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Avril 2016 N°10 L’actualité des sociétés d’investissement immobilier cotées 10 ans d’innovations industrielles L’actualité des sociétés d’investissement immobilier cotées

L’actualité des sociétés d’investissement immobilier cotées · sur huit niveaux, un bar avec une vue panoramique sur Paris, un auditorium, des commerces, des jardins et des

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A v r i l 2 0 1 6 N°10

L’actualité des sociétés

d’investissement

immobilier cotées

10 ans d’innovations industrielles

L’actualité des sociétés

d’investissement

immobilier cotées

SIIC+ I Avril 2016 1

Les Trophées des SIIC fêtent leur dixième année et cette édition témoigne autant du professionnalisme des acteurs mobilisés que de l’ampleur des enjeux urbains et

économiques relevés par les SIIC.

Chacun des projets examinés par le jury, que j’ai eu l’hon-neur de présider, éclaire, sous un angle singulier, les oppor-tunités à saisir pour transformer nos villes. Les lauréats ont su élargir le champ des possibles : les projets récompensés tiennent compte des spécificités territoriales et, par des propositions créatives, les enrichissent dans le respect de modèles économiques maîtrisés.

Ces trophées sont en effet ancrés dans la réalité : celle d’un quartier, celle de modes de vie et d’usages, celle, enfin, des contraintes économiques et des risques immobiliers. Ils

donnent à voir comment tirer parti des contextes et des contraintes, pour innover au ser-vice d’une ville plus vivante, plus agréable et, par conséquent, plus attractive.

La diversité des trophées remis lors de cette dixième édition - Ville & Avenir, Small & mid caps, RSE - illustre l’importance de développer une stratégie d’inves-tissement partenariale, adossée aux ressources et aux compé-tences de tous les acteurs de l’immobilier, qu’ils soient publics ou privés.

A l’ère du numérique, les mo-dèles traditionnels de finance-ment de la ville et des services urbains sont en effet bousculés. Les possibilités offertes par une information continue et des inno-vations participatives et itératives mettent en cause des processus de construction urbaine longs,

cloisonnés et séquentiels. Il faut donc bâtir collectivement de nouvelles réponses, pensées en termes de services rendus, inspirées d’expériences internationales et ayant vocation à dynamiser tous nos territoires, notamment les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

C’est ce à quoi s’emploie le Programme d’investissements d’avenir, que pilote le Commissariat général à l’investissement, au travers d’actions telles que « Ville durable et solidaire » : l’ANRU et la Caisse des dépôts mutualisent leur expertise pour investir 250 M€ de fonds propres, aux côtés d’investisseurs privés, dans des projets immobiliers qui renforceront la mixité fonctionnelle de ces quartiers et contribueront à y améliorer le cadre de vie.

La qualité de cette édition, des projets et des initiatives ainsi valorisés, porte une formidable ambition que continueront de concrétiser les onzième Trophées, Rendez-vous en 2016 !

�Retrouvez�nous�sur�le�web�www.fsif.fr

SIIC+�MagazineResponsable�de�la�communication��et�de�la�coordination�FSIF�:Anne-Gaëlle Marie-Hubert�Tél. : 01 44 90 82 30 - 06 34 08 32 31 E-mail :[email protected]

Directeur�de�la�publication��Jean-Michel Arnaud [email protected]

Directeur�de�la�rédaction�Dorian Kelberg [email protected]

Responsable�d’édition�Cyril Lalo [email protected]

Rédaction�en�chef�Marianne Lagrange [email protected]

Secrétariat�de�rédaction�Agnès Simon

Direction�artistique��Caroline Dosseville [email protected]

Conception�graphique�et�réalisation��Estelle Menou [email protected]

Ont�collaboré�et�participé��Christian de Kérangal Olivier MesminGaël ThomasJean-Paul ViguierBertrand de Feydeau Antoine FreyIsabelle de PonfillyPierre Schœffler Jean-François Grazi

Crédit photos Edito : Louis Schweitzer - ©DRp14-17 : Des jurys de qualité à chaque édition // © A Chaillou - Manuel Panaget - P.vedrune Bercy - Vincent Capman - Mairie De Montrouge : DR // Lauréats Small & Mid Caps : © Manuel Villar 2007 - Groupe Atland Frey - Jean Pierre Porcher & Frederique Thomas // Lauréats « Ville et Avenir » © Olivier Ouadah - Nathalie Oundjian - Alexis Frespuech - afstudio.fr - Tristan Deschamps - Tristan Deschamps // Lauréats RSE : © L’Autre Image : DR // Prix Jean Weil : © Immobilier & Société - Bertrand Rieger - DR // Prix Spécial du Jury : © Olivier Seignette - DR

Le�magazine�est�édité��par�L’Abécédaire�des�Institutions��4, avenue Victor Hugo - 75016 Paris Tél. : 01 53 64 50 20 - Fax : 01 53 64 50 21 E-mail : [email protected] www.labecedaire.fr

Imprimé par Espace Grafic en Espagne Numéro 10 - Avril 2016

édito

rialLes SIIC

en quelques chiffres

EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS

CHIFFRES CLÉS DES SIIC

Nombre�de�sociétés

dont�11�paneuropéennes46 SIIC

Nombre�de�m2�détenus

45 millions

Source : IEIF

8% Paris

21% Bureaux

32% Province

52%Commerces, hôtels, loisirs, logistiques et locaux d’activités29% Etranger

24% Locaux mixtes

2% Habitation

31% Région parisienne

8% Paris

21% Bureaux

32% Province

52%Commerces, hôtels, loisirs, logistiques et locaux d’activités29% Etranger

24% Locaux mixtes

2% Habitation

31% Région parisienne

Répartition�par�type�d’actifs��du�patrimoine

Répartition�géographique��du�patrimoine�

= ++ soit

Emploi�direct Emplois�indirects Emplois�induits

17 6Emplois�totaux

241

INVESTISSEMENTS PRÉVUS

Emplois�totaux�générés��sur�la�période�2014-2018

Heures�de�travail�dans�le�BTP��générées�par�ces�investissements

410 000

133 millions

Investi�par�les�SIIC

Investissements��engagés�en�2013�sur�2014-2018

17 MdE

1 ME

Louis SchweitzerPrésident du jury de la 10e édition des Trophées des SIIC, Commissaire Général à l’investissement, Président d’Initiative France

SIIC+ I Avril 2016 3

L’ÉDITORIAL1 �Louis Schweitzer, Président du jury de la 10e édition

des Trophées des SIIC, Commissaire Général à l’investissement, Président d’Initiative France

LES ÉCHOS DES SIIC 4 Agenda, news5 �Nominations : la vie du management au sein

des SIIC6 Les SIIC dans la presse, à lire

RÔLE ÉCONOMIQUE DES SIIC 7 Gloire au travail

DES ENTREPRISES ET DES HOMMES9 Eric Damiron, entrepreneur dans l’âme10 Alain Chaussard, un banquier au service

de l’immobilier11 Marianne de Battisti, une pierre d’angle d’Icade

DOSSIER I SIIC : 10 ANS D’INNOVATION SECTORIELLE12 Les Trophées des SIIC fêtent leurs 10 ans14 Catégorie Ville & Avenir15 Catégorie Small & mid caps15 Lauréat de la catégorie RSE16 Prix spécial du jury décerné à Klépierre16 Prix Jean Weil : Immobilier & Société remis

à Maryse Aulagnon18 Des jurys de qualité à chaque édition19 Lauréats Small & mid caps20 Lauréats Ville & Avenir20 Lauréats RSE

21 Prix Jean Weil, Immobilier & Société21 Prix Spécial du Jury22 Les SIIC séduisent de plus en plus

les investisseurs25 L’idée d’un passeport européen des REITs

va dans le sens de l’histoire26 Un secteur d’activité qui se professionnalise27 Les femmes s’imposent dans l’immobilier

INNOVATION 29 �L’immobilier est-il compatible avec l’innovation ?30 L’innovation au service de l’architecture…

et vice-versa

REGARDS CROISÉS31 Le prix Jean Weil vu par deux lauréats

CHOIX DURABLE34 La place des SIIC dans l’investissement

socialement responsable

INTÉRIEUR SIIC36 Quelle évolution dans les espaces intérieurs

depuis dix ans ?

INFOS REITs38 ��La Belgique se dote d’une association professionnelle

LE BILLET D’HUMEUR40 �Les foncières au cœur des métiers de l’immobilier

P1Louis SchweitzerPrésident du jury de la 10e édition des Trophées des SIIC Commissaire Général à l’investissement, Président d’Initiative France

P12Les Trophées des SIIC fêtent leurs 10 ans

A V R I L 2 0 1 6 - N ° 1 0

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mai

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P30L’innovation au service de l’architecture… et vice-versa

P36Quelle évolution dans les espaces intérieurs depuis dix ans ?

46 rue de Rome - 75008 Paris Tél : 01 44 90 82 30 - Fax : 01 44 90 82 36 - E-mail : [email protected]

www.fsif.fr

FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS IMMOBILIÈRES ET FONCIÈRES

ADHÉRENTS FSIF : , AFFINE R.E.*, ALLIANZ, ALTAREA COGEDIM*, ANF IMMOBILIER*, ARGAN*, AXA REIM, CARREFOUR PROPERTY DEVELOPMENT, CBO TERRITORIA, CEGEREAL*, COMPAGNIE FONCIERE PARISIENNE, EUROCOMMERCIAL PROPERTIES*, EUROSIC*, FDL*, FONCIERE ATLAND*, FONCIERE DES 6e ET 7e ARRONDISSEMENTS DE PARIS*, FONCIERE DES MURS*, FONCIERE DES REGIONS*, FONCIERE INEA*, FREY*, GECINA*, GENERALI, GROUPAMA IMMOBILIER,

HAMMERSON FRANCE*, ICADE*, IVANHOE CAMBRIDGE, KLEPIERRE*, MERCIALYS*, PAREF*, PATRIMOINE ET COMMERCE*, POSTE IMMO, PROUDREED, SA FONCIERE DE LUTECE, SAS GROUPE ARCANGE, SEGRO FRANCE*, SOCIETE DE LA TOUR EIFFEL*, SOCIETE FONCIERE LYONNAISE*, SOFILO (résiliation 26.07.2016), UNIBAIL-RODAMCO*, VALUTIQ, VASTNED RETAIL*, WERELDHAVE*, ZÜBLIN IMMOBILIERE FRANCE*

La FSIF compte comme adhérents les sociétés ayant la plus forte capitalisation dans le secteur immobilier à la Bourse de Paris (dont la quasi-totalité de la capitalisation boursière du compartiment des foncières cotées, SIIC et non-SIIC). Mais également des sociétés foncières privées, des sociétés d’économie mixte immobilières, des compagnies d’asset management et des filiales françaises de sociétés d’investissement immobilier étrangères.

Ses objectifs

Etudie, promeut et représente les intérêts collectifs et professionnels de ses adhérents Recherche et applique tous les moyens propres à les favoriser Plus largement, la FSIF assiste les adhérents sur tout sujet les intéressant directement ou indirectement

*Sociétés ayant opté pour les statuts des Sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC)L’Abé

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SIIC+ I Avril 2016 SIIC+ I Avril 20164 5

LES ÉCHOS DES SIIC

> INSTITUT PALLADIO, 25 MAI Deuxième débat public du cycle 2016 de l’Institut Palladio sur le Grand Paris, Pavillon de l’Arsenal, Paris.

> SIEC, 15 ET 16 JUIN Le Salon du retail et de l’immobilier commercial aura lieu à Paris, Porte de Versailles, Pavillon 4, et rassemblera tous les acteurs du secteur pour échanger, négocier et conclure des affaires autour des projets commerciaux et retail.

> ASSISES DE LA PIERRE PAPIER, 25 JUIN

La cinquième édition des Assises s’ouvrira à Paris aux Salons Hoche le 25 juin. Cette manifestation réunira les sociétés de gestion de SCPI, OPCI, OPCVM immobiliers, les SIIC et les professionnels de la gestion de patrimoine. La journée devrait accueillir plus de 500 professionnels.

> EPRA, DU 6 AU 8 SEPTEMBRE L’Association européenne de l’immobilier coté (EPRA) tiendra sa réunion annuelle en septembre à Paris. Depuis plus de quinze ans, l’association réunit des décideurs, investisseurs et analystes qui pourront échanger sur différents sujets autour des thèmes de l’immobilier coté, notamment en France.

> GRI, 14 ET 15 SEPTEMBRE Le prochain sommet européen du Global Real Estate Institute (GRI) se tiendra pendant deux jours à Paris. Autour d’échanges, de partage de compétences et d’opportunités de mise en place de réseau, plus de quarante débats auront lieu avec une trentaine de pays représentés et 450 professionnels de l’immobilier.

> SIMI, 30 NOVEMBRE AU 2 DÉCEMBRE Le salon de l’immobilier d’entreprises se tiendra au Palais des Congrès de Paris pendant trois jours en fin d’année, réunissant l’ensemble des professionnels.

AGENDA I NOMINATIONS

La vie du management au sein des SIIC

NEWSSFL, MEILLEUR CENTRE D’AFFAIRES DU MIPIM Quatre mois après sa livraison, SFL annonce la fin de sa commercialisation avec l’arrivée de son prochain locataire en juillet 2016, complétant les clients ayant déjà choisi le #cloud.paris: Exane, BlaBlaCar et Facebook.

DUO PARIS D’IVANHOÉ CAMBRIDGE, MEILLEUR MÉGA PROJET FUTUR Situés dans le XIIIe arrondissement de Paris, rive gauche, Duo 1 et Duo 2 culminent respectivement à 180 et 122 mètres de hauteur et contribueront à la mixité du quartier en proposant un hôtel sur huit niveaux, un bar avec une vue panoramique sur Paris, un auditorium, des commerces, des jardins et des terrasses végétalisées. Enregistré sous le label Well, il illustre la volonté de répondre aux critères les plus exigeants en matière de confort, de santé et de bien-être des futurs utilisateurs. Actuellement en commercialisation, Duo devrait voir le jour en 2020.

ICADE REJOINT LA FONDATION PALLADIOOlivier Wigniolle, Directeur Général d’Icade, précise que : « En tant qu’acteur majeur du Grand Paris et du développement territorial, engagé sur toute la chaîne de création de valeur immobilière, participer aux actions de Palladio était pour nous une évidence. Elle nous permettra d’enrichir et de partager la démarche d’innovation [Icade]+10 initiée il y a plus d’un an au sein de l’entreprise. » Bertrand de Feydeau, Président de la Fondation Palladio, et Thierry Deprost, Directeur Général délégué, se réjouissent de la concrétisation de ce partenariat-mécénat.

EUROSIC DÉPOSE SON PROJET D’OPA SUR FONCIÈRE DE PARISEurosic a déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers son projet d’offre publique d’achat de Foncière de Paris qui doit donner

naissance au numéro quatre français de l’immobilier de bureaux. L’opération est une OPA alternative, c’est-à-dire que les actionnaires de Foncière de Paris auront le choix d’échanger leurs actions contre 136 € en numéraire ou contre des actions Eurosic, sur la base de vingt-quatre actions Eurosic pour sept actions Foncière de Paris. Pour financer une partie de cette opération, Eurosic procède à une augmentation de capital d’un montant cible d’environ 275 M€.

FONCIÈRE DES RÉGIONS RENFORCE SON PORTEFEUILLE ALLEMANDLa foncière poursuit son développement à Berlin et conforte son potentiel de croissance en résidentiel allemand avec l’acquisition de 241 M€ (146 M€ PdG) d’actifs situés à 90% dans le centre de Berlin. Foncière des Régions, au travers de sa filiale Immeo SE, a acquis 165 M€ (96 M€ PdG) d’actifs composés de 945 logements (86% des actifs en valeur). Le groupe a également acquis un ensemble immobilier de 117 logements (19% de la valeur), 10 700 m² de bureaux et commerces (40% de la valeur) et un hôtel quatre étoiles Novotel de 238 chambres. L’actif, d’une valeur de 76,4 M€ (50 M€ PdG), est situé en plein cœur du quartier de Mitte (Fischerinsel 12).

