196
Lorraine SINKLER L’ Alchimie de la P rise de C onscience L’ Alchimie de la P rise de C onscience

lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Lorraine SINKLER

L’Alchimiede la

Prise de Conscience

L’Alchimiede la

Prise de Conscience

Page 2: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant
Page 3: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

LORRAINE SINKLER

L’ALCHIMIE

DE LA

PRISE DE CONSCIENCE

Page 4: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant
Page 5: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

TABLE DES MATIÈRES

PRÉFACE............................................................................................7

PREMIÈRE PARTIE

PIERRES DE FONDATION

1. UNE JUSTE BALANCE ...........................................................11

Maintenir un équilibre spirituel – Vers l’illumination – Le choix.

2. IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL ...............................23

Abandon – L’essentiel est dans la ténacité, la patience et la pratique– À l’écoute d’une communication du dedans – Abordez la médita-tion avec une attitude détendue d’attente joyeuse – Réveille-matin –La méditation contemplative – Les fruits de la méditation.

3. SOYEZ TRANSFORMÉS..........................................................53

Depuis l’état de conscience de la chenille jusqu’à l’état de papillon –Atteindre une conviction du pouvoir unique – Un meilleur conceptdu corps – La vie, sans commencement, sans âge et sans fin – Lesproblèmes peuvent être des marchepieds – Une méditation contem-plative révèle l’êtreté – Atteindre la conscience mystique.

Page 6: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

4. TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS ...............79

Comprendre la nature du problème comme apparence, suggestion outentation – Se débarrasser des débris de la croyance universelle –Des images mentales ou des concepts ne changent jamais la réalitééternelle – Le problème, une hypnose universelle.

5. À SA PROPRE IMAGE .............................................................97

Impersonnalisez le problème – Le travail est toujours sur nous-mêmes – Reconnaître l’identité spirituelle d’une personne.

DEUXIÈME PARTIE

CONSTRUIRE LE TEMPLE

6. L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU..............111

Un échec est-il toujours l’échec ? – Ouvrez-vous à l’impulsion spiri-tuelle – Les affaires comme activité spirituelle – Vivez comme untémoin de l’Identité divine en action.

7. IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE POUR LA RECEVOIR.............................................................129

Le principe de l’approvisionnement illustré – Nul ne devrait essayerde vivre au-delà du degré de conscience atteint pour l’approvision-nement – La gratitude en tant qu’aspect de l’approvisionnement –Quelles sont nos priorités?

8. AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND.............149

Le sens personnel est dissous par la reconnaissance de l’IdentitéUnique – L’amour, c’est voir à travers les masques de la croyanceuniverselle – Une nouvelle approche du pardon – L’amour, c’estabattre nos concepts de personnes.

Page 7: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

9. L’ARMURE DE LUMIÈRE .....................................................167

La réalisation de Un Pouvoir et Une Présence est notre protection –Devenir conscient du gouvernement divin en action – Porter témoi-gnage de la gloire de Dieu – Vivre sous le gouvernement de Dieu.

10. POURQUOI LE TRAVAIL DEVRAIT-IL S’ARRÊTER?........185

Avec un centre d’intérêt unique, la nouvelle conscience est bâtie –L’alchimie divine.

Page 8: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant
Page 9: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

PRÉFACE

QUAND une personne prend un livre pour lire, c’est habi-tuellement dans un certain but: meubler une heure creuse,

pour le plaisir, pour l’information, pour trouver la réponse àquelque problème, pour combler un vide intérieur ou pour cher-cher à comprendre la signification de la vie. Quel est votre buten lisant ce livre ? Qu’est-ce que vous cherchez ? Peut-être ytrouverez-vous quelque chose qui capte votre intérêt pendantcette heure creuse ou bien il pourra vous mener à une plusgrande compréhension de la nature de votre être.

En juillet 1959, à la demande de mon instructeur Joël Gold-smith, je me suis envolée pour Hawai afin d’organiser sa classefermée de 1959 au Hawaiian Village. Ma présence là-bas m’aégalement fourni l’occasion de m’entretenir avec Joël au sujetdes sources à utiliser dans des nouveaux livres en projet et delui montrer les épreuves corrigées de son prochain ouvrageL’art de la Guérison Spirituelle. Alors qu’il était assis dans lespacieux salon de l’Halekou Palace, un dimanche après-midi,en train de lire les épreuves, je m’installai de l’autre côté de lapièce pour travailler au manuscrit de son prochain livre. Toutà coup, Joël s’arracha à sa lecture et me demanda: «Pourquoin’écrirais-tu pas un livre de ton propre cru? ».

Cette question me stupéfia. Je n’avais jamais songé à faireautre chose que de rassembler des données à partir des bandesenregistrées de Joël, de les organiser en livre et tôt ou tardd’écrire sa biographie. Finalement, je repris suffisamment mesesprits pour répondre: «Parce que je ne saurais pas où tu finis

7

Page 10: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

et où moi je commence». Ceci fut toujours mon problème pen-dant toutes ces années et davantage encore maintenant, aprèsavoir édité et préparé pour publication trente-quatre livres deJoël. C’est pourquoi je n’ai jamais essayé d’écrire autre chose demon cru que Le voyage spirituel de Joël S. Goldsmith.

À cause de l’insistance accrue d’étudiants de la Voie Infi-nie, j’ai exposé dans L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec lesprincipes que Joël m’enseigna durant les longues années demon association avec lui. Si beaucoup de Joël s’y est inséré, laraison en est que je ne sais pas encore où Joël s’arrête et où jecommence. Mais c’est ainsi et Je suis certaine que Joël est heu-reux.

J’ai essayé de montrer, par des voies aussi explicites etconcrètes que possible, comment les principes de La Voie Infi-nie peuvent être appliqués à la vie de tous les jours et pour-quoi le sentier spirituel peut être une manière de vivre pra-tique et intelligente. Toutefois, ce livre n’aura du sens pourvous que si vous vivez ces principes de telle manière, qu’à tra-vers une révélation intérieure de la réalité spirituelle et del’identité spirituelle, la plus vaste finalité de la vie puisse êtreaccomplie en vous. Les principes doivent être mis en applica-tion. Êtes-vous décidé à travailler avec eux?

L. S.Juno Beach, Floride

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

8

Page 11: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

PREMIÈRE PARTIE

PIERRES DE FONDATION

Page 12: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant
Page 13: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE I

UNE JUSTE BALANCE

Que je sois pesé sur une juste balance, afin que Dieu puisse con-naître mon intégrité.

Job 31 : 6

LES PEURS fondamentales de l’espèce humaine, propres à laconscience humaine, n’ont jamais été résolues de manière

satisfaisante. De ce fait, la peur constitue l’ambiance danslaquelle la plupart des gens vivent aujourd’hui. Même lors-qu’ils atteignent un certain niveau de sécurité, d’amour, decompréhension, de plénitude, de complétude, de paix ou de joie,il y a toujours la peur de les perdre ; dès lors, une vie vécuesans peur, accrochée aux valeurs essentielles de la vie, échappeà la majorité des personnes. N’est-ce pas parce qu’ils sont entrain de chercher à la mauvaise place, cherchant leur bien àl’extérieur d’eux-mêmes et mettant leur foi et leur confianceen une certaine chose ou en une certaine personne particu-lière? Et la dépendance envers des êtres humains et des pos-sessions matérielles ne s’avère-t-elle pas être un faux appuiqui finit généralement par nous lâcher? Aussi longtemps queles personnes comptent sur ce qui est visible, sur ce qu’ils peu-vent voir, toucher et manipuler, le moindre de leurs efforts estorienté vers l’obtention de ce qu’ils pensent être leur bien.

Puisque ce qui est visible n’existe qu’en quantités limitées,il en résulte naturellement que ce qui existe déjà doit, ou bien

11

Page 14: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

être divisé entre les gens du monde ou bien être retiré à unepersonne pour être distribué à une autre. La peur a donc eupour résultats de générer la lutte non seulement à un niveaupersonnel mais à une échelle internationale, apportant avecelle frustration, déception, malchance et accroissement desmaladies mentales.

De nombreuses recherches ont été effectuées dans le but dedéterminer quelle était la cause principale des désordres ner-veux. Pourquoi ne pas inverser la démarche? Les psychiatreset les scientifiques dans le domaine social ne devraient-ils pass’orienter vers une recherche accrue sur le point de savoir pour-quoi il est possible, pour certaines personnes, de traverser desexpériences traumatisantes, d’affronter les problèmes les plusdifficiles, de subir les plus grandes catastrophes et néanmoinsen sortir indemnes? Se pourrait-il que ceux qui sont capablesde tenir tête aux expériences dévastatrices et de s’en sortirsains et saufs aient un sens inébranlable des valeurs?

Des valeurs inébranlables ne peuvent jamais être trouvéesdans aucune chose matérielle ou même en une personne, parceque, aussi bien les choses que les personnes ont pour habitudede disparaître ou de nous échapper. Des valeurs inébranlablesne peuvent être découvertes que dans ce qui transcende levisible, ce qui ne peut jamais être connu au moyen des sens etêtre pourtant plus réel et tangible que le monde matériel, cedont une personne ne peut jamais être séparée, parce que celafait partie intégrante de son être.

Au cours des siècles, il y en a eu quelques-uns qui onttrouvé satisfaction et plénitude, non dans le monde extérieurmais dans une direction entièrement différente. Dans leurrecherche, ils ont entamé un long voyage qui les amena auxsommets de la conscience.

La première libération des frustrations de la vie vientpresque toujours avec la réalisation qu’il doit y avoir quelquechose de mieux que le combat et le conflit quotidiens. Cette

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

12

Page 15: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

réalisation est un éveil à la Présence au-dedans, une fissure àpeine perceptible dans la dure carapace de l’humain. C’estcomme une petite chandelle qui éclaire faiblement le mondeténébreux de la conscience humaine avec sa vie séparée quidoit être préservée et avec une personnalité qui a peur, lutte etse bat. Mais même avec ce rayon vacillant de lumière, l’atten-tion reste en grande partie fixée sur les choses du monde.Alors, quand les satisfactions de la vie commencent à venir,elles sont rapidement consumées et se flétrissent parce qu’ellessont toujours dépendantes des atours et valeurs éphémères dumonde visible.

Maintenir un équilibre spirituel

En dépit des barrières presque insurmontables à la recher-che de ce qui est au-delà du visible, le chercheur, mené par l’es-poir qu’il doit exister quelque chose de permanent, d’inébran-lable et de vrai, essaie de trouver une voie pour réaliser ce qui,au premier abord, ne peut avoir ressemblé qu’à un vain espoir.La voie porte de nombreux noms et possède de nombreuses éti-quettes mais essentiellement, c’est un sentier qui mène, au tra-vers du dédale des théories et des croyances conflictuelles, droitau cœur de la réalité.

Le sentier est si difficile à parcourir qu’on l’a appelé « le fildu rasoir ». Nous pouvons penser à ce Sentier comme à uneroute étroite qui grimpe au sommet d’une montagne imposanteavec, d’un côté un abîme profond, s’étendant loin en dessouscomme un trou sans fond et de l’autre côté, un tourbillon d’eau.Pour parcourir cette route périlleuse, le chercheur ne doit pasregarder vers les dangers qui menacent en bas mais il doit gar-der son attention fixée fermement sur le sommet à atteindre.

Le fait de parcourir le Sentier peut également amener à l’es-prit l’image familière d’un funambule franchissant la distance

UNE JUSTE BALANCE

13

Page 16: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

d’un point à un autre, sur une corde tendue si haut au-dessusdu sol qu’un simple faux pas pourrait signifier un désastre. Lefunambule, cependant, garde les yeux fixés sur le but qui, pourle spectateur semble tout à fait dérisoire mais qui, pour l’ac-teur, alors qu’il exécute son parcours hasardeux, doit semblerune lointaine éternité. Il ne baisse pas les yeux vers le dangeren bas. Il ne compte pas le prix. Il garde les yeux droits devantet progresse d’un pas ferme.

Qu’est-ce qui rend possible un tel exploit ? Nous aussi, nouspourrions le tenter, garder nos yeux sur le but et pourtant nepas réussir. Une seule chose rend cela possible : un équilibreparfait. Si nous allons nous engager sur le fil du rasoir, nousaurons besoin d’un équilibre encore plus parfait que celui quiest requis du funambule ou du grimpeur de montagne.

L’aspirant spirituel doit être capable de vivre effectivementdans le monde, assumant ses responsabilités humaines, touten maintenant une zone intérieure de conscience consacréeprincipalement à la réalisation spirituelle et accessible uni-quement à l’impulsion spirituelle. Combien de fois les étu-diants sur le sentier spirituel n’apparaissent-ils pas auxautres quelque peu bizarres, cinglés ? Peut-être cette réputa-tion a-t-elle été acquise à cause d’une inaptitude à maintenirl’équilibre spirituel qui rend possible d’être dans le monde, d’yfonctionner avec compétence et efficacité, et pourtant de nepas en être.

Jusqu’à quel point pouvons-nous demeurer sur la place dumarché, encerclé par la compétition, le combat, le désaccord etla jalousie spécifiques du monde des affaires et de la profes-sion et pourtant maintenir une réalisation d’un Pouvoir, d’unePrésence et d’un Royaume inconnus à la conscience du mondematérialiste? Cela demande un équilibre spirituel, l’habiletéde ne pas passer d’un côté à l’autre mais de toujours mêler l’ex-térieur et l’intérieur en un tout harmonieux. Afin de réaliserceci, notre journée entière ne peut être abandonnée à des acti-

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

14

Page 17: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

vités de ce monde, mais elle ne devrait pas non plus être entiè-rement consacrée à la méditation. En vérité, nous méditonsplusieurs fois par jour afin de maintenir une prise de cons-cience de la Présence, mais ensuite nous devons sortir et vivrecette réalisation en affrontant les défis et les occasions quoti-diens que le monde fournit. Il est possible d’être dans le mondeet pourtant de vivre séparé de lui si nous comprenons les prin-cipes spirituels qui aident à maintenir ce nécessaire équilibre.

La voie mystique est une voie d’intense silence intérieur aumilieu de l’incroyable activité extérieure. Il est certain que per-sonne ne peut nier que le Christ Jésus fut un grand mystique.Néanmoins, il passa par les multiples chemins du monde, duhaut en bas du pays, guérissant les malades, réconfortant ceuxqui pleuraient, ressuscitant les morts et approvisionnant ceuxqui se trouvaient dans le besoin. Jésus était un homme d’ac-tion malgré le fait qu’il ne fut pas attaché au monde.

Atteindre la réalisation qui transforme la conscience requiertun non-attachement aux choses et aux personnes du monde.Si toutefois nous devions être complètement non-attaché, nousflotterions en une espèce de vide sans aucune base sur laquellenous appuyer. Un certain attachement est nécessaire et il doitl’être à quelque chose de réel et d’éternel. Ceci ne peut êtretrouvé que dans l’Esprit au-dedans, qui devient notre pointd’ancrage. Alors, tandis qu’une prise de conscience plus pro-fonde de cet Esprit, qui est toute présence, tout pouvoir et toutamour, s’accroît, de telle manière que nous savons que noussommes inséparable et insécable de Lui, nous devenons demoins en moins attaché à l’éphémère, aux images perpétuel-lement en mutation et changeantes du monde humain. Fina-lement, nous serons capable de voir droit à travers elles jus-qu’à la réalité qui se trouve au-delà. Ceci est l’équilibre dusentier spirituel.

C’est folie pour quiconque de tenter de vivre au-delà del’état de conscience qu’il a atteint. Nous aimerions tous atteindre

UNE JUSTE BALANCE

15

Page 18: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

un état de conscience qui nous permettrait de prouver notrespiritualité en marchant sur les eaux, mais nous reconnais-sons que nous n’avons pas atteint la conscience d’un ChristJésus. Alors, nous prenons un bateau. Chacun sur le Sentierdoit avoir une perception et une sagesse suffisantes pour éva-luer le degré de conscience qu’il a développé et pour ne pas lais-ser l’ego le pousser à essayer de «marcher sur les eaux» avantqu’il ne soit prêt.

Il existe un équilibre éternel dans l’univers : la terre sedéplace sur son orbite suivant une loi établie ; les planètesmaintiennent des rapports corrects les unes avec les autres ;toutes les activités de la nature suivent une loi d’ordre divinsauf là où l’homme est intervenu et a chamboulé l’équilibre dela nature en polluant l’air et l’eau. Jusqu’ici, l’équilibre des pla-nètes n’a pas été bouleversé. Peut-être parce que l’homme nepensait pas qu’il était tout à fait capable d’essayer de changercela, mais sa vanité pourrait sûrement l’en tenter.

En un sens, chaque difficulté à laquelle nous sommes con-fronté n’est-elle pas matière à déséquilibre ? Si nous com-mençons notre voyage sur le Sentier en nous souvenant del’importance de la balance spirituelle, en maintenant notreperspective avec la vision toujours devant nous, avec notretête dans les nuages et les pieds sur terre, nous pouvons êtrecapable de marcher sur le fil du rasoir et d’atteindre le but.

Vers l’illumination

Cela demande de la persévérance. Quiconque aspire à mar-cher sur le sentier rectiligne et étroit vers l’illumination doitavoir le courage de continuer face à tous les obstacles. Paul adit : «Je me hâte vers la ligne de départ du prix pour l’appelélevé de Dieu dans le Christ Jésus ». Dépêchons-nous égale-ment d’aller de l’avant pas à pas, afin de gagner ce prix car il

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

16

Page 19: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

mérite bien chaque effort. On raconte que Socrate répondit unjour à un voyageur qui lui demandait comment atteindre leMont Olympe: «Faites aller chaque pas que vous faites dans labonne direction». Lorsque nous laissons chaque pas que nousfaisons nous conduire vers cette prise de conscience qui vatransformer notre expérience entière, nous nous approchonsdu but spirituel. Nous ne devons pas être comme Docile et Obs-tiné, dans Le voyage du Pèlerin, qui ont abandonné leur routevers la Cité Céleste parce qu’ils se sont précipités dans unmarécage qui les a engloutis.*

Oui, non seulement l’effort est nécessaire et la persistancedans cet effort, mais personne ne peut s’engager sur la lamedu rasoir sans l’équilibre spirituel requis. Quand nous contem-plons la Sagesse divine, Elle nous révèle tout ce qui nous estnécessaire et nous donne la force et le courage pour aller del’avant. Alors, nous marchons sur la voie avec confiance etassurance, en sachant que nous ne marchons pas seul maisque Cela au-dedans de nous va devant nous, nous menant del’avant vers la paix et l’accomplissement. « Ceci est la voie,marches-y. »

Ce sentier rectiligne et étroit nous mène juste au Centre denotre être. Quand nous atteignons ce Centre, c’est comme siune lumière avait été allumée à l’intérieur de nous. Au fur età mesure que la prise de conscience s’accroît, cette très faiblelumière grandit et s’amplifie jusqu’à ce qu’un jour l’universentier soit englobé dans la lumière dans laquelle nous sommesà présent en train de vivre. Alors, le sentier rectiligne et étroitdevient une large autoroute.

C’est une voie glorieuse mais néanmoins difficile, parce quelorsque la lumière brille sur tous les détritus logés dans notreconscience, ces détritus doivent être déblayés. Si, par exemple,

UNE JUSTE BALANCE

17

* Il s’agit d’un ouvrage allégorique célèbre de la littérature anglaise,écrit par John Bunyan aux alentours de 1680. (N.D.T.)

Page 20: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

nous pénétrons dans une pièce où il n’y a pas d’éclairage, lapièce pourrait être remplie de toutes sortes de vieux papiers, depoussière, de saleté et de meubles cassés que nous ne pour-rions voir dans l’obscurité. Mais lorsque ne fut-ce qu’une chan-delle vacillante est allumée dans cette pièce, nous voyons lestoiles d’araignée et la saleté et nous commençons le processusde nettoyage.

C’est un peu ce qui se passe sur la route vers l’illumination.La lumière brille dans les lieux obscurs de la conscience et ceslieux obscurs doivent être débarrassés. De même qu’il faut dutravail et des efforts pour nettoyer une pièce sale, cela demandedix mille fois plus d’effort pour nettoyer un mental qui a étéencombré de toutes sortes de croyances – croyances dont lemonde demeure l’esclave.

En fait, chacun vit sous une certaine dose d’esclavage. Pourcertains, il s’agit d’un esclavage au manque et à la limitationsans aucun sens d’une sécurité intérieure. D’autres, qui pos-sèdent davantage des biens de ce monde, sont toujours esclavesde leurs portefeuilles et persistent à se cramponner à leurs pos-sessions. D’autres encore vivent en esclaves d’un corps ou de lavie étriquée et limitée qu’engendre la peur.

Le choix

Ceux qui ont posé leurs pieds sur le sentier spirituel se sonttoutefois embarqués sur la route qui mène à la seule véritableliberté qu’il y ait, une liberté qui ne dépend d’aucunes formesou conditions extérieures. Ils ont saisi une vision fugitive duCentre au-dedans et ils vivent à partir de cela au lieu de vivresur quelque chose d’extérieur à eux-mêmes. Graduellement,ils abandonnent l’idée qu’une certaine situation ou qu’une cer-taine personne ait le pouvoir d’agir sur eux, que ce soit pourle bien ou pour le mal. Ceci est une idée renversante. Qui n’a

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

18

Page 21: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

pas pensé que son bien venait d’une certaine personne, ou quele mal dont il faisait l’expérience arrivait parce que quelqu’unavait dirigé le mal sur lui ou bien avait retenu quelque chosequ’il pensait être à lui?

Même une faible mesure de prise de conscience révèle quenous ne sommes pas les victimes de personnes ou de circons-tances. Si nous voulons jouir de plus de paix et d’harmonie,d’une tranquillité, d’une confiance et d’une assurance, nousdevons néanmoins nourrir une prise de conscience croissantede Cela au-dedans, qui est plus puissant que quelque chose ouqu’un ensemble de choses dans le monde. Accomplir ceci néces-site une volte-face parce que jusqu’à présent notre attention aété dirigée vers l’acquisition, le succès et l’obtention.

Nous avons un choix. Nous pouvons grimper au sommet dela montagne, où la vision est plus claire, par ce chemin droit,escarpé, qui nous mène directement là ; ou bien nous pouvonsvagabonder pendant une autre douzaine de vies. Un beau journous arriverons, mais la promptitude ou la rapidité de notrevoyage sera déterminée par notre engagement et notre consé-cration.

Ceux qui s’engagent dans l’escalade de montagnes par sportsont disposés à affronter comme un défi chaque aléa le long dela route, non pas comme quelque chose à redouter mais commeun obstacle à surmonter. Alors que nous escaladons la mon-tagne, considérons chaque expérience qui vient à nous commel’un de ces obstacles que nous surmontons pour aller au-delà.Un défi est une occasion. Pour nous, c’est une occasion d’aban-donner chaque dépendance humaine et de nous confier entiè-rement à l’Au-dedans et, de cette manière, de perdre le senshumain de la vie dans le Divin.

Abandon total ne signifie pas résignation. Se résigner àsubir sans fin des problèmes est une approche négative. L’aban-don est un renoncement à ce qui est négatif, de sorte que laparfaite volonté de Dieu puisse être révélée et exprimée. C’est

UNE JUSTE BALANCE

19

Page 22: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

dur et douloureux uniquement parce que la plupart d’entrenous s’accrochent au sens personnel du soi et qu’ils résistent àl’abandonner.

Une connaissance et une compréhension exploitables desprincipes de la construction sont nécessaires pour un ingénieurqui élabore et supervise la réalisation d’un pont ou d’unegrand-route et pour un architecte qui établit les plans d’unbâtiment. Il en est de même pour nous, afin de nous élever versles hauteurs de la prise de conscience spirituelle, une connais-sance tout à fait utilisable des principes de la vie et de la gué-rison spirituelles est requise. Nous aimons tous flotter au sep-tième ciel ou mieux encore au soixante-dix-septième ciel etnous reposer là. Mais un nuage n’est pas un lieu de repos trèssolide.* Si nous étions en train de voler dans un jet au-dessusd’un magnifique nuage blanc, et si les moteurs tombaient enpanne, nous ne pourrions pas beaucoup jouir du confort dansle nuage parce qu’il ne lui serait pas possible de soutenir unavion qui tombe. Alors, si ces moments de réalisation élevéesurviennent à quelqu’un qui est un chercheur sincère mais quin’a pas une base de principes spécifiques, il peut se retrouveren train de dégringoler plus bas, plus bas, pile dans la vallée oùil doit à nouveau refaire l’ascension.

Mais quand nous avons certains principes en guise de fon-dation, ils servent de base à partir de laquelle nous pouvonsgrimper jusqu’aux hauteurs mêmes de la conscience. Si nousn’avons aucune fondation sur laquelle nous reposer, il est trèsdifficile d’atteindre et de maintenir cet état de conscience plusélevé qui est capable de voir au-delà de la situation immédiateou du problème immédiat.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

20

* En Anglais. Le septième ciel c’est le neuvième nuage. Littéralement,Lorraine écrit : « Nous aimons tous de flotter sur le Neuvième Nuage oumieux encore sur le Quatre-vingt-dix-neuvième et de nous reposer là. Maisun nuage n’est pas un lieu de repos très solide. »

Page 23: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Ascensionner la montagne de la prise de conscience spiri-tuelle par un sentier non balisé peut être un boulot très diffi-cile, hasardeux et tortueux. Mais quand la voie est bien indi-quée par les principes découverts par ceux qui sont passésavant, beaucoup de hasards et de difficultés sont ôtés ouréduits, bien que la voie puisse encore offrir sa pleine mesurede défis.

L’Esprit nous pousse et nous tire vers Lui jusqu’à ce qu’unjour, alors que nous en avons assez de nos jouets et de nos jeux,las du combat, de la peine et du labeur infructueux, nousdemandions s’il n’existe pas quelque chose de plus grand quenous. C’est à ce moment que nous sommes appelé à un mode devie spirituel.

UNE JUSTE BALANCE

21

Page 24: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant
Page 25: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE II

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

Il y eut un silence dans le ciel d’environ une demi-heure.Révélation 8 : 1

IL Y A quelques années, au cours d’une traversée particuliè-rement rude entre l’Australie et Hawaï, les vagues se fra-

cassaient contre les flancs de notre navire, le secouant danstous les sens de telle manière qu’il semblait presque aussistable qu’un bouchon dans un chaudron en ébullition. Enregardant la mer écumante, il me vint à l’esprit que s’il étaitpossible de s’enfoncer loin sous la surface de l’eau, profondé-ment à l’intérieur de l’océan, il n’y aurait pas de turbulence,simplement un mouvement rythmique caractérisé par la quié-tude et la sérénité.

Quand nous vivons sur des formes extérieures, nous som-mes semblable à ce bateau, ballotté par chaque vent qui souffle.Notre vie entière est à la merci des lois humaines et des pou-voirs matériels, avec le tumulte, le manque de satisfaction, legrief et la frustration comme produit final. Il n’en est pas ainsisi nous apprenons à vivre à partir de la Conscience et à allerprofondément au-dedans, vers notre Centre où il existe unepaix éternelle insensible aux effets extérieurs, une paix tou-jours disponible et qui n’attend que la reconnaissance.

Pour la plupart d’entre nous, le problème est d’apprendrecomment atteindre ce Centre qui nous amènera une telle paix.

23

Page 26: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

L’un des moyens les plus efficaces consiste en la pratique dela méditation, qui nous permet de faire un grand plongeon àpartir du tremplin de ce monde, dans l’océan de l’Esprit, denager au-delà de l’horizon, de laisser les eaux de l’Esprit nousemmener toujours plus profondément au-dedans, de glisseralors en un état de parfaite relaxation, de flotter libre de toutetension et de nous reposer dans notre propre État d’être divin.Il n’y a ni contrainte ni effort mental aussi longtemps qu’Ilnous porte.

En ce moment même, vous et moi sommes un avec le Père,qui connaît chacun de nos besoins. Nous disons cela et alors, ausouffle suivant, nous disons au Père de quelles choses nousavons besoin, en oubliant que c’est le bon plaisir du Père denous donner, non des choses, mais la plénitude de la vie. Maisque signifie la plénitude de la vie? Est-ce que cela signifie queplus de choses matérielles de ce monde seront à nous? Est-ceque cela signifie d’avoir un nombre x de dollars ou bien autantd’acres de terrain ? Non, Dieu ne connaît rien au sujet deschoses de ce monde, une vérité dont bien des personnes sontinconscientes.

Il n’y a pas bien longtemps, j’ai reçu une lettre d’une femmequi me demandait de méditer et d’aller à Dieu pour lui obtenirun nouveau réfrigérateur et un nouveau conditionnement d’air.Ma réponse fut que si elle voulait des choses, elle devait écrireau Père Noël et je lui ai expliqué que Dieu n’est pas le PèreNoël.

Un étudiant sérieux de la méditation ferait bien de sedemander : Quel est le but de la méditation ? Est-ce que jemédite parce que j’espère que cela fera quelque chose pour moi,c’est-à-dire m’apportera plus de biens de ce monde : un appro-visionnement accru, une meilleure position, de meilleures rela-tions, un corps mieux portant? Contrairement à une concep-tion courante fausse, la méditation ne peut être utilisée pouressayer par un véritable effort mental, de forcer Dieu à faire

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

24

Page 27: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

notre volonté et à nous apporter ce que nous voulons. C’est plu-tôt une voie pour atteindre un degré suffisant de silence, detelle manière que l’Esprit au-dedans puisse Se communiquer ànous. La voie la plus rapide pour atteindre ce silence estd’abandonner chaque désir et de laisser l’Esprit déterminer cequi est nécessaire, de sorte qu’Il puisse être comblé en tant quenous.

Abandon

Pour réussir dans la méditation, il doit y avoir un abandonde tous espoirs, désirs, peurs et concepts, un « non pas mavolonté, mais que la tienne soit faite». Ceci est dur à faire parceque nous oublions ou nous ne réalisons pas que la volontédivine ne peut être mesurée qu’en termes d’infinité, d’univer-salité, de perfection, sous la forme d’une paix qui est au-delà dela compréhension et d’une joie que personne ne peut nous ôter.En comprenant que cela constitue la volonté divine, il estmoins difficile de s’abandonner à la volonté de Dieu et deperdre tout désir humain. Si nous demandons l’une ou l’autrechose en méditation, nous pouvons l’obtenir et vivre pour leregretter. Mais quand nous aurons la grâce de Dieu et l’amourde Dieu, il n’y aura jamais de regrets parce que cette Sagesseinfinie sait ce qui est nécessaire à notre accomplissement spi-rituel, et cette Sagesse Se traduit alors en tout ce qui est néces-saire. Mais nous ne cherchons pas la traduction : nous cher-chons la Source.

J’abandonne tout espoir car il n’y a rien que j’aie besoin d’es-pérer. J’ai simplement besoin de m’éveiller à la plénitude quiest maintenant. Aucun bien ne peut venir à moi, parce que toutbien est à présent établi dans ma conscience individuelle, qui estla Conscience divine infinie.

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

25

Page 28: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Je renonce à toute peur. Que puis-je craindre en présence del’Amour, en présence de la Vie sans commencement et sans fin?La peur n’a pas de pouvoir sur moi, car Dieu ne m’a pas donnél’esprit de peur mais celui d’amour et d’un mental sain.

J’abandonne mon mental, car il n’a jamais été mon mentalmais un instrument pour réfléchir l’activité divine. Mon mentalest une transparence à travers laquelle l’êtreté de Dieu peut êtrerévélée. Rien de ce que je pourrai jamais faire ne rendra Dieuplus grand que ce que Dieu est, et rien de ce que je pourrai fairene rendra Dieu moindre que ce que Dieu est. Je me repose enest. Dieu est en train d’être maintenant et je suis en train d’être.

J’abandonne mon corps au gouvernement divin afin qu’ilpuisse être ce qu’il était censé être: un temple pour démontrer lagloire de Dieu, la perfection de Dieu, l’universalité de Dieu.

Sous ce divin gouvernement, ni des lois de la matière, ni deslois du mental n’opèrent. La grâce est en opération et elle est entrain de gouverner mon corps, qui est formé de substance spi-rituelle.

J’abandonne toutes mes possessions, tout ce que je pensaisque je possédais. Elles n’ont jamais été à moi. «La terre est auSeigneur et tout ce qu’elle contient..» Ce qui est appartient auPère et le Père m’a donné Son tout pour Son dessein, pas pourle mien. Je ne suis que le conservateur, le centre de distributionà travers lequel le bien de Dieu s’écoule.

J’abandonne chaque désir, même le désir d’aider quiconque.Je laisse la grâce de Dieu imprégner mon mental et mon corps,imprégner et remplir la conscience que je suis, de sorte que qui-conque fait partie de cette conscience puisse ressentir cetteGrâce. Je ne La dirige pas, de même que je n’ai aucun désir del’endroit où Elle devrait aller. Je me tiens ici comme un ins-trument à travers lequel la Grâce est en train de s’écouler,sachant qu’elle est la divine intelligence, le tout-connaissant.

J’abandonne consciemment ce sens personnel du Soi. Je ledépose sur l’autel, afin que le petit je diminue de plus en plus,

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

26

Page 29: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

de sorte que le Je que je suis puisse grandir. Je, avec tous mesespoirs, mes peurs et mes désirs, doit décroître afin que Jepuisse grandir. (1)

Quand nous nous sommes abandonné à la volonté divineet que nous n’avons ni désir, ni espoir et pas de peur, le men-tal devient tranquille. Cela ne signifie pas que le mental estvide. Il y a une activité qui continue, pas l’activité de nosespoirs, peurs, craintes ou désirs mais l’activité de l’Esprit au-dedans qui est en train d’assurer la pensée; il ne s’agit plus denos pensées, mais de Ses pensées.

La méditation devrait toujours être entreprise avec uneattitude d’inconnaissance. (2) Aussi longtemps que nous croyonsque nous connaissons une certaine vérité ou même que noussavons comment méditer, la porte est fermée à de nouveauxdévoilements, alors que, quand nous acceptons de nous asseoirdans un état de complète inconnaissance, la porte est toujoursouverte pour un plus grand dévoilement. En vivant dans unétat d’attente permanente et en étant attentif à voir ce queDieu est en train de dévoiler pour nous à chaque instant de lajournée, nous devenons réceptif à l’impulsion divine.

Pour se tenir en la présence de Dieu, aucuns mots spéciauxne sont nécessaires. Les intentions du cœur et le mobile de laprière et de la méditation sont ce qui compte. Si ce mobile estpur et immuable, parfois Dieu Se révélera, même en un momentoù nous n’avons pas conscience d’avoir opéré aucune sorte decontact conscient ou bien en un moment de non-pensée, quand

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

27

(1) Les parties en italique de cet ouvrage sont des méditations qui vien-nent à l’auteur dans des moments d’élévation de conscience.

(2) Lorraine pense sans doute ici à l’ouvrage Le Nuage d’Inconnaissance,d’un moine anglais anonyme du XIVe siècle et dont Joël parle dans la lettred’août 92, ce livre a été traduit en français par Armel Guerne et publié auSeuil, col. «Points». (N.d.T.)

Page 30: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

il y a complète mise au silence de l’organisation, de la penséeet de la volonté humaines.

Si une certaine combinaison de mots s’avérait nécessaire,cela rendrait Dieu dépendant d’un effet. Et de quelle sorte deDieu s’agirait-il? Les mots ne sont guère importants dans l’ap-proche de Dieu. Allons plutôt vers Dieu avec la même attitudequ’avait une enfant, assise, presque dissimulée au milieu d’unchamp de blé ondoyant. Quand son grand-père vint à sa recher-che, à distance, il l’entendait réciter tout l’alphabet, elle disaitdoucement : «A, B, C, D, E,…».

Curieux, son grand-père demanda: «Carol, qu’es-tu en trainde faire? » « Je suis en train de prier, grand-père. Mais je neconnais pas les mots corrects, alors, je suis en train de diretoutes les lettres en laissant à Dieu le soin de les assembler. »

L’essentiel est dans la ténacité,la patience et la pratique

Certains d’entre nous peuvent avoir à méditer pendant unelongue période avant que quelque chose ne survienne. Il peutn’y avoir que très peu de sensation ou de réponse ou bien riendu tout. La vie se déroule plus ou moins suivant le mêmemodèle, comme un vieux disque qui se répète. Il semble y avoirune monotonie, une lourdeur, même un engourdissement. Tou-tefois, si nous nous adonnons à la pratique de la méditation, ilvient un moment où une formidable impulsion est donnée ànotre expérience entière, et soudainement, nous ressentons unmouvement dans la conscience, comme si le ciel dans sa tota-lité s’était ouvert, déversant sa merveille et sa gloire au-dedansde notre conscience. Cela ne se passe pas simplement ou n’ar-rive pas au petit bonheur la chance. Cela vient à cause de lafidélité avec laquelle nous avons persisté dans la méditationpendant des semaines, des mois et peut-être des années.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

28

Page 31: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Si nous souhaitons progresser sur le Sentier, nous devonsréserver du temps pour la méditation parce qu’en tant qu’êtreshumains, notre attention entière est généralement si concen-trée sur les choses du monde qu’il est difficile de se détournerde cette clameur et de devenir silencieux. Trop souvent, toute-fois, certains d’entre nous se tendent en essayant de méditer,se tendent et se battent pour devenir détendus. Mais si nousvoulions bien commencer notre méditation avec une profondehumilité, en reconnaissant que nous, de nous-mêmes nous nesavons pas comment méditer et que nous ne sommes pas entrain de forcer quelque chose à se passer, nous pourrions nousinstaller dans un état de détente qui rend la méditation plusfacile. Nous ne pourrions respirer s’il n’y avait en nous Quelquechose qui est en train de respirer et certainement que nous nepourrions méditer si ce n’est pour ce Quelque chose qui est entrain de le faire. Que notre attitude soit :

Père, me voici. De moi-même, je ne puis méditer. Mais jeveux être un instrument à travers lequel Tu prononces la parole.Tu médites et tu me permets d’être un témoin pour Ta médita-tion en moi et au travers de moi.

De moi-même, je ne puis rien faire. Je ne sais pas commentprier. Je ne sais comment entrer en méditation ni comment sor-tir de méditation. Mais Toi, Père, au-dedans de moi, Tu connaistoutes choses. Toi, Père, tu peux faire toutes choses. Tu méditesen moi. Je m’ouvre en un état de réceptivité, Te permettant defaire la méditation, Te permettant de m’utiliser comme Ton ins-trument.

Si vous faites ceci une douzaine de fois par jour – et qua-rante fois serait préférable – pour une minute ou trente secon-des, vous deviendrez de plus en plus conscient de la Présenceet du Pouvoir au-dedans. Si votre méditation durait une minuteentière, ce serait vraiment remarquable. Ne regardez pas la

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

29

Page 32: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

pendule. Méditez seulement pendant un court temps, unique-ment tant que votre mental est tranquille. Dès que votre men-tal devient nerveux, acceptez d’arrêter.

Une personne qui médite est un peu comme un tailleur depierres qui, lorsqu’il essaie de couper une pierre en deux, lafrappe peut-être autant que quatre-vingt-dix-neuf fois sanssuccès. Alors, au centième coup, la pierre casse. Se casse-t-elleau centième coup ou bien se casse-t-elle à cause des quatre-vingt-dix-neuf coups précédents?

Il en est de même avec la méditation. Vous pouvez ne rienressentir du tout, mais si vous persistez dans cette pratique,vous êtes en train de cultiver la graine au-dedans de vous, enl’arrosant, en lui prêtant attention et en lui donnant une occa-sion de briser sa coquille. Plus vous pratiquez d’abandonnerau Père l’action de méditer, plus il devient aisé d’entrer enméditation.

Sept ans avant que je rencontre mon instructeur, Joël Gold-smith, j’avais commencé à méditer. À cette époque, il n’y avaitpersonne pour me guider, rien sauf d’innombrables recettespour la réalisation intérieure que je trouvais dans un tas delivres différents. Tous ces livres insistaient sur l’importance dela posture et, d’après eux, j’en déduisais que ceux qui parve-naient à la méditation s’asseyaient généralement sur le solavec les jambes croisées. Pendant des semaines, docilement,je me suis battue pour me sentir à l’aise pendant que j’étaisassise pour dix minutes d’un coup, sur le sol, avec les jambescroisées.

Pendant les périodes de pratique, les minutes passaientlentement. Dix minutes paraissaient une durée interminable.Pas une seule fois je n’ai pensé à Dieu. Tout ce à quoi je pou-vais penser, c’était combien mes jambes avaient mal. Au lieude réaliser Dieu, je n’étais consciente que du fait que je mesentais bien misérable, ce qui faisait se lever un certain doutequant à ce que signifiait le mode de vie spirituel pour une per-

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

30

Page 33: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

sonne aussi indisciplinée que moi sur le plan physique. Plustard, je fus soulagée de découvrir que La Voie Infinie n’attri-buait que peu d’importance à la posture comme moyen d’at-teindre la lumière spirituelle. Elle insistait simplement sur lefait d’être suffisamment à l’aise pour que le corps sorte duchamp du mental et que l’attention puisse être centrée surl’objectif.

Une fois le problème de posture résolu, je me suis aban-donnée de tout cœur à l’aventure qui m’attendait, une aven-ture dans laquelle la vie commença à prendre un nouvel éclatet une joyeuse attente devint l’ordre du jour. En fait, cette sen-sation est parfois presque comme d’être amoureux, quandaucun sacrifice n’est trop grand pour être avec celui qu’on aime.Motivé par un amour pour Dieu si grand que nous sommes prêtà faire n’importe quel effort et n’importe quel sacrifice pourêtre en Sa présence et pour sentir Son amour intarissable, laméditation devient plus une joie qu’une pratique ardue, entre-prise dans un quelconque but égoïste.

À l’écoute d’une communication du dedans

S’asseoir pendant des heures et des heures à lire au sujet dela méditation ne rendra jamais compétent en cet art. La quan-tité et le genre de pratique est de la plus haute importance.Par exemple, dans les vingt-quatre prochaines heures, arrê-tez-vous fréquemment, chaque demi-heure si possible, pourvous rappeler: «Je suis déjà dans la présence de Dieu, la sourcede toute vie. Je suis déjà dans la présence de l’accomplisse-ment.» Rappelez-vous: «Je vis et j’ai le mouvement et mon êtredans la divine Conscience. » Utilisez n’importe quoi comme unrappel qu’il y a Quelque chose au-dedans qui vous mène autravers de chaque expérience, Quelque chose qui est en train devivre Sa vie en tant que vous.

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

31

Page 34: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Dieu est à jamais en train de déverser Sa sagesse pourautant que nous nous ouvrions à Lui. En réalité, c’est aussisimple que cela et aussi difficile que cela. Pourquoi difficile?Parce que les choses simples sont toujours difficiles pour lamentalité humaine qui pense, qu’à moins qu’une chose soit dif-ficile, ou bien elle n’en vaut pas la peine ou bien elle n’est pasimportante. Alors, les choses simples qui pourraient rendrecapable une personne de faire de grandes enjambées sur leSentier sont souvent ignorées.

