Le Conseil, n° 4. Revue du Conseil Supérieur des Musulmans de Belgique

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  • 8/4/2019 Le Conseil, n 4. Revue du Conseil Suprieur des Musulmans de Belgique

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    SOMMAIl1(.EEDITORIAL 1LES lNFOS DU CONSEIL SUPERIEUR DES MUSULMANS DE BELGIQUE 2Les Musulmans et les elections du 21 mai 1995 : enquete aupres des partis politiques : 2Le changement de president du Conseil Superieur 7Le Conseil Superieur et Ie debut du mois de Ramadan 1415/1995 9Un premier don de la Ligue Mondiale islamique au Conseil Superieur 10Le cahier de religion islamique de premiere primaire UDebut d' une emission radio hebdomadaire du Conseil Superieur 13Premiere participation des jeunes du Conseil Superieur aux 20 kms de Bruxelles 13Calendrier des reunions ordinaires du Conseil Superieur pour l' annee 1995-1996 14

    L'IsLAM BELGE 15Le nouveau logo du Conseil Superieur 15Le Conseil Superieur et l' Executif des Musulmans de Belgique 15Periodes, amalgames, interlocuteurs 16D' une dynamique de consultation democratique a un arrangement a la beIge... 17AuSenm m

    Yahya MICHOT : Le Conseil Superieur des Musulmans de Belgique: une experiencede shoura au cceur de l'Europe 21

    LUMIERES DE LA RELIGION: 23Zouhayr EL ARBI : De vrouw in de Islam 23ABOOL-'AZA'IM: ~~I ~~I ro~1 FJ ~G w.J(Uninstantde reflexion au debut de fa nouvelle annee de l' Hegire) 27

    ANALYSES 28Amale HAY ARAN : Qui sont les vrais terroristes ? 28Mohammed ABnO '!MAD: e ~)/I ~/ 31

    BOUTIQUE SOCIO-JURIDIQUE : Philippe LARDINOIS : Absence, droit de retour etradiation d ' office ' 32REVUE DE PRESSE 34

    Le Conseil Superieur et l' Executif 34Le Ramadan 141511995 36L' enquete du C.S.M.B. aupres des partis politiques 38~fo~~ ~L' arrestation de militants algeriens 39

    LECTURES 40COURRIER DES I~ECTEURS 43

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    E D ITO RIAL N ous proposam es Ie depot aux c ieux, a la terre et aux m ontagnes. lIs refuserent de s'en c harger et eneurent peur, tandis que I'homme s'en c hargea, injuste, ignorant qu'il etalt ! ,. (al-Atuab - XXXII I, 7 2)

    C e n'est pas sans apprehension que je signe pour la prem iere fois l'edltorial de la revue Le Conseil. Et c e n'est passan s ap preh en sio n q ue j'ai ac c ep te , a la fin de l'hiver dernier, d 'assum er la c harge de president du C onseil Superieurdes M usulm ans de B elgique en rem plac em ent du D r Y . B eyens, lequel avait ete appele ala p re sid en ce d e l'E xe c utifdes M usulm ans de Belgique. II n 'y a que l'homme pour ac cepter de telles a m a n a t et, pour m 'en ac quitter, j'im plore leT res-H aut de m 'ac corder S on appui et Son sec ours. Faut-il, par ailleurs, que je prec ise c om bien je c om pte sur les invo-cat ions et la c ollaboration de c hac un et de c hac une dans c e servic e de notre c ommunaute ? Je rem erc ie de leur con-fianc e les m em bres des C onseils Superieur et G eneral qui m 'ont c hoisi pour suc ceder au frere Y asin et je ferai tout c equi est en m on pouvoir pour etre khayr khalaf li-khayr salaf,Le C on se il S upe rie ur e st p eu t-e tre u n m ac h in ,. (au sens ou Ie G eneral de G aulle parlait de l'O NU ), rna is c 'est unm ac hin form idable: des freres et des soeurs de toutes origines et de tous les c oins du pays qui jouissent de la confiancede leur c ommunaute et se m ettent ensem ble au travail pour renforc er l'unite de ses rangs et de son ac tion dans Ie res-pec t de sa diversite, assurer la defense de ses droits aupres des autorites dans Ie c adre des institutions, c onc evoir etm ettre en plac e les servic es c entraux dont elle a besoin. La m ise sur pied et Ie bon fonc tionnem ent de I'Exec utif, dec ommissions des jeunes et des fem mes, c ette revue, Ie c ahier de religion islam ique annonc e pour la rentree de sep-temb re , le s h ora ire s d e p rieres en p re paratio n, le s em issio ns rad io h eb doma daires, le s T - sh irts a ux c ou leu rs d u C on seilSuperieur, les reunions en provinc e, etc . : autant de signes que le m ac hin ,. bouge et avanc e ... B ien entendu, enor-m em ent de c hoses restent a faire et il est de la responsabilite de chac un, devant D ieu et devant ses enfants, de sejoindre a c ette dynam ique et d 'y apporter Ie m eilleur de lui-m em e, S i nous form ons bloc , nous pourrons obtenir dugouvem em ent une solution aux c ontentieux de la representation institutionnelle de notre c ommunaute et du financ e-m ent offic iel de notre c ulte. Si nous agissons tous ensem ble, nous pourrons ouvrir des ec oles, des m aisons d'ac cueil,d es c e ntre s c ommuna uta ir es ...Bref, la besogne ne manque pas. Une des taches p rio rita ire s d u C on se il S up erie ur se ra c ep en da nt d .' o rg an is er d enouvelles elec tions puisque Ie m andat de l'e qu ip e a c tu elle a rriv era b ie nto t a son term e. N ous en reparlerons dans lesp ro ch ain s n um ero s d e la rev ue .Nous avions pense pouvoir term iner c e numero 4 dans les temps mais les vac ances sont arrivees plus vite queprevu, c elles de la redac tion, de notre im prim eur et de beauc oup d'abonnes (pour ne pas parler de la nec essite de livrerIe c ahier de religion de prem iere prim aire a l'im pression avant l'ete). N ous nous exc usons de c e retard. A quelquec hose m alheur est bon pourtant puisqu'on nous rec lam e c e num ero : Le Conseil est done apprec ie ... Pour les num erossuiv an ts, n ou s essa ie ro ns d e su iv re u n ry thme p lu s reg ulie r, to ute p ro po sition d e c ollab ora tio n eta nt b ie nv en ue !Seigneur, c 'est T oi que nous adorons et c 'est de T oi que nous dem andons l'aide. G uide-nous sur la Vo ie d ro ite ,c elle d e T e s M essa ge rs et de leur Sc eau, que T u nous a envoye par m iseric orde et c omme lum iere sur la ro ute ! Am in.W a s-salam ou 'alaykoum w a rab matou L IM w a b arakdtoull !

    Pou r I e Cons eil S up er ie ur ,Yahya MICHOT, president

    Le Consell; n O 4 - Moul;tarram 1416/ Juin 1995 1

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    LES C.S. M. B.NFOS DULes Musulmans et les elections du 21 mai 1995 :enquete aupres des partis politiques

    De p lu s e n p lu s d e M u su lm an s et d e M usu hn an es, p osse da nt la n atio nalite b elg e, so ot a pp ele s A v ote r. Ju gea nt im po rtan t q u'ilsp re nn en t a us si e n c o ns id er atio n, a va nt d e s e d ete rm in er , le s d iv er se s p os itio ns p olitiq ue s v is -A - vis d es q ue stio ns d ir ec temen t r ela -tives a la gestion du c ulte m usulm an dans Ie pays, le C onseil Superieur a m ene une nouvelle enquete aupres des par ti s d emoc ra -tiq ues, c omme ill'av ait d eja fait u ne p remiere fo is av an t les e le ctio ns c ommun ale s d 'o cto bre 1 99 4 (v oir Le Conseil, nO2 , p . 2 -1 1).V oic i le s resu lta ts c om ple ts d e c ette enquete, Avan t le s e le ct io ns , u ne v er sio n le g~ remeo t a br eg ee e n C utd if fu se e pa r l e Conse ilS uperieur sous la fo rm e d 'u n deplian t de fo rm at A 3. A B ru xe lIe s, c ette en qu ete fit a ussi I'o bjet d e l'e missio n rad io d u C on se il S u-p erieu r du vendred i 19 m aio L e b ut d e I'operation n 'etait p as de do nn er u ne c onsig ne d e vo te, le C on seil S uperieur De s e re connai s-sant pa s c e dro it alors m em e q ue lu i p arv en aient d iverses dem and es en c e sen s, m ais d 'app eler c haqu e frere et c haq ue seeur a assu-me r s es r es po ns ab ili te s d ' e le cte ur mu su lma n e n c o nn ais sa nc e d e c au se .C omme p ou r le s e le ctio ns c ommun ales d 'o cto bre 1 99 4, c erta in s p artis n 'a cc ord ere nt p oin t d 'a tte ntio n a la le ttre q ui le ur C ute n-v oy ee p ar le C onseil S up erieur, no tamm en t le parti du m inistre de la Ju stic e en c harg e d es c ultes, le P SC , et le prin cipal parti fran-c op ho ne, eg alem en t m em bre d e la c oalition au po uv oir, le P S. P ou r pallier c ette ab sen ce d e repon se, nou s av on s c onsu lte Ies pro-g rammes o ff ic ie ls d es p ar tis e n q ue stio n.C hac un des tex tes reu nis c i-dessou s m erite u ne lec ture attentive et p ou rrait faire I'objet d'un c omm en taire d etaille. O n Depourra c e pe nd an t f air e p lu s, ic i, q u'a ttir er l'a tte nti on su r q ue lq ue s p oin ts.L e C VP appuie pleinem ent le nouvel E xec utif des M usulm ans de B elgique. D ont ac te. O n peut donc c roire et esperer qu'iletendra ses prerogatives et lu i donnera les m oyens legaux et financ iers de rem plir ses m issions. Q ue penser par ailleurs desgaranties ideologiques exigees par c e parti pour qu'il puisse y avoir une rec onnaissanc e definitive? Pour ne prendre qu'unex em ple, le s M usu lm an s d ev ro nt- ils ~ tre p ou r o u c on tre l'a vo rtem en t p ou r a vo ir I'a va l d u CVP ?II e st p ositif q ue le P S se m e fie d e la m ainmise d es re pre sen tan ts d 'in te rets e tran ge rs su r la communaute, Bea uc o up r es te A f air ec ep en da nt, c ar n omb re us es s on t e nc o re le s c ap it ula tio ns a rc h aiq ue s d on t c e rta in es amba ss ad es jo uis se nt a c e propos. O n peut parailleu rs p en ser q u'u n te l e ta t d 'e sp rit p ou sse ra c e p arti A e nc ou rag er u ne d yn am iq ue p ro preme nt c ommun au taire et in dep en da nte d utyp e de c elIe qu 'anim e le C on seil S up erieu r. M efianc e p ar c on tre vis-A -vis d e I'in tentio n affic hee par le P S d e rec on naitre desresp on sables au niveau loc al o u regional et c e p ou r un e d uree lim itee lO. Diviser pour regner : l'adage est c onn u. N otre c omm u-n au te n e se sa tisfe ra p ar a illeu rs p as in de fin im en t d e so lu tio ns te mp ora ire s !Mefia nc e e nc ore fa ce a ux v elle ite s d 'in gere nc e id ~lo giq ue d u P S d an s la m an iere d on t le s M usu lm an s d ev ra ie nt p en ser e t a gir e n ta nt q ue m usu lm an s. E nfin , et to ut p artic ulie reme nt,m efia nc e v is- A- vis d u refu s so cia liste d es sig nes o sten ta to ire s d e p ro sely tism e relig ie ux lO - en c lair, du voile - non seulem entd an s les e co le s m ais d an s l'en semb le d es e tab lissem en ts p ub lic s !S elon le P SC , les veri t ab les dem oc rates sont c eux q ui laissen t aux g en s Ie p ou vo ir de c onstru ire et d e gerer eux -m em es desproje ts . . . lO P ou rq uo i d on e, d an s c e c as, a vo ir e t e si p eu d em oc ra te a ve c le s M u su lm an s d e B elg iq ue d ura nt c es d em ie res an ne es ?S elo n le PRL , p en da nt se pt a ns, le m in istre d e la Ju stic e a te rg iv erse e t la isse p ou rrir le d ossie r c on trib ua nt a c re er u n ma la iseau sein d e la C omm un au te m usu lm an e. lO Si c 'etait un m em bre de notre c ommunaute qui le disait, il se ferait traiter d'Integriste,Merc i, m o nsie ur G ol, d e c e c on sta t d 'ex pe rt !N ou s n e p ou vo ns c ep en dant pas vo us su iv re q uand vo us estim ez qu e I'o n est fina-lem en t revenu au p oin t d e dep art . T ant bien q ue m al, n otre c omm un au te a essays d e lim iter les effets d e I'in curie de M r W atheletet le dossier a ainsi, finalem ent, pu c onnaitre quelques progres : dim inution de l'am algam e immigration - relig ion et retour aI'ad min istration des c ultes d'un do ssier aband onn e.jusq ue la, au C omm issariat a I'imm ig ratio n p uis au C en tre po ur l'eg alite d es

