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Le corps de bataille de l’Armée française au second semestre
1942
Cet ordre de bataille, considéré comme provisoire, énumère les unités destinées à être
engagées contre les forces de l’Axe (le « corps de bataille ») et ne comprend donc pas les
unités de l’armée territoriale (en garnison en Afrique du Nord, en Afrique Occidentale ou
Equatoriale Française, au Moyen-Orient ou dans la zone Pacifique) et les “unités
spéciales” comme les compagnies d’éclaireurs mélanésiens formées à Nouméa, le
bataillon dit “du Pacifique” formé à Papeete ou les unités poursuivant le combat dans le
nord de l’Indochine. Il intègre par contre les grandes unités des pays alliés (Belgique,
Pologne, Yougoslavie) organisées sur le modèle français et engagées sous
commandement opérationnel français.
Les différentes unités (la division blindée, la division d’infanterie, la division d’infanterie
de montagne, le régiment de découverte, la brigade mobile de la Légion Etrangère et la
brigade d’artillerie indépendante) sont largement détaillées dans l’annexe « La
reconstitution de l’armée française en exil » B E1. Les matériels sont pour la plupart
décrits dans l’annexe « Matériels militaires terrestres mis au point aux Etats-Unis à
partir de 1940-41 » B Y2. La présence de l’abréviation “AP” signifie que les pièces
d’artillerie sont auto-propulsées. Elles sont tractées dans le cas contraire.
Les effectifs et dotations en matériels sont théoriques.
………
Fin juin à début juillet 1942, l’équipement de l’Armée française évolue de la façon
suivante.
Le SAV-41 produit à Savannah cède la place progressivement au SAV-42 (le Ram-II
canadien construit à Savannah, doté d’un canon de 57 mm [6-pounder]) dans les unités
blindées et de cavalerie. Jusqu’à ce que suffisamment de SAV-42 soient disponibles, les
bataillons de chars moyens des unités d’infanterie continuent à utiliser des SAV-41, des
M3 Grant américains ou dans certains cas des chars légers Valentine VI construits au
Canada. Un quart de ces derniers sont de la variante CS, équipée d’un obusier de
3 pouces.
Les chars légers sont à présent principalement des M3-F (le modèle américain M3 armé
du canon français de 47 mm), mais le Valentine VI canadien est également utilisé, ou
même le M3 standard américain. Le très attendu M7-F (avec son canon de 6 livres) ne
doit pas équiper l’armée française avant début novembre 1942.
Les unités de chasseurs de chars et de canons d’assaut utilisent toujours le SAV-AU-41,
dérivé du SAV-41, mais un programme de réarmement des anciens véhicules avec le
canon anti-aérien américain de 3 pouces est en cours.
Le “canon de 6 livres sur châssis chenillé rapide” de 12 tonnes développé par Buick,
connu comme le T-49, a été sélectionné pour remplacer les véhicules AUAC auto-
propulsés embarquant un canon de 47 mm ou de 57 mm/6 livres sur un châssis half-track
(AU AC-47 ou 57). Les premiers T-49 sont attendus pour octobre 1942. Ils doivent
équiper les unités de reconnaissance et de cavalerie, ainsi que les unités anti-chars
mobiles opérant en soutien des unités d’infanterie. Le chasseur de chars M10 est
également attendu, mais il est alloué en priorité aux unités de l’US Army.
Les unités de canons automoteurs utilisent toujours le canon de 75 mm sur châssis de
half-track M3 (AU-75). Toutefois, le canon automoteur de 105 mm (M7 Priest ou AU-
105 mod.42 Priest) est attendu à partir du mois de juillet 1942 ; ici aussi, il est affecté en
priorité aux unités de l’US Army.
Les unités de reconnaissance commencent à échanger leurs automitrailleuses Marmon-
Herrington construites en Afrique du Sud pour des “light tanks” (engins à roues) Humber
Mk.II.
I – Arme blindée – Cavalerie Inspecteur Général de l’arme Blindée-Cavalerie : Général Langlois
1
(A) Divisions Blindées, anciennement connues comme Divisions Cuirassées
– Effectif : environ 19 000 hommes.
– Equipement :
Chars : 180 chars moyens (SAV-41 ou SAV-42), 48 chasseurs de chars SAV-AU-41, 45
chars légers (pour le moment M3-F doté du canon français de 47 mm, mais le
rééquipement avec le M7-F armé du canon de 6 livres est prévu pour la fin 42).
