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P P o o u u r r q q u u o o i i i i n n s s c c r r i i r r e e s s o o n n e e n n f f a a n n t t e e n n l l a a t t i i n n ? ? Les langues et cultures de l Antiquité L’ESSENTIEL Le latin : un « enseigne- ment de complément » Contrairement aux autres disci- plines (le français, les mathéma- tiques, l’EPS, etc.), le latin n’est pas obligatoire dans la scolarité des élèves : il est librement choisi par les familles qui le souhaitent. À quel moment faire ce choix ? Cet enseignement, qui commence en 5 e , est choisi en 6 e . Vous avez re- çu ou allez recevoir la fiche de réins- cription de votre enfant pour l’an prochain : c’est sur ce document que vous devrez indiquer votre dé- cision concernant le latin (en co- chant la case correspondante). Votre décision pourra être modifiée jusqu’à la fin de l’année de 6 e . Quels éléments prendre en compte pour vous décider ? Les atouts et intérêts de cette ma- tière. Voir p. 2 et 3. Les contraintes : comme toute dis- cipline, le latin exige sérieux et tra- vail : ce dernier sera modeste, mais devra être régulier. Remarque : le latin ne s’adresse pas à des élèves d’un « profil » spéci- fique (littéraire, en particulier). Contrairement à une idée reçue, les latinistes les plus nombreux au ly- cée… sont des scientifiques ! © Le Lombard, 2015

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L’ESSENTIEL

Le latin : un « enseigne-

ment de complément » Contrairement aux autres disci-

plines (le français, les mathéma-

tiques, l’EPS, etc.), le latin n’est pas

obligatoire dans la scolarité des

élèves : il est librement choisi par les

familles qui le souhaitent.

À quel moment faire

ce choix ? Cet enseignement, qui commence

en 5e, est choisi en 6e. Vous avez re-

çu ou allez recevoir la fiche de réins-

cription de votre enfant pour l’an

prochain : c’est sur ce document

que vous devrez indiquer votre dé-

cision concernant le latin (en co-

chant la case correspondante).

Votre décision pourra être modifiée

jusqu’à la fin de l’année de 6e.

Quels éléments prendre en

compte pour vous décider ? Les atouts et intérêts de cette ma-

tière. Voir p. 2 et 3.

Les contraintes : comme toute dis-

cipline, le latin exige sérieux et tra-

vail : ce dernier sera modeste, mais

devra être régulier.

Remarque : le latin ne s’adresse pas

à des élèves d’un « profil » spéci-

fique (littéraire, en particulier).

Contrairement à une idée reçue, les

latinistes les plus nombreux au ly-

cée… sont des scientifiques !

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• atout n°1 •

DÉVELOPPER

SA CULTURE

GÉNÉRALE

Qu’étudierons-nous ?

Une culture fondatrice pour l’Europe !

Le cours de latin aborde des domaines

aussi divers que la mythologie, l’histoire

et la civilisation romaines, la littérature

latine, les sciences antiques, mais aussi

les liens que Rome a entretenus avec les

autres civilisations (d’Europe, du

Maghreb ou du Moyen-Orient), les hé-

ritages scientifiques et artistiques euro-

péens issus de l’Antiquité (peinture, ar-

chitecture, musique, cinématogra-

phie…).

Quelques exemples : les douze travaux

d’Hercule, le désintéressement de Cin-

cinnatus pour le pouvoir et la gloire, la

création par Jules César de notre calen-

drier, les progrès techniques exportés par

Trajan à Timgad (en Algérie)...

Une culture encore forte aujourd’hui

La création artistique des dernières an-

nées témoigne du succès que rencontre

encore actuellement la culture antique,

tant auprès du public que des écrivains

et scénaristes (de films, de bandes dessi-

nées), aussi bien français qu’étrangers.

Connaître cette culture antique, c’est

aussi se donner les moyens de com-

prendre son utilisation dans les médias,

que ce soit dans les dessins de presse ou

dans les textes, où les références ne sont

pas rares !

• atout n°2 •

APPROFONDIR

SA CONNAISSANCE

DU FRANÇAIS

Du latin au français : l’étymologie

Comme la majorité des mots du français

vient du latin, l’apprentissage du voca-

bulaire latin et des liens entre les deux

langues permet de mieux cerner le sens

des mots français, de distinguer les sy-

nonymes et de comprendre des mots

inconnus à racine latine.

