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L’Analyse Financière d’une Situation Comptable Intermédiaire Considéré, de prime abord, pour l’ensemble des entreprises marocaines comme une obligation légale, l’établissement des situations comptables intermédiaires est d’emblée devenu une nécessité de gestion, pour répondre à un impérieux besoin d’information de la part des tiers. L’obligation légale d’établissement des situations comptables intermédiaires a pour objectif essentiel la protection des épargnants, et ce au moyen de la production d’une information périodique de qualité, sur la situation financière de l’entreprise. Dès lors établies, les situations comptables intermédiaires doivent faire l’objet d’une analyse financière, en vue de l’appréciation de la situation financière de l’entreprise, en fonction des décisions passées, actuelles et éventuellement futures des gestionnaires. Il nous paraît essentiel de présenter, dans un premier temps, l’intérêt de l’établissement de situations comptables intermédiaires (I) et d’étudier la démarche méthodologique d’analyse financière des situations comptables intermédiaires (III) basée sur une sélection d’informations financières élaborées et retraitées (II). I. Les situations comptables intermédiaires : obligation légale et/ou nécessité de gestion L’établissement des situations comptables intermédiaires est souvent considéré comme une obligation légale plutôt qu’une nécessité de gestion. Cette obligation légale incombe, uniquement, aux sociétés cotées à la Bourse des Valeurs de Casablanca (faisant appel public à l’épargne) ou spécialisées (établissements de crédit) (1). Cependant, et pour assurer une meilleure information aussi bien interne (aux associés, dirigeants, et salariés) et externe (aux investisseurs et autres bailleurs de fonds), les autres types d’entreprises commencent à prendre conscience de l’intérêt d’établir (2) et d’analyser (3) les situations comptables intermédiaires. Ce sujet a fait l’objet d’études précédentes au Bulletin d’Information Périodique (BIP)1 . 1. L’établissement des situations intermédiaires est une obligation légale pour un certain type d’entreprises … A l’instar des législations européennes, le Maroc a adopté plusieurs textes législatifs consacrant l’obligation de production d’informations financières intermédiaires. Cette obligation traduit la volonté du législateur d’assurer la protection du droit à l’information et concerne exclusivement les organismes suivants : Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) et les personnes morales faisant appel public à l’épargne : ces entités ont l’obligation de publier le chiffre d’affaires du semestre concerné, comparé au semestre correspondant de l’exercice précédent et au semestre précédent, ainsi qu’un bilan provisoire du semestre écoulé. Etablissements de crédit habilités à recevoir des fonds du public : ils doivent publier les états de synthèse du premier semestre de chaque exercice. Dans sa circulaire n°11-01 du 5 juillet 2001, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) a formulé plusieurs recommandations visant à renforcer la transparence du marché et ce, conformément aux demandes des investisseurs nationaux et étrangers. Les principales recommandations concernent : L'amélioration de l'information semestrielle des sociétés cotées, par la 1 les numéros BIP 92 (mai 2001) et 105 (juin/juillet 2001) ont traité le contenu des normes d’établissement de contrôle des situations intermédiaires. Salah AÏSSE Directeur de mission Masnaoui Mazars Conseil Etude du mois 48

L'analyse comptable de la situation intermdiaire

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L’Analyse Financière d’une Situation Comptable Intermédiaire

Considéré, de prime abord, pour l’ensemble des entreprises marocaines comme une obligation légale, l’établissement des situations comptables intermédiaires est d’emblée devenu une nécessité de gestion, pour répondre à un impérieux besoin d’information de la part des tiers. L’obligation légale d’établissement des situations comptables intermédiaires a pour objectif essentiel la protection des épargnants, et ce au moyen de la production d’une information périodique de qualité, sur la situation financière de l’entreprise. Dès lors établies, les situations comptables intermédiaires doivent faire l’objet d’une analyse financière, en vue de l’appréciation de la situation financière de l’entreprise, en fonction des décisions passées, actuelles et éventuellement futures des gestionnaires. Il nous paraît essentiel de présenter, dans un premier temps, l’intérêt de l’établissement de situations comptables intermédiaires (I) et d’étudier la démarche méthodologique d’analyse financière des situations comptables intermédiaires (III) basée sur une sélection d’informations financières élaborées et retraitées (II).

I. Les situations comptables intermédiaires : obligation légale et/ou nécessité de gestion L’établissement des situations comptables intermédiaires est souvent considéré comme une obligation légale plutôt qu’une nécessité de gestion. Cette obligation légale incombe, uniquement, aux sociétés cotées à la Bourse des Valeurs de Casablanca (faisant appel public à l’épargne) ou spécialisées (établissements de crédit) (1). Cependant, et pour assurer une meilleure information aussi bien interne (aux associés, dirigeants, et salariés) et externe (aux investisseurs et autres bailleurs de fonds), les autres types d’entreprises

commencent à prendre conscience de l’intérêt d’établir (2) et d’analyser (3) les situations comptables intermédiaires. Ce sujet a fait l’objet d’études précédentes au Bulletin d’Information Périodique (BIP)1 .