    c han ce s; p assa ge d 'u ne g estio n d e I'Islam p ar so us- tra itan ce a ux am ba ssad es A la re co nn aissa nc e d 'u n o rg an e c olle ctif d e g estio nissu du terrain ; aband on de la p roc ed ure de d esig natio n d e represen tan ts laic s au p rofit de I'ac cep tation de respo nsab les an im esd 'u n sen tim en t religieu x ... II s'ag it lA d 'ac quis im po rtan ts et qu i p erm ettent d 'esp erer, dans I'avenir, un e v eritable solu tion d esp ro blem es, a la c on ditio n q ue la q ue stio n d es te xtes le ga ux e t le c on te ntie ux fin an cier so ie nt re so lu s a le ur to ur. II se ra it tro p fa ciled e v ou loir tou t rec omm enc er A partir de zero a c haqu e c hang em ent de gou vem em en t. E n auc un c as, notre c omm unaute ne po urraac cepter u n reto ur en arriere. D ernier po in t: no us n e c roy ons pas q ue les M usulm ans m oderes ,. aient besoin de la p rotec tion d eq ue lq ue p arti q ue c e so it c on tre le s ten tativ es d e re cu pe ratio n d es in teg riste s lO. Si besoin est - et la chose reste a prouver -, ilsso nt b ien assez g ra nd s p ou r se p ro teg er e ux -m em es, san s d ev oir ~ tre mis sou s tu telle. Q uand A la p rop osition d e J. G ol d e m ettree n p la ce u n o rg an e, d emo c ra tiq uemen r e lu , r ep re se nta nt o ff ic ie ll eme nt la C ommuna ute mu su lma ne d e B elg iq ue lO, le C o ns eil S up e-rie ur e st b ien ev id emmen t p re ne ur e t to ut d isp ose a c on trib ue r a I' e n tre pri se p ar s on e xp er ie nc e e n la ma tie re .V LD . A tte ntio n au p ro je t d e restric tio n d es m ariag es av ec p erso nn es d u p ay s d 'o rig in e IE CO LO . O n p ren dra ac te qu'Ecolo so uh aite c omme n ou s u ne so lu tio n a la q ue stio n d es te xte s le ga ux et d es m oy en s fin an ciers

    d u c ulte islam iqu e. Q uant au x reserv es em ises p ar c e parti a p rop os du m ode d e d esig natio n des m em bres d e I'org an e c hef de c ulte,est-c e le p rivileg e d e notre c omm un au te d e fa ire I'objet de telles preventio ns ou E co lo m et-il au tant d 'ardeur 1 \ m ilite r p ou r c esprincipes dans le c as d es a utre s c ultes ?2

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    AGALEV. Memes points positifs, hautement appreciables, que chez Ecolo. En plus, et c'est une fantastique diff&ence, le bold'oxyg~ne dans uoe atmosphere viciee : Agalev est Ie seul parti a incliner a De pas faire dans I'Ideologie a propos de l'Islam, OIl AI'approcher de Ja maniere Ja plus desideologisee, c'est-a-dire sans plus trop se preoccuper d'exiger de notre communaute qu'elleremplisse telles ou telles conditions ideologlques, souscrive a l'un ou I'autre principe ou valeur de l'Occident ,., pense ceci etagisse comme cela, se conforme a ce modele ..ci ou confesse ce credo-la.,; E en vreem delin g m oe t vrij ku nn en b epa len w as hij/zijw ei en wat nie: uit de we ste rs e c ultu u r w il o ve rn eme n. Traduction litterale : Un e tr ange r doit p ou vo ir c ho is ir lib remen t c e q u'ilI elleveta, ou n e veus pas, adopter de l a cu lt ur e oc ci den ta le . n aurait e16encore mieux d'ecrire quiconque plu~t qu'un etranger. Idem,quand Agalev dit De rien avoir contre Ie port du voile, ce dont on lui sait gre, ilDe devrait pas s'agir d'une concession faite AdeTurkse ofMarokkaanse vrouw ,mais du droit de n'importe quelle femme, musulmane ou non, dans ce pays. Sera-ce pour les pro-chaines elections '1

    Un mot pour conclure : une telle enquete fournit comme un barometre de la vision que Iemonde politique beige se fait de notrecommunaute. Le moins qu'on puisse dire est que l'atmosphere est encore lourde, lourde de prejuges ideologiques aussi s16rootyp6set imprecis que non documentes, non justifies, et par lesquels notre communaute aura des difficultes a se sentir visee, L'air estmalsain quand parlent tellement de democratie ceux-la memes qui refusent a cette communaute le benefice effectif de ses droitsconstitutionnels elementaires. Attention a l'orage !

    LETTRE AUX PARTISBruxelles, Ie 29 mars 1995Monsieur Ie President,La perspective des prochaines elections legislatives nousconduit Avous consulter comme nous l'avons deja fait lors deselections communales d'octobre dernier. Nous souhaiterions eneffet pouvoir informer les electeura musulmans des positionsque, vis-A-vis des questions preoccupant notre communaute,votre parti s'engage Adefendre dans le cas de sa participation ala prochaine coalition gouvemementale.Votre parti est-it pret Afaire inscrire dans le programme duprochain gouvernement sa volonte d'apporter definitivementune solution Ala double question de la representation institu-tionnelle des Musulmans de Belgique et du financement duculte islamique '1L'Executif issu de I'Assemblee Constituante recemment

    installe par le Ministre de la Justice marque un pas positif versun reglement de cette double question, dans Ie sens d'une ges-tion nationale ,. et specifique de notre communaute, c'est-a-dire sans intervention d'Etats etrangers et sans amalgame avecla problematique de l'immigration. Pour qu'il puisse y avoir unveritable organe chef du culte musulman, it faut cependant unretravail des textes legaux, des moyens budgetaires analogues aceux alloues aux autres cultes, une extension des missions, unpassage du provisoire au definitif et une reconnaissance Anotrecommunaute du droit de decider elle-meme des modes demo-cratiques d'installation et de renouvellement des membres del'organe la representant, en concertation avec les autoritescertes mais sans ingerence directe de leur part dans Ie choix deces representants, S'il est du prochain gouvemement, votreparti s'engage-t-il a reuvrer Aune solution de ces divers dos-siers avec les delegues de notre communaute '1

    Nous envoyons la meme lettre aux presidents du reste desprlocipaux partis politiques du pays. Notre intention est de dif-fuser les reponses qui nous parviendront, avant les elections du21 mai, aupres des Musulmans de Bruxelles, de Flandre et deWallonie, puis de les publier integralement dans Le Conseil,revue du Conseil Superieur des Musulmans de Belgique,comme nous I'avons fait dans son numero de septembre 1994pour les elections communales.

    Nous vous prions de bien vouloir accepter des Apresent,Monsieur Ie President, notre profonde reconnaissance. pour I'at-tention que, nous n'en doutons pas, vous voudrez bien reserverA cette lettre. Pouvons-nous esperer recevoir votre reponse

    avant la fin avril '1 Le respect de ce delai nous facilitera gran-dement la diffusion evoquee ci-dessus.Veuillez croire, Monsieur Ie President, en I'expression denotre profond respect.

    Au nom du Conseil Superieur des Musulmans de Bel-gique, Y. MICHOT, president

    BRIEF AANDE PARTUENBrussel, 29 maart 1995

    Geachte Heer Voorzitter,De komende parlementsverkiezingen nopen ons ertoe bij ute rade te komen zoals voor de gemeenteraadsverkiezingen van

    olctober verleden jaar. We willen dan de kiezers die de Islambelijden, op de hoogte steIlen van uw standpunten inzake aan-gelegeoheden die ooze gemeenschap aanbelangeo : standpun-ten die u zou verdedigen indien u deelneemt aan de volgenderegering.

    Is uw partij ertoe bereid duidelijk in het programma van devolgende regering te stellen dat er een oplossing moet komenaan de dubbele vraag van de institutionele vertegenwoordigingvan de moslims van Belgie en van de financiering van de isla-mitische eredienst '1

    Het executieve orgaan - kind van de Constituante ,. - datdoor het Ministerie van Justitie werd erkend, is duidelijk eenpositieve stap in de richting van de regeling van deze dubbelevraag; dit in het leader van een nationaal ,. en specifiekbeheer van ooze gemeenschap, d.W.z. zonder tussenkomst vanvreemde staten en zonder dat er een amalgaam gemaalct wordtmet de problematiek van de migratie. Opdat er een echt hoofdvan de islamitische eredienst zou tot stand kunnen komen,moeten de wetteksten evenwel herschreven worden; ook moo-ten budgetaire middelen ter beschikking worden gesteld, zoalsdit voor de andere erediensten het geval is. De opdrachten vanhet executieve orgaan moeten. uitgebreid worden; het tijdelijkemoet plaats ruimen voor het definitieve ; ook moet het rechterkend worden dat ooze gemeenschap zelf lean beslissen overde democratische principes inzake aanstelling en vervaogingvan de leden van het orgaan waar ze zich vertegenwoordigd inweet ; dit alles zeker in overleg met de autoriteiten maar zonderdirecte inmenging inzake de keuze van deze vertegenwoor-digers.

    We sturen deze brief ook aan de voorzitters van de belang-rijkste politieke partijen van dit land. Het is ooze bedoeling deantwoorden die ons bereiken, bij de moslims van Brussel,

    Le Consell, n? 4 - Moubarram 1416/ Juin 1995 3

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    Vlaandecen en Wallonie voor 21 mei te verspreiden en inte-graal te publiceren in hflt tijdschrift van de Hoge Raad voorMoslims van Belgie, We hebben dit ook gedaan in het nummervan september 1994 voor de gemeenteraads-verkiezingen.Mogen we U nu ai, geachte Heer Voorzitter, bedanken voorde aandacht die u aan deze brief wil besteden. We zouden uwantwoord graag voor eind april ontvangen. Dit zal ons helpende moslims tijdig op de hoogte te stellen,Hoogachteod.

    In oaam van de Hoge Raad voor Moslims van Belgie,Y. MICHOT, VoorzitterREPONSES OU PROPOSITIONS DE PARTIS

    ANnWOORDENVANPARTUEN

    Uwtoekomst In goede denCVP Brussel, 3 mei 1995

    Geachte Voorzitter,In goede orde ontving ik Uw briefwisseling van 29 maart1995 die mijn bijzondere aandacht heeft weerhouden.Zoals U weet is de Christelijke Volkspartij sedert langvoorstander van het invullen van de wettelijke erkeoning vande islam bij wet.Zoals U ook weet kan de invulling van deze erkeoningaileen verlopen langs een institutionele vertegenwoordigingvan de moslims in Belgie en bijgevolg door de samenstellingvan een orgaan dat als hoofd van de eredienst kan erkend wor-den.Mede dankzij de bemiddeling van het Centrum voor Ge-lijkheid van Kansen en Racismebestrijding werd door deMinister van Justitie, Wathelet, een Executief aanvaard als

    gesprekspartner m.b.t. de vertegenwoordiging van de islami-tische godsdienst in gevangenissen, hospitalen en wat betrefthet statuut van de Islamleerkrachten in het onderwijs.In de samenstelling van dit Executief moet de weerspiege-ling van een onwankelbare trouw aan ooze democratie en deregels en gebruiken in ooze rechsstaat teruggevonden worden.

