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ÉTUDE NATIONALE L’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale, privée à but non lucratif PQ L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE EMPLOI 2007

L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

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Page 1: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

ÉTUDE NAT IONALE

L’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la Branche sanitaire,

sociale et médico-sociale, privée à but non lucratifPQ

L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE EMPLOI 2007

Page 2: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE
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Page 4: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

Bien que peu analysée en tant que telle 1, la profession aide-

soignante constitue l’une des professions paramédicales les

plus nombreuses en France. Avec plus de 46 000 emplois recen-

sés au 31 décembre 2006, c’est aussi le premier emploi dans

la Branche (8,4 % des effectifs). Il constitue la porte d’entrée

privilégiée dans les métiers du soin pour les nombreux jeunes

qui tentent chaque année le concours d’entrée en Institut de

Formation d’Aides-Soignants (IFAS).

Derrière cet intitulé générique, les figures de l’emploi sont

pourtant nombreuses : un aide-soignant à l’hôpital n’a pas les

mêmes missions qu’en maison de retraite. En foyer de vie pour

adultes handicapés, son rôle peut parfois rejoindre celui des

aides-médico-psychologiques (AMP).

La diversité d’exercice, la pénibilité des situations rencontrées

ainsi que la forte augmentation des besoins, concourent à faire

de l’aide-soignant l’un des emplois que peinent le plus à recru-

ter les établissements. Ces raisons ont motivé l’Observatoire

de la Branche à inscrire dans son programme d’approfondisse-

ment des résultats de l’Enquête Emploi 2007 une étude spéci-

fique sur l’emploi d’aide-soignant.

Ce “portait métier”, à travers une présentation statistique des

principales caractéristiques de l’emploi d’aide-soignant, a pour

finalité de contribuer à identifier les facteurs risquant d’affecter

le métier et ses emplois, et de développer la réflexion prospec-

tive et le partage d’informations. Fondé en grande partie sur

les données issues de l’Enquête Emploi et de la base de don-

nées formation d’Unifaf, il mobilise 2 autant que possible des

données quantitatives ou qualitatives externes, afin de mieux

identifier la place de l’emploi dans la Branche.

INTRODUCTION1 La plupart des enquêtes s’appuyant sur la statistique publique incluent au sein de la famille professionnelle des aides-soignants, les auxiliaires de puériculture, les aides-médico-psycho-logiques, les assistants dentaires, médicaux et vétérinaires, et les aides de techniciens médicaux, sans les distinguer.2 Voir encadré “Données de cadrage”

Avec plus de 46 000 emplois recensés au 31 décembre 2006, c’est aussi le premier emploi dans la Branche

Page 5: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

1

Partie 4dÉbats et PersPectives sUr la Profession d’aide-soignant4.1 Des frontières à clarifier et à redéfinir

4.2 Une attractivité à développer

4.3 Éléments de synthèse

annexes≥ Niveau des formations correspondant

à la nomenclature fixée par l’Éducation nationale≥ Formations suivies en 2007≥ Référentiel d’activités≥ Référentiel de compétences ≥ Référentiel de formation

bibliograPhie

donnÉes de synthèseL’emploi d’aide-soignant

PrÉambUleLe métier d’aide-soignant

Partie 1QUi sont les aides-soignants ?1.1 Des effectifs en constante croissance

1.2 Des professionnels féminins et surdiplômés

1.3 Un très faible taux de seniors

1.4 Une carrière plutôt médico-sociale

1.5 L’aide-soignant dans la filière soignante

1.6 Une implantation inégale sur le territoire

Partie 2tensions et conditions d’emPloi des aides-soignants2.1 Des emplois en CDI et à temps partiel

2.2 Un bon accès à la formation continue

2.3 De faibles besoins de qualification apparents

2.4 Des conditions de travail jugées éprouvantes

2.5 Un emploi sujet aux difficultés de recrutement

2.6 Peu de chômage

Partie 3les trajectoires Professionnelles des aides-soignants3.1 Une insertion facile sur le marché du travail

3.2 Devenir aide-soignant par la formation continue

3.3 Une mobilité sectorielle

3.4 Une mobilité faible mais assez souvent envisagée

SOMMAIREP. 2

P. 4

P. 8P. 9P. 10P. 11P. 12P. 13P. 14

P. 16P. 17P. 19P. 21P. 22P. 24P. 26

P. 28P. 29P. 30P. 31P. 32

P. 34P. 35P. 36P. 37

P. 38

P. 39P. 40P. 42P. 46P. 48

P. 59

Page 6: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

2

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

DONNÉES DE SYNTHÈSE

Un bon accès à la formation : 23 339 stages financés en 2007≥ Un large accès à la formation pour les aides-soignants exer-

çant dans les petits établissements ou dans les établissements

pour personnes âgées ≥ Une nette sous-représentation de formations dans les éta-

blissements de court séjour, mais une partie de l’activité forma-

tion de ces établissements échappe à l’OPCA≥ 97 bilans de compétences financés

Des conditions de travail considérées comme difficiles physiquement et psychologiquement≥ Forte implication émotionnelle et besoin d’un soutien accru

des équipes, générant des risques de burnout augmentant

avec l’âge ≥ Une rémunération peu attractive pour des tâches souvent

considérées comme dévalorisantes≥ Un planning de travail lourd à gérer

Un emploi sujet à de fortes difficultés de recrute-ment (identifiées par 29 % des établissements embau-chant des AS 4)≥ Notamment dans le secteur des personnes âgées (47 % des

établissements)≥ Notamment dans les espaces à dominante rurale (34 % des

établissements)

Une faible mobilité professionnelle vers d’autres métiers≥ Les AS sont, avec les ASH, les professionnels de la filière soi-

gnante les moins sollicités pour quitter leur emploi ; les AS du

secteur privé le sont encore moins que les AS du secteur public.≥ 562 aides-soignants ont bénéficié d’une formation diplô-

mante en 2007. 154 d’entre-eux visaient l’obtention du DEI

1 431 DPAS/DEAS 5 préparés au sein de la Branche dont 850 par la VAE 6 en 2007.

Un emploi en croissance à dominante médico-sociale≥ 46 540 aides-soignants (8,3 % des emplois de la Branche)≥ Des effectifs en forte hausse : +67 % en 7 ans≥ 53 % travaillent dans le médico-social (24 500 salariés)≥ 51 % travaillent au sein des établissements de moins de 100

salariés≥ Les aides-soignants de la Branche représentent 11,7 % de l’ef-

fectif national des aides-soignants

Un emploi essentiellement féminin≥ 90,5 % de femmes≥ Un poids moins élevé en psychiatrie (74 %) et dans le handi-

cap (87 %)≥ Presque exclusivement des femmes au sein des établis-

sements pour personnes âgées (95 %) et – toutes branches

confondues – chez les jeunes générations

Une faible part de “seniors”≥ 8,7 % des aides-soignants ont atteint 55 ans≥ Toutes branches confondues, l’âge moyen de départ en re-

traite est de 57 ans≥ Des seniors plus représentés dans le sanitaire (54 % y travail-

lent), en zones urbaines et dans les établissements pour enfants

handicapés≥ Une sous-représentation dans les établissements d’héber-

gement pour personnes âgées, dans les établissements pour

adultes handicapés et dans les “autres établissements sani-

taires 1”

Un emploi stable malgré des contrastes≥ 89 % des aides-soignants sont en CDI≥ 23 % travaillent à temps partiel, 63 % de salariés à temps par-

tiel au sein des SSIAD 2

≥ Moins il y a de salariés dans un établissement, plus le temps

partiel est important≥ Le temps partiel est plus répandu en Bretagne, Pays de la

Loire et Poitou-Charentes

De faibles besoins de qualification apparents≥ 1,3 % des aides-soignants ont besoin d’acquérir la qualifica-

tion requise pour leur poste≥ Les besoins sont plus importants dans le secteur des per-

sonnes âgées, et dans certaines régions comme l’Alsace et le

Centre≥ Une partie des personnels remplissant des fonctions d’aide-

soignant sans en avoir la qualification sont probablement re-

censés comme ASH 3

1 Dispensaires ou centres de soin, centres de dialyse, établissements de traitement et soins à domicile etc.2 SSIAD : services de soins infirmiers à domicile3 ASH : agent de service hospitalier4 AS : aide-soignant5 DPAS : diplôme professionnel d’aide-soignantDEAS : diplôme d’état d’aide-soignant6 VAE : validation des acquis de l’expérience

Page 7: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

3

PrinciPales caractÉristiQUes dU secteUr sanitaire≥ Le secteur concentre les effectifs aides-soignants les plus im-

portants (47 %)≥ Le poids des 55 ans et plus est supérieur à la moyenne. Les

CDD et temps partiels y sont en revanche moins nombreux et

le recrutement moins difficile. C’est un secteur plutôt attractif

pour les aides-soignants≥ Si les aides-soignants accèdent à la formation, c’est en partie

hors de ce qui est connu par l’OPCA≥ L’Alsace, le Centre, le Languedoc-Roussillon, la Basse-

Normandie, l’Auvergne et Rhône-Alpes signalent davantage de

besoins de qualification pour leur personnel aide-soignant.

PrinciPales caractÉristiQUes dU secteUr de l’aide aUx Personnes âgÉes≥ 35 % des aides-soignants travaillent dans ce secteur≥ Le risque de burnout est élevé dans ces établissements, de

même que les risques psychosociaux (dépression, anxiété, in-

somnie…)≥ Ces établissements signalent de très fortes difficultés de re-

crutement, dues à un manque d’attractivité≥ Au sein des établissements d’hébergement pour personnes

âgées, les besoins de qualification restent modérés mais comp-

tent parmi les plus élevés≥ Le nombre de départs en formation plutôt élevé témoigne

d’une certaine dynamique de formation≥ En Alsace, Auvergne, Centre, Languedoc-Roussillon, Basse-

Normandie et Rhône-Alpes, les besoins de qualification des

aides-soignants sont plus nombreux.

PrinciPales caractÉristiQUes dU secteUr dU handicaP≥ 18 % des aides-soignants travaillent dans ce secteur, majori-

tairement dans les établissements pour adultes handicapés≥ Dans les établissements pour adultes handicapés, le burnout

des personnels soignants est un risque à observer et à anticiper ;

les difficultés de recrutement restent cependant assez modérées≥ À l’inverse, le secteur de l’enfance handicapée semble très at-

tractif, probablement en raison de meilleures conditions de tra-

vail, et emploie davantage de professionnels en fin de carrière.

Page 8: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

44

PRÉAMBULE

Page 9: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

5

l’histoireEn 1941, la séparation du secteur social et du secteur sanitaire,

confirmée par la loi de 1975, fait abandonner à l’hôpital sa fonc-

tion d’hébergement des indigents et le recentre sur les soins

curatifs, soins nécessitant une technicité concourant à faire

évoluer le rôle des infirmiers.

Ainsi, la création du grade d’aide-soignant au sein de l’hôpital

public en 1949 est une invention de l’administration hospita-

lière, conséquence du processus de professionnalisation des

infirmiers. Cette nouvelle catégorie permet en effet de proté-

ger la profession infirmière ainsi que son diplôme d’État créé

en 1946. Mais la loi qui soumet l’autorisation d’exercer comme

infirmier à la possession exclusive de ce diplôme présente le

risque pour les hôpitaux de se trouver privés du nombreux per-

sonnel infirmier formé sur le tas et nuit à l’impératif d’hygiène

réclamé par l’institution hospitalière.

Afin de pallier l’incapacité des patients à assumer leurs besoins

élémentaires comme se laver, s’habiller et manger seuls, « la

catégorie d’aide-soignant », d’abord conçue comme provisoire,

car visant au reclassement statutaire et indiciaire d’une partie

du personnel infirmier, se révéle peu à peu un moyen commode

d’assurer la promotion du « petit personnel » hospitalier. Elle est

ainsi retenue définitivement et un espace propre est accordé

aux aides-soignants dans l’organisation du travail.

Pour formaliser cette décision, le CAFAS (Certificat d’Aptitude

aux Fonctions d’Aide-Soignant), formation de 10 mois dont 40

heures de théorie, est alors créé en 1956. Lui succède en 1996

le Diplôme Professionnel d’Aide-Soignant (DPAS, circulaire du

19 janvier 1996), depuis peu remplacé par le Diplôme d’Etat

d’Aide-Soignant (DEAS, Décret n°2007-1301 du 31 août 2007 ;

JO du 02.09.07).

Notons que l’évolution majeure pour la profession est liée à

la parution de l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités

d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour

l’obtention du diplôme professionnel d’aide-soignant. Il établit

en annexe un référentiel de formation, d’activités ainsi qu’un

référentiel de compétences (voir ci-dessous et en annexe).

Un nouvel arrêté en date du 30 novembre 2009 vient modifier

l’arrêté du 22 octobre relatif à la formation conduisant au Di-

plôme d’État d’Aide-Soignant.

les activitÉs de l’aide-soignant« L’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de l’in-

firmier, dans le cadre du rôle qui relève de l’initiative de celui-ci,

défini par les articles 3 et 5 du décret n°2002-194 relatif aux actes

professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier.

L’aide-soignant réalise des soins liés aux fonctions d’entretien

et de continuité de la vie visant à compenser partiellement ou

totalement un manque ou une diminution de l’autonomie de la

personne ou d’un groupe de personnes. Son rôle s’inscrit dans une

approche globale de la personne soignée et prend en compte la

dimension relationnelle des soins. L’aide-soignant accompagne

cette personne dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue

à son bien être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible,

son autonomie.

Travaillant le plus souvent dans une équipe pluriprofessionnelle,

en milieu hospitalier ou extrahospitalier, l’aide-soignant parti-

cipe, dans la mesure de ses compétences et dans le cadre de sa

formation, aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou palliatifs.

Ces soins ont pour objet de promouvoir, protéger, maintenir et

restaurer la santé de la personne, dans le respect de ses droits et

de sa dignité. » 1

Ainsi, le référentiel d’activités décrit un ensemble de huit acti-vités principales (détail en annexe) :1 Dispenser des soins d’hygiène et de confort à la personne2 Observer la personne et mesurer les principaux paramètres

liés à son état de santé3 Aider l’infirmier à la réalisation de soins4 Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de la per-

sonne et la réfection des lits5 Entretenir le matériel de soin6 Transmettre ses observations par oral et par écrit pour main-

tenir la continuité des soins7 Accueillir, informer et accompagner les personnes et leur

entourage8 Accueillir et accompagner des stagiaires en formation

Huit unités de compétences ont été définies, correspondant à

ces huit activités principales. Elles renvoient elles-mêmes à huit

modules de formation décrits dans le référentiel de formation :

Module 1 accompagnement d’une personne dans les activités

de la vie quotidienne, 4 semaines (140 heures)

Module 2 l’état clinique d’une personne, 2 semaines (70 heures)

Module 3 les soins, 5 semaines (175 heures)

Module 4 ergonomie, 1 semaine (35 heures)

Module 5 relation-communication, 2 semaines (70 heures)

Module 6 hygiène des locaux hospitaliers, 1 semaine

(35 heures)

Module 7 transmission des informations, 1 semaine (35 heures)

Module 8 organisation du travail, 1 semaine (35 heures)

la resPonsabilitÉ de l’aide-soignantTout professionnel, comme tout citoyen, doit répondre de ses

actes devant autrui, devant la société, donc éventuellement de-

vant la justice. Cette responsabilité juridique sanctionnée par

1 Référentiel d’activités tiré de l’annexe IV à l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour l’obtention du diplôme professionnel d’aide-soignant.

Page 10: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

6

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

un tribunal trouve sa source notamment dans les lois, décrets

et arrêtés (code pénal et civil, décrets infirmiers…).

Selon l’article 14 du décret du 16 février 1993, l’infirmier est

personnellement responsable des actes professionnels qu’il est

habilité à effectuer. Dans le cadre de son rôle propre, il est éga-

lement responsable des actes qu’il assure avec la collaboration

des aides-soignants ou des étudiants qu’il encadre.

Plus concrètement, il est responsable :≥ du choix des actes infirmiers ainsi que de leur réalisation≥ des méthodes et moyens utilisés≥ de la surveillance des effets des soins engagés≥ des résultats obtenus et de leur évaluation≥ des actes délégués à l’aide-soignant, ce qui implique la

connaissance de la fonction d’aide-soignant et des limites de

ses compétences.

Si dans le cadre des activités qu’il accomplit – par définition

sous la responsabilité de l’infirmier – l’aide-soignant venait à

commettre une faute professionnelle, sa responsabilité serait

donc bien sûr engagée mais celle de l’infirmier également.

L’infirmier engage donc sa responsabilité lorsqu’il sollicite l’aide-soignant car il est responsable des conséquences de leur collaboration et c’est à lui de décider de la nature, de l’importance et des modalités de la participation de l’aide-soignant. L’aide-soignant peut quant à lui voir sa responsabilité en-gagée s’il outrepasse ses fonctions. Par exemple : une infirmière demande à une aide-soignante de

distribuer des médicaments (art. 5, Décret no 2002-194 du 11

février 2002). Cette dernière s’exécute et un incident de poso-

logie survient. La responsabilité sera partagée, solidaire (in so-

lidium) : si l’infirmière est responsable des faits des personnes

sous sa garde (art. 1384, code civil), l’aide-soignante aussi, car

en acceptant cette délégation elle a causé un préjudice (art.

1383, code civil).

Ce partage des responsabilités peut cependant faire l’objet de débats ou d’interprétations contradictoires. En

juillet 2008, la cour administrative d’appel de Bordeaux a ainsi

statué sur un contentieux opposant un aide-soignant au centre

hospitalier universitaire de Bordeaux. Elle affirme que le refus

d’un aide-soignant de distribuer des médicaments est consti-

tutif d’une faute.

L’analyse du juge, qui fait aujourd’hui jurisprudence, permet

donc de porter une appréciation concrète de la vie hospitalière,

distinguant :≥ la “simple” distribution de médicaments que peut effectuer

un aide-soignant en lieu et place du patient, la prise de médica-

ment étant un acte de la vie courante ; ≥ l’acte plus technique de délivrance de médicaments, compor-

tant l’aide à la prise et sa vérification ainsi que la surveillance

des effets et l’éducation du patient relevant bien du rôle propre

de l’infirmier en application des alinéas 4 à 6 de l’art. 4311-5.

trois figUres d’emPloi diffÉrentesLe métier d’aide-soignant, bien que réglementé, recouvre

cependant des réalités très différentes selon le secteur d’ac-

tivité au sein duquel il est effectué. L’étude régionale menée

en Aquitaine sur les aides-soignants (2009) a permis la réalisa-

tion d’une trentaine d’entretiens avec des aides-soignants, qui

constituent un matériau riche pour caractériser ces trois figures

d’emploi.

Le secteur sanitaireLes aides-soignants occupent dans les structures hospitalières

une place primordiale car ils sont les professionnels de santé les

plus proches du patient.

Le travail de l’aide-soignant est essentiellement tourné vers le

soin, il est en général très cadré. Il se fait en équipe, le plus sou-

vent sous la forme d’un binôme infirmier/aide-soignant. Pour

les jeunes diplômés, le secteur hospitalier propose un cadre de

travail attirant, la haute technicité de certains services pouvant

être valorisée.

Au sein d’un même établissement sanitaire, l’organisation des

activités menées peut varier selon les services. Ainsi, dans un

établissement sanitaire d’Aquitaine 2, les aides-soignants du

service de cardiologie travaillent toujours en binôme car le

public est très dépendant et la surveillance des soins capitale,

alors qu’en chirurgie orthopédique, la présence d’un seul aide-

soignant est en général suffisante en fin de séjour. Il faut en

outre noter que le raccourcissement des temps de séjour im-

pacte le travail des aides-soignants.

Dans les services de chirurgie ambulatoire, l’aide-soignant

“voit le patient 3 ou 4 fois après l’opération, surveille son état

général (prise de tension…), en informe si besoin est l’infir-

mier diplômé d’État jusqu’à la sortie du patient. L’activité de

l’aide-soignant est donc quasi-exclusivement consacrée à des

gestes techniques 2”. Par ailleurs, un nouveau rôle d’éducation

à la santé semble désormais être confié à l’aide-soignant car

la réduction de la durée de séjour accroît l’importance de l’ap-

prentissage de l’autonomie.

Après avoir été amenés à produire plus d’écrits, les aides-

soignants sont maintenant confrontés à la nécessité de s’ap-

proprier l’utilisation de l’informatique avec la mise en place du

dossier informatisé du patient.

2 Observatoire / Unifaf – CREAHI d’Aquitaine, Portrait de 5 métiers en Aquitaine : Éducateurs spécialisés, cadres intermédiaires, infirmiers, aides-soignants et médecins ; analyse des tensions, pers-pectives et préconisations pour la Branche sanitaire sociale et médico-sociale privée à but non lucratif, 2008-2009 (publication de synthèse).

Page 11: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

7

Le secteur de l’hébergement pour personnes âgéesDans certaines structures, la mise en place effective de la loi

2002-2 3 a pu permettre une amélioration de la connaissance

des patients par les aides-soignants et ainsi une amélioration

de leur prise en charge.

