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Le Danger de la T.S.F. La télégraphie sans ûl consLituc-t-elle .un danger P C'est le Matin qui a posé la question. Par l'article suivant : u M. Cabart-Danneville, qui a fait au- trefois partie de la commission sénatoria- le d'enquête sur la catastrophe de Ylêna, avaiti, à l'époque, reçu les confidences d'un ouvrier électricien de la Seyne, M. Hau- <din, qui déclarait que, peu de minutes .avant l'explosion du malheureux cuirassé, •ses appareils avaient été troublés par des ondes hertziennes émanant d'un poste de félégTaphie sans fil de l'escadre. L'hono- rable sénateur avait été aussitôt chargé par ses collègues de contrôler les dires de cet •ouvrier, fort intelligent et tout à- fait di- gne de foi sans doute, mais qui pouvait «'être mépris sur l'importance des phéno- mènes dont il avait été le témoin. « En conséquence, M. Cabart-Dannevil- le vint consulter à Paris MM. Ducretet et Branly, qui ne purent alors lui répondre avec une entière certitude. « Au cours des dernières années, on a malheureusement eu plus d'une occasion d'étudier les causes de catastrophes sem- blables à celle de Vléna, quoique moins terribles, et notamment, à Madagascar, l'exp'osion du magasin à poudre et à pro- jectiles d'Antsivaru, le 19 février 1904, a été sans aucun doute provoquée par un phénomène électrique, déterminé lui-mê- me selon toute apparence par une omis- sion d'ondes hertziennes... « Dans un article du journal La Nature, en date du 7 février igià, M. Frank Duro- quier rappelle qu'on a utilisé en Angleter- re l'énergie rayonnante et vibratoire de l'étincelle pour faire sauter à distance la •carcasse d'un vieux navire. « Les détails de l'opération exécutée par les ingénieurs anglais, ajoute-t-il, ont élé lenus secrets. » « II est. tout naturel, -en effet, que l'ami- rauté britannique n'ait pas jugé à propos de crier sur les toits quels moyens lui per- mettront peut-être un jour de faire sauter .à distance les navires ennemis... (( M. Chabert-Danneville, à son tour, rapporte, dans la Dépêche de Brest du 1er •mai, quelques faits extrêmement curieux qu'il tient de M. Ducretet ou qu il a re- •cueillis en presonne. « A la station hertzienne de la rue Clau- de-Bernard, on voit, lorsqu'elle fonction- ne, les étincelles jaillir de toutes parts en- tre les divers tuyaux de plomb du gaz, •entre tout ce qui est métallique ou sim- -plement bon conducteur. x <t A l'avant d'un transatlantique dont l'appareil de télégraphie sans fil fonction- nait, on a vu des aigrettes brillantes jaillir «ntre deux grosses mailles d'une chaîne d'ancre posée sur un panneau de bois. « Dans l'entrepont du Condé, tandis que le poste télégraphiait, une torpille, sus- | •pendue dans la position horizontale, avait sa pointe de choc ornée d'une aigrette d'é- tincelles. « Le fanal à signaux de Scott, qui se place en tête d'un mât et qui s'éteint et ,ee rallume électriquement pour transmet- tre d'un navire à l'autre les avis, les ins- tructions et les ordres, ne fonctionne plus régulièrement quand la télégraphie sans fil, dont l'antenne se trouve au-dessous de lui, est actionnée. Il devient alors impos- sible de faire aucun signal. « Les effets encore mal connus des ondes hertziennes ont ainsi frappé, en maintes •circonstances, l'attention éveillée des offi- ciers les plus savants comme des matelots les plus .superstitieux et des physiciens les plus familiiirisés avec le maniement de l'é- iectricilé. « On ne peut, certes, leur attribuer hau- tement tous les incendies, toutes les ex- plosions qui se produisent ; mais il est dé- j à posible d'entrevoir leur complicité sournoise en de nombreuses catastrophes meurtrières ! Et voilà que,contre cette for- «e nouvelle, à peine employée encore et qui a déjà protégé en mer tant de vies hu- maines, il va falloir se garder maintenant, «car elle peut tuer comme elle sauve I » # • Le retentissement de cet article fut im- mense. Tous le propos. Et comme toujours il y a deux camps. L'un pour. L'autre contre. En France on parait ne pas croire au danger . Et c'est encore le Malin qui nous l'ap- prend. , II publiait hier ceci : (t Aux Etats-Unis, la commission ïnter- tninisléricllc, présidée par l'ingénieur Ty- xer, a jugé, après expériences, « que les dangers que faisait courir, à bord, la pré- sence d'émetteurs de signaux hertziens sur des navires portant des matières inflamma- bles ou des explosifs, l'emportaient sur les secours éventuels que ces émetteurs étuient susceptibles de procurer en cas de dan- ger ». En conséquence, les ministres de la marine et du commerce du président Wilson viennent de prescrire « la suppres- sion de tous les postes