FONCIÈRE INEA ACHÈTE DEUX IMMEUBLES À LILLEFoncière INEA vient d’acquérir à Lille deux immeubles pour la somme de 17 M€, auprès de Tereneo-Nexity. Ces deux acquisitions portent à cinq les immeubles en structure de bois massif détenus par INEA et clôturent le programme de 70 M€ d’investissement initié en 2015 par la foncière. L’un pour 3 800 m² sur le pôle d’excellence textile dans le quartier de l’Union, entièrement loué à un groupe de distribution textile de la région. L’autre, pour 5 000 m², sur le Parc Scientifique Européen de la Haute Borne, acheté en blanc, dont la livraison interviendra à la fin de cette année.

GUILLAUME POITRINAL NOMMÉ PRÉSIDENT DU CONSEIL STRATÉGIQUE POUR L’ATTRACTIVITÉ ET L’EMPLOI Guillaume Poitrinal, Président-fondateur de la société Woodeum, est désigné Pré-sident du Conseil stratégique pour l’attrac-tivité et l’emploi, structure voulue par Valérie Pécresse et dont la mission sera de conseiller la Région dans ses politiques en faveur du développement économique. Au sein du nouveau Conseil stratégique pour l’attractivité et l’emploi, il « espère parvenir à faire émerger une vingtaine d’idées portant notamment sur le rapport entre le monde de l’éducation et celui des entreprises régionales, l’accompagnement des start-up ou l’accueil des investisseurs étrangers lorsqu’ils arrivent à Paris ».

PHILIPPE HACHIN REJOINT ICADEPhilippe Hachin devient Directeur Grands Comptes et est rattaché à Emmanuelle Baboulin, membre du comité exécutif d’Icade en charge de la foncière tertiaire. Diplômé de l’European Business School et titulaire d’un executive MBA HEC, Philippe Hachin a été Directeur des affaires immobilières du groupe Areva de 2001 à 2015. Il était de 1995 à 2001 Directeur immobilier du groupe Framatome, au sein duquel il avait occupé différentes responsabilités depuis 1978.

DOMINIQUE DUDAN EST ÉLUE PRÉSIDENTE DE L’ORIEDominique Dudan, Senior Advisor de LBO France est élue Présidente de l’Observatoire Régional de l’Immobilier d’Entreprise en Ile-de-France,

(ORIE), représentant le collège des investisseurs. Elle succède à Olivier de la Rous-sière, Président de Vinci Immobilier. Dominique Dudan est également membre du Conseil, membre du groupe professionnel recherche immobilière de RICS Franca, membre du Cercle des Femmes de l’Immobilier, membre du Cercle de l’Immobilier et administratrice indépendante de Gecina.

PHILIPPE BOYER, DIRECTEUR DE L’INNOVATION CHEZ FDR

Foncière des Régions crée une direc-tion de l’Innovation et nomme Philippe Boyer qui dispose d’une expérience de plus de vingt ans en immobilier et aménagement de la ville. Il partici-pera aux mutations actuelles, dans les modes de travail, le rapport au temps et à l’espace et les usages des bureaux et des hôtels. Sous la responsabilité du secrétaire général et en lien avec l’ensemble des directions de Foncière des Régions, Philippe Boyer aura pour mission de coordonner et piloter la démarche d’innovation du groupe. Il a rejoint Foncière des Régions en 2004 et y a exercé différentes fonctions dans le domaine de la communication. Depuis 2011, il était en charge du développement, du marketing et de l’innovation d’Urbis Park, filiale sta-tionnement de Foncière des Régions et de Crédit Agricole Assurances. Il a ainsi été à l’origine de projets innovants centrés sur le digital, les politiques de mobilité, les parcours clients et les nouveaux moyens de paiement en partenariat avec des start-up spécia-lisées et Orange.

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PHILIPPE DEPOUX, PROFESSIONNEL DE L’ANNÉELa Pierre d’Or 2016 du Professionnel de l’Année a été décernée à Philippe Depoux, Directeur Général de Gecina, déjà auréolé de la Pierre d’Or du Manager. Etaient aussi nommés André Camo, Président de Primonial ; Christophe Cuvillier, Président du directoire d’Unibail-Rodamco ; Christophe Kullmann, CEO/Directeur Général de Foncière des Régions et Alain Taravella, Président d’Altarea Cogedim.

IVANHOÉ CAMBRIDGE NOMME MEKA BRUNEL AU POSTE DE PRÉSIDENTE EUROPEMeka Brunel était jusque-là Vice-Pré-sidente exécutive Europe. Elle a plus de trente années d’expérience dans le secteur de l’immobilier et a occupé des postes de direction au sein de Simco, devenue Gecina, où elle a créé et déve-loppé de nouveaux métiers (construction, gestion de propriété, gestion d’actif, développement stratégique). Elle y a été membre du comité exécutif et siège aujourd’hui au conseil d’administration de Gecina. En 2006, elle a été nommée Présidente du directoire d’Eurosic jusqu’à sa nomination, en 2009, comme Direc-trice Générale Europe de SITQ. Elle siège également aux conseils d’administration de P3 Logistic Parks et de HBS Global Properties et a dirigé le chantier « valeur verte » du Grenelle de l’Environnement. Présidente de l’ORIE, elle a été Admi-nistratrice de l’Université de Cergy Pon-toise, Administratrice de RICS France et membre du Governing Council de RICS.

CHRISTOPHE KULLMANN RÉÉLU PRÉSIDENT DE LA FSIF

Elu à l’unanimité du conseil d’admi-nistration, Chris-tophe Kullmann a annoncé sa volonté de moder-niser le régime SIIC pour renfor-

cer le dynamisme du secteur et sa contribution au développement écono-mique et industriel de la France. A 50 ans, il est Directeur Général du groupe Foncière des Régions.

SIIC+ I Avril 2016 7SIIC+ I Avril 20166

RÔLE ÉCONOMIQUE DES SIIC

LES SIIC DANS LA PRESSE A LIRE

LES ACTIFS IMMOBILIERS LOGISTIQUES : APPROCHES OPÉRATIONNELLE, TECHNIQUE ET FINANCIÈRE INTÉGRÉES

Les sites logistiques connaissent une véritable attractivité due au dévelop-pement du commerce élec-tronique et des nouvelles solutions logistiques adap-tées, des bâtiments urbains innovants ou des solutions mécanisées et automati-sées. Cet ouvrage offre une vision intégrée et collabora-tive de la chaîne de valeur de l’immobilier logistique

en détaillant les rôles spécifiques de tous les acteurs impliqués : investisseurs, promoteurs, développeurs, ar-chitectes, conseils, utilisateurs, prestataires logistiques, pouvoirs publics. Cet ouvrage est indispensable pour les acteurs de l’immobilier logistique, les responsables et les praticiens de la logistique, les consultants ainsi que les étudiants et les élèves ingénieurs du domaine.

>>> Auteurs : Michel Fender et Benjamin Fender, Collection : Hors collection, Dunod

EMERGING TRENDS IN REAL ESTATE EUROPE, 2016

Les changements liés aux nouveaux besoins des oc-cupants, les ruptures tech-nologiques, les change-ments sociaux et l’urbanisation rapide sont les nouveaux points d’en-trée de la chaîne de valeur de l’immobilier. C’est ce qui ressort de la nouvelle édi-tion des tendances sur le marché en 2016, qui porte sur les réflexions engagées

par des professionnels de l’immobilier, que ce soit les investisseurs, les gérants d’actifs, les promoteurs, les entreprises, les bailleurs…

>>> Etude publiée par : PwC and the Urban Land Institute. Plus d’information sur www.pwc.com

> LE REVENU – 1/7 AVRIL 2016 - « Avis positif sur GECINA et ICADE dans le secteur immobilier »

- « Interview d’Olivier WIGNIOLLE Directeur Général d’ICADE :

je crois au potentiel d’ICADE »

> INVESTIR – LE JOURNAL DES FINANCES – 25 MARS 2016 « EUROSIC – FONCIERE DE PARIS – une nouvelle foncière à 6 milliards d’euros »

> LE REVENU – 18/24 MARS 2016 « ALTAREA : du carburant pour avancer »

> LE REVENU – 11/17 MARS 2016 - « Deux foncières en tête des hausses »

- « EUROSIC : mariage avec FONCIERE DE PARIS »

- « Charles RUGGIERI orchestre la création de la 4e française »

> LE FIGARO – 10 MARS 2016 « ALTAREA-COGEDIM veut financer sa croissance »

> LE REVENU : 19/25 FÉVRIER 2016 « SFL: envolée du patrimoine »

> LE FIGARO - 23 FÉVRIER 2016 « ICADE passe ses comptes à la paille de fer »

> LE REVENU : 12/18 FÉVRIER 2016 « KLEPIERRE : dividende en hausse »

> INVESTIR – JOURNAL DES FINANCES : 13 FÉVRIER 2016 « FONCIERE DES MURS : une valeur refuge au rendement élevé »

> INVESTIR – LE JOURNAL DES FINANCES : 6 FÉVRIER 2016 « UNIBAIL-RODAMCO : de solides fondamentaux »

> LE REVENU : 5/11 FÉVRIER 2016 « UNIBAIL-RODAMCO : toujours au rendez-vous »

> LE REVENU : 29 JANVIER/4 FÉVRIER 2016 « ARGAN : une pause dans la croissance »

> LES ECHOS : 3 FÉVRIER 2016 « UNIBAIL-RODAMCO a surmonté les attentats »

> INVESTIR – LE JOURNAL DES FINANCES : 30 JANVIER 2016 - « KLEPIERRE : digérer la fusion »

- « UNIBAIL-RODAMCO : une stabilisation après les cessions »

> INVESTIR – LE JOURNAL DES FINANCES : 16 JANVIER 2016 « Interview de M. Olivier Wigniolle, Directeur Général d’ICADE :

A nouveau visage, nouvelle stratégie »

Dorian Kelberg Délégué Général de la FSIF, Président du comité de pilotage des Trophées des SIIC

LES ÉCHOS DES SIIC

Gloire au travail Les SIIC proposent une dimension citoyenne incontestable que la FSIF a pour objectif de renforcer grâce à ses différentes commissions et réflexions sur les évolutions du secteur.

L’année 2015 s’est termi-née en point d’orgue pour la FSIF avec l’organisation de la dixième édition des Trophées des SIIC présidée par Louis Schweitzer, Commissaire général à l’investissement. Le parcours exceptionnel de cette personnalité dans les domaines institutionnel, industriel et citoyen illustre parfaitement ce à quoi as-pirent les SIIC : être des entre-prises industrielles créatrices de valeur, conciliant intérêts économiques sectoriels et objectifs d’intérêt général.

Les dix éditions des Trophées des SIIC expriment cette di-mension citoyenne des SIIC : plus de quatre-vingt-dix per-sonnalités des mondes de la politique, de l’économique, du droit, des médias, et de l’ar-

chitecture ont accepté de sié-ger dans les jurys qui se sont succédé tout au long de ces années. Plus de cent quarante réalisations immobilières en

bureaux, centres commer-ciaux, entrepôts logistiques, immobilier de service et de santé, etc. ont été nominées et, pour certaines d’entre elles, récompensées. Les Tro-phées ont évolué au rythme de l’évolution du secteur des SIIC avec une attention particulière pour la ville, les métropoles, le RSE et l’implantation sur le continent européen.

Agenda chargé pour la FSIFAu-delà de cette manifesta-tion, la FSIF a un programme de travail chargé. Concernant l’actualité législative du der-nier trimestre 2015, elle a col-laboré avec les pouvoirs pu-

blics sur la fiscalité du Grand Paris à travers la réforme de la redevance pour création de bureaux (RCB) engagée dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2015. La FSIF s’est notamment enga-

gée pour que soit inscrit dans la loi un mécanisme de pla-fonnement de la fiscalité par rapport au coût du foncier. Pour les mois à venir, la FSIF travaille sur les modalités de ce mécanisme de plafonne-ment qui devrait faire l’objet d’un texte d’application.

Par ailleurs, les commissions et groupes de travail de la FSIF connaissent également un agenda et un programme d’activité bien remplis. Ainsi, la Commission innovation, récemment créée et présidée par Bernard Michel, Président de GECINA, a commencé son travail en janvier 2016 avec deux axes : l’audition de •••

La FSIF va travailler sur la modernisation du régime des SIIC

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SIIC+ I Avril 2016 9SIIC+ I Avril 20168

DES ENTREPRISES ET DES HOMMES

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RÔLE ÉCONOMIQUE DES SIIC

avec des SIIC. » Il lance ensuite Stratéo Management, dans la lignée de la conduite de projets de bout en bout.Après quatre ans et une crise financière, Eric Dami-ron décide de rejoindre Corio France, en

tant que COO avant de passer CEO au bout de six mois. Là encore, il se retrouve face à une société à réorganiser, restruc-turer, repositionner. « Il a fallu arbitrer, vendre des actifs, réorganiser les équipes. Et au moment où la société était de nou-

veau en état de marche, Klépierre fait son offre d’achat sur le groupe. » Il y reste encore six mois pour travailler à la fusion et part ensuite chez Wereldhave France, à l’époque positionnée sur les bureaux. Une fois de plus, il reprend en main la société, vend les bureaux, se lance dans les centres commerciaux et recrute les équipes nécessaires au déploiement d’une nouvelle stratégie. « Nous avons identifié vingt-six villes pour notre approche de proximité, que ce soit avec les enseignes, les preneurs et les clients. Nous sommes donc acquéreurs sur le marché. » Une stratégie qui devrait porter le patrimoine de 850 millions d’euros à 2 milliards d’ici trois ans. Travailler avec des personnes qu’il a recrutées lui-même le motive et la stratégie mise en place devrait porter le patrimoine de 850 millions d’euros à 2 milliards d’ici trois ans. M�L

Grande Epicerie. « Le grand magasin de la rue de Sèvres était certes rentable, mais tout était à refaire. Cela a été ma première expérience de développement car nous avons tout rénové pour bâtir le

Bon Marché que l’on connaît aujourd’hui. » Cette expérience confirme son goût pour la participation à des projets d’ampleur et le management d’une équipe. Pour continuer sur sa lancée, il part rue de Passy chez Franck & Fils, filiale du Bon Marché. Il est nommé Directeur Général de cette boutique de mode. « Je suis arrivé dans un endroit surstaffé, à repositionner et assainir, l’objectif étant d’en faire la plus grande boutique de mode parisienne. » Une nouvelle restructuration en vue, qu’il manage sans problème pour relancer cette enseigne toujours à la proue de la rue de Passy.

L’expérience entrepreneurialeEric Damiron passe alors quelques mois à enchaîner les missions de management de transition. « J’ai pris conscience que ce que j’aime, c’est gérer un projet, le dyna-misme et l’implication que cela demande, la mise en place d’équipes à faire avan-cer… Tout cela me motive fortement. » Il rejoint tout de même Hammerson au bout d’un an comme Directeur d’exploitation pour reprendre en main le patrimoine de la société sur le territoire français. Une fois terminée cette mise en ordre, Eric Damiron se lance dans l’entreprenariat et crée Stratéo Consulting qui se consacre à des études de marché et d’autorisations commerciales. « Je proposais des études géomarketing avec une forte dimension géographique et je travaillais notamment

Restructurer pour mieux avancer, voilà ce que pourrait être la devise profes-sionnelle d’Eric Damiron, Directeur Général de Wereldhave France. Arrivé de Lyon pour terminer sa maîtrise de gestion à Paris, à la Sorbonne, il débute sa carrière chez Maisons Phénix, d’abord comme comptable, puis, rapidement, chef comptable du service fournisseur à Rouen. « Je suis passé du côté bureau et chiffres au terrain, ce qui n’était pas pour me déplaire. » Mais il n’y reste pas longtemps et rejoint le monde du livre dans le groupe Hachette où il prend la direction financière du réseau de vente de disques Nuggets. « A l’époque, c’était une petite société, j’avais donc tous les aspects comptables et financiers, mais aussi RH et opérationnels à gérer. J’ai beaucoup appris. » Une première expé-rience de développement dans le retail, le nombre de magasins passant de sept à trente en quelques années.

A l’école du Bon MarchéEn 1988, Eric Damiron est engagé au Bon Marché comme Directeur du contrôle de gestion et participe à la création de l’étage culturel en sous-sol, puis au rayon Bal-thazar dédié aux hommes et enfin à la

Le nouveau Directeur Général de Wereldhave France aime la nouveauté et surtout reprendre en main des sociétés de bout en bout.

