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L L ' ' A A s s ' ' V V e e y y o o u u Mars/avril 2014, page 1 Mars/avril 2014, page 1 Salut ! Comme souvent, cette édition de l'As'Veyou va te faire voyager. Nicolas a en effet pris la plume pour nous compter un magnifique voyage hivernal en Camargue, soldé par 112 espèces d'oiseaux observées ! C'est ensuite Gaëtan qui nous emmène 1000 km plus au nord, sur le terrain de chasse du Pygargue à queue blanche aux PaysBas. Enfin, dans la rubrique "Le saviezvous ?", Damien nous explique le chant des oiseaux et les hormones qui le contrôlent. Bonne lecture ! L'equipe de rédaction d'NJ S S o o m m m m a a i i r r e e • Echo des activités ∙ 9 jours en Camargue ∙ Retour au Flévoland • Le saviezvous ? ∙ Chant et hormones • Calendrier des activités • Qui fait quoi chez NJ ? M M a a r r s s - - a a v v r r i i l l 2 2 0 0 1 1 4 4 n°110 Sarcelles d'hiver, Camargue, décembre 2013. © Nicolas P.

L'As'Veyou - Natagora · 2015. 11. 13. · œdicnème, une piegrièche méridionale, des perdrix rouges paradant ainsi que de beaux groupes de bruants proyers. Texte et photos de

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LL''AAss''VVeeyyoouu

Mars/avril 2014, page 1Mars/avril 2014, page 1

Salut !

Comme souvent, cette édition de l'As'Veyou vate faire voyager. Nicolas a en effet pris laplume pour nous compter un magnifiquevoyage hivernal en Camargue, soldé par 112espèces d'oiseaux observées ! C'est ensuiteGaëtan qui nous emmène 1000 km plus aunord, sur le terrain de chasse du Pygargue àqueue blanche aux Pays­Bas. Enfin, dans larubrique "Le saviez­vous ?", Damien nousexplique le chant des oiseaux et les hormonesqui le contrôlent.

Bonne lecture !

L'equipe de rédaction d'NJ

SSoommmmaaiirree• Echo des activités

∙ 9 jours en Camargue∙ Retour au Flévoland

• Le saviez­vous ?∙ Chant et hormones

• Calendrier des activités• Qui fait quoi chez NJ ?

MMaarrss -- aavvrriill 22001144

n°110

Sarcelles d'hiver, Camargue, décembre 2013.© Nicolas P.

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Neuf jours en Camargue

Mis à part quelquesexceptions, l’hiver est unesaison plutôt morose dansnotre région. C’est

pourquoi, Alex, Manu et moi­même décidonsde profiter des vacances de Noël pour partir àla découverte de la Camargue. Cette région,formant un triangle de presque 80km de coté,est située au bord de la Méditerranée. Elle estengendrée par le Delta du Rhône qui s’étendsur environ 100.000ha, c’est la plus vastezone humide de France. La Camargue estconnue de longue date pour abriter uneavifaune exceptionnelle, c’est d’ailleurs un sited’importance internationale qui sert de haltemigratoire pour les oiseaux européens enpartances vers l’Afrique mais elle sertégalement de zone d’hivernage pour environ125.000 oiseaux. Ce grand nombre d’oiseauxet d’espèces différentes est lié à la mosaïqued’habitats qui compose la Camargue. On y

retrouve des étangs, des roselières, des lagunessaumâtres, des marais salants, des dunes etplages mais également des petites forêts ainsique des zones de cultures et des rizières.

Le premier jour, nous quittons (déjà) laCamargue pour nous rendre dans La Crau.Cette vaste plaine aride d’environ 100.000ha,parsemée de gros galets et de quelquesplantes, est la dernière région steppiqued’Europe Occidentale. Cette pelouse est unhabitat exceptionnel pour bon nombred’espèces d’oiseaux comme l’Outardecanepetière, le Ganga cata, l’Œdicnème criardou encore le Faucon crécerellette. Ce dernierétant une espèce migratrice, nous n’avons pul’observer. En revanche, on a réussi à faire unefantastique observation d’un groupe d’environ200 outardes, une centaine de gangas, unœdicnème, une pie­grièche méridionale, desperdrix rouges paradant ainsi que de beauxgroupes de bruants proyers.

