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7/25/2019 LCE - 2016.06.15 - 1
http://slidepdf.com/reader/full/lce-20160615-1 1/1
~
~
es mondes plus respirables
E
r n tr
à
la
Gaieté tout frigorifié
de brume. »
Jolie
qui
fait rêver
...
est un
des nom
x lieux-dits de
la ZAD
de
La
e a l'habitude de se pro
er dans le bocage humide
la ZAD. Tout comme l'au
(c'est
un
dans Chro
la
zone libre
1),
des ZAD de Notre
au barrage
u
Testet
en passant
par
la
êt de Chambaran.
Ce zadiste est un poète. Un
qui
appartient
à une
n a pour hori
et
boulots
Plutôt
que de
se
entre
deux
poin
à Pôle emploi, il s est
en
compagnie de ses
arpenteur de désordres
tranquille insoumis
: Nous
'
art du
déplace
de
squat
en
squat
, de
résistance,
de
tribu en tribu.
part
, à
de
semelles,
un
endroit
, une zone où
'Etat. I l y a toujours
feu
pour
se réchauffer, une
à partager,
un
lit
»
Alors que s'approche le ré
sur l'aéroport (le di
26
juin),
ces chro
tombent
à pic
pour
ce qui est enjeu
: il
pas seulement d'un
choix technique sur l'utilité,
la pertinel).ce, le coût de cet
aéroport, mais de deux visions
du monde qui s'affrontent.
D'un côté, ceux pour qui le
monde
de demain
doit
être
toujours plus technicisé, avec
toujours plus de trafic aérien,
de vols internationaux, de
c01;npagnies low cost offrant
aux
salariés des classes
moyennes une semaine de
tourisme à Saint-Domingue
ou ailleurs, toujours plus de
béton, de développement, de
croissance, parce que ça
fera
des emplois ».
De l'autre, ceux qui refusent
cet aéroport
et
le monde qui
va avec, d'où ils se savent déjà
exclus, monde qui veut renta
biliser le moindre centimètre
carré de prairie
et
de cerveau
disponible, que peuplent
foules
solitaires
et moutons
numériques.
Sur les bancs
des collèges, on nous avait r
é-
pété que nous étions chanceux,
que les départs
ma
s
sif
s à la
retraite des baby-boomers
nous.garantissaient le plein
emploi.
ous
allions
êtr
e
notre
tour
les acteurs d 'un
croissance
partag
ée. »
Mai
très vite, la crise s'aggrava
chaque jour,«
nous avons
com
prif?
que nous serions à
jama
des survivants, et que nos
ex
i
tences
induiraient
des pra
tiques de rescapés, des tech
niques de survie. »
Alors ?
Alors survivre ne leur suff
pas. C'est vivre qu'ils veulen
Vivre des aventures. De ce
années de fêtes, d'errance
d
construction et
de
voyage
s
j
retiens l'étonnement et la j
oi
Je garde le goût des rencon
tres, le
parfum
de la
ma
gie
dit
le poète zadis
te
,
qui
di
cerne chez ses pairs
un goû
pour les avant-postes et les r
gards tournés vers l'horizon
Pour s'inventer des mo
nd
e
plus respirables ,
nul
besoi
pour eux d'embarquer à bor
d un long-courrier.
Jean Luc Porquet
(1)
Aux
é
dition
s Le Passag
clandes
tin
, 160
p.
,
15
€.
En
libra
ries le 15
juin.