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L’Institut Dauphine d’Ostéopathie en partenariat avec le Federal European Register of Osteopaths Promotion 2013 MEMOIRE n°07 présenté et soutenu publiquement le ……………………… à Paris par Mlle BLANCHET Aurélie, née le 02/02/1988 à MELUN. Pour l’obtention du DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.) Titre La relation entre l’orthodontie, l’ostéopathie et les cervicales. Membres du jury : Président : Assesseurs : Directeur du mémoire : Céline ROBERT ostéopathe DO

L’Institut Dauphine d’Ostéopathie en partenariat …...même l’utilité de l’intervention de l’ostéopathe. 1. Rappel anatomique La mandibule et le maxillaire se forment

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L’Institut Dauphine d’Ostéopathie

en partenariat avec le

Federal European Register of Osteopaths

Promotion 2013

MEMOIRE n°07

présenté et soutenu publiquement le ……………………… à Paris par

Mlle BLANCHET Aurélie, née le 02/02/1988 à MELUN.

Pour l’obtention du

DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.)

Titre La relation entre l’orthodontie, l’ostéopathie et les cervicales.

Membres du jury : Président : Assesseurs : Directeur du mémoire : Céline ROBERT ostéopathe DO

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L’ostéopathie pourrait elle faire partie du traitement orthodontique ?

I. Remerciements. ............................................................................................... 1

II. Introduction ..................................................................................................... 2

III. Présentation de la mandibule et du cou. ...................................................... 6

1. Rappel anatomique ...................................................................................... 6

a) La mandibule ........................................................................................ 7

L’Articulation Temporo -Mandibulaire. ..................................................... 7

Les fascias. .................................................................................................. 8

Les muscles ................................................................................................. 9

Anatomie dentaire ..................................................................................... 11

L’occlusion ................................................................................................ 12

Organisation des arcades entre elles. ........................................................ 13

Normalité : classe I d’angle....................................................................... 13

Distorsion par rapport à la normalité : classe II et III d’angle. ................. 13

Biomécanique ............................................................................................ 14

b) La colonne cervicale supérieure. ........................................................ 14

L’articulation médiale. .............................................................................. 15

L’articulation atlanto-axoïdienne latérale. ................................................ 16

2. Rappel neurologique ................................................................................. 17

3. Discussions. ............................................................................................... 23

IV. Etude des radios. ....................................................................................... 31

1. Matériels et méthodes ............................................................................... 31

2. Résultats .................................................................................................... 36

3. Discussion ................................................................................................. 52

V. Confrontations des différentes bibliographies .............................................. 56

VI. Ouverture vers une étude clinique............................................................. 65

1. Questionnaire patients ............................................................................... 66

2. Protocole ................................................................................................... 71

a) Tests posturaux ................................................................................... 71

b) Tests ostéopathiques ........................................................................... 74

c) Techniques d’énergie musculaire sur les cervicales en dysfonction.

[28] 75

VII. Conclusion. ............................................................................................... 78

VIII. Bibliographie ............................................................................................. 80

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I. Remerciements.

Je tenais à remercier les professionnels de santé qui m’ont aidée dans mes

recherches : Rodolphe Benoit Levi ostéopathe DO, docteur Emmanuel Payen de

la Garandière chirurgien dentiste, le docteur Bargoin électroradiologiste qualifié et

particulièrement le docteur Arrestier chirurgien dentiste spécialiste en orthopédie

dento facial titulaire du CESMO

Mon directeur de mémoire : Céline Robert ostéopathe DO.

Ainsi que messieurs Parriaud et Phong responsable des mémoires à l’IDO.

Et enfin ma famille.

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II. Introduction

Peu de publications scientifiques prouvent l’utilité de l’ostéopathie et ses

interactions avec d’autres disciplines. Pourtant, des relations entre l’occlusion et la

posture ont été démontrées.

La médecine classique est une médecine spécialisée, compartimentée. Chaque

partie du corps humain est vue par un médecin spécialiste. La bouche et les dents,

n’échappent pas à cette règle. En effet le stomatologue est un médecin spécialiste

en chirurgie dentaire. Le dentiste est une profession médicale à part, qui va

s’occuper de tout ce qui touche à la santé bucco dentaire et dont l’orthopédie

dento-faciale ou orthodontie est une spécialisation de la branche dentaire.

Le principe de l’orthodontie est d’appliquer, de façon continue, une force sur les

dents afin de les faire bouger par le jeu de résorption et d’apposition constante sur

l’os alvéolaire entourant les racines.

Elle permet ainsi l'optimisation esthétique et fonctionnelle des arcades dentaires et

la correction des malocclusions. Elle favorise l'esthétique, la croissance mais aussi

les fonctions que sont la mastication, la phonation, la respiration, la déglutition.

L'orthopédie dento-faciale doit être préférentiellement exercée chez l'individu

jeune, mais certains traitements peuvent aussi être proposés aux adultes. Les dents

peuvent être déplacées dès l'âge de 4 ans (surtout pour les traitements

orthopédiques) et jusqu'à un âge avancé (pour la position des dents), les enfants

ayant cependant une adaptation plus rapide que les adultes. Passée la période de

croissance, il n'est plus possible de modifier la taille et la position des mâchoires,

à moins de passer par la chirurgie maxillo-faciale.

L’orthopédie dento-faciale ainsi que la chirurgie maxillo-faciale utilisent des

appareillages plus ou moins sophistiqués qui peuvent être classés en différents

appareils de contention : amovible, semi amovible, fixe ou avec ancrage osseux.

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Les appareils exercent des forces :

soit sur les bases osseuses (maxillaire et mandibule, il s'agit d'orthopédie

dento-faciale (qui ne peut être pratiquée que chez de jeunes enfants).

soit uniquement sur les dents, il s'agit d'orthodontie (possible à tout âge).

Ces forces variables en intensité et en durée permettent, grâce au mouvement

qu'elles induisent sur leur support, la correction des dysmorphoses : malocclusions

ou malpositions dentaires. Lorsque celles-ci sont sévères, il est parfois nécessaire

de recourir conjointement à une intervention de chirurgie maxillo-faciale pour

compléter le traitement orthodontique.

« Appareillage multi-attaches »

Les appareils orthodontiques ont évolué ces vingt dernières années. Le traitement

se fait en trois phases :

Orthopédie dento-faciale : pour corriger les bases osseuses ainsi que la relation

entre les deux mâchoires. Elle n'est possible que chez l'enfant en croissance et se

fait au moyen d'appareils amovibles. Ceux-ci restent des appareils de choix dans

les traitements nécessitant une phase de rééducation de certaines fonctions

(positionnement de langue...) ou d'orthopédie chez l'enfant jeune (correction des

décalages des bases osseuses avec ou sans adjonction de traction extra-orale).

Orthodontie : pour corriger la position des dents. Elle est possible à tout âge et se

fait au moyen d'appareils fixes. Ces derniers, encore appelés « multi-attaches »,

sont collés sur les dents pendant toute la durée du traitement. L'orthodontie

nécessite parfois un appareillage ancré à l'extérieur de la bouche (force extra-

orale). Des tractions inter-maxillaires à but orthopédique peuvent être

judicieusement associées à des multi-attaches.

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Ces appareillages multi-attaches, traditionnellement en acier sur la face externe

(vestibulaire) de la dent, évoluent pour devenir de plus en plus discrets ; ils

existent aujourd'hui en céramique, de la couleur de la dent, ou peuvent être collés

sur la face interne de la dent (orthodontie linguale) pour devenir totalement

invisible.

La contention : pour maintenir le travail qui a été effectué. Elle se fait le plus

souvent par le biais d’une tige métallique collée sur la face linguale des dents et

qui restera en place jusqu’à l’apparition des dents de sagesse.[8]

Ici nous ne parlerons pas de chirurgie maxillo-faciale mais nous n’étudierons que

l’orthopédie dento-faciale dans son ensemble.

Pour sa part, l’ostéopathie a une vision beaucoup plus globale, le but étant de voir

le patient dans son ensemble afin de comprendre ce qui a entrainé une restriction

de mobilité. Trouver la cause sur l’ensemble du corps et non se limiter aux

symptômes.

La posturologie appliquée à l’ostéopathie est un outil qui permet de déterminer

l’origine du problème, chaines ascendante ou descendante. Il existe trois

principaux capteurs qui permettent à l’homme de se tenir debout et de lutter

contre la pesanteur : les yeux (la vision et l’occulomotricité), la bouche (les

articulations temporo-mandibulaire et l’occlusion), les pieds (podale et plantaire).

En plus s’ajoutent à ces capteurs, l’oreille interne, le reflexe nucal (rachis

cervical) et les propriocepteurs (capteurs permettant au cerveau de connaitre la

position du corps dans l’espace) disséminés un peu partout, principalement au

niveau tendineux et ligamentaire.

L’observation des différentes lignes du corps, horizontales et verticales, peut

orienter un diagnostic.

Une bonne posture se dit d’une situation où toutes les parties du corps, les

muscles et les os travaillent en synergie, en harmonie, protégeant le corps des

douleurs ou des adaptations progressives.

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Au cours de cette étude, nous voulons savoir s’il y aurait un intérêt à coupler un

travail orthodontique avec un traitement ostéopathique. Pour cela nous allons

chercher à savoir s’il existe un lien entre les dysfonctions cervicales et les

dysfonctions de l’articulation temporo-mandibulaire et de l’occlusion.

Nous commencerons par montrer les liens mécaniques et neurologiques qui

existent entre la sphère céphalique et le rachis cervical haut par des rappels

anatomiques et neurologiques.

Puis nous réaliserons une étude sur des téléradiographies de profil qui ont été

réalisées sur des patients avant et après un traitement orthodontique.

Nous ferons ensuite, une étude bibliographique, afin de mettre en relation les

différents écrits orthodontiques et ostéopathiques, sur les liens entre les problèmes

d’occlusion, et d’articulation temporo-mandibulaire et les dysfonctions cervicales

hautes.

Enfin nous mettrons en place un questionnaire à proposer aux patients ainsi qu’un

protocole de tests et de traitement sur les cervicales hautes afin de mettre, par la

suite, cette étude théorique en pratique.

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III. Présentation de la mandibule et du cou.

Nous commencerons par rappeler les définitions et les rapports entre les différents

muscles, os et articulations impliqués.

Puis par l’anatomie dentaire, la biomécanique et la neurologie, nous verrons

l’importance des relations entre le rachis cervical et les muscles y afférents,

l’occlusion et la posture et toutes les distorsions qui peuvent en découler et par là

même l’utilité de l’intervention de l’ostéopathe.

1. Rappel anatomique

La mandibule et le maxillaire se forment à partir du premier arc branchial, à partir

des bourgeons mandibulaire et maxillaire. De même les muscles masticateurs sont

issus de ce même premier arc branchial.

L’os hyoïde est issu embryologiquement du 2e arc branchial.

Il a un aspect flottant et constitue un point d’équilibre de toutes les tensions

aponévrotiques et musculaires.

Il reçoit 9 relations fasciales et 24 insertions musculaires.

Le squelette viscéral comprend la mandibule et toutes les structures sous jacentes :

langue, os hyoïde, cartilages arythénoïde et cricoïde et les cartilages de la trachée.

Il constitue un triangle antérieur dont le point de balance est la charnière C0/C1

Triangle postérieur formé par des muscles et aponévroses. [21]

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a) La mandibule

Elle est située à la partie inférieure de la face.

On lui distingue 3 parties : une partie moyenne, le corps et deux parties latérales,

les branches montantes qui s’élèvent aux deux extrémités postérieures du corps.

Le corps est incurvé en fer à cheval, il présente une face antérieure convexe, une

face postérieure concave, un bord supérieur alvéolaire et un bord inférieur libre.

Les branches montantes sont rectangulaires et allongées de haut en bas et

présentent deux faces et quatre bords.[25]

Il existe plusieurs positions possibles de la mandibule par rapport au maxillaire

supérieur : appelées classes occlusives.

L’Articulation Temporo -Mandibulaire.

Les articulations temporo-mandibulaires relient la mandibule au crâne, lorsque le

patient est denté. Les dents assurent la limitation du mouvement de fermeture.

Chez le patient édenté non appareillé ou chez le nourrisson, c’est la langue qui

assure le calage de la mandibule, chez le patient appareillé ce sont les prothèses

fixes ou amovibles qui le réalisent.

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Nous pensons qu’un édentement non compensé provoque une avancé de la

mandibule et augmente la lordose cervicale pouvant expliquer des douleurs

cervicales chroniques.

Les fascias.

Ce sont indirectement des moyens d’union.

La lame superficielle du fascia cervical.

Sa partie antérieure s’insère sur le bord inférieur de la mandibule et forme une

gaine continue jusqu’au trapèze, mince dans sa partie antérieure où elle est

recouverte par le peaucier du cou, elle est plus épaisse en arrière, elle engaine le

sterno-cleïdo-mastoidien.

Elle contient dans un dédoublement la veine jugulaire externe, ainsi que les

branches du plexus cervical supérieur.

Il se détache du bord antérieur du SCOM une bandelette fibreuse horizontale en

direction du bord postérieur de la branche montante au dessus de l’angle

goniaque.

Elle sépare l’une et l’autre la loge parotidienne de la loge sub-mandibulaire

Le fascia inter ptérygoïdien.

Il sépare les deux muscles ptérygoïdiens et se confond en bas avec la gaine du

muscle ptérygoïdien médial.

Son bord postérieur notamment, libre, forme avec le col du condyle la boutonnière

retro condylienne de juvara, par laquelle passe les vaisseaux maxillaires et le nerf

auriculo temporal.