1. L’établissement des situations intermédiaires est une obligation légale pour un certain type d’entreprises … A l’instar des législations européennes, le Maroc a adopté plusieurs textes législatifs consacrant l’obligation de production d’informations financières intermédiaires. Cette obligation traduit la volonté du législateur d’assurer la protection du droit à l’information et concerne exclusivement les organismes suivants : • Organismes de Placement Collectif en

Valeurs Mobilières (OPCVM) et les personnes morales faisant appel public à l’épargne : ces entités ont l’obligation de publier le chiffre d’affaires du semestre concerné, comparé au semestre correspondant de l’exercice précédent et au semestre précédent, ainsi qu’un bilan provisoire du semestre écoulé.

• Etablissements de crédit habilités à

recevoir des fonds du public : ils doivent publier les états de synthèse du premier semestre de chaque exercice.

Dans sa circulaire n°11-01 du 5 juillet 2001, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) a formulé plusieurs recommandations visant à renforcer la transparence du marché et ce, conformément aux demandes des investisseurs nationaux et étrangers. Les principales recommandations concernent : • L'amélioration de l'information

semestrielle des sociétés cotées, par la

1 les numéros BIP 92 (mai 2001) et 105 (juin/juillet 2001) ont traité le contenu des normes d’établissement de contrôle des situations intermédiaires.

Salah AÏSSEDirecteur de mission

Masnaoui Mazars Conseil

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publication du compte de produits et charges semestriel ;

• .La publication d'indicateurs financiers trimestriels, notamment par les établissements de crédits (le produit net bancaire, le résultat net, les créances et les dépôts de la clientèle), par les compagnies d'assurances et de réassurances (les primes émises et le résultat net), par les sociétés cotées (le chiffre d'affaires hors taxes, le résultat d'exploitation et le résultat net) ;

• La publication de commentaires sur les résultats semestriels et annuels ;

• La publication des comptes consolidés.

2 . La production de situations intermédiaires répond également à une nécessité de gestion L’obligation légale d’établissement des comptes intermédiaires permet un meilleur pilotage de l’entreprise . Le délai légal d’une année pour la production des états de synthèse est désormais perçu trop long pour rendre disponible une information fiable et désormais indispensable à la prise de décision, au suivi des réalisations au regard des budgets, et de l’évolution des cours boursiers. Dès lors, l’établissement des situations intermédiaires (semestrielles, trimestrielles ou mensuelles) devient une nécessité de gestion (ainsi qu’une pratique courante) pour les multinationales installées au Maroc, les grands groupes nationaux et certaines PME. Pour l’établissement et l’analyse des situations comptables intermédiaires, la normalisation comptable marocaine n’a pas précisé les normes de production des situations comptables intermédiaires. Ainsi, il conviendrait, à notre avis d’utiliser les règles et méthodes d’évaluation retenues par la doctrine française et anglo-saxonne, pour l’élaboration des comptes annuels.

3. L’analyse financière des situations intermédiaires présente un intérêt majeur L’établissement des situations intermédiaires n’est pas une fin en soi. L’intérêt de leur établissement est d’en établir une analyse et, par la suite, une publication. En effet, les gestionnaires ont tôt pressenti l’intérêt de l’analyse financière des comptes annuels et intermédiaires, et ce aux motifs : • d’avoir une plus grande visibilité des

comptes ; • d’améliorer et éventuellement réviser la

politique financière en cours d’exercice ; • d’étudier l’équilibre financier de

l’entreprise et prévenir tout risque d’insolvabilité ;

• de répondre aux requêtes du commissaire aux comptes afin de lui permettre d’effectuer ses diligences ;

• d’assurer une information financière pertinente et permanente, au bénéfice des tiers.

II. Préalables à l’analyse financière des situations comptables intermédiaires La préparation de l'analyse financière consiste à collecter des informations et à les retraiter de telle manière à donner une image rigoureusement financière de l'entreprise et à en faciliter le diagnostic. Tout d’abord, l’analyste financier procède à la collecte de diverses informations : comptables (bilan, compte de produits et charges,…) et extracomptables (informations opérationnelles, de gestion, informations externes, données sectorielles). Le bilan comptable ne peut être directement exploité aux fins d’élaborer une analyse financière rigoureuse. Il doit subir deux types d'opérations : des redressements et des regroupements de comptes. Par ailleurs, la préparation de l'analyse financière nécessitera des retraitements du compte de résultat afin de dégager les

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principaux soldes caractéristiques de l'exploitation.

