1) l'hulllllllifr.

(."'.'- l'lu/SI' ... 111111'" SPIIIMfll1 {Jeu/-ptN> /),('11 {>/oiynft'''' t'II ('('S jUll l'S d" f ll fll'.

d" /IYJfI/,{f'.\' 1'/ d" nil/Jill ... dlll'''' If, l//t/llt/" l'I/IiN', IIU/ix h'", "':/';1/0 ... Im~r,J/I'{r.\· mlll Ipli II/Plllt'.\' 1'/ if ('II r.\-/ (/i".,-i dt'Imi.~ IUI/jour.v. 0" pP1i1 lrow'el' fe 1101/11('111' pl, t'fm." ri II/oi. mm." (I!'(II/.~ rlf !ll'twdf'fIIPIII prir'i/~gi"l1 t'I/ ('l'fi

Ifll'IIII flllI/S 1/ 1/1/1/1110. pl ql/r 1/1111," {/l'lm ... fll'I''','/P, ((1 ml/horle dl' pUI'/,(,l1ir au

IlIlIIhl'lll',

(,'nÎf'r,) lin,' 1/,)(/:1' "-'II/W'''' ri Il llOl/'(' philo.l'uphit'. mJ/l,\' .WU/HI/I'," fih(lr{>.~ dl' ,mlrl' flll.~p.,"",·ÙJII d(' hoù·('. \/ui.~ il y fi ht'IIlII"Ullp /111I .~ . l'/w,d.v (Il'(I,,·la pa!.T ,11/11.< /lOS I·or/I,...·. \011,< /)f/lll"'}I/.V "'(1/11'1'1" /"lIf/"f'pfIJIiIlIl dl' /li l'Il' 1('111' {fil ·('/iI'

1'.<1/10/11" IIUII.<. \OIlS 1I·Il/VlII.< //111.'.· " fl/urd,,-r Sf"I1I.< pl art'C' ('r(lillil' I"uifrt

11011·,' m/'s.<I/l/l' ''·l'.</lIJir.

Dave B ,

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La rlixième Tradition A ,,1. I/'!·./.ï!rime j(//Il(li.~ rl'opi/lirlll .~l1r ri"" .~"jels

tf/rl/lllll'fl/: le nom di' A.A. lIt' doit jf/mais I://'I: II/de ci des C{)lIlrout'r.w·.~ Jlllhliqlle.~.

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~t xrdce à A.A. , } al pu amseruer zme sobriété heureuse depuis dix ails. le lKJUS ~ remercie.

Mais, avant de lJ()US quitter . ..

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QI/id;t ça?

Ce projel de loi Ile doit JXls passer! Et renvoie 1/1/ télégralllllle ri celle fil/ IlUI/OII/ {l'A.A. el de /Joire Groupe! ...

Ah! Qlli?

Commen t de7.lenirsollre ou ledemClIrcr avec ces énergumènes?

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La oll7.ième Tradition I.u jJoli/iI/llI: tic IIOS rl'lations publiqlles ('s/ bllsée SlIr

{'(II/ruit Ilill/Ôl Il'11: slIr lu réclame; 110l/S dt·/lOII.~ loujourll yardt'f l'a/lulI!lmat (/a/ls 1I0S rapports mue

/11 prt'sse. h, fm/ia, /(, leféllisioll el le rinhno.

NOlis Ile sommes pas IlIIe société secrète . .. NOlis transmeUolls le message par/ollf où 1/01/5 le pouvons.

MaÎs 110115 devons toujours resler conscients que des membres s'attribua,,' eux-mêmes ulle tâd,t' messianique ef parlallt 11/111011/ dA.A. par /'mtrem~.se des mMia d'il/tonna/ioll publique //;-::;::::;::::;::'1 pc!mmt 'IOUS faire 1111 torl incalculable. ,

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1.. ['['" ~r"n(t. 011'''01111" ,1 • • \ ...... ,[ rd le ,h- 1'"lc<>oH,!"r .fl." bli JI'" 1. 'li'",' , '11 1,,~Ii<I"" ,1. IIOlr" l'ro~r~n,,,,~ de retabli'le­,,,,'ni. 1."'''''''''0 ,r,·""""t!' """ ",.",br,·, C l' li"; h·, " ""'''''''' Il «'d .. r chcr r ul'!c ,1 .. A.A" ln ri'pOl"" [n l"'" r"-'I".nl ... , , : 'Tn IIII',"III'" A ,A." 1."11" d,"","." <l,' r~I"~h, •• n",nl "urQj~,,\ ~I" bitn minet. ,i n01l, Nlon. r<.ré. urM •.

. \h", bn" ,"Ou,br.' ,r,-nl'". "",,, HOn., l'r<rér. ,oforn'.r 110$ onli. , n.,. "01<10<. nos 0"'1'10.\'''''', nns compn~nn". ,1 . Ir",,,il ml "ni .. I""t'.,, <!LlC n(HI • • linn, <I.M A.A. El .• " .~: ••• nl ain.; nn,,, "' Iori,;n", !"" """,- nnnnl"'''1 "" «'ns ,""h'n .. <1",,, la ,ln"~,,,~ Tc .. ,j,,".

SUP!>""' ''' <1"'LIn . 1~<>oli(I'" moloolr n'o l''' '" bonne lorlnn< ,l,' n'u",,"',," lIlI A,A. C,,,"'''',,,, nll us [",,,,'e ,,,_t·iI? S", n'che,_ cho • • ~ .. unt dillidio. ,i 10 (;"'''IJe 10<"0 \ croil ,I.".,ir ~ilaltm.nt

"',1," ~'''''',''''''' n"I'I'I'I"",-"",,, '1"" l" Tra,lili"" p"de ,h' "I-onon.,'n .. 't Iwunnn,·I" ... ",,,,n n . ""110 1'" ne l''''' .... a ,'., ... , "i ro "l'," A,A , ,'i l On is n., .. l'U .. I.,, •• 0\1 ,'il a \In,' opini.,n ,I<'(""Il, ,,blc ,'1 ,li'lu,,,, •• ,l,' "" "",,,,br • • ,m de ,nn ~Nl~""""U·.

r.~ l,rin";1',I. l:l,ho ,10 nn. Cornil<'o ,l'lnl''''''," li on p"bl"I'" oot ,1<' l' ... ·''·nl,'r "u l lUr lmit fid;,le ,l'A,,~. n. l'l"s. iI_. tr .. ",,,u'1I .,,t ""'''', nt 10 "'.". ~. il '<l'I.ln. M~Jl ni .m ... ;, c.,,,,,,,.,,,tr par ln 1' ,,1«'0 j""I"""'~ 1>,1' •• 1<"" de 1','r.u"",'1 'I " i .t",,_, h'''' t",'.iI, ",,,.,,,,,,,·,,1 "'''''en ' ,Ir. _10",,11'1"" ;l.ti • .

Comment demeurer anonymes il la télévision

A,,~. j"r"rL"" 1. IlUb li" l'''' 10'" 1<. ",.<Ii. d'inlor",.· tion. A 1. radio, il •• t foril. dt l"o' "'''' l'uon)·",.1 ,le nu. "WlU!J,~S ... Mai •. il 1. h)J~."i"n I)'eu répan.l". loro d. la conctptlo" dt. T"dltlnn. ), c .. ' "ne I""tr ""tr<: hi_loLre. 1.. Conltr.,,(~ l nle,national ••• , (l'opi_ nion ~" ',,n m.",hre bd.c '<O n ononymn ' In"'lu'il ." i rl.nliti~ ("m",~ m"mbr .. A,A, ~ la t. l~vi,ion . , ' l lL~ l'on lUonlr~ . on .i •• ~e. 'lU •• un nUlU .oil ou """ m.ntionnf . l"" nob.tant ~<~l, la ,fl~vl .l"n ovre .e< ••• 1<-0 audit""e. ne peul '·tr. l snor~e,

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! Tntervieweri

1 'Caméra T, V.

/~Men1bre .. A.A.

\ ., Eclairage

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La douzième Tradition Canollyllllli t's! fa base spirituelle de nos

tradiliOns. IIQU!I rtlppelolilloujoufll ri .. pll'1cer les principes au·dclJsu.~ di's persQlllmlilês.

Rnppelolls "/IOIIS toujours qlle l'anonymat - /le prendre al/Cl/Il crédit pour lIotre rétablissement ou celui d'autres II/embres - est l'III/milité CIl ac/ioll.

~·,_--L_".LJJ.LI _ 11 _ _

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l.·",""'y",ol Id '1\I'ob,ec,'~ ,Ion. A,A .•• t ~ la b ... nne slml'I< e'pc."ion ,I·h"milil';. Q". ~<I nOu' "liIi.nn. le. 1)0"" Elonu pou, 00"" c"Ioblir. oh.cun dr no,,. ohocohe Ù "'"li,,," I"luunilll~ ,,,,II,c'ull'l,,e .1 " pl.cec 1. ,e'l'eel 01. ",j'm,'"," .,," 1 .. Il,, •• "Ii,I" tic 1" vlrlll 1'1"11'1 '1". 'ur do. opinion. f.nl a i,i. lr. M .on ~IO!. Quan,1 nou, \11111 • • On. 10. IJ"",~ T,QoJiliom, pu", I .. v.ill., .,,,'e,,,bl. dan. 1\."., no", cI,.rd""" 1", .. i< ,,'.Ji,,', la ""cHable h"milil~. l.:omme in,Hvl,I".< .• n c"oonnul .. ,n nl noir<' ,"nl" place

'I.n. A.I\., comm. ""I .. nil" .• n roconooi ... nl 1" ,· .. ie place t"1rlP~, ,1"".,\. <1.,,. 1. moml •.

L. Promih. T,adilion nou. rap l'CIi •• 10'" 'I,,'a,,",," ,Il' nQuS " . ... , ,dahli! 1"" ."' prop'.' "",)·.n. '1 <1,,'11 ,1011 m"I1r1"". '0' "mb itlon. 0' SO. ,I .. i .. ptuon"l. (>Our S .. <lt, ("nni li d. oon G,,,up. d de nOir. r,uh,c"il~. :o.-"u.' '''' d~,·on.' il"".i, ""'''' l'c''n­<1r~ I,o"'r M. 1',c<onnD~U <1.n. A.A .. p~" Im(>Och, la lono ' ion 'lue nou, <><:o\lpon. (D<",i'", ~ Trad,tion). :0.- 0\1 ' 'Olnmu Ion. d" ~loooli'I"''' ,~""i, <n",",bh' d 11",oi, ien,,' T,,,dilion) ,lu".' ml< (;"""1'~" ""',, n· ... on. 0"'''" iii,. pOlir r~Rlcn\.n"c le. (onrliliono .. ~ui.u d •• 010«<l)"1"<' .. ~c1"' rd,,,nl

1. IIl<'me ~idt 'lue "Ou, nvon, ,eçu". Oui, ."k,·","",. un (;""'1' •• o""i Il •.• oln <1'1",. ",ihlé. Il 1,.ul 1'"l>lil" M'" ""'n. ","l, C"I)ocIAOI 1· •.• pcH ,1. l'ononHn.1. Il ,10" oon •. IMnm<n' "Olc • o~ '1"0 le Croupo '"UNTI';I:'n" wH co"'iMcé 'l"~ ';""""e "'" I,octlr ,l',,n grand TOUT I(,!""t ri~",,, Tcadition) tI ~I'~ 10nJo"" .110nlif • con.iM .. , 'Ian. loul ...... ,nl,el'.I." 10 blon·l:I .. d. lou, 10> . "Ir •• (;1"0"1"" """,tih,,,,,1 A.A. )Ju". 1 0UI~. lu acl,on. m,(,,·jtlu.lle. ct ,h, li",,,I'<, nous ,I"ons 10u)0"" no". copp.l,c ,1" nu", """'j,h·t <1< notre F,otrrnill.

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H"", ls lullo gr.",Ii."~"te co"lc~ I·"!cccli", .. nn"" ". ,I •• 'ro". Jorn.l' pe,m~m~ • nOI.~ ."lfI .. nc~ d< nous .nlc.lnc, <.conornenl .. offil .. , nol ,e Fr.t,·rnil/! Il ,r"utro, or~.ni>« .. , ,lo"t nu,,, con· vol!erloll' I~ p""volc. le p •• "IRe ~l 1 .. Il,o)',n , Iln.ndec •. Au )j~u <J. cri •. p.nunl tou io"" i la Si.i'm, 01 ~ 10 S.pl i ~m, T,.· d",on •• nou. ,""I~. ro". ""h· •• di,,« .-cr> 1" c~.li •• liun ,lu "'B"I l'ci,,,,,c,li.l'" d·,\.A .