transmetteurs de T. S. F. sur les bateaux transportant du r Hroie, de la gazoline, des poudres, etc. » 0 En Allemagne, on a reconnu le dan- n ger de la résonance électrique pour les \ ballons à armature métallique, et on y a «décidé la construction d'un nouveau «Zep- pelin » avec armature en bois, c'est-à-dire parfaitement indifférente auxeffets induc- tifs des ondes hertziennes. Le nouveau di- rigeable pourra ainsi, sans danger, être muni d'un puissant transmetteur de si- «-TWUX hertziens. « II faut, on en conviendra, que-le? Ai- journaux ont enquêté sur le lemands aient vu de graves dangers mena- cer leur fiotte aérienne, munie de T. S. F., pour qu'ils se soient décidés à renoncer aux bâtis d'aluminium et à imiter le Spicsse français. « En Angleterre, enfin, on répète actu- ellement les expériences imaginées d'a- bord par le chimiste français Frank Du- roquier, pour provoquer à distance l'ex- plosion d'une mine par la T. S. F. « Le succès des premiers essais, écrit un ingénieur d'outre-Manche, nous per- met d'espérer l'installation prochaine, sur des récifs dangereux pour la navigation, d'un canon d'alarme que feront partir au- tomatiquement les ondes hertziennes éma- nées des navires imprudemment égarés dans le voisinage des récifs ». « On peut ajouter sans indiscrétion que des dispositifs analogues, mais inverses, permettront sans doute aux observateurs placés sur la côte de faire exploser et de détruire les navires de guerre qui vien- draient offenser les côtes de la Grande- Bretagne... » * • Qui croire ? Que croire P Quand une voix autorisée l'aura dit, nous vous le répéterons. P. J. Sauvons l'élégance française Nous avons publié toute une série de chroniques sur la mode. Ces chroniques étaient signées « la cousine Adélaïde ». La charmante femme qui nous les adres- sait dut interrompre sa collaboration pour céder la place aux rédacteurs de la période électorale. De plus d'imprévus devoirs l'ont éloi- gnée de Cannes. En attendant qu'il lui soit possible de nous adresser à nouveau des articles nous sommes heureux de pu- blier aujourd'hui un document qui prou- ve combien notre amie avait raison lors- qu'elle combattait ici les excentricités de !a mode. C'est un appel de notre confrère Excel- sior nour engager les femmes de France à réagir contre les absurdités de la mode. Voici cet appel : « Françaises [ « La mode en ce moment, paraît cou- rir de sérieux dangers. Sans direction,sans unité, elle laisse la porte ouverte à toutes les excentricités, et il suffit de se prome- ner quelques instants dans la rue pour se rendre compte que la généralité des fem- mes s'habillent sans le souci de ce qui leur convient. « La mode actuelle est un assemblage de modes diverses dont aucune n'a le res- pect de la ligne et qui semblent défier le bon sens et le boni goût. En réalité, il y a tant de petites modes qu'il n'y a plus de mode, à proprement parler. (i Parisiennes 1 (i Vous risquez, en perdant votre esprit critique, de ne plus vous y retrouver vous- mêmes et surtout de décourager les étran- gers à qui vous avez toujours servi de mo- dèles. Jl est temps de revenir à une disci- pline, si vous avez le souci de votre re- nommée et de l'intérêt général. « Couturières et Couturiers I » Votre commerce souffre le premier de l'incertitude et de l'anarchie qui régnent dans la République des élégances. Les Françaises, dans l'espoir de modes plus discrètes -et plus sages, -commandent peu de chose. De tous les pays du monde, en outre, les femmes, jusqu'à présent, ve- naient à Paris pour s'assimiler notre goût parce qu'elles le savaient sûr. Mais si vous continuez à leur laisser voir que vous n'avez plus que des goûts dont la ma- jorité sont au moins contestables elles ne sauront plus auquel se vouer et elles finiront par se fier au leur. Il ne faut pas leur permettre de prendre cetle assuran- ce, et il importe, par une entente com- mune, que vous rétablissiez l'ordre et la mesure dans un domaine qui sem- ble en proie à l'arbitraire et à l'extrava- gance H. *o*o« Le Prix des Perles D'une très curieuse et très savante étu- de de M. Edmond Perrier, de l'Institut, publiée dans le dernier numéro des An- nales, nous détachons cet intéressant pas- sage : Le prix des perles augmente vite avec leurs dimensions et leur beauté ; il se cal- cule d'après ùes règles mathématiques qui ne laissent pas, d'ailleurs, de s'allier à quelque lucrative fantaisie. Elles consis- tent à donner d'abord à la perle une note qui lui est attribuée d'après son degré "de perfection, au jugé, et- qui est, par con- séquent, dans une certaine mesure, arbi- traire ; elle dépend, si j'ose ni'exprimer ainsi, du flair de l'arbitre qui la donne çt, pour