Le Café de la forêt · 2014. 12. 20. · 2 LE SOCIAL 1. Décrire les aspects sociaux • LA QUESTION QUI VOUS ÉTAIT POSÉE Lorsque l’on parle des aspects sociaux de la forêt,

RAPPORT

FORUM SUR LA CULTURE FORESTIÈRE

8 mai 2012 Hôtel Rimouski

Le Café de la forêt

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AVANT-PROPOS

Vous avez été nombreux (environ 80) à participer au Café de la forêt qui s’est tenu le

8 mai 2012 à l’Hôtel Rimouski dans le cadre du Forum sur la culture forestière. L’un des

objectifs de ce World Café était de vous amener à réfléchir collectivement sur ce qu’est la

forêt dans ses différents aspects et sur ce que l’on pourrait mettre en œuvre pour valoriser les

différentes façons de voir et de vivre la forêt qui cohabitent au Bas-Saint-Laurent. Les

éléments que vous avez exprimés lors de cet après-midi d’échanges seront intégrés à la

démarche régionale de valorisation de la culture forestière que la Conférence régionale des

éluEs du Bas-Saint-Laurent est en train de structurer avec ses partenaires : l’Association

forestière bas-laurentienne, le Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent et le

ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

Au nom de ce comité, nous vous adressons tous nos remerciements pour avoir participé à

cette activité en aussi grand nombre et avec autant de passion.

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TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos .................................................................................................................................. iii

Table des matières .......................................................................................................................... iv

Colliger les données récoltées ......................................................................................................... 1

Le social .......................................................................................................................................... 2 1. Décrire les aspects sociaux .................................................................................................. 2 2. Agir dans le domaine social ................................................................................................. 6

L’environnement ......................................................................................................................... 10 1. Décrire les aspects environnementaux ............................................................................... 10 2. Agir dans le domaine environnemental ............................................................................. 14

L’économie ................................................................................................................................... 18 1. Décrire les aspects économiques ....................................................................................... 18 2. Agir dans le domaine économique ..................................................................................... 21

Conclusion .................................................................................................................................... 26

Épilogue ........................................................................................................................................ 27

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COLLIGER LES DONNÉES RÉCOLTÉES

À la suite des échanges que vous avez eus lors du World Café du 8 mai 2012, nous avons

retranscrit l’intégralité des notes prises par les seize animateurs dans un fichier numérique

afin de pouvoir les analyser.

La deuxième étape a consisté à regrouper les idées semblables et comptabiliser le nombre de

fois où elles avaient été émises. La troisième étape fut d’assembler les idées en catégories

thématiques, et ce, pour chaque question qui vous avait été posée. Une fois ce classement

effectué, une nouvelle opération de synthétisation a été menée, pour rendre le tout

représentatif, intelligible et agréable à lire.

Enfin, pour permettre une brève analyse de ce qui s’est dit nous avons fait ressortir pour

chaque section (social, environnement, économie) les deux ou trois éléments qui étaient les

plus récurrents. De même, pour chaque question posée, nous avons fait ressortir un élément

qui à la lecture de l’ensemble des données nous a semblé particulièrement marquant ou

intéressant (même s’il n’était pas récurrent).

Dans le rapport qui suit, il est à noter que pour des questions de lisibilité, seules les trois

actions que vous avez retenues à chaque table et pour chaque thème ont été analysées. Les

autres actions qui ont été listées seront travaillées par la suite, en vue de bonifier notre

démarche régionale de valorisation de la culture forestière.

Notre objectif principal en rédigeant ce rapport était de vous relater avec la plus grande

fidélité possible les discussions que vous avez eues durant ce Café de la forêt. Nous avons

également souhaité rendre ce document compréhensible et utilisable pour quiconque en

aurait besoin.

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LE SOCIAL

1. Décrire les aspects sociaux

• LA QUESTION QUI VOUS ÉTAIT POSÉE

Lorsque l’on parle des aspects sociaux de la forêt, qu’est-ce qui vous vient en tête spontanément?

• LES ÉLÉMENTS QUI RESSORTENT

D’une façon générale, pour vous, les aspects sociaux de la forêt s’expriment essentiellement à travers le lien qui se tisse entre le territoire forestier, ses ressources et les communautés. En effet, lors de vos échanges vous avez fait ressortir l’importance que vous accordez à ce lien social qui vient influencer notre culture, notre identité et nos modes de vie. Ensuite, vous avez évoqué la forêt sous l’angle de ses fonctions récréatives et régénérantes. Enfin, vous avez parlé d’avenir pour caractériser les aspects sociaux de la forêt bas-laurentienne. Autre élément marquant de vos échanges, l’importance que revêt pour vous la diversité sociale en forêt. Vous l’avez abordée souvent et sous différents angles : le partage, les tensions, la pluralité des usages et des valeurs, etc. Notons, par ailleurs, que cette motion de diversité se retrouve de façon récurrente dans vos propos tout au long de ce Café de la forêt.