1. Collecte de l’information financière requise pour l’analyse financière L’établissement d’une analyse financière requiert l’utilisation de l’ensemble des sources d’information susceptibles d’en permettre une étude rigoureuse. Des informations qualitatives aux données chiffrées, l’analyste financier collecte toute information lui permettant de formuler des conclusions pertinentes. La première source d’information est la comptabilité générale. Elle permet d’établir des situations comptables périodiques, conformément à la réglementation et aux normes comptables. En effet, l’article 11 la loi comptable n°9/88 stipule que les états de synthèse doivent donner une image fidèle des actifs et passifs ainsi que de la situation financière et des résultats de l’entreprise. Ces états sont établis conformément aux principes comptables en vigueur à l’échelon international. Par ailleurs, l’analyste financier établit son analyse, de telle manière à faire apparaître la comparabilité intermédiaire des données comptables et financières. Ainsi, s’agissant de situations semestrielles, l’ensemble des tableaux d’analyse seront composés au moins des colonnes suivantes :

Année N-1 Année N

Indicateurs Semestre 1

Semestre 2

Semestre 1

• …

• …

En sus des informations issues de la comptabilité, l’analyste doit recourir à diverses sources d’informations extracomptables, afin de maîtriser et interpréter les ratios et indicateurs qu’il sera amené à calculer.

Il peut également être exploité des informations internes issues de la gestion opérationnelle et administrative de l’entreprise. Enfin, la collecte d’informations d’origine externe peut revêtir plusieurs formes : à l’occasion de certaines échéances légales, les entreprises doivent satisfaire à des obligations de publication d’informations financières, tel que le dépôt des états de synthèses auprès des greffes de tribunaux de commerce. Ces informations deviennent ainsi accessibles à tout tiers. Contrairement aux pays développés, le Maroc ne dispose pas de bases de données sectorielles permettant une consultation de l’information financière des entreprises et par conséquent comparer les performances financières des entreprises d’un même secteur.

2. Retraitements de l’information financière : de l’optique juridique et patrimoniale à l’optique économique et financière Préalablement à toute analyse financière, il convient tout d’abord de procéder à des retraitements des états de synthèse afin d’en établir " une vision strictement financière ". L’analyste financier peut corriger les effets de décalages éventuels que le formalisme comptable peut introduire entre la réalité économique du patrimoine et sa présentation " bilantielle ". Cette phase est importante car elle conditionne la bonne lecture des états de synthèse et, par conséquent, la rigueur d’analyse qui pourra en être faite.

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a. Retraitements des postes du bilan Les retraitements à effectuer permettent de transformer le bilan comptable ou fonctionnel en bilan financier. L’ensemble des retraitements effectués

permet le regroupement des comptes selon leur degré de liquidité à l’actif, et leur degré d’exigibilité au passif, afin de présenter le bilan en masses financières significatives.

Lecture du bilan : Actif Passif Lecture économique

Actif = Emplois Passif = Ressources

Lecture juridique

Actif = Avoirs (existence d’un droit de propriété)

Passif = Ensemble des obligations de l’entreprise : - Capitaux propres (engagements à l’égard des actionnaires). - Dettes (engagements à l’égard des tiers).

Lecture financière Actif = Ensemble des investissements dont l’entreprise est propriétaire

Passif = Capitaux Propres : ce que l’entreprise vaut « comptablement ». Dettes = ce que l’entreprise doit.

Impact Cycle

Poste

Retraitements Actif Passif S.N*

Actif immobilisé

Immobilisations en non valeur

A éliminer de l'actif pour venir en déduction du montant des fonds propres

(-) (-)

Immobilisations corporelles

Augmenter les actifs immobilisés par les engagements de crédit-bail figurant dans l’état des

informations complémentaires (ETIC), en inscrivant la part correspondant à un

amortissement de capital et celle relative au coût du financement (en dettes)

(+)

(+)

Immobilisations financières

Reclasser parmi les créances de l’actif circulant (créances hors exploitation) les prêts à moins d’un

an.

(+)

(-)

Correction des valeurs des postes des actifs (immobilisations, stock,…) par des plus ou moins

values

(+)

(-)

(+)

(-) Actif circulant

Actif circulant Distinguer l’actif circulant lié à l’exploitation de celui hors exploitation

(+) (-)

Liquidités Regroupement des disponibilités et des valeurs mobilières de placement

(+) (-)

Fonds propres

Capital Capitaux propres après répartition + Provisions pour risques et charges ayant le

caractère de réserve + Ecarts de conversion passif

­ Actifs en non-valeur = Fonds propres nets.