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religjon . .... 01 .. no

.... ou. «~ tI,·,',iu", ja"",;'. "H\~"C Ir ln nnhl .... ,Ir .enliment donl nOll' 'oi.on. pccu,·c en ,':pnodo ni brn"'ol,,,,<n. "lX .p».I~ ,1. 1J0u.i~m. t:lal'o. I,u,·.il ",écil"i,,' 'lU" "n", "nrl",,, ' .. Il. col""","""li,,,,. (.n ,.In,,· dn I,ovoll do j)0",1~",. E'Ape n •• · .... 1". pa. en argonl (Iluilihn. Tc",l i'io" 1 e' non. en .von. d,;jll Ole '."'\ln".s par .nlicipaliu« ton ,I<'«i .. , d'",," ".1.,,\' "" In'",onl plu~ gCD",I~, nol,,· vlo rll •. mo'me. La Hultl~m. Tu,Hlion 110'" .u~g.r. "~,,I,'n«nl '1,,·.,n Cen 'r. d. $.,,·i« A.A. 'hl ... l'h"""Ut<! A.A. cn ,~n",n.,.nl con'·'·"":, I,·,,,.OI .... <ln_ plo)"h plt",,1 ~uc d,' cun,j,I<,"" A.A. cummo " n,' ~:"Iil~ ,("nne ,".h'"c l<'U, ' luO I~ir" porHo rlo snn pcr.onncl d •• ienl un pch·il<go. 1 ..... c'·'I'O",oh imo. '!ul nou • .son, 'eon(lou d.n. 1\ .,\. oonl dOli"i •• po, 1 ..... ouvlèn" TcoJilion cOnu"O du occ •• ion. 110 SJ::l\\'l'U; "on co",,,,. ,le. til,," ronllont •. l.'hum,· Iii. de la h"l.cnll~ oll.·m~m< •. '\ •• n"'Rullée p"r 1. nl.l~mo Trodilion 10'I"rlk non. '''R,l(he de rtlu ... de nou. ;mpo .. ' cOmml- .u lo,il';~ 8on'r~I ... bro"di ... nl "'" ce ... d ... I·.d·ne p,,~j"jU~ le uc, rucc", coll.pli,·o." l'",,, rep"""lcp l'Hlrm'os",,', H I""'_ >Iun e"' I,I""~e 1oc, d'un~ eomp.~n~ de pUblicilt (ün.iton~ Tc.dilion ). nOll. ". oIt,i· tons pas p,~o.nlor "Olre p,os .. ,,,m •• ,,"''''. uu r<' ",~,I" iM"iUilll ...... "". ne <o"lon, p.~, "on p lu,. d,a",,,H .. r "nlco rrogrnmm< . n identlflanl rlc. rno"'b ... _~.A. bien 00"· n,,, ~ l'c".'I." •• chtrehonl .In.i ~ I.ire o'oirt que le ,~labH ... mon l '~I" [1OU'· cha· eun M nou> un .cc01"pll ... ",~,,1 pec","".!. 1 .. ])01,,10'"' Trodlll"n "01" C"pr"Uc '1". nu", no u, DI'p,,)"on •• n. <llIel"u, eho •• d~ bi~n phtl lort 'In. no. p< .. onn.li.~. h,,,".i· n ... :0.-0. princip .. ,·i<nn."1 en p"ouicc lieu el il. n'"nl l'O' ~!t in",nt,'. l'''c nm ... li •• onl 1 •• c.rl.l. do \"81."" 'piciludle. i ltcnell ... To"t comn,. 1'r.I.rni'~ '1'" com. Olt m.mbr< •. nOm r""on".I"on, pn con. Tca,1IIlon noir. oh'l'.,,,lun~e 01',,,, l'Ill: · \ '011\ St;pERIIL'rt

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DepuIs que lU es devenu sobre dans AA lu es devenu VIce -pres /den! et on t'envOie des boulel/les d'alcool pour NoW

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UNE DOUZAINE DE "TUYAUX" A

POUR DE BELLES FETES SOBRES

/Jp,; rhwùlllx /!Ifmdlllllr,,- /)/1 d,',. ·'purlir .• ·· NC/ IIS IlOi.~I;o1l IH'Ul'flll Sf'mhln' illl­

IIII.vsiM/> .• Wlllr pll/sir(ln /loU/'el/ur mFm/m',,· 1. \ . \ l uis pltl,vieu!' .• 1I/lI'i i i i //UII S ( .vi /, p /l'p .• I{1I lIIf1jorifr ) 0111 jJ/I •• • vé 11:' .• !I/U .• bef/rs "-fies dun. /(/ !IObri{>I~. 11/1(' l'iÛOII im­IW'<.";I./I' '11IIm'! //lll/.' hUl,iulI.', 1 OIri qur{ql/l'Ii Ilflih fl/yuu )' qui l'Q(I.~ /, />/'OW(/I'(}II{ dl' fll/ ·,'ur d(» , Fr/p .• l/Iil!!,Ujiq(l{' .•• Iwlll''< rf ù!lél'(', •. v//II{rli .Wlnv allYJ(J/:

1. J.: \(; \ (;1·:7.-1 UI .'; /) \ \ S IW,',; ' f.T fI rn~'s Sfl/~CI IU:S (///

r"mw rlr lu prriorll> d,>,,< Ffll'_'. \ III(,II~: ,}p mlll/'I'IIII /' fr~r(» ' e/

,"'l(>lIr.< I/UJ' rfUl/lllllli, offrY': d(' d ­/Iondl'(, IIIU UfJjJeI,. "'III'dr. dOline: IV"/'(' UH'.,m(lI' . j oi/"" {r lOUP ou l'/Uf'': ' ll >'111/, !II' III rhlllio/l. l' ixili': 1111 II/cllotiqul' malm/r Il rMpifril.

~, UU:,.,.I/·:;: /)/-: .'1 IIIlS \ \ UII~ï~ 1 (JI .,,'. I~'f plfl,~ ,</11'('(11' f,'w,'tol . {,'.' fll/!I"('HU .r . Si l'QUS

,,'fII'r: flll,' dl' (111/('1' 1'/J1l1' r('l'r,~)il',

"'1I'I1f: - ff.~ 1111 /'Pslrlllrlllli f i /Jffre:. "'III'III1N/P,

:f. (; 1/1/)/':7. IIITH /·: 1.15 .. T I·: T/~­/ .f~ {lll() \ {(JI ,.: 1 \ 1/I'Pr I~IIIUII /1/11/ IfllllJ.<. Si IVIII.< rr.<,~"I/"': lUI

"':."1" ri,· ')(Ii,." 011 ,~ll's /11"1," dr' l'IlIliqul' fJlII/r ql/rll/lIl' rai,W)//1/1I1' l'r ,·"il. 'lil"l,I': //1111 pl I"IIIIIIIIUIi;'{UI':

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't. {\ r() If I1I~'l- 1 01 S /){~·S Of(­f ; 1 \ IS \ T /()\ S S f '/~('"f I U','i. IIF:/ \/o\ S ()1 I I Tl({·:SU~­/J~n {( \ T/O \ .'1 lIIi.~I' .~ .<UI' flird

l ' Ilr 11''< f/I'OIlJH',,· dl/ d l,~ll' id 1'1 \ 1./ ,/~'7.- J . Si mu." Nes limidr ('/

y,:"(- , dell/Illide: Il Ifm'lq ll 'ulI III/ i /'sl

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./. RI ITI·:7. TUI TI': /}(."(." \ SIO \ m: HO/IŒ QI / 1 01 S Til 1-e 1."·S /·:. Nll flWII:' :-"uu .• /11 j llri /i l'" IIN'I' /1/11111'111' 1~lm pOUl'il': IrOIll'e1' "l'., 1:'.rI"IISt' .• (wur "oiN' . \faiu ll'­II UIII . "II/ plu,"": 1'1:' In/l'III Il bOlllll' Jill. 11/1'1111 '·pllrl." ' · rl!' lJUrnw (',~I (111IS IIIIIIIIrIlIllI qlli' mlrl' l,il' .<OUI'!'.

fj , S / \ Of S f': Tf~'s 1 \ 1 / n~ ri //1/('

''''''· I"h' 'II/ /"1/11 ~t'rl dl' III hoil1"oll (,1 '/" 'il ,, 'y /1 P(/:< rf'llII/rpx \ \ . 1II1/11;'<'<I': _IVIII.'· d 'uil (/{Jpr/ll' i .• ioll' 11/'//wlI l dl' IlIlIIhQII.~.

i. \/': (."fU)) U~ l ' IS(.II '/'- SO I'l' \ 1~(:f·:SS lllfl': nr-: IŒST!~ïl .II S(.II·1 ,. \ FI\ . Tmlf /Ir/>­"'J'''' ,',,-I//fJ/l III/ut" ,"(J" '(' II(-I),"· /Illi/i.[ d W'rl<llll ll ~ III' .'~ t"lI f lprllN'1I ql/lllUl 1'11//.' 1/1'1': I/li/Ilf III ,,!ltrP.

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.rI. \ I~' /HW) I~'Z l' 1 S OH \ 01 H. l'lrd6/llisill': dp.~ el/droils d"inférél 1'1 de cul/ure, lise:. marrlle:, écrll'e: tifS lell"e,~ Il des ulI!is. fille: //1/

rinhna, tic.

IO.\/~· lOt iS e\nrn:7. PIS \ 1 I~'C U:S ,..(.;Tf:S QL " 1 p­I>/IOCIII~' \ '/". f/appele:-l'ol/s "( 'f! Jvur Il 111 jvi.f .....

Il. IflflUF:CIf:7. 1,'\ 1 If 1//:' IΠIl TF: Of:S "'P'T/';S 1II~'\1 -fll,II~'S J)I~' ,}Oll~' /;; '1' /)" 1 \/0/ If. "'l'ul~lrp I.lu -t'VIIS

incapable tle <lulllier de,~ (;mlel1ll:1", mv/!: l'l'III' /lIIn~r. !'Qus pU/n'e: dù­pf'IISf'r /"rWW/lr.

I?··CO I/llf: 1f!::"I 'I.TIT /)/1' GK"i I~T \ PI~'S ... ·· Il f! '1'.11 (WS

n"'l'("s.'lIin' de wlI/irwer [II rfci/II ­livII de la (/Qu:ième f:/upe des Il 1 mr 1'()U.~ III romwiuel.

I.f~' S 1I/~' 1/. u: ( 1 Il f: S ""~TI;: S l'OS,r.,'IIJU.: JOI ·n.\' ,\OCI, '~"T no\ \h' 1 \ \"r::f;

(Le Bois franc)

.. PUNCH DE NOEl ET DU JOUR DE l'AN Prenez-vous tel que vous êtes.

En levez la pelure d'egoïsme,

Arrachez les graines de pensées malveillantes,

Enlevez tous les préjugés et les tracas ..

A cela ajoutez:

La conviction profonde que la vie vaut la peine d'être vécue

Mélangez bien.

Avec une idée pratique: vous êtes quelqu'un

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Assaisonnez d'un grain d'humour et d'optimisme

Sucrez avec de l'amour.. Puis ajoutez une ferme résolution:

Celle de faire de votre mieux à chaque heure du jour. .. quoi qu'il arrive,

Laissez mousser 365 jours

Garnissez de sourires et de mots aimables

Servez avec douceur el courage ...

Vous verrez l'effet..

(tiré de "lIAJSOW)

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PENDANT

VINGT-CINO

ANS

J e tiens tout d'abord à expr i­mer ma plus profonde gratitude à tous les membres du mouve­ment. Depuis que j'ai rencontré A.A. , le 12 octobre 1977, je n'ai pas consomm é d'alcool. J'avais bu de raçon régulière pendant vin gt-ci nq ans. La chaleur hUlllainc, l'amour , la compré­hens ion manifestées par les membres m'ont hautement ins­pirées. Ma pensée d 'amour vous accompagne.

Les mots ct les pensées ut i­lisés dans le traitement de g roupe doiv ent être une source d'inspiration comme l' eau qui irrigue et lil brise qui rafraîchit.

La décence, l'honnêteté , la générosité, la droiture dirigent les mots ct les pensées des membres vers la sobriété. Et c 'est. là tout ce que l 'homme a besoin pour guider sa vie.

Je crois que cette philosophie est la plus sage, sinon la seule vraiment villilble. Elle s·har­mO ll ise avec VIVRE ET LAISSER VIVRE, L'IMPOR­TA NT D'ABORD, PENSEZ, Mf.~ n1T EZ, PENSEZ, AGIR AISÊMENT, l'An LA GRACE DE DIE U.

Le passé peut être un mal pour l"homme. L'homme ne peut nier ou effacer son Jlilssé . Il le porte toujours en lui , gravé. C'est son histoire personnelle, uni qu e. Mais il doit s'y adosser. Prendre appui sur celte expérience pour s 'en éloigner :;ans trahir et sans oublier. Parce que la vie c·es t la marche vers l'aven ir. Et il faut faire confiance à ce qui viendra.

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Les mots et les pensées peuvent être dévastateurs comme la tourmente et la pluie. La crainte de l'enfer et l'espoir d'un pardon utilisés par la théo­logie religieuse comme con­trainte sociale place l'homme dans une impasse.

Tout n'est pas perdU quand on met le peuple en état de s ' aper­cevoir qu'il li de l' esprit. Tout est perdu au contraire quand on le traite comme une troupe de taureaux , car tôt ou tard , ils

vous frappent de leurs cornes. L ' idéal de l 'homme sur terre

c ' est de vivre dans une société harmonieuse . Consolider sa foi en se débarrassant d 'apports îllégitimes.

IL FAUT Y PENSER, l' im­portant d 'abord. Si l'alcoolisme est une maladie. elle doit être traitée comme telle. Et non comme un vice auquel on a ttri­bue tOllS les péchés de l' hu­manité.

