20
- 1 - Les ECHOS de L’AMICALE N° 15 Journal de l’Amicale des Retraités KSB/Pompes GUINARD - N° 15 - Novembre 2008 Les ECHOS de L’AMICALE 2 Voyages, voyages... - Séjour en Sicile - Séjour à Annecy - Voyage en Toscane 11 Le saviez-vous ? - Jules Barbey d'Aurevilly 11 Une autre manière de raconter l'histoire - L'histoire de Marseille (suite et fin) 13 Le coin des poètes - Le Chevalier Doré Sommaire 13 Comprendre - Quand raison il nous faut garder 17 Nos meilleures recettes 18 Histoires d’en rire Trucs et astuces 19 Les bonnes adresses d'Internet 20 Enigme Les bonne adresses Nos peines Petites annonces EDITO L’année des innovations pour le buffet d'été 2008 La première a été réfléchie et décidée par les membres du bureau. Afin que cette sympathique réunion annuelle soit plus longuement répartie sur la journée et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet campagnard à partir de midi au lieu du traditionnel cocktail de fin d’après-midi. Le but a été atteint car rien ne vaut le partage de bonnes choses à déguster et à boire pour créer ambiance et convivialité. Pour la seconde innovation, ce fut la faute au fameux grain de sable qui perturbe au dernier moment les rouages d’une mécanique bien huilée. En effet, les responsables de la mairie de Suresnes ont fait savoir à Claude, un mois avant la date, que la salle des Landes qu’elle avait retenue comme chaque année n’était plus disponible pour cause de réquisition scolaire. Il a fallu trouver rapidement un lieu de rem- placement ; pourquoi pas à Gennevilliers ? Plus proche du siège KSB et plus facile d’accès pour les actifs. Une salle étant disponible par la mairie de Gennevilliers, la décision fut prise rapidement après une visite express des lieux. De toutes façons, nous n’avions plus guère le choix. ‘Happy end ‘ et merci au grain de sable car ce nouvel endroit nous a permis de recevoir avec grand plaisir environ une quinzaine de collègues du siège durant cette journée. Cette nouvelle formule a recueilli l’appro- bation de l’ensemble des participants. Ce fut, de l’avis des membres du bureau, une première assez réussie. Nous avons apprécié la présence de plus de 90 personnes et les échanges furent chaleureux. En conclusion, avec quelques mises au point, notamment le timing du service et une amélioration de l’animation sono, nous devrions être au top l’an prochain. Grand merci aux organisateurs ainsi qu’à toutes les personnes qui ont aidé béné- volement au bon déroulement de cette réception. A l’année prochaine. Annick Gérard. En effet, deux nouveautés ont marqué l’évènement.

L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 1 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Journal de l’Amicale des Retraités KSB/Pompes GUINARD - N° 15 - Novembre 2008

Les ECHOS de L’AMICALE

2 Voyages, voyages...

- Séjour en Sicile

- Séjour à Annecy

- Voyage en Toscane

11 Le saviez-vous ?

- Jules Barbey d'Aurevilly

11 Une autre manière de raconter l'histoire

- L'histoire de Marseille (suite et fin)

13 Le coin des poètes

- Le Chevalier Doré

Sommaire

13 Comprendre

- Quand raison il nous faut garder

17 Nos meilleures recettes

18 Histoires d’en rire

Trucs et astuces

19 Les bonnes adresses d'Internet

20 Enigme

Les bonne adresses

Nos peines

Petites annonces

EDITO

L’année des innovations pour le buffet d'été 2008

La première a été réfléchie et décidée par les membres du bureau. Afin que cette sympathique réunion annuelle soit plus longuement répartie sur la journée et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet campagnard à partir de midi au lieu du traditionnel cocktail de fin d’après-midi.

Le but a été atteint car rien ne vaut le partage de bonnes choses à déguster et à boire pour créer ambiance et convivialité.

Pour la seconde innovation, ce fut la faute au fameux grain de sable qui perturbe au dernier moment les rouages d’une mécanique bien huilée.

En effet, les responsables de la mairie de Suresnes ont fait savoir à Claude, un mois avant la date, que la salle des Landes qu’elle avait retenue comme chaque année n’était plus disponible pour cause de réquisition scolaire.Il a fallu trouver rapidement un lieu de rem-placement ; pourquoi pas à Gennevilliers ? Plus proche du siège KSB et plus facile d’accès pour les actifs. Une salle étant disponible par la mairie de Gennevilliers, la décision fut prise rapidement après une visite express des lieux. De toutes façons, nous n’avions plus guère le choix.‘Happy end ‘ et merci au grain de sable car ce nouvel endroit nous a permis de recevoir avec grand plaisir environ une quinzaine de collègues du siège durant cette journée.Cette nouvelle formule a recueilli l’appro-bation de l’ensemble des participants. Ce fut, de l’avis des membres du bureau, une première assez réussie. Nous avons apprécié la présence de plus de 90 personnes et les échanges furent chaleureux.

En conclusion, avec quelques mises au point, notamment le timing du service et une amélioration de l’animation sono, nous devrions être au top l’an prochain.

Grand merci aux organisateurs ainsi qu’à toutes les personnes qui ont aidé béné-volement au bon déroulement de cette réception.A l’année prochaine.

Annick Gérard.

En effet, deux nouveautés ont marqué l’évènement.

Page 2: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 2 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Voyages, Voyages...

Tombola de l'Amicale KSB/GUINARD(à l’occasion de l’Assemblée Générale 2007)

B rouhaha, puis silence dans la salle car chaque convive consulte son numéro

de tombola. " Qui a gagné ce magnifique voyage en SICILE ? " demande Denise Lagay-Dupont en agitant l’enveloppe qui contient ce lot.

Personne ne réagit dans l’assemblée.

Je consulte une seconde fois mon numéro pour m’assurer que je ne fais pas d’erreur.

Alors là, ma joie éclate, c’est bien moi qui possède ce numéro. Je me lève et sous les applaudissements (je n’ai rien fait pour les mériter) Denise me remet cette enveloppe tant convoitée par tous les participants. Ce voyage tombe bien car cette année, avec mon épouse, nous n’avions pas encore fait de projet pour nos vacances.

Après quelques réflexions, nous avons choisi de partir au mois de Septembre, période plus calme après le rush de Juillet et Août. L’Agence BRAVO, auprès de laquelle Denise a obtenu ce voyage, nous délivre nos billets et nous prenons l’avion quelques jours plus tard à Roissy en direction de Palerme.

La France est belle, vue d’en haut. Après avoir survolé les Alpes, nous admirons la Corse et la Sardaigne qui, avec l’altitude, semblent reliées entre elles. Au bout de deux heures de vol, nous atterrissons sur l’aéro-port de Palerme, où nous attendait Marie-

Hélène, notre hôtesse d’accueil. Un minibus nous prend en charge pour nous conduire à l’Hôtel-Club CITTA DEL MARE à Terrasini, situé à une vingtaine de kilomètres.

A notre arrivée, et après les formalités habi-tuelles, nous prenons possession de notre chambre, où nos bagages nous attendent déjà. Une belle chambre, avec un grand balcon d’où la vue est splendide et donne sur le golfe de Castellamare.

La Citta del Mare se trouve sur la côte Ouest de la Sicile. Elle s’étend en bordure de mer sur un parc de 27 hectares, riche de fleurs et plantes typiquement méditerranéennes. Les cactus avec leurs figues de Barbarie de différentes couleurs y sont nombreux, les palmiers et les eucalyptus complètent le décor et offrent leur ombre très appréciée au moment le plus chaud de la journée. Durant notre séjour, la température a toujours été comprise entre 26 et 36°, mais cependant facilement supportable grâce à l’air marin. EOLE, le roi des vents, selon la mytho-logie, était établi sur les îles Eoliennes toutes proches et (paraît-il) aurait beaucoup contribué à la douceur de ce climat …

Au restaurant, nous avons été accueillis par le maître d’hôtel du " BELVEDERE " ; un maître d’hôtel typiquement sicilien, très sélect, avec beaucoup de prestance et parfait dans sa fonction. Quant à la nourri-ture, elle était abondante et internationale,

avec de nombreuses spécialités italiennes, sans oublier les différentes sortes de pâtes servies à volonté à chaque repas.

Sur le site, de nombreux autres restaurants, auxquels nous avions accès, nous ont offert un choix varié, chacun dans sa spécialité. Quant aux desserts, ils étaient excellents. C’est à Palerme qu’est née la tradition de la cassate et des sorbets d’origine arabe.

Au cours de la semaine, nous nous sommes promenés dans le parc, à la découver-te de différentes activités, et en particulier un toboggan géant plongeant directement dans la mer. Tout près du site, nous avons également pu visiter une fabrique de bougies et admirer un souffleur de verre.

La Citta del Mare propose de nombreu-ses excursions. Nous en avons profité pour découvrir Palerme et effectuer le tour histori-que de la ville : Corso della Liberta – Teatro Massimo – Les Quatre Coins. Nous avons visité également les joyaux de l’art arabo-nor-mand : La Chapelle Palatine dans le Palais des Normands, et l’immense Cathédrale.

Nous avons poursuivi notre excursion pour Monreale et sa Cathédrale décorée de plus de 6000 m² de mosaïques d’or, avec son Cristo Pantocrate (le Christ qui bénit).

Notre seconde excursion nous a emmenés parmi les vignobles à l’intérieur de la Sicile,

Tirage du gros lot " Qui possède le numéro 55 ? " vient d’annoncer Pierre Fritière, le Président de l’Amicale.

Page 3: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 3 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

avec visite du Temple de Segeste, plongé dans le charme solitaire de la nature, et qui est le plus significatif témoignage de l’archi-tecture dorienne (5ème siècle avant J.C.).

Nous avons poursuivi notre voyage jusqu’à Erice, centre médiéval et terre du mythe de Vénus. Le chauffeur de notre car a fait preuve de beaucoup de virtuosité pour négocier les nombreux lacets de la route, qui part pratiquement du niveau de la mer pour monter à 710 mètres d’altitude.