Texte et photos de Nicolas P.

EEcchhoo ddeess aaccttiivviittééss NNJJ

IIll yy aa ddeeuuxx aannss,, lleess rrééddaacctteeuurrss ddee ll''AAss''VVeeyyoouu nnoouuss aavvaaiieenntt ccoommppttééss uunn vvooyyaaggeeeenn CCaammaarrgguuee aauu mmooiiss ddee jjuuiilllleett.. CCeettttee ffooiiss,, NNiiccoollaass nnoouuss eemmmmèènnee ddee nnoouuvveeaauuddaannss cceett eennddrrooiitt mmaaggiiqquuee,, mmaaiiss aauu ccooeeuurr ddee ll''hhiivveerr..

Mars/avril 2014, page 3Mars/avril 2014, page 3

Nous avons visité la petite Camargue, une zonesituée à l’ouest du petit Rhône où se trouveentre autre deux grands étangs bordés degrandes roselières particulièrementintéressantes. Outre quelques canards etrapaces, nous assistons au spectacle visuel etsonore toujours impressionnant des Grues

cendrées. Cette partie de la Camargue est deplus en plus prisée par ce grand échassier pourpasser l’hiver. Elle nous a également permis deréaliser l’observation de l’espèce la plusdifficile à trouver, la Talève sultane. Cet oiseau,sorte de grosse poule d’eau bleue­violet, estprésente en France depuis la fin des années1990. Ces individus proviennent en partie d’unprogramme de réintroduction dans le nord del’Espagne. La Talève a niché pour la 1ère fois

en Camargue en 2008, elle a ensuite connuune rapide expansion et était présente surpresque tous les plans d’eau jusqu'à l’hiver2012, hiver particulièrement rude dans le sudde la France qui eut de lourdes conséquencespour sa population. Un peu plus loin, nouscroisons des ornithologues Suisse qui nous fontréaliser l’autre trouvaille de la journée : lePouillot de Sibérie, une espèce qui provient etniche de l’est des monts Oural.

La partie nord et ouest de la grande Camarguea été relativement décevante pour nous. Jen’en retiendrais que des cochevis huppés et 2goélands railleurs sur la plage de Saintes­Maries de la Mer, la ville où nous logions. UnIbis sacré au Pont de Gau, une espèceintroduite involontairement en France. Un peuplus au nord, je note 70 nettes rousses surl’étang de la Consécanière. De l’autre coté duchemin, sur l’étang des impériaux se trouvaitquelques limicoles ainsi que des flamantsroses. Au Nord, le marais du Mas d’Agon étaitun rien plus attrayant avec des cigognesblanches et 2 noires, quelques courlis ainsique 40 ibis falcinelles.

Nous nous sommes également rendus dans lemassif des Alpilles, le sommet du « triangled’or » de la biodiversité Camargue­Crau­Alpilles. Il s’agit un massif calcaire préalpin où

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l’on peut observer des espèces montagnardesqui ont fui les hauteurs enneigées. Nous yavons réalisé 2 boucles au départ du charmantpetit village d’Aureille. La 1ere, dans unepartie relativement boisée, nous emmène à unetour de surveillance des départs d’incendies.Après quelques minutes à scruter le ciel, Alexs’écrie « 2 grands rapaces de ce coté », je lesfixe à la longue­vue et là, pas de doutepossible, nous observons un couple d’Aigle deBonelli, LE trésor régional. Il remarqueégalement une petite antenne sur le dos d’undes oiseaux, il s’agit une balise GPS qui a étéplacée tout juste un mois plus tôt afin demieux connaitre son domaine vital et ainsimieux protéger cette espèce qui compte moinsde 30 couples en France. La seconde bouclenous emmène au sommet des Alpilles, la tourdes Opies culminant à 598m. Dans la vallée,nous observons un groupe de plus de 100serins cinis, un peu plus loin une fauvettepitchou puis lorsque nous arrivonspratiquement au sommet, un groupe d’unedizaine d’accenteurs alpins nous accueille.