Cette étude permet aussi de mieux com-

prendre et mémoriser l’orthographe

française (les terminaisons des verbes, la

différence entre les homonymes, les

lettres muettes, etc.).

Un exemple :

Vers la rigueur et la maîtrise des langues vivantes

Le fonctionnement de la phrase latine,

différent du français, impose une ana-

lyse précise. Pratiquer les textes latins

permet ainsi de développer une rigueur

voisine de celle qui est pratiquée dans

les disciplines scientifiques, et de mieux

maîtriser certains enseignements du

cours de français (par exemple, les fonc-

tions grammaticales) et de développer

des compétences transversales en langue

vivante par l’approche de fonctionne-

ments variés.

compren-dre

l’ortho-graphe

•les deux L dans rebelle et rébellion

découvrir le sens de

mots inconnus

•belliqueux

•belliciste

•belligérant

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Deux exemples de références à la mythologie

dans les dessins de presse :

« On the border », par Petar Pismestrovic

pour un quotidien autrichien (03/01/2017). Référence au mythe d’Europe, enlevée par Zeus.

« Russians in USA », par Arend Van Dam

pour le site PoliticalCartoons.com (17/02/2017). Référence au mythe du cheval de Troie.

• atout n°3 •

RÉFLÉCHIR

SUR LE MONDE

CONTEMPORAIN

Langues anciennes, mondes modernes

L’avantage de l’étude de la civilisation

romaine antique, c’est d’offrir une

double distance par rapport au monde

contemporain : celle du temps (1500 à

3000 ans d’éloignement) et celle de la

géographie. Cela permet d’évoquer un

grand nombre de sujets encore

d’actualité sans être gêné par notre cul-

ture. Ce changement de l’angle de vue

offre ainsi la possibilité d’un regard

nouveau, interrogateur et critique sur le

monde d’aujourd’hui.

Quelques exemples de thèmes abordés en

latin :

en 5e

•la place accordée à la femme

•la perception du divin

•la création des héros

en 4e

•la mort

•la citoyenneté

•la religion dans ses liens avec le politique

en 3e

•l’impérialisme et la guerre

•le culte de la personnalité, le pouvoir

•la relation à l’Autre

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Horaires et modalités diverses Les horaires sont les suivants :

une heure en 5e,

deux heures en 4e,

deux heures en 3e.

Remarque : un élève de 5e latiniste n’aura donc qu’une seule heure de

cours supplémentaire par rapport à son année de 6e.

En s’inscrivant à cette option, un(e) élève s’engage à la suivre jusqu’en

fin de 3e ; en revanche, il ne sera pas obligé de la conserver au lycée*. Ce-

pendant, s’il s’avère qu’il a des difficultés scolaires, il lui sera possible de

s’en désinscrire en fin de 5e avec l’accord du conseil de classe et du chef

d’établissement.

Remarque : chaque groupe de latin (il en existe généralement deux par

niveau) est constitué d’élèves venant de deux classes différentes, qui sont

donc composées aussi d’élèves non-latinistes. S’inscrire en latin n’empêche

donc pas d’être dans la même classe qu’un(e) camarade qui ne choisirait

pas cet enseignement de complément.

Pour approfondir et concrétiser le travail effectué en classe, un séjour

pédagogique en Italie d’une semaine, est généralement organisé par

l’enseignant de Lettres classiques (tous les deux ans).

Le latin au diplôme national du Brevet Le choix de cet enseignement de complément permet aux élèves

d’obtenir des points supplémentaires pour le Brevet, déterminés en

fonction du niveau d’acquisition des compétences travaillées. En re-

vanche, un(e) élève qui aurait des résultats modestes en latin ne pourrait

en aucun cas être pénalisé(e).

*Vers le lycée : même si un(e) élève arrête l’enseignement « Langues et cultures de

l’Antiquité (latin) » en fin de 3e, il en ressentira les apports au lycée grâce à la solide culture

générale qu’il aura acquise, indispensable pour profiter pleinement des programmes de lettres et de philosophie, en particulier. Quel(le) élève, en effet, aura déjà lu Racine ou Platon, aura

déjà entendu parler de Phèdre, de Socrate, de Plaute… autant qu’un(e) latiniste ? Par ail-leurs, cette option est l’une des plus valorisée au baccalauréat général… et fait partie du pro-

gramme de nombreuses classes littéraires et scientifiques de l’enseignement supérieur.

INFORMATIONS

PRATIQUES