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FORÊT ET LOISIRS, RESSOURCEMENT

FORÊT ET COMMUNAUTÉS

FORÊT ET AVENIR

• Village, paroisse, milieu de vie, choix de vie, école, cohésion sociale (6) • Permet le maintien des communautés, de faire vivre un pays, améliorer les conditions de vie (4) • Création d’une identité autour de la forêt (3) • Endroit de rencontre (3) • Aspects culturels : valeurs, usages, représentations (3) • Prise en compte des attentes des communautés (2) • Communauté forestière (2) : liens tissés par le fait d’avoir la forêt comme base commune • Sentiment d’appartenance, attachement des communautés envers la forêt et vice versa (2) • Consultation de la population (2) • Fierté • Développement régional • Dépendance des communautés forestières • Expériences communautaires, interconnexion entre les gens • Militantisme

• Apprentissage, transmission des connaissances, des savoir-faire, des savoirs ancestraux (6) • Héritage patrimonial, écosystémique, traditions (4) • Nouvelles façons de faire, réinventer le modèle, changement de vision (3) • Relève (2) • Prise de conscience de l’importance de la forêt et se l’approprier (2) • Réaction de la société se fait en fonction du passé et des crises plus que par rapport au futur

• Loisirs, sport, plaisir, parties de sucre, géocaching, contemplation, récolte de produits forestiers (fruits), villégiature, randonnée, orignal, VTT (15)

• Refuge, lieu de liberté, santé, repos, bonheur, équilibre mental, spiritualité, antistress, état d’âme (10)

• Chasse, pêche (5) • Famille (2) • Énergie dégagée par les gens • Sentir, écouter et admirer

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VOUS AVEZ AUSSI PARLÉ DE…

FORÊT ET DIVERSITÉ

• Tensions sociales (entre les acteurs de la forêt), incompréhension, débats, rapports de force, compartimentage (5)

• Hétérogénéité et diversité des valeurs, des usages, des intérêts, des expertises (5) • Territoire à partager et utilisation multiressource : forêt-nourricière, hôpital, abri, matériau, etc. (5) • Diversité des utilisateurs de la forêt : récréotouristique, travailleurs, etc. (2) • Valorisation de toutes les ressources du territoire pour le développement économique et social

FORÊT ET ÉDUCATION

• Sensibilisation et éducation des jeunes (5) • Méconnaissance du milieu forestier par l’humain (4) • Méconnaissance de la gestion (du secteur forestier) (2) • Éduquer la population sur les enjeux forestiers • Faire de la forêt un lieu d’éducation

FORÊT ET TRAVAIL

• Emplois : variés, le travailleur forestier dans sa municipalité, donner du travail aux gens dans une localité (6)

• Vivre de la forêt et de l’agriculture • L’autosuffisance face à une approche industrielle • Droit de travailler et droit d’en vivre décemment • Épanouissement (travailleurs, reconnaissance, valorisation) • La perception négative des jeunes dans certains milieux envers le travail forestier • Absence de travailleurs forestiers

FORÊT ET APPROPRIATION

• Accessibilité (4) - La forêt doit demeurer accessible à tous par son caractère public - Appropriation vs privatisation de la forêt publique (2) • Ambivalences (2) - Forêt = inquiétude quand on est loin; forêt = synergie et dépendance lorsqu’elle est à proximité - Rapports villes / campagnes • L’avancement du milieu urbain crée un éloignement et une désappropriation vis-à-vis de la forêt (2) • Appropriation par la population de son environnement forestier et de ses droits sur ce territoire (2)

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FORÊT ET HARMONIE

• Cohabitation touristes / résidents - autochtones / allochtones (3) • Harmonie entre les différentes composantes de la société envers la forêt (paix avec la nature),

connexion (2) • Maillage • Notion d’acceptabilité • Occupation, utilisation, habitation et cohabitation de la forêt avec l’humain • Harmonisation d’usages

FORÊT ET RESPONSABILITÉ

• Respect de la nature et de la ressource • Équité entre les gens du milieu • Responsabilité sociale • Gestion de la ressource (politique) • Citoyens

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2. Agir dans le domaine social


Pour mettre en valeur les aspects sociaux de la forêt bas-laurentienne quelles actions proposez-vous?

Nous vous avons ensuite demandé d’en retenir trois et d’échanger autour de ces trois actions retenues


Dans le domaine social, vous souhaitez que les actions soient principalement axées sur l’éducation et la promotion de la forêt dans sa réalité et sa diversité. En matière d’éducation, vous avez distingué les publics, d’un côté vous souhaitez que les actions d’éducation auprès des jeunes soient renforcées et appuyées financièrement. D’autre part, concernant le grand public, vous souhaitez que l’on « ouvre les portes ». Vous préconisez l’organisation de visites guidées, d’activités de sensibilisation diversifiées qui permettraient à la population de mieux connaître son territoire forestier, mais également les hommes et les femmes qui y travaillent. En matière de promotion, il est question de valoriser les « bons coups », de changer certaines mentalités afin de parvenir à un discours, une image plus juste de ce qui se passe en forêt. Mais avant tout, pour vous, la promotion de la forêt, c’est la valorisation des travailleurs qui sont selon vos mots les « ambassadeurs » de la forêt bas-laurentienne. D’autre part, un élément très intéressant ressort de vos discussions, si l’on regarde attentivement les thèmes dans lesquels s’insèrent vos propositions, on se rend compte que de façon générale vous souhaitez que nous redéfinissions collectivement notre lien à la forêt : ce lien est social, identitaire, culturel, mais aussi physique et très concret. Par là, c’est le développement d’une fierté régionale que vous visez.

