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11/09/2018 Le cinéma, miroir du monde https://www.scienceshumaines.com/articleprint2.php?lg=fr&id_article=39895 1/7 Grands Dossiers N° 52 - septembre-octobre-novembre 2018 Le pouvoir des images Le cinéma, miroir du monde Antoine de Baecque Du kinétoscope des débuts en passant par les films de propagande de Fritz Lang jusqu’aux blockbusters actuels, le cinéma invite depuis près de cent trente ans le monde à faire son autoportrait. Ses reflets et ses influences en font un authentique objet d’histoire. Le cinéma a une histoire. Qui prend naissance, techniquement, lorsque se sont enfin rejointes les deux voies de recherche explorées au cours du 19 e siècle, la première visant à créer l’illusion du mouvement (kinema, en grec), la seconde à analyser ces mêmes mouvements. Les deux voies, philosophiquement et esthétiquement, ne forment qu’un seul et même désir : achever la conquête du réalisme, cette volonté profonde qui conduit les hommes, depuis au moins la Renaissance, à faire coïncider la représentation de la nature avec la nature elle-même. Le cinéma allait permettre cela : il serait la technique enregistrant, montant, projetant des fragments de réalité, et permettrait de faire de l’art avec cela. Les inventions techniques Les historiens du cinéma ne se sont cependant jamais mis d’accord sur la chronologie de cette invention. Pour les uns, ce sont les Américains Thomas Edison et William Dickson qui, en concevant le kinetograph en 1890, inventent de fait le cinéma en lui offrant sa première caméra. Mais parce qu’il ne crut pas en l’avenir commercial de la projection ni de la salle, T. Edison, pourtant homme d’affaires avisé, ne conçut pour son invention qu’une machine à sous, le kinétoscope, pour en visualiser, à travers un oculaire, les courts films de vingt mètres. La « seconde » invention est celle des frères Louis et Auguste Lumière, techniciens lyonnais, qui mirent au point le cinématographe en concevant un mécanisme original d’avance intermittente de la pellicule, la griffe, ce qui permit à leur appareil d’être, tout à la fois et successivement, une caméra, une tireuse, puis un projecteur. Appareil fabriqué fin 1894, présenté dans diverses réunions scientifiques au printemps 1895, enregistrant ses premières « vues » à partir de mars.

Le cinéma, miroir du monde cinéma... · cinématographe, à Paris, près de l’Opéra, au Grand Café, dans le Salon indien du sous-sol, le 28 décembre 1895. Cette séance d’environ

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Grands Dossiers N° 52 - septembre-octobre-novembre 2018

Le pouvoir des images

Le cinéma, miroir du monde Antoine de Baecque

Du kinétoscope des débuts en passant par les films de propagande de Fritz Lang jusqu’auxblockbusters actuels, le cinéma invite depuis près de cent trente ans le monde à faire sonautoportrait. Ses reflets et ses influences en font un authentique objet d’histoire.

Le cinéma a une histoire. Qui prend naissance, techniquement, lorsque se sont enfin rejointes les deux

voies de recherche explorées au cours du 19e siècle, la première visant à créer l’illusion du mouvement(kinema, en grec), la seconde à analyser ces mêmes mouvements. Les deux voies, philosophiquement etesthétiquement, ne forment qu’un seul et même désir : achever la conquête du réalisme, cette volontéprofonde qui conduit les hommes, depuis au moins la Renaissance, à faire coïncider la représentation dela nature avec la nature elle-même. Le cinéma allait permettre cela : il serait la technique enregistrant,montant, projetant des fragments de réalité, et permettrait de faire de l’art avec cela.

Les inventions techniquesLes historiens du cinéma ne se sont cependant jamais mis d’accord sur la chronologie de cette invention.Pour les uns, ce sont les Américains Thomas Edison et William Dickson qui, en concevant le kinetographen 1890, inventent de fait le cinéma en lui offrant sa première caméra. Mais parce qu’il ne crut pas enl’avenir commercial de la projection ni de la salle, T. Edison, pourtant homme d’affaires avisé, ne conçutpour son invention qu’une machine à sous, le kinétoscope, pour en visualiser, à travers un oculaire, lescourts films de vingt mètres. La « seconde » invention est celle des frères Louis et Auguste Lumière,techniciens lyonnais, qui mirent au point le cinématographe en concevant un mécanisme originald’avance intermittente de la pellicule, la griffe, ce qui permit à leur appareil d’être, tout à la fois etsuccessivement, une caméra, une tireuse, puis un projecteur. Appareil fabriqué fin 1894, présenté dansdiverses réunions scientifiques au printemps 1895, enregistrant ses premières « vues » à partir de mars.

