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N°1324 | IIÈME ÉD. JEUDI 16 JUILLET 2015 | 20 PAGES €6 $7 CDF 4500 | FONDÉ À KINSHASA PAR TRYPHON KIN-KIEY MULUMBA www.lesoftonline.net SINCE 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l LE PLUS FORT TIRAGE | LA PLUS FORTE VENTE | LA PLUS FORTE AUDIENCE | DE TOUS LES TEMPS LE SOFT INTERNATIONAL EST UNE PUBLICATION DE DROIT ÉTRANGER | AUTORISATION DE DIFFUSION EN R-DCONGO M-CM/LMO/0321/MIN/08 DATÉ 13 JANVIER 2008 Quelle durée des mandats pour nos présidents L’APPEL DE MASIMANIMBA Tryphon Kin-kiey lance un appel historique à se mobiliser autour de Kabila pour le salut national De g. à dr., les présidents Eduardo Dos Santos, Denis Sassou Nguesso, Paul Biya, Joseph Kabila Kabange, Yuweri Museveni, Pierre Nkurunzinza, Paul Kagame. DR.

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N°1324 | IIème éd. JeudI 16 JuIllet 2015 | 20 PAGeS €6 $7 CdF 4500 | FONdé à kINShASA PAR tRYPhON kIN-kIeY mulumBAwww.lesoftonline.net since 1989 www.lesoft.be i n t e r n a t i o n a l

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le SOFt INteRNAtIONAl eSt uNe PuBlICAtION de dROIt étRANGeR | AutORISAtION de dIFFuSION eN R-dCONGO m-Cm/lmO/0321/mIN/08 dAté 13 JANvIeR 2008

Quelle durée des mandats pour nos

présidents

L’appeL de MasiManiMba Tryphon Kin-kiey lance un appel historique à semobiliser autour de Kabila pour le salut national

De g. à dr., les présidents Eduardo Dos Santos, Denis Sassou Nguesso, Paul Biya, Joseph Kabila Kabange, Yuweri Museveni, Pierre Nkurunzinza, Paul Kagame. Dr.

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Le débat sur la limi-tation des mandats présidentiels est en réalité un débat sur l’organisation des systèmes politiques et la démocratisation des pays africains, et il est regrettable que les sociétés civiles afri-caines s’en emparent uniquement en période pré-électorale.Regrettable parce qu’en raison du timing, ce débat est mené par le petit bout de la lorgnet-te, avec un risque de confusion. Les consti-tutions de plusieurs pays d’afrique (notam-ment francophones) limitent en effet à deux le nombre des mandats présidentiels. Lorsque les sociétés civiles afri-caines s’arc-boutent sur le respect de cette dis-position, elles donnent le sentiment, au-delà de la question de principe, que la limitation des mandats présidentiels est justifiée de tous temps, en tous lieux, indépendamment du stade de développe-ment d’une société, des besoins spécifiques de chaque pays, de la qualité du président en exercice. Vraiment? soit. Mais alors pour-quoi deux (pas un, ni trois, encore moins quatre) mandats, est-on tenté de se demander. d’où vient ce chiffre fétiche?La réponse est simple: les constitutions des pays de la plupart des pays d’afrique subsa-harienne sont inspirées de constitutions occi-dentales (en particulier celle de la France dans le cas des pays d’afri-que francophone). Mais là où celles-ci résultent d’une histoire longue, de trajectoires histori-ques spécifiques, d’une réflexion sérieuse sur la forme de gouvernement la plus adéquate pour créer une société pros-

toute sa complexité ; cela permettrait de la replacer dans le cadre plus large du nécessaire débat sur l’organisation des systèmes politiques africains; cela contri-buerait à apaiser l’at-mosphère des périodes pré-électorales. La paix et la stabilité des pays africains y gagne-raient assurément.

YaNN GwET n

débat |

Entrepreneur essayiste

camerounais. Diplômé de Sciences

Po Paris.Vit et travailleau Cameroun.

Titre d’origine: En finir avec le dogme

de la limitation des mandats présidentiels

en Afrique,in Jeune Afrique.

père et harmonieuse, celles-là sont artificiel-les et comptent souvent au rang des vestiges de l’époque coloniale.Évidemment le risque, lorsqu’une Constitution a été léguée plutôt que librement façonnée par la volonté populaire, est que les imperfec-tions voire les erre-ments de la Constitu-tion mère se retrouvent dans la Constitution fille. À ce moment, sa-craliser celle-ci revient à sacraliser les imper-fections de celle-là.La limitation des mandats présidentiels, à deux qui plus est, illustre en partie ce phénomène. aux États-Unis, plus vieille démocratie re-présentative au monde, la constitution de 1787 ne prévoyait aucune limitation des mandats présidentiels. Les pères fondateurs des États-Unis, en particulier alexander Hamilton, avaient mûrement réfléchi à cette question et estimaient que la limitation des mandats favoriserait des com-portements contraires à l’intérêt du pays et nuirait à la nécessaire stabilité du gouverne-ment. Ronald Reagan pensait quant à lui qu’en démocratie seul le peuple souverain est habilité à limiter le mandat des présidents.

ManœUVRespoLitiCiennes.n’est-ce pas la raison d’être du vote? C’est George Washing-ton qui, épuisé par une longue carrière consacrée au service public, décida de se limiter à deux mandats présidentiels et initia ainsi ce qui devint une tradition. en effet les présidents américains successifs marchèrent sur ses traces, jusqu’à l’arrivée du démocrate Franklin delano Roo-sevelt (FdR). Celui-ci fut élu à quatre reprises (les deux derniers man-dats en 1940 et 1944), ce qui, il faut croire, irrita les Républicains. en 1947, majoritaires dans les deux cham-bres, ceux-ci s’allièrent aux démocrates du sud des États-Unis (qui s’étaient opposés au new-deal de FdR) pour faire voter, au terme de débats brefs, le 22e amendement à la Constitution qui limite formellement à deux le nombre de mandats présidentiels aux États-Unis.La majorité des États d’afrique subsaharien-ne sont en construction. il faut noter qu’à l’épo-que cette disposition était vue comme un

moyen de discréditer l’héritage de FdR. La limitation des mandats présidentiels aux États-Unis résulte donc de manœuvres politicien-nes. on peut d’ailleurs imaginer que si George Washington avait décidé de se limiter à trois mandats plutôt que deux, le 22e amen-dement aurait limité à trois le nombre de mandats présidentiels. et peut-être qu’aujourd’hui les opinions publiques africaines exigeraient des dirigeants qu’ils se limitent à trois man-dats, pas plus!plusieurs dirigeants africains de notre époque ont un goût immodéré du pouvoir. La tentation de les contraindre constitu-tionnellement est donc compréhensible, et le souhait d’une majorité des opinions africaines de les voir respecter la Loi Fondamentale de leurs pays est légitime.

peUpLeseUL jUGe.pour autant, le combat pour le respect de la limitation des mandats présidentiels ne doit pas empêcher la ré-flexion sur la pertinen-ce de cette disposition constitutionnelle. dans certains cas le départ des dirigeants, et donc le respect de la limita-tion des mandats, va dans le sens de l’intérêt du pays. dans d’autres, la limitation des man-dats peut mettre un coup d’arrêt à l’œuvre transformatrice de lea-ders d’exception, avec un risque de retour en arrière.La majorité des États d’afrique subsaharien-ne sont en construction. À ce stade, il est pro-bable - si la question se pose ainsi - qu’ils aient davantage besoin de leaders exceptionnels - certes rares par défini-tion - que de contrain-tes constitutionnelles fortes. par conséquent pour compréhensible qu’elle soit, la volonté de se débarrasser de potentats illégitimes devrait s’accompagner du souci de donner le temps à des leaders d’exception de trans-former leur pays. À cet égard les consti-tutions pourraient conditionner la possi-bilité de se représenter après deux mandats à la tenue d’un référen-dum populaire. on en reviendrait au peuple, seul juge légitime en démocratie. si la ques-tion de la possibilité ou non de postuler à la magistrature suprême doit être tranchée par les peuples, alors le

véritable débat n’est pas tant celui de la limitation des mandats que celui de la tenue de scrutins libres, trans-parents, incontestables. ou comment s’assurer que les peuples s’expri-ment librement et que leur voix soit entendue fidèlement. j’entends les réserves: organiser un référen-dum est coûteux. peut-

être, mais pas quand le destin d’un pays est en jeu.en tout état de cause, la question de la limita-tion des mandats prési-dentiels devrait être au centre du débat public des pays africains davantage en période non-électorale qu’en période électorale. Cela laisserait le temps de l’approcher dans

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 2.

Le débat sur le respect de la limita-tion des

mandats présidentiels agite les sociétés de plusieurs pays afri-cains depuis quelque temps. Il devrait se poursuivre dans les mois qui viennent. La ligne de fracture est claire: d’un côté les citoyens, dans leur majorité, exigent de leurs dirigeants qu’ils se conforment aux prescriptions de la Loi fondamentale de leurs pays respectifs; de l’autre plusieurs leaders sont tentés de passer en force, pour des raisons souvent floues.

Face à la société civile, face à l’opposition, face à certains

membres de la commu-nauté internationale, face à la chienlit, le régime burundais a tenu ferme: le président pierre nkurunzinza va y aller, fort également du soutien de la Centra-le électorale nationale indépendante, la CÉni. au Congo-brazzaville, le dialogue national voulu par le chef de l’État ouvert lundi 13 juillet, se poursuit sans désemparer et sans l’essentiel de l’oppo-sition qui a décidé de boycotter cette rencon-tre qui se tient à sibiti, à plus de 370 kms de la Capitale, réunit plus de 2000 personnes et ne dure que sept jours. À environ un an de la présidentielle à laquelle la Constitution interdit au président de se pré-senter, nul n’a besoin d’un dessin: denis sassou-nguesso va y aller. nous sommes plus de 2000 person-nes ici. tout le monde veut venir ici. C’est une grande fierté pour le Congo». À Kigali, sénateurs et députés se sont prononcés à l’unanimité, dans leurs

chambres respectives, en faveur d’une ré-forme constitutionnelle. des amendements devront cependant encore être votés, puis une nouvelle Consti-tution formellement soumise à référendum à la population. «je veux remercier tous les membres du parlement pour leur soutien aux souhaits du peuple», a lancé, à l’issue des votes, la présidente de l’institution, donatilla Mukabalisa, promettant un «processus» rapide pour mettre en œuvre les changements.

CoMME EN ouGaNDa VoISIN. Le président Kagamé, élu deux fois en 2003 et 2010 mais en réalité homme fort du Rwanda depuis la fin du géno-cide des tutsi en 1994, a présenté ces débats autour d’une réforme constitutionnelle com-me émanant d’une pure initiative populaire.en quelque semaines, plus de 3,7 millions de Rwandais, sur un corps électoral de quelque 6 millions, ont signé des pétitions demandant au parlement de modi-fier l’article 101 de la Constitution limitant

à deux le nombre de mandats présidentiels successifs. Mais, dans un pays régulièrement épinglé pour ses attein-tes à la liberté d’ex-pression, nombre d’ob-servateurs estiment que le pouvoir rwandais est à la manœuvre pour permettre au chef de l’État de se maintenir à l’issue de son deuxiè-me mandat. Comme en ouganda voisin...dans les deux cham-bres du parlement, députés et sénateurs ont débattu avec en-thousiasme mardi. «3,7 millions de Rwandais issus de différents mi-lieux sociaux et régions du pays ont parlé. nous sommes ici leurs re-présentants et n’avons d’autre choix que d’écouter leur souhait», a lancé nkusi juvenal, député du parti social démocrate (psd), deuxième formation politique du pays et membre de la coalition au pouvoir dominée par le FpR, Front patriotique rwandais de paul Kagamé. Les débats au parlement, largement dominé par le FpR et ses alliés, ont été ponctués de slogans en faveur du président rwandais: «paul Kaga-

mé, oyee!» (oh oui).invités à suivre les débats, de nombreux Rwandais ont répondu à l’appel, patientant dans de longues files d’attente devant le parlement. dans les deux chambres, les galeries réservées au public étaient bondées.debout sur un des côtés de la salle, alpha Mundendke, étudiante de 23 ans, s’est ainsi dit «fière» d’assister à cette séance. «nous souhaitons que l’article 101 soit modifié», a-t-elle assuré. outre les pétitions soutenant une modification constitu-tionnelle, deux autres émanant de la petite formation d’opposition le parti démocratique vert et d’un particulier réclamaient à l’inverse que l’article 101 ne soit pas modifié, a rapporté le quotidien d’État New Times. Ces pétitions avaient cependant peu de chance d’aboutir: le parti démocratique vert, qui a aussi déposé un recours devant la Cour suprême pour empêcher la révision constitutionnelle, est la seule formation politi-que à s’opposer à une réforme.

LE SoFT-aGENCES n

Kagame obtient la permission dese représenter pour la troisième fois

à Kigali, soutien populaire à Paul Kagamé lors de la présidentielle de 2010. SIMoN MaINa. aFP.

Quelle duréeau pouvoir pour nos Chefs d’état

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le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 3.

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l’actu |

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 4.

Ils font déjà ou ont déjà fait leurs valises: Jean Kamisendu pour le Bandundu,

alex Kande Mu-pompa pour le Kasaï occidental, Jean Ba-manisa Saïda pour la Province orien-tale, Moïse Katumbi Chapwe pour le Ka-tanga, alphonse Ngoy Kasanji pour le Kasaï oriental, Sébastien Impeto Pengo pour l’équateur. Time is over... Deux assem-blées provinciales ont déjà mis fin au man-dat de leur gouver-neur, l’équateur et la Province orientale. Les gouverneurs des nouvelles provinces vont être élus pour les uns entre les 27 et 30 juillet, pour les autres entre les 3 et 5 août et pour les autres encore entre les 11 et 13 août 2015. Ils le seront par les Députés provin-ciaux qui devront re-joindre les chefs-lieux des nouvelles pro-vinces. C’est le Vice-premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, évariste Boshab Mabudj qui l’a annoncé samedi 11 juillet lors d’une conférence de presse bien mise en scène sur l’esplanade de son cabinet de travail à Kinshasa-Gombe devant deux membres du Gouvernement, le ministre des relations avec le Parlement Tryphon Kin-kiey Mulumba et la vice-ministre à l’Intérieur, Mme Martine Bukasa Ntumba en présence des plus hauts fonc-tionnaires du ministè-re de l’Intérieur et de la Sécurité dont l’ad-ministrateur général de l’agence Nationale des renseignements Kalev Mutond et l’Ins-pecteur général de la Territoriale, Mike odon Bernard Mu-

sasa Kazez. Boshab a annoncé pour bientôt la programmation des sessions extraordinaires des assemblées des nouvelles provinces démembrées. pour l’an-cienne province orien-tale et la province de l’Équateur, par exem-ple, la programmation de ces sessions extraor-dinaires est prévue en-tre le 21 et le 23 juillet en cours. Les provinces qui seront issues de la province du Katanga et du Kasaï-oriental orga-niseront leurs sessions extraordinaires entre le 28 et le 30 juillet, tan-dis celles démembrées de l’actuelle bandundu et du Kasaï-occiden-tal programmeront les leurs entre les 5 et 7 août prochains. il est par ailleurs per-

suadé que la campagne menée à travers certai-nes provinces a produit des résultats escomptés. «pour le déroulement du reste des opérations, on peut faire constater que nous procédons déjà à ce moment à la désignation des fonc-tionnaires ayant les gra-des les plus élevés dans l’administration publi-que de chaque nouvelle province, chargés de convoquer la session extraordinaire de l’as-semblée provinciale et d’en présider l’ouver-ture», a poursuivi le vice-premier ministre de l’intérieur.