Après avoir visité à pied l’intérieur de la ville, nous avons dégusté dans une pâtis-serie de typiques petits gâteaux en pâte d’amande, arrosés d’un petit verre de vin doux du pays. Shopping dans les boutiques où sont exposées des poteries très ajourées et très colorées. L’emblème de la Sicile est présent partout : il est composé d’une tête de méduse entourée d’épis de blé (la Sicile fut le premier grenier de Rome) et de trois jambes représentant les trois chaînes de montagnes de l’île, symbole que l’on retrouve au centre du drapeau sicilien. Au sommet du village se dresse le château normand. La vue sur le côté du golfe de Bonagia et sur les marais salants de Trapani est magnifique.

Notre retour s’est effectué en passant par les villages situés dans le golfe de Castellamare.

Tout près de la Citta del Mare, le marché de Terrasini est également très intéressant, les prix pratiqués sont moins élevés qu’en France.

Nous avons également bien profité de la plage privée du Club, située à 8 minutes du site, grâce à une navette de bus fonction-nant toute la journée. L’eau de la mer était à une température moyenne de 26° et cela était très agréable.

Ce fut un séjour de détente, de découvertes et de gastronomie, avec une organisation très rodée et parfaite.

Merci à tous les membres du bureau pour leur dévouement, et plus particulièrement à Denise, qui a su négocier auprès de l’Agence de voyages ce séjour d’une semaine en Sicile.

Christiane et André LESCURE

Voyages, Voyages...

8/09 matin - visite d’Annecy vieille ville" Bonjour, Patrick, 51 ans célibataire (enfin ….presque), propriétaire de 32 bêtes à cornes " (traduction : limaces).C’est ainsi que démarra notre première journée avec un guide sympa qui n’allait pas nous lâcher d’une semelle …….

Bien sûr, la veille nous nous étions retrouvés, arrivés par des moyens divers et variés dont des trains sans conducteur (pas la caténaire, celui dans la cabine). Et après un apéritif de bienvenue, nous apprîmes tout de notre programme et de la Haute Savoie, ce pays fabriqué par 3 petits anges qui pleurèrent tellement de retourner en Paradis que leurs larmes créèrent les trois lacs : Léman le plus grand d’Europe, d’Annecy le plus pur, du Bourget le plus grand de France.

Bref que du superlatif…….

Donc retour au lundi, avec un Patrick déchaîné ; il venait d’acquérir son énième VTT pour la modique somme de 3500 € ce qui avec le petit vélo dans la tête lui en faisait au moins trois.

Heureusement visite d’Annecy avec une guide Catherine qui, elle, semblait plus calme et didactique.

Nous apprîmes donc que jadis au Nord passaient deux voies romaines, que des supermarchés s’y installèrent et des stations services (foin, fourrages, super et ordinaire), restauroutes Borelus formant une première agglomération : Boutae. Hélas les Barbares, vers les 4-5èmes siècles, décidèrent de faire du tourisme dans la région; aussi les habitants se réfugièrent dans les collines avoisinantes, certains dans la villa de ce bon gallo-romain d’ Anicius, créant ainsi Annecy.

Une fois les Barbares installés ou repartis, les comtes de Genève (j’allais écrire les comptes) construisirent un château fortifié sur une hauteur bordant le Thiou, la rivière qui est l’exutoire du lac d’Annecy. Les protégés d’Anicius trouvèrent que c’était bien pratique et s’y installèrent, créant Annecy le neuf devenu Annecy tout court, reléguant l’autre à n’être plus qu’Annecy le vieux.

Et puis Calvin vint et, transformant Genève en Rome protestante, en chassa les catholiques

Voyage à Annecyou

Patrick, l’homme aux semelles de vent d’eau

La vieille ville d'Annecy, la nuit.

Page 4: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 4 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Voyages, Voyages...

qui s’installèrent à Annecy, devenu entre-temps propriété de la Maison de Savoie. Parmi les chassés, l’évêque St François de Sales lui même.

En fait, la vieille ville d’Annecy est relative-ment récente (17-18eme siècle) mais bâtie sur des plans médiévaux.

La révolution française passa par là, annexant la Savoie. Restituée à la Maison de Savoie après 1815, la Savoie ne devint française qu’en 1860 sous Napoléon III, à l’issue d’une assistance qui nous valut les boulevards Magenta et Solferino.

Ce qui fait qu’Annecy est sans doute l’une des rares villes à avoir un boulevard Napoléon III.

Il faut noter qu’aujourd’hui les habitants ont compris et qu’ils ne fuient plus devant les touristes mais les dépouillent pour mettre leur

butin sur des comptes à Genève. D’autres vont y travailler, d’où un taux de chômage faible, tant que les Suisses les gardent.

Nous retrouvâmes notre car, Patrick et son VTT, démonstration d’icelui, et nous décidâmes de ne plus aller à Genève question de timing. Pour ceux qui veulent voir le jet d’eau, merci de consulter la notice KSB ou http://www.geneve-tourisme.ch.

8/09 après midi - visite d’Yvoire Inutile d’insister sur les jeux de mots possibles, je vous en laisse le soin. Charmant village au bord du lac Léman, piège à barbares descendus de leur chevaux et château privé du baron Bouvier d’Yvoire. Attention les chiens même suisses se laissent aller sur les embarcadères, le mal des transports sans doute.

Au retour, deux pont intéressants l’un,

de 1838, suspendu construit sans béton (il n’avait pas encore été redécouvert pourtant les romains le connaissaient).L’autre, de 1928, tout en béton en une seule arche. Dans les deux cas une prouesse technique pour l’époque.

Soirée vidéo avec " la Savoie cause aux français " puis extinction des feux.

Notre groupe face à l'ancienne prison au bord du Thiou.

Page 5: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 5 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Voyages, Voyages...

9/09 matin - le col de la Forclaz et les gorges du Fier.Temps couvert et frais,Notre Patrick arrive tout ébouriffé après s’être baigné dans le lac à 6 heures ! mais sans son vélo.Direction le col de la Forclaz à 1150 m par la route Est du lac, la départementale gas-tronomique de la région avec Marc Veyrat et ses 3* à Veyrier, le Père Bize et ses 2* à Talloires ; notre chauffeur de car joue avec maîtrise des lacets en épingle de la petite route qui nous mène au col, le ciel s’est levé avec un franc soleil. Nous découvrons alors un panorama magnifique sur le lac exempt de toute pollution, la ville d’Annecy et tous les villages côtiers, c’est splendide.

En nous rendant aux gorges du Fier, nous passons devant la station de traitement de l’eau du lac dont l’eau est si pure qu’ils sont obligés d’y rajouter quelques polluants pour la rendre potable (joke).Arrêt chez une copine du guide pour dégus-tation de liqueur de genépi. Patrick nous fait un cours de géographie physique et obstétrique en nous parlant des glaciers qui perdent les eaux, creusant, tant par l’érosion de l’eau que par l’abrasion des roches que ces eaux en furie transportent, des gorges aux formes étranges avec ces chaudrons du diable ou marmites de géant et ces visages qui vous regardent comme des monstres figés dans la pierre.

En 1868, un brave homme fit installer une passerelle qui permet un voyage à l’intérieur de cet enfer tout plein du rugissement des eaux. Son nom : Marius Balin, là j’avais noté.Bien sûr, ce type de paysage donne lieu à légende; ici c’est celle du chevalier de la dame

et du page. Une affreuse histoire d’adultère et de jalousie qui ressemble comme pas possible à celle d’Othello. A croire que le grand William a visité les gorges du Fier, cette rivière (enfin durant la crue de 1960 le débit était de1000 m3 /seconde) qui prend sa source au mont Charvin et ira se jeter 66 km plus loin dans le Rhône, justifiant son nom car elle s’y jette dans le sens contraire du courant; non mais, on va voir qui je suis !!!!. Bien avant, elle reçoit avec morgue le Thiou, exutoire du lac d’Annecy.

9/09 après midi - balade sur le lac et où l’on parle de semelles.La pluie commence quand nous sommes sur le bateau, mais ce n’est qu’un passage; juste un cygne signe. Nous faisons le petit tour, c’est-à-dire que nous n’allons pas au petit lac, nous faisons demi-tour au château de Duingt. Pour les fans de chiffres, voici ce que dit Wikipédia concernant le lac (sans garantie) :

Surface : 2 759 hectares (27,59 km²). •Longueur : 14,6 km. •Largeur : de 800 m entre Duingt et le •Roc de Chère à 3 350 m entre Veyrier et Sévrier.

Après notre promenade en bateau, pro-menade à pied dans les jardins de l’Europe où Patrick nous dévoile sa merveille : la semelle à eau, qui assure, dit-il, une meilleure répartition de la pression du pied. Certaines parmi nous achètent, d’autres non.Retour à l’hôtel, dîner puis, pour les volon-taires, jeux de loto où notre président a gagné honteusement (favoritisme de Laura) 4 apéritifs, puis extinction des feux.

10/09 - visite de la mer de GlaceLe matin notre groupe se divise en optimistes et pessimistes relativement aux conditions météo, interprétables à chacun sa manière. Bref, K-ways, parapluies, lainages, polaires, etc.…… étaient de la sortie.Départ avec un nouveau chauffeur et un nouveau car, nous avons déjà usé le premier…Arrêt au col des Aravis, emplettes diverses dont pour deux d’entre nous du Reblochon fermier qui hantera encore le train (et le tarin) au retour. Pluie battante sur la route, le camp des pessimistes semble l’emporter mais, arrivés à Chamonix, arrêt de la pluie, les optimistes reprennent de l’espoir.

La descente sur la mer de Glace.

Page 6: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 6 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Voyages, Voyages...

Prise du train pour la mer de Glace et prise du repas, le ciel se dégageant, (aucune relation de cause à effet). Excellent repas simple et copieux à l’Hôtel du Montenvers. Puis, au choix, visite de la grotte de glace (télécabine +300 marches) ou promenade locale avec aussi la grotte des cristaux. Chacun selon ses forces prit le parti qui lui convenait avec retour pour 16 heures. Le soleil était revenu, les optimistes avaient gagné.

Explications de Patrick sur les glaciers et leur fusion accélérée ces temps-ci ; mais rassurez vous sous la surface de la mer de Glace il reste 200 mètres de glace. Histoire de de Saussure et de la première ascension du Mont Blanc, avec la création de cette dis-cipline nouvelle : l’alpinisme.

Reprise du train à crémaillère, promenade en petit train dans Chamonix, puis tentative de shopping low-cost vite empêchée par l’afflux de clients et nous repartons vers l’hôtel. Adieux à Patrick, remerciements de celui-ci et dernière tentative de sa part, au risque de nous casser les pieds, de nous vendre ses semelles.

