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1 Comment dompter une brute complètement givrée casterman NIVEAU CM1-CM2-6 e DOSSIER PÉDAGOGIQUE LIRE C’EST GRANDIR LCG 55/SEPTEMBRE 2007 Comment dompter une brute complètement givrée PAR HAROLD HORRIB’HADDOCK III Texte et illustrations de Cressida Cowell Traduit de l’anglais par Antoine Pinchot ROMANS CADET N° 262/Humour – 256 p. Cat. 6 8,75 Sommaire Présentation 2 Cressida Cowell 2 Résumé 3 Repères chapitre par chapitre 4 AXES D’ÉTUDE : 1. Harold, la figure de l’anti-héros 9 2. Findus, l’ami fidèle, mais perturbateur 12 3. Un nanodragon en guise de protecteur 17 4. La typographie et les illustrations, parties prenantes du récit 21 5. Les effets de surprise et le ton humoristique 26 Chaque étude comporte : Une fiche professeur : éléments d’analyse, pistes pédagogiques et développements complémentaires. Une fiche élève : questions, recherches et activités. Dossier réalisé par France Bonneton

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1Comment dompter une brute complètement givrée casterman

NIVEAU CM1-CM2-6e

DOSSIER PÉDAGOGIQUEL I R E C ’ E ST G R A N D I R

LCG 55/SEPTEMBRE 2007

Comment dompter une brute complètement givréePAR HAROLD HORRIB’HADDOCK IIITexte et illustrations de Cressida CowellTraduit de l’anglais par Antoine PinchotROMANS CADETN° 262/Humour – 256 p. Cat. 6 8,75 €

Sommaire

Présentation 2Cressida Cowell 2Résumé 3Repères chapitre par chapitre 4

AXES D’ÉTUDE :

1. Harold, la figure de l’anti-héros 9

2. Findus, l’ami fidèle, mais perturbateur 12

3. Un nanodragon en guise de protecteur 17

4. La typographie et les illustrations,parties prenantes du récit 21

5. Les effets de surprise et le ton humoristique 26

Chaque étude comporte :Une fiche professeur : éléments d’analyse,

pistes pédagogiques et développements complémentaires.

Une fiche élève : questions, recherches et activités.

Dossier réalisé par France Bonneton

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

Présentation

Harold Horrib’Haddock III, le plus grand héros viking de tous lestemps, était célèbre dans le monde barbare. On le disait capable de « murmurer à l’oreille des dragons » et de dominer ces créatures terrifiantes par la seule force de sa voix. Mais il n’en avait pas toujoursété ainsi…Car dans son enfance, Harold fut sans doute le Viking le moins douéde sa génération. À l’heure du dîner, il ne hurlait pas assez fort pourse faire entendre de son père, Stoïk la Brute ; lors des matchs decrâne-ball, il se faisait laminer par son rival, Rustik le Morveux ; quantà son feignant de dragon Krokmou, il éprouvait les plus grandes difficultés à s’en faire obéir.Découvrez la lente – très lente – ascension de HaroldHorrib’Haddock III vers la gloire, et ses efforts désespérés pourdresser son dragon.

Après Comment dresser votre dragon, Comment devenir un pirate etComment parler le dragonais, voici le quatrième tome des aventuresdu légendaire Harold Horrib’Haddock III.

Cressida Cowell

Officiellement traductrice de ces « mémoires authentiques », l’AnglaiseCressida Cowell n’en est pas à son coup d’essai. Diplômée de graphisme,elle est l’auteure et l’illustratrice de nombreux livres pour enfants. Le très grand succès des aventures de Harold le Viking l’a fait consacrer parla presse britannique « nouvelle star de la fiction jeunesse ».

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« Pleine d’humour, cette série de romans

séduira les garçons à partir de 10 ans. »

Inter-CDI

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Mandal le

Vandale Jr

Glôk

le Nabot

Halen le Fétide

Harold

Rustik leMorveux

Comment dompter une brute complètement givrée casterman 3

Résumé

Fils de Stoïk la Brute, le chef de la tribu des Hooligans Hirsutes, Harold est promis à un brillant avenir ! Mais il se trouve que Harold est le type même de l’anti-héros et que son meilleur ami, Findus,s’avère bien pire que lui ! Tandis que leurs brutes de compagnons, dirigés par leur maître Tronch leBurp, s’exercent à la chasse et à toutes sortes de combats violents, Findus tombe subitementmalade… Ce mal mystérieux le pousse à insulter les plus puissants : d’abord les Hystériks, puis le chefde la tribu lui-même, Stoïk la Brute. L’aventure commence… Harold, inquiet pour son ami et conseillépar le sage Clovisse, se met en quête d’un antidote : la mystérieuse patate, dont on dit qu’elle pousserait loin, très loin, dans une contrée appelée Amérique. Comme toujours, faible et maladroit,Harold n’a que deux armes à son actif : l’intelligence et le pouvoir de parler dragonais. Aidé de sonamie Kamikazi, il échappe à une succession de dangers insensés, réussit à dénicher l’unique patate età la prendre à Norbert le Givré (le chef des Hystériks). Toutefois, le dragon Fatalosaure la leur dérobe…Lorsqu’ils rentrent, ils pensent assister à la mort de Findus, mais celui-ci commence au contraire àaller mieux et c’est Harold qui agonise ! Le vieux Clovisse s’était trompé, non sur la maladie, mais sursa victime ! Contrairement à ce que les protagonistes (et le lecteur) pensaient…, ce n’est pas Findusmais Harold qui est atteint de vorpentite aiguë ! Toute cette quête atrocement dangereuse a-t-elle étéinutile ? Non ! Grâce à la flèche qu’il a ramenée et qui était restée plantée des années dans la patate,Harold s’en sort… !

POI NTS FORTS

Un humour ravageur basé sur de multiples effets de surprise dansl’action et dans l’écriture.

Un roman d’aventures palpitantes et loufoques chez les Vikings.Le quatrième volume d’une série de « mémoires » : des personnages

attachants qui évoluent dans un univers peuplé d’êtres extraordinaires.Une présentation pleine de fantaisie : un jeu très original entre le

texte, la typographie et les illustrations.