Eric Damiron, entrepreneur dans l’âme

CHIFFRES CLÉS

> Date�de�création�:�1978�en�France

> Effectif�:�50

> Principal�type�d’actif�:�commerces

> Valeur�du�patrimoine��(au�31�décembre�2015)�:��850�millions�d’euros

> Loyers�perçus�(au�31�décembre�2015)�:�46�millions�d’euros

Ce que j’aime, c’est gérer un projet, le dynamisme et l’implication que cela demande, la mise en place d’équipes à faire avancer

personnalités et l’identifica-tion et le choix des thèmes entrant dans le champ de l’innovation. L’idée force étant la conviction que l’usage des immeubles, quelle que soit leur destination, connaît une révolution totale et qu’il faut bâtir aujourd’hui les solu-tions de demain. La valeur se construisant non pas sur la simple détention de ces immeubles mais sur les réponses apportées aux uti-lisateurs au regard de leurs besoins.

De son côté, la Commission Grand Paris, grandes métro-poles, présidée par Olivier Wigniolle, Directeur Général d’ICADE, vient de lancer un programme de déplacement et de collaboration active avec les métropoles. En ce sens, un déplacement de dirigeants de SIIC est en cours d’orga-nisation dans le Sud-Ouest

pour rencontrer les élus et les acteurs économiques de cette métropole. Une démarche identique sera engagée avec les autres métropoles régio-nales (Lyon, Aix-Marseille, Nice, le Nord, l’Ouest, l’Est ainsi que le Grand Paris). Sur le fond, la commission vient d’engager un recensement de l’ensemble des réalisations des SIIC sur ces territoires des métropoles. L’objectif est de faire connaître le travail des SIIC et de provoquer chez les élus une prise de conscience de l’impact de l’activité des SIIC.

Le pan social toujours aussi importantLa commission sociale per-manente de la FSIF a tra-vaillé sur le projet d’accord de branche de reconduction du dispositif obligatoire de prévoyance et de santé de l’immobilier. Ce dispositif en

place depuis 2011 sera re-conduit pour trois ans avec un organisme recommandé par les partenaires sociaux signataires de l’accord de branche : Malakoff Médé-ric. Ce dispositif de branche couvre actuellement 40 000 salariés de l’immobilier.

Cet accord de branche veille à n’impliquer que les entre-prises ne disposant pas encore de dispositif de pré-voyance et de santé pour leurs collaborateurs mais n’impacte pas directement celles qui ont mis en place bien avant 2011 un dispositif équivalent. Ce qui est le cas de toutes les SIIC. Par ailleurs, la FSIF a commencé en janvier 2016 les discussions avec les partenaires sociaux sur les salaires conventionnels de branche, sur la prime anni-versaire des salariés et sur la mise en place de l’obligation

de formation des collabora-teurs prévue par la loi ALUR.

Concernant la politique de l’emploi et de la formation professionnelle, la FSIF est associée étroitement à « Busi-ness Immo » et à la Fondation Palladio pour le Forum des métiers de l’industrie immobi-lière dont la quatrième édition s’est tenue en février dernier à Paris au Palais des Congrès. Cette manifestation a deux buts : faire mieux connaître les métiers de l’industrie immobilière et prendre des contacts avec celles et ceux qui souhaitent faire carrière dans les SIIC.

Modernisation du régime des SIICEnfin, la FSIF vient de lan-cer un groupe de travail sur la modernisation du régime des SIIC. Il est présidé et animé par Maryse Aulagnon, Présidente d’Affine. L’objectif est de proposer à l’avenir aux pouvoirs publics un projet qui renforcera le dynamisme éco-nomique, sociétal et industriel des SIIC.

Ce ne sont là que quelques exemples représentatifs du travail de la FSIF au service de ses membres et de cette recherche permanente de la rencontre entre l’intérêt sectoriel des SIIC et l’inté-rêt général économique. Le travail est une valeur qui a pu être mal connotée par le passé mais qui est redevenue pertinente dans notre société. La FSIF en a fait sa maxime depuis plus de quinze ans : « Anticiper en travaillant vite et bien ».

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doit alors se réorganiser et ramener ses vingt-huit filiales sous une même ban-nière. « Mettre en œuvre ce projet, tout en développant nos cinq filiales européennes d’Icade et en en créant une sixième outre-Rhin a été un vrai défi. » Après la cession de l’international, quelques années plus

tard, elle se voit confier la direction des Grands Comptes, pour anticiper la stratégie immobilière des grandes entreprises et détecter leurs besoins de bureaux très en amont ; en parallèle, elle met sur pied, en lien avec Hervé Manet qui dirige la pro-motion d’Icade, la démarche d’innovation [Icade]+ 10 et ses trois piliers, le hub, les start-up et les partenariats industriels. Aujourd’hui à la tête de la Direction de l’innovation, des relations institutionnelles et de la communication, elle s’implique également, avec deux de ses collègues du Comex, Emmanuelle Baboulin et Corinne Lemoine, dans la RSE, un sujet straté-gique pour le nouveau Directeur Général d’Icade, Olivier Wigniolle. M�L

d’opérations de logements locatifs ou en accession pour les sociétés du groupe. « Une expérience passionnante dans un milieu très masculin, où j’ai beaucoup appris sur le montage et la gestion de projets immobiliers. » Au bout de trois ans, elle prend la direction de l’agence de Grenoble et d’une équipe de trente personnes. Elle y apprend tous les métiers de l’immobilier : « construire le Club Med de l’Alpe d’Huez, l’ESC Grenoble, les premiers bureaux d’Europôle, animer toutes sortes de sociétés immobilières, vendre et gérer des logements du plus social au privé ». Neuf ans plus tard, elle s’installe à Rouen pour développer Icade en Normandie pendant cinq ans.

Paris et ses différents postes de direction En 2000, elle prend la direction de l’éta-blissement nord d’Icade (de Cherbourg à Strasbourg, y compris l’Ile-de-France) et compte une dizaine d’agences locales. Elle travaille avec de grands élus comme Jean-Louis Debré, Gérard Larcher ou Jean-Louis Borloo, qui rejoindront le Club des Présidents qu’elle crée lorsqu’elle se voit confier Icade Cités, filiale dédiée à l’éco-nomie mixte. « L’idée était de mettre en ordre de marche cette activité, dispersée sur l’ensemble du territoire, à un moment où chacun des acteurs, Caisse des dépôts, élus, pouvoirs publics, s’interrogeaient sur les conséquences de la transcription des directives européennes. » Elle réorganise et relance cette activité, impulsant ainsi une nouvelle dynamique aux SEM.

En 2006, la nouvelle direction d’Icade lui propose un nouveau challenge : prendre la direction de la communication pour préparer l’IPO d’Icade. « Opérationnelle, je n’étais pas issue du milieu de la com-munication, mais je connaissais plutôt bien Icade », se souvient-elle. La société

Savoir saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent, voilà comment Marianne de Battisti, en charge de l’innovation, de la communication et des relations insti-tutionnelles d’Icade, a bâti sa carrière. Après avoir fait Sciences Po à Grenoble, un troisième cycle d’urbanisme à l’IEP Paris et la troisième année des Ponts et Chaussées (où elle rencontre son époux), elle est repérée par un de ses professeurs qui l’invite à démarrer sa carrière dans le groupe CDC ; d’abord la SCET, puis Icade. « Mon sujet : l’amélioration de l’habitat ancien dans les grandes villes. Ce sont mes premiers pas dans les relations avec les élus et les grandes collectivités ter-ritoriales. » L’immobilier de terrain en régions comme école de la professionAprès deux ans à Paris, elle part s’installer à Lyon où elle exerce à sa demande le métier ambitieux de « monteur-concepteur » (non féminisé à l’époque). Il s’agit pour elle de négocier les fonciers, déposer et obtenir avec les architectes les permis de construire, lancer les appels d’offres

Membre du Comité exécutif, en charge de l’innovation, de la communication et des relations institutionnelles d’Icade, Marianne de Battisti a vu sa carrière évoluer au fil des transformations de la société.

Marianne de Battisti, une pierre d’angle d’Icade

CHIFFRES CLÉS> Date�de�création�:�1954

> Effectif�:�1�475�personnes�

> Principal�type�d’actif�:�bureaux,��parcs�d’affaires,�murs�de�cliniques

> Valorisation�du�patrimoine��(31�décembre�2015)�:�9,2�milliards�d’euros

> Loyers�perçus�(31�décembre�2015)�:��451�millions�d’euros

> 4�500�logements�par�an

J’ai appris les métiers de l’immobilier sur le terrain

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DES ENTREPRISES ET DES HOMMES

« C’était ma première vraie expérience dans l’immobilier. J’y ai vu tous les mauvais côtés et surtout ce qu’il ne fallait pas faire ! » Logi-quement, il prend la présidence de l’OIG, structure de « defeasance » immobilière du Crédit Lyonnais, ultérieurement intégrée au CdR. Alain Chaussard part ensuite dans la grande distribution, comme DGA d’Euris avec Jean-Charles Naouri. « Avec le groupe Casino, je découvre toute la panoplie de l’immobilier commercial et mets à profit toutes mes expériences passées. » Mais surtout, alors qu’il était déjà Administrateur d’Affine au titre du Crédit Lyonnais, il continue à assurer cette fonction pour Euris et se lie avec Maryse Aulagnon, sa fondatrice. « J’ai participé à titre amical au LMBO sur Affine, puis j’en suis devenu Directeur général en 1998 », et associé dans la holding de contrôle. Il y met à profit toutes ses compétences, ce poste demandant de connaître à la fois les aspects immobiliers, juridiques, financiers, comptables… « Et il y a un rôle plus opé-rationnel dans une petite structure. C’est cela qui me motive aujourd’hui », explique-t-il. Il ajoute actuellement à cette activité française la direction générale depuis fin 2015 de la filiale belge d’Affine, Banimmo. Enfin, il est aussi administrateur de la FSIF et de l’IEIF. M�L

dossiers et du droit des contrats… notam-ment anglais », explique-t-il.

Apprentissage du managementAlain Chaussard rejoint ensuite le Crédit Chimique, filiale de Péchiney, en tant que Directeur du département international. Il y développe le financement export des différentes filiales du groupe. « Mais cela a surtout été ma première expérience en tant

que manager, ce qui m’a permis d’apprendre à convaincre plutôt qu’imposer et comprendre la diversité des caractères. » Mais alors que la banque est sur le déclin, il décide en 1987 de partir à la Banque Stern, relancée depuis peu par Edouard Stern. Il y devient Directeur Général Adjoint en charge des fusions et acquisitions. « C’était là encore une période bénéfique avec des opérations complexes, que ce soit les OPA, les spin-off de filiales ». L’équipe d’une dizaine de personnes était par ailleurs bien fournie, composée, par exemple, de Yan Perchet, actuel Président d’Eurosic, ou Nicolas Durand, associé chez Rothschild. « Autant de caractères forts qui sont devenus des grands patrons. »

La gestion de crise, une belle expérienceRappelé par le Crédit Lyonnais, il devient le numéro deux des financements spéciaux, direction comprenant notamment l’immobi-lier, avant de devenir Directeur des affaires spéciales de la banque en 1994. Concentré de la plupart des dossiers à problèmes du Crédit Lyonnais et de ses filiales, parmi lesquels la Metro Goldwyn Mayer dont il fût admi-nistrateur, cette direction prend en charge également tous les sinistres immobiliers.

La routine n’est pas son moteur et son parcours le montre. Ingénieur, diplômé de l’Ecole Centrale, complété par une formation à Sciences Po, puis à l’Ensae, le Directeur Général d’Affine Alain Chaussard a démarré sa carrière en réalisant des stages dans les grands noms de l’économie française : IBM, GDF, puis le Crédit Lyonnais. C’est dans cette banque qu’il démarre vraiment sa carrière en endossant le rôle d’économiste, faisant

tourner des modèles macroéconomiques. Mais, après cinq ans, il choisit de se tourner vers l’opérationnel. Il change alors de poste dans la banque et se penche sur le finan-cement de projets à l’export. « La période était des plus intéressantes car ce créneau commençait à se développer. J’ai ainsi eu l’occasion d’organiser des financements d’Airbus ou d’Ariane, mais aussi de travail-ler avec le ministère des Finances dans la négociation des accords internationaux sur les financements à l’export. Cela a été une véritable période d’apprentissage, notam-ment du côté du montage juridique des

Le Directeur Général d’Affine a fait une bonne partie de son parcours dans la banque et la gestion de crise avant de rejoindre une plus petite structure.

Alain Chaussard, un banquier au service de l’immobilier

CHIFFRES CLÉS> Date�de�création�:�1998

> Effectif�:�38�personnes

> Principal�type�d’actif�:�bureaux,�commerces

> Valeur�du�patrimoine�direct�et�indirect�(au�31�décembre�2015)�:�897�millions�d’euros

> Loyers�perçus�(au�31�décembre�2015)�:�39�millions�d’euros

Il y a un rôle plus opérationnel dans une petite structure

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SIIC : 10 ANS D’INNOVATION SECTORIELLE

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UNE DIMENSION EUROPÉENNE RÉCOMPENSÉE AVEC L’EPRA

Le� trophée� EPRA� a� été� créé� cette� année� pour� saluer��le�rayonnement�européen�des�SIIC.�Philip�Charls,�Président�de�l’EPRA,�a�appuyé�le�rôle�de�cette�association�européenne�qui�regroupe�plus�de�120�membres.�«�Elle�a�travaillé�à�la�création�de�standards�de�rapports�financiers�et�RSE,�d’indices�fondamentaux�par�secteurs�et�développé�des�domaines��de�recherche�pour�développer�la�performance�du�secteur�»,�rappelle-t-il.�La�France�représente�ainsi�22%�en�Europe�dans� la� capitalisation� européenne� et� reste� un� acteur�incontournable�dans�la�vie�des�villes�et�de�l’Europe.�Pour�remettre�ce�trophée,�le�jury�s’est�appuyé�sur�plusieurs�critères�:�le�développement�à�l’international,�la�qualité�de�la�communication�financière,�la�performance�boursière,�la�visibilité�stratégique�à�moyen�et�long�termes,�la�qualité�des� actifs� et� des� projets,� ainsi� que� l’excellence� des�équipes.�Au�final,�par�rapport�à�son�parcours�historique�et�son�rôle�de� leader,�c’est�Unibail-Rodamco�qui�a�été�récompensé.�Christophe�Cuvillier,�Président�de�la�SIIC,�a�souhaité�«�associer�à�ce�prix�Guillaume�Poitrinal,�l’ancien�Président�du�groupe,�à�l’origine�de�ce�développement�à�l’international�ainsi�que�les�équipes�des�douze�pays�où�la�SIIC�est�présente�en�Europe�».

les cinq prochaines années et le marché français a été l’un des plus actifs en Europe. « Nous avons été le premier pays à créer le statut de SIIC en 2003 et nous avons au-jourd’hui de grands groupes européens et internatio-naux », termine Christophe Kulmann. De son côté,�Dorian�Kelberg, Délégué Général de la FSIF, a souligné toute la symbolique représentée par le Palais Brongniart pour cette édition des Trophées. « Nous avons étudié plus de 140 projets, réuni plus de 90 personnes qui ont donné de leur temps pour le jury, avec des personnes exception-nelles comme présidents du jury », a-t-il commenté. Un succès qui se reflète dans l’envergure et la qualité des projets récompensés encore une fois cette année.

