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La nouvelle Unité créée par Ruth Wanjiru pour l’art du langage en immersion traitant de l’enseignement du compte rendu selon le modèle ÉCRI et l’approche des processus en écriture 12 e année – immersion

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  • La nouvelle

    Unit cre par Ruth Wanjiru pour lart du langage en immersion traitant de lenseignement du compte rendu selon le

    modle CRI et lapproche des processus en criture

    12e anne immersion

  • Phase 1 PHASE 1: Prsentation du projet final

    1. Discussion/prsentation du projet final; 2. Prsentation du texte narratif et du thme; 3. Personnalisation du texte narratif et du thme; 4. Explication de la dmarche pour arriver lcriture indpendante; 5. Prsentation ou rvision du vocabulaire et structures cls.

    Activits dappui lies la phase 1

    Leon 1

    Thme de la leon : Prsentation du projet final

    Rsultats dapprentissage :

    Llve sera capable de :

    Communicatifs/exprientiels :

    Prendre connaissance du projet final et poser des questions afin de sassurer de sa comprhension. Partager ses expriences par rapport au projet final (lcriture de sa propre nouvelle), et le texte narratif

    ltude (la nouvelle). Les composantes visuelles et orales vont tre comme suit : les lves devront prsenter une partie de leur nouvelle dont ils sont extrmement fiers et expliquer pourquoi ils sont fiers. Ils doivent aussi prsenter un portrait de leur personnage principal en nous expliquant ses traits. (voir le tableau du portrait utiliser)

    Effectuer un remue-mninges pour trouver des ides par rapport au projet final propos et pour dgager le vocabulaire et les structures lis ce projet final.

    Langagiers :

    Comprendre et utiliser le vocabulaire et les structures lis au projet final, et au texte narratif et type de texte ltude : un conte, une nouvelle littraire, la narration, le droulement, le narrateur ou la narratrice, l'auteur ou l'auteure, le fantastique, le personnage, les traits dun personnage.

    Prendre conscience de ses habitudes de lecteur ; par exemple, est-ce que tu es un lecteur ou une lectrice? Que lis-tu? Quel texte narratif de lecture aimes-tu? De la fiction?

    Comprendre le texte narratif; le rcit Reconnatre la spcificit d'un texte narratif ltude : la nouvelle

    Culture :

    Identifier les conventions propres au texte narratif et la nouvelle. Lire des textes dauteurs francophones.

    Formation langagire gnrale :

    Poser des questions afin de sassurer de sa comprhension Participer un remue-mninge Savoir analyser un texte narratif Savoir prendre des notes partir d'un document crit laide dun organigramme

  • Savoir identifier les procds du rcit laide dun organigramme

    Practivit

    1. Lenseignante demande aux lves quels types de romans ils lisent pour savoir quel texte narratif de romans ou de textes ils lisent.

    2. Lenseignante fait une liste des romans mentionns au tableau en posant la question Quel texte narratif de roman est-ce? .

    3. Lenseignante tente, par son questionnement, damener les lves ressortir lide de texte narratif littraire et elle prsente la nouvelle en demandant sil y a quelquun dans la classe qui sait ce que cest. Elle essaie de leur faire deviner en utilisant ce quils connaissent au sujet du mot.

    4. Lenseignante explique aux lves quil y a plusieurs types de textes et quaujourdhui, ils vont analyser un type de texte appel une nouvelle.

    5. Lenseignante prsente un ou des exemples du projet final avec les composantes orale et visuelle afin de piquer la curiosit des lves et les motiver ainsi que, montrer un exemple du projet. Elle leur montre une nouvelle quelle a crite et la lit haute voix. Ensuite elle dgage la structure dun texte narratif sous forme de schma qui montre les cinq composantes dune nouvelle (situation initiale, lment perturbateur, pripties, rsolution et situation finale). Elle leur montre le portrait du personnage principal de sa nouvelle et explique que ceci doit tre fait loral. Ensuite, elle leur montre une couverture dun portrait quelle a fait du personnage principal. (Voir portrait du personnage principal et description).

    6. Elle pose des questions aux lves par rapport leurs expriences personnelles quant au projet final, au texte narratif et la nouvelle ltude et lintention dcriture. Ceci est suivi par une description gnrale.

    7. Lenseignante explique aux lves quils auront effectuer un projet semblable et elle mentionne le type de texte ltude; la nouvelle.

    8. Elle explique aux lves que la leon sera consacre la prsentation et lexploration du projet final ainsi qu lexplication du texte narratif et de la nouvelle ltude. Pendant la leon, les lves devront poser des questions afin de sassurer de leur comprhension.

    Activit

    9. Selon lexemple du projet final prsent, lenseignant pose des questions aux lves de faon dgager les composantes du projet final, le texte narratif et la nouvelle, lintention dcriture et lauditoire cibl. Les lves ont le choix du sujet en respectant les contraintes imposes par le texte narratif et la nouvelle ltude.

    10. Les lves sont invits donner leurs suggestions et lenseignante clarifie le projet final en prcisant les diffrentes composantes du projet final.

    11. Lenseignante explique brivement aux lves les tapes quils auront suivre pour bien accomplir la tache finale. Les lves auront analyser et comparer deux modles dune nouvelle. Elle partagera devant ses lves le processus de rdaction. Les lves criront un texte en collaboration avant dcrire un texte individuellement.

    12. Lenseignante, par son questionnement, amne les lves dfinir le texte narratif de la nouvelle et la distinguer du fait divers.

    Postactivit

    13. Selon le choix propos par lenseignante, les lves effectuent un remue-mninge pour gnrer des ides ainsi que du vocabulaire et des structures lis aux choix (prsentation sous forme dune nouvelle crite).

    14. Lenseignante invite les lves partager en grand groupe. A partir des ides des lves, elle commence un

    mur de thmes.

    15. Lenseignante demande aux lves de rflchir individuellement leur projet final.

  • Le tableau du portrait utiliser pour phase 1 (vocabulaire du portrait utiliser) Visage Yeux Cheveux Teint allure Rond Allong Ovale Joufflu Carr Anguleux maci Nez : court, aplati, large, allong, discret

    marron Saillants En amande tirs Noirs Bleus Verts Regard : vif expressif perant distrait

    Bruns Abondants pais onduls Crpus Rejets en arrire En brosse Hrisss En pics Courts/longs Blonds/noirs/ chtains/roux

    Ple Hl Blafard Bronz Color clatant

    Dcontracte Fluet Grand Bien proportionn Vigoureux Puissant Mince Muscl lanc Svelte (= mince)

    Portrait du personnage principal et description Madame Maketso tait une femme forte, grande comme une girafe et avait les cheveux courts. Elle portait des lunettes. Lorsquelle parlait, on lcoutait. On avait intrt couter car si on le faisait pas elle avait la rputation dattirait lattention de la classe vers la victime et lembarrasser devant toute la classe en disant quelque chose du texte narratif, toi l-bas, assise comme si tu es dans un avion qui temmne en voyage au Jamaque. Madame Maketso tait connue de toutes les lves comme lenseignante la plus svre et la plus cruelle. Ceci est une photo de Madame Maketso Elle a lair mchante et agaante. Elle est grande et svelte. La faon dont elle tient le chien indique quelle nest probablement pas gentil vers les animaux ni vers ses propres tres humains. Quen penses-tu? Dcris ton personnage principal.

  • Activit dappui : Dcrire un personnage

    Notez la description donne par lauteur dans le texte suivant

    Les caractristiques dun portrait Mlle Dufour essayait de se balancer debout, toute seule, sans parvenir se donner un lan suffisant. Ctait une fille de dix huit ans ; une de ces femmes dont la rencontre dans la rue vous frappe. Grande, mince de taille et large des hanches, elle avait la peau trs brune, les yeux trs grands, les cheveux trs noirs. Sa robe dessinait nettement les plnitudes fermes de ses reins quelle faisait pour senlever. Ses bras tendus tenaient les cordes au dessus de sa tte, de sorte que sa poitrine se dressait, sans une secousse, chaque impulsion quelle donnait. Son chapeau, emport par un coup de vent, tait tomb derrire elle ; et lescarpolette peu peu se lanait, montrant chaque retour ses jambes fines.

