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Le boudhisme 13

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Page 1: Le boudhisme 13

 

Le Bouddhisme est une philosophie plutôt qu’une religion.

Cette question peut sembler quelque peu technique puisqu’on peut aussi parler du Bouddhisme comme d’une religion si on prend le mot dans le sens latin de religare : relier. Le Bouddhisme, en effet, rassemble des millions d’individus autour de l’idée d’une recherche spirituelle. Mais le fait qu’il s’agisse avant tout d’une philosophie demeure fondamental.     L’enseignement de cette philosophie constitue une doctrine mais ne comporte pas de dogme. En se répandant dans le monde, le Bouddhisme s’est greffé ici et là à d’anciennes religions. (Par exemple, au Tibet, le Bouddhisme s’est greffé à la religion " bon " - tradition chamanique millénaire.)Au départ, il n’y a donc pas de rituels dans le Bouddhisme. Les rituels viennent soit du fond hindouiste ou des anciennes religions sur lesquelles le Bouddhisme s’est greffé. Il est très important en se familiarisant avec le Bouddhisme de faire une distinction entre ce qui ressortit à la doctrine philosophique proprement dite et, par ailleurs, aux divers fonds culturels auxquels s’est rattaché cette philosophie. (Par exemple, lors d’un décès il n’est pas nécessaire de lancer de l’orge sur le corps du défunt comme cela se pratique au Tibet.)    

Bouddha Bouddha était un homme. Il n’a jamais eu de prétention à la divinité. Son enseignement ne comporte aucune Révélation mais repose essentiellement sur sa propre expérience.

L’enseignement Il s’agit, par ailleurs, d’une " religion " sans Dieu, dont l’objet est la délivrance de la douleur. (On dit parfois : souffrance, tourment, angoisse...) Bouddha, Lui, est parvenu à la libération . De quoi ? De la douleur.C’est dans cet esprit dans qu’on enseigne cette doctrine. Personne n’est obligé de croire. Mais ceux qui cherchent la libération sont invités à se familiariser avec cet enseignement et à le mettre en pratique. La doctrine proprement dite repose sur l’énoncé des Quatre Nobles Vérités :

Tout est douleur  l’origine de la douleur est le désir / la soif ( mot utilisé par le Bouddha ) /

les attentes la suppression du désir, supprime la douleur il existe un chemin qui mène à la suppression de la douleur

" Duhkha " ,qui veut dire douleur, est un des mots qui revient le plus souvent dans cet enseignement.

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Ce qui ne signifie pas que l’on ne peut pas éprouver du plaisir et même de la joie dans la vie ! Mais comme rien n’est permanent... Or, tout est douleur parce que tout procède de l’impermanence. Tout ce qui est né doit mourir, tout ce qui a un commencement doit finir. Tout est toujours en transformation, en train de devenir.Le Bouddhisme a souvent été accusé de pessimisme. Mais comprendre que tout est éphémère produit une conscience apaisée.Cet enseignement se traduit dans les faits par un détachement. Le Dalaï-Lama : " Nous autres, Tibétains, sommes comme des touristes en visite sur le globe. [...] Et l’important quand on est touriste c’est d’être quelqu’un de bien, ou tout au moins de ne pas être un fauteur de troubles. " Ainsi parle le Dalaï-Lama Bouddha préconise la Voie du Milieu. Ni trop ni trop peu. (C’est la voie la plus difficile mais la plus efficace.)Les Quatre Nobles Vérités supposent une recherche au plan psychologique et une analyse systématique du psychisme humain. Tout ce qui est participe d’une même conscience. D’où le respect de toutes les forme de vie. Ce qui fait des Bouddhistes des écologistes naturels. La disparition d’espèces vivantes à notre époque leur apparaît comme une faute considérable de notre temps. En particulier, le respect de la vie animale. Les Bouddhistes sont souvent végétariens.Pour ce qui est du rapport avec les êtres humains, le respect de toute forme de vie se traduit par la compassion. Qui se traduit par la non-violence. La compassion fait l’objet d’un travail considérable sur soi-même.La notion de libération suppose aussi de se libérer de la chaîne des renaissances. A ce sujet, il est important de rappeler qu’il n’est fait aucune obligation de croire en la réincarnation.

• Le Bouddhisme et la scienceLe Bouddhisme propose une doctrine ouverte : la vision peut évoluer en fonction de nouveaux concepts scientifiques. Mais il se trouve que les concepts fondamentaux de cette philosophie s’accommodent très bien de la physique moderne tel que ceux de l’impermanence et de l’interdépendance de toutes choses.Mais il faut aussi savoir que : " Les enseignements du Bouddha, rappelle le dalaï-lama, selon qu’ils s’adressaient à des profanes ou à des initiés, sont parfois littéralement contradictoire. "L’essentiel est de bien comprendre la loi de cause et d’effet. " Notre destin est entre nos mains, il n’est ni dans celles de Dieu ni dans celles du Bouddha. "