Rem! B. (Ville LaSalle)

, ,

PENSEES DE FIN D'ANNEE "Aujourd'hui , ce ne sont pas les microbes qui sont les ennemis les

plus redoutables de l'homme. Ce sont regrettablement les hommcs eux-mêmes. Ceci est la suite de l' importance qu 'on attache au succès ou à ce qu 'on a convenu d'appeler ainsi.

Celui qui ne sc soucie pas de son proch<lin est inhumain. Nous ne devons pas contrecarrer les desseins de la nature qui a placé [' homme au sommet de la création. Nous nc devons pas favo riser les instincts de puissance d 'hommes dits dc volonté, mais au con­traire donner l'avantage à ceux qui sont d'un coeur et d'un naturel bons. Si dans l'avenir on se comporte ains i, notre vie sera en JHU'­

manie avec les desseins de la nature e t nous serons bien plus heureux ..

Lc secret de l' homme heureux. c'est la vie en harmonie avec la nature, à l'abri des désir s de possess Ion . Tous peuvent , dans cette voie, parvenir à la perfection, tous ont le devoir de développer leur intelligence et leurs capacités au maximum , non pas pour un béné­ficc personnel, mais pour pouvoir, en premier lieu, aider leur pro­cha in . Tout ce Qui est créé, n' importe ou , profite à tous les hommes. Tout ce qui est détruit , soit par la guerre, soit par d'autres moyens. est perdu pour tous" .

Quelles belles pensées.. pour une nouvelle année.

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DOMAGK G. P ri x Nobel de médeelne

(Genève)

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,

HEUREUSE ANNEE!

.If' ',()lIdra;.~. nuits c{'s que/qut'II (jYlle:;. eSSfl.\'er de partager Ilf! Pf'II. (/l'ee l'()II.~. la joir, Ir bonheur el lfl 11/11.1' il/fhiellre 'Ille je ressel/s d(!puj.~ quel-1{1It'.~ 'lI, hmrn.

h"1ft (;r6('(' dl' I )/el/ r i m'I'C l'aitle de.~ ml!mbrex 1 1. j'u; III joie fIl' l'i/w', Il/le ri,. ffl/flililllt' ;;obre (II'er mOI! épouse el mes clI/al. ls. lùu qut' Jf' Il' r(jfll lfli.~t1ai!i pas avant d'ilre soore. l..e bonheur qlle jf' N'SireT/ X m't'c l'lU 1/(' .~ 'erpliqur pa.~. mai,~ je ft' I l i.~. lli f'r. je fit I)QUI'ais pas rire uI'cr NU l'ur lo('sqlll' j'!lrlix r) /11 maisOIl. 1 t S \J 1:: CU Il (; \ Il,.; \ T, nI(' j '!/ois !)f('lIqllr fOlljollr.~ rnlre dl'lIr l'I'fI.~ ou ,mM,

IUjOIlNrlwi. j 'e.l'.vui" d'pire 1, JI~re Ifl' 'ils mir itell/ el l 'époux cl '1/1/(' mh'(' 1/11; .f,I1 tlhlirJ#' dr IJI'f'l/rfl1' IIIIW rt'.~/)iJIM/lhililh pr/lf/wll \ {//1II N>.v . ./ ·1'.~Sllit, dt' Ir,~ /'('//(11'(' hf'urt'u.I'. 21, hellre.~ par 21, heures. \loi . je re.,ff .wbrf 1,1 1"'I/N'lU IJaree que je fais /11011 po.~sible.

I H/II,\' tf !lI'lfl lle.y ht'lIrn, on pnfemlro dire "Pair mu hommt',f lit, 0011111' 1~1/f/lllr. I>(JI/r II/oi. le mol ,) I l \ est illlérit'!Ir. ,F'l i 1/1/ (' pflir d'espril IJlli.~qlle jp .wi.~ cOl/,fcienl dl' rt' qllt' jt' f{ji.~ t'I dois Jaire.

\lui. jt' lit' jH'IU pas prendre mOI! premier l'errf plli.fl/llt' rt'flt' juit'. Cf /)IIIII,('lIr ('/ r('l/(' l'lIir .~fronl pl'rdlls Imr ('1' rprrp (JU/I/rlil 1'111/1' 1II0i.

t 1/ jUl/r, IJ/I fII'(/ dl'llwfld~ de .I·('rrir 011 lti!lffill dll dis/rid. (:/' Jill IJU!lr lIIoi. IIl1f riche ... ·sf IJOI/r I/Ia "f/llri~lé. 1)111.' jf' .~lIi,. ar/I] dUII.ç 1 1. plll .• 11111 .• oIIl'IlW l',.' Jw·ifr ri [Ifflfldt'.

\0/>" l'Ile \t/lII"f'1 l" sOfll,) IW .. portes. ,h Cl'ui.,. fllI'(H'f'!" IIHJ/I elr" SIII/rhlll' pl mu .• Ip .• II/('m/lres 1 1. jf' I/(/!/rrui pl/corp cellt' (11I1I!(' /J(I,I·"rr rlP.' Fllt'-' .• olm·" ri hfur('II,.f.l" (II'f('me.' t'IIJllflt .• t'I II/onlpowœ Il- Illu/l qui Il'/1 11f/ .• dé.'f'.yprré I/rllllrlfli dPII ClI/I!~I'W . 1~'lle ('si récompensée (w jl.lll/"llï/lli pllr ma ,yobr;,s{!.

,/1' Iprlllill('l"(li m'fOr 1110 prièrf prrJérh> qll; psi 11/0 p/fllwh(' de ,.,,1,,1. "Qlle 'l'" lv/lili/ir .YI/if Juilt' ('/ 11011 ln mit'/lIIe ". I/"rei 1'1 II Pllrl'lI.~1' 1111111'.'

RICHARD P. Victo-Central

(Le Bois Fran c)

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••

CONTE DE NOEl

Une mui!'!OIl semblable à toutes les autres, mnls entrons pour visiter et peut-être parta­ger ,

Une famille de trois enfants dont un garçon dt-' li ans et deux petites filles, 7 ons el 5 ons. Le père. un homme sob re, aimant la vie avec son épouse qu'II adore . Ce couple est marié depuis dix uns el la vie les a gâtés jusqu 'au jour oil une voisine entre dans celle maisOIl paisible . bien tenu e, où la femme est économe, bon cordon-bleu , enfin un foyer sans nuage jusqu'à ce que cette voisine entre et se fasse un chemin .

Un soir , le mari entre dans la maison ct s'operçoit que son épouse semble étrilnge . il voit une bouteille de bière presque vide , "dors il deml:llltle à SOli

.8

Un père de famille

épouse si elle il reçu de la visile . Elle lui répond un peu pompcttc quc c'cst la voisi ne qui est venue. Il sait bien. Hia connaît. el stlit qu'elle boil beaucoup, mais il nc s'inquiètc pas plus que cela pour le moment, il fronce quand même les sourcils n'élant pas habitué à voir sa femme ainsi .... et la soirée se passe. Le lendemain il retourne à son travail en ne pensant plus à hier pui squ'hier es t passé.

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Quelques semaines plus tard , il entre chez lui ; le sou per n'était pas prêt, son épouse était couchée et près du li t, trois bières pa r terre , Alors il com­mence à réfléchir et la c rai nte s 'empare de lui. il se fâche et réveille son épousc qui ne veut rien sa voir , qui veut dorm ir . elle est ivre ... Les enfan ts de dire li leur père q ue c 'est la voisine qui est ven uc avec de la bière ct maman a bu beaucoup. Les enfa nt s ne com pre nnent pas , tout est arrivé si vile pou r eux. Alors, le père sc rcnd chez sa vo isinc lui disa nt de ne plus entrer chez lu i. En pénétrant dans cette maison, ça lui fall horreur , un désordre effrayant , un e femm e n6gligéc , le vcrre à la main. Celle -ci lui dit .. . allo chum ... viens prendre un verre, il refuse et sort aussitôt.

Mon Dieu dit-il.. pas chez nous . IllJvlJil vrllimentpeur et. il avail ra ison ca r en quelques mois, la belle petitc maison gaie

était devenue sombre et remplie de tristesse. Son épouse buvait de plus en pl us bien qu ' il ai llout essayé , douceur, men aces, clic ne comprenait plus mals elle pleurait beaucoup et dem a ndait sou vent pardon . Lui , il com­menC(lit à s'absenter de son trav~iil cal' il s'occupai! des enfants . faisa nt so n poss ible mais Il n'était pas habitué à cet te vie et ne comprenait pas so n bonheur disparu, tout s'é­croula it.

fls sont en juillet, la belle sa ison. ct pour cette famille plus de joie, tout était disparu si vite et puis les enfants il faudra les placer dans un Coyer s i ça continu et la vo isin e. qU(i11(1 il la voi t , il voudrait l'étrangler. Heureusemen t. en seplem bre il IJ pprend que la voisi n e déménage quelques rues plus loin . au moins il la rencontrera moins sou\'en!. Au bout de quel ­que tem ps, il ne la revoit plus el elle est vite oubliée.

Cepe ndant , son épouse n 'a pas co nnu son BAS -FOND, et elle continue en vend a nt même ses bijoux et fo urrures pour boire. Le bébé pleure secrètement car elle n·", plus sa maman pour lui parler et elle en au rait lelle­men t besoin, pauvre chou, Son père lui apprend b prier et lui dit de demander ou Petit Jésus d·empêcher sa mère de boire .. il lui di t de lui demander souvent ct un jour. on aura une belle surprise ...

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Le père pleure lui aussi, mais quand il est seul , et puis mal· heureusement, il n'est pas au bout de ses peines; son épouse commence à s'absenter de la maison , même à découcher. Alors il n'lm peut plus , que fOlire? Appeler la poli ce, la faire interner, il ne sait vraiment plus , et puis pour les enfants, il veut tout cacher , personne ne doil S'lvoi r. . Après quelques jours , enfin elle revient à la maison mais elle a vieilli de dix ans, toule décoiHée et malpropre et elle pleure . Elle se couche et finit par s'endormir. Tard dans la nuit, le père inquiet va daos la chambre du bébé qui ne dort pa s. Mais qu 'esi-ce que tu fais lui demande.t·il, tu as les yeux grands ouverts regardant le plafond. Papa dit le bébé je parle à Jésus au Ciel, je ne veux plus moi d'une maman (lui ne se l<lve pas et qui boit tout le temps de la bière, je veux ma vraie maman, alors le père de prendre son enfant dans ses bras et la bercer en se disant tout bas ... moi aussi, Seigneur je le voudrais s'i l te plait. on n'en peut plus. L'enfant finit par s·endor mir .

Le le ndem ain , la grand · mamnn vient h la maison pré. parer les repa s, voir au plus pressant , mais elle ne peut rester, el ils sont encore seuls , si seu ls

Pendant (Iuelques jours , sa femme n'a pas bu , il a espoir

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Nous som mes fin novembre. il reprend confiance et le sourire revient dans la maison .

Un soi r, il entre de son travail ,lvee des fleurs pour son épouse mais elle est absente, il est désespéré. épuisé , il appelle la IJoliee mais en entendant allô! il raccroche ne pouvant se décider. t.es jours passent tous aussi tristes.les •. uIls Que les autrcs. Noël "pp roche . .. Orl est · clic? Et nous ici seuls à Not!l, nous qui avons tant besoin d'elle.

Mais comme les enfanLo,; récla· ment un sapin et une crèche, il ne I>eut les leur refuser , il s·af· faire donc avec eux et ressent un certain bonheur en lu i, il re· marque son bébé qui a le Petit Jésus dans ses bras et qui lui parle tout bas , à l'oreille . Je ne comprends pas son calme dit·i1 mais je me sens heureux lout à cou p ... Et les jours s'écou lent et l'on arrive à la veille de Noël. Ah! (lue c'est trisle. elle n'est pas revenue, elle a téléphoné de ne pas s' inquiéter ct de ne pas la rechercher. mais ce n'est pas fHcile . L'heure de la messe de minuit approche. Le père part avec ses enf.mls pour la messe. En revenant, se dit· H, rien ne sera préparé pour le Réveillon, quelle nuit triste pour mes pauvres petits ... et des larmes coulent

A l·église. ses petits prèS de lui. il offre sa messe pour eux et son épouse el il dit HU Petit

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Enfant Jésus dans la crèche qu'il lui donne ses enfelnts lIfin qu'ils soient heureux ... moi fen suis incapable. et l'envie du suicide lui traverse l'esprit, m<lis juste quelques secondes .

Le Minuit Chrétiens! le sort de ses pensées, et il prie comme il n',1 jamais prié . La me sse ter­minée, il revient chez lui triste­ment en pensant aux enfa nls .. il avait bien pour chacun d'eux, un cadeau, mais une mère ne se remplace pas.

En :Irrivmll chez lui. les lu­mières éteintes, il se dit... 011

dirait que la mort Il passé. Il ouvre la porte et tout à coup , il entend le Minuit Chrétiens! il ne comprend plus rien, llll disque joue ça sent bon dans 10 moison, une odeur de dinde ct de tourt iè­res, il croit qu'il est devenu fou. La lumiè re s'ollume, elle esl là ... ou! elle est lù. belle .. encore plus belle qu'autrefois. bien co iffée, clle a préparé une table de roi avec son anl:Îenne voisine.