    Adaptation du texte de Maupassant une partie de campagne Vocabulaire : Vague : peu prcis Plnitudes : tat de ce qui est plein Fermes : dur Impulsion : mouvement Escarpolette : balanoire 1 Qui est dcrit dans ce texte ? Prouvez-le par des mots du texte. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2 Quelle impression ressent on en voyant cette fille ? Relevez une expression dans le texte. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 3 Relevez tous les termes (mots) qui permettent de dresser le portrait de cette fille. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Grammaire

    Adjectifs (qualificatifs, passs employs comme adjectifs

    Adjectifs de couleur en deux mots

    Adjectifs de couleur invariables marron, crme, ivoire ,turquoise ,

    Saccordent ! Ne saccordent pas ! Ne saccordent pas ! Des robes ges Les teintes assorties

    Une chemise bleu fonc Des chaussures marron

  • Si vous aviez dcrire Sidney Crosby ou Taylor Swift ou une autre personne de votre choix, comment le feriez-vous?

    Comment caractriser cette personne ? Comment choisir son vocabulaire ? A laide du tableau ci-dessous, les lves crivent les mots ou adjectifs quils utiliseraient pour dcrire le personnage choisi.

    Yeux Visage Cheveux Teint Allure

    Ex. de petits yeux Rond Roux Pale Dcontracte

  • Phase 2 PHASE 2 : Lcriture modele

    1. Prsentation de deux textes (deux nouvelles) 1. Une adaptation de Lhomme aux quarante manteaux dAndrea Torrey Balsara et 2. Une adaptation de Le Trou de Guy de Maupassant.

    2. Exploration de la structure du texte (la nouvelle) ; 3. Discussion de la fonction et du but des diffrents lments textuels ; 4. Analyse linguistique de textes (identification des traits, des mots, des verbes et des expressions qui

    signalent le texte narratif du texte ltude ; Cration de la rubrique partir des lments cls quon a ressortis notamment les six traits dcriture (les ides ; lorganisation du texte ; lexpression (ou la voix) ; le choix des mots ; la structure des phrases ; les conventions linguistiques (lorthographe et la calligraphie) selon lchelle fort, moyen et sous la norme.

    Activits dappui lies la phase 2 Leon 2 Thme de la leon : Lcriture modele lanalyse textuelle Rsultats dapprentissage : Llve sera capable de : Communicatifs/exprientiels - Analyser deux textes ( 1. Une adaptation de Lhomme aux quarante manteaux dAndrea Torrey Balsara et 2. Une adaptation de Le Trou de Guy de Maupassant) pour en ressortir la structure textuelle (le schma narratif) laide dun organigramme. Langagiers : -Identifier et comprendre le rle des diffrents paragraphes dun texte. -Utiliser et comprendre le vocabulaire et les structures linguistiques propres aux textes choisis. Culture : -Lire des textes dauteurs francophones (1. Une adaptation de Lhomme aux quarante manteaux dAndrea Torrey Balsara et 2. Une adaptation de Pauvre petit garon de Dino Buzzati) -Identifier les conventions propres texte narratif et la nouvelle. Formation langagire gnrale : -Utiliser un organigramme pour reprsenter les diffrentes parties dun texte. Pr-activit

    1. Lenseignante prsente lorganigramme choisi (schma narratif dune nouvelle avec les cinq lments ; situation initiale, lment perturbateur, pripties, rsolution et tape finale) pour piquer la curiosit des lves. Lenseignante et les lves discutent de lorganigramme lui-mme. Lenseignante explique que, pendant la leon daujourdhui, les lves analyseront et compareront deux textes dun texte narratif et dune nouvelle, et quils utiliseront lorganigramme pour reprsenter la structure textuelle du texte narratif et du nouvelle en question. Lenseignante prsente deux textes.

    2. Lenseignante fait de la lecture haute voix avec les lves afin de comprendre le texte et de faire le lien entre

    la lecture et lcriture.

    3. Une fois les textes bien compris, elle demande aux lves de comparer les textes au niveau de laspect visuel seulement. Lenseignante amne les lves voir que chacune des parties de lorganigramme peut reprsenter une partie dun texte.

  • Activit Lecture guide de Lhomme aux quarante manteaux

    1. Commencer la lecture guide en motivant les lves par une prsentation spciale (leur montrer la couverture du livre et leur demander de deviner de quoi il sagit)

    2. Inviter les lves anticiper lhistoire partir des illustrations 3. Faire la lecture en identifiant une stratgie de lecture qui a dj t enseigne (la visualisation et linfrence)

    Exemple : Daprs lillustration, on va lire une histoire dun homme qui porte un sac--dos. en rflchissant haute voix. Exemple : Pourquoi porterait-il un sac dos ? Est-ce un tudiant ? Quest-ce quil y a dedans ?

    4. Avec laide de lenseignante, les lves analysent les deux ou trois phrases ou parties en nommant les diffrentes parties dune nouvelle.

    Situation initiale Elment perturbateur Pripties Elment de rsolution Etape finale

    (Lenseignante inscrit le nom des diffrentes parties du discours lorganigramme) Post-activit

    5. Lenseignante effectue une activit dcoute partir de la nouvelle Pauvre petit garon (voir feuille).

    6. Lenseignante remet aux lves le texte du Pauvre petit garon dcoup en ses diffrentes parties et elle demande aux lves de remettre la phrase, le paragraphe et le texte en ordre en utilisant lorganigramme.

    7. Lenseignante et les lves discutent du rle et de lutilit de lorganigramme et tant que reprsentation

    graphique dune structure textuelle.

  • Une adaptation de Lhomme aux quarante manteaux dAndrea Torrey Balsara

    - Vous dites que vous avez faim?

    Allez-vous-en!

    Zo arrte son vlo et tend loreille. Quelquun crie. Cest Mme Ricochet, la voisine. Elle est propritaire dune petite porcherie.

    Un homme essaie de courir sur le chemin de terre. Mme de lendroit o elle se trouve, Zoe voit quil est en haillons : sa chemise tache laisse entrevoir un chandail crasseux. Par-dessus, lhomme a enfil plusieurs manteaux, tous plus dchirs et plus miteux les uns que les autres.

    Lhomme tourne le coin en soufflant mais, avant de disparaitre, il lance un objet dans lenclos des cochons.

    Zo regarde dans la direction o lhomme est parti.

    Elle court jusqu lenclos et grimpe sur une norme roche cale contre le mur de la porcherie. Elle passe la tte par-dessus la clture.

    Un employ gratte la vieille peinture caille qui recouvre les murs de la porcherie. Des cailles de peinture sparpillent dans la boue. Lhomme prend ensuite une nouvelle boite de peinture rouge et lapplique grands coups de pinceau. Zo se dsintresse de la scne et sen va.

    Soudain, une ombre bougeun visage apparait la fentre!

    -Aaah!

    Zo pousse un cri et tombe la renverse. Quelquun se penche vers elle et bloque le soleil.

    -Est-ce que ca va, jeune fille? demande une voix calme.

    Cest lhomme de tout lheure. Il a t sa casquette dchire et la tient dans ses mains. Ses mitaines troues laissent nu ses doigts gercs.

    ! Je vous ai vu, dit Zo en se relevant et en poussetant ses vtements. Mme Ricochet vous a cri aprs!

    Lhomme pousse un soupir.

    ! Je lui ai demand une petite tasse de th. Elle sest mise hurler et elle ma lanc des pommes pourries.

    ! Pourquoi! Demande Zo.

    ! Sans doute parce que je suis lhomme aux quarante manteaux, jeune fille. Je porte tout ce que je possde sur mon doscomme un escargot.

    ! Il rit, et ses yeux bleus ptillent. Son grand nez rouge a lair dtre en argile.

  • ! Zo laime bien.

    Venez! Dit-elle.

    Zo prsente Quarante-Manteaux sa mre. Peu aprs, il est attabl devant un bol de soupe fumante et des tartines beurres. Il boit bruyamment une grande tasse de th.

    Ce soir-la, les parents de Zo prparent un lit pour Quarante-Manteaux dans le garage.

    Le lendemain matin, toute la famille est rveille par un coup violent frapp la porte, comme un tambour.

    Cest Mme Ricochet. Alors quelle descend lescalier, Zo lentend demander dune voix perante :

    Cet homme est-il ici?

    Quest-ce que cela peut bien vous faire? Demande Zo en venant se placer cot de ses parents.

    Zoe, sois polie, lui dit sa mre. Madame Ricochet, que se passe-t-il?

    Il a empoisonn mes cochons, voil ce qui se passe! Hurle-t-elle. Ils trbuchent..ils bavent..et ils tremblent. Je lai chass de chez moi hier, et il les a empoisonns. Cest de la mchancet!

    Si tu sais quelque chose, Zo, tu dois le dire! Lui dit son pre.