Retour à l’hôtel, repas, puis soirée libre et extinction des feux. Je remarque toutefois que le Président, riche de ses apéritifs gagnés, ne nous a pas offert le pot de départ, nous lui revaudrons cela !

Le 11/09 - journée libre Pluie le matin Beau temps l’après midi Adieux de et à l’Hôtelière et à ses aides, préparation des bagages.

Le 12/09 - retour à la maisonAu revoir et à la prochaine fois ou mieux à l’AG du 8 janvier.

Nos visiteurs :Nous eûmes pendant notre séjour le plaisir de partager notre table avec un certain nombre de nos amis-collègues régionaux :

Jean Ecuer de Lyon, Michel Maffre de Grenoble, Marc et Jacqueline Farvacque d’Aix les Bains, Claude Carraz et François Hirschauer d’Annecy.

p.c.c. le Père Basilic

Notre voyage en Toscane23/30 Mai 2008

Trente cinq personnes se promettaient de passer une semaine formidable en Toscane. Pourtant, le départ dut se faire sur deux trajets, à cause des difficultés présentées par les compagnies d’aviation de plus en plus rétives à accepter des groupes.

C ’est ainsi que douze d’entre nous, courageux pionniers, s’embarquèrent

de Roissy à 7 heures le matin, sur un vol Alitalia, en direction de … Rome ! Après avoir " tué " le temps dans l’aéroport de Fiumicino et trouvé un charmant petit restaurant, ce groupe arriva à l’aéroport de Pise, accueilli par notre inégalable Denise et Lorenza, l’ac-compagnatrice qui nous escorterait tout au long de la semaine.

Pendant ce temps, le gros de la troupe était arrivé directement de Roissy à Pise, avait déjeuné en ville et nous attendait pour commencer la visite.

Il faut ici préciser que toutes les villes pres-tigieuses que nous visiterons sont des cités médiévales, aux rues étroites, donc inter-dites aux voitures et à fortiori aux cars de tourisme, qui doivent rester en périphérie. Il faut donc marcher, marcher beaucoup, au milieu de foules très compactes et très cosmopolites.

Ce fut en effet très cosmopolite à Pise, où, parmi les vendeurs de souvenirs, nous avions du mal à nous ouvrir un passage au milieu de vendeurs de … darboukas, statues et totems en tout genre, pas du tout couleur locale. Curieux. Mais notre récompense était au bout de la route, puisque en arrivant sous l’arche de Santa Maria, notre premier choc culturel fut de découvrir " il Campo dei Miracoli " où sont rassemblés le Baptistère, la Cathédrale, le Campanile (que l’on connaît mieux sous le nom de Tour Penchée) et le Camposanto (cimetière), monuments tout de marbre blanc vêtus, qui provient des mines de la ville de Carrare toute proche.Une guide locale nous prend en charge et nous raconte la ville. Pise, située sur l’Arno à une dizaine de kms de la mer, fut un port florissant du XIème au XIIème siècle. La république de Pise était une des plus grandes puissances maritimes d’Europe qui rapporta de ses conquêtes des traditions architecturales d’Orient et créa le style roma-no-pisan. La façade de la cathédrale est

Florence : notre groupe sur le Ponte Vecchio.

Page 7: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 7 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Voyages, Voyages...

également en marbre blanc avec 4 étages de fines colonnes. L’intérieur, grandiose, comporte une étonnante chaire de marbre, représentant personnages et animaux. Nous découvrons aussi d’importantes colonnes de granit supportant les arcs et les plafonds tous peints, comme dans la plupart des églises que nous visiterons plus tard.Le Campanile, haut de 55 m, bâti sur un sol argileux, sableux et trop près de la nappe phréatique, s’est incliné pendant son édifi-cation. Il est pourtant connu, mais de le voir de si près, on admire sa construction et ses fines colonnes de marbre. Le Baptistère, lui aussi grandiose, est plus haut que la tour et a une acoustique par-ticulière, puisque une jeune fille, par ses vocalises, nous a permis d’entendre des échos exceptionnels. La coupole, obstruée maintenant, était ouverte pour que l’eau de pluie alimente les fonds baptismaux. Les adultes étaient baptisés par immersion. Quand au Camposanto, c’est un immense espace entouré de marbre où se côtoient les tombes de nobles pisans et des sarcophages romains.

Enfin tous regroupés, nous sommes partis vers Montecatini Terme, pour faire la connais-sance de notre hôtel, l’Albergo GIGLIO (qui veut dire Lis, la fleur) : petit hôtel familial à l’accueil sympathique.

Samedi 24 Mai : grand et chaud soleil pour aller voir ou revoir Firenze, Florence pour nous, Français.Toujours des rues étroites, beaucoup de visiteurs, moins de marchands ambulants. Sous la conduite de Laura, guide parlant un excellent français, nous allons visiter en premier lieu la Cathédrale de Santa Maria del Fiore. Elle date de la première époque de la Renaissance, et si elle est de lignes gothiques, on y trouve encore des traces romanes. L’extérieur est recouvert de marbre de trois teintes : le blanc de Carrare, le rose de Sienne, le vert de Prato. A l’intérieur, on est frappé par le dénuement de la nef, sa longueur, 150 mètres, et les splendides pavements de marbres colorés. Son Campanile, intégré à l’édifice contraire-ment aux habitudes italiennes est, lui aussi, recouvert de marbres polychromes.La construction de la coupole, de base octogonale, relève de prouesses techniques pour l’époque. Son plafond, recouvert d’une fresque représentant le Jugement Dernier, présente quelques trous que l’on retrouve également sur l’extérieur. Ces trous étaient nécessaires à l’aération des 2 coques qui constituent le toit. Avec sa lanterne, la hauteur atteint 107 m.

A l’extérieur, sans pouvoir y entrer, nous admirons le Baptistère, de style roman, dont la construction a commencé avant celle de la Cathédrale (sans doute au 5ème siècle) ; il est à plan octogonal et revêtu de marbre vert

et blanc ; admirables portes de bronze, dont certaines dues aux ciseaux de Ghilberti.

Nous rejoignons ensuite la Piazza della Signoria, centre politique de Florence, où nous pouvons admirer la Loggia et ses trois arcades, le Palazzo Vecchio (XIII° siècle); sur la façade de celui-ci, les armoiries de la ville et, montant la garde, quelques repro-ductions de statues, dont le David de Michel-Ange. Mais le centre de ralliement est la Fontaine de Neptune, entouré de ses tritons et chevaux marins. La statue équestre de Côme 1er de Médicis rappelle, à qui l’aurait oublié, l’influence de cette grande famille sur la Toscane.Il nous faut quand même nous sustenter. Le restaurant est situé au 2ème étage et ressemble à un hôtel particulier. Mais c’est en dégustant le café que nous découvrons que nous sommes au Palais Borghese ; nous allons d’étonnement en étonnement en découvrant les pièces richement ornées, des meubles admirables, des bibliothèques somptueuses. Nous avons été reçus chez un Prince !

L’après-midi est consacré à la visite du Musée des Offices, appelé ainsi car construit comme palais hébergeant les bureaux (Offices) administratifs et judiciaires du duché de Toscane. Plus tard, un corridor conçu par Vasari, sera construit pour relier ces bureaux au palais Pitti, résidence des Médicis, située sur l’autre rive de l’Arno,

Pise : le Baptistère et la Cathédrale.

Pise : le Campanile

Page 8: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 8 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Voyages, Voyages...

passant au-dessus des échoppes du Ponte Vecchio. François Ier de Médicis transfor-mera le dernier étage des Offices en galerie d’œuvres d’Art, où actuellement sont exposés plus de 2000 chefs d’œuvres, en passant par Fra Angelico, Botticelli, Raphaël, Léonard de Vinci et Michel-Ange.La guide nous explique l’évolution des peintres dans l’exécution des tableaux. Par exemple, les premières Madones présen-taient des mains plates, en "fourchette", alors que, petit à petit, ces mains vont prendre du relief, et le tableau devient expressif grâce à la lumière, au réalisme et à la perspective.Les plafonds des galeries sont entièrement couverts de peintures "grotesques". Ce mot grotesque est apparu à la fin du XVème lors de la découverte de décors peints sur les murs de maisons romaines enterrées et donc semblables à des grottes.Après avoir essayé de comprendre et d’em-magasiner durant 2 heures tant de chefs d’oeuvres, nous sommes heureux de nous retrouver à l’extérieur pour aller voir le Ponte Vecchio (ou pont Vieux). Seul pont épargné par les bombardements allemands, il est couvert de maisons et d’échoppes. Au Moyen-Age, ce pont abritait bouchers et tripiers qui se servaient de l’Arno comme poubelle; les Médicis, qui ne supportaient plus l’odeur, les ont fait remplacer par des bijoutiers. Ces échoppes sont maintenant les vitrines des principales bijouteries italiennes.Repos bien mérité après cette journée chargée.

Dimanche 25 Mai : nous avons oublié de vous présenter Michele, notre chauffeur, souriant, charmant, qui va nous conduire aujourd’hui à Sienne, puis à San Gimigiano.

Si Florence n’a pas de dénivelé, à Sienne au contraire ça monte et ça descend. Avec la guide officielle Lucia, nous découvrons le cœur de la cité, c’est-à-dire la Piazza del Campo. Face à nous, le Palazzo Pubblico, flanqué de la Tour du Mangia, tout de marbre rose. Mais c’est surtout la Place qui nous fascine. C’est là en effet que se court le 2 Juillet et le 16 Août le Palio, cette fête médiévale équestre qui se prépare toute l’année dans les 17 contrade (les quartiers). Imaginez, au centre de la place, une foule de 60.000 personnes hurlant le nom de son favori, les chevaux et cavaliers revêtus

de leurs devises, les chutes, tout cela pour une course qui dure 90 secondes ! C’est le premier arrivé qui gagne, bien sûr, mais c’est quelquefois le cheval … sans son cavalier.