Quelque chose le frappe. un beau g3te<lu sur la table avec la prière de sérén ité. Puis son épouse le conduit au salon, elle a la l)e1i1 e dans les bras. il remar­que à nouveau près de la crèche. la prière de sérénité et ceci l"in­trigue . Alors, elle se met à genoux avec la voisine et elle fait amende honorable et re­mercie Di eu. Elle e.-.;plique à son mari que sa fui te a été chez son ancienne voisine qui lui fit con­naitre le mouvement des Atcoo-

liques Anonymes el par elle et la Grâce de Dieu , e lle n'a plus soif, voilà Illon cadeau que je vous apporte et lui de répondre "Je n'ni jamais été plus heureux".

Le bébé s'a~enollille devant la {!rèche et prend l'Enfant Jésus dans ses bras et en le serrant bien fort, lui dit. .. "Merci Petit Jésus. maman est revenue, belle , si bcllc",

PlU la suite, dans cette m.:lison. on remtlnllU:! la pl·jère de Sé réni té. La maman conti­nue chez AA car clle ne veut pas rccommencer une telle souf­

l" rance. et dans ce mouvement d'amour , elle sa il quc là seule­ment elle connaltra la Pa ix. Son époux connait maintenant cette nwladie, on peut le voir aux ,lssemblées ouvertes et il a a ppr is aussi qu'un merveilleux m ouveme nt pouvait j'aider, c'cst Al -Anon. il fait son Al ­Anon deux fois pHr se ma ine.

La maladie /1 I)rogressé très die , mais avec de la bonne volonté et de l ' amour , le Bonheur est rcvcnu.

Je souhaite {Jlle ce Noël soit pour vous tOIlS mamans, papas frères. soeurs alCOOliques et Al­Anon le plus beau des Noël. oui que ce Noël vous donne la Paix ct arrête lc progr~s de cette maladie.

Courage et santé !'l tous ... Jeanne C.

AI-Anon

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JE

SUIS

HEUREUX Toute ma vie, je me suis posé des

questions; avant même de prendre mon premier verre soit vers j'âge de 21 ans. Je me sentais différent des !lulres. De nature timide ct peureuse envers tout. j'étais millhcuTCUX ct dClllcur!lis replié su r moi-même. Fils unique. j'étais obéissant , s:'lge et très polI.

J'excellais dans les sports, la musique et le dessin . Etanl toujours le dernier de ma classe. je récoltais 11 chaqllf' année le priX de polilessp et de dessin. Je me croyais vr;liment inflineur: je voyais mes caUiMade.'l M!hrouillards qui prenaient J'ini­tiiltivc de produire des chuses bonnes ou mtlllvaiscs. Je me sentai~ hait\!

Vint le jour de la délivr.mce. l'cndilnl mes études aux Beaux-A rts de :\lontréal. Je pris mon premier verre el fus agréablement suq>rÎs du changement de m .. personnalité, La timidité et la frayeur de tout ce qui m'entourait, n'existaient plus. Il était norll1ul pour mol de croire que j'avais Irou\'é la solution Il mes problèmes, cl (jue je pouvais l'Ivre enfm norma lement. C'est·à·dire que j'av.li~ trouvé le remède mUlIll.jue il mes soi·di!iUIIi complexes

Après avoir f(lit des études spé­cialisées dun~ les tlrts li :'\ew -York , Je prends épouse , personne excessi-

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* *

* vement riche, Nous prenons doml· dk ill'\e\\' York , mil position est en­viable, elc .. ct Je n'ai aucune raison de boire, ~Iais déjà le besoin de ma béquille d'aleool s'était instllllé con · forWblC'ment dan!; mon esprit. Il étuit difficile pOUl' moi de fonc­tionner sans Illon verre, Si je cessais de boire je rede\'enais a ussitôt le pell! garçon d'autrefois avec mes peurs, etc, ..

Jusqu'II maintenant. l'alcool ne m'a pas encore causé de probl~mcs majeurs . J ' ai cinq adorables enf,lUls, i\vec le temps, la pro­gl'('~sion de ma nwludie ukOOh'!,,' s'aggnH'e et les M'tises sc mu ti. plienl Perte s ue mémoire , remords, veffe du maTin, angoisses, tremblements, sou ffrances phy~i ­qlles et mentales, esprit hrumeux, cte, etc. Je hllvais toujours, Nou­vr.lI(>s positions et les unes après les .Iutres je démissi()nne avant l'ex. pulsion cerlaine_ C'était la -, lissa de el j'étais incapable de freiner. J e vouluj~ bien arr(>ter m;lis mon orgueil me dis;lit ·'tu arrêleras ;Iv<lnl qu'il ~oit trop la rd" Il l'éta it déjù, Au fon d , j'éta is impuissant devanll':dcool ct en\'ers mOl -mf.mf' La bOl~~on Ill-étan nécc~SUlre Jlour l'Ivre ou survivre, Vicnllclll les Irai _ Icmcllh Il~yctllu tn\]uc~ ct III c:~-1ll1sole de force aux Etats- Ums, IlUiS qU;J\re séjours duns des cliniques au

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CUlluua. Deux tenla1ive!\ de sUlclùe, à part des accidents d'autos où j'au­l'uis pu y laisser ma peau. La sépa­ration. le dl\'orcC s'ajoutent 11 ma collection de déhoires. Je perds tout fUllullc Cl fortune. Il me reste mel! vêtements et une voiture. Un peu plus lard je vendais la vollurt! pour mes besoins de boisson.

Dc retour .;lU Canada et au Itmdc­main d'une cuite ie rencontre deux Ilwmbrcs A/\ IlU! me "trainen'" 11 ulle Illjljcmbléc. On m'encou rage Il f:lire des "meetings" lous les soirs dc lu semaine . Je prends goût à cette nouvf'lle acllvité. A la fin d'un mols , je m'étonne d'être encore sou re cl plus cxtruordinairc, je \" ais chercher un jeton au bout de trois mois J 'étuis heureux d'être sobre et or­~u('illcux du filil que j"avals réussi tout 5culpendant trois mOIs. Remar· Iluez 9,ue je ne donne aucun crédit à A l\ .J :Lvais réUSSI seul. Durnnt ces Irois Illois. j'avais connu AA de fond Cil comble. Lorsque je trouve un emploi dans la r égion de Monlréul. je décidé de faire AA IOlll seul el il mu Jaçon. assister à des assemblé(.'s lorsque néces.'Wll·C. le j:lInais. Hésultat·? J'ai lamenta · blement échoué Echec lIprès échcc, quclques nssemblécs après une cuite . toujoun <I\'ec le désir sincère de ne plus recommencer. Encore une lois tout !j 'écroule. Plus de posi· tion . je \·égl!te et bois mon dernier sou. Mon propriétaire m·expulse 111' CC' mes quelques meubles.

Un bon membre m·héberge ct ici commence une expérience Inries· criptlble C·cst avec humilité que je lenle de vous faire sentir cette nou· l'elll' l''x IHlricnce en guise de terme 11 cc récit. Ce membre est devenu Illon parrain. Imaginez·l'ous. mol qui ne l'oulais pas de pa rnlin puree que personne n·":t~lit asser. intelligent pour me comprendre. je laisais là un tour de force. Son comportement cxcllIploire ,1. été pour moi un~ r~l·é];iI[on el Je voulais acquérir cctle sérénité quïl possédllit. Mois commcnt faire ?

[' n jour Je décHJC il 1·IJlslurdc mon pllrrllin de donner ma vie 11 Dieu

suns restriction. sans condition et sans ma rchanduge. Je rclnis mon inventaire moral . (Antérieurement, Il se résumuit ainsi. Toutes les bévues que raI' ais commises étuicnt la fuute des autres ou des clrcons· tances). Celte fois· ci je découvre ,OC I·e suis orgueillf'l1X et que l'or· guei est lu source dc toutes mes dé­riciene e s. J 'e n découvrc en Hbond!l llce. La libération se fait dOIl· c('ment en les adrneltll nt c t les ac· ccptant. J ·cssaie de l fls corriller. Je m allcrçois qu'li fo !"ce de travailler sur l·humllité. mon coeur devient moins lou rd.

L·l!lre Suprême m·a aimé. Il m'a lIimé en me laisant passer par l'af· freuse m!ll!ldie dc l'alcoolisme pour qu·un jour je cesse de lIlencr 1110 vic 11 ma façon ct que je sourrre assez POUT enfin me donncr 11 Lui I>our viv!"e ma vie à Sa faço n. Que sa volonté SOit tUlte! Il nÙI aimé en me f;lis,1II1 rencontrer AA pour ~ue je pU ISSC Le reeonnaitre_ .Je 1 ai me benucou p Lui aussi C!l l" Il est infini · ment bOIl. Après Lui a voi r fa it tota · lernent confiance, j'a i troul'é la pnlx intérieure. C'esl ex traordinuire. jama is je n·aurais cru cette expérience possible , 24 heures à la fois j'essa ie de me corriger ct 24 heures 11 la fois mon bonheur grnndit De plus en plus. j'aime mon prochalll, je le juge de moins en moins .l'essaie de comprendre les uulres à la place d'être compris. Quelle joie j"en éprouve . Pl us j"a· l'nnce. plus je me réjouis à ln pensée des découvertes et ries con· naissa nces 11 venir. Quclle belle vie en perspective m ·attend lji je conti· mu' ~clUll le mode de vie AA. Qua nd

le l'ai~ au x a sse m blées: c'est 'école. Par l"expér!ence des a utres,

j"apprends à vivre, je m'enrIchis en è(·oulant les autres . L·école AA m·u grlltuitement donnéal'cc amour toutes ces richesses. Merci mon Dil' II mercI A:\ . Je sui.o:; ressuscité. Je suis heureux .

J .1\I . La\'II. I ·d cli· l{upidcs

(Le n .. auceron)

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QUE CELUI QUI DONNE, QU'IL LE FASSE AVEt: SIMPLI­CITÉ.

F:pÎlrc aux Romains 12:8

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AVEC LE SOURIRE. .. AVEC LE SOURIHE

Qu'est-ce qui t'n fait venir à AA ? demande un vi~lIx de la vieille à un nouveau venu. - Bien , dit le nouveau tout tremblant , hier ma belle-mère est venue nous voir ct lorsque je lui ai ouvert la porte j'en ai vu deux!

AA - Le docteur: Si tu arrêtais de boire tu vivr(ii!~ bil:!l1 plus long­temps. - Lïvrogne: Oui. je le sais. j'ai essayé ça il y a longtemps, et j'ai cru que la journée ne finirait jamais!

AA Un ivrogne dit à un de ses copains:

- Est-<;e que la [(lugue brûle quand tu bois? - Je ne sais pas , je n'ai jamais essayé de l'allumer!

G. GAGNE:

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AA ~ La femme dit à son mari:

- Joseph, n'us-tu pas honte de la façon dont nous vivons? Papa paie le loyer , grand'mère achète nos vêtements , et mon frère nous envoie de l'ar­gent pour payer l'épicier. Tu ne penses pas qu'on pourrait faire mieux ? - Oui, dit le mari, tu as un oncle très riche qui ne nous envoie pas un sou !

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AA Ulle autre femme dit !1 so n SOÛ!OIl de mari qui perda it de 1,IlIs en

1)lu5 int lirêt à sun entourage : - Vois tu quelque chose de nouveau ? - Une nouvelle robe ? - NOIl. - Une nouvelle coiffure? - Non . - J e donne ma langue ail chat. - Idiol. je porte un masque à gaz!

AA A une fête de veille de NoE!1 un in vité dem <l lHle à la ma itresse de

maison : - Mad a me . avez-vous J' habitude d e servir vos boissons avec des citrons qui ont deux pattes?

Des citrons avec deux pattes, certaine ment pas! - Alors m<ldamc. vot re ctln«r! est tombé dans Illon verre.

AA Un de nos am is revenant d'une tournée assez

~ orageuse. passa it p iU un cimetière quand

, soudainement il tomba dans un lot récemment ~ c: creusé.

iJJi~·' ~ Le le~dcmain matin en se réveillant il en so rtit • ~ _ et se dit :

J""'i~e;'~. - i\'le rci mon Dieu, c'est le jour de 1<1 Résur-, ,, ' ~,.' rection cl je suis le premier éveillé!

AA La lemme à son mari :

- Je n' ai jamais vu des yeux aussi rougi s (lUe les tiens. Le mari:

- Tu devrai s les voir du dedans .

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, LA LIBERTE SELON

pur Hill W.

f,I' IU'l'mù-/' (lIJjf'c/f] .1,-,,> d'J// : r IN/dilion" 1"1'.</ dr I/VU:! /J1'1J1~y,'" I,~ !l1'IU'Ù)IIIf' II/Ijl'd!}. C'l'sllr /'1'11)"1'1111'111.

Dans !:ion sens le plus profond , AA est une recherche de liberté, la libcrl~ scion la volonté de Dieu. Il est sOr que nOire objec­tif principal est d'obtenir la sobriété d de nOLIS déli vrer de rcsclavugc de ]'olcool ct de loutes ses conSéquences néfas­tes . Sans cette liberté d'être sobres d,lll8 AA nous n'uvons rien du tout.

