Lait et gluten Intolérance alimentaire ou allergie

Allergie alimentaire

Réactions hypersensibilité immédiate (IgE)

Pharmacologique

Réactions d’hypersensibilité retardée

(Non IgE médiée)

Aliments

histamino‐libérateurs

Apports excessifs

en amines

Choucroute, fraises, produits fermentés, vins blancs, crustacés …

INTOLERANCE ALIMENTAIRE

Enzymatique

déficit en lactase

phénylcétonurie

galactosémie

favisme …

Ige specifique rast test allergique

MAST CLA® (30 allergènes alimentaires)

‐ Multiscreen fx5® :

(lait, blé, poisson, soja, arachide, blanc d’oeuf)

‐ TrophaTop ®

L’historique retour à l’homme sain

primitif

« la réaction exacerbée de ces protéines est avant tout la résultante d’un

ensemble de facteurs : inflammation intestinale, engendrant une

hyperperméabilité intestinale dans un contexte de prédisposition

génétique et/ou de perturbation de la flore. C’est donc la réponse à la

protéine plus que la protéine qui pose problème. En particulier du fait que

ces protéines ont été incorporées tardivement dans l’alimentation

humaine, alors que le génotype humain s’est constitué par sa forme

actuelle il y a plus de 40 000 ans. Les protéines de lait de vache ont été

incorporées dans l’alimentation humaine alors que leur composition

nutritionnelle est peu adaptée au génome humain, le gluten issu du blé

consommé actuellement a lui été modifié structurellement à la suite de

nombreux croisements génétiques et s’avère de ce fait peu ou pas

reconnu par les enzymes digestives »

Composition du lait

Composition du lait chez divers mammifères[16],[17]

Composition moyenne du lait en grammes par litre

EauExtrait sec

dont :

Matière

grasse

Protéines Glucide :

lactose

Matières

minéralesTotales caséine albumine

Humain (Lait maternel)

Femme 905 117 35 12-14 10-12 4-6 65-70 3

Équidés

Jument 925 100 10-15 20-22 40-44 9-13 40-45 6-9

Ânesse 925 100 10-15 20-22 40-44 9-13 40-45 6-9

Ruminantia, Lait de vache

Vache 900 130 35-40 30-35 27-30 3-4 45-50 8-10

Chèvre 900 120 40-45 35-40 30-35 6-8 40-45 5-8

Brebis 860 190 70-75 55-60 45-50 8-10 45-50 10-12

Bufflonne 850 180 70-75 45-50 35-40 8-10 45-50 8-10

Renne 675 330 160-200 100-105 80-85 18-20 25-50 15-20

Suidés

Truie 850 185 65-65 55-60 25-30 25-30 50-55 12-15

Carnivores et lagomorphes

Chienne 800 250 90-100 100-110 45-50 50-55 30-50 12-14

Chatte 850 200 40-50 90-100 30-35 60-70 40-50 10-13

Lapine 720 300 120-130 130-140 90-100 30-40 15-20 15-20

Cétacés

Marsouin 430 600 450-460 120-130 - - 10-15 6-8

Le lait du lactose et des protéines

En France, 5 à 10% de la population adulte est intolérante au lactose

pour une quantité de 12g de lactose consommée à jeun (soit 1/4 de litre de

lait) ;

la plupart des sujets ayant une mal digestion du lactose peuvent consommer

sans aucun problème jusqu’à 1/4 litre de lait.

En pratique, il suffit de déterminer la quantité de lactose tolérée par chaque

sujet et quelques conseils pratiques permettent de concilier confort intestinal

et respect des recommandations nutritionnelles.

Conseils pratiques en cas d’intolérance au

lactose - Boire du lait en petites quantités, fractionnées au cours de la journée.

- Eviter de boire le lait à jeun. En effet, le temps de vidange gastrique est un facteur très

important modulant la digestibilité du lactose. Le lait entier ou chocolaté est mieux toléré car

l’estomac se vide plus lentement.

- Pour les mêmes raisons, préférer le lait inclus dans des préparations : purée, gratin, flan, riz

au lait etc… ou au sein d’une collation.

Yaourt, khefir et fromage

- Consommer sans problème des yaourts et des laits fermentés dont le lactose

est prédigéré par les ferments

- Le fromage ne pose aucun problème car sa fabrication fait qu’il ne contient

plus de lactose

L’allergie aux protéines de lait de vache :

rare chez l’adulte

L’allergie alimentaire est une pathologie qui n’a rien à voir avec

l’intolérance. C’est une réaction anormale de l’organisme en réponse à une

protéine alimentaire et qui fait intervenir le système immunitaire.

Les allergies alimentaires sont essentiellement dues aux aliments d’origine

végétale : fruits à noyaux (pêches, cerises, prunes.. ;), arachide, noix, céleri

etc…

Le lait et les produits laitiers ne se situent qu’en 30ème position alors qu’ils

sont souvent cités comme première cause d’allergie alimentaire chez

l’adulte!

L’allergie aux protéines de lait de vache concerne

essentiellement l’enfant

Elle se situe en 3ème position des allergies alimentaires chez l’enfant, après l’œuf et l’arachide

: 2 à 3 % des nourrissons, 1% des enfants de 1 à 3 ans, 0,2 % des enfants de 11 à 14 ans.

elle guérit dans la majorité des cas avant l’âge de 3 ans, ce qui explique que contrairement à

une idée reçue, elle est très rare chez l’adulte.

Eviction aliment

L’allergie aux protéines de lait de vache implique la suppression de tous les

produits laitiers ou de tout produit pouvant contenir des protéines laitières

jusqu’à la guérison.

Le lait de chèvre et de brebis et les produits dérivés,

le jus et le yaourt au soja sont également interdits.

Le gluten

Hypersensibilité au gluten

sans maladie coeliaque ? « Régime sans gluten » : un marché

en pleine expansion

(≈ 15 % population USA)

Entéropathie au gluten (coeliaque) : sérologie‐histologie

Allergie au blé : tests cutanés+ RAST +, TPO +

•

Hypersensibilité au gluten : nouvelle entité

clinique

Diagnostic défini par la survenue de symptômes digestifs (≈ SII) ou

extradigestifs variés (céphalées, asthénie, …) survenant rapidement après

l’ingestion de gluten, améliorés ou disparaissant après régime sans gluten

et récidivant à la réintroduction du gluten chez un patient dont une maladie

coeliaque et une allergie au gluten ont été préalablement exclues.

•Prévalence inconnue (10‐30 % des SII ?)

Absence de marqueurs biologiques, histologiques, pas d’anomalies de la PI

103 patients avec SII (selon Rome III)

Sélection des patients après

exclusion maladie coeliaque

amélioration des symptômes après 4 semaines de RSG

39 patients « répondeurs » au RSG : charge au gluten

en double aveugle, randomisé contre placebo

(Supplémentation 16 g/j gluten, soit placebo)

Démarche diagnostique rigoureuse pour

distinguer une allergie vraie d’une

intolérance alimentaire Exploration immuno‐biologique en 1ère intention àla recherche d’une

sensibilisation alimentaire (tests cutanés, IgE spécifiques)

Confirmation, si possible, par un test de provocation orale avant régime

d’éviction

L’hypersensibilité au gluten : diagnostic d’élimination + réponse

symptomatique à l’éviction du gluten

Pas de marqueur diagnostique, profil évolutif inconnu