Nous reprenons notre ascension en direction de la Cathédrale, dite aussi le Dôme. Commencée au 13ème siècle, elle offre aux regards une magnifique façade avec ses trois portails romano-gothiques et ses flèches recouvertes de mosaïques. Aujourd’hui, c’est le jour des communions, et nous avons la chance de voir quelques enfants en aube blanche, mais aussi des garçons qui ont revêtu le costume moyenâgeux de leur ville. Spectacle très coloré et amusant.Nous allons nous restaurer dans un minuscule restaurant, attenant à l’ensem-ble religieux, avant que certains d’entre nous, pas assez rassasiés culturellement, retournent visiter l’intérieur de la Cathédrale, pouvant ainsi découvrir et admirer son superbe dallage truffé de mosaïques excep-tionnelles, protégées des touristes à plusieurs endroits ; la bibliothèque abritant des œuvres du XVIème est recouverte de fresques de la même époque.

En route pour San Gimignano, petite cité médiévale toute en montées et descentes. Elle a été surnommée la ville aux 150 tours; il en reste encore 15. Elle sut longtemps résister à ses voisins, et son mur d’enceinte est encore intact. C’était un important relais pour les pèlerins se rendant à Rome ou en revenant, et les grandes familles voulaient montrer leur richesse et leur puissance en érigeant des maisons-tours. Sur la place de la Citerne cernée de jolies demeures, nous avons tous dégusté une des fameuses glaces italiennes.

Florence : le Ponte Vecchio.

Florence : le Palazzo Vecchio 13ème siècle

Page 9: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 9 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Voyages, Voyages...

Que le chemin du retour est agréable, que la campagne toscane est belle ! Vallons de courbes douces, allant du vert le plus tendre au presque noir, égayés de touffes de genêts d’un jaune éclatant ou de corolles rouges de coquelicots, nous laissant aper-cevoir soudain un groupe de maisons roses à mi-hauteur, entourées de pins parasols ou de cyprès à la silhouette en fuseau. C’est un régal et un apaisement pour les yeux.

Lundi 26 Mai : là, nous partons à l’aventure. En car jusqu’à la gare de La Spezia puis une demi-heure de train jusqu’à Monterosso, premier des " Cinque Terre ".Les " Cinque Terre ", ce sont cinq vieux villages accrochés comme les cinq doigts de la main aux falaises de Ligurie et qui ont fait le choix de devenir Parc national, inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco. Ils furent construits sous l’Antiquité pour aider Gênes à lutter contre les Sarrazins qui arrivaient de Méditerranée. Bâtis un peu en retrait de la côte et longtemps oubliés du monde, certains se sont développés jusqu’à la mer et peuvent ainsi se visiter.

La côte est superbe, le littoral très découpé, et le soleil va même inciter trois d’entre nous à se baigner (Sissi Joubert, Marcel Gueudelot et Jean Savin).

Après avoir déjeuné, nous allons longer la côte pour visiter la vieille ville, avant de nous embarquer : mais oui, le retour se fera par mer.

Qui a dit que la Méditerranée est une mer calme ? L’embarquement sera une prouesse digne des jeux olympiques : l’étroite pas-serelle gigote dans tous les sens, et nous aussi !Quelques embruns nous lavent un peu, et le soleil tape dur. Nous allons débarquer à Vernazza, toujours chahutés en tous sens, pour une visite libre du village.

Passant maintenant au large de Corniglia, Manarola et Riomaggiore, nous arrivons à Porto Venere, bien abrité, ce qui nous assure un débarquement moins acrobatique. Visite d’une heure et demie environ, puis retour sur La Spezia, où nous retrouvons Michele et notre car pour rejoindre notre hôtel.

Mardi 27 Mai : nous avons droit à une matinée libre, que beaucoup d’entre nous

occuperont pour aller visiter la vieille ville de Montecatini, sur les hauteurs, soit à pied, soit en funiculaire. Après le seul déjeuner pris à l’hôtel, nous allons admirer une nouvelle fois la campagne toscane et sillonner la route du Chianti. Vignes à perte de vue, avec toujours les mêmes panoramas apaisants. Il doit faire bon vivre ici !

Nous arriverons bientôt à Greve en Chianti, et plus précisément au Château Vicchiomaggio. Nous aurons droit à un cours magistral sur le Chianti Classico, par une charmante hôtesse, Nadia, parlant très bien le français (elle est née en Picardie …).

La propriété s’étend sur 152 hectares, les vignes et les oliviers couvrent environ un tiers de la surface. Le château est très beau, très fleuri, et c’est devant un panorama splendide que nous procèderons à la dégus-tation de 4 vins, accompagnés de toasts aillés arrosés d’huile d’olive, de charcuterie, tomates séchées, et même de petits gâteaux aux amandes pour le dernier vin, liquoreux. Mercredi 28 Mai : Nous allons changer de province et faire une incursion en Ombrie ; il était prévu 3 heures de route pour rejoindre Assise, mais de gros bouchons nous feront quitter l’autoroute et prendre de petites routes, ce qui allongera le parcours. En chemin, nous verrons sur notre droite le lac Trasimène, un des plus grands d’Italie, mais le moins creux aussi puisqu’il n’a que 6 mètres de profondeur. Nous apercevrons également un troupeau de moutons, seuls

animaux visibles puisque les bovins sont maintenant élevés en batterie.

Enfin, voici la ville neuve d’Assise, dominée par le village médiéval. Ce ne sont que clochers, églises qui s’offrent à la vue. Notre guide Francesca nous demande de nous presser car la Basilique de Santa Chiara ferme à midi, et elle souhaite que nous la visitions (un peu rapidement). Rues étroites, magasins et échoppes nous accompagnent mais nous ne pouvons nous attarder. Lorenza nous avait précisé que la visite se ferait dans le sens de la descente. Effectivement, nous descendons – longtemps – pour admirer la Cathédrale du " Poverello " Saint-François. Le parvis est très vaste et la Basilique majes-tueuse : ce sont 2 églises superposées. La première, supérieure, aérée, une seule nef, est ornée sur tout son pourtour de scènes de la vie de Saint-François, fresques en restau-ration suite au tremblement de terre de 1996, et la deuxième, ou église inférieure, sombre, construite dans la roche, abrite tombeau et reliques du saint. On n’oublie pas qu’Assise est un lieu de pèlerinage, Saint François, étant, avec Sainte Catherine de Sienne, le saint patron de l’Italie.

Mais nous devons déjeuner, et c’est au pas de course (Rosette, heureusement, a trouvé un taxi) que nous remontons, exténués, vers un charmant restaurant, " Il Buco di San Francesco ", c’est-à-dire le Trou de Saint François, orné de vitraux et de ... divers escaliers. Après cette escale bienfaisante, nous reprenons le car pour Pérouse.

Excursion aux Cinque Terre. Vue de Vernazza

Page 10: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 10 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Voyages, Voyages...

Là, c’est encore une belle surprise. Notre car nous dépose au pied de la ville, et grâce à des escalators bienvenus, nous atteignons la Piazza du IV Novembre avec le Palais des Priori (ou Palais des Marchands), et la monumentale fontaine Maggiore ornée de statuettes et nymphes. Cette ancienne cité étrusque a connu bien des changements au cours des siècles, cherchant souvent à être indépendante. Les familles les plus puissan-tes et les plus riches ont construit des mai-sons-tours érigées aux XIVè et XVè siècles. Mais, vers 1540, le Pape Paul III, voulant en finir avec la rébellion des habitants de Pérouse, fit détruire ces tours et ériger une citadelle au-dessus afin de protéger la ville. C’est donc une ville morte, fascinante, que nous avons pu parcourir, les anciennes rues devenant des galeries souterraines. C’est avec plaisir et grande fatigue pour nombre d’entre nous que nous rejoignons notre car.

Jeudi 29 Mai : nous ne pouvions quitter la Toscane sans retourner à Florence, cœur de la province ; nous y retrouvons notre guide Laura pour la visite du Musée Bargello, palais austère aux allures de forteresse construit au 13ème siècle, et devenu depuis 1859 le Musée National, abritant une des plus importantes collections de sculptures gothiques et de la Renaissance. Au rez-de-chaussée, Michel-Ange et ses premiers chefs-d’œuvres, et au 1er étage, Donatello et un superbe David en bronze vu différemment selon la distance à laquelle on se trouve, suite à un beau travail de perspectives.

Si nous avons quartier libre l’après-midi, il nous faut négocier avec la pluie, qui se manifeste depuis le matin, après des journées ensoleillées. Les courageux iront voir le Palais Pitti, apercevoir les Jardins Boboli, longer le Ponte Vecchio, visiter un autre Musée ou faire simplement un peu de shopping.Un crochet par la périphérie de Florence jusqu’à la Place Michelangelo nous permettra de jeter un dernier coup d’œil à un panorama fantastique de la ville. Puisse le brouillard qui se lève nous avoir permis de prendre une ultime et belle photo ! Puis le soir, le bureau, dignement représenté par Denise, Bernard, Francis, Chantal et Rosette, invite alors le groupe au traditionnel " Pot " de fin de séjour. Préparation et pré-

sentation somptueuse par le personnel de l’hôtel, dans une ambiance sympathique et haute en couleur.

Vendredi 30 Mai : La pluie va continuer à nous accompagner pour notre dernière matinée de visite à Lucques, petite ville médiévale qui a su se protéger de ses grandes voisines. Son imposante enceinte de bastions, restée intacte, est maintenant aménagée pour les promenades piétonnes et cyclistes.Qu’il est beau, notre guide Marco ! Amoureux de sa ville, il nous en explique les particu-larités avec fougue, alors que nous nous sommes abrités à l’église San Frediano.

Sur le parcours, nous rendons visite à Giuseppe Puccini, dont la statue – dans une pose alanguie et nonchalante – s’élève à deux pas de sa maison natale. L’Italie fête cette année le centenaire de sa mort, et de nombreuses manifestations lui rendront hommage dans tout le pays.

La Cathédrale, de style gothique, offre à nos yeux un grand portique surmonté d’élégantes logettes sur trois niveaux ; le clocher massif se dresse fièrement à son côté.

Lorenza rejoint un premier petit groupe qui n’a pas terminé la visite et le conduit vers le petit restaurant de notre dernier repas. L’Osteria s’appelle " Machiavelli ". Est-ce un signe de malice ? Le Monsieur qui nous accueille, tout sourire, nous dit : " Mais je ne vous attendais que demain ". Devant notre inquiétude, il nous précise toutefois qu’il peut nous nourrir. Et le voilà qui s’affaire à

rapprocher les tables, à retirer les serviettes (bah, on aura des serviettes en papier), à les remettre en place. Lorsque tout le groupe se sera installé, ce sera un festival : servis indi-viduellement par ses soins, nous aurons des successions de plats succulents et goûteux.