    Quarante Manteaux est emmen en prison. Mais aprs une enqute, il est libr.

    Ce soir-l, Quarante-Manteaux soupe avec Zo et ses parents. Le lendemain, il part heureux davoir retrouv sa libert.

    Activits

    1. Reprez le schma narratif dans la nouvelle intitul Lhomme aux quarante manteaux en indiquant les paragraphes appropris.

    Ex. ligne 1-8 = situation initiale

    2. Vocabulaire

    tre en haillons = vtement us, dchir Crasseux = sale Miteux = dapparence pitoyable Cale = tenir contre caill = gratt, qui senlve Gerc = causer la peau de devenir rugueux et casse 3. Aaah! Comment appelle-t-on cette figure de style qui se prononce comme le son quil fait? 4. Je porte tout ce que je possde sur mon doscomme un escargot. Comment appelle-t-

    on cette figure de style? 5. Il a lair dtre en argile. Que veut dire cette expression?

  • Pauvre'petit'garcon'de'Dino%Buzatti

    "

    Comme"d'habitude,"Mme"Klara"emmena"son"petit"garon,"cinq"ans,"au"jardin"public,"au"bord"du"fleuve."Il"tait"environ"trois"heures."La"saison"n'tait"ni"belle"ni"mauvaise,"le"soleil"jouait""cache!cache"et"le"vent"soufflait"de"temps""autre,"port"par"le"fleuve."

    On"ne"pouvait"pas"dire"non"plus"de"cet"enfant"qu'il"tait"beau,"au"contraire,"il"tait"plutt"pitoyable"mme,"5"maigrichon,"souffreteux,"blafard,"presque"vert,"au"point"que"ses"camarades"de"jeu,"pour"se"moquer"de"lui,"l'appelaient"Laitue."Mais"d'habitude"les"enfants"au"teint"ple"ont"en"compensation"d'immenses"yeux"noirs"qui"illuminent"leur"visage"exsangue1"et"lui"donnent"une"expression"pathtique2."Ce"n'tait"pas"le"cas"de"Dolfi";"il"avait"de"petits"yeux"insignifiants"qui"vous"regardaient"sans"aucune"personnalit."

    Ce"jour!l,"le"bambin"surnomm"Laitue"avait"un"fusil"tout"neuf"qui"tirait"mme"de"petites"cartouches,"inoffensives"10"bien"sr,"mais"c'tait"quand"mme"un"fusil"!"Il"ne"se"mit"pas""jouer"avec"les"autres"enfants"car"d'ordinaire"ils"le"tracassaient,"alors"il"prfrait"rester"tout"seul"dans"son"coin,"mme"sans"jouer."Pourtant"quand"les"autres"gamins"passaient"devant"lui,"Dolfi"paulait"son"fusil"et"faisait"semblant"de"tirer,"mais"sans"animosit,3"c'tait"plutt"une"invitation,"comme"s'il"avait"voulu"leur"dire":""Tiens,"tu"vois,"moi"aussi"aujourd'hui"j'ai"un"fusil."Pourquoi"est!"ce"que"vous"ne"me"demandez"pas"de"jouer"avec"vous"?""15"

    Les"autres"enfants"parpills"dans"l'alle"remarqurent"bien"le"nouveau"fusil"de"Dolfi."C'tait"un"jouet"de"quatre"sous"mais"il"tait"flambant"neuf"et"puis"il"tait"diffrent"des"leurs"et"cela"suffisait"pour"susciter"leur"curiosit"et"leur"envie."L'un"d'eux"dit":"

    "H"!"vous"autres"!"vous"avez"vu"la"Laitue,"le"fusil"qu'il"a"aujourd'hui"?"""

    Un"autre"dit":"20"

    "La"Laitue"a"apport"son"fusil"seulement"pour"nous"le"faire"voir"et"nous"rendre"jaloux,"mais"il"ne"jouera"pas"avec"nous.""

    - "Il"ne"joue"pas"parce"qu'il"a"peur"de"nous","dit"un"troisime.""Mme"Klara"tait"assise"sur"un"banc,"occupe""tricoter,"et"le"soleil"la"nimbait"d'un"halo5."Son"petit"garon"tait"assis,"btement"dsuvr,""ct"d'elle."Il"n'osait"pas"se"risquer"dans"l'alle"avec"son"fusil"et"il"le"manipulait"avec"maladresse.""25"

    """"""""""!""Allons,"Dolfi,"va"jouer,"l'encourageait"Mme"Klara,"sans"lever"les"yeux"de"son"travail."

    !"Jouer"avec"qui"?"

    !"Mais"avec"les"autres"petits"garons,"voyons"vous"tes"tous"amis,"non"?"

    !"Non,"on"n'est"pas"amis,"disait"Dolfi."Quand"je"vais"jouer"ils"se"moquent"de"moi."

    !"Tu"dis"cela"parce"qu'ils"tappellent"Laitue"?"30"

    !"Je"veux"pas"qu'ils"m'appellent"Laitue"!"

    !"Pourtant"moi"je"trouve"que"c'est"un"joli"nom.""ta"place,"je"ne"me"fcherais"pas"pour"si"peu.""

    "Mais"lui,"obstin":"

    "Je"veux"pas"qu'on"m'appelle"Laitue"!""

    Les"autres"enfants"jouaient"habituellement""la"guerre"et"ce"jour!"l"aussi."Dolfi"avait"tent"une"fois"de"se"joindre""35"eux,"mais"aussitt"ils"l'avaient"appel"Laitue"et"s'taient"mis""rire."Ils"taient"presque"tous"blonds,"lui"au"contraire"tait"

  • brun,"avec"une"petite"mche"qui"lui"retombait"sur"le"front"en"virgule."Les"autres"avaient"de"bonnes"grosses"jambes,"lui"au"contraire"avait"de"vraies"fltes"maigres"et"grles."Les"autres"couraient"et"sautaient"comme"des"lapins,"lui,"avec"sa"meilleure"volont,"ne"russissait"pas""les"suivre."

    "Ils"avaient""des"fusils,"des"sabres,"des"frondes,"des"arcs,"des"sarbacanes,"des"casques."Le"fils"de"l'ingnieur"Weiss"avait"40"mme"une"cuirasse"brillante"comme"celle"des"hussards6."Les"autres,"qui"avaient"pourtant"le"mme"ge"que"lui,"connaissaient"une"quantit"de"gros"mots"trs"nergiques"et"il"n'osait"pas"les"rpter."Ils"taient"forts"et"lui"si"faible."

    Mais"cette"fois"lui"aussi"tait"venu"avec"un"fusil."

    C'est"alors"qu'aprs"avoir"tenu"conciliabule7"les"autres"garons"s'approchrent":"

    Tu as un beau fusil, dit Max, le fils de l'ingnieur Weiss. Fais voir. 45"Dolfi"sans"le"lcher"laissa"l'autre"l'examiner."

    "Pas"mal","reconnut"Max"avec"l'autorit"d'un"expert."

    Il"portait"en"bandoulire"une"carabine""air"comprim"qui"cotait"au"moins"vingt"fois"plus"que"le"fusil."Dolfi"en"fut"trs"flatt."

    "Avec"ce"fusil,"toi"aussi"tu"peux"faire"la"guerre,"dit"Walter"en"baissant"les"paupires"avec"condescendance8."50"

    !"Mais"oui,"avec"ce"fusil,"tu"peux"tre"capitaine","dit"un"troisime."

    Et"Dolfi"les"regardait"merveill."Ils"ne"l'avaient"pas"encore"appel"Laitue."Il"commena""s'enhardir."

    Alors"ils"lui"expliqurent"comme"ils"allaient"faire"la"guerre"ce"jour!l."Il"y"avait"l'arme"du"gnral"Max"qui"occupait"la"montagne"et"il"y"avait"l'arme"du"gnral"Walter"qui"tenterait"de"forcer"le"passage."Les"montagnes"taient"en"ralit"deux"talus"herbeux"recouverts"de"buissons";"et"le"passage"tait"constitu"par"une"petite"alle"en"pente."Dolfi"fut"affect""55"l'arme"de"Walter"avec"le"grade"de"capitaine."Et"puis"les"deux"formations"se"sparrent,"chacune"allant"prparer"en"secret"ses"propres"plans"de"bataille."