Néanmoins, dans le secteur de l’hébergement pour personnes

âgées, certains aides-soignants mettent en avant le manque

de temps et la nécessité de faire vite, qui peuvent avoir un im-

pact négatif sur la qualité des soins. Les tâches exercées par

les aides-soignants de ce secteur se réduisent souvent aux

toilettes, la prise d’initiatives dans le travail de soin étant for-

tement réduite. En ce qui concerne l’organisation du travail, les

aides-soignants disent travailler souvent seuls, et « cela peut

être difficile parfois, même si des améliorations techniques exis-

tent. » 2

Dans un nombre grandissant d’établissements, les aides-

soignants travaillent aujourd’hui aux côtés d’aides-médico-

psychologiques (AMP). Les frontières entre ces deux emplois

ne sont pas toujours très claires : certains aides-soignants en

EHPAD 4 sont en effet susceptibles, comme les AMP, d’exercer

des activités d’animation ou d’accompagner des personnes

âgées à l’extérieur de l’institution. Dans d’autres établisse-

ments, la volonté est claire de ne pas faire de différence entre

les deux fonctions.

Le secteur du handicapDans le secteur du handicap, les activités propres à l’aide-soi-

gnant ne sont pas nécessairement immédiatement repérables.

Son positionnement se définissant essentiellement par rapport

à celui de l’AMP dans les établissements pour adultes handica-

pés, l’aide-soignant se situe davantage sur les soins techniques,

et l’aide-médico-psychologique sur les aspects relationnels.

Il y a donc une interactivité importante entre les AMP et les

aides-soignants. Comme souvent en EHPAD, la compétence des

AMP en matière de psychologie est reconnue par les aides-soi-

gnants et jugée très enrichissante et complémentaire.

Une aide-soignante, interrogée dans l’étude du CREAHI d’Aqui-

taine, qui a travaillé à la fois à l’hôpital et en hébergement pour

personnes âgées, constate qu’au sein des établissements pour

personnes handicapées, son activité comporte une part de tra-

vail éducatif, en collaboration avec les éducateurs. Cependant,

au niveau du soin à proprement parler, sa pratique actuelle la

conduit à se sentir seule, contrairement à l’hôpital qui permet

davantage le travail d’équipe, notamment à travers le binôme

infirmier/aide-soignant. Dans les établissements pour handi-

capés, la coordination des aides-soignants et des infirmiers est

parfois difficile à cause de l’organisation interne (fonctionne-

ment en pavillons autonomes par exemple).

Dans les établissements pour adultes handicapés, le vieillis-

sement de la population accueillie et l’accroissement des si-

tuations de dépendance augmentent la charge de travail des

aides-soignants. Ainsi, « les repas des résidents peuvent parfois

mobiliser deux aides-soignantes à table (une pour tenir la tête,

l’autre pour donner à manger), ou une seule personne durant plus

d’une heure dans le cas des personnes alitées 2 ».

3 Cette loi vise à faire reposer l’action sociale et médico-sociale “sur une évaluation continue des besoins et des attentes des membres de tous les groupes sociaux, en particulier des personnes âgées et handicapées”4 EHPAD : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Page 12: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

88

PARTIE 1

QUI SONT LES AIDES-SOIGNANTS ?

Page 13: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

99

L’ emploi d’aide-soignant est le plus répandu au sein des établissements de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif, et repré-

sente 8,4% de l’ensemble des emplois de la Branche. Avec un

effectif de 46 060 emplois en métropole (480 sur l’Île-de-la-Réu-

nion), ils représentent environ 11,7% de l’ensemble de la pro-

fession. Ces salariés travaillent au sein de 3 260 établissements.

En 7 ans, la population aide-soignante a progressé de 67%

(27 900 emplois en 2000), soit une croissance supérieure à celle

des emplois du domaine du soin et à celle de la Branche.

DES EFFECTIFS EN

CONSTANTE CROISSANCE

1 2 3 4 5 6

2015

1. 218 408 pers./ 2. 352 606 pers. / 3. 404 816 pers.4. 456 000 pers. / 5. 492 000 pers. / 6. 605 000 pers.

SOURCE : INSEE – ENQUÊTE EMPLOI – TRAITEMENT DARES

100000

700000

600000

500000

400000

300000

200000

1982 2000 2002 2005 2007

donnÉes de cadrage1. effectif moyen annUel des aides-soignantsZ Z donnÉes de cadrage

2. ÉvolUtion rÉgionale de l’emPloi entre 1990 et 1999

de 41 % à 47 % de 37 % à 41 % de 31 % à 37 % de 20 % à 31 %

SOURCE : INSEE – ENQUÊTE EMPLOI – TRAITEMENT DARES

1.1

En lien direct avec l’évolution de la consommation de soins

de santé, les effectifs des aides-soignants (aides-soignants

+ auxiliaires de puériculture + aides-médico-psycholo-

giques (AMP)) sont en hausse continue sur une très longue

période (fig. 1 et 2). Ainsi, entre 1982 et 2007, leur nombre,

tous secteurs confondus, a progressé de 125% et atteint un

total de 492 000 emplois en France métropolitaine (INSEE

moyenne annuelle en 2007). Si on soustrait environ 60 000

auxiliaires de puériculture et 40 000 autres emplois (es-

sentiellement des AMP), l’effectif d’aides-soignants serait

d’environ 390 000 emplois. D’après le rapport du Centre

d’Analyse Stratégique (Les métiers en 2015, Olivier Char-

don, Marc-Antoine Estrade) traitant des conséquences des

départs à la retraite des générations du baby-boom sur

l’évolution des emplois, les aides-soignants font partie des

3 premières familles professionnelles qui créeront le plus

d’emplois entre 1995 et 2015, soit 149 000 créations nettes

(presque un tiers des effectifs en plus par rapport à 2005).

donnÉes de cadrageZ

Page 14: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

10

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

L e travail effectué par les aides-soignants, dans le soin

quotidien auprès des patients, est toujours majoritaire-

ment perçu comme relevant “naturellement” des com-

pétences féminines. Ainsi, avec un taux de féminisation de

90,5 %, les femmes sont nettement sur-représentées dans cette

profession par rapport à l’ensemble des emplois de la Branche

où le taux de féminisation est de 74 %.

C’est dans le champ du handicap, et plus encore dans les éta-

blissements psychiatriques qui conservent une forte tradition

d’emplois masculins, que l’emploi d’aide-soignant est le moins

féminisé (f ig . 3). À l’inverse, la profession est presque exclusive-

ment féminine dans les établissements pour personnes âgées.

3. taUx de fÉminisation selon les secteUrs d’activitÉ

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

ETS DE COURT SÉJOUR

ETS D’HÉBERGEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES

91,4 %

90,1 %

74,3 %

89%

93,9 %

95,5%

87 %

91,3 %

ETS DE MOYEN SÉJOUR

AUTRES ETS POUR PERSONNES ÂGÉES

PSYCHIATRIE

HANDICAP

AUTRES ETS SANITAIRES

AUTRES : ETS DU SECTEUR SOCIAL, DE FORMATION, SIÈGES SOCIAUX

DES PROFESSIONNELS

FÉMININS ET SURDIPLÔMÉS1.2

donnÉes de cadrage4. Part des femmes Parmi les aides-soignants

1990 1997 2002

Parmi les -30 ans (%) 92,1 % 91,7 % 96,9 %

Parmi les 30 à 49 ans (%) 90,7 % 90,2 % 90,4 %

Parmi les 50 ans et + (%) 96,0 % 93,6 % 88,8 %

Ensemble (%) 91,8 % 91,0 % 91,2 %SOURCE : INSEE – RECENSEMENT DE POPULATION – TRAITEMENT DARES

Z

SOURCE : DREES, LA FORMATION AUX PROFESSIONS DE LA SANTÉ, N°86 , AOûT 2005, P 135

5 % Niveau VI 67 % Niveau V 24 % Niveau III 3 % Niveau II 1 % Niveau I et II

5 %67 %24 %

Niveau VINiveau VNiveau IV

3 % Niveau II1 % Niveau I et II

donnÉes de cadrage5. rÉPartition des aides-soignants entrÉs enformation en 2004 selon leUr niveaU d’ÉtUdes

Z

Il n’y a guère de différence entre le taux de féminisation des

aides-soignants exerçant dans la Branche et celui de l’en-

semble de la population des aides-soignants (au sens large,

secteurs public et privé lucratif inclus) où la proportion de

femmes est de 91% en 2002 (f ig . 4) . Entre 1990 et 2002,

la part des femmes a globalement peu varié. La surrepré-

sentation féminine est plus affirmée encore chez les jeunes

générations : les femmes sont proportionnellement plus nom-

breuses à débuter dans ce métier avant 30 ans, mais aussi

plus nombreuses à en sortir avant la fin de leur carrière.

On constate en effet un accroissement de cette féminisation

parmi les moins de 30 ans (+5 points en 12 ans). De plus, la

part des femmes de 50 ans ou plus a diminué de 7 points

entre 1990 et 2002, bien que cette classe d’âge augmente

régulièrement (+3 points sur la période) (f ig . 6) .

Le diplôme d’aide-soignant est de niveau V (Voir définitions

en annexe). Néanmoins, 28% des personnes entrées en for-

mation ont déjà un niveau d’études supérieur, et les deux tiers

ont un diplôme de niveau équivalent (f ig . 5) .

conditions d’accès à la formation :

Les épreuves de sélection comprennent une épreuve écrite

d’admissibilité et une épreuve orale d’admission. Les can-

didats doivent être âgés de 17 ans au moins à la date de

leur entrée en formation. Aucune condition de diplôme n’est

requise.

donnÉes de cadrageZ

Page 15: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

11

I l y a peu de seniors parmi les aides-soignants. En effet,

8,7 % des aides-soignants ont 55 ans ou plus (soit 3 620 sa-

lariés), ce qui est très peu comparativement à l’ensemble

des emplois de la Branche où la part de salariés ayant atteint 55

ans est de 13,9%. En France, la part des 55 ans et plus, tous em-

plois et toutes activités confondus, est de 11,3 % 1. Avec 8,7% de

seniors, les aides-soignants ne font pas partie des 50 emplois

les plus vieillissants de la Branche. À titre comparatif, les salariés

âgés de 55 ans ou plus représentent 11% des infirmiers, 19%

des personnels cadres de santé et 33% des médecins.

Entre 1990 et 2002, la population aide-soignante (AS +

auxiliaires+AMP) a vieilli (f ig . 6) . La pyramide des âges reste

concentrée sur les personnes d’âge mûr, plus de la moitié

ayant entre 35 et 50 ans (54% en 2002). L’âge moyen des

aides-soignants en 2002 est de 40 ans. 6% des salariés sont

âgés de 55 ans ou plus. On pourrait en conclure que les aides-

soignants de la Branche sont plus âgés que dans les autres

branches, mais la comparaison est difficile car les données

de l’INSEE sont plus anciennes. La part d’aides-soignants

âgés de 55 ans ou plus varie selon la zone d’emploi. Plus

nombreux dans les pôles urbains de 30 000 habitants ou plus

(9,3%), ils sont en revanche légèrement sous-représentés

dans les autres zones (7,8% dans les espaces à dominante

urbaine et 7,5% dans ceux à dominante rurale).

En ce qui concerne la répartition selon les régions (f ig . 7 ) , les

aides-soignants âgés de 55 ans ou plus ont un poids plus éle-

vé sur l’Ile de la Réunion, l’Île-de-France, la Basse-Norman-

die, la région PACAC, la Lorraine et la région Midi-Pyrénées.

UN TRÈS FAIBLE

TAUX DE SENIORS1 Source : INSEE – Enquête Emploi 2006

1.3

donnÉes de cadrageZ

donnÉes de cadrage6. ÉvolUtion de la Pyramide des âges (%)

1990 1990

14 13 17

60 6667

2621

15

2002

SOURCE : INSEE – RECENSEMENT DE POPULATION – TRAITEMENT DARES

50 ans et plus 30 – 49 ans Moins de 30 ans

Z

RÉUNION13,6

8

11,6

10,2

10,2

5,2 5,2 7,4 7,1

5,46,1

5,9 8,6

8,6

8,3

9,9

5,5

6,4

7,2

12,1 5,59,9

8,5

donnÉes de cadrage7. Poids en rÉgion des aides-soignants âgÉs de 55 ans oU PlUs

Supérieur à la moyenne nationale Autour

de la moyenne nationale Inférieur

à la moyenne nationale

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

Moyenne nationale : 8,7 %

Z

Page 16: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

12

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

L es aides-soignants peuvent exercer leur activité en milieu

hospitalier ou extrahospitalier, dans le secteur sanitaire

médico-social ou social. 53 % des aides-soignants (soit

24 500 salariés) travaillent dans le secteur médico-social (fig. 8).

Au sein de ce secteur, les établissements pour personnes âgées

emploient à eux seuls plus du tiers des aides-soignants (16 200

personnes environ, soit 35% des effectifs). Le secteur sanitaire

reste cependant un très gros employeur d’aides-soignants : 46%

y sont salariés. Parmi ces établissements, le court et le moyen

séjour emploient 16 350 aides-soignants, soit 35% environ de

l’effectif national (fig. 9).

L’hôpital permet en effet “plus de stabilité et offre des possibili-

tés de mobilité entre services très variées1”.

1 Observatoire / Unifaf –CREAHI d’Aquitaine, Portrait de 5 métiers en Aquitaine : Éducateurs spécialisés, cadres intermédiaires, infirmiers, aides-soignants et médecins ; analyse des tensions, pers-pectives et préconisations pour la Branche sanitaire sociale et médico-sociale privée à but non lucratif, 2008-2009 (publication de synthèse).

8. rÉPartition selon le secteUr d’activitÉ

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

46 % Sanitaire 35 % Personnes âgées 18 % Handicap 1 % Autres

46 %35 %18 %

SanitairePersonnes âgéesHandicap

1 % Autres

9. rÉPartition des aides-soignants selon l’activitÉ de leUr Établissement

AS Total emplois

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

ETS DE COURT SÉJOUR

ETS DE MOYEN SÉJOUR

PSYCHIATRIE

AUTRES ETS SANITAIRES

ETS D’HÉBERGEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES

AUTRES ETS POUR PERSONNES ÂGÉES

HANDICAP

AUTRES

22 %

13 %

5 %

6 %

24 %

11 %

18 %

1 %

12 %

8 %

4 %

4 %

9 %

2 %

38 %

23 %

UNE CARRIÈRE PLUTÔT

MÉDICO-SOCIALE1.4

Au niveau national et toutes branches confondues, seuls

7% des aides-soignants (au sens large) sont salariés hors

du secteur santé-action sociale (fig. 10), mais il est difficile

d’obtenir des données plus fines. Selon des données INSEE

de 1999, deux tiers des aides-soignants travaillaient dans le

secteur sanitaire.

L’emploi d’aide-soignant dans la Branche confirme donc sa

coloration médico-sociale.

donnÉes de cadrageZ

donnÉes de cadrage10. rÉPartition des secteUrs emPloyeUrs d’aides-soignants en 2002

SOURCE : INSEE – ENQUÊTE EMPLOI – TRAITEMENT DARES

93 %2 %5 %

Santé et action socialeAdministration publiqueAutres secteurs

93 % Santé et action sociale 2 % Admin. publique 5 % Autres secteurs

Z

Page 17: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

13

L e poids des aides-soignants à l’intérieur de la filière soi-

gnante varie selon l’activité des établissements (fig. 11).

Dans le secteur sanitaire, où dominent les soins à di-

mension “technique”, les infirmiers sont de loin les profession-

nels les plus nombreux de la filière : ils représentent près d’un

professionnel du soin 1 sur deux (48 %). C’est aussi au sein de ce

secteur d’activité que la part d’aides-soignants dans la filière

est la plus faible (32 %), avec d’assez fortes variations régio-

nales.

En ce qui concerne le secteur de l’aide aux personnes âgées, les aides-soignants représentent près d’un profes-

sionnel soignant sur deux (49 %), viennent ensuite les ASH 2

(38 %), puis les IDE 2 (13%). Le poids des aides-soignants varie

de 36 % en Basse-Normandie à 68 % sur l’Ile de la Réunion.

L’interprétation de ces écarts est malaisée et devra être appro-

fondie. Une faible part d’IDE pourrait indiquer une transition

plus lente qu’ailleurs vers la médicalisation des établissements

d’hébergement. Le rapport entre le nombre d’AS 2 et d’ASH

peut aussi être un indicateur de turn-over ou de difficultés à

recruter du personnel plus qualifié : les régions frontalières de

l’Ile-de-France (Normandie, Bourgogne, Picardie) ont ainsi un

taux élevé d’ASH. Contre-exemple avec la région Nord-Pas-de-

Calais, qui présente la caractéristique d’avoir un faible taux de

difficultés de recrutement, sur l’emploi d’aide-soignant comme

dans le secteur personnes âgées.

Au sein du secteur du handicap, les aides-soignants sont

également les professionnels soignants les plus nombreux

(47%). Leur poids varie de 26 % à 72 % selon les régions. Le

rapport dans chaque région entre établissements pour enfants

et pour adultes handicapés explique en partie cet écart. Dans

ce secteur, et notamment dans les structures les plus médicali-

sées, il peut y avoir de véritables arbitrages au niveau associatif

entre l’emploi d’aide-soignant et celui des personnels éduca-

tifs, en fonction d’enjeux propres à chaque association ou ter-

ritoire : mode de financement, marché local de l’emploi et de

la formation, projet associatif. L’exemple-type est celui des éta-

blissements pour adultes handicapés de l’Ile de la Réunion où

l’emploi d’aide-soignant se substitue en grande partie à celui

d’AMP ou de moniteur-éducateur.

1 Nous appelons ici “professionnels du soin” les ASH, AS et IDE.2 ASH : agent de service hospitalierAS : aide-soignantIDE : infirmier diplômé d’État

11. l’aide-soignant dans la filière soignante

Sanitaire 48 % IDE 32 % AS 20 % ASH

20 %32 %48 %

ASHASIDE

Personnes âgées 13 % IDE 49 % AS 38 % ASH

38 %49 %13 %

ASHASIDE

Handicap 34 % IDE 47 % AS 19 % ASH

19 %47 %34 %

ASHASIDE

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

L’AIDE-SOIGNANT DANS

LA FILIÈRE SOIGNANTE1.5

Page 18: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

14

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

D ans la Branche, les aides-soignants représentent 8,4%

des emplois en 2007, mais leur part varie selon les ré-

gions (de 5% à 11%) (fig. 12).

Les aides-soignants travaillent principalement dans des zones urbaines (fig. 13), dans des proportions proches de l’en-

semble des emplois.

On trouve des aides-soignants au sein d’établissements de toute taille et la moitié travaille au sein d’établisse-ments de moins de 100 salariés (51%) (fig. 14). Les aides-soi-

gnants sont cependant proportionnellement plus nombreux

que l’ensemble des emplois de la Branche à travailler dans les

établissements de plus de 100 salariés, établissements majori-

tairement du secteur sanitaire.

RÉUNION10,7

9,7

6,9

7,8

7,8

11,2 8,1 6,9 7,4

7,49

8 7,6

8,6

9,9

7,5

5,6

6,5

7,4

7,9 5,111,3

11,4

12. Poids des aides-soignants dans la branche (%)

Supérieur à la moyenne nationale Autour de la moyenne nationale Inférieur à la moyenne nationale

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

Moyenne nationale : 8,4 %

13. rÉPartition des aides-soignants selon le Zonage Urbain/rUral

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

63 % Pôle urbain de 30 000 habitants et plus

18 % Autres espaces à dominante urbaine

19 % Espaces à dominante rurale

63 %

18 %

19 %

Pôle urbainde 30 000 habitantset plusAutres espacesà dominante urbaine

Espace à dominanterurale

1 % 26 % 24 % 13 % 15 % 21 %

1 2 3

14. rÉPartition des aides-soignants selon la taille des Établissements

4 5 6

1. moins de 10 salariés / 2. entre 10 et 49 salariés / 3. entre 50 et 99 salariés4. entre 100 et 199 salariés / 5. entre 200 et 499 salariés / 6. 500 salariés et plus

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

UNE IMPLANTATION INÉGALE

SUR LE TERRITOIRE1.6

Page 19: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

15

Page 20: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

1616

PARTIE 2

TENSIONS ET CONDITIONS D’EMPLOI DES

AIDES-SOIGNANTS

Page 21: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

1717

L es emplois d’aides-soignants sont stables. En effet, le taux de CDD parmi l’ensemble des aides-soignants avoisine les 10%, soit 4 700 salariés (12 % de CDD dans

la Branche) (f ig . 15). Il est probablement plus fort chez les jeunes

aide-soignants, l’Enquête Génération du CEREQ 1 indiquant

un taux de CDI de 64 % parmi les débutants (toutes branches

confondues). Malgré quelques écarts, la taille d’établissement

semble moins influer sur le taux de CDI que l’activité.

