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POLITIQUE

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AFRICAINTELLIGENCE

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Côte d'Ivoire Licorne recycle ses officiers français sur l'Afrique NP.2

Côte d'Ivoire Le business de la nuit en plein boom à Abidjan NP.3

Sénégal Accord avec Mittal : Dakar entretient le flou NP.6

Congo-B JDO, le patron des réseaux de Sassou NP.8

Au palaisGuInée/FranCeCondé eSt CharlIePrésent à Paris le 19 janvier avant de se rendre à Davos, Alpha Condé a souhaité rendre hommage à Char-lie hebdo en voulant se recueillir non loin du siège du journal sati-rique dans le 11e arr. Le chef de l'Etat guinéen en a toutefois été dissuadé par plusieurs de ses conseillers, mais aussi par l'embrasement sur-venu au Niger les 17 et 18 janvier

suite à la Une de l'hebdomadaire paru le 14 janvier.

GuInée équatorIaleoBIanG Se BlInde aveC deS ZImBaBwéenSFidèle en amitié, le président Teo-doro Obiang Nguema vient de recourir à plusieurs dizaines de soldats zimbabwéens pour assurer sa sécurité durant la CAN organisée en Guinée équatoriale. L’axe Malabo-

Harare est au beau fixe depuis plu-sieurs années. Outre le discours ultra-nationaliste de son homologue qui n’est pas pour lui déplaire, Obiang Nguema reste toujours rede-vable à Robert Mugabe d’avoir intercepté en 2004, sur l’aéroport d’Harare, un Boeing 727 bondé d’armes et de mercenaires en tran-sit pour Malabo, où ils devaient commettre un coup d’Etat. Obiang Nguema n’est pas moins redevable

à Mugabe d’avoir extradé, en 2008, l’un des cerveaux de cette opération, l’ex-officier des forces spéciales britanniques Simon Mann.

Côte d’IvoIre/BurkIna FaSoBlaISe à Fond la Forme !A Yamoussoukro, Blaise Compaoré fait du sport quotidiennement. Il est assisté en permanence d’un psycho-logue mais aussi de son éminence grise, le Mauritanien Mustafa Chaffi.

Afrique de l’Ouest

UN BRiCOlAgeSOUS-RégiONAlPOUR CONTeNiR BOkO HARAM

Rien ne semble pouvoir arrêter Boko Haram dans sa déstabilisation globale du Nord-Est du Nigeria. Après l’attaque dévas-tatrice à Baga le 7 janvier (2 000 morts), le mouvement d’Abubakar Shekau - qui rêve de recréer un califat sur les frontières de l’ancien Empire du Kanem-Bornou - embrase désormais toute la sous-région. Les Etats limitrophes semblent d’autant plus démunis face à ce nouveau type de menace que leur situation intérieure est déjà extrêmement fragile. Analyse.

Déby, chef militaire. Si la France avait une quelconque velléité d’engager des troupes au sol pour lutter contre la secte fonda-mentaliste, celle-ci a été balayée par les récents attentats à Paris. Ces événements mobilisent 10 500 militaires dans le cadre du plan Vigipirate, soit trois fois le volume des forces françaises de l’opération Barkhane. Hostile à tout nouveau déploie-ment de troupes en Afrique, Paris apporte l’essentiel du renseignement sur la menace Boko Haram grâce à des missions hebdo-

madaires de Rafale. Ces données sont par-tagées avec les pays riverains du Nigeria réunis au sein de la Commission de coor-dination et de liaison, afin de préparer une hypothétique intervention multilaté-rale. La France soutient aussi logistique-ment les pays "impactés", notamment le Tchad, appelé à voler au secours du Came-roun. Idriss Déby vient ainsi de s’engager sur un troisième front, après le Mali et la Centrafrique en 2014. Le contingent de 2 500 soldats tchadiens envoyé le 18 janvier jusqu'à Maltam, à 80 km à l'intérieur du territoire camerounais, a été en partie ache-miné via Barkhane. Il comprend 400 véhi-cules, ainsi que des chars et des blindés.

Biya menacé. Ce renfort est d’autant mieux perçu par Yaoundé que le pays subit une stratégie de harcèlement de Boko Haram, dont les incursions sont quasi-quoti-diennes. Les 6 000 soldats camerounais postés à la frontière avec le Nigeria, parmi lesquels une majorité du Bataillon d’in-tervention rapide (BIR), peinent de plus en plus à contenir ces assauts. Au Palais de l’unité, les réunions se multiplient. Outre Paul Biya, menacé de mort par Shekau dans une vidéo diffusée sur la Toile le 5 janvier, le dossier est géré par le secré-taire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, et par le chef d’état-major des armées, le général Claude Meka.

issoufou en alerte rouge. Redoutant les mêmes débordements au sud-est du Niger, Mahamadou Issoufou vient d’envoyer

1 000 hommes dans les casernes de la région de Diffa. Ceux-ci sont appuyés par trois hélicoptères de combat et un avion de reconnaissance. Le même dispositif avait permis à l’armée de prendre le dessus sur la rébellion touareg du MNJ entre 2007 et 2009. Ce dossier est géré personnellement par le chef de l’Etat. Chaque matin, celui-ci reçoit le rapport de son chef d’état-major particulier, le colonel-major Ibrahim Walli Karingama, détaillant les aspects opéra-tionnels de la riposte envisagée. Par ailleurs, le nouveau patron du renseignement inté-rieur, Amadou Garba, a envoyé des agents supplémentaires dans la même zone. Leur mission consiste à repérer des éléments de la secte infiltrés dans les camps de réfugiés ayant fui les violences au Nigeria. Selon nos sources, le président nigérien réfléchit également à positionner une base de l’ar-mée française à Diffa, sur l’exemple de celle qui existe à Madama (nord). Cependant, cette option est très risquée pour son régime au regard du ressentiment anti-français déjà perceptible au Niger, alors que 550 sol-dats français sont présents dans le pays.

Ces protections contre les actions expo-nentielles de Boko Haram s’avèrent tou-tefois bien minces. D’une rare violence, avec à chaque fois plusieurs centaines d'hommes équipés et très mobiles, les attaques de la secte nécessiteraient une intervention internationale d’envergure sur le territoire nigérian. Une option pour l’heure inenvisageable devant le peu d’intérêt que semble porter Goodluck Jonathan à ce dossier.

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Diplomatie Politique & pouvoirs Réseaux d’affaires Hommes d’influence

Les hommes, les affaires, les réseauxnº698Paris, le 21 janvier 2015

dePuis 1985, un mercredi sur deux une PuBlicaTiOn du siTe

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Côte d'ivoire

liCORNe ReCyCle SeS OffiCieRS fRANçAiS SUR l'AfRiqUe

Arrivée à son terme le 1er janvier, l'opération licorne en Côte d'ivoire aura permis à plusieurs de ses commandants d'embrasser une carrière africaine.