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

Repères : chapitre par chapitre

1. Le stage de chasse-à-l’arc-en-ski-alpinDirigés par Tronch le Burp, leur instructeur en chef, les jeunes Hooligans Hirsutes quittent leur île deBeurk pour aller s’initier au ski et à la chasse à l’arc sur la Vilenie, une île tout à fait sinistre. Avantd’aller faire une sieste pendant que ses élèves s’exercent, Tronch le Burp leur recommande d’éviterles Hystériks, dont on affirme qu’ils commencent par tuer avant de poser des questions !

2. Bredouilles, mais pas tropTandis qu’ils skient seuls sur des ravins abrupts, le ventre creux, bredouilles et découragés comme àleur habitude, courbatus par cinquante-cinq chutes de ski, Harold et Findus rencontrent les fameuxHystériks. Comme le préconise Harold, la solution la plus sage serait de fuir discrètement, maisFindus les provoque d’une façon aussi inattendue que dangereuse, considérant sa faiblesse et samaladresse notoires !

4

Krokmou,

le dragon

domestique

de Harold

Harold,

le héros de cet

te histoire

Rustik le

Morveux

Monokle, dragon de trait

Kamikazi, voleuse et escrimeuse de première

Stoïk la Brute

Glôk le Nabot

Findus

Norbert le Givré, chef des Hystériks,bon pour l’asile

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

3. Un chasseur sachant chasser doit savoir faire gaffe à ses fessesLes Hystériks, excellents skieurs, se lancent à leur poursuite. Pour sauver son ami de leurs flèches acérées, Harold, qui n’atteint jamais sa proie, tente de viser l’un d’eux : « une grande brute que nousappellerons désormais Grande Brute pour faciliter la lecture de ce récit » (p. 50). Pour une fois, il faitmouche ! Sa flèche se plante dans la fesse droite de son adversaire qui lâche son arc et dont la flèchefile à son tour dans un autre postérieur. La surprise provoque une belle mêlée parmi les invinciblesHystériks ! Au péril de sa vie, Harold choisit de sauter du haut d’une falaise, dans un vide sidéral et…glacial. Sa capacité à parler le dragonais le sauve in extremis, il est secouru par le dragon Monokle.

4. Horrib’Haddock père et filsStoïk la Brute, chef de tribu des Hooligans, (« l’archétype du Viking, un monstre au cou râblé noyédans une barbe hirsute, avec des muscles à revendre mais pas grand-chose au rayon neurones », p. 73), ignorant toute l’affaire, demande justement à son fils (promis selon lui à un brillant avenir) dechanger de meilleur ami. Il lui conseille d’abandonner Findus au profit de Rustik, le plus cruel descompagnons de Harold.

5. Le match de pugilat-sur-glaceComme chaque année, une grande fête est organisée sur l’île de Beurk. Harold y retrouve son amieKamikazi, de l’équipe féminine des Bouchers Bourrus du Bayou. Tandis qu’une rencontre de pugilat-sur-glace oppose les filles aux garçons, Findus se fait de nouveau remarquer. Cette fois, il vocifère et insulteTronch le Burp, puis le chef de la tribu lui-même, Stoïk la Brute, qu’il traite de « GROS TAS » ! Haroldexcuse son ami qu’il pense très malade et l’emmène chez son grand-père Clovisse, le sage du village.

6. Ce qui ne tourne pas rond chez FindusClovisse établit un pronostic plus qu’inquiétant : Findus souffre de vorpentite aiguë, une affection causée par la piqûre d’un serpent venimeux. Un seul antidote peut le sauver, s’il lui est administré avantle lendemain à 10 heures, sinon il mourra à coup sûr. Cet antidote est quasiment inaccessible et le vieuxClovisse part dans un invraisemblable récit, d’où il ressort que le légume-dont-nul-n’ose-prononcer-le-nom, la fameuse patate, existe bel est bien, que la Terre n’est pas plate… et que Norbert le Givré (quin’est autre que l’Hystérik ayant reçu la flèche de Harold dans le derrière) doit la posséder !

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APPRENDS À SKIER COMME FINDUS APPRENDS À SKIER COMME FINDUSFig 1. Zigzague vers l’avant, les genoux fléchis, les fesses en arrière, une expression déterminée sur levisage.

Fig 3. Chute lourdement.

Fig 4.

Il est très important

d’apprendre à t’arrêter..

Fig 2. Commets une faute

de carre, croise les skis

et efforce-toi vainement

de conserver l’équilibre.

Oups !

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6Comment dompter une brute complètement givrée casterman

7. La quête de la patate congeléeBravant l’interdit paternel, Harold décide de partir. Il connaît les difficultés qu’il va rencontrer en route,en particulier la fonte des neiges et la libération probable du très dangereux Fatalosaure pour le moment emprisonné dans la glace. Kamikazi propose de venir avec lui et deux dragons les accompagnent.

8. La Rage de ThorPour se rendre en Vilenie, les deux enfants doivent traverser la Rage de Thor, la banquise où estenfermé le Fatalosaure dont Harold effrayé aperçoit l’œil menaçant.

9. Pendant ce temps-là, sur l’île de BeurkTandis que la banquise commence à se briser, Findus est à l’agonie.

10. Jour de fête en HystérieHarold et Kamikazi parviennent à la salle des fêtes où les Hystériks sont réunis pour un grand festin.Ils les observent d’en haut, cachés dans un puits d’aération. Kamikazi, voleuse de haut vol, part à larecherche de la patate… Mais comment reconnaître quelque chose que l’on n’a jamais vu ? Tandisque Harold se penche pour apercevoir son amie, il tombe dans le vide et atterrit juste au milieu dela soupe à l’oignon des Hystériks.

11. A la soupe !Malgré sa position délicate, Harold amène subtilement Norbert le Givré, qui l’a tout de suite reconnu,à lui montrer la patate congelée. Il lui expose aussi le but de sa venue… Norbert lui fait subir le « jugement de la hache » (auquel Harold échappe en trichant ouvertement), puis finit par l’enfermerdans une cage suspendue dans laquelle il l’oublie. Harold et Kamikazi (toujours cachée) s’endorment,bercés par les vapeurs d’alcool. En bas, la fête reprend, puis les convives finissent eux aussi par s’endormir.