Le temps partiel est répandu comme ailleurs dans la Branche. En moyenne, 23 % des aides-soignants travaillant en CDI sont à temps partiel, soit 3 points de moins que la

moyenne nationale tous emplois confondus (26 %). (f ig . 16)

On constate par ailleurs que les aides-soignants travaillant à

temps partiel sont plus répandus dans les établissements si-

tués dans les petites villes, les espaces péri-urbains (28 %) et les

zones rurales (25,5 %).

Le poids des temps pleins varie selon les secteurs d’activité. Les aides-soignants de la Branche ont le plus faible taux d’em-

ploi à temps plein dans les services de soins infirmiers à domi-

cile (dominant dans la catégorie des “autres établissements

pour personnes âgées”) et dans les petits établissements de

santé (centres de santé, hospitalisation à domicile par exemple,

regroupés dans les “autres établissements sanitaires”) (f ig . 17).

Dans ces établissements, où l’emploi à temps plein est plus dif-

ficile à organiser, se posent à n’en pas douter des problèmes de

fidélisation des salariés.

En ce qui concerne les spécificités régionales, la Bretagne, les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes se caractérisent par une part de CDI à temps plein inférieure à la moyenne

(f ig . 18). La présence d’activités à fort taux de temps partiel peut

expliquer en Poitou-Charentes une partie de ce différentiel,

mais il est probable que des particularismes régionaux entrent

également en ligne de compte.

Moins il y a de salariés dans un établissement, plus le temps partiel est important (f ig . 19). En effet, près d’un aide-

soignant sur deux (46,4%) travaille à temps partiel au sein des

établissements de moins de 10 salariés.

Attention : il se peut que les aides-soignants partagent leur temps

de travail sur plusieurs établissements, notamment quand il s’agit

d’établissements de petite taille.

1 CEREQ, génération 98, traîtements : CEREQ – DARES

DES EMPLOIS

EN CDI ET À TEMPS PARTIEL

2.1

15. rÉPartition des emPlois selon le tyPe de contrat

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

89 % CDI 10 % CDD 1 % Autres

89 %10 %1 %

CDICDDAutres

16. rÉPartition des cdi selon le temPs de travail

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

77 % ≥ 80 % 21 % De 40 % à 79 % 2 % < 40 %

77 %21 %2 %

≥ 80 %De 40 % à 79 %< 40 %

17. Poids des cdi à temPs Plein selon le secteUr d’activitÉ

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

ETS DE COURT SÉJOUR

ETS DE MOYEN SÉJOUR

PSYCHIATRIE

AUTRES ETS SANITAIRES

ETS D’HÉBERGEMENT POUR PERSONNES ÂGÉES

AUTRES ETS POUR PERSONNES ÂGÉES

HANDICAP

AUTRES

MOYENNE

85 %

84 %

92 %

72 %

78 %

37 %

83 %

66 %

77 %

Page 22: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

18

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

RÉUNION76,6

61,6

77,3

82,7

82,7

62,4 72,7 85,3 87,8

68,490,8

85,2 74,3

77,7

71,6

78,3

84,1

80,6

84,3

85,7 71,280,6

74,7

18. Poids en rÉgion des aides-soignants en cdi à temPs Plein

Supérieur à la moyenne nationale Autour

de la moyenne nationale Inférieur

à la moyenne nationale

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

46 % 35 % 21 % 23 % 17 % 13 % 23 %

1 2 3

19. Poids des aides-soignants à temPs Partiel Par taille d’Établissement

4 5 6 7

1. moins de 10 salariés / 2. entre 10 et 49 salariés / 3. entre 50 et 99 salariés4. entre 100 et 199 salariés / 5. entre 200 et 499 salariés / 6. 500 salariés et plus / 7. ensemble

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

donnÉes de cadrage20. Part des salariÉs à temPs Partiel et en cddZ

2007 TEMPS PARTIEL CDD

Branche (ensemble des salariés)

26 % 12 %

Secteur éducation, santé, action sociale

29,2 % 10,6 %

National tous secteurs 15,3 % 6,9 %SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

Page 23: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

19

E n 2007, 23 339 stages d’aides-soignants ont été financés

par Unifaf, principalement via le Plan de formation (pour

près de 98 % d’entre eux) (f ig . 21). Contrairement aux idées reçues, la part des stagiaires aides-soignants issus de petits établissements est proportionnellement plus importante que leur poids dans l’emploi (f ig . 22).

Près de la moitié des formations sont suivies par des aides-soignants travaillant au sein d’établissements pour personnes âgées (47 %), alors que ces établissements n’em-

ploient que 35 % des aides-soignants (f ig . 23). Cet écart va à

l’encontre de l’affirmation selon laquelle l’accès à la formation

serait difficile dans les maisons de retraite. Encore faut-il consi-

dérer ces chiffres avec prudence dans la mesure où une partie

non négligeable de l’activité formation des établissements

sanitaires n’est pas financée par l’OPCA (formations internes

notamment). La sous-représentation en formation des aides-

soignants de ce secteur peut être trompeuse.

En ce qui concerne le type de formations suivies par les aides-soignants de la Branche, 41 % sont des formations de

groupe (en intra), soit 9 564 stages. Par ailleurs, 539 aides-soi-

gnants ont bénéficié en 2007 d’une formation diplômante (soit

2 % des stages suivis).

Les formations non diplômantes suivies par les aides-soi-gnants concernent des domaines très hétérogènes (f ig . 24).

Ainsi, près d’un tiers des formations non diplômantes a trait

aux domaines administratifs (secrétariat, bureautique, finance,

comptabilité…), techniques (sécurité, secourisme) ou aux

sciences humaines (techniques de communication…).

Attention : les données présentées ici concernent des départs en

formation. Un même salarié ayant suivi plusieurs stages au cours

de l’année 2007 sera compté autant de fois qu’il aura suivi de

formations. Par ailleurs, le processus de déclaration et de saisie

de l’emploi occupé par le stagiaire (à partir de la demande d’ac-

cord préalable ou de la demande de remboursement) n’est en rien

comparable à celui de l’Enquête Emploi. Le calcul de “taux d’accès

à la formation” rapportant des stagiaires à un effectif d’emplois

est donc purement indicatif et à manier avec prudence.

2.2 UN BON ACCÈS

À LA FORMATION CONTINUE

21. formations sUivies Par les aides-soignants selon les disPositifs

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

Plan 22 840 97,86 %

Période de pro. 136 0,58 %

Contrat de pro. 77 0,33 %

Tutorat 87 0,37 %

CIF – CDI 199 0,85 %

TOTAL 23 339 100 %

2 %1 %

32 %26 %

30 %24 %

15 %13 %

10 %15 %

10 %21 %

1 2 3

22. rÉPartition des stagiaires selon la taille d’Établissement

4 5 6

1. Moins de 10 salariés / 2. Entre 10 et 49 salariés / 3. Entre 50 et 99 salariés4. Entre 100 et 199 salariés / 5. Entre 200 et 499 salariés / 6. 500 salariés et plus

Lecture : les aides-soignants exerçant dans un établissement de 10 à 49 salariés sont nombreux à bénéficier de formations. Ils représentent 32 % des stagiaires aides-soignants contre seulement 26 % des emplois.

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

stagiaires aides-soignants

Page 24: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

20

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

24. rÉPartition des formations non diPlÔmantes sUivies en 2007 selon le domaine

47 %35 %

20 %24 %

12 %14 %

12 %22 %

5 %1 %

4 %4 %

1 2 3

23. rÉPartition des stagiaires selon le secteUr d’activitÉ de leUr Établissement

4 5 6

1. Ets pour personnes âgées / 2. Autres ets sanitaires / 3. Ets pour adultes han-dicapés / 4. Ets de court séjour / 5. Autres ets / 6. Ets pour enfants handicapés

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

stagiaires aides-soignants

DOMAINE DE FORMATION POIDS DANS LES FORMATIONS

Santé 49 %

Social et éducatif 21 %

Technique 12 %

Gestion de l’administration 11 %

Sciences humaines 5 %

Culture générale 1 %

Gestion de l’itinéraire professionnel 1 %

TOTAL 100 %

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

Page 25: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

21

Les besoins de qualification des aides-soignants, tels qu’ils apparaissent dans l’Enquête Emploi, sont modérés. En ef-

fet, la part des aides-soignants en CDI dans la Branche devant

acquérir une qualification requise pour occuper leur emploi est

de 1,3 % (545 salariés). Il ne s’agit cependant que de besoins apparents, une partie des

agents de services hospitaliers / hôteliers font probablement

fonction d’aide-soignant, notamment en EHPAD 1.

C’est dans les établissements pour personnes âgées que les besoins en qualification sont les plus importants : 2,2 % des salariés occupant un emploi d’aide-soignant doivent

acquérir une qualification, soit près de deux fois plus que la

moyenne des aides-soignants tous secteurs confondus (f ig . 25).

Cumulés aux besoins importants en main d’œuvre de ce secteur

dans les années à venir, les besoins en qualification pour ces éta-

blissements pourraient finalement se révéler importants.

Les besoins de qualification des aides-soignants connais-sent également des variations régionales qui ne s’expli-quent pas uniquement par le poids relatif de chacun des secteurs dans ces régions (f ig . 26). Les variations régionales

pourraient ainsi révéler une insuffisance de l’offre de formation

ou des problématiques spécifiques d’attractivité.

1 EHPAD : établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

2.3

25. Poids des as en cdi ayant des besoins de QUalification Par secteUr d’activitÉ

DE FAIBLES BESOINSDE QUALIFICATION APPARENTS

RÉUNION0

0,4

4,5

1,8

1,8

0,2 2,8 1,8 0

0,31,3

2 2

2

0,4

1,4

1,4

0,6

1,8

1,1 0,40,9

3

26. Poids des besoins de QUalification en rÉgion

Supérieur à la moyenne nationale Autour

de la moyenne nationale Inférieur

à la moyenne nationale

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

Moyenne nationale : 1,3 %

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

2,2 %

1,4 %

1,2 %

0,6 %

0,2 %

1,9 %

1,3 %

0,8 %

0,5 %

ETS PERSONNES ÂGÉES

AUTRES ÉTABLISSEMENTS

ETS DE MOYEN SÉJOUR

MOYENNE

ETS POUR JEUNES HANDICAPÉS

ETS DE COURT SÉJOUR

ETS POUR ADULTES HANDICAPÉS

AUTRES ETS ET SANITAIRES

PSYCHIATRIE

Page 26: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

22

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

DES CONDITIONS DE TRAVAIL

JUGÉES ÉPROUVANTES2.4L’étude PRESST (Promouvoir en Europe Santé et Satisfaction

des soignants au Travail), volet français de l’étude euro-

péenne NEXT (Nurses’ Early Exit Study) financée par la Com-

mission européenne, porte sur les situations de travail et de vie

des personnels soignants (agents de service hospitalier, aides-

soignants, infirmiers, infirmiers spécialistes et cadres soignants

notamment) ainsi que sur les difficultés qu’ils rencontrent dans

l’exercice de leur métier. Elle vise à mieux identifier ce qui peut

expliquer l’abandon prématuré des professions du soin.

Dans l’étude PRESST, qui s’est déroulée entre 2002 et 2003,

un panel correspondant à la répartition nationale des emplois

soignants salariés par type d’employeur, a permis d’interro-

ger des soignants. La répartition des répondants respecte

les proportions de soignants des diverses structures, pour

correspondre à la répartition nationale, soit l’ensemble des

soignants de 55 établissements situés dans cinq régions re-

présentatives :≥ 5 établissements appartenant à un CHU≥ 7 Centres Hospitaliers≥ 4 établissements de soins privés non lucratifs≥ 8 hôpitaux locaux≥ 3 Centres Hospitaliers Spécialisés en psychiatrie (CHS)≥ 10 cliniques≥ 15 maisons de retraite≥ 3 établissements pour personnes handicapées

Une rÉmUnÉration PeU attractive 1

Selon l’étude PRESST, 55,5% des aides-soignants de l’AP-HP

déclarent avoir un salaire insatisfaisant par rapport à leurs

besoins financiers. Pourtant, les aides-soignants dans le sec-

teur public ont actuellement un salaire un peu plus élevé

que leurs confrères du privé. Leur salaire varie de 1358 eu-

ros nets pour un aide-soignant de classe normale en dé-

but de carrière, à 1860 euros nets pour un aide-soignant de

classe exceptionnelle en fin de carrière. Le salaire médian

des aides-soignants, tous secteurs d’activité confondus, est

de 1410 euros nets mensuels en 2006-2007 2, soit 30 euros

de plus qu’en 2005.

Un Planning de travail loUrd à gÉrer

Les horaires variables, le travail de nuit, le soir, le dimanche,

ou les jours fériés sont le lot de la plupart des aides-soi-

gnants et ont des répercussions sur leur vie privée.

Ainsi, selon l’étude PRESST, 34 % des aides-soignants décla-

rent devoir modifier régulièrement leurs activités person-

nelles en raison de changements impromptus de leur plan-

ning de travail, et 23 % des aides-soignants ayant des jeunes

enfants déclarent ne pas avoir de solution satisfaisante pour

les faire garder pendant le temps de travail, soit 3 points de

plus que parmi l’ensemble des personnels soignants.

Par ailleurs, ces horaires et la pénibilité physique du travail

rendent la pratique d’un sport ou de loisirs plus difficiles à or-

ganiser. Seule une minorité de soignants (tous métiers confon-

dus) fait du sport régulièrement, 49 % déclarent n’avoir aucune

activité sportive, et 54 % n’avoir aucun loisir, ou moins d’une

fois par mois. Or, la pratique d’une activité sportive préserve

ou améliore la santé, réduit la fatigue, les troubles musculo-

squelettiques et peut ainsi réduire les accidents du travail.

Un travail à forte PÉnibilitÉ

PhysiQUe et PsychologiQUe

Dans la mesure où les transferts de patients sont fréquents,

les aides-soignants ont besoin d’avoir une bonne santé phy-

sique. Selon l’indice de santé perçue utilisé par l’Organisation

Mondiale de la santé 3, les aides-soignants perçoivent leur

santé comme moins bonne que les autres soignants. En ef-

fet, la pénibilité physique de leur travail est particulièrement

importante, c’est surtout le cas dans les hôpitaux locaux, les

maisons de retraite et les établissements pour personnes

handicapées, où les aides-soignants sont particulièrement

nombreux.

Ainsi, selon l’étude PRESST, 58 % des aides-soignants décla-

rent être insatisfaits ou très insatisfaits de leurs conditions phy-

siques de travail, soit le taux le plus élevé parmi l’ensemble des

professionnels du soin (40 % chez les ASH ; 45 % chez les IDE ;

27 % chez les cadres de santé), et plus de 37 % se déclarent

épuisés physiquement.

le maintien dans l’emploi, dans de bonnes conditions, des

aides-soignants atteignant la deuxième partie de carrière est

donc conditionné à une réduction de la pénibilité physique du

travail.

Les aides-soignants ont un métier à forte pénibilité psycho-

logique, renforcée par une grande implication émotionnelle

vis-à-vis de leur métier, de l’institution et des patients.

Cette forte implication émotionnelle peut être l’une des com-

posantes du phénomène de burnout qui associe trois di-

mensions : l’épuisement émotionnel, le désinvestissement du

relationnel et la diminution du sentiment d’accomplissement

personnel. Le burnout en lien avec les soins aux patients est

plus élevé chez les aides-soignants que pour l’ensemble des

personnels soignants 4 (34,5, vs 33,7 sur l’ensemble) (f ig . 27 ) .

On constate également qu’il augmente avec l’âge dans tous

donnÉes de cadrageZ

Page 27: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

23

les métiers du soin, et en particulier chez les aides-soignants

où il atteint son niveau le plus élevé chez les personnels de

55 ans et plus. Il faut noter que la pénibilité morale du travail

est majorée en cas de manque de soutien psychologique et

de travail d’équipe. Or, l’insatisfaction du soutien psychologique

reçu au travail concerne 66,1 % de l’ensemble des soignants et

66,4 % des aides-soignants.

En effet, seuls 12 % des aides-soignants déclarent pou-

voir discuter régulièrement de questions psychologiques en

groupe avec une personne spécialisée, et 53 % ne le peuvent

pas alors qu’ils le souhaiteraient.

Par ailleurs, l’insuffisance du temps de chevauchement pour les

transmissions est soulignée par 53,4 % des aides-soignants.

Le score de burnout (Maslach 5) des personnels de la filière

soignante (Agents de Service Hospitalier (ASH), Aides-soi-

gnants, Infirmiers Diplômés d’Etat (IDE), IDE spécialistes,

cadres soignants), est plus élevé en psychiatrie et au sein des

maisons de retraite (f ig . 28) . Il est plus bas en pédiatrie et en

hôpital de jour, surtout dans sa dimension de désinvestisse-

ment professionnel. Les besoins de traitement pour troubles

de la santé mentale sont plus fréquents chez les soignants

travaillant en hôpital de jour (15 %) ou en établissement de

long séjour et en maison de retraite (11 %). Dans ces der-

niers, près de 30 % des soignants embauchés déclarent des

troubles de la santé mentale (dépression, anxiété, insomnie,

burnout), qu’ils soient suivis ou non par un médecin.

SOURCE : ÉTUDE PRESST - SANTÉ, SATISFACTION AU TRAVAIL ET ABANDON DU MÉTIER DE SOIGNANT, 2004

403020

Non Oui, sans avoir vu de médecin Oui, en étant suivi par un médecin

SOURCE : ÉTUDE PRESST - SANTÉ, SATISFACTION AU TRAVAIL ET ABANDON DU MÉTIER DE SOIGNANT, 2004

74 %

74 %

74 %

74 %

71 %

83 %

76 %

14 %

16 %

19 %

13 %

15 %

15 %

16 %

13 %

9 %

8 %

10 %

7 %

13 %

10 %

11 %

13 %

15 %

donnÉes de cadrage27. score de bUrnoUt (maslach 5) des Personnels soignants en lien avec les soins aUx Patients, selon le service

donnÉes de cadrage28. frÉQUence des troUbles de la santÉ mentale (bUrnoUt, dÉPression, anxiÉtÉ, insomnie) dÉclarÉs, selon le tyPe de service

Z Z

SOINS INTENSIFS RÉANIMATION D’URGENCE

MÉDECINE

CHIRURGIE

PÉDIATRIE

OBSTÉTRIQUE GYNÉCOLOGIE

PSYCHIATRIE

MAISONS DE RETRAITE / LONG SÉJOUR

DOMICILE

JOUR SEM.

MÉDECINE

CHIRURGIE

PÉDIATRIE

OBSTÉTRIQUE GYNÉCOLOGIE

PSYCHIATRIE

MAISONS DE RETRAITE / LONG SÉJOUR

SERVICE D’AIDE À DOMICILE

HOSP. DE JOUR

78 %

75 %

1 www.metiers.santeso-lidarites.gouv.fr/metiers-aide_soignant-24.html2 INSEE, Revenus-Salaires – Salaire médian par profession, Enquêtes emploi 2006-20073 Le score regroupe les questions sur la perception de son état de santé de façon absolue et en comparaison avec les autres personnes du même âge. Il porte aussi sur la crainte de la dégradation de son état de santé.4 Total inférieur à 17 : basTotal compris entre 18 et 19 : modéréTotal supérieur à 30 : élevé5 Le Maslach Burnout Inven-tory’s (HBI) est une mesure formée de trois sous-échelles utilisées pour constituer la mesure du syndrome d’épui-sement professionnel. Cette mesure est aujourd’hui large-ment validée. L’épuisement, la dépersonnalisation et la réduction de l’accomplisse-ment personnel sont mesurés séparément.

5 %

Page 28: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

24

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

UN EMPLOI SUJET AUX DIFFICULTÉS

DE RECRUTEMENT2.5 A u sein de la Branche, 935 établissements de la Branche

ont signalé des difficultés de recrutement d’aides-soi-

gnants, soit en moyenne 29 % des établissements qui en emploient.Ces difficultés sont particulièrement importantes au sein du

secteur des personnes âgées (f ig . 29). En effet, 47% des éta-

blissements de ce type signalent des difficultés de recrutement

d’aides-soignants, tandis qu’ils concentrent 35% des effectifs

aides-soignants de la Branche. Notons qu’au sein de ce secteur,

les établissements d’hébergement ont plus de facilité à recruter

que les services de maintien à domicile ou les services sociaux

en faveur des personnes âgées. Les établissements exerçant

dans le champ du handicap sont quant à eux moins de 15% à

signaler des problèmes de recrutement.

Une analyse selon la zone d’activité des établissements em-

ployeurs d’aides-soignants révèle que les établissements situés

en zone rurale sont plus exposés aux difficultés de recrutement

(33,8%, soit 5,1 points de plus que la moyenne) (f ig . 30).

La lecture de la carte des difficultés de recrutement pour les

aides-soignants ne livre pas d’explications immédiates (f ig . 31).