Une édition toujours aussi qualitativeLe jury était présidé cette année par Louis� Schweit-zer, Commissaire Général à l’investissement et Pré-sident d’Initiative France. « Nous n’avons pas toujours été d’accord sur tout, mais il est indéniable que les pro-jets soutenus s’inscrivent tous dans la ville vivante, durable et innovante, des quartiers les plus beaux aux quartiers les plus défavorisés », a-t-il salué. « Tous ces projets sont synonymes de la ville de de-main par leur excellence, leur

innovation et leur coopération avec le secteur public, autant d’objectifs que nous déve-loppons dans le programme d’investissement d’Initiative France. » Un programme de 47 milliards d’euros au total, dont 11 milliards sont encore à dépenser. Il a ainsi appelé les SIIC à venir candidater à ce programme. Du côté des lauréats, Affine a obtenu le prix Small et mid caps pour la Halle Secrétan, et ce projet a été salué par le jury comme particulièrement remarquable par son ampleur et la durée des travaux. « Les projets ont été très difficiles à départager par leurs différences et leur qualité », a souligné Chris-tine�Daric, avocate associée chez Fairway AARPI et conseil fiscal de la FSIF. Pour Olivier�Durand, Directeur Général de Banimmo, filiale d’Affine responsable du projet, « ce trophée récompense notre spécificité dans les centres-villes, notamment ce projet long et complexe », et il re-mercie Paris de l’avoir choisi sur ce projet. Les initiatives liées à la RSE ont aussi été saluées par le jury, sou-lignant le lien entre cette démarche responsable, la créativité et la renaissance de la croissance économique. La démarche RSE donne aussi plus de performance à l’entreprise grâce à la qua-lité des aménagements et au bien-être des salariés, les SIIC étant très actives

a tenu toutes ses promesses auprès des investisseurs avec un TRI de près de 9% annuel », souligne Christophe Kullmann. Côté investisse-ments, près de 17 milliards d’euros seront investis dans

dans ce domaine. Remis par Isabelle�de�Ponfilly, Philippe�Chauveau et Sylvie�Burthe-Mique, le trophée RSE a été décerné à Icade pour la prise en compte de cette démarche dans l’ensemble de l’entre-prise et dans sa stratégie à moyen et long termes. Et André� Martinez, Pré-sident du groupe, a déclaré : « Cette démarche fait partie de l’ADN d’Icade et permet d’engendrer une dynamique globale dans le groupe, tout en participant aux enjeux de demain. » Bertrand�Jacquil-

Tous ces projets sont synonymes de la ville de demain par leur excellence

Toute la profession était réu-nie le 1er décembre dernier pour fêter une date impor-tante pour les Trophées des SIIC : leurs 10 ans ! Pour Chri�stophe�Kullmann, Président de la FSIF, « c’est une édi-tion particulière pour nous. Cela fait dix ans que nous récompensons les meilleurs projets proposés par les SIIC sur le marché français ». Et, en dix ans, il y a eu beaucoup d’investissements, partout en France, prouvant une fois de plus le rôle des SIIC dans l’aménagement du territoire, mais aussi en Europe et dans le développement de la RSE.

« Nous n’avons pas attendu la COP21 pour devenir un marqueur de notre indus-trie », rappelle Christophe Kullmann.

Un bilan positif des dix dernières annéesSur les dix dernières années, les SIIC se sont développées et leur capitalisation est pas-sée de 24 milliards d’euros à plus de 70 milliards en 2015, avec de belles suc-cess stories. « Evidemment, le secteur a été marqué par la crise, mais il a rebondi et s’est consolidé, n’ayant connu aucune défaillance. Il

Les Trophées des SIIC fêtent leur s 10 ansComme chaque année, les meilleurs projets des SIIC ont été récompensés par un jury d’exception. Mais cette édition a aussi permis de faire le point sur les dix dernières années.

lat�et Jean-François�San�Mar-celli�remettaient le prix Ville et Avenir. Et ce n’est pas sans humour que les membres du jury ont souligné que le lauréat du prix n’avait qu’à se mettre à la fenêtre du Palais Brongniart pour présenter son projet. C’est en effet SFL pour le #cloud qui a été récompensé dans cette catégorie. « Nous avons souhaité refaire un immeuble plus approprié aux besoins de l’entreprise », a souligné Nicolas� Reynaud, Directeur Général de FSL.

Deux prix spéciauxEnfin, les deux derniers prix remis marquaient la véri-table évolution du monde des SIIC ces dix dernières années. Maryse� Aulagnon, Présidente d’Affine, a reçu le prix Jean Weil, de la main du Président du jury et d’un de ses amis de longue date, Stéphane�Richard, Président d’Orange. Remis à la seule femme présidente de SIIC, ce prix récompense aussi l’ouver-ture du secteur des SIIC aux évolutions sociales ces der-nières années. Maryse�Aula-gnon, très touchée que le prix lui soit remis par deux per-sonnes très importantes pour elle, était aussi étonnée d’une telle reconnaissance du jury. « Evoluer dans la profession me paraît naturel pour moi, mais les actions ne peuvent être que collectives », a-t-elle déclaré. Enfin, Klepierre, entré au CAC 40 ces derniers mois, a reçu un prix spécial du jury saluant le succès en Bourse de cette société et soulignant la réussite confirmée du véhicule SIIC en Bourse. Klepierre ap-paraît comme l’un des autres acteurs incontournables du développement du secteur à l’international. « Alors qu’en 2014, Klepierre se rapprochait de Corio, la réussite du groupe en 2015 est la démonstration par l’exemple que le statut de SIIC est une réelle réussite au niveau européen », soulignait ainsi Laurent�Morel, Président de Klepierre.

Arnaud de BressonDélégué Général

de Paris Europlace

BertrandCo-fondateur

d’Honneur en

Jacquillat et Président d’Associés Finance

Christine Daric Avocate Associée

chez Fairway AARPI et conseil fiscal

de la FSIF

Jean-Edouard Carbonnelle

Président de Confinimmo, première société immobilière

belge cotée, spécialisée dans l’immobilier de location

Jean-Paul Dumortier Président de la Holding

Wilson 250 et Président de Banque

Populaire Rives de Paris

Philippe Chauveau Président des éditions PC

et Vice-Président du Press Club de France

Jean-François Sammarcelli

Conseiller du Président de la Société Générale, membre de la Fondation

Palladio et Président du conseil de surveillance

de NextStage

Sylvie Burthe-Mique Notaire associée

du groupe Monassier, Responsable du département

Immobilier d’Entreprise de l’office Monassier

& Associés

Louis Schweitzer Président du jury,

Commissaire Général à l’investissement

Geoffroy Schmitt Associé du pôle immobilier et responsable de l’activité

conseil de PwC

Isabelle de Ponfilly Directrice Générale de Vitra et membre

du Cercle des Femmes de l’Immobilier

Gaël Thomas Directeur de la rédaction

de « Business Immo »

Michel Grossi Directeur de la gestion de patrimoine chez BNP

Paribas Real Estate

10e cérémonie des Trophées des SIIC.

SIIC : 10 ANS D’INNOVATION SECTORIELLE

SIIC+ I Avril 2016 SIIC+ I Avril 201614 15

Catégorie Ville & Avenir Catégorie Small & mid caps

Lauréat de la catégorie RSE

Le Trophée Ville & Avenir récompense chaque année une réalisation immobilière conduite par une SIIC et qui a un impact sur la ville, que ce soit d’un point de vue architectural, social, économique ou engagé sur le développement durable. En lice lors de cette dixième édition, trois entreprises pour trois projets différents.

Le Trophée Small & mid caps vise à récompenser une foncière de petite et moyenne capitalisation boursière (jusqu’à 1,5 milliard d’euros, la moyenne de la capitalisation boursière par foncière au 30 juin 2012) dans le cadre de ses activités industrielles, financières ou sociétales.

Icade donne vie à la ville durable et responsable, le jury ayant salué sa politique RSE.

Le #cloud récompensé (SFL)

Mais c’est la Société Foncière Lyonnaise qui a été récompensée cette année avec son projet le #cloud à Paris. Cerné par les rues de Richelieu, Quatre-Septembre, Gramont et Grétry, l’ensemble de quatre immeubles a été pensé comme un centre d’affaires contemporain « prime » sur 33 200 mètres carrés. Grâce à des maté-riaux vitrés, un réaménagement des terrasses et une meilleure utilisation de la lumière, l’immeuble offre un lieu de travail agréable, plus humain et très identitaire pour l’entreprise. Les plateaux de travail vont de 900 à 3 000 mètres carrés, des espaces zen venant ponctuer une série d’open space. Totalement inté-gré au paysage urbain sur les plans esthétique et fonctionnel, il permet la

Frey�proposait�son�projet�Super-Green,�à�Thionville�(57). L’objec-tif était de requalifier 12 hectares à l’entrée de l’agglomération tervilloise et d’en redessiner et valoriser l’entrée principale avec un traitement architectural et paysager exemplaire.

Par�ailleurs,�ANF�Immobilier�proposait�Adely�&�Epsilon, au cœur�du�Grand�Lyon�(69). Au milieu du Carré de Soie du Grand Lyon, Adely et Epsilon représentent deux programmes d’envergure pour ANF avec près de 50 000 mètres carrés de bureaux et de locaux professionnels, intégra-lement loués.

transformation de la rue Ménars en une rue piétonne arborée et pavée plus ac-cueillante et calme. Conçue comme un véritable « #cloud », l’immeuble cherche la mise en réseau des entreprises, tant externe qu’interne. Les bureaux ont été pensés pour répondre aux nouveaux modes de travail (digitalisation, travail à distance), mais aussi pour favoriser la co-création et le travail collaboratif, tout en misant sur le bien-être des salariés (salle de gym, restauration, concierge-rie...). Enfin, le #cloud recherche l’excel-lence environnementale en réduisant au maximum son empreinte énergétique et vise les labels BREEAM Excellent, BBC Effinergie Rénovation, HQE Exceptionnel et Leed Gold.

Nicolas Reynaud, Directeur Général de SFL

« Merci beaucoup de nous avoir récompensé. Car nous avons beaucoup travaillé sur le projet et souhaité refaire quelque chose de plus approprié aux nouveaux besoins de l’entreprise », a souligné Nicolas Reynaud, Directeur Général de SFL. Et il a conclu : « Nous sommes très fiers de ce prix car la compétition était d’un très haut niveau. J’en profite pour remercier les collabo-rateurs mais aussi les architectes, notamment Philippe Giambaretta. »

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Affine signait le renouveau de la Halle Secrétan dans le 19e

arrondissement de Paris, sédui-sant le jury par ce projet d’impor-tance. La Halle Secrétan concré-tise ce que peut apporter un partenariat réussi entre différents acteurs qui conjuguent leurs savoir-faire afin de réaliser des travaux complexes et redonner vie à un bâtiment en déshérence. Banimmo, filiale d’Affine, s’est ainsi associée avec Sodéarif, filiale de développement immo-bilier de Bouygues Bâtiment Ile-de-France, le cabinet Archi-tecture Patrick Mauger et la Banque Populaire Rives de Paris. Ce projet a fait l’objet d’une

Icade a reçu le trophée RSE pour sa politique socialement responsable, totalement intégrée à la stratégie du groupe. Icade s’inscrit comme un acteur majeur du déve-loppement territorial grâce à des bâtiments et la promotion des modes de transports doux. L’approche RSE du groupe passe aussi par la réduction énergétique des émis-sions à effet de serre et la préservation de la biodiversité en ville. Dans le cadre de sa mission d’intérêt général Icade, met en avant notamment l’emploi local et l’inser-tion, l’égalité des chances et la mixité fonctionnelle, sociale et intergénérationnelle de ses bâtiments. L’entreprise est aussi très impliquée dans le bien-être de ses col-laborateurs grâce à un environnement de travail garantissant leur santé et leur sécu-rité tout en développant leurs compétences.

Alain Chaussard, Directeur Général de Banimmo

« Merci d’avoir choisi nos spécificités. Cela a été un projet complexe, qui a duré cinq ans pour aboutir à une halle rénovée sur 4 000 mètres carrés », soulignait Alain Chaussard, Directeur Général de Banimmo et il a conclu ses remercie-ments par un « Merci pour Paris. »

I LE MOT DE… rénovation totale, du sous-sol à la reprise de la structure. La halle a désormais une ouverture sur la rue de Meaux, l’une des deux grandes façades du bâtiment, et la toiture a été totalement rema-niée. Au final, l’opération a porté sur la structure, mais a aussi permis de réinventer le rôle de la halle : manger, s’habiller, jouer, se cultiver, prendre un verre, dîner au restaurant, faire du sport... Plus encore que la vocation commerciale et alimen-taire de l’ancien marché, c’est le rôle d’acteur social de la halle qui a été réinventé, en mêlant restauration, salle de gym et enseignes commerciales.

Pari réussi pour la halle Secrétan (Affine)

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D’une�part,�Icade�et�son�projet�Ynfluences,�au�sein�du�projet�urbain�de�Lyon, la Confluence. L’îlot A3, renommé Yn-fluences, repose sur des valeurs fortes et innovantes de la ville, intelligente, respectueuse de l’environnement et aux modes de transports doux et il répond aux enjeux de la cité de demain.

Par� ailleurs,� Foncière� des� Régions�présentait�son�projet�Steel,�à�Paris,�totalement repensé pour adapter cet immeuble art déco au renouveau de la ville. Le projet architectural signé Palissad Architectures a été pensé pour sublimer cet immeuble aux in-fluences art nouveau, construit entre 1907 et 1927, près du Trocadéro. La modernité et le respect de l’immeuble sont le résultat d’une rénovation réus-sie donnant à Steel des allures d’hô-tel particulier « industriel ».

De�son�côté,�Altaréa-Cogédim�pré-sentait�son�projet�Réinventer�Raspail.�Situé au 128-130 boulevard Raspail, ce projet a pour objectif d’offrir à tout un quartier, ses résidants et les futurs utilisateurs de l’immeuble, un bâtiment totalement réinventé. Ce bâtiment des années 70 a été rénové avec un jeu de transparence et de reflets de vitrages qui remplace une façade miroir et permet d’apporter une lumière natu-relle répondant aux nouveaux standards de confort dans les bureaux. Enfin,�Gécina�proposait�un�programme�de�reconversion�de�bureaux�en�loge-ments�pour�étudiants�dans�Paris. La SIIC réfléchit à la reconversion de ses bureaux vers une autre destination dans une logique de création de valeur, tout en permettant à son patrimoine de se conformer aux règles environ-nementales. C’est le cas de ce projet Campuséa, dans le 13e et 15e arron-dissements de Paris, répondant aussi aux besoins de logements dans Paris.

SIIC : 10 ANS D’INNOVATION SECTORIELLE SIIC : 10 ANS D’INNOVATION SECTORIELLE

SIIC+ I Avril 2016 SIIC+ I Avril 201616 17

Prix spécial du jury décerné à Klépierre

Prix Jean Weil : Immobilier & Société remis à Maryse AulagnonPour présenter la personnalité de l’année, le jury avait fait appel à deux grands chefs d’entreprises : Louis Schweitzer, Président du jury et Commissaire Général à l’inves-tissement, et Stéphane Richard, Président d’Orange. Tous deux ont travaillé avec Maryse Aulagnon, Présidente d’Affine, récompensée cette année pour son par-cours professionnel. C’est au cours de ce parcours qu’elle a rencontré Louis Schweitzer qui la décrit comme « intel-ligente, brillante ayant un véritable esprit de synthèse et une âme de décisionnaire. Elle est méthodique, réfléchie et a beau-coup d’audace, ce qui, je pense, est une qualité importante dans l’immobilier ». Pour Stéphane Richard, « son parcours

a décidé de remettre un prix spécial à Klépierre, récom-pensant l’ensemble de son parcours boursier. La SIIC est en effet entrée au CAC 40 en 2015, saluant un vrai succès

Ce prix, qui n’est pas systé-matiquement remis chaque année, récompense une per-sonne ou une SIIC ayant mar-qué l’année par son action ou son activité. Cette fois, le jury

à la française. Cette entrée dans le CAC 40 marque aus-si l’importance croissante donnée au secteur immobilier en Bourse de la part des investisseurs, encourageant ainsi les projets et les acteurs à s’internationaliser. Cela a été le cas de Klépierre qui, de petite SIIC est devenue une grosse SIIC, puis s’est inter-nationalisée avec le rachat de Corio. Recevant ce prix spécial pour son parcours boursier, Laurent Morel, Pré-sident du directoire de Klé-pierre, a remercié l’ensemble du jury. « Cela a constitué

est unique. C’est une femme de parole, ce qui est pour moi sa qualité la plus importante. Mais c’est aussi une personne d’engagement, tant auprès de ses amis qu’au côté du monde associatif ». Un

parcours et des compliments qui font d’elle l’une des seules femmes dirigeantes de SIIC et qui l’a poussée à créer Affine. En acceptant ce prix, Maryse Aulagnon était « touchée de recevoir une telle récom-pense remise par deux personnes impor-tantes pour moi : Louis Schweitzer pour sa bienveillance et Stéphane Richard pour nos échanges ». Mais elle a aussi été « touchée et étonnée du choix du jury. Evoluer dans la profession me paraît naturel. Mais je veux surtout rappeler que les actions que l’on entreprend dans une entreprise ne peuvent être que collectives. Je remercie donc tous ceux qui chez Affine me permettent de dégager du temps pour me consacrer au secteur ».

beaucoup de travail. Il y a un an nous nous mettions d’ac-cord avec les actionnaires de Corio pour qu’ils nous apportent leurs titres. Un an plus tard, nous disposons d’un patri-moine de 21 milliards d’euros dans les centres commerciaux et d’une capitalisation de près de 13,5 milliards d’euros. L’année 2015 a été la démons-tration par l’exemple que le statut de SIIC est une réussite, ce véhicule permettant d’opé-rer au niveau international sans avoir à changer de sta-tut », a ainsi souligné Laurent Morel. ©

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Cette année : Lille

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SIIC : 10 ANS D’INNOVATION SECTORIELLE

SIIC+ I Avril 201618

Des jurys de qualité à chaque éd ition

Les autres membres du juryFrançois� Cangardel, Directeur de l’immobilier du groupe Aé-roports de Paris, Joëlle� Chauvin, Vice-Présidente de l’IEIF et Présidente d’honneur du Cercle des Femmes de l’immobilier, Alain� Pithon, Secrétaire Général chez Paris Europlace, Anne Démians, architecte, Gaël�Thomas, Directeur de la rédaction de « Business Immo », François�Jalinot, Directeur Général de l’EPA Euroméditerranée, Jean-Roch�Varon, associé, responsable du sec-teur Real Estate d’Ernst & Young et Associés, Philippe�Waechter, Directeur de la recherche économique de Natixis Asset Management.