    Op geen enkele manier kao daarbij aanvaard worden dat perso-nen die behoren tot verenigingen die niet de democratischeprincipes en de individuele rechten en vrijheden, eveomin alsde verdraagzaambeid onderschrijven en zelfs deze principesbestrijden, daarvan deel zouden uitmaken.De Christelijke Volkspartij ondersteunt ten volle deze po-ging om tot een hoofd van de eredienst te komen dat represen-tatief zou zijn voor de islamitische gemeenschappen en het res-pect zou opbrengen voor ooze Belgische gemeenschap en opdie manier een volwaardige plaats binnen de Belgischegemeenschap zon iooemen.

    Van zodra er voldoende garanties zijn voor aile partijen dataan deze vereisten is voldaan, is voor de CVP de definitieve er-kenning geen enkel probleem meer.Met oprechte hoogachting,

    Joban VANHECKE, Aigemeen VoorzitterII n'y a rien, dans le Programma van de Ylaamsechri st en -democ ra te n voo r de parlementsverkiezingen va n 21mei 1995 (24/4/95) e t d an s le Program ma van de Ylaamsec hr is te n-d em oc ra te n v oo r de verkiezing va n de Y la am se R aa dop 21 mei 1995 , qui soit directement relatif au culte

    musulman.

    4

    I~'::~USTELe P S n ' a p as repo nd u a notre leure mais I' on tr ou ve sespropositions su r le c uu e mu su lman dans son programme Une

    sociele p lu s j us te (24/4/1995), chapitre II I Le combat social,rubrique Parfaire I'Integration, p. 49 :7. Un culte Iibrement exereeLes socialistes reaffirment leur attachemeot au principe dela liberte de conscience et de culte.Dans le respect de la loi civile, les socialistes veuleot favo-riser uoe representation des musulmaos de Belgique qui refletela composition plurielle de cette communaute religieuse et quiecarte la maiomise des representants d'in~r&s etrangers s ur c e spopulations.Devant la difficulte actuelle de designation d'un chef deculte, il convient de proceder a des reconnaissances de respon-sables au niveau local ou regional et ce pour uoe duree limitee,Dans Ie meme esprit, les professeurs de religion islamiqueayant enseigne durant trois annees dans Ie msme etabllssementet beneficiant d'un avis favorable de leur chef d'etablissemear

    seront reputes designes definitivement. Cette stabili~ est 06-cessaire pour des enseignants dont la majori~ s'acquitte de satache dans Ie respect de notre democratie,La p os iti on du PS v is -a -v is du culte musulman es t aussic la iremen t exposee dans Socialisme, edition speciale de janvier1995, Les politiques relatives a l'Integration des populationsd'origine etrangere et aux flux migratoires, p. 70-71:Le regime des cultesSoucieux du respect de la liberte de conscience et de cultede chaque citoyen, principe garanti par la Constitution, le PartiSocialiste entend appliquer strictement cette disposition tout eniosistant sur son attachement fondamental aux processus de se -cularisation de I 'Etat et de la societe civile, au respect des

    droits de l'homme et a I'egali~ entre hommes et femmes.Dans ce cadre, Ie Parti Socialiste souhaite, Aterme, degagerdes pistes permettant une meilleure prise en compte des diffe-rentes communautes musulmanes reuvrant sur notre territoire,l'lslam representant la deuxieme religion pratiquee en Belgiqueet ayant ete officiellement reconoue par Ie legislateur en 1974.Cependaot, les socialistes ne peuvent en aucun cas se satis-

    faire d'une solution qui privilegierait par trop les courants radi-caux de cette religion, tendances qui s'opposent aux valeursessentielles de I'humaoisme et de la laici~ et a l'ensemble desforces democratiques qui luttent partout dans Ie monde contreI'obscurantisme et les conceptions taeocratiques de I'orgaoisa-tion sociale.

    Le Parti Socialiste plaide des lors pour une representationpluraliste et moderee des divers courants de la religion musul-mane qui traversent notre societe, su r base d'initiatives locales,permettant aux fideles de vivre leur foi en conscience maisrefusant categoriquement une quelconque ingerence desaffaires religieuses dans Ie monde profane.

    De meme, il rappelle sa ferme opposition a la troisiemeconvention belgo-marocaine qui iotroduit dans notre droit posi-tif, certes dans un certain nombre de cas particuliers, la notionde repudiation de la femme.

    Entin, se fondant sur les memes principes, les socialistesrefusent les signes ostentatoires de proselytisme religieux ausein de l'ensemble des etablissements publics, dont les ecoles.Le Parti Socialiste est convaiocu que cette attitude conduit a lamargioalisation et s'oppose aux efforts d'integration des popu-lations d'origine etrangere.

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    PSCLe PSC , a uq ue l a ppa rtie ni M . W ath ele t, I' a ctu el m in istre deIa Justice en charge des cultes, n' a pas repondu Iinotre lettreel I' o n ne trou ve rien d' explicite Iipro pos du cu lte m usulm anda ns so n pro gra mm e relatif aux eteaions du 21 mai LesProjets du PSC )I (In fo r S ectio n M ai 1995). T ou t a u plu s peut-

    o n lir e dans la rubrique I.La democratie :Le PSC veut done poursuivre [ ... J une politique active derenforcement des droits et des libertes fondamentales et depromotion de 1. tolerance et du respect des personnes,notam.ment des personnes minorisees ou exclues socialement(p.14).Les v6ritables democrates sont ceux qui laissent aux gens lepouvoir de construire et de gerer eux-memes des projets deproximite qui servent l'Interet general et qui ne les confinentpas dans I' assistanat passif des administres qui attendent toutd'un Etat omnipresent (p. 15)...e SP n' a pas repondu a notre lettre ell' on ne trouve riend' explici te Iipropos du culte m usulman dans son Ontwerpverkiezingsprogramma 21 mei 1995 )I (3/4/1995). T out au pluspeu t-on lire da ns la rub riqu e De versterkte democratie, 4.Geen democratie zonder verdraagzaamheid, p. 32 :Verdraagzaamheid is een van de fundamentele spelregelsvan de democratie. Smaken en kleuren zullen altijd verschillen,maar daarom moeten rechten en plichten nog niet verschillen.GeJijke sociale en economische rechten moeten samengaanmet respect voor aile spelregels van ooze samenleving:democratie. mensenrechten, gelijkheid tussen man en vrouw,scheiding tussen kerk en staat. De poort naar gelijke politiekerechten staat voor iedereen met de Belgische nationaliteitopen. Het verkrijgen van de Belgische nationaliteit moet danook verder versoepeld worden.Wie anders is, krijgt het soms hard te verduren. Discri-minaties doen zich nog elke dag voor. Om eenjuridisch kluwen

    te vermijden is het beter niet voor elke groep een afzonderlijkewet te voorzien. Het zal de zaak meer vooruit helpen om eenalgemene antl-discrlmlnatlewet uit te vaardigen die elkevorm van discriminatie op basis van geslacht, leeftijd, levens-beschouwing, huidskleur, afkomst, handicap of 'relationelevoorkeur, verbiedt,

    Part! FWormlteur Li~rwIBruxelles, Ie 5 avril 1995

    Monsieur le President,J'ai bien recu votre lettre du 29 mars 1995 qui a retenutoute mon attention.Le culte islamique a e16 reconnu dans notre pays par la loidu 19 juillet 1974. Le 3 mai 1978 a e16 pris un arrete royalportant organisation des comites charges de la gestion du tem-porel des communautes isiamiques reconnues.Vous n'ignorez pas que la Communaute musulmane ne be-neficie toujours pas d'un organe representatif officiellementreconnu par l'Etat beIge.

    Comme ministre de la Justice, je m'etais efforce de mettresur pied cet organe. Je me suis a I'epoque, heurte a des resis-tances emanant notamment de certaines ambassades.Aujourd'hui, aucune communaute n'est toujours reconnuesur base de l'arre16 de 1978. Pendant sept ans, Ie ministre de laJustice a tergiverse et laisse pourrir Ie dossier contribuant acreer un malaise au sein de la Communaute musulmane.Le gouvemement s'est borne en 1990 A mettre en place unCornite des salles, non elus, compose de 17 personnes, cense

    tenir compte de la diversite des tendances et des nationalitesdes Musulmans vivant en Belgique. En fait, le gouvemement y transpose les equilibres du monde politique beige. Deux ansplus tard, ce comite des salles disparaissait. Aujourd'hui, leministre de la Justice reconnait c officiellement un ~executjf de 16 personnes charge de traiter 1es problemes lies Al 'organisation du tempore1 du culte et de ladesignation des pro-fesseurs de religion islamique.Les membres de ce Comite, dont la plupart sont cooptes, Defont pas l'unanimite au sein de 1a Communaute musulmane.Nous sommes finalement revenus au point de depart :...ln'y a toujours pas d'interlocuteur representatif officieldes Musulmans de Belgique;... les professeurs de religion islamique sont toujours desi-goes dans un certain flou ;"'Ie problems de la remuneration des Imams n'est pas

    regie;"'le Comite executif n'a pas l'ava1 de ~ les Musul-mans ...En 1aissant pourrir ce dossier, le gouvemement a laisse lechamp libre aux integristes qui multiplient 1es formations, lescours clandestins et renforcent leur propagande. Le PRL FDF

    souhaite :...proteger 1es musulmans moderes centre les tentatives derecuperation des integristes et renforcer les mesures de securitepour eviter les menaces de racket ou de chantage a I'encontredes immigres qui souhaitent reellement s'Integrer ;...mettre en place un organe, democratiquemera 61u, repre-sentant officieUement la Communaute musulmane de Belgique.Je reste a votre disposition pour tout renseignement com-plementaire que vous souhaiteriez et vous prie de croire, Mon-sieur Ie President, A I' assurance de mes sentiments le s m e il-leurs. Jean GOLLe p rog rammme du PRL FD F II y a du changemen t dansI' air )I evoque le cu lte m usu lm an da ns Ia rubrique Les abus del'immigration, p. 12 :Depuis 1988, Ie gouvemement a 1aisse pourrir Ie dossier dela reconnaissance du culte musulman.P.13 ,le PRL FDF propose de :- renforcer les mesures de controle et de securi16 contre Iedanger integriste,

    V L DIKltlll v e u p IlU'f.ot!'--

    VLAAMSE LIBERALEN EN DEMOCRATEN Het VW-Regeerp rogramma )I (VW-Congres - Brugge -Oud Sim -Ia n - 22 en 23 april 1995) ne comporte rien de direc-tem ent rela tlf a u cu lte m usulm an . T ou t au plus lira -I-on , da nsIe chap it re I Het Federaa1 Ontwerp-Regeerprogramma van deVLD, rubrique 7. De migranten, p. 13, et, pour ce qui est des

    resoluiions, dans Het Federaal Regeerprogramm a van deVL.D. -Resoluties (Brugge, 22 april 1995) :

    Le ConseU, n 4 - Moutlarram 1416/ Juin 1995 5

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    Het fundamenteel uitgangspunt van het VLD-beleid is datmigranten weliswaar hun eigenbeid mogen behouden, maar inelk geval steeds de fund:imentele waarden, wetten en regels vanODS maatschappelijk bestel moeten eerbiedigen [...]