les perles ordinaires, va de 1 à 3o, mais peut être beaucoup plus élevée pour les perlas exceptionnelles. La note une fois attribuée, on pèse la. perle, et son poids osl évalué en grains ; le grain est le quart du carat, qui es* l'unité poids du diamant. Un grain, c'est donc environ cinq centigrammes. Pour évaluer le prix d'une perle, on multiplie deux foie sa note par son poids en grains, ce que les marchands de perles justifient en di- sant que la première multiplication donne la valeur du grain qui est ainsi Hé au degré de perfection de la perle et à son poids ; la seconde multiplication est, dès lors, toute naturelle, puisqu'on fait payer la perle au grain, comme on paye le su- cre au kilo. D'après ce calcul, une perle qui aurait pour note 20 et pèserait 20 grains ,c'est-à-dire un gramme, vaudrait 20x20, soit 4oo francs le grain et, par conséquent, pour vingt grains, 8.000 frs. Vous pouvez vous amuser à faire oe cal- cul en augmentant le nombre de grains et la note, et vous rendre compte ainsi de la rapidité avec laquelle augmente le prix d'une perle, pour peu qu'elle grossisse el- le-même. L'une des plus belles perles connues est celle que Soliman le Magni- fique offrit au seizième siècle, à la Répu- blique de Venise ; elle valait 200.000 du- cats, «oit ioo.000 francs de notre mon- naie. On dit que le pape Léon X la racheta 35o.ooo francs à un joaillier vénitien. La valeur d'une perle augmente beau- coup quand on peut lui trouver une soeur toute pareille ; un collier dont le milieu est occupé par une grosse perle, de chaque côté de laquelle les perles vont en décrois- sant symétriquement, les plus symétriques étant presque absolument semblables, prend donc une valeur considérable ; c'est ce qui faisait en partie celle du fa- meux collier qui se mua en sucre entre Pa- ris et Londres,connut la honte du ruisseau londonien, ce qui n'est pas peu dire, et ressuscita, finalement, plus glorieux et plus cher que jamais, pour avoir fait scandale. Edmond PERRIER, de VInstitui. Inauguration de l'Exposition de Lyon LYON. — L'ouverture officielle de l'Expo sition de Lyon se fait aujourd'hui. Une ma- gnifique retraite aux flambeaux avec le con- cours des troupes de la garnison, a parcouru les rues de la ville hier soir. M. Raoul Peret, ministre du Commerce, de l'Industrie, des Postes et des Télégraphes, ac- c ompagné de son chef de cabinet M. Tenot, a quitté Paris, hier, se rendant à Lyon, où il joit présider l'inauguration de l'Exposition. Conseil de Guerre à bord de I' " Edgar Qninet " TOULON. — Un Conseil de Guerre s'est réuni, hier matin, à bord du croiseur cuiras- Edgard Quinet, sous la présidence deM. le capitaine de vaisseau Morin de la Rivière, à l'effet de juger le matelot chauffeur breveté Le Mouèl, inculpé d'avoir, dans la nuit du 8 février dernier, porté un coup de couteau au sieur Olivi, qui fut blessé au ventre. Le Conseil de Guerre, après en avoir déli béré, prononce l'acquittement du matelot Le Mouêl. Quelques intéressantes appréciations sur les Elections Françaises De Yltalia, de Milan : « Le succès des socialistes se prolongera certainement dans la nouvelle Chambre. Contre cette certitude, il y a une inconnue, celle représentée par une centaine de radi- caux qui, pendant la lutte électorale, ont dé- claré leur attachement à ,1a loi de 3 ans. Ces radicaux équivoques laisseront ils tomber eurs mandats patriotiq^gs pour satisfaire les envies des socia'istes ? Toute 'a question est ? ». Du Bcrliner Tageblatt : « Les élections d'hier sont une évidente défaite du chauvinisme français et l'éclatante victoire du libéralisme germanophile et paci fique des troupes Jaurès. Pourtant, il est très difficile de savoir si les socialistes attaque ront sérieusement la loi de 3ans. Malgré leur victoire, la majorité de la Chambre est pour la loi. D Des Débats : v. Les éléments modérés, malgré la disper sion des troupes qui ont été au scrutin, mal gré la diversité des étiquettes, l'insuffisance de l'organisation et de l'hostilité officielle de l'administration, sont revenus plus nom breux : ils seront les plus forts pour peu qu'ils soient groupés ; ils seront dominés par la po litique socialiste, moins forte qu'eux, s'ils sont moins unis qu'elle. 0 De La Liberté : « Faudra t il que les vices et les déforma tions du petit scrutin aboutissent à l'esca niotage de la majorité dans ce pays par une majorité parlementaire faussée et truquée, et les radicaux eux mêmes, sauf les aveugles et les fanatiques, ne vont ils pas reculer devant la reconstitution d'un bloc sur lequel M, Jau rès, son chef impérieux, a déjà planté le dra peau rouge ? Entre les deux drapeaux, celui qui flotte sur Taza et le guidon