Parmi les régions les plus en tension, on trouve trois grandes ré-

gions à dominante sanitaire : Rhône-Alpes, Ile-de-France et Lor-

raine. L’enquête BMO 1 (f ig . 33) pose la question de l’adéquation

des besoins avec le dispositif de formation régional. Les régions

Ile-de-France et Rhône-Alpes ont ainsi l’une comme l’autre mis

le développement des formations d’aide-soignant à l’ordre du

jour de leur schéma des formations sanitaires et sociales.

L’analyse comparée de la part d’emplois d’aides-soignants à

temps partiel et de la part des établissements signalant des

difficultés de recrutement selon le secteur d’activité principal,

permet ce constat : les deux secteurs présentant le plus fort

taux de temps partiels (personnes âgées et autres établisse-

ments sanitaires) sont aussi ceux qui rencontrent des difficul-

tés de recrutement notables (f ig . 32). Ainsi, même si d’autres

facteurs entrent en jeu pour expliquer les différentiels d’attrac-

tivité entre les secteurs, le lien entre travail à temps partiel et

difficultés de recrutement semble assez solide.

D’après l’enquête BMO 2008, les difficultés de recrutement

d’aides-soignants (au sens large) se concentrent principa-

lement dans la région Ile-de-France, où les besoins en main

d’œuvre sont élevés, mais également dans les régions mon-

tagnardes et rurales. Les régions réputées les plus attractives

pour les personnes âgées (Ile-de-France, Aquitaine, Midi-

Pyrénées…) rencontrent également des difficultés de recru-

tement (fig. 33).

donnÉes de cadrageZ

46 %18 %

35 %47 %

18 %14 %

1 %16 %

1 2 3

29. emPloi et difficUltÉs de recrUtement selon les secteUrs

4

1. Sanitaire / 2. Personnes âgées / 3. Handicap / 4. Autres secteurs

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

Aides-soignants en CDI Difficultés de recrutement

30. Part des difficUltÉs de recrUtement Par Zone d’activitÉ de l’Établissement (%)

1

28,3 %

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

2

25,9 %

3

33,8 %

1. Pôle urbain de 30000 hab. et plus 2. Autres espaces à dominante urbaine3. Espace à dominante rurale

1 BMO : enquête besoins en main-d’œuvre, source : Pôle Emploi

Page 29: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

25

donnÉes de cadrage33. difficUltÉs de recrUtement d’aides-soignants selon les dÉPartements

Z

RÉUNION6,5

20,5

21,5

25,5

25,5

32,9 24,6 29,1 17

24,712,6

12,9 40

33,2

29,2

36,1

21

8,1

14,9

40,7 18,234,1

24,9

31. Part des Établissements signalant des difficUltÉs de recrUtement selon les rÉgions (%)

Supérieur à la moyenne nationale Autour

de la moyenne nationale Inférieur

à la moyenne nationale

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

Moyenne nationale : 28,7 %

15 %12 %

16 %23 %

8 %17 %

28 %19 %

34 %47 %

22 %11 %

16 %15 %

1 2 3

32. taUx de temPs Partiel et difficUltÉs de recrUtement cheZ les aides-soignants

4 5 6 7

Temps partiel Difficultés de recrutement

1. Ets de court séjour / 2. Ets de moyen séjour / 3. Psychiatrie / 4. Autres ets sani-taires / 5. Personnes âgées / 6. Enfance handicapée / 7. Adultes handicapés

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

79 % et plus (16) De 67 % à 78 %

(19) De 54 % à 66 %

(22) Moins de 54 % (39)

SOURCE : PÔLE EMPLOI – ENQUÊTE BMO 2008

Page 30: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

26

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

PEU DE

CHÔMAGE2.6Toutes branches confondues, le chômage au sein de la fa-

mille professionnelle des aides-soignants (FAP V0, compre-

nant également les auxiliaires de puériculture et les aides-

médico-psychologiques) est peu répandu (f ig . 34) .

En effet, le taux de demande d’emploi, (indicateur de

chômage par famille professionnelle) a diminué de plus

d’un point depuis 10 ans, et atteint 2,3 % en 2007, soit

un taux très faible au regard de la moyenne nationale de

2007 qui est de 8,6 % (f ig . 35) .

À titre comparatif, au sein de certaines familles profession-

nelles comme la communication, les arts ou le spectacle, ce

taux atteint 18,5 %.

donnÉes de cadrageZ

SOURCE : ANPE - DARES, DEFM DE CATÉGORIE 123

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2006

2005

12 768

11 805

8 791

10 170

17 706

12 640

8 573

13 841

16 631

16 953

5 000 10 000 15 000

donnÉes de cadrage34. ÉvolUtion dU nombre de demandeUrs d’emPloi d’aide-soignant

Z Z donnÉes de cadrage 35. taUx de demande d’emPloi

1997 2004

3,4 % 3 %

Taux de demande d’emploi : ratio des DEFM (demandeurs d’emploi en fin de mois) de catégorie 1+2+3 hors activité réduite sur la somme de l’emploi et des DEFM de catégorie 1+2+3 hors activité réduite. Il est calculé en moyenne annuelle. L’emploi : nombre de personnes en emploi au sens du BIT, en moyenne sur l’année (source : Enquête Emploi de l’Insee).

Les demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à Pôle emploi et ayant une demande en cours au dernier jour du mois. Il existe 8 catégories, dont :Catégorie 1 : personnes immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi en CDI à temps plein.Catégorie 2 : personnes immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi en CDI à temps partiel.Catégorie 3 : personnes immédiatement disponibles, à la recherche d’un emploi à durée limitée (CDD, mission d’intérim, vacation).

SOURCE : INSEE, RECENSEMENT DE POPULATION - TRAITEMENT : DARES

2000 2005

2,6 % 3,2 %

2002 2007

1,8 % 2,3 %

Page 31: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

27

Page 32: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

2828

PARTIE 3

LES TRAJECTOIRES PROFESSIONNELLES DES

AIDES-SOIGNANTS

Page 33: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

2929

3.1 UNE INSERTION FACILE SUR

LE MARCHÉ DU TRAVAIL

donnÉes de cadrage36. catÉgories sociales

5 % Agriculteurs 10 % Artisans, commerçants

et chefs d’entreprise 11 % Cadres et professions

intellectuelles supérieures 8 % Professions intermédiaires 34 % Employés 32 % Ouvriers

5 %10 %

11 %

AgriculteursArtisants, commerçantset chefs d’entreprisesCadres et professionsintellectuelles supérieures

8 % Professions intermédiaires34 % Employés32 % Ouvriers

3 % Agriculteurs 7 % Artisans, commerçants

et chefs d’entreprise 13 % Cadres et professions

intellectuelles supérieures 23 % Professions

intermédiaires 28 % Employés 26 % Ouvriers

3 %7 %

13 %

AgriculteursArtisants, commerçantset chefs d’entreprisesCadres et professionsintellectuelles supérieures

23 % Professions intermédiaires28 % Employés26 % Ouvriers

SOURCE : CEREQ, GÉNÉRATION 1998 – TRAITEMENT CEREQ-DARES

Catégorie sociale du père à la fin des études

Catégorie sociale de la population active en 1998

donnÉes de cadrage37. nombres de diPlÔmes d’aides-soignants dÉlivrÉs entre 1998 et 2005

SOURCE : DRASS, ENQUÊTE ÉCOLES DE FORMATION – PAS D ’ENQUÊTE EN 2001

1998

2002

13 461

12 528

16 608

19 854

24 122

2000

2004

2005

20 00010 000

36 % CDD, saisonnier 47 % CDI 10 % Fonctionnaire 0,3 % Non salarié 1 % Apprenti 2 % Contrat de qualification,

adaptation 2 % CES, emploi-jeune,

stagiaire 2 % Intérim

donnÉes de cadrage38. statUt des aides-soignants de la gÉnÉration 98, en 2003

SOURCE : CEREQ, GÉNÉRATION 1998, TRAITEMENT CEREQ-DARES

36 %47 %

CDD, saisonnierCDI

10 % Fonctionnaire0,3 % Non salarié1 % Apprenti2 % Contrat de qualification,

adaptation2 % CES, emploi-jeune,

stagiaire2 % Intérim

l’origine sociale des aides-soignants est diversifiée

Bien que la part de cadres et de chefs d’entreprise soit équi-

valente à la moyenne nationale (21 % contre 20 % au niveau

national), on constate que les catégories sociales les moins

élevées (ouvriers et employés) sont sur-représentées dans le

métier du père des aides-soignants (66 % vs 54 %) (f ig . 36) .

depuis 2002, le nombre de diplômés augmente chaque année

(+ 83 % en 4 ans) (f ig . 37 ). 24 122 aides-soignants ont obtenu

leur diplôme en 2006, ce qui représente entre 4 % et 5 % de

l’effectif national des aides-soignants.

la première insertion est rapide mais souvent précaire.

En effet, la courbe des effectifs des aides-soignants, en

constante croissance, ainsi que les besoins grandissants

des établissements du secteur sanitaire et médico-social

engendrent de bonnes conditions d’insertion profession-

nelle pour les aides-soignants débutants. Pour ceux qui

exercent un emploi en mars 2001, soit trois ans après la

sortie de l’école, la durée moyenne de chômage est de 2,2

mois. Il n’en reste pas moins que 43 % des aides-soignants

au chômage ont moins de 30 ans en 2003 (f ig . 38) .

Les aides-soignants débutants se concentrent majoritaire-

ment dans les grandes agglomérations, notamment en Île-

de-France (24 %) et en Rhône-Alpes (12 %) ; viennent ensuite

les régions PACA et Aquitaine (7 % chacune).

Notons la forte proportion d’emplois précaires parmi les dé-

butants : plus de 36 % des débutants sont en contrat à durée

déterminée ou en emploi saisonnier.

donnÉes de cadrageZ

Z Z

Z

Page 34: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

30

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

DEVENIR AIDE-SOIGNANT PAR LA

FORMATION CONTINUE3.2 E n 2007, 1 431 salariés se sont engagés dans un proces-

sus visant l’obtention du diplôme d’aide-soignant, dont

850 par la VAE 1 (60 % des actions) (f ig . 39). Près de 40 %

des salariés de la Branche visant le diplôme d’aide-soignant

étaient agent de service de soins ou de service hospitalier et 14 % occupaient déjà un emploi d’aide-soignant. La majo-

rité travaillait dans le secteur des personnes âgées (f ig . 40). La VAE bénéficie fortement aux personnes expérimentées, la

part de salariés âgés de moins de 35 ans étant de 15 %, contre

45 % pour les stagiaires suivant la formation d’aide-soignant

complète (f ig . 41).

Parmi les 579 formations d’aide-soignant financées en 2007, 99 l’ont été par le CIF 2, 67 par le contrat de professionnalisa-tion, les autres l’étant soit par le Plan de formation soit par la

période de professionnalisation, soit par une combinaison des

deux 3. On peut faire deux constats : ≥ La diversification des voies d’accès à la formation ne s’est

pas encore imposée contrairement à l’obtention du DEAMP 4,

également de niveau V, 1 200 contrats de professionnalisation

s’étant conclus en 2007 en vue de l’obtention de ce diplôme.≥ 92 % de ces contrats ont été conclus dans 4 régions seulement 5

dont l’Ile-de-France qui en représente à elle-seule 58 % (fig. 42).

40. rÉPartition des stagiaires ayant visÉ Un diPlÔme d’as selon le secteUr d’activitÉ de leUr Établissement

DPAS VAE DPAS DSB VAE AS ** Uniquement sur la base de stagiaires ayant suivi le module obligatoire de 70 heures.

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

SECTEUR DES PERSONNES ÂGÉES

SANITAIRE

SECTEUR DU HANDICAP

AUTRES ETS (OF ET SIÈGES)

AUTRES SECTEURS

56,3 %

27,5 %

10,9 %

4,7 %

0,7 %

60,8 %

60 %

19,7 %

26 %

12,1 %

8 %

6,5 %

1 %

41. rÉPartition des stagiaires selon leUr âge

VAE DPAS

15 % 45 % 40 %

17 %45 % 38 %

DPAS

33 %14 % 53 %

DSB VAE AS*

Moins de 35 ans Entre 35 et 45 ans Plus de 45 ans * Uniquement sur la base de stagiaires ayant suivi le module obligatoire de 70 heures.

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

42. rÉPartition des deas financÉs en 2007

CIF Plan de formation Contrat de

professionnalisation Période de

professionnalisation

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

1507515

1 VAE : validation des acquis de l’expérience2 CIF : congé individuel de formation3 Les contrats d’apprentissage sur le diplôme sont inexistants4 DEAMP : diplôme d’état d’aide médico-psychologique5 Ile-de-France, Basse-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Alsace

1 %

3 %

39. rÉPartition des salariÉs ayant visÉ Un diPlÔme d’aide-soignant, selon leUr emPloi d’origine

EMPLOI D’ORIGINE DPAS %

VAE DPAS %

VAE 3 DSB %

Agent de service de soins / ASH

221 38 % 241 41 % 142 55 %

Aide- soignant

133 23 % 50 8 % 12 5 %

Services généraux 1

104 18 % 144 24 % 52 20 %

Aide à la personne 2

64 11 % 121 20 % 43 17 %

Autres 57 10 % 37 6 % 10 4 %

Total 579 100 % 593 100 % 259 100 %1 Agent de service logistique, agent d’entretien, de maintenance, etc.2 Garde malade, lingère, etc. 3 Uniquement sur la base de stagiaires ayant suivi le module obligatoire de 70 heures.

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

Page 35: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

31

I l n’existe pas pour le moment d’études permettant de re-

tracer finement les trajectoires des salariés de la Branche

et notamment des aides-soignants. L’Enquête Emploi ne

permet pas de corriger cette carence. Toutefois, la mise en rela-

tion de plusieurs indicateurs autorise quelques hypothèses, qui

reposent sur deux postulats, au demeurant discutables : ≥ plus le taux de salariés ayant atteint 55 ans dans un secteur

est élevé, plus on peut penser que ce secteur est attractif pour

des salariés expérimentés. Ce différentiel de taux peut aussi

traduire d’autres réalités comme l’époque à laquelle le secteur

concerné s’est développé et qualifié. Le développement et

l’exigence de qualification du secteur “adultes handicapés” et

“personnes âgées” sont ainsi plus récents que ceux du secteur

“enfance handicapée”≥ plus le taux de CDD est élevé dans un secteur et plus la pro-

babilité qu’il accueille des salariés en début de carrière est forte.

À partir de ces deux postulats, on peut faire les constats sui-

vants : la corrélation entre taux de CDD et part des salariés ayant

atteint 55 ans se vérifie dans tous les secteurs, à l’exception de la

psychiatrie. Ainsi, quand le taux de CDD est élevé, la part des 55

ans et + est faible, indiquant un secteur à l’emploi plus précaire

ou à fort turn-over, c’est à dire en déficit d’attractivité (fig. 43).

Trois secteurs sont particulièrement concernés : ≥ le secteur des personnes âgées : le taux de CDD y est très

élevé, la part d’aides-soignants atteignant 55 ans est faible. On

a vu par ailleurs que c’est le secteur d’où proviennent le plus de

stagiaires préparant le DEAS par la formation ou la VAE ; c’est

vraisemblablement pour les aides-soignants le moyen d’inté-

grer les métiers du soin et le secteur sanitaire et médico-social.≥ les établissements de court séjour : le taux de CDD est

plus faible et la part d’aides-soignants “seniors” plus élevée. La

technicité des soins qui s’y dispensent est plus valorisante pour

les professionnels de soin. Ce sont des établissements qui n’ont

guère de difficultés de recrutement et représentent un lieu de

travail attractif pour des aides-soignants confirmés.≥ les établissements de l’enfance handicapée : le taux de

CDD y est faible et les aides-soignants âgés assez nombreux.

Proposant un emploi pérenne, fonctionnant majoritairement

en externat de semaine, offrant des possibilités de temps par-

tiel, et étant plus éloignés du stress et de la pression de l’hôpi-

tal, ces établissements peuvent constituer le cadre idéal pour

une fin de carrière d’aide-soignant.

Cette typologie sommaire mériterait naturellement d’être affi-

née mais dessine des trajectoires probables chez les aides-soi-

gnants de la Branche. Sachant que l’âge moyen de départ en retraite des aides-soignants est de 57 ans 1, les établissements

sanitaires qui concentrent un grand nombre de l’effectif (19 300

aides-soignants en CDI) et les établissements de l’enfance han-

dicapée vont devoir ainsi faire face à un nombre important de

départs dans les toutes prochaines années (plus de 2 000).

3.3 UNE MOBILITÉ

SECTORIELLE

43. taUx de cdd et taUx de 55 ans et PlUs cheZ les aides-soignants

CDD CDI de 55 ans et plus

SOURCE : OBSERVATOIRE – UNIFAF – ENQUÊTE EMPLOI 2007

ETS DE COURT SÉJOUR

ETS DE MOYEN SÉJOUR

PSYCHIATRIE

AUTRES ETS ET SANITAIRES

PERSONNES ÂGÉES

ENFANCE HANDICAPÉE

ADULTES HANDICAPÉS

9 %

9 %

6 %

10 %

12 %

8 %

8 %

11 %

11 %

9 %

7 %

7 %

13 %

7 %

1 DARES-CAS, Les métiers en 2015, La documentation française, 2007, p106

Page 36: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

32

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

UNE MOBILITÉ FAIBLEMAIS ASSEZ SOUVENT ENVISAGÉE3.4

D ans la Branche, la mobilité des aides-soignants vers d’autres métiers, notamment le métier d’infirmier, est faible (f ig . 47 ) :

En 2007, 154 salariés de la Branche occupant une fonction

d’aide-soignant ont suivi une formation visant à obtenir le di-

plôme d’État d’infirmier, soit 0,3 % de l’ensemble des aides-soi-

gnants de la Branche. Néanmoins, les besoins en main d’œuvre

pour la profession infirmière sont importants, et ce métier est

la continuité directe de celui d’aide-soignant. Dès qu’ils peu-

vent justifier de trois années minimum de service, les aides-

soignants ont la possibilité de se présenter aux épreuves de

sélection à l’entrée en Institut de Formation en Soins Infirmiers,

où un quota de 20 % des places leur est réservé, ce qui devrait

faciliter nettement leur promotion professionnelle. Pourtant,

en 2001, seules 9 % des personnes entrées en IFSI étaient aide-

soignantes ou auxiliaires de puériculture. 1

D’après l’étude de la DARES sur la mobilité entre métiers,

réalisée à partir de la sixième enquête sur la formation et

la qualification professionnelle (FQP) de l’INSEE en 2003

en France métropolitaine, 30 % des personnes en emploi en

1998 ont évolué vers un autre métier en 2003 (f ig . 44 e t 45) :

aide-soignant : un métier pour la vie ?

L’étude de la DARES montre que les professions de santé,

dont l’accès est réglementé, sont les moins mobiles de toutes

les Familles d’Activité Professionnelle (FAP) : les 4 familles

de la santé font partie des 5 familles les moins mobiles de

France en termes de changement de métier (avec les ensei-

gnants). La famille des aides-soignants (au sens large) est

classée cinquième (91 % des AS ont gardé le même métier en

5 ans). De plus, la mobilité interne (chez le même employeur)

est très faible par rapport à l’ensemble.

L’Enquête Emploi 2002 de l’INSEE précise qu’au sein de la

famille des aides-soignants, l’intensité des entrées en prove-

nance d’autres métiers est très faible, de même que l’inten-

sité des sorties vers d’autres métiers.

Ainsi, en 2002, il y a eu 45 300 embauches et 38 530 sorties.

Le solde des entrées-sorties du métier au sein d’un même

établissement est de 0,3 %. Les principaux échanges se font

avec le métier d’agent de service hospitalier, et concernent

2 800 salariés en 2002.

l’envie de changer d’emploi existe pourtant

La mobilité, bien qu’elle soit faible, peut néanmoins être

souhaitée. Selon l’étude Presst, 86,9 % des personnels soi-

gnants sont “fiers” ou “plutôt fiers” de leur métier, et parmi

ces personnels, les aides-soignants sont les plus fiers de

leur métier (87,8 %). Malgré ce sentiment positif, 13,3 %

des aides-soignants pensent souvent 2 à quitter définitive-

ment leur profession. Ce taux peut paraître faible en com-

paraison avec la moyenne nationale des professions de

soins (ASH, AS, IDE, IDE spécialistes, cadres, autres) qui

s’élève à 14,5 %. Hormis les ASH, les aides-soignants sont

les personnels soignants qui pensent le moins souvent à

quitter leur profession. On observe ainsi que ce sont les

catégories les plus qualifiées, donc ayant de plus grandes

facilités d’évolution ou de mobilité professionnelle, qui

pensent le plus souvent à quitter leur profession. Il existe

cependant des disparités selon les secteurs : à l’AP-HP, les

aides-soignants sont 17,9 % à penser quelques fois par

mois, par semaine, ou tous les jours, à quitter définitive-

ment la profession, soit 4 points de plus qu’au sein du sec-

teur privé. Parmi l’ensemble des professionnels du soin,

les aides-soignants sont, avec les ASH, les profession-

nels les moins sollicités pour quitter leur emploi (17,8 %,

contre 25,7 % dans l’ensemble) (f ig . 46) .

donnÉes de cadrageZ

1 La profession infirmière, rapport annuel de l’ONDPS, tome 3, 2004, page 83.2 Ce terme regroupe les items “quelquefois”, “par mois”, “par semaine” ou “tous les jours”.