Pour terminer, nous revenons en Camargue.L’est de cette dernière aura été riche en bellesobservations. Au levé du jour, à la Capelière,nous observons un Butor étoilé au bord desroseaux. Au marais de Romieu se trouvait unebonne vingtaine de cygnes de Bewick. Un peuplus loin, un groupe de 150 Grandes aigrettes.Arrivé au marais du Verdier, nous avons droit à

une démonstration d’espèces paludicoles dontun beau groupe de rémiz pendulines. Nouspoursuivons notre descente vers le sud pourarriver au phare de la Gacholle, le dernier sitede ce compte rendu. Pas de surprise, lesflamants roses sont au rendez­vous. Chaquehiver, les ornithologues locaux dénombrent

environ 15000 individus répartis en petitgroupe sur toute la Camargue soit 1/3 de lapopulation présente en période de nidification.

Bref, avec 112 espèces observées en 9jours,cette région est bel et bien un formidable sitepour l’observation des oiseaux. Mais je m’envoudrais de ne pas vous parlez d’autres aspectstel les chevaux, les taureaux ou la gastronomiecamarguaise qui valent le déplacementégalement à eux seuls.

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Ce vendredi 14 février,les cours se terminent à

peine que je cours prendrele premier train pour notre

lieu de rendez­vous habituel, la gare desGuillemins. Sur place, je ne suis pas le premierarrivé, Manu m'a devancé d'un train, et lessept autres ne tardent pas à arriver. Peu detemps après avoir raconté nos derniers exploits,ou non exploits, nous démarrons, quittons laBelgique en direction du nord !

Il ne fallut cependant pas attendre le samedipour voir des oiseaux. En effet, la frontière àpeine passée, nous assistons déjà à un envold'un grand groupe de mouettes rieuses.Quelques buses sont comptées le long du trajetet nous ne manquons pas non plus lesquelques cygnes stagnants sur l'un et l'autreétang. Notre dernière observation avant leweek­end proprement dit fût un somptueuxnuage d'étourneaux tournoyant devant uncoucher de soleil.

Samedi matin, hors de question de faire lagrasse matinée, tout le monde est réveillé à8h00. Le programme de ce premier jour est defaire le tour de la mer des Wadden, ouIjsselmeer. Le premier arrêt eut lieu àl'intérieur des terres, dans un ensemble decours d'eau et de petits étangs dessinant unvéritable labyrinthe. Sur place, dans le vent,pas de passereau en vue mais bien desAnatidés. Et pas que des canards colverts! Aumenu, des chipeaux, quelques souchets, desfuligules morillons et milouins ainsi que des

garrots à œil d'or, sans oublier les oiescendrées. Cependant, notre petite promenadefût perturbée par le passage de deux rapacesvolant assez bas et lentement. Ils firent un toursur eux­mêmes avant de se séparer. Le premiera été identifié comme mâle de busard Saint­Martin, le second comme femelle, logiquementde Saint­Martin.

Nous partons pour arriver vers midi à la côte.Sur place, ce ne sont pas les oiseaux qui nousaccueillent, mais du vent transportant dusable. Dans les yeux, la bouche ou lesandwich, il n'y a rien à dire, le sable, c'estvraiment pas bon! Seul quelques courageuxd'entre nous se sont postés face à la mer pourfaire un peu de seawatching, sans grandrésultat. Nous délaissons le sable pour unétang à quelques centaines de mètres. Là, pasde sable mais bien des oiseaux, mais pasd'Anatidés. S'il n'y avait pas de canards, c'esttout simplement parce que toute la place étaitprise par une bonne centaine d'huîtrier­pie,posés sur une levée de terre au centre de

Retour au FlévolandTexte de Gaëtan, photos de Fred.

EEcchhoo ddeess aaccttiivviittééss NNJJ

LLee FFlléévvoollaanndd,, cc''eesstt uunn iimmmmeennssee ppoollddeerr ccrréééé ddaannss llee cceennttrree ddeess PPaayyss­­BBaass eennvvuuee ddee ggaaggnneerr ddeess tteerrrreess ssuurr ll''IIjjsssseellmmeerr.. CC''eesstt uunn ssiittee ""oorrnniitthhoo"" mmaajjeeuurr ooùù NNJJss''ééttaaiitt rreenndduu iill yy aa uunnee ddiizzaaiinnee dd''aannnnééee.. NNoouuss yy ssoommmmeess rreettoouurrnnééss cceett hhiivveerr,, eettlleess ooiisseeaauuxx ffuurreenntt aauu rreennddeezz­­vvoouuss !!