Premier militaire à avoir dirigé l'opération Licorne du 1er octobre 2002 au 30 mai 2003, Emmanuel Beth a entamé en 2006 une carrière diplomatique à la suite de sa nomination à la tête de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD). Ce département du ministère

français des affaires étrangères (ex-Mis-sion militaire de coopération) se concentre principalement sur la formation des armées et des états-majors africains. Il dispense également des programmes de coopération sous-régionale.

Diplomatie. Le tropisme africain d'Emma-nuel Beth, frère de Frédéric Beth, ex-patron du Commandement des opéra-tions spéciales (COS), s'est renforcé avec sa nomination, en août 2010, comme ambassadeur de France au Burkina Faso. A ce titre, il fut l'un des rares militaires à occuper un poste diplomatique de haut niveau. Une nomination justifiée à l'époque par le contexte d'insécurité dans la sous-région et la recherche des otages enlevés sur le site d'Areva à Arlit, dans le nord du Niger. Grâce à cette double cas-quette, Emmanuel Beth, à qui le saint-cyrien Gilles Thibault a succédé à Oua-gadougou, a rejoint le cabinet d'intelli-gence stratégique ESL  Network d'Alexandre Medvedowsky (  lC Nº674). Il y officie depuis 2014 comme conseiller chargé de l'Afrique.

Conseillers. Ex-patron de la DCSD comme Beth et à la tête de Licorne de juillet 2007 à juillet 2008, le général de corps d'armée Bruno Clément-Bollée, proche d'Alas-sane Ouattara, a poursuivi ses activités en Côte d'Ivoire au sein de l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants. Il est notamment chargé d'élaborer la stratégie générale en vue de réinsérer les 74 000 ex-combattants issus de la crise ivoirienne.

Commandant de Licorne de juillet à octobre 2012, le colonel Loïc Mizon tra-vaille toujours sur l'Afrique. En juin, cet ex-chef de corps du Régiment d'infante-rie chars de marine (RICM) a été désigné comme officier de liaison français auprès de l'armée américaine au sein du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA). Il sert également d'officier de liaison auprès du Pentagone.

Quant au général Pierre-Michel Joana, qui a servi Licorne de juin 2003 à juin 2004, il cumule sa fonction de coordina-teur pour le Sahel du dispositif CIVIPOL avec celle de conseiller pour la société américaine DQP Partners.

Mission spécialeConGo-k/FranCeluC hallade Sur le départL'ambassadeur de France à Kins-hasa, luc Hallade, 57 ans, achèvera sa mission au Congo-K en juillet. Il avait été nommé à la tête de cette chancellerie le 19 juillet 2011, après avoir déjà travaillé dans la même ambassade en 2003 comme pre-mier conseiller.

FranCe/Côte d'IvoIreGuy-andré kIeFFer vu par Son FrèreBernard kieffer publiera en avril, aux éditions la Découverte, un ouvrage sur son frère guy-André kieffer, dit "gak", disparu à Abidjan en avril 2004, sous le titre Le frère perdu. L’affaire Guy-André Kieffer, enquête sur un crime d’Etat au cœur de la françafrique. Cet ouvrage est l'aboutissement de plusieurs mois d'investigation. Il retrace le contexte ainsi que l'épisode de la disparition du journaliste, ex-collaborateur de La Lettre du Continent, alors que ce dernier enquêtait sur la filière cacao. Pour ce travail, Bernard Kief-fer s'est fait épauler par Benoît

Collombat, journaliste à france inter et auteur de plusieurs ouvrages, dont une contre-enquête sur la mort du ministre français Robert Boulin (Un homme à abattre, paru chez fayard en 2007) et Au nom de la France. Guerres secrètes au Rwanda, également paru chez La Découverte en 2014.

FranCeGaël GIraud, nouveau CheF éConomISte de l’aFdProfil atypique pour ne pas dire original, le normalien gaël giraud est pressenti pour prendre le poste de chef économiste de l’Agence française de développement (AFD). A 35 ans, ce membre de la Compagnie de Jésus depuis 2004 a déjà un CV bien rempli. Actuelle-ment directeur de recherche au CNRS, Gaël Giraud est titulaire d’un doctorat en mathématiques appli-quées qu’il a obtenu à 28  ans. Membre de l’ecole d’économie de Paris, il est également rattaché à la fondation Nicolas Hulot ou encore à l’Observatoire européen de la finance (Finance Watch). Il est par ailleurs titulaire d’une

licence canonique de théologie soutenue au sein de la Compagnie de Jésus. Sa rare expérience afri-caine réside dans la création d’un centre d’accueil pour enfants de la rue au Tchad.

FranCe/nIGerIaFaBIuS pour un enGaGement de l’ue Contre Boko haramPassée relativement inaperçue, l’intervention de laurent fabius devant le Sénat, le 15 janvier, permet de situer la position de la France face à la menace Boko Haram. Interrogé suite au massacre perpétré à Baga, le 7 janvier, le ministre des affaires étrangères a estimé que la lutte contre ce mouvement était "néces-saire". Avant d’ajouter aussitôt : "La France ne va pas régler à elle seule - malheureusement, mais c'est ainsi - tous les problèmes du monde et tous les problèmes de l'Afrique. Nous prenons notre part, certains disent que nous prenons plus que notre part et c'est notre honneur. Mais la solution, elle est européenne, elle est internationale, elle est africaine, c'est à nous tous, ensemble, d'agir".

toGo/FranCeroBert duSSey paSSe Son Grand oral à parISMinistre togolais des affaires étran-gères, Robert Dussey a été appelé à exposer les grandes lignes de la diplomatie de son pays, le 21 janvier à Paris, devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale présidée par elisabeth guigou. Toujours utile quelques semaines avant la présidentielle à Lomé. Il devait notamment rappeler l’engagement du Togo dans plu-sieurs opérations de maintien de la paix (Guinée-Bissau, Darfour, Libe-ria…) -  le pays dispose de 1 092 hommes au sein de la Minusma - et dresser un bilan - forcément positif - de l'action de faure gnassingbé. Ainsi, "Sur le plan politique, le Togo a parcouru un long chemin depuis 2005, entrepris des réformes har-dies tendant à consolider la paix, la cohésion et la réconciliation nationale (...) afin d’approfondir l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit, ainsi que la promotion des droits de l’homme et des liber-tés". Pas sûr que la majorité des Togolais adhèrent à cette analyse…

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Politique & pouvoirs Réseaux d’affaires Hommes d’influenceDiplomatie

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BURkiNA fASO le Cdp joue sa survie politiqueAprès avoir régné pendant près de vingt-cinq ans sur la scène politique burkinabè, le CDP se remet mal de la chute de Blaise Compaoré.

