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128– JUIN 2011 ACOSS - Direction des Statistiques, des Etudes et de la Prévision N° 196 – JUILLET 2014 L’EMPLOI DU SECTEUR PRIVÉ DANS LES RÉGIONS EN 2013 En 2013, les entreprises du secteur concurrentiel emploient 17,8 millions de salariés en moyenne annuelle, soit 0,6 % de moins qu’en 2012 (- 99 600 postes), après une stabilité l’an passé. En 2013, la plupart des régions perdent des effectifs. A l’exception des Pays de la Loire et de l’Ile- de-France, les régions de la moitié nord enregistrent des baisses de 1 % ou plus. A contrario, les régions de la moitié sud, hormis le Limousin, connaissent des baisses plus mesurées, voire des créations nettes d’emploi s’agissant de la Corse (+ 0,7 %) et Midi-Pyrénées (+ 0,3 %). En 2013, l’emploi est stable en Ile-de-France, comme en Martinique (carte 1, tableau 1). Les trois autres Dom enregistrent quant à eux des hausses d’emploi comprises entre 0,1 % et 3,1 %. Le salaire moyen par tête (SMPT) croît de 1,8 % en 2013, pour atteindre 2 435 € en moyenne (tableau 1). Cette progression est relativement homogène au sein du territoire. Les évolutions sont en effet comprises entre + 1,8 % et + 2,2 % pour les trois quarts des régions, les plus faibles hausses étant enregistrées en Guadeloupe et en Ile-de-France (+ 1,4 %) et la plus forte en Midi-Pyrénées (+ 2,4 %). Au total, la masse salariale progresse de 1,2 % en 2013 (après + 2,1 % en 2012) avec des disparités régionales proches de celles constatées sur l’évolution de l’emploi. Ainsi, la Franche-Comté connaît les plus fortes baisses d’emploi et de masse salariale en 2012 (respectivement de - 2,1 % et - 0,3 %). A contrario, la Corse, les Dom hors Martinique En 2013, l’emploi du secteur concurrentiel se contracte de 0,6 % après la stabilité observée en 2012. Il atteint 17,8 millions de salariés. La masse salariale augmente de 1,2 %, un rythme en deçà de ceux connus en 2011 (+ 3,6 %) et 2012 (+ 2,1 %). Le salaire moyen par tête progresse de 1,8 %, contre 2,2 % l’an dernier. La plupart des régions perdent des effectifs salariés en 2013. Seuls trois Dom, la Corse et Midi- Pyrénées enregistrent des créations nettes d’emploi. L’Ile-de- France et la Martinique ont un niveau d’emploi stable par rapport à l’an passé. Dans les autres régions, l’emploi se contracte à des rythmes compris entre - 0,1 % et - 2,1 %, les baisses les plus prononcées étant observées dans la moitié nord. L’action sociale, les activités informatiques et les arts et spectacles figurent parmi les secteurs moteurs de la plupart des régions. A l’inverse, l’intérim, l’industrie et la construction tirent globalement les évolutions régionales à la baisse. Cette publication inclut un éclairage présentant une classification des régions métropolitaines selon leur structure sectorielle d’emploi et leurs évolutions d’emploi récentes. Huit classes sont retenues à l’issue de cette classification. Parmi elles, trois sont constituées d’une seule région : l’Ile-de-France, le Languedoc-Roussillon et la Corse. Les cinq autres classes regroupent entre 2 et 6 régions. Carte 1 : Evolution de l’emploi entre 2012 et 2013 (en %) France -0,6 Réunion 0,1 Martinique 0,0 Guadeloupe 0,7 Guyane 3,1 Provence-Alpes-Côte d'Azur -0,3 Ile-de-France -0,0 Champagne-Ardenne -1,9 Picardie -2,0 Haute-Normandie -1,5 Centre -1,0 Basse-Normandie -1,5 Bourgogne -1,4 Nord-Pas-de-Calais -1,2 Lorraine -1,9 Alsace -1,1 Franche-Comté -2,1 Pays de la Loire -0,3 Bretagne -1,0 Poitou-Charentes -0,6 Aqutaine -0,1 Midi-Pyrénées 0,3 Limousin -1,2 Rhône-Alpes -0,2 Auvergne -0,5 Languedoc-Roussillon -0,7 Corse 0,7 Source : Acoss –Urssaf

L’EMPLOI DU SECTEUR PRIVÉ DANS LES RÉGIONS EN 2013€¦ · les trois quarts des régions, les plus faibles hausses étant enregistrées en Guadeloupe et en Ile-de-France (+ 1,4

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128– JUIN 2011

ACOSS - Direction des Statistiques, des Etudes et de la Prévision

N° 196 – JUILLET 2014

L’EMPLOI DU SECTEUR PRIVÉ DANS LES RÉGIONS EN 2013 En 2013, les entreprises du secteur concurrentiel emploient 17,8 millions de salariés en moyenne annuelle, soit 0,6 % de moins qu’en 2012 (- 99 600 postes), après une stabilité l’an passé. En 2013, la plupart des régions perdent des effectifs. A l’exception des Pays de la Loire et de l’Ile-de-France, les régions de la moitié nord enregistrent des baisses de 1 % ou plus. A contrario, les régions de la moitié sud, hormis le Limousin, connaissent des baisses plus mesurées, voire des créations nettes d’emploi s’agissant de la Corse (+ 0,7 %) et Midi-Pyrénées (+ 0,3 %). En 2013, l’emploi est stable en Ile-de-France, comme en Martinique (carte 1, tableau 1). Les trois autres Dom enregistrent quant à eux des hausses d’emploi comprises entre 0,1 % et 3,1 %.

Le salaire moyen par tête (SMPT) croît de 1,8 % en 2013, pour atteindre 2 435 € en moyenne (tableau 1). Cette progression est relativement homogène au sein du territoire. Les évolutions sont en effet comprises entre + 1,8 % et + 2,2 % pour les trois quarts des régions, les plus faibles hausses étant enregistrées en Guadeloupe et en Ile-de-France (+ 1,4 %) et la plus forte en Midi-Pyrénées (+ 2,4 %).

Au total, la masse salariale progresse de 1,2 % en 2013 (après + 2,1 % en 2012) avec des disparités régionales proches de celles constatées sur l’évolution de l’emploi. Ainsi, la Franche-Comté connaît les plus fortes baisses d’emploi et de masse salariale en 2012 (respectivement de - 2,1 % et - 0,3 %). A contrario, la Corse, les Dom hors Martinique

En 2013, l’emploi du secteur

concurrentiel se contracte de 0,6 %

après la stabilité observée en 2012.