révolution naire, le choix du pays est fait : la. Chambre oserait elle en faire un autre ? De la Petite République : a Le scrutin d'arrondissement sort irrémé diablement condamné d'une suprême épreu ve s'affirmèrent avec plus d'évidence que jamais ses tares incurables est es conséquen ces absurdes, D De la Patrie : « C'est fini ! La France vote les yeux fer mes ! Non seulement elle n'a pas chassé les politiciens qui la ruinent et l'exposent à tous les périls, mais elle a augmenté dans une pro portion considérable le nombre des ennemis les plus dangereux de la nation et de la so ciété. » Du Cri du Peuple : « Les premières séances de la noupelle Chambre, qui ne comprendra que des majo rites de coalition, ne manqueront certes pas d'intérêt. Les ministères se succéderont tous Ie3 six mois. Encore un pareil succès et le par lementarisme sera bien malade ! La seule so lution, dans l'intérêt de la France, sera le vote de la proportionnelle et la dissolution. On aurait pu commencer par là. Les pères cqns crits seront, s'ils veulent le maintien de la République, obligés de s'incliner devant la réalité des faits. Le scrutin d'arrondissement est définitivement condamné : Cette Cham bre nedurera pas une année. » De l'Humanité : « Ce que l'on peut dire avec certitude c'est qu'au lendemain de cette affirmation du payt il n'y a pas de Gouvernement ; il n'y a pas de Parlement qui ne soit tenu de compter avec le socialisme. Ce qui est certain aussi, c'est que notre parti ne s'endormira pas sur cette victoire. Il sait qu'il la doit d'abord à son es^ prit d'organisation, à sa force d'unité qui lui a permis de développer une grande action mal- gré les forces de confusion et de dispersion d'un régime électoral déplorable. Un paquebot monstre LONDRES. — La population de Glascow s'est massée le long des quais de laClyde pour assister à la première sortie du paquebot Aquiiania, le plus grand vaisseau anglais. 100.000 personnes ont acclamé le géant que l'on vit à peine par suite du brouillard. L 1 'Aquiiania partira pour Liverpool demain. Nouvelle Secousse Sismlque en Sicile ROME. — Une nouvelle secousse s'est pro- duite à Randazzo, causant une grande pani que parmi la population. Le centre du phé nomène paraît s'être déplacé. Avant hier c'était la région Est de l'Etna qui avait été frappée. Aujourd'hui, c'est la région Nord. On continue à retirer des cadavres de dessous les décombres. Le chiffre des victimes de meure toujours inconnu. La Situation s'aggrave au Mexique MEXICO. — Le ministre des Affaires étrangères du Mexique, a télégraphié aux médiateurs pour protester contre l'apparition à Lobos Island, îles située entre Tampico et La Vera Cruz, de plusieurs torpilleurs américains et d'un navire transport. Ces bâ- timents ont débarqué, dit-il, un détachement et arrêté les gardiens du phare, qu'Us ont, toutefois, remis en liberté, après avoir fermé le phare. M. Ruiz demande que des représentations soient faites aux Etats-Unis à ce sujet. Correspondants arrêtés Espagnols massacrés NEW-YORK. — Plusieurs correspondants de guerre de journaux ont été arrêtés à leur arrivée à Mexico. M. Huefîer. du Daily Ex- press, et M. Rork, d'une agence de Londres, fm-eat relâchés sur la présentation de leurs passeports et on leur fit des excuses, puis on réprimanda l'officier qui les avait arrêtés. Les autres correspondants de nationalité américaine furent gardés trois jours en prison. Ces correspondants furent relâchés à la suite de démarches faites par les ministres d'An- gleterre et du Brésil à l'instigation des deux correspondants anglais relâchés presque aus- sitôt après leur arrestation. -A Tandis que l'on accuse les partisans de Huerta de massacrer les Américains, on an- nonce que les constitutionnalistes se livrent à des excès contre les résidents espagnols. Un négociant de Puebla déclare que MM. José et Engel Herredo, deux espagnols, directeurs d'une ferme située près d'Apizo, ont été arrê- tés par les constitutionnalistes qui leur brû- lèrent les yeux, leur coupèrent les mains et les torturèrent jusqu'à ce que la mort s'ensuive. On assure, d'autre part, que quarante ci- toyens de Puebla ont été arrêtés pour avoir montré de l'hostilité à Huerta. On les a envoyés sur le front des troupes pour subir le premier choc en cas de bataille avec les Américains. BULLETIN FINANCIER Ce 9 Mai 1914. Marché toujours maussade on ne fait à peu près rien, les quelques affaires étant surtout des dégagements comme de coutume le sa- medi. Les cours sont donc très voisins de ceux de Samedi. Aucun avis favorable des places étrangères plutôt mal tenues. Le 3 % revient de 87.10 à 86.85. L^ em- prunts russes sont assez bien et le Turc à 82.05 comme le Serbe à 81 consolident leurs reprises. Extérieure indécise à 88. 