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l'étang. Parmi eux, nous trouvons petit à petitbarges, bécasseaux sanderling, gravelots,chevaliers et un héron, complètementimmobile.

Nous partons ensuite pour notre dernièredestination, située de l'autre côté de la merdes Wadden, du côté est. Pour y arriver, noustraversons le barrage séparant la mer desWaddens de la mer du nord, donc plus de 30km d'autoroute en pleine mer. Arrivés sur lesite, deux lacs, bordés d'une bande boisée etde prairies humides, sont séparés par la routeoù nous nous sommes arrêtés. Le premier, àmoitié occupé par une roselière très propice aubutor, fût cependant presque désert. Le silencen'était interrompu que par les cris de quelquescanards. En ce qui concerne le second étang,nous n'avons pas trouvé l'accès à l'affût maiscela ne nous empêcha pas d'observer lepassage rapide d'un épervier.

Le soir, après un bon de repas de pâtes, pas denocturne au programme. Enfin, pas denocturne ornithologique proprement dite… Eneffet, après avoir inspecté pendant une bonneheure la piscine du centerparc où nous logions,nous n'avons vu aucun oiseau. Malgré tout, unrepos mérité s'impose.

Le lendemain matin, le repos a du être mis àl'honneur en raison du temps passé sur la

route. A midi, nous prenons nos forces du jouravec une raclette. Cette dernière journée seraconsacrée à la grande réserve naturelle del'Oostvaardplassen. Sur place, le nombre degrands mammifères, chevaux et cerfs, dépasselargement la centaine si pas les deux cents. Ducôté des oiseaux, le site compte un nombre

presque aussi impressionnant de bernachesnonettes et d'oies cendrées accompagnées dequelques oies des moissons et rieuses. Alorsqu'une mésange boréale criait, un grand rapacesurvole et longe la ligne d’horizon. Pendantque nous tentons de l'identifier, un deuxièmele rejoint. Le premier est un pygargue à queueblanche adulte !! Le deuxième est un jeune sereconnaissant à sa queue plus foncée.

Nous nous déplaçons un peu plus loin pour

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inspecter un étang face au la réserve naturelle.Nous empruntons un chemin entre cet étang etun bois. Sur l'étang, des canards de toutessortes, dont des harles piettes. A proximité, ungroupe de six cygnes se prélassent. Des cygneschanteurs ! Entre temps, une buse pattuedécolle de la cime d'un arbre pour venirsurvoler l'étang en question. C'est aussisimplement que nous observons deux espècesrares à quelques dizaines de mètres seulement.

Nous migrons ensuite de l'autre côté de laréserve. Nous nous situons entre la mer desWaddens et la réserve naturelle. Nousdébarquons dans un grand affût ouvert, occupéen été par les hirondelles rustiques. Commehier, la vue donne sur une épaisse roselière. Audelà de celle­ci, nous observons canards,

fuligules, garrots et mouettes, mais aussi desgoélands cendrés et argentés, en plus d'uneparade nuptiale de grèbe huppé. Nousretournons finalement au centerparcs.Longeant la mer des Waddens, nous nousbalayons en tous sens la mer où nous trouvonsgrèbes huppés et castagneux, fuligulesmorillons et milouins, garrots, et des

macreuses.

Au final, c’est encore un beau week­end NJ quise termine. En effet, avec des observationscomme celles des cygnes chanteurs, desmacreuses, des garrots, de la buse pattue etdes deux pygargues à queues blanches, on nepeut qu'être satisfait du week­end ! Vivementl'année prochaine, mais avant ça, vivement laprochaine activité NJ!

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La régulation du chant par les hormones sexuelles chez les oiseaux

Comme les mammifères,dont les humains, les

oiseaux émettent des sonsgrâce à leur systèmerespiratoire. Cependant, ilsne possèdent pas de cordesvocales mais un syrinx. Lelarynx ne joue qu’un rôle

modeste de résonnance dans le chant desoiseaux.