ProVINCES DéJa DéMEMBréES.«Je peux affirmer avec force qu’il n’y a point véritablement de re-

tard étant attendu que le temps a été capita-lisé pour intensifier un travail pédagogique à l’endroit de certains compatriotes dubitatifs quant au bien-fondé de faire aboutir le proces-sus de la décentralisa-tion dans notre pays», a-t-il déclaré. Le démembrement de la province de l’Équa-teur est désormais effectif. Les députés provinciaux de l’Équa-teur ont ainsi pris acte du rapport de la com-mission de démembre-ment de cette grande province au cours de la session extraordinaire, tenue samedi 11 juillet, à Mbandaka. Cette ses-sion a été organisée en présence des membres de la commission ve-nus de Kinshasa et du

gouverneur intérimaire de l’Équateur, sébas-tien impeto pengo. À cette occasion, le président de l’assem-blée provinciale de l’Équateur jean-Gon-tran ibambe, a annoncé, conformément à la loi de programmation, la naissance immédiate de cinq nouvelles pro-vinces: l’Équateur, la Mongala, la tshuapa, le nord-Ubangi et sud-Ubangi. pour lui, l’avantage de cette poli-tique est qu’elle facilite la gestion de proximité et la transformation de l’arrière-province en plusieurs centres d’im-pulsion et de dévelop-pement.«L’actuel gouverne-ment de l’Équateur est dissout et ne peut plus prendre des actes de

disposition», a souligné jean-Gontran ibambe. il a invité ses collègues à cultiver la paix et le sens de bonne gouver-nance dans le choix des dirigeants de nouvelles entités. pour sa part, la province orientale a été démembrée en quatre nouvelles pro-vinces, à savoir: la tshopo, l’ituri, le bas-Uele et le sud-Uele. Cette prise d’acte par le président de l’as-semblée de la province orientale, Lwamba Lwa nemba a eu lieu lors d’une session extraordinaire, tenue à Kisangani. Le prési-dent de la commission de démembrement de la province orientale a attiré l’attention des députés provinciaux sur le fait que le décou-

page territorial n’est pas synonyme à l’indé-pendance vis-à-vis des autres provinces, ni du gouvernement central.

Les gouverneursqui font leurs adieux

Les gouverneurs qui quittent leurs fonctions dans les anciennes provinces: (de g. à dr) Jean Kamisendu (Bandundu), alex Kande Mupompa (Kasaï occidental), Jean Bamanisa Saïda (Province orientale), Moïse Katumbi Chapwe (Katanga), alphonse Ngoy Kasanji (Kasaï oriental), Sébastien Impeto Pengo (équateur). DréSErVéS.

Le VPM en charge de l’Intérieur et Sécurité, évariste Boshab Mabudj lors de sa confpress. INNoCENT oLENGa LuMBahE.

Salomon Ba-namuhere: «Les 26 provinces existent,

nous sommes dans la phase d’installa-tion», a déclaré pour sa part le ministre d’état en charge de la Decentralisation et affaires coutu-riers jeudi 9 juillet à Kinshasa à l’issue de la réunion tri-mestrielle du Projet de renforcement de capacités en gouver-nance (PrCG). Il a signalé que l’instal-lation de nouvelles provinces démem-brées va commencer par les provinces démembrées de la Province orientale: Tshopo, Ituri, Bas-uelé et Bas-uelé. après ces provinces suivra l’installation des provinces issues de l’éclatement de l’actuelle province de l’équateur; à savoir: Mongala, équateur, Tshuapa, Nord-ubangi et Sud-ubangi.Il a invité les popula-tions de ces différen-tes nouvelles provin-ces, non seulement à attendre leurs instal-lations, mais surtout de s’investir pour leur productivité. «Nous appellons chaque province à produire plus pour qu’elle devienne vé-ritablement autono-me et que les gens ne trouvent plus impor-tant de rester dans les grandes villes», a-t-il souligné.

aucunsouci à se faire

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le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 5.

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Luc hallade se dit contre«la république de la Gombe»

l’actu |

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 6.

Ne Mwanda Nsemi persiste et signe: il veut une transition de trois ans

Luc hal-lade - l’am-bassa-deur de France

qui connaît ce pays et ce continent, sa com-pagne de vie est une Noire, une africaine, une Camerounaise - a deux semaines à pas-ser au Congo comme ambassadeur. Pro-fitant de l’occasion qu’offre la fête natio-nale française, le 14 juillet, celui qui a aidé certainement à mieux faire connaître notre pays dans le monde - notamment par la semaine française de Kinshasa relayée par Rfi, quoiqu’on en dise - a fait part du «paradoxe» congolais qui l’aura «particuliè-rement» frappé» lors des huit années pas-sées dans notre pays, comme conseiller d’ambassadeur, puis comme ambassadeur. «La population congo-laise, qui a beaucoup souffert et continue à beaucoup souffrir, a fait preuve d’une capacité de résilience remarqua-ble. beaucoup d’autres nations, confrontées aux mêmes épreuves, se seraient effondrées. pourtant le Congo est toujours là, et les Congolais debout, comme un peuple fier qui croit à son destin. Mais dans le même temps, l’élite politique, majorité comme oppo-sition, semble continuer à penser que la politi-que de ce grand pays se joue, se fait et se défait dans un cercle et un périmètre restreints, comme si, au sein du vaste Congo, la Ré-publique de la Gombe devait décider du sort et du destin du peuple congolais tout entier, à son propre profit». Et

de saluer «une décen-tralisation bien pensée et bien construite, dé-nuée d’arrière-pensées et de calculs politiques, pourra contribuer à élargir le cercle de cette élite, qui a trop long-temps confisqué le pou-voir à son profit».

20 MILLIarDSDE DoLLarS.puis: «de ce point de vue aussi, l’alternance politique, quelle que soit la forme qu’elle prendra, pourvu qu’elle soit démocratique, est ou sera une bonne chose». du bilan: «Le Congo est-il, comme le dit son hymne qui vient d’être chanté, «plus beau qu’avant»? oui, bien sûr. Le Congo est en paix, avec ses voisins et à l’intérieur de ses frontières, à quelques régions près malheu-reusement. il lui a fallu pour cela surmonter bien des obstacles. il a pu aussi compter sur l’indéfectible soutien de la Communauté internationale, illustré

notamment par l’action stabilisatrice de la Mo-nUsCo, qui a succédé à la MonUC. depuis plus de 15 ans, avec leurs défauts et leurs insuffisances, mais aus-si avec les grandes qua-lités, la valeur et la bra-voure de leurs contin-gents, la MonUC, puis la MonUsCo, ont contribué au réta-blissement et à la pré-servation de la paix en RdC, à la protection de ses populations ci-viles, à la réforme de son armée, à la défense et à la promotion des droits de l’Homme, à l’organisation des élections. La Commu-nauté internationale y a consacré plus de 20 milliards de dollars, une somme énorme, à la mesure des défis et des enjeux de cet im-mense pays, au cœur d’une afrique encore trop souvent soumise à la violence, aux guerres et à l’instabilité, voire au terrorisme. Mais elle a surtout accom-pagné, jour après jour, année après année, la

reconstruction de l’etat Congolais, indispensa-ble au rétablissement de l’autorité publique et de sa crédibilité aux yeux des autres na-tions, mais aussi de sa population. beaucoup de chemin a été accom-pli, et beaucoup reste à parcourir. Les mois qui viennent seront déterminants pour, soit consolider la paix et approfondir la réconci-liation entre les fils et les filles du Congo, soit au contraire retourner en arrière et défaire ce qui a pu être fait depuis 13 ans, depuis les ac-cords de sun City qui ont mis fin à la guerre qui a déchiré le Congo et provoqué la mort de millions de Congo-lais. La paix est une condition nécessaire du développement. Mais ce n’est pas une condi-tion suffisante. Il faut aussi une réconciliation sincère, une mobilisa-tion générale de toutes les forces vives de la nation et des politiques publiques appropriées. il faut surtout cultiver

le sens de l’intérêt général pour mieux combattre ou au moins harmoniser les intérêts particuliers. Ceci im-plique de la hauteur de vue, une vision claire et déterminée de ce que l’on veut construire ou reconstruire, et aussi d’être à l’écoute de la population, de ses at-tentes, de ses espoirs et de ses frustrations. C’est à ces qualités que l’on reconnaît les hom-mes d’État, ceux qui laissent dans l’histoire de leur pays voire de l’humanité le souvenir de bâtisseurs de paix, d’espoir et de déve-loppement, a contrario de ceux qui défendent des intérêts égoïs-tes ou des visions de court terme». témoin de ces adieux: son Éminence le Cardinal Laurent Monsengwo pasinya, le président du sénat Léon Kengo wa dondo, le ministre des affaires étrangères Raymond tshibanga ntunga Mulongo, no-tamment.

aLuNGa MBuwa n

Les adieUx de L’aMbassadeUR de FRanCe

à l’occasion de la fête nationale française, Luc hallade a fait part du «paradoxe» congolais qui l’aura «particulièrement» frappé» lors des huit années passées dans notre pays. DroITS réSErVéS.

ambassa-deur à ottawa (Ca-nada), Domini-

que Kilufwa Kamfwa a été proposé au poste de Bruxelles, rapporte l’agence de presse belge Belga citant des sources concordantes.Selon l’agence, Kins-hasa a demandé l’agrément de ce di-plomate - qui le sera également auprès des Institutions européen-nes basées à Bruxel-les. Cette demande a été approuvée et le diplomate a obtenu son agrément mais aucune nomination n’est encore interve-nue.Diplomate de car-rière, ancien directeur du protocole d’état au ministère des affaires étrangères avant d’être nommé à ottawa, l’ambassa-deur s’est récemment

distingué par la pu-blication d’un traité sur des règles proto-colaires, déplorant le grand désordre qui règne dans ce secteur. Dominique Kilufwa Kamfwa remplace-rait à Bruxelles henri Mova Sakanyi, rap-pelé au pays et récem-ment désigné secré-taire général du parti présidentiel PPrD, Parti du Peuple pour la reconstruction et le Développement.

DominiqueKilufwa pour remplacer henri Mova à Bruxelles

DominiqueKilufwa Kamfwa. Dr.

L’un des plus redoutables opposants (élu de se-

lembao, à Kinshasa) ne Muanda nsemi badiengila persiste et signe: il est pour un «glissement collec-tif» et une période de transition de trois ans qui permettrait le pays d’organiser des bon-nes élections. «sans le recensement et un fichier électoral crédi-ble, il est impossible d’avoir des élections sérieuses (...). Un glissement collectif s’impose», a-t-il dé-claré lors d’un point de presse à Kinshasa en sa résidence de binza en présence de

nombreux partisans de son parti bundu dia Mayala, bdM mais dont la secte bundu dia Kongo déferla sur sa province d’origine, le Kongo Centrale aux croyances magico-reli-

gieuses ancrées. «Com-me les conditions pour des élections crédibles ne sont pas réunies, nous allons aller dans une transition de trois ans maximum». Celui qui s’est présenté com-

me «l’opposant le plus malmené du Congo» - «la preuve est que tous les partis politiques fonctionnent normale-ment. seul le bdM est interdit» - a poursuivi: «des bonnes élections

s’organisent avec un fi-chier électoral crédible, ce qui n’est pas le cas, jusqu’à présent, on ne connaît pas le nombre des Congolais, ni les vrais Congolais. et tout ça ne se fera pas avant 2016, année prévue pour les élections prési-dentielle et nationale», a-t-il souligné cité par l’agence Chine nouvel-le. ne Muanda nsemi qui ne salue personne de la main a fait part de sa vision qui consiste à «approcher l’adversaire d’hier et en faire un ami». «ayant accepté l’invita-tion du Chef de l’État, j’attends de lui qu’il me renvoie l’ascenseur en libérant mes nombreux

partisans qui continuent de croupir en prison et en autorisant le fonc-tionnement de mon parti. s’il ne le fait pas, je deviendrai très amer et prendrai pas part au dialogue».Rappelons que selon le calendrier publié en février par la Commis-sion électorale natio-nale indépendante, le nouveau cycle électoral (les locales, provin-ciales et sénatoriales) débute en octobre pro-chain pour se terminer par la présidentielle et les législatives en no-vembre 2016. en pré-lude à ces élections, le Chef de l’État a ouvert fin mai des consul-tations qui devraient

conduire à un dialogue de la classe politique et de la société civile.Le 29 juin, à la veille de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance du pays, le Chef de l’État a expliqué que l’objec-tif de ces consultations et l’éventuel dialogue est de permettre à la majorité, à l’opposition et à la société civile de «surmonter des obs-tacles qui jonchent la marche vers le troi-sième cycle électoral général libre, transpa-rent et crédible. Mais une partie de l’oppo-sition (Udps, MLC et UnC) continue de bouder l’appel du Chef de l’État.

Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de

l’homme au Congo «a constaté une ten-dance à l’augmenta-tion des violations des droits de l’homme dans tous les territoi-res» du pays au pre-mier semestre 2015, selon son directeur, José Maria aranaz.«La situation conti-nue a être préoccu-pante», a-t-il estimé , lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Le BCNuDh a «do-cumenté 1.481 cas de violation» des droits de l’homme de jan-vier à juin, soit une

hausse de 30% par rapport au semestre précédent et de 21% sur un an. on a ob-servé une «nette aug-mentation du nombre de restrictions aux libertés fondamenta-les par des agents de l’état, dont le respect est essentiel à la tenue d’élections crédibles». Il a noté une amélio-ration des relations entre les autorités congolaises et son institution. Le prédé-cesseur de M. aranaz, Scott Campbell, avait été expulsé en octo-bre, après la publica-tion d’un rapport très critique sur les droits de l’homme.

Droits de l’homme, un service des Nations unies s’alarme à Kin

Le député d’opposition - gourou - Ne Nwanda Nsemi Badiengila. Dr.

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porte-monnaie |

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 7.

un repor-ter de l’agen-ce de presse fran-

çaise afp a pu pé-nétrer un monde de creuseurs illégaux au... Katanga. «Chez Monsieur Fernand»...«Si vous me dites qu’il y a un autre travail à prendre, je pars avec vous!» Les genoux immergés dans une eau boueuse, alphon-se s’interrompt un instant pour raconter les détours de la vie qui ont fait de lui un mineur clandestin.«J’étais dans le com-merce» à Lubum-bashi.Il y a huit ans son af-faire périclite et, faute de trouver un emploi, il rejoint le monde des «creuseurs artisa-naux», ces damnés de la terre qui cherchent dans le riche sous-sol katangais de quoi survivre.Ils seraient environ 130.000 comme lui à extraire chaque année au Katanga l’équi-valent de 7.000 ton-nes de cuivre pur et autant de cobalt, deux minerais dont le pays est l’un des premiers producteurs.Quelque part entre Lubumbashi et Ko-lwezi, grand centre minier du sud du Katanga, alphonse (les prénoms ont été changés) et une cin-

quantaine de ses com-pagnons d’infortune s’affairent autour d’un remblai proche d’une carrière cachée au milieu d’une forêt claire.Les abords sont filtrés par des gardes plus ou moins vigilants. une fois les barrages passés, une équipe de l’afp a dû gagner la confiance d’un cer-bère congolais, Bobby, qui se présente com-me le responsable de l’exploitation et qui n’est pas ravi de voir apparaître des jour-nalistes.