Dieu est en train d’être : Dieu est toujours en train d’agiret toujours en train d’être. Notre objectif, dans la méditation,c’est de devenir conscient de l’état d’être de Dieu, afin de rece-voir des communications de la Conscience divine. Il faudraittoutefois se souvenir que Dieu ne Se communique pas spécifi-quement à nous. Dieu est toujours en train de Se communi-quer, mais à moins que nous ne nous tournions au-dedans,nous serons aussi inconscient de Son message que nous leserions d’un programme de télévision sur lequel nous n’aurionspas réglé notre récepteur. C’est par la méditation que nousdevenons conscient de la diffusion continue, par Dieu, de Sonamour, de Sa bonté et de Son infinité et que nous devenons untémoin de Dieu Se révélant.

Dieu est toujours en train de nous attendre exactement làoù nous sommes. Jamais nous ne pouvons être séparé de Saprésence. Jamais Il ne nous abandonne ni ne nous délaisse,quoi que nous fassions. Parfois, cependant, nous abandonnonsDieu et nous L’oublions parce que nous ne L’aimons pas suffi-samment. Quand nous aimons Dieu de tout notre cœur et detout notre mental, dans un dessein unique et que nous avonsressenti Sa présence, nous ne pouvons plus jamais être satis-fait d’être en dehors de Lui. Si, temporairement, le monde nousaccable, même alors, la Présence ne nous laissera pas tomber.

La méditation, qui nous amène au contact conscient avecnotre Source peut être poursuivie où que nous soyons – même

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

32

Page 35: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

au travail dans un bureau, à notre domicile ou au milieu d’uneréunion d’affaires. Où que nous soyons, nous pouvons nousarrêter et méditer même avec les yeux ouverts. Pendant cettepause, nous nous fermons au monde et nous nous ouvrons à laPrésence et au Pouvoir spirituels.

La méditation véritable, ou prière, est écoute. Ce n’est pasune tentative de raconter quoi que ce soit à Dieu. Une mèrequi essayait de faire passer cette idée à un groupe d’enfantsdemandait : «Avez-vous jamais essayé de mener une conver-sation avec quelqu’un qui vous interrompait tout le temps, desorte que vous n’aviez pas une chance de dire quoi que ce soit?»

«Oui, répondit l’un d’entre eux, il y a des gars qui veulentparler tout le temps, mais je les interromps et je leur sers ceque j’ai à dire aussi, même quand ils continuent à parler. »

Ce fut une occasion pour la mère : «Ah mais voilà, Dieu estun parfait Gentleman et Il n’interrompt jamais. Alors, si vousvoulez continuer à discourir sans arrêt, Dieu vous laissera sim-plement continuer à parler parce qu’Il ne voudrait jamais vousinterrompre. Mais si vous voulez écouter Dieu vous parler, vousdevez être tranquille et écouter, et quand vous serez très calme,Dieu vous dira ce qu’Il a à vous dire. »

Ceci devrait constituer un signal pour nous, afin de déve-lopper l’habitude de nous tourner au-dedans avec un : « Mevoici, Père. Tu prends la parole. Tu me parles. » Alors, patien-tez quelques secondes, pas très longtemps, juste quelquessecondes. Ces quelques secondes d’attente sont importantesparce que c’est comme si nous avions dit : «Père, c’est Toi quicommandes».

En d’autres mots, nous avons déclaré notre humilité, et laméditation demande de l’humilité. C’est la reconnaissanceque de nous-même, nous ne pouvons rien faire. Mais c’est éga-lement la reconnaissance qu’il y a Quelque chose au-dedansqui connaît toutes choses et nous nous tournons vers ce Quel-que chose pour Son soutien, Son support et Sa sagesse avec

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

33

Page 36: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

l’attitude : « Je n’ai aucun concept de ce que Tu aurais à medire, Père, ou comment Tu devrais me parler ou bien ce queTu voudrais faire pour moi. Je suis simplement en train d’at-tendre, attentif et éveillé, à l’écoute de ce que Tu as à dire. »Si nous commençons une pratique telle que celle-ci pendantune minute ou même pendant quelques secondes, finalement,nous nous retrouverons en train de vivre consciemment dansla présence de Dieu.

Ce que le fils d’une amie, âgé de quinze ans, a écrit dans sarédaction «Une Lettre de Dieu», devrait être une inspirationpour quiconque débute sur le sentier de la contemplation et del’écoute intérieures :

Une lettre de Dieu est comme une lettre de n’importe qui. Cen’est pas quelque chose dont il faut être effrayé. C’est justequelque chose qui contient des idées auxquelles penser. Dieu,voyez-vous, ce n’est pas une Divinité réprimandeuse super-puissante devant qui se prosterner et que nous prions et sup-plions sans cesse.Si seulement les gens pouvaient réaliser ceci, ils pourraientêtre capables d’accepter ce que Dieu leur dit dans Sa lettre etde l’accepter pour ce qu’elle est. Dieu est toujours occupé àse précipiter vers le bureau de poste à toute heure de la nuitet à chaque heure du jour, en ne faisant rien d’autre que d’ex-pédier Ses lettres. Dieu est toujours en train de nous écrireSes lettres et elles sont aussi claires et aussi simples que sinotre meilleur ami nous écrivait, si vous savez ce qui a été ditauparavant et que vous avez reçu le message complet.Tout ce que nous avons à faire pour écrire notre lettre, c’estde fermer les yeux, de nous souvenir qu’Il est aussi prochede nous que notre propre souffle et de dire : «Okay, Dieu, mevoici en train de T’écouter pendant que Tu m’écris. Nous som-mes à nouveau en communication et à présent, peut-être bienque nous nous comprendrons réellement l’un l’autre. »

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

34

Page 37: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Cela ne constitue-t-il pas la fonction de la méditation ou dela prière : nous ouvrir aux messages que Dieu est toujours entrain de nous envoyer? N’est-il pas réconfortant de savoir qu’ilssont aussi clairs et aussi simples que si notre meilleur aminous écrivait? Alors, dans notre méditation, sentons que nouscommençons à correspondre avec Dieu. Nous commençons àêtre à nouveau informé. Dieu n’a pas à être informé à notresujet parce qu’Il sait déjà tout ce qu’il y a à savoir à notre sujet,dans notre identité spirituelle, en tant que Son fils bien-aiméen qui il n’y a pas de défaut.

Mais nous ne connaissons pas notre tendre, notre Pèreattentionné. Nous avons été habitué à croire que ce Père atten-tionné est un Être impressionnant, qu’il faut approcher avecpeur et en tremblant. Existe-t-il une personne qui aime êtreapprochée de cette manière? Peut-être que des personnes sansimportance le pourraient, mais pas ceux qui sont vraiment entrain d’accomplir des choses. Elles aiment être approchéesd’une manière simple et directe, et c’est la manière dont nousdevrions approcher la Présence au-dedans. Si nous errons bienloin et oublions cette Présence, notre oubli ne crée aucune dif-férence pour Elle. Elle continue exactement à être une lumièreau centre de notre être, une lumière qui est toujours en trainde briller et une voix qui est toujours en train de parler.

Abordez la méditation avec une attitudedétendue d’attente joyeuse

Certaines personnes rencontrent peu de succès avec laméditation parce qu’elles essaient de méditer pendant troplongtemps. Le résultat final, c’est que cela devient une tensionmentale et elles terminent avec un mal de tête ou un mal dedos. Elles entrent en méditation avec une sorte de détermina-tion lugubre. Au contraire, elle devrait être abordée comme si

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

35

Page 38: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

nous nous rendions à un banquet. À un banquet, les invitéss’installent à table avec un sentiment d’impatience, prêts àsavourer les mets qui ont été préparés et qui les attendent.C’est la manière dont il faudrait se comporter avec la médita-tion, sauf qu’au banquet de la méditation, la nourriture queDieu a préparée ne s’altère pas par l’attente ni ne se détérioreen aucune manière.

Pourquoi ne pas s’asseoir avec joie au banquet de la médi-tation en attendant que Dieu soit révélé dans le silence? Decette façon, nous pouvons avoir l’Expérience, pas simplementune conversation à son sujet, mais une révélation de ce qui estau-delà de la connaissance mais qui peut être expérimentédans le silence. Dans le silence, la Présence nous rappellequ’Elle ne nous abandonnera jamais quel que soit le désert del’expérience humaine dans lequel nous pouvons être perdu.Elle tracera pour nous une voie et alors même que nous mar-cherons à travers le désert, le désert lui-même se transformeraen jardin. Nous ne devons jamais avoir peur de ne pas trouverla voie ou de la perdre, parce qu’il y a au-dedans de nous Cequi est la voie :

JE, la présence de Dieu au-dedans de vous, suis la voie quimène à l’accomplissement et à la vie éternelle. Ne recherchezpas une voie. Ne recherchez pas un signe. Trouvez-Moi au centrede votre être. Je vous mènera pas à pas. Je transformera enmarchepied les pierres au long du chemin; et la route sinueuse,Je la rendra droite, la route qui mène droit au centre de la vie.

Même si nous le tentons, nous ne pouvons pas nous éloi-gner de Dieu. Nous ne pouvons être séparé du Je que noussommes car Dieu est notre être propre lui-même, si proche quele seul nom pour Lui est Je. Sommes-nous conscient à chaqueinstant de ce que nous sommes en train de respirer? N’est-cepas uniquement lorsqu’il n’y a pas d’air à respirer que nous

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

36

Page 39: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

nous découvrons en train de nous battre pour lui? Alors, pour-quoi lutter pour atteindre Dieu?

Quand je regarde à travers ma fenêtre vers l’océan, parfoisje vois des baigneurs qui flottent, complètement détendus,emportés par les vagues. Ne sommes-nous pas en train denager dans un océan de Dieu et notre seule responsabilitén’est-elle pas de nous abandonner à Lui? En méditation nousdevrions avoir le même sentiment de complète détente quenous éprouvons quand nous sommes étendu sur la surface del’eau, en y prenant plaisir et en étant supporté par elle. L’Es-prit est au-dessous et en nous, et autour de nous, il y a Sesbras éternels nous enveloppant, nous protégeant et nous menantde l’avant, alors que nous nous reposons sans effort dans l’Es-prit, nous en remettant à Ses eaux nourrissantes et nous sen-tant porté vers l’avant sur un océan d’amour.

Nous rappeler en méditation, que nous sommes soutenupar les eaux de l’Esprit et que nous flottons sur elles, nous déli-vrera de tout effort mental. Trop de méditation est mentalismepur, un essai, par le pouvoir de la volonté, de prendre d’assautles portes du ciel. Bien qu’il soit indéniable que la méditationrequiert de l’effort, l’effort est celui de nous abandonner à l’Es-prit dans lequel nous vivons déjà et nous mouvons et avonsnotre être. Si nous faisons cela plusieurs fois par jour – vingt,trente, quarante fois si possible – nous nous serons établi dansla Présence et nous serons entraîné au rythme de Dieu, exac-tement comme nous sommes entraîné au rythme de l’eaulorsque nous flottons sur elle.

Réveille-matin

Toute occasion de se reposer dans l’Esprit devrait être sai-sie. Ce pourrait être pour une minute, peut-être pour deux. Iln’y a pas de durée de temps spécifique, parce que le temps est

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

37

Page 40: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

une mesure humaine. Il est cependant important que la médi-tation ne soit pas un combat, un fardeau ou une espèce de cor-vée que nous accomplissons par sens du devoir. Au contraire,elle devrait être une expérience vivante qui dure tout au longde la journée.

Afin de réaliser cela, un groupe d’étudiants a suivi un pro-gramme de pratique de la Présence qui s’étendait sur plusieursmois. Pendant la première semaine du programme, chaquematin dès le réveil, l’étudiant devait commencer la journée encontemplant la nature et l’activité de Dieu, en réalisant quececi est le jour de Dieu et que ce n’est pas l’étudiant qui doitêtre glorifié mais que Dieu Se glorifie en tant que lui.

La deuxième semaine, l’étudiant devait marquer un arrêt àchaque seuil qu’il devait franchir et se rappeler : «La présencede Dieu va au-devant de moi pour rendre le chemin rectiligneet pour être l’amour qui m’accueille. » Ensuite, comme élémentdu programme, après franchissement de chaque seuil, il devaitajouter : «La présence de Dieu demeure derrière moi en tantqu’une bénédiction. » C’était tout. Chaque étudiant n’était pascapable de se souvenir de ne jamais quitter une pièce sans cettereconnaissance consciente et certains d’entre eux devaientrevenir sur leurs pas et franchir la porte d’entrée une deuxièmefois.

Un étudiant qui avait conduit jusqu’à mi-chemin de son lieude travail s’est souvenu qu’il avait oublié de se rappeler. Il aeu le courage de faire demi-tour, de retourner chez lui et prit lerisque d’être cette fois en retard. Un autre homme est entrédans son bureau, s’est assis à sa table, s’est levé de sa chaise,a fait demi-tour, a quitté le bureau et alors, il est revenu envitesse parce qu’il avait oublié de se rappeler la Présencequand il a franchi la porte d’entrée. Pendant plusieurs jours, ila continué à refaire ce qui, pour sa secrétaire semblait être unehabitude dénuée de sens. Avant longtemps, cela devint cepen-dant une habitude établie de se souvenir qu’il ne parcourait

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

38

Page 41: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

pas la vie grâce à son propre pouvoir mais que la Présence étaitavec lui à chaque pas sur la voie.

Quiconque est capable de suivre ce programme simple ettrois semaines de cette pratique aurait pour résultat une cer-taine mesure de compétence en la matière. Certains étudiantspeuvent être tentés de croire que ceci est trop simple pour euxet, de ce fait, constitue une perte de temps. Mais ceux qui vou-dront bien suivre la procédure auront l’impression de quasi-ment tomber à l’intérieur de la Présence, de vivre, de se mou-voir et d’avoir leur être en Dieu.

La quatrième semaine, quand l’étudiant allait à son travailspécifique – soit qu’il devait s’asseoir à un bureau et répondreà du courrier, travailler à une chaîne de montage ou pousser unaspirateur – il devait se rappeler: «Dieu m’apporte le travail dece jour et Il l’accomplit. » Ceci devrait amener la prise de cons-cience que le travail effectué n’est pas le travail d’une per-sonne : c’est le travail de Dieu. Alors, si le travail consiste àaspirer la maison, il doit y avoir la prise de conscience que Lui,au-dedans, a désigné cette personne pour passer l’aspirateuret, dès lors, cela devrait être fait avec joie et minutie. Si le tra-vail consiste à dicter du courrier ou à tenir des livres, Lui, au-dedans, amène le courrier et Il y répond, ou bien Il amène leschiffres avec lesquels travailler et Il les additionne et les sous-trait. De cette manière, l’étudiant apprend à observer Dieu entrain d’accomplir le travail au travers de lui et de ce fait, ildevient un observateur, un témoin, un contemplateur de Dieuen action, mots-clés dans notre progression spirituelle.

Au cours des semaines suivantes, on demandait à l’étudiantde voir au travers de l’apparence humaine, jusqu’au fils deDieu au centre de toute et chaque personne. Il devait exprimerde la gratitude silencieusement avant de prendre une parcellede nourriture, en reconnaissant que Dieu est la substance spi-rituelle de la nourriture et que la table est remplie par la géné-rosité de la grâce de Dieu qui s’exprime et apparaît ; et il devait

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

39

Page 42: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

se rappeler à chaque fois qu’il entrait dans une automobile, unavion ou n’importe quel transport public que Dieu, la divineIntelligence, est le seul conducteur ou le seul pilote et que l’au-tomobile ou l’avion est dans la conscience de l’étudiant, main-tenu par sa connaissance de la vérité. De cette manière, pen-dant plus de sept semaines, les activités que chaque personneassumait au long d’une journée normale, servaient de réveille-matin pour garder ces étudiants en éveil et leur rappeler depratiquer la Présence.

Peu de temps après que j’aie commencé à méditer, je suisdevenue consciente de la valeur de ces brefs moments de renou-veau. À cette époque j’étais institutrice et chaque fois qu’il yavait le moindre signe d’agitation ou de désordre dans maclasse, au lieu de rappeler la classe à l’ordre ou bien de direquoi que ce soit, je fermais les yeux probablement moins d’uneseconde. C’était une période tellement brève que c’était plusproche du clignement d’yeux, mais cette pause infinitésimaleétait ma manière de reconnaître que l’Intelligence divine infi-nie, Quelque chose de plus grand que mon petit moi, était surle terrain. L’intervalle était si petit qu’il n’y avait pas de tempspour des mots, pourtant, cela entraînait à sa suite un monde designification pour moi.

À la fin de l’année, les adolescents de ma classe évaluèrentde manière informelle leurs professeurs avec l’une de mes col-lègues. Selon l’une de mes amies professeur quand mon nomarriva, il y eut comme commentaire: «Elle est tellement patiente,mais son impatience est en train de croître ! »

– « Que voulez-vous dire? »– « Et bien, chaque fois qu’elle devient impatiente, elle

ferme simplement les yeux, et ces derniers temps, elle les afermés un tas de fois. »

Quoi qu’il en soit, c’était magique. Juste une seconde, c’esttout ce qui est nécessaire pour amener à la connaissance cons-ciente le pouvoir et la présence de Dieu – juste une seconde.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

40

Page 43: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Une pratique de ce genre peut être utile non seulement dans lasalle de classe mais partout où nous avons affaire à d’autresgens.

Les êtres humains sont dans le profond sommeil de l’étathumain et tout ce qui mène une personne à se rappeler cons-ciemment de la présence de Dieu sert de réveille-matin pourla réveiller et pour la garder éveillée. Généralement, nous pen-sons à un réveille-matin comme moyen d’éveiller une personneau début du jour, mais le mesmérisme du monde est tel quedes réveille-matin sont nécessaires tout au long du jour. Sinous sommes tenté d’oublier la nature spirituelle de notre être,ces réveille-matin, si nous les gardons bien remontés, nousaideront à nous garder éveillé.

Après avoir essayé sérieusement et durant une période detemps prolongée d’être conscient de notre unicité avec laSource, nous vivrons dans la réalisation consciente de Dieu.Alors, quand nous nous assiérons trois ou quatre fois par jourpour une période plus profonde de méditation, ce sera dans lebut de communier et pour savourer notre relation avec Dieu.Voici tout ce qu’est réellement la méditation. Tout au long dujour, à l’aide des réveille-matin de l’activité journalière, nous nenous égarerons jamais bien loin de la Présence, mais dans nospériodes de méditation plus profonde il existe une occasion deréelle communion.

Il est important de ne jamais forcer la méditation. Certainsétudiants y travaillent malheureusement si fort qu’elle devientune activité mentale, une espèce de supercherie, au lieu d’unrepos dans l’Esprit. Notre responsabilité dans la méditation,c’est de nous accorder le temps, de nous installer à l’écart pen-dant des périodes dans le courant de la journée, au cours des-quelles nous ouvrons la porte pour permettre à l’Esprit de révé-ler Son omniprésence. Nous attendons et nous nous mettons àl’écoute d’un message du dedans, mais aussi longtemps quenotre attention se porte sur les gens ou les choses de l’extérieur,

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

41

Page 44: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

la communication spirituelle est enterrée dans le bruit dumonde.

Même au cœur d’un programme complet d’enseignement,je trouvais nécessaire d’avoir ces quelques minutes de médi-tation. Heureusement, je disposais de périodes de fourche, pen-dant la journée scolaire, au cours desquelles j’étais libre defaire tout ce que je voulais. Un côté de ma salle de classe étaitconstitué d’une porte en verre et de fenêtres qui donnaient surle hall d’entrée. Ce qui se passait à l’intérieur pouvait facile-ment être observé par le flux incessant de ceux qui passaientà l’extérieur, ceux-ci auraient pu trouver étrange de me voirassise à mon pupitre avec les yeux clos.

À la droite de la porte de verre et des fenêtres il y avaitcependant une armoire et quand ses portes étaient ouvertes, jepouvais m’asseoir en face d’elle sans le moindre souci d’êtreobservée. Il n’a pas fallu longtemps pour que l’armoire avec sesportes ouvertes devienne mon temple sacré où je pouvais médi-ter dans la paix et la tranquillité. Alors, chaque fois que quel-qu’un ouvrait la porte de ma classe, je devenais immédiate-ment très occupée à remettre en ordre les boîtes sur les rayons.Jamais une armoire n’a reçu autant de rangements et néan-moins ressemblé à un fouillis intégral !

Chacun peut trouver un endroit où méditer même si ce doitêtre une armoire. La chose importante, c’est d’avoir un sanc-tuaire, n’importe quel endroit où, de temps en temps, pendantla journée, vous pouvez oublier le monde entier, vous tournerau-dedans et écouter la Présence qui est toujours dans l’attentede Se communiquer.

La méditation contemplative

La patience est nécessaire car on ne peut prédire quand ilpeut y avoir une réponse intérieure ou quand la prise de cons-

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

42

Page 45: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

cience viendra. Mais elle viendra. Elle peut venir la toute pre-mière fois que nous méditons. Alors ensuite, elle peut ne pasvenir pendant des mois. Chaque fois que nous nous asseyonsdans le but d’être dans la présence de Dieu, nous avons assuménotre responsabilité. Cela ne signifie certainement pas quenous emmenons nos fardeaux ou nos problèmes dans la médi-tation et que nous utilisons cette période comme une occasionde laisser le mental s’agiter dans tous les sens, en méditantsur notre problème et en espérant une solution. La penséemême d’obtenir quelque chose de nature matérielle à partir dela méditation est un reniement de Dieu.

Le but de la méditation est de contacter l’Esprit au-dedans,ce Je qui est toujours en train de frapper à la porte de notreconscience pour sa reconnaissance mais que tous, trop souvent,nous ne parvenons pas à entendre parce que nous sommes sioccupés à focaliser notre attention sur l’obtention d’une nour-riture périssable et de pain qui, rapidement, devient rassis etvénéneux. Quand nous vivons à partir du Centre au-dedans,la manne tombe fraîche chaque jour, les eaux ne se tarissentpas et nous vivons de l’invisible nourriture de la consciencespirituelle.

Quand nous regardons quelque chose de manière attentive,en essayant de voir et de comprendre son essence, nous som-mes vraiment engagé dans une méditation contemplative danslaquelle le mental, en utilisant des pensées et des mots, tentede pénétrer jusqu’au cœur de ce que nous sommes en train decontempler. En pensant toutes les pensées que nous pouvonsconcernant un sujet donné, finalement, nous arrivons à unpoint où il n’y a rien de plus à penser. Le principe est d’arrêterle mental, non par la force ou la volonté mais en arrivant à unefin de la pensée. C’est la même chose que de faire un travailphysique tellement exténuant que, lorsque vient la nuit, le tra-vailleur tombe dans son lit et bouge à peine jusqu’à ce qu’ils’éveille le matin suivant. C’est ainsi, également, que nous

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

43

Page 46: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

épuisons le mental, non pas en essayant de le faire consciem-ment mais en travaillant avec un sujet spécifique aussi en pro-fondeur que possible, de manière à ce que le mental puisseensuite accéder à un état de quiétude, de paix. En ce momentde silence, la Présence prend les rênes.

Dans la méditation contemplative, il est utile de prendreun certain principe, une certaine question ou même un simplemot et de l’examiner sous tous ses aspects. Au départ, celapeut amener le même sentiment d’impuissance qu’il suscitaitchez un étudiant qui écrivait : « Quand j’ai reçu ta premièrelettre qui disait que j’aurais uniquement à travailler avec laquestion « Qu’est-ce que Dieu ? », j’étais trop interloqué pourdire la moindre chose. Je me sentais comme si j’avais étéemmené en hélicoptère sur ton ordre, largué sur une îledéserte, qu’on m’aurait donné le principe de la nage sur ledos, qu’on m’aurait dit d’y réfléchir et puis de nager jusqu’à lamaison. »

Quand nous attaquons une question telle que celle-là, nouspouvons nous trouver devant un mur blanc mais si nous insis-tons, davantage et davantage de la nature de Dieu viendra ànous et il ne s’agira pas seulement de mots d’un livre. Parexemple, le principe «Dieu est loi» pourrait être des mots trou-vés dans un livre. Mais quand nous le contemplons, la signifi-cation devient plus évidente. Nous obtenons une vision de lavérité que nous n’avons pas à amener cette loi en activité : elleest pour toujours à l’œuvre, maintenant et gouvernant nosaffaires suivant l’ordre divin et la justice divine. Quelque chosecommence à s’infiltrer dans notre conscience.

Pendant mes deux premières années avec La Voie Infinie,j’ai médité chaque matin, chaque midi et chaque soir sur unsujet : «Moi et mon Père sommes un». Deux ans peuvent sem-bler un laps de temps important pour continuer à méditer surle même sujet, mais mon instructeur m’avait ordonné d’utiliserce passage des écritures pour ma méditation, et puisqu’il ne

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

44

Page 47: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

m’a jamais donné d’instruction complémentaire à cet égard,j’ai continué et persisté. Au commencement, c’était une chosedu genre très hésitant, comme un bébé qui fait ses premierspas, qui tombe et alors qui se ramasse. Chaque matin, j’ou-vrais ma méditation par «Moi et mon Père sommes un» et j’at-tendais. Quand, dans certaines périodes de méditation, rienne venait, je répétais ces mots à plusieurs reprises en y réflé-chissant. Je ne les répétais pas en vue de les faire devenir vraismais simplement comme un rappel que mon unicité avec lePère était déjà établie.

Au départ, rien ne vint ; et je devais maintenir mon atten-tion sur « Moi et mon Père sommes un ». Des pensées exté-rieures, sans relation aucune avec le sujet faisaient irruptiondans ma méditation. Mais je prétendais me ramener à « Moiet mon Père sommes un ». Alors ma méditation pouvait êtreinterrompue par l’un ou l’autre bruit extérieur. Encore une fois,je revenais à «Moi et mon Père sommes un».

Après être revenue sur cette citation bien des fois, monattention tomba finalement en arrêt sur le mot un. Qu’est-ceque cela signifie d’être un? Qu’est-ce qu’unicité signifie réelle-ment? Je pensais à l’unicité de la flamme avec le feu. Et je merappelais l’exemple de la vague et de l’océan donné dans LaVoie Infinie. Je contemplais comment les vagues fusionnaientavec l’eau : il n’y avait aucun lieu où les vagues commençaientet où l’océan s’arrêtait parce qu’ils étaient un, inséparables etindivisibles. Toutes les qualités de la vague, ses constituantschimiques, étaient les mêmes que ceux de l’océan. La couleurde la vague était la couleur de l’océan et il n’existait aucunmoyen de les séparer.

La même inséparabilité et indivisibilité qui est vraie pourla vague et l’océan est vraie pour ma relation avec le Père. Toutce que le Père est, je le suis ; et toutes les qualités du Père sontmes qualités à cause de mon unicité avec le Père.

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

45

Page 48: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Et qu’est-ce que le Père? Est-ce que je le sais vraiment? J’ailu que Jésus parlait de Dieu comme du Père mais réellement,qu’est-ce que le Père? Est-ce que je connais ce Père?

Alors un jour, il m’apparut que Père doit signifier le Prin-cipe créateur de vie. C’était comme si une inondation avait étélibérée dans la conscience.

Moi et le Principe créateur de vie sont un, un et inséparables.Il n’y a pas de lieu où ce Principe créateur s’arrête et où je com-mence. J’incarne au-dedans de moi toute la créativité du Prin-cipe de vie, à cause de mon unicité avec le Père.

Plus tard, il m’apparut que le Père est conscience divine,la totalité de la conscience.

Le Père est la conscience divine et je suis un avec cette Cons-cience. Je suis un avec la conscience totale, conscience instan-tanée de tout ce qui est. Je ne dois pas l’atteindre parce que jesuis déjà un avec toute la sagesse, toute l’activité, toute laconnaissance, toute l’intelligence de cette Conscience qui estconscience totale.

Je suis un avec la force-Vie qui imprègne toute vie et toutêtre. Dans cette unicité, moi également, suis l’état initial et l’étatfinal de cet Être éternel.

Alors, au fur et à mesure que les semaines et les mois pas-saient, davantage et davantage se dévoilait. J’ai laissé le pre-mier mot de la citation pour la fin. Il se passa une longuepériode avant que je commence à demander : Que suis-je ?Quand je me suis tournée vers ce que je suis, j’ai commencé àvoir que le Je qui est un avec le Père ne peut être un corps phy-sique. Il ne peut même pas être un mental. Il doit être de lanature du Père et, dès lors, il doit être la même Conscience. Ildoit être aussi incorporel et spirituel que la Conscience aveclaquelle il est un.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

46

Page 49: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Je, ma conscience individuelle et Je, la divine Conscience,sont une et inséparables. Je suis un avec l’Être incorporel etmon être est simplement aussi incorporel que l’Être divin aveclequel je suis un.

Je suis un avec cette Présence qui est ici et là et partout et je,également, suis être omniprésent. Si je suis omniprésent, iln’existe aucun lieu où je ne suis pas. L’omniprésence remplittout l’espace.

Chaque fois que je commençais la méditation, c’était tou-jours avec «Moi et mon Père sommes un», suivi par une périoded’attente. Si rien ne venait, c’était répété, non pas comme uneaffirmation, pas pour la faire devenir vraie mais simplementcomme un rappel de quelque chose qui est déjà vrai. À certainsmoments, quelque chose de nouveau pouvait venir, peut-êtresimplement une petite pierre précieuse, une petite facette de laprise de conscience. Il pouvait y avoir de longues périodes oùrien de vraiment nouveau ne venait à éclosion. Néanmoins, j’aipersisté. Pour moi, «Moi et mon Père sommes un» était le painde vie et je me tournais vers lui pour la révélation de tout cequ’il m’était nécessaire de connaître.

L’expérience m’a enseigné qu’il est important de prendreune idée et de demeurer avec elle pour une très longue périodede temps, même s’il peut sembler qu’il n’y a pas de percée surelle. Si nous échouons dans la méditation parce que nous sem-blons ne pas avancer, pas même à un état d’inconnaissance,nous devons nous relever encore et encore.

Les fruits de la méditation

La méditation contemplative nous emmène au-delà desmots et des pensées, non pas en leur résistant, non pas en lescombattant, mais en les utilisant. Alors, quand un point de

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

47

Page 50: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

silence intérieur est atteint, nous sommes en paix. Le mentalest tranquille et nous sommes ouvert et prêt pour quoi que cesoit qui doit nous être donné. Probablement que la plupart dutemps il n’y aura rien, rien que nous puissions savoir avecnotre mental, rien que nous puissions entendre ou voir, maisparce que nous nous sommes ouvert à Son opération, Il est àl’œuvre en nous et au travers de nous. Au moment le plus inat-tendu, au milieu de l’activité la plus soi-disant non spirituelle,une idée peut éclater dans notre mental, qui est la réponse par-faite à un problème ou l’indication directe pour prendre unedécision – n’importe quoi dont nous pouvons avoir besoin ence moment particulier. Puisque cela ne s’est pas passé pendantque nous étions en méditation, probablement parce que nousétions dans l’attente d’un effet, parfois nous ne le reconnais-sons pas pour ce qu’il est : le fruit de la méditation. Pourtant,nous avons accompli notre part, quand nous avons pris letemps de nous ouvrir à la Présence, en faisant confiance àl’Omniprésence pour qu’Elle Se révèle en n’importe quelle voiequi soit nécessaire.

La méditation est complète quand le mental s’arrête degaloper dans tous les sens et qu’il y a un silence qui peut nepas durer plus qu’un moment. Dieu ne connaît rien concernantles minutes ou les heures. C’est ce moment de contact cons-cient qui est important. En vérité, le contact est toujours là,parce qu’il n’est jamais possible d’être séparé de Dieu, maisc’est dans la méditation que ce contact conscient est effectuéet le petit soi communie avec le seul et unique Soi.

À certains moments, il peut y avoir le sentiment d’en-tendre une voix, d’être immergé dans la lumière, même unevision peut venir. Mais ne soyons jamais déçu par aucun deces effets et, par-dessus tout, ne recherchons jamais aucunesorte d’effet. Beaucoup de personnes qui ont des visions etentendent des voix, n’ont jamais fait l’expérience de Dieu.Les visions et les voix qu’ils voient ou entendent sont des

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

48

Page 51: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

projections mentales, tout au niveau du mental, le niveaudu bien et du mal.

Lors des phases de départ de ma pratique méditative,j’étais très impressionnée et quelque peu stupéfiée par les his-toires que certaines personnes me racontaient de leurs «expé-riences». Deux femmes qui venaient me voir m’ont dit que, quoiqu’elles demandaient se matérialisait instantanément sousleurs yeux mêmes. Étant donné que j’étais déconcertée par ceci,j’ai écrit à mon instructeur, lui narrant l’incident et lui disantque je n’avais vraiment aucun droit de venir en aide à des étu-diants au moyen de la méditation alors que je n’avais pas detelles «expériences». Sa réponse s’orienta très fort sur le point:«Observez les fruits ! ». Et j’ai observé. Il n’y avait aucun fruit,rien que ce soit, à l’exception d’un accroissement de la confu-sion et de l’épuisement, ce qui me permettait de réaliser quelledifférence énorme il y a entre une activité mentale et une acti-vité spirituelle.

Nous pouvons toujours connaître le degré de succès de nosméditations profondes grâce aux fruits. Quel genre de fruits?L’automobile que nous voulons? La nouvelle maison que nousaimerions avoir ? Non, bien sûr. Nous le saurons par la paixque nous ressentons au-dedans, par l’amour qui s’écoule denous et à travers nous, par la joie, par le sens renouvelé de lavie. Ce sont tous des fruits de l’Esprit. Et assez étonnamment,ils se traduisent en ce qui est suffisant pour nos besoins jour-naliers. Mais cela ne vient que lorsque notre motivation estpure et que nous n’allons pas à Dieu pour obtenir que notrevolonté s’accomplisse. Nous allons à notre Source pour la joied’être en communion avec cette Source. Ceci est la raison et iln’y a aucune autre raison.

Il n’est pas difficile de déterminer à quel niveau fonctionneune personne. Si un étudiant fait l’expérience d’un certain phé-nomène particulier pendant la méditation et qu’il n’y a aucunfruit de nature constructive mais, au contraire, une certaine

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

49

Page 52: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

perturbation et une turbulence interne, il peut être assuré qu’iln’est pas de l’Esprit. Les fruits de l’Esprit sont paix, amour etjoie, qui sont alors traduits en l’expérience extérieure.

Nous ne recherchons jamais aucun effet dans la médita-tion. Même si nous devions avoir une expérience de voir lalumière ou d’entendre une voix, et que ce soit une véritableexpérience spirituelle, ce ne serait quand même pas Dieu. Ceserait l’effet de Dieu. Nous ne devrions jamais nous satisfaired’un effet mais nous réjouir de chaque magnifique expériencespirituelle et puis la laisser aller, ne jamais essayer de nous yaccrocher. Dieu peut Se révéler aujourd’hui d’une certainemanière, demain d’une autre et jusqu’à la fin de nos jours enexpériences toujours nouvelles. Si nous avons l’intention derevivre l’une ou l’autre expérience, nous perdrons certainementnotre voie, c’est l’évidence d’un manque de compréhension dela nature infinie de Dieu et des moyens infinis dont disposeDieu pour S’exprimer. Nous ne devrions pas chercher à saisiret à nous accrocher à aucune forme d’expérience. Ce qu’il estnécessaire de chercher, c’est le silence au-dedans.

Au départ, ce vide total de silence absolu ne vient pas trèsrapidement ; et souvent, il est de courte durée, mais ce videimmensurable en temps peut faire des merveilles. Il est cetétat de néant, un repos sur rien, sur rien qui puisse être définid’aucune manière. C’est alors que nous avons ouvert la portepour que l’Esprit Se communique à nous. Des communicationset même des révélations peuvent survenir en ces moments.Quand celles-ci prendront la forme de mots et de pensées, cesera l’Esprit au-dedans qui sera l’agent de la pensée et de laméditation. Ceci est pure méditation. En de tels moments, nousnous élevons au-dessus des mots et des pensées et nous allonsau-delà de ce que nous connaissons déjà. Nous pouvons ne pasêtre capable de mettre en mots ce qu’Il est en train de com-muniquer à ce moment, mais grâce aux fruits, nous sauronsque nous avons reçu la Parole.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

50

Page 53: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Il y a des moments où nous nous tournons au-dedans et res-sentons immédiatement la chaleur de la Présence, la prise deconscience de Quelque chose de plus grand que nous. Noussommes en train de parler avec le Père, et le Père est en trainde nous parler et ceci est communion.

Toutefois, l’union consciente est une expérience plus pro-fonde, dans laquelle il n’y a plus une perception de nous et dela Présence. Dans l’union consciente, il n’y a plus de sens per-sonnel du Soi : il y a seulement Un. Pour certains, cette unionconsciente se prolonge pendant une longue période de temps.Néanmoins, beaucoup de personnes qui l’atteignent sont inca-pables de la maintenir parce qu’elles tombent sous l’hypno-tisme du bien et du mal et sont refoulées dans le monde. Grâceà la méditation contemplative, elles peuvent retrouver leurchemin vers l’union consciente.

Une fois, dans les profondeurs du désespoir qui provenaitd’un sentiment de stérilité, je me suis retrouvée en train decrier : «Oh Dieu, parle-moi tout simplement ! »

Comme un éclair, la réponse est venue: «Pourrais-tu parlerà toi-même? Je suis le seul Soi qu’il y ait et Je suis ici même. »

Le stade ultime de la méditation survient lorsque nousn’avons plus aucune perception d’une identité séparée ou deméditer en tant qu’une personne. Il y a simplement l’Espritqui Se révèle en tant que le tout. Ceci est l’union. Dieu est entrain d’être «vous» et Dieu est en train d’être «moi » et noussommes engloutis en un état d’Être infini. Alors nous nousmouvons et simplement vivons et sommes, sans même êtreconscients de méditer, et pourtant nous sommes en train deméditer tout le temps parce que nous sommes dans cette Cons-cience et Elle S’exprime en tant que nous. Elle nous conduitde l’avant à travers le monde. À chaque pas du chemin, Ellenous emmène, et nous n’avons jamais à penser à ce que nousaimerions faire ou à ce que nous aimerions obtenir. Ceci au-dedans de nous, qui est notre être propre lui-même, connaît

IL Y EUT UN SILENCE DANS LE CIEL

51

Page 54: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

tout et si quelque chose est nécessaire pour Son accomplisse-ment, elle apparaît tellement instantanément qu’à de nom-breuses reprises, elle est là avant que nous puissions y songer.

Le silence de la méditation n’est pas le silence d’un tom-beau, c’est le silence d’un jardin qui pousse. Il n’y a pas de mortdans un jardin, mais dans ce silence qui pénètre tout, une acti-vité intense s’accomplit dans le sol et ultérieurement, elle pren-dra la forme de bourgeons, de fleurs et de fruits.

Et dans la méditation, il n’y a pas de blanc non plus, maisune activité rythmique de l’Esprit. Le silence de la méditationne peut pas être atteint par la force de la volonté, alors n’es-sayez jamais de vider le mental. Quand le mental s’élève, l’Es-prit l’envahit et nous sommes dans le royaume des cieux. Envérité, nous sommes encore sur la terre, nos pieds sont solide-ment posés sur le sol, mais le sol n’est pas la boue et la crassede l’expérience humaine, c’est le sol sacré de la prise de cons-cience spirituelle.

Quand nous découvrons le royaume de Dieu au-dedans,nous contemplons le miracle: cette terre est le ciel. Notre pointde vue entier se modifie : nous voyons le monde avec une visionnouvelle parce que nous voyons au-delà de ce que l’œil voit, au-delà du visible, jusqu’à la substance invisible. Le mental estdevenu un bassin d’eau limpide qui réfléchit un univers par-fait.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

52

Page 55: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE III

SOYEZ TRANSFORMÉS

Et ne vous conformez pas à ce monde ; mais soyez transformés parle renouvellement de votre esprit, afin que vous puissiez faire la preuvede ce qui est bon et acceptable et parfait, la volonté de Dieu.

Romains 12 : 2

A USSI longtemps que nous marcherons sur cette terre, il yaura probablement des moments où nous attendrons quel-

que forme ou effet et où nous serons momentanément saisi parla peur. Il est néanmoins possible de passer sans dommage autravers de la plupart des expériences difficiles que nous som-mes vraisemblablement amené à subir, si nous maintenons,avec fermeté, la conscience qu’il y a Cela au-dedans de nous,qui marche avec nous au travers de chaque circonstance et dechaque expérience. Alors, quel que soit le problème, il seraaffronté sans peur.

Avec chaque problème naît l’occasion de changer ce qui, audépart, est uniquement une prise de conscience intellectuelled’un principe spirituel, en une réelle conviction. Fréquemment,le même type de problème se présente encore et encore, four-nissant l’occasion d’atteindre l’illumination dans ce domaineparticulier.

La parenthèse dans laquelle nous vivons pourrait être com-parée à une école, ce qui signifie que, comme dans toute école,

53

Page 56: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

il y a des leçons à apprendre. Il y a certaines personnes, situa-tions ou conditions auxquelles nous réagissons et auxquellesnous donnons le pouvoir de nous occasionner de la gêne ou dela malchance. Mais exactement comme un enfant doit fairel’expérience d’additionner deux et deux de nombreuses foisavant d’arriver à la compréhension que deux et deux fontquatre, ainsi, souvent, nous avons à travailler encore et encoresur un type bien particulier de problème jusqu’à ce que nousatteignions la conscience de son non-pouvoir. Alors, nous som-mes libre.

Certaines personnes semblent avoir de difficiles problèmesphysiques à répétition, ils se remettent d’une maladie seule-ment pour en voir apparaître une autre, et une autre et encoreune. Ce qui tient le premier rang dans leurs mentaux, c’estleur plus récente maladie ou leur dernière expérience à l’hôpi-tal. Et puis, il y a les gens qui ont peu ou pas de problème avecleur corps mais qui passent d’un travail à l’autre, toujours enquête de quelqu’un avec qui ils « ne peuvent simplement pastravailler ». D’autres font l’expérience de la pénurie et mêmequand l’approvisionnement arrive, il ne dure pas. D’autresencore vont d’une expérience malheureuse à l’autre.

Si chaque personne pouvait se regarder avec objectivité etreconnaître la zone particulière de la conscience humaine quiest sans cesse en train de se réaffirmer comme problème etapprendre à voir à travers elle, elle n’y réagirait plus avec peur,souci ou anxiété. Ces problèmes disparaîtraient de son expé-rience. Nous avons tous à travailler sur nous-mêmes et ce tra-vail consiste à voir au travers des suggestions qui se présententen tant que conditions ou personnes.