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Les muscles

Le temporal

Muscle en éventail qui s’insère en bas sur l’apophyse coronoïde et le bord

antérieur de la branche montante de la mandibule. L’insertion supérieure se fait

sur la partie latérale du crâne, dans la fosse temporale formée par différents os : le

frontal, le temporal et la partie temporale de la grande aile du sphénoïde. Le

muscle est formé de trois faisceaux distincts dont chacun est innervé par l’une des

trois branches du nerf temporal issu du nerf mandibulaire.

Le masséter

Muscle rectangulaire constitué de deux faisceaux, l’un profond, l’autre superficiel.

Il s’insère sur l’arcade zygomatique et sur la partie externe de l’angle de la

mandibule, allant de la seconde molaire au tiers inférieur de la branche montante.

Il est innervé par le nerf mandibulaire.

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Le ptérygoïdien latéral

Muscle qui se déploie horizontalement sous la forme de deux chefs nettement

séparés l’un de l’autre antérieurement. Le supérieur, plus petit, s’insère sur la

grande aile du sphénoïde, et l’inférieur s’insère sur la face externe de l’aile

externe de l’apophyse ptérygoïde. Au niveau de sa partie postérieure le muscle

voit ses deux faisceaux bien que distincts, s’accoler l’un à l’autre. Le supérieur

s’insère sur la capsule articulaire et à travers elle sur le bord antérieur du

ménisque. Le chef inférieur s’insère sur la partie antérieure du col du condyle

mandibulaire, certaines de ses fibres étant attachées à la capsule articulaire.

Il est innervé par le nerf mandibulaire.

Il participe au mouvement d’ouverture de la bouche mais c’est surtout le muscle

de la diduction et de la propulsion. Le chef supérieur, par sa traction sur le

ménisque lui permet de continuer à coiffer le condyle mandibulaire dans le

mouvement d’abaissement de la mandibule.

Il est aussi activé en fin de fermeture buccale.

Le faisceau ptérygoïdien est, lui, propulseur de la mandibule en deuxième partie

d’ouverture buccale.

Il permet la diduction opposée en contraction unilatérale.

Le ptérygoïdien externe, par la traction qu’il exerce sur le disque mandibulaire et

le condyle est très impliqué dans les claquements et les craquements de l’ATM.

Il joue aussi un rôle très important dans les pertes de mobilité de la mandibule en

propulsion et diduction, et donc dans les malocclusions dentaires.

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Le ptérygoïdien médial

De forme rectangulaire, ce muscle présente son insertion supérieure dans la fosse

ptérygoïde, quelques fibres s’attachent à la partie postérieure de la tubérosité du

maxillaire supérieur.

L’insertion inférieure s’étale à la face interne de l’angle de la mandibule.

Le masséter entoure l’angle de la mandibule et se joint de façon tendineuse au

ptérygoïdien interne sur la face interne de celle-ci.

Ces deux muscles entretiennent donc des rapports étroits d’une part par leur

contact physique et d’autre part par leur innervation qui est identique : la branche

mandibulaire du trijumeau ;

Anatomie dentaire

La bouche d’un homme adulte comporte 28 dents +/- 4 dents de sagesse.

La denture définitive est composée de 8 incisives, 4 canines, 4 prémolaires, 12

molaires.

Chez l’homme l’occlusion est de type engrenant, c'est-à-dire qu’une dent d’une

arcade s’articule avec deux dents de l’arcade antagoniste. Cet articulé dentaire

répond à des règles complexes.

L’arcade dentaire inférieure, plus courte et plus étroite, s’inscrit à l’intérieur de

l’arcade dentaire supérieure.

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En avant, les incisives supérieures recouvrent environ le tiers de la couronne des

dents correspondantes.

En arrière, les cuspides vestibulaires (externes) des dents prémolaires et molaires

inférieures s’imbriquent dans la rainure qui sépare les cuspides linguales

(internes) et vestibulaires (externes) des dents prémolaires et molaires supérieures.

Les canines présentent à leur périphérie des récepteurs extrêmement sensibles qui

produisent le reflexe myotatique trigéminal.

Le desmodonte est le lien de la dent avec l’os, c’est un ligament qui réalise la

suspension de la dent dans son alvéole. Il comprend bien souvent des

propriocepteurs qui renseignent sur la pression exercée.

L’occlusion

Dans le plan sagittal la courbe de Spee.

Les cuspides s’alignent jusqu’à la deuxième molaire où elles s’inclinent vers le

haut et vers l’arrière.

Dans le plan frontal, la courbe de Wilson ou de Monson.

Les cuspides mandibulaires s’orientent vers le bas et la ligne médiane, autorisant

une rencontre dento dentaire stabilisant les éléments dentaires dans leur alvéole.

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Organisation des arcades entre elles.

Schéma des trois classes occlusales possibles.

Classe I : position physiologique

Classe II : position rétrognate

Classe III : position prognate

Normalité : classe I d’angle

Les dents supérieures emboitent celles du bas. Par un recouvrement de 1 à 3mm

au niveau des incisives et un « débord » vestibulaire des dents supérieures par

rapport aux dents inférieures au niveau des dents cuspidées. Un décalage existe

dans le sens antéropostérieur, les dents mandibulaires étant en avance d’une

demi-cuspide sur les dents maxillaires réalisant un emboitement

cuspide/embrasure ou cuspide/cuspide. Cela donne une classe I d’angle : contact

sur toutes les dents, contact réalisant, pour chaque dent, un équilibre dans son

alvéole : ce sont des contacts ponctiformes.[5]

Distorsion par rapport à la normalité : classe II et III d’angle.

Distorsion dans le sens sagittal : l’inversé d’articulé.

Ex : lorsque les cuspides mandibulaires sont en avance de plus d’une demi-

cuspide, on parle de classe III d’angle.

Lorsque les dents mandibulaires sont en arrière, on parle de classe II d’angle.

Lorsque le décalage antéro postérieur est important, on parle d’over-jet.

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Distorsion dans le plan vertical.

Recouvrement excessif, on parle d’over bite.

Absence de recouvrement, on parle de béance antérieure : dans ce cas on voit très

nettement les dents postérieures en occlusion et les dents antérieures en

inocclusion.

Distorsion dans le sens transversal

On parle d’endoalvéolie, ou d’endognathie, ou d’inversé d’articulé.

Biomécanique

Les mouvements des Articulations Temporo-Mandibulaires (ATM) sont

généralement associés dans les fonctions d’ouverture, fermeture, propulsion,

rétropulsion et diduction (mouvements latéraux).

La fonction d’ouverture de l’ATM dépend de deux muscles : le digastrique et le

ptérygoïdien latéral avec un chef supérieur sphénoïdal, protracteur et propulseur

du condyle, agoniste des sus hyoïdiens. La fonction de fermeture fait appel à trois

muscles : le masséter, le ptérygoïdien médial et le temporal avec ses trois chefs :

un antérieur, élévateur et propulseur, un moyen, élévateur strict et un postérieur,

élévateur et rétropropulseur.

b) La colonne cervicale supérieure.

Sept vertèbres toutes liées, du point de vue anatomo-fonctionnel, à l’os occipital

sous l’influence de la statique et de la dynamique de la tête.

Elle est soumise surtout à l’influence des principales fonctions de la tête et du

cou : la déglutition en premier (500 à 1200/24h) puis la mastication qui développe

des forces considérables, ensuite la phonation, la respiration, et enfin la

locomotion.

C’est une courbure secondaire compensatrice, due au phénomène de

l’hominisation. Sa convexité s’accentue dès que le bébé commence à dresser sa

tête, jusqu’au moment où il arrive à se maintenir droit en position assise. [19]

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La lordose cervicale permet d’adapter les différences de croissance entre le

système vertébral postérieur et le système facial antérieur.

On réunit sous le nom d’articulation de la tête avec la colonne vertébrale, les

articulations de l’atlas (première vertèbre cervicale) avec l’axis (deuxième

vertèbre cervicale), de l’occiput avec l’atlas et les moyens d’union entre l’occiput

et l’axis.

L’atlas et l’axis sont réunis par une articulation atlanto-axoïdienne médiale, deux

articulations atlanto-axoïdienne latérales et des ligaments atlanto-axoïdiens.

L’articulation médiale.

Le processus odontoïde est reçu dans un anneau atloidien ostéo fibreux formé en

avant par l’arc antérieur de C1, en arrière par le ligament transverse de C1.

L’anneau atloïdien et le processus odontoïde sont unis par deux articulations

trochoïdes.

De la partie moyenne des bords supérieur et inférieur du ligament transverse de

C1 partent deux faisceaux.

Le faisceau supérieur, ascendant, appelé ligament occipito transversal se fixe en

haut sur le clivus de l’os occipital, très près du foramen magnum.

Le faisceau inférieur, descendant, appelé ligament transverse axoidien, se termine

sur la face postérieur du corps de l’axis.

L’appareil ligamenteux forme une croix : le ligament cruciforme.

Les deux articulations sont entourées d’une capsule lâche.

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L’articulation atlanto-axoïdienne latérale.

L’atlas et l’axis s’unissent de chaque coté par deux articulations latérales de type

arthrodie.

Elle est formée par les surfaces articulaires inférieures des masses latérales de C1

avec les surfaces articulaires supérieures de C2.

Les surfaces articulaires sont toutes les deux convexes et ne sont donc pas

concordantes.

Il n’existe cependant pas de ménisque ou de fibro cartilage inter articulaire.

Seules les minces franges synoviales remplissent l’espace compris entre les

surfaces articulaires.

La capsule articulaire est très lâche.

Les deux ligaments atlanto-axoïdien

Le ligament antérieur est une lame fibreuse verticale, épaisse à sa partie moyenne,

mince dans ses parties latérales.

Le ligament postérieur est une membrane mince et lâche.

L’occiput et l’atlas sont réunis par les articulations atlanto-occipitales et les

membranes atlanto-occipitale.

Ce sont des articulations condyliennes.

Les condyles occipitaux regardent en bas et en dehors.

Les condyles sont elliptiques, allongés d’arrière en avant et de dehors en dedans.

Les cavités glénoïdales de l’atlas sont elliptiques, allongées d’arrière en avant et

de dehors en dedans parallèles au grand axe du condyle occipital.

Elles regardent en haut et en dedans.

L’occiput et l’axis sont unis par des ligaments très puissants :

La membrane occipito axoïdienne, les ligaments occipito odontoidiens alaires et

de l’apex.

Ils ont pour rôle le maintien du processus odontoide dans l’anneau atloidien.[25]

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2. Rappel neurologique

Photo de dissection d’un cerveau, montrant le nerf trijumeau.

Le trijumeau est la 5e paire des nerfs crâniens. Embryologiquement, il fait partie

des 5 nerfs crâniens à s’être développés à partir des nerfs branchiaux. C’est un

nerf mixte, moteur pour les muscles masticateurs, sensitif pour la face, les

orbites, les fosses nasales, la cavité buccale, et pour une grande partie des

méninges.

Il reçoit les informations périodontales.

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Schéma montrant les nerfs crâniens.

Le trijumeau (V) est, des douze nerfs crâniens, celui qui a le plus grand diamètre.

Le nerf se divise en plusieurs noyaux.

Le noyau moteur principal est situé au niveau du pont, en dedans des pédoncules

cérébelleux moyens et au dessus du noyau de VIIe nerf crânien. Il reçoit des

afférences du cortex moteur et des différents noyaux du tronc cérébral.

Les noyaux sensitifs (au nombre de trois) sont appelés noyaux de terminaison du

trijumeau et forment le plus long noyau crânien.

Le noyau mésencéphalique (le plus haut) est une mince colonne située de chaque

côté de l’aqueduc du mésencéphale. Il véhicule l’information proprioceptive de la

partie antérieure de la tête soit des muscles masticateurs, de l’ATM, des dents et

des muscles faciaux et extrinsèques de l’œil.

Le noyau pontique est situé au niveau de l’angle latéral du 4e ventricule. Il est

formé d’un noyau postéro-médial et d’un noyau antéro-latéral. Il reçoit les

informations de la sensibilité tactile discriminative de la face.

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19

Le noyau spinal (le plus bas) prolonge le noyau pontique jusqu'à la corne dorsale

de C2. Il reçoit les sensibilités thermiques et nociceptives de la face.

L’ensemble des efférences de ces trois noyaux forme le lemnique trigéminal qui

remonte l’information sensitive vers le thalamus puis vers l’aire 3 du cortex

somesthésique.

L’émergence de ce nerf se fait au niveau de la face latérale du pont, à la jonction

entre le pont et le pédoncule cérébelleux moyen. La racine sensitive, plus latérale,

mesure environ 5 mm de diamètre et la racine motrice fait 1 mm.

Le trijumeau se divise après le ganglion de GASSER en trois branches :

Branche ophtalmique V1

Branche maxillaire supérieure V2

Branche mandibulaire V3

Unique nerf mixte parmi les branches du trijumeau. C’est une branche latérale,

courte qui va traverser le foramen ovale accompagnée de l’artère petite méningée,

puis est en rapport intime avec le plan profond du muscle ptérygoïdien latéral et

du muscle tenseur du voile du palais, dans la fosse infra temporale, et du ganglion

otique.

Le nerf mandibulaire se divise ensuite en une branche antérieure, qui donnera le

nerf lingual, et une branche postérieure, qui donnera le nerf alvéolaire inférieur.

Ces deux branches sont en rapport avec le ligament ptérygo-épineux.

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20

branche V3

Schéma des différentes branches du trijumeau.

Tronc terminal antérieur

Le nerf chemine entre les muscles ptérygoïdiens latéral et médial et va donner

trois branches.

Le nerf buccal qui passe entre les deux chefs du muscle ptérygoïdien

latéral pour arriver jusqu’au muscle buccinateur. Il donne trois rameaux,

un sensitif postérieur pour les joues et deux moteurs pour le muscle

ptérygoïdien latéral et la partie antérieure du muscle temporal.