Rétabli dans ses statuts fin décembre, après avoir été suspendu pendant plu-sieurs jours, le Congrès pour la démo-cratie et le progrès (CDP) est plongé dans un coma avancé. Déjà affaibli, début 2014, par le ralliement à l’opposition de nom-breux ténors -  Roch Marc Christian kaboré, Salif Diallo, etc.,  lC Nº674 -, le parti de Blaise Compaoré a vu plusieurs de ses barons s'exiler durant la crise d’octobre, en particulier Soungalo Ouat-tara, lucien Marie Noël Bembamba et Alpha yago. D’autres membres du CDP restés au pays, comme le dernier directeur de cabinet de Blaise Compaoré, Assimi kouanda, l'ex-ministre chargé des réformes politiques Arsène Bongnessan yé ou encore la diplomate Juliette Bon-koungou, sont murés dans un silence de plomb. Certains se sont réfugiés dans leur fief natal, à l’image de luc-Adolphe Tiao, dernier chef du gouvernement du pré-sident démissionnaire, reclus à Réo (centre-ouest). Malgré la tenue, le 6 jan-vier, d’une réunion du secrétariat exécu-

tif national du parti, rares sont les person-nalités à s’exprimer ouvertement. Quant au site web du CDP, il ne fonctionne plus.

Seuls l’ex-premier ministre ernest Para-manga yonli et Alain yoda, président sortant du groupe CDP à l'Assemblée, font front. Assumant l’héritage politique de Blaise Compaoré, ils ont entrepris de sen-sibiliser les chancelleries occidentales sur la situation du CDP. D'ici avril, le parti devrait entreprendre une campagne de reconquête de son électorat par des tour-nées dans les 45 provinces du pays. Les jeunes cadres réclament par ailleurs un congrès extraordinaire d’ici juillet. Objec-tif : définir une nouvelle stratégie, voire une nouvelle appellation. Le CDP est également contraint de miser sur de nou-veaux candidats pour le scrutin présiden-tiel. Outre Soungalo Ouattara et Ernest Paramanga Yonli, l’ex-ministre des affaires étrangères Djibril Bassolé se positionne. Début janvier, plusieurs milliers de jeunes de la société civile ont - très opportuné-ment - appelé à sa candidature. Patron de la grande loge du Burkina faso, celui-ci pourrait venir troubler la bataille que s’apprêtent à livrer les deux figures de l’opposition : Zéphirin Diabré et Roch Marc Christian kaboré (  lC Nº697).

Côte d’ivoire

le BUSiNeSS De lA NUiT eN PleiN BOOM à ABiDJAN

l’économie de la nuit connaît une forte vitalité à Abidjan. Ministres, hommes d’affaires ou militaires français reconvertis dans le privé : chacun veut sa part du gâteau. enquête.

Le contrôle des bars, discothèques et res-taurants de la capitale économique suscite une forte rivalité entre plusieurs person-nalités de la galaxie d’Alassane Ouattara.

Clubs cigares. Patron du groupe Voodoo communication et proche du ministre de

l’intérieur et de la sécurité Hamed Bakayoko, Fabrice Sawegnon a lancé fin 2012 son club cigare baptisé Le Rooftop dans le quartier de la Riviera 2 d’Abidjan. Cet endroit est prisé par les personnalités politiques, à l’instar de la ministre de la solidarité, de la famille, de la femme et de l'enfant, Anne-Désirée Ouloto. A cinq minutes du Rooftop, sur l’avenue des Jardins du quartier des Deux plateaux, Souleymane Koné vient concurrencer Fabrice Sawegnon avec le Zino Lounge Club. Cet autre club cigare est fréquenté par des hommes d’affaires mais aussi par plusieurs conseillers de la présidence ivoi-rienne. Proche de la première dame Domi-nique Ouattara, Souleymane Koné est le père d’Ismaël Koné, le bras droit de Loïc Folloroux. En octobre, il a été nommé par décret présidentiel membre du Conseil économique et social (CES). Toujours à Cocody, Dramane Ouattara, haut cadre des impôts ayant ses entrées chez Guil-laume Soro, a fondé le night-club Le Temple. Outre le président de l’Assem-blée nationale, cet endroit compte notam-

ment parmi ses clients le ministre de l'emploi, Moussa Dosso.

Night-clubs pour les pro-gbagbo. Si d'autres barons du régime ont investi dans l’économie de la nuit, ce secteur reste tou-jours apprécié des pro-Gbagbo. Après plusieurs mois d'exil au Ghana suite à la crise postélectorale, Landry Ipaud, gendre de Laurent Gbagbo, a repris la gestion de son bar Hollywood Boulevard. De son côté, Souleymane Koné, alias Solo SS, l’un des parents de Nady Bamba, seconde épouse de l’ex-président ivoirien, a relancé sa boîte de nuit Le Mix, située à Marcory. Ce lieu est souvent fréquenté par les stars ivoi-riennes du football.

Pour sa part, Lionel Ganne, ancien officier des para-français et ex-conseiller de Fran-çois Bozizé, possède le restaurant Le Pichet, non loin du Mix. Ex-légionnaire des forces armées françaises, Frédéric Lafont a dû, en revanche, céder à ses associés ses pubs-restaurants Le Stade de France et Le Bar blanc. Après avoir quitté la Côte d’Ivoire, il s'est installé à Marrakech, au Maroc.

Actuellementsur le site

Dossier Publiée par La Lettre du Continent

GABoN - Patrimoine d’omar Bongo: une chasse au trésor sur fond de luttes d’influence3 chapitres | 20 articles

eNQUÊTes Publiée par Africa Energy Intelligence

CoNGo-B - Les relais d'eNi au pays de Denis sassou Nguesso

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CoNGo-K - Les miniers redoutent une guerre civile au Katanga

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CÔTe D'iVoire - Les efforts de sébastien de Montessus paient pour La Mancha

