L'Architecture Rurale Traditionnelle

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/12/2019 L'Architecture Rurale Traditionnelle

    1/3

  • 8/12/2019 L'Architecture Rurale Traditionnelle

    2/3

  • 8/12/2019 L'Architecture Rurale Traditionnelle

    3/3

    88

    appartiendrait-elle une longue et trs

    ancienne " architecture terre " qui, elle-mme serait l'hritire des architecturesrurales prmdivales. D'aprs les lments

    historiques et archologiques dont nousdisposons, ce type d'habitat s'est en fait

    prsent sous forme de m aisons clates,compo ses de plusieurs cellules (de 3 4 mde c t ) p r oc hes , m a i s s pa r es ,

    rpondant chacune une destinationprcise : logement des hommes et des

    animaux, abri des rcoltes, jardin clos.

    I l est important de souligner quel'migration de la Kabylie a com menc d ansles annes quarante du sicle dernier. Ce

    qui dnote q ue ce site ne pouvait plus nourrirson monde. L'arboriculture comme mode

    principal de production ne pouvait assumerl'intensit d'un p euplement de plus en pluscroissant.

    Depuis quelques dcennies, la structureterritoriale est combine l'armature urbainehrite de l'poque de la colonisation

    franaise par l'instauration d'un nouvel ordretout fait spontan qui se caractrise par la

    prsence d'lments physiques que so nt lerseau routier et le nouveau c adre bti. Nousremarquons, de plus en plus, la tendance

    des villageois vouloir se rapprocher d'unrseau urbain, en construisant prs des

    routes pour de meilleures condit ions deconfort (accessibilit pour vhicules), maisaussi et surtout, pour un rapprochem ent des

    zones d'changes et de com munication. Ce

    qui leur permet d'entrer dans l'conomieurbaine par les activits qu'ils proposent :commerces, petite et moyenne industrie,etc. Ce qui signif ie que le mode de vie

    ances tral est en train de s'teindre : il n'y aurabientt plus d'espace rural. Avec tout ce quecela comp orte comme rupture l'chelle de

    l'habitat, du village et de la comm une. Eneffet, la route est le nouveau support de

    croissance, le mode de b tir est fortementinf luenc puisqu'elle impose, de par sa

    Tendances d'volut ion

    signif ication urbaine, le dveloppement

    linaire et, terme, le village-rue. Mais,lorsque la route traverse l'espace villageois

    traditionnel, elle fait une totale abstractiondes sys tmes t radi t ionnels ex is tants ,induisant inluctablement sa destruction.

    De plus, la route en tant que support decroissance se trouve diminue de sespotentialits urbaines, parce que d pourvue

    de son contexte spatial et dstructurentevis--vis de l'environnement existant par le

    mode d e dveloppement qu'elle induit.En prlude la disparition d'une forme

    d'organisation spatiale caractrise p ar son

    originalit et son adaptation au contextenaturel, socioconomique et physique, il

    nous semb le impratif d'engager une tudecrit ique d e ce patrimoine culturel qui prometnon seulement un enrichissement fructueux

    d e s c o n n a i s s a n c e s h i s t o r i q u e s e tart ist iques, mais galement, constituel'instrument de son c atalogage et le supp ort

    indispensable une p olitique de protection.Par ailleurs, le recours ce patrimoine

    peut app orter de fructueuses alternatives derglement des proccup ations actuelles del'habitat dans l'espace rural : rupture entre

    ancien et nouveau, entre tradit ion etmod ernit, entre ruralit et urbanit.

    NOTES

    (1) Surtout elle oblige concilier les impratifscontradictoires de la conservation et d'unernovation impose par l'volution mme desmodes de vie et de travail des ruraux qui vivent lamodification de leurs habitudes ancestrales.

    (2) Particulier par la dfinition claire d'une airegographique naturellement dlimite par lesremparts que forment les versants qui sedmarquent avec des pentes abruptes des fonds

    de valle, la chane ctire et la chane duDjurdjura.

    (3) Ensemble de villages qui a son territoire, safrontire et nous pouvons le considrer commeune division topographique dans une espce degroupement de localits puisque ses membressont lis d'abord par le voisinage et par lancessit de maintenir la paix dans les lieux o ilshabitent.

    (4) CARETTE (E), Etude sur la Kabylie Imp.

    Nation, Paris, tome III, 1848, p. 317.(5) Voir ce sujet l'ouvrage de MAUNIER (R),

    La construction collective de la maison kabyle,Institut d'ethnologie, Paris, 1926.

    (6) & (5) LACOSTE-DUJARDIN (C), Pourquoin'y eut-il pas de villes en Kabylie marchande.Congrs international de Barri, 1988. L'auteur y

    dveloppe des concepts trs intressants.(7) MASQUERAY (E), Formation des c its chez

    les populations sdentaires de l 'A lgr ie, ErnestLeroux, Paris, 1886, p.20.

    (8) BOURDIEU (P), Sociologie de l 'A lgr ie,PUF (Coll. Que sais-je ?), Paris 1970, p.12.

    (9) MAUNIER (R), Les rites de construction enKabylie, Revue de l 'histoire des religions, Paris,1925, p.19

    (10) Ibidem.(11) BASAGANA (R) & SAYAD (A), Habitat

    traditionnel et structure familiale en Kabylie,Thse. Caen, 1971/ C.R.A.P.E. Alger, 1974.

    Leon d'histoire