    Pour"la"premire"fois,"Dolfi"se"vit"prendre"au"srieux"par"les"autres"garons."Walter"lui"confia"une"mission"de"grande"responsabilit":"il"commanderait"l'avant!garde."Ils"lui"donnrent"comme"escorte"deux"bambins""l'air"sournois"arms"de"fronde"et"ils"l'expdirent"en"tte"de"l'arme,"avec"l'ordre"de"sonder"le"passage."Walter"et"les"autres"lui"souriaient"avec"60"gentillesse."D'une"faon"presque"excessive."

    Alors"Dolfi"se"dirigea"vers"la"petite"alle"qui"descendait"en"pente"rapide."Des"deux"cts,"les"rives"herbeuses"avec"leurs"buissons."Il"tait"clair"que"les"ennemis,"commands"par"Max,"avaient"d"tendre"une"embuscade"en"se"cachant"derrire"les"arbres."Mais"on"n'apercevait"rien"de"suspect."

    "H"!"capitaine"Dolfi,"pars"immdiatement""l'attaque,"les"autres"n'ont"srement"pas"encore"eu"le"temps"d'arriver,"65"ordonna"Walter"sur"un"ton"confidentiel."Aussitt"que"tu"es"arriv"en"bas,"nous"accourons"et"nous"y"soutenons"leur"assaut."Mais"toi,"cours,"cours"le"plus"vite"que"tu"peux,"on"ne"sait"jamais...""

    "Dolfi"se"retourna"pour"le"regarder."Il"remarqua"que"tant"Walter"que"ses"autres"compagnons"d'armes"avaient"un"trange"sourire."Il"eut"un"instant"d'hsitation."

    "Qu'est!ce"qu'il"y"a"?"demanda!t!il."Allons,"capitaine,""l'attaque"!""intima10"le"gnral."70"

    Au"mme"moment,"de"l'autre"ct"du"fleuve"invisible,"passa"une"fanfare"militaire."Les"palpitations"mouvantes"de"la"trompette"pntrrent"comme"un"flot"de"vie"dans"le"cur"de"Dolfi"qui"serra"firement"son"ridicule"petit"fusil"et"se"sentit"appel"par"la"gloire."

    ""l'attaque,"les"enfants"!""cria!t!il,"comme"il"n'aurait"jamais"eu"le"courage"de"le"faire"dans"des"conditions"normales."Et"il"se"jeta"en"courant"dans"la"petite"alle"en"pente."75"

    Au"mme"moment"un"clat"de"rire"sauvage"clata"derrire"lui."Mais"il"n'eut"pas"le"temps"de"se"retourner."Il"tait"dj"lanc"et"d'un"seul"coup"il"sentit"son"pied"retenu.""dix"centimtres"du"sol,"ils"avaient"tendu"une"ficelle."

  • Il"s'tala"de"tout"son"long"par"terre,"se"cognant"douloureusement"le"nez."Le"fusil"lui"chappa"des"mains."Un"tumulte"de"cris"et"de"coups"se"mla"aux"chos"ardents"de"la"fanfare."Il"essaya"de"se"relever"mais"les"ennemis"dbouchrent"des"buissons"et"le"bombardrent"de"terrifiantes"balles"d'argile"ptrie"avec"de"l'eau."Un"de"ces"projectiles"le"frappa"en"plein"sur"80"l'oreille"le"faisant"trbucher"de"nouveau."Alors"ils"sautrent"tous"sur"lui"et"le"pitinrent."Mme"Walter,"son"gnral,"mme"ses"compagnons"d'armes"!"

    "Tiens"!"attrape,"capitaine"Laitue.""

    Enfin"il"sentit"que"les"autres"s'enfuyaient,"le"son"hroque"de"la"fanfare"s'estompai11"au!del"du"fleuve."Secou"par"des"sanglots"dsesprs"il"chercha"tout"autour"de"lui"son"fusil."Il"le"ramassa."Ce"n'tait"plus"qu'un"tronon"de"mtal"tordu."85"Quelqu'un"avait"fait"sauter"le"canon,"il"ne"pouvait"plus"servir""rien."Avec"cette"douloureuse"relique12""la"main,"saignant"du"nez,"les"genoux"couronns,"couvert"de"terre"de"la"tte"aux"pieds,"il"alla"retrouver"sa"maman"dans"l'alle."

    "Mon"Dieu"!"Dolfi,"qu'est!ce"que"tu"as"fait"?""

    Elle"ne"lui"demandait"pas"ce"que"les"autres"lui"avaient"fait"mais"ce"qu'il"avait"fait,"lui."Instinctif"dpit"de"la"brave"mnagre"qui"voit"un"vtement"compltement"perdu."Mais"il"y"avait"aussi"l'humiliation"de"la"mre":"""quel"pauvre"homme"90"deviendrait"ce"malheureux"bambin"?"Quelle"misrable"destine"l'attendait"?"Pourquoi"n'avait!elle"pas"mis"au"monde,"elle"aussi,"un"de"ces"garons"blonds"et"robustes"qui"couraient"dans"le"jardin"?"Pourquoi"Dolfi"restait!il"si"rachitique13"?"Pourquoi"tait!il"toujours"si"ple"?"Pourquoi"tait!"il"si"peu"sympathique"aux"autres"?"Pourquoi"n'avait!il"pas"de"sang"dans"les"veines"et"se"laissait!il"toujours"mener"par"les"autres"et"conduire"par"le"bout"du"nez"?"Elle"essaya"d'imaginer"son"fils"dans"quinze,"vingt"ans."Elle"aurait"aim"se"le"reprsenter"en"uniforme,""la"tte"d'un"escadron"de"cavalerie,"ou"donnant"le"bras""une"95"superbe"jeune"fille,"ou"patron"d'une"belle"boutique,"ou"officier"de"marine."Mais"elle"n'y"arrivait"pas."Elle"le"voyait"toujours"assis"un"porte!plume""la"main,"avec"de"grandes"feuilles"de"papier"devant"lui,"pench"sur"le"banc"de"l'cole,"pench"sur"la"table"de"la"maison,"pench"sur"le"bureau"d'une"tude"poussireuse."Un"bureaucrate,l4"un"petit"homme"terne."Il"serait"toujours"un"pauvre"diable,"vaincu"par"la"vie."

    "Oh"!"le"pauvre"petit""s'apitoya"une"jeune"femme"lgante"qui"parlait"avec"Mme"Klara."100"

    Et"secouant"la"tte,"elle"caressa"le"visage"dfait"de"Dolfi."

    Le"garon"leva"les"yeux,"reconnaissant,"il"essaya"de"sourire,"et"une"sorte"de"lumire"claira"un"bref"instant"son"visage"ple."Il"y"avait"toute"l'amre"solitude"d'une"crature"fragile,"innocente,"humilie,"sans"dfense";"le"dsir"dsespr"d'un"peu"de"consolation";"un"sentiment"pur,"douloureux"et"trs"beau"qu'il"tait"impossible"de"dfinir."Pendant"un"instant"!"et"ce"fut"la"dernire"fois"!"il"fut"un"petit"garon"doux,"tendre"et"malheureux,"qui"ne"comprenait"pas"et"demandait"au"monde"105"environnant"un"peu"de"bont."

    Mais"ce"ne"fut"qu'un"instant."

    "Allons,"Dolfi,"viens"te"changer"!""fit"la"mre"en"colre,"et"elle"le"trana"nergiquement""la"maison."

    Alors"le"bambin"se"remit""sangloter""cur"fendre,"son"visage"devint"subitement"laid,"un"rictus"dur"lui"plissa"la"bouche."110"

    "Oh"!"ces"enfants"!"quelles"histoires"ils"font"pour"un"rien"!"s'exclama"l'autre"dame"agace"en"les"quittant."Allons,"au"revoir,"madame"Hitler1 '

  • Le schma narratif dune nouvelle (Pauvre petit garon)

    1.) La situation initiale

    Au dbut de lhistoire, on apprend qui est le personnage principal, les circonstances (lieu, poque), la situation des personnages. Il y a une certaine stabilit.

    Ex : Mme Klara emmena son petit garon au jardin public. Tout est ordinaire (rien dalarmant)

    2.) Llment perturbateur

    Quelque chose survient soudainement et provoque une rupture de la stabilit. Laction est alors dclenche. Llment perturbateur peut tre larrive dun personnage, une rvlation, une dcouverte, un vnement particulier

    Ex. Les autres enfants ne veulent pas jouer avec Dolfi. Mais, ils aiment sont jouet : un fusil.

    3.) Les pripties

    Il sagit de toutes les actions qui ont lieu alors : Les enfants linvitent jouer et lui donne un rle Les personnages tentent de trouver un nouvel quilibre.