Des gros problèmes ne sont pas toujours aussi difficiles àsurmonter que des petits. Est-ce contre une montagne quenous trébuchons ou bien contre les petits rochers qui se trou-vent le long du sentier qui mène au sommet ? Est-ce que ce nesont pas les petites irritations qui surviennent jour après jour

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

54

Page 57: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

qui font que nous perdons notre voie ? Ne sommes-nous pasgénéralement capable de nous élever pour affronter les grosproblèmes qui se dressent devant nous ? Lorsque nous tra-vaillons avec les principes de vie spirituelle et de guérisonspirituelle, spécialement le principe d’unicité, dans les situa-tions plus ou moins sans importance, un état de consciencese développe, qui rend possible de se soustraire à la plupartdes gros problèmes. Graduellement, une assurance tranquille,une autorité incontestable et une beauté intérieure devien-nent nôtre, à cause du fait que nous demeurons de manièreinébranlable dans l’unicité, en dépit des problèmes que nousaffrontons.

Lorsque les genoux d’un cyprès* sont blessés par un ani-mal sauvage qui s’y appuie, peut-être un sanglier avec sesdéfenses ou un daim avec ses bois, ce sont ces genoux meur-tris qui deviennent les plus beaux de tous. S’il n’y avait pas derochers dans le petit ruisseau, il se contenterait de couler et ilperdrait beaucoup de son charme. Les rochers le font chanter.C’est ainsi que ces gens qui ont fait usage de principes spiri-tuels comme poteaux indicateurs pour se sortir de leurs pro-blèmes font preuve d’une richesse particulière dans leur expé-rience. Le chant qu’ils entonnent est plus pur, plus profond etplus mélodieux. Ainsi, chaque problème nous offre une autreoccasion de développer cette profondeur de conscience qui peutchanter plus fort que le bruit et que le tumulte intérieur,engendrés par le problème.

SOYEZ TRANSFORMÉS

55

* Le cyprès chauve, originaire de Louisiane, est entouré par les pro-éminences aériennes de ses racines. Elles permettent un échange avec l’at-mosphère lorsque le terrain où l’arbre est implanté se trouve sous eau. Enanglais le nom commun est « cypress knees » c’est-à-dire, littéralement,genoux de cyprès. Mais son nom scientifique est pneumatophores. (N.d.T))

Page 58: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Depuis l’état de conscience de la chenillejusqu’à l’état de papillon

Quand nous sommes au niveau de conscience humain, sou-vent l’événement le plus anodin apparaît comme un problèmetrès réel et très difficile. N’est-ce pas quelque peu semblable àl’expérience de la chenille lorsqu’elle rampe et progresse len-tement sur le sol ? Quand elle arrive à une énorme souche, unobstacle et une barrière formidables pour une chenille, elle l’es-calade laborieusement. Pour l’état de conscience chenille, letronc de l’arbre abattu est un problème qu’il faut surmonter.Mais quand la chenille se nourrit pendant un certain tempssur des feuilles à laiteron et s’engage dans une période de rela-tive inactivité ou de silence, elle entre dans le stade de cocon.Dans les ténèbres et la paix du cocon, la forme chenille est fina-lement oubliée. Ce qui émerge, c’est la forme d’un papillon –un magnifique insecte dont les ailes de gaze l’emmènent, librede voler comme il le désire. C’est la même vie, mais ayant àprésent réalisé sa liberté, il est capable de voler bien au-dessusde la souche, qui n’est pas le même obstacle pour le papillonsans entraves qu’elle l’était pour la chenille enchaînée à la terre.

Il en est de même pour nous. Tous les composants pourqu’existe une situation d’inharmonie peuvent être toujours pré-sents, mais quand nous émergeons de l’état de conscience che-nille à l’état de papillon, c’est-à-dire quand nous nous élevonsdans la conscience, nous sommes à même de voler au-dessus duproblème et de n’être pas touché par lui. Il ne provoque aucuneréaction en nous. Des problèmes qui, auparavant, étaient dedifficiles barrières ne sont plus des problèmes. Une dimensionplus élevée de la conscience a été atteinte et nous vivons au-dessus du problème.

Dans l’état de conscience du papillon, une légèreté estatteinte, hors de portée des problèmes du monde. Nous noussommes élevé suffisamment haut pour reconnaître un problème

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

56

Page 59: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

pour ce qu’il est. Aussi longtemps qu’il demeure une condition,situation ou personne d’une fermeté inébranlable, nous som-mes coincé par lui. Mais quand la légèreté ou la perception plusnette de la conscience du papillon est atteinte, le problème nenous touche plus. Quand on fait l’expérience de la guérison spi-rituelle, ce qui se passe réellement, c’est que nous sommestransformés de chenilles en papillons. Par la réalisation del’Omnipotence, de l’Omniprésence, et de l’Omniscience, nousnous élevons dans la conscience, en un lieu où les choses de cemonde n’agissent plus en tant que pouvoir dans notre expé-rience et il n’existe rien dont il faut triompher.

S’il n’y a qu’une seule Présence et si nous voyons la discordeou l’inharmonie, que contemplons-nous sinon une image dansla pensée, un concept faux de cette Présence unique? Pour nousélever au-dessus de cela, nous entrons dans le stade cocon, enpénétrant dans le silence dans lequel une activité de la cons-cience nous rend consciemment informé du Pouvoir unique tou-jours présent. Exactement comme le papillon émerge libre, plusguère enchaîné à l’état de conscience de la chenille, de mêmeles écailles sont ôtées de nos yeux, et au lieu d’un corps malade,un portefeuille vide, un mental dans la confusion ou une rela-tion malheureuse, la perfection divine est révélée.

Atteindre une convictiondu pouvoir unique

Afin d’atteindre ce stade, nous nous engageons dans l’étudeet la contemplation des principes spécifiques, en travaillantrégulièrement avec un principe jusqu’à ce qu’une conviction desa vérité soit atteinte. Quel que soit le principe avec lequelnous travaillons, il ne peut être simplement gardé en tête : ildoit être vécu. Ce n’est pas suffisant d’entendre parler d’unprincipe, de lire à son sujet où même de méditer sur lui, bien

SOYEZ TRANSFORMÉS

57

Page 60: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

que cela soit important. Mais à quoi cela sert-il, par exemple,si, dans la méditation, nous réalisons avec bonheur la naturede un seul Pouvoir et qu’immédiatement après nous sommeseffrayé par quelque chose qui revendique être un pouvoir dansnotre expérience? La peur des choses de ce monde provient dela croyance qu’elles sont pouvoir et qu’elles peuvent nous fairequelque chose. Pourrions-nous avoir peur des apparences sinous savions en nos cœurs qu’elles ne sont pas pouvoir? N’est-ce pas parce que nous pensons qu’elles sont pouvoir que noussommes recroquevillé par la peur?

À un moment donné, un homme m’a demandé d’établir enquelques phrases simples ce que je considérais comme les prin-cipes spirituels les plus importants, afin qu’il puisse avoirquelque chose avec quoi travailler. J’ai établi brièvement lesprincipes de base nécessaires pour développer la consciencemystique : Dieu en tant que Je, pur Esprit, Amour et Sagesseenglobant tout, Être infini excluant la possibilité de tout autreêtre, Dieu apparaissant en tant qu’être individuel, et la naturede « ce monde » comme apparence. En même temps, je lui aidonné la citation : «Dieu est le seul pouvoir» comme principespécifique à utiliser pour sa méditation, son étude et sa pra-tique.

Plusieurs années après, quand il est venu pour un rendez-vous, il a sorti de son portefeuille un petit morceau de papierdéfraîchi sur lequel était écrit : «Dieu est le seul pouvoir ». Ilen vint à expliquer qu’il lui avait fallu sept ans pour que ceprincipe prenne racine dans sa conscience ; mais finalement, ilavait commencé à saisir sa signification et à le comprendre.Sept ans! Et certaines personnes croient que si elles travaillentavec un principe pendant cinq minutes elles sont prêtes à pas-ser au suivant.

Cela n’a vraiment pas grande importance avec quel prin-cipe nous commençons. Si nous prenons le principe d’un seulPouvoir, nous pourrions nous demander en méditation ce que

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

58

Page 61: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

signifie un seul Pouvoir. Pour chaque personne, différentsaspects de sa signification peuvent être plus importants audébut. La première chose qui pourrait venir est que Dieu, l’In-fini Invisible, est le seul pouvoir, une déclaration que tout lemonde pourrait probablement accepter. Mais alors, en voyanttoutes les personnes et conditions dans le monde, qui revendi-quent un pouvoir, les questions suivantes doivent se poser :Qu’en est-il du pouvoir de la maladie, de l’accident, du man-que et de la mort? Existe-t-il un pouvoir dans les choses exté-rieures, les personnes et les événements? Où est le pouvoir?Avec une contemplation suffisante, la réalisation viendra quetout pouvoir se trouve dans la Conscience divine, invisible, quiest aussi notre conscience individuelle, dès lors, tout ce quirevendique être un pouvoir au-dehors, dans le monde, ne peuten réalité être un pouvoir dans notre expérience.

Lors de mon deuxième voyage à Hawai, une petite enfantde six ans est venue me rendre visite. Alors qu’elle nageait,elle avait été mordue par une créature marine, ce qui lui occa-sionnait une démangeaison continuelle. Alors qu’elle se grat-tait et se grattait, elle essayait de réaliser que ce qu’elle étaiten train de vivre était un faux concept – une interprétationfautive de ce qui était réellement là – et que cela n’avait aucunpouvoir. Elle continuait à se rappeler : «Si vous pouvez le voir,l’entendre, le sentir, le goûter ou le toucher – cela n’existepas ! »

Ce qui est réellement, c’est cette invisibilité qui ne peutjamais être connue par l’intermédiaire des sens. Si nous som-mes tenté de croire qu’il existe un quelconque pouvoir dans laforme ou l’effet, il dépend de nous de reconnaître que le seulpouvoir qu’il y ait est au-dedans de nous : Conscience illimi-tée, pure, parfaite et immaculée. Dans la réalisation que lepouvoir se trouve dans la Conscience invisible, nous ne som-mes plus les victimes des lois ou des croyances matérielles.Aucun pouvoir extérieur à nous ne peut opérer sur nous si

SOYEZ TRANSFORMÉS

59

Page 62: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

nous avons suffisamment conscience de cette vérité. Mais com-bien de fois ne proclamons-nous pas qu’il n’y a pas d’autre pou-voir que Dieu, la divine Conscience individualisée et alors, à larespiration suivante, donner pouvoir à la nourriture, à lamaladie ou à une certaine personne, oubliant presque immé-diatement que tout pouvoir est dans la Conscience invisibleque nous sommes ?

Si nous pouvons apprendre à regarder tout ce que nousvoyons, peu importe combien ce soit magnifique, combien cesoit laid ou terrifiant et reconnaître fermement qu’il n’y a pasde pouvoir en cela, ni pour le bien, ni pour le mal, parce que laConscience – Dieu – est le seul pouvoir, la réalisation viendra.Pouvons-nous voir Dieu avec nos yeux humains ? Pouvons-nous entendre Dieu avec nos oreilles physiques? Pouvons-noustoucher Dieu avec nos mains ? Pouvons-nous connaître Dieuen aucune manière par l’intermédiaire des sens physiques ?Non, Dieu, l’Esprit, est invisible, et l’Esprit invisible est leseul pouvoir. Le pouvoir, alors, n’est pas dans ce qui est visible,le pouvoir n’est pas dans ce que nous voyons : le pouvoir estinvisible.

En acceptant cette prémisse, nous pouvons retrancher lepouvoir de tout ce dont nous sommes conscient par l’intermé-diaire des sens physiques. Si nous réalisons que les choses dece monde n’ont pas le pouvoir de nous faire quelque chose,qu’elles ne peuvent limiter notre vie, l’abréger, interférer avecelle ou y mettre fin, pourquoi nous inquiéter? Connaître cesmots ne rendra pas sans pouvoir les soi-disant pouvoirs dumonde; mais quand une conviction viendra des profondeurs dela conscience, plus jamais il n’y aura une si grande tentation decombattre quelque chose comme si c’était un pouvoir.

Savoir que le mal, qu’il apparaisse en tant que maladie,manque, discorde, malhonnêteté ou péché, n’est pas pouvoiren la présence réalisée de Dieu, élimine la tentation de le com-battre, nous permettant de nous tenir tranquille dans la lumière

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

60

Page 63: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

du pouvoir spirituel qui révèle ce qui est. Dans les ténèbres,nous errons en aveugle, cherchant notre chemin à tâtons à tra-vers un monde chaotique. Quand nous apprenons à être tran-quille et à laisser le Pouvoir au-dedans s’écouler à travers nous,cette quiétude est la lumière qui dissout les ténèbres. Lesombres ou les distorsions de l’univers spirituel et du corps spi-rituel disparaissent, exactement comme lorsque le soleil est àson zénith, juste au-dessus, il n’y a pas d’ombres.

On raconte que quand les ténèbres, qui demeuraient dansune caverne, entendirent parler de la lumière, elles devinrentsi curieuses qu’elles s’aventurèrent au-dehors pour découvrirpar elles-mêmes ce qu’était la lumière. Mais la lumière lesaveugla tellement qu’elles s’empressèrent de retourner dansla caverne.

Alors, la lumière demanda aux ténèbres : «Montrez-moi vosténèbres. » Les ténèbres invitèrent la lumière dans la caverne.Quand la lumière pénétra dans la caverne, elle dit à nouveau :«Montrez-moi les ténèbres. » Mais il n’y avait pas de ténèbres !

Il n’y a jamais de ténèbres là où luit la lumière de la vérité,exactement comme dans la présence du pouvoir spirituel réa-lisé, il n’y a pas d’autres pouvoirs : pas de pouvoirs à vaincre,pas de pouvoirs auxquels résister, pas de pouvoirs à combattre.Quand les ténèbres sont parties et que les ombres ont été dis-sipées, l’univers spirituel est révélé dans sa perfection et danssa plénitude.

Dans le silence, cette vérité est réalisée. Il n’est toutefoisgénéralement pas possible d’atteindre cette tranquillité, jus-qu’à ce que nous ayons travaillé pendant une période de tempsavec quelque principe, tel que le principe d’un seul Pouvoir,jusqu’à ce que nous arrivions à en prendre conscience, de sorteque nous sachions qu’il n’y a rien contre quoi se battre.

Si le problème qui nous perturbe persiste en tournant etretournant dans notre mental pendant notre méditation contem-plative de guérison, c’est que le principe d’unicité – un Pouvoir,

SOYEZ TRANSFORMÉS

61

Page 64: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

une Vie, une Loi ou une Substance – est nécessaire pour nousélever dans cette conscience plus élevée, où règne le silence, unsilence si grand que la terre fond. Il peut ne durer qu’une frac-tion de seconde, mais tout ce qui est nécessaire c’est une oumême moins d’une seconde de silence total et absolu, pour quele pouvoir spirituel se précipite dans le vide créé et pour que lalumière, que ce pouvoir est, révèle qu’il n’y a pas de ténèbres etqu’il n’y a pas de distorsions ou d’ombres.

Un meilleur concept du corps

Combien de fois sommes-nous confronté à la suggestion quel’une ou l’autre partie du corps est détériorée? C’est le momentd’élever la conscience en adhérant au principe qu’il n’y a qu’uneseule Substance, la Substance spirituelle invisible qui jamaisne se détruit ni ne se désintègre, mais qui est toujours par-faite, intègre et complète. Ceci est la substance du corps, formépar la Conscience, à partir d’Elle-même.

Au travers de générations de croyance humaine, le conceptque le sens physique du corps est notre corps, qu’il est né, qu’ilmûrit, vieillit et finalement meurt, a été accepté. Mais c’estseulement la croyance, la contrefaçon, l’ombre. Le corps spiri-tuel est le corps réel. Il est le seul corps que nous ayons et il estici et maintenant. Nous n’avons pas un corps spirituel et uncorps physique : il y a un corps, l’unique corps indestructible,spirituel, qui est le pur instrument de la Conscience.

Ce que nous voyons est un concept du corps unique spiri-tuel, une image dans le mental – non pas notre concept maisun concept universel, ce qui explique pourquoi tout le mondevoit sensiblement la même image. Le concept ou l’image est ceque nous essayons de guérir, jusqu’à ce que nous nous éveil-lions pour réaliser la vérité qu’il n’y a rien à guérir, ou qu’il n’ya pas de condition à changer. Si nous tentons de changer une

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

62

Page 65: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

condition, nous sommes en train d’essayer de changer ce quin’a pas d’existence réelle. Même s’il était rendu meilleur, ce neserait toujours pas le corps spirituel.

L’un des problèmes les plus coriaces que nous rencontrionsest celui du corps qui, à certains moments, semble être notremaître véritable. Quand nous avons une douleur ou un trouble,la peur prend immédiatement possession de nous. Parfois, cepeut être une peur très dominée et presque cachée mais der-rière la douleur et le trouble, il y a la peur.

Nous devons arrêter de nous identifier avec le sens phy-sique du corps si nous voulons développer la conscience mys-tique de l’unicité. Nous devons arrêter de croire, quand lecorps souffre, qu’il a un trouble ou présente quelque apparencede mauvais fonctionnement ou de désintégration, que cettecondition peut détruire la vie. La Vie a formé ce corps et la Viele maintient. Si nous travaillons avec le principe d’une seuleVie, pendant un laps de temps suffisant, dans des situationssuffisamment différentes, le jour viendra où il y aura uneconviction qu’il n’y a qu’une seule Vie spirituelle et indestruc-tible. Avec cette conviction faisant partie intégrante de notreconscience, nous ne pourrons jamais plus craindre pour notrevie. L’absolue conviction d’un tel principe constitue une mesured’illumination.

Pour faire l’expérience de la domination qui nous a étépromise au commencement, il est nécessaire de comprendrequi nous sommes et la véritable nature de notre être en tantque conscience. Intellectuellement, nous savons que nous pos-sédons davantage que le corps que nous voyons et utilisons.Probablement que la plupart d’entre nous ont un sens de lacontinuité, même quand nous voyons un corps étendu devantnous, inerte et ayant toutes les apparences d’un cadavre,parce qu’il y a, au-dedans de nous la sensation que la vie estininterrompue.

SOYEZ TRANSFORMÉS

63

Page 66: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

La vie, sans commencement,sans âge et sans fin

Bien que nous admettions que Dieu est vie, nous nions com-plètement ce principe quand nous devenons effrayé pour notrevie. Si nous croyions vraiment que Dieu est vie, pourrions-nouscraindre pour cette vie ? Pourrions-nous craindre pour la viede Dieu? Sûrement que Dieu sait comment maintenir Sa vieapparaissant en tant que nous. Quelque chose peut-il jamaisdétruire la vie indestructible de l’Esprit?

Si nous décidons de travailler avec le principe de la Vieunique, alors, dans une méditation contemplative, nous pour-rions demander : Qu’est-ce que la vie? Quelle est la nature dela Vie qui est Dieu? Qu’est-ce que la vie spirituelle? Ceci, tou-tefois, n’est guère suffisant pour faire que le principe de la Vieunique devienne vivant dans notre expérience. Nous devons levivre. Comment ? En appliquant ce principe à chaque situa-tion. Par exemple, la naissance n’est-elle pas autant un défi àla pérennité de la vie que ne l’est la mort? Ainsi, quand l’ap-parence de naissance nous est présentée, c’est alors le momentde réaliser la nature sans naissance et sans commencement dela vie.

Quand nous sommes confronté à l’apparence de la mort,nous devons «être prompt en temps opportun» et nous souve-nir qu’il n’y a pas de vie pour mourir ; qu’il n’y a pas de vie àperdre, parce que la seule Vie est Dieu. Le penser, le lire ou ledire ne signifie rien jusqu’à ce que nous appliquions le prin-cipe dans chaque situation, en n’acceptant jamais la sugges-tion d’une vie qui commence, d’une vie qui finit, d’une viemalade, d’une vie impuissante ou d’une vie qui vieillit.

Comme il est facile de se laisser prendre au piège de penserque les années passent et que nous avons moins de vitalité etque nous sommes moins fort que nous ne l’avons été ! Elle est

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

64

Page 67: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

tellement subtile cette suggestion, qu’inconsciemment nousacceptons la croyance que nous ne marchons ou n’entendonsou ne voyons plus aussi bien que lorsque nous étions plusjeune. Les étudiants de la Voie Infinie doivent sortir et êtreséparés et ne pas se laisser duper par ces apparences. En refu-sant constamment d’accepter chaque suggestion ou apparencemalencontreuse comme étant la vérité, nous commençons àfaire l’expérience de la plénitude de la vie quel que soit notreâge suivant le calendrier.

La vie n’a nul besoin d’être renouvelée. Elle exprime àjamais sa plénitude et cela n’implique nullement une vie décré-pite, vieillissante, qui diminue, fléchissante, mais la vie queJésus a désignée comme « la vie abondante».

La vie, étant Dieu, est invisible, alors nous ne pouvonsjamais voir la Vie, bien que nous voyions Ses effets. Vous etmoi sommes conscience invisible. En vérité, nous avons un sensphysique du corps mais nous ne sommes pas ce corps : noussommes cette invisibilité que rien ne peut toucher. Les flammesne brûlent pas cette Vie, l’épée ne La transperce pas parce quecette Vie est Dieu. Dieu a donné Sa vie pour être notre vie etElle est indestructible et invisible.

Pour atteindre la conscience du principe d’une vie indes-tructible, invisible, spirituelle, nous devons consciemment etconstamment nous dissocier du corps et comprendre que lecorps est à nous de la même manière que la maison danslaquelle nous vivons est notre foyer. Pourtant, nous ne som-mes pas la maison. Ainsi, de la même manière, nous avons uncorps qui sert en tant que notre instrument, mais nous ne som-mes pas le corps. Le corps est à nous et en réalité, le corps estégalement indestructible, parce que le corps est formé par laConscience et il est de la substance de l’Esprit.

Tout ce qu’implique l’unique principe tout simple que Dieuest vie n’est-il pas évident? Que de merveilles cela pourrait fairepour nous si nous le vivions et le pratiquions! Nous n’aurions

SOYEZ TRANSFORMÉS

65

Page 68: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

besoin de rien de plus, parce qu’à chaque fois que la tentationviendrait de penser que l’une ou l’autre maladie est en traind’apparaître dans notre corps ou celui de quelqu’un d’autre,immédiatement viendrait la réalisation que nous sommes unêtre spirituel invisible et qu’aucun des « traits ardents duméchant» ne peut toucher la Vie que nous sommes. Nous subis-sons des lois ou des croyances matérielles uniquement parceque nous avons accepté la croyance universelle d’un sens phy-sique du corps. Aucune de ces lois ou croyances, dont nouscroyons qu’elles peuvent affecter la Vie, ne touchent jamais réel-lement la Vie. Cette Vie, étant Dieu, ne pourrait absolumentpas avoir besoin de guérison. Ce qui a besoin de guérison, c’estle sens physique de la vie que nous pensons être le nôtre, etcette guérison est apportée par l’éveil en dehors de tout sensphysique.

Au lieu d’accepter des suggestions telles que : « Oh, cettepauvre vieille âme» ou «Cette pauvre chose malade ! N’est-cepas malheureux! » – suggestions qui sont une inversion com-plète du principe de la Vie unique qui est Dieu – nous pour-rions y faire face avec le principe de la nature invisible et éter-nelle de la Vie. Nous ne pouvons développer la conscience de laVie unique en une minute. C’est la pratique fidèle pendant dessemaines et des mois et des années qui amène cette transfor-mation de la conscience.

Si nous réagissons à une situation particulière et que lemental est en agitation, nous l’apaisons par la contemplationd’un Pouvoir, une Présence ou le principe de une Loi. Pourpratiquement chaque problème, l’un ou l’autre sens matérielde la loi est impliqué, qu’il s’agisse d’une loi de pénurie, d’uneloi économique ou d’une loi légale. Nous demeurons ancré dansla vérité qu’exactement de la même manière que la Loi uniquemaintient l’équilibre parfait dans cet univers, Elle maintientde même un parfait équilibre dans le corps spirituel. La loispirituelle n’opère pas sur nous, elle n’est pas extérieure à

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

66

Page 69: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

nous et nous ne l’amenons pas à nous. Nous incarnons la Loiqui maintient l’équilibre, l’harmonie et la perfection de notreêtre. Cette Loi est une intelligence infinie, qui sait commentgouverner en fonction de la sagesse divine, et elle est toujoursen activité en tant que l’expérience de ceux qui sont cons-ciemment établis en Elle.

Les problèmes peuvent êtredes marchepieds

Un problème devrait être considéré comme une occasiond’acquérir une plus grande prise de conscience d’un quelconqueprincipe avec lequel nous pourrions travailler, c’est ainsi quenous pouvons témoigner : «C’est pour cette fin que je suis né,afin que je puisse porter témoignage de la vérité de la natureinfinie, indestructible de la Vie et de Sa perfection. Voilà pour-quoi je suis ici : pour être un témoin de la perfection divine. »Nous ne devons jamais être honteux des problèmes qui sur-viennent, parce qu’ils sont des occasions. Mais cela ne signifiepas que nous devrions accepter les problèmes comme néces-saires ou désirables, que nous devrions y demeurer ou nous ytrouver embourbé. Nous devrions plutôt utiliser les principescomme des sonnettes d’alarme pour nous réveiller hors du pro-blème.

Je ne suis pas ce corps qui est né en une certaine année etqui, finalement, reposera sous une pierre tombale : je suis la vieéternelle, sans naissance, sans mort et invisible. Rien de maté-riel ne peut toucher l’invisibilité que je suis.

Je marche à travers ce monde, en lui mais pas de lui, sanspeur, parce que je sais que, quoi que ce soit qui pourrait inter-férer avec la vie que je suis, ne sait rien de cette vie invisible etne peut jamais l’atteindre.

SOYEZ TRANSFORMÉS

67

Page 70: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Étant donné que la conscience des principes se développepar la contemplation que nous en faisons et par le témoignageque nous leur portons, nous réagissons de moins en moins auxproblèmes. En réalisant que Dieu est notre propre être lui-même, jamais plus nous n’essaierons de nous approprier un pou-voir, parce que nous pouvons nous reposer dans la réalisationque Dieu, la Conscience omnipotente, omniprésente, est cons-cience individuelle. En réalité, la divine Conscience individua-lisée est la substance de tout ce qui est, et elle gouverne chaqueaspect et domaine de notre vie. Dans cette Conscience pure, par-faite, immaculée, aucun élément de discorde, de maladie, dedésastre ou de déchéance ne peut pénétrer. Néanmoins, jusqu’àce que nous ayons la compréhension de Dieu dans cette lumière,nous serons toujours en train de nous battre et d’essayer de dif-férentes manières de devenir ce que nous sommes déjà.

La conscience n’a son siège en aucune partie du corps. Ellen’est pas dans le corps. C’est plutôt le corps qui est maintenuet niché dans la Conscience. La Conscience maintient éternel-lement Son instrument et aucune activité ou force destructivesde quelque sorte que ce soit ne peut y pénétrer. Nous prenonspossession du corps quand nous le libérons à la Conscience quil’a formé, qui connaît précisément ce qui est nécessaire pourle parfait fonctionnement de Son instrument.

Mon corps n’a pas le pouvoir d’agir de lui-même. Les musclesne peuvent bouger ou se contracter ou s’étendre d’eux-mêmes.Les poumons ne peuvent fonctionner d’eux-mêmes, ni le cœurbattre de lui-même. La Conscience que je suis actionne lesmuscles. La Conscience que je suis maintient chaque organe etchaque cellule dans leur relation correcte l’un avec l’autre, desorte qu’il n’existe rien de tel qu’un dysfonctionnement ou unemauvaise mise en place. La divine Conscience que je suis saitcomment maintenir Sa propre création, reconstruisant, revita-lisant, renforçant et activant ce qui semble même avoir étédétruit.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

68

Page 71: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Une méditation contemplativerévèle l’êtreté

Une méditation contemplative de guérison, c’est un peucomme de contempler un beau paysage. Nous regardons le pay-sage et nous en avons une vue d’ensemble. Mais si nous conti-nuons à l’observer, nous voyons de nouvelles choses qui, audépart, nous échappaient: un bateau peut-être, une espèce dif-férente d’arbre, quelques fleurs, le ciel toujours changeant.Quand nous contemplons le paysage, nous ne nous battons paspour créer un arbre ou pour changer le ciel. Nous sommes sim-plement en train de le regarder, d’en jouir et de devenir de plusen plus conscient de ses différents aspects. Ainsi, une médita-tion de guérison c’est contempler et jouir de la merveille et dumiracle de Dieu, ne pas essayer de créer quelque chose, ne pasessayer de changer une petite partie du paysage. Au lieu decela, nous l’absorbons, le prenons dans son ensemble. Avec unetelle contemplation, un magnifique sentiment de paix survient,alors que nous percevons l’activité pleine d’aisance de l’universqui imprègne la scène. Nous en sommes les contemplateurs,mais nous n’avons rien fait pour la créer.

Ceci est un point très important ! Quand nous regardons lepaysage, nous ne faisons pas d’effort pour le changer, unique-ment le voir tel qu’il est réellement. C’est exactement ce quenous faisons dans une méditation de guérison. Nous contem-plons Dieu, Sa perfection et Sa complétude. Nous ne contem-plons pas la personne qui a besoin d’aide parce qu’il n’existepas de personne en qui il y ait quelque chose à changer. Tout cequi est, c’est cette Conscience infinie, cette loi immuable etcette activité sans fin de Dieu. Notre responsabilité est d’Endevenir conscient et d’En porter témoignage.

Il est important d’aborder une méditation contemplative deguérison d’une manière détendue plutôt que de penser : «Ah,voici une situation à laquelle je dois faire quelque chose.» Si

SOYEZ TRANSFORMÉS

69

Page 72: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

nous essayons de changer une personne ou une condition, nousallons vraisemblablement aborder le problème avec un mar-teau et des tenailles, nous battre avec lui, mentaliser et pro-bablement terminer avec un mal de tête et un cou raide. Ceque nous sommes appelé à faire dans notre méditation de gué-rison, c’est de contempler Dieu, exactement comme nous avonscontemplé la beauté du paysage. Lorsque nous centrons notreattention sur ce magnifique paysage appelé Dieu, toute lavérité qui nous a été révélée au cours des jours, semaines, moiset années de méditation se concentre en un point.

Dieu, l’activité de tout et chaque instant depuis le commen-cement ! De toute éternité, Dieu a été la seule activité agissante.Dieu est la seule activité agissant maintenant ; et Dieu sera laseule activité agissant à jamais. Il n’y a aucune époque enlaquelle et aucun lieu où quoi que ce soit puisse débuter, qui nerésulte pas de l’activité de cette divine harmonie. Pour cette rai-son, il n’y a aucun moment où si peu que ce soit de mal ou sipeu que ce soit d’erreur puisse débuter. Il y a seulement l’activitépleine d’aisance de l’Esprit qui S’exprime comme l’activité ducorps. Il y a un rythme éternel à Son activité pacifiante, tou-jours présente, un rythme de repos et de mouvement, maisjamais un combat ou un conflit.

L’esprit est la substance dont cet univers est formé, une Sub-stance en laquelle rien qui soit d’une nature malfaisante ne peutpénétrer pour perturber, irriter ou infecter. Il n’y a jamais tropde Substance et jamais trop peu. Cette Substance est la divineintelligence, à jamais aussi parfaite que l’Esprit qu’Elle est.

Quelle est grande la paix qui vient de la contemplation dupaysage de Dieu: Dieu en tant qu’activité, Dieu en tant que sub-stance, Dieu en tant que paix, Dieu en tant que loi qui main-tient ce qui Lui est propre, chacun dans sa propre orbite ! Alorsque je deviens conscient de l’activité de Dieu qui Se dévoile et Serévèle en tant qu’ordre, perfection et amour, je suis en paix.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

70

Page 73: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Quand nous sommes confronté à un problème, nous lais-sons tomber le problème et nous tournons immédiatementnotre attention vers la réalité unique permanente : Dieu, laPrésence au-dedans. Si rien ne vient, nous nous asseyons tran-quillement en nous rappelant du mot Dieu et de tout ce quenous savons au sujet de Dieu :

Dieu, la seule Présence, la Toute-présence. Exactement iciou je suis, au centre de cette tentation, se trouve la présence deDieu, la présence de vie et de paix.

Dieu, la divine Conscience que je suis, est le seul pouvoir.En la présence de Son omnipotence, toute revendication de pou-voir se dissipe et se dissout, face à Sa lumière, en laquelle il n’ya point de ténèbres. Cette lumière est la substance même ducorps, rien de moins que la perfection elle-même.

Chaque activité du corps est gouvernée par cette même loispirituelle qui maintient l’équilibre et l’aplomb de l’univers,organisant les planètes dans leur propre sphère d’activité, sansfatigue et sans effort. La même hier, aujourd’hui et demain estcette loi immuable et éternelle. Elle est sagesse même, unesagesse qui sait et maintient la relation correcte parmi toutes leschoses au sein de l’univers spirituel.

Le corps est contenu et enserré dans ma conscience et maconscience de la vérité de un Pouvoir, et une Présence le main-tient dans sa plénitude et sa complétude.

Cette méditation demeure entièrement au niveau de la réa-lité spirituelle, ne s’occupant jamais d’aucune personne oud’aucun problème et ne descendant jamais à l’image mentale,le concept. Nous contemplons le principe de une Présence, unPouvoir, une Conscience et une Loi et nous demeurons avec lemot un jusqu’à ce que nous atteignions un état de paix. Peuimporte combien de mots arrivent, la guérison véritable s’ins-talle quand il n’y a plus de mots, seulement le silence et unsentiment de libération dans lequel nous pouvons nous reposer.

SOYEZ TRANSFORMÉS

71

Page 74: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Peu après que je me sois embarquée sur le sentier spirituel,j’ai réalisé qu’il ne suffit pas de lire les principes de vie spiri-tuelle. Ils doivent être pratiqués. Cela présentait un dilemme.Le peu de problèmes personnels que j’avais me fournissait unemaigre possibilité de pratique approfondie, alors, j’ai commencéà observer les gens autour de moi : amis, relations et voisins.Alors, comme j’examinais le visage des gens que je rencontraisdans la rue, l’observation de Thoreau m’est revenue : « Lamasse des hommes mène des vies de tranquille désespoir. »Effectivement, ceux qui vivent dans ce monde sans une étoilepour les mener parcourent souvent un chemin de lassitude.Partout où j’ai regardé, j’ai vu d’abondantes occasions d’appli-quer les principes spirituels que j’étudiais.

Bien que mon ignorance fût colossale, il y avait un principequi vraiment s’inscrivait en moi : Dieu apparaît en tant qu’êtreindividuel, Dieu constitue l’être individuel. Ceci devint moncritère, mon mètre étalon. Établie dans cette vérité, j’ai com-mencé à reconnaître l’identité spirituelle des personnes autourde moi. Je n’ai pas médité pour elles dans le sens d’essayer dechanger quelque condition ou trait de caractère, mais les pro-blèmes qui semblaient les accabler me poussèrent à une réali-sation de l’identité spirituelle de chacun d’entre eux comme lefils bien-aimé de Dieu et tout ce que cela implique. Avec ceprincipe, j’ai travaillé jour après jour en dépit du fait que per-sonne ne me demandait de l’aide pour ses problèmes. En fait,personne n’était en rien impressionné par quoi que ce soit queje savais, et je devrais ajouter que personne n’a reçu beaucoupd’aide. Mais ces problèmes étaient un défi pour moi et j’ai conti-nué à pratiquer et pratiquer et pratiquer.

Est-ce que tout cet effort a été perdu? Pas du tout! Le prin-cipe de Dieu en tant qu’être individuel commença à prendreracine dans ma conscience, de sorte qu’après un an et demi depratique, quand un étranger m’appela pour de l’aide spiri-tuelle, j’étais prête. Comment ai-je su que j’étais prête ? Pas

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

72

Page 75: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

seulement à cause des fruits, mais parce qu’il n’y avait pas deréaction en moi par rapport au problème. Je n’étais pas concer-née, je n’avais pas peur, je ne pensais pas : « Oh, que vais-jefaire à présent? »

Il n’est pas nécessaire de connaître une grande quantité devérités. Une vérité réalisée plantera nos pieds – au moins unpied – droit dans les cieux, mais ce doit être une vérité réalisée.La réalisation ne vient pas sans un travail engagé et cohérent,ce qui signifie en fait : sans une activité engagée et cohérentede la conscience.

Atteindre la conscience mystique

Souvent, l’extrême simplicité de la vérité induit en erreurceux qui sont incapables de comprendre que les vérités mys-tiques les plus profondes et les plus grandes sont les plussimples. La conscience mystique repose sur la fondation solidedu simple mais limpide principe de l’unicité. Il ne s’agit pasd’une prise de conscience nébuleuse qui, comme un nuage, estpoussé en tous sens par chaque vent qui souffle. Pour atteindrela conscience mystique, le principe de l’unicité doit être telle-ment vécu qu’il devient la structure même de notre être.

Il est contradictoire d’avoir une magnifique méditation dansla matinée, sur un principe tel que un Pouvoir – en réalisantqu’il n’y a pas de pouvoir extérieur pour agir sur nous, maisque tout pouvoir s’écoule de nous – et ensuite sortir dans lemonde et accepter comme pouvoir le barrage des suggestionsqui nous sont lancées. Si nous faisons cela, nous sommes unemaisonnée divisée, croyant qu’il y a une vie spirituelle et unevie humaine et matérielle. Et il n’y en a pas ! Il n’y a que la viespirituelle et l’univers spirituel, ici et maintenant.

Beaucoup de personnes qui ont une douleur, une souffrance,une maladie sérieuse, un manque affreux ou une malchance

SOYEZ TRANSFORMÉS

73

Page 76: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

qui les ronge se tournent vers un enseignement spirituel pourla guérison, en ne réalisant pas que le but d’un enseignementspirituel n’est pas de changer le mal en bien, de rendre sainun corps malade ou riche une personne pauvre. Tout cela setrouve au niveau des paires d’opposés. Le but du véritableenseignement spirituel est de mener le chercheur à l’intérieurdu royaume de Dieu, au-dedans, à l’intérieur de la consciencespirituelle où il n’y a ni maladie, ni santé, ni manque, ni abon-dance, mais le pur être spirituel qui, pour l’être humain, estindéfinissable.

Dans l’état de conscience humain, les problèmes sont indu-bitablement très réels et puissants. Il serait hautement ridi-cule de dire qu’il n’y a pas de pouvoir dans une maladie mor-telle ou un tragique accident, quand, au niveau de consciencehumain, ces choses ont manifestement du pouvoir. En chacun,cependant, il y a la pulsion divine vers la perfection, qui est laréalité de l’être, mais qui n’a pas encore été pleinement réali-sée. Cette pulsion apparaît comme un désir de guérison, maisen réalité, elle est un encouragement qui nous pousse vers uneconscience plus élevée qui, finalement, consistera en une trans-formation de la conscience.

On a dit que la conscience doit être transformée, mais enréalité, ce n’est pas la conscience qui doit être transformée :c’est la prise de conscience qui doit être étendue afin de réali-ser la nature infinie de cette conscience. Nous sommes pureConscience infinie, mais en ce moment présent, n’ayant pasréalisé pleinement cette vérité, nous vivons comme des états etdes stades de conscience limités de la Conscience unique.Aucun d’entre nous, jusqu’à présent, n’a pleinement réalisé sapropre infinité ou sa propre nature divine. Au lieu de nousbattre, pour changer l’image extérieure, nous devrions être dis-posé à travailler pendant des jours, des semaines, des mois,même des années pour susciter ce qui, en gros, peut-être décritcomme une transformation de la conscience, bien qu’en fait, il

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

74

Page 77: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

s’agisse d’une suppression des voiles qui cachent la perfectionde ce qui déjà est.

La transformation de la conscience vient avec la disciplineet une consécration aux principes spirituels. L’ultime approchede la guérison et de la manière de vivre spirituelles, c’est d’at-teindre le point où le problème ne suscite aucune réaction endépit de ce qu’il peut sembler être. Il n’y a pas de tentativepour changer le concept. Au lieu de cela, il y a un repos dans laconscience mystique de l’unicité, qui a été atteinte grâce autravail avec les principes spirituels dans de nombreuses situa-tions différentes.

De nombreuses personnes diront probablement: «Je ne saispas quoi faire quand je suis confronté à un problème. Je mesens tellement insuffisant. » J’espère que vous vous sentireztoujours insuffisant. Il n’existe pas de meilleure époque que cemoment pour mettre en évidence cette vérité : aucun êtrehumain ne saura jamais comment guérir. Il y a toutefois unedifférence considérable entre un état d’insuffisance et la confu-sion complète et la peur. Un sens d’insuffisance correctementperçu est une acceptation à se détendre et à se reposer et àattendre. Attendre pour quoi ? Pour une communication dudedans, pour que la Parole nous soit donnée, la Parole quidevient chair.

La première tentation, lorsqu’on est confronté à un pro-blème, c’est de demeurer sur le problème et penser : «Commeje suis blessé ! » ou «Comme je souffre ! » C’est le moment d’uti-liser le principe spirituel de l’unicité pour nous élever au-dehors de ce sens mesmérique. Les principes, les mots et lespensées que nous pensons et la méditation contemplative danslaquelle nous révisons la vérité, ne guérissent jamais personne.Mais la méditation contemplative est importante parce qu’autravers de la vérité que nous contemplons, nous atteignons cetétat de conscience qui peut être silencieux.

SOYEZ TRANSFORMÉS

75

Page 78: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

«Soyez silencieux et sachez que je suis Dieu.» Répéter cettedéclaration n’amène pas à un silence, mais une méditationcontemplative profonde peut nous élever en un point d’un telsilence qu’il peut déplacer les montagnes. Ce ne sont pas nosparoles, ce n’est aucune vérité que nous connaissons. C’est plu-tôt la vérité qui s’écoule du dedans de nous, Dieu parlant et Secommuniquant quand nous sommes à l’écoute. Mais commentpouvons-nous écouter lorsque nous sommes chargé d’un cer-tain problème pressant? Alors, notre réel problème, c’est d’at-teindre le point où nous ne contemplons pas le problème.

Grâce à notre travail avec les principes, une vague desilence et de quiétude nous submerge et c’en est terminé. Il esttoutefois nécessaire de revenir encore et encore à ce flot devérité, dix, vingt, trente fois par jour et pour dix, vingt, trente,quarante semaines. J’espère que ce n’est pas pour quaranteans, mais que sont même quarante ans dans l’éternité?

Chaque fois, la méditation sera différente, mais elle doittoujours se faire au niveau de Dieu. Parfois, rien du tout nevient et alors, à nouveau nous nous disons : «Dieu! Dieu! » Lesmots n’ont pas d’importance. Ce qui importe, c’est si nous nousapprochons ou pas de plus en plus près du sens de l’unicité,car c’est la conscience mystique qui sait qu’il n’y a rien à chan-ger, rien à guérir et rien à surmonter.