Véhicules de combat à roues : 42 AMD Marmon-Herrington ou Humber Mk.II, 2 AMD-
AT, 126 scout-cars.
Artillerie : 12 obusiers de 155 mm, 48 obusiers de 105 mm, 44 canons de 75 mm (AP),
28 mortiers de 81 mm (AP).
Artillerie anti-char : 18 canons de 6 livres, 60 canons anti-chars de 47 ou 57 mm (AP).
Artillerie anti-aérienne : 18 canons de 90 mm, 24 canons Bofors de 40 mm, 24 affûts
doubles de 25 mm, 26 mitrailleuses anti-aériennes quadruples de 12,7 mm (AP).
1ère
Division Blindée (Général Sudre), avec les brigades blindées I/1 (Général Malaguti)
et II/1 (Général de Brauer). 180 chars moyens (45 SAV-42 Bélier, 135 SAV-41), 48
chasseurs de chars SAV-AU-41, 45 chars légers M3-F.
Déployée dans le Péloponnèse.
2e Division Blindée (Général Leclerc de Hautecloque), avec les brigades blindées I/2
(Dodart des Loges) et II/2 (Maître). 180 chars moyens (135 SAV-42 Bélier, 45 SAV-41),
48 chasseurs de chars SAV-AU-41, 45 chars légers M3-F.
En cours de reconstitution 2 et entraînement dans la région d’Alger.
3e Division Blindée (Général Perré), avec les brigades blindées I/3 (Touzet du Vigier) et
II/3 (Rabanit). 180 chars moyens (135 SAV-42 Bélier, 45 SAV-41), 48 chasseurs de
chars SAV-AU-41, 45 chars légers M3-F.
En cours d’entraînement dans la région de Casablanca.
1 Langlois a remplacé le général Delestraint, appelé à d’autres fonctions (en vue de Torche), fin juin 1942 ;
le général Bougrain alors devient aide-inspecteur de l’arme Blindée-Cavalerie et cède le commandement de
la 2e DB au général Leclerc de Hauteclocque.
2 La brigade I/2 était jusqu’au début juin déployée dans le Péloponnèse, où elle a laissé une bonne partie de
son matériel…
5e Division Blindée (Général de la Font Chabert
3), avec les brigades blindées I/5 (Roche)
et II/5 (de Vernejoul). 135 chars moyens (45 SAV-42 Bélier, 90 SAV-41), 24 chasseurs
de chars SAV-AU-41, 45 chars légers M3-F.
Incomplète et pas encore opérationnelle, à l’entraînement dans la région de Constantine.
Vers le milieu de l’année 1942, en prévision de l’opération Torche / Torch, les divisions
blindées, en commençant par la 2e DB, sont renforcées par un bataillon d’infanterie
mécanisée supplémentaire (900 hommes), destiné à être déployé avec la brigade engagée
sur l’axe principal de l’attaque. Ces grandes unités comportent ainsi quatre bataillons
blindés (à peu près comparables aux bataillons blindés US) et cinq bataillons d’infanterie
mécanisée.
(B) Brigades blindées
Plusieurs brigades blindées indépendantes (organisées sur le modèle des brigades des
divisions blindées) ont été mises sur pied par les alliés et opèrent sous commandement
opérationnel français.
- Effectif : environ 5 000 hommes
- Equipement : 90 chars moyens SAV-41 ou M3 Grant, 24 chasseurs de chars SAV-AU-
41, 15 chars légers M3-F, 28 scout-cars, 12 obusiers de 105 mm, 12 mortiers de 81 mm
(AP), 12 canons de 75 mm (AP), 18 canons antichars de 47 ou 57 mm (AP), 8
mitrailleuses anti-aériennes quadruples de 12,7 mm (AP).
1ère
Brigade Blindée Belge Tancrémont (Colonel Piron).
A l’entraînement en Tunisie
1ère
Brigade Blindée Polonaise (Général Maczek).
A l’entraînement en Algérie.
1ère
Brigade Blindée Yougoslave (Général Stefanovic).
A l’entraînement en Libye.
(C) Régiments de Découverte
Cavalerie Légère servant d’unité de reconnaissance rapide pour un corps d’armée.
Effectif : environ 2 000 hommes du rang, sous-officiers et officiers.
Equipement : 30 chars légers M3-F, 35 AMD Marmon-Herrington ou Humber Mk.II, 70
half-track M3 transports de troupes, 10 scout-cars, 8 canons de 75 mm (AP), 8 mortiers
de 120 mm tractés, 17 canons de 47 ou 57 mm (AP), 15 mitrailleuses anti-aériennes
doubles de 12,7 mm (AP).
