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Le financement de ce site est assuré par vos dons, merci! Peur, anxiété et angoisse Désir, amour, attachement L'étude expérimentale des émotions La gestion du stress Pannes d'émotions, pannes de décisions Cognition et Émotion : deux concepts distincts pour deux réalités distinctes À la recherche d'une théorie des émotions QUAND LA PEUR PREND LES COMMANDES Les réponses comportementales générées par la peur sont remarquablement bien conservées chez tous les vertébrés. Par exemple, si un rat entre dans la pièce où se trouve un chat, le rat s'immobilise, se tourne vers le chat, reste immobile jusqu'à ce qu'il tente de fuir ou, s'il est cerné dans un coin, essaie de mordre le chat qui l'attaque. Chez l'être humain effrayé, on peut observer sensiblement les mêmes étapes : arrêt de l'activité en cours, comportement d'orientation vers la source menaçante et inhibition de toute action durant la phase où l'on tente d'évaluer la menace. Puis, si la menace se confirme, tentative de fuir ou de se cacher. Enfin, si la confrontation devient inévitable, la lutte contre la menace demeure l'option ultime pour tenter de défendre l'intégrité de son organisme. Non seulement les comportements, mais les changements physiologiques qui surviennent dans l'organisme en proie à la peur sont aussi très bien conservés dans le monde animal. Il y a bien sûr tous les changements déclenchés par le système nerveux sympathique pour nous aider à faire face à la situation : augmentation de la fréquence cardiaque, de la respiration, dilatation de la pupille, etc. Mais aussi des phénomènes plus subtiles comme la suppression de la douleur face au danger, un phénomène bien connu des soldats au combat qui permet de concentrer nos énergies là où il y a priorité. Chez l'humain, des réponses comportementales originales tirant profit de nos capacités cognitives accrues s'ajoutent souvent à la panoplie de base. Mais ces capacités cognitives proprement humaines que nous confère notre cortex peuvent aussi être à l'origine de peur, d'anxiété et d'angoisse. LE CERVEAU À TOUS LES NIVEAUX! http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_04/i_04_p/i_04_p_peu/i_04_p_peu.html 1 sur 2 23/03/2016 09:50

LE CERVEAU Quand La Peur Prend Le Controle 3 by Lecerveau.mcgill.ca

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Le financement de ce site est assuré par vos dons, merci!

Peur, anxiété etangoisseDésir, amour,attachement

L'étude expérimentaledes émotionsLa gestion du stressPannes d'émotions,pannes de décisionsCognition et Émotion: deux conceptsdistincts pour deuxréalités distinctesÀ la recherche d'unethéorie des émotions

QUAND LA PEUR PREND LES COMMANDES

Les réponses comportementales générées par la peur sont remarquablement bienconservées chez tous les vertébrés. Par exemple, si un rat entre dans la pièce où se trouveun chat, le rat s'immobilise, se tourne vers le chat, reste immobile jusqu'à ce qu'il tente defuir ou, s'il est cerné dans un coin, essaie de mordre le chat qui l'attaque.

Chez l'être humain effrayé, on peut observer sensiblement les mêmes étapes : arrêt del'activité en cours, comportement d'orientation vers la source menaçante et inhibition detoute action durant la phase où l'on tente d'évaluer la menace. Puis, si la menace seconfirme, tentative de fuir ou de se cacher. Enfin, si la confrontation devient inévitable, lalutte contre la menace demeure l'option ultime pour tenter de défendre l'intégrité de sonorganisme.

Non seulement les comportements, mais les changements physiologiques qui surviennentdans l'organisme en proie à la peur sont aussi très bien conservés dans le monde animal. Ily a bien sûr tous les changements déclenchés par le système nerveux sympathique pournous aider à faire face à la situation : augmentation de la fréquence cardiaque, de larespiration, dilatation de la pupille, etc. Mais aussi des phénomènes plus subtiles comme lasuppression de la douleur face au danger, un phénomène bien connu des soldats au combatqui permet de concentrer nos énergies là où il y a priorité.

Chez l'humain, des réponses comportementales originales tirant profit de nos capacitéscognitives accrues s'ajoutent souvent à la panoplie de base. Mais ces capacités cognitivesproprement humaines que nous confère notre cortex peuvent aussi être à l'origine de peur,d'anxiété et d'angoisse.

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Ceux qui sont assez vieuxpour avoir eu consciencede l'assassinat duPrésident Kennedy sesouviennent souventavec une précisionétonnante de ce qu'ilsfaisaient ou de l'endroitoù ils étaient quand ilsont appris la nouvelle. Lamême chose pourl'attentat du 11 septembreou pour tout autreévénement marquantayant une forte chargeémotive.Ce phénomène où unsouvenir demeureparticulièrement clair etrésistant à l'oubli est bienconnu des psychologuesqui l'appellent " flashbulbmemories " en anglais.Des expériences chez lesanimaux ont permis d'encomprendre assez bienles mécanismessous-jacents. Ainsi, on adécouvert que l'injectiond'adrénaline chez desrats juste avant uneséance d'apprentissageles aide à mieux retenirleur tâche.Or on sait quel'amygdale, lorsqu'elleest activée par unstimulus émotionnelsignificatif, va déclenchertoutes sortes deréponses corporellesdont le relâchementd'adrénaline par lesglandes surrénales. C'estcette adrénaline qui, parune voie qui reste encoreà préciser, va favoriser unencodage plus efficacedes souvenirs dansl'hippocampe et le lobetemporal. C'est ainsi quel'on retiendra d'autantmieux les choses qui ontde l'importance pournous, autrement dit leschoses qui provoquentdes émotions en nous.

L'observation des animaux et des bébés humains révèle que noussommes prédisposés à avoir peur de certaines bêtes ou decertaines situations qui se sont avérées dangereuses pour notreespèce tout au long de son évolution. Cette réaction de peur nese manifeste pas nécessairement la première fois que l'enfant estmis en contact avec le danger, mais si le moindre indice venant deson entourage l'incite à s'en méfier, la peur s'installe de façondurable et peut devenir une phobie.

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