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Affiche du film L'Arroseur arrosé des frères Lumières, 1895.La date cependant retenue de l’invention reste celle de la première projection publique, spécificité ducinématographe, à Paris, près de l’Opéra, au Grand Café, dans le Salon indien du sous-sol, le28 décembre 1895. Cette séance d’environ vingt minutes, avec dix bandes d’une quarantaine desecondes, donne naissance à l’histoire du cinéma car elle offre à la Belle Époque, qui en raffolait, lespectacle public de la projection des images. Le cinéma poursuit son histoire d’inventions techniques enmouvements esthétiques, d’écoles en vagues, de manifestes en films clés, donnant à voir et àcomprendre une généalogie d’art créateur de formes.

Cette chronologie fait se succéder trois grands moments : des hautes époques à l’avènement du cinéma

(du 17e siècle à la Belle Époque) ; l’âge classique du cinéma (du milieu des années 1910 au milieu desannées 1950) ; le cinéma moderne et contemporain (des années 1950 au second siècle du cinéma). Cesmoments ont des caractères et des spécificités bien marqués. Le premier est celui d’une inventivitétechnique sans cesse renouvelée et, par bien des points, toujours surprenante aujourd’hui. Le second estl’âge classique des studios, notamment hollywoodiens, qui forment le modèle dominant du cinéma, celuipar rapport auquel toutes les écoles nationales cherchent à se situer. Dans ce cadre précis, si le passagedu cinéma muet au cinéma parlant (1928-1930) est important, il ne constitue pas une véritable césurehistorique puisque le système des studios, un peu partout dans le monde, reste en place même s’il doitadapter ses techniques, ses acteurs, ses mises en scène, ses salles et ses spectateurs, à la donnenouvelle. Le troisième temps est un « recommencement » du cinéma, qui le rend plus éclaté, plus divers,plus curieux, plus risqué, plus inventif, plus fragile aussi : un art moderne qui transforme le monde enformes cinématographiques.

Le cinéma fait histoireCette histoire des formes, centrale, diverse mais continue, croise évidemment d’autres histoires, celle destechniques, des mouvements et des écoles artistiques, une histoire économique mais aussi sociale etpolitique.

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Car le cinéma, de plus, fait histoire, de l’histoire, des histoires. Ce que l’on peut nommer son « influence», ou estimer son « reflet » : comment le septième art a déterminé l’histoire qui l’entoure, comment s’yreprésente le siècle qui en a fait sa principale représentation ? La question du rapport du cinéma avecson siècle, de sa fusion dans le siècle plutôt (ou vice versa), a été posée très tôt, dès l’entame du

20e siècle. Car il était pour beaucoup une certitude : ce siècle serait celui du cinéma, même si ce derniern’était pas encore paré de la légitimité prestigieuse que la culture et le patrimoine peuvent parfoisapporter. Ainsi, nu, trivial, primitif, populaire, pour tout dire vulgaire, le cinéma serait d’autant mieux l’artdu siècle. Ce fut, par exemple, l’intuition de Sartre enfant, telle qu’il la rapporte dans Les Mots : « Nousentrions à l’aveuglette dans un siècle sans tradition, qui devait trancher sur les autres par ses mauvaisesmanières, et le nouvel art, l’art roturier, préfigurait notre barbarie. Né dans unecaverne de voleurs, rangépar l’administration au nombre des divertissements forains, il avait des façons populacières quiscandalisaient les personnes sérieuses. C’était le divertissement des femmes et des enfants ; nousl’adorions ma mère et moi, mais nous n’y pensions guère et nous n’en parlions jamais : parle-t-on du painquand il ne manque pas ? Quand nous nous avisâmes de son existence, il y a beau temps qu’il étaitdevenu notre principal besoin. »

Pourquoi, ainsi, a-t-on dit, très tôt, que le cinéma serait l’art du siècle ? Et comment, effectivement, l’est-ildevenu et l’est-il resté, même si, assez rapidement, au détour des années 1960-1970, il n’a plus été, loinde là, l’expression visuelle dominante de notre temps ? Voici les questions qui jalonnent toute réflexionsur l’histoire du cinéma et le cinéma comme histoire. Le cinéma fait l’histoire. Le cinéma, considéré

presque comme un personnage, est une invention du 19e siècle, dont il porte les atours technologiques et

le regard avide du spectaculaire des corps et des images, mais il fut un acteur du 20e siècle.