Le nerf auriculo-temporal qui se dirige en arrière en deux branches (qui

vont entourer l’artère méningée moyenne). Il traverse la glande parotide

dont il assure l’innervation et se termine autour de l’ATM qu’il innerve

sensitivement tout en étant accompagné de vaisseaux maxillaires. Il donne

alors des rameaux pour le méat accoustique externe, pour la membrane du

tympan et un rameau communicant avec le nerf facial ainsi que les nerfs

auriculaires antérieurs.

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21

Le nerf masséterique passe au dessus du muscle ptérygoïdien latéral pour

aller innerver la partie postérieure du muscle temporal et le muscle

masséter.

Le nerf lingual va se terminer par des rameaux qui vont assurer l’innervation

sensitive des deux tiers antérieurs de la langue. Il va être rejoint par la corde du

tympan issue du VII bis, sur son trajet entre la face médiale de la mandibule et le

muscle ptérygoïdien médial, pour permettre l’innervation sensorielle de cette

même portion de langue. Il donne aussi des rameaux destinés à l’isthme du gosier

et aux ganglions sublinguaux ainsi que des rameaux communicant avec le nerf

hypoglosse (XII)

Tronc terminal postérieur ;

Ce nerf volumineux, partant de la fosse infra temporale, va se diviser en plusieurs

branches, notamment en tronc commun pour les nerfs ptérygoidien médial,

tenseur du voile du palais et tenseur du tympan puis en longeant le bord postérieur

du nerf lingual, va se diviser une nouvelle fois en deux branches. Il va cheminer

entre la mandibule et le ligament sphéno-mandibulaire pour passer dans le

foramen mandibulaire avant d’atteindre enfin un trou mentonnier, partie antéro

latérale de la mandibule, dont il prend le nom.

Ce nerf mentonnier permet, en outre, l’innervation sensitive des dents et gencives

de la mandibule (via le plexus dentaire inférieur) ainsi que des téguments du

menton et de la lèvre inférieure via les rameaux.

Il donne ensuite le nerf mylo-hyoïdien innervant le muscle du mylo-hyoïdien et le

ventre antérieur du muscle digastrique.

Les plexus dentaires supérieurs (issus du nerf maxillaire) et inférieur (issu du nerf

mandibulaire) vont être, chacun, à l’origine de nerfs pulpaires et de nerfs péri-

odontaux qui vont permettre l’innervation nociceptive et proprioceptive des dents.

[26]

Nous voyons donc que des rapports entre la position du rachis cervical et de la

mandibule existent via les noyaux du trijumeau et ces différentes branches

afférentes. Toute intervention sur l’une des structures pourrait entrainer des

adaptations sur l’autre.

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22

Les relations du trijumeau :

Relation avec le système activateur.

Il existe de nombreuses interconnections entre les noyaux du trijumeau et les

autres voies du système nerveux central, en particulier avec le système réticulaire

activateur. Ce système nous aide à réagir dans une agression.

Relation du trijumeau avec le système limbique

Il est en rapport avec le système limbique par l’intermédiaire des noyaux sensitifs,

qui sont situés dans le gyrus post central du cortex cérébral. Le trijumeau a donc

une relation avec le comportement.

Relation du trijumeau avec le cervelet.

Il est en relation avec les voies cérébelleuses de l’olive, reliant le cervelet au

noyau réticulaire, le trijumeau aurait des relations sur la sensibilité épicritique et

reçoit des afférences des membres en localisant les stimuli cutanés.

Les afférences du périodonte informent le cervelet sur la position de la mandibule.

Le cervelet contrôle les mouvements synergiques de la mandibule. Les afférences

du périodonte peuvent projeter au niveau de C1-C2-C3.[3]

Relation du trijumeau avec les centres du vomissement

Le trijumeau par certaine de ces relations en particulier avec le noyau du tractus

solitaire et l’area postréma peut être impliqué dans certaines causes de nausée et

de vomissement.

Relation du trijumeau avec la formation réticulaire

il participerait à l’induction du sommeil.

Relation du trijumeau avec le système postural

Le trijumeau est impliqué dans le contrôle postural, une étude de GANGLOFF et

PERRIN a montré qu’une anesthésie tronculaire du nerf mandibulaire perturberait

la posture des sujets testés. Le département de neurobiologie d’Harvard Boston a

démontré l’existence chez le rat, de projections collatérales sur le colliculus

supérieur, la substance grise, les noyaux supra optiques.

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23

Relation du trijumeau avec les muscles du cou

Il existe une convergence entre les afférences trigéminales et cervicales. Déjà en

1986 Bossy avait fait la relation entre les noyaux du trijumeau et les quatre

premiers nerfs cervicaux. [22]

Piovesan, Kowacs,Oshinsky [10] ont démontré que le nerf trigéminal recevait des

informations sensitives de la partie antérieure de la tête, de l’ensemble des nerfs

occipitaux et des racines supérieures cervicales. Les informations nociceptives

provenant des territoires du trijumeau et des nerfs cervicaux activent les neurones

du noyaux caudal qui arrivent jusqu’à C2 et le noyau cervical latéral dans la zone

dorso-latérale cervicale.

Relation du trijumeau avec l’ensemble de la moelle épinière

3. Discussions.

Après ces différents rappels nous avons pu mettre en évidences les relations

intrinsèques entre les os de la face et du rachis, les muscles et les nerfs.

Une lésion anatomique est médicale : une lésion cervicale peut par exemple

correspondre à une fracture.

Une lésion ostéopathique est fonctionnelle, elle résulte d’une perte de mobilité

d’une structure par rapport à sa physiologie normale.

Pour l’ostéopathe, la globalité, c’est en partie de savoir mettre en relation la

structure et la fonction, entre lesquelles il existe plusieurs liens.

Ici nous mettrons en avant les relations neurologiques, mécaniques et

physiologiques.

Sutherland avait émis l’hypothèse du mouvement des os du crâne. Nous parlerons

de sa théorie mécanique du crâne.

La tête est formée de deux parties : un crâne postérieur composé de l’occiput, des

temporaux, des pariétaux et de la mandibule, et un crâne antérieur composé du

reste des os du crâne et de la face.

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24

La sphère antérieure a pour os moteur le sphénoïde et la sphère postérieure, l’os

occipital.

Ainsi par un système de roue dentée, l’occiput en flexion amène une rotation

postérieure du temporal qui lui-même entraine une rotation antérieure de la

mandibule par l’intermédiaire des articulations temporo-mandibulaires. Et

inversement lors d’une extension de l’occiput. Ainsi en flexion crânienne la

mandibule avance et se ferme.

L’occiput est directement posé sur la colonne cervicale, à laquelle il est relié par

un système musculo-tendino-ligamento-membranaire.

Ainsi une lésion fonctionnelle ostéopathique des cervicales hautes (différente de

la lésion anatomique qui, elle, est médicale) peut entrainer des modifications

fonctionnelles de la mandibule et/ ou de l’occlusion et inversement. Ainsi, par des

manipulations manuelles, nous pouvons penser que l’ostéopathe peut intervenir

dans un sens ou dans un autre en fonction de la lésion à corriger.

La mise en place de la relation de la mandibule, de la base du crâne et des

cervicales se fait dès l’embryogénèse.

La mandibule, le maxillaire et les muscles masticateurs se forment à partir du

premier arc branchial.

Lors de la naissance, pour passer le détroit supérieur du bassin de sa mère, le

nouveau né doit être en flexion maximale de la tête. Si ce n’est pas le cas, il peut

apparaitre des dysmorphoses de la base du crâne et /ou des sub luxation des

cervicales hautes.

Pendant les premiers mois de la vie et durant la période d’allaitement, les muscles

manducateurs sont pratiquement inactifs. Leurs insertions sur le périoste de la

mandibule ne provoquent pas sur celle-ci de phénomène de croissance.

Il faut attendre le moment où le nourrisson commence à dresser sa tête. A ce

moment là, les muscles manducateurs vont être sollicités dans leur fonction

antigravitaire, puis, par la suite, dès que le nourrisson commence une alimentation

solide, la sollicitation des contractions musculaires sur le périoste démarre le

processus de croissance de la mandibule.

La poussée due à la croissance cervicale peut fixer voire exagérer les

dysmorphoses de la base du crâne ou peut être susceptible d’induire une ou des

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25

déformations de la base du crâne si l’ensemble C0/C1/C2 est sub luxé. Il en va de

même pour l’ensemble du système musculaire et aponévrotique qui s’insère sur

les os de la base et de la voute.

Si les dysfonctions de la base du crâne retentissent sur l’équilibre de la face et de

la voute dans un plan sagittal, et, provoquent l’installation de classe II et III. Nous

pouvons envisager que les dysmorphoses dans le plan frontal et horizontal,

puissent aussi avoir un retentissement sur l’équilibre maxillo-mandibulaire.

Dans le cas d’un strain vertical : dans le plan sagittal, le sphénoïde et l’occiput

peuvent glisser l’un par rapport à l’autre.

Schéma illustrant un strain vertical.

Cette dysmorphose est très importante par ses répercussions, tant sur le plan

occlusal, que sur la mise en place de la lordose cervicale. En particulier quand le

corps du sphénoïde est haut, l’occiput lors de la poussée cervicale, ne pourra plus

effectuer sa rotation antérieure.

Cela entrainera, entre autre, la création de classe III, mais surtout une perte de la

lordose cervicale et ce crâne ne pourra pas effectuer sa flexion, ni son ouverture.

Dans les théories mécaniques, les chaines musculaires joueraient également un

rôle essentiel. Ce sont en effet elles qui relient, en partie, les os entre eux.

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26

Par exemple : 1mm de sur-épaisseur à l’occlusion (couronne trop haute)

entrainerait un glissement minime de la mandibule en avant, donc une contracture

du côté de la mauvaise occlusion du faisceau antérieur du temporal et un étirement

du côté opposé ; le faisceau postérieur se relâcherait de ce côté et se contracterait

de l’autre.

Du fait des chaines musculaires du côté de la malocclusion, le SCOM se contracte

et le trapèze est étiré, et inversement du côté opposé. La tête du patient s’incline

alors du côté du SCOM contracturé qui, normalement, assure l’horizontalité du

regard et le bon placement des canaux semi circulaires de l’oreille interne.

De plus, le SCOM, travaillant en synergie avec les muscles sous occipitaux,

forme, de partir de C2, une pyramide inversée.

L’atlas s’incère sur la base du crâne entre les deux ATM et légèrement en arrière.

Les trois premières cervicales ont donc des rapports tendineux et aponévrotiques

avec les ATM, ce qui entrainerait des conséquences sur l’ensemble du rachis et le

bassin par le jeu des chaines musculaires.

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27

Selon Gagey et Weber, c’est au niveau des trois premiers métamères cervicaux

que les voies proprioceptives sont les plus développées.

Le grand axe de l’atlas doit faire un angle de 22° +/- 3° avec le plan horizontal de

francfort.

Dans la normale, chez l’adulte, l’espace entre la partie supérieure de l’apophyse

postérieure de l’atlas et la partie inférieure de l’os occipital est de 6.5 mm.

Rocabado situe C2 par rapport au plan de Mac Gregor.

Le grand axe de l’apophyse odontoïde de C2 doit faire avec le plan de Mac

Gregor un angle de 101 ° +/- 5°. La distance entre les apophyses de C1 et de C2

est comme pour C0-C1 6.5mm.

La position de C2 donne des renseignements importants sur l’équilibre du système

somatognathique.

Pour Rocabado, si l’angle formé par l’apophyse odontoïde et le plan de Mac

Gregor est inférieur à 96° nous observons une rotation postérieure du crâne, le

condyle mandibulaire se postériorise : rétrognathie, la lordose cervicale est alors

accentuée. Si cet angle est supérieur à 106°, nous sommes en présence d’une

rotation antérieure du crâne, le condyle mandibulaire se place en position

antérieure : prognathie. Cet axe détermine le sens de la courbure cervicale. Un

angle ouvert est la manifestation d’une inversion de courbure. La modification de

courbure cervicale est une adaptation du corps à la prognathie ou à la retrognathie.

Ces adaptations peuvent à la longue entrainer des douleurs. L’ostéopathe peut

intervenir sur les adaptations cervicales. Par des techniques ostéopathiques

crâniennes sur les bébés, nous pourrions agir sur ces dysfonctions à la naissance,

lors d’un accouchement difficile ou assisté et permettre une mobilité crânienne

physiologique et cela permettrait peut être d’éviter ces dysmorphoses.

Le grand axe de C3 doit être parallèle au plan horizontal de francfort, +/- 2°.

Dans le cas d’excès ou de manque de croissance verticale de la face, le

parallélisme n’existe plus.

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28

Si la mandibule et les cervicales supérieures sont reliées entre elles, c’est

notamment grâce au système nerveux et notamment par l’intermédiaire du nerf

trijumeau.

Les muscles nucaux sont innervés par les racines C1C2. Un lien existe avec le

système manducateur par l’intermédiaire du sous noyau caudal du trijumeau au

niveau de cornes postérieures de la moelle épinière C1 C2 C3 et même C4. Les

travaux du département de neurologie et d’otorhino-laryngologie de l’université

V3

V1

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29

de Rome, la Sapienza indiquent les relations entre les afférences trigéminales et

les réponses au niveau des nerfs cervicaux, jusqu’au plexus brachial.

Une recherche menée par le département de physiothérapie de l’université de

Chapman en Californie montre que l’on peut inhiber le muscle SCOM par une

stimulation du nerf trijumeau.[9]

Cela explique les douleurs nucales associées à une dysfonction du système

occlusal. Cela peut aussi expliquer des phénomènes algiques à distance.

Il existe différents récepteurs au niveau de l’articulation temporo-mandibulaie et

du ligament périodontale.