Repus, nous reprenons notre car pour l’aé-roport de Pise. Mais il nous fallait bien une dernière émotion … Avant le départ, Denise et Bravo avaient fait corriger une erreur sur le listing Air France, où deux Claudine Descottes avaient été enregistrées, mais pas Bernard. Intransigeance à l’enregistrement, car la préposée voulait deux Claudine mais pas Bernard. Sinon, on proposait à notre Trésorier un passage à 800 euros, ou bien un autre par Easy Jet à 200 euros mais arrivant à Orly. Pourparlers, agitation, rien n’y faisait ; mais une menace de boycott – les 23 passagers refuseraient de partir – fit céder cette personne. Et c’est avec un grand soulagement que nous vîmes enfin Bernard empoigner ses valises pour se diriger vers la salle d’embarquement.

Pour le petit groupe de 12 personnes, ce serait de nouveau un départ pour Rome, et un second décollage pour Roissy, où nous atten-draient une Denise et sa pancarte " Amicale KSB/Guinard ". Les deux chauffeurs de taxi étaient à ses côtés.

Nous espérons n’oublier personne dans ce récit. Ce fut un voyage fantastique, riche de découvertes incomparables, dans une chaude amitié et une bonne humeur constante. Merci à Denise pour son organi-sation, pour son attention toujours en alerte ; merci à Bernard et à Francis, qui veillaient à ce que personne ne se perde ou s’attarde. Merci à toutes et tous pour votre enthou-siasme. Nous avons bien chanté dans le car, n’est-ce pas ? Et nous avons eu le plaisir de souhaiter un Bon Anniversaire à Jean Savin, qui sut – comme toujours – nous charmer avec sa belle voix.

Le programme était peut-être dense, mais il y avait tant de merveilles à découvrir !

A bientôtChantal et Rosette

Giuseppe Puccini.

Page 11: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 11 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Le saviez-vous?

O n fête cette année le bicentenaire de la naissance de Jules Barbey d’Aurevilly,

né à Saint-Sauveur le Vicomte (Manche) le 2 novembre 1808.

Mais qui était ce personnage hors du commun, indissociable de la région qui l’a vu naître ?C’est dans une famille de petite noblesse locale que Jules Barbey d’Aurevilly voit le jour. Il passera toute son enfance dans la région, entre Saint-Sauveur, Valognes et Carteret, avant de " monter " à Paris pour y entamer une carrière d’homme de lettres très féconde.

Journaliste, romancier, essayiste, critique littéraire, polémiste, Barbey d’Aurevilly, grand séducteur, c’est avant tout une plume exigeante et redoutée qui s’inspire du roman-tisme et du fantastique pour livrer quelques brûlots ("Les Diaboliques", "Le Chevalier

Jules Barbey d’Aurevilly

Chers amis,

Ici s’achève notre récit qui se sera étalé sur quatre numéros des Echos de l’Amicale.

N ous nous sommes séparés sous le second empire. Celui ci va chuter et la

République sera proclamée le 4 septembre 1870 par Gambetta. A Marseille, après une période de désordres, le calme revient en 1871, la prospérité aidant.

Un personnage marquera ensuite la ville. Il s’agit de Félix Barret. A la tête de la municipalité, il lance une nouvelle série de grands travaux, entre autres le réseau d’égouts et l’éclairage public.

Marseille j’aime !

Une autre manière de raconter l'histoire

des Touches", "L’Ensorcelée", "Une Vieille Maîtresse", etc) devenus depuis des clas-siques de la littérature du XIX° siècle. Qui n’a pas lu ou étudié au moins un Barbey au lycée ? Qui n’a pas vu un film inspiré de ces romans ?

Jules Barbey d’Aurevilly se décrit lui-même comme " un bouchon de cristal " aux nom-breuses facettes : romancier, nouvelliste, critique prolifique, poète parfois, polémiste toujours, il passe constamment d’un domaine à l’autre.

Ecartelé entre Paris, où il brille, et son Cotentin natal, entre le patois normand de son enfance et les brillantes conversations des salons littéraires du Faubourg Saint-Germain, Barbey est l’homme de toutes les contradictions et de tous les paradoxes : Un écrivain contre son temps dans la tourmente du XIX° siècle.

Je vous invite à découvrir ses œuvres, qui ne vous laisseront pas indifférents.

Denise

A noter que lors de la crise Boulangiste en 1888, le général se présenta deux fois aux élections dans les Bouches du Rhône. Il fut battu à la première par une autre figure marseillaise, Félix Piat, ancien membre de la Commune de Paris, puis, lors de la deuxième, par Aimable Chanot, dont le parc des expositions porte le nom.

La population de Marseille passe de 318000 habitants en 1876 à 406000 en 1891.

Après les exercices de la municipalité Barret, les luttes politiques et les conflits sociaux au sein du port et des industries s’intensifient et les socialistes et les communistes émergents réunis ont des difficultés pour administrer la ville.

Malgré cela Marseille, dont la superficie est considérable, devient la ville de France la mieux desservie quant aux communications urbaines et de banlieue, principalement grâce au tramway. En 1906, deux canaux sont percés, le canal de Marseille au Rhône et le tunnel du Rove. Le début de la grande guerre en 1914 n’arrêta pas la prospérité et les constructions. Les chiffres du port diminuèrent en 1918 puis s’envolèrent de nouveau dès 1922.

En 1931, la crise mondiale sévissant, le chômage s’accrut. Les inégalités étaient criardes et, paradoxalement, elles furent entretenues par l’abondance des marchandises et la misère.

Page 12: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 12 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Le recensement indiquait 803000 habitants. La ville était surpeuplée ; les difficultés de logement y étaient devenues extrêmes. En 1936, la population atteindra 914000 habitants.En 1934, eut lieu un événement lourd de conséquences. Le roi de Yougoslavie Alexandre 1er fut assassiné à Marseille par un opposant anarchiste Croate.

Nous achèverons ici notre récit historique car, au-delà, nous pouvons considérer que les événements sont si contemporains qu’une autre méthode de récit devrait être adoptée.

Je vous propose de parler un peu néanmoins de la vie intellectuelle et artistique de Marseille.A tort ou à raison, Marseille s’est toujours manifestée comme une ville marchande et frondeuse, mais peu intellectuelle, Paris attirant tous les talents.Paradoxalement, la période de Vichy donne à Marseille, alors zone libre, une chance d’accueillir de nombreux intellectuels.On peut citer:Roland Dorgelès ; Maurice Druon ; Eugène Ionesco ; André Breton ; Fernand Léger ; Benjamin Crémieux ; Lévy Strauss ; ou encore André Gide

Ces personnages se rencontrent pour certains autour des Cahiers du Sud.Des peintres étrangers s’installent quelque temps : Max Ernst ; Rudolf KunderaDes éditeurs : Robert Laffont par exemple.

La faculté de médecine devient l’une des meilleures de France et elle l’est toujours. L’institut de mécanique des fluides a une réputation internationale; la prospection en mer aussi.Des écrivains "montent" à Paris : André Suarès ; Marcel Pagnol, né à Aubagne en 1895, dont il est inutile de rappeler les œuvres. Citons André Roussin qui consacra sa vie au théâtre ; puis Antonin Artaud l’éclectique; Camille Jullian aussi.

La musique eut son heure de gloire ainsi que la danse en la personne de Maurice Béjart avec les ballets de Marseille ; la sculpture avec César ; la peinture avec Camoin, Seysseaud, Verdillon et surtout Ambrogiani.

Et puis, pour terminer et vous remercier de m’avoir supporté durant quatre numéros, je vais vous dire quelques mots d’ un phénomène de cette cité ; c’est évidemment l’ O M.

L’OM c est plusieurs choses à la fois :

Un club de foot d’abord très ancien, du début du 20ème siècle Un club champion d’Europe en 1993Champion de France et vainqueur de la Coupe à de multiples reprises

L’OM, c’est aussi un endroit de mixité sociale; tout à fait indispensable à l’équilibre de cette ville multiethnique.

C’est le sujet prioritaire de toutes les gazettes où les certitudes du jour sont démenties dès le lendemain.

C’est le club où de très grands joueurs ont évolué, parfois de façon éphémère; c’est

Une autre manière de raconter l'histoire

aussi le club qui a défrayé la chronique judiciaire, et qui est à l’origine de la chute de l’empire Tapie.

Il faut y aller au moins une fois ; peu importe l’affiche car tout se passe dans les virages.

Le virage NORD commence : - Aux aaaaaaaAAAAAARRMES !!!Le virage SUD répond : - Aux aaaaaaaAAAAAARRMES !!!Le virage NORD : - Nous sommes Marseillais !!!Le virage SUD : - Nous sommes Marseillais !!!Le virage NORD : - Et nous allons gagner !!!Le virage SUD : - Et nous allons gagner !!!

Et le chant est entonné par la foule qui saute à pieds joints Le match est lancé.

Chers amis, au revoir; à bientôt peut-être

Jocelyn

Page 13: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 13 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Le coin des poètes

Le Chevalier Doré

C ’est au détour d’une rue de Sienne qu’il m’apparut le chevalier, revêtu de sa

cotte de mailles et de sa cape, entièrement nimbé d’or. Touche de lumière dans la ruelle ombragée, statufié dans une pose pleine de vaillance, il s’offre aux regards amusés.Je reste quelques instants à le contempler, il est beau et fier au milieu des touristes bigarrés, je dépose à ses pieds quelques pièces de monnaie pour le remercier d’embellir cette journée.Alors, lentement, avec des gestes savamment calculés, il descend majestueusement de son socle, prend ma main, la porte à ses lèvres et la baise courtoisement.Deux yeux noisette pleins de malice, enjôleurs et caressants, prennent vie dans ce fin visage poudré d’or qui se relève tout près du mien.Je rentre dans son jeu, nos regards s’encanaillent à l’unisson, sourire charmeur donné, sourire câlin rendu, "Commedia

C ertes, l’avenir est plein d’incertitudes. Cependant, il reste déterministe aux

yeux de la majorité des scientifiques ; merci Monsieur Newton. Prévoir n’est jamais facile, c’est pourquoi les financiers sont toujours à la recherche du super mathématicien capable de leur donner la valeur des indices boursiers de demain : un rêve. Pourtant c’est bien dans le domaine des prévisions du temps que les progrès ont été les plus marquants ; celles à cinq jours sont de plus en plus fiables, même si parfois quelques erreurs subsistent. Il est vrai qu’il leur faut manipuler des matrices avec des millions de chiffres, que seuls des superordinateurs sont capables de traiter. C’est bien à l’un de leurs spécialistes des brouillards que l’on doit les chambres de Wilson et tout un ensemble d’appareillages qui nous permettent de mieux appréhen-der l’infiniment petit. Cependant météoro-logie n’est pas climatologie, les méthodes

dell’arte" oblige, nous sommes en Italie, tout est possible… Quelques secondes seulement… Le temps d’une photo ou deux,prises par les amies... Juste le temps de lui murmurer que je le trouve très beau... A-t-il compris mes paroles? Je ne sais...Voilà, c’est fini, … une gracieuse révérence, et posément il reprend sa place sur le socle d’or, à nouveau figé, campé la main sur son épée, dans son allure superbe… … Jusqu’à la prochaine pièce de monnaie.