2e Régiment de Spahis Algériens (RSA) (Colonel Grévy).
En cours d’entraînement dans la région d’Oran.
3 A la mi-juillet 1942, le général de la Font est nommé Commandant des Ecoles de l'Arme Blindée-
Cavalerie ; il est remplacé à la tête de la 5e DB par le général de Vernejoul , lui-même remplacé par le
général Meric de Bellefon à la II/5 Brigade Blindée.
4e Régiment de Spahis Tunisiens (RST) (Colonel Morio).
Déployé dans le Péloponnèse.
1er
Régiment de Chasseurs d’Afrique (RCA) (Colonel de Langlade).
En cours d’entraînement dans la région de Fès.
3e Régiment de Spahis Marocains (RSM) (Colonel Mozat).
Pas encore opérationnel, en cours d’entraînement dans la région d’Oran.
4e Régiment de Spahis Marocains (RSM) (Colonel Navarre).
Pas encore opérationnel, en cours de formation.
(D) Brigades Mobiles de la Légion Etrangère (BMLE)
Ces unités sont à mi-chemin entre une brigade blindée et une brigade mécanisée.
Effectif : environ 5 800 hommes du rang, sous-officiers et officiers.
Chars : 45 chars moyens (SAV-41 ou SAV-42), 12 chasseurs de chars SAV-AU-41, 15
chars légers M3-F.
Transports de troupes : plus de 150 véhicules half-track.
Artillerie : 12 obusiers de 105mm tractés, 8 mortiers de 120 mm tractés, 16 mortiers de
81 mm (AP) 16 canons de 75 mm (AP),
Artillerie anti-char : 19 canons de 47 ou 57mm (AP),
Artillerie anti-aérienne : 8 canons AA/AT de 25 mm, 8 mitrailleuses anti-aériennes
quadruples de 12,7 mm (AP).
3e Brigade Mobile de la Légion Etrangère Veroia-Tripolis (Général Jouffrault). 45 chars
moyens SAV-42 Bélier, 12 chasseurs de chars SAV-AU-41, 15 chars légers M3-F.
Déployée dans le Péloponnèse.
4e Brigade Mobile de la Légion Etrangère Saigon (Général Schlesser). 45 chars moyens
SAV-41, 12 chasseurs de chars SAV-AU-41, 15 chars légers M3-F.
En cours d’entraînement dans la région d’Alger.
6e Brigade Mobile de la Légion Etrangère Brunete (Général Faure). 45 chars moyens
SAV-41, 12 chasseurs de chars SAV-AU-41, 15 chars légers M3-F.
En cours d’entraînement dans la région d’Oran.
II – Infanterie L’infanterie française a été réorganisée, soit dans le cadre d’une grande unité multi-
armes, la Division d’Infanterie (modèle Tableau d’Organisation et d’Equipement – TOE-
1942), soit dans le cadre spécifique de la Demi-Brigade de la Légion Etrangère. La
transformation de toutes les Divisions d’Infanterie sur le nouveau modèle n’est pas
achevée.
(A) Divisions d’Infanterie (TOE 1942)
La D.I. (TOE 1942) est en fait une unité administrative et le combat est mené au niveau
de la brigade, avec le soutien du génie et de l’artillerie affecté à la brigade engagée sur
l’axe principal de progression ou en fonction des exigences de la mission.
Effectif : environ 27 500 hommes du rang, sous-officiers et officiers.
Chars : 45 chars moyens (SAV-41 ou M3-Grant), 51 chars légers (théoriquement M3-F
mais le plus souvent M3 ou Valentine VI), 24 chasseurs de chars SAV-AU-41.
Véhicules de combat à roues : 72 AMD, 2 AMD-AT, 106 scout-cars.
Artillerie : 24 obusiers de 155 mm, 24 obusiers de 105 mm, 44 mortiers de 120 mm, 36
mortiers de 81 mm, 46 canons de 75 mm (AP), 48 canons de 57 mm / 6 livres antichars,
100 canons de 47 mm antichars.
Anti-aériens : 18 canons de 90 mm, 24 canons Bofors de 40 mm, 36 affûts simples de
25 mm, 36 affûts doubles de 25 mm, 22 mitrailleuses quadruples de 12,7 mm (AP).
10e Division d’Infanterie (Général Magnien), 3 brigades (Généraux Boisseau, de Saint
Julien, Duchemin). 45 chars moyens SAV-41, 51 chars légers M3, 24 chasseurs de chars
SAV-AU-41.