Il atteint 17,8 millions de salariés.

La masse salariale augmente de

1,2 %, un rythme en deçà de ceux

connus en 2011 (+ 3,6 %) et 2012

(+ 2,1 %). Le salaire moyen par tête

progresse de 1,8 %, contre 2,2 %

l’an dernier.

La plupart des régions perdent des

effectifs salariés en 2013. Seuls

trois Dom, la Corse et Midi-

Pyrénées enregistrent des

créations nettes d’emploi. L’Ile-de-

France et la Martinique ont un

niveau d’emploi stable par rapport

à l’an passé. Dans les autres

régions, l’emploi se contracte à des

rythmes compris entre - 0,1 % et

- 2,1 %, les baisses les plus

prononcées étant observées dans

la moitié nord.

L’action sociale, les activités

informatiques et les arts et

spectacles figurent parmi les

secteurs moteurs de la plupart des

régions. A l’inverse, l’intérim,

l’industrie et la construction tirent

globalement les évolutions

régionales à la baisse.

Cette publication inclut un

éclairage présentant une

classification des régions

métropolitaines selon leur structure

sectorielle d’emploi et leurs

évolutions d’emploi récentes. Huit

classes sont retenues à l’issue de

cette classification. Parmi elles,

trois sont constituées d’une seule

région : l’Ile-de-France, le

Languedoc-Roussillon et la Corse.

Les cinq autres classes regroupent

entre 2 et 6 régions.

Carte 1 : Evolution de l’emploi entre 2012 et 2013 (en %)

France -0,6

Réunion 0,1

Martinique 0,0

Guadeloupe 0,7

Guyane 3,1

Provence-Alpes-Côte d'Azur -0,3

Ile-de-France -0,0

Champagne-Ardenne -1,9

Picardie -2,0Haute-Normandie

-1,5

Centre -1,0

Basse-Normandie -1,5

Bourgogne -1,4

Nord-Pas-de-Calais -1,2

Lorraine -1,9

Alsace -1,1

Franche-Comté -2,1

Pays de la Loire -0,3

Bretagne -1,0

Poitou-Charentes -0,6

Aqutaine -0,1

Midi-Pyrénées 0,3

Limousin -1,2 Rhône-Alpes

-0,2

Auvergne -0,5

Languedoc-Roussillon -0,7

Corse 0,7

Source : Acoss –Urssaf

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N° 196 – JUILLET 2014

Tableau 1 : Evolution de la masse salariale, de l’emploi et du SMPT par région Masse salariale Effectifs moyens SMPT moyen Structure de l’emploi

par secteurs (en 2013) Montant

2013 Evol.

2013/2012 Niveau 2013

Evolution 2013/ 2012

Niveau 2013

Evol. 2013/2012

Indus-trie

BTP Tertiaire

hors intérim Intérim

RÉGIONS

en Md€ en % en % en milliers en % en niveau en % en € en % en % en % en % en %

Alsace 14,8 2,9 0,9 536,1 3,0 -5 800 -1,1 2 306 1,9 23,8 8,1 64,3 3,7

Aquitaine 21,1 4,1 1,8 809,4 4,6 -600 -0,1 2 168 1,9 16,8 9,2 70,7 3,3

Auvergne 8,1 1,6 1,6 316,2 1,8 -1 600 -0,5 2 134 2,1 25,7 9,2 62,3 2,8

Basse-Normandie 8,7 1,7 0,4 351,0 2,0 -5 200 -1,5 2 074 1,9 23,1 9,6 63,6 3,7

Bourgogne 10,2 2,0 0,4 400,5 2,3 -5 700 -1,4 2 117 1,8 23,2 8,4 64,5 3,9

Bretagne 19,7 3,8 0,7 779,4 4,4 -8 000 -1,0 2 106 1,8 20,7 9,3 66,0 4,0

Centre 16,4 3,2 0,8 627,1 3,5 -6 500 -1,0 2 179 1,8 23,9 9,2 62,3 4,5

Champagne-Ardenne 7,9 1,5 -0,2 311,7 1,8 -6 200 -1,9 2 120 1,8 24,9 8,7 62,6 3,7

Corse 1,8 0,4 2,8 75,9 0,4 500 0,7 2 000 2,0 8,3 15,3 76,0 0,4

Franche-Comté 7,1 1,4 -0,3 279,5 1,6 -5 900 -2,1 2 125 1,8 31,0 7,7 57,1 4,2

Guadeloupe 2,0 0,4 2,2 72,1 0,4 500 0,7 2 257 1,4 13,6 8,5 75,2 2,7

Guyane 0,9 0,2 5,3 29,6 0,2 900 3,1 2 479 2,2 15,2 12,9 66,9 5,0

Haute-Normandie 12,9 2,5 0,6 465,7 2,6 -6 900 -1,5 2 314 2,1 24,9 9,1 61,6 4,4

Ile-de-France 168,8 32,5 1,4 4 515,2 25,4 -1 100 0,0 3 115 1,4 10,1 6,2 81,4 2,2

Languedoc-Roussillon 13,8 2,7 0,9 566,3 3,2 -3 900 -0,7 2 037 1,6 11,5 9,4 76,6 2,5

Limousin 3,9 0,8 0,6 159,4 0,9 -1 900 -1,2 2 041 1,7 21,5 9,1 66,2 3,1

Lorraine 13,7 2,6 -0,1 531,1 3,0 -10 200 -1,9 2 146 1,9 22,8 8,5 65,0 3,6

Martinique 2,0 0,4 1,5 72,3 0,4 0 0,0 2 257 1,5 17,0 7,5 72,5 3,0

Midi-Pyrénées 20,7 4,0 2,7 753,6 4,2 1 900 0,3 2 291 2,4 19,1 8,6 69,0 3,3

Nord-Pas-de-Calais 26,6 5,1 0,4 1 008,2 5,7 -12 700 -1,2 2 199 1,7 20,0 8,1 68,4 3,4

Pays de la Loire 26,0 5,0 1,5 997,1 5,6 -3 000 -0,3 2 169 1,8 24,0 9,4 62,5 4,1

Picardie 10,6 2,0 -0,1 411,9 2,3 -8 400 -2,0 2 137 1,9 25,3 8,3 62,1 4,3

Poitou-Charentes 10,1 1,9 1,3 406,6 2,3 -2 600 -0,6 2 071 1,9 21,4 9,4 65,5 3,7

Provence-Alpes-Côte d'Azur 35,0 6,8 1,5 1 287,0 7,2 -4 100 -0,3 2 268 1,9 11,9 8,4 77,0 2,8

Rhône-Alpes 52,5 10,1 1,6 1 860,5 10,5 -3 900 -0,2 2 351 1,8 21,8 8,5 66,1 3,7

Réunion 3,6 0,7 2,0 138,6 0,8 100 0,1 2 159 1,9 13,9 10,1 73,8 2,2

France 519,7 100,0 1,2 17 783,6 0,0 -99 600 -0,6 2 435 1,8 17,9 8,2 70,8 3,2

dont Métropole 510,4 98,4 1,2 17 449,8 0,0 -101 400 -0,6 2 438 1,8 17,9 8,2 70,8 3,2

Source : Acoss -Urssaf

et Midi-Pyrénées présentent des hausses comprises entre + 2,0 % et + 5,3 %.