20. Les légères avances prises la veille sur nos grandes Banques sont en partie cédées. Ban- que de Paris 1857, Union 887, Lyonnais 1620 Mobilier 540. Aux groupes étrangers la Natio- nale du Mexique se tasse à 470, l'Ottomane nsté lourd à 630 et les Sociétés russes setien nent sur leurs positions de la veille. Aux chemins espagnols marché calme ainsi que nos grandes Compagnies. Les valeurs de la traction sont faibles no- tamment les Omnibus à 578 et la Thomson à 702. Al'électricité quelques tassements sur les titres spéculatifs. Au contraire, au comptant, on note la fermeté de la Compagnie Générale d'électri- cité à 1250. La filiale que cette entreprise Z fondé à Barcelone pour fournir l'énergie éleo» trique en Catalogne, a commencé son exploi- tation avec deux usines puissantes pouvant fournir déjà 70.000 chevaux de force. L'une de ces usines est actionnée par une chuta d'eau de 835 mètres, laquelle est alimentée par un bassin comprenant 25 lacs naturel» situés entre les altitudes de 2000 à 2600 mètres. Ces 25 lacs constituent une réserve de 22 millions de mètres cubes qui, avec les forces adjacentes que la Société Energie Electrique de Catalogne s'est assurée, loi permettra de porter, quand ce sera nécessair# sa puissance à 150.000 chevaux. L'Energie Electrique de Catalogne dont le capital social est de 40 millions de pesetas, se propose maintenant que ses usines sont en marché, avec une clientèle suffisante qui augmente rapidement, de procéder à uae émission d'obligations. D'après la notice fui vient de paraître dans le Bulletin des Annon- ces légales, ces obligations constitueront un placement très intéressant, comme garanties et comme revenu. Elles offriront en outre ua avantage qui sera certainement très apprécié leurs coupons seront payés en or et seront exempts d'impôts présents et futurs. Faiblesse du Rio à 1733 sur une nouvelle augmentation des stocks et tendances lourdes sur les valeurs russes. Sosnowice 1355, Ma* keewka 130, Briansk 420, Naphte 500. En Banque les valeurs similaires se tien- nent assez bien. Toula regagne même quel» ques fractions à 1008. , Bakou fléchit un peu au-dessous de 1700 et le naphte Lianosoff à 480 est bien traité, favorablement influencé par l'annonce de la prochaine entré dans le Conseil de cette So- ciété de M. Korsakoff, Directeur Général de la Société des Naphtes de Bakou et Admi- nistrateur du Naphte russe. Les diverses mines perdent un peu de ter- rain, en particulier sur le groupe sud afrf* oain. Le Cape Copper toutefois regagne 5 £t» à 77. 50. L'Informateur Financier, 16. rue Drouot, P « i | . SOCIÉTÉ GERÉRALE Pour favoriser le développement do Commette et de l'Industrie en France. Capital 600 mflUoM. AGENCE DE CANNES, 12 bw.Rned'Antlbe* Escompte d'Effets de Commerce, ATUMM ror Titres. — Ooffrea-Forta.— Garde de Oolti. — Toutes opérations de Banque et de Boono — Change de Monnaies. Agenoes du Littoral : NIOE, CANNES, ANTIBES, MONTE-CARLO, MENWOM 9tei r e H' Amîon * a c e ^ re voyante et car* U HIHIbU tomancière Italienne re- çoit tous les jours de 8 h. du matin à 8 h t du soir, 7, rueHoche (i« étage) Canne» Comptoir .National d'Escompte de P*rô tecléii Aaonyms au eapHai da 2C0 millions •fttldraïaufc nnét. SB, Rg« d'A* (iùM Escompte. Dépôts à vue. Bons A échéance flaff — Chiquea. Lettres do Crédit et Mandats de voya> («. — Chango. — Avanças sur titres. Piiemaat de Couponi. Ordres do bourse. Dépota da titras. Location de coffras-forts. Garde de colis, 8492 CRÉDIT LYONNAIS X5, Rut tf'AntitMS Banque. — Change. Crédit. Bureau spécial pour aat étrangers. Dépota de Eon:ta a vua BONS A ECHEANCE D « 3 a 6 moto 1 % Do 6 a 11mois Inolualroroant 1 H% Un an at au-delà 2 % BANQUE PRIVÉE Industrielle, Commerciale, Colonial* «CENOE DE OA.NNII M, Ri»tCAntlbai CAPITAL 50 MILLIONS Anolanna Mal.on COGNET ET RIDDETT 1ANQUB - CHANGB - TITRES ET COUPOM Looatlon do Colfrei-Forta % —o— B3COMPTB !T RBCOUVRBMENT —«— COMPAGNIE ALGÉRIENNE Capital ; 62.500.000 francs tnltirtttunu tmtU Ristmts.' 75 Million! OPÉRATIONS DE BANQUE OPÉRATIONS DE BOBR» Location do Coftres-Fortj Cardo d'Objet! prodne K, Rut d. h Ctrl, CANNES TUàptmt I2.U ARTICLES PDNBRÀIBS® MatMn CanfUMi AMTOINK J I A S O n U •MvrKnuBI im HUTMIM aa partaa tl a» mita! — Cawraanaf aa flaun arltflelllaa — FaMmlila an latu a/anrai, — La Malien u akar> ca da livrât da ailla, anr damaada. i quai arttala. i riserêtement ( ArUol H apécisui, u^mmM , _j Intime. Bommea, BamoM slïboaui échantilIoM pour Tlrano. EnvolV^ "T,19.n»B REPETTO ET MOUGD. UÊCAWICIBWi AU SWU UU U Ctrtnl e J. «oeiîtaj Anonym» «Insprtawrj,, loarmni du Mttorid. B^iSU »„ enn