Les autres membres du juryBlaise-Philippe�Chaumont, avocat associé du cabinet De Gaulle Fleurance et Associés, Bernard�Chauveau, Editeur Couleurs Contemporaines, Jean�Dignat, Directeur conseil chez Poste Immo, Administrateur de l’ADI, Barbara�Koreniouguine, Direc-trice Générale Déléguée, BNP Paribas Real Estate, Présidente du Cercle des Femmes de l’Immobilier, Nicolas�Mérindol, Pré-sident associé, Amilton France, Alain�Pithon, Secrétaire Géné-ral Paris Europlace, Gaël�Thomas, Directeur de la rédaction « Business Immo ».

NEUVIÈME ÉDITION 2014 HUITIÈME ÉDITION 2013Thierry RepentinPrésident de la Commission nationale de l’aménagement, de l’urbanisme et du foncier, ancien ministre et ancien sénateur, actuellement Délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat

Marie-Noëlle Lienemann Sénatrice et ancienne ministre du Logement

Les autres membres du jury Arnaud� de� Bresson, Directeur Général de Paris Europlace, Emmanuel�Egloff, rédacteur en chef adjoint au « Journal des Finances », Xavier�Gonzalez, architecte, Olivier�Mesmin, avocat associé chez Baker & McKenzie, Ingrid�Nappi-Choulet, professeur à l’Essec, titulaire de la chaire Immobilier, Gaël�Thomas, Directeur de la rédaction de « Business Immo », Jean-Marc�Castaignon, Directeur de l’immobilier d’exploitation à la Société Générale.

CINQUIÈME ÉDITION 2010 Pierre MoscoviciCommissaire européen aux affaires économiques et monétaires, à la fiscalité et à l’union douanière, ancien ministre de l’Economie et des Finances

Les autres membres du juryArnaud�de�Bresson, Délégué Général Paris Europlace, Christian�de�Kérangal, Directeur Général IPD, Anne-Hélène�Garnier, notaire, Manuelle� Gautrand, architecte, Bernard� Loubiere, Délégué immobilier de Gaz de France, Isabelle�Rey-Lefebvre, journaliste « Le Monde ».

TROISIÈME ÉDITION 2008

Manuel VallsPremier ministre, ancien Député-Maire d’Evry

Les autres membres du jury Joëlle�Durieux, Secrétaire Gnérale de France Innovation, Paris Europlace, Patrick�Tible, Directeur immobilier de Saint-Gobain, Philippe�Tannenbaum, Senior advisor IEIEF, Jean-Paul�Viguier, architecte, André�Jacquin, associé fondateur et avocat de la SCP Jacquin-Maruani, Pascale�Besse-Boumard, journaliste à « La Tribune », Gaël�Thomas, Directeur de la rédaction de « Business Immo ».

SIXIÈME ÉDITION 2011

Solange Biaggi Adjointe au maire de Marseille, déléguée au commerce, à l’artisanat, aux professions libérales et au Grand Centre-Ville

Les autres membres du juryBernard� Coloos, Directeur des affaires économiques de la FFB, Arnaud�de�Bresson, Délégué Général Paris Europlace, François�de�Mazières, Président de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Françoise�Jourda, architecte, Frédéric�Lefebvre, Député-Adjoint au Maire de Garches, Yann�Morell, journaliste financier à l’hebdomadaire « Investir ».

DEUXIÈME ÉDITION 2007

Patrick WallutNotaire, ancien Président de la Chambre des notaires de Paris

Les autres membres du jury Arnaud� de� Bresson, Délégué Général de Paris Europlace, Nathalie�Charles, Directeur immobilier d’EDF, Nicolas�Jacquot, associé Arsène Taxand, Mohamed�Kallala, membre du comité exécutif, responsable des financements immobiliers de Natixis, Jean-Jacques�Ory, architecte, Catherine�Sabbah, journaliste aux « Echos », Gaël�Thomas, Directeur de la rédaction de « Business Immo ».

SEPTIÈME ÉDITION 2012

François Asensi Maire de Tremblay-en-France et Député de Seine-Saint-Denis

Les autres membres du jury Philippe�Chamlin, économiste et universitaire, membre du Conseil d’analyse économique (CAE) auprès du Premier ministre, Arnaud�de�Bresson, Directeur Général de Paris Europlace, Pierre�Giudicelli, architecte, professeur honoraire à la Sorbonne, Président du master Gesic, Bernard�Monassier, notaire, Président d’honneur du groupe Monassier France, Pélagie�Terly, journaliste Agefi gestion d’actifs, Gaël�Thomas, Directeur de la rédaction de « Business Immo».

QUATRIÈME ÉDITION 2009

Xavier BertrandPrésident du Conseil régional de la région des Hauts-de-France, ancien ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé

Les autres membres du jury Paul�Blin, Eads, Arnaud�de�Bresson, Directeur Général de Paris Europlace, Philippe�Pelletier, associé chez Lefèvre Pelletier & Associés, Jean-Pierre�Gaillard, journaliste à la « Cote Bleue ».

PREMIÈRE ÉDITION 2006 Jean-Loup MettonMaire de Montrouge, troisième Vice-Président de l’établissement public territorial Vallée Sud Grand Paris et Jean-Hervé Lorenzi, de la Compagnie financière Edmond de Rothschild

Frey pour la première requalification d’une zone commerciale en France

Foncière Atland pour le siège de Came France à Cormeilles-en-Parisis

Foncière Paris France pour l’immeuble Mediacom 3

EDITION 2012

EDITION 2011

EDITION 2013

Eurosic pour son opération de fusion-absorption de SIIC de Paris

EDITION 2014

Lauréats Small & mid caps

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SIIC : 10 ANS D’INNOVATION SECTORIELLE

SIIC+ I Avril 2016 21

Foncière des Régions pour le campus Thalès à Vélizy-Meudon

Gecina pour Beaugrenelle à Paris

Klepierre pour le centre commercial Saint-Lazare à Paris

EDITION 2014 EDITION 2013 EDITION 2012

EDITION 2014 Bertrand de Feydeau Président de la Fondation

Palladio

EDITION 2010Jean-Claude Bossez Président du conseil de

surveillance de Patrimoine & Commerce

EDITION 2006Nick Van Ommen-CEO

EPRA

EDITION 2011Antoine Frey

Président de Frey

EDITION 2009Augustin de Romanet

Directeur Général de la Caisse des Dépôts

et Consignations

EDITION 2013Guy Marty

Directeur Général de l’Institut de l’Epargne Immobilière

et Foncière (IEIF)

EDITION 2008Anne-Marie de Chalambert

Présidente de Generali Immobilier

EDITION 2012PwC

pour la première étude mondiale sur la contribution fiscale et économique des SIIC aux finances de l’Etat

EDITION 2007Philippe Marini Sénateur de l’Oise,

Maire de Compiègne, Rapporteur général de la Commission

des Finances du Sénat

EDITION 2013Guillaume Poitrinal

Président de Woodeum et copilote du comité de suivi du choc

de simplification

EDITION 2012Jean Weil

Fondateur de la FSIF

Altarea-Cogedim pour le nouveau centre commercial

Qwartz à Villeneuve-la-Garenne, développé avec Orion Capital

Managers

Unibail-Rodamco pour Rivétoile à Strasbourg

Affine pour les Hangars des quais à Bordeaux Société de la Tour Eiffel pour le campus Effiscience à Caen

EDITION 2008 EDITION 2007 EDITION 2006

Société Foncière Lyonnaise pour l’hôtel Mandarin Oriental à Paris

Gecina pour Made for people à Boulogne-Billancourt

Mercyalis pour le centre commercial de Bonne à Grenoble

Société de la Tour Eiffel pour Massy-Ampère à Massy

EDITION 2011 EDITION 2010 EDITION 2009

Lauréats Ville & Avenir

EDITION 2014

EDITION 2014EDITION 2013Lauréats RSE

Gecina pour l’inscription de la politique RSE au cœur de sa stratégie

Unibail Rodmaco pour sa vision générale de ses pratiques RSE.

Prix Jean Weil, Immobilier & Société

Prix Spécial du Jury

SIIC+ I Avril 201620

L’investissement immobilier a le vent en poupe. L’immobilier attire à la fois en raison d’un couple rendement-risque attractif intermédiaire entre obligations et actions et d’une volatilité limitée. D’où des intentions renouvelées de la part des investisseurs insti-tutionnels, mais également des investisseurs particuliers, partout dans le monde, d’ac-croître la part de l’immobilier au sein de leur patrimoine. Ces intentions, constamment relevées par les enquêtes réa-lisées chaque année auprès des investisseurs institution-nels depuis plus de dix ans,

se sont encore renforcées depuis la forte baisse des taux des obligations d’Etat, les investisseurs recherchant des supports d’investissement qui permettent d’avoir accès à des rentabilités courantes plus élevées. Or, la part de l’immobilier détenue par les grands collecteurs d’épargne longue – fonds de pensions, compagnies d’assurance, fonds souverains – est en-core relativement faible. Le potentiel de croissance est donc très significatif dans un monde où le niveau des liqui-dités cherchant à s’investir est historiquement élevé.

Sur les dix dernières années, leur parcours boursier est assez exceptionnel. Leurs stratégies et la gestion active de leur patrimoine attirent les investisseurs, tant sur les actions que sur les obligations.

Un choix éclairé des investisseursDeux voies d’investissement s’ouvrent aux investisseurs : l’investissement dans des foncières cotées ou dans des fonds non cotés. Dans beau-coup de cultures, les acteurs investissent dans les deux voies qui, loin de s’opposer, ont tendance à se renforcer l’une l’autre. De plus, de très nombreuses études contri-buent à ancrer progressive-ment l’idée qu’investir dans une foncière cotée, c’est inves-tir davantage dans de l’immo-bilier que dans des actions, sous réserve d’une durée de détention supérieure à trois ans en moyenne.

En France, les SIIC ont réalisé un parcours boursier excep-tionnel depuis leur création. En douze ans, leur capitali-sation boursière a été multi-pliée par plus de quatre, pour s’élever à 68 milliards d’euros à la fin 2015. Leur part au sein de la capitalisation totale de la Bourse de Paris est ainsi passée de 1% à plus de 3% et deux d’entre elles, Unibail-Ro-

Les SIIC séduisent de plus en plus les investisseurs

Comment les SIIC se sont-elles imposées sur les marchés ?Les foncières ont été, dès l’origine, guidées par une logique de création de valeur à long terme, et sont donc devenues des partenaires pérennes pour les territoires où elles investissent. Depuis une décennie, les sources de financements publics se tarissent et les SIIC sont parmi les premiers don-neurs d’ordre du secteur du BTP, générant ainsi des

dizaines de milliers d’emplois non délocalisables pendant les phases de construction mais aussi d’exploitation de leurs actifs. Après douze ans d’existence, la capitalisation boursière globale des SIIC a quadruplé ! Pour y parvenir, la financiarisation du secteur s’est faite de manière régulée et professionnalisée. Les SIIC ont mis en place de nouveaux montages économiques plus flexibles et diversifiés comme, par exemple, le recours à la titrisation. Enfin, il y a eu la volonté d’accroître la liquidité et de diversifier l’actionnariat des SIIC. Ainsi, Unibail-Rodamco n’a pas d’actionnaire de référence : seuls trois d’entre eux détiennent plus de 4% du capital et aucun ne siège au Conseil de surveillance.

Les SIIC, un modèle qui s’internationalise ?Depuis les années 60, le modèle américain des REITs s’est imposé partout comme le régime le plus efficace pour l’inves-tissement immobilier. La France l’a adopté en 2003 pour développer l’attractivité et la compétitivité de son secteur immobilier. Notre pays sert aujourd’hui de modèle en Europe et inspire des pays comme l’Espagne avec le régime des SOCIMI. Nous pouvons être fiers d’être la locomotive de cette industrie : rares, en effet, sont les secteurs où les groupes français occupent les deux premières places en Europe ! Et ce modèle de l’immobilier commercial coté a permis l’afflux très important de capitaux étrangers. L’engouement des fonds et des grands investisseurs institutionnels pour cette catégorie à part d’actifs s’est vu renforcé par l’apparition de nouveaux indices financiers (tels que l’EPRA Eurozone ou l’Euronext IEIF REIT Europe), qui permettent d’en suivre et d’en comparer les rendements au niveau européen. Tout cela a contribué à ce qu’un groupe comme Unibail-Rodamco compte aujourd’hui plus de 85% d’actionnaires étrangers.

Va-t-on vers une harmonisation du modèle des REITs ?L’Europe de la pierre-papier existe. Mais, pour l’heure, il s’agit davantage d’une juxtaposition de régimes nationaux avec chacun ses spécificités. Pour un modèle européen parfaitement intégré, il faut un préalable indispensable : l’harmonisation fiscale européenne. Ce n’est donc pas pour demain: la fiscalité est depuis l’origine la grande oubliée de la construction de l’Europe ! En attendant, la prochaine étape pour le secteur est l’adoption d’un modèle de type SIIC dans tous les pays de l’Union européenne qui n’en ont pas encore.

I QUESTIONS À…

Christophe CuvillierPrésident d’Unibail-Rodamco

plus de valeur ajoutée par employé et sont donc à même de payer les loyers les plus éle-vés. A l’inverse, les SIIC spé-cialisées dans le commerce ont beaucoup crû à l’interna-tional (Unibail-Rodamco, Klé-pierre), afin de pouvoir servir des grandes enseignes qui sont très largement internatio-nales. Enfin, un certain nombre d’entre elles ont choisi de di-versifier leur patrimoine sur deux ou trois classes d’actifs, avec toujours une dominante, comme Foncière des Régions dans le résidentiel en Alle-magne et l’hôtellerie, ou Icade dans la santé.

Côté passif, si les émissions en numéraires restent faibles par rapport aux fonds non cotés, la flexibilité des mar-chés financiers en termes de possibilités de rapprochement (actions d’apports, OPE) est, en revanche, mise à profit pour croître. Le secteur s’est ainsi consolidé depuis 2007, afin de donner naissance à des acteurs de taille significative. Par ailleurs, les foncières ont toutes très fortement réduit le coût de leur dette en profitant d’un coût de la ressource fi-

damco et Klépierre, ont inté-gré le CAC 40, contribuant à renforcer le positionnement de ce secteur. Sur douze ans, les SIIC ont largement sur-performé les actifs classiques (actions, obligations). Par ailleurs, elles ont fortement accru la taille de leur patri-moine, puisqu’elles consti-tuent aujourd’hui en France la première catégorie d’investis-seurs immobiliers, avec un pa-trimoine total cumulé proche de 80 milliards d’euros, devant les compagnies d’assurance et les fonds non cotés.

Une gestion active de leur bilanLes SIIC se caractérisent de-puis dix ans par une gestion très active de leur patrimoine, tant en termes de valorisation des actifs détenus que de rota-tion de ce patrimoine. Les SIIC détenant majoritairement des bureaux, comme Gecina, Icade ou Eurosic, ont plutôt tendance à se renforcer sur leur marché domestique, en se concentrant sur les métropoles dynamiques où elles peuvent capitaliser sur les locataires qui dégagent le

nancière incroyablement faible depuis plusieurs années, tout en demeurant très raison-nables en matière d’effet de levier. Bien évidemment, la taille a ici un impact significatif, les SIIC les plus importantes ayant la possibilité d’émettre depuis quelques années des obligations à des niveaux de taux historiquement faibles et largement plébiscités par les investisseurs. Ainsi, les grandes foncières bénéficient deux fois du taux zéro : sur le coût de leur passif financier et sur la valorisation de leurs actifs prime.