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ConGo-B/FranCeSaSSou nGueSSo, Faux héraut de la lIBerté de la preSSeDenis Sassou Nguesso a dénoncé une "atteinte à la liberté d'expression, pilier majeur de la démocratie" dans le message de condoléances adressé au président françois Hollande, le 8  janvier, au lendemain de l'attentat perpétré contre la rédaction de l'hebdomadaire satirique français Charlie hebdo. Une liberté pourtant loin d'être défendue à Brazzaville. Bien qu'il échappe au titre peu enviable de "prédateur de la presse" délivré chaque année par l'association Reporters sans frontières (RSF), le régime de Brazzaville a multiplié pressions et intimidations envers plu-sieurs journalistes ces derniers mois. Parmi eux, elie Smith, patron de la chaîne de télévision MNTV. Ce dernier a été expulsé du Congo-B en septembre sur ordre du directeur général de la police, Jean-françois Ndenguet, après avoir été accusé par les autorités de propos "séditieux", ainsi que pour "activisme politique débordant" (  lC Nº690,  lC Nº692). Le tort d'Elie Smith ? S'interroger sur les commanditaires de l'attaque par des hommes armés dont sa sœur avait été la victime quelques jours plus tôt. Cette expulsion a précédé celle de la journaliste congolaise Sadio kante Morel, également dans le collimateur du régime de Brazzaville. En 2013, le même qualifi-catif "séditieux" avait été invoqué pour interdire la parution de plusieurs titres de presse : L'Obser-vateur, Talassa, Le Trottoir… Quant à la mort, en 2011, de Bruno Jacquet Ossebi, qui travaillait pour le journal en ligne Mwinda, elle n'a toujours pas été élucidée.

aFrIqueComment l’armée FrançaISe externalISe SeS InterventIonSL’armée française recourt largement au secteur privé pour mener à bien ses opérations actuelle-ment déployées en Afrique. Outre plusieurs Antonov 124 loués à l’année à l’affréteur iCS, Paris loue de plus petits appareils pour le trans-port de courte distance, notamment au Mali et en Centrafrique. Le groupe français Daher affrète ainsi des Antonov (An-24RV) qui effectuent des liaisons de personnels militaires entre Gao et Niamey. Un An-12BK de la société bulgare Ruby Star est également utilisé à partir de Niamey, et un An-26B appartenant à la société moldave Valan depuis Gao. Le sud-africain SAS fournit un Beech 1900D de 19 places, qui sert aux liaisons du général Jean-Pierre Palasset, commandant de l’opération Barkhane. Pour sa part, la société luxembourgeoise CAe aviation s’est positionnée sur le juteux marché du renseignement aérien. A l’heure actuelle, elle loue cinq  avions légers équipés de capteurs à la Direction du renseigne-ment militaire (DRM) et à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Ceux-ci sont utilisés dans toute la bande sahélo-saharienne (BSS) et en Centrafrique. Dans ce dernier pays, un An-26 ukrainien assure, par ailleurs, des liai-sons afin de transporter du fret ou des passagers entre la capitale Bangui et l’intérieur du pays.

CeNTRAfRiqUe qui veut succéder à Catherine Samba-panza ?la Centrafrique n’a toujours pas retrouvé sa pleine stabilité, mais le pays ne manque pas de prétendants pour le diriger. Tour d'horizon.

Alors que la présidente par intérim, Catherine Samba-Panza, ne peut se pré-senter au scrutin d'août/septembre, Crépin Mboli-goumba, le dernier candidat à s’être déclaré auprès de l’Autorité natio-nale des élections (ANE), préside le Parti africain pour une transformation radi-cale et l’intégration des etats (Patrie). Cet ex-ministre de l’équipement du gou-vernement de Nicolas Tiangaye, consi-déré comme proche du putschiste Michel Djotodia, a annoncé le 15 janvier briguer le scrutin présidentiel, après avoir passé les fêtes de fin d’année aux Etats-Unis.

Plusieurs autres personnalités se sont positionnées avant lui, notamment l’ex-premier ministre Anicet-georges Dolo-guélé. Présent à Paris fin décembre, ce dernier s’est déclaré en septembre 2013, soit trois mois après la création de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA). Il a été suivi de près par l’ex-ministre et diplomate Marie-Reine Hassen, 61 ans,

présidente du Mouvement pour le ras-semblement et le changement en Cen-trafrique (MRC-Centrafrique), ou encore par l’ancien ministre devenu homme d’affaires fidèle gouandjika, 60 ans.

A côté de personnalités de moindre importance - le général Xavier Sylvestre yangongo ; Jean Willybiro Sako ; Théo-dore kapou ; Michel Amine ; Tahéruka Shabazz ; Jean-Barkès gombe-ketté… -, le fondateur du MlPC, Martin Ziguélé, 58 ans, est entré en lice en novembre. Cet ex-premier ministre d’Ange félix Patassé est l’un des rares responsables à avoir passé les fêtes de fin d’année au pays, précisément dans son fief de Paoua, où il ne s’était pas rendu depuis plusieurs années. Martin Ziguélé a profité de son mariage religieux avec son épouse ger-maine à l’Eglise catholique de cette ville du nord-ouest pour faire campagne. D’autres noms devraient venir grossir cette liste dans les prochaines semaines, à l’instar de l’ancien premier ministre Nico-las Tiangaye. Son parti, la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS), tiendra un congrès en mars en vue de le désigner officiellement comme son candidat.

CONgO-B y a-t-il encore un ambassadeur à paris ?Toujours sous le coup de son échec dans la course au secrétariat général de l'Oif, l'ambassadeur Henri lopes est aux abonnés absents.

Doyen des ambassadeurs africains accrédités en France, Henri lopes est sorti des écrans radars après sa décon-venue au dernier sommet de l'Organisa-tion internationale de la francophonie (OIF). Depuis cet événement organisé en novembre à Dakar, ses tickets de présence à la chancellerie à Paris deviennent excep-tionnels. Comme s'il tenait rigueur à la France de ne pas l'avoir davantage sou-tenu pour succéder à Abdou Diouf, le diplomate-écrivain a décliné tour à tour plusieurs invitations, dont celles du pré-sident de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, et de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Henri Lopes était convié aux cérémonies de vœux organisées par ces

deux personnalités le 13 janvier à Paris. Devant l'absence de représentant du Congo-B à ces événements, les services du protocole du Quai d'Orsay ont tenté de joindre l'ambassade du 37 bis rue Paul Valéry (16e arrondissement) pour s'assurer de la venue d'Henri Lopes à la cérémonie de vœux de françois Hollande au corps diplomatique, le 16 janvier à 11 heures. Cependant, le diplomate congolais s'est une nouvelle fois décommandé. Selon nos sources, un des conseillers de l'am-bassade a dû remplacer son patron au pied levé à l'Elysée.

Après avoir adressé un message de condoléances au président français, Denis Sassou Nguesso ne s'est pas davantage rendu dans l'Hexagone, le 11 janvier, pour se joindre à la marche d'hommage aux victimes des attentats des 7 et 9 janvier qui ont fait 17 victimes. En revanche, son homologue gabonais, Ali Bongo, a fait le déplacement.

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NigeR Issoufou jette de l’huile sur le feules violences sans précédent survenues au lendemain de la participation de Mahamadou issoufou à la marche historique du 11 janvier à Paris illustrent les carences de l’appareil sécuritaire du président nigérien.