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Le Danger de la T.S.F.La télégraphie sans ûl consLituc-t-elle

.un danger PC'est le Matin qui a posé la question.Par l'article suivant :u M. Cabart-Danneville, qui a fait au-

trefois partie de la commission sénatoria-le d'enquête sur la catastrophe de Ylêna,avaiti, à l'époque, reçu les confidences d'unouvrier électricien de la Seyne, M. Hau-<din, qui déclarait que, peu de minutes.avant l'explosion du malheureux cuirassé,•ses appareils avaient été troublés par desondes hertziennes émanant d'un poste defélégTaphie sans fil de l'escadre. L'hono-rable sénateur avait été aussitôt chargé parses collègues de contrôler les dires de cet•ouvrier, fort intelligent et tout à- fait di-gne de foi sans doute, mais qui pouvait«'être mépris sur l'importance des phéno-mènes dont il avait été le témoin.

« En conséquence, M. Cabart-Dannevil-le vint consulter à Paris MM. Ducretet etBranly, qui ne purent alors lui répondreavec une entière certitude.

« Au cours des dernières années, on amalheureusement eu plus d'une occasiond'étudier les causes de catastrophes sem-blables à celle de Vléna, quoique moinsterribles, et notamment, à Madagascar,l'exp'osion du magasin à poudre et à pro-jectiles d'Antsivaru, le 19 février 1904,a été sans aucun doute provoquée par unphénomène électrique, déterminé lui-mê-me selon toute apparence par une omis-sion d'ondes hertziennes...

« Dans un article du journal La Nature,en date du 7 février igià, M. Frank Duro-quier rappelle qu'on a utilisé en Angleter-re l'énergie rayonnante et vibratoire del'étincelle pour faire sauter à distance la•carcasse d'un vieux navire.

« Les détails de l'opération exécutée parles ingénieurs anglais, ajoute-t-il, ont élélenus secrets. »

« II est. tout naturel, -en effet, que l'ami-rauté britannique n'ait pas jugé à proposde crier sur les toits quels moyens lui per-mettront peut-être un jour de faire sauter.à distance les navires ennemis...