Il a été un élément parfois décisif de l’histoire, transportant les rêves de ceux qui voulaient bâtir citésidéales et Ève futures, kidnappé au présent par les pouvoirs et les idéologies, qui n’ont cessé d’avoir desprojets pour lui. Hitler voulant confier la régénération du cinéma germanique à Fritz Lang, Stalines’autopromouvant génie du scénario et décidant lui-même du final de La Chute de Berlin (1950), maisencore Roosevelt recommandant à tous les hommes de bonne volonté de voir La Grande Illusion (1937).Chaque ministre à son plan pour le cinéma, chaque nation sa politique et son panthéon de classiques, eten tout producteur, nabab hollywoodien ou margoulin à la française, sommeille cette ambition : fairehistoire avec du cinéma. D’où l’idée, très tôt ancrée dans les esprits et les faits, que l’histoire d’un art etl’histoire d’un siècle ont à faire ensemble. Davantage qu’un seul dépôt archivistique ou qu’un simple refletde conjonctures – que ce soit la révolution de 1917, la crise de 1929, la prise du pouvoir par les nazis en1933, la guerre, les camps, Mai 68, la guerre du Golfe – « ça » se voit sur l’écran, peut-être plusqu’ailleurs.

Affaires de corpsC’est, semble-t-il, désormais une évidence – ces affaires sont intimes : affaires de corps. Le cinéma estune forme qui s’est offerte comme corps à l’histoire de ce siècle. Un corps à tous les sens du terme : là oùle siècle pouvait prendre visages, mouvements et gestes, sexes et paroles ; là, également, où il prenaitdes idées, des références, des œuvres, des concepts, pour être lui-même capable de penser. Un corpsincarné et un corpus : le cinéma a été, et demeure, pour le siècle, une surface sensible où se sont inscritsl’histoire et un savoir où puiser ses grandes représentations. C’est en cela que le cinéma donne forme à

l’histoire du 20e siècle, mais avec ses propres armes, visuelles, imagées, montées, comme le roman a

été la forme du 19e siècle, le théâtre celle du 17e siècle, le dictionnaire des Lumières, le pamphlet de laRévolution. Cette forme révélatrice, ce que l’on pourrait nommer des « fictions maîtresses », est, à un

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moment historique donné, « la pratique qui révèle des modes de pensées (qu’elle contribue à former),celle qui est la plus propice à l’invention et au nouveau, celle qui “colle” à la vie du siècle et, critère ultimeet suprême, à sa conception de la réalité. »

La réalité, pour l’homme du 19e siècle, est littéraire : descriptible, analysable et imaginable comme le

propose la littérature. Il en va autrement de l’homme du 20e siècle, qui n’imagine, ne décrit, n’analyse deréalité que cinématographiquement. Et la littérature elle-même à désormais une penséecinématographique du monde, comme tout un chacun (peut-être « trivialisée » et massifiée par latélévision) : celle qui est faite de montages, de plans, d’images et d’affects visuels, d’invisible et pourtantd’omnivu. Cette forme cinématographique de l’histoire, tel est l’enjeu primordial des interrogations surl’histoire et le cinéma.

Le cinéma fait événement (pas une grande date de ce siècle qui ne soit, aussi, cinématographique) et iloffre des outils (sans cesse repris et recyclés, comme une vision du monde). Le cinéma, grâce à sesfilms, ses techniques, ses histoires, a changé son temps et s’est rendu indispensable à ceux qui voulaientvivre et penser leur époque.

Changer son tempsLe cinéma a donné forme à la passion du spectacle propre à la Belle Époque. Il a fait part intégrante desrévolutions des années 1920. Il a tellement collé à la peau de l’Amérique qu’il en est devenu sa véritableidentité. Il a donné des gages aux dictateurs. Mais il a également été le seul à pouvoir montrer leshorreurs de la guerre et l’irreprésentable des camps. Il a fabriqué l’art moderne des années 1950-1960avec la mémoire de ces images traumatisantes. Il a capté au mieux les éclats radicaux de la culturelibérée des années 1970.