Les émeutes du 16  janvier à Zinder, seconde ville du Niger, puis, le lendemain, à Niamey ont mis à nu l’extrême fragilité du dispositif sécuritaire et de renseigne-ment du président Mahamadou issoufou. Dans la nuit du 16 au 17 janvier, de vifs débats ont opposé, au palais présidentiel, les partisans d’une ligne dure emmenée par le puissant ministre de l’intérieur, Massaoudou Hassoumi, à ceux prônant la négociation, comme le très conciliant chef du gouvernement Brigi Rafini, dont le rôle se limite, depuis plusieurs mois, à la gestion des affaires courantes. Dans cette lutte, le premier groupe l’a emporté. De fait, le discours radiotélévisé que le chef de l’Etat nigérien devait prononcer dans l'après-midi, le 17 janvier, est finale-ment intervenu dans la soirée, après avoir

été vidé de ses formules d’apaisement, comme un "appel à l’unité nationale" adressé aux leaders de l'opposition par-lementaire.

Pour s’assurer du soutien de l’armée, Mahamadou Issoufou a par ailleurs promu une dizaine d’officiers suite à ces émeutes ayant fait dix morts. Parmi les nouveaux officiers "cadeautés", le chef d'état-major général Seyni garba a été bombardé géné-ral de corps d’armée. Le chef d'état-major particulier du président de la République, le colonel-major ibrahim Waly karingama, a été nommé général de brigade. Quant au patron des services de renseignement, le colonel de gendarmerie lawal Chékou koré, il a été propulsé général de division. Un moment envisagée, la proclamation de l'état d'urgence a été, selon nos informa-tions, finalement écartée. Une telle mesure revenait à mettre l’armée aux avant-postes de la crise, ce à quoi le président nigérien s’est opposé, certaines unités étant soup-çonnées de proximité avec l’opposition, notamment avec l’ex-président de l’Assem-blée nationale Hama Amadou, en exil depuis plusieurs mois en France.

gABON les médias se lancent dans la campagnela bataille politique qui se joue entre Ali Bongo et l’opposition a gagné les médias, particulièrement la Toile où s’affrontent trois sites d’information. Décryptage.

Revendiquant 25 000 visiteurs par jour, le site GabonReview possède une ligne éditoriale plutôt favorable à l’opposition, regroupée autour de Jean Ping. Fustigeant régulièrement les insuffisances et les erre-ments du président Ali Bongo, ce journal en ligne fondé par le Français luc lemaire, aujourd’hui décédé, est dirigé par françois Ndjimbi. Diplômé en philosophie de l’Uni-versité Omar Bongo (UOB) de Libreville, ce dernier a géré dans le passé Le Pro-gressiste, un journal lancé par l'ancien opposant Pierre-louis Agondjo Okawé, demi-frère de Jean Ping et grande figure de la vie politique gabonaise dans les années 80 et 90. Davantage axé sur l'éco-nomie, le site GabonEco est pour sa part proche de Maixent Accrombessi, le direc-teur du cabinet présidentiel. Constitué d’anciens journalistes de GabonReview,

ce site consacre la plupart de son contenu à la promotion de la "politique émergente" du pouvoir en place à Libreville. A côté de ces deux précédents titres, Gabonews, le plus ancien, se définit comme une agence de presse doublée d’une chaîne de télé-vision en ligne. Fondé en 2004 par laure Olga gondjout "lOg", le site est toujours géré par l'ex-sherpa d'Omar Bongo depuis son siège du quartier de la Montagne-Sainte à Libreville. Depuis l'éviction de LOG du palais présidentiel et sa nomination début 2014 comme médiatrice de la Répu-blique - un poste sans réels pouvoirs -, Gabonews peine à développer une vraie ligne éditoriale.

Le régime d'Ali Bongo domine nettement les autres supports d'information. Outre la presse d’Etat (gabon TV, RTg, Télé Africa, L’Union), le Palais du bord de mer contrôle la majorité des titres de la presse privée (La Griffe, Le Douk-Douk, Le Soleil, Le Scribouillard, Gabaon…). L’opposition est défendue par des titres comme Les Echos du Nord, La Loupe ou encore TV+, la chaîne d’André Mba Obame qui n’émet que dans la région de Libreville.

hyper-djIhadISme de Boko haramMobilisée en avril après la rafle, par Boko Haram, de plus de 200 adolescentes à Chibok (Nigeria), la communauté interna-tionale semble être restée indifférente au massacre perpétré par le même mouvement à Baga, le 7 janvier. Le témoignage d’un rescapé - Otunba Baga (nom modifié) -, rapporté par france 24 dans sa rubrique "Les Observateurs" (  VOiR), donne la mesure du bain de sang : "Dans notre fuite, on a vu les combattants de loin. Certains portaient des lance-roquettes, d’autres des pistolets. On a aussi vu quelques-unes des premières victimes. J’ai vu cinq corps, trois femmes et deux enfants. C’était effrayant. On m’a dit qu’ils avaient tué sur-tout des femmes et des enfants. Avec leurs lance-roquettes, ils ont fauché ceux qui ne couraient pas assez vite". Cet assaut aurait fait plus de 2 000 victimes. L’armée nigériane s’est, elle aussi, enfuie durant l’attaque…

Case à devinettes

pIed-à-terre ConGolaIS à parISPourquoi les principaux responsables de la politique pétrolière du Congo-B privilégient le nouveau palace The Peninsula Paris lors de leurs séjours dans la capitale française ?

ICG planChe Sur la Côte d'IvoIreQuel journaliste français rédige actuellement le rapport que l'organisation international Crisis group (ICG) doit prochainement publier sur la Côte d'Ivoire, lequel s'inscrit dans le cadre de la présidentielle de fin 2015 dans ce pays ?

nouveaux départS à BraZZavIllePour quelle mission les anciens ministres congolais Marcel Mbani et Rosalie kama s’apprêtent-ils à être désignés ?

InquIétudeS au ConGo-BPourquoi les affaires judiciaires pourraient-elles se multiplier à Paris au cours des prochaines semaines ?

Courroux mInIStérIel à dakarPourquoi un ministre très proche du président Macky Sall a-t-il brutalement délogé de son bureau, fin décembre, une fonctionnaire de la République française mise à la disposition du gouvernement sénégalais ?

dIplomate nIGérIen heureuxPourquoi l’ambassadeur du Niger en France, Abderrahmane Mayaki, n’est-il pas forcément déçu par son remplacement, début janvier, à la tête de cette chancellerie par Ado elhadji Abou.

Sur la Toile… on dit quoi ?