La guérison est un aspect important de la discipline du sen-tier spirituel parce que, par la guérison, la conscience mystiquede l’unicité est développée. Venir à bout des problèmes de cemonde grâce à l’application de principes spirituels dans dessituations de tous les jours, est le catalyseur qui transforme laconnaissance en prise de conscience.

Guérir, c’est devenir conscient que l’activité divine, qui està présent en opération, est en train de gouverner chaquemoment de notre vie et de la vie du monde entier. Ceci est lavérité, mais il doit exister une connaissance consciente de cela.Quand la réalisation survient, nous vivons dans le même

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

76

Page 79: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

monde, pourtant c’est différent. Nous ne le voyons pas de lamême manière et les gens sont différents également. Nousavons émergé hors de l’état de conscience chenille et, comme lepapillon, nous planons au-dessus des tentations de ce monde,qui apparaissent comme des problèmes. La nature sans entraveet libre de l’Être pur est en train de se mettre parfaitement aupoint.

SOYEZ TRANSFORMÉS

77

Page 80: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant
Page 81: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE IV

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic ; tu écraseras le jeune lion etle dragon sous tes pieds.

Psaumes 91 : 1 3

P OUR la plupart des gens, guérir signifie amener Dieu depuisles cieux pour rendre parfaits un corps malade, un porte-

feuille malade ou une relation malade. Mais la guérison, selonles principes de la Voie Infinie, n’a absolument rien à voir avecdes modifications de conditions ou avec la transformation dumal humain en bien humain.

Beaucoup de personnes comprennent mal cet aspect desprincipes spirituels. Elles présument, parce que nous disonsque nous ne sommes pas intéressé par le changement desconditions humaines, qu’elles sont supposées continuer à êtremisérables, souffrantes ou mourantes. Ce n’est pas du tout ceque nous voulons dire. Au sens humain du monde, maladie,mort, manque, malchance et limitation sont de réels problèmeset beaucoup parmi nous en souffrent. Mais quand nous som-mes capable de nous élever à un niveau de conscience plusélevé, à l’état papillon, les problèmes de ce monde ne sont pluspouvoir et ils ne suscitent aucune réaction en nous.

Contempler Dieu, la nature de Dieu, la nature de l’universspirituel et la nature du corps spirituel aide à nous libérer dela tentation d’accepter quelque chose comme un pouvoir, qui

79

Page 82: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

n’est pas pouvoir en la présence réalisée de Dieu. La contem-plation elle-même n’est pas pouvoir non plus, mais elle sert ànous élever en un lieu de silence. Dans ce silence, où il n’y ani pensées, ni mots, la Présence révèle ce qui est éternellement.

La déclaration que la guérison peut être amenée par unsourire est vraie. Il est également vrai que quand une personneatteint le stade de la résolution de problèmes par le calcul, ellen’a besoin d’aucune des étapes préliminaires des mathéma-tiques qui l’ont amenée à ce point. Il en est de même avec cetteidée de guérir avec un sourire. Malheureusement, beaucouptrop d’étudiants perdent leur voie parce qu’ils ne veulent pasaccomplir les nécessaires étapes préliminaires.

Peut-être que l’un des plus grands cauchemars dans leministère spirituel, c’est que tout le monde veut être tellementévolué. La plupart du temps, nous devons commencer au véri-table commencement et nous souvenir de la nature de Dieu,de la nature de l’être individuel et de la nature de l’erreur.Nous n’avons jamais besoin de nous excuser d’être des débu-tants ou d’avoir à nous asseoir tellement de fois durant le jouret la nuit et parfois passer les « quarante jours et quarantenuits» hors du monde pour méditer, afin d’acquérir le discer-nement spirituel qui voit au travers de la coquille de la croyancedu monde et la brise. Ce qui est de loin le plus grave, c’est d’es-sayer de vivre à partir d’un état de conscience qui n’a pasencore été atteint.

Le premier pas, quand on s’occupe d’un problème, qu’ils’agisse du nôtre ou de celui de quelqu’un d’autre, c’est de lais-ser tomber le problème et la personne aussi vite que nous lâche-rions une poêle à frire bouillante pour ne pas être brûlé. Quelleque soit la forme prise par la méditation, elle ne doit jamaisêtre une contemplation d’un problème ou d’une personne.

Si nous ne sommes supposé penser ni à la personne ni auproblème, comment recevra-t-elle de l’aide? Que devons-nousfaire? Ce que nous devons faire, c’est atteindre un état de paix

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

80

Page 83: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

par la réalisation de toute la vérité dont nous pouvons noussouvenir, non pas la vérité au sujet du problème, car il n’existepas de vérité au sujet du problème. Mais si nous avons laissétomber l’individu et le problème, un contact a été établi avec lapersonne qui a demandé de l’aide. En venant à notre attentionet plus particulièrement si elle a demandé de l’aide, elle s’estinstituée comme élément de notre conscience, qui est une cons-cience qui sait qu’il n’y a qu’une seule Identité, un Je. Ce Je,apparaissant de manière infinie, est le Je de la personne qui abesoin d’aide et qui est déjà parfaite, complète et entière. Notreconscience de l’infinie perfection, en laquelle il n’y a pas de per-sonne autre que ce Je, Dieu apparaissant en tant qu’être indi-viduel et en qui aucune discorde d’aucune sorte ne peut opé-rer, est la lumière qui révèle qu’il n’y a pas de problème.

Quoiqu’il y ait beaucoup d’espèces différentes de médita-tions de guérison et beaucoup de voies différentes pour aborderun problème, une manière consiste à contempler les différentsaspects de l’unicité, comme on l’a signalé dans le précédentchapitre. Si la personne ou le problème commence à envahirnotre conscience, nous revenons directement à Dieu : Dieu, laVie unique, Dieu, la Vie individuelle, infinie, éternelle, sansfin. Plus nous travaillons avec un principe particulier, plus ilnous est dévoilé et révélé à son sujet. Grâce à l’obstination dansla méditation, des vérités au sujet desquelles nous n’avonsjamais rien lu ni entendu seront révélées.

Un étudiant sur le sentier spirituel sait que sa fonction estd’élever une personne au-dessus de l’expérience humaine, passeulement au-dessus du mauvais état humain mais aussi au-dessus du bon état humain. En fait, le bon état humain estprobablement la cause du plus grand des combats. N’est-il pasvrai que, quand nous jouissons d’un bon état humain, noussommes généralement satisfait de nous reposer en lui ? Pour-tant, l’Esprit au-dedans a une manière de nous aiguillonner,jusqu’à ce qu’il nous pousse au point où nous ne sommes pas

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

81

Page 84: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

satisfait de nous reposer dans l’état humain et où nous som-mes forcé d’avancer jusqu’à ce que nous nous trouvions cheznous en Dieu. Être chez soi en Dieu, ce n’est pas seulementêtre un meilleur être humain. Être chez soi en Dieu, c’est«mourir» au sens humain du bien et au sens humain du mal.

Lors de mon premier voyage en Allemagne, pour une classede la Voie Infinie, une jeune femme est venue me trouver, ellese réprimandait et se condamnait à tort pour certaines omis-sions dans des relations anciennes. Quand elle a eu fini de par-ler, nous avons médité et j’ai attendu que les mots correctsviennent. Tout à coup, ils ont jailli : «Chaque fois que vous com-mencez à penser à ce problème particulier, dites-vous simple-ment : Tombe morte, Margaretta, tombe morte ! » Cela signi-fiait, non pas qu’elle devait cesser de vivre, mais qu’elle devait«mourir» à son sens humain du soi.

Un mois après cette expérience, Margaretta a fait un voyagesurprise à Zurich, à la classe que j’y faisais. Elle est montéevers moi radieuse et tout sourire et dans le meilleur anglais,elle a dit : «Tombe morte, Margaretta ! » en se montrant elle-même et en ajoutant que chaque fois que le sentiment de cul-pabilité lui venait, elle lui faisait face avec ces trois mots. Elleavait commencé à «mourir» au soi humain, qui est le seul soiqui connaisse le combat. Le combat dont la plupart d’entrenous faisons l’expérience survient à cause du fait que le petitsens personnel de soi est déterminé à être dominant. Il veutêtre satisfait et dorloté. Si nous voulions nous en dépouiller etle lâcher, nos problèmes seraient grandement atténués.

Comprendre la nature du problème commeapparence, suggestion ou tentation

Même avec une pratique dévouée, consacrée, nous pouvonsencore ne pas avoir atteint l’unicité avec notre Source. Il y aquelque chose qui manque. Ce qui manque, c’est que nous

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

82

Page 85: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

avons encore Dieu et un problème. Au plus profond, incons-ciemment, nous sommes en train de guetter pour voir si Dieua fait quelque chose au sujet du problème. Bien que la plupartd’entre nous pensions être trop avancés pour tomber dans untel piège, néanmoins, la plupart d’entre nous attendent uneamélioration de la condition qui nous trouble.

Ceci nous amène à l’un des plus importants des principes deguérison. À cause de l’infinité de Dieu et de Sa bonté, la naturedu problème doit être une apparence, une interprétation erro-née de l’éternelle bonté de Dieu. Il peut y avoir toutes sortesd’apparences. Par exemple, ne semble-t-il pas que vous et moisoyons assis parfaitement tranquilles, sans le moindre mou-vement? Mais en réalité, nous sommes en train de foncer à tra-vers l’espace à une vitesse terrifiante à cause du fait que laterre tourne sur son axe. Si nous étions capables de réaliser àquelle vitesse nous nous déplaçons, nous deviendrions proba-blement pris de vertiges en pensant combien vite nous tour-nons et tournons. Une apparence n’est pas ce qui est. Dans laguérison spirituelle, il faut comprendre que le problème estune apparence ou suggestion et qu’une suggestion ne rend pasune chose réelle.

Bien qu’un seul et unique mot ne pourra s’adapter à chaquesituation, n’importe quelle chose qui nous permettra de réali-ser que le problème n’a pas d’existence réelle en vaut la peine.Par exemple, le mot tentation peut être utilisé pour décrire lacroyance universelle que nous pouvons être séparé de Dieu,avoir une vie qui nous soit propre et qu’il puisse exister unesubstance capable de causer douleur ou souffrance, alors qu’enréalité, il y a seulement une Substance, une Vie et un Être. Latentation qui vient à chacun d’entre nous est de croire qu’il y aquelque chose d’autre que Dieu au centre de notre être, Dieuétant le Je même que nous sommes.

Jésus répondait aux suggestions qui venaient à lui par« Arrière de moi, Satan. Éloigne-toi de moi, tentation. Je ne

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

83

Page 86: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

puis être amené à croire qu’il existe un pouvoir ou une vieautre que l’Unique». Si nous pouvions réagir à chaque tenta-tion de la même manière et avoir réellement une conviction desa véracité, dans chaque apparence le problème serait moinsaigu. Au contraire, ce qui s’est réellement passé ne serait pasarrivé. Ce qui se serait vraiment passé, c’est que de plus enplus de la divine perfection se serait révélée.

Il y a un autre mot pour le problème qui peut faire tinter lacloche. Si nous pouvons comprendre que le problème, qu’il seprésente n’importe comment, est causé par une sorte d’hyp-nose* nous l’avons désintégré, parce que l’hypnose ne créejamais quelque chose de réel. Si nous l’acceptons, nous pou-vons être hypnotisé à croire presque n’importe quoi, mais celane le rend pas réel.

Supposez par exemple, que je sois hypnotisée alors que jesuis en train de prendre le thé avec des amis. Je suis amenéeà croire que la porte s’ouvre et un tigre, crocs à nu, entrecomme un voleur et me fixe, sachant qu’il a enfin trouvé sondélicieux prochain repas. Que pourrais-je faire? Je bondiraisvraisemblablement de ma chaise aussi vite que je le pourraiset je courrais, sans me soucier de savoir si je renverse mesamis, la table à thé ou mon précieux bric-à-brac. Mes amis, quine sont pas hypnotisés, me regarderaient avec stupeur en pen-sant : « Qu’est-ce qui lui prend ? » Ils ne verraient pas lemoindre tigre. Le fait que je sois hypnotisée à voir un tigre nefait pas un tigre. Ne voyez-vous pas que l’hypnose crée seule-ment une impression, une suggestion que quelque chose est,qui n’est pas?

En tant qu’êtres humains, nous sommes tous hypnotisésdans une certaine mesure par la croyance en le bien et le mal,subissant d’une certaine manière l’hypnose des apparences du

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

84

* Pour approfondir ce sujet, se reporter au chapitre V, «Quel obstaclet’arrête», dans le livre de Joël Goldsmith : L’Art de la Guérison Spirituelle.

Page 87: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

monde. Mais la substance de ce que nous voyons est hypnose,une image mentale, un concept mental qui a seulement la sub-stance du mental.

Se débarrasser des débrisde la croyance universelle

Le mental qui accepte deux pouvoirs peut être appelé lemental universel humain ou charnel. Un ami à moi, âgé desept ans, pour qui le mot « charnel » n’avait pas la moindresignification, appelait l’esprit charnel l’esprit « caramel ». Aulieu de nous laisser engluer par l’esprit « caramel », qui n’estque la croyance en deux pouvoirs, désengluons-nous et lais-sons le mental prendre sa place correcte en tant que pur ins-trument pour l’Esprit.

L’esprit charnel est l’esprit qui est rempli de jugements quiont leur origine dans la croyance en deux pouvoirs. Un men-tal rempli de vérité est cependant une claire transparence pourl’univers spirituel, révélant le corps spirituel dans toute sa per-fection et le monde dans son essence spirituelle.

Ceci est un univers spirituel, mais nous le voyons «à tra-vers une vitre, de manière obscure», c’est-à-dire que nous levoyons à travers un mental qui, au cours des générations, aété éduqué à croire que certaines choses sont bonnes et quecertaines choses sont mauvaises. L’esprit charnel juge et éva-lue constamment, non pas en termes de réalité mais en termesde vues et d’images mentales. Il ne voit qu’un concept de l’uni-vers spirituel, parfait et du corps spirituel, parfait, qui n’abesoin ni de guérison, ni d’amélioration.

Quand on a demandé à Michel-Ange comment il pouvaitavoir fait quelque chose d’aussi incroyablement magnifiqueque sa statue de David, on dit qu’il a répondu que la statueétait déjà là, dans la pierre. Tout ce qu’il avait à faire, c’était

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

85

Page 88: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

d’enlever la pierre en trop, et quand il en a eu enlevé suffi-samment, il y a eu la statue.

Nous sommes déjà cet être parfait qui n’a pas besoin deguérison. Tout ce que nous avons besoin de faire, c’est d’enleverles débris qui le cachent. Cela est guérison. Toutefois, la gué-rison ne s’installera pas aussi longtemps que nous croironsavoir quelque chose à changer. Au lieu de cela, nous devonsréaliser qu’une apparence ne doit pas être changée, mais qu’ilfaut seulement voir à travers elle.

Notre problème consiste à évacuer les générations de croyan-ces qui ont obscurci le mental et en ont fait une pauvre et peufiable transparence. Comment y arriver ? En nourrissant lemental de vérité, de sagesse spirituelle et de littérature spiri-tuelle plutôt que de la littérature de camelote des journaux àsensation et de ces livres de poche, films et programmes TVqui font étalage de toutes les balivernes des croyances humai-nes. Quand nous commençons à nourrir le mental de vérité,les concepts sont rejetés un à un, permettant au mental dedevenir suffisamment silencieux, pour qu’une communicationdu dedans, la Parole, puisse émerger et devenir la chair denotre expérience.

La Parole, entendue dans le silence, fait fondre les conceptscharnels. « Il a fait entendre sa voix, la terre a fondu.» Quelleterre? La conceptuelle. La terre que nous percevons comme laterre physique solide est la terre des concepts, mais quandnous entendons la Parole au-dedans, qui peut ne jamais êtreentendue comme une voix mais qui peut venir comme une prisede conscience, alors la terre fond : le concept charnel est con-sumé. Est-ce que cela change quelque chose à l’extérieur? Non,il s’agit plutôt des concepts que le mental humain ou charnelentretenait, qui sont dissous et, au lieu de voir un concept ducorps spirituel ou de l’univers spirituel, en un moment desilence, le vrai corps et le véritable univers sont perçus.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

86

Page 89: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Au début, cette prise de conscience apparaît extérieure-ment sous forme de concepts améliorés. Le corps peut semblerplus jeune, en meilleure santé, plus fort. Ce n’est encore qu’unconcept amélioré, mais en un moment d’illumination, le corpsspirituel, qui n’est pas du tout un concept, est révélé. Il est lecorps que nous avons reçu dès le commencement et que nousaurons dans un million de milliards d’années, car nous auronstoujours une forme spirituelle qui est indestructible, sans souf-france et sans poids. Cette prise de conscience ne se fait pas enun instant, mais quand nous percevons de plus en plus clai-rement les visions de ce qui est vraiment, le concept s’amé-liore au fur et à mesure que le mental devient davantage unetransparence.

Le corps que nous voyons est formé par le mental. Il n’estpas de la chair ferme et du sang mais du mental qui se façonnelui-même en fonction de ses concepts. Là même où le sens phy-sique du corps apparaît, il y a le corps spirituel unique. Le sensphysique du corps est une image dans le mental. C’est pour-quoi nous ne traitons jamais avec des conditions physiques. Cequi apparaît comme une condition physique est le mental sefaçonnant lui-même en tant qu’une image qui peut être effacéepar la transformation du mental.

Aussi longtemps que nous croirons que nous sommes con-fronté à une quelconque maladie mortelle, il sera difficile d’at-teindre un état de paix dans la méditation. Mais quand nousreconnaissons que ce que nous affrontons est une image men-tale, parce que la matière est du mental formé, alors nous pou-vons nous mettre à réaliser la nature de l’univers spirituel etla nature du corps spirituel exactement ici et maintenant. Decette manière, nous sommes à même de cesser le combat etd’atteindre un état de paix. La seule finalité à la connaissancede la vérité, c’est que nous puissions devenir tellement con-vaincu de la réalité, que notre mental devient un miroir réflé-chissant la perfection de la Conscience divine, qui est cons-cience individuelle et qui se façonne en tant que le corps.

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

87

Page 90: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Il est possible de développer un état de conscience danslequel tout ce qui nous est présenté – toutes les horreurs quece monde voudrait nous projeter dans le mental – ne susciteaucune réponse en nous. Toutefois, la seule manière que cela seréalise, c’est de voir les problèmes pour ce qu’ils sont. Et quesont-ils ? L’esprit charnel, des images mentales qui défilentdevant nous.

Il n’y a qu’un seul esprit charnel et c’est pourquoi nousvoyons tous la même image. L’unicité est un principe qui nedoit jamais être oublié. Il y a une seule Conscience et, en réa-lité, il y a un seul mental, qui est l’instrument de cette Cons-cience et qui En constitue une facette. Dans la croyance, tou-tefois, il y a deux pouvoirs et cette croyance dans le bien et lemal constitue l’esprit charnel. Nous y sommes tous soumis,dans une certaine mesure, jusqu’à ce que nous nous éveillions.Ce qui est malheureux, c’est que beaucoup parmi nous seréveillent à un certain moment, mais pour ensuite retomberendormis, jusqu’à ce qu’une souffrance ou quelque autre pro-blème ne nous harcèle et nous force à creuser au plus profondde nous-mêmes pour nous réveiller.

Des images mentales ou des conceptsne changent jamais la réalité éternelle

Il est important de se souvenir que nous ne sommesjamais confronté à autre chose que des images mentales. Lemental se façonne en tant qu’images qui ressemblent à de lamatière dure, solide, mais les images que nous voyons nechangent jamais la réalité qui est là. Quand j’étais à Lau-sanne, ma chambre d’hôtel donnait sur le Lac Léman. Del’autre côté du lac, se trouvaient des montagnes incroyable-ment belles que j’étais pressée de voir chaque jour. Mais unmatin, quand je me suis éveillée, les montagnes avaient disparu

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

88

Page 91: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

et à leur place il y avait de lourds nuages sombres. Les nuagesavaient-ils fait quelque chose aux montagnes ? Est-ce qu’ilsavaient enlevé les montagnes ou bien les avaient-ils chan-gées ? Jamais de la vie !

De la même manière, le fait que notre mental fonce danstous les sens, en créant toutes sortes d’images, ne changejamais l’éternelle réalité. Il ne change jamais notre corps, il nele rend jamais malade. Il ne change jamais l’abondance infi-nie qui est à nous. NON! Nuages, mirages, hypnose ou l’espritcharnel avec ses croyances du bien et du mal ne changentjamais la moindre parcelle de réalité bien que, pour nous, lemirage, les nuages ou l’hypnose peuvent sembler très réels – etils sont réels aussi longtemps que nous sommes au niveau dumental et de la matière.

Ce n’est que lorsque nous nous élevons dans la conscience,en ce lieu où le mental devient un bassin d’eau tranquille, unmiroir parfait, que nous voyons la réalité, la réalité qui n’a pasbesoin d’être guérie. Ce que nous voyons dans notre état denon-illuminé, c’est la perception fausse de la réalité divine,qu’on l’appelle l’esprit charnel, l’apparence, la suggestion, latentation ou bien l’hypnose.

Il y a une énorme différence entre croire qu’une chose estvraie et le fait qu’elle soit réellement vraie. L’hypnose ne créejamais rien ni aucune condition, alors, quand nous sommesconfronté à un problème, il est important de reconnaître rapi-dement que la seule substance qu’ait le problème, c’est l’ap-parence ou hypnose. À cause de l’hypnose universelle, nousacceptons la croyance de la maladie. Mais ne nous laissonsjamais prendre à croire que l’hypnose a créé la maladie. Ellene l’a pas fait. Une fois de plus, l’hypnose ne crée jamais rien:elle crée uniquement la croyance dans les choses. L’hypnosene change jamais l’univers spirituel et la création spirituelle.Elle ne change jamais l’unicité. Elle ne crée jamais la dualitéou l’état dual.

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

89

Page 92: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Finalement, nous atteignons le niveau où nous ne vou-drions jamais penser avoir affaire avec une condition du corpsou avec une personne. Au départ, nous pourrions être tenté dele faire; mais le moment vient où, instantanément, nous recon-naissons que ce à quoi nous sommes confronté est l’esprit char-nel, l’apparence ou l’hypnose. Quand l’hypnose est brisée, lemonde entier du sens matériel – ce sens d’un monde matérielet d’un corps physique – est également brisé.

Il y a un certain temps, un étudiant m’a envoyé un déli-cieux petit poème:

Le monde entier s’agite dans un méli-mélo, un gâchis.Il ne sort pas de son propre état de néant.Mais que la pierre de l’État-d’être brise ceci,Je me demande où est passé l’état de néant.

Oui, ce monde entier est un méli-mélo, un gâchis, un grandgâchis, le mesmérisme qui est une forme d’hypnose. Et où estpassé l’état de néant quand l’État d’être est atteint ? Il n’ajamais existé. Le travail de guérison sera plus efficace quandnous commencerons à travailler avec le principe que, quoi quenous voyions, bien ou mal, est hypnose et sans pouvoir.

Bien des fois, il peut y avoir la tentation de fouiller dansl’image humaine pour découvrir ce qu’est la prétention et cequi l’a causée. Ce n’est pas la voie. Afin de rencontrer le pro-blème, il doit y avoir la reconnaissance immédiate de la condi-tion, non pas en tant qu’un cancer, non pas en tant que man-que, non pas en tant que pneumonie, mais en tant qu’hypnose.Nous n’avons pas affaire à une condition : nous avons affaireà l’hypnose. L’hypnose est la substance du problème. Sachantcela, nous pouvons nous reposer dans la réalisation que l’hyp-nose ne crée jamais rien

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

90

Page 93: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Le problème, une hypnose universelle

Une étudiante m’a une fois appelée pour me dire que sa fillesoufrait d’une grave pneumonie. Cette dernière avait atteintun degré tellement critique que les poumons de l’enfant étaientengorgés et il semblait qu’elle pourrait bien trépasser.

Voyons, comment vais-je traiter un cas semblable? Je neconnais rien concernant la pneumonie et je ne connais rienconcernant les poumons et je ne sais pas comment guérir quoique ce soit. Commencerais-je à réaliser qu’il n’y a pas de pou-mons à engorger ou qu’il n’y a qu’une seule espèce de fluide?Non, la première chose qui m’est venue, c’est qu’il s’agissaitd’une menace à la vie de Dieu, apparaissant en tant qu’êtreindividuel. Quelque chose qui est une menace pour la vie deDieu ne pourrait être qu’hypnose parce qu’il n’y a rien quipuisse atteindre la vie de Dieu. Ceci est une image qui doit êtreprésentée, non pas à la mère de l’enfant, mais à moi, une imaged’hypnose pure et simple. L’hypnose est la seule substance del’apparence et il n’y a rien à faire au sujet de l’hypnose, exceptéde voir à travers elle et de la reconnaître en tant qu’hypnose.Tout ce que je savais c’est que ceci était une tentation pour moi,d’accepter l’hypnose.

J’ai demandé à la mère de rappeler dans un petit moment.Au bout de deux ou trois heures environ, elle m’a appelée etm’a raconté qu’immédiatement après m’avoir parlé, l’état del’enfant avait empiré. Alors elle a continué : «Mon enfant tous-sait et toussait et toussait à s’en déchirer pratiquement enlambeaux. À chaque toux, je pensais que c’était sa dernière.Finalement, elle a expectoré une agrafe en métal et presqueimmédiatement elle a été très bien. » Ce n’était pas du toutune pneumonie, même pas du point de vue humain.

Admettons que je me sois mise à méditer pour guérir unepneumonie? Cela n’aurait-il pas été infructueux et stupide?Quel bien cela aurait-il fait? Puisqu’il ne s’agissait pas d’une

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

91

Page 94: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

pneumonie, toutes les prières et toute la méditation du monde,pour guérir une pneumonie, n’auraient été d’aucune utilité.Quand la situation a été reconnue comme hypnose, l’hypnosea été brisée et le problème entier s’est dissous.

Cette expérience me prouvait, une fois pour toutes que nousne devons jamais traiter une condition. Si nous le faisons, noussommes bloqué dans l’hypnose. Ce n’est pas une condition quenous affrontons. Ce à quoi nous sommes confronté c’est à l’hyp-nose universelle. Notre travail est de réaliser que puisque Dieu– l’Être infini – apparaît en tant qu’être individuel, il n’y a per-sonne à être hypnotisé, y compris moi. Donc, je ne puis êtrehypnotisée non plus. Je suis la seule et unique avec qui j’aiaffaire parce que je suis l’unique à qui cette image a été pré-sentée. Je dois réaliser qu’il n’y a pas de mental qui puisse êtrehypnotisé, pas de mental qui puisse croire en deux pouvoirs: leseul mental qui existe est le pur instrument de Dieu.

L’une des raisons pour laquelle beaucoup de personnes ontsi peu de succès dans le travail de guérison, c’est qu’ellesessaient de changer une condition comme si elle était réelle,au lieu de reconnaître qu’il s’agit d’un faux concept mental dece qui est réellement là. L’hypnose est la substance de toutesles maladies dont souffre le monde. Il est vitalement impor-tant de ne jamais oublier que l’hypnose ne crée rien, à l’excep-tion de la tentation de croire qu’il y a une condition ou un pou-voir autre que Dieu.

Le monde de la création de Dieu est ici et maintenant. Lapersonne de la création de Dieu est ici et maintenant. Ce quenous voyons avec nos sens, c’est le monde conceptuel, le mondede l’hypnose. Ce n’est pas du tout la création de Dieu. Voir àtravers une vitre sale produit une image déformée de ce quiest réellement, mais quand la vitre est une transparence claire,la divine harmonie qui, déjà, est et a toujours été, brille au tra-vers. Pour atteindre la conscience de ce principe, il est nécessairede pratiquer la vision au travers de chaque apparence, en se

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

92

Page 95: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

rappelant toujours qu’il n’y a pas de personne à changer, niaucune condition à changer. Nous devons être ceux qui ne sontpas hypnotisés. Une personne non hypnotisée, qui s’en tientfermement au principe que Dieu est tout et qu’il n’y a riend’autre, peut déshypnotiser un groupe entier de personnes.

Pour célébrer Halloween, une mère aimante a recouvert levisage de sa petite fille d’un masque effrayant de sorcière, lagamine caracolait tout autour de la pièce, quasi pâmée de plai-sir alors que ses frères, simulant la terreur, s’écroulaient enarrière. Alors elle est descendue dans le hall pour y retrouverson père, afin de pouvoir l’effrayer également. Elle fonça dansla chambre à coucher et s’arrêta net devant un miroir mural,sidérée par la peur de l’image qui lui faisait face. Quand sonpère lui ôta promptement son masque, avec un grand soupirde soulagement, elle s’est écriée: «Oh, c’est seulement Debbie. »Nous, également, sommes effrayé quand nous voyons la tuber-culose, le cancer, la pneumonie, le chômage, le malheur et lemanque. Mais ce sont les masques que la croyance universellea fixés sur nous.

Comment peut-il jamais y avoir union, unicité conscienteavec Dieu, quand les masques de la croyance universelle setiennent entre nous et Dieu ? Quand nous reconnaissons cemonde des apparences comme hypnose, nous pouvons cepen-dant voir au travers du masque, directement au cœur del’univers spirituel. Alors, il n’y a rien à désirer ni à recher-cher, et nous sommes en paix, demeurant dans ce royaumeintérieur.

Notre Dieu est si grand, si infini et si omniprésent qu’il n’ya même pas assez de place pour un vous ou un moi. En réalité,il n’y a pas de «vous» ou «moi» : il y a seulement Dieu. Noussommes un avec le Père et dans notre unicité avec le Père, nousreconnaissons seulement le Soi unique, la Vie unique. Parceque nous avons vu au travers de l’hypnose, nous contemplonsl’univers de Dieu et la gloire de cet univers.

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

93

Page 96: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Quelque chose qui peut être connu avec les sens physiquesest une forme d’hypnose. La véritable, l’éternelle, la créationdivine sans fin, qui est Dieu S’exprimant en tant que tout cequi est, ne peut être connue qu’au moyen du discernement spi-rituel. Lorsque nos yeux sont ouverts à la divine réalité, nousréalisons qu’il n’y a ni personnes, ni conditions qui ont besoind’être guéries ou changées.

Chaque condition mauvaise est une tentation d’accepter unquelconque pouvoir distinct du pouvoir de Dieu. Chaque pro-blème est un appel qui nous est fait pour nous rappeler quejuste là où nous sommes, se trouve l’univers spirituel parfait,complet et entier. Si nous sommes en train de voir moins quecela, nous sommes de ceux qui sont hypnotisés et il nousincombe de nous réveiller jusqu’à ce que nous vivions constam-ment et continuellement dans cette atmosphère de paix,d’amour et de complétude, qui est le royaume au-dedans. Nousnous tenons fermement dans la liberté avec laquelle le Christnous a rendu libre. Et de quelle manière le Christ nous a-t-ilrendu libre? En Se révélant en tant que notre identité spiri-tuelle, en tant que le fils de Dieu.

Travailler avec chaque problème en le considérant commeune hypnose, un néant, un non pouvoir ou une non substancenous mène en cette conscience mystique de l’unicité où il n’y apas Dieu et, mais seulement Dieu : Dieu apparaissant en tantqu’être individuel et Dieu apparaissant en tant que l’universspirituel. L’univers spirituel n’est pas en haut, quelque partdans le ciel, pas même sur le sommet d’une montagne. L’uni-vers spirituel, fait de la substance de l’Esprit, formé par laConscience et maintenu par la loi spirituelle, est ici même.Dans cet univers spirituel, il n’y a pas de maladie, pas de man-que, pas de limitation, pas de malchance, pas de discorde, pasd’être humain : personne à guérir et personne à changer. Il n’ya que le règne de la divine harmonie et une paix qui se répanden tous lieux, que rien ne peut troubler. Que nous puissions

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

94

Page 97: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

l’accepter ou pas, nous sommes dans cet univers spirituel main-tenant. Nous ne devons aller nulle part pour le trouver. Il estexactement où nous sommes. Dès lors, que notre prière soit :

Toi, ouvre mes yeux afin que je puisse voir et contempler cetunivers spirituel. Révèle Ta gloire ici et maintenant. Ne me per-mets pas d’essayer de changer l’univers: laisse-moi le contempler.

Nul ne peut vraiment expliquer comment la guérison s’opère.Mais ceux parmi nous qui avons compris ces principes et quiavons travaillé avec eux jusqu’à ce que nous puissions devenirsuffisamment silencieux, avons fait la preuve des miracles dela guérison, de la régénération et de la réforme. À l’exceptiondes rares personnes qui viennent en ce monde avec une cons-cience de guérison comme don de la Grâce, il faut de la pra-tique pour l’atteindre, il faut du travail. Cela ne vient pas en lesouhaitant et cela ne vient pas non plus en lisant simplementou en répétant des mots. Les mots que nous utilisons n’ontqu’un seul objectif : nous élever en ce lieu où nous savons qu’iln’y a rien en dehors de «Mon royaume». Dans ce royaume, iln’y a pas de conscience de maladie, de manque et de malchanceet nous ne cherchons pas à voir ce qui leur est advenu. Ils ontcessé d’avoir la moindre réalité ou existence pour nous, dès quenous avons atteint la conscience de l’unicité.

Le sentier mystique n’est pas une voie où l’on médite surun Pouvoir et une Présence pendant dix ou vingt minutes pouraller ensuite dans le monde et tout oublier de cette unicité.C’est la voie de la reconnaissance constante de la Présence deDieu où que nous soyons. Cela demande une attention dechaque instant.

Grâce à la pratique constante, ces principes finissent pardevenir, à ce point partie intégrante de notre conscience, quenous ne pouvons jamais être convaincu de l’existence de quel-que pouvoir autre que le Pouvoir unique. C’est la même chose

TU ÉCRASERAS LE DRAGON SOUS TES PIEDS

95

Page 98: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

que de devenir compétent en n’importe quel art. Si un pianistefait des gammes par exemple, un jour il fera de la musique etil n’aura plus à penser aux gammes et aux notes. Il ne sera pasconsciemment conscient d’elles, pourtant, la musique s’écou-lera. Nous pouvons tous être des compositeurs de musiquequand nous sommes convaincus qu’il n’y a qu’une Présence,un Pouvoir, une Vie, une Loi et que tout ce qui est contraire àcette unicité est hypnose ou sens matériel.

Qu’importe si cela prend vingt ans pour atteindre cet étatde conscience. Est-ce que ce ne seront pas vingt ans bien pas-sés? Chaque parcelle de conscience spirituelle que nous attei-gnons est à nous pour toujours, et puisque la vérité est infinie,cette prise de conscience se dévoilera et se révélera à jamaisen de nouvelles voies. Pour autant que nous ayons perçu, nefût-ce qu’une vision fugitive de ces principes. Quand nous tra-vaillerons avec eux et ferons la preuve des fruits jour aprèsjour, la prise de conscience croîtra, la conviction viendra et nousserons content.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

96

Page 99: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE V

À SA PROPRE IMAGE

Dieu créa l’homme à sa propre image ; à l’image de Dieu, il le créa ;mâle et femelle il les créa.

Genèse 1 : 27

B EAUCOUP de contes de fées contiennent des leçons spiri-tuelles profondes. C’est le cas, par exemple, pour l’histoire

de Hansel et Gretel, dont Humperdinck utilisa le thème pourson opéra harmonieux et coloré. Hansel et Gretel avaient étéenvoyés dans les bois pour cueillir des fraises, mais plutôt qued’obéir aux consignes qui leur avaient été données par leurirascible mère, ils gambadèrent en prenant du bon temps,oubliant complètement le travail qu’ils étaient censés accom-plir. L’obscurité s’abattit soudain sur eux et comme ils étaientincapables de retrouver le chemin de leur maison, ils furentterrifiés parce qu’ils se rappelaient que c’était dans cette forêtque vivait l’affreuse sorcière.

Lors d’une représentation de l’opéra, des arbres à l’aspectsinistre avaient été placés sur la scène, fort loin, comme arrière-plan, pour rendre l’atmosphère de la pièce. Alors que les arbress’avançaient, menaçants, vers les enfants, venant de plus enplus près, leur peur devenait de plus en plus puissante. C’étaitcomme si les arbres étaient en train de les emprisonner, en nelaissant pas de passage pour s’échapper. À ce moment, une féeapparaissait et les plongeait dans le sommeil, un sommeilmême plus profond que celui des humains.

97

Page 100: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Quand le matin vint, là, installée au milieu des arbres quiétaient apparus si terrifiants la nuit précédente, se trouvaitune petite maison faite du genre de substance qui devaitséduire les enfants: du pain d’épice. Pour décorer la maison etlui servir d’ornements, il y avait des petits bonshommes en paind’épice, le symbole du bien humain aux yeux des enfants. Au-dehors de ce charmant cottage, l’affreuse sorcière se hâtait àgrands pas pour accueillir les enfants et elle se réjouissait à lavue de ces nouvelles victimes qu’elle pourrait cuire dans sonfour. Bien que Hansel et Gretel fussent déjà sous le charme dela sorcière, ils étaient encore suffisamment éveillés pour décou-vrir que la sorcière, malgré ses pouvoirs magiques était myopeet dure d’oreille. Alors, quand elle ouvrit la porte du four pourles y mettre, ils s’en saisirent par surprise et la poussèrent dansle four où, dans un jaillissement de flammes, elle se consuma.

Et ensuite, que s’est-il passé ? Toutes les victimes qu’elleavait hypnotisées, transformées en bonshommes de pain d’épiceet cuites dans le four afin d’attirer d’autres victimes, revinrentà la vie. Ils furent à nouveau des enfants qui dansaient enrond, prouvant que leur identité véritable n’avait jamais étéaltérée. Cependant, sous le charme mesmérique de la sorcière,ils avaient oublié qui ils étaient et pensaient qu’ils étaient desbonshommes en pain d’épice. Malgré le pouvoir dont elle sem-blait disposer, la vilaine sorcière n’avait jamais été capable dechanger ou d’atteindre l’identité réelle de ses victimes. Lesdeux enfants, avec le peu de conscience dont ils disposaient,purent attaquer la sorcière et la lancer dans son four. Alors,qu’était-elle? Rien, juste rien qu’une croyance mesmérique enun pouvoir séparé de Dieu.

Parfois, quand je m’assieds pour répondre à mon courrierou au téléphone et que je lis ou écoute toutes les images de dis-corde, de manque et de maladie qui frappent à ma porte, je nepuis m’empêcher de penser: «Des bonshommes en pain d’épice,simplement des bonshommes en pain d’épice ! »

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

98

Page 101: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

La peur agit comme un étau, à cause d’elle, nous nous sen-tons comme maintenu fermement, presque inamovible. Existe-t-il un quelconque étau pour nous maintenir? Ou bien la peurn’est-elle qu’un autre bonhomme en pain d’épice? Bien qu’ilsemblât que les enfants avaient été changés en bonshommes depain d’épice, leur essence ou réalité n’avait jamais été touchée.Nous sommes à même de comprendre ceci si nous commençonsà nous éveiller et à voir que ce qui apparaît comme pouvoir là,dans le monde de l’effet, est en réalité sans pouvoir et sans sub-stance pour une conscience spirituelle réalisée. Quel que soit leproblème sous lequel nous peinons, la vie, l’amour et la paix,qui sont parties intégrante de notre être, ne sont jamais tou-chés par la personnification du sens illusoire de la dualité,apparaissant comme le sens faux du Soi. Le Je que nous som-mes, demeure pure Conscience sans souillure.

Dieu nous a donné Sa conscience divine pour être notreconscience individuelle. Puisque la nature de cette Consciencedivine est infinie, peut-il en exister une autre ? Cette Cons-cience, dans Sa plénitude, est à nous, elle est la Conscience denotre ami et la Conscience de notre ennemi, une Consciencequi ne peut être ni hypnotisée ni détruite. Ce que nous perce-vons comme amis ou ennemis, ce sont des hommes mesmérisésen pain d’épice, mais ils sont aussi inconscients de leur étathypnotisé que nous le sommes.

Avec la réalisation qu’il n’y a qu’un seul Pouvoir, l’appa-rence se dissout et s’en va. Où ? Elle retourne vers où elle adébuté, elle retourne vers ce qu’elle était au commencement –néant : aucun pouvoir, aucune substance, aucune loi, aucunecause et aucun effet, toujours un mesmérisme universel. Cen’est pas votre mesmérisme ou mon mesmérisme. C’est le mes-mérisme universel. Le Je que nous sommes ne peut être mes-mérisé, de sorte que jamais nous ne disons : «Comme je suishypnotisé ! Comme je suis mesmérisé ! » La divine Conscienceapparaissant en tant qu’être individuel peut-elle être hypnotisée?

À SA PROPRE IMAGE

99

Page 102: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

N’est-ce pas malfaisance que de dire : «Je suis hypnotisé? » Lavérité est que Je ne peut être hypnotisé. Pourquoi? Parce quele Je que nous sommes est le fils bien-aimé de Dieu et le filsde Dieu ne peut jamais être hypnotisé. Le « je » qui peut êtrehypnotisé n’est qu’un faux sens de Je. Si c’est un faux sens, ilne peut être une personne réelle.

Alors, finissons-en une fois pour toutes avec la croyance quele Je, que nous sommes, puisse être hypnotisé. Si une telle sug-gestion nous venait, nous nous éveillerions pour reconnaître :Ceci est trop ridicule! Nous ne combattons pas l’hypnose, nousne nous battons pas avec elle. Si nous avions tous un sens del’humour suffisamment bon, particulièrement en ce qui nousconcerne, nous serions à même d’avancer sur le sentier beau-coup plus rapidement. Un trop grand nombre d’entre nous seprennent, ainsi que leurs problèmes, trop au sérieux. Pourquoine pas rire de nous-mêmes, particulièrement à la suggestionque Dieu, en tant qu’être individuel, puisse être hypnotisé ouavoir un certain sens personnel ; c’est-à-dire avoir le sens d’unepersonne séparée et à part de Dieu Lui-même – même si celaconstitue l’apparence.

Notre travail, c’est de révéler l’identité spirituelle de chaquepersonne. Cette révélation apparaît extérieurement sous formede guérison; mais en réalité, c’est une libération des concepts quicachent ce qui est. Chaque problème est l’esprit charnel. Maisquel esprit charnel? Le seul esprit qui soit, c’est l’esprit qui estl’instrument pour la Conscience divine, une pure transparencepour Dieu. Alors, en réalité, il ne peut exister un esprit charnel.