Il a subi la domination de tous les programmes visuels et de tous les écrans concurrents de la fin dusiècle et du début du suivant, mais en préparant sa vengeance : des artistes singuliers qui résistent,dispersés un peu partout dans le monde, se retrouvant le temps d’un festival (de Cannes à Venise ouBerlin, ces rendez-vous sont devenus les moments attendus d’une conception postmoderne du cinéma etde l’histoire), et des films qui, à foison, se préparent à prendre d’assaut la planète audiovisuelle depuisque la beauté des images peut être partagée par tous grâce aux révolutions techniques et démocratiquesen cours dans les images numériques et les petites caméras DV. Se rendre indispensable à son époque.En forgeant ses propres procédés visuels, ses effets, ses techniques, le cinéma est vite devenu la boîte àoutils imagée du siècle.

Le truc, le plan, le montage, le technicolor, la surimpression, le ralenti, le flash back, le split screen, leregard-caméra, mais aussi le corps burlesque, la cinéphilie, la transparence ou le carton d’intertitre,autant d’inventions qui ont une histoire dans le cinéma, que l’on peut décliner depuis leur apparitionjusqu’à leurs résurgences, et toutes ont, également, joué un rôle dans l’histoire du siècle. Chaque artiste,chaque écrivain, chaque idéologue, chaque publicitaire, tout homme a pu s’en servir, les empruntant àl’écran, pour vivre, écrire, penser, créer dans le siècle à travers les images. Il est certain qu’aucun artiste,intellectuel, ni même aucun spectateur, ne peut rester insensible aux influences que la culture des imagescinématographiques exerce sur les formes du récit, de l’écriture, de la recherche, de la représentation dumonde. À titre d’exemples, les idées de « montage », de « retour en arrière », de « gros plan », pourn’énumérer que quelques formes cinématographiques majeures, ont leur place non seulement dans lesfilms, mais dans l’univers mental, depuis un siècle. Comment l’histoire pourrait-elle s’en passer lorsqu’elletente de repenser ses méthodes, son écriture, son rapport au passé ?

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Ceux qui s’aventurent au sein des images doivent tenter d’en tirer certaines conséquences

épistémologiques. C’est en cela, pour cela, que le cinéma est l’art du 20e siècle, ayant une histoire etcréant de l’histoire.

Article tiré de Laurent Gervereau (dir.), Dictionnaire mondial des images, Nouveau Monde, 2010.

Le cas OjkaFestival de Cannes, 19 mai 2017. Quelques instants avant la projection du film Ojka réalisé par leCoréen John-Ho Bong, plusieurs sifflements se font entendre. Un logo Netflix, société distributrice dulong-métrage, vient alors d’apparaître sur l’écran. À l’origine de l’exaspération générale, le refus del’entreprise américaine de sortir son film en salles pour que ses clients soient les premiers à visionnerOkja en streaming sur Internet. L’épisode fait date : pour la première fois à Cannes, un film qui ne ferapas l’objet d’une diffusion dans les cinémas est présent dans la sélection officielle. Leader mondial de lavidéo à la demande (VOD) avec 118 millions d’abonnés payants dans le monde, Netflix propose uncatalogue de plus de 100 000 titres : des films, mais aussi des séries qu’elle produit elle-même (Houseof Cards, La Casa del papel…). Son insolente santé économique (+ 40 % de chiffre d’affaires aupremier trimestre de 2018) donne de vraies sueurs froides aux réseaux de distribution traditionnels, quiredoutent des fermetures à la chaîne de salles de cinéma dans les années qui viennent. Une angoissequi mérite pourtant d’être tempérée. Selon l’économiste Laurent Creton (auteur de L’Économie ducinéma, 2014), le streaming et la fréquentation des salles de cinéma n’ont pas vocation à secannibaliser, car ils constituent deux expériences radicalement différentes. Les ventes de billet nedémentent pas cette affirmation : 2017 a été une excellente année pour le cinéma mondial, grâcenotamment à une fréquentation en très forte hausse en Chine, mais aussi en France, qui comptabilise209 millions d’entrées, son troisième meilleur résultat depuis 50 ans.

Clément Quintard

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Antoine de Baecque Il a été rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et a dirigé les pages « Culture » de Libération. Auteur denombreux livres consacrés au cinéma, il est aussi historien de la culture des Lumières et de la Révolutionfrançaise.

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