En cours de retrait du Péloponnèse et de regroupement dans la région de Tunis (pour
repos, rééquipement et entrainement).
14e Division d’Infanterie (Général Gérodias), 3 brigades (Généraux Debeney, De
Larminat et Deligne). 45 chars moyens SAV-41, 51 chars légers M3-F, 24 chasseurs de
chars SAV-AU-41.
En réserve et en cours d’entraînement dans la région d’Alger.
3e Division d’Infanterie Marocaine (DIM) (Général Mordacq), 3 brigades (Généraux
Tarrit, Mer, Barré). 45 chars moyens M3 Grant, 51 chars légers Valentine VI, 24
chasseurs de chars SAV-AU-41.
En réserve et en cours d’entraînement dans la région de Casablanca.
83e Division d’Infanterie Africaine (DIA) (Général Séchet), 3 brigades (Généraux
Brosset, Magnan, de Goislard de Monsabert). 45 chars moyens M3 Grant, 51 chars légers
Valentine VI, 24 chasseurs de chars SAV-AU-41.
En réserve et en cours d’entraînement dans la région de Bizerte.
9e Division d’Infanterie Coloniale (DIC) (Général Pellet), 3 brigades (Généraux Morlière,
Carpentier et Dody). 45 chars moyens M3 Grant, 51 chars légers Valentine VI, 24
chasseurs de chars SAV-AU-41.
Déployée dans le Péloponnèse.
1ère
Division d’Infanterie Yougoslave (DIY) (Général Krstic), 3 Brigades (Généraux
Dimitrijvic, Bozic, Bozovic). 45 chars moyens M3 Grant, 51 chars légers Valentine VI,
24 chasseurs de chars SAV-AU-41.
Déployée dans le Péloponnèse.
4e Division d’Infanterie Belge (DIB) (Général Gérard), 3 brigades (Généraux Lecrique,
Bellefroid, Mathieu). 45 chars moyens M3 Grant, 51 chars légers M3, 24 chasseurs de
chars SAV-AU-41.
En réserve et en cours d’entraînement dans la région d’Oran.
(B) Divisions d’Infanterie (TOE 1941)
Par manque de matériel (ou parfois de personnels -cadres ou spécialistes), leur
transformation a été retardée et certaines divisions du corps de bataille sont encore au
modèle 1941.
La D.I. (TOE 1941) est « la » grande unité d’infanterie, sur le modèle des D.I. de 1939-
40, motorisée et renforcée en puissance de feu (surtout anti-char et anti-aérienne).
Comme ses prédeceseurs, elle reste sur une organisation ternaire autour de trois
régiments d’infanterie.
Effectif : environ 17 000 hommes du rang, sous-officiers et officiers.
Chars : 45 chars moyens (M3-Grant).
Véhicules de combat à roues : 30 AMD, 5 AMD-AT, 10 scout-cars.
Artillerie : 12 obusiers de 155 mm (souvent absents), 24 obusiers de 105 mm, 36 canons
de 75mm, 12 mortiers de 120 mm, 40 mortiers de 81 mm, 36 canons de 47 mm tractés,
16 canons de 47 mm (AP).
Anti-aériens : environ 21 mitrailleuses doubles de 12,7 mm.
1ère
Division d’Infanterie Marocaine (DIM) (Général Mellier). 45 chars moyens M3
Grant.
Déployée au Maroc.
192e Division d’Infanterie Africaine (DIA) (Général Jeannel). 45 chars moyens M3
Grant.
Déployée dans les îles grecques.
(C) Demi-Brigades de la Légion Etrangère (DBLE)
La DBLE est une unité indépendante, qui peut être engagée lorsque le terrain ou la
situation ne se prête pas au déploiement d’une brigade d’infanterie. Elle reste une unité
multi-armes, avec :
- 2 bataillons de Légion Etrangère (tout ou partie motorisés sur semi-chenillés M3),
- une compagnie indépendante de chars légers,
- un groupe d’artillerie de 12 mortiers de 120 mm (tractés),
- un groupe d’assaut du génie,
- un groupe médical,
- un groupe d’échelon,
- un groupe de commandement.
Total : environ 4 000 hommes. 15 chars légers, 12 mortiers de 120 mm, 12 mortiers de
81 mm, 24 canons anti-chars, 12 canons AA/AT de 25 mm et 4 mitrailleuses quadruples
de 12,7 mm.
10e Demi-Brigade de la Légion Etrangère Kumanovo (Colonel Girard
4).