Le syrinx est placé dans la cage thoracique del’oiseau à la confluence entre la trachée et lesdeux bronches.

Les anneauxsupérieurs desbronches sontincomplets et unemembrane souple(membranetympaniforme outympanique) esttendue au niveau deces anneauxincomplets dechaque bronche. Lesyrinx possède ainsideux élémentsvibrantsindépendants, ce quiexplique la richessesonore des chants etcris des oiseaux. Le syrinx est entouré d’un sacaérien (sac interclaviculaire). La mise envibration se fait en deux temps. D’abord uneaugmentation de pression dans le sac aérien,ce qui déforme chaque membrane qui occulteainsi le passage de l’air dans les bronches.L’air expiré doit alors « forcer » le passage etmet les membranes en vibration. Chez lesoiseaux, les fréquences sont modulées grâce à

une variation de tension de la membrane. Cesmodifications de tension sont régulées grâce àune musculature contrôlée par le nerfhypoglosse (nerf crânien XII).

La complexité du syrinx varie considérablemententre les familles d’oiseaux. Il est d’ailleurs unélément anatomique important lors de leurclassification. Le nombre de muscles varied’un (faucons, oies) à sept chez les passereauxchanteurs, les plus évolués. En principe, plusces muscles sont nombreux, plus la variété dessons émis sera grande.

Les membranes tympaniques peuvent produiresimultanément deux sons différents, ce quidonne deux mélodies différentes comme chezla Rousserole effarvatte Acrocephalusscirpaceus par exemple. Notons toutefois que,comme celui des mammifères, le cerveau desoiseaux est latéralisé. Chez de nombreusesespèces étudiées de ce point de vue, le Pinsondes arbres Fringilla coelebs notamment, les

par Damien.

LLee ssaavviieezz--vvoouuss ??

Figure n°1 : Anatomie du syrinx (A : anatomie externe ; B : coupetransversale)

© D. Swanson, http://sunburst.usd.edu/~dlswanso/ornith/lec8_9.html

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les deux membranes tympaniformes ne jouentpas un rôle équivalent dans la production duchant : il y a des pinsons gauchers et desdroitiers !

Généralement, seuls les mâles chantent et cecipour trois raisons. La première est de défendreun territoire contre d’autres mâles de la mêmeespèce. La deuxième est d’attirer une ouplusieurs femelles sur ce territoire. Et latroisième est de faire ovuler la femelle au bonmoment, le chant étant le principal stimulateurde l’ovulation.

Le chant est déclenché par une hormone, latestostérone. Cette hormone est produite suiteà l’augmentation de la photopériode auprintemps et non seulement provoquel’émission du chant mais augmente égalementl’agressivité de l’individu, essentielle pourdéfendre un territoire. Ce territoire estimportant car il permet de protéger contre lesautres mâles les ressources, alimentairesnotamment, indispensables pour que la nichéesoit élevée dans de bonnes conditions.

Si la production des cris est généralementinnée, chez différentes familles, dont lespassereaux, le chant doit être totalement oupartiellement appris. L’apprentissage du chantnécessite l’exposition à un modèle que le jeuneoiseau doit pouvoir repérer dans sonenvironnement sonore. Trois modalitésprincipales peuvent être observées : soit lejeune oiseau peut reconnaître le chantspécifique d’une manière innée (Pinson desarbres), soit il n’a pas cette capacité maiscopiera le chant de son père nourricier(Bouvreuil pivoine Pyrrhula pyrrhula), soit ilcopiera tous les éléments sonores de sonenvironnement mais pourra les organiser d’unemanière innée en un chant spécifique. Cettedernière modalité est celle pratiquée par lesoiseaux imitateurs comme l’Etourneausansonnet Sturnus vulgaris ou la Rousserolleverderolle Acrocephalus palustris.

Chez les oisillons, mâles et femelles possèdentdes taux d’œstrogène et de testostéroneidentiques: les deux sexes apprennent donc lechant (notons que les femelles des passereauxse mettent à chanter suite à un implant detestostérone, ce qui démontre bien cet

apprentissage). Cette période d’exposition aumodèle est dite « période critique ». Ensuite,le taux en testostérone va continuer àaugmenter chez les mâles mais restera au plusbas pour toute la vie chez la femelle.