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Sénégal

ACCORD AVeCARCelORMiTTAl : DAkAR eNTReTieNTle flOU

Après avoir été critiqué pour sa gestion jugée opaque du dossier ArcelorMittal, le gouvernement sénégalais a publié sur son site l’accord amiable signé avec le groupe sidérurgique. Mais, étrangement, des pages de cet accord n'apparaissent pas.

Alors que le gouvernement sénégalais a mis en ligne sur son site web, à la fin de l'année dernière, l’accord transactionnel mettant un terme au contentieux entre l’Etat et ArcelorMittal, deux pages impor-

tantes, ainsi que les annexes du document se sont curieusement envolées.

Dédommagements "dérisoires". La prin-cipale page manquante correspond à la troisième page de l’accord initial. Celle-ci est censée comporter les références complètes du compte bancaire Carpa (Caisses des règlements pécuniaires des avocats) de Me François Meyer localisé à l’agence centrale parisienne BNP Pari-bas. Ce dernier, avocat au barreau de Paris, se trouve être à la fois le défenseur du président Macky Sall et de l’Etat séné-galais (  lC Nº696).

En septembre, ce compte a reçu le même jour d’ArcelorMittal deux virements ban-caires distincts, respectivement de 140 millions $ et de 10 millions $, soit un montant total de 150 millions $ (72,2 mil-liards F CFA). Cette somme, qui repré-sente la compensation versée par l’acié-riste au Sénégal au titre des dommages et intérêts pour la non-exécution de ses engagements contractuels, a été jugée dérisoire par la firme américaine d’exper-tise internationale Gustavson Associates

au regard de la nature du litige entre les deux parties.

Où sont passées les études de falémé ? La même page 3 comporte également un article n°2 intitulé "Etudes". Ce dernier précise, notamment, qu'"ArcelorMittal doit remettre au Sénégal, concomitamment à la signature du présent accord transactionnel, une copie des études effectuées par Arcelor-Mittal dans le cadre du projet Falémé, ainsi que les carottages et échantillons correspon-dants, selon un bordereau de remise contre-signé par le Sénégal dont le modèle figure en annexe 2. Le coût direct de ces études est estimé par les parties à la somme de 50 mil-lions $". Or, on ignore à ce jour si Arcelor-Mittal a effectivement remis copie de ces études aux autorités sénégalaises. Le groupe a-t-il, au contraire, versé une com-pensation financière ? Si oui, de quel mon-tant ? Le mystère reste entier... Enfin, le site web du gouvernement ne publie pas non plus la page 4 de l’accord transactionnel. Selon nos sources, cette section contient un article relatif à la rétractation éventuelle des parties contractantes.

BusinessCôte d’IvoIremaréChal & aSSoCIéS BaISSe pavIllonFaute d'avoir obtenu des mandats ces derniers mois, le cabinet d’af-faires et d’intermédiation financière Maréchal & associés a été contraint de fermer son bureau d’Abidjan logé dans l’immeuble JECEDA du quartier du Plateau. Une décision anticipée par La Lettre du Continent (  lC Nº688). Fondateur de ce cabinet, Samuel Maréchal, ex-gendre de Jean-Marie le Pen remarié à Cécile Houphouët-Boi-gny, avait fait de la Côte d’Ivoire le bureau régional de son cabinet pour l’Afrique de l’Ouest. Maréchal & associés avait notamment piloté sur l’euronext des levées de fonds pour le compte de plusieurs sociétés comme Petro ivoire ou la Simat dirigées par des proches d'Henri konan Bédié.

GaBonaGatour danS le rouGePetite forme pour l'Agatour (Agence gabonaise de développement et de promotion du tourisme et de l'hôtel-lerie). L’antenne parisienne de cette

agence publique, dirigée par geor-gette Teale et destinée à encoura-ger le développement du tourisme au Gabon, est en proie à des diffi-cultés financières dues à la baisse du budget que lui alloue l’Etat gabo-nais. Les fournisseurs, qui ont les plus grandes difficultés à se faire payer, multiplient les mises en demeure et les menaces de pour-suites judiciaires. Selon nos sources, les autorités de Libreville envi-sagent de liquider Agatour au pro-fit d'une nouvelle entité.

BurkIna FaSoBolloré met la preSSIon Sur le ChemIn de FerLors de son entretien avec isaac yacouba Zida le 12 janvier, lassine Diawara, le patron de Sitarail (filiale de Bolloré), a pressé le pre-mier ministre burkinabè d'accélérer le projet d'extension de la ligne ferroviaire Abidjan-Ouagadougou. L'accord-cadre de ce chantier a été signé en juillet par Alassane Ouat-tara et Blaise Compaoré avec le consortium Pan African Minerals de frank Timis et le groupe Bolloré, tous deux porteurs du projet. Plu-

sieurs annexes devaient être vali-dées ultérieurement pour entériner le texte. Mais la révolte populaire au Burkina Faso a fait achopper cette opération. Celle-ci suppose désormais une nouvelle rencontre entre ADO et son homologue bur-kinabè, Michel kafando. L'exten-sion de la ligne Abidjan-Ouaga, gérée par Sitarail, vise à étendre cette voie ferroviaire jusqu'à Tam-bao, au nord du Burkina Faso.

Côte d’IvoIreCarreFour Se rapproChe du Groupe CdCIAlors que l’ouverture de son pre-mier centre commercial est prévue avant la fin de 2015 à Abidjan, le groupe Carrefour s’est rapproché de la Compagnie de distribution de Côte d’ivoire (CDCI) via CfAO, son partenaire en Afrique. Selon nos sources, fabrice Desgardin, patron de CfAO Côte d’ivoire et coordonnateur du projet de Carre-four dans le pays, s’est entretenu fin décembre avec yasser ezze-dine, PDG de CDCI, en vue de nouer un partenariat. Ce rapprochement vise notamment à contenir l’expan-

sion dans le pays de Prosuma, concurrent du groupe français.

Côte d’IvoIre wISe SolutIonS CdI en quête de FInanCement La société américaine Wise Solu-tions CDi est à la recherche de 41 millions $ sur les marchés ban-caires américains et ouest-africains. Cette opération a pour but de finan-cer son contrat de gestion intégrée des déchets solides ménagers et assimilés du district d’Abidjan. Mal-gré la signature de ce contrat avec l’Etat le 7 juillet, la filiale ivoirienne de la société américaine n’a été créée que le 10 octobre au cabinet de la notaire Patricia Mensah Braud-Ahoussou, l’épouse de Jeannot Ahoussou kouadio. Wise Solutions CDI a été introduite en Côte d’Ivoire par inza Camara, responsable du bureau économique de l’ambassade aux Etats-Unis et époux de la ministre de l’éducation nationale, kandia Camara. Pour développer ses affaires dans le pays, Wise Solutions CDI s’appuie sur l’économiste Serge Amissah, filleul d'Alassane Ouattara.