Impersonnalisez le problème

Quel que soit le problème, nous devons d’abord l’élever horsde la personne, ce qui signifie dissocier la croyance de la per-sonne et la mettre à sa vraie place, dans l’esprit charnel, qui est

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

100

Page 103: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

juste un sac de vent, un néant. Et qu’est-ce qu’un néant ? Laréponse d’un enfant à cette question fut : «C’est un ballon donton a tiré la peau.» Et quand on a tiré la peau d’un ballon, quereste-t-il ? Rien. C’est sa fin.

Le principe de guérison consiste à savoir que Dieu seul est,et que Dieu est la seule personne qu’il y ait. Cette personnen’a pas besoin de guérison. Ceci, qui apparaît en tant que per-sonne souffrante ou désagréable est l’esprit charnel, le ballondont on a tiré la peau, absolument rien. Ce n’est jamais la per-sonne.

Après qu’une personne ait travaillé avec ce principe pen-dant un certain temps et que ce dernier commence à s’accro-cher dans sa conscience, elle est libérée de tout essai d’aiderou de guérir des personnes et de craindre certaines d’entreelles. Aussi longtemps qu’il y a une personne qu’elle est entrain d’essayer d’aider, elle est en train de lutter, de résister etde combattre. Le fait qu’il n’y ait pas de personne qu’elle esten train d’essayer d’aider ne signifie pas qu’il n’y a pas de gué-rison qui s’opère. Au contraire, une meilleure guérison sur-vient avec la compréhension de sa propre identité spirituelle etde l’identité spirituelle de chaque personne.

Les différents problèmes qui apparaissent en tant que per-sonnes ne sont que les masques que la croyance universelle aacceptés en tant que personnes. Mais le masque n’est jamais lapersonne. Récemment, une étudiante m’a écrit : « Cela mefrappe qu’il serait presque stupide de penser que je devraistémoigner de la gratitude envers une certaine personne ; stu-pide car il est tellement évident que toute gratitude appartientà Dieu. Cependant, s’Il choisit de Se déguiser tellement ingé-nieusement et merveilleusement, je suppose qu’il n’existeaucune raison qui m’empêcherait de Lui manifester de la gra-titude alors qu’Il apparaît dans l’un de Ses nombreux dégui-sements. » Elle ajoute alors : « Amour pour tous les autresdéguisements», ce qui signifie les autres personnes du ménage.

À SA PROPRE IMAGE

101

Page 104: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Oui, nous sommes tous déguisés, mais ce n’est pas Dieu quipose le déguisement sur nous. Dieu ne Se déguise pas. C’est lesens de séparation qui nous a menés loin de notre véritableidentité et qui a placé un déguisement sur nous. Une personne,qui est l’instrument de la guérison spirituelle, est la personnequi peut voir au travers du déguisement ; c’est-à-dire, voir au-delà de l’apparence, vers ce qui est vraiment et ne jamais main-tenir une personne en jugement ou en condamnation, mais tou-jours impersonnaliser le bien aussi bien que le mal.

Mettre le principe d’impersonnalisation en pratiquerequiert un abandon total du jugement. Nous trouvons celadifficile, parce que nous sommes tellement convaincu quenotre jugement sur une personne est correct que nous som-mes réticent à voir au travers du déguisement ce qui est vrai-ment là. Nous nous accrochons d’une poigne de fer à cesconcepts de personnes, nous les nourrissons et les poupon-nons et nous en rajoutons au déguisement en apportantquelques touches affreuses supplémentaires, de sorte qu’ildevient un peu plus mauvais chaque fois que nous y pensons,au lieu de l’en dépouiller et de reconnaître : Ceci n’est pas unepersonne. Ceci n’a rien à voir avec une personne : ceci est unesuggestion ou tentation impersonnelle qui me vient. Ceci esthypnose.

Quand nous nous éveillons hors de l’hypnose, nous voyonsune personne dans son identité-Dieu. Le remède à toutes lesmaladies du monde, c’est de s’éveiller à la véracité de l’iden-tité spirituelle. C’est le seul besoin réel qui soit. Il n’est pasnécessaire d’ôter le manque ou la maladie parce que dans l’in-finité de Dieu, il n’y a ni manque ni maladie. Il n’est pas néces-saire de trouver un emploi pour une personne parce que Dieuindividualisé est à jamais employé en étant Soi-même. Il estseulement nécessaire de s’éveiller à la vérité ; et nous pouvonsmieux le faire dans la mesure où nous impersonnalisons ce quinous est présenté.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

102

Page 105: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Chaque problème implique toujours une personne. Leconflit qui est établi entre personnes doit être résolu au-dedansde nous, non pas en changeant la personne ou en la considé-rant avec une attitude faussement pieuse, en nous murmurantà nous-même: «Regarde comme elle est hypnotisée! », mais enimpersonnalisant le problème. Il serait très réconfortant d’êtrecapable de sentir que quelqu’un d’autre que nous est celui quiest hypnotisé. Le principe cependant, est que le problème nousest présenté en tant qu’une personne et, dès lors nous devonsséparer le problème de la personne.

Cela ne nous fera pas de bien de méditer et d’ensuite lor-gner rapidement vers la personne pour voir combien elle achangé. Presque toujours, la tentation consiste à chercher unchangement en quelqu’un d’autre, jamais en nous-même. Nouspensons que nous n’avons pas à changer ; nous sommes déjàparfait. Et nous le sommes! Oui, nous le sommes, mais nousn’exprimons pas cette perfection aussi longtemps que nouscontinuons à voir l’imperfection chez les autres. Il nous appar-tient de voir à travers chaque déguisement, à travers lesmasques que nous avons acceptés comme nos associés, amis etennemis. Il nous appartient de reconnaître que Dieu constituel’être individuel, pas seulement notre être individuel, maisl’être individuel de chaque personne.

Le travail est toujours sur nous-mêmes

Rien de ce qui apparaît sous la forme d’une personne nedoit nous préoccuper. Ce dont nous devons par contre nous pré-occuper énormément, c’est ce qui s’installe en nous. Si nousréagissons à une personne avec un sentiment d’amour, dehaine, de répugnance, de méfiance ou de peur, c’est parce que,généralement, nous voyons en elle les qualités mêmes que,dans notre état d’hypnotisé, nous exprimons nous-même. Si

À SA PROPRE IMAGE

103

Page 106: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

elles ne se trouvaient pas au-dedans de nous, elles ne pour-raient amener aucune réaction. Chacun d’entre nous peut pen-ser, dans son vécu, à des personnes auxquelles on réagit et àdes personnes auxquelles on ne réagit pas. Si nous réagissons,il est quasi certain que ce à quoi nous réagissons est en faitune certaine qualité sur laquelle notre conscience a fait erreurpour une personne – que cela nous concerne personnellementou bien quelqu’un d’autre. Cela doit être affronté au-dedansde nous-même: nous ne devons pas l’affronter dans l’autre per-sonne, nous l’affrontons en nous-même.

Si nous voyons quelque chose que le monde étiquettecomme mauvais et que cela n’amène ni jugement ni condam-nation au-dedans de nous, aucune réaction d’aucune sorte, celaindique généralement que nous avons déjà fait face à ce pro-blème particulier dans cette vie ou en quelque autre vie. Nousne jugeons pas celui qui fait le mal ni ne pardonnons l’actemauvais. Quelle que soit la situation, nous ne sommes jamaisdésemparé. Nous pouvons toujours nous occuper de nous-même.

Une étudiante, qui avait ressenti une forte poussée d’acti-vité spirituelle m’a écrit ceci, qui lui était venu: «Ne te bornepas seulement à Le connaître et à être en paix, mais à présentconnais-Le et mets-toi à l’ouvrage. » Oui, mettez-vous à l’ou-vrage, soyez actif, faites quelque chose au lieu de vous asseoirpassivement sur le côté. À présent connaissez-Le et mettez-vous à l’ouvrage : mettez-vous à l’ouvrage avec la méditation,mettez-vous à l’ouvrage avec la pratique des principes, met-tez-vous à l’ouvrage avec votre étude. Faites quelque chose, etle quelque chose que nous pouvons faire est de travailler surnous-même. Il est possible de nous éveiller si nous sommesprêt à reconnaître notre propre identité spirituelle et celle dela personne qui paraît avoir besoin d’aide, sachant que seulesles qualités et capacités de Dieu peuvent être exprimées entant que chaque individu. Quelle que soit la discorde qui

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

104

Page 107: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

apparaisse en tant qu’une personne, elle est une erreur imper-sonnelle qui n’a ni canal, ni voie pour opérer. C’est le néant dece ballon dont la peau a été ôtée.

À une femme très perturbée, qui allait chez un conseillerpour de l’aide, on demanda après plusieurs visites si quelquechose s’était passé pour elle ou bien si elle sentait de l’amélio-ration. Sa réponse fut : «Non, je ne suis pas un tout petit peumieux. Mais tout le monde est beaucoup plus agréable.» N’im-porte qui est «plus agréable» quand nous élevons son identitéspirituelle en tant que fils bien aimé de Dieu. Mais nous neportons pas témoignage au fils bien aimé de Dieu aussi long-temps que nous voyons ou acceptons les fautes d’une personne,ses maladies ou péchés. C’est uniquement lorsque le mentaldevient silencieux et libre de ses concepts que le fils bien aiméde Dieu peut être vu.

Qu’est-ce que nous voyons en tant que péché, maladie, man-que ou limitation? Quoi sinon l’hypnose, le mental, des imagesfausses ? La substance entière de l’image est le mental. Etquelle sorte de mental? Un mental dans le tumulte. Quand lemental devient tranquille il devient une claire vitre de verreau travers de laquelle nous contemplons la réalité de tout être.

Plus nous pensons à un problème, plus nous l’entretenons.Puisque chaque problème est formé de mental, chaque penséeque nous y versons est comme de nourrir le corps avec l’espècela plus délicieuse de cake au chocolat. Suivant la croyancehumaine, manger du cake au chocolat ajoute du poids au corps.Demeurer sur un problème ajoute du poids au mental, aug-mentant le problème. C’est comme de rouler une petite boulede neige dans la neige, on la rend de plus en plus grosse.

C’est une erreur de penser que le problème est dû à notrepensée fausse et que c’est pour cette raison que nous souffrons.Le problème est un concept dans le mental charnel universel.Exactement de la même manière qu’il n’y a qu’une divine Cons-cience que nous sommes en notre véritable identité, de même,

À SA PROPRE IMAGE

105

Page 108: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

il n’y a qu’un mental charnel qui fonctionne en nous aussi long-temps que nous entretenons la croyance dans le bien et le mal.Quand nous sommes libéré de la croyance dans le bien et lemal, le mental devient silencieux et il est la transparence qu’ilétait censé être.(1)

Reconnaître l’identité spirituelled’une personne

Comprendre qu’il n’y a qu’une seule Conscience rend lemonde nouveau pour nous. Toute chose acquiert un éclat par-ticulier car nous regardons le monde avec une vision spirituelleet nous contemplons l’identité spirituelle.

Quelle transformation cela pourrait apporter dans notreexpérience avec les gens ! Quelle surprise se trouve en réservepour ceux avec qui nous entrons en contact, quand nous ne lesvoyons plus simplement comme des êtres humains. Tandis quenous sourions et parlons le langage du monde, nous brisons lemur de séparation en saluant ceux que nous rencontrons avecl’amour et la joie que nous éprouvons par notre reconnaissancesilencieuse de leur état Christ. Ceci devrait constituer une pra-tique journalière spécifique.

L’identité spirituelle d’une personne, sa Je-identité (2) –Christ, est la réalité de son être. Tout le reste est un mirage, unmythe, un état d’auto-déception, un déguisement. Quand nousreconnaissons la Je-identité des autres, notre vision pénètreau-delà de la brume du sens personnel, avec son jugement, sa

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

106

(1) Pour une discussion complémentaire sur ce sujet, voir «Transcenderl’état mental » et «Le mental inconditionné», dans Le Tonnerre du Silencede Joël Goldsmith, pages 69 à 90, Éditions Schwab.

(2) Lorraine écrit I-dentity. Elle joue sur le fait qu’en anglais, je se dit I.Ceci n’est évidemment pas transposable en français.

Page 109: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

critique et sa condamnation, jusqu’à ce qui est réellement. Quipeut critiquer, qui peut condamner, qui oserait porter un juge-ment sur le fils de Dieu que vous êtes et que je suis?

Quand nous reconnaissons l’identité spirituelle d’une per-sonne, la véritable unicité est révélée. Ceci est amour, le seulamour qu’il y ait, l’amour qui voit au travers du masquehumain de l’étiquette du nom que porte une personne, jusqu’àl’unique grand nom Je, reconnaissant ce Je comme le seul êtrequ’il y ait.

Je n’ai pas de parenté humaine. Ma parenté est du Père ; etmon héritage est de ce Principe créateur qui englobe tout. Lestraits de caractère dont j’hérite sont du Père au-dedans.

C’est la fonction d’un père de fournir l’environnement adé-quat à sa progéniture ; alors mon Père le Principe créateur m’aplacé dans un environnement spirituel qui ne dépend jamaisd’aucune chose ou d’aucune personne dans le monde. Le Je au-dedans de moi a crée et formé son propre environnement. LePrincipe créateur de la vie est responsable de mon éducation etde ma réceptivité pour me conduire en dehors des croyanceshumaines au-dedans de la conscience spirituelle.

Je vis sous l’autorité divine et sous le gouvernement du Père,le gouvernement de la vérité de l’amour et de la justice.

Tout péché, toute maladie et toute mort jaillissent de lacroyance que nous sommes des êtres humains avec un héri-tage humain, avec la possibilité d’un bon véhicule physique oula possibilité d’un mauvais. Mais c’est le Père au-dedans quinous a formés et créés, qui a fait le corps d’une substance spi-rituelle et qui nous a amenés à l’existence. Cette existence n’apas d’héritage humain et n’est pas sujette aux croyanceshumaines.

Quand nous n’acceptons aucune origine humaine, mais quenous reconnaissons l’origine purement spirituelle de notre être,

À SA PROPRE IMAGE

107

Page 110: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

notre identité-Christ, nous sommes libéré des croyances et dessuggestions de l’état humain. C’est l’ascension en une dimen-sion plus élevée de la conscience, en laquelle il n’y a ni nais-sance ni mort, mais uniquement l’éternité de ce divin Je, quiest à jamais en train de Se révéler et de S’exprimer.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

108

Page 111: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

DEUXIÈME PARTIE

CONSTRUIRE LE TEMPLE

Page 112: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant
Page 113: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE VI

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

L’œil n’a point vu, ni l’oreille entendu et elles ne sont pas entréesdans le cœur de l’homme, les choses que Dieu a préparées pour ceux quil’aiment.

I Corinthiens 2 : 9

À UN MOMENT ou l’autre, la plupart d’entre nous se sont cher-chés et ils se sont étonnés : Pourquoi suis-je né? Quelle

est la raison de mon existence ? Pourquoi suis-je ici ? Je n’aipas demandé pour venir ici, et ici, je dois me battre pour tracerma voie dans un monde hostile. Tout ceci n’était-il qu’un hasardet, à présent, suis-je ici de mon propre chef?

Ces questions ont tourmenté la plupart d’entre nous etleurs réponses n’ont souvent apporté qu’une plus grande sen-sation de confusion et de frustration. De trop nombreuses per-sonnes perdent ce qui devrait être la joie de la vie parce qu’ilsemble y avoir un manque d’accomplissement tellement impor-tant. Une sensation de n’avoir aucun but envahit chaque acti-vité. Pourtant, à moins que nous ne trouvions notre but dansla vie, il ne peut jamais y avoir cette véritable joie de se réveillerle matin en sachant qu’il y a pour nous une tâche à accomplir.

Trop peu, parmi nous, ont trouvé leur unique fonction dansla vie. Nous sommes venus en ce monde pour une raison, maisnous pouvons avoir échoué à accomplir notre unique missionparce que nous n’avons pas été capables d’élargir nos horizons

111

Page 114: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

au-delà des limitations de notre expérience actuelle. Il y a biendes années, alors que je roulais à travers la campagne anglaiseen compagnie d’amis, mon attention fut attirée par un écriteauqui disait : « Celui qui ne peut voir l’invisible n’accomplirajamais l’impossible». Et bien, de même, celui qui ne peut avoirle discernement spirituel, pour voir au-delà de son sens limitédu monde, ne peut jamais reconnaître les potentialités infiniesde la Conscience, pour qui toutes choses sont possibles.

Notre tendance a été de penser que c’est notre responsabi-lité de décider ce que nous devrions faire et, dès lors, notreénergie s’exerce à accomplir notre conception humaine. Cetteattitude nous limite à ce que nous avons appris au cours d’ex-périences antérieures, ce qui fait que la plupart d’entre nous nedécouvrent jamais que nous avons un but plus élevé dans lavie. Ce but peut mettre en branle une chose dont, en ce momentprésent, nous n’avons absolument pas connaissance.

Étant enfant, j’ai appris un verset de la Bible qui est demeuréen moi et qui m’a mené au travers de vallées profondes et auxsommets de montagnes: «L’œil n’a point vu, ni l’oreille entenduet elles ne sont pas entrées dans le cœur de l’homme, les chosesque Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. »

Je n’aurais pu imaginer le genre de vie qui s’est déployépour moi parce que je ne savais même pas qu’il existait. Maisle Soi au-dedans de moi, qui est toute sagesse, savait commentIl pouvait être accompli au mieux en tant que moi, et quand jesuis devenue suffisamment tranquille et que j’ai accepté derenoncer à tout désir, concept et pensée, ce Soi a pris le com-mandement et m’a menée par une voie que je ne connaissaispas. Il m’a conduite, non pas en dehors de ce monde, mais enune activité plus pleine et plus complète. Mon mental n’auraitpas eu la possibilité de concevoir les choses que Dieu, appa-raissant en tant que ma conscience individuelle, avait prépa-rées pour moi, parce qu’il ne connaissait rien aux richessesincomparables de la conscience spirituelle.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

112

Page 115: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Nul ne possède la moindre possibilité de savoir ce qui estaccumulé pour lui dans la divine Conscience, jusqu’à ce qu’ilse tourne au-dedans. Je me suis souvenue d’il y a bien desannées, alors que je roulais heure après heure dans un trainallant de Chicago à Los Angeles, traversant des collines sté-riles et des terres desséchées. Alors que le train passait au tra-vers de ces milles et de ces milles de ce qui semblait n’êtrequ’un vaste désert, je pensais aux richesses qui pourraient setrouver cachées dans ces collines et ces vallées, aux minérauxet aux substances chimiques dont l’homme ne pouvait enaucune manière avoir connaissance de la valeur en ce moment,parce que ces richesses et leur usage n’avaient pas encore étédécouverts.

Si nous savions que, quelque part dans notre jardin, un dia-mant est enterré, nous pourrions passer des heures, des jourset des semaines à creuser et à tamiser chaque parcelle de ter-rain pour le découvrir. Quelle utilisation du temps plus profi-table ce serait de consacrer des semaines, des mois ou desannées à passer au crible les débris qui recouvrent le trésorqui gît au-dedans de nous !

Chaque personne, qu’elle se trouve à ce qu’on nomme lecommencement d’une vie de travail ou bien dans ses dernièresannées, peut avantageusement prendre le temps de demander:

Père, quelle est Ta volonté pour moi? Je ne cherche pas mavolonté, mais la Tienne. Pourquoi ai-je été amené à cette expé-rience particulière? Quel est le plan divin pour moi? Quel est lebut spirituel de ma présence ici ?

Pendant des semaines et des mois, nous pourrions avoir ànous poser ces questions dans la méditation, et la récompensede cette pratique sera considérable parce qu’un jour nous sau-rons que nous avons été amené sur cette terre dans un but etque notre présence ici n’est pas un accident. Une pratique de ce

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

113

Page 116: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

genre nous rendra ultérieurement réceptif et attentif à ladivine Intelligence qui gouverne cet univers et notre expé-rience, pour autant que nous nous ouvrions à Elle.

Un échec est-il toujours l’échec?

Notre plus grand problème, c’est que nous recherchons l’ac-complissement pour nous-mêmes, une conception qui doit êtreabandonnée. Il n’a jamais été question que nous soyons com-blés, mais bien que la divine Conscience puisse être combléeen tant que tous et chacun d’entre nous. Avec cette réalisation,c’est un lourd fardeau qui tombe. Si nous pensons à la manièredont nous devons être comblés, cela nous charge d’une lourderesponsabilité parce que nous ne pouvons pas savoir commentcela peut être fait. Mais si nous laissons la responsabilité à laConscience divine de se révéler en tant que nous, cela devientSa responsabilité de S’accomplir, et notre responsabilité estd’être réceptifs à Son impulsion.

Parfois cela demande un terrible nettoyage par le vide,avant que nous comprenions la raison de notre présence ici etque nous soyons capable de découvrir notre véritable place.Cela implique un abandon de nos concepts de ce que nous pen-sons que nous devrions faire et une volonté de commencer là oùnous sommes.

Exactement où je suis la présence de Dieu est et, dès lors,exactement où je suis se trouve une terre sainte. Je n’ai pasbesoin de chercher plus loin mais simplement de réaliser quesi ceci n’est pas ma place je n’ai pas besoin de m’en préoccuperparce que la divine Intelligence est en action et Elle me mènerapartout où je devrais être. J’accepte cet endroit où je me trouvemaintenant comme terre sainte et j’accomplis tout ce qui m’estdonné à faire ce jour avec joie et allégresse en réalisant qu’il y

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

114

Page 117: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

a Quelque chose au-dedans qui m’a amené en ce point et queCela est en train de l’accomplir.

Il y a souvent un refus à accepter cette vérité, jusqu’à ceque nous soyons écrasé par un sentiment d’échec. Parfois, cequi apparaît comme un échec peut cependant être la chosemême qui nous conduit à ce que nous devons faire. Sans échec,nous pourrions rester où nous sommes et ne jamais connaîtrel’expansion qui peut être la nôtre en tant que conscience illi-mitée. Il y a eu des milliers d’exemples d’hommes et de femmesqui apparemment étaient des ratés et pourtant, de ces échecsmêmes naquirent les expériences qui placèrent leurs noms surles listes d’honneur de l’histoire.

Pour beaucoup de gens un échec est l’échec et c’est le boutde la route. Mais un échec est-il toujours l’échec? Ne consti-tue-t-il pas parfois un marchepied vers quelque chose de plusgrand? Si, à un moment particulier, nous sommes aux prisesavec un sentiment d’échec, nous ne devrions pas devenir décou-ragé mais plutôt nous réjouir parce que, plus que vraisembla-blement nous sommes en train d’être préparé pour le pas sui-vant. Si nous pouvons nous souvenir qu’il existe une raisonpour notre présence ici et que nous avons quelque chose à don-ner au monde, nous passerons de l’échec au succès et, pas àpas, nous serons mené au travail que nous avons à accomplir.En fait, afin de devenir conscient de notre but dans la vie, nousdevons expérimenter la rudesse d’un tel réveil afin que noussoyons réduit aux racines mêmes de notre être.

Vous et moi pouvons néanmoins être suffisamment récep-tifs et attentifs à l’Impulsion spirituelle pour nous éveiller àSes communications et pouvoir trouver notre place sans aucuneexpérience traumatisante. Quand nous savons que l’Esprit au-dedans nous mène et nous guide, la robe de l’Esprit nous enve-loppe et nous conduit vers notre but ultime – nous trouver cheznous en Dieu.

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

115

Page 118: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Ouvrez-vous à l’impulsion spirituelle

Aucun travail, s’il est fait à la gloire de Dieu, n’est trop peuimportant ou trop simple. Bien que nous puissions désirer nousélever dans la prise de conscience spirituelle et devenir des lea-ders ou des instructeurs spirituels, cela peut n’être pas le butparticulier pour lequel nous avons été amenés dans le monde.L’unique cadeau que nous ayons à offrir peut être de créer dela beauté pour les autres dans la musique ou dans l’art ou dedémontrer le rôle que les qualités spirituelles d’amour, d’hon-nêteté et de générosité jouent dans le succès d’une entreprisecommerciale. Il n’existe aucune œuvre ou activité qui ne puisseoffrir l’inspiration aux autres si elle est basée sur la compré-hension qu’elle s’écoule de la Source. L’Infinité est en attente dechacun d’entre nous si nous nous ouvrons à Elle ; mais jusqu’àce que nous fassions cela, il n’existe aucune manière de savoirce qu’est le plan divin.

Beaucoup de personnes qui essaient de trouver leur placedans la vie pensent qu’elles peuvent s’asseoir à ne rien faire, enespérant que quelque chose se passera demain. À ceux-là jedis : Commencez là où vous êtes, aussi désagréable, déplaisantou humble que ce soit et faites tout ce que vous avez à fairepour la gloire de Dieu.

Si vous accomplissez votre tâche avec cette attitude et quevotre travail ne semble pas révéler la gloire de Dieu, vous serezdéplacé vers le lieu où cet accomplissement infini pourra lemieux être démontré. Maintenant est le moment pour com-mencer à libérer ce que vous avez à offrir. En le faisant, vousserez mené vers ce que sera l’accomplissement de Dieu en tantque vous et il apportera avec lui la récompense et le dédom-magement. Nous n’avons pas de possibilité de savoir ce quel’accomplissement ultime sera pour nous, jusqu’à ce que nousapprenions à méditer et à recevoir guidance et direction dudedans.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

116

Page 119: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Durant mon activité professionnelle, je méditais chaquejour pour découvrir le plan divin pour moi, malgré le fait quej’avais de la joie à accomplir le travail qui m’était donné. Alors,après des mois de méditation, une profonde expérience spiri-tuelle survint, qui amena avec elle la réalisation que je devraisabandonner ma carrière pour me consacrer à l’enseignement età la pratique des principes de la guérison et de la vie spiri-tuelles tels qu’ils étaient exposés dans la Voie Infinie.

À la suite de cela, une chose fort étonnante survint. Monbut avait été d’être directrice d’une grande école ; mais aprèsavoir abandonné ce désir et décidé de changer de travail, ladirection me fut offerte dans une communauté voisine, unefonction pour laquelle je n’avais pas postulé. Après avoir dis-cuté de cette occasion avec mon instructeur spirituel, à sarequête, j’ai accepté de renoncer à toute tentative de prendreune décision concernant le travail et même de ne pas y penserpendant une période de plusieurs jours. À la fin de ce délai, jesavais sans le moindre doute ce que serait ma décision.

Plusieurs semaines après, une autre offre pour un poste dedirection vint d’une autre région, une meilleure offre. Plus tard,après que j’eusse donné ma démission, une troisième offre seprésenta, encore meilleure que la précédente. Ce qui est remar-quable, c’est que ces offres ne me sont jamais venues pendantque je les recherchais et les désirais. Aussi longtemps que j’aidésiré et espéré et fait des plans pour ce genre de travail, ilm’a échappé. Mais quand je l’ai abandonné, en vivant à partirde l’accomplissement intérieur et en n’ayant aucune idée de lamanière dont cet accomplissement pourrait s’exprimer, lesoccasions sont venues en masse à ma recherche. Au cours desannées qui ont passé depuis lors, il n’y a jamais eu de regard enarrière. C’était une démarche irrévocable et il ne s’est jamaisposé de question quant à son opportunité.

Le principe mis en évidence par cette expérience est quelorsqu’une personne arrête de désirer une certaine chose par-ticulière et qu’elle s’ouvre à l’Impulsion spirituelle, Celle-ci

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

117

Page 120: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

peut trouver un travail plus important à faire pour elle ou bienElle peut la rendre plus efficiente exactement là où elle est.Mais quoi qu’il en soit, elle sera un instrument efficace pourl’activité de Dieu.

Ceci ne se réduit-il pas réellement au principe de base quesi nous voulons changer notre vie, nous devons arrêter d’es-sayer de la changer de l’extérieur. Parce que nous sommes cettedivine Conscience individualisée, Sa fonction est de nous mon-trer la voie que nous devrions prendre et à nous y mener pas àpas. Ainsi ancré dans les principes spirituels, nous pouvonsobserver notre propre expérience et voir comment toute chosedans notre vie nous a préparé à atteindre le lieu particulier oùnous sommes maintenant.

Il y a un Je au-dedans de nous qui est venu afin que nouspuissions avoir la vie et que nous puissions l’avoir plus abon-dante. Le travail devrait être une joyeuse expérience, pas unbrise cœur, et il devient tel si nous arrêtons d’essayer d’avoir unbut à nous et que nous permettons à l’Esprit d’avoir Sa voieavec nous et de S’accomplir en tant que nous. Alors, nous pou-vons nous défaire de chaque fardeau et de chaque responsabi-lité sur Lui, laissant le gouvernement de notre activité parti-culière dans la vie reposer sur Ses épaules.

Il peut apparaître que nous sommes limité par certains fac-teurs extérieurs tels que notre origine, notre éducation, notrephysique et notre condition, mais l’Esprit au-dedans ne connaîtni obstacles ni barrières à Son activité. Si notre travail est l’ac-tivité de Dieu, il aura du succès et portera des fruits, appor-tant récompense et reconnaissance, mais s’il s’agit de notreactivité, c’est toujours une question aléatoire. Quand c’est uneactivité spirituelle – et une activité spirituelle peut être de con-duire un camion, de balayer un plancher ou de diriger unorchestre – la Présence l’accomplit et nous devenons des contem-plateurs qui L’observent en train de faire l’ouvrage au traversde nous, bien qu’extérieurement nous sommes activement

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

118

Page 121: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

engagés dans le travail. Alors, nous ne serons jamais inquietque le travail qui nous est donné à faire soit un trop grand far-deau. L’Infinité ne connaît pas de limitation et le travail seraaccompli, non grâce à notre sagesse ou notre force mais par Sasagesse et Sa force.

JE suis venu afin que Mon objectif en toi puisse être accom-pli. Arrête simplement d’avoir ton propre objectif. Permets-luid’être Mon objectif car ceci n’est pas ta vie : ceci est Ma vie. JEte prendrai par la main et JE te promets que JE te mènerai pasà pas par une voie que tu ne connais pas. Simplement, n’aie paspeur car JE suis avec toi.

Tu ne vois qu’un petit segment de ta vie mais JE la connaisen entier. Défais-toi de tes fardeaux et responsabilités sur Moi,car Mon fardeau est léger et Mon joug est aisé. Sois tranquilleet sache que JE au milieu de toi, JE, l’Esprit de Dieu, suispuissant.

Si Dieu est en train de S’accomplir en tant que notre vie etde S’exprimer en tant que nous, ne pouvons-nous abandonnertout désir, tout souci et toute peur ? Dieu ne sait-il pas com-ment S’accomplir ? Dans cette reconnaissance s’abandonnern’est pas difficile, parce que c’est un abandon à notre propreSoi divin.

Le concept de l’abandon a eu pour conséquence une pers-pective tellement lamentable qu’il a souvent été confondu avecl’attitude fataliste de la résignation face à tout ce qui arrive.Beaucoup de personnes sont tout à fait certaines que ce quiarrive ne va pas être bon, spécialement s’il vient du Dieulugubre qu’ils imaginent. Mais quand nous nous abandonnonsà la volonté de Dieu, cette volonté est amour et l’amour n’opèreque dans une voie qui amène le bien à un niveau toujours plusélevé.

Ceux qui laissent Dieu S’accomplir en tant que leur expé-rience découvrent comment Dieu révèle Sa capacité infinie, qui

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

119

Page 122: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

n’est pas limitée à un certain niveau restreint d’intelligence,une somme imposée d’éducation ou l’environnement dans lequelon a grandi ou bien où l’on vit à présent. Lorsque les potentia-lités infinies cachées au-dedans de chaque personne commen-cent à émerger, elle découvre son créneau particulier dans lavie, l’objectif spécifique et unique pour lequel elle est ici.

«Oui mais, objectera quelqu’un, regardez ce que j’ai à faire :nettoyer les plats, préparer les repas, faire les courses etprendre soin de toutes ces affaires banales de la vie quoti-dienne. Cela ne peut certainement pas être l’objectif de Dieu.»Mais qui peut savoir? Il n’y a pas de travail si servile qu’il nepuisse être exécuté à la gloire de Dieu, et quand il est fait decette manière, le travail lui-même devient glorieux.

Si nous sommes malheureux dans le travail que le sort nousa réservé et que nous pensons : «Oh oui, un beau jour je vaisavoir un job plus satisfaisant. Un beau jour, je n’aurai plus àfaire ce genre de boulot. Un beau jour ! » Que se passe-t-il ? Unbeau jour ne vient jamais.

Chaque jour, nous devons vivre à partir du point de savoirque Dieu S’accomplit en tant que nous dans chaque sphère denotre expérience. Si nous faisons cela, en ne nous révoltant pasen pure perte, en ne ruminant et ne tempêtant pas parce quenous ne faisons pas ce que nous pensons que nous aimerionsfaire, mais en faisant ce que nous avons à faire avec joie, alors,en son temps, nous serons relevé de cela pour un travail quinous conviendra mieux.

Beaucoup de personnes sont incapables de jouir du momentprésent parce qu’elles passent leur temps à se plaindre au sujetde ce qu’elles sont et de ce qu’elles ont à faire. Avec cette chan-son-là qui leur tourne dans la tête, elles n’auront jamais la pos-sibilité d’être éveillées et conscientes de ce que Dieu a préparépour elles. Elles peuvent être tellement butées qu’il faut unsacré choc pour les éveiller et ce choc peut survenir sous laforme d’un échec. Ceci constitue une manière dont l’échec peutdevenir une bénédiction.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

120

Page 123: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Chacun d’entre nous doit vouloir se sentir tellement inadé-quat qu’il ouvre la porte afin que la divine compétence prennele dessus, de sorte qu’il puisse être l’instrument de la Grâcequi a été plantée en lui au commencement.

Ce qui peut très aisément se passer les jours ensoleillés,quand tout va bien, c’est que le subtil tentateur humain qu’onappelle l’ego nous amène à penser que nous sommes vraimentbon et intelligent. Et ensuite, nous avons des hauts et des baset nous découvrons que de nous-même nous ne sommes rien.Nous ne sommes quelque chose qu’en proportion où nous nousouvrons pour que l’Esprit s’écoule et alors, tout ce que nousferons, ce sera l’Esprit qui le fera au travers de nous. Tout lecrédit, tout l’éloge et toute la récompense pour notre succèsappartient à la Source. Quand nous commençons à nous l’at-tribuer, c’est à ce moment que nous devons veiller à fuir untriste réveil.

À de nombreuses reprises, nous sommes tenté de pensercombien la vie serait merveilleuse si nous pouvions faire ce quequelqu’un d’autre est en train de faire. Chercher à être commequelqu’un d’autre est la négation de notre propre statut d’êtreunique. Efforçons-nous plutôt toujours d’être nous-même, fai-sons ce qui nous est donné à faire et ayons la volonté de tra-vailler. Un trop grand nombre d’étudiants ont le sentiment quelorsqu’ils s’embarquent sur le sentier spirituel, ils n’ont riend’autre à faire que de méditer tout au long du jour. Cela ne faitpas de doute que la méditation joue un rôle significatif, maisaccomplir ses obligations courantes et demeurer occupé et actifsont aussi vitalement importants.

Les affaires comme activité spirituelle

Certaines personnes, qui sont malheureuses dans la situa-tion où elles se trouvent, pensent que si elles pouvaient seule-ment changer de place, trouver un autre job, se débarrasser

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

121

Page 124: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

de leurs employés et avoir de meilleurs employés, tout seraitpour le mieux. Ceci est loin d’être vrai. Quel que soit le pro-blème, il doit être affronté au-dedans.

Une étudiante dévouée et sincère annonça un jour qu’elleétait tellement malheureuse et insatisfaite de son travailqu’elle quittait son job. Ma réponse fut : « Cela est très bien,pour autant que tu ne partes pas à cause du job mais plutôtparce que tu t’es ouverte à quelque chose de mieux qui est venuà toi. Par contre, si tu as encore une réaction à la situation etque tu l’emportes dans ta conscience, elle te suivra partout oùtu iras. Quand tu atteins le point où tu ne réagis plus à qui-conque ou à aucune situation, alors tu es libre et tu peux allern’importe où. Le tout est de savoir ce qui s’installe dans taconscience et toi seule peux en être juge. »

Elle tint compte du conseil, demeura où elle était et conti-nua à travailler en dépit de son aspiration à quitter une situa-tion qui n’était pas à son goût. Elle fit toutefois davantage quesimplement exécuter son travail efficacement et utilement. Aucours de chaque journée, elle méditait pour tous ceux qui serattachaient à l’entreprise, priant consciemment pour chacun.Elle pria également pour l’entreprise, sachant qu’elle n’appar-tenait à aucun homme mais qu’elle appartenait à Dieu.

Cela lui demanda une force morale considérable pour per-sister dans cette pratique, parce qu’à de nombreuses repriseselle était traitée de manière très inamicale et déplaisante.Néanmoins, elle garda constamment et consciemment le prin-cipe actif dans sa conscience, jusqu’au jour où on lui accordasa première augmentation de salaire. Et puis une autre aug-mentation et une autre, jusqu’à ce qu’elle soit reconnue commela personne la plus importante et la plus valable de toute l’en-treprise. Son employeur réalisa que si elle quittait, plusieurscomptes partiraient automatiquement avec elle, à cause de laqualité particulière de son travail. Ultérieurement, elle reçutune aide exceptionnelle, de sorte qu’elle fut libérée un jour par

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

122

Page 125: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

semaine pour le travail de la Voie Infinie. Finalement, elle setrouva engagée dans un ministère spirituel.

Combien de temps tout cela dura-t-il ? Cela prit des années,mais ce fut pour elle une bénédiction et une grande occasion,parce que cela la força à vivre les principes spirituels qu’elleavait appris, jusqu’à ce qu’ils deviennent une conviction pro-fonde. Quel exemple frappant du rôle que joue un employé etde sa responsabilité dans l’affaire où il travaille !

Humainement, un employé peut considérer son employeurcomme cupide, intéressé et égoïste, mais il devrait réaliser qu’iltravaille pour Dieu, pas pour une personne. Dieu apparaît entant que l’employeur, même s’il semble que ce soit faux et, dèslors, l’employeur, ainsi reconnu ne peut que présenter les qua-lités d’impartialité, d’honnêteté, de sagesse, de véracité et d’in-tégrité, le tout émanant de Dieu. Si un employé attend de sonemployeur qu’il soit équitable, il peut attendre en vain. Unemployeur, de lui-même, ne peut être équitable. Seul Dieu peutêtre équitable et seul Dieu peut être juste. Lorsque l’esprit deDieu s’écoule au travers d’un employeur, il ne pourra qu’ex-primer l’équité, l’honnêteté, la justice et la sagesse.

Les affaires ne sont pas quelque chose de grossièrementmatériel mais, vues dans leur éclairage correct et approprié, ils’agit d’une activité spirituelle. Chaque personne devrait com-prendre que l’affaire dans laquelle elle est engagée, pourautant qu’il s’agisse d’une activité légitime et correcte, n’estpas son affaire mais celle de Dieu, et que c’est la fonction deDieu de maintenir et de soutenir Son activité.

Chaque jour, un homme d’affaires devrait abandonner sonactivité à Dieu et réaliser que tout ce qui est nécessaire au suc-cès de son opération, qu’il s’agisse de capitaux, de marchés oud’employés, est la responsabilité de Dieu. Celui qui possèdeune entreprise et qui travaille à partir de principes spirituels,sait exactement quoi faire dans chaque situation, parce qu’ilest un instrument au service d’une sagesse bien plus grande

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

123

Page 126: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

que toute sagesse humaine, une sagesse qui est le tout-pou-voir, capable de procurer tout ce qui est nécessaire. Ultérieu-rement, ce sera la fonction de l’employeur, qui est ancré dansles principes spirituels, d’établir une telle paix et un tel sens del’ordre dans l’entreprise grâce à sa réalisation de l’unicité, quel’harmonie régnera dans l’opération particulière. Dans la cons-cience d’unicité, il n’y a plus des employés et un employeur. Iln’y a que le Un : une activité et une personne et c’est Je. Jeconstitue l’employeur et Je constitue l’employé.

Un employeur peut considérer ses employés comme indif-férents, incapables, incompétents et même malhonnêtes, maisaucun employeur qui est enraciné dans les principes spirituels,n’attendra que ses employés, d’eux-mêmes, soient industrieuxou honnêtes, parce que Dieu seul peut l’être et Dieu seul peutle faire. L’employeur doit chercher Dieu au centre de son être.Quand il saura que Dieu seul peut être et peut faire, alors desemployés apparaîtront, qui exprimeront ces qualités spiri-tuelles d’assiduité, d’honnêteté et d’intelligence.

Si des employés semblent être incompétents, incapables,paresseux ou stupides, c’est l’occasion pour l’employeur ou lepropriétaire de mettre en pratique le principe d’impersonnali-sation : cette stupidité, cette ignorance, cette paresse et cesautres qualités indésirables sont l’esprit charnel. Elles ne sontjamais personnelles parce que la seule personne dans l’activitéou l’affaire, c’est la divine Conscience individualisée exprimantla sagesse, l’énergie, l’activité et la force infinies, toutes lescapacités du Père au-dedans, de ce Je.

Comprendre le principe d’une loi spirituelle qui opère, etl’appliquer aux affaires, amène à la réalisation que les affaires,en dépit des apparences, ne sont pas soumises aux fluctuationsdes lois économiques mais qu’elles sont gouvernées par la loispirituelle qui les maintient en fonction d’un ordre divin. Dansl’Esprit omniprésent, il ne peut y avoir ni hauts, ni bas.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

124

Page 127: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Vivez comme un témoin de l’identitédivine en action

La vie spirituelle n’est pas un retrait du monde, une vieséparée et à part des activités extérieures. Bien qu’il soitmagnifique et parfois nécessaire de prendre des périodes deretraite par nous-même, il ne s’agit ni du but, ni de la finalitéd’une vie d’Intériorité. Il y aura des périodes de renouveau etde repos qui pourront durer des minutes, des jours ou mêmedes semaines. Mais après le renouveau ou le ressourcement,nous devons toujours revenir et jouer notre rôle dans le mondede sorte que l’Identité que nous sommes puisse avoir Son ins-trument et trouver à S’exprimer en tant que nous.

La vie d’Intériorité nous apporte une bien plus grande acti-vité que nous ne pourrions l’avoir espéré, tellement d’activitéque nous pouvons nous écrier : «Oh, Dieu, s’il Te plaît, pas sivite. Donne-moi juste un peu le temps de me rattraper. » Mais,Il ne le fait pas. Il continue exactement de la même manière àS’écouler et à S’exprimer parce que c’est la nature de l’Iden-tité infinie. Et Il S’exprime toujours d’une manière abondante,magnifique et paisible.

La vie spirituelle est une vie mystique d’union conscienteavec Dieu. Dans cette unicité consciente, tout ce dont nouspourrons jamais avoir besoin est déjà au-dedans de notre cons-cience. La recherche des choses du monde cède la place au pro-dige de la découverte des gloires de la Conscience infinie donts’écoulent les trésors cachés.