Nous continuons notre chemin dans la ruelle ombragée et fraîche, pourtant …Une douce chaleur chauffe le soupçon de poudre dorée qui brille, juste là, où, discrètement son pouce a caressé mon poignet … …Fugace souvenir du beau chevalier doré.

Sila

Comprendre

Quand raison il nous faut garder

A la lecture d’une certaine presse, à regarder la télévision, à écouter certaines organisations, notre planète va mal, même très mal ; c’est effroyable. En plus des nombreux conflits, le nombre des catas-trophes naturelles augmente ; la pollution s’accroît, le climat change et les tempéra-tures moyennes progressent trop rapide-ment, la faune des océans disparaît, tout semble nous conduire directement vers l’abîme final. Gaulois, attention ! Le ciel va vous tomber sur la tête. A en croire ces prévisionnistes, le club de Rome des années soixante dix était d’un optimisme exagéré. Mais faut-il vraiment se laisser convaincre par cette propagande ?

de travail y sont totalement différentes. Les climatologues élaborent des modèles complexes qui sont testés en s’appuyant sur les relevés du passé. Malheureusement nos connaissances du climat sont éparses et datent, en détail, d’un siècle ou deux, auxquelles il faut ajouter quelques relevés de calottes glacières pour les millénaires antérieurs. De plus, leurs modèles mathé-matiques font appel à des équations telles qu’il suffit d’un infime écart à l’origine pour aboutir à des résultats tout autres. Si bien que simulation n’est pas prévision et donner une valeur exacte de la température future de notre planète relève plus d’un exercice de style que du domaine scientifique. C’est pourtant l’un de leurs mathématiciens qui est à l’origine de la théorie du chaos qui, selon certains, voudrait nous faire croire que le bruissement des ailes d’un papillon dans le Pacifique influerait sur les vagues de l’At-

Page 14: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 14 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Comprendre

lantique ; foutaise que cela. Que le climat se réchauffe en ce moment est incontestable, de nombreuses données nous le confirment, mais en déduire de combien dans 50 ou 100 ans est une autre affaire. Nous en saurons un peu plus sur cette question lorsque les 50.000 chercheurs de différentes spécialités, mobilisés par plus de 60 nations et pour plus de 200 projets, auront publié leurs travaux de la quatrième étude polaire internationale commencée en mars dernier.

Pour répondre à ces pessimistes, il me semble utile de rappeler quelques vérités premières. D’abord les grands principes intangibles de nos anciens ; comme celui de Lavoisier "Rien ne se crée, tout se transforme" ou celui de Maupertuis qui veut que le plus court chemin d’un point à un autre demeure "celui de la moindre action", ce qui explique par exemple pourquoi la lumière va en ligne droite. Ensuite les lois de la thermodynamique nous enseignent que tout système qui perdure dans le temps consomme de l’énergie ; l’ensemble tend à se dégrader petit à petit, si bien qu’en passant d’un équilibre à un autre par bonds succes-sifs les choses se détériorent inexorable-ment. Il est donc vrai, comme l’a écrit Robert Escarpit, que "ces principes qui forment la charpente morale de l’humanité ont une résistance inversement proportionnelle au carré de la masse démographique et au cube de l’armement atomique". Tout semble

à priori aller dans leur sens et pourtant notre monde perdure ! Pourquoi ?

Peut–être convient-il de leur rappeler que dans l’univers tout est lié d’une manière ou d’une autre. Notre planète bleue, qui selon cette même presse fait pleurer les astro-nautes mais pas les cosmonautes, dépend essentiellement de notre bonne étoile le Soleil qui, somme toute, est au milieu de sa durée de vie. Avant qu’elle absorbe notre Terre lors de sa longue agonie, il s’écoulera au moins cinq milliards d’années. De quoi voir quelques générations d’humains qui, nous l’espérons, auront alors quitté la terre pour une autre planète. Je vous laisse le choix de son nom. Mars, trop petite, a peu de chances d’être retenue. Notre étoile est située dans un des bras de notre galaxie et fait partie des milliards de milliards d’autres nées, pour les premières, il y a treize milliards d’années lumière ; ce qui représente déjà une bonne éternité. Lorsque notre univers s’est créé lors du fameux big-bang, on ne sait pas encore tout à fait comment (une vague histoire d’ondes gravitationnelles en serait à l’origine ; ce qui reste à démontrer), la tem-pérature était colossale. Quelle était-elle ? On ne le sait vraiment pas car il n’y avait pas d’instrument pour la mesurer, mais le calcul donne des valeurs faramineuses. Depuis le temps, cette température a baissé par simple application des lois de la thermodynamique, et depuis nous avons eu le temps de créer

des instruments pour la mesurer (encore une histoire d’ondes) : elle est à 3,3 degrés Celsius absolu. C’est froid, même très froid, mais pas zéro, donc l’univers existe toujours comme diraient les philosophes Sartre et Kierkegaard. Comme nous savons comment se comporte la température dans un milieu, somme toute homogène, il est possible d’en déduire que notre univers est présent pour des milliards de milliards d’années mais ne sera pas éternel évidemment. Nous voilà rassurés.

Notre brave planète la Terre est extraordinai-re, à croire qu’elle a été conçue exprès pour les humains à moins que ce soit les humains qui s’y soient adaptés, au choix suivant les convictions de chacun. Tout d’abord une atmosphère composée principalement d’un mélange respirable de gaz, en son centre un magma de fer en fusion, responsable du magnétisme qui nous englobe de façon à nous protéger des rayonnements néfastes en provenance du reste de l’univers. Absorbant les particules d’eau, l’atmosphère autorise de beaux nuages et la pluie régulatrice des températures. Ensuite la composition de notre globe est basée sur le fameux cycle du carbone essentiel à la vie, depuis le calcaire des roches jusqu’au pétrole sans oublier la fameuse photosynthèse qui permet sa régé-nérescence. Certes, c’est simplifier beaucoup mais l’essentiel est dit ; bon, rajoutons la transmutation et les autres corps simples s’y reconnaîtront, ensuite ce n’est qu’une question d’association d’atomes entre eux suivant des lois plus ou moins complexes. Toujours est-il que c’est à partir de ces bases que la vie a pu apparaître, mais c’est une autre histoire. Notre bonne vieille Terre va donc de plus en plus mal …et pourtant.

Je me souviens qu’en passant par la Plaine Saint Denis pour me rendre au collège, il y a quelques décennies de cela, le ciel était toujours gris. Pour cause, une certaine usine qui produisait en grande quantité du gaz de ville à partir du coke, y déversait ses fumées ; depuis l’usine est fermée, cette technique a été remplacée par une autre et le ciel y est de nouveau clair. On parle moins du fameux trou d’ozone qui existe toujours et pour lequel certains gaz ont été bannis ; c’est sans doute depuis que des chercheurs ont découvert que le sol du pôle produisait lui-même de l’ozone, certes en faible quantité mais manifeste. L’opération est d’autant plus étrange que

Page 15: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 15 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Comprendre

suivant les règles de la chimie classique cela serait impossible. Il faut avoir recours au nucléaire pour comprendre le phénomène. Pour que trois atomes d’oxygène se lient, il faut disposer d’un nombre de liaisons suffisantes et proches les unes des autres ; or la combinaison d’eau de mer, de glace et la présence de chlore dans l’atmosphère remplit bien la première condition mais pas la deuxième. Par contre si les bonnes circons-tances de température et de pression sont réunies, alors l’un des atomes qui dispose d’une liaison libre accepte de la céder à son voisin qui, n’en ayant pas besoin, la cède à son tour à son voisin proche afin de lui permettre de s’associer aux deux autres atomes d’oxygène et d’obtenir ainsi un atome d’ozone. L’explication est évidem-ment simplifiée à l’extrême, la notion de transition de phase est quelque peu austère, mais le principe en est respecté.

Récemment dans la revue "Science" est paru un article sur l’état de la pêche mondiale. Résultat de quatre années d’étude par une quinzaine de sommités scientifiques de diverses spécialités, l’effondrement y est annoncé pour 2050. Le bilan est si mauvais que L’ONU s’en serait alarmée. Pourtant, interrogés hors du contexte de ce rapport, certains de ces scientifiques reconnaissent qu’il s’agit d’une extrapolation théorique issue de leur calcul et même que le rétablissement de la biodiversité dans des zones autrefois sinistrées multiplie par quatre aujourd’hui la productivité tant en poissons qu’en fruits

de mer. Autrement dit, l’océan est toujours ce grand nettoyeur, capable de se recycler comme il l’a toujours fait. Dans le même but, d’autres scientifiques ont constaté que les glaces du Groenland fondaient moins vite que prévu et trouvé une explication. Les eaux de l’Atlantique s’échangent avec celles du Pacifique par le passage des nuages et des pluies au niveau du Panama, mais ces eaux étant devenues plus froides sont des-cendues plus bas et comme nous l’a si bien expliqué notre collègue Jacques CARME, il y a la Cordillère des Andes qui bloque les fameux nuages. Donc la salinité des eaux de l’Atlantique s’est modifiée et le processus s’est ralenti. De là, en déduire qu’un jour Bordeaux sera sous la neige, mais pas New York, c’est peut-être aller un peu loin. Toujours au Groenland, une autre équipe a trouvé sous la glace en mer, à une faible profondeur, une faune marine très diversifiée comme si l’océan préservait, quelque part, une trace de sa biodiversité.