(+)

(-)

Prêts participatifs

Reclasser dans les capitaux propres, et réduire d'autant le montant des dettes financières

(-)

(+)

Financement

Dettes de financement

Reclasser les engagements de crédit bail dans les dettes de financement

(+) (+)

Passif circulant

Dettes à court terme

Distinguer le passif circulant lié à l’exploitation de celui hors exploitation

(-) (+)

Dettes fiscales Prendre en considération la fiscalité latente en dettes fiscales et en déduction de la situation nette

(-)

(-)

* Situation nette

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b. Retraitements du compte de résultat L'objectif des retraitements du compte de résultat est d'assurer une plus grande homogénéité des Produits et des Charges (d'exploitation, financiers et non courants) de l'exercice. Une meilleure compréhension de la structure du compte de résultat et de son évolution implique sa décomposition en soldes intermédiaires de gestion, notamment en comptes sociaux fondés sur une présentation par nature. C'est ainsi qu’au niveau "exploitation", certaines charges classées parmi les "autres charges externes" méritent d'être requalifiées. Il en va ainsi : • des rémunérations du personnel

extérieur à l'entreprise , qui constituent un élément incontestable du coût du facteur " travail " ; elles sont à ajouter aux charges de personnel.

• des redevances de crédit-bail, qui, comme nous l'avons vu précédemment, doivent être imputées, pour la partie "charge financière de l'exercice" au compte "charges d'intérêts", et pour la partie "amortissement théorique" au compte "dotations aux amortissements".

III. Démarche méthodologique d’analyse financière des situations comptables intermédiaires L’analyse financière des situations intermédiaires a pour objectif de démontrer le processus de valorisation des fonds propres de l’entreprise (point de vue de l’actionnaire) et d’apprécier sa solvabilité (point de vue du créancier). Mais de quelque bord que l’on se place, la méthode d’analyse est identique. Elle requiert, de prime d’abord, une compréhension détaillée de " l’économique " de l’entreprise : compréhension de l’évolution du marché sur lequel elle opère, de sa position au sein de l’environnement concurrentiel, de l’adéquation de ses modes de production, de distribution et de gestion des ressources humaines aux stratégies fixées.

Par la suite, elle consiste en l’analyse de la rentabilité de l’entreprise sur le semestre écoulé.

Pour ce faire, l’analyste fait appel à deux approches financières distinctes mais complémentaires : l’analyse financière statique et l’analyse financière dynamique .

1. L’analyse financière statique et ses limites L’analyse financière statique a pour base essentielle le bilan (situation historique) afin que soit établie une opinion sur la situation financière de l’entreprise et sa solvabilité. Se basant principalement sur des données historiques, cette méthode a été critiquée pour son aspect statique. Néanmoins, elle demeure fréquemment utilisée, en combinaison à d’autres méthodes. Ces dernières se basent sur l’analyse des flux financiers. Lorsqu’il s’agit d’apprécier la situation financière de l’entreprise, assurer la solvabilité et surmonter le risque de faillite constituent deux objectifs prioritaires de l’analyste. Il doit apprécier dans quelle mesure l’entreprise est apte à faire face à ses engagements, et de les honorer à échéance. A cet effet, l’analyste financier procède à l’analyse de la structure du bilan en terme de fonds de roulement, de besoin en fonds de roulement et de trésorerie (a) avant de dérouler son analyse par les ratios (b). a. Analyse financière de la structure du bilan A travers le bilan financier retraité, l’analyste financier procède à des regroupements de masses de comptes afin de déterminer les notions capitales d’analyse financière, telles que le fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie. • Fonds de roulement net (FRN) La notion de fonds de roulement net ou permanent (FRN) correspond quand il est positif, à l’excédent des capitaux permanents sur l’actif immobilisé et par conséquent, à la part des capitaux permanents pouvant être affectés au financement de l’actif circulant.

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FRN = Capitaux Permanents - Actifs Immobilisés Actifs Immobilisés

Lorsque le FRN est négatif, il permet de constater que les immobilisations sont financées en partie par des ressources à court terme, notamment par la trésorerie ou par l’excédent des ressources d’exploitation. Au regard des principes d’orthodoxie financière, cette situation pourrait être considérée comme dangereuse pour l’entreprise dans la mesure où les ressources d’exploitation sont exigibles à tout moment, contrairement aux immobilisations.

• Besoin de financement global (BFG) Le besoin de financement global (BFG) naît du décalage entre les flux financiers issus des opérations d’exploitation de l’entreprise et ceux issus d’opérations hors exploitation. Ainsi, les opérations d’exploitation de l’entreprise génèrent des besoins de financement (actifs circulants) et des ressources de financement (passifs circulants).

FRN

FRN

Actifs immobilisés

Capitaux permanents

Passifs circulants

Actifs circulants

(y compris trésorerie)

Actif circulant d’exploitation

(stock, clients,…)

Actif circulant hors exploitation

Besoins

Passif circulant d’exploitation

(fournisseurs,…)

Passif circulant hors exploitation

Ressources

Achats

Production

Ventes

Autres opérations

Opérations

Le besoin de financement global est exprimé par : BFG = Actif circulant d’exploitation + Actif circulant hors exploitation - Passif circulant d’exploitation + Passif circulant hors exploitation BFG d’exploitation BFG hors exploitation Le BFG d’exploitation, étant composé d’éléments proportionnels au niveau d’activité, peut être exprimé en jours de chiffre d’affaires hors taxes : on parle alors de BFG normatif.