«KaTaNGaBuSINESS». «C’est pas «Katanga Business» votre truc?» lance-t-il d’em-blée en faisant réfé-rence à un documen-taire du cinéaste belge Thierry Michel sur les relations conflictuelles entre les creuseurs artisanaux et les grou-pes étrangers devenus maîtres des riches-ses locales. Les gens connaissent l’endroit comme «Chez Mon-sieur Fernand». En réalité, dit Bobby, la mine appartient à un proche d’un haut diri-geant congolais et est exploitée en partena-riat avec des Chinois. Lui-même «autorise» les creuseurs à exploi-ter le remblai, mais ses patrons n’en sa-vent rien. En échange, dit-il, les creuseurs lui

laissent «une partie» de leur production, 30% si l’on en croit ceux-ci. La terre brun ocre a un air d’em-mental. à la surface, de petits chemins dessinent les parcelles des uns et des autres, où l’on s’enfonce à la pelle, à la pioche ou à la barre à mine. Certains sont déjà à plus de trois m sous la surface. on travaille ici depuis près de trois mois. Dans quelques semaines, le remblai aura été englouti et il faudra aller creuser ailleurs. Le mélange de terre et de rocailles est transporté à dos d’homme jusqu’à la rivière en contrebas.«on travaille par équipe de trois ou quatre», explique Dieudonné, «on s’arrête quand on est épuisés, on se repose une journée et on re-vient». Si l’extraction est une affaire d’hom-mes uniquement, à la rivière, des femmes et des enfants aident pour le «lavage». alphonse fait équipe avec son épouse et deux de ses filles, de 15 et 8 ans. Âgé d’une quarantaine d’années, alphonse en paraît bien dix de plus. à côté de lui, henri, 30 ans, agite dans l’eau une nasse emplie du mélange extrait du remblai afin d’enlever un maximum de terre.alphonse en est au

stade suivant: la sé-paration gravimétri-que. Dans l’industrie, l’opération est réali-sée par des machines élaborées. Ici tout se fait à la main sous un soleil relativement clément en ce début d’hiver équatorial, la «saison fraîche». à l’aide d’un plateau en bois, qu’il remue en affleurant la sur-face de l’eau, il sépare le cobalt des autres éléments. Plus dense, le cobalt retombe au fond. Il reste à enlever la couche supérieure pour faire sécher le minerai noir qui contient 6 à 7% de cobalt avant de le mettre en sac.La production sera vendue à quelques kilomètres, à un comptoir tenu par «des Chinois», qu’on accuse de truquer les instruments de me-sure. «on accepte leur prix, on n’a pas le choix», dit Ernestine, la femme d’alphonse.Les moins bien lotis disent gagner 7.000 à 8.000 FC (6,7 à 7,6 euros) par jour. Alphonse affirme pou-voir gagner jusqu’à quelques centaines de dollars par semaine pour sa famille.De toute évidence, l’affaire est plus rentable pour Bobby. Celui-ci s’apprête d’ailleurs à lever les voiles et à se mettre à son compte.

Ethiopian airlines attendraitCongo airways avant de voler vers Goma?

Les vols d’ethio-pian airlines à desti-nation

de la ville de Goma ont été suspendus jusqu’à nouvel ordre. «L’autorité de l’avia-tion en RdC nous a demandé de suspendre nos vols sur Goma», a déclaré negus Meresa, représentant d’ethio-pian airlines à Goma cité par l’afp. «nous sommes très déçus par cette décision», a-t-il poursuivi.

uNE TraGéDIE...«C’est une suspension temporaire, en raison des travaux [en cours sur la piste] de l’aéro-port. elle peut prendre un à deux mois», a-t-on indiqué à la cellule de communication du mi-nistère des transports et Voies de communi-cation. La compagnie nationale éthiopienne a inauguré vendredi 10 juillet avec un dash-8-400 sa desserte tri-heb-domadaire de Goma au départ d’addis-abeba,

devenant la première compagnie aérienne commerciale à assu-rer depuis longtemps une liaison internatio-nale régulière vers cette ville qui aspire à une vie normale après des années de guerre. Mais le passager doit faire un transit à ad-dis-abeba, plate-forme de la compagnie et y passer la nuit avant de

rejoindre Goma. Ce qui n’est pas nouveau. pour se rendre à Goma plutôt que de voyager par Caa, Compagnie africaine d’aviation, compagnie congolaise qui figure sur la liste noire de l’Union euro-péenne, nombre de passagers transitaient par nairobi (Kenya airways) ou par Ki-gali (Rwandair). Ce qui

est tout de même une tragédie...La piste de l’aéro-port de Goma a été récemment rénovée par l’allemagne et le gouvernement congo-lais. selon une source familière du transport aérien citée par l’afp, elle n’est cependant «officiellement pas encore terminée» car il manque une couche

de revêtement à mettre sur sa partie droite pour arriver exactement au niveau de la partie gau-che. de même source, on dit néanmoins avoir du mal à comprendre la décision des autorités sachant que la compa-gnie Caa y pose plu-sieurs fois par semaine un airbus a320, bien plus gros que le dash d’ethiopian airlines.Le nord-Kivu est déchiré par les conflits armés depuis plus de vingt ans mais la région de Goma est plutôt calme depuis vingt mois. L’ouverture de la ligne addis abeba-Goma devait simplifier la vie des habitants de l’est du Congo pouvant se permettre de voya-ger à l’étranger, et qui étaient obligés jusque-là d’aller prendre un avion au Rwanda ou en ouganda, pays voisins.elle leur offrait la pos-sibilité de nombreuses combinaisons en afri-que et dans le monde à partir d’addis abeba, plate-forme d’intercon-nexion d’ethiopian air-lines, qui dessert aussi de là Kinshasa, plu-sieurs fois par semaine.

Le gouvernement ambitionne de lan-cer dans le courant du mois d’août une nouvelle compagnie aérienne nationale, Congo airways, qui devrait desservir dans un premier temps, avec deux a320 et un appareil bombardier plus petit, huit villes du pays, dont Goma et Kinshasa. s’agit-il de ne pas mettre la future compagnie nationale en position de faiblesse face à la compagnie éthiopienne pétrie d’expériences des vols intercontinentaux?dans le chef-lieu de la province du nord-Ki-vu, les avis sont parta-gés. Généralement, la population s’insurge contre cette décision de suspension des vols internationaux d’ethio-pian airlines. dans une déclaration faite mardi 14 juillet sur Radio okapi, les opérateurs économi-ques et les acteurs politiques estiment que la décision de la RVa, Régie des voies aérien-nes prive la population d’emplois qui auraient dû se créer à l’aéroport de Goma. Le trésor public manque aussi l’occasion de générer quelques recettes. Les acteurs opérateurs et économiques de Goma ont demandé, à l’una-nimité, à la RVa de revoir sa décision.«je ne crois pas que la sécurisation des avions d’ethippian airlines soit la vraie raison, parce que Caa [compagnie aérienne d’aviation] atterri. service air atterri aussi. pourquoi on doit seulement sécuriser ethiopian airlines? je suis sûr que le gouver-nement est tellement responsable qu’il ne peut pas commettre une telle erreur», a déclaré

david Katumbi, un homme d’affaires de la région. «nous pensons que les raisons sont ailleurs. Cela oblige les voyageurs à payer en-core les frais de trans-port Gisenyi-Kigali et tout ce qui a comme dépenses sur la route. Ça va freiner l’élan de l’emploi qu’un certain nombre de Congolais allaient avoir à l’aéro-port de Goma. Ça va aussi bloquer le trésor public qui allait bénéfi-cier d’un certain nom-bre de frais», affirme Me jean-paul Lumbu-lumbu, un originaire du nord-Kivu.

LE SoFT-aGENCES nEthiopian airlines mise en attente pour ne pa mettre la future compagnie nationale en positionde faiblesse face à la compagnie éthiopienne pétrie d’expériences des vols intercontinentaux? Dr.

avec des «mangeurs illégaux»de cuivre et de cobalt au Katanga

un aéro-nef de Marque Fokker 50 de Caa,

Compagnie africaine d’aviation, a raté son décollage mardi 14 juillet au matin à l’aéroport de Goma. Selon les témoins, les trains d’atterrissage arrière de du Fokker ont cédé après le taxi avant le décollage. Le vol effectuait la des-serte de Kisangani.L’appareil s’est affais-sé, s’abîmant après avoir créé une fissure au milieu de l’appa-reil. D’après plusieurs sources aéroportuai-res, cet appareil était en panne. Le vol raté allait être inaugural après la réparation du Fokker. Les vols sur les villes de l’est du pays et notamment sur Goma sont géné-ralement hautement problématiques.

un Fokker Caa s’abîme à Goma

LLe jeune tech en-trepreneur brazza-congolais

Vérone Mankou, pro-priétaire de la marque VMK, située à Mpila, à brazzaville, inaugure officiellement le 22 juillet 2015 son usine d’assemblage de mobi-le. Mais l’infrastructure est déjà opérationnelle depuis le 13 juillet. elle produit les premiers «features phones», té-léphones basiques, Ces téléphones sont l’œuvre d’une centaine de jeu-nes brazza-congolais épaulés de techniciens chinois. d’après le jeune entrepreneur qui avait fait son plaidoyer lors du dernier built africa tenu à braz-zaville, «à partir de

ce mois, maintenant que l’usine est prête à fonctionner à plein régime, tous les featu-res phone tel qu’elikia xs seront rassemblés sur place. Ce qui fera de ce téléphone, le premier téléphone «made in Congo» (…) nous ferons sur place ce que nous faisons en Chine. Ce n’est que la matière première qui sera importée d’asie, car on ne fabrique pas d’écrans et possesseurs

au Congo, par exem-ple». La production des premiers téléphones VMK étant effective, l’entreprise va pouvoir mettre en branle son projet de conquête de nouveaux marchés, notamment, la Côte d’ivoire, le Cameroun ou encore le Congo démocratique où VMK a ouvert des points de vente. pour la produc-tion de smartphones et tablettes tactiles, ce n’est pas encore pour maintenant. il faut installer la chaîne de production de ces appa-reils et cela coûte cher en termes d’équipe-ments et de personnes à former. toutefois, ce défi ne décourage par le jeune tech entrepreneur convaincu d’y arriver au fil du temps.

Made in Congo brazza-congolais

Vérone Mankou. Dr.

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le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 8.

un livre choc |

Bombardé pour avoirsouhaité être leur égal?

Dans son nouvel ouvrage, tout aussi décapant, Fanny Pigeaud entend dé-monter le mécanisme qui a conduit à la guerre ivoirienne, en s’attardant sur le rôle, selon elle, «nocif» des grandes puissances, et en particulier celui de la France qui a encore des intérêts économi-ques et stratégiques majeurs dans cette ancienne colonie.Vous avez intitulé vo-tre essai «France-Côte d’Ivoire: une histoire

tronquée». D’après vous qu’est-ce qui est tronqué?Fanny pigeaud: C’est la vérité qui est tronquée. j’ai essayé de montrer dans mon livre que la France n’est pas inter-venue en Côte d’ivoire pour des motivations humanitaires ou pour sauver le processus démocratique, comme on voudrait nous le faire croire, mais pour protéger ses intérêts dans ce pays en mettant en place un président qui lui soit favorable. La version officielle selon laquelle la France et les nations unies ont été obligées d’inter-venir en Côte d’ivoire pour soutenir alassane ouattara qui avait rem-porté l’élection prési-dentielle, et pour faire partir Laurent Gbagbo qui, lui, refusait de reconnaître sa défaite, n’est pas toute la réa-lité. C’est ce que j’ai découvert en faisant mes recherches et en interrogeant un certain nombre de témoins et d’observateurs.

Quand avez-vous commencé vos recher-ches?j’ai commencé en 2012, alors que j’étais basée en Côte d’ivoire comme journaliste in-dépendante. j’écrivais notamment pour Me-diapart et Libération.

C’est à ce moment-là que j’ai vraiment com-mencé à travailler sur ce sujet.

Est-ce qu’il y a un événement précis au cours des dernières années qui vous a poussée à vous in-téresser de près à la crise ivoirienne?je ne m’étais pas intéressée à la crise ivoirienne à ses débuts, c’est-à-dire au tournant des années 2000, après l’arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir. j’ai, en quelque sorte, pris le train en marche, puis j’ai remonté le fil à l’envers en essayant de comprendre ce qui s’était réellement passé. Ma prise de conscience de l’impor-tance des événements qui se sont déroulés à abidjan date de 2011. je me souviens d’avoir été profondément choquée en apprenant que la France et l’onU étaient en train de bom-barder abidjan. il y a eu ensuite l’arrestation de Gbagbo le 11 avril 2011: je suis tombée sur une dépêche de l’agence France-presse qui disait «Gbagbo, enfin arrêté». Le mot «enfin» m’a stupéfiée. Le sentiment de soula-gement que cet adverbe exprimait n’était pas, m’a-t-il semblé, à sa place dans une dépêche

d’agence. pour com-prendre ce qui était en jeu, il fallait creuser. C’est ce que j’ai fait pendant les deux ans et demi que j’ai consacrés à cette enquête.

Votre livre est en fait un procès en règle du rôle joué par la Fran-ce dans cette crise ivoirienne. Comment avez-vous travaillé ? Qui avez-vous inter-rogé? Quels sont les documents auxquels vous avez eu accès?en journaliste, j’ai consulté des dizaines de documents, lu des textes d’universitaires, des articles de presse, épluché les résolutions du Conseil de sécu-rité de l’onU sur la Côte d’ivoire… il faut savoir qu’une bonne partie des sources documentaires sont facilement accessibles: le livre contient des centaines de références renvoyant à des docu-ments qui sont dans le domaine public. Ce qui manque souvent, c’est le travail de recou-pement et d’analyse. L’objectivité, ou plutôt la véracité des faits, en journalisme, est établie par la recherche, le recoupement et l’ana-lyse. si la question est de savoir si je me suis livrée à ce travail, oui c’est ce que j’ai fait depuis 2012, en vue de

publier cette enquête.

Vous procédez en démontant ce que vous décrivez comme des «idées reçues» sur cette crise. Pami elles, le bombardement de la position militaire française à Bouaké en novembre 2004 qui a été perçue comme preuve de la volonté manifeste du prési-dent Gbagbo de s’en prendre aux militaires français. à vous lire, c’est une manipula-tion pour discréditer Laurent Gbagbo. Qu’est-ce qui vous permet de l’affirmer? Les circonstances de ce drame restent en-core mystérieuses, même si une enquête est en cours. plusieurs personnalités ont été entendues par la justice française dont des hauts gradés militaires, mais aussi Laurent Gbagbo. en 2004, le gouverne-ment français a accusé ce dernier d’avoir fait tirer par son aviation sur une position mi-litaire française ins-tallée dans un lycée à bouaké, faisant 9 morts et 38 blessés parmi les soldats français. il semble aujourd’hui que ce bombardement n’a jamais été ni souhaité ni décidé par Laurent Gbagbo, et qu’il y a eu une manipulation par des officiels fran-

çais afin de pousser le président ivoirien à la faute et justifier ensuite une intervention mili-taire contre lui. devant la juge d’instruction en charge de l’enquête sur cette affaire, un mili-taire français a parlé de «bavure manipulée». il semble que les sukhoï de l’armée ivoirienne auraient dû lâcher leurs bombes sur une base qui était fermée. il n’était pas prévu que des soldats aillent s’abriter dans cette base.

Et qu’en est-il de l’affaire Guy-andré Kieffer qui a fait cou-ler beaucoup d’encre?il y a deux versions sur la disparition à abidjan, en avril 2004, de ce journaliste franco-canadien. Les adversaires de Gbagbo accusent des proches de ce dernier. on a ainsi dit que Kieffer avait un rendez-vous avec un beau-frère de simone Gbagbo le jour de sa disparition. Mais aujourd’hui on constate que si le mystère qui entoure cette affaire n’a pas pu être éclairci entre 2004 et 2011, l’affaire n’a pas avancé non plus depuis avril 2011, date de l’arrivée d’alassane ouattara au pouvoir. plusieurs de ceux qui ont été incri-minés dans cette affaire

sont pourtant en prison depuis avril 2011 et donc à la disposition de la justice. on peut se demander s’il ne faut pas se pencher aujourd’hui sérieuse-ment sur la version avancée par les proches de Gbagbo qui disent qu’au moment où Guy-andré Kieffer a été enlevé, il était en route vers la présidence ivoi-rienne pour remettre un rapport sur des malver-sations dans le secteur du cacao. secteur qu’il connaissait très bien et dans lequel des acteurs de tous bords, ivoiriens et non ivoiriens, étaient impliqués.

Vous présentez Lau-rent Gbagbo comme un homme qui n’était soutenu par aucun réseau et qui a fait les frais des ambitions politiques françaises. N’est-ce pas une vi-sion un peu simpliste?Mes recherches m’ont conduite à penser que Gbagbo n’est pas un homme qui aime la guerre. Face au conflit déclenché en 2002 par la rébellion des Forces nouvelles, il a toujours essayé de préserver un semblant de paix. ses adversaires l’ont accusé de ne pas appliquer les différents accords de paix signés pendant les

C’est une contre-histoire de la crise

ivoirienne et des rapports tumul-tueux entre Paris et abidjan pendant les années 2000 que ra-conte Fanny Pigeaud dans son nouvel essai France-Côte d’Ivoi-re: une histoire tron-quée. Journaliste de terrain, l’auteure a couvert plusieurs pays africains pour des médias français. Elle s’est fait connaî-tre en 2011 en pu-bliant au Cameroun de Paul Biya (Kar-thala), une enquête cinglante au cœur du régime camerounais, qui avait suscité un vif débat.