Des évolutions sectorielles contrastées selon les régions

En 2013, l’évolution des effectifs du secteur privé est marquée par la forte baisse de l’emploi dans le secteur de l’intérim : - 5,6 % (soit 33 800 postes en moins), après une baisse de 7,0 % en 2012 (Acoss Stat n° 193). Exceptées la Guadeloupe et la Martinique, qui sont encore créatrices d’emploi dans ce secteur, les autres régions connaissent des évolutions négatives, comprises entre - 11,8 % (Franche-Comté) et - 0,9 % (Réunion), les baisses les plus prononcées étant observées dans les régions industrielles du nord-est (cartes 2).

L’industrie continue de perdre des effectifs en 2013 (- 1,3 % après - 0,4 % en 2012, soit - 42 600 postes). Le contexte se dégrade dans la plupart des régions, avec des évolutions comprises entre - 3,5 % (Lorraine) et - 0,3 % (Martinique). En revanche, les Dom hors Martinique, la Corse, et Midi-Pyrénées observent une

progression de l’emploi industriel comprise entre + 0,7 % et + 3,8 %. La région Provence-Alpes-Côte d'Azur se stabilise (+ 0,0 %) en 2013.

L’emploi dans le secteur de la construction se contracte de 1,9 %, après une baisse de 0,9 % en 2013. La plupart des régions sont concernées, avec des évolutions comprises entre - 5,5 % (Réunion) et - 0,7 % (Rhône-Alpes). La Guyane, la Guadeloupe et l’Ile-de-France sont créatrices d’emploi en 2013 dans ce secteur (respectivement de + 4,2 %, + 3,0 % et + 1,2 %).

L’emploi dans le tertiaire hors intérim se stabilise et atteint 12,6 millions de salariés en 2013. La plupart des régions du nord, le Limousin et Poitou-Charentes enregistrent des baisses d’emploi comprises entre - 0,9 % (Picardie) et - 0,1 % (Nord-Pas-de-Calais et Alsace). A l’inverse, les régions du sud, l’Ile-de-France, les Pays de la Loire et les Dom sont relativement bien orientés dans ce secteur, avec des hausses d’emploi comprises entre + 0,1 % à + 3,1 %.

Trois Dom, la Corse et Midi-Pyrénées dynamiques, la Martinique et l’Ile–de-France stables en 2013

En 2013, seules la Guyane, la Guadeloupe, la Corse, Midi-Pyrénées et la Réunion gagnent des effectifs salariés. Leur emploi progresse à des rythmes compris entre + 0,1 % et + 3,1 %. En Martinique et en Ile-de-France, les effectifs salariés sont stables par rapport à l’an passé.

L’emploi est le plus dynamique en Guyane : il y progresse de 3,1 % en 2013. C’est également dans cette région que la construction (+ 4,2 %), l’action sociale (+ 4,3 %) et le commerce (+ 1,6 %) obser-vent les plus fortes créations d’emplois. La plupart des autres secteurs sont également bien orientés, notamment l’hôtellerie-restauration (+ 5,9 %), les activités juridi-ques, de conseil et d’ingénierie (+ 4,0 %), les activités financières (+ 3,0 %) ainsi que les activités de santé (+ 1,7 %). Seuls les secteurs du transport-entreposage (- 0,4 %), de l’intérim (- 1,0 %), des télécommuni-cations (- 4,1 %) et quelques activités industrielles sont en recul cette année.

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N° 196 – JUILLET 2014

Cartes 2 : Evolution de l’emploi entre 2012 et 2013 par secteurs d’activité

Industrie Construction

-0,6(- 800)

-2,4(-5 000)

3,8( 200)

2,0( 200)

-0,3( 0)

1,5( 300)

-3,1(-2 500)

-1,0(- 700)

-2,0(-2 600)

0,0( 0)

-1,1(-5 000)

-2,7(-2 900)-1,7

(-2 000)

-1,4(-2 200)

-2,8(-2 300)

-2,0(-1 900)

-3,5(-4 300)

-2,6(-2 300)

-0,7(-1 600)

-1,2(-2 000)

-0,6(- 500)

0,7(1 000)

-1,2(- 400) -1,1

(-4 500)

-0,7(- 600)

0,8( 100)

-1,3(-42 600)

-1,9(-1 500)

-3,5(-3 000)

4,2( 200)

3,0( 200)

-1,3(- 100)

-5,5(- 800)

-4,0(-1 100)

-3,8(-2 100)

-1,2(- 500)

-2,9(-3 200)

1,2(3 200)

-4,1(-1 500)-3,5

(-1 500)

-3,2(-1 900)

-3,8(-1 300)

-3,7(-1 300)

-3,0(-1 400)

-3,2(- 700)

-2,2(-2 100)

-2,4(-1 800)

-2,2(- 900)

-3,0(-2 000)

-3,7(- 600) -0,7

(-1 100)

-2,2(- 600)

-0,9(- 100)

-1,9(-27 600)

Intérim Tertiaire hors intérim

-1,4(- 400)

-9,5(-3 600)

-1,0( 0)

5,8( 100)

3,1( 100)

-0,9( 0)

-7,0(- 900)

-9,4(-1 500)

-10,9(-2 400)

-3,9(-1 400)

-4,5(-4 700)

-9,1(-1 800)-7,9

(-1 700)

-2,7(- 800)

-4,3(- 600)

-5,8(-1 000)

-8,2(-1 700)

-11,8(-1 600)

-6,0(-2 600)

-5,7(-1 900)

-3,0(- 500)

-4,3(-1 100)

-4,8(- 300) -4,2

(-2 900)

-6,9(- 600)

-6,9( 0)

-5,6(-33 800)

0,7( 700)0,4

(2 000)

-0,1(-1 000)

3,1( 600)

0,1( 0)

0,1( 100)

-0,8(-1 600)

0,1( 300)

-0,1(- 200)