Quand les mâles atteignent un taux critique detestostérone, ils rentrent dans la phase depratique qui se déroule généralement auprintemps suivant leur naissance. Chaque mâledoit reproduire fidèlement le chant qu’il aappris en s’écoutant chanter pour comparer lechant qu’il produit au chant qu’il a en mémoire(un oiseau rendu sourd ne peut pas développerson chant même s’il a été exposé au modèle).Cette phase au cours de laquelle le jeuneoiseau entraîne son syrinx est le prêchant.

La phase de cristallisation survient lorsque lechant produit correspond au modèle. Il s’agitd’une mémorisation particulière et définitive :la référence au modèle n’est plus nécessaire(l’oiseau peut être rendu sourd sansconséquence sur son chant) car c’est laséquence des impulsions nerveusescommandant le syrinx qui est alors mémorisée.

Les œstrogènes sont donc indispensables pourl’apprentissage du chant tandis que latestostérone l’est pour la mise en pratique.

Figure n°2 : Evolution annuelle de l’activitéendocrienne chez les oiseaux d’Europe

© Jallageas­Assenmacher

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CCaalleennddrriieerr ddeess aaccttiivviittééssPour toutes les activités : inscription obligatoireau moins une semaine avant la date prévue !

­ 30 mars (D) : Hautes­Fagnes.Responsable : Alex (0498/52.79.16).Note : Contacte le guide pour les renseignements pratiques.

­ J&N ­ 30 mars (D) : Activité découverte de la Nature à BruxellesResponsable : Jeunes & Nature ­ 02/893.10.57

­ 5 avril (S) : Stoumont.Responsable : Damien.Note : Contacter le guide pour les renseignements pratiques.

­ 12­21 avril (semaine) : Stage NJ de Pâques – Camargue.Responsable : Manu.Note : Contacter le guide pour les renseignements pratiques.

­ 9 avril (Me) : Herbeumont.Responsable : Simon Lejeune (Natagora­Semois ardennaise).Note : Contacter le guide pour les renseignements pratiques.

­ 1er mai (J) : Aube des oiseaux.Responsable : Xavier (organisation).Note : nombreuses balades partout en Wallonie. Info sur www.natagora.be

­ 27 avril (D) : Tirlemont.Responsable : Nils.Note : Contacter le guide pour les renseignements pratiques.

­ 10­11 mai (WE) : Lac de Madine – Lorraine française.Responsable : Xavier.Note : Contacter le guide pour les renseignements pratiques.

­ 17 mai (S) : Orchidées à la Montagne Saint­Pierre.Responsable : Fred.Note : Contacter le guide pour les renseignements pratiques.

­ 24 mai (S) : Kalmthout.Responsable : Nils.Note : Contacter le guide pour les renseignements pratiques.

­ 21 juin (S) : Balade orhitho et botanique à Elsenborn.Responsable : Anne­Laure.Note : Contacter le guide pour les renseignements pratiques.

­ 28 juin­5 juillet (semaine) : Stage NJ d’été – Virelles.Responsables : Damien & Manu.Note : Contacter les guides pour les renseignements pratiques.

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QQuuii ffaaiitt qquuooii cchheezz NNJJ ??

•• RReennsseeiiggnneemmeennttss ggéénnéérraauuxx eett aaccccuueeiillEmmanuel Tinti ­ [email protected]•• CCaalleennddrriieerr ddeess aaccttiivviittééssXavier Lehane ­ [email protected]•• TTrrééssoorreerriieeAlexandre Carpentier – [email protected]•• LL’’AAss''VVeeyyoouuReporters : Gaëtan Kleijnen et Grégoire DalneEdition : Arnaud Beckers et Nicolas De Crom ­ [email protected]•• AAccttiivviittééss eexxttrraaoorrddiinnaaiirreessAnne­Laure Geboes – [email protected]•• WWeebbmmeessttrreeEmeline Dehasse ­ [email protected]

LLee ssiittee wweebb ddee NNJJ : http://natagorajeunes.blogspot.com/

LLee ffoorruumm NNJJ (n'hésite pas à t'y inscrire pour te tenir au courant de l'actualité NJ !) :http://fr.groups.yahoo.com/group/natagora_jeunes/