Déployée dans les îles grecques.
11e Demi-Brigade de la Légion Etrangère Teruel (Colonel “Pablo”, en réalité l’ancien
général Républicain espagnol Alberto Bayo).
Unité disponible dans la région d’Alger.
13e Demi-Brigade de la Légion Etrangère Narvik-Limnos (Colonel Prince Dimitri
Amilakhvari).
A l’entraînement dans la région d’Oran.
14e Demi-Brigade de la Légion Etrangère Ebro (Colonel “Moreno”, en réalité l’ancien
colonel Républicain espagnol Menendez).
A l’entraînement dans la région d’Oran.
15e Demi-Brigade de la Légion Etrangère Massada-Valmy (Colonel Cazaud), formée des
deux “bataillons juifs” de la Légion Etrangère (constitués de juifs allemands et
autrichiens ayant fui leur pays en 1937 and 1938, rejoints par des volontaires juifs venant
de Palestine et des Etats-Unis).
A l’entraînement dans la région d’Alger.
Note – L’Armée Belge comprend deux Régiments de Chasseurs Ardennais sur une
organisation très proche des DBLE françaises :
7e Régiment de Chasseurs Ardennais (Général Lambert).
A l’entraînement en Tunisie.
1er
Régiment de Chasseurs Ardennais (Colonel BEM Merckx)
En cours de création en Algérie, ne sera pas opérationnel avant le printemps 1943.
4 Le colonel Girard est tué le 2 juillet 1942 lors de l’assaut sur l’île de Zante ; il est remplacé par le colonel
Gaucher.
III – Infanterie de Montagne
(A) Divisions d’Infanterie de Montagne (TOE 1942)
S’attendant à devoir combattre dans des environnements difficiles et montagneux, en
Grèce comme en Sicile, l’Etat-Major français a développé, sur la base de la division
traditionnelle de Chasseurs Alpins, la Division d’Infanterie de Montagne, en s’appuyant
en grande partie sur les troupes nord-africaines (d’abord marocaines avec la 4e DIMM,
puis algériennes avec la 86e DIA). Cette unité est plus légère que la Division d’Infanterie
de 1942, elle utilise de l’artillerie plus légère (avec une prédominance de mortiers lourds)
et des mules de bât.
Unité à 2 brigades d’infanterie de montagne
Effectif : environ 19 000 hommes “et 2 700 mules”.
45 chars légers.
12 mortiers de 120 mm, 48 canons portés de 75 mm de montagne, 24 mortiers de 81 mm,
12 canons anti-chars de 47 mm ou de 6 livres, 18 canons anti-aériens de 25 mm et 12
mitrailleuses anti-aériennes quadruples de 12,7 mm.
4e Division d’Infanterie de Montagne Marocaine (DIMM) (Général Béthouart), 2
brigades (Généraux Michet de la Baume, Conquet). 45 chars légers Valentine VI.
Déployée dans le Péloponnèse.
27e Division d’Infanterie Alpine (DIAlp) (Général Lhuillier), 2 brigades (Généraux Galy,
Durand). 45 chars légers M3.
En cours de retrait du Péloponnèse et de regroupement dans la région des monts de
Tébessa (dorsale Tunisienne) pour repos, rééquipement et entrainement.
86e Division d’Infanterie Africaine (DIA) (Général Sevez), 2 brigades (Généraux
Arnault de la Menardière, Granier). 45 chars légers M3.
A l’entraînement dans les monts du Liban.
3e Division d’Infanterie Polonaise (DIP) (Général Bohusz-Szusko), 2 brigades
(Généraux Korystowski, Kopanski). 45 chars légers Valentine VI.
Déployée dans le Péloponnèse.
(B) Groupements indépendants de Tabors
Les goums sont des unités d’infanterie légère marocaine. Les goums, équivalent d’une
compagnie et qui comptent environ 200 hommes, sont regroupées en tabors (équivalent
d’un bataillon) puis en Groupement de Tabors Marocains (GTM – équivalent d’un
régiment renforcé). Chaque GTM compte environ 3 500 hommes « et 850 mules 5 » et
dispose d’une puissance de feu non négligeable avec 20 mortiers de 81mm, 6 canons
anti-chars de 47 mm ou de 6 livres, 6 canons anti-aériens de 25 mm et 12 mitrailleuses
anti-aériennes doubles de 12,7mm.
5 En fait 400 chevaux et 450 mulets…
1er
Groupement de Tabors Marocains (Colonel Leblanc).
Déployé dans le Péloponnèse.