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AGIR POUR L’ÉDUCATION ET LA SENSIBILISATION

Auprès des jeunes • Remettre en place les centres éducatifs forestiers (3) • Éduquer les jeunes dès le primaire (3) - Les commissions scolaires devraient faire un lien avec les programmes scolaires reconnus (3) - Éducation sur l’aménagement - Faire connaître la forêt comme milieu de vie et comme future carrière - Transmettre le savoir et les connaissances sur les différentes ressources

• Investir financièrement (aujourd’hui les fonds sont trop minimes) dans les outils existants - Encourager les groupements et les associations forestières qui sensibilisent : leur permettre de créer plus

d’ateliers de formation dans les écoles, élargir les sources de financement pour maintenir les services à l’année (2)

- Encourager les campagnes positives du genre « Je touche du bois » qui ont des impacts visuels positifs

Auprès du grand public • Mettre en place un programme d’éducation sociale • Éduquer le milieu sur une saine utilisation du territoire • Mettre en œuvre des actions de prévention et de responsabilisation • Organiser des journées « portes ouvertes » dans les lots forestiers et autres territoires • Développer une meilleure connaissance du territoire forestier et de ses ressources • Faire connaître aux travailleurs les impacts environnementaux, économiques et sociaux • Organiser des journées portes ouvertes en forêt privée : montrer la complexité du processus décisionnel,

faire ressortir les aspects sociaux, les relations humaines derrière le plan d’aménagement • Organiser des sorties en forêt structurées et diversifiées - Mettre en place une forêt de démonstration - Organiser des concerts en forêt

AGIR POUR MIEUX PROMOUVOIR LA FORÊT

• Valoriser l’ensemble des travailleurs forestiers (3) - Pour faire ressortir la fierté - Mettre en lumière l’interdépendance des métiers au sein de la société - Témoignage d’artisans et travailleurs de la forêt (ex. du Salon des artisans du Témiscouata)

• Médias : multiplier et diversifier les reportages sur la forêt • Recenser les savoirs et savoir-faire qui existent et qui existaient - Revaloriser le patrimoine forestier - Faire une vitrine sur le patrimoine forestier régional (milieu forestier, connaissances, travail du bois)

• Améliorer le caractère forestier de l’offre touristique en travaillant avec l’Association touristique régionale • Actualiser le discours par rapport à la forêt - Écouter le discours des jeunes - Mieux expliquer les aspects négatifs, ne pas les cacher - Exploiter la pluralité des sources de fierté : chant des oiseaux, billes de bois, protection des autres

ressources • Mettre plus d’emphase et de publicité sur les bons coups (2) - Réaliser et diffuser des capsules vidéo, utiliser les médias sociaux pour promouvoir les bons coups en

gestion forestière (tous types de bons coups, groupements, forêt, collaboration, coopérative, etc.) - Changer certaines mentalités : image négative vis-à-vis de la récolte de bois, de la machinerie, faire

disparaître l’image du bûcheron criminel • Promouvoir diverses activités forestières pour recréer un contact avec la base de la population • Donner le goût d’aller en forêt • Améliorer l’information et les publicités sur les activités en forêt

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VOUS AVEZ AUSSI PARLÉ DE …

AGIR POUR IMPLIQUER LES COMMUNAUTÉS ET CRÉER UN LIEN SOCIAL À LA FORÊT

• Développer des stratégies d’aménagement du territoire en lien avec la forêt : permettra d’impliquer les communautés (ex. forêts de proximité)

• Se réapproprier la gestion de la forêt : donner la parole aux citoyens, décentraliser les décisions, rendre les consultations plus accessibles, rapprocher la forêt des gens, le gouvernement doit concrétiser ses intentions

• Développer des projets de forêts de proximité au niveau municipal - Faire en sorte qu’elles ne soient pas source de confrontation entre organisations municipales - Donner à la communauté accès à ses ressources - Nécessité de développer une expertise, une participation active, impliquer la population à l’échelle

municipale - Miser sur les forces déjà en place - Mettre en œuvre des projets rassembleurs • Aller chercher les gens par champs d’intérêt et les relier à la forêt : amener les gens à se réunir en forêt

pour des activités • Mettre de l’avant la fierté par rapport à la forêt • Favoriser l’accessibilité à la forêt publique et privée

AGIR POUR UNE MEILLEURE INTERCONNAISSANCE ENTRE LES ACTEURS ET LES USAGERS DE LA FORÊT

• Développer une meilleure connaissance des différents acteurs de la forêt (faunique, villégiature, etc.) : leur rôle, leurs actions, leurs responsabilités (2)

• Multiplier les activités de présentation des métiers de la forêt en forêt • Vulgariser l’exploitation forestière : - Sorties organisées entre intervenants et usagers pour mieux se connaître (fauniques, forestiers,

récréatifs en visites terrain) - Bien informer ou former les journalistes qui couvrent les sujets forestiers (éviter la désinformation)

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AGIR POUR METTRE EN VALEUR UNE DIVERSITÉ DE RESSOURCES

• Mettre en œuvre une mise en valeur multiressource : respect du milieu forestier et de la population • Développement forestier récréotouristique et artistique : écouter ce que pense et veut la population • Potentiel social à connaître et à reconnaître • Valoriser les produits du bois - Rendre visible l’utilisation des bois d’apparence : démontrer les avantages de l’utilisation du matériau

bois par rapport à l’acier • Réaliser et mettre en œuvre une planification mieux harmonisée - Améliorer les situations de conflits de droits sur les territoires publics - Le PRDIRT doit gérer la problématique des utilisateurs et prévoir les moyens financiers nécessaires • Inciter les organismes à travailler ensemble

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L’ENVIRONNEMENT

1. Décrire les aspects environnementaux


Lorsque l’on parle des aspects environnementaux de la forêt, qu’est-ce qui vous vient en tête spontanément?