Un bel avenir pour les SIICLes SIIC vont continuer à se développer. L’intégration de compétences multiples en leur sein leur permet de déve-lopper des nouveaux actifs et d’en restructurer lourdement d’autres. Elles sont également à la pointe de la réflexion sur les mutations technologiques et montrent donc leur capa-cité d’adaptation et d’innova-tion, comme elles ont égale-ment su le faire en matière de développement durable.

L’avenir ira-t-il vers une spé-cialisation croissante des SIIC, comme c’est le cas aux Etats-Unis ou dans une moindre mesure au Royaume-Uni ? La croissance viendra-t-elle de la cotation de véhicules non cotés, en particulier de clubs-deals, pour lesquels les investisseurs pourraient choisir cette voie de sortie ? Quoi qu’il en soit, la success story des SIIC est loin d’être terminée…

Sur douze ans, les SIIC ont largement surperformé les actifs classiques

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Christian de KérangalDirecteur Général adjoint IEIF

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Olivier MesminAssocié chez Fairway AARPI

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L’idée d’un passeport européen des REITs va dans le sens de l’histoire

Courant 2008, un groupe de travail avait été constitué au sein de l’EPRA avec pour objectif de réfléchir à la mise en place d’un passeport européen de REITs. La France avait été l’une des premières à créer ce statut, mais d’autres pays comme les Pays-Bas et la Belgique en disposaient alors également. Quand l’EPRA s’est penchée sur cette question, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne avaient aussi créé un statut national de REITs. « Comme nous évoluions dans un espace communautaire, l’idée était de mettre en place un statut unique en Europe afin de dynamiser le marché des REITs et de proposer aux différents pays et véhicules des caractéristiques com-munes », explique Olivier Mesmin, avocat associé chez Fairway et qui a participé à ce groupe de travail.

Des caractéristiques identiques« L’idée d’un passeport européen était donc de proposer à un REIT d’un Etat membre d’investir dans les mêmes conditions que les REITs locaux. Il a fallu d’abord définir les dénominateurs communs à tous les pays », explique Olivier Mesmin. Ainsi, l’EPRA et ses intervenants sont tombés d’accord sur une définition précise des caratéristiques d’un REIT pouvant s’exporter de son pays d’origine. Il s’agit d’un véhicule à vocation d’investissement dans l’immobilier, de

manière directe ou indirecte ; d’une société ayant la personnalité morale ; faisant appel public à l’épargne ; étant exonérée d’impo-sition à condition de redistribuer au moins 80% de ses revenus ; ces revenus étant imposés dans les mains de l’actionnaire.

« Une fois déterminés ces facteurs com-muns, nous souhaitions mettre en place la reconnaissance mutuelle d’un Etat à l’autre », continue Olivier Mesmin. Cette reconnaissance mutuelle n’était réalisable dans un premier temps que dans les Etats ayant déjà le statut de REIT. Il fallait ainsi permettre à un REIT immatriculé dans

son pays d’investir dans un autre pays, dans les mêmes conditions que ceux du pays d’accueil. « Nous avons entamé des discussions avec la Commission euro-péenne. Nous avions même demandé

La reconnaissance mutuelle d’un pays à l’autre, c’est une bonne idée, mais dans la pratique cela reste plus compliqué.

un avis. Mais, finalement, nous n’avons pas pu mettre en place ce passeport », reconnaît Olivier Mesmin. La reconnais-sance mutuelle du régime fiscal étant bien plus compliquée à appliquer.

Le frein de la fiscalitéA l’époque, tout comme aujourd’hui, chaque Etat était soucieux de conserver ses rentrées fiscales dans son pays. La transparence fiscale étant la règle d’or des REITs dans tous les pays, il a fallu réfléchir à une solution contentant tout le monde. Dans une première solution, l’impôt relatif aux revenus provenant de l’Etat d’accueil était prélevé dans le pays d’origine du REIT lors de la distribution du revenu aux actionnaires. Dans ce cas, une partie serait reversée à l’Etat d’accueil sur la valeur des revenus tirés de son territoire. « C’est le principe de transparence totale jusqu’à la distribution qui s’appliquerait, faisant l’ADN même des REITs. Cela impliquait une confiance totale des Etats entre eux », souligne Oli-vier Mesmin. En ces temps de difficultés financières, cette confiance mutuelle ris-quait d’être compromise.

La deuxième solution envisagée aurait été de prélever l’impôt au bénéfice de l’Etat d’accueil sous forme de retenue à la source au moment du transfert du revenu entre l’Etat d’accueil et l’Etat d’origine « Coupant la chaîne de la transparence de la distribution des revenus, cette solution était très compliquée à mettre en place », souligne Olivier Mesmin. Les discussions n’ont donc pas abouti. Mais avec la mise en place de l’AIFM en 2013, qui créait un passeport européen et une reconnaissance mutuelle des sociétés de gestion de fonds, il serait peut-être possible de relancer cette réflexion…

La transparence fiscale implique une confiance des Etats entre eux

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13 RÉGIONS : ET LE FONCIER

DANS TOUT ÇA ?# 170

Janvier / Février / Mars

FONCIER ET BIG DATA

# 171Avril / Mai / Juin

GARE(S) AU FONCIER

# 172Juillet / Août / Septembre

LES FONCIÈRES... COMME LEUR NOM

L’INDIQUE# 173

Octobre / Novembre / Décembre

www.etudesfoncieres.frTrimestriel édité par @etudesfoncieres

LES SUJETS DE 2016

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Un secteur d’activité qui se professionnaliseLes profils recherchés par les SIIC sont toujours plus pointus, les formations étant de plus en plus adaptées au marché de l’emploi. Celui-ci reste malgré tout concurrentiel, les parcours de carrière étant la clé de cette évolution.

En quelques années, le sec-teur de l’immobilier est devenu de plus en plus professionnel et les SIIC n’ont pas échappé à cette tendance. « Globalement, nous constatons une tendance à la professionnalisation tant au niveau des recrutements et de la gestion des carrières qu’au niveau des formations », souligne Virginie Coindreau, Directrice des ressources humaines chez Foncière des Régions et membre de la commission sociale de la FSIF. Cette tendance passe avant tout par une demande croissante des jeunes recrues à bénéficier de parcours de carrière évolutifs au sein de l’entreprise. Il s’agit pour le salarié d’acquérir des compé-tences lui permettant d’accé-der à d’autres responsabilités et fonctions. « Mais il faut que leurs aspirations croisent les besoins de l’entreprise. C’est pourquoi la formation en in-terne devient de plus en plus présente dans les SIIC », conti-nue Virginie Coindreau.

Une financiarisation croissante des métiers« Les formations initiales dans l’immobilier sont un peu plus nombreuses qu’avant à propo-ser une approche financière. Mais il est toujours compliqué de trouver des profils mixtes », constate Virginie Coindreau. Les SIIC prennent donc en charge cette mixité en recru-tant des profils financiers qui sont ensuite formés à l’immo-bilier. Par ailleurs, le recrute-ment de jeunes diplômés est souvent privilégié, en tout cas

DES CHIFFRES QUI CONFIRMENT CETTE TENDANCE

Source : rapport social de la FSIF Cabinet I+C

Tendance sur le profil des salariés

• Age moyen de 40 à 41 ans• Ancienneté stable de 8 à 9 ans avec une majorité de CDI• Les CDD sont principalement des contrats

de remplacement : 3% en 2004 - 4% en 2014• La part des emplois handicapés a presque doublé

depuis 2007 (0,8% en 2007 contre 1,6% en 2014)

Tendance sur la rémunération

• Part variable : 14% de la rémunération en 2004 à 17% en 2014

• Les leviers de plus en plus liés à la performance• L’intéressement est l’un des leviers privilégiés

Tendances sociaux professionnelles, la proportion des cadres en augmentation

• Employés : 20% en 2004 -�7% en 2014• Agents de maîtrise : 22% en 2004 - 18% en 2014• Cadres : 60% en 2004 - 75% en 2014• Féminisation croissante notamment chez les

cadres : 58% de femmes en 2004 - 55% en 2014

Les dépenses de formation sont stables

• 2,5% bruts de la masse salariale, hors charges patronales

chez Foncière des Régions. « Mais nous souffrons d’une méconnaissance des métiers du secteur, ce qui nous handi-cape pour trouver des profils adéquats à tous nos postes », souligne encore Virginie Coin-dreau. Malgré cela, le recrute-ment de jeunes diplômés ou en formation via l’alternance reste plus intéressant pour les entreprises du secteur, même si les recrutements interentre-prises sont aussi importants.

Un marché de l’emploi concurrentielLes embauches se font sou-vent au niveau cadre, ce qui explique que le secteur des SIIC ait un nombre élevé de cadres par rapport aux autres professions de l’immobilier. Mais Virginie Coindreau note tout de même que « d’un point de vue rémunération, le marché du travail dans l’immobilier peut être tendu sur certains métiers tels que

l’investissement par exemple, concurrencé par les fonds d’investissement ». Au-delà du package proposé aux em-ployés, ce sont le parcours de carrière et le développement des compétences qui feront la différence sur le long terme.

Cette politique d’accompa-gnement de carrière est d’ail-leurs l’un des changements majeurs de ces dernières années. Les salariés restent plus longtemps dans l’entre-prise, la crise étant passée par là. Or, pour qu’ils s’y sentent bien, il faut pouvoir leur offrir des évolutions. « Recruter en externe quelqu’un ayant une

forte expertise ou des années d’expérience est très coûteux pour l’entreprise mais aussi risqué, souligne Virginie Coindreau. Nous préférons accompagner nos salariés dans une progression de car-rière qui permette de mieux répondre à nos besoins et à leurs envies. » D’ailleurs, garantir l’employabilité de ses salariés fait partie d’une politique RSE optimale, que ce soit en interne ou en ex-terne.

Il faut que les aspirations des salariés croisent les besoins de l’entreprise

Joëlle ChauvinPrésidente Fondatrice du Cercle des Femmes de l’Immobilier

Barbara Koreniouguine Présidente du Cercle des Femmes de l’Immobilier

Béatrice DessaintsMembre du Cercle des Femmes de l’Immobilier

Les femmes s’imposent dans l’immobilierRéflexions de femmes... sur l’évolution du rôle des femmes dans les SIIC depuis dix ans, par le Cercle des Femmes de l’Immobilier.

L’an 2000, changement de siècle et de regard sur le monde : transformation so-ciale, mixité, communication extrême, toutes les villes de la terre sont à portée d’avion, anglais pour tous, porosité des métiers… Le monde d’hier est crépusculaire et les codes de demain donnent le ton du changement perceptible mais encore inconnu dans son ampleur.

Les femmes dans ce monde-là ?Les femmes sont visibles, elles sont entrées de plain-pied dans ce siècle, avec audace, exigence et un goût prononcé pour les domaines où elles étaient rares : la poli-tique, l’écriture, le prix Nobel, l’entreprise, la presse et... le pouvoir, ce territoire privi-légié aux résonances parti-culières qui donne du goût aux conquêtes ! Les femmes militantes du féminisme des années 70 bousculaient les saintes écritures juridiques des Déclarations des droits pour réclamer et exiger par-fois une autre reconnaissance que celle de leur spécificité féminine pour une vie et des droits nouveaux. Pour la France, relisons Simone Veil !

Nos carrières, nos ambitions, nos espérances...Dans notre pays les métiers de l’immobilier ont longtemps été plutôt traditionnellement masculins, les femmes étaient peu nombreuses, peu visibles, quelques noms connus étaient l’exception qui confirmait la règle. Mais ces vingt dernières années ont profondément changé la donne.

l’entreprise une épaisseur plus humaine que les grands consultants internationaux soulignent comme un atout de réussite pour l’avenir de leurs projets et leur image.

Aujourd’hui, clairement, la mixité hommes/femmes est devenue plus simple, plus harmonieuse aussi, même si l’égalité salariale reste un vrai sujet à parfaire... mais pour cela faisons confiance aux jeunes femmes de notre Cercle bien diplômées et parfaitement bilingues pour veiller et instituer une meil-leure justice « financière ». Au fil du temps, le trio métier, famille, enfant se vit mieux. Certaines attitudes d’autrefois sont devenues très politique-ment incorrectes vis-à-vis des femmes, elles le savent et l’intègrent dans leurs choix et leurs engagements pro-fessionnels... Mais le temps des jeunes enfants reste et restera pour les femmes un moment délicat, qu’elles gèrent souvent avec talent et quelque sentiment de culpa-bilité... C’est aussi cela la réa-lité de la vie professionnelle des business women !

Le Cercle des Femmes de l’Immobilier a presque vingt ans. Le meilleur âge disent les poètes. Sa vitalité, son rayon-nement, sa tolérance, sa créa-tivité, son savoir accompagnent le destin des femmes dans la grâce de leurs métiers. Il prête ainsi leurs visages et leurs espérances pour la ville de demain qui, assurément, ne se fera pas sans elles... Car cette ville-là leur ressemblera !

Le Cercle des Femmes de l’Immobilier auquel nous appartenons a su éclairer leurs talents et promouvoir leur image et leur profes-sionnalisme dans un métier plutôt masculin. Le Cercle a soutenu avec ardeur et force l’ambition des femmes dans leur carrière, qu’elles soient investisseurs, architectes, promoteurs, ingénieurs, ex-perts, juristes, aménageurs, urbanistes... Le Cercle des Femmes est un lieu d’ami-tié, de solidarité attentive, de reconnaissance mutuelle, qui permet d’exprimer nos spéci-ficités conjuguées au féminin. Bref, un lieu pour nous libre, vivant et riche de nos diffé-rences.

Peu à peu, des femmes ont accédé à des postes clés et sont devenues des acteurs reconnus, visibles et référents dans nos métiers immobiliers auprès des secteurs privés et publics. Enfin, leur entrée remarquée dans les comités exécutifs et plus récemment dans les conseils d’adminis-tration marque avec brio une ouverture nouvelle essentielle dans et pour la vie des socié-tés... une nouvelle culture plus directement influente leur est donnée !

Les femmes, facteur de réussite du futurLes femmes portent leur vision faite de rigueur et de sensibilité qui donne à

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SIIC : 10 ANS D’INNOVATION SECTORIELLE

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INNOVATION

L’immobilier est-il compatible avec l’innovation ?

Le secteur est à l’origine de bon nombre d’innovations, tant technologiques que dans la construction des immeubles. Les SIIC sont souvent les pionnières dans ce domaine.

Matière lente par définition, cataloguée par ses détracteurs comme l’illustration de la rente, l’industrie immobilière est pourtant plus que jamais au centre de cette effervescence autour des nouvelles technologies. Une effervescence qui touche tous les pans de l’économie, trouve des implications sociétales fortes et an-nonce, au travers d’une foison de modèles disruptifs, l’arrivée d’une nouvelle géné-ration aux commandes. La génération du digital. Elle va rentrer dans le bâtiment de gré ou de force, par la grande porte ou par la fenêtre. Si d’aucuns espèrent lui résister, ils font fausse route. L’innova-tion est partout, dans les têtes, dans les faits, dans les stratégies des entreprises et des territoires. Elle dépasse le cadre de l’immeuble pour s’inviter à l’échelle de l’îlot, voire du quartier. Elle enfonce les prés carrés des métiers autrefois bien normés de l’immobilier en imposant de nouveaux profils. Elle préfigure la muta-tion de l’économie d’une logique de pro-

duction fordiste vers un modèle serviciel. Elle anticipe la construction de la ville de demain dans laquelle les foncières ont un rôle clé à jouer.