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• Etude dynamique du FRN, BFG et TN Equilibres financiers

Le BFG constaté est entièrement financé par des ressources stables. Il permet de dégager des disponibilités. Cependant, il convient de rechercher des sous utilisations des capitaux permanents.

Le BFG est financé en partie par des ressources permanentes et par des concours bancaires. Il convient d’apprécier le risque bancaire encouru.

En

trep

rise

à b

eso

in e

n

finan

cem

ent

glo

bal

Les concours bancaires couvrent une partie des actifs immobilisés, le BFG et les disponibilités. Il s’agit d’une situation critique : si elle n’est pas occasionnelle, elle exige une restructuration financière.

Les ressources dégagées par le cycle d’exploitation s’ajoutent à l’excédent des ressources permanentes pour engendrer un excédent important de liquidités. Cette situation indique un sous emploi des ressources.

Les ressources issues du cycle d’exploitation financent une partie de l’actif immobilisé et engendrent un excédent de liquidités. Un renforcement des ressources stables peut être examiné.

Ent

repr

ise

à re

ssou

rces

en

fon

ds

de

rou

lem

ent

Les ressources permanentes ne couvrent qu’une partie de l’actif immobilisé et leur insuffisance est compensée par l’excédent d’exploitation et les concours bancaires. La dépendance financière externe est grande . Il y’a lieu de revoir la structure de financement.

Durée moyenne Coefficient de structure

Durée en jours de C.A H.T

Besoins

Stocks Stock marchandises moyen x n Coût d’achat des

marchandises vendues

x Coût d’achat des marchandises

vendues Chiffre d’affaires H.T

= Stock moyen x n Chiffre d’affaires HT

Clients Créances clients x n Chiffre d’affaires TTC

x Chiffre d’affaires TTC Chiffre d’affaires H.T

= Créances clients x n Chiffre d’affaires H.T

Ressources

Fournisseurs Dettes fournisseurs x n Achats TTC

x Achats TTC Chiffre d’affaires H.T

= Dettes fournisseurs x n Chiffre d’affaires H.T

n : période

A noter que ce même raisonnement peut être retenu pour les éléments hors exploitation • La trésorerie nette La trésorerie nette (résultat des notions précédentes de FRN et de BFG) exprime les conséquences des décisions stratégiques d’investissement, de financement et d’exploitation de l’entreprise.

TN = Trésorerie actif - Trésorerie passif Ou TN = FRN - BFG

BFG+

TN+

FRN+

FRN+

TN-

BFG+

FRN-

BFG+

TN-

FRN+

BFG-

TN+

FRN-

TN+

BFG-

BFG-

TN-

FRN+

Etude du mois

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L’analyse de la formation du résultat doit faire ressortir les principales variations du semestre par rapport au semestre correspondant de l’année écoulée, ainsi qu’au regard du semestre précédent. c. Analyse financière par les ratios La méthode des ratios constitue un outil traditionnel de l’analyse financière et a bénéficié de l’amélioration des ressources d’informations comptables et financières. Cette méthode repose sur le calcul et la comparaison de ratios dans le temps et dans l’espace. La comparaison, dans le temps, permet

d’étudier l’évolution historique de l’entreprise sur plusieurs périodes (année, semestre, trimestre, mois). La comparaison dans l’espace permet de confronter les performances de l’entreprise à d’autres entreprises similaires (concurrentes). L’analyste financier établit une série de ratios significatifs : - ratios d’activité ; - ratios de rentabilité ; - ratios de structure financière ; - ratios de productivité ; - ratios de liquidité .

Etat des soldes intermédiaires de gestion

N-1 N Variation

Période 1 Période 2 Période 1 En % Marge commerciale Production de l’exercice Valeur ajoutée Excèdent brut d’exploitation Résultat d’exploitation Résultat courant avant impôt Résultat non courant Résultat net comptable Capacité d'autofinancement (CAF)

b. Analyse financière du compte de produits et charges L’analyse du compte de résultat peut être envisagée à travers l'étude de l’état des soldes intermédiaires de gestion. Ce dernier propose une relecture analytique de la formation du résultat et de sa répartition. L'objectif est d’apprécier la rentabilité de l'entreprise et d’en identifier les sources.

Etude du mois

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Bulletin d'Information Périodique - n°115 – Juillet / Août 2002

Ratios d’activité

Formule Commentaire

Taux de variation du chiffre d'affaires

%

C.A (N) - C.A (N-1) C.A (N-1)

Ce ratio traditionnel constitue une première mesure globale de l'évolution de l'activité: croissance forte ou faible, stagnation, régression… Il convient toutefois, pour les entreprises fortement exportatrices, de tenir compte de l'éventuelle dérive des prix et des fluctuations des taux de change, qui peuvent induire une variation du montant des ventes sensiblement différente de celle du C.A en Dirhams courants.