Toutefois il CSI paradoxal que nous ne puissions être libérés de l'obsession de l'alcool tant qlle nous n'avons pas fermement Mcidé de corr iger les défauts de caractère qui nous onl amenés dClns ceUe condition désespérée. Mênlt~ s'il s ' agit seulement d'obtenir la sobriété. nous devoll s nOLI S libérer de nos craintes. de nos ressen­timents et de notre orgueil. NOliS de vons également vai ncre nos révoltes personnelles. ad­metlre nos torts. nous débar­rasser de notre paresse . I)rendre nos respollSilbilités , corriger notre façon de raisonner et notre mal ­honnêteté . Enfin. nOLIs devons dél<Jisser !lOS fausses dé-

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pendances et nos élans destrue­It:urs .

Dans cette recherche de la liberté , nous avons toujours troi s choix. Les sentiment s de révolte el le refus de travéliller su r nos défauts bien évidents peuvent nous conduire à la des­truction. Dans AA , pour un cerblin temps, nou s pouvons rester sobres ;;lvee un minimum d'efforts personnels pour nous améliorer et nous instilller con ­fortablement dans une dange­reuse médiocrité. Ou bien nous pouvons essayer fermement et constamment d'obtenil' ces qua­lités essentielles qui peuvent contribuer à la grandeur d'ame ct d'action. ce qui nOLIs vaut d'obtenir cette liberté dnns AA; la liberté véritable ct durable de connuitre et d'accomplir la volonté de Dieu.

Pour la plupart d'entre nuus, c 'est ce dernier choix 4ue nous f/tisons. Nous ne devons jamais êt re aveuglés par cette philoso­phie rutile à l'elfet que nutll; sommes des viClirnes malheu­reuses de not re hérédit~. de nos e:.; périenccs passées ct de notre

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, LA VOLONTE DE DIEU

(,r .~ drlt/;r or/m'ÙJf.'- f r l/ t'I'ftl {(I l'Oit· qw' IIIIII.~ (lf'rrilJl/.~ .~lIi,,/'I' .

environnement. ct que ces faits déterminants comportent [es facteurs uniques de notre dé­cision. Ceci n'est IHIS le c hemin de ln liberté. Nous devons croire que nous pouvons vraiment choisir.

De la même façon . toule notre fraternité ct chncun de nos grou pes devrons constamment f! lre confrontés avec ces mêmes décisions. Devrons- nous nous laisser a ller ve rs la destruc­tion? Devrons-nous seulement nous contenter de conforts tem­poraires ou nOLIs installer dans une médiocrité complaisante '! Ou dev rons-nous continuelle­ment nous imposer la discipline. les sacrifices et les inconvé­nienls nécessaires si nOLIS vo ulons progresse r dans le chemin conduisant invaria­blement à la grandeur de res­prit et de l'action ?

Ces réflexions ont pour but de souligner le th~mc de cet article qu i concerne les douzes tradi ­tions d'Alcooliques Ano nymes.

Les traditiuns AA so nt en quelque sorte le param~tre per­mettant de déterminer notre dé­veloppement ou nOire manque de progression . Nos traditions

sont le résumé de la sagesse que nous avons ]>u acquérir au cours d'un quart de siècle de vie et de travail ensemble. Il Il 'y li a ucun doute que ces principes tracent le c hemin que nous dcvons sui vre,

En étudiant les traditions, nou s pouvons constater qu 'elles présentent deux aspects parti­culiers et que chacun de ces aspects se complètent J'un et J'Hu tre, Le premier aspect est pour nous protéger ct le second est pour prugresser , Au début. on nous rappell e les tentati ons propres à notre assoc ia tio n et ,,,-Ir quels moyens nous pouvons les éviter_ Cela constitue une base pour un inventaIre moral continuel de notre com por ­tement collectif ou la première étiipe pour vraiment abolir nos obstaeles de parcours. Dans l'ensemble posi tif des tradi ­tions , nous app rcnons directe­ment ou implicitemen t comment nou s pouvons le mieux appliquer les hauts so mmcts de sacrifices, de r es­ponsabil ités, de confiance et d'amour dans nos rel ations mu­tlu'lIeloi pt iivec le m onde autou r de nous. C'est par la pra liq ue de

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ces principes que découle l'é­nergie spirituelle qui nous permet de franchir le chem in vers une pleine Iibér.:ltion.

Si nous nous arr~tons sur le premier aspect mentionné plus haut qui consiste en notre pro ­tection , nous réalisons que nos traditions nous mettent en garde contre les périls d 'une trop grande richesse , de faire des "lliances compromettantes pour le mouvement,. d'exercer troll de professionnalisme. On nous r<lPlJelie que nous ne pouvons refuser à aucune personne de faire partie de not.re association et que nous ne devons jamais forcer la trans­mission de notre message AA vers le grand public par une pu­blicité agressive et qu'il nous faut éviter comme la peste les controverses publiques.

Ces exemples sont typiques de la prudente protectrice que nos douze traditions expriment di­rectement ou implicitement. Quelques personnes diront que ces mises en garde ne sont (lUe la somme de nos c raintes collec­tives. Au début , ceci éta it vrai ­ment le cas. Dans nos pre­mières années. chaque infrac­tion Il ces principes semblait mettre en donger notre associa­tion . Nous "vons douté alors que nos membres de tempérament rebelle pourraient résister aux gr.:lndes tentations qui pou­vaient s'offrir. Mais nous avons tous résisté ct ainsi nous avons su rvécu Dc cette façon, les grandes craintes de nos débuts ont été remplacées par une

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prudence vigilante - cc qui est très différent d 'une panique ir­raisonnée.

Evidemment, nous savons que nou s devrons toujours af­fronter les forces terribles produites par l'égocentrisme de l'homme : ce sont ces mêmes furces qui sont en train de dé­truire notre monde contem­porain. Cet extrait du "Notre Père" : Délivrez-nous du mal" , doit donc nou s servir de slogan dans chacun de nos gestes, dans chacune de nos pratiques et de notre prière. Lorsque les choses vont bien , nous ne de vo ns jamais commettre l'erreur de croire que jamais rien de mal ne peul nous ar river. Nous ne devons pas également croire (Ille nous faisons preuve de ··penséc négütive· · lorsque nous désirons (ermement nous mettre en ga rde contre les forces destructives .:lutour de nous , ceci de façon réaliste et eHicace . La vigilance sera tou ­jours la d é de notre survivallce.

Il s'agit ici de l·aspect protec­teur de nos traditions . Mais les douze traditions de AA doivent nous offrir beaucoup plus que la protection contre la médiocrité el la destruction de noire mou­vement el e lles ont vraiment ces pOSSibilités.

Réfléchissons ma intenant au

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cOté progressif et positif des traditions, sur tes sacrifices que IHIUS devrons nous imposer ct les responsabilités que nous devrons prendre, sur le degré de confiance mutuelle et d 'amour dont nous aurons besoin si nous voulons trouver cette grande liberté que nous recherchons , Cet ul'ticle ne pourra cerLlli­nenlent pas réviser en détailles douze traditions mais nous nous servirons de quelques exemples pour nous aider.

La premi~re tradition dit que le bien -être commun d' AA vient en premier lieu , Cela signifie vraiment que nos ambitions personnelles devront être mises de cOté chaque Cois qu'elles entrent en conflit Hvec la sauve­garde et l'erficacité de notre association, Ce la veut dire éga­lement que nous devons parfoiS aimer notre mouvemen t plus que nous-mêmes,

Deuxième tradition : " Pour le bénéfice dc notre groupe, il n' existe qu'une seule autorilé uililllf' _ un dieu rl'I'IIllOllr comme il peut se manifesler dans la conscience de notre groupe, Nos chefs ne sont que de fid~les serviteurs; ils ne gou­ve rnent pas," Il s'agit bien " 'une réflexion sur la confiance mutuelle e n Dieu , en nous­mêmes ct en nos ehefs de service AA , Ce fut une de nos plus belles expériences et ces directives ont eu encore plus de succ~s que nous l'avions pensé, L~ troisième tradition définit

la libt~ r té pers o n n e ll e du me m bre AA. En fait, elle men-

tionne que toul a1cuoliqut! peut être membre AA à parlir du moment où il en a le désir, De même, aucun d'entre nous ne peut l'empêehel' d'êlre membre quel que soil son comporlement. Il est probable qu'~ucune société n'a jamais jusqu'à présent offert une si gra nde liberté individuelle, Chaque nouveau venu dans AA sent imméd iatement qu'il est bien­venu, qu'on a confiance en lui et qu'on l'aime. Nous comprenons cel'tainemenl ses besoins: n'avons-nous pas nous-m~mes ressenti ces mêmes besoins? Nous avons vu rarement un al­(!(Jo]ique prend r e un mauvais avantage de cette charte jJl!mitée de liberté, Nous !lvons pris cette décisio n pour une libe r té individuelle il y a plusieurs années, Nous sommes heureux d'en avoir décidé ainsi Cll r nous n'avons Jama is cu aucunc raÎson de le regretter,

La quatrième tradition est une autre déc laration de con­fianN' mutuelle et d'amour telle qu'elle se communique entre nos groupes AA, Nous donnons à chaque groupe son enti~re auto­nomie j!t lui concédons le droit indé niable d 'admÎn i:;trer ses propres affaires, POUl' que cette mesure demeure permanente, nous avons gllranti à tous nos groupes AA qu'i ls III:! seront jamais subordonnés à ulle autorité centrale ou gouver­nement. En retour, chaque groupe s'est engagé à n'accom­plir aucune action qui pourrait lIuire li lous, Il est rare qu'un

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groupe AA a it jamais oublié cette haute confiance qu'on lu i fai t.

La scp tième tradition pro­clame le principc I\A 11 J'effct que nou s nous supportons pM nos proprcs contr ibutiuns. Nous devons I)uycr chaque SUlI de nos prupres dépenses de serv ice tout en refusant toute t;ontri ­butinn de l'extérieur.

Le fait que nou s n' accepto ns p~IS d'argent de j'ex­hideur c rée la confian ce en chaqu e nlcoolique qui désire se joindre à notrc mouvement. Cela, nous le savons, Nous sav ons ég<liement que la com préhension du grand public II lIug rnenté parce que les gens I.IIJprécie nt le fait que des alcoo­liqu es qui éUrient irre s­ponsables soient maintemrnt en mesure de prendre lcurs l'es­ponsn bil ités, De plus, il n'y a aucun doute que cette pratique sa lutaire nous a pporte encore plus de liberté , En refusant résolument d 'acce pte r de s fonds de l 'extéri eur, qu'ils soient offerts par des pnrticu­tiers ou pur des gouvernements, nou s nou s nssuron s défini ­tivement que nous sauvegardons t.uujours notre propre liberté d' ac tio n , Ainsi la vieille m;:rxime à ['effet que "ce lui qu i pHi e les mus iciens peut de­mander le gen re de musique qu"il désire, " ne s'Hppliquera jama is envers nous,

Il est cer ta in qu 'a ujourd 'hu i, nous pourrions obtenir de forles sommes d 'argent de l'extér ieur - ~I c.:ond i!ion bien sûr que nous

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le demandiun s, SI nous agissions <linsi, nous ne pour­riuns provoquer une plus grande calamité pour notre associntion, En conséquence , nous n'aurions plus Ja responsabilité bénéfique de recueillir des fonds de nos propres membres , Avec beau­coup d'a rgent de l'extérieur, certains membres trop orga ­ni sateu rs trouveraient toutes so rt es de moyens pour re­hausser notre prestige. Dans les 4ue lques cas où nous Hvons accepté des contributions de l'extérieur, nous a vons pu cons­IHter des signes de conflits à l"inté rieur de notre association ct dcs marques de di strnct ions de nos objectifs, Nuus sommes dunt; très conscients que hl res­ponsabilité de nou s supporter par nos propres contributions nous apportc de grl.ln ds bien ­faits spirituels et pra tiques, Il s'ag it ou mieux d'une grande prudence de notre plHt servant à préserver nos libertés les plus chères ,

Voic i un autre exemple. La dlzième tradition nou s met for­tement en garde contre la con­truverse publique, C'est "rêlli ­quement le premier principe AA qui LI été élélboré Nn turel ­lement. nou s nou s sommes réservé Je droit de nous qu e­reller j oyeu seme nt p arfOis ent re nous rel ativement à des sujets de moindre im portêlnce, Mais quand il s'ag issait des fortes controverses qu e divisent la société telles que la 1J0lîtique, ln religion , les réformes socia ­les ct autres doses du même

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genre, alors les premiers membres AA réalisèrent que ees terribles confl its n'étaient surement pas de leur domaine. Plus tard, nous pûmes constater qU'il existait une nouvelle forme de ee même danger. Toutes sortes de gens et d'organisa­t.ions nou s demandèrent dc "prendre position". de "donner nos opinions", de "combattre les maux de notre société" et cela . dans tous les secteurs possibles. Une fois de plus, nous avons pu nous rendre compte que si nous agissions ainsi ce serait la fin de AA . Des milliers d'alcooliqu es ne se joindraient pas il notre association par pur préjudice. Le même grand péril planerait sur nos têtes. Cette fois , il proviendrait de l"exté­rieur.