(suite en page 9).

Le tir des Sukhoï de l’armée ivoirienne sur un camp militaire français était une «bavure manipulée». Paris acceptait mal que Gbagbo ait pu traiter avec eux en égal. Dr.

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le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 9.

une histoire tronquée |

La crise qui éclaire nos crisesannées de crise, alors qu’il a en réalité cédé à leurs demandes, en per-mettant, par exemple, à ouattara d’être candi-dat à la présidence. et cela, malgré l’oppo-sition de ses partisans et de certains de ses collaborateurs. du point de vue des Français, Gbagbo avait le tort d’être socia-liste et d’être arrivé au pouvoir sans passer par les réseaux franco-africains. Le patronat français s’inquiétait aussi de voir les entre-prises de l’Hexagone perdre leurs positions privilégiées au profit des Chinois. Même si Gbagbo maitrisait très bien le jeu politique ivoirien et français, il n’a pas réussi à instau-rer le rapport d’égal à égal qu’il souhaitait avec la France.

Pourquoi n’a-t-il pas réussi?parce que les pressions étaient trop grandes. en afrique, la France a toujours une très forte influence. Cela lui permet de tenir ses anciennes colonies qui peuvent difficilement contester ses diktats. elle a aussi les moyens d’influencer l’ONU grâce à son statut de membre permanent au Conseil de sécurité. on l’a vu avec l’adoption de la résolution 1975 en mars 2011 qui a conduit l’onU et la France à faire la guerre en Côte d’ivoire: la France a fait adopter et a violé cette résolution sans être un seul mo-ment inquiétée. Laurent Gbagbo a de son côté essayé de jouer sur plusieurs ta-bleaux, en donnant par exemple des contrats à des entreprises françai-ses. il a donné beau-coup de gages espérant avoir la paix en contre-partie, mais cela n’a pas suffi. Est-ce parce qu’il ne baissait pas les yeux devant le maître, comme me l’a dit un intellectuel que j’ai interrogé?

à quel moment la décision de pousser Laurent Gbagbo vers la sortie, a-t-elle été prise?très tôt après l’élection présidentielle de 2000. Les discours, les prises de position du nouveau président ont gêné. il paraissait peu contrô-lable. il a par exemple remis en cause l’attri-bution à bouygues du contrat de construction d’un troisième pont à abidjan. plus grave encore, ses ministres ont évoqué la possibi-lité de fermer la base militaire française ins-tallée en Côte d’ivoire depuis l’indépendance. d’autres critiquaient

le système de la zone franc et du franc CFa. Cinquante ans après les indépendances, l’his-toire coloniale continue de peser lourdement sur les rapports entre la France et l’afrique francophone. tout cela est de l’ordre du réflexe, intériorisé par les officiels français. je m’en suis rendu compte en lisant, no-tamment, un certain nombre de documents officiels français où on utilise encore le terme « métropole » pour désigner la France !

La droite française a très vite tiré à boulets rouges sur Gbagbo. on comprend moins bien pourquoi les so-cialistes dont l’ancien président a été long-temps proche, ne l’ont jamais réellement défendu?je crois que les hom-mes politiques de gauche comme ceux de droite n’ont pas appré-cié que Gbagbo leur parle d’égal à égal. il y a eu en outre une telle propagande médiatique contre lui en France qu’il était sans doute difficile pour les so-cialistes français de le défendre face à l’opi-nion publique convain-cue de son double jeu. Mais il apparaît aussi assez nettement que le pouvoir français, qu’il soit issu de la droite ou de la gauche, suit tou-jours la même politique vis-à-vis des anciennes colonies africaines de la France : seule comp-te la protection des intérêts économiques et militaires français.

Gbagbo n’a-t-il pas, lui-même commis des erreurs?Une de ses erreurs les plus importantes a été son renoncement à obtenir le désarmement des Forces nouvelles, la rébellion alliée à ouattara. or, les Forces nouvelles contrôlaient toujours 60% du ter-ritoire au moment de l’élection présidentielle

: à cause de leur pré-sence et de leurs armes, le vote ne pouvait évidemment pas s’y dérouler correctement. Gbagbo ne s’est pas non plus toujours bien entouré et n’a pas construit un réseau à l’image de celui de ses adversaires. Cela lui a coûté cher : faute d’ap-puis solides, il a perdu le soutien de l’Union africaine, qui après avoir pris le parti de alassane ouattara avait fini par pencher de son côté. L’Union africaine l’a précisément lâché après une rencontre de jacob Zuma avec sarkozy à paris en mars 2011. Mais à ce moment-là, tout était déjà joué : la guerre était en préparation en Côte d’ivoire pour faire tomber Gbagbo. dans le livre, je donne le détail du déroulement de cette guerre et des éléments sur le rôle majeur que la France a joué dedans.

attardons-nous en-core un instant sur les erreurs de Laurent Gbagbo. Vous n’évo-quez pas du tout le rôle de son entourage, notamment celui de son épouse qui a été accusée par la presse d’avoir été la Lady Macbeth de Laurent Gbagbo. Qu’en pen-sez-vous?je rappelle mon ob-jectif de départ : com-prendre pourquoi un contentieux électoral a conduit la France et l’onU à effectuer des bombardements sur une capitale, ce qui n’était jamais arrivé nulle part ailleurs. pour cela, j’ai donc remonté le fil de l’histoire, j’ai tenté de dépasser les idées re-çues, les partis pris, les caricatures et je me suis attachée aux faits. Le résultat auquel je suis arrivée montre que ces faits vont à contre-cou-rant de l’histoire que l’on nous a racontée. Le portrait de Gbagbo que la majorité de la presse a véhiculé ne

correspond pas à ce que j’ai découvert. il serait sans doute utile d’en-quêter sur les sources, sur ce qui a alimenté ce portrait de l’an-cien président et de sa femme. je donne quel-ques pistes sur cette question dans le livre. a propos du cas de si-mone Gbagbo qui vous intéresse: elle n’a eu qu’un rôle très mineur dans les événements et l’influence sur son mari qu’on lui a attribué ne correspond pas, là non plus, à la réalité. Un seul exemple : elle faisait partie de ceux qui s’opposaient aux accords « de paix » imposés par la commu-nauté internationale à Gbagbo au cours des années 2000. or, ce dernier les a quasiment tous acceptés et signés. il faut peut-être s’in-terroger sur la quasi ob-session qu’ont eue une partie des journalistes pour quelques person-nalités, et se demander si elle n’a pas empêché la compréhension des événements.

Votre vision de Gbagbo semble plutôt angélique. Fin stratè-ge, l’ancien président ivoirien, n’a-t-il pas, à son tour, instrumen-talisé le ressentiment anti-français de son camp pour retarder l’échéance de l’élec-tion présidentielle de 2005?Le résultat de mes re-cherches ne montre pas que Gbagbo ait été « fin stratège » comme vous le dîtes. s’il l’avait été, il ne serait probable-ment pas aujourd’hui dans une cellule à La Haye. dans le livre, je donne le détail des événements qui ont empêché l’organisation de la présidentielle en 2005. Gbagbo n’a pas eu besoin d’instru-mentaliser un ressen-timent anti-français : les Français n’ont-ils pas, pendant toutes ces années, provoqué et alimenté eux-mêmes ce ressentiment avec,

par exemple, les évé-nements de novembre 2004 au cours desquels l’armée française a tiré depuis l’hôtel ivoire et tué plusieurs dizaines de jeunes ivoiriens non armés?

Vous critiquez aussi l’oNu dans cette affaire. En quoi l’or-ganisation internatio-nale était-elle sortie de son rôle d’arbitre?Le représentant spé-cial de l’onU en Côte d’ivoire, Young-jin Choi, s’est laissé ins-trumentaliser. il est allé au-delà de son mandat en donnant le nom de celui qui était, selon lui, le vainqueur de l’élection. or, il n’avait pas à dire qui était vain-queur ou non. il devait simplement dire si l’élection s’était oui ou non déroulée dans des conditions accep-tables. Ce n’était bien sûr pas le cas : il y a eu des irrégularités dans le nord où, les Forces nouvelles n’ayant pas été désarmées, le vote n’a pas pu se dérou-ler normalement. en discutant avec des diplomates occidentaux non français, je me suis rendu compte que pour ces derniers il fallait un vainqueur à tout prix : ils pensaient que c’était le seul moyen pour en finir avec la longue crise ouverte en 2002 par les Forces nouvel-les. peu importait la

manière dont l’élection s’était déroulée!

Vous laissez entendre dans votre ouvrage qu’alassane ouat-tara a été mêlé à la terreur semées dans le pays par les For-ces nouvelles. Est-ce qu’on pourrait imagi-ner qu’un jour il soit entendu par la justice internationale au titre des violations commi-ses par son camp?C’est à la justice inter-nationale de le décider. pour l’instant, elle ne semble pas vouloir le faire. ouattara a évi-demment une part de responsabilité dans la crise de toutes ces dernières années, et en particulier dans le mas-sacre de centaines de personnes à duékoué, commis par ses trou-pes fin mars 2011. Des onG ont documenté les faits, mais la justice internationale n’a enco-re émis aucun mandat contre les acteurs de ces tueries sans précé-dent. La Cour pénale internationale (Cpi) s’est bornée jusqu’ici à inculper Gbagbo et à obtenir son transfert à La Haye, ainsi que ce-lui d’un de ses proches, Charles blé Goudé, du Congrès des jeunes patriotes. La justice internationale ne donne pas l’impression d’être impartiale. il ne faut pas oublier que la Cpi est en partie financée par la France.

En conclusion de vo-tre essai, vous écrivez que « l’ingérence par la force de la France a compromis l’avenir de la Côte d’Ivoire ». Pourtant, sur le ter-rain, depuis l’arrivée au pouvoir d’ouat-tara, le pays semble avoir renoué avec la croissance écono-mique et sa vitalité culturelle d’antan. Il y a incontestablement un mieux-être.Les chiffres de l’écono-mie sont officiellement bons, les avis le sont moins. La situation reste précaire, d’autant que la guerre a laissé sur le terrain des dizai-nes de milliers d’armes qui circulent dans les mains des ex-combat-tants pro-ouattara. Une partie d’entre eux seu-lement a été intégrée dans l’armée régulière. beaucoup d’autres sont frustrés, comme les anciens membres du « Commando invisi-ble » qui a combattu à abidjan pour ouattara. Certains seraient prêts à reprendre les armes si on le leur demandait. il y a aussi des tensions au sein même du pou-voir. pendant ce temps, des centaines de pré-sumés « pro-Gbagbo » sont en prison depuis 2011 sans avoir été jugés. il y a un ensem-ble d’indicateurs qui montre que l’avenir est inquiétant.TIrThaNKar ChaNDa n

Rfi.

(suite de la page 8).

Simone Gbagbo présentée sous son plus mauvais jour et traînéedevant la justice, condamnée à vingt ans de détention. SIa KaMBou aFP.

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prospective|

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 10.

(suite en page 11).

Madame l’administrateur de territoire,Messieurs les Membres du Comité territorial de sécu-rité, peuple de Masimanimba,peuple du Kwilu,peuple du bandundu,peuple du Congo,

je vous salue.Mbote na beto yonso.bonjour à nous tous.

nous voici nombreux ce matin du 27 juin, venus de toutes les provinces de notre Congo - du Kasaï, du Kivu, du Katanga, du Kongo Cen-tral, de la province orien-tale - réunis ici à Masima-nimba, pays de baudouin Mavula, de Mungul diaka, de Cléophas Kamitatu, d’antoine Gizenga.

j’ai voulu vous rassembler à cette porte d’entrée du Kwilu pour vous permettre de palper le miracle Kabila.

beaucoup de Congolais veulent savoir comment Ka-bila fait pour faire un tabac, réaliser des scores électo-raux plébiscitaires de 97% dans ce pays du bandundu, dans ce Kwilu chez nous, chez vous, lui qui n’est pas né ici, n’a jamais vécu ici, n’a pas de lien sociologi-que ici, ne parle pas notre langue Kikongo, ne connaît pas notre culture!

La réponse? Le bandundu est l’un des plus grands bénéficiaires de sa Vision des 5 Chantiers et de sa politique de Révolution de la Modernité.

en 2006, il y a neuf ans, il fallait à un véhicule de tourisme quatorze heures pour joindre Masimanimba, à 350 kms de Kinshasa et jusqu’à une semaine pour un véhicule de transport, sur des pistes dévastées par des éboulements de terrains sur lesquelles fut posé naguère un macadam introuvable.

aujourd’hui, trois heures suffisent pour vous trans-porter dans cette contrée. Une route nourricière, une nationale qui porte bien son nom, la plus belle avenue du Congo sans aucun doute, vous glisse

«Ne nous mentons pasà nous-mêmes, reconstruisons

le Congo du consensus»

L’appeL de MasiManiMba

de Kinshasa à Loange à la frontière du Kasaï, en passant par Maï ndombe, bukanga Lonzo, Kenge, Masimanimba, Kikwit.

Ceux qui reviennent ici en restent abasourdis par le mira-cle réalisé!

Une route qui repousse la misère.

Le kwashiorkor connu com-me syndrome de dénutrition infantile, courant en afrique tropicale, dû à une carence protéique, n’existe pas chez nous. Le pain de Kinshasa arrive tout chaud, tout comme le lait et le poulet qui respec-tent la chaîne du froid.

Le villageois vend son igna-me, son ndjindji, ses racines qu’il prend dans une brousse verdoyante ou produit d’une terre généreuse et peut en-voyer son enfant à l’école.

Qui pouvait croire que ce pays ravagé par des forces rebelles, allait avec une ar-mée reconstruite en moins de dix ans, gagner ses premières guerres post-indépendance dans les montagnes escarpées du Kivu? Qui aurait pensé qu’un tour cycliste internatio-nal allait traverser ce pays, de part en part?

Voici que nos magnifiques plaines de l’ouest et de l’est vont être parcourues au vo-lant - de Moanda à sakania à la frontière zambienne - et que l’avion ne sera utile qu’à l’homme pressé!

Mes chers amis,Ceux qui sont ou viennent dans la capitale savent com-ment la vie change jour après jour.

Un infini boulevard à huit bandes conduit à l’aéroport comme il n’en existe ni en belgique, ni en France, ni en allemagne.

jeudi 25 juin, face à la nation - témoin la terre entière par la magie de la communica-tion, la fameuse fibre optique - Kabila a bougé une plaque tectonique de ce pays ouvrant une nouvelle frontière sur le chemin de la modernité.

L’étranger qui atterrit à

n’djili trouve au sol les mê-mes conditions d’accueil, de vie, le même bien-être qu’à paris, bruxelles ou Londres. Voici soixante-et-un ans que l’aéroport de n’djili a été construit par la belgique. depuis 1954 que cette plate-forme semblable à une piste de brousse était la honte du pays!

il a fallu Kabila pour la trans-muter et lancer le projet de trois terminaux, n’djili 1, n’djili 2, n’djili 3, sur le même site, sur le modèle de paris-Roissy Charles de Gaul-le et qu’une chaîne hôtelière s’apprête à prendre place!

n’djili aéroport est aujourd’hui un ravissement pour le voyageur… Les Congolais peuvent et doivent être fiers de leur pays.

Quand en belgique et en France, la croissance peine à atteindre 0,1%, au Congo, nous sommes à 9% et bientôt à 10%.

C’est la banque Mondiale qui le dit. C’est le Fonds Moné-taire international qui l’at-teste.

si les bonnes actions ne sont pas ébruitées, les mauvaises feront le tour du monde. Mais l’étranger hier très critique voire hostile à nos gouver-nants le fait désormais savoir.

et tout devient possible!

peuple de Masi,peuple du Kwilu,peuple du bandundu,peuple du Congo,oui, Kabila a encore des miracles à produire s’il veut apporter le bien-être partout dans ce pays.