0,1( 500)

0,1(5 500)

-0,9(-2 200)-0,6

(-1 600)

-0,4(-1 700)

-0,4(-1 000)

-0,6(-1 500)

-0,8(-2 700)

-0,8(-1 300)

0,5(3 300)

-0,5(-2 400)

-0,3(- 800)

0,8(4 000)

-0,6(- 600) 0,4

(4 700)

0,1( 300)

1,1( 600)

0,0(4 400)

Commerce Santé Action sociale

-0,7

-0,1

-1,5

0,4

1,6

-0,7

-0,5-1,4

-1,3-1,2

-1,1

-0,8

-0,6

-1,8

-1,3-0,4

-0,7-0,2

-0,8

-0,7

-0,3-0,9

-1,0-0,8

-0,5

-0,6

-0,2

0,7

2,6

0,4

3,8

1,7

1,0

1,0-1,5

-0,60,3

0,8

0,5

-0,2

0,6

-1,41,6

-0,20,5

0,4

0,2

0,71,3

1,01,2

0,3

0,9

0,7

0,7

2,6

0,4

3,8

1,7

1,0

1,0-1,5

-0,60,3

0,8

0,5

-0,2

0,6

-1,41,6

-0,20,5

0,4

0,2

0,71,3

1,01,2

0,3

0,9

0,7

Source : Acoss –Urssaf

en % (en niveau)

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4

N° 196 – JUILLET 2014

En Guadeloupe, l’emploi progresse de 0,7 %. La santé humaine (+ 3,8 %) et les activités immobilières (+ 7,0 %) y sont les plus dynamiques, et l’évolution régionale profite également de la bonne tenue de l’emploi dans l’intérim (+ 5,8 %), la métallurgie (+ 4,4 %), les industries agro-alimentaires (+ 4,1 %), la construction (+ 3,0 %) et l’action sociale (+ 2,0 %). Certains secteurs perdent toutefois des postes, notamment les autres activités de services (- 3,9 %), les activités financières et d’assurance (- 2,0 %) ainsi que l’héber-gement-restauration (- 1,3 %). L’emploi est stable dans le transport-entreposage.

La croissance de l’emploi atteint 0,7 % en Corse, largement soutenue par l’hébergement-restauration (+ 3,8 %) qui représente près d’un emploi sur sept dans la région. Les arts et spectacles (+ 4,8 %), l’action sociale (+ 2,5 %), les autres activités de service (+ 2,4 %) participent également au dynamisme régional. L’industrie et la santé y sont créatrices d’emploi, à un rythme plus modéré (respectivement + 0,8 % et + 0,7 %). La construction se contracte (- 0,9 %), et le secteur intérimaire subit des pertes plus prononcées (- 6,9 %).

En Midi-Pyrénées, les effectifs salariés augmentent de 0,3 %. Cette région est celle où l’industrie crée le plus d’emploi : 1 000 créations nettes en 2013 (+ 0,7 %), principalement portées par le secteur de la fabrication de matériels de transport (+ 5,1 %), dans une moindre mesure par l’industrie chimique (+ 2,8 %) et les fabrications de machines et équipement (+ 1,6 %) et d’équipement électriques (+ 1,5 %). Dans le tertiaire, les arts et spectacles (+ 5,2 %), les activités informatiques (+ 4,6 %) et les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie (+ 2,6 %) sont les plus dynamiques. La région pâtit toutefois des baisses dans l’intérim (- 4,3 %), la construction (- 3,0 %) et le commerce (- 0,9 %).

La Réunion est légèrement créatrice d’emploi (+ 0,1 %), notamment grâce aux secteurs relativement indépendants du cycle conjoncturel, comme l’éducation (+ 3,5 %), l’action sociale (+ 2,8 %) et la santé (+ 2,6 %). Elle profite également des créations de postes dans les activités financières et d’assurance (+ 2,3 %) et les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie (+ 1,8 %). Elle figure parmi les régions pour lesquelles les activités immobilières (+ 2,2 %) et les télécommu-nications (+ 0,3 %) progressent le plus. Néanmoins, elle subit des pertes importantes dans d’autres secteurs,

notamment les arts et spectacles (- 6,2 %) et la construction (- 5,5 %).

En Martinique, l’emploi est stable. L’hébergement-restauration (- 1,8 %), la construction (- 1,3 %), le commerce (- 1,5 %) et l’industrie (- 0,3 %) sont en repli, et totalisent une perte de 400 postes. Celle-ci est compensée par la bonne tenue de l’emploi dans les arts et spectacles (+ 5,7 %), l’éducation (+ 4,3 %), les autres activités de service (+ 3,2 %), l’intérim (+ 3,1 %) et les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie (+ 3,0 %). C’est en Martinique que le transport-entreposage est le plus dynamique (+ 1,5 %).

L’emploi est également stable en Ile–de-France. L’intérim observe la plus forte baisse : le nombre d’emplois intérimaires se contracte de 4,5 %. Dans l’industrie (- 1,1 %), la plupart des branches se contractent. Toutefois, la production d’électricité (+ 2,5 %) et les industries agro-alimentaires (+ 1,5 %) sont bien orientées. L’Ile-de-France est l’une des seules régions où la construction est créatrice d’emploi (+ 1,2 %). Le tertiaire (+ 0,1 %) subit des pertes marquées dans les télécommunications (- 3,5 %), les autres activités de service (- 1,7 %) et les activités immobilières (- 1,5 %), mais profite du dynamisme de l’emploi dans les arts et spectacles (+ 1,4 %), les activités de santé (+ 1,0 %), l’hébergement-restauration (+ 0,8 %) ainsi que les activités juridiques, de conseil et d’ingénierie (+ 0,6 %).

La plupart des régions de la moitié sud et les Pays de la Loire enregis-trent des pertes d’emplois modérées

La plupart des régions de la moitié sud, ainsi que les Pays de la Loire perdent des emplois à un rythme modéré, compris entre - 0,1 % et - 0,7 %. Certaines d’entre elles enregistraient des hausses d’emploi en 2012.

En Aquitaine, l’emploi baisse de 0,1 % après + 0,4 % en 2012. Le tertiaire hors intérim enregistre une hausse de 0,4 %, grâce aux créations d’emploi dans les activités informatiques (+ 3,6 %), l’édition et audiovisuel (+ 2,6 %), l’action sociale (+ 2,6 %) et les activités juridiques (+ 1,4 %). A l’inverse, la région perd 1,9 % de ses emplois dans la construction et 1,4 % de ses emplois intérimaires, qui totalisent une baisse de près de 1 900 salariés. Dans l’industrie, l’emploi se dégrade de 0,6 %, les secteurs les moins bien orientés sont l’industrie extractive (- 4,7 %), le bois et papier (- 3,3 %) et l’industrie agro-alimentaires (- 1,5 %).