12. Krokmou, héros du jour ?Krokmou, l’infernal nanodragon de Harold, commence par se remplir la panse avant de sauver son ami. Lorsqu’il accepte enfin de prendre la clé de la cage dans la poche de Norbert qui s’est assoupi, gêné par son ventre alourdi, il rate son coup, met le feu à la salle et avale la clé ! «Gloups ! »

13. Le grand casse de la patateLe feu gagne du terrain… Une énormebagarre s’ensuit entre Harold, Kamikazi etles Hystériks qui émergent peu à peu de leursieste d’ivrognes. Harold et Kamikazi se battentavec ruse et talent, cherchant à sauver leur peau…et la fameuse patate qu’ils ont enfin réussi à dérober. Ils laissent leurs adversaires surpris et déconcertés et en profitent pour filer !

Gloups !

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14. L’évasion des voleurs de patateTrès rapidement, les Hystériks reprennent leurs esprits. Ils sont bien plus agiles et lestes sur la glaceque les deux enfants. Ceux-ci ne trouvent qu’une seule issue… une luge improvisée : un plateau d’argent qui leur permet de glisser jusqu’au port dans une course vertigineuse et dangereuse… dontils sortent vivants ! « On a gagné ! » clame Kamikazi.

15. Gagné, vraiment ?Norbert les rattrape, et tout semble à nouveau perdu quand Harold a l’idée de sortir la patate de sa poche. Celle-ci s’est décongelée, ce qui lui permet d’accomplir la prophétie du père de Norbert :retirer sans effort la flèche qui était plantée dedans et devenir L’Élu !Mais pendant ce temps, le soleil s’élève et la banquise se fenden deux.

16. Coucou, qui voilà ?Le Fatalosaure émerge, menaçant l’embarcation. Il hurle,s’en prend à Harold… et lui arrache la patate qu’il engloutit.

17. Tout est bien qui finit malHarold est anéanti et désespéré. Il comprend que le Fatalosaureétait lui aussi atteint de vorpentite aiguë et sait à présent qu’il n’a plus aucun espoir de sauver son ami Findus.

18. FindusHarold retrouve son ami Findus… qui bizarrement commence à aller mieux. Stoïk est furieux contreClovisse qui a envoyé Harold courir des dangers insensés dans une quête « complètement inutile »…pour une simple erreur de diagnostic. Harold s’effondre, le corps complètement raidi. C’est lui qui vamourir !

19. Les patates sont cuitesOù est l’erreur ? Le diagnostic était juste, mais la victimen’était pas celle qu’on croyait. C’est Harold qui est atteint devorpentite. Clovisse ne commence à s’affoler que lorsqu’ilcomprend que les enfants ont volé la patate, mais ne l’ontpas rapportée. Harold, douloureux et agonisant, supplie qu’onl’achève. Findus, l’ami de toujours, saisit l’arc de Harold et vise !Pour la première fois, malgré l’intervention de Stoïk qui s’interpose,il atteint son but. La flèche se plante dans l’orteil de Harold. Cetteflèche, restée plantée quinze ans dans la patate congelée, contienttous les sucs dont Harold a besoin pour être sauvé !

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

F ICH E PROFESSEU R

Harold, la figure de l’anti-héros

Harold est à la fois le personnage central de toute l’histoire et la figure de l’antihéros, chétif, frileux,non violent, aspirant au calme, à l’amitié, au savoir…, alors qu’il vit dans une tribu d’ignorants, debrutes ne pensant qu’à se battre. C’est le contraste entre ce caractère fin, rusé, habile, curieux,savant, et l’univers dans lequel il vit, qui provoque le rire au fil de la lecture. Même si le titre del’ouvrage nous annonce la victoire finale du héros, qui réussit à « dompter une brute complètementgivrée », on a du mal à y croire (ex. p. 22, 23). Bien sûr, dans le groupe où il évolue, Harold n’est pas considéré comme un héros (ex. p. 21), même si, au travers des aventures précédentes, il a sucommencer à se faire respecter et a pu acquérir une certaine confiance en lui. En témoigne, parexemple, l’amitié de Kamikazi qui l’admire et lui fait confiance, alors qu’elle est tout son contraire :

agressive, masculine, adroite, sportive, voleuse… (ex. p. 83, 84, 88, 111).

LA RELATION PRIVILÉGIÉE AUX DRAGONS Bien entendu, le fait de connaître le dragonais, capacitédéveloppée depuis l’enfance (cf. Comment dresser votredragon, Comment parler le dragonais) l’aide à se sortir denombreux dangers. On retiendra ici la magnifique scène du vol plané (p. 62-66) où Harold s’appuiesur ce seul pouvoir (et aussi sur son intelligence) pour convaincre Monokle de l’aider à s’en sortir !Même s’il ne parvient pas à se faire respecter par Krokmou comme il le voudrait et surtout commel’imposent les règles de sa tribu (ex. : p. 30-31), Harold accepte la petite taille et la faiblesse de sonanimal sans se soucier des moqueries qu’il s’attire, mais veillant à « l’éduquer » et ne lui demandantque ce qu’il peut lui donner (ex. Se faufiler pour voler une clé dans la poche de Norbert le Givré, p. 168-169).

1

8

B-U-T!!!

« En vérité, malgré

le mépris qu’inspiraient

sa taille réduite, ses

cheveux rouges et

ses traits des plus

ordinaires, Harold

était le héros de cette

histoire. » (p. 17)

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

1. Harold, la figure de l’anti-héros F ICH E PROFESSEU R

LE DÉSIR DE SAVOIR Outre ce pouvoir de parler le dragonais, uneautre source de la supériorité de Harold est labelle relation qu’il entretient avec son grand-père, Clovisse… Clovisse est à la fois l’ancêtre,le sage de la tribu (tel le druide Panoramix dansAstérix et Obélix) et le devin qui reconnaît seserreurs, ce qui, une fois encore, dans le mondemasculin et violent qui les entoure, détonnecomplètement (ex. p. 92, 99-104, 228-229).Cette relation évoque aussi celle du jeune roiArthur à son maître Merlin… tout comme l’épisode (p. 192) de la flèche retirée sanseffort de la fameuse patate (décongelée) est àrapporter à l’épée Excalibur retirée de sonenclume…

LA RAISON AVANT L’ACTIONLa force de Harold est enfin de pouvoir traiteravec les adultes (son père, Norbert le Givré),sans les craindre, d’égal à égal, alors qu’eux seconsidèrent tout-puissants face à lui (ex. p. 74-77,138-142, 218). En effet, il sait qu’il sait réfléchir,et ose opposer cette capacité aux règlesancestrales du clan et à la loi du plus fort.