Quand vous avez accumulé des dettes et que vous trouvez un emploi, c’est formidable. il vous faudra cependant des mois de travail, des mois de salaire, des mois de privations pour parvenir à honorer vos engagements, ce qui vous permettra d’espérer sortir la tête de l’eau. Vous ne vous en tirerez pas du jour au lende-main mais l’espoir est devant vous. il en va de même pour un pays.

Car le Congo décolle et

l’étranger l’annonce avec empressement.alors, mes amis,je veux lancer un appel au rassemblement autour de Kabila.

L’homme politique d’op-position fait son jeu en guerroyant, torpillant, brocardant, se contredi-sant! il n’empêche! Le Congo bouge, le Congo décolle et c’est la vérité.

Contrairement aux pays d’europe, en politique malheureusement, nos pays n’ont pas de stock. ne nous mentons pas à nous-mêmes!

Un mois avant qu’il ne le devienne, nul ne don-nait le fils de Louis Mi-chel premier ministre de belgique. Charles Michel est devenu premier mi-nistre de belgique! Car la belgique c’est comme la France - c’est vrai pour Manuel Valls, c’est vrai pour le président Hol-lande - ou les États-Unis: ils ont des stocks de compétences avérées et acceptées et des adminis-trations qui marchent.

La compétence égale-ment partagée permet une sorte de tirage au sort, ce qui empêche l’accaparement du pou-voir par une famille ou un groupe social ou un jeu de passe-passe, l’al-ternance distribuée entre groupes d’intellectuels de droite et de gauche. Le tirage au sort comme à athènes d’où la démo-cratie nous est venue.

n’importe qui stricto sensu pouvait devenir président de la Répu-blique! n’importe qui stricto sensu pouvait être désigné premier Minis-tre! n’importe qui pou-vait être choisi Ministre! n’importe qui pouvait être ce que la chance rend possible. Chance eloko pamba, disent les Kinois.

dans nos pays, cela est peu probable!

Tirant pro-fit d’une visite le 27 juin dans l’arrière-pays, dans son fief du

Bandundu, le président de l’asbl Kabila Désir, le pro-fesseur Tryphon Kin-kiey Mulumba a vanté l’œuvre de Joseph Kabila Kabange depuis son accession à la tête du pays - œuvre qui découle de sa Vision des 5 Chantiers et de sa poli-tique de révolution de la Modernité - et montré que le Bandundu est l’une des provinces bénéficiaires de cette vision et de cette po-litique, ce qui explique ses scores électoraux plébisci-taires en 2011 et en 2006. Devant 5.000 membres de son parti P.a, le Parti pour l’action et membres et sympathisants de l’asbl Kabila Désir, en présence des notabilités du territoire réunis à l’esplanade du ter-ritoire, il a lancé un appel historique aux Congolais à se mobiliser autour de Kabila «pour le salut de la Nation». «rien ne se fera aujourd’hui ou demain sans Kabila, ni contre Ka-bila», poursuit-il. «Sauf à plonger le Congo dans de nouveaux conflits».Il a expliqué que c’est «la compétence avérée et ac-ceptée également partagée» en occident et «des admi-nistrations qui fonction-nent» qui conduisent aux alternances démocratiques pacifiques. «Dans nos pays, cela est peu probable! Ne nous mentons pas à nous-mê-mes! (...) Il faut avoir de la compétence avérée et acceptée pour espérer accéder à la haute charge de l’état et s’y maintenir (...). Il faut être accepté, à commencer par les forces internes (l’armée, la police, les services de sécurité, nos 400 tribus) et externes».Il a préconisé de repenser le modèle politique électo-ral congolais en passant du mode de scrutin direct qui fait du Président l’incarna-tion du Peuple, inventé par les Français, à un scrutin universel indirect qui ferait du Parlement élu par le Peuple souverain, le lieu de désignation du Président.Lire l’appel ci-contre.

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l’appel de masimanimba |

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 11.

(suite de la page 10).

ne nous mentons pas à nous-mêmes! disons-nous la vérité. il faut avoir de la compétence avérée et ac-ceptée et être reconnu pour espérer accéder à la haute charge de l’État et s’y main-tenir.

par quel miracle le premier quidam du Congo vien-drait à se hisser à la tête du Congo et à diriger un pays Continent, 80 fois plus grand que la belgique, que ses fabuleuses richesses rendent paradoxalement fragile?

il faut être accepté, à com-mencer par les forces inter-nes (l’armée, la police, les services de sécurité, nos 400 tribus) et externes.

au nom de la paix, au nom de la sécurité nationale, au nom de la stabilité politique, l’algérie continue de faire confiance à son Président malade, affaibli, atteint par le grand âge!

L’amérique face à la guerre ne fit pas différemment. Elle offrit quatre mandats à son président Franklin delano Rossevelt malade, affaibli, l’homme du new deal qui mourut au pouvoir! au nom de la paix, au nom de la sécurité nationale.

Face au doute, au nom de la paix, au nom de la sécu-rité nationale, au nom de la stabilité politique, le peuple d’algérie a opéré le choix de la raison. il refuse le pire du printemps arabe qui a frappé à sa porte en la tenant en haleine.

Cher amis,n’abandonnons pas le Congo à ceux qui pensent l’aimer plus que nous-mê-mes! Regardons la tunisie qui mit le feu aux poudres. en dépit des élections sa-luées, la voilà engluée dans des massacres et que le pré-sident qui vient de décréter l’état d’urgence, évoque une perspective critique pour son pays: celle de l’effon-drement de l’État tunisien.

La Libye de Kadhafi qui faisait rêver nos jeunes, distribuait palaces et mos-quées sur le Continent, se voulait le champion de la fierté africaine. Démantelée, celle qui fut le modèle de la renaissance africaine célébré à paris, Londres, Washing-ton, irradie le terrorisme partout, en commençant à

ses frontières: Mali, nige-ria où la présidentielle n’a à ce jour rien changé, niger, tchad, jusqu’au Cameroun à nos portes!

La Libye qui engendra daesch, l’organisation de l’État islamiste ou boko Ha-ram, énième groupe jihadiste né de la même mouvance terroriste qui massacre et rase villages et mosquées, enlève des classes de jeunes filles mariées de force, faites escla-ves sexuelles, donne le tournis à nos gouvernants, les prési-dents du nigéria, du niger, du tchad, du Cameroun en pre-mière ligne.

par quel impossible, notre Congo fourbi de minerais re-cherchés par tous les groupes de financement du terrorisme, serait exempté de cette mou-vance?

il nous faut des élections, il n’existe aucun doute. il nous faut définitivement des élec-tions, transparentes et démo-cratiques. Comment les orga-niser? À quel prix?

La CÉni, menacée par ceux qui nous aiment plus que nous-mêmes sauf à risquer son extinction, a présenté à son corps défendant la facture des scrutins: 1 milliard 200 millions de dollars!

Quand un pays peine à mobi-liser un budget de 7 milliards, ne peut donner à boire et à manger à sa population, il doit réfléchir avant de décaisser 1 milliard de dollars qu’il aurait consacré à l’eau, à l’électrici-té, à la santé, aux écoles, aux routes, fournitures primaires qui ne peuvent malheureuse-ment cruellement être hono-rées par le trésor!

Face aux élus qu’il a reçus lors de ses consultations, le président a mis les cartes sur la table. Les élections coûtent chères, trop chères; leur fac-ture est un péril pour le pays. Chers amis,il nous faut certainement re-penser notre modèle politique électoral, penser à changer son logiciel en passant par exemple du mode de scru-tin direct au mode de scrutin indirect, du scrutin universel direct qui amènerait 40 à 50 millions de Congolais à dési-gner un président incarnation du peuple, inventé par les Français à paris, réinventé par de Gaulle à paris, à un scrutin universel indirect qui ferait du parlement élu par le peuple souverain, le lieu de désigna-tion du président.

Ce qui paraît mieux adapté au Congo - un pays aux vastes étendues que ne peut parcou-rir la CÉNI, où l’identification et le recensement des popu-lations sonnent comme une gageure, ce qui rend contesta-ble tout scrutin. Ce qui ferait faire des économies au trésor public... C’est ce qui se passe en afri-que du sud, en angola, au botswana et aux États-Unis d’amérique où le président - chef de l’administration et guère monarque républicain - est désigné par les Grands électeurs, qui eux, sont direc-tement élus par le peuple.

au fond, jacob Zuma n’est pas moins président que Fran-çois Hollande. ni les prési-dents dos santos et barack obama, élus au suffrage uni-versel indirect, ne le sont face à M. Hollande. pour cela, le peuple doit s’exprimer.

il nous faut envisager une Constituante lors de ce dia-logue que le président pour-rait convoquer à l’issue de ses Consultations, et que le peuple Congolais tout entier - même les opposants de la journée qui ne sont pas oppo-sants à la nuit tombée - récla-me. n’écoutons pas ce qu’ils disent en public. aucun d’eux n’est prêt...

Chers amis,Face à l’inéluctable, il faut nous parer du courage.

Les élections ne sont pas la démocratie. Les élections n’ont jamais été la démocra-tie.

Les lendemains des élections sont pires dans nos pays que la veille des élections. ils sont marqués par des violences ci-viles dans nos provinces, des contestations qui remettent tout en cause, des combats entre forces et milices armées.

au fond, les élections dans nos pays n’ont jamais été une solution mais un problème.

Mais puisqu’il faut y aller, montons en puissance la vi-gilance et élevons des digues sanitaires.

L’opposant ne Mwanda nsemi badiengila dont la secte bundu dia Kongo déferla sur le Kongo Central, l’a dit, après avoir rencontré le Président au Palais: «fin de mandat, glissement, élections, tout cela ce sont des mots».

il nous faut reconstruire le Congo du consensus. il nous faut rêver d’un pays plus fort

et plus beau. il nous faut retrouver de l’audace. il nous faut arrêter d’abaisser notre pays à l’étranger. il nous faut travailler à le relever.

au pauvre on impose l’opprobre. au riche, on affiche la compréhen-sion. Le monde n’a point d’état d’âme. seuls les intérêts comptent.

Quand ici on prononce une phrase tueuse, là, on s’émerveille devant des contrats signés! C’est Machiavel qui enseigne: il n’y a de bonnes lois que là où il y a de bon-nes armes…

pour le salut de la na-tion, le Congo doit se mobiliser autour de Kabila. sauf à plonger le Congo dans de nou-veaux conflits qui remet-tront tout en question, on sait que rien ne se fera aujourd’hui ou demain, sans Kabila, ni contre Kabila. C’est un acte de foi.

Mes chers amis,C’est ça Kabila dé-sir. C’est ça le désir de Kabila. C’est ça l’envie de Kabila qui s’exprime partout dans le pays, dans ce Congo qui par son sous-sol redonna fierté et espoir à l’Oc-cident quand celui-ci fit face au péril à la deuxiè-me guerre mondiale.

Ce Congo, avenir de l’humanité. Ce Congo à la base du monde comme il est ce jour. Ce Congo qui avait sa place à la table des vain-queurs…

Le Congo doit connaî-tre son destin et sa place dans le monde. de l’avoir ignoré l’a conduit aux crises à la base de son recul.

Kabila désir asbl veut sa place dans ce Congo. Kabila désir est sans aucun doute la majorité qui s’exprime au Congo de nos aïeux.

alors, chers amis, de-bout et en avant pour le Congo.

Masimanimba, 27 juin 2015.

Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba,

présidentde Kabila désir asbl.

«rien ne se fera aujourd’hui ou demain sans Kabila, ni contre Kabila»

une rare photographiede roosevelt en fauteuil rou-

lant, dans sa propriété de hyde Park. Le Président américain

qui fit quatre mandatset mourut au pouvoir.

DroITS réSErVéS.

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élections provinciales |

ProVINCE SIèGE ENrEGISTréS rECEVaBLES IrrECEVaBLES

bas-UeLe 17 366 361 5

ÉQUateUR 22 694 681 13

HaUt-KatanGa 33 1201 1172 29

HaUt-LoMaMi 27 788 759 29

HaUt-UeLe 22 474 471 3

itURi 33 765 763 2

Kasai 27 679 650 29

Kasai CentRaL 27 1045 999 46

Kasai oRientaL 27 1096 1051 45

KinsHasa 44 3493 3381 112

KonGo CentRaL 33 1250 1223 27

KWanGo 22 660 639 21

KWiLU 38 1387 1360 27

LoMaMi 22 680 666 14

LUaLaba 22 488 461 27

Mai-ndoMbe 22 584 579 5

ManieMa 22 636 625 11

MonGaLa 22 829 798 31

noRd-KiVU 44 1641 1573 68

noRd-UbanGi 22 564 561 3

sanKURU 22 591 562 29

sUd-KiVU 38 1156 1141 15

sUd-UbanGi 27 961 918 43

tanGanYiKa 27 613 598 15

tsHopo 27 982 966 16

tsHUapa 22 568 560 8

711 24191 23518 673

23.518 CaNDIDaTS DéPuTéS ProVINCIauX Pour 711 SIèGES à PourVoIr

alliance des Unitaristes pour le développement du Congo

aUdC dp3016a001 400022 46 MbenGa MasUMbU WiLLY M MasaMUna 12/10/1967 10006616742 titulaire

MWadi KidianGa jHon M Kipata KatiKa 28/12/1969 13407701121 1er suppléant

teMene KUVinGiLaWa CHRistopHe M Kina bUMba 18/01/1962 13407701121 2e suppléant

47 KinGoMa nZaLaMaLa GodeFRoid M LUMbi 25/12/1966 13414108223 titulaire

KiLoLo beta HeRCULe M Masi ManiMba 29/05/1959 10097208161 1er suppléant

KiKita KUbiMba CeLestin M KinsHasa 27/12/1980 13553903879 2e suppléant

48 tWenabaU MatanGiLa FRanCois M KinGUnGi 05/01/1968 10000362218 titulaire

tWenabaU MbeMba CHRispin M KinGUnGi 28/01/1974 13504302568 1er suppléant

Kabanda KUsoba MUKona doMiniQUe M MbUKU 06/08/1961 10018460890 2e suppléant

49 ndaKaZieKa KaLaKi MeZo MeRe M bUKanGa 12/12/1970 11779400796 titulaire

betHi MaYeLe siMeon M KinsHasa 05/12/1978 11774019822 1er suppléant

MaLWenGo KiMba aLexis M KaZaMba 06/08/1974 10098003814 2e suppléant

50 MisinGU MUbeKU Fiston M MosanGo 26/11/1985 10099257267 titulaire

LUbanda MbanGanGa jaCQUes M tUMiKia 29/05/1974 1009983587 1er suppléant

Mesa FUKU atHanas M Masi ManiMba 12/09/1974 10097214391 2e suppléant

bâtir un Congo Uni et prospère bCUp dp3016b001 500026 51 antonio soUsa jose M bonGa Yasa 23/04/1957 10089132725 titulaire

KasonGo MoKe WiLLY M MoKaMo 08/02/1967 10080464733 1er suppléant

nGeMi MasisU espeRenCe F KiKWit 27/04/1982 10080708020 2e suppléant

52 LUYeLa WabY GUY M KiKWit 27/12/1961 11794005828 titulaire

nZeY KaLosa eGide M bonGa 21/01/1964 11794415902 1er suppléant

bâtir un Congo Uni et prospère bCUp dp3016b001 500026 LUnGoY LUsoKi WiLLY M tUMiKia 29/06/1972 10022538220 2e suppléant

53 MaVULa nGanGULa Kapia

MaRie antoinette F baGata 02/04/1957 10002562036 titulaire

Liste Sigle N° dossier N° ordre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de naissance

Numéro na-tional rang

ProVINCE : KwILu BrTC : MaSI-MaNIMBa CIrCoNSCrIPTIoN: MaSI-MaNIMBa NoMBrE DE SIèGES: 7

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 12.