En Rhône-Alpes, l’emploi diminue de 0,2 % après une hausse de 0,4 % en 2012. Les baisses dans la construction (- 0,7 %), l’industrie (- 1,1 %) et l’intérim (- 4,2 %) totalisent une perte nette de 8 600 postes. Toutefois, certaines branches industrielles sont créatrices d’emplois, comme la production d’énergie (+ 2,5 %), la production d’eau (+ 1,5 %) et l’industrie chimique (+ 1,4 %). Le tertiaire hors intérim progresse de 0,4 % (soit un gain net de 4 700 salariés). Les secteurs les plus dynamiques sont les activités informatiques (+ 2,9 %), les arts et spectacles (+ 2,2 %), l’action sociale (+ 1,7 %), la restauration (+ 1,6 %) et les activités juridiques (+ 1,4 %).

Les régions Pays de la Loire et Provence-Alpes Côte d’Azur perdent toutes deux 0,3 % de leurs effectifs salariés après voir enregistré des hausses en 2012 (respectivement + 0,1 % et + 0,4 %). Ces deux régions subissent notamment des pertes dans le secteur intérimaire : l’emploi y recule de respectivement 6,0 % et 3,9 %. La construction est également destructrice d’emplois (- 2,2 % et - 2,9 %). L’emploi industriel se contracte de 0,7 % dans les Pays de la Loire, notamment dans les industries du bois et papier (- 4,2 %), du meuble (- 2,0 %) et des plastiques (- 1,5 %). L’emploi industriel se stabilise en PACA (+ 0,0 %) : la fabrication de matériels de transport augmente de 6,7 %, soit 1 000 créations nettes d’emploi, qui compensent les pertes d’emplois observées dans la plupart des autres branches industrielles. A l’inverse, l’emploi du tertiaire hors intérim augmente respectivement de + 0,5 % et + 0,1 % dans ces deux régions. Les Pays de la Loire sont la région où le secteur de la recherche et dévelop-pement enregistre la plus forte hausse (+ 9,6 %). Les activités informatiques sont dynamiques dans les deux régions (respectivement + 4,6 % et + 5,3 %).

En Auvergne, l’emploi recule de 0,5 % en 2013. Les baisses dans l’industrie (- 0,7 %), la construction (- 2,2 %) et l’intérim (- 6,9 %) totalisent une perte nette de 1 900 postes. Toutefois, certaines branches industrielles sont créatrices d’emplois, comme la production et distribution d’énergie (+ 3,3 %) et d’eau (+ 3,3 %). Le tertiaire (hors intérim) progresse légèrement de 0,1 %. Les secteurs les plus dynamiques sont les arts et spectacles (+ 4,4 %), les activités informatiques (+ 4,4 %) et l’action sociale (+ 2,6 %). En revanche, l’emploi se

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contracte dans les activités immobilières (- 3,3 %), les télécommunications (- 3,2 %), les activités financières et d'assurance (- 1,4 %) et le commerce (- 0,5 %).

Dans la région Poitou-Charentes, l’emploi diminue de 0,6 % (soit - 2 600 emplois nets) après une baisse de 0,5 % en 2012. La plupart des branches industrielles sont en repli (- 0,6 %). La construction et l’intérim y sont également mal orientés : leur emploi se tasse respectivement de 2,2 % et 3,0 %. Dans le tertiaire hors intérim (- 0,3 %), l’emploi est notamment tiré à la baisse par les activités immobilières (- 6,3 %), l’hébergement et restauration (- 0,8 %) et le commerce (- 0,7 %). A contrario, certains secteurs observent des hausses, comme les activités informatiques (+ 7,0 %), qui enregistrent la plus forte augmentation parmi les régions métropolitaines, ainsi que l’action sociale (+ 0,9 %).

L’emploi baisse de 0,7 % dans le Languedoc-Roussillon (soit - 3 900 postes nets). L’industrie, la construction et l’intérim se dégradent, respectivement de 1,0 %, 3,8 % et 9,4 %. La plupart des secteurs industriels sont en repli. Toutefois, l’emploi progresse dans la fabrication de machines et équipements (+ 3,5 %), l’industrie chimique (+ 1,5 %) et l’industrie du meuble (+ 1,4 %). L’emploi du tertiaire observe quand à lui une légère hausse de 0,1 %, en raison du dynamisme de certains secteurs : les activités informatiques (+ 2,7 %), l’action sociale (+ 1,9 %), la recherche et développement (+ 1,5 %), l’éducation (+ 1,4 %) et la santé (+ 0,9 %).

Les régions de la moitié nord (hors Pays de la Loire et Ile-de-France) et le Limousin sont celles où l’emploi diminue le plus

Dans la plupart des régions de la moitié nord et dans le Limousin, l’emploi continue de décroître en 2013 à des rythmes compris entre - 1,0 % et - 2,1 %.

Dans les régions Bretagne et Centre, l’emploi se contracte de 1,0 % en 2013 (soit respectivement - 8 000 et - 6 500 effectifs en moins). Dans ces régions, les activités informatiques (+ 2,4 % et + 1,7 %), l’action sociale (+ 1,6 % et + 1,2 %) et les activités de la santé (+ 0,4 % et + 0,8 %) sont les secteurs les plus créateurs d’emplois. Néanmoins, la plupart des secteurs sont en repli. L’emploi régional est notamment tiré à la baisse par l’intérim (- 5,7 % et - 2,7 %), la construction (- 2,4 % et - 3,2 %), le

commerce (- 0,8 % et - 1,1 %) et l’héber-gement-restauration (- 1,9 % et - 2,0 %).

L’emploi en Alsace diminue de 1,1 %, soit 5 800 postes en moins. L’emploi industriel s’y contracte de 2,0 %. Cette région figure parmi celles dont l’emploi diminue le plus concernant l’intérim (- 10,9 % après - 8,1 % en 2012), la fabrication de matériels de transport (- 5,3 %) et la métallurgie (- 4,3 %). Les effectifs du tertiaire hors intérim baissent légèrement (- 0,1 %), soutenus notamment par la bonne tenue des secteurs arts, spectacles et activités récréatives (+ 2,5 %), santé (+ 1,6 %) et action sociale (+ 1,5 %). En revanche, l’hébergement, le transport-entreposage et le commerce sont en recul (respectivement de - 1,7 %, - 0,8 % et - 0,4 %).

