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Le catholicisme britannique sous la deuxième Elizabeth by G. -M. TracyReview by: H. D.Archives de sociologie des religions, 1ère Année, No. 2 (Jul. - Dec., 1956), p. 168Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30119895 .
Accessed: 18/06/2014 15:57
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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS
217 THOMSON (George). Studies in ancient greek society. Vol. II: The first philosophers. (Etudes sur I'ancienne socie~t grecque. .Les premiers philosophes). Londres, Lawrence and Wishart, 1955, 367 p.
L'auteur aborde dans une perspective marxiste le problZme du passage de la pens~e religieuse s la pens~e rationnelle dans le monde grec. Avec F.M. Cornford, From religion to philosophy, il montre comment les premiers philosophes utilisent un matkriel d'images, de concepts et mfme des types de raisonnement, qui ont 4t6 (labors par la pensde religieuse et qui s'expriment en particulier dans les mythes cosmogoniques. Mais plus que Cornford, ii insiste sur l'aspect de nouveaut6 que pr6sente, pour le contenu comme pour la forme de la pensbe, le passage du mythe au logos. Cette mutation s'explique par le dbveloppement du commerce, 1'apparition d'une classe de n6gociants, la transforma- tion des valeurs d'usage en marchandises. En difinitive, c'est l'invention de la monnaie, au sens propre, et sa g~ndralisa- tion, qui ont boulevers6 les anciennes formes de rapports sociaux et modifib les structures mentales.
J. P. V.
218 TRACY (G.-M.). Le catholicisme britannique sous la deuxi6me Elizabeth. Paris, Grasset, 1956, 256 p.
L'ouvrage est probablement parmi les meilleurs qui puissent se lire en langue franmaise sur la situation du catholicisme dans l'Angleterre contemporaine. Il est remarquablement document6, bien que, volontairement - t d'aucuns le regret- teront - sa documentation n'affleure que par allusions, coupbe d'anecdotes et d'6pisodes qui assurent au livre une lec- ture facile. Avec C. Dawson, l'auteur tient les statistiques religieuses pour notoire- ment errondes : leur chiffre de trois millions de catholiques anglais lui parait insuffisant, et il le porterait volontiers A 5 millions, ou du moins i 10% de la population. Dans ce chiffre la population pratiquante serait de 30 a 40%, la densit6 6tant proportionnellement plus forte dans les ensembles urbains que dans les villages. La m~me proportion s'observerait dans l'armbe. Une etude de la rdpartition gbographique nuance ces premieres appro- ximations. L'ouvrage contient en outre
une 6tude assez minutieuse tant des types d'organisation que des courants culturels de cette population. On remarque enfin pour sa pertinence le chapitre consacr6 au ( fond du problime , celui des Anglo- catholiques et de leur conjonction appa- remment illusoire avec le catholicisme romain: <( L'Angleterre va difficilement aux extremes et pour elle l'Eglise Catho- lique repr6sente un extr&misme
) (p. 254).
Ce qui n'enlkve rien ? la permanence, voire l'indvitable progression de l'< ilot catho- lique
, sur lesquelles l'auteur a choisi de
retenir I'attention, avec une p6n6tration qu'on doit admirer.
H. D.
219 VAN DE WEIJER (A.).
De religieuse practijk in een brabantse industriestad. (La pratique religieuse dans une ville industrielle du Brabant). Assen, Van Gorcum, 1955, 276 p., cartes. (Pr6face du Prof. Zeegers).
Etude sociographique de la pratique religieuse i Tilburg. A c6t6 de trbs grandes differences avec les exemples francais, en particulier en ce qui concerne l'influence du clerg6 et le taux gdndral de pratique, on retrouve des diff6rences significatives entre strates sociales. Cet ouvrage sera l'objet d'un compte-rendu plus 6tendu au cours d'un examen plus g~ndral de la production sociologique catholique aux Pays-Bas.
F. A. I.
220 VERLINDBN (Charles).
L'esclavage dans l'Europe mndievale. Tome I: Peninsule ibrique, France. Bruges, De Tempel, 1955, 930 p. (Publi- cations de la Facult6 des Lettres de l'Uni- versit6 de Gand, vol. 119).
Ce qu'on a 6crit sur l'esclavage rempli- rait une bibliothbque. Et cependant non seulement nous ne disposons sur cet immense sujet d'aucune synthbse satis- faisante, mais il semble bien que ce qui nous est le plus mal connu est ce qui s'est pass6 sur notre propre sol, l'esclavage m6di6val europ6en. Deux noms, \ un siicle d'intervalle, avaient marqu6 la recherche historique en ce domaine: Ben- jamin Gubrard, Marc Bloch. Entre eux, des ouvrages i these - contre ou pour l'Eglise catholique: Patrice Larroque et Paul Allard - et des travaux partiels, qui, de plus, savent mal distinguer l'esclavage du servage. M. Verlinden a entrepris de
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