    Resolutie 20 : Speciale inspanningen moeten geleverd wor-den om migranten te integreren, o.a. door het aanleren van destreektaal en het laten respecteren van de rechten, de plichten,de vrijheden en waarden die gelden in ooze samenleving, Deverblijfsvergunning van migranten, die dienaaagaande mede-werking weigeren, kan worden ingetrokken. .De migratiestop wordt vaak omzeild door het sluiten vanhuwelijken door migranten met partners uit hun land van oor-sprong. Deze huwelijken worden niet zelden afgesloten onderdwang waardoor hun integratie wordt bemoeilijkt.Resolutie 21 : Daarom kan het verlenen van een verblijfs-vergunning aa n vreemdelingen, die migranten in Belgie komenvervoegen om reden van huwelijk, afhankelijk worden gesteldvan voorafgaande voorwaarden, waaronder de kennis van destreektaal. .VLAAMSE VRIJE DEMOKRATENLa VU n' a p as r ep on du a notre lettre et on ne trouve riend ' e xp lic ite me nt r ela tif a u c ulte m u su lm a n d an s s on p ro gr amm eM et hart en zie l vo or V laan deren JI ( 21 1 51 95 ). T o ut a u p lu speut-on y l ir e, p . 49 :HOOFDSTUK VIII: ER BEST AAT GEEN VERDRAAG-ZAAMHEID ALS ER GEEN GRENZEN ZIJN AAN HET ON-DULDBARE1. INLEIDINGTen aanzien van de migrantengemeenschappen, wil de VU

    een beleid voeren dat nuchter is, zakelijk rationeel ; zondernuchterheid is sereniteit immers uitgesloten.Een nuchtere benadering impliceert dat taboes en mythendoorgeprikt worden; dat kan aIleen maar door te vertrekkenvan feiten, vanjuiste cijfers.De realiteit is de aanwezigheid op 008 grondgebied van di-verse migrantengemeenschappen ; diversiteit inzake herkomst(volk van oorsprong, taal, kultuur, godsdienst. ..), diversiteit in-zake statuut (migranten die zich bier blijvend vestigen, tijdelijkverblijvende buitenlanders, asielzoekers).2 . PO LI T IEKE PRINC IP ESElke demokratische politiek is primair gestoeld op een sa-menspel van rechlen en plichten ; plichten zijn slechts af-dw in gb aa r a ls er navenante rechten zijn.Het is ons recht van de migranten, ongeacht hun herkomsten statuut, een onvoorwaardelijk respekt te eisen voor hier

    vigerende wetten en algemeenmaatschappelijke waarden. Envoor ons staatsbestel, meer bepaald voor het federale feit, datO.m. inhoudt dat Vlaanderen een homogeen Nederlandstaligedeelstaat is, en Brussel een tweetalig Hoofdstedelijk Gewest.Het is ooze plicht aIle wettelijke en humane kaders tevoorzien om een snelle, efficiente, harmonieuze inpassing vande migranten mogelijk te maken. Dit betekent het weren van

    elke vorm van diskriminatie ; dit betekent dat een beleid moetgevoerd worden dat gestoeld is op integratie, participatie enemancipatie.WEL KE MAA T S CH APP EL UK E U IT SL UIT IN G O OK , Z E K ANALLEEN M AAR LEIDEN NAAR GHET IOVORM ING EN NAAR

    KONFLIKTEN .Mu ta tis mu ta n dis hebben de migranten de plicht ons bestelte respekteren. Zij hebben recht op gelijke kansen; op kennisen vorming via ons onderwijs, op waardige arbeid, inkomen en

    6

    huisvesting. Zij blijven recht hebben op het beleven van huntaal, kultuur en godsdienst, met inachtneming van de hogerge-stelde basisverplichtingen.Verdraagzaambeid kan aileen maar als er wederzijdsinzicht is in elkaars eigenheid: elke vorm van informatie-verschaffing moet gericht zijn naar het wegwerken van voor-oordelen.

    ECOLO Namur, Ie 10 avril 1995Monsieur le President,Votre lettre du 29 mars dernier concernant l'attitude d'E-colo face a la representation des Musulmans de Belgique et aufinancement du culte islamique a retenu toute notre attention.Cette question est en effet d'importance et la situation ac-tuelle reste encore tres imparfaite. Si nous partageons totale-ment votre point de vue en ce qui concerne la necessite detextes legaux et de moyens analogues Aceux des autres cultes(it en va d'ailleurs de meme pour le courant lalque), nous emet-tons toutefois certaines reserves quant au mode de designation

    des membres de l'organe chef de culte. II nous semble en effetque cet organe doit garantir la representation d'un Islamcomme celui que nous connaissons en Belgique: pluriel etmultiple, non limite a ceux qui le pratiquent ass idumen t, r eso -lument modeme et respectueux des principes democrat iquesqui fondent notre societe.

    C'est sur cette base que nous interviendrons pour que desdecisions se prennent en cette matiere.

    Restant a votre disposition. nous vous prions d'agreer,Monsieur le President, nos meilleures salutations.Pour le Secretariat federal,

    Isabelle DURANT,Secretaire federale et porte-parole d'Ecolo

    .AGALEVBrussel, 27 april 1995

    Geachte Heer Voorzitter,Betreft ; Standpunt AGALEVOoze partij is bereid de volgende regering voor te stelleneen oplossingen te vinden voor de moslimgemeenschap ener-zijds waar dat de institutionele vertegenwoordiging betreft enanderzijds waar dat de financiering van de Islamitische ere-

    dienst betreft.Wij hebben in dit dossier reeds lang gepleit dat de overheid

    deze zaken zou in orde brengen.Hierbij bezorg ik u ons verkiezingsprogramma en ook hetspecifieke luik: Groene Standpunten Migranten, tevens bij-gestoken een Groene Kijk op Samen Leven. dit laatste docu-ment dateert van 1991.Met vriendelijke groet,

    Johan MALCORPSPolit iek Secre tar isD an s le pro gram me electoral evoque pa r J. Ma lc or ps , o nr e ti end ra sur tou t ,p .19 :Leven in een multikulturele samenleving betekent ook destrukturele voorwaarden scheppen opdat etnische minderhedende mogelijkheid krijgen hun kultuur te beleven. Het is een

    grondwettelijk recht dat mensen de kans hebben zichzelf teorganiseren in eigen verenigingen. Het is tegeIijk ook een

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    voorwaarde opdat een etnische groep zich lean aanpassen aaneen nieuwe omgeving. Agalev heeft dan ook het dekreet overde zelforganisaties ten volle ondersteund.Dans Groene Standpunten Migranten, o n lira a ve c in te re t,p.1-3 :CultuurDe Groenen komen op voor een verdraagzame, solidaire,multiculturele samenleving, waar verscbillende bevolkings-groepen met ee n eigen cultuur, godsdienst, levenswijze in we-derzijds respect voor elkaars eigenheid samenleveo. VolgensAGALEV is de Vlaamse cultuur een rijke cultuur, juist omdatzij een produkt is van ontmoetingen en kruisbestuivingen metandere kultureo. Dit is een proces van eeuwen, met een rijkeoogst in de kunst, wetenschap, economie, maar ook in deveranderende levensgewoonten en eetcultuur. Wij stellen vastdat alle belangrijke culturen ontstaan zijn uit een vermengingvan verscbillende cultureo. [... ]Wat verstaan wij onder integratie 't Wij onderscheiden 3 ni-veaus : Er zijn aanpassingen die essentieel zijn om bier te kun-nen functionereo. Hiertoe behoren onder andere het sprekenvan de taal en het respecteren van een aantal samenlevings-regels, zoals tijdig op je werk zijn, regelmatig schoollopen, ....

    Bepaalde andere vormen van aanpassiog zijn niet noodzakelijk,het zijn culturele bepaalde individuele rechteo. Een vreemde-ling moet vrij kunnen bepalen wat bij/zij wei en wat niet uit dewesterse cultuur wil ovememeo. Zo vioden wij het een (te) ver-regaande ingreep in de culturele en godsdienstige eigenheidvan de Turkse of Marokkaanse vrouw door van hen te verlan-gen de sluier niet te drageo.Verder zijn er een aantal westerse verworvenheden, zoalshet pluralisme en de emancipatie van de vrouw. Moeten wijdergelijke rechten, verworvenheden dan niet opleggen? Dediscriminatie van de vrouw kunnen wij Diet accepteren, maarten aanzien van migranten moeten wij een aantal zaken de tijdgeven om te evolueren, en moeten wij zeker niets forcereo.ZelforganisatieMigranten en andere minderheden moeten zich zelf kunnenorganisereo. Met name de tweede genera tie migranten dreigttussen wal en scbip te belanden, zij vinden geen aansluiting bijde herkomstkultuur, noch bij de cultuur van bier. Kiezen vooreen multiculturele samenleving betekent ook kiezen voor deconsequenties ervao. De overheid moet culturele en religieuzeminderheden de mogelijkheid geven om in volwaardige om-standigheden die religie en cultuur te beleven en vanuit een

    eigen organisatie de confrontatie aan te gaan met ooze cultuur.Enkel deze optie lean leiden tot een echte integra tie, een syn-these van die confrontatie die voor aile deelnemers verrijkendis.

    De Groenen vinden dat de overheden de migranten hunreligie op de meest optimale wijze moeten laten beleveo. Vande lokale overheden vragen wij een andere houding ten aanzienvan de opening van plaatselijke moskeeen, Deze vervullenvaak ee n sociale functie, zoals de parochiecentra in de katho-lieke kerk.

    De Groenen vragen dat islamleerkrachten waren benoemddie voldoen aan de pedagogische voorwaardeo. Oit kan dooreen aangepast taalexamen en een regeling van de erkenningvan diploma's. Verder moet er zo snel mogelijk, in samenwer-king met normaalscholen en uDiversitaire centra ee n opleidiogislamleerkracht worden uitgewerkt, zodat godsdienst leanwor-den onderwezen door bier verblijvende islamieten, en men nietmeer verplicht is taalonkundige leerkrachten aan te trekken uitMarokko of Turkije.

    Le PTB n ' a pas repondu a no tre lettre et o n ne tro uve riend' e xplic item ent relatif au culte m usu lm an dans sa Proposi-tion de program me pour une liste Pl'B -U nite Antifasciste( 25 /2 /9 5) . O n p eu t c ep en da n t y lire.p. 2 :4. Le fascisme tire profit du desarroi et du desespoir desgens pour susciter une haine feroce contre la partie la plusfaible des travailleurs et contre ceux qui osent les defendre, Lefascisme, c'est la baine, la violence et la terreur contre les plusfaibles, contre les plus opprimes et contre la gauche. Le ra -cisme prepare le s esprits a la terreur. En excitant les gens a un ehaine bestiale envers les travailleurs imm ig re s, le fascisme pre-pare psychologiquement ses adeptes a tuer. La terreur, experi-mentee d'abord contre des immigre s, s 'e tendra a la gauche.

    Le poison du racisme desarme dans la lutte contre la des-truction des droits democratiquea et conduit A des formes degouvernement autoritaire. IIamene a justifier les rafles et lescamps de concentration pour refugies, iljustifie les interdic-tions de residence sur base de la nationalite, les controlesd'Identite et Ies arrestations arbitraires, Ie renforcement de lapolice et de la gendarmerie.

    Contre Ie racisme et la discrimination, les immigres dol-vent obtenir des droits politiques et sociaux egaux par Pat-tribution automatique de la double nationalite,

    Interdiction de la propagande raciste et fasciste.Dossier prepare par B . NGADI et Y.MICHOT,

    Commission Information du C.S.M.B.

    Le changement de president du Conseil SuperieurAu grand regret de tous, Ie Docteur Yasin Beyens

    a ete force de demissionner de la presidence duConseil Superieur pour pouvoir assumer celIe dunouvel Executif des Musulmans de Belgique mis enplace par le ministre de la Justice en novembre der-nier.Le Dr Y. Beyens fut elu premier president du

    Conseil Superieur par Ie Conseil General du CulteIslamique de Belgique Ie 31 mars 1991. Pendantquatre annees difficiles, il a rempli sa tache avec un

    sens profond des contacts humains, une patience,une diplomatie et une courtoisie peu communesn'excluant pas la fermete quand elle s'averaitnecessaire, Par sa simplicite, sa sagesse et saperseverance, son accueil et sa connaissance de touset de chacun, ils'est acquis, au sein du ConseilSuperieur et de la communaute toute entiere, amitie,autorite et respect.