Dans le Limousin et le Nord-Pas-de-Calais, l’emploi recule de 1,2 % (soit des pertes nettes respectives de 1 700 et 12 700 salariés). Dans le Limousin, la plupart des secteurs enregistrent des baisses, notamment dans les secteurs de l’intérim (- 4,8 %), la construction (- 3,7 %), l’hébergement et restauration (- 2,8 %) et le commerce (- 1,0 %). Dans le Nord-Pas-de-Calais, l’intérim (- 9,5 %) et la construction (- 3,5 %) cumulent une perte nette de 6 600 postes. Dans l’industrie (- 2,4 %), la plupart des activités sont en recul. Dans le tertiaire, l’emploi est en léger repli (- 0,1 %, après + 0,4 % en 2012). Les activités informatiques (+ 3,1 %), l’action sociale (+ 1,9 %), les arts spectacles et activités récréatives (+ 1,6 %) et les transports (+ 1,2 %) sont bien orientés et compensent en partie les pertes d’emplois observées dans le commerce (- 1,8 %, soit 3 300 destructions nettes).

En Bourgogne, l’emploi diminue de 1,4 %. Quatre secteurs observent de fortes baisses : l’industrie pharmaceutique (- 12,7 %), l’intérim (- 5,8 %), la construc-tion (- 3,7 %) ainsi que l’industrie des plastiques (- 2,6 %). Il s’agit de la seule région où l’emploi du secteur de l’action sociale est en recul (- 0,6 %). Toutefois, dans l’industrie, deux secteurs se démar-quent par une bonne tenue des effectifs salariés : la production et distribution d'eau (+ 2,0 %) et d’énergie (+ 1,4 %).

L’emploi en Basse-Normandie et en Haute-Normandie diminue de 1,5 %, après des baisses respectives de 0,7 % et 0,9 % en 2012. Dans ces deux régions, l’emploi baisse sensiblement dans l’intérim (respectivement - 4,3 % et - 7,9 %), la construction (- 3,8 % et

- 3,5 %) et l’industrie (- 2,8 % et - 1,7 %). La Basse-Normandie figure parmi les régions où l’industrie agro-alimentaire (- 4,7 %) perd le plus d’emploi et l’industrie pharmaceutique progresse les plus (+ 9,8 %). Les deux régions observent des créations d’emplois dans les secteurs de la production et distribution d'eau (+ 1,7 % et + 4,1 %), des activités juridiques (+ 2,5 % et + 0,4 %) et de l’action sociale (+ 0,8 % et + 1,9 %).

Dans les régions Champagne-Ardenne et Lorraine, l’emploi baisse de 1,9 % en 2013. L’intérim est en repli de respecti-vement 8,2 % et 7,0 %. Ces régions pâtissent sensiblement de la dégradation de l’emploi industriel (- 3,5 % et - 3,1 %), notamment dans la fabrication de matériels de transport (- 5,0 % et - 11,1 %), le bois et papier (- 6,1 % et - 5,3 %), l’habillement (- 6,3 % et - 4,4 %) et la métallurgie (- 4,5 % et - 3,2 %). L’emploi du tertiaire hors intérim se contracte de 0,8 % dans ces régions, tiré à la baisse par les activités juridiques (- 1,7 % et - 2,1 %), les transports et entreposage (- 0,8 % et - 2,0 %), la santé (- 1,4 % et - 1,5 %) et le commerce (- 1,3 % et - 1,4 %). En revanche, l’emploi progresse dans les secteurs de l’éducation (+ 0,3 % et + 4,8 %), des arts et spectacles (+ 1,0 % et + 3,0 %) et de l’action sociale (+ 1,9 % et + 0,2 %).

La Picardie enregistre une forte diminution de l’emploi en 2013 (- 2,0 %, après - 1,3 % en 2012), subissant des baisses marquées dans l’intérim (- 9,1 %), la construction (- 4,1 %) et l’industrie (- 2,7 %). Les activités industrielles les plus marquées par la diminution des effectifs salariés sont l’industrie du meuble (- 6,1 %), la métallurgie (- 4,8 %), les industries agro-alimentaires (- 3,0 %) et l’industrie des plastiques (- 2,6 %). A l’inverse, la production d’énergie observe une hausse de 7,5 % en 2013. La Picardie fait partie des régions où le tertiaire hors intérim perd le plus de salariés (- 0,9 %). Cette baisse concerne notamment les activités juridiques (- 3,7 %), les activités financières et d'assurance (- 2,2 %), le commerce (- 1,3 %) et les transports et entreposage (- 0,7 %). L’action sociale est en hausse comme la plupart des autres régions (+ 1,3 %).

Enfin, la région Franche-Comté est celle où l’emploi diminue le plus fortement (- 2,1 %, soit une perte nette de 5 900 postes). Les effectifs salariés baissent notamment dans l’intérim (- 11,8 %), la fabrication d'équipements électriques (- 10,2 %), la fabrication de matériels de

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Carte 4 : Évolution de l’emploi dans les zones d’emploi entre 2012 et 2013

Source : Acoss –Urssaf

supérieur à 0%-1% à 0%-2% à -1%inférieur à -2%

transport (- 4,1 %), les transports et entreposage (- 3,1 %) et la métallurgie (- 2,5 %). L’emploi dans le secteur de la construction recule de 3,2 %. Dans le tertiaire hors intérim, l’emploi diminue de 0,8 %. Comme dans la plupart des autres régions, les secteurs les plus dynamiques sont la production d’énergie (+ 3,6 %), les arts et spectacles (+ 1,7 %) et l’action sociale (+ 1,1 %).

Les évolutions par zone d’emploi

Dans les régions Nord Pas-de-Calais, Bretagne et Midi-Pyrénées, la principale zone d’emploi (en termes d’effectifs) est également la mieux orientée dans la région : l’emploi se contracte faiblement dans la zone de Lille (- 0,2 %), est stable dans celle de Rennes et croît de 1,2 % dans celle de Toulouse.

De manière générale, dans chaque région, la zone la plus importante en nombre de salariés figure parmi les zones les moins destructrices d’emploi (voire créatrices). Par exemple, la zone de Bordeaux (+ 0,6 %), troisième en termes d’évolution en Aquitaine, participe à l’évolution régionale à hauteur de 0,3 point. Il en est de même pour les zones de Clermont-Ferrand, Nantes et Lyon, dont l’emploi progresse de 0,3 % et contribue à hauteur de 0,1 point dans l’évolution de l’emploi de leur région.

Dans les régions Limousin, Nord Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine et Franche-Comté, l’ensemble des zones d’emploi perdent des effectifs salariés, à des rythmes compris entre - 0,1 % et - 5,3 %.