Un club pour favoriser l’innovation dans l’immobilierFort de ce constat, « Business Immo » et l’IEIF (Institut de l’épargne immobi-lière et foncière) ont voulu rassembler tous ces acteurs de la ville autour du club Innovation & Immobilier qui a pour vocation de fédérer et de mettre en lu-mière les initiatives de l’industrie immo-bilière en matière d’innovation, mais aussi de favoriser les rencontres avec des acteurs venant d’horizons divers. Ce club est aussi un concept multica-nal et multimédia, avec un site internet dédié, un hors-série papier annuel, des conférences et des grands prix, sans oublier une présence marquée sur les réseaux sociaux. Ce club, c’est aussi des conférences d’un genre nouveau, où les intervenants participent et où les parti-cipants interviennent. Ces « ateliers de l’innovation » se déroulent dans un lieu atypique, l’Openmind Kfé, qui est doté de moyens technologiques afin de favoriser

les échanges interactifs. Les enjeux pour l’industrie immobilière sont énormes. Pas seulement dans une logique défensive qui consisterait à rendre son immeuble le plus résilient. Mais bien dans une pers-pective offensive. La French Tech, symbo-lisée par Emmanuel Macron, commence à prendre corps à en croire l’incroyable explosion des investissements dans les start-up avec près d’une centaine d’inves-tissements conclus au cours des deux premiers mois pour 370 millions d’eu-

ros. C’est plus que la Grande-Bretagne (86 investissements) et l’Allemagne (69). En d’autres termes, la France dispose d’un savoir-faire reconnu à l’échelle mondiale. Il en va de même du secteur de

la construction et de l’immobilier, dont les foncières sont assurément les pre-mières ambassadrices. Si l’innovation est indéniablement un nouvel état d’esprit qui souffle au travers de tous les pro-jets portés par les acteurs immobiliers, elle peut devenir aussi le symbole d’un « french flair ». On s’éloigne de plus en plus de la rente.

Gaël ThomasDirecteur de la rédaction de « Business Immo »

Le club Innovation & Immobilier souhaite rassembler les différents acteurs de la ville

Pour en savoir plus www.businessimmo.com

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REGARDS CROISÉSINNOVATION

L’innovation au service de l’architecture… et vice-versa

Les changements urbains, sociaux et de travail poussent les concepteurs à imaginer d’autres approches plus unitaires.

Les mutations urbaines, les nouveaux modèles écono-miques, les pratiques sociales et le monde digital refondent à peu près intégralement le design de l’espace de travail. Le bureau n’est plus conçu comme un espace conven-tionnel, reflet direct de la hié-rarchie et de l’organigramme des sociétés, mais comme un espace ouvert, capable de se recomposer selon des situa-tions changeantes pour les-quelles des notions comme le partage, le hasard, la flexibilité des structures, l’exposition de son travail aux autres ne sont plus vécues comme des freins mais comme autant d’opportu-nités à l’émergence de situa-tions créatives : une nouvelle forme d’efficacité adaptée aux demandes du monde.

La ville, nouveau vecteur d’innovationAinsi, plus généralement, la ville ne se lit plus comme une succession de bâtiments-objets juxtaposés, chacun pourvu d’un site (un terrain) et d’une fonction (habitation-bureau-équipement-service). Elle se lit désormais comme un tissu continu agrégeant les fonctions et les formes à la recherche permanente

Jean-Paul ViguierArchitecte

partir de ses différents ins-truments. Les fondamentaux du théâtre du XVIIe siècle pour-raient s’appliquer aux problé-matiques de la construction de la ville contemporaine : unité de lieu, unité de temps et unité d’action.

Emergence d’un autre mode de conceptionLa mise en œuvre de toutes ces notions n’est possible que grâce à l’émergence d’outils

et de méthodes de travail nouveaux. L’intégration des techniques et des champs conceptuels pratiqués par plusieurs acteurs devant être synchrones a conduit à un développement fulgurant du BIM (Building Information Modeling), système boule-versant toute la chaîne, de la conception à la production, la construction et l’exploitation du domaine bâti. Le principe d’unité de temps, lui, a amené le développement tout aussi déterminant du travail en ate-liers, c’est-à-dire la création de plateformes communes, de façon à ce que la réalisa-tion des taches soit inscrite dans une méthode cohérente

de synergies. Dès lors, les bâtiments se préoccupent de leur durabilité, de leur capa-cité à échanger avec d’autres bâtiments ayant d’autres fonc-tions, à partager des fonctions et des services, à reconsidérer leurs propres limites avec l’es-pace public en permettant des porosités afin que la ville ne soit pas seulement dense mais aussi intense, c’est-à-dire un espace stimulant et attractif

pour ceux qui la fréquentent ou qui l’habitent. L’application de ces notions à « l’urban de-sign », le dessin de la ville, crée une situation d’une grande complexité, impliquant la maî-trise de disciplines et de tech-niques nouvelles ainsi que des méthodes de gestion d’acteurs attachés à ces disciplines, de la même manière qu’un orchestre joue une œuvre à

et rapide effaçant les hiatus. Le principe d’unité de lieu re-connaît la nocivité de « l’urban sprawl », l’étalement urbain, et conduit à l’agrégation des fonctions, à un concept de ville où le sol urbain est utilisé plusieurs fois par la superposition des structures et, quelquefois, augmenté par l’utilisation des « droits d’air », chaque bâtiment reconstituant un nouveau sol à partir duquel la construction peut se pour-

suivre. A cet égard, le projet Europea/Neo, sur le plateau du Heysel à Bruxelles, consti-tue une avancée majeure dans la façon de concevoir la ville. Quant au principe d’unité d’ac-tion, il implique que cet en-semble de taches complexes soit dirigé afin qu’elles soient mises au service d’une vision, d’un projet d’ensemble créatif qui en constitue la dimension préalable : l’architecture en est le fondement car elle va transformer cette vision so-ciale, politique et économique en un lieu bâti. Chacun a une contribution déterminante à cet égard dans un contexte de bouleversement profond des métiers.

L’application de nouvelles notions à « l’urban design » crée une situation complexe

Dans un métier souvent difficile et concurrentiel, les qualités humaines des acteurs méritent d’être mises en exergue

Le prix Jean Weil vu par deux lauréatsAntoine Frey, en tant que dirigeant de SIIC, et Bertrand de Feydeau par son parcours professionnel ont chacun recu le prix Jean Weil Immobilier et Société. Regards croisés de ces deux lauréats.

Projet Europea à Bruxelles : Jean-Paul Viguier et Associés, Maître architecte ; Art & Build, Architectes associés ; Unibail-Rodamco/Besix/ CFE

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Bertrand de Feydeau est Chevalier de la Légion d’Honneur et Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres. Il a occupé durant dix-huit ans le poste de P-DG de la filiale immobilier du groupe Axa. Issu d’un triple cursus droit, Sciences Po et Ecole du Louvre, il a débuté chez Axa avant d’intégrer le diocèse de Paris, en tant que direc-teur des affaires économiques. C’est là qu’il a fait de la restauration de monuments historiques une priorité. Parmi les grandes opérations à mettre à son compte, figurent le rachat et la restauration du Collège des Bernar-dins, à Paris. Présidant désormais aux destinées de la Fondation Palladio, Bertrand de Feydeau a le regard tourné vers la construction de la ville et des lieux de vie de demain.

I BIOGRAPHIE DE…

Bertrand de Feydeau Président de Foncière Développement Logement et de la Fondation Palladio

Qu’est-ce que le Trophée des SIIC représente pour vous ?Bertrand�de�Feydeau�: Le Trophée des SIIC évoque d’abord pour moi une personnalité, celle de Jean Weil, professionnel reconnu dans l’univers des SII. Il avait joué un

rôle moteur dans la création de l’asso-ciation professionnelle devenue depuis la Fédération des Sociétés Immobilières et Foncières (FSIF), dont il a été le premier président. Cette initiative répondait pour lui à un double souci : d’une part, veiller à ce que cette profession agisse de façon concertée dans la défense de ses intérêts économiques et de ceux des épargnants

et, d’autre part, affirmer l’engagement sociétal de ces entreprises au service du financement et de la construction immobilière. Il s’agissait pour lui des deux faces d’une même médaille illus-trant la prise en considération de l’inté-rêt général dans l’acte de construire. Cette initiative a largement contribué à rehausser l’image de la profession, à la fois vis-à-vis des pouvoirs publics et dans les milieux financiers.

Antoine�Frey�: Les Trophées des SIIC re-présentent avant tout une merveilleuse vitrine pour l’ensemble de notre indus-trie et pour son apport indispensable au dynamisme économique de notre pays.

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REGARDS CROISÉS

Chaque année, près de 200 000 femmes en Afrique meurent pendant la grossesse ou l’accouchement.

amref.fr

Pourtant, 80 % de ces décès pourraient être évités avec du personnel formé comme des sages-femmes.

#jesignepourelles

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Antoine Frey est né à Reims le 20 juillet 1974. Diplômé en droit à l’université Robert Schuman de Strasbourg, il a eu un parcours entrepreneurial dans la presse écrite, la distribution spécialisée et l’immobilier commercial. Depuis 2006, il a transformé le groupe Frey en une foncière dynamique et perfor-mante sur le marché de l’immobilier commercial. Aujourd’hui, Frey est une SIIC cotée en Bourse qui développe et gère des parcs commerciaux en France et en Espagne. En 2007, Antoine Frey a racheté 50% de Frey et créé le concept de parc commercial environ-nemental Greencenter. Depuis 2013, il est Président-Directeur Général de Frey.

I BIOGRAPHIE DE… La mise en avant de projets innovants et ambitieux permet de mettre en lumière bien au-delà de l’investissement finan-cier. Les SIIC participent à l’aménagement de notre territoire, à l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses habi-tants, à leur insertion sociale et enfin à une création d’emplois importante et pérenne. C’est donc l’indiscutable utilité des SIIC à notre société qui est mise en valeur dans toutes ses diversités (bureaux, logements, commerce, logistique…) par ces trophées.

Qu’est-ce que représente pour vous le fait d’être lauréat de ce prix ?B.F�: Les prix décernés par la FSIF viennent récompenser chaque année la qualité im-mobilière, architecturale et financière des constructions réalisées par la profession. C’est une idée originale et heureuse de penser aussi à reconnaître les acteurs qui s’inscrivent dans la suite de l’action

Antoine FreyPrésident-Directeur Général de Frey

de Jean Weil, chacun n’étant alors qu’un maillon dans une chaîne qui, à travers ses lauréats, illustre toute une profession.

A.F�: Etre lauréat du prix Jean Weil, c’est avant tout la très grande fierté d’être distingué

par une aussi prestigieuse récompense. Même si pour être honnête c’est quelque peu perturbant d’être récompensé à titre personnel pour le projet et le travail portés par toute une équipe. Mais ce prix, c’est aussi une grande responsabilité : Jean Weil était un grand homme, tout comme ceux qui ont eu l’honneur d’avoir été distingués avant moi. Il faut savoir en être digne et l’honorer par une exemplarité de conduite au sein de notre profession.

Que signifie ce trophée dans le milieu de l’immobilier ?B.F�: Ce trophée est à ma connaissance unique. Dans un métier souvent difficile et concurrentiel, les qualités humaines des acteurs méritent d’être mises en exergue. En ayant pris cette initiative, la fédération s’attache à souligner les nombreuses qua-lités humaines nécessaires à l’exercice de la profession immobilière. Reconnaître des talents, c’est aussi en attirer de nouveaux et donc préparer l’avenir.

A.F�: Les Trophées des SIIC font maintenant pleinement partie des distinctions pres-

tigieuses incontournables récompensant notre industrie et ses acteurs. C’est un rendez-vous annuel attendu par l’ensemble des acteurs de notre profession, et c’est également une véritable célébration convi-viale appréciée de tous.

Que représente pour vous le fait de candidater chaque année ?A.F�: Frey candidate chaque année depuis la création de ces trophées car nous estimons qu’il s’agit d’un véritable devoir. Chaque SIIC doit prendre soin de tout faire pour mettre en avant l’apport de notre industrie à la société, et par la même l’utilité de son régime. Participer aux trophées, c’est aussi soutenir les efforts entrepris par les porte-paroles de la FSIF, au premier rang desquels Dorian Kelberg et toute son équipe, afin de promouvoir le dynamisme de nos entreprises.

Les Trophées des SIIC représentent avant tout une merveilleuse vitrine pour l’ensemble de notre industrie

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CHOIX DURABLE

tères ESG est manifeste en immobilier, comme le confirme l’observation des performances financières et économiques sur le marché des bureaux en France (cf. graphiques joints).

Immobilier et ISR, une union incontournableSi l’on se concentre sur le cri-tère environnemental d’émis-sion de gaz à effet de serre, déterminant pour l’avenir du climat, la mesure communément

utilisée en finance est l’empreinte carbone : considérant un inves-tissement d’un million d’euros dans une entreprise, c’est la masse en tonne métrique de CO2 équivalent (les effets des autres gaz de serre sont rap-portés à celui du CO2) émise par l’énergie produite ou ache-tée dans le cycle d’exploitation de l’entreprise en un an. C’est ainsi qu’un million d’euros investis dans un fonds repro-duisant la composition de

La création de valeur liée à l’intégration de critères ESG est manifeste en immobilier

Source : MSCI IPD Source : MSCI IPD

PERFORMANCE GLOBALE ANNUELLE PERFORMANCE ÉCONOMIQUE DES BUREAUX VERTS PAR RAPPORT AUX BUREAUX NON VERTS HAUT DE GAMME 2014

l’indice MSCI Actions Europe a une empreinte de l’ordre de 200 tonnes. Par comparaison, un million d’euros investis dans un fonds reproduisant la com-position de l’indice Euronext IEIF SIIC France a une empreinte de l’ordre de 5 tonnes. L’immo-bilier coté est une bonne façon de décarboner les portefeuilles d’investissement en actions.

En tant qu’acteurs incontour-nables du développement urbain, les SIIC intègrent depuis toujours les critères ESG : sensibilité aux risques naturels, gestion de l’énergie, adaptabilité et flexi-bilité des espaces, impact éco-nomique sur le territoire sont des notions consubstantielles à leur activité. Récemment, des référentiels de reporting ESG spécifiques aux sociétés immo-bilières cotées se sont mis en place (Global Reporting Initia-tive Construction and Real Estate Supplement, EPRA Best Practice Recommendation) qui encadrent la communication institutionnelle des SIIC. 0%

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Les investisseurs institutionnels recherchent de plus en plus d’investissements socialement responsables pour les intégrer dans leur stratégie globale. L’immobilier a logiquement sa place dans cette démarche.

Des investisseurs institution-nels représentant environ la moitié de l’épargne gérée de par le monde ont à ce jour signé l’un des nombreux pactes promouvant l’intégration de critères environnementaux, sociaux/sociétaux et de gou-vernance (ESG) avec les critères financiers traditionnels dans leur démarche d’investissement (Principles for Responsible Investment, Forum for Sustai-nable and Responsible Invest-ment, Portfolio Decarboniza-tion Coalition, The 2° Investing Initiative, Coalition for Envi-ronmentally Responsible Eco-nomies, etc.).

Des critères de plus en plus finsCes investisseurs voient dans la démarche de l’investissement socialement responsable (ISR) un moyen de réduire leur risque, qu’il soit in fine financier ou de réputation, et d’avoir un impact sur la société en conciliant performance économique et développement durable. Au fil du temps, les techniques de

l’investissement ISR se sont considérablement améliorées, de l’approche par exclusion des premiers fonds éthiques dans les années 1930 aux approches Best-in-class, Best-in-universe ou Best-in-progress développées à partir des années 1970. La question de l’ISR a pris récem-ment une dimension politique mondiale avec le succès de la COP21 et le mandat confié par

le G20 au Forum de Stabilité Financière pour mettre en place des recommandations sur la divulgation des informations financières reliées à des risques climatiques pouvant dégénérer en risques systémiques.

L’immobilier est par nature impliqué dans les enjeux environnementaux, ne serait-ce que parce qu’il consomme un tiers de l’énergie produite dans le monde et que la pro-duction globale d’énergie est responsable des deux tiers des émissions anthropiques des gaz à effet de serre. De nom-breuses certifications environ-nementales apportent une information claire et précise dans ce domaine (HQE, BREEAM, LEED, etc.). Il est aussi au cœur des enjeux sociaux et sociétaux ne serait-ce que parce qu’il constitue le tissu de la ville et des communautés urbaines,

le creuset du vivre-ensemble et de la mixité fonctionnelle et sociale. La gouvernance est également présente, en par-ticulier dans les rapports de propriétaires à locataires, avec la transformation profonde des modes de vie et de travail qu’entraîne la révolution tech-nologique, mais aussi dans les politiques d’achat responsable, de construction responsable, etc. La création de valeur au travers de l’intégration de cri-

Pierre SchœfflerSenior Advisor, Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF)

Pour en savoir plus www.ieif.fr

La place des SIIC dans l’investis sement socialement responsable

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INTÉRIEUR SIIC

vation de ceux qui existent déjà. Ce qui était acceptable comme conditions de travail il y a dix ans ne l’est plus. Le bien-être au travail est un ingrédient primordial dans les stratégies des entreprises. De plus, la productivité y est liée. Tout le monde est gagnant.