Page 37: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

33

82 % Non 14 % Oui, dans le secteur des soins 4 % Oui, dans un autre domaine

donnÉes de cadrage46. aveZ-voUs eU des ProPositions PoUr QUitter votre emPloi actUel ?

SOURCE : ÉTUDE PRESST - SANTÉ, SATISFACTION AU TRAVAIL ET ABANDON DU MÉTIER DE SOIGNANT, 2004

47. PrinciPaUx diPlÔmes visÉs en 2007

stagiaires562 as

71 deamP13 %

154 dei27 %

90 vae as (dont 40 dsb)

16 %

133 dPas / deas24 %

114 aUtres20 %

Z

9 % 1 %13 % 8 %

Au moins une promotion

Au moins un changement de fonction de poste

91 % 70 % 3 % 8 % 6 % 21 %

FAP (famille d’activité professionnelle) AS Ensemble des FAP

SOURCE : DARES – LA MOBILITÉ ENTRE MÉTIERS, JANVIER 2009

FAP (famille d’activité professionnelle) AS Ensemble des FAP

SOURCE : DARES – LA MOBILITÉ ENTRE MÉTIERS, JANVIER 2009

Même métier qu’en 1998

Autre métier - même domaine

Autre métier - domaine différent

Z

Z

donnÉes de cadrage 44. mobilitÉ

donnÉes de cadrage 45. ProPortion de Personnes ayant connU cheZ le même emPloyeUr...

SOURCE : UNIFAF – DONNÉES FORMATION 2007

82 %14 %

XxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxXxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

4 % Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

Page 38: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

3434

PARTIE 4

DÉBATS ET PERSPECTIVES SUR LA PROFESSION

D’AIDE-SOIGNANT

Page 39: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

3535

D ans un contexte économique, démographique, tech-

nique et réglementaire en pleine mutation, la diminu-

tion prévisible de la densité médicale et du temps médi-

cal pose la question de l’optimisation de l’organisation des

soins et de la prise en charge des patients.

L’aide-soignant, qui bénéficie jusqu’à présent d’une autonomie

limitée – ses conditions d’exercice étant définies en référence à

celles des infirmiers – n’échappe pas à ces impacts sur l’organi-

sation du travail.

Ainsi, des écarts parfois importants existent entre le tra-vail prescrit (pourtant réglementé) et le travail réel des aides-soignants.

Des pratiques de coopération modifiant la répartition tradi-

tionnelle des rôles et des tâches entre professions médicales

et paramédicales se répandent, mais restent individuelles, in-

formelles et aujourd’hui peu connues. Les coopérations entre

personnels de soin prennent le plus souvent la forme de délé-gations ou de glissements de tâches, qui consistent, lorsque

cela est possible, à confier certaines missions à des soignants

moins spécialisés, afin de dégager du temps.

Ces glissements de tâches peuvent être :≥ liés à des raisons conjoncturelles. Par exemple, une urgence

qui occupe l’infirmier ou le médecin pendant un certain temps,

des absences pour cause de maladies des infirmiers, etc. En effet,

aucune rupture de la continuité des soins ne peut être supportée. ≥ plus structurels. En effet, pendant les années où il existait

une grande pénurie de personnel infirmier, les aides-soignants

ont pu être amenés à exécuter des tâches qui ne relevaient pas

de leur rôle. ≥ sous-tendus par des stratégies d’acteurs. Les aides-soignants

n’ont en général pas un sentiment positif des tâches qu’ils exer-

cent, souvent jugées dégradantes et dévalorisées par la société ;

ils peuvent alors être demandeurs d’une intervention de plus

grande technicité.

Dans certains établissements, les glissements de tâches devien-

nent réguliers et finissent par s’inscrire dans une culture d’éta-

blissement ou de service. Les frontières entre les professionnels

deviennent alors floues, et face à ces pratiques, certains direc-

teurs de soins évoquent même l’apparition d’infirmiers à deux

niveaux.

Ainsi, des expérimentations dans le secteur sanitaire, très régle-

menté, ont été menées sur certains métiers. Mais la réalisa-tion de nouveaux actes précis par les aides-soignants ne peut se développer sans bouleversement des référentiels de formation, de l’organisation juridique, ou encore de la rémunération.

4.1 DES FRONTIÈRESÀ CLARIFIER ET À REDÉFINIR

Page 40: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

36

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

1 Notion de “dirty work” dé-veloppée par Hughes, reprise par A.M. Arborio en France en s’intéressant de près au travail des aides-soignants dans les hôpitaux.2 DARES-CAS, Les métiers en 2015, La documentation française, 2007, p543 HAS, délégation, transferts, nouveaux mé-tiers… Conditions des nouvelles formes de coopération entre professionnels de santé, décembre, 2007, p6.

UNE ATTRACTIVITÉ

À DÉVELOPPER4.2 N ous avons vu que les conditions de travail des aides-soi-

gnants étaient éprouvantes, aussi bien physiquement

que psychologiquement. À cela s’ajoute une faible ré-

munération, ce qui rend la profession peu attractive.

Ce déficit d’attractivité tire également son origine de la nais-

sance même de ce métier aux contours flous, issu d’une déléga-

tion de tâches des infirmiers. Lorsqu’une profession est amenée

à déléguer des tâches, ce sont souvent celles jugées accessoires,

fastidieuses ou dégradantes. Tout métier comporte en effet sa

part de “sale boulot 1” que l’on cherche en règle générale à dé-

léguer à plus subalterne que soi. Le contact avec la saleté, les

déchets corporels constituent des tâches dévalorisées par la so-

ciété. Or, la définition de la profession d’aide-soignant provient

de cet ensemble de tâches délaissées par les infirmiers.

La question se pose alors de savoir si les aides-soignants parti-

cipent au soin ou ne font que prendre en charge la part la moins

noble d’une profession plus prestigieuse. En effet, chaque in-

dividu, quand il analyse sa mission, a tendance à s’identifier à

la profession supérieure (l’infirmier au médecin, l’aide-soignant

à l’infirmier et l’ASH à l’aide-soignant). Dès lors, les aides-soi-

gnants qui n’ont pas de rôle propre, mais un rôle délégué par

les infirmiers, souffrent plus que les autres d’un déficit d’image

et de fonction.

Effectuant des soins peu techniques, l’aide-soignant valorise

généralement sa fonction par le réconfort et le soutien psycho-

logique qu’il peut apporter au patient et aux familles. Par les

contacts et les soins quotidiens, l’aide-soignant est attentif à

toute modification de l’état des patients et acquiert un “savoir

profane” qui, s’il n’est pas mis à profit par le reste de l’équipe soi-

gnante, peut concourir à développer un sentiment de manque

de reconnaissance et nuire à l’attractivité du métier.

Par ailleurs, cet emploi attire principalement les femmes, et

selon le rapport du Centre d’Analyse Stratégique, la très forte

croissance des emplois fortement féminisés “conduira à des

situations de difficultés majeures de recrutement si les profils

attendus par les employeurs ne se portent pas aussi vers les

hommes” 2.

Certes, les aides-soignants font partie des familles profes-

sionnelles où la demande de travail est dynamique, mais où

les sorties pour raisons de santé sont fréquentes (à cause de

la pénibilité physique du travail), ainsi que les sorties dues aux

difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle. L’accès

à l’emploi d’aide-soignant s’ouvre néanmoins progressivement

aux chômeurs et aux agents de service hospitalier (ASH), mais

l’ouverture de cette profession aux hommes augmenterait les

marges de manœuvre. Pour cela, un changement des représen-

tations sociales de ce métier est nécessaire, le soin étant encore

perçu comme une qualité essentiellement féminine.

La redéfinition des contours des métiers du soin, tant au niveau de leur contenu que de leurs conditions d’exercice, et la répartition des activités, apparaissent aujourd’hui comme un élément déterminant de l’attractivité de cette profession 3. Il devient donc nécessaire de revaloriser cette

part du travail de soin en prenant mieux en compte sa dimen-

sion psychoaffective.

Les solutions à moyen terme passent également par la limi-

tation de l’exposition aux situations pénibles et par l’amé-

lioration des conditions de travail. Il est essentiel de penser

l’organisation du travail pour permettre aux aides-soignants

de rester dans l’emploi à des postes moins difficiles en fin de

carrière, tout en faisant bénéficier leurs collègues de leur ex-

périence, y compris dans la manière d’éviter la pénibilité de

certaines postures.

Page 41: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

37

ÉLÉMENTS

DE SYNTHÈSE4.3

des chantiers oUverts et à oUvrir…≥ Rendre la formation accessible

• développer les contrats de professionnalisation

ou d’apprentissage

• favoriser les passerelles avec les autres formations

et diplômes de niveau V

≥ Développer l’attractivité du secteur médico-social

dès la formation

• valoriser les missions propres de l’aide-soignant

dans le secteur médico-social (le “prendre soin”)

dès la formation initiale

• encourager les stages dans ce secteur et les partenariats

IFAS/établissements

≥ Développer l’attractivité de l’emploi à tous les âges

et lutter contre l’usure professionnelle

• clarifier les missions de l’aide-soignant (vers un décret

de compétences ?)

• gérer les âges et les fins de carrière

• travailler sur la prévention du burnout, notamment

par la prévention de l’usure physique

• appuyer la mobilité professionnelle

• développer la professionnalisation

l’environnement

imPacts sUr le mÉtier d’aide-soignant

des ÉvolUtions QUantitatives à anticiPer≥ Des aides-soignants quittant leur emploi (retraite, départ…) qu’il faut remplacer≥ Des nouveaux postes à créer

des ÉvolUtions QUalitatives à anticiPer≥ L’emploi médico-social se développe, ainsi que les modes de prise en charge hors de l’institution (accueil temporaire, SSIAD…)≥ Les missions de l’aide-soignant évoluent et s’adaptent à une organisation des soins en transformation

ÉvolutionséconomiquesContexte de maîtrise des dépenses, de rationalisation budgétaire

Évolutions des prises en chargeMoins d’institution, plus de domicile

Évolutions démographiquesvieillissement de la population: plus de patients

Évolutions socialesÉvolution des publics, de leurs attentes et exigences

Évolutions technologiquesPlus grande tech-nicité des actes et valorisation de cette technicité

Évolutions réglementairesDéveloppement des normes, du contrôle, des protocoles, part accrue des actes administratifs

Évolutions organisationnellesExpérimentations de délégations de tâches, etc.

Page 42: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

3838

ANNEXES

Page 43: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

3939

NIVEAU DES FORMATIONS CORRESPONDANT À LA NOMENCLATURE FIXÉE PAR L’ÉDUCATION NATIONALE

niveaU i et ii :Formation de niveau égal ou supérieur à celui de la licence

ou des écoles d’ingénieurs.

niveaU iiiFormation du niveau de brevet de technicien supérieur (BTS)

ou d’un diplôme des instituts universitaires de technologie

(DUT) et de fin de 1er cycle de l’enseignement supérieur (DEUG).

niveaU ivFormation de niveau équivalent à celui du baccalauréat tech-

nique ou de technicien (BTn), du brevet de technicien (BT), du

brevet professionnel (BP) ou du brevet de maîtrise (BM) ou

abandon des études supérieures avant le niveau III.

niveaU vFormation équivalente à celui du brevet d’études profes-

sionnelles (BEP) ou du certificat d’aptitude professionnelle

(CAP) et par assimilation du certificat de formation pro-

fessionnelle des adultes (CFPA) 1er degré, ou abandon de

la scolarité du second cycle long avant la classe terminale

(Sorties de Troisième ou abandon des classes de CAP ou

de BEP avant l’année terminale).

niveaU viFormation n’exigeant pas un niveau d’étude allant au-delà

de la fin de scolarité obligatoire.

niveaU ixFormation impossible à définir par référence aux niveaux pré-

cédents.

Page 44: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

40

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

formations non diPlÔmantes sUivies en 2007

formations non diPlÔmantes effectifs

%

DOMAINE DE LA SANTÉ 11 146 49%

Soins et assistance aux personnes 6 021 26,5%

Handicaps et troubles 1 094 4,8%

Médecine 998 4,4%

Processus et organisation des soins 981 4,3%

Paramédical 801 3,5%

Hygiène 640 2,8%

Autre formation du domaine de la santé

569 2,5%

Biologie et pharmacie 34 0,1%

Imagerie médicale 8 0,0%

DOMAINE SOCIAL ET ÉDUCATIF 4 864 21,4%

Action sociale, travail social et insertion

1 637 7,2%

Modalité d’intervention / Action socio-éducative

896 3,9%

Accompagnement éducatif 873 3,8%

Animation 541 2,4%

Autre formation du domaine social et éducatif

510 2,2%

Formation aux thérapies 295 1,3%

Accompagnement des personnes handicapées, insertion, travail

112 0,5%

DOMAINE TECHNIQUE 2 710 11,9%

Sécurité et secourisme 1 822 8,0%

Services divers aux collectivités 372 1,6%

Informatique 364 1,6%

Transport, conditionnement, manutention

103 0,5%

Technique de production 24 0,1%

Maintenance des installations 14 0,1%

Autres formations du domaine technique

11 0,0%

DOMAINE DE LA GESTION ET DE L’ADMINISTRATION

2 537 11,1%

Secrétariat, bureautique et administration

750 3,3%

Finance, comptabilité, paie, services fonctionnels

661 2,9%

Fonctionnement et organisation 580 2,5%

Qualité 291 1,3%

Direction et management 140 0,6%

Ressources humaines et formation professionnelle continue

59 0,3%

Autre formation du domaine de la gestion et de l’administration

56 0,2%

DOMAINE DES SCIENCES HUMAINES 1 131 5,0%

Techniques de communication 411 1,8%

Législation, droit 218 1,0%

Sciences humaines 198 0,9%

Pédagogie 147 0,6%

Psychologie 88 0,4%

Sociologie 47 0,2%

Autres formations du domaine des sciences humaines

22 0,1%

DOMAINE DE LA CULTURE GÉNÉRALE 242 1,1%

Culture générale 242 1,1%

DOMAINE DE GESTION DE L’ITINÉRAIRE PROFESSIONNEL

128 0,6%

Bilan de compétence 97 0,4%

Dispositif de soutien de branche VAE 59 0,3%

Autres formations du domaine de la gestion de l’itinéraire professionnel

31 0,1%

total 22 758 100%

FORMATIONS SUIVIES EN 2007

formations non diPlÔmantes effectifs %

Page 45: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

41

formations diPlÔmantes sUivies en 2007

formations diPlÔmantes effectifs %

DOMAINE DE LA SANTÉ 76%

BIOLOGIE ET PHARMACIE : BEPB (bep bio services) 1 0,2%

HYGIÈNE 9 1,6 %

Autres diplômes de l’hygiène (DU…) 8 1,4%Autres diplômes de l’hygiène de niv. 5 (CAP, BEP...) 1 0,2%

IMAGERIE MÉDICALE : DTSIMRT 1 0,2%

PARAMÉDICAL, MÉDECINE 194 34,5%Autres diplômes de médecine de niv.1 (dess, master 2...) 14 2,5%

Autres diplômes de médecine (DU…) 3 0,5%

CGRT (Capacité de géro) 1 0,2%

Autres diplômes paramédical (DU…) 4 0,7%

DEI (diplôme d’état d’infirmier) 154 27,4%

DEMK (diplôme d’état mas et kiné) 1 0,2%

DPAP (diplôme pro.auxi.puér) 5 0,9%

VAE DPAP 12 2,1%

SOINS ET ASSISTANCE AUX PERSONNES 223 39,7%

DPAS (diplôme prof.aide-soignant) 133 23,7%VAE DPAS (VAE diplôme professionnel d’aide-soignant) 50 8,9%

DSB VAE AS 40 7,1 %

DOMAINE SOCIAL ET ÉDUCATIF 20%

ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES HANDICAPÉES, INSERTION, TRAVAIL 3 0,5%

CQFMAA (Cert.qual.moni.atel.1classe) 2 0,4%

CQFMAB 1 0,2%

ACCOMPAGNEMENT ÉDUCATIF 97 17,3%

DEAMP 71 12,6%

DEES 5 0,9%

DEME 7 1,2%VAE DEAMP (VAE diplôme d’état d’aide médico-psychologique) 7 1,2%VAE DEEJE (VAE diplôme d’état d’éducateur de jeunes enfants) 2 0,4%VAE DEES (VAE diplôme d’état d’éducateur spécialisé) 5 0,9%

formations diPlÔmantes effectifs %

ACTION SOCIALE, TRAVAIL SOCIAL ET INSERTION 5 0,9%Autres diplômes de l’AS, du travail social et de l’insertion 1 0,2%

BEPPCSS 2 0,4%

CAPPE (CAP peti.enf.) 1 0,2%VAE diplôme de l’AS, du travail social et de l’insertion 1 0,2%

ANIMATION 5 0,9%Autres diplômes de l’animation de niv. 4 (bac, bp, bt...) 1 0,2%

BEATEP 2 0,4%

DEFA 2 0,4%INTERVENTION ÉDUC. À DOMICILE : TISF (technicien de l’intervention sociale, familiale) 1 0,2%

CULTURE GÉNÉRALE 1%

CULTURE GÉNÉRALE 6 1,1%

Autres diplômes de culture générale 5 0,9%

BAC d’enseignement général 1 0,2%

TECHNIQUE 1,5%

SÉCURITÉ ET SECOURISME : DU 3 0,5%

SERVICES DIVERS AUX COLLECTIVITÉS 4 0,7%

BACPS (Bac.pro.des serv) 1 0,2%

CAPS (CAP services) 3 0,5%DIPLÔMES DU DOMAINE TECHNIQUEDE NIV. 5 (CAP, BEP…) 2 0,4%

GESTION DE L’ADMINISTRATION 1%

GESTION, MANAGEMENT, ORGANISATION, PROJET ET RESSOURCES HUMAINES 4 0,7%Autres diplômes de gest, manag, organis et projet (DU…) 2 0,4%Autres diplômes de gest, manag, organis et projet niv. 1 (DE) 1 0,2%Autres diplômes de gest, manag, organis et projet niv. 2 1 0,2%SECRÉTARIAT, BUREAUTIQUE ET ADMINISTRATION 2 0,4%Autres diplômes du secrétariat et de l’administration de niveau 4 (bac) 1 0,2%

BTNSMS (Bac.tech.sces méd-soc) 1 0,2%

SCIENCES HUMAINES 0,5%

TECHNIQUES DE COMMUNICATION : DU 1 0,2%DIPLÔMES DE LA LÉGISLATION ET DROIT DE NIV. 2 (master 1, licence) 1 0,2%

total 562 100%

Page 46: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

42

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

1 - disPenser des soins d’hygiène et de confort à la Personne :Principales opérations constitutives de l’activité :≥ Installer et mobiliser la personne- Installer le patient dans une position en rapport avec sa patho-

logie ou son handicap en fonction de la prescription

- Lever et mobiliser la personne en respectant les règles de ma-

nutention

- Stimuler la personne pour maintenir et développer l’autono-

mie≥ Dispenser des soins liés à l’hygiène corporelle et au confort de la personne- Effectuer une toilette partielle ou complète en fonction de

l’autonomie et du handicap : toilette génito-anale, hygiène

bucco-dentaire et soins de bouche non médicaux, soin de

pieds…

- Réaliser des gestes quotidiens permettant d’assurer le confort

de la personne (friction de bien-être…) et de prévenir les es-

carres et les attitudes vicieuses

- Déshabiller / habiller la personne complètement ou partielle-

ment

- Refaire un lit occupé≥ Dispenser des soins liés à l’alimentation- Installer et préparer la personne pour le repas au lit, assis en

chambre ou en salle

- Aider au choix et à la commande des repas

- Présenter et vérifier le plateau

- Desservir les repas et réinstaller la personne

- Apporter une aide partielle ou totale à la prise de repas et à

l’hydratation régulière≥ Dispenser des soins liés à l’élimination- Poser le bassin et l’urinal

- Poser un étui pénien et changer la poche

- Nettoyer et désinfecter les différents matériels liés à l’élimina-

tion

- Assurer l’entretien journalier d’une colostomie ancienne cica-

trisée et appareillée≥ Dispenser des soins liés au sommeil- Préparer la chambre

- Installer la personne pour le repos et le sommeil en fonction

de ses besoins, de sa pathologie ou de son handicap

- Mettre en place les conditions favorables à l’endormissement

et au réveil en fonction des habitudes de la personne

L’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de

l’infirmier, dans le cadre du rôle qui relève de l’initiative de ce-

lui-ci, défini par les articles 3 et 5 du décret n°2002-194 relatif

aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infir-

mier.