La pulpe dentaire contient des fibres A delta et C (purement nociceptives) qui

peuvent être à l’origine d’importantes afférences nociceptives transmises par le

nerf trijumeau, de la même manière que les déséquilibres occlusaux ou articulaires

des articulations temporo-mandibulaires.

Les nerfs VII (facial), IX (glosso-pharyngien), X (vague) s’anastomosent avec le

tractus spinal du V pour faire synapse avec la corne dorsale de C1 à C4. Ainsi

l’innervation de toute la musculature faciale et masticatrice ainsi que l’articulation

temporo-mandibulaire peut influencer cette région.

D’autres connexions anatomiques existent entre les branches ventrales de C2, le

nerf hypoglosse (XII) et vague (X) qui innervent les parois externes de la fosse

crânienne postérieure.

Une branche du nerf accessoire (XI) fait communiquer les nerfs vague (X) et

hypoglosse (XII) avec des anastomoses additionnelles dans les segments

médullaires C2-C3-C4 et C5-C6.

Les efférences hypoglosses vont à la musculature hyoïdienne et linguale, celles

du glosso-pharyngien au palais mou et à la base de la langue.

De cette manière, le complexe trijémino-cervical inclut les nerfs de C1 à C4 et les

nerfs V, VII, IX, X, XI, XII. Cette vaste innervation sensitive et motrice

représente la plus importante source de contrôle efférent de toute la région

crânienne. [1]

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Ces différents liens mécaniques et neurologiques permettent de mettre en relation

les régions de la tête et du cou.

Nous allons, à l’aide de téléradiographies de profil, montrer l’influence qu’un

traitement orthodontique pourrait avoir sur les cervicales. Ainsi, par

extrapolation, nous pourrons appréhender l’intérêt qu’apporterait un traitement

ostéopathique en parallèle de l’orthodontie.

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31

IV. Etude des radios.

1. Matériels et méthodes

[10]

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32

La population étudiée est composée de 47 sujets dont 17 filles et 30 garçons.

Les patients ont passés une téléradiographie de profil, avant traitement, après

traitement et parfois deux ans après l’arrêt du traitement.

Pour les filles, la première radio a été passée entre 7 et 16 ans et la seconde radio

entre 11 et 22 ans.

Pour les garçons, la première radio a été passée entre 8 et 16 ans et entre 11 et 22

ans pour la seconde radio.

Pour cet examen, le patient est assis et maintenu de profil dans la bonne position

par un dispositif simple de contention de la tête (céphalostat) au voisinage de la

cassette qui contient le film radiographique. La source de rayons X, éloignée de

4 mètres, donne une projection des images à la fois squelettiques et cutanées de la

tête.

Analyse architecturale et structurale du crâne de J Delaire.

La ligne c1. Ligne supérieure de la base du crâne.

Joint le point M au point Clp (clinoïde postérieur). Elle est prolongée en arrière de

celle-ci jusqu’à la corticale externe de l’écaille de l’occiput, qu’elle coupe en un

point OP. (Occipital Postérieur)

Normalement la ligne M-Clp doit être pratiquement parallèle à la lame criblée (le

long de son versant endocrânien) elle passe à proximité immédiate du sommet des

processus clinoides antérieurs et du tubercule pituitaire.

Le point OP doit être très proche du point occipital de tangence à la

perpendiculaire de la ligne c1 élevée par OI.

La ligne c3. Hauteur du crâne

Est une perpendiculaire au tractus.

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33

La ligne c2. Figure la limite inférieure du crâne et la frontière avec la face.

Elle s’étend des articulations temporo-mandibulaire et fronto -maxillaire en

avant, à la partie la plus postérieure de l’écaille occipitale.

Les points de repère sont :

M : le point de convergence des sutures fronto nasale, fronto maxillaire et

maxillo faciale.

CT (condylien temporal) : à la partie inférieure du versant postéro

inférieur du condyle temporal.

La ligne M-CT : prolongée jusqu’en regard de l’écaille occipitale, pour

donner le point OI (occipital inférieur). Il se situe à l’intersection de la

ligne de base crânio faciale et de la perpendiculaire élevée sur cette ligne

et tangente à la face postérieure de l’occipital.

Dans son trajet, elle coupe le versant postérieur du condyle mandibulaire

en un point CP.

Dans les cas les mieux équilibrés :

Le point CP est au milieu de la ligne M-OI et détermine de cette façon, 2

segments égaux, que DELAIRE appelle champs : « champs crânio-facial,

et le champs crânio-rachidien. »

La ligne M-CP passe par le sommet de la fente ptérygo maxillaire et un

point PTS (ptérygoïdien supérieur).

Les meilleurs rapports sont : M-PTS= 60% de la distance M-CP soit 30% de M-

OI

PTS-CP= 40% de M-CP soit 20% de M-OI

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34

La ligne c4. Pente basilaire.

Joint le point CLP (sommet des processus clinoïdes postérieurs) à la partie

inférieure du versant postérieur du sommet du processus odontoïde. (OD)

Normalement :

Elle suit le versant postérieur de la lame quadrilatère du sphénoïde, puis de

la gouttière basilaire de l’occipital et passe par le basion.

Elle est très voisine du versant postéro supérieur du condyle mandibulaire

et assez souvent tangente à lui. [16]

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35

L’angle formé par les lignes c1et c2 doit être égal à 20° +/-2°. Cet angle définit

la position du temporale et de l’ATM. Comme nous l’avons vu plus haut des

variations de cet angle peuvent avoir des répercutions sur la statique rachidienne

et éventuellement sur sa dynamique.

Le tracé des 4 lignes de c1 à c4 permet le calcul de l’angle crânien.

L’angle antérieur de la base du crâne c1-c2 est d’environ 20°

Il précise la position de l’ATM par rapport à la base antérieure du

crâne.

L’angle postérieur de la base du crâne c1-c4 est d’environ 57-60° est le

reflet de l’obliquité du clivus sphéno-occipital et de l’enroulement

postérieur de la voûte du crâne.

Ces deux angles sont souvent corrélés mais n’évoluent pas toujours de façon

inversement proportionnelle. Ceci est expliqué par la dissociation de la mandibule

et du rachis cervical.

Une variation au-delà de la norme de l’angle antérieur (c1-c2) entraine un

déplacement vers le haut ou vers le bas de la position de l’ATM et donc de la

branche montante de la mandibule.

Plus cet angle est fermé, plus la mandibule est en retrait. Cette angulation nous

conduit à une classe II squelettique, si au contraire cet angle est trop ouvert, nous

évoluerons vers une classe III.[17]

Une augmentation ou une diminution de l’angle postérieur (c1-c4) va agir sur la

position verticale de l’odontoïde et ses rapports avec l’angle mandibulaire.

Ces variations d’angulation de l’angle postérieur (c1-c4) vont modifier les repères

normaux de la ligne palatine f4 au niveau de l’odontoïde. [10]

La position de l’odontoïde reflète l’adaptation de la colonne cervicale par rapport

à la mandibule.

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36

2. Résultats

Au niveau de l’angle c1/c2 :

Patients pour lesquels l’angle c1/c2 n’a pas varié.

radio

1

radio

2

variation radio

3

date âge angle

c1/c2

date âge angle

c1/c2

angle

c1/c2

date âge angle

c1/c2

03/08 14 35 04/13 19 35 0

04/06 9 22 06/10 13 22 0 03/13 16 24

01/12 11 36 04/13 12 36 0

03/12 11 37 04/13 12 37 0

Nous observons 4 patients pour lesquels il n’y a aucun changement entre avant et

après le traitement.

Par contre il y a un sujet pour lequel nous avons une troisième radio, 3 ans après

la fin du traitement, et l’angle a augmenté de deux degrés.

Dans ces patients, seul un est dans la norme et en sort trois ans après l’arrêt du

traitement.

Patients pour lesquels l’angle c1/c2 a varié négativement.

Sur ce graphique : la courbe bleu représente les mesures de l’angle c1/c2 sur la

première radio et la courbe rouge celles de la deuxième radio.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

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37

En abscisse on a le numéro du patient.

En ordonnée la valeur de l’angle.

22 patients pour lesquels l’angle va diminuer avec des écarts allant de -0.5° à -

13.5°.

Pour un patient nous avons une troisième radio prise 3 ans après l’arrêt du

traitement et l’angle a augmenté de 5 degrés.

Patients pour lesquels l’angle a varié positivement.

Sur ce graphique : la courbe bleue représente les données de l’angle c1/c2 pour les

premières radios et la courbe rouge celles pour les deuxièmes.

En abscisse le numéro des patients.

En ordonnée la valeur de l’angle.

20 patients pour lesquels l’angle va augmenter avec des écarts allant de 1° à 8.5°

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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38

Patients dont l’angle c1/c2 est dans la norme avant ou après le traitement.

Radio

1

Radio

2

variation Radio 3

Age angle c1/c2 Age

angle

c1/c2

angle c1/c2 Age

angle

c1/c2

11 23,5 14 21 -2,5 17 26

9 22 13 22 0 16 24

11 23 13 22 -1

13 21 16 23 2

16 18 18 16 -2

9 20 11 21,5 1,5

12 19 13 21,5 2,5

15 21,5 17 21 -0,5

13 20 15 18 -2

7 patients étaient dans la norme des 20° +/- 2°, 7 le sont après traitement dont 4

changements.

Patients ayant un angle c1/c2 qui tend a retourné vers la norme.

Sur ce graphique : la courbe bleue représente les mesures de l’angle c1/c2 sur la

première radio et la courbe rouge celles de l’angle c1/c2 sur la deuxième radio.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

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39

La norme de l’angle c1/c2 est de 20° +/- 2°

Nous constatons que la courbe rouge est plus proche de la ligne des 20°.

18 patients ont un angle qui tend à retourner vers la norme après le traitement.

Parmi ces patients, il y en a un pour lequel nous avons une troisième radiographie

trois ans après la fin du traitement. Pour ce patient, l’angle a d’abord diminué pour

tendre vers la norme puis a augmenté et s’est éloigné de la norme.

Patients dont l’angle c1/c2 a varié mais est resté dans la norme.

radio 1 radio 2 variation

date Age

angle

c1/c2

date Age

angle

c1/c2

angle

c1/c2

12/10 9 20 10/12 11 21,5 1,5

01/12 12 19 12/12 13 21,5 2,5

11/11 15 21,5 03/13 17 21 -0,5

03/10 13 20 12/12 15 18 -2

4 patients avaient un angle c1/c2 compris entre 18 et 22° avant traitement et sont

restés dans cette norme après traitement mais ont néanmoins subi une variation

Variation de l’angle c1/c2 pour des patients ayant une dysmorphose visible sur la

radio.

radio

1

radio

2

variatio

n

radio

3

date Age angle

c1/c2

date Age

angle

c1/c2

. date âge angle

c1/c2

02/07 12 32 09/11 16 28 -4

05/01 7 31 04/08 14 34 3

09/09 11 29 03/13 15 23 -6

02/09 10 32 03/13 14 32,5 0,5

03/09 11 37 03/12 14 34 -3

05/08 12 30 09/12 16 34 4

04/06 9 22 06/10 13 22 0 03/13 16 24

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40

Sur certaines radios, on pouvait voir des dysmorphoses.

Le premier patient, avait un overbite qui avait disparu sur la deuxième radio prise

4 ans après. Pendant les 4 ans d’intervalle, il y a eu une variation de l’angle c1/c2

de -4 degrés, l’angle s’est rapproché de la norme.

Le deuxième patient présentait un overjet sur la première radio, nettement

amélioré sur la deuxième radio prise 7 ans plus tard. Durant les 7 ans d’intervalle,

il y a eu une variation de l’angle c1/c2 de 3 degrés, l’angle s’est éloigné de la

norme.

Le troisième patient présentait un overjet sur la première radio, nettement

amélioré sur la deuxième radio prise 4 ans après. Durant les 4 ans d’intervalle

entre les deux radios, l’angle c1/c2 a varié de -6 degrés, il s’est rapproché de la

norme.

Le quatrième patient présentait un overjet sur la première radio, nettement

amélioré sur la deuxième radio prise 4 ans après. Durant les 4 ans d’intervalle

entre les deux radios, l’angle c1/c2 a varié de 0.5 degrés et s’est éloigné de la

norme.

Le cinquième patient présentait un overjet plus important sur la deuxième radio,

prise 3 ans après, que sur la première. Durant les 3 ans d’intervalle entre les deux

radios, l’angle c1/c2 a varié de 4 degrés, il s’est éloigné de la norme.

Le sixième patient était prognathe sur les deux premières radios. Sur ces deux

radios, l’angle c1/c2 était dans la norme et au cours des 4 années de traitement,

l’angle n’a pas varié.

Une troisième radio a été prise trois ans plus tard, l’angle C1/C2 a varié de deux

degrés, il est sorti de la norme.

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41

Variation de l’angle c1/c2 en fonction de la durée du traitement.

Ce graphique montre la variation de l’angle c1/c2 en fonction de la durée du

traitement.

En abscisse : la durée du traitement.

En ordonnée : la variation de l’angle.

4 patients ont eu un traitement de 1 an. Sur ces 4 patients, deux ont eu l’angle

c1/c2 qui n’a pas varié et deux ont eu l’angle c1/c2 qui a varié de 2.5°.

11 patients ont eu une durée de traitement de 2 ans. Sur ces 11 patients, 4 ont eu

une variation positive de l’angle c1/c2, comprise entre 1.5° et 8.5°.

Et 7 ont eu une variation négative de l’angle c1/c2, comprise entre -1° et -13.5°.

11 patients ont eu une durée de traitement de 3 ans. Sur ces 11 patients, 6 ont eu

une variation négative de l’angle c1/c2, comprise entre -1° et -9°.

4 ont eu une variation positive de l’angle c1/c2, comprise entre 1° et 3°.

Sur ces 11 patients il y en a un pour lequel nous n’avons pas de données car la

radio n’était pas d’assez bonne qualité pour être lue de façon précise.