Afin de caractériser les aspects environnementaux de la forêt bas-laurentienne, vous avez avant tout décrit les ressources qu’elle offre aux sociétés humaines, vous avez notamment parlé d’eau, d’air, de paysages et plus généralement de biodiversité. Dans le même ordre d’idées, vous avez souhaité mettre en exergue les fonctions, les rôles que peut jouer la forêt en tant que milieu de vie, poumon pour les populations, etc. Enfin, selon vous, lorsque l’on parle de forêt et d’environnement il est question de principes. Vous avez donc évoqué le respect, la pérennité et la transmission ainsi que les notions de réglementation et de discipline. Autre élément qui ressort de vos propos, c’est l’intérêt que vous avez porté aux façons de faire. En effet, pour vous les aspects environnementaux liés à la forêt ce sont aussi nos actions, lesquelles découlent de modes de pensée qui vous semblent soit dépassés, soit contestables, soit au contraire à favoriser et à développer. Voici quelques-unes des façons de faire que vous avez exprimé :

- Nos façons de faire à questionner : les monocultures, la démagogie, les

coupes à blanc, la fuite devant les problèmes environnementaux. - Des façons de faire à valoriser : certifications diverses et nombreuses, mise

en œuvre de normes adéquates, une gestion durable des ressources, créer des aires protégées, mettre en œuvre un aménagement écosystémique.

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LA FORÊT ET SES RESSOURCES

• L’eau, l’air (6) • Les paysages (5) • La biodiversité (5) • Un écosystème (4) • Des vieilles forêts (2) • Des produits non ligneux : champignons, petits fruits, etc. • Un patrimoine • Des matériaux écologiques, de la biomasse, de l’énergie de proximité

LA FORÊT ET SES FONCTIONS

• Un milieu de vie (5) • Un poumon, la séquestration du carbone (5) • La qualité de vie (2) • La forêt c’est la vie (arbres, cours d’eau, etc.) • Les bienfaits sur l’humain

FORÊT ET PRINCIPES

• Le respect (5) • La pérennité et la transmission (4) • Les contraintes, la réglementation, la discipline (4) • Le développement durable dans toutes ses dimensions (3) • L’équilibre dans l’exploitation des ressources (3) • La protection, la préservation, la conservation : forêt, faune, flore, habitats, cours d’eau, plans

d’eau, paysages (2) • L’empreinte écologique, la création de richesse, l’acceptabilité sociale, la responsabilité sociale,

l’optimisation

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LA FORÊT ET NOS FAÇONS DE FAIRE À VALORISER

• Les certifications diverses et nombreuses, les normes (4) • Une exploitation et une gestion durable des ressources (3) • Créer des aires protégées (2) • L’imitation des perturbations naturelles même à petite échelle (ex. sur les lots privés) • La préservation de la diversité des essences • La régénération naturelle • L’aménagement écosystémique • La gestion adéquate des pesticides tout au long de la chaîne • Prendre en compte la diversité des services écosystémiques • Favoriser les forêts mixtes, attention aux actions extrêmes • Conserver les arbres d’une grande valeur au niveau génétique forestier • Mettre en place des incitatifs fiscaux pour la réalisation de travaux

LA FORÊT ET NOS FAÇONS DE FAIRE

À QUESTIONNER

• Impact des monocultures sur la biodiversité (2) • La démagogie : l’information désintéressée est rare, les groupes promeuvent toujours leurs intérêts • Les coupes à blanc • La tendance à fuir les problèmes et la mise en œuvre de solutions concrètes • La foresterie traditionnelle n’est pas assez axée sur l’environnement • La gestion des déchets • Le pelletage de responsabilités au niveau local et au niveau régional • Le manque de réglementation, la difficulté à encadrer • Le manque de connaissance des différentes espèces • Une vision de la foresterie en silo • Le gaspillage de bois coupé

LA FORÊT ET SES PROBLÉMATIQUES

• Les pollutions diverses (3) • Impact des usages de la forêt, des coupes, des coupes à blanc, de la machinerie utilisée (2) • La difficulté à saisir et prendre en compte la complexité de la forêt • Les chemins forestiers • Le risque de pénurie • La fragilité des milieux et de la faune • Des coûts économiques et sociaux présents et à venir

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LA FORÊT ET L’IMAGE

• L’image négative de la population : industrie = saccage de la forêt (4) • Une vision exagérée de la difficulté à atteindre certains objectifs en matière environnementale • Un manque de communication sur les aspects positifs des interventions forestières au niveau

environnemental • Désinformation et manque d’information • Nécessité de travailler sur les perceptions

LA FORÊT ET LES HOMMES

• Place de l’humain dans l’environnement (on fait partie de l’écosystème) (3) • Le rôle d’un forestier est un rôle environnemental • Dépendance de l’être humain vis-à-vis de l’environnement • Prise en compte de tous les intervenants forestiers • Équilibre / harmonisation entre les ressources et les habitants d’un écosystème • Synergie / interrelation des acteurs et des êtres vivants

FORÊT ET CONFLIT

• Problème de polarisation des positions autour de la question environnementale • La cohabitation en question : comment vivre ensemble et partager? • Un problème de confiance entre le public et les décideurs qui peut aboutir au conflit • L’économie perçue comme étant en conflit avec l’environnement : oubli du côté humain

LA FORÊT ET LES CONNAISSANCES

• Améliorer les connaissances environnementales (notamment sur les services écologiques) (4) • Éducation et formation à faire sur les pratiques durables, les écosystèmes forestiers, les rôles et

responsabilités de chacun (4) • Besoin de vulgariser la certification

LA FORÊT ET L’AVENIR

• Générations futures et héritage • Pérennité : être capable de vivre avec ce qui s’est fait et ce qui se fera • L’évolution vs la résistance aux changements

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2. Agir dans le domaine environnemental


Pour valoriser les différentes façons de voir et de vivre la forêt, quelles actions devraient être mises en œuvre dans le secteur environnemental?