    SITUATION%INITIALE%

    Pripties"

    "

    Etape"finale"

    Elment"de"resolution"

    Elment"pertubateur"

    "

  • 4.) Elment de rsolution

    La situation trouve un nouvel quilibre grce lintervention de certaines personnes ou parce quelle ne peut plus continuer.

    Ex. Dolfi se retrouve pig par ses amis , ils cassent son jouet neuf le fusil. Il se rfugie avec seul encore une fois, humili et sans armes.

    5.) La situation finale

    Lhistoire sachve. Les personnages sont heureux ou malheureux et lauteur nous donne un nouveau scnario dune nouvelle situation stable, diffrente de la situation initiale (pire ou meilleure).

    Lidentit de lenfant est rvle : Dolfi Adolf Hitler !

    Le schma narratif dune nouvelle (Le Trou)

    1.) La situation initiale

    Au dbut de lhistoire, on apprend qui est le personnage principal, les circonstances (lieu, poque), la situation des personnages. Il y a une certaine stabilit.

    SITUATION%INITIALE%

    Pripties"

    "

    Etape"finale"

    Elment"de"rsolution"

    Elment"pertubateur"

    "

  • Ex : On a une comparution devant un juge. Mais avant cela on apprend que laccus se prsente comme un homme ordinaire, honnte, homme de travail, fait son commerce sur la mme rue etc.

    2.) Llment perturbateur

    Quelque chose survient soudainement et provoque une rupture de la stabilit. Laction est alors dclenche. Llment perturbateur peut tre larrive dun personnage, une rvlation, une dcouverte, un vnement particulier

    Ex. Laccus et sa femme vont passer tous les dimanches Poissy. Ils pchent et dcouvrent un trou, une niche poisson. Quelquun dautre prend le trou de laccus et y pche.

    3.) Les pripties

    Il sagit de toutes les actions qui ont lieu alors : Les personnages tentent de trouver un nouvel quilibre.

    Ex. Le voleur de place pche de gros poissons et laccus et sa femme deviennent jaloux. Les femmes commencent se battre.

    4.) Elment de rsolution

    La situation trouve un nouvel quilibre grce lintervention de certaines personnes ou parce quelle ne peut plus continuer.

    Ex. Le monsieur qui a vol le poisson se noie et laccus essaie de lui sauver et de sauver les deux femmes qui se battent.

    5.) La situation finale

    Lhistoire sachve. Les personnages sont heureux ou malheureux et lauteur nous donne un nouveau scnario dune nouvelle situation stable, diffrente de la situation finale (pire ou meilleure).

    Monsieur le pcheur meurt !

  • Activit dcoute dune adaptation du Pauvre Petit Garon de Dino Buzatti Mlle Wanjiru

    1. Quest-ce que la maman de Dolfi est en train de faire au dbut du film? a. Elle tricote b. Elle fait du mnage c. Elle fait la cuisine d. Elle lit un journal.

    2. Dolfi dit quil ne veut pas que les autres enfants lappelle a. Laitue b. Le pleurnicheur c. Pauvre garon d. Maigre jambes

    3. O se passe lhistoire? a. Dans une bibliothque b. Dans une maison c. Dans une pice de thtre d. Dans un jardin public

    4. Dans quel pays et quelle poque est-ce que lhistoire se passe-t-elle dans le film? a. En Autriche au vingtime sicle b. En Allemagne au vingtime sicle c. Au Canada au vingtime sicle d. En Italie au vingtime sicle

    5. Quest-ce que Dolfi dit lorsque sa maman essaye de lencourage daller jouer avec les autres

    garons? a. Ils ne maiment pas b. Ils se moquent de moi c. Ils sont mchants d. Ils sont fous

    6. Quel rle Max donne t-il Dolfi? a. Soldat b. Mcanicien c. Capitaine d. Boxeur

    7. Comment sappelle la dame qui est assise cot de la maman de Dolfi? a. Madame Buzatti b. Madame Dino c. Madame Stein d. Madame Hitler

    8. Comment appelle-t-on le type de courte histoire quon vient de lire en classe? a. Un roman b. Une nouvelle c. Un livre d. Un conte

  • Leon 3 Thme de la leon : lcriture modele lanalyse linguistique Rsultats dapprentissage : Llve sera capable de : Communicatifs/exprientiels

    Analyser des textes pour en ressortir les lments linguistiques propres au texte narratif et au type de texte (nouvelle).

    Langagiers :

    Ressortir les lments linguistiques propres un texte narratif et une nouvelle. Culture :

    Identifier les conventions propres un texte narratif et une nouvelle. Lire des textes dauteurs francophones.

    Formation langagire gnrale :

    Utiliser un organigramme pour reprsenter les lments linguistiques propres un texte narratif et une nouvelle.

    Practivit

    1. Lenseignante fait un bref retour sur la leon prcdente en indiquant aux lves que lon reconnait certains types de textes grce la structure textuelle quils partagent. Elle demande aux lves si les textes narratifs et la nouvelle tudis possdent dautres lments communs par lesquels on peut les distinguer. (Certains mots, structures de phrases, temps et mode de verbes, marqueurs de relations, traits dcriture, signes de ponctuation etc.).

    2. Lenseignante explique aux lves quils auront analyser deux textes du mme texte

    narratif et type afin den dgager les lments linguistiques propre ce texte narratif et ce type.

    3. Avec les lves, lenseignante fait un remue-mninge pour ressortir les diffrents

    lments linguistiques que lon pourrait ressortir dun texte, dun paragraphe ou dune phrase. Il se sert de la description des six traits dcriture pour stimuler les ides.

    Activit

    1. Lenseignante remet les deux textes (Pauvre petit garon et lhomme aux Quarante Manteaux) quelle avait utiliss auparavant lors de lanalyse textuelle.

    2. Lenseignante explique aux lves quils liront deux textes. Si ce sont de nouveaux

    textes, lenseignante invite les lves faire des prdictions partir du titre et texte narratif/nouvelle dont les lves connaissent maintenant la structure textuelle. Si les

  • lves font la relecture de textes, lenseignante leur pose des questions par rapport ceux-ci pour leur rafraichir la mmoire.

    3. Suite la premire lecture des textes, lenseignante pose des questions de comprhension

    au sujet du contenu.

    4. Lenseignante modlise comment faire lanalyse linguistique partir dun des paragraphes des textes.

    5. En utilisant des surligneurs ou des crayons de couleur de diffrentes couleurs,

    lenseignante invite les lves relever des types de mots et des expressions (adjectifs, adverbes, marqueurs de relation) des temps et modes de verbes et/ou des traits dcriture similaires.

    6. Les lves partagent ensuite en grand groupe et lenseignant indique, lendroit rserv

    cet effet, les lments linguistiques propres au texte narratif et la nouvelle. Postactivit

    1. Lenseignante offre une mini-leon sur un concept linguistique relev lors de lanalyse linguistique (par exemple, des figures de style, onomatope, mtaphore).

    2. Lenseignante demande aux lves de rflchir comment le fait de connaitre la structure

    textuelle ainsi que les lments linguistiques dun texte narratif et une nouvelle peuvent les aider devenir des bons lecteurs ainsi que de bons crivains.

    3. Les lves rpondent cette question en discutant en groupe de classe.

  • Leon 4 Thme de la leon : Lcriture modele la cration dune rubrique Rsultats dapprentissage : Llve sera capable de : Communicatifs/exprientiels

    Crer une rubrique pour le texte narratif et type de texte ltude (nouvelle). Evaluer deux textes en termes de qualit aux niveaux structurel et linguistique.

    Langagiers :

    Ressortir les critres de rendement propres lcriture dun texte selon le texte narratif et nouvelle choisis (les six traits dcriture).

    Culture :

    Lire des textes dauteurs francophones (Le trou de Guy de Maupassant et De chez moi de Luc Gauthier-Boucher)

    Identifier les conventions propres un texte narratif et une nouvelle. Formation langagire gnrale :

    Utiliser une grille dvaluation ou une rubrique pour valuer deux textes. Pr-activit

    1. Lenseignante demande aux lves comment ils vont valuer la qualit de leurs textes (par exemple en utilisant lorganigramme, en se guidant sur les six traits dcriture.)

    2. Lenseignante explique aux lves que, pendant la leon, ils creront une rubrique pour

    les aider valuer la qualit de leur production crite. Il indique aux lves quils analyseront dabord deux textes, lun fort, lautre plus faible, pour dgager les caractristiques de ceux-ci. Ensuite, ils creront la liste de vrification/rubrique.