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élections provinciales |

MUZinGa YoMbo oMeR M MbeKo 03/02/1967 10004063312 1er suppléant

MWadi nGaLULa eRnest M MoanZa 19/05/1968 10016738706 2e suppléant

54 MVULa WoLo WoLo patRiCe M LUsanGa 26/07/1933 10097246748 titulaire

MUKeMba MeLedY joaCHiM M bonGa Yasa 14/02/1974 11780401429 1er suppléant

ManGa KUMbi isidoRe M MaMWeLe 14/04/1973 11780401578 2e suppléant

55 ZenGa MaMenGa RUpHin M MosanGa 19/07/1975 10004677116 titulaire

KateMbo MWana KUnda bondo M Masi

ManiMba 25/07/1970 1er suppléant

MaYUMbU MasaMba RoMain M LUMbi 23/11/1982 10098567866 2e suppléant

56 LeMba atUYadiKa exUpeRY M KinGUnZi 06/11/1968 13490900696 titulaire

KiHanda baUdoUin M KiKWit 08/12/1953 10098203376 1er suppléant

Mondo aUGUstin M MosanGo 04/06/1971 10015348475 2e suppléant

FaLa asUGa GHoW donCHiC aRistote 57 M bonGa

Yasa 14/04/1970 11465804620 titulaire

MWanZa KaMbUnZi bLaMa M MoKaMo 15/08/1977 10011601184 1er suppléant

MasiLa KaMbeMbo MaRio M MoKaMo 15/05/1978 10098958482 2e suppléant

bloc Uni pour la Renaissance et L’emergence du Congo

bUReC dp3016a002 100039 58 MaRinUnGa GiMana josepH M KiKWit 31/12/1953 11610007440 titulaire

MWanZa KabonGo jean pieRRe M KiKoMbo 24/03/1957 11618204628 1er suppléant

senZeLe KiKoYa GiLbeRt M KiKoMbo 25/05/1980 10085335192 2e suppléant

59 MaKWisaLa Kadinda jetHoUt M Masi-ManiMba 15/05/1978 10097220978 titulaire

bloc Uni pour la Renaissance et L’emergence du Congo

bUReC dp3016a002 100039 KiaMFU RoMain M paY KonGiLa 03/04/1974 10085335192 1er suppléant

KWaKWa MaYeLe LaURe F KiKWit 16/05/1958 10098013127 2e suppléant

60 MandaKa MWadi Manda M MULUnGU 26/04/1977 11775809355 titulaire

nsiKo boonGa eLVis M KinsHasa 07/07/1989 1 0016535201 1er suppléant

pindi KaLaWa pitCHoU M 05/03/1981 1003868697 2e suppléant

61 KaZWaLa MboMa RaYMond M Masi-ManiMba 27/05/1958 10081668898 titulaire

Yaba KiMpanGi jean baptiste M KonGo 27/07/1966 10081246403 1er suppléant

sUKadi MaMVULa CLaUdine F KiKWit 12/12/1969 10081668529 2e suppléant

62 bUteLa aMbaRa CHaRLes M LUMbi 27/07/1974 10098485150 titulaire

KiHaLU KiKanda Honete M KinZaMba 07/08/1989 11784609601 1er suppléant

MbUtUYibi KiKaLULU jaCQUes M KinGandU 22/11/1974 1009766585 2e suppléant

63 MUteLesi aLibaba aLain M MC LUMbi 05/01/1982 10098430844 titulaire

MWananKaY KatoLa aLine F bonGa 18/12/1984 1er suppléant

LanKos oWoLo YaniCK M Masi ManiMba 12/05/1987 10088184055 2e suppléant

64 KabeMba Wa - KaHeMba RobeRt M paY 28/10/1971 11804200446 titulaire

MaLanGa MUKWa RoMain M MaYoKo 20/06/1977 10021049218 1er suppléant

tULenGi LUnGa baUdoUin M KiKWit 08/08/1959 11618407278 2e suppléant

Convention des Congolais Unis CCU dp3016a001 100021 65 KipULU GYMoni Zenon M saKa 25/09/1954 10022184704 titulaire

pUMbULU KiKobo LoUis M bonGa Yasa 28/04/1984 10098335809 1er suppléant

MUnGanGa Masita eMManUeL M Masi ManiMba 03/11/1977 10326001320 2e suppléant

Convention des Congolais Unis CCU dp3016a001 100021 66 MbaLa KaKesa pieRRe M KinGUnji 17/09/1970 10009729009 titulaire

MWiMY MUKUni seRGe M KinsHasa 14/04/1972 10097998260 1er suppléant

saKata nsiabaR patRiCia F Masi ManiMba 10/08/1977 10097159349 2e suppléant

67 MUnGWeLe sebastien M MosenGe Masi 11/09/1945 1174004370 titulaire

VULa MUKaLa aLexandRe M Masi ManiMba 31/03/1964 11788410176 1er suppléant

MUKUba baYina RobeRt M KiLUndU 31/03/1980 10097240880 2e suppléant

68 MUMba MbUaLaLa LUCien M MoKaMo 30/06/1968 10013156161 titulaire

KandaLa KiKUMbi sUZanne F bonGa Yasa 06/03/1981 10081910117 1er suppléant

Liste Sigle N° dossier N° ordre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de naissance

Numéro na-tional rang

ProVINCE : KwILu BrTC : MaSI-MaNIMBa CIrCoNSCrIPTIoN: MaSI-MaNIMBa NoMBrE DE SIèGES: 7

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 13.

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élections provinciales |

nGaY nGaY MaYeMbe aGtHe F MoKaMo 02/01/1980 10098877369 2e suppléant

69 KandaLa KiLoLo LaURaenne F bonGa 20/10/1989 10098338590 titulaire

KasaY boniaKa MeddY M bandUndU ViLLe 01/05/1990 11466210937 1er suppléant

KibaKa MbUta eMManUeL M Masi ManiMba 12/12/1984 10097099834 2e suppléant

70 nZotondo ManGanda patient M bonGa Yassa 19/09/1973 11610800094 titulaire

MUpanGi saMUnGoM bLaise M bandUndU 24/11/1987 11774011422 1er suppléant

Kasita MaKeMe beatRiCe M djUMa 12/09/1978 11773609278 2e suppléant

Convention des démocrates Chrétiens CdC dp3016a001 200018 71 MabaYa GiZi-aMine jean

pHiLibeRt M Masi-ManiMba 06/09/1949 11773812758 titulaire

Kienda KiKanda MetHode M bonGa Yasa 23/01/1968 10097213572 1er suppléant

MUbiaLa MUHiKa enoCH M LUMbi 15/05/1964 11773603628 2e suppléant

72 boKo MUKe ReMi M MosanGo 23/06/1966 10097171446 titulaire

MaKana MULUba daMas M bonGa 18/06/1974 10098826349 1er suppléant

FataKi nGanZi MaRCeL M MoKaMo CKe 05/06/1960 11773881292 2e suppléant

Convention des démocrates Chrétiens CdC dp3016a001 200018 73 KatsHioKo nKonGU jaCQUes M KinZaMba

nZoMbi 08/01/1945 10098029015 titulaire

MWaRi MabenGi GiLMaR M MasiManiMba 31/12/1955 11787209943 1er suppléant

baLanda MaLa MetHode KinGUnGi 23/11/1980 10085928541 2e suppléant

74 MUKinZi KiKaLULU tHeopHiLe RoGeR M M KinGUnGi 12/12/1972 10012655415 titulaire

MUKinZi KiMVUtU josepH M KinGUnGi 26/06/1975 1er suppléant

MUKULU ndUKU patRiCe M KinGUnGi 20/08/1976 10013798988 2e suppléant

75 naKataLa MVULa donatient M MbaLaMbi 16/04/1961 10099344291 titulaire

anaKeKa babaYabiKU adeLaRd M FesHi 28/11/1970 10081286952 1er suppléant

KiMbUndU MaMeKaVe adeLaRd M KitsaKa 24/12/1961 10097448685 2e suppléant

76 nZaMba MaMpasi aLain M Masi ManiMba 06/06/1965 10013685903 titulaire

MiKanda KinZeKa idesbaL M KinGUnGi 09/10/1961 10080836983 1er suppléant

sodi daY iGnaCe M tUMiKia 26/01/1981 10099024300 2e suppléant

77 nZasi aiMee aiMee F Masi ManiMba 15/11/1978 11773601898 titulaire

MbeLa Kiteti RoMain M KaMenGa 26/06/1971 10099510515 1er suppléant

KaZanGa LUMeYa aZoR M KaLonda 24/06/1954 10098041112 2e suppléant

Congrès national Congolais CnC dp3016a000 600009 78 KWasa nZaMbi

MFUMU GUYLain M KinsHasa 24/04/1979 10009507995 titulaire

boLenGe Lobota MiCHeL M KinsHasa 17/09/1987 10329009322 1er suppléant

MaWUKU MaYeLe tResoR M KinsHasa 13/12/1982 10019612975 2e suppléant

79 MbaLa KiVUnda paCoMe M MasaMUna 27/11/1978 10020431593 titulaire

MbaLa pasipaMba GUY M MasaMUna 26/01/1982 10098368651 1er suppléant

KiMoLo MaKenGo saRdoU M MasaMUna 30/05/1981 10025852668 2e suppléant

Congrès national Congolais CnC dp3016a000 600009 80 ndaLa KaMba GUeLoRd M KinsHasa 15/07/1983 10019389176 titulaire

MaKinU Mateti HeRitieR M MataLa 31/12/1983 1178001523 1er suppléant

LUpWana bansiKU djanY M KinsHasa 27/11/1978 10020273297 2e suppléant

81 KaLaKi MbaLaMbonGa jUstin M KinGUnGi 13/05/1973 10002527877 titulaire

MiKaLUKaLU KiVUdi eLVis M KinsHasa 23/05/1984 10024797052 1er suppléant

KipopY MaHenYa noeLLa F KinsHasa 18/12/1989 103218210571 2e suppléant

82 MaVoKa MaKULU WiLLY M bonGa Yasa 02/08/1974 10098244617 titulaire

MbU MWaMba LaMbeRt M KiMbata 26/06/1970 10098203155 1er suppléant

MUbaKa LandRY LandRY M LUMbi 27/04/1987 11773603849 2e suppléant

Convention pour la démocratie et la Liberté CodeLi dp3016a000 400011 83 bebisa MiKUbU estHeR F Masi

ManiMba 07/08/1973 11773602974 titulaire

MiKUbi Kenda jean M Masi-ManiMba 24/05/1976 10098366305 1er suppléant

ndaKi atUti eMiLie F KinsHasa 10/10/1960 1187000080 2e suppléant

84 KUteLaMa naKataLa osCaR M KinGUnGi 07/03/1981 10097902432 titulaire

MaZeU taKindoLo GUY M KinGUnGi 23/11/1975 11773603814 1er suppléant

FeLo KapaY jean batiste M LUMbi 01/01/1965 11774008626 2e suppléant

85 ndeKe sanGoLoZaKU desiRe M KinaKiKUti 17/11/1977 10099534732 titulaire

ZenGa MbonGo pasi LeYsant M MasaMUna 18/12/1974 10098596645 1er suppléant

Liste Sigle N° dossier N° ordre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de naissance

Numéro na-tional rang

ProVINCE : KwILu BrTC : MaSI-MaNIMBa CIrCoNSCrIPTIoN: MaSI-MaNIMBa NoMBrE DE SIèGES: 7

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 14.

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élections provinciales |

KaFUti peYa bibiCHe F KinaKiKUti 03/09/1984 1002128603 2e suppléant

86 nKULU MUndenZi siMon M VanGa 03/01/1972 10098914329 titulaire

MUndenZi MaFUnGU sedene M MoLiaMbo 06/08/1987 11789406768 1er suppléant

KULU nGiaY jonas M MoKaMo 24/05/1968 10098914329 2e suppléant

Liste Sigle N° dossier N° ordre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de naissance

Numéro na-tional rang

ProVINCE : KwILu BrTC : MaSI-MaNIMBa CIrCoNSCrIPTIoN: MaSI-MaNIMBa NoMBrE DE SIèGES: 7

ProVINCE : KINShaSa CIrCoNSCrIPTIoN: SELEMBao BrTC : KaLaMu NoMBrE DE SIèGES: 2

Liste Sigle N° dossier N° ordre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de nais-sance

Numéro na-tional rang

alliance des associations actives

DP1002a020 000073 1 NKuMu MaToNDo SaMuEL M IDIoFa 16/03/1989 10094025899 Titulaire

MWandWe YaV seRGe M KinsHasa 17/06/1986 1330690144 1er suppléant

nLandU Kapinda RodYno M KinsHasa 15/05/1985 10018050833 2e suppléant

2 DIBa BILaNDI JEaN MoZarT M KuNGu DuaNGa 12/08/1957 10041402801 Titulaire

MaFUKU KinaVUidi eRiCK M KinsHasa 30/10/1968 10011237598 1er suppléant

nsiMba soKo MinoUCHe M KinsHasa 28/10/1981 10005152912 2e suppléant

accord pour l’alliance avec les alliés aaa DP1002B017

300073 3 GESSara KoYaMBo DELPhIN M YaKoMa 20/07/1974 10009745896 Titulaire

KaMiseMba KaMbUMbadi josUe M KaLoMba 01/05/1974 10135715632 1er suppléant

KaWanda baYiFUta didieR M KiKWit 11/03/1984 10081562216 2e suppléant

4 MaLELE LuSaLa DIDI M KINShaSa 23/09/1975 13569500707 Titulaire

baLaWete ZoLa LoVe F LonGo 17/02/1981 13538911490 1er suppléant

MinGasHanGa MbaKaMa eMeRY M MWeKa 15/10/1968 10022664587 2e suppléant

alliance des animateurs pour le Développement Intégral

aaDI DP1002a005 100029 5 LuYEYE MaKoKoTo DaVIN M KINShaSa 13/01/1966 10027926776 Titulaire

tsUMba ditsia RapHaeL M KiZU 01/05/1966 10004534676 1er suppléant

MaYanGa nGindU doRis M KinsHasa 03/08/1974 1002610206 2e suppléant

6 PaNGu LuEMBa GuYLaIN M KINShaSa 27/12/1970 13618911262 Titulaire

nGoYa nKonGoLo GUYGUY F LUbUMbasHi 03/03/1982 10002280405 1er suppléant

Katanda tUbaLeLeLa CatHY F LUbUMbasHi 26/05/1976 10002280405 2e suppléant

L’avenir du Congo aCo DP1002a006 200058 7 MaTho LuTETE GauThIEr M KINShaSa 01/07/1970 141419101266 Titulaire

ebeYa Mata botoLi esi eRiC M bRUxeLLes 03/08/1972 10021792360 1er suppléant

Mabi ntantU RaMadan M KinsHasa 08/02/1985 10000433050 2e suppléant

8 aruNa SEFu EDDY M KISaNGaNI 27/03/1964 10000433050 Titulaire

MUGobe bantU niCK M KinsHasa 04/08/1984 10022656657 1er suppléant

assani YUsUFU peCos M KinsHasa 12/08/1985 13325901513 2e suppléant

alliances des Facilitateurs des Bâtisseurs du Congo

DP1002B018 600073 9 KIMaSI BEKILI FraNCINE F KINShaSa 23/09/1969 10007368343 Titulaire

MosUKU nGUnZiMba CHaRLY F KinsHasa 30/01/1976 13615104366 1er suppléant

LUZoLo ndUndU sandRa F KinsHasa 25/06/1985 13395700876 2e suppléant

alliance des Forces Démocratiques du Congo aFDC DP1002B007

000073 10 KoMBa MaKENGo rICharD MaGECo M KINShaSa 20/05/1974 10007230210 Titulaire

HaLi LUGoZi RaMaZani GUY M KindU 17/11/1967 10025903132 1er suppléant

MaKaYa nsiMba debReins M bas ConGo 13/03/1973 10011285250 2e suppléant

11 YEYE EKaFa JEaN-roBErT M KINShaSa 17/11/1979 10007687309 Titulaire

KiKeta Kinsiona jUditH F KinsHasa 18/11/1985 10002733647 1er suppléant

basUnGa diVenGa jessY M KinsHasa 09/10/1981 10012855104 2e suppléant

alliance Générale pour les Intérêts de la république

aGIr DP1002a010 900137 12 LENoIr EFIKa TIMoThEE M KINShaSa 28/12/1979 10018698388 Titulaire

KitapindU KaniKa GabRieL M KinsHasa 14/02/1982 10047069543 1er suppléant

alliance Générale pour les Intérêts de la république

aGIr DP1002a010 900137 KisUnGUa diansoKi CHaneL M LUidi 07/10/1988 10047069543 2e suppléant

13 LaNDu MBENI PITChou M KINShaSa 24/03/1980 10017763607 Titulaire

nYeMbUe MatsHiMba aniCet M KinsHasa 06/06/1987 13315906932 1er suppléant

MbadU Mbodo eVeLine F KinsHasa 06/06/1987 10013957695 2e suppléant

alliance des Mobutistes aMo DP1002B002 600027 14 LuNTaLa SESELuILa

SEYa SEVErINE F KISaNTu 02/02/1955 10008395956 Titulaire

VUsHi KaLaLa eRiC M anVeRs 12/06/1980 10000748175 1er suppléant

MpeRiMpKo MUsiMini RapHaeL M KananGa 06/04/1979 10018080082 2e suppléant

15 LuZEMBa KaNGa PhILIPPE M LuoZI 08/08/1962 10013213769 Titulaire

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 15.