Nous vous avons ensuite demandé d’en retenir trois et d’échanger autour de ces trois actions retenues


De façon générale, concernant les actions qui devraient être mises en place, dans le secteur environnemental, pour valoriser les différentes façons de voir et de vivre la forêt, vous avez fait ressortir la nécessité de communiquer, de transmettre les connaissances et l’information. En effet, la plupart des actions proposées se regroupent sous le thème de la communication même si vous pouvez constater dans l’encadré ci-dessous que vos propositions sont diversifiées et abordent la communication de différentes manières, selon des objectifs et avec des outils différents. D’autre part, nous pouvons remarquer que les autres thèmes que vous avez souhaité faire ressortir concernent des actions à mettre en œuvre concrètement sur le terrain. L’éventail de vos propositions s’étend de la conception de la gestion forestière à la mise en œuvre de mesures d’harmonisation des usages.

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AGIR POUR UNE MEILLEURE COMMUNICATION

Trouver des outils de communication adaptés pour diffuser de l’information autour des valeurs environnementales • Renforcer l’interprétation écologique (sur la forêt et sa complexité) • Sensibiliser sur les impacts de la pollution (ex. importance de garder une forêt propre) • Adapter le concept de la semaine verte et créer une émission semblable au niveau forestier • Capsules vidéo avec diffusion à la radio, télévision ou Internet : capsules savoir-être et savoir-vivre • Diffuser une information neutre et crédible • Créer une vitrine virtuelle et un musée de la forêt - Cibles = scolaire / intégration dans programme scolaire - Laboratoires vivants = visites forestières

• Organiser des activités avec des intervenants forestiers qui expliquent leurs métiers, leurs actions, etc. • Démystifier la notion de protection (protection ≠ conservation ; on peut protéger tout en exploitant la forêt) • Amener un producteur dans les écoles • Mettre les moyens financiers pour y arriver (ex. mettre le Québec dans votre assiette) • Favoriser le réseautage entre les organismes de sensibilisation à la forêt et les agents de développement

culturel dans les MRC entre autres

Mieux expliquer ce qui se fait • Travailler sur les perceptions entre la population et les producteurs forestiers • Livrer une information non partisane • Difficile de prendre position sur la pertinence des actions sans les connaissances • Faire connaître les impacts des choix humains sur l’environnement forestier

Développer une « culture » d’appréciation de l’arbre • Donner un nom aux différentes forêts • Se donner une politique de l’arbre au niveau municipal • Développer les connaissances auprès de la population sur l’identification des différentes espèces d’arbres

Valoriser les bons coups de l’industrie forestière • Gala de reconnaissance • Documentaire, émission télévisée • Réseau de démonstration

Établir et diffuser des portraits, des caractérisations • Faire connaître les cycles écologiques et les services écologiques • Caractériser le territoire de façon écologique (zones de sensibilité) et en informer le public

Valoriser le matériau bois et mieux structurer l’offre • Le gouvernement devrait encourager davantage l’utilisation du bois

Développer une pensée globale via une éducation citoyenne : immersion en forêt, éducation offerte via différents groupes et formes d’activités Développer un savoir-être et savoir vivre en forêt : code de vie, développer le respect de la nature par l’appropriation du territoire

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AGIR POUR UNE GESTION DURABLE DES TERRITOIRES FORESTIERS

• Favoriser la foresterie communautaire ou à petite échelle : appropriation et fierté plus facile et moins de détachement envers le territoire (2)

• Promouvoir l’aménagement multiressource des territoires (2) : rendre disponible, à tous, la possibilité d’avoir un plan d’aménagement multiressource

• Favoriser la concertation et la mobilisation des acteurs • Oser expérimenter de nouvelles pratiques = implanter de nouveaux modes de gestion forestière - Bien comprendre ce que veut dire « écosystémique » - Réduire les plantations pour favoriser la biodiversité - Certification FSC : un bon moyen de prendre en compte des différents usages - Prioriser l’aménagement écosystémique - Vulgariser et éviter de banaliser l’aménagement écosystémique - Aménagement écosystémique multifonctionnel permet d’atteindre les objectifs environnementaux • Prise en compte de tous les aspects de l’aménagement durable des forêts (ADF) en environnement :

éviter de focaliser sur des aspects vedettes pour prendre en compte tous les aspects de la biodiversité • Poursuivre la régionalisation pour permettre d’adapter les traitements sylvicoles • Valoriser les écosystèmes rares

AGIR POUR RENFORCER LES CONTRÔLES ET RÈGLEMENTS

• Renforcement des lois, du contrôle et du suivi des lois et règles environnementales - Disposer des budgets et des effectifs nécessaires - Encourager et soutenir financièrement la certification forestière - Former des personnes dans les municipalités - Dénoncer les mauvaises pratiques - Mise en œuvre rigoureuse des politiques environnementales en lien avec la forêt - Politique de protection de l’eau avec plus d’inspection - S’assurer que tous les intervenants soient surveillés et respectent les règles • Finaliser la certification FSC

AGIR POUR UNE MEILLEURE HARMONISATION

• Tendre vers une cohabitation harmonieuse en forêt • Reconnaître les priorités d’usage : zonage équilibré pour éviter les conflits • Communication entre tous les intervenants de leurs différentes actions sur le territoire - Planification intégrée (enlever les silos) - Table de gestion intégrée des ressources et du territoire (TGIRT) : endroit de planification et non de

négociation - Rencontres sur le terrain - Créer une plateforme régionale d’échanges et de discussion • Intégrer la forêt dans une stratégie globale : locale, régionale et nationale, identifier les leaders pertinents • Responsabilisation des différents acteurs sur les impacts de leurs actions = une société connaissante et

conséquente vis-à-vis de ses choix (ex. la traçabilité du bois)

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AGIR POUR AMÉLIORER NOS FAÇONS DE FAIRE

• Réduire l’empreinte écologique par une meilleure valorisation de la ressource - Efforts de recherche pour développer de nouveaux produits - Utilisation biomasse, résidus de bois - Transformation et utilisation locale priorisée • Amélioration continue - Du processus de certification - Promouvoir l’utilisation (la consommation) éco responsable - Éducation au sens large - Créer un code du villégiateur, du chasseur, etc.