Il est possible de multiplier les exemples dans beaucoup d’autres domaines, mais sans expliquer le pourquoi du pessimisme de ces rapporteurs. Est-ce un défaut dans le raisonnement, comme celui de la préven-tion routière qui prétend que c’est la vitesse qui tue, alors qu’en bonne logique c’est la différence de vitesse qui en est la cause. Le corps humain est incapable d’encais-ser plusieurs fois son poids en quelques fractions de seconde, raison pour laquelle les fameux crash-tests sont effectués à des

vitesses inférieures à 60 km/h. Peut-être qu’un jour la réglementation nous obligera à porter des combinaisons anti-g, comme les pilotes d’avions de chasse. Mais faire la dif-férence entre masse et inertie n’est pas très commode, surtout quand le même chiffre recouvre ces deux caractéristiques.

Ces prétendus écologistes nous harcèlent avec la pollution, mais n’est-ce pas le cours normal des choses ? Comment évacuer nos déchets sinon par les cycles naturels de décomposition-recomposition, malheureuse-ment devenus trop lents pour contenir les flux engendrés par l’augmentation sans cesse croissante de la population de notre planète. C’est ici que le bât blesse avec les fameux gaz à effet de serre c’est-à-dire ces gaz qui, trop longs à se régénérer, envahissent notre atmosphère pour finir par la rendre opaque aux bienfaits de notre étoile, le Soleil. Il faudra quand même quelque temps avant que le ciel s’obscurcisse complètement et tous les humains ne sont pas stupides. L’Europe est très motivée sur cette question ; les récents accords conclus à propos du développement de nouvelles sources d’énergies le prouvent et c’est heureux. Les accords de Kyoto qui fixent des objectifs à atteindre en matière de dépollution ne sont qu’un début même si tout le monde n’a pas encore signé ; ils y viendront tous d’une manière ou d’une autre, pour une raison très simple c’est que personne ne peut y échapper, nous polluons tous, nous devons tous dépolluer sinon nous nous asphyxierons tous.

Page 16: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 16 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Comprendre

Pour s’en convaincre, il suffit de comparer le bilan énergétique émis par le Soleil qui peut être estimé entre ¼ et 1 W /m2 à la surface du sol et celui des émissions de gaz à effet de serre évaluées à 2,8 W/m2. La différence entre ces deux chiffres donne un aperçu de l’ampleur du problème. Même si ces valeurs sont contestables parce que tributaires de nombreuses variables telles que les cycles du soleil. Si l’énergie émise par la Terre et le Soleil ne compense plus celle que les humains consomment, alors c’est que la fin est proche. C’est un enjeu mondial pour lequel nous sommes tous soli-daires. Evidement il y a plusieurs manières de résoudre cette difficulté.

Si on s’intéresse à l’économie mondiale, il existe quelques chiffres troublants. En 1975 les pays émergents ou en développement, comme il se dit, représentaient 33 % du PIB mondial, en 2007 ils dépasseront les 50%. ; soit une manne de plus de 640 milliards de dollars, de quoi racheter quelques entrepri-ses américaines florissantes et changer la donne de l’équilibre mondial. Si vous rajoutez le déficit exorbitant des USA à celui du Japon motivé par un faible cours du yen pour favoriser leurs exportations, vous comprenez mieux pourquoi certains experts vont même jusqu’à prévoir un crash similaire à celui de 1929 aux regards de la tendance des cours financiers actuels ; et pourtant la majorité des entreprises n’a cessé de progresser en chiffre d’affaires. Mais faut-il se plaindre d’une circu-lation de la monnaie de plus en plus rapide ? Tant que personne ne fixe une vitesse limite, que faut-il craindre ? Que mon billet de 10 € ait transité par 5 ou 20 personnes dans la même journée, peu m’importe, par contre qu’il figure brusquement sur un compte d’une banque quelconque et demeure immobile a de quoi m’inquiéter.

C’est dans ce contexte qu’un groupe de scien-tifiques américains s’est payé le luxe d’ana-lyser les bilans de quelques grands trusts américains. Ils ont découvert, entre autre, qu’ Exxon, première compagnie pétrolière mondiale, avait dépensé plus de 9 milliards de dollars en quelques années pour financer des rapports scientifiques bidons favorables à leur cause. Le fait que ces fameux rapports émanent le plus souvent, de façon plus ou moins directe, d’organismes du style WWF ou Greenpeace apporte une première expli-cation à ce pessimisme voulu.

Que des ligues soient contre toute forme d’industrie ne devrait pas choquer dans une démocratie, encore faut-il que leurs arguments et leur méthode d’investigation soient licites. Cependant si l’on se penche du côté de l’histoire récente, il y a là quelques découvertes surprenantes. Fondé dans les années 70, par l’italien Aurelio Pecci, le Club de Rome s’était donné comme mission de dénoncer ce qu’il qualifiait de ’bombe de la démocratie’ et de préconiser la ‘halte à la croissance’. Dés 1948 en Suisse avait été fondée l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature qui aboutira en 1961 au Fonds Mondial de la Nature, le fameux WWF.

Cet office regroupe plus de 100 orga-nismes gouverne-mentaux, plus de 640 ONG. Il compte dans ces 1001 membres officiels le prince Philip duc d’Edimbourg et le prince Bernhard

des Pays-Bas, tous deux connus pour leur sympathie envers le philosophe Thomas Malthus, partisan d’un eugénisme dégressif et de l’économiste Bertrand Russel dont on peut résumer les travaux par un raccourci du style "Moins on est nombreux, plus on sera riche". Faut-il rappeler les déconvenues du Prince Philip duc d’Edimbourg avec la presse anglaise pour ces déclarations antisémi-tes lors d’interviews relatifs aux anciennes colonies anglaises ?

Que feu le prince Bernhard des Pays-Bas, ancien officier nazi, a dû démissionner de la présidence du WWF en 1961 suite à un scandale financier ? Défendre les autres occupants de notre planète émane d’un bon sentiment pour autant qu’il n’incite pas à la propagation d’inepties conduisant jusqu’à des assassinats. Ceux de Georges Besse et de René Audran ont été revendiqués par un groupuscule extrémiste se réclamant du slogan "société nucléaire, société policière, société totalitaire". Même si aucun lien n’a pu être démontré entre ces deux organisations, un tribunal Hollandais, dans son réquisitoire en 1998, a qualifié le WWF "d’organisation criminelle", il convient de le rappeler.Quant à Greenpeace, qui se prétend indé-pendant du WWF bien que des actions

communes soient entreprises, il revendique dans ses rangs le prince Charles d’An-gleterre et le prince Henrik du Danemark. Après son revers sur la chasse à la baleine, pourtant son premier coup d’éclat et sa déconfiture sur les nouvelles installations nucléaires brésiliennes, il tente de poursui-vre son chemin en s’infiltrant dans les partis politiques. L’analyse du prospectus édité à propos du futur réacteur nucléaire EPR français révèle quelque 17 contre-vérités et mensonges en deux pages, de quoi douter sérieusement de leurs arguments.

N’est-il pas plus simple d’en déduire que ces soi-disant écologistes craignent la surpo-pulation à venir, qui devrait se chiffrer à 9 milliards d’individus en 2050. Pour toutes ces personnes, il faudra bien fournir de l’énergie et ils tentent par tous les moyens possibles de nous faire croire que celle-ci sera obligatoirement beaucoup plus sophis-tiquée donc bien plus chère et peut-être pas pour tous. C’est nier tout progrès dans le devenir de l’humanité. L’enjeu de demain c’est donc bien une énergie suffisante mais propre, c’est-à-dire non polluante, à des coûts compatibles et non élitistes, comme le souhaitent certains. Je finis par croire que Ferdinand Louis Céline avait bien raison lorsqu’il écrivait :"Ca serait pas si bête s’il y avait quelque chose pour distinguer les bons des méchants."

Jean-Claude Amand Jules

Page 17: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 17 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Nos meilleures recettes

Maquereaux au vin blanc

. 1,200 kg de petits maquereaux

. 2 oignons, 2carottes, 1 citron

. 50 cl de vin blanc sec

. 15 cl de vinaigre de vin blanc

. 1 brindille de thym + 2 feuilles de laurier + 2 clous de girofle

. 10 grains de poivre + gros sel

Videz, étêtez, rincez et essuyez les maquereaux, mettez-les à plat dans une grande assiette et saupoudrez-les de gros sel.Pelez et émincez les oignons et les carottes, rincez le citron, coupez-le en tranches fines, retirez les pépins. Réservez les tranches.Eparpillez la moitié des oignons et des carottes dans le fond d’un plat à feu. Rangez les maquereaux sur ce lit de légumes. Ajoutez les légumes restants, les tranches de citron, le thym, le laurier, les clous de girofle et les grains de poivre. Versez le vin blanc, le vinaigre et 25 cl d’eau.Mettez le plat sur feu moyen. Dès les premiers frémissements, baissez le feu et comptez 5 minutes de cuisson.Eteignez le feu, laissez refroidir puis couvrez le plat et réservez au réfrigérateur jusqu’au moment du repas.

Ces maquereaux se conservent 3 jours au réfrigérateur.

Saumon mariné à l’aneth(8 personnes)

Attention :il faut 3 jours de macération (48h + 24h)

. 1,200 kg de saumon frais

. 100 g de sel

. 140 g de sucre en poudre

. 1 c. à soupe de poivre blanc concassé

. 3 bouquets d’aneth

Choisir un morceau de saumon bien charnu.Retirer l’arête, vérifier qu’il ne reste plus d’arêtes en caressant la chair.Mélanger le gros sel, le sucre, le poivre.Dans un plat creux, placer les deux filets de saumon côte à côte, côté peau en dessous.Frotter le poisson avec le mélange sel, sucre, poivre, en insistant sur les parties les plus charnues.Parsemer de la moitié de l’aneth.Couvrir le plat d’un film étirable, le placer 48 heures au réfrigérateur.A la fin du temps de macération, égoutter et éponger les filets de saumon.Retirer l’aneth et le surplus de sel en grattant doucement le poisson.Placer l’un des filets sur un film étirable, le parsemer d’aneth et le recouvrir avec le second filet de poisson.Envelopper bien serré dans le film étirable. Mettre au réfrigérateur pendant 24 heures.Pour servir découper en fines tranches.

