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20Mars 2017 - N°
Une information brève pour les experts en ruminants
L’acidose ruminale favorise la dermatite digitée
Une affection contagieuse découverte dans les années 70Voilà plus de 40 ans que la dermatite digitée a été identifiée dans les élevages laitiers. Les premières observations des italiens Cheli et Mortellaro datent de 1974. Cette pathologie des sabots, dénommée classiquement « Maladie de Mortellaro », est provoquée par un ensemble de germes appartenant à des populations bactériennes très hétérogènes, notamment les tréponèmes. Les tréponèmes sont des bactéries particulières - gram négatif, flagellée, de forme hélicoïdale - qui se déplacent en milieu humide.
Elles provoquent des lésions des sabots : une ulcération de l’épiderme extrêmement douloureuse. La dermatite digitée se développe le plus souvent sur les pattes arrières de l’animal, là où le talon est moins haut et l’espace plus étroit entre les onglons. L’affection s’installe sous une forme chronique et évoque la surface proliférative d’une verrue : la forme “papillomateuse’’.
La dermatite digitée n’est pas aisée à soigner efficacement et les conséquences économiques pour l’éleveur laitier sont lourdes : en plus des dépenses de soins, l’éleveur constate une baisse de la lactation et l’altération de la reproduction de son élevage. Davantage d’animaux sont réformés.
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Quelles sont les principales causes du développement de la dermatite digitée ? De multiples causes favorisent le développement de la maladie en élevage laitier dont :
> l’humidité des sols, litières, logettes ou chemins
> la présence de bouses molles et collantes
> la forte densité animale
> l’apparition d’autres pathologies des sabots
> l’achat de génisses ou de vaches déjà contaminées
> la présence de génisses gestantes avec les vaches taries contaminées
> la distribution d’une ration déséquilibrée, à risque acidogène
> le déficit énergétique en début de lactation
> toute baisse de l’immunité
SOLVAY - SODA ASH & DERIVATIVES25 rue de Clichy- 75442 PARIS CEDEX 09 www.bicarZ.fr
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Les principales interactions entre l’acidose ruminale et la dermatite digitée
1 Le déficit énergétique en début de lactation est préjudiciable à une bonne immunité générale et à celle
de la peau des sabots. Les vaches maigres en particuliers sont les plus atteintes et la structure lipidique des coussinets amortisseurs des sabots est fragilisée.
2La qualité de la kératine de la corne des sabots exige un apport en acides aminés soufrés comme la biotine,
disponible à partir de la fermentation ruminale.
3La fourbure, souvent liée à la baisse du pH ruminal, impacte le tissu du sabot qui synthétise la corne (le podo derme).
Cette inflammation favorise de multiples pathologies du pied qui concourent elles-mêmes au développement de la dermatite digitée.
L’origine des pathologies des pieds des vaches en lactation est à 80 % d’ordre nutritionnel, dont principalement la sub-acidose et l’acidose ruminale. Les bovins qui souffrent des conséquences de l’acidose sont aussi ceux qui sont les plus sensibles à la dermatite : primipares, vaches au pic de lactation, et les fortes productrices.
Le déficit énergétique est favorisé
Diminution de la synthèse de la biotine par le rumen
Altération de l’immunité
générale, de l’immunité de la peau et du pododerme
Altération du coussinet lipidique
amortisseur du sabot
Affaissement et infection du sabot
Dermatite digitée ou « Maladie de Mortellaro »aggravée par les bouses liquides qui salissent les pattes,
et par un défaut de raclage efficace des bouses
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Favorise les bleimes, les
ouvertures de la ligne blanche, les
cerises, les ulcères de la sole.
Fragilisation de la matrice de la corne du sabot
Perturbation de la synthèse de la corne du sabot
Inflammation du pododerme
Conséquences d’une situation favorable à l’acidose
Cécile TEXIERSales and Marketing ManagerBicar® & Derivatives France+33 (0)1 40 75 82 96 • [email protected]
Louis MUSNIERVétérinaire consultant pour le groupe Solvay+33 (0)6 66 64 15 44 • [email protected]
CONTACTS
Comment prévenir le risque de dermatite digitée? Toute prévention de la dermatite digitée doit faire intervenir des actions correctives dans trois domaines :
1. l’alimentation
En plus de la biotine et du zinc, le bicarbonate de sodium Bicar®Z apportera une efficacité alimentaire optimale de la ration, permettant pleinement l’expression du potentiel de la ration et de la génétique. Il est fortement conseillé de distribuer le bicarbonate de sodium, Bicar®Z, à environ 1 % MS, soit 250 g/vache/jour. Cet apport de sodium et bicarbonate assure un bon BACA de la ration et une maitrise du pH du rumen. Cette prévention est à poursuivre à la mise à l’herbe, où les conditions de sub-acidose sont réelles.
2. l’hygiène
Le raclage fréquent contribue à une bonne hygiène des sols. En augmentant d’un raclage par jour et en vérifiant le bon écoulement des jus en stabulation, l’éleveur augmente
le niveau d’hygiène dans ses bâtiments et limite les risques bactériens.
3. les soins aux sabots
Le parage préventif et fonctionnel permet d’équilibrer le poids du corps de l’animal sur tous ses onglons et évite une pression trop importante sur les pattes arrières. Ainsi le talon est relevé, à bonne distance du sol.
Il faut penser également à désinfecter régulièrement les pattes du cheptel dans des pédiluves humides ou secs, au minimum 2 jours consécutifs tous les 15 jours.