LA LUCIDITÉ DU FUTUR CHEFL’humour est présent à la fois par le ton, par les expressions et par les pages personnelles du carnetde Harold qui viennent ponctuer le récit et révèlent des facettes du caractère déterminé du héros,

sans qu’elles soient directement incluses dansle récit. Harold est un héros, un «grand», tel estson destin, mais au fond, comme le montrebien la dernière phrase du livre « En vérité, jeme suis sauvé moi-même. » (p. 249), il ne seprend jamais au sérieux !

1

9

Norbert le Givré

hante les rêves

de Harold.

« Les chances de notre héros,

qui pesait vingt-cinq kilos tout

mouillé, de sortir vainqueur de

ce duel contre un dragon de

plusieurs milliers de tonnes

étaient insignifiantes. » (p. 200)

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10Comment dompter une brute complètement givrée casterman

1. Harold, la figure de l’anti-héros F ICH E ÉLÈVE 1

1 Harold est appelé à devenir le chef de la tribu des Hooligans Hirsutes, mais ses compagnonsne le voient pas du tout comme leur futur chef. Pourquoi ? Quels sont ses points faibles ?

2 Malgré ses faiblesses, Harold brave de nombreux et immenses dangers. Retrouve trois ouquatre de ses actes héroïques.

3 Reprends ces exemples et, pour chacun, établis ce qui a le plus aidé Harold à triompher dudanger (imagination, courage, pouvoir de parler le dragonais…).

4 Harold semble bien plus curieux que ses compagnons : donne deux exemples de cettecuriosité.

5 Parler le dragonais, quel pouvoir ! À quels moments cela sauve-t-il la vie de Harold ?

ACTES HÉROÏQUES AIDES

F I C H E É

VE

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11Comment dompter une brute complètement givrée casterman

1. Harold, la figure de l’anti-héros F ICH E ÉLÈVE 1

6 Selon toi, quel rôle joue Clovisse dans la vie de Harold ?

7 Observe le portrait de Harold avec son père p. 74 : que montre cette illustration ?

8 Comment Harold s’adresse-t-il à son père et à Norbert le Givré ? De quelles qualités fait-ilpreuve face à eux ?

9 Qu’apprends-tu en lisant l’épilogue ? Selon toi, que veut dire la toute dernière phrase ?

10 Maintenant que tu connais l’histoire, explique le titre du roman.

F I C H E É

VE

« Tu as raison, petit lecteur.

Je n’ai pas sauvé la vie

de mon ami Findus,

car il n’a jamais été

atteint par la vorpentite.

En vérité, je me suis sauvé

moi-même. » p. 249

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

F ICH E PROFESSEU R

Findus, l’ami fidèle mais perturbateur

LE DIGNE COMPAGNON DE L’ANTI-HÉROSComme Harold, Findus est un non-violent, àla fois par son caractère anxieux, curieux, etpar son physique maigrelet, chétif et… très frileux. Dès le départ, peu motivé, toujoursdécalé par rapport aux autres, il apparaîtencore plus faible et maladroit que Harold(ex. p. 21,23, 31, 39, 59).

LA DISTANCE FACE AU GROUPECe qui les unit semble être le regard critique qu’ils portent sur la vie et les expériences qu’on lesoblige à mener, sur leurs compagnons comme sur leur instructeur Tronch le Burp… Ils perçoivent nettement les limites de leur petite société de Vikings sauvages ! Ils ont aussi un grand sens de l’entraide et ne partagent pas du tout l’esprit de compétition qui règne dans la tribu. Bref, ils semblent isolés dans une conscience qui les différencie radicalement des autres.Le décalage de leur attitude évoque celui des protagonistes au langage savant chez les hommes préhistoriques de Pourquoi j’ai mangé mon père de Roy Leiris… Ici, cette distance inattendue chezun peuple «barbare » fait d’eux des précurseurs (« La terre est-elle réellement une boule ? », demandeFindus, p. 100) alors qu’ils sont considérés par tous comme les derniers de la troupe !

UNE MALADRESSE EXCEPTIONNELLEBeaucoup plus que dans les autres titres de la série, Findus est ici au centre du récit. Il se démarquedéjà par sa façon catastrophique de skier, cumulant toutes les erreurs du débutant. « Ses yeux se croisaient tout autant que ses skis… Il se laissa glisser sur la pente en chasse-neige, dans une positionqui évoquait à s’y méprendre un séjour sur la cuvette des toilettes… » (p. 38). Les élèves pourrontrelever plusieurs exemples significatifs.

2

12

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13Comment dompter une brute complètement givrée casterman

2. Findus, l’ami fidèle mais perturbateur F ICH E PROFESSEU R

L’ÉLÉMENT PERTURBATEUR Findus devient aussi l’élément perturbateur par excellence. C’est lui qui provoque toute l’aventure,d’abord en insultant les puissants Hystériks (chapitre 2),puis en s’en prenant directement au chef de la tribu(chapitre 5). C’est lui aussi qui dénouera le récit en visantson ami et en le sauvant par une flèche guérisseuse(chapitre 19). Dans ces trois situations, Findus surprendautant son entourage que le lecteur qui s’attend à un comportement tout à fait opposé… Ces effets desurprise provoquent le rire.

LES EXPRESSIONS DÉCALÉESAu niveau des expressions, on relèvera avec les élèvesles décalages savoureux qui renforcent l’humour dansces passages (ex. p. 44-45, 89-90) : le savant mélangeentre des termes un peu désuets (« BALIVERNES !rugit le colosse », p. 85) et des termes modernes(« GROS TAS !… OUAIS, GROS TAS DE LARD ! ESPÈCED’ŒUF EN GELÉE », p. 90) en est le meilleur exemple !