Le jour même, préparer une mayonnaise à l’aneth . 1 jaune d’œuf . 80 g de moutarde douce. 50 g de moutarde forte. 20 g de sucre. 1 c. à soupe de vinaigre. ½ litre d’huile de tournesol. 2 bouquets d’aneth. sel, poivreMettre le jaune d’œuf, la moutarde douce, la moutarde forte, le sucre et le vinaigre dans une terrine. Bien mélanger.Verser l’huile en filet sans cesser de mélanger et incorporer l’aneth haché.

Claude

Terrine de pommes

. 6 belles pommes

. 3 œufs

. 100 g de sucre en poudre

. 50 cl de crème fraîche

. 30 g de beurre

Epluchez les pommes, coupez-les en morceaux (petits carrés). Faites-les cuire 5 minutes dans une casserole avec un verre d’eau.Dans une terrine, mélangez le sucre avec les œufs. Fouettez pour obtenir un mélange mousseux.Ajoutez la crème fraîche et les pommes.Versez dans un plat en terre beurré assez haut ou dans des ramequins individuels.Faire cuire au bain-marie pendant environ 20 minutes à 150° (Th 3-4).Démoulez et laissez tiédir.Servez nature ou avec de la crème fraîche épaisse ou encore avec un coulis de fruits rouges.

Les recettes de Joséphine

Page 18: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 18 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Histoires d'en rire

Vous n’aurez pas le dernier mot…

RaillerieBarbey d’Aurevilly reçoit un journaliste local dans son château du Cotentin. Le plumitif est pour le moins impressionné par l'austérité du lieu Comment faites-vous, Monsieur, pour vivre ici ?Vivre ? rétorque Barbey d'Aurevilly. Mais nous avons des domestiques pour cela !

Modestie

On interroge l’actrice Zsa Zsa Gabor :Combien avez-vous eu de maris ?En comptant le mien ?

Trucs et astuces

Entretenez vos chaussures

Souliers vernis : De temps en temps, humectez d’huile de ricin un tampon de tissu et passez-le sur le cuir. Vous prolongerez ainsi leur vie. A défaut d’huile de ricin, humectez-les de lait entier.

Chaussures de daim :Brossez-les doucement avec une brosse en caoutchouc. Si les taches subsistent, frottez-les avec un chiffon imbibé légèrement d’eau ammoniacale (1 cuil. à soupe d’ammoniaque pour 1 l. d’eau), laissez-les sécher et frottez-les à nouveau avec la brosse en caoutchouc. Ne recourez à la brosse métallique qu’en désespoir de cause.

Chaussures de toile :Frottez-les avec une vieille brosse à dents imbibée avec de l’alcool à 90°.

Chaussures de marche :Pour les imperméabiliser, appliquez-leur 3 couches successives d’huile de lin que vous laisserez sécher.

Moisissures :Pour éviter que vos chaussures moisissent, frottez-les avec un chiffon imbibé de quelques gouttes de térébenthine.

Pour ne pas glisser :Frottez toujours les semelles de vos chaussures neuves avec du papier de verre ou, à défaut, avec une demi pomme de terre crue.

Bottes en caoutchouc :Pour les entretenir, mettez une cuil. à soupe de glycérine dans ½ l. d’eau et humectez-les avec un coton trempé dans ce mélange.

Personne à contacter en cas d’urgenceLes ambulanciers ont remarqué que très souvent lors d’accidents de la route, les blessés ont un téléphone portable sur eux. Toutefois, lors des interventions, on ne sait jamais qui contacter dans ces listes interminables de contacts. Les ambulanciers ont donc lancé l’idée que chacun d’entre nous rentre dans son répertoire la personne à contacter en cas d’urgence sous le même pseudonyme. Le pseudonyme international connu est « ICE » (= In Case of Emergency). C’est sous ce nom qu’il faut entrer le numéro de la personne à contacter, utilisable par les ambulanciers, la police, les pompiers ou les premiers secours. Lorsque plusieurs personnes doivent être contactées on peut utiliser ICE1, ICE2, ICE3, etc. Facile à faire, ne coûte rien et peut apporter beaucoup. Si vous croyez en l’utilité de cette convention, faites passer le message afin que cela rentre dans les mœurs.

PirouetteAgata Christie ne dédaignait pas les conférences pour s'expliquer sur son oeuvre. Au cours de l'une d'elles, une jeune fille se lève et lui demande :

N'est-ce pas un choix étrange, madame, •pour une romancière d'avoir épousé un spécialiste des fouilles en Orient ?Au contraire. Je ne saurais trop vous •conseiller de faire comme moi. Epouser un archéologue. C'est le seul homme au monde qui vous regardera avec de plus en plus d'intérêt au fur et à mesure que vous vieillirez

Nota Bene : En 1930, Agata Christie épousa en secondes noces l'archéologue Sir Max Mallowan. Elle le suivit en Syrie et en Irak, lors de campagnes de fouilles, et se servit de ces nouvelles expériences pour plusieurs de ses romans

Page 19: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 19 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

F éru d’Histoire et d’infor-matique, il a combiné ses

deux passions pour n’en faire qu’une. En créant son site internet www.histoireeurope.fr, Joël Beucher met à la disposition de tous le fruit de ses recher-ches. Pour néophytes, amateurs et professionnels du genre. Il a eu le déclic il y a deux ans. «J’ai longtemps travaillé dans une société de conseil en infor-matique. Mon goût pour l’His-toire m’est venu sur le tard et un peu par hasard. Possédant une maison dans la Drôme, je me suis intéressé à l’histoire des petits villages de France et j’ai commencé à lire beaucoup et à me documenter. C’est à la retraite que j’ai décidé de m’occuper intelligemment et d’entretenir mes neurones, et l’idée de créer un site sur l’Histoire de l’Europe et de la Méditerranée m’a tout de suite plu. L’envie de faire partager ma passion aux autres a fait le reste, raconte Joël Beucher. Tout s’est monté comme un puzzle, pièce par pièce, en fonction de mes recherches sur Internet et dans différents ouvrages. Un travail assidu mais passionnant.»

Les bonnes adresses d’internet

Joël Beucher, le formateur qui anime les sessions d’informa-tique qui vous sont proposées par l’Amicale, a une deuxième corde à son arc. Passionné d’Histoire, il a créé un site internet qui permet en un clic ou deux de se rensei-gner sur l’Histoire d’un lieu, d’une bataille, d’un souverain etc … Voici quelques extraits de l’article que vient de lui consacrer la mairie de Chelles (77), la commune où il réside.

Un site de documentation très dense et un véritable outil de communication En cliquant sur http://www.histoireeurope.fr, vous découvrirez une base de données his-toriques comportant la description de milliers d’évènements couvrant une période allant des origines de l’Histoire au début du règne des Bourbons, voire même plus récemment. Par nom, par période, par époque, par carte géographique, etc., toutes les recherches sont possibles. «On tape un nom et on peut demander les mariages, les naissances,

les morts, les traités, les batailles. Il suffit juste de suivre le mode d’emploi, ajoute Joël Beucher. J’aimerais vraiment faire connaître ce site à toutes les personnes que l’Histoire intéresse mais aussi aux élèves, professeurs et notamment à ceux qui veulent préparer la visite touristique d’un lieu et découvrir et se documenter sur les personnages qui s’y sont illustrés. Je souhaite qu’en plus grand nombre les passionnés d’Histoire aient envie de se promener sur mon site et qu’ils m’aident par leurs suggestions à le dévelop-per. Je suis preneur de toutes les idées.»

L’Histoire sans fin

Page 20: L’année des innovations pour le buffet d'été 2008francis.kim.free.fr/lesechos/lesechos15.pdf · 2014-03-25 · et pour changer les habitudes, l’idée fut d’organiser un buffet

- 20 -Les ECHOS de L’AMICALE

N° 15

Décoration

Après deux années sabbatiques, Méli-Mélo vous attend à sa nouvelle adresse.

Confection de rideaux, doubles rideaux, dessus de lit à prix "préférentiels" avec des tissus •"Editeur" à prix discount.La réfection de vos sièges, la prise de mesure, la fourniture et la pose des tringles sont •assurées avec compétences.Rayon "prêt à poser" de qualité avec stores étudiés, "bateaux", parois japonaises, etc…•Literie de qualité jusqu’à - 30%•

Méli-Mélo Décor

27, rue Saint-Paul – Paris 75004 – Tél. 01 42 74 08 74

Les bonnes adressesEnigme

Le loup, la chèvre et le chouAccompagné d'une chèvre, d'un loup et d'un chou, vous devez traverser une rivière pour rentrer chez vous. Malheureusement, vous ne possédez qu'une minuscule barque ne permettant de transporter qu'un seul objet ou animal à la fois. Ainsi, à chaque trajet, vous devez en laisser deux sans surveillance sur la rive le temps de faire la traversée. Comment faites-vous pour les faire tous passer, sans qu'aucun se fasse manger (le loup mange la chèvre et la chèvre mange le chou) ?

Réponse à l'énigmeIl vous faudra d'abord traverser avec la chèvre

et revenir en la laissant seule.

Puis vous ferez traverser le loup et vous

reviendrez avec la chèvre.

Vous laisserez la chèvre

et vous traverserez avec

le chou

Enfin, vous reviendrez

seul sur la rive de départ

et vous ferez traverser la

chèvre.

C’est avec beaucoup de tristesse que nous déplorons la disparition de notre collègue Maxime RATINAUD, en mai 2008, ancien collaborateur des Etablissements Pompes Guinard.

Jean SAVIN, nous fait part du décès de sa femme LISE survenu le 28 octobre dernier. Ces amis, appréciés de beaucoup d'entre-nous, voyagent avec l'Amicale depuis de nombreuses années.

Nos peines

Rouen Gare•AppartementF3•58m2 environ•3ème étage•Quartiergaredansruecalme.

Petites annonces

Disponible 1er trimestre 2009

Contacter le 06.80.17.81.94

153.000 €

Comprenant :•entréeséparée,•cuisine,séjour,•2chambres•Salledebains,•cave.Bon état dans immeuble ancien

A vendre

Le comité de rédaction • RosetteBeaupré,• DeniseLagay-Dupont,• MaryseSamoyault.• PierreFritière,• Henri-PaulDespréaux,

Contact :Henri-Paul Despréaux5,ruedeNaples78150ROCQUENCOURT( 01 39 55 62 25