    C'est peu dire que, sans lui, les longues discus-sions avec les autorites gouvernementales qui ont fi-

    Le Consell; n" 4 - Moul;1arram 1416/ Juin 1995 7

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    nalement permis la creation de I'Executif des Mu-suimans n'auraient pu aboutir. De merne, tout laissepenser que, sans lui, ce nouvel Executif n 'aurait pucommencer ses travaux de maniere aussi satisfai-sante.

    Sans le refus du ministre de la Justice que leDrYasin Beyens porte deux casquettes, le presidentde I'Executif des Musulmans serait encore, au-jourd'hui, president du Conseil Superieur. Sommede choisir, illaissa la decision au Conseil Superieur.Pour celui-ci, personne d'autre n'etait cependantmieux prepare pour presider le nouvel Executif,

    Ainsi oblige de renoncer a la presidence duConseil Superieur, le Dr Y. Beyens en reste membrea part entiere, pour le plus grand bien de la cornmu-naute, LeConseil Superieur l'a par ailleurs assure deson total soutien dans ses nouvelles responsabilites.

    Le Dr Y . B ey en s, p remie r p re sid en t d u C .S.M .B .Le Conseil Superieur a formellement accepte la

    demission de son premier president lors de sa re-union du 10 fevrier 1995. Lors de cette meme re-union, ila choisi le frere Yahya Michot pour lui sue-ceder. Conformement a ses statuts, le Conseil Gene-ral du Culte Islamique de Belgique a confirme a l'u-nanimite cette election lors de sa reunion du 2 avril1995.Le nouveau president du Conseil Superieur en-

    seigne a I'universite (langue et philosophie arabes).D'origine belge, ilest ne a Thuin (Hainaut) en 1952.Converti a 1'Islam ily a quelque vingt ans, il est perede deux petits musulmans de la deuxiemegeneration . En 1989, il a participe aux travaux dela commission preparatoire des elections du ConseilSuperieur. na ete coopte dans celui-ci en mars 1994.8

    Apres avoir ete confirme dans ses nouvelles res-ponsabilites par le Conseil General, Ie frere Y. Mi-chot a fait I' eloge de son predecesseur et evoque lesgrands axes selon lesquels ilesperait pouvoir, avecI'appui du Tres-Haut, orienter l'action a venir duConseil Superieur.

    Un premier axe conceme le renouvellement duConseil Superieur. L' equipe actuelle arrivant au boutde son mandat, des elections devront etre organiseesdurant l'annee 1995-1996. Le nouveau president afait part de son souci que ces elections soient unereussite et foumissent I' occasion, a toutes lescomposantes de la communaute, de developper leurunite d'action.

    Deuxieme axe: le developpement de l'action auniveau des Con seils provinciaux et une plus grandepresence du Conseil Superieur dans la communaute,une meilleure communication, dans les deux sens,entre lui et la communaute ,

    Troisieme axe: la mise en oeuvre des resolutionsdu Congres du 5 novembre 1994, notamment en cequi concerne la realisation d'actions precises et laformation.

    Quatrieme axe: la collaboration avec 1'Executifdes Musulmans de Belgique, pour l'aider dans sesmissions, et un suivi attentif de I' evolution dutraitement gouvememental des affaires du cultemusulman, notamment dans leurs aspects legaux etfinanciers, pour qu'une fin soit mise au plus tot, etde maniere definitive, a la discrimination dont leculte islamique fait l'objet par rapport aux autrescultes reconnus par la Constitution.

    A plus long terme, Y. Michot a souhaite tout fairepour que le Conseil Superieur se dote des moyensd'une action efficace, dont un siege permanent etune veritable administration. 11faudra que la com-munaute prenne conscience de la necessite de dis-poser de tels instruments et assume a ce propos sesresponsabilites, en termes d'efforts relatifs auxpersonnes et aux biens (al-jiMd bi-l-arfous wa bi-l-amwtil), Idem pour ce qui est de la creation d'unreseau d'ecoles libres musulmanes et de la gestionde la deuxieme generation de mosquees, Ces deuxobj ectifs devront etre des priorites du ConseilSuperieur. Bien sur, a conclu le nouveau president,rien ne pourra etre fait que si chacun et chacune,dans la comrnunaute, met la main a la pate - et a sapoche ... 11 faudra done que le Conseil Superieurs'acquiere une totale confiance de la communaute,pour devenir effectivement, a propos des affairesreligieuses, la plus grosse centrale - au senssyndical- de defense et de service des Musulmans

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    de Belgique. II a invite c hac un A s'investir pleine-m ent dans une telle dynam ique, pour D ieu, pour ses enfants et pour lui-meme, Koulloukoum ra'in wakoulloukoum mas' oaJ...

    Le Conseil Superieuret Ie debut du mois de Ramadan 1415/1995

    Com me cela avait dejA ete Ie c as par lepasse, 1 acommunaute m usulm ane de Belgique s' e st une foisd e p lu s divisee, au debut de c ette annee, A propos dela q ue stio n d e 1 a date du debut du m ois du Ramadan,D ivision d 'autant plus regrettable que, quelques se-m aines plus tard, les c hoses rentraient dans l' ordre,le c onsensus c ommunautaire allant dans le sens del'acceptation de la po sition d u C onseil S upe rieu r q ui,a u d ep art, a va it fait l'o bjet d e v iolen tes attaq ue s d an sce rt ains mi li eux .

    Peu avant l'avenem ent du m ois sac re, le ConseilS uperieur avait pourtant diffuse en arabe, en turc , enfrancais et en neerlandais, un c ommunique rappe-lant la regle adoptee A c e sujet durant le mois deSha'ban 1412/1992 par le Comite des Theologiensrattac he au Conseil Superieur et qui, depuis, a eterediffusee au debut de c haque R am adan, C ette regles ti pu le que:

    A defaut de vision oc ulaire de la nouvelle luneen Belgique - c hose relativem ent diffic ile c om ptetenu des c onditions m eteorologiques defavorablesprevalant souvent dans Ie Royaum e -, le prem ierpays m usulm an affirm ant avoir vu le c roissant dudebut du m ois sera suivi dans sa dec ision pourvu queles donnees sc ientifiques em anant des institutionsspecialisees ne c ontredisent pas la possibilite del'a pp aritio n d e la n ou ve lle lu ne .

    Pour le debut du Ramadan 1415 , les donneessc ientifiques fournies par l'O bservatoire R oyal deB elgique et c onfirm ees par d 'autres observatoires,europeens et non europeens , e ta ie nt par tic u li er ementclaires:D im 111195 N ouvelle lune (S ha'ban)C ou ch er du so leilC ouc her de la luneLun 3011195 C ouc her de la lune

    11h56mn16h 47 mn17h21 mn17 h 26 mn(lu ne e nc o re e n d ec ro is sa nc e )Coucher du soleil 17 h 30 mnN ouvelle lune (Ram adan) 23 h 48 m n(cro issan t invisib le )

    M ar 3111195 Coucher du soleil 17 h 32 mnCoucher de la lune 18 h 42 mn(lu ne e n c ro iss an c e, et croissantc e rt ainement v is ib le )

    Le m ardi 31 janvier 1995 serait done le 30 Sha'-ban 1415 et le ler Ram adan 1415 serait, in sha ' aLldh, le me rc re di le r fevrier 1995.

    D an s so n c ommun iq ue , leCons eil S up er ie ur i nv i-ta it c ep en dan t la communaute A r ester vigilante et Aattendre la c onfirm ation du debut du m ois du jeO nequ'il d if fu se ra it le lundi 30 janvier (29 Sha'ban)apres 20 h. Ce communique final serait diffuse AB ru xe lles su r les rad io s arab es. E n p ro vin ce, il se ra itp oss ib le d e te le ph on er a ux re sp on sa ble s p ro vin c ia uxd u C on seil S up erieu r, d on t le s numeros de tel ephoneetaient indiques.

    Le lundi 30 janvier au soir, le communiqueannonce fu t effec tiv em en t pu b l ie, precisant que Iele nd ema in se ra it le 30 S ha 'ban. Malgre l es e ff ort sainsi deployes par le C onseil Superieur, une partiede la c ommun au te c om rn en ea AjeOn er en c e d ern ierjour de Sha'ban, le ma rd i 31 ja nv ie r. Le Con se il S u-perieur s' en tint c ependant A ses princ ipes et, Al'instar de la g ran de majorite des pays m usulm ans dum onde, ne commenca le jetlne que Ie m erc redi lerfevrier,O n nous a rapporte que c ertaines personnes, dontd es resp on sab les relig ieu x, n 'etaien t tou jo urs pa s auc ou ra nt d e la reg le ad op tee d ep uis 1412/1992. CelIe-ci avait pourtant bien ete signee par tous les m em -bres du Comite des Theologiens, les im ams de di-v erse s g ra nd es mosquees et le direc teur du C entreIslam ique et Culturel de B ruxelles. D 'auc uns au-raient par ailleurs pretendu ne pas savoir c ommentappliquer c ette regle ... B eauc oup ont tout sim ple-

    m ent suivi I'im am de leur quartier, ou les respon-sables de l'assoc iation dont ils sont m em bres, ou lesinform ations c aptees sur une antenne paraboliqueselon lesquelles tel ou tel pays m usulm an aurait an-nonc e avoir vu la nouvelle lune, alors meme qu ' e l len ' e tait p as en co re n ee ...C ertes, il est c om prehensible et legitim e qu'unec ommun au te origin aire d e p lu s d 'u ne q uaran taine dep ay s, p arla nt d es la ng ue s d iffe re nte s, animee d e ten-danc es diverses et disposant de m oyens m ateriels etlo gistiq ues tre s lim ites n e s'u nisse p as fa cilem en t surun projet c omm un. C ec i etant, sur une question sym -boliquem ent aussi im portante que le debut du m oisi .eConseU, nO 4 - Moubarram 1416/ Juin 1995 9

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    d u je iln e, re ste ro ns -n ou s e nc o re d es un is lo ng temps 'tn sem ble que les efforts faits par le Conseil Supe-rie ur p ou r c o nd uire A c ette unite ne soient pas enc oresuffisants et il c herc hera d on e A mie ux in fo rme r to u-tes Ies c om posantes de Ia c ommunaute sur Ie bien-fonde, du point de vue dufiqh, de la regle adoptee en141211992.A insi Ie C onseil Superieur a-t- il deja m is en c ir-c ulation une trentaine de c opies de la c assette videode la c onferenc e donnee (en arabe) a c e sujet par l'e-m inent theologien, Ie shaykh H asan Ibn S iddiq: 4( ny a appui sur le c alc ul pour infirm er, non pour etablirla v isio n du c ro issan t It ( I't i1 11 l2da l- l) is db f ll -na fy Idfll-ithbdt).Avant meme Ia fin du mois du jefme, du fait del'am pleur des attaques dont sa dec ision faisait l'ob-jet, Ie C on seil S up erieu r d iffu sa d an s la c om rn una ute

    u n d ep lia nt p re se nta nt to ute s le s so urc es , re lig ie us ese t s cie ntifiq ue s, su r le sq ue lle s il s' e ta it fo nd e,En c e qui c onc em e l'avenir, le Conseil Superieurc ompte o rg an iser, av an t le p ro ch ain R am ad an 1416 11996, une journee d 'etude qui fournira l'oc casionau x D oc teu rs (fouqalu1.') d'expliquer a la c om mu-naute Ie c ontenu et la validite du fetw a de 141211 99 2. U n d ossier c on seq uen t sera eg alem en t p rep area c et effet.

    n sera de la sorte possible A tout un c hac un dec om prendre la differenc e entre la naissance It et la4( vision It de la nouvelle lune, ainsi que de se rendrec om pte que la regle adoptee en 1412 /1992 ne c on-tred it p as la rec omman da tio n c an on iq ue d 'u ne v isio no cu laire. E tat sera eg alemen t fait d es av is de s gran dsD oc te urs d e l'Islam , an cie ns et contemporains, A c epropos.Selon l'im am T aqi l-D in al-Subki (m . 756/1355) ,il apparait par exem ple que lorsque c ertains annon-c ent avoir vu le c roissant avant le m om ent de la nais-sanc e de la nouvelle lune, tel que c alc ule par les as-tro nome s, leu r tem oign ag e n e p eu t e tre su iv i. Le cal-c ui astronom ique est en effet perem ptoire (qat't),tandis que la vision oc ulaire n 'est que c onjec turale(zanni) ; or c 'est une regle bien c onnue desfouqalu1.'qu' en c as de c ontradic tion entre le perem ptoire et lec onjec tural, c 'est le prem ier qui prevaut, La reglea do pte e d ep uis 1412 /1992 par le C onseil Superieurne dit rien d 'autre et c 'est la raison pour laquelle,c ette annee enc ore, il n 'a appele a jefm er qu'apresq ue le c ro issan t d u R am ad an , p ouv an t p hy siq uem en te tre o bse rv e, l'a it e ffe ctiv eme nt e te .