(( M. Chabert-Danneville, à son tour,rapporte, dans la Dépêche de Brest du 1er•mai, quelques faits extrêmement curieuxqu'il tient de M. Ducretet ou qu il a re-•cueillis en presonne.

« A la station hertzienne de la rue Clau-de-Bernard, on voit, lorsqu'elle fonction-ne, les étincelles jaillir de toutes parts en-tre les divers tuyaux de plomb du gaz,•entre tout ce qui est métallique ou sim-

-plement bon conducteur.x <t A l'avant d'un transatlantique dontl'appareil de télégraphie sans fil fonction-nait, on a vu des aigrettes brillantes jaillir«ntre deux grosses mailles d'une chaîned'ancre posée sur un panneau de bois.

« Dans l'entrepont du Condé, tandis quel e poste télégraphiait, une torpille, sus-| •pendue dans la position horizontale, avaitsa pointe de choc ornée d'une aigrette d'é-tincelles.

« Le fanal à signaux de Scott, qui seplace en tête d'un mât et qui s'éteint et

,ee rallume électriquement pour transmet-tre d'un navire à l'autre les avis, les ins-tructions et les ordres, ne fonctionne plusrégulièrement quand la télégraphie sansfil, dont l'antenne se trouve au-dessous delui, est actionnée. Il devient alors impos-sible de faire aucun signal.

« Les effets encore mal connus des ondeshertziennes ont ainsi frappé, en maintes•circonstances, l'attention éveillée des offi-ciers les plus savants comme des matelotsles plus .superstitieux et des physiciens lesplus familiiirisés avec le maniement de l'é-iectricilé.

« On ne peut, certes, leur attribuer hau-tement tous les incendies, toutes les ex-plosions qui se produisent ; mais il est dé-jà posible d'entrevoir leur complicitésournoise en de nombreuses catastrophesmeurtrières ! Et voilà que,contre cette for-«e nouvelle, à peine employée encore etqui a déjà protégé en mer tant de vies hu-maines, il va falloir se garder maintenant,«car elle peut tuer comme elle sauve I »

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Le retentissement de cet article fut im-mense.

Tous lepropos.

Et comme toujours il y a deux camps.L'un pour. L'autre contre.En France on parait ne pas croire au

danger .Et c'est encore le Malin qui nous l'ap-

prend., II publiait hier ceci :

(t Aux Etats-Unis, la commission ïnter-tninisléricllc, présidée par l'ingénieur Ty-xer, a jugé, après expériences, « que lesdangers que faisait courir, à bord, la pré-sence d'émetteurs de signaux hertziens surdes navires portant des matières inflamma-bles ou des explosifs, l'emportaient sur lessecours éventuels que ces émetteurs étuientsusceptibles de procurer en cas de dan-

g e r ». En conséquence, les ministres dela marine et du commerce du présidentWilson viennent de prescrire « la suppres-sion de tous les postes transmetteurs deT. S. F. sur les bateaux transportant du

rHroie, de la gazoline, des poudres, etc. »0 En Allemagne, on a reconnu le dan-

n ger de la résonance électrique pour les\ ballons à armature métallique, et on y a

«décidé la construction d'un nouveau «Zep-pelin » avec armature en bois, c'est-à-direparfaitement indifférente aux effets induc-tifs des ondes hertziennes. Le nouveau di-rigeable pourra ainsi, sans danger, êtremuni d'un puissant transmetteur de si-«-TWUX hertziens.

« II faut, on en conviendra, que-le? Ai-

journaux ont enquêté sur le

lemands aient vu de graves dangers mena-cer leur fiotte aérienne, munie de T. S. F.,pour qu'ils se soient décidés à renonceraux bâtis d'aluminium et à imiter leSpicsse français.

« En Angleterre, enfin, on répète actu-ellement les expériences imaginées d'a-bord par le chimiste français Frank Du-roquier, pour provoquer à distance l'ex-plosion d'une mine par la T. S. F.

« Le succès des premiers essais, écritun ingénieur d'outre-Manche, nous per-met d'espérer l'installation prochaine, surdes récifs dangereux pour la navigation,d'un canon d'alarme que feront partir au-tomatiquement les ondes hertziennes éma-nées des navires imprudemment égarésdans le voisinage des récifs ».

« On peut ajouter sans indiscrétion quedes dispositifs analogues, mais inverses,permettront sans doute aux observateursplacés sur la côte de faire exploser et dedétruire les navires de guerre qui vien-draient offenser les côtes de la Grande-Bretagne... »

• * •Qui croire ? Que croire PQuand une voix autorisée l'aura dit,

nous vous le répéterons.P. J.