Nous avons appris alors que nous des AA devions être en paix il l'intérieur de notre mou­vement et aussi avec le monde extérieur. L'histoire nous dé­mon tre que le genre humain a fait perdre souvent des libertés par ses violentes controverses et par ses guerres affreuses. Nous dans AA avons dû ap­prendre que les sortes de liberté que nous voulions pOSSéder ne pou vait:!nt ct:!rta inement pas s'obtenir par la violence verbale ou autres violenccs. En tant qu 'assoc iation, nous ne pouvons combatirt:! personne en quelque lieu ou en quelque endroit que ce soit. Cela a été prouvé. Lorsque nous avons attaqué directement l'alcoolisme, nous avons été vaincus, Nous mettre en

croisade COlltre l<l boisson ne nous [1 jamais réllssi. Et lorsque nous nous querellons trop entre nou s, nous nOlis .'emettons à boire.

Ains i, une paix profonde sc ra toujours une base initiale pour la liberté dc AA. Mais ne laissomi pt:!l"sonne supposer que nous dédaignons Ics gra nds combats pour J' unique raison que nous avons peur. A notre époque , nou s croyons tlue IlOllS restons en pa ix parce quc nous nous aimons les UnS les autres.

Examinons maintenant cette importante onzième tradition. Elle se rapporte à nos relations publiques. Voici notre meilleur moyen de communication avec l'alcool ique qui souHre encore. Cette tradition se lit comme suit: " La pOlitique de nos rela­tions publiques cst basée sur l ' attrait plutôt que sur la réclame; nOlis devons toujours garder l 'anonymat dans nos rapports avec la presse, la radio , la télévision et le ciné­ma. " Puisque cette grande tradit ion élo.borc l'application du plus important de nos prin ­cipes d 'anonymat et comme elle détermint:! le niveau et la sobriété de toute notre politique de relations publiques , nous devons nous rendre compte de' la suprême importance de celte onzième suggestion. Si jamais des ambitions personnelles do­minaient nus relations publi­ques, nous serions gravcment aUeints el peul-être totalement détruits.

En réalité, le dangcr réside cn

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la possibilité qu'un jour nous rejetions catégoriquement le principe de l'anonymat personnel au plus haut niveau puulic. Cette possibilité peut résulter du fait que plusieurs de nos membres possédaient ou possèdent toujours une vigueur d'action peu commune. Leurs ambitions sont fréquemment <llimentées par un désir presque irrésistible pour de l'argent, pour l'estime personnelle et pour l'adulation riu grand public. Ma propre expérience est. vraiment unique en ce sens. Je peux très bien comprendre celte tentation constante de se transformer soi~même en célé­h r ité p ublique . Consé ­quemment. j'ai illsbté en plusieurs occasions sur ce prin­cipe que nous de AA devons maintenir notre anonymat pers0llllel ail plus haut niveau maigre tous les sacrifices personnels que cela puisse eXIge r .

Notre plus grand espoir pour l'avenir est que ces nombreuses insistances de notre part seront prises en considération en faisant preuve de discipline personnelle. par amour pour AA el. par le ferme aJlPui de nos grou pes et du public, Ces forcel'l puissantes et constructives tra­vaillant solidairement ont jusqu'à prél'lent sauvegardé notre tradition. Nous prions pour qu'il en soit toujours ainsi.

Soulignons une fois de plus l'(lmp leur de ceUe tentation . Un réseau immense de eommuni­C<llÎon couvre maintenant le monde entier même dans les

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endroits les plus éloignés. Bien entendu , cette teChnique a apporté de gnmds bénéfices publics. Toutefois, cet accès au vaste monde devient un Champ d'exploita t ion pour tous ceux qui reche rchent l'argent . le prestige et la puissance au dépens de la soc iété en général. C'est ici que les forces du bien et du mal cn viennent aux prises. Tout ce qui est banal et destruc­tif vient en compétition avec les choses belles et positives . NOliS compre nons maintenant que rien n'est plus important pour l'avenir de AA que la façon dont nous pouvons utiliser cette vaste communication n](Jndiale. Si nous nous cn servons adéqua. tement et sans égoïsme, les résultats que !lOUS obtiendrons dépasseront tout cc que nous pouvons imaginer. Si nous uti-1 isons ce précieux instrument de mauvaise fa~(JIl , nous serons atterrés p(lr les demandes égoïs­tes de nos propres gens même s ' ils onl les meilleurs intentions du monde, Contre ces embCl­ches, l'espri t de sacrifice relié à l'anonymat de AA au plus haut niveau public est littéralement notre a rmure ou notre protec­tion. Sur cc point nous sommes confiants que l'amour de Dieu et d'AA prévaudront toujours.

Finalement. dans la douzième tradition. nous voyons que l'a­nonymat est " la base spirituelle de toutes nos traditions nous rappelant que nous devons tou­jours placer les principes au­dessus des personnalités." Cette tradition avec ses vastes

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implications touche chaque aspect de nos vies. L'anonymat. c'est l'humilité en aClÎon. Afin de maintenir l'humilité de notre !lssocii:lllon, nous devons cons­tamment faire l'in ventaire de nos déficiences et de nos tenla ­ti ons. L·e s prit d 'a non y m at exige de chacun d'entre nous un sacrifice personnel à l out niveau d'activité de notre mou­vement. C"est seulement par ces sacrifices voluntaires que nous memb res AA puuvons prendre nos responsabilités e nvers nous -mêmes, envers les victimes de l'alcoolisme partout dans le monde et envers la soc iété dan s son ensemble. Nous pouvons clairement cons­taler à ce s tage que seul le sa­c rifi ce peut nou s aider à prendre nos responsabilités , que seu le une g r ande re s­ponsabilité peul nous co nduire li la con(iance mutuelle et que seule la confiance mut uelle peut serv ir de base à un gra nd amour; J'amour les uns des autres dirigé vers Uieu.

0<1I1S ce même esprit. tous les membres présents lors du vi ngt_ cinqui ème ann ive rsai re d· AA à Long Beach sc sont de nouve<lU consacrés au service d'AA . Il s constataient quïls avaien t le choix ct il s l'ont fait. Voici les mots qu ' ils ont fo rmulé à cette occ<lsion ;

" Par la gdice de Dieu, nous so mm cs assemblés ici pour commémorer avec recon­naissance le vingt-cinquième anniversaire de la fondation de notre associatioll. "

·'A ce point important de notre évolution. nous sommes profondément conscients que nous allons fr anch ir ulle grande parle s 'ouvrant largement sur notrc avenir. Nous sommes as surés que notre desti née com porte des promesses grandissa ntes Cl ser .. pleine d·accom plissement. Notre foi en cet avcnir n 'a jamais été ébr<lnlée.'·

" Ma is l' avenir n'aurait pas sa pleine s ignification ni son propre défi s'il ne nous appor ­tait pas de nouveaux problèmes el même de grands pérIls. Ceux -ci nous pcnnettrnnt d'ob ­tenir plus de g randeur d'âme et d·3ction. ,.

··A ce s f ins . nous avons consac ré nns vies el nos forlu­ne~ . Nous nous sommes tou~ de nouveau engagés ~ un plus profond amour mu tuel, à notre a mour pour cette merveilleuse cnhlt ion dans laquelle nous vi\'o ns et servons. li notre amour pour l'(]tlteur de cette créat ion, Dieu Lui-même.·'

·'Chcrs membres 1\/\ de tous les coins de la terre, vous qui représentez si bien la communi­catinn unique ct aimante qui est cellc de notre association, nous vous confions le so in de trans­mettre ee message de notre part , spécia lement aux alcool i­ques qu i ne nou s connaisse nt pas encore ct qui g râce à Dieu pourront bientOt sortir de leu r obscurité pour marcher avee nous vers la lumière ."

(AA Gra ]lcvinc 1960)

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, LE COMMERAGE PEUT TUER

,. ïm/J(!/'ml/ff' d',;I!'I' 1111 "/lIlIi dl' ("' l1/fit/III'I'" l'II 'Ifli 1/11 {/t'III /'l'IIiI//P//1 .W'

fil'/'.

Lors de mes débuts dans AA el durant. une longue période, il ya plus de troi s ans. unede mes occupations princ ipales ou devrai s-je dire "préoccupa­tions " était de discuter au suj et des autres membres AA.

J e n 'a vuis pns l' impression llu'en élgissant ainsi, je faisa is du cOllllllérage. Je ressentais tellement de resilecl et d 'admi· ration pour mes camarades AA que je désiruis conn aître tous les menus détails de leurs aHaircs, de leur vic familiale, de leurs émotions ct de leur sobriété.

J'était toujuurs enchantée de me joindre il des amis AA pour le café <Ivan! ct après le s assemblées ou nux fins de senuli ne pou r ,,<trier ·'AA". Si j'e ntcnda is quelque chose d'intéressa nt comlllc lcs CO tll­mClllHires su ivan ts : "commc c'cst dommage que John ait perdu son emploi al)rès quinze .;I ns," ou "Mary a quitté SOli mari pur<:e qu ' il lui a mis un oeil a u bcu /'I'e Iloir " , ou (plus parti ­cu li èrement) "devinez {lu i s'est rem is h boir e?", alo rs naturel-

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lenllml. je répétais Ics nouvelles il mes plus proches a:-.1is A.A. qui n'avaient pas la moindr e in­tention d 'cn dire quoi que cc soit à d' autres proches amis A.A. lesquels ne tra nsme ttra ien t sû rement pas lion plu s l'es mêmes nouvelle s à d 'au tres de leur <tmis.

Ev itl emment , je ne voula is 1lbSlIlument paS causer du tort en participa nt à ces pet il s co mm éruges . Mes remarques étaient toujours bien intcn­tionnées et discrètes. Toutefois, un jour , i l se produis it une chose tragique ct inoubliable Qui me fit chnnger 11111 rHçon de penscr et de parler .

Une nouvelle venue dans notre grou pe me téléphollu et clic éla it très bouleversée. Elle me fit part qu ' un membre que je n'avai s pns vu depuis des se­m a ines (nous n'<tssistions pm;; a ux mêmes asse mblé es) lui a \'alt dit que je m '{> lais remi se à boir.-!

Im .:tgi nez ce l<t ! Quelqu ' un d<lns AA qu i prétcndait pr ati ­quer ces princi pes dans tous les donwincs, avail t.ran sm Îs cette

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médisance cl eclte nUlUvaise nouvelle à mon sujel !

Et milintcnant je vous le demande. Est -cc que cela était juste? Parler ai nsI de moi sans même vérifier si le fait éloit véndil]ue! C'était crucl et je me sent is profondément blessée et offen:-iôl' Jlal'ce que je suis très fière de ma sobriét.é, C'est la seulc chose importonte dons ma vie et pour moi. la sobriété, C'I:st même toute ma vie

Naturellement , je voulus immédiatement me défcndre c t proclamer au monde entier que je Ut: huvais pliS . J e pensai de me servi r du téléphone ct je fis plusieurs appels, M.ds pour cette fois. ptus je me défendais. moins j'en retirais de con fort intérieur,

Et soudain jc me souvins de toules ces " nouvelles" que j'avai:.; moi-m ême tnmsmises à d'<lUtrcs, ces nouvelles que je croyais êtrc vraies parce que j'avais fait confiance aux personnes qui me les av;tient dites. Etaient-clics vérid iques? El comment faire amende ho­nonlble s i elles étaient fausses?

Peut-etre est-ce un bOIl

moyen de co nter par éerit celle e:q)(~rience '! tilla blessure d'amour propre s'est mainte­nant cicatrisée c t je suis assez forte pour rire maintenant d ' un tel incident même s'il sc rc­produisait .

Je con nais d'autres CCiS de ce genre qui sc sont très mal ter­minés .

PHI' l'XClllplt' Il' 1'1IS de l'eUe jeune fille de vingt.deu,\( a ns 4ui

t't,dt sobre avee AA depuis plusieurs <Innées et qui dev a it se marier dans quelques mois avec un jeune homm e également so bre. Une membre AA qui JI' é tait même lHtS la marraine de la jeune fille prit sur elle de téléphoner à la mère de cette futu re 6pouse pour lui donner {les détails précis et im;lgés de la vic passée de son fiancé, tout cela. scIon ce qu'on lui avait conté. La mère réagit violem­ment. Le m~lriage fut ~ll1nulé ct les fiallt"és sc remirent à boire tous les deux pour finalement être hospîtalis6s dans la même ,tile psychi,ttl'iqlte d 'un hôpital.

Il est possible que ni ]"un ni l'autre de ces jeunes gens n'aient été prêts pour le mariage et qu 'ils ~lUraient peut­Pire éventuellement trouvé une autre raison pour se remettre à boire, Pour ma parI., je crois que l'intcn'ention dc cette membre AA "dévouée" était pour le moins nuisible . Mo i­même, rtli épousé mon mari qui est membre /\/\ alors que je n'aVilis que quatre mois de sob riété et je suis certüine que son aimable mèn! aux cheveux blancs aurait éprouvé bcnucou p {l'hésitation et de réserves si on lui aVil it étalé verbalement tout mon passé.

Voici uu l.lut.re exem ple, Bien que je sois maint enml1 membre de g roupes de Virginie, j'ai assisté à mes premières assemblécs ii WHshington, D.C. Cc qu'on racllilte de Washington l'st vr~1i en ec qui cOllccrne II' fait que les hommes céliba-

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taires sont rares et qu ' il y 0 de nombreuses femmes seules. Ainsi, il y a beaucoup de jeunes filles vivant seules et qui en général n'aiment pas cette si· tuation . Dieu merci, une parUe (f entre elles qui sont alcooli · <lues se joignent à AA . .J'ai été l ' une de celtes·là. Dans la plupa rt des cas ces membres continuent de vivre seules.