    3. Lenseignante remet deux textes aux lves, lun fort, lautre plus faible. Afin dassurer la

    comprhension de ces textes, lenseignant peut choisir dapprofondir lactivit de lecture en lisant le texte haute voix ; en fait une lecture en chorale avec les lves ; fait lire le texte aux lves. Ensuite, elle pose des questions de comprhension aux lves. Il est important que les lves comprennent bien les textes afin de pouvoir les analyser en profondeur. Encore une fois, ceci donne loccasion lenseignante de parler de faon explicite du lien entre la lecture et lcriture.

    Activit Lenseignante invite les lves comparer les textes ( deux). Lequel de textes est fort et pourquoi ? Les lves sont rappels dutiliser lorganigramme et la description des six traits dcriture pour les aider. Tout ce qui est dit ici est partag avec tous les membres de la classe.

  • Postactivit Lenseignante demande aux lves danalyser la liste de vrification pour classifier les critres de rendement selon les six traits dcriture. A partir de cette classification, les lves et lenseignant peuvent crer une rubrique. Lenseignante rappelle aux lves de se servir de cette liste lors de leur propre rdaction.

  • LE TROU par Guy de Maupassant

    Coups et blessures, ayant occasionn la mort. Tel tait le chef daccusation qui faisait comparatre en cour Lopold Renard.

    Autour de lui les principaux tmoins, madame Flamche, veuve de la victime, Louis Ladureau, et Jean Durdent. Prs du criminel, sa femme en noir, petite, laide, lair dune guenon habille en dame.

    Et voici comment Renard (Lopold) raconte le drame : Mon Dieu, cest un malheur dont je fus tout le temps la premire victime, et dont ma volont nest pour rien. Je suis un honnte homme, homme de travail, tapissier dans la mme rue depuis seize ans, connu, aim, respect, considr de tous, comme en ont attest les voisins, mme la concierge qui nest pas facile tous les jours. Jaime le travail, jaime lpargne, jaime les honntes gens et les plaisirs honntes. Voil ce qui ma perdu, tant pis pour moi ; ma volont ny tant pas, je continue me respecter.

    Donc, tous les dimanches, mon pouse, Mllie, que voil et moi, depuis cinq ans, nous allons passer la journe Poissy. a nous fait prendre lair, sans compter que nous aimons la pche la ligne, oh ! mais l, nous laimons comme des petits oignons. Moi, je suis fort et doux, pas mchant pour deux sous. Mais elle, Mllie ! oh ! l ! l ! a na lair de rien, cest petit, cest maigre ; eh bien ! cest trs malfaisant. Je ne nie pas quelle ait des qualits ; elle en a, et dimportantes pour un commerant. Mais son caractre ! Parlez-en aux alentours, et mme la concierge qui ma dcharg tout lheure... elle vous en dira des nouvelles.

    Tous les jours elle me reprochait ma douceur : Cest moi qui ne me laisserais pas faire ci ! Cest moi qui ne me laisserais pas faire a. En lcoutant, msieu lprsident, jaurais eu au moins trois batailles par mois...

    Mme Renard linterrompit : Cause toujours ; rira bien qui rira ldernier.

    Il se tourna vers elle avec candeur : Eh bien, jpeux tcharger puisque tes pas en cause, toi... ?

    Puis, faisant de nouveau face au prsident : Je continue. Donc nous allions Poissy tous les samedis soir pour y pcher ds laurore du lendemain. Cest une habitude pour nous quest devenue une seconde nature, comme on dit. Javais dcouvert, voil trois ans cet t, une place, mais une place ! Oh ! l ! l ! lombre, huit pieds deau, au moins, pt-tre dix, un trou, quoi, avec des retrous sous la berge, une vraie niche poisson, un paradis pour le pcheur. Ce trou-l, msieu lprsident, je pouvais le considrer comme moi, vu que jen tais le Christophe Colomb. Tout le monde le savait dans le pays, tout le monde sans opposition. On disait : a, cest la place Renard ; et personne ny serait venu, pas mme M. Plumeau, quest connu, soit dit sans loffenser, pour voler les places des autres.

  • Donc, sr de mon endroit, jy revenais comme un propritaire. peine arriv, le samedi, je montais dans Dalila, avec mon pouse. - Dalila cest ma norvgienne, un bateau que jai fait construire chez Fournaise, quque chose de lger et de sr. - Je dis que nous montons dans Dalila, et nous allons amorcer.

    - Vous me demanderez avec quoi jamorce ? Je npeux pas rpondre. a ne touche point laccident ; je ne peux pas rpondre, cest mon secret. - Ils sont plus de deux cents qui me lont demand. On men a offert des petits verres, et des fritures pour me faire parler ! Ah ! oui, on ma tap sur le ventre pour la connatre, ma recette... Il ny a que ma femme qui la sait... et elle ne la dira pas plus que moi !... Pas vrai, Mlie ?...

    Le prsident linterrompit. Arrivez au fait le plus tt possible.

    Le prvenu reprit : Jy viens, jy viens. Donc le samedi 8 juillet, parti par le train de cinq heures vingt-cinq, nous allmes, ds avant dner, amorcer comme tous les samedis. Le temps sannonait bien. Je disais Mlie : Chouette, chouette pour demain ! Et elle rpondait : a promet. Nous ne causons jamais plus que a ensemble.

    Et puis, nous revenons dner. Jtais content, javais soif. Cest cause de tout, msieu lprsident. Je dis Mlie : Tiens, Mlie, il fait beau, si je buvais une bouteille de casque mche. Cest un petit vin blanc que nous avons baptis comme a, parce que, si on en boit trop, il vous empche de dormir et il remplace le casque mche. Vous comprenez.

    Elle me rpond : Tu peux faire ton ide, mais tu sras encore malade ; et tu ne pourras pas te lever demain. - a, ctait vrai, ctait sage, ctait prudent, ctait perspicace, je le confesse. Nanmoins, je ne sus pas me contenir ; et je la bus ma bouteille. Tout vint de l.

    Donc, je ne pus pas dormir. Cristi ! je lai eu jusqu deux heures du matin, ce casque mche en jus de raisin. Et puis pouf, je mendors, mais l je dors npas entendre gueuler lange du jugement dernier.

    Bref, ma femme me rveille six heures. Je saute du lit, jpasse vite et vite ma culotte et ma vareuse ; un coup deau sur le museau et nous sautons dans Dalila. Trop tard. Quand jarrive mon trou, il tait pris ! Jamais a ntait arriv, msieu lprsident, jamais depuis trois ans ! a ma fait un effet comme si on me dvalisait sous mes yeux. Je dis : Nom dun nom, dun nom, dun nom ! Et vl ma femme qui commence me harceler. Hein, ton casque mche ! Va donc, solot ! Es-tu content, grande bte.

    Je ne disais rien ; ctait vrai, tout a.

    Je dbarque tout de mme prs de lendroit pour tcher de profiter des restes. Et peut-tre quil ne prendrait rien ct homme ? et quil sen irait.

    Ctait un petit maigre, avec un grand chapeau de paille. Il avait aussi sa femme, une grosse qui faisait de la tapisserie derrire lui.

  • Quand elle nous vit nous installer prs du lieu, vl quelle murmure : Il ny a donc pas dautre place sur la rivire ?

    Et la mienne, qui rageait, de rpondre : Les gens quont du savoir-vivre sinforment des habitudes dun pays avant doccuper les endroits rservs.

    Comme je ne voulais pas dhistoires, je lui dis : Tais-toi, Mlie. Laisse faire, laisse faire. Nous verrons bien.

    Donc, nous avions mis Dalila sous les saules, nous tions descendus, et nous pchions, coude coude, Mlie et moi, juste ct des deux autres.

    Ici, msieu lprsident, il faut que jentre dans le dtail.

    Y avait pas cinq minutes que nous tions l quand la ligne du voisin smet plonger deux fois, trois fois ; et puis voil quil en amne un, de chevesne, gros comme ma cuisse, un peu moins pt-tre, mais presque ! Moi, le coeur me bat ; jai une sueur aux tempes, et Mlie qui me dit : Hein, pochard, las-tu vu, celui-l !

    Sur ces entrefaites, M. Bru, lpicier de Poissy, un amateur de goujon, lui, passe en barque et me crie : On vous a pris votre endroit, monsieur Renard ? Je lui rponds : Oui, monsieur Bru, il y a dans ce monde des gens pas dlicats qui ne savent pas les usages.