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NigeR le climat tourne à l’orage avec la CnpCAprès le Tchad, la compagnie chinoise CNPC accumule les difficultés de gestion au Niger. en cause, les disparités de salaires au sein de sa filiale Soraz.

L’entente cordiale entre le Niger et la CNPC a fait long feu. Organisé le 23 décembre à Niamey, après plusieurs reports, le conseil d’administration de la Société de la raffinerie de Zinder (Soraz), détenue par la firme chinoise (60%) et l’Etat nigérien (40%), s’est soldé par un désaccord de taille sur les questions salariales. Repré-senté par elmi Boukari, le personnel nigé-rien a réclamé un alignement sur la rému-nération du personnel chinois. En vain.

Les 437 salariés nigériens de la société, qui menacent d'observer une grève, repré-sentent une masse salariale de 258 400 €, contre 2,1 millions € pour les 300 employés chinois. Ces disparités s’étendent aux personnels d’encadrement et de direction. Un ingénieur nigérien gagne ainsi 823 €/mois (540 000 F CFA) contre 4 500 € pour son collègue chinois. Quant au DG chinois de la filiale, li Aidong, il perçoit 9 000 € contre 4 500 € pour son adjoint et pour le président du conseil d'administration, tous deux Nigériens. L’autre point de friction touche l’opacité dans la gestion. L'audit externe réclamé par Niamey et portant sur l’état des installations de la raffinerie est toujours refusé par la CNPC.

CONgO-B les groupes privés souffrentfragilisé par un baril du brut en deçà de 50 $, l'etat congolais peine à régler ses fournisseurs.

Etablie à 650 milliards F CFA mi-janvier, la dette intérieure du Congo-B plombe la trésorerie de nombreuses sociétés. Sym-bole de la "coopération" franco-congolaise, l’entreprise de BTP Socofran, fondée par Hubert Pendino, homme d’affaires pour-tant proche du couple présidentiel, a dû stopper ses chantiers. Il envisage de quit-ter le pays. Regroupés au sein du Collectif des opérateurs économiques du Congo (Copeco), plusieurs patrons de PME/PMI locales ont exigé du gouvernement, début décembre, que leurs factures soient réglées. L’enveloppe s’élève à 300 mil-liards F CFA. Même type de revendication du côté du syndicat patronal l'Union natio-

nale des opérateurs économiques du Congo (Unoc), dirigé par Djibril Abdoulaye Bopaka. Ce dernier a demandé à rencon-trer Denis Sassou Nguesso.

Les finances comprimées en raison de la chute du cours du baril de brut (80% des revenus budgétaires du pays), alliées à la mauvaise gouvernance financière du pays devraient tendre davantage le tissu économique du pays en 2015. Principal interlocuteur du Congo-B avec la Banque mondiale et le fMi, le ministre des grands travaux, Jean-Jacques Bouya, a indiqué le 8 janvier au vice-président de la BM pour l’Afrique, Makhtar Diop, que le gou-vernement gèlera cette année ses nou-veaux projets. Les chantiers en cours (route nationale n°1 Brazzaville/Dolisie, complexe olympique de Kintélé…) devraient toutefois être finalisés.

Les marabouts des affaires

BusinessCôte d’IvoIrenBCI veut BouSCuler CaStelLa société Nouvelle Brasserie de Côte d’ivoire (NBCI) de Boubacar Pona veut s’attaquer aux parts de marché de la Société de limona-deries et brasseries d’Afrique (Solibra) du français Castel sur le segment de la bière. Pour cela, NBCI va lancer, dans les prochaines semaines, de nouveaux produits bon marché. Ex-patron des Nou-

velles Brasseries Bamakoises, cet homme d’affaires avait bénéficié du soutien du régime gbagbo pour créer son usine à Bonoua, en 2009. NBCI est déjà en compétition avec le groupe français sur le segment des sodas via Monarch Beverages.

anGolaISaBel doS SantoS met le Cap Sur malteisabel dos Santos, la fille aînée du président angolais José eduardo

dos Santos, qui possède déjà 2 mil-liards $ d'investissements au Por-tugal dans treize sociétés diffé-rentes, vient d'en enregistrer une autre à Malte sous le nom de Win-terfell industries ltd. Isabel dos Santos en est l'actionnaire princi-pale via deux de ses firmes portu-gaises, Niara Holding et Niara Power. Parmi les directeurs de cette nouvelle société maltaise figure l'ancien ambassadeur de Malte, Noel Buttigieg Scicluna.

ConGo-BhoGan lovellS n’IntervIent paS à BraZZavIlleLe cabinet Hogan lovells a tenu à nous préciser, suite à l’article "Niger : Hogan Lovells conseille l’Etat" (  lC Nº697), qu’il n’est pas inter-venu dans la gestion du prêt de 76 millions € contracté par le Niger auprès du Congo-B. Il gère unique-ment le prêt d’un milliard $ - et non de 2 mds $ comme indiqué - signé entre Niamey et l’eximbank chinoise.

GaBon henrI-max ndonG nZue, nouveau porte-drapeau de totalHenri-Max Ndong Nzue a succédé, début janvier, au Français Benoît Chagué à la tête de Total-gabon, la filiale du groupe pétrolier français. Il s’agit de la première nomination d’un ressortissant gabonais à cette fonction. Cette décision souligne la volonté de Total de redéfinir sa stratégie dans le pays. Au Cameroun, le pétrolier avait vendu ses actifs après la désignation d’un "autochtone" pour diriger sa filiale. Ingénieur de formation, Henri-Max Ndong Nzue a accompli l’essentiel de sa carrière au sein du groupe français. Ex-directeur de la stratégie et business de Total-Gabon, il a exercé successivement en Norvège, au Yémen, en France et aux Pays-Bas. Fang du Woleu-Ntem (Nord), Henri-Max Ndong Nzue se voit également récompensé pour sa "discrétion" politique. Eloigné des arcanes du Palais du bord de mer, il reste toutefois très lié à l’ancien ministre du pétrole, Alexandre Barro Chambrier.

Côte d’IvoIre BamBa yaCouBa reBondIt à la SodemIAncien vice-président et porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Bamba yacouba a pris la tête, le 14 janvier, de la Société de développement minier en Côte d’ivoire (Sodemi), compagnie publique régissant le secteur dans le pays. Il succède à ce poste à Honoré Ouffoue, militant de la première heure du RDR, décédé en octobre. Cousin de la ministre de la communication Affoussiata Bamba lamine, Bamba Yacouba avait été "placardisé", au lendemain des législatives de décembre 2011, pour avoir rompu son droit de réserve en critiquant publiquement la décision de francis Wodié, le président du Conseil constitutionnel, d’invalider les résultats du scrutin dans onze circonscriptions électorales. Cette nomination relance Bamba Yacouba au sein des réseaux d'Alassane Ouattara.