L’aide-soignant réalise des soins liés aux fonctions d’entretien

et de continuité de la vie visant à compenser partiellement ou

totalement un manque ou une diminution de l’autonomie de

la personne ou d’un groupe de personnes. Son rôle s’inscrit

dans une approche globale de la personne soignée et prend

en compte la dimension relationnelle des soins. L’aide-soignant

accompagne cette personne dans les activités de sa vie quoti-

dienne, il contribue à son bien-être et à lui faire recouvrer, dans

la mesure du possible, son autonomie.

Travaillant le plus souvent dans une équipe pluriprofession-

nelle, en milieu hospitalier ou extra-hospitalier, l’aide-soignant

participe, dans la mesure de ses compétences, et dans le cadre

de sa formation, aux soins infirmiers préventifs, curatifs ou pal-

liatifs. Ces soins ont pour objet de promouvoir, protéger, main-

tenir et restaurer la santé de la personne, dans le respect de ses

droits et de sa dignité.

Définition du métierDispenser, dans le cadre du rôle propre de l’infirmier 1, en col-

laboration avec lui et sous sa responsabilité, des soins de pré-

vention, de maintien, de relation et d’éducation à la santé pour

préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’au-

tonomie de la personne.

Activités1 – Dispenser des soins d’hygiène et de confort à la personne

2 – Observer la personne et mesurer les principaux paramètres

liés à son état de santé

3 – Aider l’infirmier à la réalisation de soins

4 – Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de la per-

sonne et la réfection des lits

5 – Entretenir des matériels de soin

6 – Transmettre ses observations par oral et par écrit pour

maintenir la continuité des soins

7 – Accueillir, informer et accompagner les personnes et leur

entourage

8 – Accueillir et accompagner des stagiaires en formation

Annexe IV à l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour l’obtention du diplôme professionnel d’aide-soignant, modifié par le décret du 31 août 2007 puis par l’arrêté du 30 novembre 2009.

RÉFÉRENTIEL

D’ACTIVITÉS

1 (Cf. décret n° 2002 –194 du 11 février 2002, relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier 1/7)

Page 47: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

43

Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction :≥ Du lieu d’exercice :

- Soins assurés en établissement

- Soins assurés seul au domicile de la personne≥ Des caractéristiques de la personne soignée :

- Soins auprès de personnes ayant un certain degré de parti-

cipation

- Soins auprès de personnes dépendantes ou inconscientes

Méthodes, outils, ressources utilisés- Matériels d’hygiène et de toilette

- Matériels liés à l’élimination

- Appareillages de manutention et de déplacement

- Documents de planification, d’organisation et d’exécution des

soins

- Protocoles de soin

2 - observer la Personne et mesUrer les PrinciPaUx Paramètres liÉs à l’État de santÉ de la PersonnePrincipales opérations constitutives de l’activité :≥ Observer l’état général et les réactions de la personne- Observer l’état général de la personne : environnement, as-

pect, propreté, degré de mobilité, son autonomie et son com-

portement

- Observer les réactions, l’autonomie et le comportement de la

personne : niveau de communication, état de stress, d’émoti-

vité, cohérence du discours, orientation spatiotemporelle…

- Observer l’état d’hydratation, de dépendance, de conscience≥ Observer l’état de la peau et des muqueuses- Observer les téguments : coloration, intégrité, consistance de

la peau (sécheresse…), pli cutané…

- Observer des signes pathologiques : oedèmes, escarres, gon-

flements…

- Surveiller les points d’appui≥ Observer et mesurer les paramètres vitaux- Observer et mesurer les paramètres vitaux : fréquence car-

diaque, fréquence respiratoire, température, poids, taille, qua-

lité de la respiration…

- Observer la quantité et la qualité des aliments absorbés et la

quantité des boissons absorbées

- Surveiller l’élimination urinaire, le transit, l’élimination intes-

tinale, les crachats

- Observer la qualité et la durée du sommeil, l’état de veille, la

douleur

- Observer les modifications de ces états et les écarts dans la

mesure des paramètres

- Réaliser les courbes de surveillance

≥ Observer le bon fonctionnement des appareillages et dispositifs médicaux- Observer le bon fonctionnement de dispositifs de drainage et

de perfusion, des aspirateurs, des seringues…

- Observer le bon fonctionnement des dispositifs de sur-

veillance de paramètres

- Observer l’état des pansements et des drains

- Observer l’état des plâtres

- Observer l’état et le bon fonctionnement des appareils de

traction, suspension, immobilisation

- Vérifier des dispositifs d’administration d’oxygène et d’aspira-

tion trachéale

Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction :≥ Du lieu d’exercice :

- Observations assurées auprès de patients en établissement

- Observations assurées au domicile de la personne≥ Des caractéristiques de la personne soignée :

- Observations auprès de personnes avec différents niveaux de

réactivité

Situation spécifique :

- Observations dans le cadre d’une situation où l’on ne dispose

pas de référence antérieure : situation d’urgence par exemple.

Méthodes, outils, ressources utilisés :- Grilles de recueil de données d’évaluation

- Échelle de douleurs

- Diagrammes

- Protocoles de soins et instructions de travail

- Matériel de mesure des paramètres (thermomètre, pèse-per-

sonne…)

3 - aider l’infirmier à la rÉalisation de soinsPrincipales opérations constitutives de l’activité :- Préparer le patient pour des pansements, des examens inva-

sifs ou une intervention

- Mettre à disposition du matériel

- Servir des compresses, des produits…

- Aider l’infirmière ou le kinésithérapeute au premier lever

d’une personne opérée

- Aider à la prise de médicaments sous forme non injectable

(faire prendre et vérifier la prise)

- Poser des bas de contention

- Aider aux soins mortuaires au sein d’un service en établissement

Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du lieu

d’exercice :

Page 48: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

44

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

- Soins assurés en établissement

- Soins assurés seul au domicile de la personne

Situation spécifique :

- Soins mortuaires au sein d’un service en établissement

Méthodes, outils, ressources utilisés :- Appareillages de manutention et de déplacement

- Matériel(s) de soin

- Protocoles de soins

- Textes réglementaires

- Recommandations diverses

4 - assUrer l’entretien de l’environnement immÉdiat de la Personne et la rÉfection des litsPrincipales opérations constitutives de l’activité :≥ Assurer l’entretien de la chambre :- Nettoyer, désinfecter avec les produits appropriés tout le ma-

tériel et le mobilier de la chambre

- Ranger et remettre en état, organiser l’espace en fonction du

matériel et du mobilier de la chambre

- Préparer et ranger le chariot d’entretien

- Évacuer le linge sale en respectant les circuits

- Pré-désinfecter, nettoyer et désinfecter le matériel hôtelier et

médical≥ Refaire les lits- Refaire les lits à la sortie du malade

- Refaire les lits inoccupés

- Préparer les différents équipements du lit : matelas, potences.

- Changer les matelas≥ Éliminer les déchets- Éliminer les déchets dans les contenants appropriés et suivant

le circuit approprié

- Installer, nettoyer et entretenir les contenants réutilisables au

sein du service

Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du mo-

ment où s’effectue l’entretien :

- Entretien quotidien

- Entretien au moment des sorties

Situation spécifique :

- Entretien de chambres occupées par des patients atteints de

pathologies infectieuses / en isolement

Méthodes, outils, ressources utilisés :- Documents liés à la sécurité sanitaire : protocoles d’élimina-

tion des déchets, protocoles définissant les circuits et le tri du

linge, protocole d’hygiène…

- Produits d’entretien et autres consommables

- Équipements d’entretien

- Équipement mobilier de la chambre

- Lits hôteliers, lits médicalisés, systèmes de literie et équipe-

ments médicalisés des lits

- Matériels spécifiques au service (poulies, traction…)

5 - entretenir des matÉriels de soinPrincipales opérations constitutives de l’activité :- Laver, décontaminer, nettoyer, désinfecter certains matériels

de soin

- Entretenir les chariots propres et sales, les chaises roulantes

et brancards

- Contrôler et conditionner le matériel à stériliser ou à désinfecter

- Contrôler et ranger le matériel stérilisé

Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :Situation spécifique :

- Entretien de matériels utilisés auprès de patients atteints de

pathologies infectieuses

Méthodes, outils, ressources utilisés :- Produits d’entretien et autres consommables

- Appareillages de manutention et de déplacement

- Matériel(s) de soin

- Protocoles de nettoyage, de pré-désinfection…

6 – recUeillir et transmettre des observations Par oral et Par Écrit PoUr maintenir la continUitÉ des soinsPrincipales opérations constitutives de l’activité :- Recueillir les informations concernant les soins et les patients

- Rechercher dans le dossier de soin les informations néces-

saires à l’activité

- Transmettre les informations sur les soins et activités réalisés

- Transmettre les informations sur le comportement du malade

et son environnement

- Transmettre les observations et mesures réalisées

- Renseigner le dossier de soin pour les activités et les observa-

tions réalisées

Page 49: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

45

Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :L’exercice de l’activité peut se différencier en fonction du lieu

d’exercice :

- Transmission des informations dans le cadre d’un service en

établissement

- Réunions de l’équipe soignante

- Groupes de travail dans le cadre de projets de service

- Apport d’information dans le cadre de l’élaboration de projets

de soins, de projets de vie, …

- Transmission des informations dans le cadre d’interventions

seul à domicile

Situation spécifique :

- Alerte en situation d’urgence

Méthodes, outils, ressources utilisés :- Téléphone

- Cahier support

- Dossier de soin, informatisé ou non

- Autres supports informatisés

7 - accUeillir, informer et accomPagner les Personnes et leUr entoUragePrincipales opérations constitutives de l’activité :- Assurer une communication verbale et non verbale contri-

buant au bien-être du patient

- Accueillir les personnes : écouter et apporter une réponse

adaptée et appropriée au malade et à sa famille

- Transmettre des informations accessibles et adaptées au pa-

tient en fonction de la réglementation

- Donner des conseils simples aux familles et au patient sur l’hy-

giène de la vie courante

- Expliquer le fonctionnement du service

- Stimuler les personnes par des activités

Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :- Accueil : arrivée dans le service, retour de bloc d’urgence

- Décès

- Situations de crise et de violence

- Conseil sur les gestes de la vie courante pendant les soins

- Échanges avec des personnes et des familles dans des situations

de douleur, de détresse physique et morale et de fin de vie

Méthodes, outils, ressources utilisés :- Livret d’accueil

- Protocoles

- Réunions de service

- Formations spécifiques, par exemple portant sur la fin de vie

8 – accUeillir et accomPagner des stagiaires en formation Principales opérations constitutives de l’activité :- Accueillir les stagiaires, présenter les services et personnels

- Montrer et expliquer les modalités de réalisation des activités

- Expliquer et contrôler le respect des fonctions de chaque pro-

fessionnel

- Observer la réalisation des activités par le stagiaire

- Apporter son appréciation lors de l’évaluation

Principale(s) situation(s) professionnelle(s) associée(s) :- Stages d’élèves aides-soignants, d’autres élèves ou de nou-

veaux collègues

Méthodes, outils, ressources utilisés :- Programmes de formation

- Objectifs du stage

- Entretiens et observations

- Carnet de suivi et grilles d’évaluation

- Protocoles de stage / d’accueil des stagiaires

Page 50: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

46

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

- Réaliser les soins dans le respect de la personne, de son auto-

nomie, de son intimité et en tenant compte, des appareillages

et matériels d’assistance médicale : soins liés à l’hygiène corpo-

relle et au confort, à l’alimentation, à l’élimination, au sommeil

- Aide de l’infirmier à la réalisation de soins 1

- Adapter les modalités de réalisation du soin à l’état de la per-

sonne et à ses habitudes de vie

- Evaluer la qualité du soin réalisé et réajuster le cas échéant

UnitÉ 4Utiliser les techniques préventives de manutention et les règles de sécurité pour l’installation et la mobilisation des personnes ≥ Savoir-faire : - Identifier et appliquer les principes d’ergonomie et de ma-

nutention lors des mobilisations, des aides à la marche et des

déplacements

- Identifier et appliquer les règles de sécurité et de prévention

des risques, notamment ceux liés aux pathologies et à l’utilisa-

tion du matériel médical

- Installer la personne en tenant compte de ses besoins, de sa

pathologie, de son handicap, de sa douleur et des différents ap-

pareillages médicaux.

UnitÉ 5Établir une communication adaptée à la personne et à son entourage≥ Savoir-faire :- Ecouter la personne et son entourage et prendre en compte

les signes non verbaux de communication sans porter de ju-

gement

- S’exprimer et échanger en adaptant son niveau de langage,

dans le respect de la personne et avec discrétion

- Expliquer le soin réalisé, les raisons d’un geste professionnel et

apporter des conseils sur les actes de la vie courante

- Faire exprimer les besoins et les attentes de la personne, les

reformuler et proposer des modalités adaptées de réalisation

du soin

- Apporter des informations pratiques adaptées lors de l’accueil

dans le service dans le respect du règlement intérieur

- Identifier les limites de son champ d’intervention dans des si-

tuations de crise, de violence en prenant du recul par rapport à

la personne et à sa situation

UnitÉ 1Accompagner une personne dans les actes essentiels de la vie quotidienne en tenant compte de ses besoins et de son degré d’autonomie≥ Savoir-faire :- Identifier les besoins essentiels de la personne et prendre en

compte sa culture, ses habitudes de vie, ses choix et ceux de sa

famille

- Repérer l’autonomie et les capacités de la personne

- Apporter son aide pour la toilette, l’habillage, la prise de repas,

l’élimination et le déplacement en l’adaptant aux besoins et

aux capacités de la personne et en respectant les règles d’hy-

giène et de pudeur

- Stimuler la personne, lui proposer des activités contribuant à

maintenir son autonomie et à créer du lien social

UnitÉ 2Apprécier l’état clinique d’une personne≥ Savoir-faire :- Observer la personne et apprécier les changements de son

état clinique

- Identifier les signes de détresse et de douleur

- Mesurer les paramètres vitaux en utilisant les outils spéci-

fiques et réaliser les courbes de surveillance

- Identifier les anomalies au regard des paramètres habituels

liés aux âges de la vie

- Identifier les risques liés à la situation de la personne

- Discerner le caractère urgent d’une situation et alerter

UnitÉ 3Réaliser des soins adaptés à l’état clinique de la personne≥ Savoir-faire :- Rechercher les informations sur les précautions particulières à

respecter lors du soin

- Identifier et appliquer les règles d’hygiène et de sécurité asso-

ciées aux soins à la personne

- Organiser l’activité de soin en fonction de l’environnement et

de la personne

- Choisir le matériel approprié au soin

Annexe V à l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités d’organisation de la validation des acquis de l’expérience pour l’obtention du diplôme professionnel d’aide-soignant, modifié par le décret du 31 août 2007 puis par l’arrêté du 30 novembre 2009.

RÉFÉRENTIEL

DE COMPÉTENCES

1 Cf. le référentiel d’activités du DPAS, activités 1 et 3

Page 51: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

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47

UnitÉ 6Utiliser les techniques d’entretien des locaux et du maté-riel spécifiques aux établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux ≥ Savoir-faire :- Identifier et choisir le matériel et les produits appropriés

- Doser et utiliser les produits en fonction des procédures et des

fiches techniques

- Utiliser les techniques de nettoyage appropriées, notamment

pour lutter contre les infections nosocomiales, en appliquant

les protocoles et les règles d’hygiène et de sécurité

- Identifier et respecter les circuits d’entrée, de sortie et de

stock age du linge, des matériels et des déchets

- Installer le mobilier et le matériel de la chambre en l’adaptant

à l’état de la personne

- Utiliser les techniques de rangement et de stockage adaptées

- Apprécier l’efficacité des opérations d’entretien et identifier

toute anomalie

- Repérer toute anomalie dans le fonctionnement des appareils

médicaux et alerter

- Il s’agit des activités d’installation et de mobilisation qui ne

font pas appel aux techniques de rééducation

UnitÉ 7Rechercher, traiter et transmettre les informations pour assurer la continuité des soins≥ Savoir-faire :- Identifier et rechercher les informations nécessaires sur les

précautions particulières à respecter lors d’un soin et permet-

tant de prendre en compte la culture du patient, ses goûts, son

régime…

- Transmettre les informations liées à la réalisation du soin et

alerter en cas d’anomalie par oral, par écrit ou en utilisant les

outils informatisés

- S’exprimer au sein de l’équipe de soin en utilisant un langage

et un vocabulaire professionnel

- Renseigner des documents assurant la traçabilité des soins en

appliquant les règles

- Rechercher et organiser / hiérarchiser l’information concer-

nant le patient

- Discerner les informations à transmettre dans le respect des

règles déontologiques et du secret professionnel

UnitÉ 8Organiser son travail au sein d’une équipe pluriprofes-sionnelle≥ Savoir-faire :- Identifier son propre champ d’intervention en particulier au

regard des compétences infirmières

- Organiser sa propre activité au sein de l’équipe en tenant

compte de la planification de l’ensemble des activités du ser-

vice et dans le respect des règles d’hygiène

- Utiliser les outils de planification du service pour organiser sa

propre activité

Page 52: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

48

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

de formation et en stage, les critères et les modalités d’évalua-

tion et de validation.

Les objectifs de formation décrivent les savoir-faire de chacune

des compétences du référentiel de certification du diplôme.

Ils correspondent à l’exigence minimale requise en formation

pour délivrer le diplôme en vue de l’exercice des activités du

métier d’aide-soignant. Ils sont centrés sur un apprentissage

professionnel qui correspond au “coeur” du métier.

Les critères d’évaluation de la compétence permettent d’en

mesurer la maîtrise. Ils sont établis en fonction des objectifs

de formation. Les indicateurs, modalités et outils d’évaluation

et de validation sont élaborés par les instituts de formation en

fonction des objectifs pédagogiques fixés.

3 - PrinciPes et mÉthodes PÉdagogiQUesProgressionLes instituts de formation sont responsables de la progression

pédagogique de l’élève dans le cadre du projet pédagogique.

Cette progression professionnelle peut se poursuivre dans un

processus de formation tout au long de la vie et notamment

contribuer à des évolutions dans le choix des métiers.

Le découpage en modules de formation centrés autour de l’ac-

quisition de compétences incite à l’aménagement de parcours

professionnels personnalisés.

InitiativeLes objectifs pédagogiques sont déclinés au sein des instituts

de formation dans un projet pédagogique qui tient compte du

contexte et des ressources de l’institut de formation. Les moda-

lités de formation et les méthodes pédagogiques s’attachent

à développer chez la personne en formation des capacités

d’initiative et d’anticipation visant à un exercice professionnel

responsable.

IndividualisationUn suivi pédagogique personnalisé est instauré. Il permet à

l’élève de mesurer sa progression. L’équipe pédagogique met

à la disposition de l’élève des ressources et des moyens qui le

guident dans son apprentissage.

4 - dUrÉe et caractÉristiQUes de la formationL’ensemble de la formation comprend 41 semaines soit 1 435

heures d’enseignement théorique et clinique en institut de for-

mation et en stage, réparties comme suit :

Enseignement en institut de formation : 17 semaines, soit

595 heures ;

1 - dÉfinition dU mÉtierL’aide-soignant exerce son activité sous la responsabilité de

l’infirmier, dans le cadre du rôle propre dévolu à celui-ci, confor-

mément aux articles R. 4311-3 à R. 4311-5 du code de la santé

publique. Dans ce cadre, l’aide-soignant réalise des soins liés

aux fonctions d’entretien et de continuité de la vie visant à

compenser partiellement ou totalement un manque ou une

diminution de l’autonomie de la personne ou d’un groupe de

personnes. Son rôle s’inscrit dans une approche globale de la

personne soignée et prend en compte la dimension relation-

nelle des soins. L’aide-soignant accompagne cette personne

dans les activités de sa vie quotidienne, il contribue à son bien-

être et à lui faire recouvrer, dans la mesure du possible, son

autonomie. Travaillant le plus souvent dans une équipe pluri-

professionnelle, en milieu hospitalier ou extrahospitalier, l’aide-

soignant participe, dans la mesure de ses compétences et dans

le cadre de sa formation, aux soins infirmiers préventifs, curatifs

ou palliatifs. Ces soins ont pour objet de promouvoir, protéger,

maintenir et restaurer la santé de la personne, dans le respect

de ses droits et de sa dignité.

2 - finalitÉ et Utilisation dU rÉfÉrentiel de formationLes éléments constitutifs du diplôme professionnel d’aide-soignant sont :≥ le référentiel d’activités du métier ciblées par le diplôme;≥ le référentiel de compétences du diplôme ;≥ le référentiel de certification du diplôme : les compé-tences, les critères, les modalités et les outils d’évaluation;≥ le référentiel de formation du diplôme.Le référentiel de formation décrit, de façon organisée, les sa-

voir-faire et les connaissances associées qui doivent être acquis

au cours de la formation conduisant au diplôme. Il est élaboré

à partir du référentiel d’activités du métier et du référentiel des

compétences exigées pour le diplôme.

Ce référentiel comprend huit modules d’enseignement en ins-

titut de formation et des stages cliniques dont le contenu est

défini à partir des huit unités de compétences du diplôme pro-

fessionnel. Chaque compétence est constituée d’un ensemble

de savoir-faire et de connaissances mobilisées pour réaliser des

activités et comporte un niveau d’exigence identifié.