    Le petit coutil d ct avait lair de ne pas entendre, sa femme non plus, sa grosse femme, un veau quoi !

    Le prsident interrompit une seconde fois : Prenez-garde ! Vous insultez Mme veuve Flamche, ici prsente.

    Renard sexcusa : Pardon, pardon, cest la passion qui memporte.

    Donc, il ne stait pas coul un quart dheure que le petit coutil en prit encore un, de chevesne - et un autre presque par-dessus, et encore un cinq minutes plus tard. ? Moi, jen avais les larmes aux yeux. Et puis je sentais Mme Renard en bullition ; elle me lancicotait sans cesse : Ah ! misre ! crois-tu quil te le vole, ton poisson ? Crois-tu ? Tu ne prendras rien, toi, pas une grenouille, rien de rien, rien. Tiens, jai du feu dans la main, rien que dy penser.

    Moi, je me disais : Attendons midi. Il ira djeuner, ce braconnier-l, et je la reprendrai, ma place. Vu que moi, msieu 1prsident, je djeune sur les lieux tous les dimanches. Nous apportons les provisions dans Dalila.

    Ah ! ouiche. Midi sonne ! Il avait un poulet dans un journal, le malfaiteur, et pendant quil mange, vl quil en prend encore un, de chevesne !

    Mlie et moi nous cassions une crote aussi, comme a, sur le pouce, presque rien, le coeur ny

  • tait pas.

    Cest ce moment quarrivent de lautre ct de la rivire nos deux tmoins que voil, M. Ladureau et M. Durdent. Nous nous connaissions de vue.

    Le petit stait remis pcher. Il en prenait que jen tremblais, moi. Et sa femme se met dire : La place est rudement bonne, nous y reviendrons toujours, Dsir !

    Moi, je me sens un froid dans le dos. Et Mme Renard rptait : Tes pas un homme, tes pas un homme. Tas du sang de poulet dans les veines.

    Je lui dis soudain : Tiens, jaime mieux men aller, je ferais quelque btise.

    Et elle me souffle, comme si elle met mis un fer rouge sous le nez : Tes pas un homme. vl qu tu fuis, maintenant, que tu rends la place ! Va donc!

    L, je me suis senti touch. Cependant je ne bronche pas.

    Mais lautre, il lve une brme, oh ! jamais je nen ai vu telle. Jamais !

    Et rvoil ma femme qui se met parler haut, comme si elle pensait. Vous voyez dici la malice. Elle disait : Cest a quon peut appeler du poisson vol, vu que nous avons amorc la place nous-mmes. Il faudrait rendre au moins largent dpense pour lamorce.

    Alors, la grosse au petit coutil se mit dire son tour : Cest nous que vous en avez, madame ? Jen ai aux voleurs de poisson qui profitent de largent dpens par les autres. Cest nous que vous appelez des voleurs de poisson ?

    Et voil quelles sexpliquent, et puis quelles en viennent aux mots. Elles gueulaient si fort que nos deux tmoins, qui taient sur lautre berge, smettent crier pour rigoler : Eh ! l-bas, un peu de silence. Vous allez empcher vos poux de pcher.

    Le fait est que le petit coutil et moi, nous ne bougions pas plus que deux souches. Nous restions l, le nez sur leau, comme si nous navions pas entendu.

    Soudain, jentends un bruit derrire moi. Je me rtourne. Ctait lautre, la grosse, qui tombait sur ma femme coups dombrelle. Pan ! pan ! Mlie en roit deux. Mais elle rage, Mlie, et puis elle tape, quand elle rage. Elle vous attrape la grosse par les cheveux, et puis vlan, vlan, vlan, des gifles qui pleuvaient comme des prunes.

    Moi, je les aurais laiss faire. Les femmes entre elles, les hommes entre eux. Il ne faut pas mler les coups. Mais le petit coutil se lve comme un diable et puis il veut sauter sur ma femme. Ah ! mais non ! ah ! mais non ! pas de a, camarade. Moi je le reois sur le bout de mon poing, cet oiseau-l. Et gnon, et gnon. Un dans le nez, lautre dans le ventre. Il lve les bras, il lve la jambe et il tombe sur le dos, en pleine rivire, juste dans ltrou.

  • Je laurais repch pour sr, msieu lprsident, si javais eu le temps tout de suite. Mais, pour comble, la grosse prenait le dessus, et elle vous tripotait Mlie de la belle faon. Je sais bien que jaurais pas d la secourir pendant que lautre buvait son coup. Mais je ne pensais pas quil se serait noy. Je me disais : Bah ! a le rafrachira !

    Je cours donc aux femmes pour les sparer. Et jen reois des gnons, des coups dongles et des coups de dents.

    Bref, il me fallut bien cinq minutes, peut-tre dix, pour sparer ces deux femmes-l.

    Jme rtourne. Pu rien. Leau calme comme un lac. Et les autres l-bas qui criaient : Repchez-le, repchez-le.

    Cest bon dire, a, mais je ne sais pas nager moi, et plonger encore moins, pour sr !

    Enfin le barragiste est venu et deux messieurs avec des gaffes, a avait bien dur un grand quart dheure. On la retrouv au fond du trou, sous huit pieds deau, comme javais dit, mais il y tait, le petit coutil !

    Voil les faits tels que je les jure. Je suis innocent, sur lhonneur.

    Les tmoins ayant dpos dans le mme sens, le prvenu fut acquitt.

  • De chez moi adaptation de Luc Gauthier-Boucher

    Nous somme en aprs-midi, mais il fait aussi noir que le soir.

    Il fait noir cause du mauvais temps, mais je remarquer la prsence d'un homme devant la porte d'une maison voisine. Je l'ai jamais vu avant. Il doit tre pied, puisque je ne vois pas de voiture. Il frappe et il attend. Je reste ma fentre et l'observe.

    La pluie tomber fort. L'homme n'avait pas de chapeau ou de parapluie. Il n'avait pas d'autre choix que de rester sur la galerie et d'attendre ou bien qu'on lui ouvre la porte, ou bien que la pluie cesse. Il navait pas lair fch. J'aurait voulu le voir un fch. Mais son poing se levait et frappait la porte une dizaine de fois avant de retourner pendre le long de la cuisse... Ce n'tait pas normal. Cette homme devait tre stupide, parce que ctait vident quil y avait personne dans cet maison. Il commenait me faire peur, car son attitude ntait pas normal. Que ferait-il quand il serait tann de frapper la porte? Est-ce qu'il irait cogner chez les voisins?

    L'homme frappait fortement mais sans violence ni rage. Il attendait quelques secondes, puis frappait de nouveau. Il attendait. Il frappait. Il attendait. Il frappait...

    J'ai alors imagin qu'une grosse main quon ne voyait pas venait prendre tout le corps de l'homme et l'tranglait sur place en lui brisant les os. Au mme instant, l'homme s'est croul sur la galerie. Il venait de mourir.

    L'homme est mort d'une crise cardiaque. C'tait l'oncle du jeune Tremblay.

  • Phase 3 PHASE 3 : Lcriture partage

    1. Partage loral du raisonnement de lenseignante par rapport ses choix pendant lacte dcriture ;

    2. Invitation aux lves doffrir des suggestions ; 3. Apprciation du texte partag selon la rubrique (ou la liste de vrifications) adopte.

    Activits dappui lies la phase 3 Leon 5 Thme de la leon : Lcriture partage Rsultats dapprentissage : Llve sera capable de : Communicatifs/exprientiels

    Participer lcriture du texte de lenseignante en offrant des suggestions. valuer, partir dune rubrique, le texte crit par lenseignante.

    Langagiers :

    Utiliser et comprendre le vocabulaire propre lcrit (le plan, les ides, mots de liaison ex. premirement, deuximement, pour terminer etc.) et la gestion des processus de lcrit : lorganigramme, le remue-mninge, choix du sujet, le syndrome de la page blanche, la pr-criture, la planification, planifier etc.

    Prendre connaissance des diffrentes tapes du processus de lcrit (la planification, la rdaction, la correction, la publication).

    Utiliser et comprendre le vocabulaire et les structures lis au texte narratif (le narrateur, le personnage principale etc.) et une nouvelle (le schma narratif).

    Culture :

    Identifier les conventions propres un texte narratif et une nouvelle. Formation langagire gnrale :

    Sinformer au sujet de diffrentes stratgies dcriture par le biais de la modlisation de lenseignante : - le dialogue intrieur pour grer les processus, choisir un sujet partir de ses expriences personnelles et ses intrts, limportance de la planification et de la pr-criture, lutilisation dun organigramme etc.