Dans leurs régions respectives, les zones d’emploi de Rennes (0,0 %) en Bretagne,

Bernay (0,0 %) en Haute-Normandie, Niort (0,0 %) dans le Poitou-Charentes, Vire (+ 0,8 %) en Basse-Normandie et Saint-Louis (+ 0,9 %) en Alsace sont les seules zones où l’emploi ne se contracte pas.

Elodie Sevin

Yi Zhang

Département des études statistiques et

de l’animation du réseau (DESAR)

Arnaud Boulliung

Urssaf de Strasbourg

Éclairage 1 : Une classification des régions métropolitaines selon leur structure sectorielle et l’évolution de l’emploi

Les régions présentent des structures sectorielles et des évolutions d’emploi du secteur privé qui peuvent être assez différentes. On relève ainsi une hétéro-généité dans la part relative de l’industrie et du tertiaire dans l’emploi allant respectivement de 10 % à 31 % et de 57 % à 81 % (tableau 1). Les évolutions d’emploi varient également selon les régions. Celles du tertiaire hors intérim s’étendent de - 0,8 % à + 1,1 % sur un an et de - 1,4 % à + 8,7 % sur 5 ans.

Cet éclairage présente une classification des régions métropolitaines caractérisées par leur structure sectorielle d’emploi et leurs évolutions d’emploi récentes (cf. méthode). L’analyse des données fait ressortir quatre axes factoriels qui résument 90 % de l’information.

Le premier axe factoriel résume 56 % de l’information. Il oppose les régions qui ont des évolutions d’emploi élevées, une part d’emploi dans le secteur tertiaire hors intérim élevée et une faible part d’emploi dans le secteur de l’industrie, aux régions moins bien orientées et avec une forte part d’emploi industriel.

Le deuxième et le troisième axes résument respectivement 15 % et 11% de l’information. Ils opposent principa-lement les régions selon le poids de la construction dans l’emploi total et le dynamisme de ce secteur.

Le quatrième axe résume 7 % de l’information. Il oppose les régions selon les évolutions d’emploi dans l’intérim et dans le tertiaire.

Huit classes sont retenues à l’issue de la classification (tableau). Parmi elles, trois sont constituées d’une seule région : l’Ile-de-France, le Languedoc-Roussillon et la Corse.

La première classe regroupe des régions caractérisées par une forte part d’emploi dans l’industrie et l’intérim et une faible part dans le secteur tertiaire. Les régions de cette classe enregistrent dans tous les grands secteurs d’activité les évolutions d’emploi sur un an comme sur cinq ans les plus faibles. Cette classe regroupe les régions Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Lorraine et Picardie.

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Tableau : Moyennes régionales des variables retenues dans l’analyse (en %)

Variable Ensemble Classe

1 Classe

2 Classe

3 Classe

4 Classe

5 Lang- Rouss

Ile de France

Corse

Structure sectorielle moyenne des régions

Industrie 21,3 25,3 22,1 23,2 22,9 15,9 11,5 10,1 8,3

BTP 8,7 8,4 9,3 8,5 8,9 8,7 9,4 6,2 15,3

Tertiaire hors intérim 66,4 62,2 64,7 65,0 64,3 72,2 76,6 81,4 76,0

Intérim 3,6 4,0 3,8 3,3 3,9 3,1 2,5 2,2 0,4

Evolution de l’emploi en moyenne annuelle sur un an

Total - 1,0 - 1,8 - 1,1 - 0,9 - 0,3 - 0,0 - 0,7 - 0,0 0,7

Industrie - 1,5 - 2,6 - 1,4 - 1,7 - 0,9 - 0,5 - 1,0 - 1,1 0,8

BTP - 2,7 - 3,6 - 3,0 - 2,3 - 1,4 - 2,6 - 3,8 - 1,2 - 0,9

Tertiaire hors intérim - 0,2 - 0,7 - 0,4 - 0,0 0,5 0,4 0,1 0,1 1,1

Intérim - 6,2 - 8,3 - 4,1 - 9,1 - 5,1 - 3,2 - 9,4 - 4,5 1,1

Evolution de l’emploi en moyenne annuelle sur 5 ans

Total - 3,5 - 6,7 - 4,2 - 3,6 - 0,9 0,6 - 1,0 - 0,6 8,5

Industrie - 9,9 - 14,3 - 10,0 - 10,5 - 8,4 - 3,3 - 5,9 - 8,4 10,3 BTP - 8,7 - 11,2 - 10,3 - 7,7 - 3,1 - 7,8 - 13,2 2,0 5,5 Tertiaire hors intérim 1,0 - 0,8 0,0 1,1 4,1 3,6 2,7 0,9 8,7

Intérim - 22,0 - 26,3 - 18,3 - 25,0 - 21,3 - 16,0 - 26,7 - 21,1 113,9

Source : Acoss – Urssaf

Note de lecture : La moyenne des parts de l’emploi industriel des régions de la première classe est de 25,3%. La moyenne des évolutions de l’emploi sur un an dans ces régions est quant à elle de - 1,8 %. Sur 5 ans, elle est de -6,7 %.

Carte : Les huit classes identifiées à partir des variables de structure et d’évolution de l’emploi

Source : Acoss – Urssaf

La deuxième classe concerne des régions elles aussi plutôt industrielles mais où la construction est un peu plus représentée qu’en moyenne et le secteur tertiaire est un peu plus présent que dans la première classe. Les évolutions d’emploi sont proches des évolutions moyennes dans tous les secteurs sauf le tertiaire qui est moins dynamique. Les régions de cette classe sont la Basse Normandie, la Bretagne, le Centre, le Limousin et la région Poitou-Charentes.

Les régions des troisième et quatrième classes présentent une structure sectorielle assez proche de la deuxième classe. Elles se caractérisent par des évolutions d’emploi un peu plus élevées que la moyenne dans le tertiaire hors intérim pour la troisième classe et par des évolutions nettement plus dynamiques dans tous les secteurs pour la quatrième classe.

La troisième classe regroupe les régions Alsace, Auvergne et Nord-Pas-de-Calais. La quatrième classe concerne les régions Pays de la Loire et Rhône-Alpes.

La cinquième classe se caractérise par une forte part d’emploi dans le secteur tertiaire et une faible part dans l’industrie. Les évolutions d’emploi sont plus élevées que la moyenne en particulier dans l’industrie, le tertiaire et l’intérim. Sont présentes dans cette classe les régions Aquitaine, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte-D’azur.