L’AMITIÉ AVANT TOUT !Enfin, mettre l’ami fidèle au cœur du récit – qu’il participe à l’action ou en soit épisodiquement absent –incite aussi à réfléchir au sens de l’amitié et à tous les sentiments qui peuvent l’accompagner. Haroldconnaît si bien son ami que, même s’il est surpris parson comportement, il ne doute pas de lui et associe ses accès de fureur à la maladie : « les fils qui se touchent »… ou autre chose… Il est prêt à tous les dangers et à tous les sacrifices pour sauver son ami : ilbrave l’autorité paternelle, la violence de Norbert leGivré, la puissance du Fatalosaure…, puis il pleure dedésespoir lorsqu’il pense avoir échoué (p. 200-207).Findus quant à lui, délirant à cause de la fièvre, nepense qu’à sauver Harold dès qu’il reprend ses esprits(p. 232-236). C’est sans doute l’amitié, et l’amitié seule,qui le conduit à viser son ami et, mieux, à atteindre sonbut !

« Findus était un skieur

affligeant et un archer

pathétique. Il éprouvait

de telles difficultés à

conserver son équilibre

que son arc tournoyait

dans sa main gauche

comme les ailes d’un

moulin à vent. En outre, il

était affligé d’un terrible

strabisme, et ses yeux se

croisaient tout autant

que ses skis. L’hypothèse

qu’il parvienne un jour à

planter une flèche dans

QUELQUE CIBLE QUE CE

FÛT relevait purement

et simplement de la

science-fiction. » (p. 38)

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14Comment dompter une brute complètement givrée casterman

2. Findus, l’ami fidèle mais perturbateur F ICH E ÉLÈVE 2

1 Pour dresser le portrait de Findus, remplis le tableau suivant.

2 Harold et Findus sont amis car ils se sentent tous deux différents de leur entourage. Complète le tableau en faisant le portrait de leurs principaux compagnons.

ASPECT PHYSIQUEQUALITÉS ET DÉFAUTS

Findus louche

Curiosité

RESSEMBLANCE AVEC HAROLD

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

Non Oui

STOÏK LA BRUTE

TRONCH LE BURP

NORBERT LE GIVRÉ

KAMIKAZI

RUSTIK LE MORVEUX.

TRIBU

Hooligans

FORCE

Immense

RUSE ET INTELLIGENCE

Pas malin et très bête

QUALITÉS MORALES

Gentil dans le fond

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15Comment dompter une brute complètement givrée casterman

2. Findus, l’ami fidèle mais perturbateur F ICH E ÉLÈVE 2

3 Dans les chapitres 1 et 2, Findus est décrit comme un très mauvais skieur… Quels passages as-tu trouvés les plus amusants ?

4 Dans ce livre, Findus joue un rôle décisif. Du début à la fin du récit, retrouve les trois moments où c’est lui qui modifie toute l’histoire.

5 Lorsque Findus s’en prend aux Hystériks (p. 43-50), il surprend tout le monde : son meilleurami Harold, les Hystériks eux-mêmes, et nous aussi, les lecteurs ! Pourquoi ?

6 Lors du fameux match de pugilat-sur-glace (chapitre 5), Findus insulte le chef de la tribu,Stoïk la Brute. Quelle injure emploie-t-il ?

Selon toi, est-ce une expression plutôt ancienne ou plutôt actuelle ?

APPRENDS À SKIER COMME FINDUSAPPRENDS À SKIER COMME FINDUS

Fig 1. Zigzague vers l’avant, les genoux fléchis, les fesses en arrière, une expression déterminéesur le visage.

Fig 3. Chute lourdement.

Fig 4. Il est très important

d’apprendre à t’arrêter..

Fig 2. Commets une faute

de carre, croise les skis

et efforce-toi vainement

de conserver l’équilibre.

Oups !

1. 2. 3.

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16Comment dompter une brute complètement givrée casterman

2. Findus, l’ami fidèle mais perturbateur F ICH E ÉLÈVE 2

7 Pourquoi Harold pense-t-il que Findus est malade ?

À quoi te fait penser l’expression : « les fils qui se touchent » (p. 91) ?

8 Harold emmène son ami Findus chez le sage Clovisse (chapitre 6). Findus lui fait-il confiance ? Pourquoi ?

Comment réagit Harold face au comportement de Findus ? Que ressent-il pour son ami ?

9 « L’ennui, lorsqu’on se lance dans une quête pour sauver son meilleur ami, c’est qu’on estprivé de l’aide de ce dernier. » (p. 108). Même si Findus ne lui a attiré que des ennuis, Haroldest très attaché à son ami. Dans la suite du récit, cite un ou deux passages qui montrent cetattachement.

10 «Findus, qui avait passé toute son existence aux côtés de son ami, comprit ce qu’il désirait…Il s’empara de l’arc, tira du carquois la flèche multicolore et emplumée de Morcif, puis visaHarold. » (p. 232) Ce geste t’a-t-il surpris ? Est-ce le geste d’un véritable ami ?

F I C H E É

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

F ICH E PROFESSEU R

Un nanodragon en guise de protecteur

«Krokmou», «Croque-mou», qui évoque aussi «crocs-mous», est un drôle de nom pour un animal que l’onse représente fort et dangereux ! Chaque enfant de la tribu des Hooligans dispose de son dragon attitré et,justement, celui de Harold semble être le pire de tous, ou plus exactement le plus… inefficace !

UN DRAGON TYRANNIQUEMinuscule, frileux, égoïste, exigeant, toujours affamé mais trop paresseux pour se procurer lui-mêmesa nourriture, il s’ennuie facilement, réveille Harold pour rien, fait ses besoins dans le lit paternel…Krokmou est non seulement le plus petit des dragons de la communauté, mais il est aussi leplus infantile dans sa façon de s’exprimer et surtout de tyranniser Harold.

UN DRAGON… À ÉDUQUER Plusieurs exemples peuvent êtreamusants à relever avec les élèves.Harold gâte tellement son dragonqu’il lui a confectionné un petit manteau pour le protéger du froid (p. 32-33)…Harold se lève à l’aube pour faire sortir son dragon qui l’a en fait

réveillé pour rien (p. 69-72). Krokmou fait ses besoins dans le litde Stoïk la Brute, le père de Harold, alors que ce dernier lui aexpliqué aussi clairement que calmement l’usage des toilettes(p. 70-71, 78 : comment parler le dragonais aux toilettes). Aumilieu de la terrible Rage de Thor, Krokmou, qui s’ennuie,

exige que Harold lui pose des devinettes (p. 117)… Tousces passages font rire car le dragon est misnon pas au rang d’un animal extraordinaire,

mais à celui d’un enfant paresseux etcapricieux. Ses réactions sont souvent très

inattendues !

