Notes de lecture 211

<< Le dClire scientifique de I’auteur, prkcise F. Klein, est structurk autour de l’idke que le soignant, par son regard et sa voix calme, doit ramener le patient Z+ la raison. x C’est ce que F. Klein appelle N le regard et la voix mentaux- corticaux 3.

<< Chaque mot est pronon& d’une voix monotone, basse, r&lCchie, attentive, pensive. N F. Klein se montre << thkoricien du retour infini de la chose sur elle- m&me et de la dkduction de la chose d’elle-m2me ; il posskde la v&it6 des causes pre-mikes )>, nous dit le prCfacier. C’est ?I partir de la pulsion scopique qu’il rai- sonne.

Kein affirme qu’il a abandonnk <c un systkme diffkentiel pour une logique

identique fondCe sur la qualit )>. Le fonctionnement de sa per&e est rCgi, comme dans de nombreux cas de

rationalisme morbide, par les normes de la logique identitaire, ce qui abolit toute tentative de signification du discours ou, autrement dit, cela aboutit B une N iquivalence significative rkalisant un collapsus de la relation signifiant-signifik x>.

Le travail Klein contient deux parties : << une partie thkorique et une partie pratique. Mais comme il le dit lui-m&me, cx la partie thCorique ne fait tomber aucune thkorie existante. Elle zse sert de toutes )>.

La pratique est la retranscription d’expkriences immkdiates, B titre d’exemples : - <( Les chases sont-elles les chases ? Les faits sont-ils les faits ? oui et non >>

(chap. 11). - <( Ce qui est toute production - sonore - parlante objectivement - anato- miquement >j (chap. IV). - <c Le ton mental cortical jk (chap. V).

Klein propose un examen du malade mental et un traitement, lequel serait une

opothkrapie mentale : (< regards mentaux, voix mentales, mimiques mentales x). Cet ouvrage est B lire au titre des curiosit& g inscrire dans l’histoire de la psy-

chiatrie et de sa recherche clinique. La priface, Claire et trks explicative, donne ainsi une cl6 de lisibilitk de l’ouvrage.

S. Ongenae

Le Bceuf D, Perron R, Pragier G, 6d. Construire I’histoire. Paris : RPF, ~011. N Monographies >> ; 1998. 170 p.

Y a-t-i1 lieu de chercher B articuler psychanalyse et histoire que tout s&pare ?

C’est le pari ouvert par les au’teurs des contributions qui composent la revue et qui retiendra l’attention de ceux qui s’interrogent sur la structuration subjective dans son rapport & autrui et qui ne mksestiment pas l’incidente individuelle dans la (( grande Histoire >).

C. Navelet