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élections provinciales |

MWaso aKWaba jean saMUeL M KinsHasa 28/12/1979 10011565714 1er suppléant

LeLo Mpasi abeLo donaLt RapHaeL M KinsHasa 28/10/1970 10004442944 2e suppléant

alliance pour le renouveau au Congo arC DP1002a003

600022 16 KaBuIKu MaFuTa EVELYNE F KINShaSa 02/02/1975 10027001551 Titulaire

baYaMa nZaU CaRLY M KinsHasa 29/05/1986 13612107968 1er suppléant

MUsaMpa MULUMba eRiCK M KinsHasa 19/03/1987 13612107968 2e suppléant

17 NDoNGoSI aNToINETTE F KINShaSa 13/04/1967 10009156009 Titulaire

MabUndU bUsonGo andRe M eYana 26/03/1956 10008470777 1er suppléant

GUdaLabUna sUnda MiReiLLe F 10089230301 2e suppléant

Bloc uni pour la renaissance et L’Emergence du Congo

BurEC DP1002B004 700050 18 BuKhuLu NGoMa MarIE-roSE F KINShaSa 19/05/1977 10005337343 Titulaire

Wete nZinGa bienVenUe F KinsHasa 23/07/1978 10021526970 1er suppléant

nKanU LUHeHo josepH VanGeL M LUoZi 05/10/1970 13392700840 2e suppléant

Convention des Congolais unis CCu DP1002B014

300114 19 YaNGa KIDIaMENE YVoN M KIToNa 30/12/1936 10011227754 Titulaire

YanGa MaWete LYse F KinsHasa 21/06/1979 10004020346 1er suppléant

MbenGi MaZina staniLas M KitonGiKa 07/07/1967 10016006284 2e suppléant

20 NZEZa KINKaNDa arMaND M KISaNTu 18/05/1981 10017345015 Titulaire

MaKeLeLe nGUnGU joHn M KinsHasa 15/05/1980 1316903718 1er suppléant

KindoKi nsiaLa RaLLY M Mpese 30/09/1975 10027705354 2e suppléant

Convention des Démocrates Chrétiens CDC DP1002a015

100073 21 MBEMBILa MaKENGo MarIE GoDELIVE F MBENGo 17/02/1954 10000932022 Titulaire

LUanGU LUtUMba eRiC M KinsHasa 21/04/1980 10004730076 1er suppléant

MaKiese siLUVUndi MaGLoiRe M KinsHasa 14/08/1983 13612705350 2e suppléant

22 MVuaLa NGEMBa CarINa F KINShaSa 14/02/1975 10014882486 Titulaire

bendo MantaMa niCLette F KinsHasa 12/04/1983 10002044868 1er suppléant

Mobeso boZoKo bobo M KinsHasa 22/03/1985 10004949167 2e suppléant

Courant des Démocrates rénovateurs CDEr DP1002B007

800073 23 NSIMBa MBIYaVaNGa JEaN LuC M KINShaSa 30/10/1988 13613911809 Titulaire

nKoY eFiLi Gedeon pitsHoU M KinsHasa 28/10/1978 10024684275 1er suppléant

WaMenGUa teKadioMona pLatin M KinsHasa 28/10/1984 10000714092 2e suppléant

24 MPINDI DIMBEMBa PIErrE M KIMBELa 11/11/1944 10000261462 Titulaire

baGata baLeMba paUL M KasanGULU 27/10/1954 10016676723 1er suppléant

KiWeMbo LUtaKena pieRRe M KinsHasa 06/06/1982 10017125848 2e suppléant

Congrès National Congolais CNC DP1002a001

700051 25 KaNuPIaBo KaBEYa PLaCIDE M KaNaNGa 04/05/1962 141419101568 Titulaire

FUMU pinda Gaston M KinsHasa 15/04/1972 10342022400 1er suppléant

Congrès National Congolais CNC DP1002a001

700051 KabenGeLe KanYinda seRGe M KinsHasa 20/04/1976 10011574128 2e suppléant

26 LoMBo MBoYo JoEL M KINShaSa 12/03/1984 10012192890 Titulaire

LiFenYa LoFitY patHoU jean M KinsHasa 15/07/1980 10025677485 1er suppléant

KonGeYaMi aMUndaLa diane F GoMa 15/04/1989 10373609027 2e suppléant

Convention pour la Démocratie et la Liberté CoDELI DP1002B017

200073 27 MaKuMBu MENGI GuYLaIN KINShaSa 09/10/1971 0025698946 Titulaire

MFUtiLa Mantesa eVeLine F Kitenda 27/12/1969 10004214117 1er suppléant

MpUtU nGnaMaU andRe M sanGa 15/08/1984 10052453220 2e suppléant

Convention Démocratique du Peuple CoDEP DP1002a003

700072 28 NIMY NGuMBa STEPhaNIE F KINShaSa 25/08/1945 10015455166 Titulaire

pHaKa niMY FLoRibeRt M KinsHasa 23/10/1961 10000836422 1er suppléant

batsenGa baZaKaLa bLaise M tsaKU 12/12/1980 13548711155 2e suppléant

29 MoKaKo TShINDE LILY F KINShaSa 23/09/1969 10027200996 Titulaire

LUMba ntoto RoVie F KinsHasa 12/03/1979 10016622944 1er suppléant

KitoKo nYaManKoY RiFin M ipaMU 07/09/1973 10000830793 2e suppléant

Convention Nationale des Démocrates pour un ordre Nouveau

DP1002a019 400073 30 LuMBELa MaLoLo JEaNCY M YIMBI 10/05/1977 10051779393 Titulaire

Kande LUbUMbULa jean pieRRe M KinsHasa 09/06/1961 10003168234 1er suppléant

nGanGU MbonGiLaKo noVa M popoKabaKa 09/06/1979 10086936149 2e suppléant

31 MPaKa NIaNGa CEDrICK M KINShaSa 06/07/1984 10014179017 Titulaire

KiaKUMbUta Gona FRanCais M KinsHasa 26/06/1972 10008453840 1er suppléant

nseMo KeLo odiLon M nsaLUKiMVe nGo 04/12/1978 10002702512 2e suppléant

Parti pour la Paix au Congo

DP1002B006 100073 32 LuLa MaToMINa PIErrE M KILEMo 12/05/1947 10011286483 Titulaire

Liste Sigle N° dossier N° ordre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de nais-sance

Numéro na-tional rang

ProVINCE : KINShaSa CIrCoNSCrIPTIoN: SELEMBao BrTC : KaLaMu NoMBrE DE SIèGES: 2

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 16.

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élections provinciales |

MinteLa ManYansa adoLpHe M KinsHasa 01/01/1956 10027723484 1er suppléant

LUndU MaKUMbU FRanCois M KinsHasa 01/01/1979 13612306243 2e suppléant

33 NToTELa KoNGo JEaN PIErrE PrINCE M KINShaSa

12/03/1970 13611500011 Titulaire

LeKo diaMbonGoLo aiMee M KinsHasa 01/09/1975 10014947472 1er suppléant

Mabibi WaLoMbUa GUiLaUMe M KinsHasa 06/09/1964 10028382559 2e suppléant

Convention pour la renaissance du Congo CrC DP1002B014

500073 34 KIwaBoNGa NSIa BaMFuMu CaThY F KINShaSa 24/11/1974 10004955116 Titulaire

KiWabonGa LUtonadio Laetitia F KinsHasa 12/10/1980 10012413586 1er suppléant

MpianGU diVUeZo Maxi M KinsHasa 19/12/1971 10022721645 2e suppléant

35 MaToNDo KISuKa JEaN LouIS M KINShaSa 18/06/1958 10012417883 Titulaire

Matondo KUaMFUMU MeRis M KinsHasa 23/02/1988 10019377038 1er suppléant

KiFUKa nsanGU bRiGitte F KinsHasa 22/11/1970 10013988876 2e suppléant

Convention pour la république et la Démocratie

CrD DP1002B014 800141 36 BwaMuLuNGu MuBuMa FauSTIN M BaNDuNDu 19/12/1960 13454503753 Titulaire

MaKabU KaLUKeMbi isMaeL M KinsHasa 13618906765 14/07/1988 1er suppléant

tsHiLoLo MpUMpi isMaeL M KinsHasa 02/07/1980 10007673692 2e suppléant

37 NSELE LuZINGu CELESTIN M KIMVuLa 08/08/1966 10014883067 Titulaire

MaYaLa ndoMbe RabbY M KinsHasa 24/12/1979 10051925739 1er suppléant

MWaKU KaMeKa CHoUCHoUna F KinsHasa 14/02/1982 10320807803 2e suppléant

Dynamique Chrétienne pour un Congo Nouveau DCCN DP1002B016

000073 38 KINKaNI KIaKaNDa raPhaEL M KINShaSa 09/12/1950 141419101580 Titulaire

MisenGa biFUiLa CHRistine F KinsHasa 08/02/1968 10011185571 1er suppléant

KanZa KUetUKaLa Gaston M KinsHasa 12/12/1960 10009036577 2e suppléant

39 NGINaMau MaKaNDa aNToINE M KINShaSa 03/06/1969 10000474342 Titulaire

KUnGULU KinKeLa FideLe M KinsHasa 12/12/1981 141419101598 1er suppléant

Masita LUKaU dadY M KinsHasa 11/04/1979 13621705789 2e suppléant

Démocratie Chrétienne Fédéraliste/Nyamwisi DCF/N DP1002a013

700073 40 KILuNDu NDaLa STarIo M KIKwIT 24/12/1963 0024773790 Titulaire

MpaKa saKibanZa tHieRRY M KiMVULa 16/04/1976 10018919554 1er suppléant

biKUMa setiKa odette F panZi 16/04/1970 10011061511 2e suppléant

41 NGuVuLu MPuKuTa ThEoDorE M KINShaSa 05/07/1978 10028376303 Titulaire

banGani MbanGi RaMses M panZi 28/08/1965 10319810138 1er suppléant

nKUnGa nZeZa ZepHYRiR M YanGo 21/02/1972 10004205362 2e suppléant

Eveil de la Conscience pour le Travail et le Développement

eCt DP1002B002 400050 42 LuTuNDuLa wELo FraNCK M ToNGo

LuTuNDuLa 27/07/1976 10024318015 Titulaire

bUtsHinaYi eKaKaKaa aUGUstin M KananGa 02/06/1967 10017023766 1er suppléant

sHoMba YeMa MiCHeL M KataKo 25/05/1976 10415782255 2e suppléant

43 SIMPI BIN KuNaNa IGNaCE M KINShaSa 15/03/1955 10010162942 Titulaire

MasaMUna MbiMbi etienne M KiMitUKaKa 28/06/1953 10028600505 1er suppléant

MaFUaMKadi MaYeMba josepH M KiMitUKaKa 05/05/1954 13618101163 2e suppléant

Front des Indépendants pour la Démocratie Chrétienne

FIDEC DP1002B018 500071 44 KaLuME NuMBI LaETITIa F KINShaSa 29/08/1984 141419101687 Titulaire

KiaKondUa nKaZi tHieRRY M KinsHasa 12/12/1976 10001380724 1er suppléant

LUbaMba peMba aLiCe F KinsHasa 14/01/1988 10320216260 2e suppléant

Forces Novatrice pour l’union et la Solidarité FoNuS DP1002a018

000073 45 KEMBo MPuNGI CLauDINE F KINShaSa 08/08/1976 10009159091 Titulaire

ZoLa MaHiLU jean CLaUde M KinsHasa 04/09/1969 10018150890 1er suppléant

LUYeYe MUndeLe babiane F KinsHasa 04/09/1968 10015538867 2e suppléant

INDEPENDaNT DP1002B017 000069 46 MaKaMBa MaNKaTu roMaIN M KINShaSa 29/02/1960 10010936310 Titulaire

KUYaLa KUYaLa aiMe pRospeRe M KinsHasa 06/06/1963 10001128880 1er suppléant

KiseMa KinKatU jaCKie M MbanZa nGUnGU 06/06/1972 10016895305 2e suppléant

DP1002B018 300070 47 BoSaNGE BoMBELEKE aLaIN M KINShaSa 14/12/1967 10319817447 Titulaire

banVUMbi baKiMpeMba MatHieU M 10/12/1958 10012231224 1er suppléant

bonsanGe bonGY FRanCK M KinsHasa 09/04/1971 13608700654 2e suppléant

DP1002B016 900073 48 BuNGa DIPaNGa FraNCK-

EPhraIM M KINShaSa 08/08/1961 10135482051 Titulaire

MaVinGa nGiMbi papY M KinsHasa 10/10/1976 10021594054 1er suppléant

KUsende ebUe FeLix M KinsHasa 24/06/1980 10004290122 2e suppléant

DP1002B014 600101 49 ILuNGa LuTuMBa JohN M LuKaLaBa 19/05/1975 10022791880 Titulaire

Liste Sigle N° dossier N° ordre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de nais-sance

Numéro na-tional rang

ProVINCE : KINShaSa CIrCoNSCrIPTIoN: SELEMBao BrTC : KaLaMu NoMBrE DE SIèGES: 2

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 17.