    Q uiconque parm i vous volt Ie cro issant du nou-vea u m ois, qu 'il le jeu ne I ...B. NGADI, Commission Irformation du C.S.M.B.

    Un premier don de la Ligue Mondiale Islamiqueau Conseil Superieur

    "ddress. .~," tfdJ,tiUL".. .. u l , , i i l J! CM1' -IUM' . "j ."",dti!r/ "f",;.r-i r~,t - -- . --. -.

    :~ ...~t~j&Jt l5.W.t::~" .. t t!l: !'r O .. u. . - . Gf. ~ .;': '~fV:",:, _ ' v O .,P.o. 80,,:537 ~838" TeC 6445335 Makkah - ~UD(ARABIA ,

    La L ig ue Mond ia le Islam iq ue (La M ec que) a re-pondu favorablem ent ala dem ande d 'exem plaires etde traduc tions du Saint Coran que le Conseil Supe-rie ur lu i a a dre ss ee ,Un prem ier c hargem ent de trente-deux c olis estainsi arrive a B ruc argo le 11 juin dem ier. A pres de-

    1 0

    douanem ent, il a ete c onduit au siege du Conseil etpris en c harge par la Comm ission Fem inine. LeC onseil S uperieur a assum e les frais de rec eption duchargement.Ces exem plaires et traduc tions du Saint Coranson t de st in e s A etre d istrib ues g ratuitem en t d an s lesmosquees, les ec c les c oran iq ues, les assoc iatio ns q ui

    en ont besoin ainsi qu 'aupres des M usulm ans inc ar-c ere s o u ho sp italise s, T o ute p erso nn e so uh aitan t re-c evoir un exemplaire ou une traduc tion du LivreSaint peut aussi s'adresser direc tem ent au C onseilS up er ie ur o u aux r es pons ab le s p ro vin c ia ux .Le Conseil Superieur exprim e ses profonds re-merciements a la L igue M ondiale Islam ique pour sag en ero site et esp ere q ue la c ollab oratio n inaugureeso us d ' a ussi h eu reu x au sp ic es p ou rra c on tin uer et sed ev elo pp er, au pro fit d e l'Islam et d es Musulmans .

    La gratitude du C onseil Superieur va egalem ent al' Amba ssa de d ' A r ab ie S eo ud ite a B rux elles, p ou r sap re c ie us e c o lla bo ra tio n d an s c e tte e ntr ep ris e.

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    Le cahier de religion islamique de premiere primaire

    Le Conseil Superieur a le plaisir d 'annonc er laparution, pour la rentree sc olaire du 1er septem bre1995, in shd'a Lldh, du c ah ier d e relig io n islam iq uepour les enfants de prem iere prim a ire prepare par lessc eurs M ahdiya D aulne et Ghou fran G iagzidis,Allons a la decouverte de notre religion: l'Islam, Colle ctio n d u C .S .M .B . P ub lic a tio ns sc o la ire s, 2 ,B ruxelles, C .S .M .B . - L yon, T aw hid, 112 p., dont 70illustrees, a c olorier. Form at A 4. ISB N 2-909087-28-){.

    A c tuellem ent sous presse en Franc e, c e c ahiersera disponible des la fin du m ois d 'aofit, pour lesprofesseurs et les eleves de Belgique, au prix de 120FB seu lemen t.

    C e c ahier sera par ailleurs c omm erc ialise dans leslibrairies m usulm anes de Belgique et de Franc e,m ais a u n prix n ec essairem en t plus eleve,L e C onseil S uperieur espere que les enseignantsd e relig io n islam iq ue reserv ero nt a ce c ah ier Ie m eil-leur ac cueil. lIs sont des m aintenant invites a passerc ommande, aupres du Conseil Superieur ou desresponsables des C on seils provinc iaux, du nom bre

    d 'exem plaires qu 'ils souhaitent reserver pour leursclasses.

    Allons a Ladecouvertede notre relig ion l'Islam

    CONSEIL SUPtRIItJa DES MUSut,lllANS DE ULCIQUITAWUID

    Une v ersio n n ee rla nd aise s era in c es sammen t m is een chant ie r et disponible, in sM' a Lldh, pour 1 a ren-tre e s co la ire 1 99 6.La realisation de c e c ahier est un exem ple type de

    c e qu 'il est possible de realiser quand notre c omm u-naute unit ses efforts. D u sim ple point de vue finan-c ier, il s'agit d 'un investissem ent de plusieurs di-zaines de m illiers de franc s et, sa ns le s v ers eme ntsque des freres et sc eurs de plus en plus nom breuxfo nt m en su ellem en t, p ar domic iliatio n b an c aire, auC onseil Superieur, c elui-c i n 'aurait pu s'engagerd an s une t elle e ntr ep ris e.D ans c e c as prec is, I 'union des efforts a memedepasse les frontieres de la Belgique puisque c e c a-hier est im prim e et c oedite par une des princ ipalesm aisons d 'edition m usulm anes de Franc e, T aw hid, aLyon. D es m illiers d 'exem plaires du m erveilleuxc ahier de M . Daulne et G . G iagzidis pourront ainsietre egalem ent c omm erc ialises dans I'H exagone.Q uant a la B elgique, sans c ette synergie m usulm anein ternatio nale, il n 'au rait p as ete p ossib le d'y m ettrec e c ah ier a la d ispo sitio n d es e nseig nan ts d e relig io nislam ique et de leurs eleves a un prix aussi bonmarche,

    TABLE DES MATIERESmnRODUcnON 3J.mapp.LU... SAs-.ral4mou alaykoum... 7I. A L L A H ET SA CREATION 13

    Al lAh a _ < r i o ! 16AIIAh_adallllo!_~ 29Al lAh . . .. . .. a d a I I I I o ! c iD q . .. .. 34TOUI cIl ffWnu 01 l

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    Regarde les olseauxdans Ie ciel 1Sens Ie parfwn desneurs I ..Observe la natureaut our de toi I.C'est Allah quiles fait vivre.Et toi aussi, c'estAllilh qui te fait o

    -38-Le quatrieme pilier de I'Islam est le Ramadan:

    Siydmou Ramadan

    Je jeune au moins un mois par an.-93-12 I

    A ooze am,Moul}ammad accompagne SOD oncleAboll Tillib en Syrie, lors d'un voyage d'affaires.Les voyages se font, a cette epoque, en earavanesde chameaux,

    -66-

    Apprenons ensemble quelques souratesLCoran01 cherchansles compr:J-105-

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    Voila done un cahier de religion pour les petitsmusulmans et musulmanes de premiere primaire.Pour les cinq autres annees de ee cycle et pour Ie se-condaire, Ie Conseil Superieur invite les enseignantsa lui soumettre des projets de cahiers ou de manuels.

    Le Conseil Superieur s'engage a publier les projetsqu'il selectionnera en veillant, comme e'est Ie caspour le present cahier, a dflment garantir les droitsdes auteurs.

    Debut d'une emission radio hebdomadairedu Conseil SuperieurDepuis Ie 14 avril dernier, le Conseil Superieur

    est present chaque vendredi, de 10 h. a 10 h. 45, surles ondes de 1 a frequence arabe de Bruxelles, Cettenouvelle emission, creee grace a la bienveillantecollaboration de 1 a radio al-Mandr - jaztihoum Allahkhayran !-epond a un souci d'ameliorer I'in-formation de la communaute de Bruxelles, non seu-lement sur les projets et realisations du ConseilSuperieur, mais sur les travaux de 1'Executif desMusulmans de Belgique et, d'une maniere plus ge-nerale, sur toutes les questions relatives a la religionet au euite islamique dans Ie pays.

    La Vou du Conseil Superieur a deja ete animeepar plusieurs shaykhs et theologiens, les presidentset divers membres du Conseil Superieur et de1Executif des Musulmans, la Commission feminine,

    la Commission des jeunes du Conseil Superieur, etc.On a notamment pu y entendre des causeriesreligieuses, des conferences, des interviews etreportages sur les epreuves de selection desnouveaux professeurs de religion et la formation desfuturs visiteurs musulmans officieis des prisons etdes hopitaux, l'Ecole musulmane al-Ghazali,I' enquete menee par le Conseil Superieur aupres despartis politiques avant les elections du 21 mai ...Les echos parvenant au Conseil Superieur apropos de ces emissions sont encourageants etl'experience se poursuivra, in sha' a Lldh, en 1995-1996. A . la demande de nombreux auditeurs, onessaiera meme de pouvoir disposer d'une plagehoraire en soiree ou durant le week-end.

    La manlere la plus eflicace de contribuer au financement de l'action du ConseilSuperieur des Musulmans de Belgique est de lui verser cbaque mois,pardomiciliation bancaire, 100 francs belges (ou plus) sur son Compte BBL 310-1055348-74

    avec la mention Financement du C.S.M.B. Premiere participation des jeunes du Conseil

    Superieur aux 20 kms de BruxellesLe dimanche 28 mai, la Commission Jeunesse du

    Conseil Superieur a aligne vingt-deux coureurs audepart des 20 kilometres de Bruxelles.Lors de sa reunion du 21 avril a Bruxelles, IeConseil Superieur avait en effet decide de spon-

    soriser la participation de jeunes Musulmans a cetteimportante manifestation sportive. Un budget futdone debloque pour couvrir une partie des fraisd'inscription et la preparation de T-shirts portant lelogo du Conseil Superieur. Ainsi qu'on le lira plusloin, ce fut meme l' occasion de redessiner ce logo.

    Pour les jeunes coureurs du Conseil Superieur, les20 kms commencerent par la priere du midi et uneexhortation religieuse du shaykh Y. Mahi a la Mos-

    quee du Cinquantenaire.A . la fin de la course, coureurs, membres de laCommission Jeunesse et responsables du Conseil

    Superieur se retrouverent au siege pour un bilanaccompagne d'un casse-croute,

    Le Conseil Superieur est fier des resultats de sescoureurs. Illes felicite et les remercie vivement. Sareconnaissance va aussi au Dr Kouki, qui acceptaque le Centre Islamique serve de QG aux operations.

    Succes de I' operation done, et I'on annonce dejaune centaine de coureurs pour 1996, in sM' a Lldh !

    Tous les jeunes interesses sont appeles a se mettreen rapport avec la Commission Jeunesse du ConseilSuperieur.