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L’ÉCONOMIE

1. Décrire les aspects économiques


Lorsque l’on parle des aspects économiques de la forêt, qu’est-ce qui vous vient en tête spontanément?


Au cours de vos échanges, c’est la notion de filière qui semble avoir été l’élément le plus évoqué pour caractériser les aspects économiques de la forêt bas-laurentienne. Il est intéressant d’observer que dans ce thème c’est un besoin que vous avez souhaité faire ressortir; celui de diversification. En effet, vous avez été nombreux à exprimer l’idée que l’avenir de la filière forestière bas-laurentienne se trouve dans son potentiel de diversification. Vous avez parlé de diversifier les marchés, les sources de revenus, les produits, etc. Les produits sont la deuxième caractéristique économique que vous avez souhaité mettre en lumière. Plus précisément, c’est la diversité des produits et services offerts par la forêt bas-laurentienne que vous avez décrite. Enfin, pour vous, les aspects économiques de la forêt sont synonymes de développement. La forêt est un outil de développement pour les communautés et les individus, et ce, particulièrement si elle est comprise et mise en valeur de façon multiressource. Ce qui est intéressant dans la façon dont vous avez souhaité aborder les aspects économiques, c’est l’interdépendance qui lie les trois principales catégories qui ont été abordées. En effet, lorsque vous parlez de filière, vous parlez surtout de diversification, lorsque vous parlez de produits vous mettez en valeur la diversité des produits forestiers. Enfin, lorsque vous parlez de développement vous évoquez la mise en œuvre d’une vision multifonctionnelle de la forêt. Cela signifie que pour vous l’économie forestière est avant tout diversifiée que ce soit dans ses réalités ou dans ses potentiels.

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FORÊT ET FILIÈRE

• Besoin d’une diversification dans les marchés et les produits, développement de nouvelles filières, de produits à valeur ajoutée : biocombustibles, extractibles forestiers, etc. (12)

• Création d’emplois + valorisation des emplois et des métiers + relève (9) • Industries de la transformation (4), acéricole (4), de l’aménagement (3) et du tourisme (3) • Performance, rentabilité, croissance et productivité (4) • Maintien d’une expertise spécialisée : transfert de connaissances

LA FORÊT ET SES PRODUITS

• Récréotourisme et paysage (8) • Valorisation du matériau bois : sensibilisation et éducation sur l’utilisation du bois, inclusion du

bois dans nos modes de consommation (3) • Biomasse (2) • Produits forestiers non ligneux (2) • Qualité du bois • Importance des produits forestiers dans la balance commerciale

FORÊT ET DÉVELOPPEMENT

• Mise en valeur de l’ensemble des ressources : multifonctionnalité (6) • Vitalité et survie des communautés, maintien de la qualité de vie dans les villages, bien collectif (5) • Circuits courts et enrichissement collectif (3) • Développement régional (3) • Système économique est la base de notre système social • Économie sociale et réseau de création de valeurs (2) - Valeur ajoutée

• Chaîne de valeur (arbre de A à Z, du client à la forêt) • Innovation, recherche • Investissement continu en matière d’aménagement • Revenu principal, revenu d’appoint, revenu individuel et collectif

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LA FORÊT ET SES DIFFICULTÉS

• Manque de diversité jusqu’à la 2e et 3e transformation (5) • Crise économique (fermeture d’usines, exode de la population), nostalgie d’un passé faste qui ne

reviendra pas (3) • Concurrence et contraintes internationales (3) • Mono-industrie et dépendance (2) • Méconnaissance du matériau bois, négligence de l’utilisation du bois, bois = signe de pauvreté • Complexité de marchés peu profitables aux producteurs • Conditions difficiles pour les travailleurs, iniquité entre le travailleur et le vendeur : meilleur équilibre

entre le profit et la part des employés • Perte du marché américain • Chômage • Surproduction

FORÊT ET RESPONSABILITÉS

• Équilibre entre économie et biodiversité (3) • Éducation (2) • Richesse collective • Santé et sécurité • Consommateur • Économie durable et responsable

FORÊT ET AVENIR

• Rendement soutenu + économie soutenue = vision d’une pérennité à l’échelle humaine (trop court terme) • Générations futures • Développer une vision économique et politique à long terme, notion de pérennité • Nouveau régime forestier

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2. Agir dans le domaine économique


Pour valoriser les différentes façons de voir et de vivre la forêt, quelles actions devraient être mises en œuvre dans le secteur économique? Nous vous avons ensuite demandé d’en retenir trois et d’échanger autour de ces trois actions retenues