Taux de valeur ajoutée

%

V.A (N) - V.A (N-1) V.A (N-1)

Le taux de valeur ajoutée est un indicateur de croissance, car il rend compte de l'évolution de l'activité directement liée aux moyens en personnel et en équipement mis en œuvre.

Taux d'exportation %

Exportations C.A (H.T)

Ce ratio mesure l'importance des transactions réalisées avec l'étranger.

Taux d'intégration

%

Valeur Ajoutée C.A (H.T)

Il mesure le degré d'intégration de l'entreprise dans le processus de production. Selon les cas, sa variation signifie une substitution des consommations externes aux fabrications propres, notamment, la sous-traitance ou une perte de compétitivité liée à la différence entre le prix des approvisionnements et le prix de vente.

Délai fournisseurs

J Fournisseurs x n Achats et charges externes TTC

Le délai de règlement des fournisseurs et celui des clients mettent en évidence la position de l'entreprise en matière de crédit commercial interentreprises. Cette position peut être modifiée par des décisions de gestion. Toute entreprise dispose d'une certaine marge de manoeuvre, selon le rapport de force qu'elle entretient avec ses partenaires commerciaux et fournisseurs. Un suivi plus rigoureux des comptes de la clientèle, l'octroi de possibilités d'escompte pour paiement au comptant, la prise en considération, dans le choix des fournisseurs, des conditions de crédit proposées, peuvent réduire le poids des besoins de financement.

Rotation stocks matières premières

J Stocks de mat. Et Four. Cons. x n Achats Cons. De et Four. Cons

Le poids des stocks, tributaire en grande partie du secteur d'activité dans lequel opère l'entreprise, peut toutefois être modifié par des décisions de gestion telles qu'une augmentation de la fréquence et de la rapidité des approvisionnements auprès des fournisseurs ou une diminution des stocks de sécurité grâce à une meilleure organisation des circuits de magasinage, etc.

Rotation stocks

marchandises

J Stocks de marchandises x n Achats revendus de marchandises

Se reporter au commentaire sous le ratio de rotation des stocks de matières premières.

Rotation stocks produits finis

J Stocks de produits finis x n Ventes de produits finis

Se reporter au commentaire sous le ratio de rotation des stocks de matières premières.

Délai clients J Clients et comptes rattachés x n Chiffre d'Affaires TTC

Se reporter au commentaire sous le délai fournisseurs.

Etude du mois

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Page 10: L'analyse comptable de la situation intermdiaire

Bulletin d'Information Périodique - n°115 – Juillet / Août 2002

Ratios de rentabilité

Ratios Commentaire

Taux de Marge Brute Industrielle

% Marge de production Ventes de biens et services produits

La production de l'entreprise est obtenue en déduisant de la production de l'exercice la charge relative à la sous-traitance. La marge brute industrielle mesure l'excèdent dégagé par les ventes de biens et services produits par l'entreprise elle-même sur les achats consommés de matières premières et approvisionnements, en y incluant les frais accessoires sur achats. Ce ratio exprime l'importance du résultat de cette activité. Il révèle la plus ou moins bonne performance du processus de production de l'entreprise.

Taux de Marge Commerciale

% Marge commerciale Ventes de marchandises

Ce taux de marge est en principe le même dans les entreprises d'un même secteur d'activité: un écart par rapport aux résultats sectoriels correspond, en général, à une plus ou moins bonne performance commerciale de l'entreprise concernée.

Rentabilité Commerciale

% Résultat net de l'exercice Ventes hors taxes

La rentabilité commerciale est la rentabilité des ventes de l'entreprise. Ce ratio mesure donc la contribution de la politique commerciale en matière de ventes dans la formation du résultat net de l'exercice.

Rentabilité Economique

% Résultat d'exploitation Immobilisations brutes +

BFR

Afin de réaliser des comparaisons interentreprises, le résultat économique doit être indépendant du financement de l'entreprise, de sa politique d'amortissement ainsi que du régime fiscal. Par conséquent, le résultat habituellement retenu est le résultat d'exploitation ou même l'E.B.E.

Rentabilité nette globale

% Résultat net global Capitaux propres +

Endettement

Le résultat net global est calculé par rapport au résultat de l'exercice, avant prise en compte des intérêts sur endettement de l'impôt sur les bénéfices et de la participation des salariés . Rapporté au capital financier, il permet de mesurer la rentabilité économique nette. C'est un des facteurs explicatifs, avec le coût des capitaux empruntés et le taux de rentabilité financière.