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la lettre du ContInent est une publication d'Africa intelligence, un site édité par indigo publications. Elle paraît tous les 15 jours, en français depuis 1985 et en anglais depuis 2009. X Directeur de publication : Maurice BOTBOl X Directeur adjoint de la rédaction : francis SOleR X Rédacteur en chef: frédéric leJeAl X Contact  rédaction: [email protected] X Tél : +33 1 44 88 57 34 X Fax: +33 1 44 88 57 33X Maquette  conçue par Rampazzo & associés© indigo publications - Reproduction et diffusion interdites, y compris sur Intranet, sans autorisation écrite. ISSN : 0296-399X X Publié sur www.AfricaIntelligence.fr (Commission paritaire : 1215 W 90644)X autres publications : La Lettre de l'Océan Indien, Maghreb Confidentiel, Africa Energy Intelligence, Africa Mining Intelligence, Africa Confidential, Intelligence Online, La Lettre A et PresseNews.

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CôTe D’iVOiRe pascal abinan met la main à la poche pour le Trésor

DG des impôts, Pascal kouakou Abinan s’est personnellement impliqué pour la réussite de l’emprunt obligataire émis par le Trésor public ivoirien du 17 novembre au 16 décembre. Avec son épouse Sale Abi-nan, il a souscrit à cette opération à hauteur de 200 millions F CFA via la BiCi Bourse, une société de la BiCiCi, elle-même filiale de BNP Paribas. D’autres particuliers et

des établissements tels que la Société générale, la Banque Atlantique, la BICICI, les firmes Allianz-Vie Côte d’ivoire et UA-Vie ont aussi souscrit à l'emprunt obliga-taire. Pascal Abinan a milité pour la candi-dature unique d'Alassane Ouattara à la présidentielle de 2015 en créant le Mou-vement national de soutien à la candi-dature unique d'ADO au sein du RHDP.

BéNiN osias Sounouvou, l'impertinent journaliste de l'ORTB

Journaliste à l'ORTB où il présente le journal du soir depuis 2005, Osias Sou-nouvou, 47 ans, s'est attiré les foudres de sa direction après avoir apostrophé Tho-mas Boni yayi en direct, le 11 janvier. Au moment où le président béninois participait à la marche pour la liberté d'expression à Paris, Osias Sounouvou a lancé en début de journal : "Monsieur le président, soyez Charlie pour les journalistes de l’ORTB. Libérez l’ORTB pour des débats contradic-

toires, permettez la libre expression sur la chaîne publique". Une sortie qualifiée de "faute grave" par le DG de l'ORTB, Sté-phane Todomé. D'ordinaire, le groupe de médias consacre ses journaux d'actualité… aux actions du chef de l'Etat, tandis que les débats y sont rarissimes. Conséquence de l'impertinence du journaliste : Thomas Boni Yayi a demandé à ce que la chaîne organise, le 18 janvier, son tout premier débat sur les prochaines municipales.

CONgO-B véronique okoumou, le bras de Sassou en Afrique de l’Ouest

Conseillère de Denis Sassou Nguesso depuis 1998, chargée des affaires sociales et de la solidarité, Véronique Okoumou, 67 ans, est pressentie pour prendre la tête de la nouvelle ambassade du Congo-B en Côte d'Ivoire. D’eth-nie mbochi comme le président congolais, Véronique Okoumou serait à ce titre la première diplomate à gérer cette chancellerie. A cette fonction, elle devrait devenir le pivot de la politique diplomatique du Congo-B en Afrique de l’Ouest. Jusqu'à présent, ce rôle est tenu par le diplomate Pierre-Michel Nguimbi, actuel ambassadeur du Congo-B au Sénégal. Cette nomination en Côte d'Ivoire pourrait s'accom-pagner, selon nos sources, d'autres mutations emblématiques à la tête de chancelleries congolaises, dont les titulaires sont parfois en fonction depuis plus d'une dizaine d’années. C’est le cas d’Henri lopes, inamovible ambas-sadeur à Paris depuis dix-sept ans, mais aussi de Serge Moumbouli, nommé à Washington en 1998, de Pascal Onguembi qui opère à La Havane depuis seize ans ou encore de Mamadou Dekamo kamara qui a été promu en 2000 en Italie.

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Congo-B

JeAN DOMiNiqUeOkeMBA, le PATRON DeS RéSeAUX De SASSOU

Neveu de Denis Sassou Nguesso et patron du Conseil national de sécurité (CNS), Jean Dominique Okemba, dit "JDO", est plus que jamais la cheville ouvrière du président congolais. Son influence dans tous les secteurs stratégiques du pays devrait lui faire de nouveau jouer un rôle central dans la préparation de la présiden-

tielle de 2016 avec, à la clé, la victoire de son mentor. Surnommé vice-président, Jean-Dominique Okemba, député grand maître adjoint de la Grande Loge du Congo, est le seul proche du chef de l'Etat à piloter un gouvernement parallèle. Plu-sieurs hauts représentants ne jurent que par lui, à l'instar d'Alfred Onanga, DG des douanes, Jean-Claude Ngakosso, à la tête des impôts, ou encore Albert Ngondo, DG du Trésor. Pour contrôler la presse privée du pays, JDO s'appuie sur son "frère" Philippe Mvouo, président du CSLC. Il dispose éga-lement de solides relais au sein de l'appa-reil sécuritaire et de la sphère diploma-tique. Proche du DG de la police, Jean-François Ndenguet, JDO peut également compter sur le patron de la DGST, Philippe Obara. Parmi les diplomates, Pierre Michel Nguimbi doit notamment à JDO son poste d'ambassadeur au Sénégal.

DES RAMIFICATIONS DANS TOUS LES SECTEURS

antoInette SaSSou nGueSSoEpouse de Denis Sassou Nguesso, Antoinette Sassou Nguesso est la principale alliée de Jean Dominique Okemba au sein de la famille présidentielle, où celui-ci compte de nombreux rivaux comme Denis Christel Sassou Nguesso ou Jean-Jacques Bouya. JDO travaille avec la première dame sur le renseignement et sur les relations avec les opposants originaires, comme elle, du Sud du pays.

jean-FrançoIS ndenGuetD'ethnie Kouyou d'Obouya, près d'Oyo, le DG de la police, Jean-françois Ndenguet, est l'un des plus proches collaborateurs de JDO. Tout comme le patron de la DgST, le général Philippe Obara, Téké du département de la Cuvette-Ouest.

SerGe oBoaMbochi d'Oyo, le DG de la sécurité présidentielle, Serge Oboa, appartient également au premier cercle de JDO.

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