14 patients ont eu une durée de traitement de 4 ans. Sur ces 14 patients, 7ont eu

une variation positive de l’angle c1/c2 comprise entre 0.5° et 3°. 6 ont eu une

variation négative de l’angle c1/c2 comprise entre -1° et -6°. Enfin pour un patient

l’angle c1/c2 n’as pas varié.

2 patients ont eu une durée de traitement de 5 ans. Sur ces deux patients, pour un

l’angle a varié de -5.5° et pour l’autre l’angle c1/c2 n’a pas varié.

-15

-10

-5

0

5

10

1 1 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4 5 7 11 12

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42

Un patient à eu un traitement de 6 ans, l’anglec1/c2 à varié de 5°.

Un patient à eu un traitement de 7 ans, l’angle c1/c2 à varié de 3°.

Un patient à eu un traitement de 8 ans, l’angle c1/c2 à varié de 1°.

Un patient à eu un traitement de 11 ans, l’angle c1/c2 à varié de -3.5°.

Deux patients ont eu un traitement de 12 ans, pour ces deux patients, l’angle c1/c2

à varié négativement.

Variation de l’angle c1/c2 en fonction de l’âge du patient au début du traitement.

En abscisse l’âge des patients

En ordonnée la variation de l’angle.

1 patient avait 7 ans au début du traitement. Pour ce patient, l’angle c1/c2 n’a pas

varié.

2 patients avaient 8 ans au début du traitement. Pour l’un des patients, l’angle

c1/c2 n’a pas varié et pour l’autre patient l’angle c1/c2 a varié de 2.5°.

7 patients avaient 9 ans au début du traitement. Parmi ces 7 patients, 3 ont eu une

variation positive de l’angle c1/c2 comprise entre 1.5° et 8° et 4 ont eu une

variation négative de l’angle c1/c2 comprise entre -1° et -13.5°.

8 patients avaient 10 ans au début du traitement. Parmi ces 8 patients, 2 ont eu une

variation positive de l’angle c1/c2 de 2.5° et 3° et 6 patients ont eu une variation

négative de l’angle c1/c2 comprise -0.5° et -9°.

-15

-10

-5

0

5

10

7 8 9 9 9 10 10 10 10 11 11 11 11 11 12 12 12 12 13 13 14 14 16 18

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43

9 patients avaient 11 ans au début du traitement. Parmi ces 9 patients, 5 ont eu

une variation positive de l’angle c1/c2 comprise entre 1° et 3°, 3 ont eu une

variation négative de l’angle c1/c2 comprise entre -2.5° et -3° et un patient pour

lequel nous n’avons pas de donnée car la radio n’était pas d’assez bonne qualité

pour être lue de façon précise.

9 patients avaient 12 ans au début du traitement. Parmi ces 9 patients, 3 ont eu une

variation positive de l’angle comprise entre 0.5° et 3°, 5 ont eu une variation

négative de l’angle c1/c2 comprise entre -1° et -6° et un patient pour lequel

l’angle c1/c2 n’as pas varié.

4 patients avaient 13 ans au début du traitement. Parmi ces 4 patients, 3 ont eu une

variation positive de l’angle c1/c2 comprise entre 2° et 3°, un patient a eu une

variation négative de l’angle c1/c2 de -5.5°.

3 patients avaient 14 ans au début du traitement. Parmi ces 3 patients, 2 ont eu

une variation positive de l’angle c1/c2 de 3° et 5°, un n’a eu aucune variation de

l’angle c1/c2.

1 patient avait 15 ans au début du traitement, l’angle c1/c2 a varié de 1°.

2 patients avaient 16 ans au début du traitement, pour les deux l’angle c1/c2 a

varié négativement de -2° et -3.5°.

1 patient avait 18 ans au début du traitement, l’angle c1/c2 à varié négativement

de -0.5°.

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44

Au niveau de l’angle c1/c4 :

Patients pour lesquels l’angle c1/c4 n’a pas varié.

radio 1 radio 2 variations

date âge angle

c1/c4

date âge angle

c1/c4

angle

c1/c4

03/09 11 61 03/12 14 61 0

05/08 12 61 09/12 16 61 0

04/01 10 72 04/13 22 72 0

06/10 13 60 03/13 16 60 0

Nous observons 4 patients pour lesquels il n’y a aucun changement entre avant et

après le traitement.

Patients pour lesquels l’angle c1/c4 a varié négativement.

En abscisse le numéro du patient

En ordonnée, la valeur de l’angle c1/c4.

Sur ce graphique : la courbe bleue représente les mesures de l’angle c1/c4 sur la

première radio et la courbe rouge celle de l’angle c1/c4 sur la deuxième radio.

23 patients pour lesquels l’angle va diminuer avec des écarts allant de -0.5° à -16°.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22

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45

Patients pour lesquels l’angle c1/c4 a varié positivement.

En abscisse : le numéro du patient

En ordonnée : la valeur de l’angle c1/c4.

Sur ce graphique : la courbe bleue représente les mesures de l’angle c1/c4 pour les

premières radios et la courbe rouge celles des deuxièmes radios.

20 patients pour lesquels l’angle va augmenter avec des écarts allant de 0.5° à

8.5°.

Parmi ces 20 patients, il y en a un pour lequel nous avons une troisième radio

prise trois ans après la fin du traitement, et pour lequel il y a une variation de

l’angle de un degré.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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46

Patients qui ont un angle c1/c4 dans la norme avant ou après traitement.

âge radio 1 radio 2

date Age angle c1/c4 date Age angle c1/c4 angle c1/c4

25/02/91 10/05 14 59 03/13 22 63 4

01/07/97 01/08 11 63 01/10 13 60 -3

06/05/91 01/02 11 60 04/13 22 63 3

30/09/94 05/01 7 58,5 04/08 14 60 1,5

25/08/96 07/08 12 60 03/13 17 61,5 1,5

20/07/99 08/08 9 74 01/11 12 60 -14

20/09/96 12/08 12 61 01/12 16 60 -1

20/01/01 11/09 8 60 04/13 12 61 1

23/02/99 02/09 10 59 03/13 14 57 -2

25/03/99 09/09 10 59 03/13 14 57 -2

11/07/96 05/08 12 57 09/12 16 59 2

28/01/97 09/08 11 62 03/10 13 59 -3

13/07/96 08/08 12 59 11/10 14 54 -5

17/10/97 06/10 13 60 03/13 16 60 0

26/09/94 04/10 16 60 05/12 18 61 1

08/07/01 12/10 9 58 10/12 11 60 2

19/11/00 01/12 12 58 12/12 13 59 1

08/07/96 11/11 15 60 03/13 17 60,5 0,5

15/10/97 03/10 13 63 12/12 15 59 -4

14 patients étaient dans la norme des 57° à 60°, 12 le sont après traitement dont 12

changements.

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47

Patients ayant un angle c1/c4 qui tend à retourner vers la norme

En abscisse : le numéro des patients

En ordonnée : la valeur de l’angle.

Pour l’angle c1/c4, la norme est comprise entre 57° et 60°.

Sur ce graphique : la courbe bleue représente les mesures de l’angle c1/c4 sur la

première radio et la courbe rouge, celles de la deuxième radio.

Nous constatons que la courbe rouge est plus proche de la ligne des 60°

18 patients ont un angle qui tend à retourner vers la norme après le traitement.

Patient ayant un angle c1/c4 dans la norme avant et après traitement.

radio 1 radio 2 variation

date Age angle c1/c4 date Age angle c1/c4 angle c1/c4

05/01 7 58,5 04/08 14 60 1,5

02/09 10 59 03/13 14 57 -2

09/09 10 59 03/13 14 57 -2

05/08 12 57 09/12 16 59 2

12/10 9 58 10/12 11 60 2

01/12 12 58 12/12 13 59 1

6 patients avaient un angle c1/c4 compris entre 57 et 60° avant traitement et sont

restés dans cette norme après traitement mais ont néanmoins subi une variation.

0

10

20

30

40

50

60

70

80

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

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48

Patient présentant des dysmorphoses visibles sur les radios.

Radio 1 radio 2 variation radio 3

Age

angle c1/c4 Age

angle c1/c4 angle c1/c4 âge angle c1/c4

12 63,5 16 62 -1,5

7 58,5 14 60 1,5

11 66 15 50 -16

10 59 14 57 -2

11 61 14 61 0

12 57 16 59 2

9 54 13 55 1 16 56

Sur certaines radios, on pouvait voir des dysmorphoses.

Le premier patient, avait un overbite qui avait disparu sur la deuxième radio prise

4 ans après. Pendant les 4 ans d’intervalle, il y a eu une variation de l’angle c1/c4

de -1.5 degrés, l’angle s’est rapproché de la norme.

Le deuxième patient présentait un overjet sur la première radio, nettement

amélioré sur la deuxième radio prise 7 ans plus tard. Durant les 7 ans d’intervalle,

il y a eu une variation de l’angle c1/c4 de 1.5 degrés, l’angle était dans la norme

au départ et y est resté.

Le troisième patient présentait un overjet sur la première radio, nettement

amélioré sur la deuxième radio prise 4 ans après. Durant les 4 ans d’intervalle

entre les deux radios, l’angle c1/c4 a varié de -16 degrés, il s’est éloigné de la

norme.

Le quatrième patient présentait un overjet sur la première radio, nettement

amélioré sur la deuxième radio prise 4 ans après. Durant les 4 ans d’intervalle

entre les deux radios, l’angle c1/c4 a varié de -2 degrés et est resté dans la norme.

Le cinquième patient présentait un overjet plus important sur la deuxième radio,

prise 3 ans après, que sur la première. Durant les 3 ans d’intervalle entre les deux

radios, l’angle c1/c4 a varié de 2 degrés, il est resté dans la norme.

Le sixième patient était prognathe sur les deux premières radios. Sur ces deux

radios l’angle c1/c4 a varié de 1 degré, il s’est rapproché de la norme.

Une troisième radio a été prise trois ans plus tard, l’angle c1/c4 a varié de 1

degrés, il s’est rapproché de la norme.

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49

Variation de l’angle c1/c4 en fonction de la durée du traitement.

En abscisse : la durée du traitement

En ordonnée : la variation de l’angle

Ce graphique montre la variation de l’angle c1/c4 en fonction de la durée du

traitement.

4 patients ont eu un traitement de 1 an. Sur ces 4 patients, trois ont eu une

variation positive de l’angle c1/c4 comprise entre 1° et 5° et 1 a eu une variation

négative de l’angle c1/c4 de -4.5°.

11 patients ont eu une durée de traitement de 2 ans. Sur ces 11 patients, 5 ont eu

une variation positive de l’angle c1/c4, comprise entre 0.5° et 7.5°.

Et 6 ont eu une variation négative de l’angle c1/c4, comprise entre -0.5° et -5°.

11 patients ont eu une durée de traitement de 3 ans. Sur ces 11 patients, 6 ont eu

une variation négative de l’angle c1/c4, comprise entre -1° et -14°.

2 ont eu une variation positive de l’angle c1/c2, de 1° et 2.5°.

2 patients n’ont eu aucune variation de l’angle c1/c4.

Sur ces 11 patients il y en a un pour lequel nous n’avons pas de données car la

radio n’était pas d’assez bonne qualité pour être lue de façon précise.

13 patients ont eu une durée de traitement de 4 ans. Sur ces 13 patients, 4 ont eu

une variation positive de l’angle c1/c4 comprise entre 1° et 8.5°. 8 ont eu une

variation négative de l’angle c1/c4 comprise entre -1.5° et -16°. Enfin pour un

patient l’angle c1/c4 n’a pas varié.

-20

-15

-10

-5

0

5

10

1 1 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4 5 7 11 12

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50

2 patients ont eu une durée de traitement de 5 ans. Sur ces deux patients, pour un

l’angle a varié de -1° et pour l’autre l’angle c1/c4 a varié de 1.5

Un patient a eu un traitement de 6 ans, l’anglec1/c4 a varié de 4°.

Un patient a eu un traitement de 7 ans, l’angle c1/c4 a varié de 1.5°.

Un patient a eu un traitement de 8 ans, l’angle c1/c4 a varié de 4°.

Un patient a eu un traitement de 11 ans, l’angle c1/c4 a varié de 3°.

Deux patients ont eu un traitement de 12 ans, un patient pour lequel l’angle a varié

de 4° et un patient pour lequel l’angle n’a pas varié.

Variation de l’angle c1/c4 en fonction de l’âge du patient au début du traitement.

En abscisse : l’âge des patients.

En ordonnée : la variation de l’angle

1 patient avait 7 ans au début du traitement. Pour ce patient, l’angle c1/c4 a varié

négativement de -4.5°.

2 patients avaient 8 ans au début du traitement. Pour les deux patients l’angle

c1/c4 a varié positivement de 1° et 4°.

7 patients avaient 9 ans au début du traitement. Parmi ces 7 patients, 2 ont eu une

variation positive de l’angle c1/c4 de 2° et 7.5° et 5 ont eu une variation négative

de l’angle c1/c4 comprise entre -3° et -5°.

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51

8 patients avaient 10 ans au début du traitement. Parmi ces 8 patients, 4 ont eu une

variation positive de l’angle c1/c4 de 0.5° et 5° et 4 patients ont eu une variation

négative de l’angle c1/c4 comprise -0.5° et -14°.

9 patients avaient 11 ans au début du traitement. Parmi ces 9 patients, 3 ont eu

une variation positive de l’angle c1/c4 comprise entre 1° et 2.5°, 3 ont eu une

variation négative de l’angle c1/c4 comprise entre -1° et -8°, 2 patients pour

lesquels l’angle c1/c4 n’a pas varié et un patient pour lequel nous n’avons pas de

donnée car la radio n’était pas d’assez bonne qualité pour être lue de façon

précise.

