1
192 Book REVIEWS certains y voyant m6me le substratum anatomique du "reward system". C'est dans ce chapitre qu'apparais- sent le plus nettemen les options de ROLLS, qui rejette non sans courage, avec un minimum de discussion et quelques arguments de bon sens, les diverses hypoth6ses aminergiques, soit noradr6nergique, soit dopamin- ergique, soit faisant intervenir les deux amines. Ainsi ROLLSattribue/t un trouble de la vigilance la d6pression du comportement d'autostimulation obtenue apr6s l'atteinte sp6cifique des neurones noradr6nergiques et 5. un trouble de la motricit6 ou des mouvemcnts volontaires l'atteinte sp6cifique des neurones dopaminer- giques. Cette critique ne peut concerner le groupe dopaminergique A10 dit m6senc6phalo-cortico-limbique, sur le trajet duquel de bauts niveaux de r6ponses sont cnregistr6s. Cette discussion est d'importance, comme le signale ROLLS, des ponts ayant 6t6 6tablis par certains auteurs entre la psychopharmacologie, les neurones anainergiques sur lesquels agissent la plupart des substances psychotropes, l'autostimulation obtenue--ou suppos6e telle--5, partir de ces neurones, l'atteinte possible de ces neurones dans certaines maladies mentales, consid6r6es comme une perturbation des "Brain Reward Systems". Cette question du r61e possible des syst~mes aminergiques dans le comportement d'autostimulation a 6t6 l'un des deux th6mes essentiels des d6bats 1ors de la "First International Conference on Brain Stimulation Reward" tenue 5. Beerse en 1975, sans qu'un terrain d'entente ait 6t6 obtenu; le deuxi6me th~me, qui rejoint le premier, 6tant de savoir si le com- portement d'autostimulation est sous tendu par la raise en jeu d'un ou plusieurs syst~mes de renforcemement reli6s mais n6anmoins distincts, les neurones aminergiques pouvant 6tre l'un de ces syst/~mes, modulateurs d'un 6tat de vigilance n6cessaire mais non suffisant 5. l'6tablissement de ce comportement. Il est donc regret- table que ROLLS n'ait pas discut6 de ces hypotheses, avanc6es de diverses mani6res par MILNER, DEUTSCH, GALLISTEL, et d'autres qui souhaitent int6grer ainsi les donn6es obtenues sur les syst~mes aminergiques. La bibliographie concernant ce sujet est tr~s r6duite. Enfin l'auteur termine par un chapitre tr6s court consacr6 5. certains aspects paradoxaux de l'autostimula- tion, dont l'extinction rapide, les relations avec la douleur, la m6moire et les apprentissages, etc... Au total ce petit livre suscitera de f6condes r6actions chez le sp6cialiste. Il donnera 5. l'6tudiant, au cher- cheur ou au praticien int6ress6s par le d6veloppement r6cent et d6j~- impressionnant de la biologie du com- portement, des perspectives claires sur l'un des sujets de recherche les plus d6battus, nourrissant un grand nombre de th6orisations, car touchant au probl~me difficile de l'organisation neurologique des comporte- ments fondamentaux. Ce livre expose tr6s souvent les remarquables travaux du groupe d'Oxford, anim6 par ROLLS, au d6triment sans doute d'autres recherches, compte tenu du volume restreint de cette monographie. Cette orientation a suscit6 quelques r6serves que nous avons signal6es. M. LEMOAL Language Origins. A Bibliography. G. W. HEWES, 2 parts, Mouton, The Hague. Paris, 1975, 890 pp. (Price not given.) CETTE compilation d'environ 11000 titres qui va de la litt6rature grecque jusqu'au milieu de 1972 ne se limite pas malgr6 son titre 5. la question de l'origine du langage mais couvre hombre de th6mes qui lui sont plus ou moins reli6s. En effet, ce sont presque toutes les disciplines en rapport avec les sciences du langage qui sont retenues. Un index regroupant sous 150 rubriques les noms d'auteurs ayant publi6 sur ces divers sujets permet l'utilisation de cette masse de r6f6rences. Ces volumes repr6sentent done un instrument tr6s utile pour tout chercheur concern6 5. quelque degr6 par l'6tude du langage. H. HF.CAEN

Language origins. A bibliography: G.W. Hewes, 2 parts, Mouton, the Hague. Paris, 1975, 890 pp. (price not given.)