Dans les actions qui, selon vous, amélioreraient la valorisation des différentes façons de voir et de vivre la forêt au Bas-Saint-Laurent, vous vous êtes entendus sur deux champs d’action que sont : le développement d’un marché local et la diversification du marché économique forestier bas-laurentien. Concernant le développement d’un marché local, vous considérez qu’il faut favoriser la transformation locale et l’approvisionnement local. Vous avez également exprimé le souhait d’encourager la consommation locale en faisant connaître les produits qui se fabriquent dans la région, mais également en développant une meilleure connaissance des consommateurs régionaux et de leurs besoins. Ensuite, dans la logique de ce que vous avez exprimé pour caractériser les aspects économiques de la forêt bas-laurentienne, ce sont des actions pour favoriser la diversification au sens large que vous avez massivement énoncé. Plus spécifiquement, vous considérez qu’il est nécessaire de poser des gestes pour favoriser l’émergence de nouveaux marchés tout en soutenant les marchés existants (soutien aux entreprises, maillage avec la recherche, etc.). Vous proposez également des actions visant à développer de nouveaux produits (favoriser la recherche, aide à la commercialisation, etc.) Ce qui ressort de vos échanges concernant les actions à mettre en œuvre dans le secteur économique c’est l’idée que l’avenir de l’économie forestière bas-laurentienne se trouve certes dans la diversification, mais également dans sa capacité à viser l’excellence tant dans la production, que la consommation ou encore la mise en valeur de ses produits.

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AGIR POUR DÉVELOPPER LE MARCHÉ LOCAL

Transformation et approvisionnement locaux • Favoriser la transformation locale (produits forestiers non ligneux, bois) - Rendre les produits disponibles à grande échelle (3) - Encourager les circuits courts - Avoir des outils et des infrastructures pour transformer localement

• Installer des mécanismes favorisant les microentreprises au sein d’une chaîne d’approvisionnement local • Créer des marchés de proximité, favoriser le modèle coopératif pour l’extraction et la transformation des

ressources, soutenir (financièrement et techniquement) les initiatives de communautés forestières (Ex. dans les forêts de proximité, en forêt privée)

• Parvenir à une plus grande autonomie de la région concernant la gestion forestière. Cela permettra d’augmenter le maillage entre la récolte et l’industrie, d’avoir plus d’industries stables (plus d’entreprises).

• Minimiser l’utilisation des courtiers et autres intermédiaires • Développer ou renforcer l’aspect coopératif au Bas-Saint-Laurent

Viser l’excellence • Cibler des créneaux de valeur : inventaire des forces régionales, créer des unités de production viables, etc. • Reconnaître la forêt comme un pôle d’excellence afin de favoriser l’obtention de financements • Favoriser les produits à valeur ajoutée sans que tout le monde ne se lance dans les mêmes marchés (ex. granules) • Favoriser l’innovation concernant la valorisation de toutes les ressources • Faire de la qualité de bois d’ébénistes

Consommation locale • Mieux comprendre et prendre en compte la demande - Aller chercher le pouls des consommateurs sur ce qu’ils veulent comme produits et le prix qu’ils sont

prêts à payer - Évaluer les besoins des consommateurs pour ensuite faire de l’innovation

• Encourager les achats locaux - Créer une campagne publicitaire éducative : faire comprendre aux gens l’impact positif pour les

communautés, convaincre les différents paliers de gouvernement de l’impact positif pour la communauté - Favoriser l’utilisation du bois d’ici : travailler sur les coûts de production pour rendre les produits locaux

plus accessibles que les produits des concurrents extérieurs (améliorer la compétitivité) - Utiliser des incitatifs semblables à l’agriculture pour encourager la consommation locale

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AGIR POUR LA DIVERSIFICATION

Diversifier les marchés liés aux ressources forestières • Favoriser et développer de nouveaux créneaux • Continuer à soutenir la recherche • Développer des liens entre la recherche et les entreprises • Effectuer un regroupement de producteurs pour développer les marchés, réduire les écarts entre prix marché

et prix payé aux producteurs • Développer des pépinières, faire connaître les circuits de bois, favoriser l’émergence de PME en 2e et 3e

transformation, favoriser l’utilisation des essences sous-utilisées • Dans le récréotourisme, développer la location de chalets (assouplir la règlementation), louer des terres pour

la cueillette de fruits, chasse, pêche, piégeage, etc. • Mise en place de marchés locaux des sous-produits du bois • Rendre accessibles des capitaux de risque pour les petites entreprises et faciliter les aspects administratifs • Mise en place de partenariats d’affaire, de groupes de travail

Développer et mettre en valeur de nouveaux produits • Diversifier les offres de produits, les gammes et les exportations (ex. les essences nobles sont à valoriser) • Favoriser la recherche pour développer de nouveaux produits et impliquer diverses organisations (ex. université) • Valorisation, promotion, commercialisation des produits : répertoire et/ou documents qui présentent les

produits • Développer la valorisation des produits forestiers non ligneux

Avoir de vrais comités, de vraies tables multiressources pour mettre en œuvre les actions et permettre une gestion intégrée et structurée de l’économie forestière

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AGIR POUR FAVORISER L’UTILISATION DU BOIS

• Prioriser l’utilisation du matériau bois dans la construction (pas seulement dans les bâtiments publics) - Par une règlementation accrue - Politique architecturale à adopter dans les municipalités - Diminuer les taxes si la construction inclut du bois - Taxer les produits de plastique - Assouplir les normes qui règlementent les constructions en bois • Améliorer la fiscalité forestière favorisant le « bois » (ex. impôts, taxes municipales, etc.) • Créer des campagnes de sensibilisation et de marketing pour encourager le grand public • Publiciser la provenance des bois : bois d’origine contrôlée (AOC)

INVESTIR DANS LE DÉVELOPPEMENT

• Soutenir financièrement les projets liés - À la recherche - À l’occupation du territoire forestier : attraction envers les jeunes familles - À la mise en valeur du patrimoine familial • Mettre en place une politique d’investissement, sortir de l’économie de subvention (ex. : Investissement