3

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

3. Un nanodragon en guise de protecteur F ICH E PROFESSEU R

LA SAGESSE INFINIE DE HAROLD Face à Krokmou, Harold montre une immensepatience et joue la carte de la persuasion, tandisque ses compagnons se font obéir par des coupset des cris (ex. p. 30-31). Bien sûr, dans sa relationau petit dragon, Harold semble un peu ridicule,mais il finit par obtenir quelques résultats, sansuser de la violence qu’il refuse d’exercer. Dans lascène de l’emprisonnement de Harold (p. 158-170), on voit ainsi combien celui-ci doit fairepreuve de diplomatie pour obtenir quelque chosede Krokmou qui, toujours affamé, ne pense qu’àse remplir la panse, peu désireux d’obéir et mêmede sauver son propre maître ! Au fond, Harold ne cherche pas à se valoriser au travers de sondragon. Comme avec tous, il le traite d’égal àégal, faisant de lui un complice, connaissant à lafois ses forces et ses limites…

L’ÉGOÏSME EXCESSIF DE KROKMOUAu contraire de Harold, Krokmou semble souventdéfendre son seul intérêt, et encore, son intérêt le plus immédiat ! Égoïste, ennemi des grands sentiments, il choisit son camp, celui non desméchants mais des simples profiteurs… et il l’affiche ouvertement. Encore une fois, c’est cecôté si sincère dans l’expression de ses besoins oude ses envies qui le rend drôle, vrai et… presqueattachant !

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« — VAS-TU ENFIN TE

DÉCIDER À T’EMPARER DE LA

CLÉ DE NORBERT LE GIVRÉ

AVANT QUE NOUS NE

SOYONS TOUS MASSACRÉS ?

hurla Harold sans cesser

de chuchoter, ce qui n’était

pas une mince affaire.

— Je n’ai p-p-pas entendu

le mot magique,

fit observer Krokmou.

— S’il te plaît, chuchota

son maître sans desserrer

les dents.

— OK, ça va, inutile

de t’-t-énerver.

[…] En deux coups de serre

parfaitement ajustés,

par pure cruauté, Krokmou

coupa les moustaches du

chef viking. Son forfait

accompli, il fouilla sa poche

et en tira la clé de la cage.

— COMME D-D-D’HABITUDE,

lança-il. Le pauvre Krokmou,

bien qu’affamé et privé

de son précieux sommeil

hivernal, est une f-f-fois

de plus le HÉROS du jour. » (p. 162-163)

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19Comment dompter une brute complètement givrée casterman

3. Un nanodragon en guise de protecteur F ICH E ÉLÈVE 3

1 « Krokmou » : que t’inspire le nom du dragon de Harold ?

2 Dresse le portrait physique et moral du petit dragon.

ASPECT PHYSIQUE

QUALITÉS

DÉFAUTS

3 Krokmou ressemble-t-il aux autres dragons ? Pourquoi ? Relève les différences.

4 Comment les jeunes de la tribu des Hooligans Hirsutes traitent-ils leurs dragons ?

Comment Harold traite-t-il le sien ?

5 Comment Krokmou s’adresse-t-il à Harold ? Trouve un ou deux exemples de son insolence.

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Il est DÉJÀ

cinq heures ?

20Comment dompter une brute complètement givrée casterman

3. Un nanodragon en guise de protecteur F ICH E ÉLÈVE 3

6 À quels moments Krokmou manifeste-t-il sa désobéissance vis-à-vis de Harold ?

7 Quels sont les pires défauts de Krokmou ? Explique en quoi ces défauts l’empêchent derécupérer la clé dont Harold a besoin lorsqu’il est prisonnier de Norbert le Givré. Que se passe-t-il alors, indirectement, « grâce » à lui ?

8 «Krokmou, à qui ces embrassades et ces excuses donnaient la nausée, s’était trouvé un coinbien au chaud près de la cheminée. » Après tout ce qui vient de se passer, quel trait de caractèremontre ce passage (p. 239) ?

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

F ICH E PROFESSEU R

La typographie et les illustrations,

parties prenantes du récit

La typographie et les illustrations jouent ici un rôle essentiel. Chaque page nous réserve des surprisesde mise en page. La drôlerie et le rocambolesque sont renforcés, le récit devient plus savoureux, plus

piquant. Quelques taches d’encre, des effetsde lettres énormes, une typographie particu-lière pour le langage des dragons, pour la voixde Krokmou, pour les cris des personnages,des petits croquis dans un coin… ont pourfonction non seulement d’animer le récit, depiquer notre curiosité, mais aussi de nousplonger dans le carnet de notes de Harold…ou dans les notes mêmes de l’auteur !Certaines marques d’écriture reviennentcomme des repères très vite identifiés, d’autres au contraire surprennent et campent le comique de la situation.

DES « BROUILLONS » TRÈS ÉVOCATEURSOn fera remarquer aux élèves que l’auteure et l’illustratrice sont ici une seule et même personne, quijoue de toutes les formes d’expression visuelle dont elle dispose pour frapper l’imagination et fairerire. Certains dessins évoquent des gribouillis, des brouillons, comme si l’auteure, pressée denous raconter la suite, ne voulait pas figer ses personnages, mais plutôt montrer combien ilssont vivants, donc changeants et imprévisibles !

UN LIEN ÉTROIT ENTRE LETEXTE ET L’IMAGEEn noir et blanc, avec un trait à la fois marqué et incertain, les illustrations sontcomme des esquisses qui s’apparentent à des caricatures allant à l’essentiel, à des croquis dans un carnet de notes oude voyage… On est aussi très prochede l’esprit de la bande dessinée oùl’image et le texte sont indissociables.