Rentabilité Financière

% Résultat net Capitaux propres

Dans le montant des capitaux propres, le résultat doit être exclu ; car pour mesurer le rendement d'un capital, au cours d'une période, on rapporte le résultat obtenu à la fin de la période au capital engagé en début de cette période. La rentabilité financière intéresse surtout les associés. Si elle est élevée et supérieure au taux d'intérêt pratiqué par le marché financier, l'entreprise n'aura pas de difficultés à augmenter ses capitaux propres en cas de besoin.

Frais Financiers / Excédent Brut d’Exploitation

% Charges d'intérêt Excédent Brut d’Exploitation

Ce ratio mesure la part des ressources globales que l'entreprise doit consacrer à la rémunération des capitaux empruntés. Il est particulièrement sensible à l'évolution de la situation de l'entreprise et constitue souvent, de ce fait, un indicateur pertinent et précoce de difficultés. Le ratio rapportant les charges d'intérêt au chiffre d'affaires, bien que couramment utilisé, n'apporte qu'une indication approximative sur l'importance réelle des charges d'intérêts. Il est en effet très composite et son niveau dépend de multiples éléments: montant des ventes, ampleur des besoins financiers, coût des emprunt, etc. Son intervalle de variation est, par ailleurs, trop restreint pour autoriser une analyse précise de son évolution sur plusieurs exercices.

Etude du mois

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Bulletin d'Information Périodique - n°115 – Juillet / Août 2002

Ratios de structure financière

Ratios Commentaire

Capacité d'endettement % Dettes de financement Capitaux propres

Ce ratio d'indépendance financière, élément essentiel du diagnostic financier, fournit des indications sur: * la capacité de résistance aux aléas: l'importance des capitaux propres conditionne en effet, pour une large part, la capacité de l'entreprise à supporter des chocs exogènes qui provoquent des pertes (défaillance de clients importants, pertes de marchés...) * Le degré de dépendance de l'entreprise à l'égard des tiers prêteurs de fonds qui, conjugué au coût des capitaux empruntés, a une influence directe sur la rentabilité financière.

Autonomie financière % Capitaux propres Total passif

Ce ratio permet de renseigner sur le poids des capitaux propres dans l'ensemble des ressources financières de l'entreprise ; c'est donc un indicateur de l'autonomie financière de cette dernière.

Couverture stable des capitaux investis

% Financement permanent Actif immobilisé

Ce ratio mesure l'équilibre du financement. En règle générale, les capitaux investis doivent être adossés à des ressources stables pour limiter tout risque de rupture de financement. Ce ratio doit donc en principe se rapprocher de 100%; un ratio inférieur à 100% correspond à un financement d'une partie des emplois stables et notamment du BFRE par des concours à court terme, généralement des crédits de trésorerie qui, bien que le plus souvent reconductibles, peuvent être réduits ou suspendus. Il est donc essentiel d'éviter que ce mode de financement ne soit utilisé de façon trop régulière pour couvrir des besoins permanents.

Capacité de remboursement des emprunts à terme

% Dettes de financement Capacité d'autofinancement

A travers ce ratio, on peut mesurer la capacité de l'entreprise à faire face à ses engagements financiers. Il traduit en effet, le délai nécessaire à l'entreprise pour rembourser ses dettes à terme, au cas où ces derniers constitueraient le seul emploi de sa capacité d'autofinancement. D'une manière générale, ce ratio ne doit pas être supérieur au délai de quatre ans . Au cas contraire, l'entreprise aurait un problème d'endettement structurel, car elle aura à consacrer sa capacité d'autofinancement pendant plus de quatre ans au remboursement des emprunts à terme ; ce qui l'empêcherait le cas échéant d'investir ou même de distribuer des dividendes.

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Bulletin d'Information Périodique - n°115 – Juillet / Août 2002

2. L’analyse financière dynamique basée sur les flux Alors que l’analyse statique procède essentiellement de l’étude du bilan, l’analyse financière dynamique met en œuvre une approche en terme de flux. L’élaboration d’une typologie de flux financiers constitue un préalable à la mise en œuvre d’une telle démarche puisqu’elle conditionne la construction des tableaux de flux et la justification de l’analyse qui en sera faite. Ainsi, les flux financiers peuvent être classés par types opérations qui les déclenchent, et à raison des cycles d’activité qui les mettent en œuvre. On peut ainsi distinguer des flux liés aux opérations :

- d’exploitation ; - financières ; - d’investissement ; - non courantes ou exceptionnelles.

Le tableau des flux de trésorerie marque le passage d’une logique d’analyse privilégiant les enregistrements purement comptables à celle privilégiant les flux économiques et leur impact sur la situation financière de l’entreprise. Il constitue un instrument d’appréciation de la logique globale de l’entreprise : - en analysant l’incidence financière des

choix stratégiques en matière d’investissement, de financement et d’exploitation ;

- en permettant de vérifier la concordance entre les objectifs de l’entreprise et les ressources qu’elle dégage.