Cepend~nt, selon cc que eer· taines jeunes filles de ma con · Il<d sslJ/lce m 'ont rapporté. ce choix de leur intimité person· nelle (elles ne Se sentent plus isolées avec AA ) leur a oc · cm;Îolln é toutes sorte d'ennuis, e ntre autres , de bus s e s médisances à leur endroit, des Itppcls téléphoniques soi-disant AA ou des invités llu'elles ne désiraient pas. Quelques-unes , se sentant déjà au bord d 'une crise et dépassées par les évé­nement); , retombent dans leurs an ciennes habitudes . De cer ­ta ines autres, on n'entend plus parler excepté par un mince en­trefilet dans un journal lors ­qu 'on retire leur corps de la rivière PO!tHTI8C ou qu'on dé­couvre leur cadavre <htlls hl boue de Hock Crcek sous le pont de C,llvert Street.

Finalement , bien que moi· même, je ne sois pas en f<lveur d'un homme accomplissant du travail de douzième étape enve rs une femme ou vic e­versa , il y a beaucoup de cas dan s AA où. une fe mm e (mariée ou célibataire) est la

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seule capable de communiquer valabl ement avec un nouveau venu. Il arrive fréquemment <Ju ssi qu 'un homme puisse aug ­menter sensiblement le désir d 'une nouvelle membre de devenir sobre. Il s 'agit généra­lement ici de communications sincères, sans arrière-pcnsée et très fructueuses d<Jns le sens <lue chaque personne en retire les bienfaits inhérents à notre douzième étape.

Toutefois , les commérages concernant ces relations de douzième étape peu vent inspi ­ter el propager des ruml~urs

assez néfastes pour fait'c subir ~u nouveau venu et b la personne de l'autre sexe une rec hu te destr uctÎl'c .

Maintenant , mon slogan à moi, c'est "à chacun ce qui lui appartient". Et je Ille fiche éperdument de la méthode de chaque membre AA pour rester sobre, ou de ce qu'il peut f:-tire dans ses moments de loi sir . Ca , c 'est l 'affairc de chacun et mon :-tffaire à moi, c'cst de vivre ct laisser vivre.

Comme je l'ai mentionné plus haUl..ie ne pense pas quc les

commérages puissent mc blesser aujourd' hui . Mais pour m'assurer quc les autres n'en souffriront pas, toutes les fois que je suis tenté de faire des commérages sur quelqu'un , je me rappelle ma propre souf­france et ma colère lorsque je subissais l'injustice d 'une ca­lomnie à mon sujet. De cette f'lI,'on. je me la ferme! ...

V.B. (Falls Chu rch, Va.)

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1 Le premier Noël sobre 1

Tu te souviens, Raymond de tous ces Noëls gaspillés où l'univers le semblait merveilleux et si gai.

Bière, vin, gin, ryc, et tu peux en o.joutcr coulo.ient h flots pour trinquer avec tes invités.

Tu Imv1.Iis ct. rebuvais d'une façon dér;;lisonnée parce que, toi , tu CroY8ÎS que Noël c'était f<lil pour s'enivrer.

Tu n'en as que trop connu de ces Noëls alcoolisés au point tel. aue tu en 1!8 IInHlernent écoeuré.

Oubliant même que ce jour-là ton Sauveur serail né. Il faut que tu te souviennes de tous ceux que tu o.s marqués.

Surtout tes pilrcnts, ton enfant et ta tendre moitié. Combien de fois la veille au bureau, tu t'cs soûlé.

Pourtant ce fameux Noë l n'était même pas encore arrivé . Et combien de fois ton épouse, ton enfant bien aimés ont dû se sentir bien seuls lorsque minuit a sonné, parce que toi, pauvre malade, dans le temps, ignoré.

Ce sOir.là , ivre-mort, tu t'étais vachement couché. Dieu merci, cet affreux cauchemar est mailltelHlIll dissipé.

Après avoir enfin admis ton impuissance à te contrôler, devant ton Etre Suprême, tu t'es finalement agenouillé.

Dès ce moment-là, Sa grâce s'est rapidement manifestée el sur ton chemin, le des AA a été placé.

Des amis. des vrais ceux-là, Il 1',a fait rencontrer et de Noë l-ci, e est avec eux, que tu peux honnêtement fêter.

Un Noël tout nouveau, qui ac­cu~illc ,un. nouveau_né, le(jutd au)ourd hUi tu peux et tu dOlS remercier.

Ce nouveëlu Noël t'apporte plus que tu Ile pourras jamais donner un cëldeëlu uni'lue, le plus bcau qu ' un alcoolique puisse espérer.

Dans les circonstances. une autre journée de fran che sobriété.

Raymond IL

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L'AMOUR FRATERNEL (scIon Saint-/)lw')

l}lIl/ml jf' l'(//·'''mi.,> l'II 11/1/(1111'1<. ,.,I/px dl'.~ IIIJ/lIIII('S 1'1 1·1'1If'.~ d('.~ ("'!lf'.~. ,""'i' /l1f' III/lili/III' rfl/mmr. jl' .~lIi.~ lUI II/rlt/II/lli ru/XUI/tlt'.

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Mieux vaut être un mou intelligent... Ava nt mon départ soudain

ve rs "la liberté." j'aimerais dire à tous mes ,JOlis AA ce que Je mouvement m 'a apporté de bon cn prison.

A mon arrivée d.:ms cette ins­litution , alors <Ille nous étions sur le cours des nouveaux, comme il est d'usage, un membre du Groupe Partenaire AA vint nous parle!' des A lcooli ­quel; Anonymes. Pour moi, les 1\11.. c'était une bande de pas bons, des hommes ruinés par la boisson . etc .. pensais-je: car j'avais déjà joint AA en 1956, alors Que j'étais dans les forces armées et, l'esprit obscurci par loutes sortes de préjudkes , je n'avais pu vraiment compren­dre ce qu'était AA.

En prison , j'étais seul et sans ami, je me promenais dans le préau, jugeant mon semblable h tort ct 1:1 Ir;;Jvers avec une seule idée en tête : me ve nge r de la

par Jean D.

société. Insouciant, en'ant ici et lh. le coeur rempli de resscn­linH::!nl el la conscience plus malheureuse que jamais, je sentais qu"il me manquait quelque chose, mais je ne savais ,HI juste trop quoi. C'est alors qu'un membre AA m'approcha lentement en me disant qu'il pouvait m'aider ... A ces mots, un frisson me plircourut l'échine ct je sentis quelque chose jaillir de mon coeur qui était éteint depuis longtemps. "C'était comme une lueur d'espoir. une bien Caible il est vrai, mais quand même enfin une lueur." Il me semblait cntcnClre Cles voix intérieures me chuchoter quïl Callait faire (;on(itllJ(:e en cel homme: que s'il se déran­ge<lit pour me temoigner un peu d"attention ami('ale d.lns le but de m'aider, c"est IIU'il avait des intentions honnêtes. Puis toul

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d'un coup, ce sentiment de con ­fia nce s'éteignit en moi momell­tanément. Mon esprit alerte me murmurait <lvoir trop vu dt! dé­ceptions durant Illon existence , trop d'égoïsme et de lâcheté venir s 'abattre avec la rudesse d 'un coeur hUITHlin qui ne peul compenser aucune juste sanc­tion. Pourquoi aurais-je con­fiance cn cet homme'! Ne chercherait-il pas à abuser de ma confiance, à sc servir de moi comme un instrument pou r arriver il ses fins ? Il est vrHi qucn ce temps-là je ne con ­naissais pas la solidarité et la fraternité qui lient un frère AA oh un autre. Puis, tourmenté par IllOII premier sentiment, par la sincér ité decet homme, quelque chose d'incertain vena it et reve­nait dans ma conscience avec un pench.mt vers le bon sens, ct je revins malgré moi à cette p~nsée v ive , mais indécise ; celte sincérité, je rai rap­prochée, je l'ni scrutée m inu­tieusement et je J'ai trouvée assez forte pour me servir d 'uppui da ns la tourmente, et j'a i été aussitOt rassuré.

Ce senliment, que j 'éprouvois envers un outre être humain, n'était pas seulement de [a con­fiance , c 'était aussi de l'amour . L'amour de son prochain, le courage de s'engager pour tenler d' Illuminer les esprits obscurcis comme je le comprendS au­jourd 'hui. Cette aide morale, que l'on peut apporter à son pro­chain, dont le résultat fait la joie de vivre tout en ouvranlde nou­veaux horizons, est un bienfait

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<lue tout être humain 0 pour devoir de partager. C'est en se consacrant au bonheur des élutrcs que l'on trouve son propre bonheur.

Pendant toute mon existence, j'av a is cru inconsciemment avoir trouvé le bonheur et d 'avoir été heureux dans le train de vie auquel je m 'étais abandonné . . Je croyois être un "dur" p'Hce que j'avais des "gros bras" ct que je n'avais pas peur d'un homme . Au­Jourd'hui j ' ai êlppris quc la vio­lence'était une faiblesse et que ce sont ceux qui pêlrfoiS pa­roissen t faibles , qui sont les vrais durs. Je croyais aussi être un homme capoble d 'aimer mon semblable, je croyaiS e n somme être un bon gars. Mnis croire être un bon gars et être vra i­ment un bon gars sont deux choses uussi oppos~cs que les points cardinaux. Nous croyons sincèrement et avec la meil­leure volonté du monde être ceci ou cela , alors qU'en réa lité nous sommes l'esclave de l'opposé.

'foute ma vie fut une exis­tence de vÎolence mentale et de bagarres physiques. Pourquoi me bagarrais-je ? Parce que j'avais peur.parce que je ne me commissais pas. Je ne savais qui j'étais ct je cher chais quelque chose qui m 'nider<1it à me trouver moi -même. Lorsque j'adhérai définitivement au Groupe Partenaire /1. A , je dé­couvris encore cette peur que j'essayais de dissimuler sous le couvert de la gêne , alors qu'en réalité . c'était de l'orgueil. Pour

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vaincre cet orgueil, je décidai de foncer cn me faisant dési­gner comme lecteur des douze El,Cl I)CS AA, etc. Peu à peu, je pns confia nce cn moi Cil persis­t<1nt ct cn faisant preuve de sincère accepta tion, pOUf fina ­lement livrer mon mCl$sage.

J'empruntai de la littérature AA et embrassai sa philosophie qui est aujourd'hui pour moi ulle source de vie. Ce qui m'a beau­coup (l Îd é aussi. fut mon entou ­rage, cette grande famille fra ­te rnell e AA de l'intérieur comme de l'extérieur. l'exem­ple et les co nseil s que je reçus <lUtant par le dialogue que par les messages des confé­renciers. Ces messages donnés IHIf des hommes de bonne volonté qui veulent parta ­ger leur expérience tout en nous servant d'exemples ou de leçon, il nous faut le:s écouter ultenti­veme nt. Ces services que l'on se rend, nous paraissent parfois futiles ct ce n'est que plus tard que nous nous rendons co mpte de leur importance ct de leur utilité, parce que nous avions écoulé avec attention,

J ',1\ appr is gra duelleme nt ce qu'était l'amour, l'humilité et la charité: choses que je n'avais jûmais comprises auparavant. J'appris surtout à Ile point juger, Il y a beaucoup de gars ici, qui jugent les autres, ma.is il est trl:!s ra re qu'ils s'interrogent sur eux-mêmes, Quiconque juge les au tres est une personne dé­testable et méprisable, La parole fait plus de victimes que

h.t guerre, Elle déracine les amitiés, elle brisc des cocurs qui se veulent purs, elle tue non seulement son prochliin, /liais e ll e lc tue lui-même, A présent, j'ai des remords d'avoir jugé un tel. même avec des preuves, parce (lUe, aujourd'hui, je rn'8-perçoil'S que c'est ce mêmc type qui m'a le plus aidé, Qui suis-je pour juger mon semblable, alors qu'intérieurcmentj'aspire pour être le derni er de vos ser­viteurs?

Aujourd' hui je rends service clje sais pourquoi. Je sais pour­quoi je suis heureux , parce que je comp rend s J'authentique vérité d'Albert Schweitzer: "L'homme trouvera toujours de la joie s'Il cherche et découvre le secret de son attitude: celle de servir. Heureux celui qui trouve une noble cause qui lui rournit l'occasion d 'être utile à l'h\l_ manilé d.ans les services qu'il rend à son prochain,"

Quand on a compris toul ('l'Ill, on sait "lors que l'on poss(ldl' une richesse qui vuul pltllo 11111' des milli ons, car celte rlrhl'!"U' n'est ni taxable. ni Îml)ORllhlt', '1 aucun voleur Ill' peu' R(' t' uIIPIU prier, élant donn(l qUI' 1,' 1',11' 1111

trésol' individuel ('1 lnl' lul llhll' Quand on 5,,11 l'' t'lu , UII "' 1111 malgré soi d('s 1(lI1N)I'!''j

Je IlC ml' vllull' pU ll ,l '(llli' HII modèle, 10111 dt' 111 ,J, . Ilt' 1 h"1 r Ill' p"s non plus Ir 11111 '1111111' 1.1 IIi'I

rection . Jt' 1'111" '1'111' luut ~ IIIII'II ' ment li nl{' RIllhllhwl .'II ' tH,nl'l ' dit Uil dt' ml',II l"ulM 1IIIItill'. "C'est IIIr ll lllll ' l 'un 11111111' III' ('Iu'r('hl'r 11111' J ' UII ,rUlI VI'

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MEILLEURX VOEUX!

t:t nous void de nouveau à Notll, le jour de h\ nalSl)ance du Christ. Celui qui a apporté le message de la paix t!t de l'amou r du proehnin: "Tu /limeras ton procha in comme toi-même ... " , " Paix su r la tent! ClUX hommes de bonne volonté!"