    Le Conseil, n" 4 - Mouharram 1416/ Juin 1995 13

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    Classement par equipes : Conseil Superieur, 261 sur 420Resultats des jeunes coureurs du Conseil Superieur, parmi 18.500 participantsNOMS PRENOMS CLASSEMENT TEMPS

    BENAU Mohammed 784e Ih15'30"PROOT Adem 2708e Ih24'30"ELMANFALOTI Abdelhafid 3436e Ih27'MOYA Mohammed 6950e Ih37'30"BOULAYOUN Ali 6920e Ih37'30"OUAKAS Mohammed 7941e Ih40'CRICH Hasan 8206e Ih41'MHAUCm Hamid 9052e Ih43'30"OUACHEN Mohammed 9133e Ih44'OO"BAINANI Mohammed 9264e Ih44'30"MHAUCm Hafid 10450e Ih48'30"TIOURI Rachid 11143e Ih51'ELYAMANI Mohammed 11331e Ih52'GARBI Zoheir 11552e Ih52'30"MAIMOUNI Hadil 12065e Ih55'BENAU Hasan 12754e Ih59'30"JOUHRI Aziz 12756e Ih59'30"IQBAL Mohammed 12758e Ih59'30"MHAucm Abdelmajid 12760e Ih59'30"TOJGANI Abdelwahab 12768e Ih59'30"MAHI Mohammed 1281ge 2hKHATTOU Rachid non communique non communique

    Calendrier des reunions ordinaires du ConseilSuperieur pour l'annee scolaire 1995-1996

    Comme ila commence a le faire en 1994, IeConseil Superieur tiendra ses reunions ordinaires dela pro chaine annee scolaire alternativement aBruxelles et en province, de maniere a intensifier lescontacts avec les responsables musulmans provin-ciaux et a se mettre mieux a I'ecoute des diversescommunautes du pays. Ces reunions decentraliseesdu Conseil Superieur sont en effet precedees de deuxrencontres : I'une, ouverte a tous et toutes, avec les

    Date8 septembre 199529 septembre 1995

    LieuBruxellesLiege

    8 octobre 1995. Bruxelles ; Reunion du ConseilGeneral des Musulmans; Presentation dupro~amme de l'annee

    3 20 octobre 19954 10 novembre 19955 1 decembre 19956 22 decembre 19957 12janvier 19961 4

    BrabantBruxellesLimbourgBruxellesAnvers

    communautes locales; l'autre, deja plus technique,avec les imams et responsables provinciaux.

    Les freres et seeurs de tout age residant dans lesdiverses provinces du Royaume sont invites a semettre en rapport avec les responsables des Conseilsprovinciaux pour savoir ou se tiendront exactementces reunions decentralisees. lis sont chaleureusementinvites a y participer personnellement.

    89

    20 janvier 19962 fevrier 1996

    BruxellesNamur

    9 f6vrier 1996. Bruxelles: Reunion du ConseilGeneral des Musulmans ; Bilan de l'annee 1995

    10 23 fevrier 1996 Bruxelles11 15 mars 1996 Hainaut12 5 avril 1996 Bruxelles13 26 avril 1996 Liege14 17 mai 1996 Bruxelles15 7 j uin 1996 Flandres16 21 juin 1996 Bruxelles

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    SLAM, BELGELe nouveau logo du Conseil Superieur

    C.SM.B. - H.R.M.B.A ussi etrange que la c hose puisse paraitre, c e sontle s 4( 20 kilom etres de B ruxelles qui ont c onduit aurenouvellem ent du logo du C onseil S uperieur. Plu-sieurs freres de la C omm ission J eunesse souhaitantparticiper a c ette c om petition sous les c ouleurs duC onseil Superieur, il a ete dec ide de leur foum ir desT - sh irts q ui e n p orte ra ie nt Ie lo go .De tile n a ig uille ... , u ne c allig ra ph ie d e sig nific a-tion plus c laire que l'anc ienne a ete souhaitee etc 'est finalemen t to ute la stru ctu re in terne d u log o q uia ete revue alors meme qu' on c onservait les ele-

    m ents de l'anc ien : Ie B de Belgique, Ie c roissant de1'I sl am, l a toughra' ot to mane .Le nouveau logo est Ie fruit de la c ollaborationdes freres Ahmed M ahfouz de Liege et Y ahya M i-chot. Le p rem ier a cree la s up erb e c a llig ra ph ie s ig ni-fiant 4( le C onseil S uperieur des M usulm ans de B el-gique (al-majlis al-a'ld li-l-mouslimin bi-baljikd),A u sec ond sont dus Ie c roissant et la disposition desd ive rs e lement s.Le Conseil Superieur a offic iellem ent adopte c e

    nouveau logo lors de sa reunion du 9 ju in dernier aCharleroi. IIa pp ara itra p ro gre ssiv eme nt su r to us le sdocuments emanant du Cons eil S up er ie ur.G rac e au frere K.B enc heykh qui se c hargea de lare alisa tio n d es T - sh irts, u ne equipe d e jeu nes musu l-m ans put partic iper aux 4( 20 k ilometre s d e B ru xe l-le s avec , sur la poitrine, un grand logo du C onseilS up erieu r, en v ert su r fon d jau ne safran .L e C on se il S up erie ur a p ar a ille urs accepte la p ro -position qui lui a ete faite par un hom me de bien defa ire real ise r a I'etranger.jf sabil Alldh, des T - sh ir ts

    et c hem ises arborant son logo pour enfants, homm eset femm es de toutes tailles. S i l' entreprise aboutit,c es v etem en ts d evraien t ~ tre d isp onibles av an t la finde I 'annee ,Le Conseil Superieur

    et l'Executif des Musulmans de BelgiqueN om breux sont c eux qui, dans notre c omm unaute

    ou en dehors d'elle, a la base ou parm i les respon-sables, ne c om prennent pas encore tres bien c om -m ent situer I 'E xec utif des M usulm ans par rapport auC on se il S up erie ur, e t v ic e v ers a.L 'objec tif des deux pages qui suivent est decontribuer a remedier a c e tte s it ua ti on en v is ua lis an tle s c h os es a l'a id e d e g ra ph iq ue s.P age 1 6, on rapp elle les p rin cip ales d ates d e l'h is-toire 4( officielle de l'Islam en B elgique, de 1968 a1994. T rois periodes ont pu are distinguees, qu ' on a

    essaye de c arac teriser et pour c hac une desquelles ona prec ise Ie c ontexte de la gestion gouvem em entale

    et la nature des princ ipaux ac teurs. Le g ra ph iq ue il-lu stre la p erte c ro issan te d e q ualite d es ac tes g ou ver-n eme nta ux v is- a- vis d e n otre communaute, On aur aitpu trac er la c ourbe, a peu pres inversem ent c rois-san te, d e la m on tee d e I' e xtrem e-d ro ite et du rac ism edu ran t c es m em es annees,

    La page 17 c onc em e les annees 1989-1994. O n ydonne les grandes dates de l'h istoire du Conseil Su-p erieu r et de l'assem blee, d ite 4( Constituante It, qui aconduit a la c reation de I'Executif Le graphiquemon tre la ge nese et les c ompo santes de c ette assem -blee par rapport au Conseil Superieur ainsi que las itu atio n d e 1'E xe cutif p ar r ap po rt a lui.Le Conseil, n O 4- Moul)arram1416/ Juin 1995 15

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    ---,. .. - ----',r \::1 .!i e . . a I! ~ ~ :f iiu ! ' : i I :, . ', ," ' . . . .~ . . . . . . . . . . . ~_......../~

    Le Conseil , nO 4 - Mouharram 1416/ Juin 1995 17

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    AUSENATL e s eM teUT G. D ufo ;" " a re cemm en t po se u ne q ue stio n par-lem en iaire co ncem ant le cu lte islam ique a M . W athelet.D ans sa reponse, Ie m inistre de la Justice se contem e de re-peter au sujet de I'Exicuti f ce qu'il a deja dit lars de prece-

    dentes interpellations.En ce qui concerne plus precisemetu La raison du non-

    fin an cem ent du culte isla miqu e.les pro po s m in isteriels sotu u nexem ple typique de langue de b ois. M . W athelet se contente eneffet, et po ur la :x,bM lo is, de repren dre le refrain de l'absenced'organe repr6sentatif pouvant jouer Ie rote d'interlocuteur.C' est a se demander dans quel but il a lui-meme, apres desa nn ees dimmob ilism e. daign e in staller I'E xecu tif des M usu l-m an s. Si ce n ou vel o rga ne n e rem plit pas en core su ffisammen tles con ditio ns requ ises pou r lui servir dim erlo cuteur, on p eu ta b on dro it se dem an der qu el o rga ne les rem plira ja ma is !

    Vice-Eerste minister en ministervan Justitie en Economiscbe zaken

    Vraag nr. 893 van de h. Dufour d.d. 5 dec. 1994Toestand van d e is lam iii sc he godsdi en st .Onlangs hebben leden van onze regering Salman Rushdie in

    Brussel ontvangen. Enkele weken geleden had in Brussel eencongres plaats van de Hoge Raad van de Islam in Belgie, Depolitieke wereld kan niet langer de gevolgen negeren van deaanwezigheid van een half miljoen mohammedanen in Belgie(als rekening wordt gehouden met de toekomstige bevolkings-explosie). Deze gemeenschap beinvloedt talrijke plaatselijkepolitieke debatten.

    Wij zijn wei zo verstandig geweest de Islam 20 jaar geledenals godsdienst te erkennen, maar wij hebben hem niet gesubsi-dieerd ; alles is in de handen gebleven van buitenlandse endikwijls duistere machten.

    In het Verenigd Koninkrijk beschikken de mohammedanenover hun eigen net van scholen, moskeeen, banken, dagbladen,radiostations en over een televisienet. Het dragen van dehoofddoek is toegestaan op grond van het multi-etnischebeleid, Het is er toegestaan gebedsstonden te houden op dearbeidsplaatsen, Een koninklijke prins leidt het islamitischcentrum van de universiteit van Oxford. Door dit multi-etnische beleid wordt elke integristische bedtijvigheidgeneutraliseerd.

    Welk beleid denkt u spoedig te voeren om de erkenning vande islamitische gemeenschap bij ons te organiseren 'l

    De tijd dringt !De crisis dreigt de tweede generatie mohammedanen tot

    ghettovorming te drijven en de armste categorieen zouden eengemakkelijke prooi zijn voor de extremisten, te meer daar eenprimair racisme de enkele door deze benadeelden gepleegdemisdrijven in de verf ret.

    Misschien moeten er preciezere vragen worden gesteld omt-rent het voorbeeld van het Verenigd Koninkrijk.

    Antwoord : De principiele erkenning van de islamitischeeredienst gaat inderdaad terug tot 1974.

    Indien de subsidiering nog niet werd toegekend, is dit tewijten aan de afwezigheid van een representatief orgaan dat derol van gesprekspartner kan vervullen.

    Recentelijk hebben de islamitische gemeenschappen in Bel-gi e mij een executieve, samengesteld uit 17 Ieden, voorgesteld

    18

    als gesprekspartner. Ik heb aanvaard dat deze executieve, bijwijze van proef gedurende 66njaar, de bevoegdheden uitoefentdie toegekend waren aan het technisch comite , alsook de be-voegdheid om de personen aan te duiden die de islamitischeeredienst mogen vertegenwoordigen in de gevangenissen en inde hospitalen.

    Na 66n jaar zal ik onderzoeken of al dan niet op dezemanier dient verder gegaan te worden.

    (Vragen en Antwoorden - Seoaat - 28 febr. 1995, Dr. 148, p. 7808)Vice-Premier ministre et ministre

    de Ia Justice et des Arraires ecoDomiquesQuestion nO893 de M. Dufour du 5 dec. 1994S itu atio n d e L a r e li gi on i sl amique .Dernierement des membres de notre gouvemement ont reeu

    a BruxeUes Salman Rushdie. 1 1 y a quelques semaines se tenaita Bruxelles un congres du Conseil superieur de I'lslam en Bel-gique. Le monde politi que ne peut plus ignorer les conse-quences de la presence d'un demi-million de musulmans enBelgique (si on tient compte de la future explosion demogra-phique). Cette communaute influence bon nombre de debatspolitiques locaux.

    Certes nous avons eu la sagesse de reconnaitre I'Islamcomme religion iI y a 20 ans, mais nous ne l'avons pa s subsi-di6 ; tout est reste dans les mains de forces ext6rieures et sou-vent occultes.

    Au Royaume-Uni, les musulmans d'Outre-Manche dispo-sent de leur propre reseau d'ecoles, de mosquees, de banques,de quotidiens, de stations de radio et d'une chaine de tel6vision.Le port du foulard est autorise au nom de la potitique multi-ethnique. Les pauses prieres sont autorisees sur les lieux de tra-vail. Un prince royal preside Ie centre musulman de l'universited'Oxford. Toute cette politique multi-ethnique a comme resul-tat de neutratiser toute fievre integriste,Quelle politique I'honorable ministre compte-t-i1 mettre ra-pidement sur pied pour organiser chez nous une reconnaissancede la communaute musulmane ?