Québec, Desjardins) • Dégager des fonds pour soutenir divers projets multiusages - Répartir ces fonds par municipalité (certains projets pourraient toucher plusieurs municipalités,

concertation nécessaire)

AGIR POUR ACQUÉRIR DES CONNAISSANCES

• Faire un inventaire systématique des ressources fauniques et floristiques : - Besoin de regrouper les données des différents inventaires existant sur le potentiel forestier - Besoin d’adapter les études de potentiel / inventaires avec les nouvelles tendances ou produits

(champignons et PFNL, érable piqué, etc.) - Transmettre les données et informations provenant des forêts privées au gouvernement • Évaluer les répercussions de toutes les activités économiques forestières : prendre conscience de

l’intérêt à consommer nos produits • Faire une étude approfondie concernant les besoins en matière de relève forestière

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AGIR POUR L’EMPLOI FORESTIER

• Valoriser les emplois forestiers pour favoriser la relève - Organiser des journées de stage pour la relève (ex. travailleur d’un jour) - Faire des vidéos sur des témoignages de forestiers passionnés • Maintenir les emplois - Essayer différents modèles de gestion (ex. métayer) - Avoir un lieu de rencontre pour développer une vision régionale concertée - Faire du Bas-Saint-Laurent une région modèle dans le domaine de l’emploi forestier

AGIR POUR VALORISER LA 2E ET LA 3E TRANSFORMATION

• Augmenter les efforts pour développer la 2e et la 3e transformation : - Plantation de camérisiers - Appuyer recherches biotechnologie pour le développement de nouveaux matériaux - Investir continuellement pour stimuler la 2e et 3e transformation • Encourager le regroupement des petites entreprises de transformation • Favoriser la combinaison de compétences

AGIR POUR L’ÉDUCATION ET LA SENSIBILISATION

• Favoriser, stimuler et soutenir l’éducation et la sensibilisation • Sensibiliser les élus et le grand public sur l’importance économique de la forêt (ex. visites terrain) • Sensibiliser les décideurs politiques sur l’importance d’investir en forêt • Développer un réseau de communication et de marketing afin de structurer une diffusion d’information

constante

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CONCLUSION

Pour conclure, nous souhaiterions souligner et mettre en lumière les éléments qui ont marqué ce Café de la forêt. Tout d’abord, la notion de diversité semble avoir souvent été au cœur de vos échanges. Que ce soit dans le domaine social, environnemental ou économique, vous avez souhaité faire ressortir le caractère diversifié, pluriel de la forêt bas-laurentienne. Au regard de vos discussions, on comprend également que cette diversité, vous souhaitez la mettre en valeur, la protéger ou la développer. Finalement, si l’on fait le parallèle avec l’étude de caractérisation de la culture forestière bas-laurentienne réalisée en 2010, on retrouve dans ce Café de la forêt les différentes cultures forestières qui cohabitent dans la région et qui avaient été succinctement définies dans ladite étude. Cela nous permet de donner à nos futures actions de valorisation de la culture forestière une orientation stratégique globale autour de la mise en valeur, la protection et le développement de la diversité économique, sociale et environnementale de la forêt bas-laurentienne. Autre élément fort intéressant à observer, l’homogénéité des termes que vous avez utilisés à chaque table, dans chaque thème, pour exprimer vos visions sur la forêt bas-laurentienne. En effet, à travers l’étude de tous les carnets de notes, nous observons une récurrence très forte dans les mots et les idées développées. Par exemple, comme nous l’évoquions plus haut, vous avez massivement évoqué la question de la diversité, mais nous pourrions aussi citer la communication, l’acquisition et la transmission de connaissances, etc. comme éléments transversaux de vos échanges. Sans entrer dans le détail, nous pouvons proposer une brève interprétation de ce constat. En effet, si la diversité que vous avez décrite dans vos propos révèle une diversité culturelle, l’homogénéité de vos constats, des actions proposées et des mots choisis pour les exprimer, révèle l’existence d’un ferment, d’une base culturelle commune qui vous relie et vous amène à partager une vision d’avenir. Ceci est d’autant plus vrai que l’on constate que cette homogénéité se retrouve plus dans les discussions autour des actions que dans les éléments descriptifs. Vous ne vivez pas nécessairement la forêt de la même façon, vous ne partagez pas toujours exactement la même réalité forestière ou territoriale. Cependant, vous partagez une vision sur ce que l’on devrait faire pour mettre en valeur notre forêt.

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ÉPILOGUE

Les éléments que vous avez exprimés lors de ce Café de la forêt vont être analysés de façon approfondie et vont être intégrés dans le plan stratégique du comité sur la valorisation de la culture forestière bas-laurentienne. Ce plan stratégique devrait être rendu public au mois de décembre 2012. Il comprendra une partie descriptive et une partie planification laquelle sera enrichie de vos propositions. La mise en œuvre de ce plan stratégique devrait débuter à l’hiver 2013. D’autre part, l’expérience de ce forum sur la culture forestière fut très positive pour nous, nous espérons qu’elle le fut pour vous aussi. Nous souhaitons donc réitérer cette initiative et organiser un événement régional sur la culture forestière dans le courant de l’année 2013. Nous vous remercions d’avoir participé à cette journée et d’être venus partager votre façon de voir et de vivre la forêt.

Documents

Le Café de la forêt · 2014. 12. 20. · 2 LE SOCIAL 1. Décrire les aspects sociaux • LA QUESTION QUI VOUS ÉTAIT POSÉE Lorsque l’on parle des aspects sociaux de la forêt,