Le référentiel de formation précise, pour chaque module : les

objectifs de formation, les savoirs associés (théoriques, procé-

duraux et pratiques) et leurs modalités d’acquisition en institut

Annexe I à l’arrêté du 22 octobre 2005 relatif au diplôme professionnel d’aide-soignant, modifié par le décret du 31 août 2007 puis par l’arrêté du 30 novembre 2009.

RÉFÉRENTIEL

DE FORMATION

Page 53: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

49

Enseignement en stage clinique : 24 semaines, soit 840

heures.

Durant la formation, les élèves bénéficient de congés :

3 semaines pour les élèves débutant une scolarité en septembre ;

7 semaines pour les élèves débutant une scolarité en janvier.

La participation à l’ensemble des enseignements est obligatoire.

L’enseignement en institut de formation et les stages cliniques

sont organisés sur la base de 35 heures par semaine.

L’enseignement en institut de formation comprend des cours,

des travaux dirigés, des travaux de groupe et des séances d’ap-

prentissages pratiques et gestuels.

Les stages cliniques sont organisés par les instituts de formation

en collaboration avec les structures d’accueil. Ils constituent un

temps d’apprentissage privilégié de la pratique profession-

nelle. Ils s’effectuent dans des secteurs d’activités hospitaliers

ou extra-hospitaliers, au sein de structures bénéficiant d’un

encadrement par un professionnel médical, paramédical ou un

travailleur social. Cet encadrement est assuré par du personnel

diplômé, qui prépare progressivement l’élève à l’exercice de

sa fonction. Il est recommandé que le tuteur puisse bénéficier

d’une formation spécifique.

Chaque stage fait l’objet d’un projet de tutorat établi entre

l’équipe pédagogique de l’institut et le responsable de l’enca-

drement de l’élève dans la structure d’accueil. Il définit, à partir

des ressources éducatives de la structure et du niveau de for-

mation de l’élève, les objectifs d’apprentissage, les modalités

d’encadrement et les critères d’évaluation.

5 - modUles de formation et stagesLe diplôme peut s’acquérir soit par le suivi et la validation de

l’intégralité de la formation, en continu ou en discontinu, soit

par le suivi et la validation d’une ou de plusieurs unités de for-

mation (module et stage) correspondant à une formation com-

plémentaire en fonction des modes d’accès au diplôme.

Les modules de formation correspondent à l’acquisition des huit compétences du diplôme Module 1 accompagnement d’une personne dans les activités

de la vie quotidienne, 4 semaines (140 h).

Module 2 l’état clinique d’une personne, 2 semaines (70 h).

Module 3 les soins, 5 semaines (175 h).

Module 4 ergonomie, 1 semaine (35 h).

Module 5 relation-communication, 2 semaines (70 h).

Module 6 hygiène des locaux hospitaliers, 1 semaine (35 h).

Module 7 transmission des informations, 1 semaine (35 h).

Module 8 organisation du travail, 1 semaine (35 h).

L’enseignement dispensé, notamment dans les domaines de

la biologie humaine, des sciences humaines et sociales et de

l’étude des pathologies, vise à l’acquisition des connaissances

nécessaires et indispensables à l’exercice professionnel.

Les enseignements sont assurés par les infirmiers enseignants

permanents de l’institut et des intervenants extérieurs. Pour

ces derniers, les équipes pédagogiques privilégieront le recru-

tement de professionnels exerçant dans le secteur sanitaire ou

social.

Les stagesDans le cursus complet de formation, les stages sont au nombre

de six, de 140 heures chacun, soit 4 semaines. Leur insertion

dans le parcours de formation est prévue dans le projet péda-

gogique de l’institut et permet l’acquisition progressive des

compétences par l’élève. Ils sont réalisés dans des structures

sanitaires, sociales ou médico-sociales :

- service de court séjour : médecine

- service de court séjour : chirurgie

- service de moyen ou long séjour : personnes âgées ou han-

dicapées

- service de santé mentale ou service de psychiatrie

- secteur extrahospitalier

- structure optionnelle

Sur l’ensemble des stages cliniques, un stage dans une struc-

ture d’accueil pour personnes âgées est obligatoire.

Le stage dans une structure optionnelle est organisé en fonc-

tion du projet professionnel de l’élève en accord avec l’équipe

pédagogique. Il est effectué en fin de formation et constitue le

dernier stage clinique réalisé par l’élève.

Lorsque le cursus est réalisé partiellement, la formation s’effec-

tue par unité de formation.

Celle-ci correspond à un module d’enseignement théorique et,

pour six modules sur huit, un stage clinique qui lui est rattaché :

Les lieux de stage sont choisis en fonction des objectifs d’acqui-

sition de la compétence.

UNITÉS DE FORMATION MODULES DE FORMATION STAGES CLINIQUES

UNITÉ 1 Module 1 : 4 semaines 4 semaines

UNITÉ 2 Module 2 : 2 semaines 4 semaines

UNITÉ 3 Module 3 : 5 semaines 8 semaines

UNITÉ 4 Module 4 : 1 semaine 2 semaines

UNITÉ 5 Module 5 : 2 semaines 4 semaines

UNITÉ 6 Module 6 : 1 semaine 2 semaines

UNITÉ 7 Module 7 : 1 semaine Pas de stage

UNITÉ 8 Module 8 : 1 semaine Pas de stage

TOTAL 17 semaines 24 semaines

Page 54: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

50

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

modUle 1 - accomPagnement d’Une Personnedans les activitÉs de la vie QUotidienneCompétence : accompagner une personne dans les actes essentiels de la vie quotidienne en tenant compte de ses besoins et de son degré d’autonomie.

objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec

lui et sous sa responsabilité, être capable de :

- identifier les besoins essentiels de la personne et prendre en

compte sa culture, ses habitudes de vie, ses choix et ceux de sa

famille

- repérer l’autonomie et les capacités de la personne

- apporter son aide pour la toilette, l’habillage, la prise de repas,

l’élimination et le déplacement en l’adaptant aux besoins et

aux capacités de la personne et en respectant sa pudeur et les

règles d’hygiène

- stimuler la personne, lui proposer des activités contribuant à

maintenir son autonomie et à créer du lien social

savoirs associés Théoriques et procéduraux≥ La personne

- les cycles de la vie

- le développement psychosocial de l’homme : enfance, adoles-

cence, âge adulte et vieillesse

- les besoins fondamentaux et les actes essentiels de la vie quo-

tidienne

- la famille, le groupe social, les groupes d’appartenance, le lien

social

- les religions, les croyances et les valeurs≥ L’autonomie

- les formes de l’autonomie : physique, psychique, sociale et

juridique

- autonomie et droits des patients

- dépendance, déficience et handicap ≥ La santé

- définitions (OMS...)

- santé publique : politique de santé et actualités sur les plans

de santé publique

- la prévention : prévention des risques liés à une alcoolisation

foeto-maternelle

- les risques biologiques (NRBC) : conduite à tenir et gestes à

éviter

- les risques sanitaires

- le système de santé français≥ Le soin

- les conceptions du soin : prendre soin, faire des soins, avoir soin

- l’accompagnement

- le rôle de soignant≥ L’analyse de la situation d’une personne

- définition

- les étapes méthodologiques≥ Les règles d’hygiène, de sécurité et de confort dans les activi-

tés de la vie quotidienne

Pratiques≥ Le lavage simple des mains≥ Aide à l’hygiène corporelle

- la toilette

- la toilette génitale non stérile

- l’hygiène dentaire

- lavage des cheveux et coiffage, rasage

- entretien des ongles≥ Aide à l’habillage et au déshabillage≥ Aide à la mobilisation et à l’installation de la personne

- organisation de l’espace et de l’environnement pour faciliter

l’autonomie

- mise à disposition de matériel adapté (cannes, déambulateur,

fauteuil roulant...)

- installation au lit, au fauteuil, à la table≥ Aide à l’hygiène et l’équilibre alimentaire

- préparation et conservation des repas

- prise du repas : conseils à la personne sur le choix des aliments

appropriés à ses goûts et à sa culture, prévention des fausses

routes et lutte contre la déshydratation.≥ Aide au sommeil

- installation de la personne pour le repos et le sommeil en as-

surant sa sécurité et son confort

- les conditions favorables à l’endormissement : atmosphère

calme, lutte contre les nuisances, aération de la chambre≥ Aide à l’élimination

- installation de la personne pour permettre l’élimination uri-

naire et fécale

- pose de protections anatomiques≥ Mise en place d’activités de stimulation, maintien du lien social

- aide aux repères dans le temps et dans l’espace

- stimulation au travers des activités physiques et/ou relationnelles

niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Les connaissances acquises et évaluées sont reliées aux acti-

vités de la vie quotidienne d’une personne.≥ L’apprentissage de l’analyse de situation permet d’identifier

et de hiérarchiser les besoins, les ressources et les difficultés de

la personne, et de proposer des activités adaptées.≥ Le rôle et le comportement de l’aide-soignant dans l’accom-

pagnement d’une personne sont abordés en lien avec le niveau

de compétences de l’aide-soignant.

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L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

51

Évaluation≥ Critères de résultat

- les activités d’accompagnement de la personne dans sa vie

quotidienne prennent en compte ses capacités d’autonomie

- des activités sont proposées à la personne aidée en lien avec

le maintien ou le développement de ses possibilités physiques,

psychiques et sociales

- les règles d’hygiène ainsi que les principes d’intimité et de

pudeur sont respectés≥ Critères de compréhension

- le candidat explique comment il recueille les besoins

- le candidat explique comment il identifie les capacités d’auto-

nomie de la personne

- le candidat identifie et explique le lien entre les besoins de la

personne et son âge, ses habitudes de vie, son environnement

- le candidat justifie par des arguments les choix d’intervention

(aide pour les actes de la vie quotidienne et activités contri-

buant à maintenir du lien social)

modUle 2 - l’État cliniQUe d’Une PersonneCompétence : apprécier l’état clinique d’une personne.

objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec

lui et sous sa responsabilité, être capable de :

- observer la personne et apprécier les changements de son

état clinique

- identifier les signes de détresse et de douleur

- mesurer les paramètres vitaux en utilisant les outils spéci-

fiques et réaliser les courbes de surveillance

- identifier les anomalies au regard des paramètres habituels

liés aux âges de la vie

- identifier les risques liés à la situation de la personne

- discerner le caractère urgent d’une situation et alerter

savoirs associésThéoriques et procéduraux≥ Anatomie et physiologie du corps humain : les organes des

sens, les systèmes neuromusculaire, osseux, cardio-circulatoire,

respiratoire, uro-génital, digestif, endocrinien.≥ Anatomie et physiologie de la peau et des muqueuses.≥ Situations pathologiques et conséquences sur l’état clinique

de la personne : la maladie aiguë, la maladie chronique, les si-

tuations d’urgence, les situations de fin de vie, la douleur et son

expression, la souffrance, le deuil.≥ Notion de maladie

- lien entre santé et maladie

- maladie somatique et maladie psychique

- les processus pathologiques

- les situations de soins≥ Paramètres vitaux

- mesure quantitative et qualitative

- signes d’alerte≥ Sémiologie et vocabulaire médical : signes, symptômes, syn-

drome, diagnostic, maladie.≥ Démarche d’observation d’une situation : signes cliniques,

changement de l’état clinique, alerte et urgence.≥ Règles d’hygiène et de sécurité dans la mesure des para-

mètres vitaux.

Pratiques≥ Mesure des paramètres vitaux chez l’adulte et chez l’enfant :

pulsations, température, pression artérielle, rythme respira-

toire, mensurations, conscience, volume urinaire.≥ Surveillance des signes cliniques : couleur de la peau et des

téguments, vomissements, selles, urines.≥ Observation de la douleur et du comportement.

Réalisation de prélèvements non stériles : selles, urines, expec-

torations.≥ Utilisation des outils de mesure.≥ Transcription de la mesure des paramètres vitaux : réalisation

de courbes de surveillance.

niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ L’enseignement en anatomie et physiologie doit être suffi-

sant pour appréhender le fonctionnement général du corps

humain, sans entrer dans un niveau de détail trop important

(description du fonctionnement des grands systèmes sans en-

trer dans l’anatomie de chaque organe) préjudiciables à une

compréhension globale.≥ Les connaissances relatives aux paramètres vitaux doivent

viser l’exactitude de leur mesure.≥ L’identification des signes et des seuils d’alerte est approfon-

die et comprise en liaison avec les situations à risque.≥ Les modalités de signalement de l’alerte en cas de risques

sont développées.

Évaluation≥ Critères de résultat

- la mesure des différents paramètres (température, diurèse,

rythme cardiaque, tension artérielle, fréquence respiratoire,

poids, taille) est effectuée avec fiabilité

- les changements d’état et les situations à risque sont repérés

et les interlocuteurs compétents sont alertés en fonction du

degré de risque≥ Critères de compréhension

- le candidat explique comment il observe l’état de la personne

et fait le lien entre les résultats de cette observation et les

Page 56: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

52

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

risques potentiels

- le candidat identifie des signes de détresse et de douleur en

lien avec l’état et la pathologie de la personne

- le candidat fait des liens entre les modifications de l’état de la

personne et les risques potentiels

modUle 3 - les soinsCompétence : réaliser des soins adaptés à l’état clinique de la personne.

objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec

lui et sous sa responsabilité, être capable de :

- rechercher les informations sur les précautions particulières à

respecter lors du soin

- identifier et appliquer les règles d’hygiène et de sécurité asso-

ciées aux soins à la personne

- organiser l’activité de soin en fonction de l’environnement et

de la personne

- choisir le matériel approprié au soin

- réaliser les soins dans le respect de la personne, de son auto-

nomie, de son intimité et en tenant compte, des appareillages

et matériels d’assistance médicale : soins liés à l’hygiène corpo-

relle et au confort, à l’alimentation, à l’élimination, au sommeil

et aide de l’infirmier à la réalisation de soins 1

- adapter les modalités de réalisation du soin à l’état de la per-

sonne et à ses habitudes de vie

- évaluer la qualité du soin réalisé et réajuster le cas échéant

savoirs associésThéoriques et procéduraux≥ Notions élémentaires sur les principales pathologies

- chroniques : asthme, diabète, maladies neuro-dégénératives

Aiguës : infarctus, accident vasculaire cérébral, maladies isché-

miques, détresse respiratoire

- psychiatriques : dépression, différenciation entre psychose et

névrose, états limites

- chirurgicales : orthopédiques, viscérales

- autres : maladies immuno-dépressives, pneumopathies,

méningites, cancers et maladies infectieuses≥ Maternité

- conception, grossesse, accouchement, suites de couches,

nouveau-né≥ Le handicap

- les différents types de handicap

- handicaps et âges de la vie≥ Gériatrie

- démographie et place de la personne âgée dans la société

- les pathologies du vieillissement

≥ Fin de vie et mort

- psychologie de la personne en fin de vie

- aspects culturels de la mort

- notions législatives et réglementaires≥ Notions de pharmacologie

- classes et formes des médicaments non injectables

- modes d’administration des médicaments et conséquences

de la prise sur l’organisme≥ Démarche de soins≥ Protocoles de soins≥ Règles d’hygiène et de sécurité dans les soins≥ Règles de prise en charge d’un opéré≥ Règles de prise en charge d’une personne inconsciente

Pratiques≥ Lavage antiseptique des mains≥ Toilette complète, bain, douche≥ Toilette génitale y compris aux personnes porteuses d’une

sonde à demeure≥ Prise en charge d’un opéré

- préparation du patient en préopératoire : préparation cuta-

née, vérification de la préparation générale du patient (respect

du jeûne, prothèses ôtées, identité) et préparation du dossier

- préparation de la chambre pour le retour du patient

- observation du patient en post-opératoire

- observation des pansements≥ Soins liés aux dispositifs médicaux ou d’appareillage

- surveillance et renouvellement d’une vessie de glace et ac-

tions pour réchauffer le malade

- pose de bas de contention

- immobilisations : observation et surveillance des attelles,

plâtres et tractions

- observation du patient en assistance respiratoire

- oxygénothérapie : montage et entretien du matériel, sur-

veillance du patient

- montage et entretien du matériel d’aspiration endotrachéale

- administration d’un aérosol non médicamenteux

- sonde vésicale : surveillance du patient et vidange du sac col-

lecteur

- observation des patients sous dialyse

- pose de collecteurs externes

- soins d’hygiène aux patients porteurs d’entérostomies cica-

trisées

- surveillance de l’alimentation par sonde≥ Aide aux soins réalisés par l’infirmier

- ouverture du matériel stérile

- observation et surveillance des patients sous perfusion

- observation des pansements

- lavage gastrique

1 Cf. le référentiel d’activités du DPAS, activités 1 et 3

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L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

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- prise de médicaments sous forme non injectable

- réalisation de soins aseptiques

- alimentation par sonde gastrique≥ Soins aux personnes dépendantes

- réfection et change du lit occupé et inoccupé

- observation et surveillance des patients sous perfusion

- aide et assistance d’un patient en cas de diarrhée

- observation et transmission des signes de douleur

- aide au premier lever

- soins préventifs des escarres

- soins de bouche non médicamenteux ≥ Soins post-mortem : toilette, habillage, identification

niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Les connaissances concernant les pathologies les plus cou-

rantes sont en lien avec les soins à réaliser. Le rôle de l’aide-soi-

gnant auprès d’une personne handicapée est développé. ≥ Le rôle et la responsabilité de l’aide-soignant dans l’aide à la

prise des médicaments sont traités en lien avec le niveau de

responsabilité de l’aide-soignant.≥ La contribution de l’aide-soignant à la démarche de soins est

clarifiée.≥ Les règles d’hygiène, de sécurité et de confort sont rappelées

dans l’apprentissage de chaque soin.

Évaluation≥ Critères de résultat

- la réalisation du soin prend en compte les habitudes, la

culture, la demande du patient relative à son intimité et à son

mode de vie

- les informations cliniques essentielles pour la réalisation du

soin et les priorités sont recherchées et prises en compte

- les soins réalisés sont conformes aux consignes données et

aux protocoles établis dans la structure

- le matériel nécessaire est prévu avant les soins et il est rangé

en fin de soin (rangement, sonnette, tubulures non coudées...)≥ Critères de compréhension

- le candidat explique les règles essentielles garantissant l’hy-

giène, la sécurité, le confort du patient et la qualité du soin

- le candidat justifie le matériel utilisé et les gestes réalisés en

lien avec les pathologies des personnes

Pour valider le module 3, le candidat devra fournir l’attestation

de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 ou un

équivalent reconnu par le ministère chargé de la santé.

modUle 4 - ergonomieCompétence : utiliser les techniques préventives de ma-nutention et les règles de sécurité pour l’installation et la mobilisation des personnes.

Dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec

lui et sous sa responsabilité, être capable de :

- identifier et appliquer les principes d’ergonomie et de ma-

nutention lors des mobilisations, des aides à la marche et des

déplacements

- identifier et appliquer les règles de sécurité et de prévention

des risques, notamment ceux liés aux pathologies et à l’utilisa-

tion du matériel médical

- installer la personne en tenant compte de ses besoins, de sa

pathologie, de son handicap, de sa douleur et des différents ap-

pareillages médicaux

savoirs associésThéoriques et procéduraux≥ Le système locomoteur : anatomie et physiologie, le mouvement≥ Le port de charge et ses conséquences sur l’anatomie du

corps humain≥ Les accidents dorso-lombaires≥ Législation et déontologie concernant l’isolement, la conten-

tion, la limitation des mouvements et les droits des patients≥ Principes et règles d’ergonomie concernant la manutention

des personnes≥ Les différentes méthodes de manutention≥ Techniques de prévention des accidents dorsolombaires≥ Principes et règles de sécurité concernant les personnes soi-

gnées : repérage des positions algiques et antalgiques≥ Principes et règles de rangement selon l’accès et le stockage

des produits et matériels

Pratiques≥ Exercices pratiques : les positions et attitudes profession-

nelles correctes≥ Installation de la personne en fonction de son degré d’auto-

nomie et en tenant compte de ses besoins, de sa pathologie,

de son handicap, de sa douleur et des différents appareillages

médicaux≥ Mobilisation, aide à la marche, déplacements≥ Prévention des ankyloses et des attitudes vicieuses≥ Prévention des chutes

niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Les conséquences du port des charges lourdes seront traitées

en lien avec des lieux et des conditions d’exercice variées (ma-

tériel présent, locaux...).≥ Le rôle de l’aide-soignant dans l’aide au déplacement et à la

mobilisation sera pré cisé en liaison avec les autres professionnels≥ Les règles de sécurité et les principes déontologiques seront

analysés au regard des situations spécifiques

Page 58: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

54

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

Évaluation≥ Critères de résultat

- les activités d’installation et de mobilisation de la personne,

des aides à la marche, des déplacements et des transports par

brancard sont réalisés de façon confortable et en sécurité, en

tenant compte de son état, sa pathologie éventuelle, son de-

gré d’autonomie et ses besoins, ainsi que des différents appa-

reillages médicaux

- le matériel est choisi de façon correcte selon les moyens mis à

disposition sur le lieu d’exercice

- les gestes et postures sont adaptés à l’état de santé du patient. ≥ Critères de compréhension

- le choix des gestes, des activités, des matériels et des tech-

niques utilisés en fonction de l’état de la personne est justifié

modUle 5 - relation - commUnicationCompétence : établir une communication adaptée à la personne et son entourage.

objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec

lui et sous sa responsabilité, être capable de :

- écouter la personne et son entourage et prendre en compte

les signes non verbaux de communication sans porter de ju-

gement

- s’exprimer et échanger en adaptant son niveau de langage,

dans le respect de la personne et avec discrétion

- expliquer le soin réalisé, les raisons d’un geste professionnel et

apporter des conseils sur les actes de la vie courante

- faire exprimer les besoins et les attentes de la personne, les

reformuler et proposer des modalités adaptées de réalisation

du soin

- apporter des informations pratiques adaptées lors de l’accueil

dans le service dans le respect du règlement intérieur

- identifier les limites de son champ d’intervention dans des si-

tuations de crise, de violence en prenant du recul par rapport à

la personne et à sa situation

savoirs associés Théoriques et procéduraux≥ Le développement psychosociologique de l’homme, les rela-

tions humaines, l’insertion dans la société, le lien social.≥ Relation et communication

- les valeurs et les principes : respect, discrétion, écoute sans ju-

gement, confidentialité

- les facteurs influençant la communication≥ Information et droits des patients

- la charte du patient hospitalisé

- la loi du 4 mars 2002 relative aux droits du malade

- le secret médical, le secret professionnel

- le rôle de l’aide soignant dans l’information du patient

- la maltraitance : prévention, repérage des signes et transmis-

sion aux personnes compétentes≥ Soins palliatifs et accompagnement des personnes en fin de

vie

- concept de mort : approche culturelle et religieuse

- psychologie et personne en fin de vie

- soins palliatifs, soins d’hygiène et de confort des personnes

en fin de vie

- prise en charge des personnes décédées et soutien de la fa-

mille et de l’entourage

- notions législatives et réglementaires≥ Les techniques de communication

- observation

- entretien

- communication verbale et non verbale

- le jeu et l’animation≥ Règles et procédures de communication dans un contexte

professionnel≥ Démarche d’information et d’éducation

Pratiques :≥ Accueil et information de la personne et de son entourage≥ Écoute et reformulation≥ Communication verbale et non verbale≥ Adaptation de la communication aux différentes situations

rencontrées dans les soins≥ Accompagnement d’une personne en fin de vie et accompa-

gnement de son entourage≥ Éducation d’une personne pour favoriser ou maintenir son

autonomie≥ Participation à la démarche éthique

niveau d’acquisition et limites d’exigenceLes techniques de base de la communication sont développées.

Un travail approfondi et personnalisé est réalisé sur le compor-

tement au travail et spécifiquement en relation avec les per-

sonnes soignées.

Les situations de maltraitance ou présentant des difficultés

dans la communication sont analysées.

Évaluation≥ Critères de résultat

- une relation de confiance est établie

- la communication est adaptée en fonction de l’état de santé

de la personne ou de sa douleur

- l’information donnée est comprise par la personne et par son

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L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

55

entourage

- les attentes de la personne sont écoutées, entendues avec res-

pect et prises en compte

- des limites sont posées dans les situations d’agressivité, de

crise ou de violence≥ Critères de compréhension

- les points forts et les points faibles sont identifiés dans une

situation de relation donnée

- les difficultés rencontrées dans les situations relationnelles

difficiles et les moyens pour y répondre sont explicités

- la notion de respect de la personne est commentée

modUle 6 - hygiène des locaUx hosPitaliersCompétence : utiliser les techniques d’entretien des lo-caux et du matériel spécifique aux établissements sani-taires, sociaux et médico-sociaux.

objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec

lui et sous sa responsabilité, être capable de :

- identifier et choisir le matériel et les produits appropriés

- doser et utiliser les produits en fonction des procédures et des

fiches techniques

- utiliser les techniques de nettoyage appropriées, notamment

pour lutter contre les infections nosocomiales, en appliquant

les protocoles et les règles d’hygiène et de sécurité

- identifier et respecter les circuits d’entrée, de sortie et de stoc-

kage du linge, des matériels et des déchets

- installer le mobilier et le matériel de la chambre en l’adaptant

à l’état de la personne

- utiliser les techniques de rangement et de stockage adaptées

- apprécier l’efficacité des opérations d’entretien et identifier

toute anomalie

- repérer toute anomalie dans le fonctionnement des appareils

médicaux et alerter

savoirs associésThéoriques et procéduraux≥ Infection et désinfection

- les mécanismes de l’infection

- les techniques de nettoyage, de bionettoyage, de désinfection

et de stérilisation≥ Prévention des risques liés à l’infection en milieu hospitalier

- risques d’accident d’exposition au sang

- les risques infectieux dans différents milieux de soins

- les maladies nosocomiales≥ Prévention des risques liés et à la sécurité en milieu hospitalier

- normes d’hygiène publique et de respect de l’environnement

- commissions de vigilance

- formalités de déclaration d’accident

- rôle du comité d’hygiène et de sécurité≥ Les circuits des déchets à l’hôpital

- les différents types de déchets et de contenants

- les obligations légales et réglementaires des établissements≥ Règles d’identification et d’utilisation des matériels et des

produits≥ Fiches techniques d’utilisation des matériels et des produits≥ Règles concernant l’isolement des patients≥ Règles concernant l’élimination des déchets≥ Règles concernant le stockage des produits

Pratiques ≥ Hygiène quotidienne de l’environnement du patient≥ Nettoyage et désinfection des matériels et de l’environne-

ment direct du malade≥ Prévention des infections nosocomiales par l’application des

techniques d’entretien des locaux et des matériels≥ Isolement des patients : règles, précautions à respecter≥ Elimination des déchets hospitaliers solides et liquides résul-

tant des activités de soins et d’hébergement conformément à

la réglementation en vigueur : les contenants, les circuits, les

délais≥ Entretien, prédésinfection, nettoyage, désinfection et stéri-

lisation du matériel médicochirurgical destiné à effectuer des

actes aseptiques≥ Montage, entretien et surveillance du matériel de soins

- pour oxygénothérapie

- pour aspiration

- pour recueil des urines

- pour le transport des patients

- pour l’hygiène

- le chariot de soins

- le chariot de linge

- pour le matériel chirurgical divers≥ Règles de prévention des accidents d’exposition au sang

niveau d’acquisition et limites d’exigenceLe rôle de l’aide-soignant dans la prévention des maladies no-

socomiales est approfondi.

Évaluation≥ Critères de résultat

- les techniques, les modes opératoires, les matériels et les pro-

duits sont adaptés au type de nettoyage réalisé et aux spécifi-

cités des locaux

- les règles d’hygiène et de sécurité et les circuits (linge, maté-

riels et déchets) sont respectés

Page 60: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

56

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

≥ Critères de compréhension

- les risques d’infections nosocomiales et les moyens de lutte

sont identifiés et expliqués

- les conséquences des infections nosocomiales sont identifiées

- les erreurs réalisées ou les risques d’erreur et leurs consé-

quences sont identifiés dans une situation donnée

modUle 7 - transmission des informationsCompétence : rechercher, traiter et transmettre les infor-mations pour assurer la continuité des soins.

objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec

lui et sous sa responsabilité, être capable de :

- identifier et rechercher les informations nécessaires sur les pré-

cautions particulières à respecter lors d’un soin et permettant de

prendre en compte la culture du patient, ses goûts, son régime...

- transmettre les informations liées à la réalisation du soin et

alerter en cas d’anomalie par oral, par écrit ou en utilisant les

outils informatisés

- s’exprimer au sein de l’équipe de soin en utilisant un langage

et un vocabulaire professionnels

- renseigner des documents assurant la traçabilité des soins en

appliquant les règles

- rechercher, organiser et hiérarchiser l’information concernant

le patient

- discerner les informations à transmettre dans le respect des

règles déontologiques et du secret professionnel

savoirs associésThéoriques et procéduraux ≥ Information et continuité des soins≥ Transmissions des données : la fonction d’alerte, la fonction

de surveillance, la fonction d’évaluation≥ Informatique : notions globales, application à la santé, règles

d’informatique et libertés≥ Dossier de soins : composition du dossier de soins, réglemen-

tation, responsabilité≥ Recherche des informations concernant un patient : lecture

des documents≥ Transmission de l’information : orale, écrite, ciblée≥ Modalités d’écriture et de lecture des documents concernant

le patient≥ Réunions de transmission, de synthèse, de réflexion autour

du patient

Pratiques ≥ Prise de parole en groupe : demander et transmettre de l’in-

formation

≥ Utilisation de logiciels dédiés≥ Utilisation du dossier de soins : courbes, diagrammes, descrip-

tions, observations rédigées

niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Le rôle de l’aide-soignant dans la transmission des informa-

tions est approfondi≥ Les modalités de transmissions sont étudiées en rapport aux

différentes situations professionnelles

Évaluation≥ Critères de résultat

- les informations essentielles relatives à la situation de la per-

sonne sont recherchées et transmises par écrit et par oral

- le secret professionnel et les règles déontologiques sont res-

pectés≥ Critères de compréhension

- l’importance de la transmission des informations et les

moyens de l’assurer efficacement sont expliqués

- les conséquences d’une mauvaise transmission sont expliquées

modUle 8 - organisation dU travailCompétence : organiser son travail dans une équipe pluri-professionnelle.

objectifs de formationDans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec

lui et sous sa responsabilité, être capable de :

- identifier son propre champ d’intervention en particulier au

regard des compétences infirmières

- organiser sa propre activité au sein de l’équipe en tenant

compte de la planification de l’ensemble des activités du ser-

vice et dans le respect des règles d’hygiène

- utiliser les outils de planification du service pour organiser sa

propre activité

savoirs associésThéoriques et procéduraux ≥ Les différentes professions de santé et les limites de leur

champ de compétences. La définition de l’équipe de soins et

les responsabilités de chaque acteur≥ Notions d’organisation du travail, droit du travail≥ Les outils de planification des soins≥ Formation des pairs

Règles d’organisation de l’activité dans une équipe de soins

- la journée de travail : actions quotidiennes, à la semaine, au mois...

- les rythmes de travail et leur utilité

- l’organisation du travail dans un groupe : quand, avec qui,

pour quoi faire

Page 61: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

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- législation du travail≥ Règles d’encadrement d’un stagiaire : objectifs de stage, tu-

torat, évaluation

Pratiques ≥ Organisation du travail en fonction de la quantité des activi-

tés, des urgences, et des priorités≥ Planification du travail en fonction du travail des autres

membres de l’équipe≥ Intégration et positionnement au sein d’une équipe de soins≥ Encadrement des stagiaires ou des nouveaux collègues

- projet d’encadrement

- tutorat

- évaluation≥ Participation à des groupes de travail et contribution à l’éla-

boration de projets

niveau d’acquisition et limites d’exigence≥ Le rôle et la participation de chaque membre de l’équipe de

travail sont abordés≥ Le résultat en termes de production d’un travail d’équipe est

analysé et valorisé, les moyens pour y parvenir sont traités

Évaluation≥ Critères de résultat

- l’activité du candidat prend en compte celle des autres

membres de l’équipe≥ Critères de compréhension

- l’importance de la prise en compte de l’activité des autres pro-

fessionnels de l’équipe est expliquée

- le candidat explique qui sont les membres de l’équipe de tra-

vail, quel est son positionnement dans l’équipe et les limites de

son champ d’intervention≥ Modalités d’évaluation

L’évaluation joue un rôle essentiel dans la dynamique enseigne-

ment-apprentissage. Il importe de veiller à la cohérence de l’éva-

luation avec les objectifs de formation. Les critères d’évaluation

sont définis au regard des objectifs de formation, les indicateurs

d’évaluation permettent de mesurer l’atteinte des objectifs péda-

gogiques fixés dans le cadre du projet pédagogique des instituts.≥ Pour élaborer les indicateurs d’évaluation, il est nécessaire de :

- délimiter ce qui doit être évalué en raison de sa pertinence par

rapport aux compétences visées

- sélectionner des modalités d’évaluation qui renseignent va-

lablement sur le niveau d’acquisition réellement attendu chez

les étudiants

- diversifier les situations d’évaluation

- rendre explicite aux étudiants les indicateurs et critères pris en

compte pour l’évaluation

ÉvalUation des modUles de formationPlusieurs types d’épreuves peuvent être organisés ≥ Épreuves écrites : questions à réponse ouverte et courte,

questions à réponse rédactionnelle, questions à choix mul-

tiples, cas cliniques ou productions écrites. La correction de ces

épreuves est assurée par les formateurs de l’institut dont relève

le candidat au diplôme et/ou les enseignants extérieurs à l’ins-

titut et participant à la formation.≥ Épreuves orales : entretien avec un jury sur un sujet, exposé

d’un thème. Elles peuvent être individuelles ou collectives.

L’évaluation de ces épreuves est assurée par les formateurs de

l’institut dont relève le candidat et/ou les enseignants exté-

rieurs à l’institut et participant à la formation.≥ Épreuves pratiques : préparation et réalisation de gestes tech-

niques en salle de travaux pratiques ou en structure de soins.≥ Mises en situation professionnelle (MSP) : elles consistent

en la participation du candidat à la prise en charge d’une per-

sonne dans la réalisation d’une ou plusieurs activités de la vie

quotidienne ou d’un ou plusieurs soins. Elles se déroulent dans

des structures où le candidat est en stage depuis au moins

cinq jours. La durée d’une mise en situation professionnelle

est comprise entre 30 minutes et 1h30. Le nombre d’exami-

nateurs des mises en situation professionnelle des modules 1

et 3 est de deux : un infirmier formateur permanent dans un

institut de formation d’aides-soignants et un infirmier ou une

puéricultrice ou un cadre de santé ou une sage-femme ou un

éducateur de jeunes enfants ou un éducateur spécialisé ou un

aide-soignant. Ce dernier doit justifier d’une expérience profes-

sionnelle d’au moins deux ans et exercer au sein de la structure

dans laquelle se déroule la mise en situation professionnelle.

Chaque mise en situation professionnelle se décompose en

deux parties :

- analyse de la situation d’une personne dans le cadre de la par-

ticipation à la démarche de soins (DDS) : présentation de la ou

des personnes soignées prises en charge - réalisation d’un ou plusieurs soins

La validation du module 3 comporte l’obligation d’attestation

de formation aux gestes et soins d’urgence de niveau 2 ou d’un

équivalent reconnu par le Ministère chargé de la santé.

≥ Cursus intégral de formation

- à chaque stage, les responsables de l’accueil et de l’encadre-

ment de l’élève évaluent son niveau d’acquisition pour chacune

des unités de compétences, sur la base du support d’évaluation

prévu en annexe II du présent arrêté

- pour chaque unité de compétences, le niveau de l’élève est

évalué à partir de l’échelle de valeur définie dans la grille d’éva-

luation

Page 62: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

58

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif

- au terme des six stages, l’équipe pédagogique réalise le bi-

lan des acquisitions de l’élève en établissant le total obtenu à

chaque unité de compétences

- chaque compétence est validée si l’élève aide-soignant ob-

tient une note au moins égale à la moyenne pour chacune

d’elles

≥ Cursus partiel de formation

- pour chaque stage correspondant à un module de formation,

le candidat est évalué sur son niveau d’acquisition pour la com-

pétence visée, à partir des critères définis pour chaque compé-

tence dans l’annexe II du présent arrêté

- l’unité de compétences est validée si le candidat obtient une

note au moins égale à la moyenne

Page 63: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratifL’Observatoire prospectif des qualifications et métiers de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif Suite de l’Enquête emploi 2007aide-soignant ÉtUde nationale

59

bases de donnÉes ≥ ASSEDIC, UNISTATIS

≥ INSEE, Enquête emploi

≥ INSEE, Recensement de population ; traitement : DARES

≥ DRASS, Enquête Ecoles de formation

≥ CEREQ, Génération 98, traitement : CEREQ-DARES

sites internet ≥ www.aide-soignant.com/article2.htm

Une profession en quête de reconnaissance, Pascal Macrez,

mars 2001

≥ www.metiers.santesolidarites.gouv.fr/metiers-aide_soi-

gnant-24.html

Portail des métiers de la santé et du social

≥ www.cadredesante.com

La question du « sale boulot » à l’hôpital : petite sociologie

de la délégation des actes dans les professions du soin, Marc

Catanas, décembre 2008.

oUvrages, ÉtUdes et raPPorts≥ A.M. ARBORIOUn personnel invisible : les aides-soignantes à l’hôpital,

Ed Syrios, 2001, 334 pages

≥ Observatoire / Unifaf – CREAHI d’AquitainePortrait de 4 métiers en Aquitaine : éducateurs spécialisés, cadres

intermédiaires, infirmiers et médecins ; analyse des tensions,

perspectives et préconisations pour la Branche sanitaire sociale

et médico-sociale privée à but non lucratif, 2008

≥ CREDOCMobilité professionnelle des salariés du secteur social

et médico-social, Cahier de recherche n°183, janvier 2003

≥ DARES, Premières Informations, Activité et conditions

d’emploi de la main-d’œuvre au 3 trimestre 2007,

n°52.1, déc. 2007, 7 pages

≥ DARES, Les familles professionnelles, données de cadrage

1982-2002, V0 Aides-soignants, 4 pages

≥ DARES, Les familles professionnelles,

chômage 1997-2004, V0 Aides-soignants, 1 page

≥ DARES, L’insertion des jeunes par famille professionnelle,

Génération 98, V0 Aides-soignants, 2 pages

≥ DARES-CAS, Les métiers en 2015,

La documentation française, 2007, 235 pages

≥ DREES, La formation aux professions de la santé,

n°86, août 2005

≥ DREES, Études et Résultats, 330 000 aides-soignants en 1999,

n°54, mars 2000, 4 pages

≥ HAS, Délégation, transferts, nouveaux métiers…

Conditions des nouvelles formes de coopération

entre professionnels de santé, décembre 2007

≥ ONDPS, Rapport annuel, La profession Infirmière,

tome 3, 2004, 122 pages

≥ PRESST-NEXT, Santé, satisfaction au travail

et abandon du métier de soignant, janvier 2004, 47 pages

BIBLIOGRAPHIE

Page 64: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

Publication réalisée sous la direction de la DRED d’Unifaf avec le concours de Lina Courgenou, chargée d’études

conceptionService communication Unifafdesign graphiqueAtelier Chévara etc.Photographie© Frédéric Desmesure / Signaturesrecherche iconographiqueCatherine LevéimpressionImprimerie Vincent – août 2010

Page 65: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE
Page 66: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE
Page 67: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE
Page 68: L’AIDE-SOIGNANT DANS LA BRANCHE

L’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications de la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée, à but non-lucratif

collectionÉtUdes nationales

Approfondir les problématiques d’emploi dans

la Branche sanitaire, sociale et médico-sociale,

privée à but non lucratif, éclairer les enjeux et

les perspectives, tels sont les objectifs poursuivis

par l’Observatoire dans le cadre de ses publications

nationales.

Déjà disponible≥ L’Aide-soignant dans la Branche

À venir≥ La filière éducative≥ La famille des infirmiers≥ Les médecins dans la Branche≥ Le moniteur d’atelier en ESAT

collectionÉtUdes rÉgionales

L’Observatoire finance et suit la réalisation

d’études régionales portant sur les évolutions

de l’emploi sur un secteur ou sur un territoire.

Déjà disponibles≥ Portrait de 5 métiers en Aquitaine, synthèse≥ Alsace, une Branche en mouvement, synthèse

À venir≥ Le secteur des adultes en difficulté sociale

en Ile-de-France, synthèse≥ Tableau de bord de l’emploi en Pays-de-la-Loire≥ Les évolutions des ESAT en Rhône-Alpes, synthèse

collectionrÉsUltats enQUête emPloi

Les résultats de l’Enquête Emploi 2007 ont permis

de réaliser 22 portraits régionaux de Branche,

actualisés avec les données disponibles les plus

récentes.

Déjà disponibles≥ Portrait de la Branche en Aquitaine≥ Portrait de la Branche en Poitou-Charentes≥ Enquête Emploi 2007 : enseignements et

perspectives , PDF interactif (avec Unifaf)

L’Observatoire c/o Unifaf 31 rue Anatole France – 92309 Levallois-Perret Cedex – Tél. : 01 49 68 10 10 – Fax : 01 49 68 10 39 – Contact : [email protected]

Premier des portraits-métiers réalisés à partir des résultats de l’Enquête Emploi 2007, l’étude sur les aides-soignants, croisant ces données avec des études nationales et des travaux plus qualitatifs , présente un métier en tension, aux multiples figures d’emploi, directement impacté par les mutations profondes qui traversent le secteur sanitaire et social.

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