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

4. La typographie et les illustrations F ICH E PROFESSEU R

GÉOGRAPHIE DES LIEUX, PORTRAITS DES PERSONNAGESAvant d’en venir à une scène précise et au portrait de l’un ou de l’autre, on s’arrêtera avec les élèvessur la géographie des lieux, à l’aide des cartes et croquis en début d’ouvrage (p. 4-5). On observeraaussi la présentation des personnages principaux (p. 8-9). On notera que chaque personnage estmontré dans ce qu’il a de plus caractéristique, mais aussi d’excessif, l’excès étant l’un des ressorts essentiels de l’humour de ce roman.À partir des portraits de Norbert et de Kamikazi, on montrera aux élèves combien les illustrations complètent le récit et en accentuent l’humour par des détails inattendus. Par exemple, l’œil énorme deNorbert, ses moustaches volantes, sa hache bicolore, immense et menaçante, renforcent la démesuredu personnage (portraits p. 68,139). De même, « l’équipement de voleuse de Kamikazi » (p. 111), avecses accessoires multiples à la fois anciens (dague, épée) et contemporains (lunettes de protection, sacà dos), la montre très «professionnelle », la distingue en tous points de son ami Harold.

DES PRÉSENTATIONS QUI EN DISENT LONG ! Dans le combat qui oppose Norbert et Kamikazi (p. 178-179), on remarquera comment la mise enpage s’adapte à la situation et met en valeur le rapport de force entre ces deux protagonistes auxarmes inégales. La ruse et l’agilité viennent comme « par en dessous » faire face à la force et àla rage. Ce sont ces contrastes insolites qui donnent vie au récit et provoquent le rire !

DES DÉTAILS EXPLOSIFSLes élèves apprécieront forcément aussi la leçon de propreté par laquelle Harold espère domestiquerson dragon (p. 79) : là encore, les dessins vont au-delà du texte par des détails scatologiques qui renforcent le comique de la situation !

UN RÉCIT DANS LE RÉCIT On pourra enfin inviter les élèves à ne relire que les pages 11, 98, 104, 252. On leur montrera ainsique ce roman comprend plusieurs dimensions, comme s’il était écrit à plusieurs, ou comme si le destin, sous la forme ici d’un « VORPENT VENIMEUX » pouvait diriger l’histoire, en dehors même dela perception qu’en ont les personnages !

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23Comment dompter une brute complètement givrée casterman

4. La typographie et les illustrations F ICH E ÉLÈVE 4

1 Dans ce livre, la façon dont le texte est présenté est très originale. Observe la taille des lettre p.15 : que remarques-tu ?

2 Certaines formes d’écriture reviennent régulièrement. À quoi correspondent-elles ?

– PAS TRÈS BIEN, FIGURE-TOI, cria Norbert, CAR J’AI EXTRÊMEMENT MAL AUX FESSES !

– Tu as une autre solution ? Tu crois que ces barbares vont me serrer

chaleureusement dans leurs bras et me laisser partir ?

– Et qu’est-ccce qui peut bien te faire penssser que j’ai la moindre

envie de te sssauver la vie ? Je hais les Humains. Ta mort me réjouirait,

petit esssclavagissste à la peau de cochon.

Je suis le redoutable Vorpent Venimeux

Et rien n’est plus Fatal que le bout de ma queue.

3 Comment les illustrations sont-elles réalisées ? À quoi te font-elles penser ?

Préférerais-tu des illustrations plus « classiques » ?

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4. La typographie et les illustrations F ICH E ÉLÈVE 4

4 Observe les portraits de Norbert le Givré p. 68 et 139 : quels aspects de sa personnalité mettent-ils en valeur ?

5 Observe le portrait de Kamikazi p. 111 : quels détails nouveaux apprends-tu sur Kamikazi ?

PAR L’IMAGE ?

PAR LES LÉGENDES ?

6 Le combat entre Norbert et Kamikazi p. 178 et 179 : comment l’illustration est-elle placéedans la double page ? À quoi cela te fait-il penser ?

Sac à dos

contenant

le nécessaire

à cambriole

Bidules pour

crocheter les

serrures

Nombreuses

poches secrètes

Lunettes

de protection

Petite dague

en cas

d'urgence

Chaussures à clous pour

une adhérence maximale

L’équipement de voleusede Kamikazi

Épée

Cordes pour grimper

et se balancer

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4. La typographie et les illustrations F ICH E ÉLÈVE 4

7 La désobéissance de Krokmou : décris les illustrations des p. 78-79.

8 Décris les illustrations des p. 11, 98, 104, 252, 253 : que veulent-elles nous faire croire ?

9 Dans ce roman, la typographie et les illustrations t’ont-elles aidé à « entrer » dans l’histoire ?

OUI pourquoi ? NON pourquoi ?

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Et zut.

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Les effets de surprise et le ton humoristique

Le style du roman est particulièrement hilarant. Pour aider les élèves à l’apprécier, on leur fera la lecture à voix haute de certains passages ou on les invitera à le faire. Ils pourront aussi s’amuser àinventer des mots et à parler faussement le dragonais… On pourra bien entendu leur faire étudiercertaines descriptions – comme celle des Hystériks (chapitres 10,11) ou du Fatalosaure (chapitre 16)– et leur montrer les jeux autour des mots qu’elles comportent.

TOUTES LES FORMES D’HUMOUR Dans tous les cas, on leur fera observer les différentes formes d’humour que l’auteure mélange et manieavec zèle. En effet, les onomatopées, les insultes, les jurons, les mots composés à partir d’associationsd’idées incongrues, les noms de personnages évocateurs et équivoques… créent de continuellesruptures de ton qui provoquent le rire ! On s’arrêtera aussi sur les différents niveaux de langage utilisés,souvent au sein d’un même épisode, pour leur montrer qu’ils viennent renforcer le plaisir de lire.

UNE VÉRITABLE FÊTE DES MOTS On assiste ici à une véritable fête des mots. Et si chez les Hooligans (comme l’affirme le programme

de la fête de Freya p. 80), on ne trouve « pas de règles, pas de quartier, pas de survivants », il n’y a dans ce texte pas d’habitude, pas de répétition, pas d’ennui ! On est toujours sur un terrain neuf et insolite, ce qui rend la lecture très agréable.