La région Languedoc-Roussillon se démarque de la cinquième classe par un secteur industriel relativement moins important en termes d’effectifs salariés et des évolutions d’emploi plus faibles.

Les caractéristiques sectorielles de cette classe se retrouvent de manière plus accentuée pour la région Ile-de-France. Les évolutions dans la construction y sont mieux orientées que dans les classes précédentes et les évolutions d’emploi des autres secteurs sont proches de la moyenne.

La dernière classe, constituée par la Corse, se caractérise par une forte part d’emploi dans le secteur de la construction et une faible part dans l’intérim, et une évolution des effectifs salariés particulièrement dynamique dans l’ensemble des secteurs.

Méthode

L’analyse en composantes principales (ACP) est une méthode statistique multivariée permettant de synthétiser les variables retenues en un nombre d’axes plus réduit que le nombre initial de variables. Cela permet de comparer les régions selon ces axes et d’étudier à l’aide du coefficient de corrélation

linéaire les liens entre ces variables. Les variables utilisées sont les évolutions d’emploi des 4 grands secteurs d’activité en moyenne annuelle sur un an et sur 5 ans, ainsi que le poids de l’emploi de chacun de ces secteurs pour toutes les régions hors Dom et Corse.

La classification ascendante hiérarchique (CAH) permet de constituer des classes de régions en regroupant celles qui sont les plus homogènes du point de vue des variables retenues (utilisation du critère de Ward).

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ISSN 1636-4201– Acoss – 36, rue de Valmy - 93 108 Montreuil Cedex – Tél. : 01 77 93 65 00 – Directeur de la publication : Jean-Louis Rey Rédacteur en chef : Alain Gubian – Responsable éditorial : Cyrille Hagneré – Réalisation : Direction des Statistiques, des Études et de la Prévision La collection Acoss Stat est consultable en ligne sur www.acoss.fr dans la rubrique Publications – Pour toute demande : [email protected] Impression Hélio service

Pour approfondir…

- « L’emploi du secteur privé diminue en 2013 mais se stabilise en fin d’année », Acoss Stat n°195, juillet 2014.

- « L’emploi du secteur privé dans les régions en 2012 », Acoss Stat n° 175, juillet 2013.

Les publications de l’Acoss et celles des Urssaf sont disponibles, dès le jour de leur parution, sur le site acoss.fr – rubrique Observatoire économique. Des données plus détaillées y sont également à disposition.

Graphique : Représentation des régions dans le premier plan factoriel

Rhône-Alpes Provence-Alpes-Côte d'Azur

Poitou-Charentes

Picardie

Pays de la Loire

Nord-Pas-de-Calais

Midi-Pyrénées

Lorraine

Limousin

Languedoc-Roussillon

Ile-de-France

Haute-Normandie

Franche-ComtéChampagne-Ardenne

CentreBretagne

Bourgogne

Basse-Normandie

Auvergne

Aquitaine

Alsace

-6

-5

-4

-3

-2

-1

0

1

2

3

-5 -3 -1 1 3 5premier axe factoriel

deux

ièm

e ax

e fa

ctor

iel

classe 1

classe 2

classe 3

classe 4 classe 5

Source : Acoss – Urssaf

Note de lecture : En moyenne, l’ensemble des régions se situe aux coordonnées (0,0) du plan factoriel. La région Ile-de-France se situe aux coordonnées +4,73 sur le premier axe et -4,93 sur le deuxième axe. Compte tenu de l’interprétation des axes (cf. supra), ces coordonnées indiquent une part plutôt élevée de l’emploi tertiaire hors intérim, une part faible de l’emploi industriel et des évolutions de l’emploi plus favorables (axe 1), ainsi qu’une part de la construction moins importante en termes d’effectifs salariés (axe 2).

Note : Compte tenu de ses caractéristiques particulières, la Corse est exclue de l’analyse factorielle.

Encadré : Sources et méthodologie

Les employeurs du régime général déclarent leurs cotisations sociales aux Urssaf à l’aide du Bordereau Récapitulatif des Cotisations (BRC) sur lesquels ils portent les différentes assiettes salariales (plafonnée, déplafonnée, CSG) donnant lieu à cotisations ou à allégements ainsi que leurs effectifs.

Le champ couvre l’ensemble des cotisants exerçant leur activité en France (Métropole et Dom) dans un secteur concurrentiel qui comprend tous les secteurs d’activité économique sauf les administrations publiques (codes 841 et 842 de la NACE), l’éducation non marchande (établissements d’enseigne-ment relevant de l’Etat ou des collectivités locales), la santé non marchande et l’emploi par les ménages de salariés à domicile.

L’assiette salariale totale ou l’assiette déplafonnée désigne l’ensemble des rémunérations sur lesquelles reposent le calcul des cotisations des assurances sociales, des accidents du travail et des allocations familiales, c’est à dire le salaire de base auquel s’ajoutent des compléments légaux, conventionnels ou attribués à l’initiative de l’employeur, sous forme de commissions, de

primes, de rémunération des heures supplémentaires, de gratifications et d’avantages en nature.

Elle se distingue de l’assiette « Contribution Sociale Généralisée » (CSG) sur les revenus d’activité, qui comprend également les sommes allouées au titre de l’intéressement et de la participation, et de l’assiette CSG sur les revenus de remplacement, qui intègre certaines indemnités n’entrant pas dans l’assiette déplafonnée, notamment les indemnités de chômage partiel.

L’effectif salarié figurant sur les BRC est un effectif en fin de trimestre ; chaque salarié compte pour un, indépendamment de sa durée de travail. Les données mobilisées ne permettent pas de corriger de la multi-activité, ce qui rapproche l’effectif présenté d’un effectif de postes de travail. Cet effectif donne lieu à de nombreuses vérifications par les Urssaf et l’Acoss.

L’effectif moyen trimestriel est égal à la demi-somme des effectifs de fin de trimestre.

L’effectif moyen annuel est la moyenne des effectifs moyens trimestriels.

Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale annuelle à l’effectif annuel moyen puis divisé par douze pour obtenir une grandeur mensuelle.

Une zone d’emploi est un espace géographique à l’intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lesquels les établissements peuvent trouver l’essentiel de la main d’œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts. Effectué conjointement par l'Insee et les services statistiques du Ministère du Travail (Dares), avec l’appui de la Datar et les administrations concernées, le découpage en zones d'emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur l'emploi et son environnement.

Le contour des 332 zones d'emploi a été actualisé en juillet 2011 afin d’intégrer les flux domicile – travail mis en évidence par le recensement de 2006. 114 zones d’emploi sont à cheval sur au moins deux départements ; 11 le sont sur deux régions.