9 patients avaient 12 ans au début du traitement. Parmi ces 9 patients, 2 ont eu une

variation positive de l’angle c1/c4 de 1° et 8.5°, 7 ont eu une variation négative de

l’angle c1/c4 comprise entre -1° et -16°.

4 patients avaient 13 ans au début du traitement. Parmi ces 4 patients, 2 ont eu une

variation positive de l’angle c1/c4 de 1.5° et 2°, un patient a eu une variation

négative de l’angle c1/c4 de -3.5° et un patient n’a pas eu de variation de l’angle

c1/c4.

3 patients avaient 14 ans au début du traitement. Parmi ces 3 patients, 2 ont eu

une variation positive de l’angle c1/c4 de 1.5° et 4°, un a eu une variation négative

de l’angle c1/c4.

1 patient avait 15 ans au début du traitement, l’angle c1/c4 a varié de 4°.

2 patients avaient 16 ans au début du traitement, pour l’un, l’angle c1/c4 a varié

de 3° et pour l’autre, l’angle c1/c4 n’a pas varié.

1 patient avait 18 ans au début du traitement, l’angle c1/c2 a varié positivement de

4°.

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52

3. Discussion Variation des angles c1/c2 et c1/c4 en fonction de l’âge du patient au début du

traitement.

Ce graphique montre en bleu la variation de l’angle c1/c2 en fonction de l’âge des

patients au début du traitement orthodontique et en rouge la variation de l’angle

c1/c4.

Ce graphique permet de voir que la variation de l’angle c1/c2 n’a pas de rapport

avec l’âge du patient au début du traitement. L’angle peut varier positivement,

négativement, ne pas varier, se rapprocher ou s’éloigner de la norme sans que

l’âge du patient ne rentre en compte.

De même pour l’angle c1/c4 l’âge du patient n’a pas d’influence sur la variation

de l’angle.

-20

-15

-10

-5

0

5

10

7 8 9 9 9 10 10 10 10 11 11 11 11 11 12 12 12 12 13 13 14 14 16 18

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Variation des angles c1/c2 et c1/c4 en fonction de la durée du traitement.

Ce graphique montre, en bleu, la variation de l’angle c1/c2 en fonction de la durée

du traitement et en rouge, la variation de l’angle c1/c4.

Cela permet de voir que la durée du traitement n’a pas influencé la variation des

angles que ce soit pour l’angle c1/c2 ou pour l’angle c1/c4.

Les angles peuvent varier positivement, négativement, ne pas varier, rester dans la

norme, s’en éloigner ou s’en rapprocher.

L’angle c1/c2 donne la position du temporal par rapport l’ATM. C’est par cet

angle que les dysmorphoses de classe II ou de classe III apparaissent. Or, par le

biais de cette étude, on voit que le traitement orthodontique fait varier cet angle

mais dans des proportions plus ou moins grandes. Avec le traitement, l’angle ne

tend pas forcément à revenir vers la norme et pourtant le traitement orthodontique

est une réussite sur un plan dentaire.

Par exemple le patient prognathe dont nous avons parlé un peu plus haut. Après le

traitement, sa prognathie a nettement régressé et pourtant avant le traitement, il

avait un angle c1/c2 de 22° donc dans la norme. Pendant les quatre ans de

traitement, cet angle n’a pas varié et pourtant, nous avons pu constater que la

prognathie avait régressé. Durant les trois années qui ont suivi le traitement

l’angle c1/c2 a varié de 2°, il est donc sorti de la norme et pourtant la prognathie a

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encore régressé. Cette constatation nous amène à penser que l’étude des angles ne

permet pas d’établir une conclusion probante et satisfaisante.

L’angle postérieur (c1-c4) va agir sur la position verticale de l’odontoïde et ses

rapports avec l’angle mandibulaire.

Ainsi nous avons pensé que le traitement orthodontique, en corrigeant les

dysmorphoses, modifierait l’angle mandibule/temporal et donc par conséquent

agirait sur la position de l’odontoïde.

Par cette étude, nous avons montré que les angles c1/c2 et c1/c4 variaient de façon

complètement indépendante.

En effet les deux peuvent varier dans le même sens mais pas du tout dans les

mêmes proportions, ou bien varier dans des sens différents et pas forcément dans

les mêmes proportions. Enfin l’un peut varier et pas l’autre.

Toutefois dans cette étude, il existe un certain nombre de biais. En effet l’âge de la

population étudiée est très hétérogène et ce sont des âges auxquels la croissance

joue un rôle important et différents selon ceux-ci. Il aurait fallu pour cela disposer

de radios où il n’y aurait eu aucun traitement orthodontique de fait et ainsi nous

aurions pu voir si la croissance jouait un rôle sur les cervicales et notamment sur

la position verticale de l’odontoïde et ses rapports avec l’angle mandibulaire.

Nous ne connaissons pas la nature des traitements orthodontiques que tous les

patients ont reçu, nous ne savons pas s’ils diffèrent et en quoi. Nous ne pouvons

donc savoir si cela agit sur les variations des angles c1/c2 et c1/c4.

Il a de nombreuses fois été prouvé que les radiographies et la clinique ne sont pas

toujours en relation. En effet entre deux patients présentant les signes radio

d’arthrose, le ressenti des patients n’est pas forcément le même.

Ici nous ne connaissons pas le vécu des patients pendant le traitement. Nous

pensons qu’il pourrait donc être intéressant de mettre en place un questionnaire

patients qui nous donnerait leurs antécédents et leur ressenti pendant un traitement

orthodontique.

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En conclusion : cette étude radiographique nous montre :

Que l’âge du patient au début du traitement n’a pas d’influence sur les

variations des angles.

Que la durée du traitement n’a pas d’influence sur la variation des angles

Que le calcul des angles n’est finalement pas révélateur de la classe

occlusal et de son impact sur le rachis cervical.

Que le calcul des angles n’est pas révélateur de la réussite ou de l’échec du

traitement orthodontique

Que les angles c1/c4 et c1/c2 varient de façon indépendante chez un même

individu.

Qu’il y a bien une variation des angles lors d’un traitement orthodontique

mais il est possible que seule, la croissance pourrait également les faire

varier.

Nous pouvons donc en déduire que l’étude de téléradiographie de profil montre

qu’il y a effectivement une variation des angles au cours d’un traitement

orthodontique.

L’ostéopathe pourrait donc avoir un rôle à jouer en intervenant sur les restrictions

de mobilité, pouvant résulter de l’adaptation du corps suite aux différentes

corrections amenées par le l’orthodontiste.

Cette intervention pourrait être loco régionale sur le rachis cervical et le crâne ou

bien plus globalement sur l’ensemble du corps. Le but de l’ostéopathe n’est pas de

remettre le patient dans une symétrie parfaite mais d’aider le corps à s’adapter au

mieux et au plus vite

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V. Confrontations des différentes bibliographies

COHEN en 1957 a montré, sur des téléradiographies de profil, l’influence de la

position de la tête sur la mandibule.

L’augmentation de Dimension Verticale d’Occlusion provoque une position

compensatoire du rachis cervical, celle-ci entraine une tension excessive des

muscles supra et infra hyoidiens. Entrainant des difficultés respiratoires par la sur

sollicitation musculaire des muscles de l’entonnoir thoracique.

Pouvant provoquer à son tour des troubles physiologiques avec une limitation des

mouvements de l’ATM, une perturbation de la déglutition et de la phonation, une

algie cervico-faciale, temporale, scapulaire, brachiale… [16]

Ici Cohen nous explique qu’un changement de l’occlusion peut entrainer des

changements sur la physiologie respiratoire, de la déglutition… l’ostéopathe peut

agir sur les troubles musculaires engendrés, par des techniques d’inhibition ou du

mitchell par exemple.

Il peut également agir au niveau facial et limiter les adaptations.

D’après Jean Marc SALAGNAC, on retrouve des pathologies cervicales

associées.

Dans de nombreux syndrome malformatif.

Dans les dysmorphies comme la prognathie et la rétrognathie.

Dans les troubles de la statique céphalique.

Il existe une interdépendance de tous les constituants rachidiens, céphaliques et

faciaux démontrée dans une étude globale de ces structures.

Smith répertorie 20 syndromes malformatifs dans lesquels les anomalies

vertébrales sont fréquentes et 19 où elles sont occasionnelles.

« Leur responsabilité est aussi admise dans les dysfonctions temporo-

mandibulaires ou les changements de la posture crânio cervicale qui peuvent

entrainer des dysfonctions occlusales et articulaires.

A l’inverse des modifications de la dimension verticale d’occlusion peuvent

entrainer un changement de la posture crânio cervicale. »

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57

Daly a montré par une étude céphalométrique : la réponse posturale de la tête 1h

après une augmentation de 8 mm de la hauteur d’occlusion caractérisée par une

extension du cou.

Delaire : les multiples liaisons musculo-aponévrotiques qui unissent la voûte, la

base du crâne et les divers éléments squelettiques de la face et du cou, expliquent

les corrélations étroites existant entre les modifications de la boite crânienne, de la

base du crâne et de la face.

En l’absence de correction des troubles de la statique cervicale, la face reste

déformée malgré l’efficacité habituelle des traitements orthodontiques ou

chirurgicaux et explique que des récidives soient observées après des corrections

orthopédiques ou chirurgicales initialement satisfaisantes.

Delaire mentionne en 1977 l’importance des troubles de la statique cervicale dans

la récidive post-chirurgicale des prognathies mandibulaires.

Cette étude montre qu’il existe des récidives de déformation de la face si les

troubles de la statique rachidienne ne sont pas corrigés. C’est dans ces moments là

que l’ostéopathie et l’orthodontie ont un intérêt à agir en symbiose, car le rôle de

l’ostéopathe est justement de corriger ces troubles de la statique s’ils sont d’ordre

fonctionnel.

Brodie a analysé les dépendances entre les fonctions de déglutition, de respiration

ainsi que la posture de la tête et des mâchoires.

Ricketts montre le rôle physiologique important que jouent les vertèbres

cervicales dans les rapports avec les mâchoires.

Solow et Tallgren ont montré le rapport existant entre la posture crânio-cervicale

et la forme des structures faciales

Il existe une corrélation entre la position de la tête sur la colonne vertébrale, la

morphologie faciale et la morphologie alvéolo-faciale.

Corrélation entre le développement crânio-cervicale et le rétrognathisme. [17]

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Ferré « […] extrême fréquence avec laquelle le syndrome asymétrique crânio-

faciale s’accompagne de troubles de la statique rachidienne.

Deux types principaux de déformations rachidiennes

Colonne dorso-lombaire : attitude où scoliose vraie.

Atteinte localisée de la charnière occipito-atloïdienne avec un décalage et

une bascule de la latero déviation et de l’hémi étage moyen de la base du

crâne lésé.

Delaire dit que le développement du territoire « sphéno basilaire », étendu des

apophyses clinoïdes postérieures au basion, est directement influencé par les

postures céphaliques qui conditionnent aussi l’état du rachis cervical, du crâne et

de la face.

La normalisation précoce des troubles posturaux céphaliques, fréquent dans les

classes III, contribue à leur correction.[11]

Différentes études montrent qu’il existe une relation entre l’occlusion et la posture

dans le sens transversal.

En effet, les inversés d’articulés semblent liés à une obliquité du pelvis ou une

inégalité des membres inférieurs.

Les personnes ayant une scoliose présentent plus facilement un inversé d’articulé

ou des déviations des lignes inter incisives mandibulaires ou maxillaires.

Il existe également une relation entre occlusion et posture dans le sens vertical.

Une extension de la tête et du cou entrainerait une augmentation de la hauteur

faciale inférieure.

Les enfants atteints d’hyperlordose cervicale présentant une augmentation de la

prévalence de classe II, seraient régulièrement associés à une extension de la

colonne cervicale par rapport à la base du crâne.

Brodie, ricketts, sollow et tallgren, férre, delaire et différentes études parlent d’une

interrelation entre le crâne, la mandibule, le rachis, parfois même avec le pelvis et

le membre inférieur.

Nous sommes donc bien en présence d’une adaptation globale du corps par

rapport à la position de la mandibule et donc du capteur postural occlusal.

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59

Ainsi l’ostéopathe intervient principalement au niveau articulaire, musculaire,

facial… et peut donc avoir une influence sur l’occlusion en plus d’un éventuel

traitement orthodontique.

Selon une étude menée par FINK : une étude sur 20 sujets sains montre qu’une

interférence occlusale artificielle est responsable d’une augmentation significative

du nombre d’anomalie fonctionnelle du type hypomobilité. [2] [7] [15] [24]

Pour Delaire, à la fin d’un traitement orthodontique pour éviter les récidives, il

faut :

Une bonne qualité d’occlusion et des arcades dentaires.

lever les dysfonctions responsables de la mal occlusion.

supprimer toutes les anomalies squelettiques et des tissus mous qui les

accompagnent.

Certaines dysfonctions doivent être levées pour éviter les récidives :

La ventilation buccale

Les troubles de la manducation

Les anomalies : posturales cervicales postéro latérale

Velo-pharyngo-linguale

Faciale antérieure

Un sujet est « normal » si les éléments suivants sont normalisés :

tous les éléments squelettiques du crâne (voûte et base), de la face

(maxillaire et mandibule), du rachis.

Tous les tissus mous, notamment ceux du massif lingual et du velo-

pharynx.

Les ostéopathes peuvent avoir un rôle à jouer. En effet, supprimer les

dysfonctions responsables de la mal occlusion, les anomalies fonctionnelles

squelettiques et des tissus mous qui les accompagnent, les troubles de la

manducation et les anomalies posturales sont leur quotidien.