LA PROXIMITÉ ENTRE L’AUTEURE ET SON LECTEUR Tout en s’appuyant sur l’univers viking, l’auteure parsème aussi son texte de références

actuelles, de termes qui, sortis de leur contexte habituel, créent la surprise. Ainsi, lerécit, riche en rebondissements qui se succèdent à un rythme effréné, reste

toujours à la portée du lecteur, qui s’amuse autant des aventures elles-mêmesque de la façon dont elles sont relatées. Car il s’agit bien d’une «relation»,

comme si le récit quasi autobiographique de l’évolution du petitHarold vers son destin de grand chef viking, nous était offert

par quelqu’un qui en rit encore !C’est ainsi que l’on peut interpréter les apostrophes au

lecteur comme un contact supplémentaire avec lui.C’est sans doute aussi cette proximité de l’auteure,

ce côté vivant du récit (parce que très drôle et délirant) qui en font la force et

l’originalité.

Une bande

d’HYSTÉRIKS

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Comment dompter une brute complètement givrée casterman

5. Les effets de surprise et le ton humoristique F ICH E PROFESSEU R

LA FRONTIÈRE ENTRE IMPROBABLE ET IMPOSSIBLE…Enfin, en invitant les élèves à réfléchir sur le sens des termes « IMPROBABLE » et « IMPOSSIBLE » quireviennent à plusieurs reprises (p. 97, 148, 200, 231), on les incitera en fait à réfléchir au genre mêmedu roman. Se situe-t-on dans l’héroïque, le fantastique, ou tout simplement dans la fantaisie et dans l’humour ? On s’amusera à voir que le sens de ces deux termes change dans le récit au fil dessituations, ce qui semble impossible devenant improbable et inversement. Peut-être retiendra-t-on,en guise de conclusion, le point de vue du vieux Clovisse selon qui «nos seules limites sont celles denotre esprit » (p. 97), et qui considère que l’imagination permet tous les voyages, tous lesexploits… que donc rien n’est impossible !

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5. Les effets de surprise et le ton humoristique F ICH E ÉLÈVE 5

1 Dans ce roman, l’auteur s’amuse à associer les mots pour créer des expressions nouvelles : « pugilat-sur-glace », « chasse-à-l’arc-en-ski-alpin »… Invente des noms composés sur le mêmemodèle : écris ce qu’ils t’évoquent.ExemplePugilat-sur-glace : combat à mort (pugilat) sur la glace, comme le hockey.

2 Kamikazi, Bertha Grololo, Halen le Fétide, Stoïk la Brute, Rustik le Morveux, Monokle : les nomsdes personnages sont eux aussi très drôles. Décompose ces noms et repère les jeux de mots qu’ilscontiennent comme dans l’exemple ci-dessous.Kamikazi – Kamikaze : personne prête à perdre sa vie dans une action de combat, désigne aussiquelqu’un qui est fou et sans limites. Avec le « i », Kamikazi devient un prénom féminin commeVirginie ou Élodie.

Bertha Grololo :

Halen le Fétide :

Stoïk la Brute :

Rustik le Morveux :

Monokle :

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5. Les effets de surprise et le ton humoristique F ICH E ÉLÈVE 5

Venez célébrer la venue du printemps

GRANDE FÊTE DE FREYA

PROGRAMME

10 h 00

Grande compétition

de pugilat-sur-glace.

Pas de règles. Pas de quartier.

Pas de survivants.

11 h 00

Catch dans la boue neige. Bertha Grololo

conservera-t-elle son titre

pour la troisième année consécutive ?

Sa poitrine fatale restera-t-elle invaincue ?

12 h 00

Grande PÊCHE MIRACULEUSE.

Nous avons congelé cinq cents lots

dans cinq cents cubes de glace identiques.

Venez tenter votre chance !

À toute heure, sucettes au poulpe,

Pics-à-Glace rôtis et

beignets de méduse.

3 Harold, Thor, Wotan… Relève d’autres noms et termes qui évoquent l’univers viking.

4 « Thor soit loué ! », « Par les fesses rebondies du glorieux Baldur ! » : dans le texte, les Vikingsinvoquent souvent le ciel, les dieux, leurs ancêtres… Trouve trois autres jurons et tente de lesreformuler dans un langage plus familier.

JURON LANGAGE PLUS FAMILIER

1

2

3

5 Relis le programme de la fête de Freya, p. 80.Quelles expressions évoquent la barbarie des Hooligans?

Quels mots montrent que l’auteur du roman vit à notre époque?

Et toi, dans ce programme, quelle est ton expression préférée ?

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5. Les effets de surprise et le ton humoristique F ICH E ÉLÈVE 5

6 «BALIVERNES ! rugit le colosse. Les Vikings ne sont JAMAIS MALADES ! La fièvre, c’est pourles mauviettes ! Les rhumes, pour les gonzesses ! Les épidémies, pour les minettes ! », hurleTronch le Burp (p. 85-86). Trouve deux autres exemples de passages ou d’expressions quiassocient des termes anciens à des expressions modernes. Souligne les mots qu’on ne s’attendpas à trouver là, comme dans l’exemple ci-dessous.

« BALIVERNES ! rugit le colosse. Les Vikings ne sont JAMAIS MALADES ! La fièvre, c’est pour lesmauviettes ! Les rhumes, pour les gonzesses ! Les épidémies, pour les minettes ! »

1

2

7 « Je t’arracherai les membres un à un et utiliserai ton coccyx comme cure-dent ! » (p. 56).Trouve une ou deux autres menaces de ce genre. Décris ou dessine les images qu’elles t’évoquent !

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DESSIN

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5. Les effets de surprise et le ton humoristique F ICH E ÉLÈVE 5

8 Relis le passage où le mot «patate » apparaît la première fois (p. 104). Quels sont les deuxsens (propre et figuré) de ce mot ? Pourquoi nous fait-il rire ici ?

9 « – G-g-gloups, lâcha-t-il. » (p. 164). À quel moment du récit ce mot est-il prononcé ?

Trouve une ou deux autres onomatopées qui arrivent à un moment crucial.

10 En tant que lecteur, tu es parfois pris à parti (p. 175, 186 par exemple). Comment ressens-tuce clin d’œil de l’auteure à ton égard ?

11 À plusieurs reprises (ex. p. 97, 148, 200, 231), la distinction est faite entre « IMPROBABLE »et « IMPOSSIBLE ». À l’aide d’un dictionnaire, cherche la différence que l’on peut faire entre ces deux mots. Donne un ou deux exemples de ce que Harold pense « improbable », puis « impossible ».

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