Ce n’est pas qu’il n’y a plus de problèmes quand nous pro-gressons dans notre voyage spirituel, mais les problèmes ces-sent de jouer un rôle prédominant dans notre expérience. C’estla vie au-dedans de nous qui monopolise notre attention, unevie complètement indépendante de toute personne, toute cir-constance et même indépendante de notre corps. En vivant àpartir de cette Intériorité, la raison de notre présence dans

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

125

Page 128: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

cette expérience de vie particulière nous est montrée, et nousdécouvrons notre but et notre fonction dans la vie.

Si Dieu doit avoir expression en tant que vous et en tantque moi, nous devons être des instruments consentants, consen-tant à écouter et à être ouvert à la voie que Dieu a choisie pournous. À de nombreuses reprises, nous faisons l’expérience dutrouble, de la douleur, de la souffrance et du chagrin parce quenous ne consentons pas à être tranquille et à suivre la directiveintérieure. En fait, nous pouvons même être à ce point pré-somptueux que nous avons le sentiment que la voie que nousavons dans notre mental est bien meilleur, au lieu de réaliserque Dieu est la sagesse infinie et qu’Il possède des voies pourS’amener à la réalisation, qui sont bien plus belles et bien plusgrandes que n’importe quoi que vous ou moi pourrions avoirimaginé.

Il y a ceux qui se sont tournés vers l’Esprit et ont décou-vert qu’Il les a menés par des voies nouvelles et inexplorées.Il les a conduits dans des avenues d’expression jusqu’alorsinconnues d’eux. Mais l’Esprit au-dedans savait que c’était lavoie dans laquelle Il pouvait le mieux être exprimé.

Dieu, au centre de notre être peut accomplir tout ce qu’ilest nécessaire d’accomplir. Si c’est une idée nouvelle qui doitse manifester, Dieu au centre de notre être se déploiera entant que cette idée. Si ce sont des montagnes de travail quidoivent être exécutées en un laps de temps limité, qu’il s’agissede travail ménager ou d’une activité commerciale, Dieu aucentre de notre être peut les accomplir bien plus efficacementque nous ne pourrions le faire, mais uniquement si nousapprenons à écouter et à nous tourner au-dedans pour cettedirection intérieure, qui est toujours dans l’attente de notrereconnaissance.

Chaque jour devrait être une aventure, une nouvelle expé-rience, parce que Dieu est tellement infini qu’Il n’a jamais à Serépéter. Exactement de la même manière que chaque flocon

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

126

Page 129: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

de neige est différent, chaque moment dans lequel Dieu vitnotre vie peut être une expérience nouvelle, vitale, riche etglorieuse, et pas l’espèce de vie répétitive banale, marquée dusceau de la morosité et de l’ennui.

Sur le sentier spirituel il n’y a jamais aucun ennui, maisseulement l’aventure de chaque instant. C’est comme de con-duire sur une route de campagne sinueuse où nous ne sommesjamais allé auparavant et être émerveillé par les choses nou-velles qui viennent continuellement à notre vue, instant aprèsinstant, alors que la voiture progresse tranquillement.

Notre raison de vivre, c’est que la Conscience infinie quenous sommes puisse trouver une issue et une expression. Au-dedans de nous est une Présence et un Pouvoir qui est plusgrand que n’importe quoi dans le monde. Seule une réalisationde ceci peut nous apporter une véritable libération des far-deaux, des responsabilités, de la lutte et du combat de la vie detous les jours. Chaque fois que nous avons le sentiment d’êtresurchargé par les problèmes et le travail du monde, arrêtons-nous et réalisons :

Ceci n’est pas ma responsabilité : c’est la responsabilité dela Conscience que je suis, la responsabilité de la force-vie del’Arbre auquel je suis connecté. Cette Conscience est une sagesseinfinie et Elle sait comment exécuter et accomplir tout ce qu’elleSe donne à faire en tant que moi.

Quand nous apprendrons à aller au-dedans, c’est-à-dire ànous détourner des activités extérieures et à être silencieux,ce sera comme si cette Conscience au-dedans de nous se met-tait à parler en nous disant :

Viens en Moi. Laisse tomber tes fardeaux et Je te donneraidu repos, du repos au centre de la plus intense activité car Je,qui t’ai donné ce travail à accomplir, le ferai pour toi.

L’ŒIL N’A POINT VU, NI L’OREILLE ENTENDU

127

Page 130: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

S’il s’agit d’affaires, Je ferai le travail et Je serai là pourfournir tout ce qui est nécessaire à Son succès, qu’il s’agisse decapitaux, de clients ou de matériel. S’il s’agit de travail ména-ger, Je le ferai et Je ferai de ton foyer un lieu plus splendideque tu n’aurais pu l’imaginer. Je, la Conscience que tu es, pour-voira à tes besoins. Car ceci est Mon travail, pas le tien. Ceciest Ma responsabilité, pas la tienne.

Oui, il y a cet au-dedans de nous qui sait exactement ce quiest nécessaire parce que le Soi divin sait ce dont Il a besoinpour Lui-même. Il ne sait pas ce dont nous, en tant qu’êtreshumains, avons besoin, mais Il sait ce dont Il a besoin et c’estSon bon plaisir d’y pourvoir. Alors la vie devient une manièred’être témoin, un témoin de cette Identité divine au-dedans denous, en action, et nous contemplons « ce que l’œil n’a point vu,ni l’oreille entendu».

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

128

Page 131: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE VII

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACEPOUR LA RECEVOIR

Amenez toutes les dîmes à la maison du trésor afin qu’il y ait de lanourriture dans ma maison ; et éprouvez-moi à présent par ce moyen,dit le Seigneur des armées, si je ne vous ouvre pas les fenêtres du ciel etne verse sur vous une bénédiction telle qu’il n’y aura pas suffisammentde place pour la recevoir.

Malachie 3 : 1 0

L ’INQUIÉTUDE qu’éprouvent de nombreuses personnes lors-qu’elles évaluent leur approvisionnement en termes de

diminution de comptes en banque, de fluctuation des marchésboursiers et d’augmentation de l’inflation peut être apaiséeuniquement quand la confiance en de telles dépendances maté-rielles est remplacée par une compréhension de la nature réellede l’approvisionnement.

L’approvisionnement et la sécurité ne peuvent être trouvésen aucune des choses extérieures que nous voyons ou touchons.En vérité, les formes que prend l’approvisionnement sontvisibles, mais l’approvisionnement lui-même ne peut jamaisêtre vu. Et pourquoi pas? La Conscience, la Conscience invi-sible, est approvisionnement et, de ce fait, l’approvisionnementest aussi invisible que l’est la Conscience. Un tel concept peutêtre inacceptable pour la personne immergée dans un mode devie matérialiste et il peut être difficile à comprendre même

129

Page 132: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

pour le chercheur sur le sentier spirituel. Après une vie pas-sée à compter sur des personnes et des choses pour les néces-sités et les plaisirs de la vie, il est presque impossible pour unepersonne d’accepter la vérité que le Royaume de la Totalité estau-dedans et que de Lui s’écoule tout bien.

Le fondement de ce principe se trouve dans l’Écriture. Jésusa nourri les multitudes non pas à partir de quelque chose d’ex-térieurement visible mais à partir de l’infinité de cette divineConscience, qui était sa conscience individuelle. C’était à par-tir d’elle que venaient les pains et les poissons.

L’approvisionnement ne peut jamais venir de l’extérieur :l’approvisionnement est au-dedans. L’approvisionnement estnotre conscience invisible et cette conscience apparaît en tantque quoi que puisse être notre besoin particulier : nourriture,habillement, refuge, compagnonnage, argent, capital, affairesou emploi. L’approvisionnement n’est cependant jamais dans lanourriture, dans l’argent ou dans quoi que ce soit qui puisseêtre connu par les sens physiques. L’approvisionnement estl’Esprit invisible et cet Esprit est plus réel que n’importe quoidans ou du monde. Tout ce qui peut être vu, entendu, touché,senti ou goûté disparaît, se détériore, décline et meurt, maispas la Conscience.

Si la Conscience est approvisionnement, où donc est l’ap-provisionnement? Où, sinon omniprésent là où nous sommes?Notre conscience se trouve-t-elle en un endroit où nous ne som-mes pas? Pouvons-nous être séparé de notre conscience? Et sinotre conscience est notre approvisionnement, pouvons-nousêtre séparé de notre approvisionnement? Quelle est l’impor-tance de notre approvisionnement ? N’est-il pas aussi grandque notre conscience? Et quelle est sa taille? Illimitée, infinie,englobant l’univers entier ! Elle est aussi infinie que l’est éga-lement notre approvisionnement. Si l’approvisionnement estomniprésent dans notre conscience, alors, tout ce que nous

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

130

Page 133: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

avons à faire pour profiter de l’infinité de l’approvisionnement,c’est de le libérer.

Certains étudiants de la métaphysique ont appris à établirune liste de ce qu’ils désirent, de la visualiser et d’essayer de sel’attirer. Cela ne viole-t-il pas le principe d’approvisionnement?L’infinité de l’approvisionnement est déjà au-dedans de nous.Comment pouvons nous attirer à nous ce qui est déjà à nous?La seule question est de savoir comment nous pouvons le lais-ser s’écouler de nous. Comment pouvons-nous libérer la cons-cience infinie que nous sommes? La plupart d’entre nous nepensent-ils pas qu’afin de la laisser s’écouler de nous, nousdevons posséder une certaine quantité de dollars?

Au début que j’ai étudié et accepté cette vérité, j’avais àrésoudre un très sérieux problème d’approvisionnement, quisemblait presque insurmontable. À cette époque, je me rendaisrégulièrement à l’église, et il semblait que c’était l’endroit où jedevais commencer l’écoulement ; mais je n’avais pas un dollaren trop à mettre dans le plateau de la quête. Alors que je tra-vaillais avec le principe de l’approvisionnement, je vis claire-ment que le principe de donner, libérer, verser, partager etlâcher prise devait être exécuté et vécu. Tout ce à quoi je pou-vais penser était : Comment puis-je partager quand il n’y a rienà déverser?

Néanmoins, j’étais déterminée à concentrer mon attention,non pas sur ce que je n’avais pas mais sur ce que j’avais.Qu’est-ce que j’avais ? Et bien, j’avais la joie. Oui, je l’avais :j’avais une joie que personne ne pouvait me retirer ; alors jepouvais laisser s’écouler cette joie. Mais j’avais quelque chosede plus. En cette période de ma vie, j’avais un peu de tempschaque dimanche après-midi, pendant lequel je pouvais écrirede petits mots de réconfort à quinze ou vingt personnes de lagénération de ma mère qui étaient cloîtrées, la plupart d’entreelles étaient isolées et très seules. C’était ma manière de libérer

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

131

Page 134: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

la seule chose que j’avais à donner: un petit morceau de tempset une grande part de joie et d’amour.

Il ne fallut pas longtemps pour que le principe d’approvi-sionnement se mette à fonctionner d’une manière très surpre-nante et intéressante. Chaque lundi matin, mes collègues quifaisaient le trajet avec moi vers l’école, remarquèrent toutesles lettres que j’étais en train de poster. Quand elles me ques-tionnèrent à leur sujet, ma réponse fut tout à fait évasive, maisrapidement on me fit cadeau de toutes sortes de magnifiquespapiers à lettres. Une amie, qui en avait appris beaucoup plusau sujet de ce que je faisais ajouta même des timbres. L’ap-provisionnement s’écoulait déjà en retour vers moi en tantqu’action réflexe de la seule chose que je pensais avoir à don-ner : un peu de temps.

Souvent, des personnes qui possèdent des millions de dol-lars sont encore pauvres parce qu’elles ont peur de libérer leurrichesse. Elles passent leur temps à compter et à thésauriserleurs possessions. Avec leur presque inépuisable approvision-nement en biens du monde, elles vivent des petites vies étri-quées et étroites, en s’agrippant à leurs millions. Sont-ellesheureuses? Sont-elles comblées? Sont-elles riches? Commentpeuvent-elles l’être alors qu’elles ne savent pas comment uti-liser ce qu’elles ont? Ce n’est que si nous utilisons ce que nousavons avec sagesse et intelligence que nous le possédons réel-lement. Ce n’est que ce que nous distribuons qui est à nouspour toujours. Cela seul possède une valeur réelle.

Par contre, il y a ceux dont le compte en banque peut êtrerelativement petit mais qui ont toujours une suffisance d’ap-provisionnement. Quoi qu’il leur soit donné à faire, ils peuventle faire sans souci parce qu’ils ont réalisé que leur conscienceest approvisionnement, toujours omniprésente et disponible.Ils peuvent ne pas avoir des milliers de dollars accumulés maistout ce qui est nécessaire est là, toujours : «Avant qu’ils appel-lent, je répondrai» – pas après, mais avant.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

132

Page 135: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Chaque personne a quelque chose à donner ; et c’est aveccela qu’elle doit commencer. L’action de donner revêt de nom-breuses formes. Ce peut être un don de nourriture ou de vête-ments devenus trop petits. Ce peut être de l’argent ou un ser-vice. Parfois, c’est juste un sourire ou une fleur, mais quandc’est un cadeau de l’Esprit, donné à partir de l’amour et du par-tage, il ne peut pas qu’aider mais il porte fruit. Le plus grandde tous les dons peut être un cadeau silencieux de notre lumièrespirituelle à nos amis, nos voisins, nos ennemis et au mondeentier ! Ce qui est important, c’est qu’il y ait un acte de donneret un acte de bonne volonté afin de permettre à l’Infini deS’écouler. À moins que nous ne fassions cela, toute l’Infinité dumonde n’aura aucune valeur pour nous.

Mais si une personne donne avec l’espoir qu’il y aura quel-que espèce de retour, elle a installé un piège pour elle-même.Donner doit être fait sans cordes attachées et sans désir d’enobtenir quelque chose. Ce doit être suggéré par l’amour et parla réalisation que nous sommes en train de donner à partir del’Infinité, et cette Infinité ne peut être gardée confinée en nous.Finalement, la grande vérité émergera que tout ce que nousavons jamais, c’est ce que nous distribuons.

Souvent, les personnes mêmes à qui nous donnons le pluspeuvent ne rien donner en retour. Cela n’est guère important.Alors quelqu’un à qui nous n’avons rien donné peut soudainen répandre tellement sur nous qu’il n’y a pas suffisammentde place pour le recevoir. Donner est important parce que c’estagir à partir de notre conviction que l’approvisionnement estau-dedans de notre conscience.

Le principe de l’approvisionnementillustré

Quatre passages des Écritures, qui contiennent le dévoilementpas à pas du principe entier et complet de l’approvisionnement

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

133

Page 136: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

ont été d’une inestimable valeur dans l’atteinte de la réalisationde la nature invisible, infinie et omniprésente de l’approvision-nement, non seulement pour moi mais aussi pour des étudiantsavec qui je les ai partagés.

Il y a quelques années, un homme dont je n’avais jamaisentendu parler m’appela d’une ville lointaine et me racontaqu’il se trouvait dans une situation financière précaire. Il nesavait pas ce qu’il allait faire. Il devait tellement d’argent qu’ilétait prêt à se déclarer en faillite. Son affaire d’assurances étaitarrivée à un point mort. Je lui ai expliqué que, bien qu’il n’yavait rien que je puisse faire pour l’aider à vendre des assu-rances, je pouvais peut-être l’aider à comprendre que, contrai-rement aux apparences, son réel besoin n’était pas de vendredes assurances mais d’acquérir une réalisation de sa véritableidentité en tant que conscience et de la nature spirituelle del’approvisionnement, j’ai ajouté que ce que j’allais lui dire étaitsi simple qu’il pourrait penser que cela ne pouvait lui être d’au-cune aide. Il m’assura néanmoins, que même s’il pouvait trou-ver la chose dure à accepter, il aimerait essayer.

«Très bien, prenons une chose à la fois et puisque vous êtesdécidé, essayez, si vous le pouvez d’oublier l’apparent carac-tère désespéré de votre situation. » Alors, il a commencé avecun principe simple, avec lequel j’avais moi-même travaillé etque j’avais trouvé très utile : «La terre est au Seigneur et toutce qu’elle contient. » Cela ne paraît pas être d’un grand récon-fort pour un homme qui est à deux doigts de tout perdre. Il fautnéanmoins porter à son crédit que, lorsque je lui ai donné cettepremière citation, il n’a pas protesté de manière arrogante :«Oh, je connais cela ! Je l’ai lu des tas de fois. » Il avait natu-rellement lu que la terre est au Seigneur, mais il avait l’humi-lité de reconnaître que lire quelque chose est fondamentale-ment différent d’en avoir la conscience. D’autant plus qu’il setrouvait dans une situation tellement désespérée qu’il étaitdisposé à faire n’importe quoi.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

134

Page 137: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Je lui ai dit : «Alors, c’est très bien, chaque matin, au réveil,rappelez-vous que « la terre est au Seigneur et tout ce qu’ellecontient». Voyons, qu’est-ce que cela signifie pour vous? Celane signifie-t-il pas que tout ce que vous pensez être à vousappartient à Dieu ? Vous pensez que vous avez une maison ;vous pensez que vous avez une femme; vous pensez que vousavez un enfant ; vous pensez que vous avez des meubles ; etvous pensez que vous avez un compte en banque à plat. Rendezle tout à Dieu à qui cela appartient. Cela n’a jamais été à vous.Cela a toujours appartenu à Dieu parce que « la terre est auSeigneur et tout ce qu’elle contient. »

Alors il a commencé à travailler avec cela et, peu de tempsaprès, il m’a écrit une lettre dans laquelle il n’a même jamaismentionné le problème. Au contraire, il m’a écrit au sujet dece qui venait à lui dans la conscience et comment il commençaità saisir le principe.

Grâce à sa méditation sur le principe la terre-est-au-Sei-gneur et à son application pendant une période au cours delaquelle il abandonna intérieurement toutes revendicationssur ce que, jusqu’à présent, il avait considéré comme ses pos-sessions, il était prêt à aborder le pas suivant. Avec l’humiliténée de l’abandon, il pouvait à présent accepter l’héritage divinde la totalité : «Fils, tu es toujours avec moi et tout ce que j’aiest à toi.» C’était comme si le Père lui avait parlé en ces termes:«Oui, tout est à Moi, mais tout est également à toi. Tu es Monfils, alors tout t’appartient. »

Comme les voies de Dieu sont impénétrables ! Aussitôt quenous restituons à Dieu ce que nous pensions être à nous, lePère nous le rend aussitôt. Est-ce qu’Il dit : «Tu en obtiens cinqpour cent ou un millionième» ? Non, Il dit : « C’est tout à toiparce que tout ce qui M’appartient t’appartient – tout ce queJ’ai. » Et qu’est-ce qu’Il a, Dieu? Des Cadillacs, des maisons,des actions et des obligations ? Non, Dieu possède la paix,l’amour, la joie, la vie, tous les trésors spirituels. Tout cela est

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

135

Page 138: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

à nous en tant qu’héritier des richesses de l’Esprit, qui appa-raissent en temps opportun sous la forme de tout ce qui peutêtre Son accomplissement pour nous.

Après que cet étudiant eut contemplé et pratiqué ledeuxième passage pendant une paire de semaines, il était clair,d’après une autre lettre, qu’il était prêt à travailler avec le troi-sième passage des Écritures : «J’ai une nourriture à mangerque vous ne connaissez pas. » Combien de fois ne disons-nouspas, au cours de la journée : «Je n’ai pas. Je ne peux pas fairececi parce que je n’ai pas l’argent. Je n’ai pas l’intelligence oula force» ?

Le principe est : j’ai une nourriture à manger que le mondene connaît pas. J’ai la nourriture qui jamais ne périt, jamais negâte, jamais ne se désintègre, jamais ne diminue. J’ai l’eau devie, j’ai le pain de vie, j’ai la manne qui tombe chaque jour. J’ai.

J’ai demandé à l’étudiant de contempler ce qu’il avait. Ilpouvait instantanément voir qu’il ne possédait pas ce qu’il pen-sait qu’il voulait et ce dont il croyait avoir besoin, alors, danssa méditation et sa pratique, il ne violait pas son intelligenceen proclamant qu’il avait quelque chose qu’il ne possédait pas.Cependant, comme il continuait à méditer, ce qu’il possédaiteffectivement commença à venir à lui. Il avait la vie. La vieétait une qualité et une activité de son être et il l’avait. Il avaitla Grâce, la grâce de Dieu qui est une suffisance absolue. Ilavait la paix qui dépasse toute compréhension. Cela égalementétait pour lui un j’ai.

Dans notre correspondance ou dans nos conversations télé-phoniques, il disait rarement quelque chose concernant le pro-blème. Il ne demeurait pas sur lui ni ne se plaignait : «Qu’est-ce que je vais faire? J’ai, mais…» Au contraire, il continuait àméditer sur j’ai ; il lisait dans la littérature de la Voie Infinietout ce qui pourrait lui donner davantage de lumière sur leprincipe ; il le mettait en pratique tout au long de la journée,refusant fermement d’accepter l’apparence de manque, mais

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

136

Page 139: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

demeurant par contre au cœur des qualités spirituelles omni-présentes dans sa conscience.

Finalement, il fut prêt pour le dernier passage des Écri-tures, dont la signification avait été tellement importante pourmoi et qui affirmait : «Je suis le pain de vie». Pour rendre clairce point, je lui ai écrit : «Voyez-vous la différence entre les deuxcitations, «J’ai de la nourriture à manger que vous ne connais-sez pas» et «Je suis le pain de vie» ? Vous pourriez être séparéde ce que vous avez, mais vous ne pouvez jamais être séparéde ce que vous êtes. Et vous êtes le pain de vie. Vous ne pouvezl’obtenir : vous l’êtes déjà. Il est au-dedans de vous à cause devotre propre état de Je-suis. Vous ne pouvez jamais voir le painde vie parce que l’approvisionnement est la Conscience invi-sible que vous êtes et que je suis. Par conséquent, vous ne cher-chez pas à l’attirer vers vous, vous le libérez.

Il travailla avec ce principe pendant un laps de tempsconsidérable et alors, une lettre de lui arriva, avec un chèqueannexé, dans laquelle il disait : «Merci. Je ne pense pas avoirbesoin d’aide supplémentaire. » C’était une magnifique lettrequi montrait qu’il savait que la chose importante n’était pasl’effet de l’approvisionnement, mais l’obtention de la réalisa-tion de la nature spirituelle de l’approvisionnement. Il n’écri-vait pas un seul mot concernant le problème, simplement :«Tout est très bien. Je pense que j’ai compris. » Je n’ai jamaissu à quel point le problème avait été résolu jusqu’à ce que, plu-sieurs mois après, mon attention fût attirée par un article dansun journal local de sa ville, qui le désignait comme l’un destrois hommes qui avaient chacun vendu pour un million de dol-lars d’assurances durant cette année, faisant d’eux des mem-bres du club du million de dollars.

Ceci illustre l’importance d’être disposé à prendre quelquesprincipes simples et de travailler avec eux plutôt que de dire :«J’ai lu cela. Je connais tout à ce sujet. » Au contraire, il a tra-vaillé avec eux. Et qu’est-il arrivé? Une conscience est venue,une conscience d’approvisionnement.

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

137

Page 140: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Dans sa dernière lettre, il écrivait : «Priez que je ne la perdejamais.» Mais comment peut-il perdre ce qui est devenu partieintégrante de lui, à moins qu’un beau jour le petit ego ne s’em-pare de lui et qu’il puisse penser que lui, de lui-même, étaitquelque chose ? De cette manière, il pouvait perdre ce qu’ilavait acquis.

Il est tellement facile pour une personne de tomber dansl’habitude négative de «Je n’ai pas». Quand nous sommes tentéainsi, nous devrions mettre le «ne pas» de côté et nous en tenirexclusivement à ces deux mots : « J’ai. » Qu’ai-je ? J’ai desrichesses spirituelles. J’ai une suffisance. J’ai le royaume deDieu au-dedans de moi. Que pourrais-je vouloir de plus?

Nul ne devrait essayer de vivre au-delàdu degré de conscience atteint

pour l’approvisionnement

L’Esprit ne connaît rien des choses matérielles. Il ne peutnous donner que Sa propre substance et Ses qualités. Ce quiest étonnant, toutefois, c’est que lorsque l’Esprit nous commu-nique Sa totalité, cette totalité est interprétée au travers dumental comme la satisfaction de nos besoins quotidiens. Nousn’essayons jamais de circonvenir notre propre intelligence enaffirmant que nous avons une certaine chose matérielle quenous n’avons manifestement pas. Nous affrontons chaque sen-timent de manque avec notre propre état-j’ai. J’ai ! Qu’est-ceque j’ai? J’ai la grâce de Dieu, et cela est suffisant pour chaquebesoin.

Je ne désire rien et n’ai besoin de rien car je suis nourri avecle pain de vie. Puis-je solliciter une meilleure nourriture ? Jesuis revêtu des vêtements de l’esprit juste. Puis-je porter un vête-ment plus magnifique? Je demeure dans les maisons préparées

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

138

Page 141: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

pour moi dans « le lieu secret du très Haut. » Puis-je avoir unfoyer plus splendide?

Quand nous saurons et réaliserons que nous sommes àjamais un avec l’approvisionnement infini, jamais plus nousne craindrons le manque. Si notre sens humain de l’approvi-sionnement était dissipé ou dissous de quelque manière, Je au-dedans le rebâtirait. En trois jours, Je rebâtira le temple, passeulement le temple de notre corps, mais le temple de notreapprovisionnement. De plus, Je ne devient jamais moins quel’Infinité : Je ne rétrécit jamais.

Si nous pensons que l’approvisionnement est quelque chosed’extérieur à nous-même, nous n’arriverons pas à comprendreet à réaliser que l’approvisionnement est omniprésent. L’ap-provisionnement est au-dedans de nous. Quand nous nous entiendrons à cela, les formes de l’approvisionnement se révéle-ront à nous, mais ces formes seront en réalité notre propreconscience qui s’extériorisera, apparaîtra et se révélera.

Le principe de l’approvisionnement est tellement inébran-lable que jamais il n’échoue. Ceux qui ont réalisé cela saventque rien ne peut leur être ajouté et que rien ne peut leur êtreretranché. L’infinité est la mesure de leur être. Alors, il n’estjamais nécessaire de dépendre d’autres personnes. Quelles quesoient les demandes d’aide adressées à une personne, elles nelui causent aucun souci parce que la conscience est à jamaisen train de se dévoiler à partir du point de vue de l’Infinité.Quand elle connaît ce principe, elle devient ce point à traverslequel l’Infinité s’écoule.

Dans le domaine de l’approvisionnement, aussi bien quedans les domaines de la santé, des relations et des matièresjuridiques, une personne doit vivre à partir de l’état de cons-cience qu’elle a atteint. Si elle essaie de vivre à partir seule-ment d’une connaissance intellectuelle du principe d’approvi-sionnement, elle risque de se précipiter dans les ennuis. Une

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

139

Page 142: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

personne ne devrait pas aller acheter un costume en espérantqu’un jour ou l’autre elle va avoir l’argent pour le payer. Bienqu’il soit légitime, par commodité, d’utiliser un compte créditpour acheter des marchandises, le fait pour une personne d’em-porter des objets, tout en sachant qu’elle sera à jamais inca-pable de les payer, peut constituer l’indication d’une foi aveuglemais certainement pas l’évidence d’une conscience d’approvi-sionnement.

De plus, une personne qui vit continuellement avec de l’ar-gent emprunté ne prouve pas le principe d’approvisionnement.En fait, une personne qui utilise le crédit ou emprunte sansdiscrimination reporte la responsabilité du paiement sur uneautre personne : le magasin, le créancier, le banquier ou quel-qu’un d’autre. Une personne qui a une conscience d’approvi-sionnement aura toujours l’argent nécessaire pour payer toutce qu’elle achète, et un compte crédit ou un emprunt ne seraque l’utilisation d’une facilité pour la pratique des affaires denotre époque.

Ceci ne constitue en aucune manière une contradiction avecl’instruction de Jésus d’aller «sans bourse ni valeurs». Il par-lait à ses disciples, qui avaient atteint un état de consciencequi avait réalisé la nature incorporelle de l’être, qui n’a besoinde rien de nature matérielle et qui, dès lors, ne compte suraucune forme d’approvisionnement matériel. Des personnesqui achètent des biens à crédit, non parce qu’il s’agit d’une faci-lité mais plutôt parce qu’elles n’ont pas l’argent pour les payeret qu’elles n’ont pas la perspective d’acquérir cet argent, sonttoujours en train de compter sur l’argent et sur des formesmatérielles d’approvisionnement. Mais la personne qui vit àpartir de sa conscience et qui sait que cette conscience estapprovisionnement infini peut s’en aller quelle que soit sa mis-sion et l’argent sera toujours au rendez-vous. Ceci est unniveau de conscience tout à fait différent.

Le principe d’approvisionnement doit être vécu et il ne peutêtre vécu si chaque action en est la négation. Comment pouvons-

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

140

Page 143: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

nous dire : «Je suis le pain, Je suis l’infinité, Je suis tout » etensuite chercher à obtenir quelque chose? Au contraire, notreseul mobile doit être de distribuer, de libérer ce que nous avonset de donner, permettant aux effets de l’approvisionnement des’écouler à partir de notre conscience réalisée.

Qu’avons-nous à donner? Nous avons la grâce de Dieu etcette Grâce est notre suffisance. Vous l’avez. Je l’ai. Tout lemonde l’a. Elle doit cependant être exprimée de manière con-crète et ne pas être autorisée à demeurer dans le royaume del’abstraction. Jusqu’à ce qu’il y ait suffisamment de surplus enreste à partager avec ceux qui ne connaissent pas ce principe,il n’y a pas réellement une suffisance. Donner est une loi.

La gratitude en tant qu’aspectde l’approvisionnement

La gratitude est l’un des aspects les plus importants del’acte de donner. Chaque fois que nous disons : «Je Te remercie,Père. Puisse la gratitude qui remplit ma conscience en raisonde Ton amour sans défaillance s’écouler en ce monde, afind’éveiller ceux qui n’en voient pas le besoin », nous libéronscette qualité essentielle et c’est dans la mesure où cette grati-tude est exprimée que nous avons.

Un petit garçon, à qui sa mère avait enseigné de remercierDieu pour tout le bien qui venait à lui, ouvrit largement lesyeux quand on déposa devant lui un délicieux morceau de tarteaux pommes et s’exclama avec gratitude: «Oh, Dieu, encore! »La gratitude fait partie de l’engagement auquel chaque étu-diant spirituel doit être consacré.

L’approvisionnement est à la base de chaque problèmehumain. Il se peut que ce ne soit pas un approvisionnement enargent qui soit nécessaire : ce peut être un approvisionnementen bonheur, en santé ou en pureté. Quoi que ce soit, on en

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

141

Page 144: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

revient à cet unique principe : je suis déjà et je dois laisser ceque je suis s’écouler hors de moi. Je dois le laisser briller pourtous ceux qui n’ont pas encore réalisé la vérité qu’ils ont, éga-lement, la même Infinité au-dedans d’eux et qu’ils ne peuventjamais être séparés d’Elle.

Avec la conscience de l’Infinité pleinement réalisée, l’abon-dance est assurée. Assez étrangement, l’abondance ne présenteplus alors de signification importante. Dans la manière devivre matérielle, nous faisons grand cas des choses et nousavons le sentiment que les posséder est d’une importance capi-tale, mais une fois que nous en devenons détaché, cela fait peude différence combien beaucoup ou combien peu nous avons.Il y a une réalisation intérieure que l’Infinité est à nous en tantque Conscience infinie individualisée.

Quelles sont nos priorités?

À un certain moment dans sa progression, chaque étudiantdécouvre que n’importe quel sacrifice qu’il fait, en temps, enargent ou en effort dans la perspective du dévoilement spiri-tuel lui revient, d’abord en bonne mesure et plus tard multi-plié par mille.

Il y a quelques années, ma voiture, que je conduisais sur labande de droite, devint la cible d’une collision frontale de deuxautres autos qui roulaient sur la bande centrale. À ma grandeconsternation, ma voiture flambant neuve était fracassée ettous ceux qui s’y trouvaient gravement secoués, bien que nousétions en excellente condition, comparés aux passagers sérieu-sement blessés des deux autres voitures. Je pouvais à peinesonger combien ma cheville était douloureuse: tout ce à quoi jepouvais penser, c’était à ma magnifique nouvelle voiture, à pré-sent bosselée et tordue.

La police m’emmena aux urgences d’un hôpital tout prèsde là. Après qu’on eut pris des radiographies, on me dit que,

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

142

Page 145: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

bien que ma cheville ne fût pas cassée, l’entorse était si gravequ’il en résulterait des souffrances considérables et que, pourla guérir, il faudrait que je ne me serve pas de mes pieds pen-dant plusieurs semaines.

Quand je fus reconduite à la maison, un appel d’aide spiri-tuelle fut immédiatement transmis à mon instructeur JoëlGoldsmith. Plus tard dans la journée, l’horreur de tout celam’accabla et je me retrouvai en état de choc. Alors, presquesoudainement, je sentis comme si des bras chauds, tendresm’étreignaient, alors que la réalisation de la Présence m’en-gloutissait.

Le jour suivant, je fus capable de marcher avec l’aide d’unecanne et d’aller à l’école. Je réalisai que je devais en connaîtredavantage sur les principes de la guérison spirituelle, unechose que j’avais mise de côté parce que j’étais essentiellementintéressée à atteindre l’unicité consciente avec ma Source.Mais, ayant fait l’expérience d’une guérison tellement miracu-leuse et quasi instantanée, je sentais que je devais en connaîtreplus sur la façon dont cela s’était passé. J’étais certaine que jepourrais l’apprendre en assistant à une classe que mon ins-tructeur devait donner sur la côte ouest du Canada, pendantles vacances d’été.

Le rapport de ceci avec l’accident n’a cependant pas encoreété établi. Avec des centaines de dollars de dégâts à la voitureet beaucoup d’autres dépenses et obligations à affronter, il neparaissait pas raisonnable de partir en été à une classe telle-ment lointaine. Néanmoins, bien que le fait d’assister à laclasse viderait pratiquement mon compte d’épargne de son der-nier dollar, je réalisai que je devais y aller, que cela ait du sensou pas.

Il ne semblait pas que le sinistre serait réglé dans un délairaisonnable parce que deux compagnies d’assurance étaient enconflit sur le point de savoir laquelle devrait se charger de l’in-demnisation des personnes impliquées dans l’accident. En

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

143

Page 146: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

dépit de cette complication, je suis partie à la classe. À monretour, mon avocat m’appela pour me dire qu’il devait aller enjustice pour récupérer les dommages. Sur mon insistance, ilaccepta à contrecœur d’attendre avant d’entreprendre touteaction nouvelle.

Le jour suivant, deux estimateurs d’assurance m’appelè-rent pour obtenir des détails complémentaires concernant l’ac-cident. Je leur fis une relation précise de ce qui s’était passéet j’appris ensuite seulement que ces hommes représentaient lacompagnie d’assurance avec laquelle mon avocat tentait deconclure un arrangement. Quand il entendit parler de cet inci-dent, il fut non seulement indigné, mais il me déclara assez encolère que j’avais certainement rendu impossible l’obtentionde toute espèce de règlement.

Ce soir-là, j’ai médité pendant longtemps. Encore mainte-nant, je puis me souvenir de la force avec laquelle le principeme vint, qu’il y a seulement Un : pas de demandeur, pas dedéfendeur, pas de juge et pas d’avocats. Il y a seulement Dieuapparaissant en tant que chaque personne impliquée. Augrand étonnement de mon avocat, dans les deux jours, uneindemnisation satisfaisante fut proposée par la compagnied’assurance.

Pourquoi ai-je relaté cet incident? Parce qu’il met en évi-dence le fait qu’aucune personne, dont la motivation est pure,ne dépense jamais rien pour l’épanouissement spirituel, qui nelui revienne. Le montant du règlement comprenait exactementl’argent nécessaire pour payer tous les dommages et dépensessurvenus dans l’accident, et en plus, suffisamment, presque aucent près, pour couvrir les frais du voyage pour la classe.

Ceci est une illustration concrète de la vérité que lorsquele motif est correct, tout ce qui est distribué ou investi dansla recherche de la vérité revient sous une forme ou l’autre. Ilse pourrait que ce ne soit pas toujours d’une manière aussiclaire, évidente et spécifique que dans cet exemple, mais

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

144

Page 147: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

même alors, j’ai réalisé que cette expérience et sa résolutionm’avaient été données, non pas pour le moment même, maispour que cela puisse être partagé avec d’autres afin de mon-trer comment le principe fonctionne. Beaucoup de personnes,qui prétendent être des chercheurs de vérité ne veulent passacrifier ne fût-ce que le prix d’un livre ou les frais d’assis-tance à une classe, mais ils n’hésitent jamais à dépenser toutce qu’ils ont pour une nouvelle voiture. Il s’agit clairementd’un cas de priorité de valeurs.

Le principe d’approvisionnement, tel qu’il est incarné dansnotre conscience, n’échoue jamais s’il est exercé jusqu’au pointde réalisation. Quand, grâce à la méditation, notre mentaldeviendra suffisamment tranquille pour être une transparencepour que la Conscience se déverse, l’approvisionnement jailliraen quantité suffisante.

La transformation peut ne pas survenir en une minute. Cene fut pas le cas pour moi. Pendant longtemps, chaque fois quede l’argent venait ou que je payais un dollar, je devais me sou-venir que tout ce qui venait ou tout ce qui sortait n’était pas àmoi mais à Dieu. J’en étais uniquement la gardienne jusqu’à cequ’il puisse être libéré ou transféré à quelqu’un d’autre. Quelpeut être l’intérêt d’une rivière stagnante? Seule la rivière quis’écoule constamment a une eau fraîche, limpide.

Peu de temps après que j’eusse ouvert le premier Centred’Étude de la Voie Infinie, alors que j’étais toujours active dansma profession et que j’allais aussi au Centre d’Étude plusieursjours et soirées par semaine, il m’apparut, après une profondeexpérience spirituelle, que je devais abandonner ma carrièreprofessionnelle et me consacrer au travail de la Voie Infinie.Mais d’où viendrait l’approvisionnement pour subvenir à mesbesoins ? Si j’abandonnais mon emploi, il n’y aurait plus desalaire, plus de sécurité, rien sur quoi compter ! Alors, lesparoles du prophète Job me vinrent : «Il… suspend la terre surrien. »

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

145

Page 148: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Alors, le quatre juillet,* un jour particulièrement opportunet symbolique, j’ai laissé tomber une enveloppe contenant madémission dans la boîte aux lettres. Je réalisais que j’avaiseffectué un pas irrévocable. Je respirais à peine alors que jeme tenais là. Nulles paroles ne me sont venues. Je n’ai pas dit«J’ai » ou «Dieu est mon approvisionnement » ou «L’approvi-sionnement est invisible et infini.» Ces principes étaient telle-ment incarnés dans ma conscience, à cause des années de pra-tique qui étaient passées auparavant, qu’à présent il n’y a plusla moindre pensée, simplement rien, absolument rien. Pendantcombien de temps, je l’ignore, peut-être simplement quelquessecondes, je me tins là. Un vide complet m’enveloppait. Lemonde entier avait été fauché sous mes pieds et je n’avaisaucun moyen de savoir ce que serait le futur. En ce momentimpressionnant, je savais que je me reposais sur un état d’Au-cune-chose. Mais à partir de ce jour, je n’ai jamais eu la moindreinquiétude, le moindre souci concernant l’approvisionnement.Tous mes besoins ont été comblés et toujours avec douze panierspleins de surplus, en reste.

Dans cette unique seconde, où il n’y avait pas de pensée dutout, seulement le silence profond d’un vide total, la guérisonest venue. J’étais silencieuse parce qu’il n’y avait rien que jepouvais savoir. Qu’y avait-il à savoir ? Alors, je me tenais là,tout simplement, juste là, à la boîte aux lettres, au coin de larue. C’était la guérison du manque et de la limitation et l’ou-verture des portes de l’Infinité pour moi. Un moment de silencepeut faire cela – je veux dire de silence absolu, pas un silenceprovoqué, quand nous nous asseyons pour nous battre afin dedevenir silencieux. C’était un silence spontané qui est venu

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

146

* C’est le 4 juillet 1776 qu’eut lieu la triple déclaration d’Indépendancedes 13 États, des Droits de l’Homme et du droit à la résistance qui endécoule. Pour commémorer cet événement, le 4 juillet est jour férié auxÉtats-Unis.

Page 149: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

comme le fruit de la méditation et de la pratique qui s’étaientpoursuivies pendant treize ans.

Chacun peut atteindre cet instant dans lequel il y a unsilence absolu, rien du tout sur quoi compter et, dès lors, ouvrirla porte pour que l’État-de-tout, qui est au-dedans, s’écoule enexpression. Ce vide est essentiel, ne fût-ce que pour une frac-tion de seconde, dans toute guérison. La maladie et le manque,qui semblent tellement tenaces, se dissolvent dans le vide del’état d’Aucune-chose. Cet état mystique de conscience révèle cequ’aucun homme ne peut voir mais qui est plus réel et plussubstantiel que n’importe quoi qui peut être amassé dans unebanque, placé ou caché dans un vieux soulier.

La Substance au-dedans, qui est notre conscience, peutS’écouler dans un moment de silence. Elle peut couler commela guérison de la maladie, comme le rétablissement de rela-tions, comme la sécurité et comme la restauration de toutes« les années que la locuste a mangées. » Peu importe ce qui estperdu, peu importe combien nous pouvons être désolé ou soli-taire. La Conscience que nous sommes est la résurrection et lavie. Nous portons au-dedans de nous le renouveau et la restau-ration, et parce que personne ne peut arriver au sein de notreconscience individuelle, personne ne peut nous l’ôter. Oui, unepersonne peut atteindre nos dollars et les prendre, mais elle nepeut atteindre et prendre notre conscience, car elle est invisible.Cette invisibilité est la substance dont le visible est fait.

Qu’il s’agisse d’un corps malade, d’organes et de fonctionsdétériorées ou désintégrées qu’il faut rétablir, d’un portefeuillevide ou d’une relation morte, le Je que nous sommes, ce Dieuau centre de notre être est sa substance. C’est le trésor spirituelque nous amassons « là où ni la mite ni la rouille ne corrom-pent. »

IL N’Y AURA PAS SUFFISAMMENT DE PLACE…

147

Page 150: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant
Page 151: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE VIII

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

Aucun homme n’a un amour plus grand que ceci : qu’un hommesacrifie sa vie pour ses amis.