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« Observation faite que si un traitement en cours, par le seul souci de

repositionnement condylien et discal, augmentait trop la Dimension Verticale, il

engendrait des douleurs cervicales et laryngées. »

« La dimension verticale d’occlusion, comme les rapports dentaire peuvent être un

obstacle majeur au bon fonctionnement du MRP »[16]

« La dimension verticale (DV) influence la posture.

La perte de dimension verticale entraine une augmentation de la cyphose

dorsale et une position antérieure de la tête.[16]

La mise en place de cale molaire permet la correction spontanée de la

posture, correction qui cessera dès qu’on enlèvera les cales.

La mise en place d’une cale molaire du côté où l’omoplate est la plus

haute, corrige partiellement ces déséquilibres. L’examen endobuccal

confirme, la plupart du temps, l’existence du déséquilibre occlusal de

même que l’étude clinique des mouvements d’ouverture, de fermeture et

de latéralité.

Après le traitement dentaire, les déséquilibres disparaissent. De même

nous constatons que lorsqu’une gouttière est mal adaptée, les signes

posturaux réapparaissent, puis disparaissent après le réglage de celle-ci.

Les radios après disparition du trouble occlusal montrent que la charnière

CO/C1 a retrouvé son équilibre.

La perte de la dimension verticale entraine une tension importante des

muscles antérieurs, supra et infra hyoïdiens. Limitant le mouvement

d’extension de la tête et du rachis cervicale.

Ce sont des observations constantes faites dans les classes II.

Excès de Dimension verticale : limite la flexion : butée du menton sur le

sternum.

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Jusqu’à présent nous avons pu voir qu’un dysfonctionnement occlusal pouvait

entrainer des adaptations voire des dysfonctions ostéopathiques articulaires ou

myofacial sur l’ensemble du corps. L’ostéopathe intervient principalement sur ces

dysfonctions musculo squelettique et faciale et l’orthodontiste, sur l’occlusion.

L’étude qui suit montre que pour certaines dysfonctions et en fonction des

mécanismes dysfonctionnels, l’ostéopathe seul va être suffisant, pour d’autre

l’orthodontie seule, sera suffisante et enfin pour d’autres il faudra la combinaison

des deux pour être efficace.

Il existe 4 classes de pathologie.

1. Pathologie ascendante (26.67%)

Dysfonction ou douleur de l’ATM sans signes cliniques de déséquilibre postural.

Réglé par traitement ostéopathique.

2. Pathologie ascendante mixte (12.50%)

Dysfonction ou douleur de l’ATM sans signes cliniques de déséquilibre postural.

Réglé par traitement ostéopathique mais apparition post traitement de signes

posturaux de déséquilibre occlusal.

3. Pathologie descendante (7.5%)

Dysfonction ou douleur ATM et /ou du rachis avec signes posturaux de

déséquilibre occlusal.

Après correction du déséquilibre occlusal on retrouve spontanément une posture

normale.

4. Pathologie descendante mixte (53.33%)

Dysfonction ou douleur ATM et/ou rachis avec signes cliniques posturaux de

déséquilibre occlusal

Après correction du déséquilibre occlusal : récupération partielle

Apres traitement occlusal + traitement ostéopathique récupération totale. [16]

Trois mécanismes peuvent intervenir dans la transmission du trouble occlusal à la

position générale du corps.

La liaison musculaire par le changement de position de la mandibule qui

engendre une asymétrie du tonus des muscles manducateurs, supra et infra

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hyoïdiens, occipitaux et la transmission de ces tensions aux ceintures

scapulaire et pelvienne.

La transmission mécanique suivant les lois des mécaniques vertébrales

ostéopathiques.

La liaison par tension de la DM intracrânienne à son point d’ancrage

cervicale et sacrée.

Ces trois mécanismes sont accessibles à l’ostéopathe par des techniques

structurelles, myotensives et crânio sacrés.

Le dérangement des alignements dentaire dans les trois plans de l’espace peut

entraver les mouvements des ATM

Il existe un phénomène d’évitement reflexe de tout contact anormal produisant

l’installation d’une contracture reflexe mémorisée pour éviter ce contact et

maintenir une harmonie au niveau des contacts dento- dentaire.

Les contractures musculaires reflexes, mémorisées, produisent inévitablement une

modification de la position de la mandibule et des condyles dans les fosses

mandibulaires. Le changement de position de la mandibule produit, à son tour,

une contracture des muscles qui relient la mandibule à l’entonnoir thoracique et à

la charnière C0/C1 et entraine l’apparition de signes posturaux de malocclusion.

[16]

La résolution de ce genre de cas doit se faire par les deux disciplines. En effet le

dérangement des alignements dentaires ou bien les contacts dento dentaire

précoces sont du ressort de l’orthopédiste dento facial. En revanche une fois ces

phénomènes corrigés, l’ostéopathe intervient pour relâcher les contractures

musculaires reflexe et les adaptations qui ont suivi afin que le corps puisse

intégrer un nouveau schéma de fonctionnement.

Les travaux de Moya et Al indiquent qu’une augmentation de la dimension

verticale est associée à une extension de la tête sur le cou. La pose d’une gouttière

occlusale augmente la dimension verticale d’occlusion, détermine des

changements significatifs dans les relations crânio cervicales. Elle produit une

extension de la tête sur le rachis cervical. Une diminution de la lordose cervicale

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s’est produite principalement dans la colonne cervicale supérieure (C1 à C3). Cela

pourrait être une mécanique de compensation de l’extension de la tête sur la

colonne cervicale supérieure. [1]

L’extension de la tête sur la colonne cervicale entraine un changement dans

l’orientation du regard et de la position de la mandibule dans l’espace. La

diminution de la lordose cervicale qui s’en suit pourrait être expliquée par le

besoin du cerveau de remettre le regard à l’horizontale ou bien une influence

neurologique via le nerf trijumeau qui innerve l’ATM ainsi que le ligament

alvéolo dentaire. Tout deux sont munis de capteurs proprioceptifs importants et

entraineraient une inversion de courbure cervicale compensatrice.

Cas clinique. Patients avec une perte de lordose cervicale.

A l’observation de profil, nous notons, une zone de compression de niveau C7/T1.

Ces patients sont obligés pour tenir leur tête droite de contracter constamment les

muscles de la chaine postérieure. Ils présentent une hypertonie des muscles

postérieurs du rachis, ainsi que des troubles respiratoires, en particulier au niveau

de l’espace pharyngé. Une expérience menée par le département de chirurgie

maxillo-faciale de l’université d’Hokkaido a montré qu’un changement de la

courbure cervicale avait une incidence notable sur les voies aériennes pharyngées.

(36)

Les tests de mobilité du rachis cervical et en particulier les tests de C0 sur C1, C1

sur C2 et C2 sur C3 objective une restriction générale des mouvements.

La contracture permanente des muscles nucaux associée à une perte de lordose

conduit à l’établissement de classe III, parfois avec béance mais surtout à des

perturbations des deux ATM par des compressions antérieures ou postérieures du

condyle sur le disque.

Là encore, nous pouvons nous poser la question de l’influence neurologique via le

nerf trijumeau. En effet, le noyau spinal (le plus bas) prolonge le noyau pontique

jusqu'à la corne dorsale de C2. Une restriction de mobilité au niveau du rachis

cervical haut pourrait entrainer de mauvaises informations neurologiques vers les

ATM, ou vers les muscles manducateurs et particulièrement le ptérygoïdien

latéral qui s’insère sur le ménisque.

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Une surpression au niveau de l’ATM entraine une adaptation dans la dimension

verticale occlusale, ce qui conduit à un changement dans l’état de la lordose

cervicale, modification qui agira sur l’état de l’ATM.

Toute modification de la lumière pharyngée située juste en avant des premières

vertèbres cervicales, retentit directement sur l’orientation du voile du palais, la

situation de la langue, du plancher buccal et donc de la mandibule. Certaines

récidives de corrections orthopédiques ou orthodontiques, en particulier dans les

classes III, sont souvent dues à l’absence de prise en compte de l’état de la lordose

cervicale.

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VI. Ouverture vers une étude clinique.

Nous avons pu constater par l’étude des radios qu’il existait des changements au

niveau de l’odontoïde à l’exceptions de quatre cas pour lesquels il n’y a eu aucun

changement pour l’angle c1/c2 ou c1/c4.

En revanche ces changements ne suivent apparemment pas de loi précise.

Afin de poursuivre ce mémoire, nous avons mis en place un questionnaire patient

qui permettra de déterminer le vécu du patient et de mettre en évidence si les

changements observés entrainent des gènes ou des douleurs.

Puis nous avons mis en place un protocole de tests et techniques posturologiques

et ostéopathiques.

Ce protocole permettra de déterminer si les changements ont entrainé des douleurs

associées ou non, si le traitement ostéopathique associé au traitement

orthodontique est bénéfique au niveau du ressenti des patients et au niveau de la

qualité ou de la rapidité du traitement orthodontique.

Lors de cette étude, il faudra prendre une population de patients fille et garçon

suivant ou allant suivre un traitement orthodontique.

Tous les patients seront testés par des tests posturologiques et ostéopathiques.

Seuls les patients présentant une entrée posturale occlusale seront gardés pour

cette étude.

La moitié de ces patients sera choisie de manière aléatoire pour suivre un

traitement ostéopathique, les autres seront seulement testés selon le même

protocole. Cela permettra donc de différencier les résultats avec traitement

orthodontique et ostéopathique par rapport au traitement orthodontique seul

Lors d’un traitement orthodontique, l’Orthopédiste Dento Facial reverra ces

patients toutes les six semaines pour réajuster l’appareil et le traitement.

Tous les patients seront vus dans la semaine où les quinze jours suivant le rendez-

vous chez l’orthodontiste.

Grâce au questionnaire patient et au protocole, nous pourrons mettre en

corrélation le vécu des patients pendant le traitement et la présence ou non de

dysfonction ostéopathique au niveau des cervicales hautes.

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Il sera également intéressant de savoir si le traitement orthodontique avance plus

rapidement ou non que sur la population non traitée.

1. Questionnaire patients

Je vous remercie d’avoir accepté de répondre au présent questionnaire, il

représente une étude préalable à un travail de fin d’études qui sera présenté sous

forme d’un mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Ostéopathie. Le travail de

recherches entrepris est destiné à améliorer la prise en charge des patients et

notamment les diagnostics, La partie encadrée grisée reste confidentielle.

Nom :…………………………………………………………………

Prénom :………………………………………………………………

Activité physique : ……………………………………….

Métier :…………………………………………………….

Date de naissance : / /

Lieu de naissance : ……………………..

Date : / / 2012

N° d’ordre :

Avez-vous des douleurs dans le cou ? oui - non

Avez-vous mal aux épaules ? oui - non

Avez-vous mal au thorax ? oui - non

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Avez-vous des douleurs aux cervicales?

Non jamais

Oui parfois une ou deux fois par an

Oui souvent une fois par mois

Très souvent plusieurs fois par mois

Ressentez-vous une gêne ou un blocage lors de mouvement de la tête ? oui - non

Si oui lequel……………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………

………

Si oui :

Situation : où ? En haut

En bas

A droite

A gauche

Quand ? le matin au réveil oui-non

le soir après le travail ? oui-non

la nuit : les douleurs vous réveillent ? oui-non

y’a-t-il un mouvement : aggravant ? oui non si oui lequel ?

Minorant ? oui non si oui lequel ?

Déclenchant ? oui non si oui lequel ?

Impossible ? oui non si oui lequel ?

comment est la douleur ? -irradiante

-un point ou une zone très localisée

-une barre ou une zone plus étendue

comment arrive-t-elle ? -brutalement

-Progressivement

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68

y a-t-il un événement déclenchant à ces douleurs : mouvements

Posture spécifique

Poste de travail

Au cours de votre vie avez-vous subit : une chute sur la tête ou sur les fesses

un accident de voiture

un accident autre

Avez-vous des maux de tête ? oui-non

Si oui : Avez-vous des maux de tête le matin au réveil ? oui-non

Avez-vous des maux de tête en fin de journée ? oui-non

Pensez-vous serrer les dents ? oui-non

Si oui La nuit : oui-non

Le jour : oui-non

Avez-vous l’habitude de mâcher du chewing-gum ? oui-non

Avez-vous l’habitude de vous ronger les ongles ? oui-non

Avez-vous l’habitude de mordiller un objet ? oui-non

Est-ce que vous fumez ? oui-non

Est-ce que vous pratiquez d’un instrument à vent ? oui-non

Avez-vous des claquements ou des bruits de la mâchoire quand vous mangez ?

oui-non

Avez-vous déjà eu la mâchoire bloquée ? oui-non

Avez-vous des sifflements dans les oreilles ? oui-non

Avez-vous des vertiges ? oui-non

Avez-vous des nausées ? oui-non

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69

Avez-vous eu des traitements dentaires ? oui-non

Avez-vous eu des prothèses en bouche ? oui-non

Si oui

Des appareils ? oui-non

Des couronnes ? oui-non

Des bridges ? oui-non

Avez-vous subi des chirurgies maxillo-faciales sous anesthésie générale ?

………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………

…………………………………………

Avez-vous eu des extractions dentaires ? oui-non

Si oui : Les dents de sagesse ? oui-non

D’autres ? oui-non

Avez-vous eu un traitement pour redresser vos dents ? oui-non

Avez-vous consulté pour ces douleurs cervicales? oui-non

Si oui quelle discipline en priorité? Médecin : oui/ non

Rhumatologue : oui/ non

Ostéopathe : oui/ non

Kinésithérapeute : oui /non

Centre antidouleur : oui /non

Dentiste : oui /non

Avez-vous consulté l’une de ces spécialités sur les conseils d’un thérapeute ?

oui/ non

Avez-vous consulté l’une de ces spécialités sur les conseils de patients ? oui-non

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A-t-on posé des diagnostics sur ces douleurs ? oui -non

Si oui, lesquels……………………………………………………………………...