    Le temps presse ILa crise a tendance a rejeter la deuxieme generation musul-

    mane dans la ghettoisation ,.et les categories les plus defavo-r isees pourraient etre une proie facile pour les extremistes d'au-tant qu'un racisme primaire monte en ~pingle les quelques d6-tits de ces defavorises,

    Peut-etre qu'iI faut poser des questions plus precises surl'exemple du Royaume-Uni.

    Reponse : La reconnaissance de principe du culte islamiqueremonte effectivement a 1974.Si la subsidiation n'a pas encore pu intervenir, c'est impu-

    table a I'absence d'organe representatif pouvant jouer Ie rOled'interlocuteur.

    Recemment, les communautes islamiques en Belgiquem'ont formule une proposition d'ex6cutif compose de 17membres comme interlocuteur. J'ai accepte qu'a titre d'essaipendant un an cet executif exerce les competences qui avaient6te reconnues au comite technique, ainsi que la competence dedesigner les personnes habilitees a representer Ie culte isla-mique dans les prisons et les hOpitaux.

    Apres un an, j' examinerai Ia maniere de continuer ou nondans cette voie,

    (Questions et rqx,nses - ~nat - 28 fcMier 1995, nO148, p. 7808)

  • 8/4/2019 Le Conseil, n 4. Revue du Conseil Suprieur des Musulmans de Belgique

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    pays, ainsi que des principaux evenements qui ont marque lacourte histoire de sa communaute musulmane.II n'y a pas de religion d'Etat en Belgique, pas msme la

    laicite comme en France. La primaute du Catholicisme dans lavie publique, qui est une realite, est seulement dU,eAla traditionet n'a pas de fondement dans la Constitution. L'Etat est ideolo-giquement neutre et doit meme financer differentes religions.Grace Aune loi datant du 19juillet 1974, l'Islam est une de cesreligions. Depuis lors, ila cependant ete impossible a cette loi reconnaissant ,. I'Islam de produire tous ses effets du fait deI'absence d'une autorite institutionnelle dans la communautemusulmane. Pendant des annees, Ie Centre Islamique deBruxelles dirige et finance par les Seoudlens a de facto ete re-connu par les autorites belges comme leur principal interlocu-teur et comme I'organe representatif des Musulmans de Bel-gique, alors meme que la grande majorite de ceux-ci etaienr destravaiUeurs immigres d'origines marocaine ou turque et n'avaitpas grand chose a voir avec un Centre qui leur etait moins rat-tache qu'au milieu diplomatique. Nul etcnnemenr donc quel'opposition ait cm contre une situation aussi singuliere, nonseulement dans la communaute mais aussi dans les cercles po-litiques belges, qui demanderent qu'une fin soit mise a de tellesinterferences etrangeres dans la realite socio-politique beige. Le3 mai 1978, un Arr~te Royal essaya de trouver un remede enconfiant au Centre Islamique la tache d'organiser I'electiond'une autorite collective de la communaute musulmane. Malconcu, cet arrete ne futjamais suivi d'aucune mesure d'execu-tion. 11a, depuis, ete suspendu sans ~tre abroge et fournit uneexcellente illustration de I'imbroglio juridique caracterisantl'approche officielle de la question musulmane en Belgique.

    L'objectif des elections organisees dans la communauteapres le double assassinat de 1989 etait de trouver une solutiondefinitive au probleme de la representation officielle des Mu-suimans dans leurs relations avec les autorites belges. Le pro-cessus electoral fut complique par divers facteurs : la bipolaritede la communaute musulmane de Belgique (140.000 Maro-cains, 80.000 Turcs) et son niveau economique, social et cultu-rei generalement bas; les relations privilegiees entre la Bel-gique et I'Arabie Seoudite ainsi que les interets des ambassadesdu Maroc et de Turquie ; la complexite de la vie politique beIgeavec ses divisions linguistiques et ses antagonismes ideolo-giques ; les interferences des syndicats et des partis politiques ;Ie contexte international d'anti-islamisme et la demagogie anti-immigratoire croissante de plusieurs politicards belges ...

    Les elections, de maniere assez comprehensible, furentdonc longues a finaliser mais eurent lieu et furent un succes,Alors que des observateurs scientifiques louerent la manieredont elles avaient ete auto-financees ainsi que leur caracterepropre et democratiquel, Ie gouvemement beige finit par refu-ser d'en reconnaitre les resultats. Bien plus, et en completecontradiction avec la Constitution beige, le gouvernement im-posa aux Musulmans une pale imitation du Corif cree par lesautorites francaises : un soi-disant Conseil des Sages dontles membres furent choisis parmi des personnalites proches dessyndicats ou des partis politiques mais manquaient de quelquesorte que ce soit de connaissances religieuses ou de legitimitecommunautaire. De surcrolt, dans le but de punir ,. l 'imamdirecteur du Centre Islamique qui avait lance le processus elec-

    Le Conseil Superieur des Musulmans de Belgique:une experience de shoura au cceur de l'Europe

    En com plem ent aux deux graphiques proposes p. 16 et 17,v oic i le teue com plet d' un expose presente par Ie frere Y ahyaM ic ho t, u ne p rem ie re fois e n v er sio n a ng la is e a la Conferenceon Muslim Communities in Post-Bipolar Europe, a Amman,Jo rda nie, le 28 septembre 1994, puis en francais au congresL'Islam en Occident: craintes et realites, organise a Par is le s1 2-1 3 o cto bre 1 99 4.E crit qu elqu es sem ain es a va nt la n om in atio n d e I ' Ex ec utifdes M usulmans de Belgique par Ie M inistre de la Justice ennovembre 1994, ce texte porte la m arque du com plet im mob i-lism e q ui c ara cte ris ait a lo rs le tr aite me nt d u d os sie r d e 1'1slampar le s au to rites g ou vem em en ta les b elg es. D epu is, wa I-ham-dou li-Uab. I, o n sa it qu e les cho ses o nt fa vo ra blem en t ev olu e.Si, de divers po in ts de vu e.la situ atio n evo qu ee da ns cet ex-pose a ppa ra it a ujo urd' hui com me appartenant au passe, ilc on se rv e c ep en da nt l'in te re t d e p re se nte r u ne le ctu re m usu lm a-ne d ' e venemen ts a p ro po s d esq ue ls o n n e d isp ose g en era le me nt

    qu e d'info rm atio ns o ffic ie lles o u d' an alyses d' o bserva teu rsexterieurs a n otre c ommun au te . P lu sie urs d es re fle xio ns d ev e-loppees dans ce texie n' ont, quant a elles, r ien perdu de leuractualite.Des e le c ti on s e xempl ai re sLe 31 mars 1991 a marque une date importante dans l'his-toire de la communaute musulmane de Belgique: la derniereetape d'un long processus electoral a alors abouti a I'electiondu Dr Yasin Beyens comme president du premier Conseil Su-perieur des Musulmans de ce pays. Ce processus avait debutedurant l'ete 1989, apres le double assassinat de l'imam et dubibliothecaire du Centre Islamique de Bruxelles, de directionseoudienne. Une commission preparatoire fut formee par Ie

    nouvel imam directeur envoys par la Ligue Mondiale Islami-que, quelques mois apres son arrives a Bruxelles, et des con-versations eurent lieu avec les autorites belges sur les voies asuivre pour creer un organe qui pourrait ~tre reconnu commel'autorite officielle de l'Islam beIge. Un processus electoral eutl'agrement des deux parties.La mise en ceuvre de ces elections prit deux ans mais elless'avererent un extraordinaire mouvement communautaire, sansprecedent en Europe, a la recherche d'une application modeme~u commandement coranique de la consultation (shoura ; voirAl /fmran - III, 159; al-Shoura - XLII, 38). Entre un quart etun tiers des adultes des 250.000 Musulmans de Belgique,hommes et femmes de plus de 42 origines nationales diffe-rentes, payerent 100 FB pour etre enregistres comme electeurs.

    De ces 32.000 croyants et croyantes, 26.000 prirent effective-ment part au vote. Le 13 janvier 1991, les Musulmans elirentun Conseil General des Musulmans de Belgique compose de 89membres provenant de toutes les regions du pays, respectantl' importance numerique des deux communautes numerique-ment les plus importantes - les Marocains et les Turcs - et pro-tegeant les droits des Musulmans de nationalite beIge ainsi queceux des autres nationalites en leur accordant un nombre desieges comparativement plus grand. Ce Majlls al-shoura, Ie 9mars 1991, elut Ie Conseil Superieur des Musulmans de Bel-gique, compose de 17 membres (7 Marocains, 4 Turcs, 3Belges, 3 autres nationalites), Le 31 mars 1991, ces 17 oulou 1 -amr elurent un converti beige comme leur president.

    Pour comprendre I'importance de ce qui s'est passe dansI'Islam beIge entre 1989 et 1991, ilconvient de se souvenir dela specificite des relations entre l'Etat et la religion dans ce 1Voir par exemple les avis de F. Dassetto cites dans Le Conseil, n O 3,p . 71,col. 1.

    Le Conseil, n? 4 - Mouharram 1416/ Juin 1995 19

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    toral, Ia direction de I'enseignement de la religion islamiquedans les 6coles publiques que ce centre assumait de factodepuis des annees lui fut retiree et transferee Aun c Comitetechnique ,. rattache au c Conseil des Sages ,.. Tout ceci, dois-je ajouter, en dehors de tout texte de loi, par Ie seul biais decommuniques de presse.

    Alors que les elections des Conseils General et Superieurdes Musulmans de Belgique ont attire I'attention des sociolo-gues s'Interessant AI'immigration ou d'autres observateurs etsont maintenant analysees de maniere plus ou moins appro-priee, ce qui s'est passe durant les annees suivantes dans l'Is-lam beige, et qui n'est pas moins instructif, est beaucoup moinsbienconnu.

    Pour Ie dire brievement, les c Sages ,. furent demissionnespour incompetence, et manque de soutien dans la communaute,moins de trois ans apres leur designation par Ie ministre de laJustice. A l'oppose, et alors meme qu'il souffrait de I'absencede reconnaissance et de financement officiels ainsi que de plu-sieurs autres handicaps, Ie Conseil Superieur des Musulmansde Belgique a agi durant les dernieres annees comme l'autoriteeffective des Musulmans dans Ie royaume. En Belgique, il estrapidement apparu comme Ie seul organe musulman qui soit Ala fois multiethnique, independant d'interferences politiques ouetrangeres, anime par une finalite exclusivement religieuse, lar-gement representatif et dynamique. Son audience crut APinte-rieur comme en dehors de la communaute et Ie gouvernementlui-marne, quoique de maniere non officielle, commenca a trai-ter avec lui de diverses matieres urgentes, par exemple I'orga-nisation de I'enseignement islamique dans les 6coles publiquesapres l'echec des c Sages s et de leur Comite technique. UnComite technique bis autonome put ainsi etre nomme enconcertation avec Ie Conseil Superieur.

    Une nouvelle logique communautaireDes discussions non officielles commencerent meme entreles autorites belges et la communaute, c'est-a-dire, principale-ment, avec Ie Conseil Superieur, pour trouver quelque issue A

    I'impasse resultant du rejet gouvernemental du Conseil Supe-rieur et du fiasco du c Conseil des Sages ,.. Le Conseil Supe-rieur accepta ainsi de prendre part Aune nouvelle procedurequi, en realite, n'etait destinee qu'a offrir aux autorites unmoyen de sauver la face. Ce qui fut appele une c Assembleeconstituante ,. fut ainsi forme au printemps 1993. Y prirent partdes membres des Conseils General et Superieur, ou des person-nes proches d'eux, ainsi que des personnalites representant lesinterets des ambassades du Maroc et de Turquie comme d'au-tres groupes et tendances de la communaute, Toutes les compo-sautes de l'Islam belge pouvaient etre considerees commerepresentees, meme selon les criteres gouvernementaux, et unenouvelle logique communautaire emergea de cette assemblespresque completement consensuelle. Le 27 juin 1993, apres delongues soirees de discussions et de pourparle