Jean 15 : 13

P ENDANT la deuxième guerre mondiale, la femme d’un fonc-tionnaire d’une province indonésienne fut capturée par les

Japonais alors qu’ils envahissaient ce pays. Incarcérée dansun camp de travail, elle devint tellement exténuée et malade àcause du manque de nourriture suffisante et du travail phy-sique éreintant qui lui était demandé qu’un matin, elle fûtincapable d’aller dans le rang pour répondre à l’appel. Quandle décompte des prisonniers indiqua qu’elle était absente, lecommandant la fit amener devant lui et la plaça en face dugroupe. Il retira alors sa ceinture et la leva pour la frapper avecla boucle afin que cette dernière l’atteigne à la face et selontoute probabilité la tue.

Alors qu’il levait lentement son bras, elle raconta qu’elleressentit une haine telle qu’elle n’avait jamais imaginé qu’unepersonne puisse en ressentir de semblable. Mais soudainementet de manière inexplicable, au cœur de ce sentiment de dégoût,une intense sensation d’amour la parcourut et elle fut capablede regarder au travers de ce qui lui apparaissait comme le malle plus abominable possible, jusqu’à ce qu’elle réalisât, au plusprofond de son cœur ce qui était vraiment là: la présence même

149

Page 152: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

de Dieu, le Christ. Enveloppée dans la réalisation de cette Pré-sence, elle fut élevée au-dessus de l’horreur à laquelle elle étaitconfrontée.

Le commandant se tenait pétrifié, avec la ceinture dans samain levée. Finalement, il laissa tomber sa main, renvoya laprisonnière dans ses quartiers et demanda à un aide qui elleétait. Après cela, les gardes veillèrent plus soigneusement surelle et lui donnèrent un peu plus de nourriture, ce qui l’aida àsurvivre à l’épreuve de l’expérience du camp de prisonniers.Dans cette crise, confrontée à ce qui apparaissait comme lesplus cruelles des personnes et la mort imminente, elle futcapable de s’élever à de telles hauteurs de conscience que, pourelle, seul le Christ était présent.

Vous et moi n’aurons probablement jamais à faire face àaucune situation aussi difficile que celle-là. Jour après jourcependant, nous rencontrons à coup sûr des occasions de deve-nir conscient que ces personnes que nous rencontrons sontDieu apparaissant comme être individuel. Quiconque nousapparaît comme un Pilate, possédant tout le pouvoir, est effec-tivement la présence de Dieu, et le seul pouvoir qu’il puisseavoir est le pouvoir divin, qui est un pouvoir de bien et un pou-voir d’amour.

Le sens personnel est dissouspar la reconnaissance de l’identité unique

Tant qu’il y aura des êtres humains avec qui traiter, il yaura quelqu’un avec qui se battre. Ce qui apparaît comme unproblème de personne n’est cependant, finalement, qu’un sensde personnalité à part de Dieu. Mais, peut-il exister une per-sonnalité à part de Dieu? Peut-il exister une personne autreque la divine Personne unique? Y a-t-il de la place dans l’Om-niprésence pour quelque chose d’autre que le Un? Un signifie

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

150

Page 153: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

un et cet Un inclut tout. Il n’y a qu’une seule Identité. CetteIdentité unique apparaît de manière infinie. À cause d’un senserroné de séparation, un sens personnel de cette Identitéunique a pourtant émergé, et c’est ce sens personnel que nousidentifions comme une personne bonne, mauvaise ou indiffé-rente. Mais ce n’est pas une personne : c’est seulement un sensfaux de l’Identité unique, de la Personne unique, du Je quenous sommes.

Ce que je suis en train de voir comme une personne qui estmalade, mourante, fausse ou malhonnête est un sens person-nel, un sens faux d’une personne. Ce n’est pas votre sens fauxet ce n’est pas mon sens faux. C’est un sens personnel univer-sel que chacun a accepté au cours des générations du condi-tionnement humain.

Aussi longtemps que nous personnaliserons, c’est-à-dire quenous considérerons une personne comme bonne ou mauvaise,il y aura quelqu’un à craindre, quelqu’un à aimer ou quelqu’unà haïr. Il y aura toujours la peur : la peur que ceux qui nousaiment soient supprimés et que ceux qui nous haïssent nesoient pas supprimés.

Nous tous avons fait l’expérience de penser qu’une certainepersonne nous a fait quelque chose de nature dommageable,uniquement pour découvrir ultérieurement que ce n’était quenotre imagination, une image que nous entretenions dans lemental humain, qui est toujours en train de jouer au volleyentre le bien et le mal. Nous plaçons des étiquettes inamoviblessur des personnes: cette personne est si bonne, si merveilleuse– et elle l’est, pour un temps ! Mais parfois l’ami en qui nousmettions tant de confiance et d’espoir devient tout à fait diffé-rent, presque un renversement complet de l’image que nousavions gardée de lui dans notre mental, un concept – bon, mau-vais ou indifférent – qui n’est jamais la vérité concernant unepersonne. Quelqu’un qui pourrait passer pour un parangon devertu pour certains, pourrait être la personne la plus difficile,

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

151

Page 154: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

la plus déplaisante du monde pour d’autres. Mais la même per-sonne pourrait hardiment être les deux. Doubles sont lesconcepts mentaux de la personne.

Quelle différence quand nous nous tournons vers le Centreau-dedans et nous élevons en conscience! Alors, nous ne contem-plons plus des images de personnes. À la place, l’Esprit au-dedans nous montre la véritable nature de la personne, et enméditation, Il nous dit que ceci est notre Identité, car il n’y arien d’autre que le Je unique au-dedans de nous. Quand nousnous libérons du sens personnel ou faux de la vie, nous nouséveillons à la liberté sans entraves qui vient quand chaque per-sonne que nous rencontrons est reconnue comme Dieu indivi-dualisé. Au lieu de juger, condamner et critiquer, nous n’ac-ceptons rien de moins que la perfection.

Ceci ne signifie pas que les mauvaises actions doivent êtreignorées ou que la personne qui se permet d’être utilisée entant qu’un instrument pour l’esprit charnel pourrait être appe-lée l’enfant parfait de Dieu. Souvent, quand on a affaire avec detelles personnes, il faut prendre des actions vigoureuses. Maisintérieurement, il ne faut jamais oublier que des actes mau-vais sont l’esprit charnel, une tentation et qu’ils sont toujoursimpersonnels, qu’ils doivent être reconnus comme un néant –le sens personnel, qui n’a aucune personne en qui, sur qui ouà travers qui opérer.

Quand nous nous élevons à ce niveau de conscience où noussommes capable de reconnaître la divinité de chaque individu,le sens personnel est dissous. Mais le sens personnel ne peutêtre dissous dans la personne qui nous trouble. Il ne peut êtredissous qu’en un seul lieu : au-dedans de nous. Il n’y a pas desens personnel au-dehors, dans l’espace. L’hypnose du senspersonnel se trouve dans notre perception fausse de l’identitédéjà spirituelle et parfaite de chaque personne, une identitéqui n’est jamais perdue. Il n’y a qu’une seule Personne. Il y aseulement une Je-identité, mais cette Je-identité est infini-ment individualisée et cette Je-identité individuelle demeure

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

152

Page 155: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

toujours. Quand nous élevons le Je et voyons au travers desbrumes qui nous dissimulent le fils de Dieu en toute et chaquepersonne, nous devenons véritablement aimant.

Il y a de nombreuses années, quand j’avais l’occasion devoyager régulièrement en métro, je voyais la douleur et la souf-france de l’espèce humaine et parfois la lie de l’humanité.C’était dur de regarder de telles sordidités, tristesses et souf-frances et de ne pas y réagir. Intérieurement, j’étais en larmes.Mais un jour où je contemplais le spectacle le plus triste quej’aie jamais vu, comme un flash il me vint : Mais, derrière cemasque, Je se tient, Je, le seul et unique Je. Comment puis-jeéprouver de la pitié pour ce Je béni, bien-aimé du Père?

Plus jamais je n’ai ressenti cette tristesse parce que, enarrière de l’image qui était en train d’être présentée, je pou-vais voir en chaque personne l’Esprit de Dieu. Après cela,quand je reconnaissais le Je dans des personnes, souvent, latension semblait se dissiper et un peu de clarté poindre. Natu-rellement, il n’y avait pas du tout moyen de savoir s’il y avaitune réponse mais au moins je maintenais mon intégrité spiri-tuelle en voyant au travers de l’image, jusqu’à la réalité quiétait là. Par cette pratique, j’apprenais la leçon que mon ins-tructeur m’avait apprise : « Lorraine, intérieurement tu doisêtre froide comme l’acier en face de l’apparence, mais exté-rieurement chaude et aimante, exprimant toujours la com-passion que tu ressens. »

Chaque étudiant sur le sentier spirituel doit accepter la res-ponsabilité d’ôter le masque qui recouvre ses propres yeux –pas de quelqu’un d’autre. Il ne doit changer quiconque: ce qu’ildoit faire, c’est de voir au travers du masque que la croyanceuniverselle a placé sur ses yeux. Avec la vision spirituelle, nousvoyons Dieu apparaître là où auparavant il y avait eu un êtrehumain misérable ou impossible.

Nous avons tous remarqué ces petits réflecteurs qui sontplacés à quelques pieds de distance de la route, pour guiderl’automobiliste la nuit. Aucune lumière n’est émise par eux,

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

153

Page 156: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

mais quand une automobile braque ses phares sur eux, ilss’illuminent. Ainsi, quand nous sommes à même de voir au tra-vers du mal apparaissant en tant qu’une personne, à l’imper-sonnaliser et à élever le Je en elle, nous sommes les pharesprojetant une lumière sur les disques non-illuminés de la cons-cience humaine, une lumière qui est réfléchie vers nous.

L’amour, c’est voir à travers les masquesde la croyance universelle

Le monde est affamé d’amour et pourtant, le monde ne com-prend pas la signification du véritable amour. Il n’a jamaiscompris l’amour. Ceci n’est-il pas vrai pour la plupart d’entrenous? Nous examinons ce qui est mauvais et déplaisant chezune personne en prétendant aimer cela et nous finissons parêtre de parfaits hypocrites. Cela ne peut être fait. Personne nepeut aimer le mal, personne ne peut aimer la méchanceté.

La manière d’aimer ou de pardonner, c’est de retirer le senspersonnel du Soi et de voir Dieu à l’arrière de l’apparence. Il estquasi impossible de pardonner la plupart des choses que nousvoyons, mais nous pouvons pardonner dans la mesure où nousimpersonnalisons et comprenons que ce que nous voyons n’estjamais une personne.

Si nous croyons que quelqu’un va nous prendre quelquechose ou bien nous causer une blessure, nous vivons sous l’hyp-nose universelle du sens personnel. La vérité est qu’il n’y aaucune personne pour nous faire du mal, pour être méchante,mauvaise, cruelle, trompeuse ou libidineuse. Dieu est la seulepersonne qu’il y ait et quand nous verrons Dieu en tant qu’êtreindividuel, un tel amour s’écoulera de nous, qu’il élèvera cha-cun à l’intérieur de la sphère de notre conscience.

Quand nous comprendrons notre propre Je-identité, nousn’attendrons plus jamais rien de personne, pas même l’amour,

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

154

Page 157: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

parce qu’aussi longtemps que nous attendons quelque chosedes autres, il ne peut y avoir de pur amour. Le véritable amourn’est possible que lorsque nous sommes ancré dans notrepropre Auto-complétude. Personne n’a quelque chose dontnous avons besoin, mais chacun peut être un instrument pourl’amour de Dieu. Notre attention n’est plus focalisée sur ceque nous pouvons obtenir de quelqu’un ou sur ce que quel-qu’un peut nous donner, mais sur la quantité d’amour au-dedans que nous pouvons laisser s’écouler de nous.

L’endroit le plus difficile pour commencer, c’est notre famille,avec ceux qui sont les plus proches de nous. Mais nous devonscommencer. Combien plus facile ce serait si chacun d’entrenous pouvait faire l’expérience de réveil d’un homme qui racon-tait : «Ce matin, quand je suis descendu, après une nuit assezquelconque, encore à demi endormi, je suis passé près d’unmembre de ma maisonnée avec un salut monosyllabique. Sou-dain, j’ai réalisé : «Cette personne est Dieu déguisé» et je suisdevenu conscient de ce que j’étais en train de rater.» Nous tous,combien n’avons-nous pas raté dans nos foyers, nos familles etnos associations si nous avons omis de voir chaque personnecomme une apparition de Dieu, comme le fils de Dieu déguisé,portant le masque de la croyance universelle !

Ce que nous devons faire, c’est de voir à travers tous lesmasques que la croyance universelle a placés sur les êtreshumains, jusqu’à la divinité au-dedans. Ils peuvent ne pas êtreconscients de leur divinité, mais nous le sommes. Ceci aideraà les libérer. Par-dessus tout, nous aurons à cœur de nous libé-rer parce que, ce que nous maintenons en esclavage de lacondamnation et du jugement nous lie également.

Quelqu’un dans notre demeure doit être un instrument del’amour et nous n’avons pas le droit d’attendre qu’une autrepersonne remplisse cette fonction. Nous devons être l’instru-ment au travers duquel l’amour s’écoule et irradie vers chacundans notre maisonnée. Ils en meurent tous d’envie. Donnez-le

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

155

Page 158: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

leur. Et la lumière qui est au-dedans d’eux, l’amour qui est au-dedans d’eux, commencera à être libérée. Ceci est toute uneactivité de la conscience individuelle, qui voit au travers desconcepts et, de ce fait, exprime cet amour qui est plus grandque tout ce qu’un être humain peut éprouver.

Ceux qui ont été touchés par l’Esprit possèdent l’amour quiveut abandonner ses concepts de l’autre, pour voir Dieu appa-raître en tant que lui, parfois considérablement déguisé, maistoujours Dieu rendu manifeste. Si vous pouviez avoir Dieucomme membre de votre maisonnée, comment Le traiteriez-vous? Si Dieu pouvait subitement apparaître en tant qu’une per-sonne, comme vous seriez affable! Vous feriez tout ce qu’il vousest possible de faire pour Dieu. Vous vous couperiez en quatrepour Lui et vous Lui donneriez ce que vous avez de mieux.

Traiter les membres de notre famille avec le respect etl’amour que nous donnerions à Dieu, transformerait l’atmo-sphère de notre foyer. Cela n’a aucune importance que nousrecevions respect ou amour : nous le donnons. Cela n’a aucuneimportance que nous recevions compréhension ou tendresse :nous le donnons et permettons à la divine Conscience de por-ter les fruits.

Quand nous considérons chaque membre de notre famille,la demande qui nous est faite est de ne voir que Dieu, appa-raissant comme le fils bien-aimé en qui il n’y a aucune faute.Ceux qui essaieront ceci seront étonnés de ce qui se passeralorsqu’ils s’en tiendront rigoureusement à ce principe, face àtoute suggestion qui leur est présentée. S’il y a un certain degréde réceptivité dans la personne, elle sera libérée. Mais noussommes en train d’accomplir quelque chose de bien plus impor-tant pour nous : nous sommes en train de nous libérer nous-même.

Ceci est la maisonnée de Dieu. Dans cette maisonnée, il n’ya pas de mari, il n’y a pas d’épouse, il n’y a pas d’enfants, ni de

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

156

Page 159: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

frères et sœurs, ni tantes, ni oncles, ni neveux, ni nièces et pasde cousins. Personne ne demeure dans ce foyer ou n’y entre,sinon le fils de Dieu. Il y a seulement Dieu, Dieu S’exprimant entant qu’être individuel de manières infinies, mais toujours Dieu.

La Conscience unique est la conscience de chaque personnedans cette famille. Toute l’activité de communication et de rela-tion s’instaure au-dedans de la Conscience unique, harmonieuseet complète. Il n’y a pas d’incompréhensions parce qu’On ne peutmal se comprendre Soi-même. C’est tout Un, la Conscience unequi communique, la Conscience une qui écoute, la Conscienceune qui comprend.

Une telle réalisation fera énormément pour éliminer lesfréquentes incompréhensions qui peuvent s’élever dans n’im-porte quelle relation à l’intérieur de la famille. Ni vous ni moin’avons la moindre possibilité de savoir comment fonctionneral’Esprit au sein d’une relation spécifique, mais quand nousamenons l’Esprit de Dieu à prendre la situation en charge, cetEsprit rend toutes choses correctes. La situation peut avoiratteint le point où il n’y a plus d’espoir et où, apparemment, iln’y a pas d’échappatoire. Néanmoins, c’est toujours l’image, laprojection mentale. Notre fonction est de voir au travers decette image, en reconnaissant l’identité spirituelle de toutesles personnes concernées.

Une mise au point floue peut révéler de nombreuses per-sonnes, avec de nombreux mentaux, mais quand la mise aupoint est nette, nous réalisons qu’il y a seulement Un. Alors,l’harmonie et une relation satisfaisante en résultent parce quela relation est celle de l’unicité. Ceux qui ne peuvent répondreà notre réalisation sont éliminés. Nous ne les éliminons pas : Ille fait. Nous laissons l’Esprit opérer les éliminations qu’il estnécessaire de faire et amener toute séparation – ou réconcilia-tion – qui doit être faite. L’Amour n’est pas faible. L’Amour estsi fort qu’il n’y a rien qu’il ne puisse faire.

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

157

Page 160: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Aimer c’est faire aux autres ce que nous voudrions que lesautres nous fassent. Quel cadeau plus grand pouvons-nousoffrir à quiconque, que de voir au travers du masque, jusqu’àl’Esprit de Dieu en lui et, dès lors, élever le fils de Dieu? Celaest amour et cela doit être la base de toutes relations. Et quandcela sera, il y aura la paix sur la terre ! Cela ne commencerapas avec des milliers de personnes: cela commencera avec nouset avec nos familles. Chaque personne peut commencer àaimer, non seulement ceux qu’elle pense lui être chers, aimantset qui en valent la peine, mais ceux qu’elle considère commeses ennemis.

Une nouvelle approche du pardon

S’il y a un individu perturbant dans notre expérience, notrejob est de nous en occuper. Nous en occuper où? Sur lui? Non,pas sur lui parce qu’il n’y a pas de « lui » de ce genre. Le seul« lui » qui soit, c’est le fils de Dieu. Avons-nous à changer le filsde Dieu, corriger sa nature ou le rendre plus généreux oumoins avare? Devons-nous lui faire quelque chose? Ou biendevons-nous corriger la suggestion au-dedans de nous-mêmepar la reconnaissance de la nature impersonnelle de n’importequelle caractéristique apparaissant en tant qu’une personne?Ce que nous avons à faire, c’est de travailler sur nous-mêmeet continuer ce travail jusqu’à ce que nous voyions qu’il nepourrait exister aucune personne semblable à celle que nousacceptons dans notre conscience. Quand nous réalisons cela,nous sommes libre, non pas en essayant de changer une autrepersonne, pas même en essayant de faire la paix avec elle, maisen faisant la paix avec notre Soi, et notre Soi est lui.

Cette leçon est l’une des plus difficile à apprendre. Com-bien de fois n’avons-nous pas entendu quelqu’un dire : «Maisvous ne comprenez pas ce que cette personne m’a fait! » Quand

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

158

Page 161: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

j’explique ce principe à un étudiant, c’est la réponse que j’ob-tiens généralement : «Mais vous ne comprenez pas ! » Mais si,je comprends. Je sais combien il est difficile d’appliquer le prin-cipe. Je sais combien j’ai dû travailler longtemps et fort. Je saiscombien durement un étudiant devra travailler, mais je saiscombien ce travail est gratifiant.

Très tôt dans mon expérience de la Voie Infinie, une graveinjustice a été commise envers moi. Cela m’a laissée très encolère, remplie d’amertume et avec des sentiments qui étaientcertainement tout autre chose que des sentiments d’amour etde pardon. Néanmoins, je savais que le pardon ne pourrait êtresimplement un mot dans mon mental. Je savais que je devaisle vivre, mais en même temps, je savais qu’en toute honnêtetéje ne pouvais pas aimer et qu’il était impossible pour moi depardonner.

Je me suis souvenue qu’à un moment donné, Joël Gold-smith m’avait raconté comment il avait été confronté à unesituation dans laquelle il ne pouvait simplement pas trouver enson cœur à pardonner ou à aimer. Mais il était d’accord pourl’abandonner à Dieu et laisser Dieu aimer à travers lui. «C’estgrand, ai-je pensé, mais je ne suis pas Joël. Je ne veux pas queDieu pardonne à cette personne Je ne veux pas qu’il soit par-donné.»

Cette situation mit en place, en moi, un sévère conflit inté-rieur. Finalement, après bien des jours de combat avec moi-même, la résolution du conflit vint en ces mots : «Admettonsque cette personne me demande de l’aide spirituelle? Admet-tons qu’elle éprouve une intense souffrance, peut-être est-ellemourante et qu’elle dise : «Lorraine, veux-tu me donner un peud’aide ? » Que pourrais-je faire ? » Oui, que pourrais-je bienfaire?

Naturellement, il n’y avait qu’une seule chose que je vou-drais ou pourrais faire : l’aider. Alors, il me vint à l’esprit quechaque fois que je penserais à cette personne, je considérerais

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

159

Page 162: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

qu’il s’agissait d’un appel qu’elle m’adresserait pour de l’aidespirituelle. Chaque fois qu’elle pénétrerait dans mon mental, jerépondrais comme si elle m’avait effectivement appelée pourde l’aide. Au lieu de penser ce que je pensais réellement à sonsujet, ce qui n’avait rien de flatteur, je me souviendrais queDieu constitue l’être individuel et que seules les qualités etcapacités de Dieu peuvent être exprimées au travers et en tantqu’un individu.

Non pas une fois par jour, mais au moins quarante fois parjour et même davantage, aussi souvent que la pensée de sonexistence harcelait et rongeait ma conscience, je le maintenaisdans son identité spirituelle. Je reconnaissais son État-Christ.Encore et encore, un nombre de fois totalement incalculable,j’ai réalisé que Dieu constitue l’être individuel. Ce n’était guèrefacile. C’était dur, plus dur que quiconque puisse jamais l’ima-giner.

Une étudiante a protesté quand j’ai essayé de lui apprendreque le Christ est en chacun : « Ah bon, je ne crois pas que leChrist ait un très bon jugement. » Et à certains moments, j’aisans doute pensé que je pourrais être d’accord avec elle. Enfait, il ne s’agissait pas d’une discipline qui me permettait depenser ce que je pensais vraiment au sujet d’une personne etd’une situation mais une discipline pour me rappeler que Dieuconstitue l’être individuel et que seules les qualités de Dieupeuvent s’exprimer en tant que n’importe quel individu. Leprincipe n’est pas toujours venu en ces termes mais c’en étaitl’essence. La valeur de cette pratique était qu’elle m’empêchaitde penser les pensées critiques que je voulais penser. Et Dieusait si je voulais y penser ! Comme j’aspirais à me délecterd’une débauche de condamnation, de haine et de jugement !Mais je me suis efforcée de continuer à savoir que Dieu consti-tue l’être individuel.

Au cours de semaines de pratique continue, c’était peut-être quarante fois par jour que cet homme me venait à l’esprit,

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

160

Page 163: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

puis un peu moins souvent et après une paire de mois monmental était rempli de moins en moins de ressentiment, decolère et de condamnation. Parfois un jour entier pouvaits’écouler sans qu’il entre jamais dans mes pensées. Mais alors,il y eut des fois où, alors que je croyais le problème complète-ment résolu, il surgissait à nouveau. Alors, ça a continué, paspour un jour, pas pour une semaine, pas pour un mois mais,incroyablement, pour deux bonnes années. Presque à la fin dela seconde année, je n’avais plus que rarement une pensée per-turbante au sujet de la personne et pourtant j’avais l’occasionde la voir fréquemment. Finalement, le jour est venu où il n’ya plus eu de réaction, rien que ce soit.

Puisque ceci s’est passé il y a longtemps, bien des personnesm’ont demandé – et je leur ai donné de l’aide spirituelle, maisjamais, pendant toutes ces années, je n’ai donné à aucune per-sonne autant d’aide spirituelle que j’en ai donné à cet individu.Jamais je n’ai été aussi prompte au moment opportun et aussipersistante. Par tout ce qui est bon et saint, il aurait étécapable de marcher sur le lac Michigan à son niveau de la sai-son estivale. Et quel effet toute cette aide a-t-elle eu sur lui? A-t-il changé? Je souhaiterais pouvoir dire qu’il l’a fait, mais il nel’a pas fait, pas le moins du monde.

Une faute que font la plupart d’entre nous, qui travaillonsspirituellement, c’est de croire que si, par la méditation, noussommes élevés suffisamment haut dans la conscience, il y auraun changement en quelqu’un. Quand il n’y a pas de change-ment, nous pouvons nous sentir déçus et frustrés et penser quenos méditations ont été inutiles. Non, dans la mesure où cethomme était impliqué, il ne s’est rien passé. Mais quelquechose s’est effectivement passé et ce qui s’est passé était bienmeilleur pour moi que s’il avait changé : j’ai changé ! De toutecette expérience une liberté fondamentalement nouvelle s’estdéveloppée, ainsi qu’une forme d’activité entièrement diffé-rente. J’ai été élevée hors d’une situation et propulsée en ce

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

161

Page 164: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

qui devait devenir l’œuvre de ma vie, tout cela parce que je nepouvais pas pardonner à une personne et que je savais que jedevais le faire.

Que tous ceux qui travaillent sur un problème qui concerneles gens aient du courage, quand ils constatent que leur tra-vail n’apporte pas de changement. Changer les gens n’est pasnotre affaire. Personne ne doit être changé. Le seul change-ment à opérer se trouve dans le concept de ce que nous voyons.Tout le travail que nous faisons doit être fait sur nous, et àl’instant où nous tendons le bras pour guérir une personne,nous avons déraillé. Si nous avons accepté un faux concept,c’est-à-dire, si nous avons accepté quelque chose de moins quele fils de Dieu, alors le concept faux en nous doit être corrigé etnous sommes ceux qui doivent être libérés.

Le véritable pardon, c’est de savoir qu’il n’y a personne àpardonner. Si nous pensons que c’est le cas, nous n’avons pasmême saisi la signification du pardon. Personne ne peut nousfaire du tort ou de la peine quand nous savons que Dieu est laseule présence et le seul pouvoir. Établi dans cette vérité noussommes conscient que personne n’a besoin de pardon.

S’il est difficile de pardonner à un individu, nous pouvonsméditer pour lui : connaître sa véritable identité et la Source desa vie. En tant que le fils de Dieu, il est en possession de toutesles qualités de Dieu et seulement des qualités de Dieu.

«Aimez vos ennemis… priez pour ceux qui abusent impu-nément de vous. » Si nous pouvions commencer, non pas àessayer d’aimer nos soi-disant ennemis, mais commencer àprier pour eux en sachant qu’ils sont l’apparence de Dieu etque Dieu est exprimé en tant que leur conscience, alors, l’amours’écoulerait de nous sans effort.

S’il est difficile pour nous d’aimer une personne en parti-culier, nous oublions ce projet d’aimer. Par contre, nous com-mençons à lui donner une aide spirituelle en méditant pourelle, en laissant tomber le concept qu’elle est une personne et

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

162

Page 165: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

en sachant que puisque Dieu est la seule présence, Dieu est laprésence de cette personne même et qu’il n’y a rien d’autre queDieu. Si nous pouvions faire cela une vingtaine de fois par jourpendant une semaine, un mois ou une année, nous serions tel-lement rempli d’amour pour la personne que nous n’aurionsmême plus à essayer de l’aimer : l’amour déborderait.

L’amour, c’est abattre nos conceptsde personnes

Ce n’est pas suffisant de parler de l’amour. Nous devonsaimer, et aimer, c’est connaître l’État-Christ de chaque per-sonne. De nous-même, nous n’avons pas la capacité d’aimer,mais nous pouvons faire de nous un instrument à traverslequel et en tant que lequel Dieu peut aimer en nous et en tantque nous. Nous pouvons nous plaindre de quelqu’un: «Il ne meparle même pas. » Balivernes ! Quelle différence cela fait-il ?Nous parlons: «Eh bien, il ne fait rien pour moi. » Nous faisonspour lui. Il peut ne jamais l’apprécier. On peut dire du mal denotre bien, mais cela n’est pas important. Nous le faisons. LePère, notre propre Conscience divine, qui voit dans le secret,nous récompense ouvertement. Nous laissons Dieu exprimerSon amour et Sa compréhension à travers nous.

Quand nous sommes confronté à des gens sans égards, irré-fléchis ou méchants, nous pourrions nous demander : Qui m’araconté que c’est un triste sire? Comment suis-je au courant?Uniquement avec le mental. C’est une image dans le mental.Maintenant, mental, tiens-toi tranquille ; tiens-toi tranquilleet laisse Dieu me montrer ce qui est réellement. Dieu, Tu merévèles qui est cette personne. Tu me révèles la vérité à sonsujet.

Quand Dieu nous parlera, nous entendrons : «Celui-ci estmon fils bien-aimé en qui je ne trouve aucune faute. » Nous

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

163

Page 166: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

serons content quand nous verrons le fils de Dieu. Notre travailest d’aimer en reconnaissant l’État-Christ de chaque individuque nous rencontrons. Quand nous faisons cela, nous parcou-rons cette terre semblable à une bénédiction.

Personne ne peut vivre uniquement pour soi. Chacun estle gardien de son frère et nous assumons cette responsabilité,non pas en nous mêlant de ses affaires, mais en élevant la divi-nité au-dedans de lui. Ceci peut devoir être fait des milliers defois pour la personne que nous essayons d’aider. Un essai peutne pas apporter de résultats. C’est comme la goutte d’eau surle rocher. Chaque goutte de réalisation use le roc de la résis-tance humaine, se frayant graduellement un passage au tra-vers de la dure écorce du sens de séparation. Il n’est pas pos-sible de savoir quelle goutte de reconnaissance dissoudracomplètement cette dure écorce. Mais chaque fois que le Je estreconnu en une personne, cela aide à dissoudre l’écorce de lapersonnalité humaine avec son égoïsme et son sens de sépa-ration. Cela peut être notre investissement, notre don.

Parfois cette effusion peut être donnée de manière tangible,sous la forme de pain ou de viande ou d’eau réels, mais der-rière cela, il doit toujours y avoir le don spirituel et le purdéversement. Personne ne souffre d’un sens de la pauvreté siprofond qu’il ne puisse déverser de cette manière. Déversons,non pas pour obtenir, non pas pour que cela nous revienne,mais déversons parce que nous avons, déversons de la joie quenous ressentons à cause de notre Auto-complétude. De nous-même nous ne pouvons pas faire ceci, mais à partir de notreÉtat-Christ, nous pouvons nourrir l’affamé, guérir le cœur-brisé et réformer le pécheur.

Il n’y aura jamais d’amour à vivre pour nous, aucun que cesoit, à l’exception de l’amour que nous exprimons nous-même.Si ceux qui ont peu d’amour dans leur vie voulaient chercher eneux-mêmes, ils constateraient vite combien peu d’amour ilsexpriment. Quand nous exprimerons l’amour spirituellement,

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

164

Page 167: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

l’amour s’écoulera en retour vers nous, non pas en un mincefilet, mais avec une telle abondance que ce sera comme unegrande rivière d’amour s’écoulant sans fin en tant que l’amourque nous avons exprimé et que nous sommes en train d’expri-mer. L’amour ne peut venir à nous : l’amour doit être exprimé.

Il nous est demandé d’aimer en élevant le fils de Dieu enchaque personne et par-dessus tout de ne pas oublier de L’éle-ver en nous-même, car il nous a été enseigné d’aimer notre pro-chain comme notre Soi. Peut-être que l’une des raisons pourlaquelle il y a tant de discorde dans le monde, l’une des rai-sons pour laquelle il y a tant de qualités dissemblables audivin, telles que la haine, l’envie, la jalousie et la méchanceté,c’est parce que nous n’avons pas encore appris à aimer suffi-samment notre Soi. Si nous aimions vraiment ce Soi, nousaimerions tout le monde, parce que nous verrions chaque per-sonne comme notre Soi. Quand nous atteindrons cet état deconscience, il sera facile de laisser l’amour s’écouler dans lemonde.

Le principe a été bien établi. Il ne demande qu’à être mis enpratique. On ne peut en parler, il doit être vécu. Chaque ten-tation d’accepter un état dual, deux personnes, doit être affron-tée avec la réalisation que Dieu apparaît en tant qu’être indi-viduel, avec une absolue conviction que Dieu seul est. Quandnous impersonnaliserons tout ce que nous voyons dans cemonde d’apparences, nous recevrons le discernement qui révé-lera l’univers spirituel dans toute sa plénitude et sa perfection.Ceci est notre fonction : être une lumière étreignant le mondeentier, y compris chaque personne, dans notre conscience depaix et d’amour.

«Aucun homme n’a un amour plus grand que ceci : qu’unhomme sacrifie sa vie pour ses amis. » J’aimerais paraphraserceci de cette manière: «Aucun homme n’a un amour plus grandque celui de sacrifier ses concepts concernant ses amis et enne-mis. » Nous sommes tous appelés à sacrifier nos concepts

AUCUN HOMME N’A UN AMOUR PLUS GRAND

165

Page 168: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

concernant notre prochain, à sacrifier notre sens personnel leconcernant et de reconnaître son État-Christ. Ceci est l’amourplus grand et ceci est l’amour que nous devons donner à tousceux que nous rencontrons : voir au travers de l’apparence etreconnaître l’identité spirituelle.

Ne sommes-nous pas tous quelque peu semblables à un tor-rent de montagne limpide comme le cristal, qui a été recouvertde débris? N’y a-t-il pas des traces de débris du sens personnelencore abandonnées en chacun d’entre nous ? Comme nousserions contents d’avoir quelqu’un qui écarte ces débris, afinde voir, au-delà de la pollution, le limpide torrent de montagneque nous sommes vraiment! Voilà ce que signifie l’amour. C’estle cadeau que nous pouvons donner à chaque personne.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

166

Page 169: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE IX

L’ARMURE DE LUMIÈRE

La nuit est fort avancée, le jour est proche : rejetons donc les œuvresdes ténèbres et revêtons-nous de l’armure de lumière.

Romains 13 : 1 2

L ES BONNES maîtresses de maison prévoient généralementde procéder à un nettoyage complet au moins une fois l’an,

de préférence au printemps, quand toute la nature revêt unenouvelle parure. Pendant ce nettoyage de printemps, les usten-siles de ménage sont triés, les vêtements et le mobilier dont onn’a plus l’usage sont donnés et des caisses d’objets inutiles sontmises sur le tas d’ordures. Alors, après avoir bien frotté et net-toyé, la maison est soigneusement rangée.

Mais la plupart d’entre nous sont avec leurs vies de bienpiètres maîtresses de maison! Ce n’est pas souvent que nousavons un nettoyage vraiment efficace de notre mental etde notre conscience, pas souvent. Il est bien rare que nousessayions de vider l’entassement de faux concepts et de croyan-ces matérielles qui s’est rassemblé dans notre mental. En fait,exactement comme nous le découvrons souvent lors de notrenettoyage de maison, quelque chose dont nous ne soupçonnionsmême plus l’existence se trouvait là ; si nous faisions desrecherches dans notre mental, nous pourrions découvrir quenous avons rassemblé toutes sortes de débris qui traînent surla route de notre progrès. Généralement, nous ne sommes

167

Page 170: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

même pas conscient que nous avons laissé quelque croyanceindésirable du monde prendre position dans notre mental. Unbon nettoyage du mental, pour éliminer les détritus, consti-tuerait pour nous tous, une activité payante.

Combien parmi nous sont-ils dans le même état de cons-cience aujourd’hui qu’ils l’étaient il y a une semaine, un an oudix ans? Ou bien avons-nous abandonné la plus grande partiede ce qui nous a enchaîné jadis? Jusqu’à quel point imperson-nalisons-nous? Dans quelle mesure nous sommes-nous affran-chi du jugement? Est-ce qu’une ou deux pelures d’oignon ontété ôtées, de sorte que moins de sens personnel, ce sens fauxd’une personne, subsiste ? Avons-nous progressé, même unpetit peu? Est-ce que nous permettons à de gros paquets dupassé de demeurer dans notre mental et notre conscience, leurpermettant de conditionner notre expérience actuelle, parceque leurs souvenirs sont ou bien heureux ou bien tristes. Nousdevons vouloir lâcher prise de tout cela.

Notre nettoyage de maison spirituel devrait libérer, aban-donner et écarter complètement le passé et ses myriades d’er-reurs. Sommes-nous réellement désireux d’abandonner cesconcepts qui encombrent notre mental – les gloires du passé,les blessures et les peurs du passé? Ou bien allons-nous nousy accrocher et penser : «Si, si... Si seulement j’avais fait ceci aulieu de cela. » ? Mais, de la même manière qu’il faut cesser devivre dans le passé, le futur aussi doit être abandonné, avecses espoirs, ses désirs et ses peurs. La vie ne peut être vécuedemain mais uniquement dans ce moment, non pas dans troisminutes ou dans une heure. Si nous devons vivre pleinementmaintenant, nous ne pouvons permettre aux regrets ou triomphesdu passé, de même qu’à la peur ou à l’espoir du futur, dedemeurer dans notre conscience et de colorer notre vie.

Quand nous nous observons jour après jour, nous pouvonsne pas voir de changement, mais si après une certaine périodede temps l’abandon ne s’est pas installé, nous avons des rai-sons d’être préoccupé. Nous ne pouvons demeurer en un état de

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

168

Page 171: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

conscience statique: ou bien nous allons de l’avant ou bien nousreculons. Au lieu de faire un pas en avant et deux en arrière etensuite deux pas en avant et un pas en arrière, notre mouve-ment devrait être soutenu, lent, graduel, oui, si nécessaire,comme une progression de tortue, en permettant à notre cons-cience d’être consacrée à l’Esprit au-dedans afin qu’Il puissediriger notre vie.

Afin d’atteindre cet objectif, des périodes déterminées doi-vent être réservées durant la journée, pour la méditation,l’étude et la pratique des principes. Il n’y a pas grand-chosequi va se passer si nous faisons cela un jour ou une semaine,mais si nous le faisons chaque jour à coup sûr, il nous seraimpossible d’être dans un an, la même personne que nous som-mes aujourd’hui. Indépendamment de la quantité ou du degréde réalisation et d’illumination spirituelles que nous avonsatteint, nous avons simplement touché la surface de ce qui setrouve au-delà. Comment quelqu’un peut-il sonder l’Infinité? Sinous devions vivre des centaines d’années et travailler avec lesprincipes de la vie spirituelle chaque jour, nous aurions encorele sentiment de n’avoir touché que le sommet de l’iceberg.

Il doit y avoir une pratique journalière. Le plus importantde tout, c’est le temps consacré chaque matin à nous établirdans la conscience de la Présence unique et du Pouvoir unique,qui nous guideront tout au long de notre journée, dissolvantl’apparente présence de toute personne ou condition mauvaise.Non seulement ceci devrait être fait le matin, mais de nom-breuses fois durant la journée, nous devrions amener au sou-venir conscient la Présence unique et le Pouvoir unique.

Le plus grand ennemi au progrès spirituel, c’est peut-êtrel’inertie. Nous commençons un programme de ce genre avecun grand enthousiasme, avec un sentiment d’engagement etde détermination et alors, si nous ne sommes pas éveillé et enalerte, l’inertie commence à prendre le dessus. Si nous conti-nuons à vivre dans la conscience de un Pouvoir, l’inertie, par

L’ARMURE DE LUMIÈRE

169

Page 172: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

contre, ne trouvera aucune place ou activité dans notre cons-cience, car notre conscience sera la conscience-Dieu pure,immaculée dans laquelle rien ne peut entrer qui soit de natureperturbante.

Une manière de se préparer pour la journée, c’est de lire dela littérature spirituelle jusqu’à ce qu’une phrase ou un para-graphe nous frappe, quelque chose pour déclencher notre médi-tation du matin, que nous pouvons emmener avec nous toutau long de la journée, y penser et méditer dessus. Nous devrionscommencer par une citation telle que « Il y a seulement unePrésence.» De cela pourrait venir la réalisation que dans cettePrésence unique, il ne peut y avoir la présence de plusieursmentaux avec des objectifs et des intérêts opposés.

Emplis-moi ce jour de la conscience de Ta présence. Fais-moi réaliser Ta présence comme la toute Présence et la seulePrésence. Ce jour, permets-moi de n’avoir ni souhaits, ni désirs,ni volonté qui me soient propres. Qu’il me soit possible d’êtreréceptif à Ta volonté afin que je puisse être un instrument sur laterre pour Toi, attentif à Ta guidance et à Ta sagesse.

De moi-même, je n’ai ni la sagesse, ni la force, ni le pouvoirde traverser cette journée et de rencontrer les demandes qui mesont faites. Ce n’est pas ma force et ce n’est pas ma sagesse : Tacompréhension et Ta force et Ta sagesse sont infinies. Elles meporteront tout au long de ce jour afin qu’il puisse être vécu pourTa gloire.

En Ta présence, il n’y a pas d’autre présence pour faire dumal, blesser ou léser. Nettoie-moi et purifie-moi de toute croyancequ’il puisse y avoir autre chose que Ta présence, qui est la seulePrésence que je rencontre tout au long du jour, la présence del’amour, de la paix et de la joie.

Nous devons chaque jour nous établir dans la consciencede l’unicité, en commençant notre journée par la réalisation de

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

170

Page 173: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

la Vie unique, de l’Activité unique et de la Loi unique qui gou-vernent le jour entier et tous ceux qui s’y trouvent, et nousdevons continuer à réserver des moments de réalisation, pen-dant la journée, en prenant une attitude d’écoute, dans l’at-tente que cette Présence Se révèle. De cette manière, nousdemeurerons «dans le lieu secret du très Haut» et porteronstémoignage de l’Esprit au-dedans, qui est à jamais en train deparler et de Se révéler.

La réalisation de un pouvoir et une présenceest notre protection

Dans le monde, nous sommes confronté à chaque espèce desuggestion et de tentation. Des forces destructrices paraissentêtre en action sous la forme de bombes, germes et pensées mal-veillantes. Notre travail quotidien ne consiste pas à tenter d’ob-tenir un certain pouvoir afin de nous protéger du mal, mais deréaliser que parce qu’il n’y a qu’un seul Pouvoir et une seulePrésence, il n’y a pas de mal duquel être protégé.

Ce jour est venu à l’existence comme l’opération de la grâceet de l’amour divins, qui gouvernent la journée. C’est la fonc-tion de Dieu de maintenir ce jour et chacun qui s’y trouve dansla perfection qui est déjà établie. À cause de l’Omniprésence, iln’y a rien au-dehors que la divine harmonie, rien à quoi résis-ter, rien à parfaire ou à sauver. La Présence unique S’exprimeen tant que la plénitude de la vie et de l’abondance de la paix,de la joie et de tout bien. Ceci n’est pas mon jour, mais le jour deDieu.