Le monde du travail a évolué, quid des immeubles de bureaux ?SFL a bien compris les enjeux d’un intérieur étudié et raffiné permettant d’attirer les inves-tisseurs et d’augmenter l’oc-cupation de ses immeubles.

En�voici�deux�exemples�:Lauréat de notre Trophée SIIC, catégorie Small & mid caps, #cloud.paris, à Paris, dans le quartier de la Bourse, a éga-

Historiquement, ce qui a fait la fortune des foncières, c’est la rente et la détention du bâti. Mais en dix ans, le regard des foncières a énormément évolué sur la valeur d’un intérieur de qualité afin d’attirer ou de retrouver des investisseurs.

Nous vivons une époque pas-sionnante, le monde est à la portée de tous, le terrain de jeu est mondial. Ainsi, le regard s’aiguise et l’exigence grandit. Les outils de communication totalement innovants libèrent chacun de tout lien avec le

lement reçu dernièrement le MIPIM Award dans la catégo-rie internationale du meilleur centre d’affaires. La conception architecturale de l’architecte Philippe Chiambaretta, asso-ciée à la mission intérieure du designer Noé Duchaufour-Lawrance, a su créer une alliance subtile de modernité chic et dynamique.

Isabelle de Ponfilly Directrice Générale Vitra France, Membre du Cercle des Femmes de l’Immobilier

La haute qualité du bâtiment réhabilité a permis à SFL une hausse de 40% du loyer au mètre carré, et le bâtiment était déjà complètement réservé avant sa livraison.

La rénovation du lobby de Wash-ington Plaza prouve que, même avec un patrimoine existant, un nouvel usage peut être pro-posé aux occupants du bâtiment : 1 500 m² de lobby entièrement rénové et meublé par des mobiliers conçus par des grands designers comme Ronan et Erwan Bouroullec. Chaque collaborateur des entreprises locataires peut dorénavant jouir de cet espace pour des rendez-vous ou des réunions, et le lien entre les différents occupants est ainsi créé.

L’intérieur, véritable créateur de valeur, révolutionne l’usage du bâtiUnibail-Rodamco a conçu la tour Majunga en associant dès le départ l’architecte Jean-Paul Viguier et l’artiste Fabienne Verdier. Une histoire de passions qui s’est tissée pour le bonheur des occupants. Un jardin sus-pendu à chaque niveau a été créé afin d’offrir un air frais, une respiration dans ce monde minéral de La Défense. Un soin particulier a été apporté à l’aménagement des espaces

Tour Majunga (Unibail-Rodamco) Le #cloud (Société Foncière Lyonnaise)

Washington Plaza (Société Foncière Lyonnaise)

véritable art de vivre et une offre de services innovants pour So Ouest à Levallois-Perret, avec 53 000 m² conçus par les architectes Epstein et Glaiman et Saguez & Partners pour la conception intérieure. Même les uniformes des personnels et les chariots de nettoyage ont été spécialement dessinés et siglés pour le centre.

Gecina, avec la reconstruction du centre Beaugrenelle conçu par les architectes Valode & Pistre, donne un visage humain à son centre commercial de 45 000 m² et 100 enseignes intégré au cœur de Paris. Lumière naturelle et œuvres d’artistes se combinent avec le mobile géant de l’artiste plasticien Xavier Veilhan et un concept global inspiré des grands magasins. Gecina a ensuite rapidement cédé cet actif pour 700 millions d’euros.

Attirer les clients là où ils se trouvent, dans les lieux de passage obligésKlépierre marque également son époque avec l’espace em-blématique du retail parisien à la gare Saint-Lazare. St.Lazare Paris est aujourd’hui reconnu comme l’une des portes d’entrée de l’un des plus grands quartiers commerçants d’Eu-rope. Plus d’un million de visi-teurs transitent chaque jour dans les 12 000 m² accueillant les 80 enseignes dédiées à la mode, la beauté, la culture et l’alimentation. Le design et l’art contribuent réellement à une création de valeur financière et humaine. Car l’intérieur est la dimension qui touche l’humain. Incitons à l’exemplarité et à l’engagement de toutes les SIIC… pour un monde meilleur. La catégorie RSE des Trophées des SIIC a dernièrement vu apparaître, parmi les « ingré-dients », des mises en avant des aménagements intérieurs et des modes d’organisation dans leurs propres entreprises. Par exemple, Icade, lauréat de notre dixième Trophée des SIIC. A quand la catégorie « intérieur » des Trophées ?

On attend du désirable et de la capacité à s’adapter à des nouveaux types d’usages

bâtiment, l’entreprise se doit d’être agile, ses équipes éga-lement. La guerre des talents fait fureur. L’intérieur des bâti-ments avec leur aménagement devient un véritable outil de management, d’attirance des nouveaux talents et de conser- ©

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communs : lobby, fitness, res-taurants, avec un grand choix d’aménagements pouvant, selon l’humeur et les besoins, être utilisés avec plaisir en lieux de network en dehors des heures de repas.

L’enjeu de la richesse va pas-ser par l’usage de l’immeuble. On attend du désirable et la capacité à s’adapter à des nou-veaux types d’usages.

Les modes de vie ont tant changé, qu’en est-il des lieux de commerce ?Moins de commerce en centre-ville, plus de centres commer-ciaux qui deviennent pour cer-tains de véritables lieux de promenade familiale le week-end…

L’essor de la vente sur Internet a également bouleversé le pay-sage des lieux de commerce et obligé les investisseurs à pousser plus loin la qualité, car pourquoi aller encore dans des magasins ? Les consommateurs recherchent une expérience, une sensation, un partage, et sont de plus en plus exigeants.

Unibail-Rodamco est à la pointe de cette évolution en créant un essor spectaculaire des centres commerciaux. Le renouveau de Parly 2 avec Saguez & Par-tners, dont l’idée maîtresse était de redonner avec délica-tesse l’éclat de son origine des années 60, un décor étudié avec des mobiliers choisis pour une histoire du design racontée aux visiteurs. A noter aussi, un

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INFOS REITs

LISTE DES MEMBRES DE L’ASSOCIATION BE-REIT

Alors que le statut de REIT existe depuis bien longtemps, l’assouplissement récent de ce statut a permis à la profession de lancer une association pour doper le marché.

La Belgique, qui jusqu’ici n’avait pas de voix unique au niveau de ses SIR (socié-tés d’investissement réglementées), a désormais son association profession-nelle, la BE-REIT Association. Etablie en tant qu’association sans but lucratif (asbl) de droit belge, elle a vu le jour à la fin 2015 après plus de vingt ans d’existence des REITs dans le pays. « Ce statut existe depuis 1995, mais la législation a connu beaucoup d’aménagements depuis cette date, permettant aux SIR de voir le jour », souligne Laurent Carlier, Président de l’association.

Un statut désormais plus souple En 1995, le législateur belge avait mis en place les SICAFI, qui disposaient d’un régime de transparence fiscale avec une obligation de distribution des revenus. Mais les obligations étaient les mêmes que les fonds d’investissement. « Le cadre était plus large, nous avions les mêmes obligations de ratio d’endettement, de diversification des actifs et une super-vision de l’autorité de marché belge », explique Laurent Carlier. Un instrument

développer et soutenir les initiatives glo-bales importantes pour le secteur. Ainsi, la représentation et la promotion de ses intérêts dans tous les domaines, mais aussi le rassemblement, le partage des informations et la formation, font partie de ses prérogatives. « L’association a pour objet de travailler dans trois domaines : comptabilité, fiscalité et législatif et règle-mentaire. Trois sujets qui pourront faire évoluer le marché et les acteurs. » L’idée est notamment d’offrir une inter-prétation unique des textes en vigueur, dans la comptabilité par exemple. Les SIR sont soumises aux normes IFRS, mais tous les acteurs n’interprètent pas de la même manière les normes d’imposition. De même, certains aspects des règles de calcul de ratio d’endettement laissent une place à l’interprétation. « Nous tra-vaillons donc à appliquer un filtre unique aux interprétations que l’on peut faire de la loi, explique Laurent Carlier. « Nous voulons agir d’une seule voix, que ce soit auprès des autorités locales ou de l’EPRA. » Les prochains chantiers concernent ainsi l’assouplissement des règles de partena-riat avec les filiales ou de travailler sur la notion de capital autorisé qui devrait être beaucoup plus souple.

Un acteur au niveau européenL’EPRA pourra donc disposer d’un interlo-cuteur unique, comme les autres fédéra-tions européennes. En ce qui concerne la

d’investissement qui ne reconnaissait pas le côté professionnel et opérationnel de la structure. La différence est grande dans la façon d’aborder le métier de ces sociétés

spécialisées dans l’investissement im-mobilier. « Nous étions assimilés à des fonds d’investissement immobiliers, ce qui n’est pas du tout la même chose », souligne encore Laurent Carlier. Lors des discussions sur la transposition en droit belge de la directive AIFM sur les fonds alternatifs, le législateur s’est penché sur le régime juridique et d’investissement de ces produits. L’activité opérationnelle, dans la gestion active des actifs, a ainsi été reconnue, le statut a été adapté. Les

RSE, par exemple, l’association considère que les principes de l’EPRA s’appliquant à tous les Etats membres et leurs REITs, il n’y a pas besoin d’un échelon supplé-mentaire au niveau national. En revanche, « pour faire remonter des propositions ou approches des SIR vers l’EPRA, la BE-REIT Association a tout son rôle. De même, l’association souhaite travailler avec les fédérations professionnelles locales, à commencer par la FSIF , explique Laurent Carlier. En effet, faciliter l’installation des SIR dans les autres pays européens fait aussi partie de ses attributions. Il y a toujours le serpent de mer autour de la mise en place d’une REIT européenne. Mais nous croyons plus à des accords bilatéraux pour permettre une reconnais-sance mutuelle entre la Belgique et un autre pays », indique Françoise Roels, coordinatrice du groupe de travail fiscalité de l’association.

Une association qui devrait soutenir le dynamisme du marché belge, qui, d’ail-leurs, continue de se développer. A la fin 2015, une nouvelle SIR a vu le jour, Xior, le premier opérateur d’Europe continentale de résidences étudiantes. Mais beaucoup de SIR ont des plans de croissance en vue, comme l’intervention dans le financement des infrastructures. Les PPP (partenariats publics-privés), par exemple, pourraient représenter les prochains marchés porteurs pour les SIR en Belgique.

SIR ont donc vu le jour en 2014, toutes les SICAFI existantes s’étant transformées en SIR lors des assemblées générales de 2014 et 2015. La SIR a désormais des règles d’investissement bien précises. « Ce sont des sociétés opérationnelles avec une équipe qui gère activement le porte-feuille de biens immobiliers. Il existe aussi des règles pour protéger les épargnants, comme un endettement maximum de 65% de la valeur du patrimoine, mais aussi des règles de diversification, un investisse-ment ne pouvant pas dépasser 20% du portefeuille, explique Laurent Carlier. Il était donc logique de créer une associa-tion professionnelle pour ne parler que d’une seule voix sur les problématiques comptables, financières et législatives.»

Un lobbyiste à part entièreL’association compte aujourd’hui les dix-sept SIR du marché, représentant l’ensemble des actifs : bureaux, commerces, logis-tique… Au total, l’association regroupe un ensemble de 13 milliards d’euros de patrimoine et une capitalisation boursière de 9 milliards. L’association travaillera à

Trois domaines de réflexion : comptabilité, fiscalité et législatif et réglementaire

La Belgique se dote d’une associa tion professionnelle

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Les foncières au cœur des métiers de l’immobilierLe 18 février dernier, s’est tenue la cinquième édition du Forum des métiers de l’immobilier, dans le cadre du Palais des Congrès de la porte Maillot, à Paris. L’occasion m’est donnée ici de faire le bilan de cette édition, à travers le prisme des foncières.

Si l’on doit mesurer l’influence et la sincérité d’un acteur dans un secteur en pleine mutation, une évidence s’impose : les foncières sont devenues le fer de lance de l’industrie immo-bilière et pas simplement du point de vue financier pour l’économie et des ressources fiscales pour l’Etat. Preuve en est cette journée dédiée à l’emploi et à la formation pour les étudiants et jeunes profes-sionnels organisée par « Busi-ness Immo », en partenariat avec la Fondation Palladio.

A quoi reconnaît-on un acteur engagé ? A ses actes ! Et, de ce point de vue, les dirigeants des SIIC ont répondu présents lors de cette cinquième édi-tion du Forum des métiers de l’immobilier. Grâce à la présence d’Altarea Cogedim, Foncière des Régions, Gecina, Klépierre, les foncières étaient le premier groupe de métiers représenté à cet événement. Des foncières emmenées par la Fédération des sociétés im-mobilières et foncières (FSIF) qui est également présente en tant qu’exposant et sponsor

Jean-François GraziPrésident, Directeur de la publication « Business Immo »

teur du développement bu-reaux d’Unibail-Rodamco, ont animés une table ronde sur le projet de la Tour Triangle 2 de la porte de Versailles, en compagnie de François Agache, Directeur de projets de Viparis.

L’atelier investissement a été animé par Philippe Le Trung, Directeur corporate dévelop-pement et communication de Foncière des Régions, avec la

participation de Christel Zor-dan, Directrice acquisitions et asset d’Altarea Cogedim, et Elsa Canetti, responsable du développement ressources

officiel… depuis la première édition ! S’ajoute à ce constat, le soutien d’Unibail-Rodamco, via sa filiale Viparis, sans qui ce Forum ne pourrait avoir lieu.

Des managers disponibles pour les jeunes…Parlons des hommes et des femmes qui s’engagent et donnent de leur temps pour accueillir les jeunes diplômés et professionnels afin de leur prodiguer conseils et soutien : Olivier Bossard, Directeur Général développement et Vincent Jean-Pierre, Direc-

humaines de Foncière des Régions.

Sans oublier Christophe Kullmann et Dorian Kelberg, respectivement Président et Délégué Général de la FSIF, qui ont mobilisé leur temps et leur énergie afin de solliciter les dirigeants du secteur.

Cerise sur le gâteau avec la conclusion de cette journée qui s’acheva par la Master Class de Christophe Cuvil-lier, Président du directoire d’Unibail-Rodamco. Pendant plus d’une heure, il se prêta à l’exercice, attaché à parta-ger avec les jeunes son expé-rience de patron d’une société CAC 40.

Si je devais retenir une image forte de ce Forum des métiers de l’immobilier 2016, ce serait celle-là : celui qui est à la tête de la plus grande foncière européenne s’attardant avec les jeunes diplômés et profes-sionnels pour échanger pen-dant près d’une demi-heure et récoltant les CV que lui tendaient ses interlocuteurs.

Un constat s’impose : sans passion, sans sincérité, sans engagement, il ne peut y avoir de développement durable économique ou sociétal. Et force est de reconnaître, de ce point de vue, que si les fon-cières sont au cœur de l’im-mobilier, elles sont également le cœur de l’immobilier.

Si les foncières sont au cœur de l’immobilier, elles sont également le cœur de l’immobilier

Pour en savoir plus www.businessimmo.com

Christophe Cuvillier, Président du directoire d’Unibail-Rodamco, avec les jeunes diplômés au dernier Forum des métiers de l’immobilier.

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Source : IEIF

Liste des SIIC par capitalisation boursière en millions d’euros (au 29 Février 2016)

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Louis SchweitzerPrésident du jury de la 10e édition des Trophées des SIIC, Commissaire Général à l’investissement, Président d’Initiative France

Christian de Kérangal Directeur Général adjoint IEIF

Les SIIC se caractérisent depuis dix ans par une gestion très active de leur patrimoine, tant en termes de valorisation des actifs détenus que de rotation de ce patrimoine

Pierre SchœfflerSenior advisor, Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière (IEIF)

Sensibilité aux risques naturels, gestion de l’énergie, adaptabilité et flexibilité des espaces, impact économique sur le territoire sont des notions consubstantielles à l’activité des SIIC

Ces trophées sont en effet ancrés dans la réalité : celle d’un quartier, celle de modes de vie et d’usages, celle, enfin, des contraintes économiques et des risques immobiliers