    Utiliser une rubrique pour valuer un texte dun point de vue critique. Utiliser les diffrents outils dautocorrection pour apporter des corrections au texte de

    lenseignante ou faire des suggestions.

  • Practivit

    1. A partir du thme choisi pour lcriture de son texte, lenseignante pose des questions aux

    lves par rapport ce thme. (p. ex., pour lcriture dun paragraphe descriptif au sujet dune maison particulire Comment dcririez-vous une maison hante ? Comment est lapparence de la maison ? De quelle couleur est-elle ? .

    2. Lenseignante explique aux lves quelle partagera avec eux son raisonnement par

    rapport son processus de composition, lors de lcriture du premier paragraphe dune nouvelle. Elle indique que le but de ce partage est de leur transmettre certaines stratgies pour rsoudre des problmes dcriture ou pour sauto-corriger. Pendant son partage, les lves auront lui offrir des suggestions pour amliorer son texte. Lenseignant expliquera son raisonnement, lorsquelle rejettera ou acceptera certaines suggestions.

    Lenseignante divise la classe en diffrents groupes :

    Ides et organisation (lorganigramme) Choix de mots et voix (dictionnaire des cooccurrences, dictionnaire de synonymes et

    dantonymes) Conventions/verbes (dictionnaire linguistique, dictionnaire de verbes, mur de mots,

    rfrentiel) Fluidit des phrases (affiche de mots de liaison)

    Elle invite chacun des groupes aller chercher (ou regarder, dans le cas dune affiche) les ressources correspondant la catgorie alloue. Chacun des groupes sera responsable dexaminer le texte en tenant compte du rle du dictionnaire attribu. Les lves se serviront de leurs ressources pour faire des suggestions lenseignante ou pour la corriger. Lenseignante demande aux lves de lui indiquer les diffrentes composantes de la nouvelle. Activit

    1. Lenseignante prsente son brouillon aux lves en discutant des stratgies et processus quelle a utilis et en discutant des erreurs quelle a corriges ou doit corriger.

    2. Elle soulve les traits dont elle traitera, lors de son unit (Elle pourrait par exemple,

    mettre un accent sur la description et sur les mots choisis pour faire appel aux sens et crer des images, sur la structure textuelle du rcit : situation initiale, lment perturbateur ; sur les figures de style, etc. ; sur laccord de ladjectif). Pendant ce temps, les lves valueront le texte ou le brouillon du texte selon le rle attribu.

    Post-activit Lenseignante renforce lun des traits tudis lors de lcriture partage, selon les besoins des lves. (Mots vocateurs faisant appel aux sens et crant des images, figures de style comme mtaphore et comparaison, laccord de ladjectif, les temps du pass ou autres). Pour un exemple, voir la feuille Les temps du pass ci-dessous.

  • En utilisant la technique denseignement de discussion, lenseignante invite les lves rflchir aux traits dcriture : Quels traits sont les plus faciles corriger ? Lesquels sont les plus difficiles ? Quels outils prfres-tu utiliser ? Lequel utilises-tu le plus souvent ? Lequel utilises-tu le moins souvent ? Comment pourrais-tu utiliser cet outil plus souvent ?

  • Les temps du pass

    A laide des tableaux ci-dessous, relevez tous les verbes dans la lecture Pauvre petit garon et compltez-les. Commencez pour trouver le verbe dans le texte en le soulignant avec un surligneur ou un stylo.

    Verbe linfinitif Verbe au pass compos Verbe limparfait

    Tricoter Elle a tricot Elle tricotait

    Avoir Il a eu Il avait

    Verbe linfinitif Verbe au pass compos Verbe au pass simple

    Laisser Il a laiss Il laissa

  • Phase 4 PHASE 4 : Lcriture interactive

    1. Cration collective dun texte par les lves ; 2. Ngociation du contenu en tenant compte de la structure du texte narratif et de la rubrique

    (ou de la liste de vrification) ; 3. Planification, rdaction, analyse et rvision par les pairs (ou le groupe) du texte interactif.

    Activits dappui lies la phase 4 Leon 6 Thme de la leon : Lcriture interactive Rsultats dapprentissage : Llve sera capable de : Communicatifs/exprientiels -crire (une nouvelle) au sujet de (choix de sujet) en collaboration avec ses pairs. Langagiers :

    Utiliser le processus de lcrit en collaboration avec ses pairs. Mettre en pratique, dans le contexte authentique de la rdaction dun texte, les concepts

    lis aux traits dcriture soulevs par lenseignant lors de lcriture partage et lors des activits dappui.

    Culture :

    Respecter les conventions propres un texte narratif et une nouvelle. Formation langagire gnrale :

    Utiliser, avec le soutien des pairs, les diffrentes stratgies dcriture modlise par lenseignant : ex. lutilisation des outils dautocorrection

    Utiliser la rubrique/liste de vrification pour valuer un texte rdig en collaboration. Practivit

    1. Lenseignante pose quelques questions partir du sujet choisi afin de piquer la curiosit des lves, dactiver leurs connaissances antrieures et de faire des liens avec leur vcu.

    2. Elle explique aux lves quils criront un texte en collaboration avec leurs pairs et quils

    devront ngocier le contenu, planifier, rdiger, rviser et corriger ensemble.

    3. Les lves effectuent un remue-mninge dides partir du sujet choisi. Ce remue-mninge peut se faire en grand groupe, en petits groupes ou en dyades.

    Activit

  • 1. Les lves crivent le texte en collaboration. Ils ngocient entre eux le contenu, les lments textuels et les lments linguistiques.

    2. Les lves crivent leur texte en dyades. Cette criture peut staler sur plusieurs jours.

    Lenseignante attribue des rles chacun des lves lors de lcriture interactive : 1. Ecrivain 2. Responsable des ides et organisation (lorganigramme) 3. Responsable des choix

    de mots et voix (dictionnaire des cooccurrences, dictionnaire de synonymes et dantonymes) 4. Responsables des conventions/verbes (dictionnaire linguistique, dictionnaire de verbes, mur de mots, rfrentiel) 5. Responsable de la fluidit des phrases (affiche de mots de liaison). Les lves jouent ce rle.

    Post-activit Les lves se servent de la rubrique pour valuer le texte crit en collaboration. Lenseignante invite les lves rflchir lutilit de lcriture interactive. Quont-ils appris ? Comment cela les aide (ou aidera) t-il ? Comment le travail coopratif contribue-t-il lapprentissage et comment vous aidera-t-il lors de lcriture indpendante ?

    Phase 5 PHASE 5 : LEcriture indpendante

    1. Rdaction individuelle du projet final dcriture selon le processus dcriture (planification, rdaction, rvision et correction) ;

    2. Confrences lve- lve, lve-enseignante ; 3. Publication et/ou prsentation du projet dcriture.

    Activits dappui lies la phase 5 Phase 5 Lcriture indpendante

    1. La planification du texte individuel Activits possibles :

    a. Remue-mninges (en petits groupes et/ou en grands groupes) pour trouver des ides. b. Remue-mninges individuel partir de lorganigramme. c. Scnarimage (story-board) d. Discussion avec un pair pour dvelopper et clarifier ses ides avant de les mettre sur papier.

    2. La rdaction (premire bauche ides) 3. La rvision et la correction de lbauche ides .

    a. Rviser partir dune liste de vrification (Est-ce que tes ides sont claires ? Est-ce que ton texte comporte toutes les composantes du texte narratif et la nouvelle.

  • b. Confrence-ides avec pair partir dune liste de vrification. (Souvent, llve lit son texte haute voix et son pair lcoute.)

    c. Confrence-ides lve-enseignant. d. Llve effectue les changements quil dsire partir de sa propre autocorrection et/ou des

    confrences-ides (lve- lve, lve-enseignante). 4. La rvision et la correction du deuxime brouillon linguistique)

    a. Rviser partir dune liste de vrification (pas plus de trois aspects linguistiques la fois) b. Confrence linguistique avec pair. c. Confrence linguistique lve-enseignant. d. Llve effectue les changements quil dsire partir de sa propre autocorrection et/ou des

    confrences-ides (lve- lve, lve-enseignante).

    5. Publication et prsentation a. Llve effectue sa bonne copie du texte crit. b. Tout au long de lunit, les lves travaillent la partie visuelle de leur projet final. c. Les lves travailleront aux composantes orale et visuelle de leur projet final. d. Les lves prsentent les parties orale et visuelle de leur projet final leurs pairs (ou autre

    auditoire).