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Lamontagne080913 -RencontresduLonzac1

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Page 1: Lamontagne080913 -RencontresduLonzac1

2 DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2013 LA MONTAGNE

Rencontres du Lonzac

Brive

LE COMPTE RENDU DES DÉBATS ÉDITÉ PAR LA FONDATION VARENNE

VERBATIM. Stand livres. Sous le chapiteau annexe àcelui des débats, un stand proposait des livres desdifférents intervenants que l’on pouvait faire dédi­cacer ou commenter sur place. L’académicien ÉrikOrsenna s’est ainsi fait interpeller à plusieurs repri­ses par des lecteurs. En bonne place aussi les verba­tim des éditions 2011 et 2012 des rencontres duLonzac éditée par la fondation Varenne, sur “Pour­quoi voter ?” ainsi que “Et maintenant, où on va ?”.En attendant ceux de cette année.Deux jeunes entrepreneurs locaux proposaient aussileurs productions locales de savons à partir de laitd’ânesse et des bières de la Brasserie des anges. ■

DÉBATS■ Économistes, philosophes, industriels, publicitaires ont réfléchi sur la métamorphose du secteur

Production d’idées autour de l’industrie

Alain [email protected]

L’ industrie serait néee n Co r r è ze, vo i c iquelque 20.000 ans

sur les bords de la Vézère,quand une tribu de bonschasseurs, qui fabriquaitdes couteaux en silex, en arencontré une autre quien concevait des beau­coup mieux. Elle a décidéd’arrêter de tailler descailloux pour se spéciali­s e r d a n s l a c o u r s e àl’auroch et échanger leproduit de sa chasse con­tre des vrais bons cou­teaux. C’est­ce qu’a expli­qué Olivier Leconte, hiermatin, lors des rencontresdu Lonzac. Avec pédago­

gie et humour, à l’imagede cette journée de débatscentrés autour de l’indus­trie, ce spécialiste de lacréation d’entreprises aappelé « à accepter lemonde tel qu’il est », basésur l’échange qui améliore

les productions, « mêmes’il y a des perdants et desgagnants » . Avant lui ,l’économiste philosopheFrançois Rachline s’étaitvoulu un brin provocateuren affirmant que « la Fran­ce n’a jamais été un pays

industriel ». Mais en souli­gnant de suite que « l’in­dustr ie est un élémentmajeur dans une chaînede services » qui représen­tant aujourd’hui 80 % denotre PIB.

Tous les participants se

sont entendus pour direque l’ancienne classifica­tion entre secteurs primai­re, secondaire et tertiaireétait largement caduquedans notre monde « enpleine métamorphose ».

Trois bulletins de paiePoint de place non plus

pour les déclinologues,beaucoup d’industriels seplaisant à souligner lesatouts et les domainesd’excellence de notre pays.Mais quasiment tous aussiont déploré les lourdeursadministratives et pas mald’inerties et de préjugésqui sont autant de freinsau développement indus­triel. Luc Darbonne, pa­tron de Daregal, leadermondial dans les herbesmédicinales et aromati­ques, a illustré son proposen montrant trois bulle­tins de paie de ses sala­r iés. La fiche anglaisecomportait douze lignes,l’espagnole quatorze et la

française quarante et une !« On a été trop loin dansl’administration des cho­ses. Elle paralyse l’évolu­tion de notre société », aabondé Christian Terras­soux, constructeur immo­bilier au niveau national.« L’objectif du gouverne­ment est de construire500.000 logements, maison n’y arrive pas à causedes autorisations. Alorsqu’un logement c’est deuxemplois » !

Directeur France chezLegrand à Limoges, Xavierde Froment a regretté « lemanque d’état d’esprit in­dustr iel, le manque degens qui ont envie d’allerdiriger d’autres personnes,et le manque d’affectiondes Français pour leur in­dustrie ». Ce qui a permisau publicitaire GérardCharbit de s’interroger sur« quelles petites pilulesbleues seraient nécessaireau pays pour le redresse­ment productif » ? ■

L’industrie n’est plus cequ’elle était. Mais elle a debeaux jours devant elle sielle sait s’adapter aumonde en mouvement et siles lourdeurs administrati-ves arrêtent de la plomber.

VISION. L’industrie a besoin de vision et de temps longs, alors que la finance et les médias sontpris en otage par le court terme. Un paradoxe difficile à vivre. REPORTAGE PHOTO FRANCIS CAMPAGNONI

■ EN VISAGES ET EN IMAGES

CENTRE­FRANCEEN NOMBRE

Autour de Pierre Gironde, ledirecteur des rédactions, onnotait la présence de DamienCaillard, de Gilles Crémilleux,d’Olivier Bonnichon et dePascal Ratinaud pourreprésenter le groupe.

CONVIVIALITÉLes 120 convives ontcontinué à débattrependant le repas avecquelques moments deconvivialité comme iciautour de quelquespartenaires duSporting­Club tulliste,auprès desquelsChristian Terrassouxvient aux nouvelles.

ERIK ORSENA

Habitué du Lonzac, Eric Or-senna a été interpellépar Jean Brousse pour que« l’Académie française chan-ge la définition du mot indus-trie dans le dictionnaire ».L’auteur a profité d’avoir ungrand auditoire pour renou-veler sa proposition icono-claste d’instituer un droit devote proportionnel à l’espé-rance de vie de chaque ci-toyen.

ANIMATRICE

Avec humour et brio, Na-thalie Brion a animé cettejournée de débats. La prési-dente de Tendances Institut,organisateur de l’événement,a su synthétiser les propos,recentrer les débats, et éviterles longs monologues. Elleétait aidée par des interve-nants détendus et souventplein d’humour malgré le sé-rieux des argumentations. Leseul qui lui a donné du fil aretordre fut le conseiller gé-néral Daniel Chasseing qui atenu à profiter de l’auditoirepour faire un long plaidoyerpour son canton.

‘‘La new industrie ne s’illustrepas par la lourdeur, mais toutessortes de nouvelles légèretés.Des petites choses dans lesquellesla France est très bonne »…Mariette Darrigrand, sémiologue et conseilen communication

■ LA PHRASE DU JOUR