Ratios de productivité

Ratios Commentaire

Chiffre d'Affaires par Personne

DHS C.A Effectif moyen

Le C.A permet de renseigner sur la performance commerciale de l'entreprise, ainsi en ramenant le C.A à l'effectif moyen, on obtient la contribution du personnel à l'effort de commercialisation.

Rendement des Effectifs

DHS V.A Effectif moyen

La valeur ajoutée rend compte, à niveau égal d'activité et à structure d'exploitation inchangée, de l'efficacité de la mise en œuvre des moyens d'exploitation. A défaut de mesures directes de la productivité physique des facteurs (sur la base des quantités produites, de tonnage, de volume...), l'efficacité du processus productif peut être mesurée, en première approximation, par ce ratio de rendement apparent de la main-d'oeuvre.

Charge Moyenne par Salarié

DHS Charges de personnel Effectif moyen

Ce ratio est à mettre en comparaison au ratio de rendement des effectifs.

Ratios de liquidité Ratios Commentaire Liquidité générale DHS Actif à moins d'un an

Passif à moins d'un an Ce ratio permet de mesurer la capacité de l'entreprise à maîtriser ses dettes à court terme grâce à son actif circulant.

Liquidité réduite (ou ratio de trésorerie)

DHS Créances à moins d'un an + Disponibilités

Passif à moins d'un an

Au niveau de ce ratio, les stocks ne sont pas pris en considération car leur liquidation n'est pas toujours facile.

Liquidité immédiate DHS Disponibilités Passif à moins d'un an

Ce ratio est à mettre en comparaison avec le ratio de rendement des effectifs.

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Bulletin d'Information Périodique - n°115 – Juillet / Août 2002

i Les flux de trésorerie d’exploitation Ils renseignent sur la capacité de l’entreprise à " transformer " ses marges en encaissements et en liquidités directement encaissables.

Le taux de liquidité du résultat brut d’exploitation résume les performances de l’entreprise et la cohérence financière de ses choix stratégiques :

ANALYSE DE LA VARIATION DE TRESORERIE

Situation au 31/12/N

FONDS DE ROULEMENT NET

(FRN)

BESOINS FINANCEMENT GLOBAL (BFG)

TRESORERIE

NETTE FLUX DE TRESORERIE générés par l'entreprise

Emplois Ressources Emplois Ressources

+ EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE) - Variation des Stocks - Production Immobilisée - Variation des Créances d'Exploitation + Variation des Dettes d'Exploitation = EXCEDENT DE TRESORERIE D'EXPL. (ETE) + Produits et Charges Hors Exploitation - Var. des Besoins en BFG. Hors Exploitation +/- Divers = EXCEDENT de TRESORERIE GLOBALE (ETG) OPERATIONS DE REPARTITION + Impôts =+ Frais Financiers + Dividendes = FLUX REPARTIS OPERATIONS D'INVESTISSEMENT/DESINV. + Investissements Corporels, Incorporels + Investissements Financiers - Cessions d'Immobilisations Corporelles, Incorporelles - Cessions d'Immobilisations Financières = INVESTISSEMENT NET OPERATIONS DE FINANCEMENT + Augmentation des Dettes de Financement - Remboursement des Dettes de Financement +/- Variation des Capitaux Propres +/- Divers = FLUX DE FINANCEMENT STABLE VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE

FONDS DE ROULEMENT NET

(FRN)

BESOINS FINANCEMENT GLOBAL (BFG)

TRESORERIE

NETTE Situation au 31/12/N+1

Taux de liquidité de RBE : Flux de trésorerie d’exploitation Résultat brut d’exploitation

Etude du mois

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Bulletin d'Information Périodique - n°115 – Juillet / Août 2002

i Les flux de trésorerie liés à l’investissement La politique d’investissement englobe aussi bien les investissements de renouvellement (productivité) qui font appel à la trésorerie disponible, que les investissements de croissance (capacité) qui correspondent à une anticipation de revenus futurs. Le tableau des flux fait apparaître les efforts d’investissements consentis par l’entreprise, et les désinvestissements de la période. i Les flux de trésorerie liés au financement L’analyse des flux de financement démontre le mode de couverture du besoin de financement ou, éventuellement, de l’utilisation d’un surplus de trésorerie

éventuellement dégagé. Le tableau des flux de financement fournit des indications précises sur les choix de financement effectués, en fonction de la rentabilité globale, du coût des ressources externes (taux d’intérêt) et de la perception du risque financier. Ses modes de financement sont : - des apports d’associés (augmentation

de capital); - un financement par emprunt ou par

concours bancaires ; - une diminution de l’endettement.

Ces indications permettront de porter un jugement analytique sur la politique de financement de l’entreprise.

Etude du mois

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