………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………..

Y a-t-il eu apparition d’une douleur pendant des soins dentaires ou après des

soins? oui – non

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2. Protocole

a) Tests posturaux

Bilan morphostatique.

Le patient se tient debout, le regard à l’horizontal, la tête droite, les bras ballant le

long du corps sans tension dans les épaules. Les pieds au neutre légèrement entre

ouvert (30°). L’environnement sonore et lumineux le plus neutre possible.

Observation de face : alignement de la symphyse mentonnière, de la symphyse

pubienne et du milieu de la ligne bi malléolaire. (Permet de déterminer s’il existe

un dysfonctionnement postural ascendant, décalage de la ligne bi malléolaire, ou

un dysfonctionnement descendant, décalage haut, venant des yeux ou des ATM)

Observation de profil : permet de voir l’harmonie des courbures du sujet ainsi que

l’alignement du tragus de l’oreille, de l’acromion, du grand trochanter et de la

malléole fibulaire. Cette ligne permet de déterminer la position de la tête.

Cette observation du patient permettra de suivre les différences de posture avant,

pendant et après le traitement.

De plus elle donne des indications quand à l’origine d’une éventuelle chaine

dysfonctionnelle. En effet notre étude est basé sur le lien entre l’occlusion, les

cervicales. Les patients qui à l’examen morpho statique montre plutôt une chainé

montante avec un point d’appel au niveau des pieds, des capteurs podal et

plantaire, c'est-à-dire avec un décalage bas de la ligne de barré. C'est-à-dire que la

ligne n’arrive pas au milieu des malléoles. Ces patients ne pourrons donc pas faire

partie de ce protocole.

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Test des abducteurs.

Le test s’effectue debout, pied nus, dans un environnement sonore et lumineux

neutre. Les bras du patient sont à 30° d’abduction et 90° d’antéfléxion le regard

droit devant yeux ouvert. Le praticien face au patient appuis en même temps sur

les deux avant bras juste au dessus des styloides radiale et ulnaire. résister et tenez

la pression. Ce test se fait dans un premier temps yeux ouvert et occlusion de

repos, une deuxième fois yeux ouvert et dents serrées.

Il sert a mettre en jeux les capteurs exteroceptifs que sont la réfraction (vision),

l’occlusion et l’ATM, et enfin les capteurs podal et plantaire.

Ce test ce fera donc yeux ouvert, yeux fermé, bouche ouverte, bouche fermé, assis

et debout.

Les patients qui présenterons une perte de force assis par rapport a debout ne

pourrons pas faire partie du protocole.

Pour faire la différence entre une entrée réfractive et une entrée occlusale, c’est la

règle de Fauguoin qui sera appliquée : si le patient est faible yeux ouverts, dents

serrée et si il récupère yeux fermé, dents serrées. Dans ce cas l’entrée posturale est

occlusale sinon elle est réfractive et le patient ne pourra pas faire partie du

protocole.

Test de dupas :

Normalement nous avons le muscle grand dorsal hypertonique du côté de notre

œil directeur.

Le test du dupas est basé sue cette hypertonie.

Le patient est allogé sur le dos.

Le praticien est debout à la tête du patient.

Dans un premier temps, le patient va étendre lui-même ses bras au dessus de la

tête, les doigts tendu. Normalement les bras sont de la même longueur.

Dans un deuxième temps, c’est le praticien qui va amener les bras du patient au

dessus de sa tête. A ce moment la le bras du côté de l’œil directeur doit être plus

court du fait de l’hypertonie du muscle grand dorsal.

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Ensuite on peut faire varier les capteurs occlusaux et faisant serrer les dents,

ouvrir la bouche en grand et le capteur nucchal en demandant au patient une

extension complète de la tête. Si tous ces capteurs posturaux sont bien équilibrés

le bras du côté de l’œil directeur doit rester plus court. S’il y a un changement

c’est que l’un des capteurs est perturbant pour le système postural et est

susceptible amener des dysfonctions.

Test des rotateurs.

Le test s’effectue patient en décubitus dorsal, regard vers le plafond, bras le long

du corps, jambe tendu les talons sur la table.

Le praticien est au pied du patient et empaume les calcanéum du patient et les

décolles légèrement du plan de la table.

Ce test présente l’intérêt de ne pas mettre en jeux la gravité et le capteur podal

puisque le patient est allongé sur le dos.

Test de Mersman :

Le patient est debout, regard à l’horizontale, dans un environnement neutre.

Le praticien se place face au patient.

Placer une cale sur les 2 arcades dentaires, si le patient récupère la force qu’il n’a

pas au test des abducteurs alors c’est bien une entrée occlusale.

Le praticien précise ensuite en plaçant une cale hémi arcade par hémi arcade, afin

d’isoler celle qui présente une dysfonction.

Enfin, le praticien affine son test en testant l’hémi arcade isolé, dent par dent.

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b) Tests ostéopathiques

Test des articulations temporo- mandibulaires.

Test actif 1

Le patient est debout, le praticien observe les mouvements de flexion et d’hyper

extension de profil et de face en intercuspidation maximale crispée et en position

de repos.

Test actif 2.

Patient en décubitus dorsal,

Praticien à la tête du sujet. Palper les masses latérales de C2 et demander des

rotations droite et gauche de la tête en intercuspidation maximale crispée et en

position de repos.

Test ostéopathique articulaire des cervicales hautes c0/c1/c2/c3

Test en rotation

Patient en décubitus dorsal, tête en dehors de la table reposant sur la cuisse du

praticien.

Le praticien est à la tête du sujet en fente avant, une main sous l’occiput et la

première commissure de l’autre est au contact des transverses et des épineuses à

tester.

L’avant bras est orienté vers les sourcils pour C0, vers les yeux pour C1 et vers le

haut du nez pour C2.

Test en translation.

Même position du patient.

Même position du praticien mais l’orientation de l’avant bras ne varie pas.

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Test en flexion / extension.

Même position du sujet

Même position du praticien, une main sous l’occiput et index majeur de l’autre

main de chaque côté de la l’épineuse de c2.

Praticien à la tête du patient, les doigts au niveau des masses latérales de c1

L’ensemble des tests posturaux permettent de trouver l’éventuel capteur déficient

mais ils permettent également de voir l’évolution des traitements dans le temps.

Les tests ostéopathiques ont plus une visée diagnostique. Une fois le capteur isolé

il faut identifier les adaptations.

c) Techniques d’énergie musculaire sur les cervicales en dysfonction. [28]

C1 en rotation.

Patient : en décubitus.

Praticien : à la tête du patient, de sa main homonyme à la rotation, il prend en

coupelle la base de l’occiput, pulpe du pouce en regard de l’arc postérieur

atloïdien. Sa main controlatérale à la rotation, empaume le maxillaire inférieur,

pouce dans la fossette mentonnière. Il amène l’occiput en rotation opposée à la

dysfonction, jusqu’au paramètre de la barrière motrice. Puis effectue une légère

traction décoaptatrice en légère flexion de tête pour induire un side homolatéral à

la dysfonction.

Il demande au patient, contre légère résistance une rotation de la tête, dans le sens

de la dysfonction, et un regard dans le même sens avec une contre résistance à

l’extension de la tête, dans la procédure des trois temps.

Il gagne à nouveau dans le paramètre de rotation tout en conservant le paramètre

de décoaptation en légère flexion ou side.

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C1 en translation

Patient : en décubitus.

Praticien : latéral à la tête du patient du côté de la translation. De sa main

controlatérale à la translation, empaume le maxillaire inférieur, pouce dans la

fossette mentonnière, avant bras au contact de la tête du patient, son autre main

contacte par la première commissure, l’atlas, latéralement par l’articulation

métacarpo-phalangienne de l’index. Il porte la tête en rotation opposée à la

translation et en side du côté de la translation, avant bras perpendiculaire au

segment. Après avoir demandé un regard et un tiré de langue vers le côté de la

rotation, il demande une poussée latérale légère de la tête sur son avant bras, dans

la procédure des trois temps. Il gagne dans le paramètre de side.

C2/ C3 en ERS.

Patient : en décubitus.

Praticien : en bout de table à la tête du patient. De sa main caudale, celle du côté

dysfonctionnel, il prend contact avec le niveau dysfonctionnel (prise

pouce/index). De sa main céphalique, il empaume la tête du patient au niveau

occipito pariétale, côté dysfonctionnel. Il prend la barrière motrice dans le

paramètre de flexion et de rotation, en ramenant le menton vers l’épaule, opposée

à la dysfonction, puis dans le paramètre de side dans le sens de la dysfonction.

Tout en maintenant le positionnel de sa main caudale, il effectue une légère contre

rotation du cadran sous occipital par la main céphalique sans perturber les

paramètres de la main caudale, afin de connecter la tension des muscles verniers,

qui n’ont pas la même chronaxie tonique que les autres muscles courts du cou. Il

demande une légère poussée céphalique dans sa main droite vers l’extension

postéro latérale, du côté de la dysfonction, et une extorsion oculaire controlatérale.

Dans la procédure des trois temps, il gagne dans les paramètres de side, rotation,

extension.

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C2/C3 en FRS.

Patient : en décubitus, tête reposant sur le bord de l’extrémité de la table.

Praticien : en bout de table à la tête du patient. De sa main caudale, celle opposée

au côté dysfonctionnel, il prend contact avec le niveau dysfonctionnel (prise

pouce/index). De sa main céphalique, il empaume la tête du patient au niveau

fronto-pariétal. Il prend la barrière motrice dans les paramètres de rotation et

d’extension (occiput vers l’épaule côté dysfonctionnel), puis de side en tirant la

prise caudale en latéralité pour la translation. Tout en maintenant le positionnel de

sa main caudale, il effectue une légère contre rotation du cadran sous occipital par

la main céphalique, afin de connecter la tension des muscles verniers. Il demande,

dans un premier temps une légère poussée vers le plafond dans le pouce frontal,

une intorsion oculaire en portant le regard vers le pied du côté de la dysfonction,

dans la procédure des trois temps isométriques. Il gagne dans les paramètres de

side, rotation et extension.

Puis dans un deuxième temps et, dans le gain obtenu, une méthode isotonique par

une poussée de la tête dans la paume céphalique.

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VII. Conclusion.

Quelques ostéopathes travaillent déjà en collaboration avec des orthodontistes et

les témoignages montrent que cela est plutôt bénéfique.

Cette démarche est encore trop rare et le but de cette étude est de démontrer qu’il

y aurait un intérêt à démocratiser cette collaboration.

A travers les recherches bibliographiques, nous avons pu constater que les

orthodontistes et les stomatologues avaient déjà remarqué que pour certaines

dysmorphoses, certaines pathologies ou avec certains traitements, le résultat

attendu n’était pas forcément là. Il en est ressorti qu’en fonction des morphotypes

posturaux des patients, en travaillant sur les chaines musculaires et sur les

capteurs posturaux déficients, le traitement dentaire était facilité et/ou que le

traitement était pérenne, ce qui n’était pas forcément le cas avant.

L’étude des radios a montré qu’effectivement la position verticale de l’odontoïde

et ses rapports avec la mandibule variait quand il y avait un traitement

orthodontique. En revanche on ne sait pas si, en l’absence de traitement, la

position de l’odontoïde et ses rapports avec la mandibule n’aurait pas bougé.

Les résultats ont montré que les variations des angles étudiés n’étaient pas

influencées par l’âge du patient ou la durée du traitement. De plus les angles ne

tendent pas tous vers la norme, ce qui est étonnant puisque le traitement

orthodontique lui, tend à ramener une occlusion dans la norme.

Nous ne connaissons pas non plus l’impact du traitement orthodontique sur le

quotidien de la vie des patients : si cela a entrainé des symptômes tels que des

céphalées, des cervicalgies…

Etant donné que l’étude des radios n’apporte pas de données probantes pouvant

indiquer, ou au contraire contre-indiquer l’idée d’associer un traitement

ostéopathique au traitement orthodontique, nous avons eu l’idée de mettre en

place un questionnaire patient qui expliquerait le ressenti des patients avant et

pendant le traitement orthodontique, ainsi qu’un protocole de test et de traitement

ostéopathiques afin de voir si l’ostéopathie influencerait dans un sens ou dans un

autre, le traitement orthodontique.

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Il ne faudra pas non plus oublier qu’ici nous ne nous sommes intéressés qu’aux

seules cervicales or, comme nous l’avons expliqué plus haut, l’ostéopathe

intervient sur l’ensemble du corps.

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L’ostéopathie a t elle un rôle à jouer dans un traitement orthodontique ?

Très peu d’étude existe entre les différents intervenants de ces pathologies.

L’orthodontie agit sur les os maxillaires et mandibulaires et par conséquence sur

les muscles qui y sont raccrochés.

La kinésithérapie peut faire une rééducation de la langue ;

L’ostéopathie voit le corps humain dans sa globalité. Il veut redonner de la

mobilité aux structures anatomiques afin de permettre une bonne adaptation aux

changements que va apporter l’orthodontiste.

Ce mémoire a pour but de montrer qu’une étude sur des téléradiographies de

profil pourrait montrer des changements d’angulation physiologique des

cervicales supérieures et donc motiver un traitement ostéopathique accompagnant

ce changement et en atténuant ces éventuels désagréments.

Does osteopathy have a role to play in orthodontic treatment?

Very few studies exist showing the different relations between these two

pathologies.

Orthodontics affects the maxillary and mandible bones and therefore impacts the

attached muscles. Physiotherapy can be used the rehabilitate the tongue.

Osteopathy looks at the totality of the human body in order to restore anatomical

mobility after an orthodontic intervention.

The objective of this dissertation is to show that a study of xrays in profile can

show changes in the physiological angle of the upper cervical vertebrae and

therefore suggest an osteopathic treatment in order to reduce associated pain.