Page 18: L’appeL de MasiManiMba - Le Soft  · PDF filele SOFt INteRNAtIONAl eSt uNe PuBlICAtION de dROIt étRANGeR ... le 22e amendement ... centre du débat public

élections provinciales |

Liste Sigle N° dossier N° or-dre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de naissance

Numéro natio-nal rang

ProVINCE : KwILu BrTC : GuNGu CIrCoNSCrIPTIoN: GuNGu NoMBrE DE SIèGES: 6

LES CaNDIDaTS Du P.a. DaNS La ProVINCE Du KwILu

78 KuMaNDa KuBaLEKa JEaN PIErrE M GuNGu 07/05/1965 10092264250 Titulaire

Masasi KoLa FLoRent M MaKondo 04/02/1953 10081254198 1er suppléant

MUnUnU MUtaLeYa edoUaRd M GUnGU 04/05/1987 10092248939 2e suppléant

MasenGU MaLaba MaMY F KinsHasa 20/05/1975 10010863622 1er suppléant

KasHoba nGoY CHaRLene F KinsHasa 21/10/1983 10010863622 2e suppléant

DP1002B017 800105 50 YaMBa YaMBa BIaBI KarEL M KINShaSa 10/09/1978 10009709423 Titulaire

betsHi bosenGe MaRie LoUise F boende 27/06/1956 10025647250 1er suppléant

MbabU MaVinGa LoUis HiLaiRe M YanGa 03/06/1947 10025647250 2e suppléant

DP1002B017 700073 51 LuFuLuaBo MIPaLaLa PETEr M MBuJI MaYI 08/10/1985 10007833810 Titulaire

nitU tondo GRaCY M KinsHasa 26/10/1986 10365023528 1er suppléant

LUZoLo tUsaMba jUditH F KinsHasa 14/06/1985 10004557803 2e suppléant

DP1002B017 400073 52 NDuNGI MaMBIMBI JoaChIM M BIDorE 06/07/1950 10023843213 Titulaire

KaKa pULULU WiLLY M KinsHasa 27/07/1962 10027928881 1er suppléant

KaLUnZodi nZUnGU tHiMote M KinsHasa 05/03/1984 13318103490 2e suppléant

Ligue du Peuple LP DP1002a019 700073 53 MBaKI NZEZa ProSPEr M KINShaSa 11/07/1966 10004985929 Titulaire

sUMbU nsiMba RoMeo M KinsHasa 25/06/1974 10018226192 1er suppléant

nZeZa ndoMateso GodaRd M KinsHasa 28/06/1962 10000493312 2e suppléant

Mouvement Congolais pour la rénaissance MCr DP1002B006

900073 54 NKuNa MuDIKoLELE BEN M KINShaSa 15/10/1978 10008580087 Titulaire

Mpiana KaLoMbo CHRistian M KoLWeZi 20/04/1980 10324107784 1er suppléant

iLUnGa MULoMbeLa CHaRLes M MbUji MaYi 22/06/1984 10320200151 2e suppléant

55 NSINGI PuLuLu CErVEau M KINShaSa 26/11/1978 10004087068 Titulaire

Matondo ManZaMbi GUeLoRd M KinsHasa 15/05/1983 10022974069 1er suppléant

LUWaWU Matondo bienVenU M KinsHasa 05/11/1979 10006336723 2e suppléant

Mouvement Chrétien pour la Solidarité et la Démocratie

MCSD DP1002B013 300073 56 MENDa NGEYITaLa TrIDoN M KINShaSa 22/06/1970 10020720170 Titulaire

senZa MenaYaMe jean CLaUde M KinsHasa 12/09/1966 13322315214 1er suppléant

ViCKo KpebaenGa eLisee F banGUi 11/11/1978 10052585859 2e suppléant

57 BIBoNDo NSaBu MaThIEu M MaTaDI 02/02/1946 10017924945 Titulaire

MaVUnGU MaVUnGU WiLLY M KinsHasa 26/01/1986 10007461904 1er suppléant

MUKendi anGe CHRist M KaLeMie 19/02/1981 10019426344 2e suppléant

Mouvement des Indépendants réformateurs

MIr DP1002B016 500117 58 MaVuNGu PEZZo

SaKaLa hErVE M KINShaSa 17/08/1980 10004067032 Titulaire

KabenGeLe beLaYi tHieRRY M KinsHasa 03/06/1980 13541310058 1er suppléant

tsHiMpaKa nseYa HoRCKY M KinsHasa 31/08/1989 13541310058 2e suppléant

59 MaSuaNGa NDoNa NIELE DaNIEL M MBaNZa NGuNGu 27/12/1972 13454514577 Titulaire

nseYa tsHibanGU GeneRose F LUbUMbasHi 12/02/1989 10365208005 1er suppléant

KWiti ndoManUeLe eMManUeL M MbanZa nGUnGU 12/05/1965 10006788306 2e suppléant

Mouvement de Libération du Congo MLC DP1002a011

500073 60 DJoLI BoIKa PaTrICE M KINShaSa 22/02/1962 10005850970 Titulaire

MbaYo LUKUsa Fiston M KinsHasa 27/11/1980 10014397782 1er suppléant

ntUMba Meta sYLVie F Matadi 17/08/1974 10009452694 2e suppléant

61 NKaNu NDoMBaSI BLaISE M KINShaSa 17/07/1976 10019324392 Titulaire

Mpiana pieRRe HeRitieR M KataLaY 09/06/1986 13392115247 1er suppléant

KataYi ntite patRiCK M bUKaVU 09/06/1986 10001851220 2e suppléant

Mouvement pour la Libérartion du Congo/Libéral

MLC/L DP1002a012 000115 62 IMENI LuYEYE FaBIEN M KINShaSa 04/07/1963 10321402572 Titulaire

nYoKo nZoLaMeso GaRY M KinsHasa 27/02/1956 13614100375 1er suppléant

MaWeLa MbabU nestoR M KasanGULU 04/10/1962 10022346054 2e suppléant

63 NGuDIo MuSoSo MIChEL M KINShaSa 04/01/1975 10320207296 Titulaire

MULopo nGiaMa joaCHiM M LUMbi 23/02/1980 10018441697 1er suppléant

GansHUi Mbanda MiReiLLe F KinsHasa 19/04/1974 10023834826 2e suppléant

Liste Sigle N° dossier N° ordre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de nais-sance

Numéro na-tional rang

ProVINCE : KINShaSa CIrCoNSCrIPTIoN: SELEMBao BrTC : KaLaMu NoMBrE DE SIèGES: 2

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 18.

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élections provinciales |

ProVINCE : KwILu BrTC : IDIoFa CIrCoNSCrIPTIoN: IDIoFa NoMBrE DE SIèGES: 9

Liste Sigle N° dossier N° or-dre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de naissance

Numéro natio-nal rang

Le Parti pour l’action Pa DP3007B001 600028 205 TINTa KawaMBa JEaN wILLY M KIKwIT 20/10/1967 10080929264 Titulaire

toMatiKi GUenGo HeLene F idioFa 16/05/1986 11556012573 1er suppléant

KasiaMa MaMpasi jeannot M idioFa 30/10/1981 10094005120 2e suppléant

206 MaYoMBo TShIaLa SYLVIE F KINShaSa 05/08/1977 11465410428 Titulaire

WanGata CaRLis ZaCKs M KinsHasa 29/06/1983 10001542236 1er suppléant

MaFUta ibana YVes M idioFa 16/06/1984 12444700402 2e suppléant

207 EwELE NGaLa MaCaIrE M DIBaYa 07/10/1965 10010030035 Titulaire

ManZanZa Matondo eMeRanCe F KaLanGanda 29/10/1984 10094724797 1er suppléant

KaKWanda odZUKU jeRoMe M LaKas 16/06/1964 10094715305 2e suppléant

208 KIaLa aNKIEN JuLIE F KIKwIT 26/06/1981 10094129732 Titulaire

ManGiMbU MaFUta aLain M MaMbUMi 01/01/1986 11615603661 1er suppléant

oYULU LaLeKi sYLVie F ipaMU 02/02/1984 10095623102 2e suppléant

ProVINCE : KwILu BrTC : KIKwIT VILLE CIrCoNSCrIPTIoN: KIKwIT VILLE NoMBrE DE SIèGES: 4

Liste Sigle N° dossier N° or-dre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de naissance

Numéro natio-nal rang

Le Parti pour l’action Pa DP3012B002 100026 117 KIMBoNGo MVoKoLo SoPhIE F SIKISa 22/12/1960 10081243569 Titulaire

MaMpasi aMbUKa YVette F idioFa 26/06/1970 10081246713 1er suppléant

MWanZa KinGULU FLoRent M totsHi 26/09/1970 10081390725 2e suppléant

118 MwaNaKaY MwaNaLENGE ThEoPhaNE M KIKaNGa 08/06/1964 10080952428 Titulaire

KiLodi MWanapanGi antoine M MVUnda 28/03/1965 10080951332 1er suppléant

daLUndU KaKesa FRanCHine F KiKWit 30/05/1984 10081611403 2e suppléant

119 KoME MuToMBo roBErT M BuNGa 09/09/1960 10081153677 Titulaire

MUsHanGa MUsHanGa adRien M KinGUba 11/11/1962 14142090102 1er suppléant

tisoLo tisoLo FaUstin M LUVUji 26/03/1987 11612613739 2e suppléant

120 VuNDa MuKIMBa LIEVIN M MwENGa 05/05/1953 11612609391 Titulaire

MaFWa KaLaMbaY CLaUde M bandUndU 15/07/1969 10081234871 1er suppléant

GitUGU GitUGU eddY M LoZo 13/05/1983 10093830523 2e suppléant

ProVINCE : KwILu BrTC : MaSI MaNIMBa CIrCoNSCrIPTIoN: MaSI MaNIMBa NoMBrE DE SIèGES: 7

Liste Sigle N° dossier N° or-dre Nom Postnom Prénom Sexe Lieu de nais-

sanceDate de naissance

Numéro natio-nal rang

Le Parti pour l’action Pa DP3016a001 600030 158 BuTELa MaKIaDI roNSarD M LuMBI 15/11/1975 10008641310 Titulaire

nGULU biZaU aRsoL M MasaMUna 18/09/1985 10086182144 1er suppléant

KiMbeni KiMpaLa bLaise M KibUKa 29/06/1986 10099508197 2e suppléant

159 KaTaNGa MBoNGo GErMaINE F KINShaSa 11/02/1976 10028347222 Titulaire

diba tHaMba aLain M teMVo 21/04/1972 10021750102 1er suppléant

KatanGa LUndU soUHait M KinsHasa 20/04/1983 10013126068 2e suppléant

160 KIhoSa KaBaMBa SISChEL roDoLPhE M KINShaSa

1968 22/12/ 11804208218 Titulaire

naKesa UYinGa neLson M KiMbWaLU 02/02/1977 11438407083 1er suppléant

MabanZa UKonda patRiCK Yedidia M paY KonGiLa 21/10/1982 13413102698 2e suppléant

161 KIN KIEY MuLuMBa GaSha M KINShaSa 26/03/1984 11773800172 Titulaire

KisaLa Kanda MaYs M Zaba 05/07/1975 10000649843 1er suppléant

nGoMbe MaKoLa MaRdoCHee M Masi ManiMba 27/12/1982 1002256895 2e suppléant

162 KwaMaLa MEMBu roBauT M LuMBI 06/07/1966 10098002923 Titulaire

Kapita MaMpasi danieL M MC KinGUnGi 24/05/1956 10097838912 1er suppléant

totoKani Kiese GatHo beeVans M paY KonGiLa 27/07/1975 100976443395 2e suppléant

163 MaLaSI MuBa G’hEDINE aNDrE M LuLau 23/05/1953 10002727191 Titulaire

KipULU taKonGo Mbo Constantin M bonGa Yasa 24/05/1967 13415903507 1er suppléant

MUKWanGa MbaKadi pieRRe M bonGa Yasa 28/08/1968 11780600448 2e suppléant

164 MaYuMBu KIBwILa SEraPhIN M MoKaMo 02/04/1972 10023916989 Titulaire

MaYUMbU Mbo Lipasa M MoKaMo 03/03/1969 10091102760 1er suppléant

LUWeY Mpia ben M MoKaMo 21/01/1976 11791600091 2e suppléant

LES CaNDIDaTS Du P.a. DaNS La ProVINCE Du KwILu

le SOFt INteRNAtIONAl | édItION NAtIONAle | N° 1324 | PAGe 19.

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Les yeux bleus, la plus belle femme uSest... anti-racisteElle est

blonde, a les yeux bleus, me-sure 1,80m:

olivia Jordan est la nouvelle Miss uSa 2015. Elle prône «une société tolérante» et a su faire mouche lors d’une élection enta-chée par les propos racistes de Donald Trump.originaire de l’okla-homa, elle a su séduire le jury et ravir la place tant convoité de Miss Usa 2015. À 26 ans, elle est sacrée la femme la plus belle d’améri-que lors d’une élection qui s’est déroulée ce dimanche 12 juillet à bâton Rouge, Louisia-ne. Après un défilé en bikini très remarqué ou la séance de questions/réponses, la jolie blon-de devance sa première dauphine, la texane Ylianna Guerra.

éLECTIoNSur FoND DE Po-LéMIQuE.si olivia jordan a mar-qué les esprits pour sa plastique irréprocha-ble, la jeune femme a également su marquer des points grâce à son discours prônant la to-lérance. en effet, celle qui est mannequin dans la vie a ainsi évoqué le tabou des relations inter-raciales qui gan-grène l’amérique, un fléau contre lequel les États-Unis devaient lutter: «nous n’avons pas résolu ce problème. nous devons vraiment travailler pour devenir une société tolérante», a-t-elle confié. Et lorsqu’on lui demande quelle femme, elle sou-haiterait voir figurer sur les futurs billets de 10 dollars, elle répond oprah Winfrey, puis sérieusement Harriet tubman, une ancienne esclave évadée devenue militante pour les droits des noirs américains.des propos plein de tolérance qui ont fait mouche alors que l’élection s’est dérou-lée dans un climat de tension suscitée par les propos racistes de donald trump. il y a quelques semaines, l’homme d’affaires, co-propriétaire du concours de beauté et candidat aux primaires républicaines en vue de l’élection présidentiel-

le, a suscité la polémi-que en tenant des pro-pos racistes vis-à-vis de la communauté mexi-caine. il a ainsi déclaré fin juin: «Le Mexique qui envoie aux États-Unis ceux qui posent problème, qui apportent la drogue, le crime, des violeurs». ses décla-rations ont ainsi privé une partie des amé-ricains du concours puisque le milliardaire républicain a été ren-voyé de la chaîne nbC, chaîne qui a renoncé à diffuser les concours Miss Univers et Miss Usa, habituellement préparés en partenariat avec le milliardaire.C’est la chaîne câblée Reelz qui a récupéré les droits de diffusion et proposé le programme sur son antenne. aucu-ne mention de donald

trump n’a été faite durant le concours de beauté. Mais la polé-

mique donald trump était présente dans tous les esprits et les répon-

ses d’olivia jordan lors des entretiens de la compétition étaient d’actualité. Lors d’un second entretien pour remporter le titre de Miss Usa, olivia jor-dan s’est vue deman-der quelle femme elle voudrait voir figurer sur les futurs billets de 10 dollars. sa réponse: oprah Winfrey et plus sérieusement Harriet tubman, une esclave

évadée qui devint une combattante de la li-berté afro-américaine. de l’avis de la presse américaine, ces répon-ses ont permis à olivia jordan de remporter le concours face aux 49 autres concurren-tes. Mais cette blonde d’1m80 n’en reste pas moins une profession-nelle des concours de beauté. en 2013, oli-via jordan remportait

une plastique irréprochable et son discours prônant la tolérance ontsu faire la différence et séduire le jury lors du concours le plus couru. Dr.

La crise s’installe au Burkina Faso

Bonnes nouvellessur le front Sida

déjà le concours de Miss World Usa et est arrivée dans le top 20 à l’élection de Miss World.

Entre 2000 et 2014, les infections de VIh/Sida ont

diminué de plus d’un tiers, a annoncé le 14 juillet le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. autre bonne nouvelle, le nombre de décès dus à cette maladie a grandement diminué. De quoi espérer met-tre fin à l’épidémie du sida en 2030. «La planète est bien partie pour une génération sans sida». L’annonce est forte. Le nombre d’infections a diminué

de 35 % depuis l’an 2000. Mieux, il s’est effondré de presque 60 % chez les enfants. autre bonne nouvelle, le nombre de décès liés à la maladie a baissé d’un peu plus de 40% par rapport au pic de 2004. Ces bons résultats s’ex-pliquent par une meilleure prise en charge des malades. Les thérapies antiré-trovirales sont de plus en plus abordables et efficaces. Il est désor-mais possible de vivre vieux même avec le sida.

au Burkina Faso, les partis politiques se sont

alignés sur la posi-tion de la hiérarchie militaire qui, comme le rSP, régiment de sécurité présidentielle, demande depuis le début de cette crise le retrait de leurs camarades d’armes des institutions de la transition, et donc la démission du Premier ministre Yacouba Isaac Zida. «L’armée est une composante de la transition, donc nous ne trouvons aucun inconvénient à ce qu’elle retire ses re-présentants des orga-nes de la transition», explique l’un des membres de la délé-gation. «Mais il faut que l’armée s’engage à ne plus perturber

le processus», ajoute-t-il. Devant les sages, les partis politiques se sont également plaints du comportement des organisations de la société civile, accu-sées de jouer un rôle étatique qui n’est pas le leur. «Que chacun s’en tienne à son rôle et mission». Quant à la hiérarchie militaire, elle a maintenu fer-mement ses positions. C’est-à-dire: le départ des militaires des or-ganes de la transition, le retrait de l’article donnant droit à une élévation de grade à un lieutenant-colo-nel afin de devenir général, et le réamé-nagement de l’âge de départ des militaires à la retraite, qui a été revu à la hausse dans le nouveau Code mi-litaire adopté en juin dernier.