Nous ne voulolls pas terminer ces quelques lignes sans sou­haiter à chacun et h chacune de nos lecteurs et. lectrices de LA VIGNE AA ceUe sobriété et cette sérénité dont nous parlons si souvent dans notre fraternité.

Et nous vous souhaitons en même temps de ne pas oublier ceux qui. dans la pauvreté la plus grande. même au Québec et en Europe, n'auront pas un Noël <lussi heureux que le vOtre: ct ceux qui sou rrrent encore d'alcoolisme, peut-être les plus malheu reux de tous.

JOYEUX NOEL ET BONN E A:\INEE L' Equipe de Lil Vigne AA

Bonjour le monde Un membre AA forme actuellement un nouveau groupe pou r

répondr'c à des besoins différents . Ce groupe fonctionnera comme lcs groupes réguliers. nUlis les

écha nges , les ]Klftages sc feront par cOrreSI)(IIHlancc. Celle formule ex iste (lUX Etats-Unis depui s plusieurs <In nées ct

clli! a fait ses preuves, Le l11eeting par la poste sera utile à CCliX qui SOnt isolés. Ile

peuvcnt assister aux réunions à cause de certaines respons(1bilités qui les retiennent à la maison: quelques-uns sont physiquement handieilpés ou d'une lirniriité mul"dive. D· 1.l\ ltres dési re nt élargir leurs horiwns tout en faisant de la 12e étripe.

Pour plus d·information s. S.V.p. communiquer a vec: ,JlIli,' , 1745 est, l'Ile Salivé. app. 6. Montréal. QlIé. H2e 2B:.!. NU.: On dOit util iser un pseudonyme pour sauvegarder l 'allollymat!

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Mon Dieu, faites que ce soit maintenant

Elle retint sa respiration ct scntit que son coeur battait plus rapidement...

Et "oici qu'on élmt ulle fUÎl> de plus arrivés à la veille de ~uël et qu'clle éprouvait de nouveau cette terreur de l'incer ti tu de. ~Oll esprit revisuit rupidcmcnt les préparatifs cn cours pour le ~oël des enfants . Elle devait nller che rch er Charles. son mari , à cinq heures à son tra vail. Il ne faudrait pas qu'clic soit cn rct.:lrd car il boirait encore trop et les enfants devraient une autre fois déve­lopper leurs cadeau.'< de Noël suns qu'il fut présent. Combien de \'cilles de !\o~1. de veilles du Jour de l'An et d 'anniversaires <lvail-elle vécu de ceUe façon: cn étant toute tendue, en priant pour que cette fois, il arrive à 10. maison et pour que leur fête soit normale ct heureuse.

Elle termina sa toilette ct sc dlrigl'l-I vcrs le salon où sa mèn! était assise près du foyer en (:mn pClgnie de ses petitcs filles, :\Ioniea et Donna Elle était en train de leur lire une histo ire. Sn mère fit semblrmt de la croi re qU<lnd elle lui dit qu'elle devClit aller du"rc'her Chl:lrlcs paree <lU 'dle avait ensuite besoin de la \'oitm'c pour faire des dernières emplettes. l!:lle savait que t"harlt's buvait et comme nt il

s'cfforçait dc ne pOIS boire. mais recommençait toujours bientôt <I près une courte période de sobriété. Presque tout le monde étnit nu eournnl de ces faits excepl~ Charles. Il ne croyait pas (lU 'il Hvait un problème de boissoll.

Elle cmb rassn sn mbre et les enfnnts ct se dirigea rapide­ment vers la voiture . Son corps comlllt'n~'Hit ~ s·a ppesantit·

l'nt" il ne restait que quelques se­maines avant ln venue du nouveau bébé.

Alors qu'elle franchiSsaIt en votture la distance de huit

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milles, ell e enleva les enf~nts de sa pens~e pour la concentrer sur Charles. Les doutes anciens lui revinrent. Etait-cc sa faute à elle'! Elle en était convaincue parce qu'elle n'était pas assez fo rte pour affronter froidement le problème de son mari. Elle ne pouvait fHire disparaitre de so n regard la douleur qu'e lle ressent:JÎ! et ccci , chaque fois qu 'elle lui pardonnait. Pourquoi ne faisait-il pas comme les autres, soit boire, s 'enivrer pour ensuite retourner à la maison et se coucher"! Pourquoi passait-il la nuit il l'extérieur, dormait-il dans la voi ture et alors , retour ­naIt chez lui vers huit ou neuf heures du matin seulement à moiti ê iv re, avec ses vêtements froissés ct le coeul" rempli de rem ords? Pourquoi fallait - il qu 'un homme de moins de trenLe HilS Il'Hyant pas un nIveau d ' éludes é levé ct pouv an t gagner dix mille dol lars par ml dans ce domaine très com pétitif qu'est la ven te d',:wtomobil es , ne pouvait-il re­connaîlre le fait <lu'il ~I\r ait un problème? Pour lui faire plai si r à e ll e , il <ivait consult~ le Bureau d 'éd uCHtion sur l'alcoo­lisme. On lui ava it. dit qu'il aV:Jit un prob lème mais il ne l'av(li t pH S cru. Lui qui insistait SUI" le fait qu'elle consulte les plus gr:J nds spécialistes si elle ou les enfants étaient malades. Elle avait d'elle-même consulté des professionnels en r egard du comportement de son mari. On lui avait di t qu'elle devrait com­prendre qu'il était malade,

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qu 'elle de,ralt être patiente. Ces choses prenaient du temps . Le temps .. .

Et ces ci nq années, ces cinq longues années a"ec chaque événement im portant de leur vic assombr i pal" l'insuccès de Charles à être sobre ou sa crain te à elle qu'il ne so it pas subre'! Les spécialistes lui firent part qu 'elle ne pouvait aider son mari tant qu'il ne réaliserait pas <IU ' il a\'Bit besoin d 'aide ct il devrait etre en mesu re de faire un effort de lui - même. Pou rquoi Charles ne pouvait-il comp ren­dre ccl a: il comprenait tant de choseS. Il éta it si magnifique sous tous les aut.res aspects. Personne nc mentionnait rien de mal à son sujet. Quand comprendrait - il? Quand? Combien d 'autres vcille s de Noël vivraient-ils de cette (açun'.' Combien de fois devrait· elle subi r l'humilJation d'enten­dre les gens murmurer {IU 'elle ne m~ritail pas un tel sort? Com bien haut lui fnudrait-elle crie r : ''11 est malade. ~e pouvel -" oUS comprendre ça ?" Et combien CorI lui faudrait-elle crier pour qu'elle continue à croi re qu ' il était malade?

Elle était lmlÎntenant presque :Jrriv~e et elle flouhaitait de toutes ses forces qu'il n'ait pas ('IIITlmencé à boire. Comme elle stationnuillu voiture devant les concessionnaires, elle vit les dé­corations de i\"oël dans la dtrine de la salle de montre et une voiture neuve enveloppée dans du ccllophane avec un g ro s ruban sur le dessus. Elle pensa:

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"Voici un autre exemple de l ' ingéniosité de Charles. " Toutes ses idées démon traient quïl était un homme valable. Alors quïl marcha it à tra vers battant de l' immense porte dc verre, Charles vint au-devant d'elle, souriant et bien mis, déjà gri sonnant sur les tempes avec cet uir compétent et si magnifi­que. Quand comprendrait-il? Alors qu ' il marchait à tr<lvers

la grande salle de montre, elle relena il sa respi ration et sentait son coeur baltre plus rapide­ment.

Au cou rs de ces quelq ues se­condes, clic priait humble ment, silencieusement: " 0 Dieu tout ­puissant et t.rès bon. s ' il vous l'lait. je vous en su pplie, faites que ce soit maintenant quï l comprenne ! "

G.\\' . (Bru nx, N.Y.)

L'héritage de services AA Dans cette brochure , notre fondateur Bill W. décrit le service

fon damental d 'AA, la lutte difficile que les pionniers d'AA ont eue a soutenir pour édite r le Gros Livre. Tl raconte aussi les débuts des services ta nt au niveau local que mondial, ainsi que l'origine des douze tra di tions et la naissance de la Conférence des Services Généra ux.

C'est l'histoire d 'AA à ses premiers moments d'existence que tout membre act if dans les services voudra bien se rémémorer pour les tra nsmettre à un nouveau membre.

AA SA STRUCTURE explique le fonctionnement d'AA aux E .U. ct au Canada. Il fait eonnaitre tous les éléments qui permettent à J'indi­vidu comme memb re et à un groupe local d'être reliés à la Confé­rence des Services Généraux .

CERCLES D'AMOUR ET DE SERVICE ... dépliant qui à l'aide de dessins el graphiques démontre com ment les différents serv ices s'entre­lacent. .. à compter du groupe local et l'assemblée régionale jusqu'à la Conférence des Se rvices Généraux

Il est un complément à la pellicule du même nom desti née à l'étude du fonctionnement d'AA dans to us ses services. C'est de plus un outil ind ispensable à tout R.S.G. res ponsable.

CES PUBLICA TIO NS SONT MA INTENANT DISPON I BLES AU SERVICE Ur: L I'l"TE R AT UR E UU QUlŒEC

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Certa ins articles de la Vigne AA sont traduits avec la permission

du AA GRAPEVINE de New York (U.S.A.)

LA VIGNE A.A. LA VIG NE A A pUblic les cx péncnct!s el If'~ opinions des membres

A.A .'ljn~i que des ~rtidcs sur J'alcoollsmc Les opinion~ émises dans ccs ;lnic!cs nc doivent l'as être attrihuées à la Socu:!té des Alcooliques Anon\'mcs dan~ son cnsemhlf' ('1 n'cngngenl nI les AleooliquE's An ony­mes ni . La VignE' A.A . .

LA VIG NE A .A E'.<:1 publiée tous les deu x mois p:lr le Comité provin· cwl des Alcooliques Anonym e!:> du Quëbec .

7210, ruc St· Den is.

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Montrénl (Qué.) Cunuda J[~R ~E2

Abonnemenl: 6 numéros pa. année. $3.00 La Vigil" A,\

n"('. 78 - J Uil. 79 (lm

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LES DOUZE TRADITIONS Notre bien -être commun dcvrDil venir en premier lieu: le relèvement pcrsonnd rJépt:nrJ dc J'unité de~ A ,A.

2 Pour le btinéfice de notre groupe. il n'existe qu'une se ule autorité ultime: un Dieu d'amour comme Il peut se ma nifester dans la conscience de nOire groupe. Nos chefs ne son! que de fidèles se rvi teurs: ils ne gouver­nent pas.

3 L:l scule condition requise pou r devenir membre des A.A. CSI un désir d ' ,lrfêler de boire.

~. C1WtlUC groupe dl:vwil être <lutOIlQIIlC. ~aur lorsque son action tmwhe d'HUll-CS groupes ou A .A. dans son ensemble .

S Chaque groupe n ',1 qu'un but primordi111 1 ransmctlrc son mCsSilgc (1 l'al. coutiquc qui souffre encore. '

6. Un groupe A.A ne doit jamais endosser. rinLlnccr des groupements con­nexes , de peur que les soucis d'uI'gt!l\t, de propriété et de prestige ne nous distruieul de noIre but prp.mip.r.

7. Chnque groupe A,A. doil subvenir entièrement à ses besoins, refusant les l'ontributions de l'extérieur.

R. A.A. devrilit toujours demeurer non-professionnel. mais nos eenll'cs de scrviee peuvent engagel' des t!mployés spéciau x.

9. A.A {'ommp tel , ne devrait jamais ê l re organisé. cepend,mt nous pouvons constituer des conseils de scr viec ou ùes comités directemellt responsa bles envers ceux qu'Us servent.

10. A.A. n'exprime jiunais d'opinion sur des sujets élI"lHlger~: le nom lie A.A, ne doit j<HlliIÎS cIrc mêlé il des controverses publiq ues.

II. 1.:l politiqu(' de nos rel.Jtions publiques est basée sur l'uttrait plutôt que sur hl réclame: [Jous devons toujours ~arder l'anonymat dans nos rel.J _ rions :JVec la presse, la rJd io, l:l téléVIsion et le cinéma.

t2. l.'anonymnt ('st la b<lse spirituelle de 1I0S t ruditions, nous rappelant de toujours plucer les pri ncipes au-dessus des personnalités.

JE SUIS RESPONSABLE

L onqtU! n',mpor1e qUI, n' import:e où tend ln. main en quête d'aiM, le tJ eu.::t que J.a mmll d 'A A soit ra et pour celn., je $"U~ reSjJonsable.