Embed Size (px)

Citation preview

192 Book REVIEWS

certains y voyant m6me le substratum anatomique du "reward system". C'est dans ce chapitre qu'apparais- sent le plus nettemen les options de ROLLS, qui rejette non sans courage, avec un minimum de discussion et quelques arguments de bon sens, les diverses hypoth6ses aminergiques, soit noradr6nergique, soit dopamin- ergique, soit faisant intervenir les deux amines. Ainsi ROLLS attribue/t un trouble de la vigilance la d6pression du comportement d'autostimulation obtenue apr6s l'atteinte sp6cifique des neurones noradr6nergiques et 5. un trouble de la motricit6 ou des mouvemcnts volontaires l'atteinte sp6cifique des neurones dopaminer- giques. Cette critique ne peut concerner le groupe dopaminergique A10 dit m6senc6phalo-cortico-limbique, sur le trajet duquel de bauts niveaux de r6ponses sont cnregistr6s. Cette discussion est d'importance, comme le signale ROLLS, des ponts ayant 6t6 6tablis par certains auteurs entre la psychopharmacologie, les neurones anainergiques sur lesquels agissent la plupart des substances psychotropes, l'autostimulation obtenue--ou suppos6e telle--5, partir de ces neurones, l'atteinte possible de ces neurones dans certaines maladies mentales, consid6r6es comme une perturbation des "Brain Reward Systems". Cette question du r61e possible des syst~mes aminergiques dans le comportement d'autostimulation a 6t6 l'un des deux th6mes essentiels des d6bats 1ors de la "First International Conference on Brain Stimulation Reward" tenue 5. Beerse en 1975, sans qu'un terrain d'entente ait 6t6 obtenu; le deuxi6me th~me, qui rejoint le premier, 6tant de savoir si le com- portement d'autostimulation est sous tendu par la raise en jeu d'un ou plusieurs syst~mes de renforcemement reli6s mais n6anmoins distincts, les neurones aminergiques pouvant 6tre l'un de ces syst/~mes, modulateurs d'un 6tat de vigilance n6cessaire mais non suffisant 5. l'6tablissement de ce comportement. Il est donc regret- table que ROLLS n'ait pas discut6 de ces hypotheses, avanc6es de diverses mani6res par MILNER, DEUTSCH, GALLISTEL, et d'autres qui souhaitent int6grer ainsi les donn6es obtenues sur les syst~mes aminergiques. La bibliographie concernant ce sujet est tr~s r6duite.

Enfin l'auteur termine par un chapitre tr6s court consacr6 5. certains aspects paradoxaux de l'autostimula- tion, dont l'extinction rapide, les relations avec la douleur, la m6moire et les apprentissages, e tc . . .

Au total ce petit livre suscitera de f6condes r6actions chez le sp6cialiste. Il donnera 5. l'6tudiant, au cher- cheur ou au praticien int6ress6s par le d6veloppement r6cent et d6j~- impressionnant de la biologie du com- portement, des perspectives claires sur l 'un des sujets de recherche les plus d6battus, nourrissant un grand nombre de th6orisations, car touchant au probl~me difficile de l'organisation neurologique des comporte- ments fondamentaux. Ce livre expose tr6s souvent les remarquables travaux du groupe d'Oxford, anim6 par ROLLS, au d6triment sans doute d'autres recherches, compte tenu du volume restreint de cette monographie. Cette orientation a suscit6 quelques r6serves que nous avons signal6es.

M. LEMOAL

Language Origins. A Bibliography. G. W. HEWES, 2 parts, Mouton, The Hague. Paris, 1975, 890 pp. (Price not given.)

CETTE compilation d'environ 11000 titres qui va de la litt6rature grecque jusqu'au milieu de 1972 ne se limite pas malgr6 son titre 5. la question de l'origine du langage mais couvre hombre de th6mes qui lui sont plus ou moins reli6s. En effet, ce sont presque toutes les disciplines en rapport avec les sciences du langage qui sont retenues. Un index regroupant sous 150 rubriques les noms d'auteurs ayant publi6 sur ces divers sujets permet l'utilisation de cette masse de r6f6rences. Ces volumes repr6sentent done un instrument tr6s utile pour tout chercheur concern6 5. quelque degr6 par l'6tude du langage.

H. HF.CAEN