2e Groupement de Tabors Marocains (Colonel Boyer de Latour du Moulin).
En formation et à l’entraînement à Meknès.
3e Groupement de Tabors Marocains (Colonel Hogard).
Déployé dans le Péloponnèse.
4e Groupement de Tabors Marocains (Colonel Masset du Biest)
Non opérationnel, en cours de formation dans l’Atlas Marocain.
NB – Le Général Guillaume, Commandant des Goums Marocains, assure le
commandement opérationnel des deux GTM déployés dans le Péloponnèse.
(C) Autres unités de montagne
Plusieurs autres unités de troupes de montagne, de taille variable (entre régiment et
brigade), opèrent sous commandement opérationnel français.
1ère
Brigade Yougoslave de montagne (Général Varjacic).
A l’entraînement au Liban.
Brigade Tchécoslovaque de montagne.
Incluse dans les réserves d’armée de la 2e Armée, en Grèce.
IV – Troupes Aéroportées (voir Annexe « Le développement de l’arme aéroportée
française »)
1ère
Brigade Parachutiste (colonel Geille).
Composée des :
- 1er
Régiment de Chasseurs Parachutistes (1er
RCP) (lieutenant-colonel Sauvagnac)
- 1er
Régiment Etranger Parachutiste (1er
REP) (lieutenant-colonel Bergé)
- 35e Régiment d’Artillerie Légère Parachutiste (6
e RALP) (sera intégré à la Brigade en
1943)
En réserve à Alger.
2e Régiment de Chasseurs Parachutistes (2
e RCP) (lieutenant-colonel Loizeau).
En réserve en Angleterre.
3e Régiment de Chasseurs Parachutistes (3
e RCP) (lieutenant-colonel Glaizot).
Non opérationnel, en formation aux Etats-Unis. Sera transféré en Algérie en septembre.
Opérationnel à partir du 1er
décembre.
V – Artillerie
(A) Brigades d’Artillerie de Corps d’Armée
Ce type d’unité correspond au besoin de renforcer la puissance en artillerie des unités
françaises engagées sur l’axe principal de l’attaque. Elle joue un rôle similaire à l’AGRA
britannique. Chaque BACA regroupe trois régiments d’artillerie (dont un régiment
d’artillerie lourde de corps d’armée - RALCA), un régiment de soutien et services et une
compagnie d’aviation légère.
Effectif : environ 6 000 hommes.
36 canons de 155 mm (155/40 GPF construits aux Etats-Unis sous le nom de “Long
Tom”), 48 obusiers de 155 mm M1 américains, 48 obusiers de 105 mm américains
M2A1, 24 mortiers de 120 mm, une compagnie indépendante d’observation et réglage
d’artillerie avec 8 avions Stinson ou Auster.
11e Brigade d’Artillerie de Corps d’Armée.
Déployée dans le Péloponnèse.
12e Brigade d’Artillerie de Corps d’Armée.
Déployée dans le Péloponnèse.
(B) Régiments indépendants d’Artillerie Lourde
Dans l’attente de la création de nouvelles BACA, au-delà des régiments d’artillerie
endivisionnés et des régiments formant les 11e et 12
e BACA, d’autres régiments
d’artillerie lourde sont disponibles en réserve générale (en Afrique Française du Nord).
Ils disposent d’un effectif variable (entre 1 000 et 2 000 hommes) et d’un équipement
différent en fonction de leur type.
- 4 Régiments d’Artillerie Lourde de Corps d’Armée (RALCA) de type 42 (RALCA
avec 36 canons de 155/40 GPF) :
o 104e RALCA
o 121e RALCA
o 107e RALCA
o 3e RA coloniale
- 5 Régiments d’Artillerie Lourde (RAL) de réserve générale 6 :
o 108e RAL
o 149e RAL
o 352e RAL
o 388e RA d’Afrique
o 1er
RA coloniale
6 A deux ou trois groupes de 12 pièces chacun, de plus souvent de « vieilles » pièces de 105 mm issues du
Grand Déménagement, en attente de livraison de matériel plus moderne et de transformation en RALCA.
VI – Forces spéciales
– 1er
Groupement de Choc (3 bataillons) (Colonel Gambiez).
– 2e Groupement de Choc (1 bataillon) (Lieutenant-colonel d’Astier de La Vigerie).
– 3e Groupement de Choc Alsace-Lorraine (2 bataillons) (Lieutenant-colonel Malraux).
– 113e Régiment d’Infanterie (3 bataillons) (Colonel de Laplanne).