Aujourd’hui, je me tiens dans la présence de la loi spirituelleunique qui ne connaît ni opposés, ni opposition. Cette loi que jesuis me maintient à chaque instant de la journée et à chaquemoment de ma vie, gouvernant mes allées et mes venues. Elle

L’ARMURE DE LUMIÈRE

171

Page 174: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

m’établit dans la voie, bien qu’il puisse s’agir d’une voie que jene connais pas.

Aujourd’hui, je vais de l’avant, avec confiance et assuranceparce que mes voies sont commandées par la divine Sagesse etElle dirige mon sentier et Elle rend la voie droite devant moi,aplanissant tous les lieux accidentés.

Étant une Sagesse infinie, qui englobe tout, Elle m’amènel’activité de ce jour et tout ce qui est nécessaire à son accom-plissement. Elle sait ce qui est nécessaire, afin que la divinePrésence puisse être accomplie en moi et Elle Se révèle demanière infinie, dans l’abondance et la perfection.

À chaque instant du jour, je vis et j’ai mon mouvement etmon être dans la réalisation qu’il n’y a pas de pouvoirs à sur-monter, pas de pouvoirs à combattre, pas de pouvoirs auxquelsrésister. Il y a seulement un Pouvoir, la Conscience invisibleque je suis, dont je ne puis jamais être séparé. Ce Pouvoirunique, dans lequel je demeure, est le pouvoir de l’amour, de larésurrection, du renouveau et de la restauration.

La paix qui est au-delà de toute compréhension est avec moialors que je m’achemine au travers de ce jour, vivant dans laconscience de la Présence unique. En cette Présence, il n’y a pasde place pour la présence de la discorde, de l’inharmonie, de lamaladie, du manque, de la malhonnêteté ou de la haine. Il n’ya place que pour la présence de l’amour, de la paix, de la vieéternelle, de la grâce divine, de la substance spirituelle indes-tructible.

Dans la réalisation de cette Présence unique, ma coupedéborde parce que je demeure consciemment dans la présence deDieu, dans la maison du Seigneur, où il y a accomplissement.

C’est nous qui déterminons nous-même et décidons ce quesera notre journée. Chaque jour est une page blanche surlaquelle nous écrivons l’enregistrement. Notre journée n’estpas déterminée par des personnes, des circonstances ou des

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

172

Page 175: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

conditions. Mais si nous laissons notre mental s’encombrer dessuggestions, vues et invisibles, que nous cueillons, si nouscroyons que nous sommes les victimes de tout ce qui flotte auxalentours dans l’atmosphère, c’est ainsi qu’il en est pour nous.Si par contre, nous reconnaissons que nous avons en propre,au-dedans de nous, donnée par Dieu, la domination sur notreexpérience, nous pouvons faire face à chaque nouvelle journéeavec courage et conviction.

Cela signifie-t-il que nous ayons domination sur des per-sonnes ou que nous puissions parcourir le monde en tous sensen imposant nos vues aux autres gens? Non, pas du tout etpourtant, nous avons bien la domination. La domination résidedans notre réponse à ce qui nous est présenté. Si nous sortonsdans le monde rempli de la croyance qu’il y a un pouvoir debien ou de mal en dehors de nous-même qui puisse agir surnous, nous pouvons faire l’expérience du bien ou nous pouvonsfaire l’expérience du mal. Mais, si nous réalisons qu’il n’y aaucun pouvoir du dehors qui puisse agir sur nous pour le bienou pour le mal, parce que tout pouvoir se trouve dans la divineConscience individualisée en tant que nous, nous ne serons pasatteint par la croyance du monde en le bien et le mal. Si nousréagissons en nous souvenant qu’il n’y a qu’un Pouvoir, unePrésence et une Sagesse, nous serons mené tout au long de lajournée dans une paix complète et dans l’harmonie.

Je me réveille dans la joie de ce jour nouveau, que je n’aijamais connu auparavant. Je n’ai aucune idée de ce que ce jourme réserve, mais si je suis établi dans la conscience de Dieu,quoi qu’il arrive sera un déploiement de la présence et de l’ac-tivité de Dieu. Je me tiens en tant qu’un témoin de Dieu enaction dans mon corps, maintenant l’ordre et l’intégrité mêmede ses éléments intérieurs ; Dieu en action dans mon foyer,apportant paix, harmonie et abondance ; Dieu en action dansmes affaires, les gouvernant avec une sagesse et une intelligence

L’ARMURE DE LUMIÈRE

173

Page 176: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

infinies; Dieu en action dans mes relations, les établissant dansl’amour et la compréhension parfaite.

Je reconnais la nature sans limite de la Conscience S’expri-mant en tant que ma conscience individuelle; et cette Consciencene connaît ni barrière ni limitation. Je vis uniquement ce jour;et dans ce jour, rien du passé ne peut opérer comme cause ouloi sur la Conscience infinie que je suis. Il ne peut y avoir depeur du futur, parce que Dieu est toujours en activité. La Causeunique est pour toujours en opération et, dès lors, ce jour est undévoilement permanent de l’activité de la grâce et de l’amourde la Présence unique. La nature sans limite de la Conscienceque je suis Se révèle comme la Grâce qui est ma suffisance etqui n’a besoin de rien que ce soit, mais qui est complète et pleine.

Ce jour, je réalise que je ne suis pas manipulé par des pou-voirs extérieurs, parce que je suis établi dans l’Omnipotence, leTout-pouvoir dans lequel il n’y a pas d’autres pouvoirs. Il n’y apas de pouvoir de l’extérieur qui puisse agir sur moi. Tout pou-voir s’écoule au-dehors à partir du centre de ma conscience.

La divine Sagesse qui est toujours présente me maintient àma juste place dans le royaume de Dieu. Je vis dans le mondemais pas de lui. Aujourd’hui, même en ce qui concerne le travaildu monde, je vis consciemment dans Mon royaume, où tout estpaix et où il n’y a que l’accomplissement.

Je suis un contemplateur de Dieu en action, Dieu en tantque l’activité de mon corps, car ce corps ne pourrait ni se mou-voir ni fonctionner sinon par la force-Vie qui est au-dedans delui. Je porte témoignage de Dieu pour ce qui concerne l’activitéde ce qui apparaît comme mon concept des organes du corps,qui sont gouvernés par la loi spirituelle.

Ce jour, je ne suis pas la victime de faux appétits sousaucune forme, parce que je suis un avec le Père; et dans monunicité avec le Père, je suis Auto-complet. Je n’ai besoin de riend’extérieur pour ma complétude ou ma satisfaction. La com-plétude est une qualité intrinsèque de mon être. Elle s’écoule du

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

174

Page 177: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

dedans de moi, ne dépendant jamais de rien d’extérieur à maconscience.

Je prends possession de mon mental car mon mental est uninstrument de Dieu, et seules les pensées que Dieu me donne àpenser peuvent opérer dans, au travers et en tant que mon men-tal. Mon mental n’est pas un champ de bataille pour les croyan-ces universelles et les suggestions universelles qui attestent de lamaladie, du manque, des faux appétits, de la malchance ou del’accident. Rien ne peut entrer dans mon mental qui « trompe…ou fait un mensonge. » Mon mental est le temple de Dieu et je legarde sacré, sanctifié pour le dessein de Dieu, une limpidetransparence pour l’activité divine qui est à jamais en opéra-tion.

J’abandonne mon corps au gouvernement divin comme jeme détache de tous concepts concernant le corps. Dans le silenceet la quiétude, je deviens conscient de ce que mon corps est letemple de Dieu, un lieu sacré, formé de substance spirituelle etmaintenu par la loi spirituelle. Sa fonction est d’être un ins-trument pour la perfection divine et pour démontrer la gloirede Dieu et la beauté de l’intégrité.

J’abandonne mon foyer, ma famille et mes bien-aimés augouvernement de Dieu. Mon foyer est le temple de Dieu, gou-verné par Dieu, maintenu par Dieu et approvisionné par Dieu.Tous ceux qui sont dans ce foyer sont de la maisonnée de Dieu,démontrant la grâce divine. Ils ne sont pas ma famille mais lafamille de Dieu, chacun étant une branche de l’Arbre de Vie,maintenu par la Sagesse divine.

J’abandonne cette nation au gouvernement de Dieu,sachant qu’en dépit des apparences, il y a une activité divine enopération.

Aujourd’hui, je vis en tant qu’un contemplateur. Je ne suisjamais celui qui fait : je suis celui qui est, un témoin de l’être-Dieu en tant que moi, de l’être-Dieu en tant que tous ceux que jerencontre. Seul l’amour peut s’écouler de chaque personne qui

L’ARMURE DE LUMIÈRE

175

Page 178: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

est l’être-Dieu et chaque personne que je rencontre est dotée dupouvoir de l’amour et de l’amour seulement.

Ceux qui consacrent les quelques premières minutes dechaque matin à cette pratique vivront finalement dans la sécu-rité de la réalisation de Dieu. Ce travail du matin ne doit pasêtre une comédie, récité tellement vite que nous en perdons lesouffle, en le répétant dès que nous sautons du lit, nous préci-pitant pour procéder aux préparatifs de la journée. Il ne devraitpas être abordé avec le sentiment : À présent, je dois m’asseoiret accomplir cette chose et je ferais mieux de la faire, ou bienautre chose du même genre. À la place, nous offrons avec plai-sir les dix premières minutes, les quinze premières minutesou n’importe quel temps qui soit disponible à la réalisation, àla contemplation de la présence au-dedans et à la communionavec cette Présence au-dedans.

Devenir conscient du gouvernementdivin en action

Pendant la journée, des décisions devront être prises. C’estalors le moment de se souvenir que l’Omniscience sait beau-coup mieux que nous quelle décision devrait être prise. Si nousnous sommes établi dans la conscience de l’Omniscience, ladirection dans laquelle nous devrions aller nous sera donnéeau moment opportun. Le problème, c’est que nous voulonssavoir quoi faire un mois ou un an à l’avance et cela n’est pastoujours possible. Nous devons consentir à attendre jusqu’à ceque nous sentions l’animation de l’Omniscience au-dedans etsoyons conscient d’Elle. Alors, quand nous nous sommes cons-ciemment établi en Elle, nous pouvons aller de l’avant aveccourage, conviction et confiance, sachant que ce Il, au-dedansde nous, omnipotent, omniscient et omniprésent, va au-devant

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

176

Page 179: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

de nous à chaque pas du chemin et qu’Il demeure en arrièrecomme une bénédiction.

La Présence fournit l’activité de la journée et l’accomplitsans combat, peur ou souci. Il y a un combat uniquementquand nous sautons sur le siège du conducteur et pensons quenous savons comment la journée devrait se dérouler. Cela, nousle faisons parce que nous n’avons pas appris à faire confianceà la Sagesse divine qui sait ce dont nous avons besoin. Cesbesoins ne sont jamais matériels, mais quand nous avons laconscience de l’Esprit de Dieu au-dedans de nous, nous avonsla substance dont toute chose est faite. Tout ce dont nous avonsbesoin, c’est de cet Esprit, et en ayant cela, nous pouvons êtresatisfait et être en paix.

Probablement que notre plus grand problème, c’est quenous pensons encore que Dieu puisse nous faire défaut et nepas tenir Sa promesse. Mais Dieu est toujours à Son affaired’être Dieu et notre responsabilité, c’est de nous abandonner àLui.

Bien qu’il puisse y avoir de la confusion dans le monde cejour même et que je puisse me trouver au centre du tumulte, jeme tourne vers ce Centre au-dedans afin qu’Il puisse dissoudrele tumulte dans Sa paix.

Je prends notre nation entière dans cette conscience de paixafin qu’elle puisse faire l’expérience de la paix au sein de laconfusion, se distinguant des opinions, de la corruption et dela rupture. « Ma paix » je la donne à ce pays, pas la paix dumonde, mais cette paix spirituelle qui sait que le désir et l’avi-dité pour le pouvoir ne sont pas pouvoir. Il n’y a qu’un seul Pou-voir, ce Pouvoir qui s’écoule afin d’éclairer les ténèbres de laconscience humaine.

J’étreins, le monde entier dans cette conscience de paix, desorte qu’il puisse connaître une paix véritable et durable enlaquelle il n’y aura plus de guerre. Il n’y a personne contre qui

L’ARMURE DE LUMIÈRE

177

Page 180: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

combattre ou lutter, car chaque personne est cette divine Pré-sence exprimant Son accomplissement. Chaque nation est Auto-complète, n’ayant jamais besoin de faire des efforts auprès d’uneautre nation afin d’obtenir quelque chose, mais plutôt de cher-cher à donner et à partager. Je vois tout ce monde étreint danscette paix qui sait que la conscience humaine est le seul ennemiet que la conscience humaine se dissout dans la conscience spi-rituelle.

Que Tu m’ouvres les yeux afin que je puisse voir avec jus-tesse et contempler le monde tel qu’il est réellement. Alors, jeserai satisfait, car je verrai que là où semblent être la confu-sion, le chaos et le désordre, il y a la présence même de Dieu.Là où sont le manque, la pauvreté et la malnutrition, il y al’abondance infinie de l’Esprit. Ouvre mes yeux que je puissevoir que le gouvernement est sur Ses épaules, le gouvernementde ma vie individuelle, de cette nation et de ce monde. Sous cegouvernement divin, il y a une loi spirituelle d’ordre, de paix etd’harmonie à l’œuvre, de sorte que les hommes peuvent par-courir le monde sans peur ni souci. Ils ne marchent pas seuls,car la Présence réalisée est partout présente et partout active.

Je couvre la terre du profond silence qui résulte du reposdans la conscience de l’unicité ; alors, la méfiance, la malhon-nêteté et la peur qui empoisonnent les individus et les nationspeuvent être bannies à jamais. Revêtu de cet invisible manteaude silence, je ne puis être touché par les armes de ce monde, carje vis non pas par la force ou par le pouvoir mais par l’Espritqui ne connaît aucun pouvoir. Ce silence est mon refuge et lesBras éternels me portent vers le haut et vers l’avant.

Ceux qui ont une conscience suffisamment profonde del’Omniscience, de l’Omnipotence et de l’Omniprésence doiventfinalement réveiller le reste du monde de son profond sommeil,de sorte qu’il n’y a plus de tentative d’obtenir et de combattre,plus de corruption, de malhonnêteté et de manque d’intégrité

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

178

Page 181: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

dans les affaires publiques. Quelle que soit l’apparence, com-bien difficile ou combien insurmontable le problème puissesembler être, il y a une activité divine en action.

Porter témoignage de la gloire de Dieu

La Présence au-dedans est plus puissante que n’importequelle revendication de pouvoir dans le monde. Elle est plusgrande que n’importe quel problème et, étant la Sagesse divine,elle sait comment s’y prendre dans chaque situation. Établidans la réalisation de Son activité incessante, nous marchonsavec courage, confiance et assurance, en ne permettant pasaux pièges le long du sentier de nous prendre ou d’ôter de nousnotre grand objectif, qui est de vivre ce jour afin que Dieupuisse être glorifié.

Et que signifie glorifier Dieu? Une petite fille à l’école dudimanche a répondu à cette question de la manière suivante :«Je pense que nous glorifions Dieu en vivant chaque jour detelle manière que Dieu soit content que nous sommes en vie. »Pourquoi ne pourrions-nous pas tous passer la journée en sen-tant que tout ce que nous faisons est pour la gloire de Dieu,que Dieu sera content que nous sommes en train de vivrecomme Son fils bien-aimé?

Peut-être que cela peut vous venir comme cela m’est venubien des fois. «Et la terre sera remplie de la gloire de Dieu», lagloire qui remplit chaque coin et recoin de Son propre universspirituel.

Ceci est le jour de Dieu, dans lequel Dieu doit être glorifiéparce que je porte de riches fruits. Dieu n’est pas glorifié parma souffrance ou mon mécontentement. Dieu est glorifié dans lajoie, la joie du cœur et la paix que je porte avec moi tout au longdu jour.

L’ARMURE DE LUMIÈRE

179

Page 182: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Je vis à partir de la domination donnée par Dieu, une domi-nation sur les concepts que, dans mon état non-illuminé, j’aiacceptés. Maintenant que la lumière au-dedans prend de plusen plus le commandement, les concepts tombent et l’univers spi-rituel est révélé.

Permets-moi d’avoir le discernement pour voir au travers detous les déguisements qui apparaissent en tant que personnes,en reconnaissant que toute personne est revêtue du pouvoir deTon amour, Ta grâce, Ta vérité et Ta sagesse, et que toute per-sonne sur cette terre est sous Ta loi.

En cet état d’éveil, je vois chacun comme l’Identité uniqueexprimant Ses qualités. Ainsi, je pars dans l’activité de ce jourrevêtu de l’invincible armure de l’unicité.

L’attitude juste pour notre travail de préparation matinaleest faite de silence et d’écoute. Trop souvent cependant, il n’estpas possible d’atteindre cet état de silence parce que les sug-gestions, tentations et problèmes du monde se ruent sur nous.La nature a horreur du vide et quand nous nous asseyons enméditation sans rien d’actif dans la conscience, quelque choses’y précipite à coup sûr. Si nous ne sommes pas solidementenraciné dans la vérité de l’unicité, ce quelque chose peut êtretoutes les suggestions du monde, qui trouvent si facilement àse loger dans notre conscience. Au lieu de demeurer fixé surDieu et sur les choses de Dieu, nous pouvons laisser les sug-gestions du monde nous engloutir, alors que nous chantonsnotre chanson de notes acides encore et encore.

Beaucoup de personnes comprennent de travers ce travaildu matin et pensent que son but est de rendre le mental vide.Au lieu de cela, la méditation devrait être une activité de laconscience dans laquelle, pour commencer, nous utilisons uneforme contemplative de la méditation, en demeurant cons-ciemment sur la vérité de la présence de Dieu, du pouvoir deDieu, de la grâce de Dieu et de l’amour de Dieu. En fait, nous

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

180

Page 183: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

réalisons consciemment toute la vérité que nous connaissonsconcernant la présence, le pouvoir et l’activité de l’Esprit au-dedans de nous.

Vivre sous le gouvernement de Dieu

Ou bien nous nous ouvrons à la Conscience unique et à laPrésence unique ou bien nous nous ouvrons à tout ce qui flotteà l’entour dans l’atmosphère et qui atteint une personne d’unemanière et une autre de quelque autre manière.

Chaque jour, notre pratique devrait commencer par la réa-lisation de la Présence unique, du Pouvoir unique, de l’Acti-vité unique, de la Loi unique, de la Substance unique, de laConscience unique. Toutefois, nous ne nous reposons pas enconsidérant que c’est terminé, jusqu’à ce que nous arrivions àune fin de la contemplation et qu’il y ait un sentiment de tran-quillité et de paix. Cela peut durer beaucoup moins qu’uneseconde, une durée si courte que c’est presque imperceptible.D’abord nous libérons le mental de ses concepts en le nourris-sant de vérité, de cette manière, nous l’établissons dans laconscience de l’unicité. Nous avons le pouvoir, soit de faire ceque nous voulons avec le mental, soit laisser le monde en fairece qu’il veut. Si nous n’opérons pas une prise de possessionconsciente de notre mental, notre expérience est soumise auflux et au reflux du monde – bon par moments et mauvais àd’autres moments.

Le gouvernement de cette journée est sur Ses épaules ; alorsje veux être content et réjoui. Le gouvernement de cette vie, quiest en réalité la vie de Dieu, c’est Sa responsabilité de le main-tenir.

Le gouvernement de ce corps est sur Ses épaules. Je l’aban-donne à ce qui l’a formé de Sa propre Conscience divine et qui

L’ARMURE DE LUMIÈRE

181

Page 184: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

maintient le corps en équilibre parfait par une activité équili-brée. La substance spirituelle de la Conscience dont le corps estformé démontre toujours la plénitude de la vie, ne connaissantaucune désintégration, détérioration ou dégénérescence. Elle neconnaît aucune chose telle que l’âge, car Je suis aussi jeune etfrais que chaque jour nouveau, avec toute la sagesse et l’intelli-gence du Père éternel, sans fin. Ce jour, j’abandonne le corps àl’activité rythmique de l’Esprit, qui maintient chaque activitédu corps conformément à une divine loi d’harmonie.

Puisque le gouvernement de ce jour est sur Ses épaules,j’abandonne ma maison et ma famille au gouvernement del’amour, qui maintient mon foyer dans une atmosphère d’amouret de paix, où règnent la beauté et l’harmonie, parce que Dieu esten train de gouverner et maintenir ce foyer. J’abandonne chaquemembre de ma famille au gouvernement divin, car chacun estmaintenu par la force-Vie, non par moi. La force-Vie qui s’écouleau travers de chaque personne maintient chaque membre decette famille qui, en réalité, n’est pas ma famille mais la famillede Dieu. De la même manière que je n’ai pas de vie propre, jen’ai aucune famille qui soit mienne. Ce que je considère commema famille, c’est la famille de Dieu et Dieu maintient Sa proprefamille.

J’abandonne mes affaires au gouvernement divin, sachantque ce ne sont pas mes affaires mais les affaires de Dieu, uneactivité de la divine Conscience. L’Omniscience subvient auxbesoins de ces affaires et de tout ce qui est nécessaire afin de lesmaintenir en pleine et complète activité. Puisque ces affairessont sous le gouvernement de Dieu, elles ne sont pas soumisesaux lois humaines ou aux croyances des économistes. Elles sontuniquement soumises au gouvernement divin.

Aujourd’hui je m’avance revêtu de l’armure de lumière ensûreté et en sécurité. Je ne vis pas dans le monde mais je demeuredans « le lieu secret du très Haut» et rien ne peut pénétrer, trou-bler ou blesser ce lieu secret.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

182

Page 185: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

Le gouvernement de mon mental est sur Ses épaules car cemental que j’appelle le mien est Son instrument, ouvert et récep-tif aux pensées de Dieu et fermé aux croyances et suggestionsdu monde. Mon mental est une transparence au travers delaquelle l’activité divine est révélée.

J’emporte avec moi une atmosphère de paix qui est insen-sible au tumulte et aux discordes de ce monde. Quand ellesviennent percuter la paix-Christ, elles rebondissent au loin.

Autour de moi se trouvent les bras éternels de l’Amour. Jeretourne me nicher en eux pour sentir leurs tendres appuis etattention. Avec ces Bras autour de moi il n’y a rien au-dehors,dans le monde, qui puisse me toucher ou troubler la paix que jeressens.

Ce jour je parcours le monde en tous sens comme une béné-diction, reconnaissant la paix de Dieu au centre de chaque per-sonne et emmenant cette paix avec moi où que j’aille.

Le gouvernement de ce jour est sur Ses épaules, et à Son gou-vernement et à Sa paix il n’y aura point de fin. L’accroissementde Son gouvernement et de Sa paix n’en finiront pas, jusqu’àce que notre nation et le monde entier pénètrent dans cette cons-cience de l’unicité.

La manière dont nous nous éveillons au jour devrait êtreun sujet de préoccupation parce que très souvent, l’attitude quiest la nôtre au réveil constituera la dominante de la journéeentière. Nous levons-nous le matin embourbé dans les pro-blèmes avec lesquels nous sommes allé dormir, ou avec lesquelsnous avons essayé d’aller dormir, en leur permettant de tour-noyer dans notre mental? Notre mental est-il rempli de souciet de peur pour le jour suivant ? Permettons-nous aux pro-blèmes, frustrations et difficultés de la vie de faire pressionsur nous? C’est dur d’empêcher cela de se produire et c’est durde ne pas avoir cette attitude de beaucoup de personnes qui selèvent chaque jour de leurs vies avec un «Oh, mon Dieu, encore

L’ARMURE DE LUMIÈRE

183

Page 186: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

un autre jour ! » Et le ton de la voix donne à penser que ça neva pas en être un très bon.

Au lieu de cela, nous devrions nous lever avec une joyeuseanticipation de l’occasion d’être un témoin de l’activité de Dieu!«Oh mon Dieu, encore un autre jour par lequel porter témoi-gnage de Ta gloire! Encore un autre jour dans lequel Te donnermes premiers fruits ! »

Si nous procédons de la sorte, nous accomplissons la pro-messe de l’Écriture : «Amenez toutes les dîmes à la maison dutrésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison, etéprouvez-moi à présent par ce moyen, dit le Seigneur desarmées, si je ne vous ouvre pas les fenêtres du ciel et ne versesur vous une bénédiction telle qu’il n’y aura pas suffisammentde place pour la recevoir.» L’une des dîmes les plus importantesque nous puissions donner, c’est la dîme de notre temps, le dondes premiers fruits de ce temps à Dieu. Quand il s’agit de notrepremière préoccupation, les bénédictions de la divine Cons-cience s’écoulent sur nous et nous sommes guidé, dirigé, renou-velé et restauré tout au long du jour, prouvant que «ceux quicomptent sur le Seigneur renouvelleront leur force ; ils s’élè-veront avec des ailes, comme des aigles, ils courront et neseront pas fatigués, et ils marcheront et ne défailliront pas. »

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

184

Page 187: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

CHAPITRE X

POURQUOI LE TRAVAIL DEVRAIT-IL S’ARRÊTER ?

Et je leur ai envoyé des messagers, disant que je suis en train de faireun grand travail, de sorte que je ne puis descendre : pourquoi le travaildevrait-il s’arrêter pendant que je l’abandonne et que je descends versvous ?

Néhémie 6 : 3

L ES ALCHIMISTES du Moyen-Âge peinaient pour trouver unprocédé par lequel les métaux de base pourraient être

transformés en or. Ils n’y réussirent jamais parce qu’ils tra-vaillaient avec une matière inanimée et sans réaction. Si noussommes capable de modifier nos concepts limités de nous-même et du monde dans lequel nous vivons, grâce à une com-préhension et une conscience croissantes du pouvoir, de labeauté, de l’intelligence et de la réalité du monde spirituel quinous entoure, nous aurons trouvé l’alchimie qui transformeranotre monde. Nos outils sont les principes spirituels que noussuivons et notre récompense sera l’or que nous trouverons enatteignant notre but : avoir le lieu de notre demeure dans letemple de Dieu et notre unicité avec le Père.

Un jour ou l’autre, chaque personne s’éveillera pour seretrouver chez elle en Dieu ; et cela comprend toutes les per-sonnes qui n’ont jamais entendu parler d’un enseignement spi-rituel, qui n’y portent aucun intérêt et dont la vie est complè-tement consacrée au plaisir. Beaucoup de personnes peuvent

185

Page 188: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

avoir à passer des vies entières avant qu’elles ne s’éveillent etleur voyage peut être lent du fait qu’elles s’attardent dans deséduisants chemins de traverse. D’autres cependant, veulentconsacrer une parenthèse après l’autre à leur émergence dansla conscience spirituelle. Ayant entrevu la possibilité de s’éveillerici et maintenant, elles cherchent à accomplir tout le voyageen une durée de vie. Elles ont réalisé que tout ce qui dissimuleet perpétue la mascarade de l’état humain – le sens personnelfaux de soi – et les empêche de reconnaître leur identité divine,doit être éliminé en même temps que chaque concept humainet chaque qualité humaine qu’ils ont.

De la même manière qu’un alpiniste expérimenté ne démarrepas chargé de trop lourds fardeaux, nous ne pouvons progres-ser sur le Sentier lesté des concepts accumulés au cours de viesentières. Tous ces concepts écrasants constituent l’homme del’ego, qui a une personnalité à préserver, à nourrir, à chérir età craindre. Chaque fardeau qui serait de nature à nous retar-der dans notre progression doit être écarté si nous devons fairedes progrès et maintenir l’équilibre spirituel indispensable surle Sentier.

Dès à présent, il doit être évident que les dépendances etles besoins à abandonner ne sont que les images déforméesd’une perfection et d’une intégrité éternelles. L’exigence est den’abandonner que les ombres, afin que nous puissions vivredans la réalité éternelle du royaume spirituel. La plupart dutemps, nous vivons dans le monde de l’ombre, nous captons desvisions fugitives de l’univers spirituel uniquement ça et là.Mais de plus en plus, notre vision s’élargit jusqu’à ce qu’unjour nous découvrions que nous avons été là tout le temps.

La voie, c’est de marcher avec une vision orientée dans uneseule direction, en gardant notre œil fixé sur l’objectif del’union consciente avec la Source. Nous emmenons avec nous,partout où nous allons, l’état de conscience que nous avonsatteint, même à l’intérieur de la parenthèse suivante, de la

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

186

Page 189: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

même manière que nous avons amené avec nous, dans cetteparenthèse, notre état de conscience actuel, qui nous a attirénotre foyer, notre environnement, nos parents et nos amis par-ticuliers. Nous avons maintenant placé notre pied sur le che-min vers la prise de conscience et, ce faisant, nous nous som-mes dits: «Je ne veux pas prendre le sentier lent et tortueux del’évolution. Je veux emboîter toutes les parenthèses à venirdans cette parenthèse unique, de sorte que lorsque je quitteraicette parenthèse, je pénétrerai dans le cercle de l’éternité où iln’y a plus de parenthèses, pour autant que je fasse ce choix.» (1)

Avec un centre d’intérêt unique,la nouvelle conscience est bâtie

Chaque effort que nous faisons, petit ou grand, n’est pos-sible que parce que la grâce de Dieu nous a touché et nouspousse en avant. Par la grâce de l’œil simple,(2) avec un centred’intérêt unique, nous bâtissons la nouvelle conscience : lesnouveaux cieux et la nouvelle terre.

Le centre d’intérêt unique de Néhémie lui permit de rebâtirle mur autour de Jérusalem, en dépit des tactiques de diver-sion utilisées contre lui. Sanballat, qui représente les croyanceset les suggestions hypnotiques de ce monde de dualité, présentaun argument après l’autre pour convaincre Néhémie d’arrêterle travail et de descendre avec lui. La réponse de Néhémie fut:

POURQUOI LE TRAVAIL DEVRAIT-IL S’ARRÊTER ?

187

(1) Pour un examen complet de ce sujet, voir Une Parenthèse dansl’Éternité de Joël Goldsmith.

(2) À l’exception de Darby, les bibles françaises parlent d’un œil «sain»ou «en bon état». Mais il s’agit en fait d’un œil «simple», comme le disentDarby et King James. Ils traduisent ainsi littéralement le mot «aploos» dutexte grec original : qui n’est pas double ou dual. L’œil simple, c’est l’œil quine voit pas la dualité. (N.d.T.)

Page 190: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

«Je suis en train de faire un grand travail, de sorte que je nepuis descendre: pourquoi le travail devrait-il s’arrêter pendantque je l’abandonne et que je descends vers toi? »

Il en est de même pour nous. Nous sommes en train de faireun grand travail, le plus grand de tous, non pas de bâtir unmur matériel, mais de bâtir le mur de la nouvelle conscience.Permettrons-nous aux Sanballats de l’inertie, de la dualité etde l’état de séparation de nous détourner de notre but? Ou bienprêterons-nous attention aux coups frappés par le Je au-dedans et resterons-nous inébranlable sur le roc de la cons-cience spirituelle?

Si, à certains moments, construire la nouvelle conscienceparaît être un combat, c’est parce que nous résistons à l’aban-don du visible pour l’invisible état de Rien, qui ne peut être vuavec les yeux. Quand il n’y a rien, aucune chose dans le mondeextérieur vers quoi nous pouvons nous tourner, rien sur quoicompter, aucune personne en qui avoir confiance, quand il y asimplement rien, nous commençons à découvrir ce que noussommes. Parce que nous ne sommes aucune chose, nous som-mes au-delà de toutes choses.

En un moment de tranquillité silencieuse, comme elles’amplifie, comme elle est grande, notre conscience ! Cetteconscience en expansion, c’est notre Identité qui révèle Sesmultiples facettes, l’Identité qui est toute-sagesse, touteconnaissance, toute vérité. Toute la connaissance, toute lasagesse et toute l’intelligence et la capacité du Je sont laconnaissance, la sagesse et la capacité de cette Identité, cetteConscience que je suis.

Parce que je suis un avec la divine Conscience, je suis infini,ne connaissant pas de limitations, pas de limites, mais partoutprésent. Cette Identité que je suis n’est jamais touchée par quoique ce soit dans le monde ou même par ce qui arrive à ce sensphysique du corps. L’Identité est d’éternité en éternité, ne connais-sant ni commencement ni fin, brillant éternellement. Quand les

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

188

Page 191: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

voiles qui dissimulent son éclat sont arrachés, Sa lumière estrévélée au monde entier.

Cet état de Néant, l’Esprit pur, peut Se traduire en cetteexpérience du monde d’une manière de loin plus magnifiqueque tout ce que nous pourrions imaginer. Il n’a pas de limitessauf celles que nous y plaçons par notre lassitude ou si nouschancelons dans notre résolution. Si nous défaillons, si noushésitons, ce que nous avons atteint peut être perdu pour untemps – pas pour toujours, pour un temps seulement. Cettemaison de la conscience, que nous avons érigée, peut être bat-tue par le vent, mais elle tiendra. Dans la tempête qui estompela réalisation, la maison peut sembler avoir disparu, maisquand la tempête sera terminée, on la retrouvera exactementaussi solide et inébranlable qu’elle le fut jamais.

Il faut faire un choix. Nous pouvons décider combien viteou combien lentement nous progresserons vers notre butd’union consciente avec Dieu. Nous avons atteint le lieu dedécision, parce qu’à présent nous savons qu’il n’y a pas de pou-voir de l’extérieur qui puisse agir sur nous, car tout pouvoirest au-dedans.

L’alchimie divine

Et à présent, ô Père, tu me glorifies avec toi-même de la gloire quej’avais avec toi avant que le monde fût.

Jean 17 : 5

L’alchimie de la réalisation consciente ne révèle-t-elle pas lagloire intérieure qui est toujours présente, bien que si soi-gneusement dissimulée que personne ne suspecte qu’elle estlà, chez le moindre d’entre nous? La paix, l’amour et la joie quele Père a plantés en nous au commencement, avant même qu’il

POURQUOI LE TRAVAIL DEVRAIT-IL S’ARRÊTER ?

189

Page 192: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

y ait un sens matériel du monde, est la gloire qu’aucun hommene peut nous ôter une fois que nous avons réalisé notre unicitéavec la divine Conscience.

La possibilité de notre transformation, à partir du senshumain de soi jusqu’à l’Identité divine, imprègne l’Écriturequi, en réalité constitue une narration d’une alchimie divine.Cette alchimie, au travers de la prise de conscience, transmuteet transforme la conscience humaine.

La Bible appelle ceci être né à nouveau, c’est-à-dire être néen une nouvelle conscience, une nouvelle dimension. Ce n’estpas que quelque chose de nouveau, un nouveau soi ou un nou-vel être, doive être produit, ce sont plutôt les nuages qui doi-vent être dissous, qui dissimulent ce qui brille là, au-dedanset qui demande probablement à être reconnu. La transforma-tion de la conscience est impossible jusqu’à ce que nous accep-tions de lâcher prise de nos vieux concepts, de lâcher prise detoutes les conceptions fausses entretenues depuis si longtemps,de lâcher prise de ces parcelles superflues d’état humain quidissimulent la lumière éternelle qui était à nous depuis le com-mencement. À mesure que nous progressons sur le Sentier, ilsemble que la lumière brille plus fort, mais ce n’est pas le cas.Elle a toujours été là, dans toute sa plénitude, à présent révé-lée à notre conscience en expansion.

Le voyage spirituel commence avec le mot Dieu et se ter-mine avec le mot Je. D’abord, nous devenons conscient de Quel-que chose de fort et de puissant autour de nous, qui nous donneun sens de sécurité. Avant la fin du voyage, pourtant, nous envenons à réaliser qu’il y a uniquement Je, l’Identité. Ceci est levoyage que nous accomplissons : partir d’un certain pouvoirextérieur à nous-même pour arriver à la réalisation de ce Jeau-dedans de nous qui est liberté, car où ce Je se trouve, il n’ya pas d’esclavage. Plus nous demeurons sur la nature spiri-tuelle de notre être en tant que Je, plus nous «mourons» à laconscience humaine et plus nous nous éveillons à l’Esprit au-dedans.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

190

Page 193: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

La rapidité avec laquelle la conscience de cet Esprit au-dedans, ce Je, sera atteinte, dépend de l’intensité de notre désirà l’obtenir et de notre bonne volonté pour affronter les défis aulong de la voie. Si nous sommes suffisamment courageux pourgarder notre vision sur le but, nous ne serons pas parmi cespusillanimes qui se plaignent : « Mais je ne pensais pas quej’aurais tous ces problèmes.» Les problèmes surviennent, maisplutôt que d’être submergé par eux, nous nous en extrayons,alors que l’alchimie de la prise de conscience transforme notreconscience.

La Grâce, qui nous a amené à ce Sentier, nous conduira toutau long de la voie, mais notre progrès dépend de la manièredont nous nous ouvrons à la consécration de Dieu et dont nouspermettons à cela de nous mener de l’avant. Combien de tempssommes-nous prêt à passer chaque jour pour transformer notrevie? Des profondeurs de notre gratitude, sommes-nous disposéà donner les premiers fruits de notre temps à Dieu? Commen-çons-nous notre journée en demeurant consciemment dans laPrésence, sachant qu’il n’existe pas de pouvoirs pour s’opposerà cette unique Présence et que, dès lors, aucune arme ne peutêtre forgée contre nous, parce qu’il n’y a rien d’autre que leUn? Sommes-nous prêt à nous établir dans la conscience del’unicité chaque matin et à nous y rétablir ensuite de nom-breuses fois au cours de la journée ? De cette manière, noussommes dans le monde mais pas de lui, allant et venant, maisen emportant toujours avec nous la conscience de la Présenceunique et la réalisation qu’il n’y a pas de pouvoirs au-dehorsqui puissent agir sur nous pour le bien comme pour le mal,parce que tout pouvoir s’écoule au-dehors à partir du Centrede notre être.

La manière de vivre spirituelle est une manière de vivredans le monde bien plus efficace, tout en ne faisant jamais toutà fait partie de lui. Nous devenons tellement habile à garderdissimulé ce Quelque chose d’intérieur que nous avons décou-vert, que personne ne soupçonne ce qui est en train de se passer

POURQUOI LE TRAVAIL DEVRAIT-IL S’ARRÊTER ?

191

Page 194: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

au-dedans de nous. Nous avons l’air d’être presque comme toutle monde et nous agissons comme tout le monde – presque. Etpourtant il y a une différence parce que nous avons découvertque nous avons au-dedans de nous la Source de vie et le secretde tout bien.

Si nous pouvions nous retirer du monde, pourrions-nousfaire autant de progrès ? Pourrions-nous acquérir autant deréalisation que nous le faisons en vivant dans le monde, oùnous sommes constamment confronté à des défis sous la formede problèmes? Est-ce que ces défis ne nous mènent pas plusen profondeur que nous ne le ferions si nous vivions commedes ermites? Un ermite pense qu’il s’est échappé des gens, maisquand il revient dans le monde, les gens sont toujours là ainsique tous les problèmes qu’ils génèrent. Au contraire, quandnous allons dans le monde, nous nous heurtons à des pro-blèmes qui impliquent des personnes, jusqu’à ce que nous attei-gnions ce niveau de conscience où nous n’avons pas de per-sonnes avec qui avoir affaire, mais nous avons uniquement ceJe béni, ce Je bien-aimé que nous reconnaissons en tous ceuxque nous rencontrons. Cela est vivre dans le monde mais n’êtrepas de lui, cela est «mourir» à la conscience humaine et être«né» dans la conscience spirituelle.

Chaque fois que nous « mourons » à une certaine dose deconscience humaine, nous sommes né à nouveau. Naître à nou-veau est une activité de la conscience qui vient du dedans etqui ne résulte ni d’une cérémonie ni d’un rituel. Naître à nou-veau, c’est voir le monde entier nouveau, les cieux ici sur terre,l’univers spirituel qu’est cette terre. L’expérience de naître ànouveau est l’éveil à un nouvel état de conscience.

Avec la nouvelle naissance, la nouvelle conscience, vientune transition vers le point où nous, de nous-même, ne som-mes plus bon, gentil ou aimant, parce que nous avons atteintl’humilité qui sait que c’est l’Esprit de Dieu en nous qui agitet qui est celui qui fait. Je au-dedans peut faire toutes choses

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

192

Page 195: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

et le sens du petit « je» s’évanouit afin que le Je que nous som-mes puisse se manifester dans la gloire que nous avions «avantque le monde fût».

«Avant que le monde fût», tout était un état de est, pas dedevenir, mais d’Être. Dans cet état, il n’y a rien à atteindre,rien à réussir. Nous sommes en train de vivre à partir de notrepropre état d’Être divin, et cet Être au-dedans de nous, cetEsprit, ce Je, est celui qui fait, qui accomplit le travail qui nousest donné à faire. Notre corps et notre mental ne sont que lesinstruments de ce Je.

Il n’y a plus de soucis concernant les fruits. Notre seul souciest d’être un instrument de Dieu. Alors, Il nous utilise pourSon dessein. Nous sommes simplement des témoins, des con-templateurs de Celui qui agit en nous, au travers de nous eten tant que nous. Mais Il fait le travail, pas nous de nous-mêmes, alors, quoi qui soit accompli, la gloire appartient à laPrésence au-dedans.

Monte sur la montagne, élève-toi dans la conscience etregarde à partir de ce lieu élevé. Tout ce que tu peux voir, Je tele donne, Je te donne l’infinité ; et dans la mesure de ta récepti-vité, tu reçois. Je te donne Ma paix, Mon intégralité, la pléni-tude de Ma joie, la vie abondante, glorieuse et libre.

Tout cela Je te le donne à mesure que tu t’élèves de plus enplus haut sur le chemin vers la réalisation consciente de Maprésence, car en Ma présence consciemment réalisée, il y a plé-nitude. Tu ne dois chercher aucun lieu en dehors de toi-même,mais cherche au-dedans de ton Identité, car c’est là que Je suistrouvé parce que Je suis ton Identité.

La Présence se tient à l’intérieur de la porte de notre cons-cience, frappant afin que nous sachions qu’Elle est là. Quandvient la première vague reconnaissance de Cela en tant qu’unepotentialité, c’est comme si nous nous tenions en face d’une

POURQUOI LE TRAVAIL DEVRAIT-IL S’ARRÊTER ?

193

Page 196: lchimie Lorraine SINKLER onscience - WordPress.comL’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONS-CIENCE la quintessence de mes propres expériences avec les principes que Joël m’enseigna durant

impressionnante porte fermée, qui est inexpugnable, mais quinous invite à tirer la clé d’entre les amas pesants que nousavons traînés avec nous, dont nous pensions qu’elles étaientles clés d’accès au bonheur. Alors que nous fouillons parmielles, soudain l’une se démarque. C’est la clé pour les mystèrescachés. Joyeusement, et n’y croyant pas encore tout à fait, nousla prenons, déverrouillons la porte, l’ouvrons toute grande et là,au-dedans de nous se trouve cette Présence, depuis si long-temps cherchée. Miracle des miracles, c’est notre Identité, le Je.

L’ALCHIMIE DE LA PRISE DE CONSCIENCE

194