Sauvons l'élégance françaiseNous avons publié toute une série de

chroniques sur la mode. Ces chroniquesétaient signées « la cousine Adélaïde ».

La charmante femme qui nous les adres-sait dut interrompre sa collaboration pourcéder la place aux rédacteurs de la périodeélectorale.

De plus d'imprévus devoirs l'ont éloi-gnée de Cannes. En attendant qu'il luisoit possible de nous adresser à nouveaudes articles nous sommes heureux de pu-blier aujourd'hui un document qui prou-ve combien notre amie avait raison lors-qu'elle combattait ici les excentricités de!a mode.

C'est un appel de notre confrère Excel-sior nour engager les femmes de France àréagir contre les absurdités de la mode.

Voici cet appel :

« Françaises [« La mode en ce moment, paraît cou-

rir de sérieux dangers. Sans direction,sansunité, elle laisse la porte ouverte à toutesles excentricités, et il suffit de se prome-ner quelques instants dans la rue pour serendre compte que la généralité des fem-mes s'habillent sans le souci de ce quileur convient.

« La mode actuelle est un assemblagede modes diverses dont aucune n'a le res-pect de la ligne et qui semblent défier lebon sens et le boni goût. En réalité, il ya tant de petites modes qu'il n'y a plusde mode, à proprement parler.

(i Parisiennes 1

(i Vous risquez, en perdant votre espritcritique, de ne plus vous y retrouver vous-mêmes et surtout de décourager les étran-gers à qui vous avez toujours servi de mo-dèles. Jl est temps de revenir à une disci-pline, si vous avez le souci de votre re-nommée et de l'intérêt général.

« Couturières et Couturiers I

» Votre commerce souffre le premier del'incertitude et de l'anarchie qui régnentdans la République des élégances. LesFrançaises, dans l'espoir de modes plusdiscrètes -et plus sages, -commandent peude chose. De tous les pays du monde, enoutre, les femmes, jusqu'à présent, ve-naient à Paris pour s'assimiler notre goûtparce qu'elles le savaient sûr. Mais si vouscontinuez à leur laisser voir que vousn'avez plus que des goûts — dont la ma-jorité sont au moins contestables — ellesne sauront plus auquel se vouer et ellesfiniront par se fier au leur. Il ne faut pasleur permettre de prendre cetle assuran-ce, et il importe, par une entente com-mune, que vous rétablissiez l'ordre et lamesure dans un domaine qui sem-ble en proie à l'arbitraire et à l'extrava-gance H.

*o*o«

Le Prix des Perles

D'une très curieuse et très savante étu-de de M. Edmond Perrier, de l'Institut,publiée dans le dernier numéro des An-nales, nous détachons cet intéressant pas-sage :

Le prix des perles augmente vite avecleurs dimensions et leur beauté ; il se cal-cule d'après ùes règles mathématiques quine laissent pas, d'ailleurs, de s'allier àquelque lucrative fantaisie. Elles consis-tent à donner d'abord à la perle une notequi lui est attribuée d'après son degré "deperfection, au jugé, et- qui est, par con-séquent, dans une certaine mesure, arbi-traire ; elle dépend, si j'ose ni'exprimerainsi, du flair de l'arbitre qui la donneçt, pour les perles ordinaires, va de 1 à3o, mais peut être beaucoup plus élevéepour les perlas exceptionnelles. La noteune fois attribuée, on pèse la. perle, etson poids osl évalué en grains ; le grainest le quart du carat, qui es* l'unité dépoids du diamant. Un grain, c'est doncenviron cinq centigrammes. Pour évaluerle prix d'une perle, on multiplie deux foiesa note par son poids en grains, ce queles marchands de perles justifient en di-sant que la première multiplication donnela valeur du grain qui est ainsi Hé audegré de perfection de la perle et à son

poids ; la seconde multiplication est, dèslors, toute naturelle, puisqu'on fait payerla perle au grain, comme on paye le su-cre au kilo. D'après ce calcul, une perlequi aurait pour note 20 et pèserait 20grains ,c'est-à-dire un gramme, vaudrait20x20, soit 4oo francs le grain et, parconséquent, pour vingt grains, 8.000 frs.Vous pouvez vous amuser à faire oe cal-cul en augmentant le nombre de grainset la note, et vous rendre compte ainsi dela rapidité avec laquelle augmente le prixd'une perle, pour peu qu'elle grossisse el-le-même. L'une des plus belles perlesconnues est celle que Soliman le Magni-fique offrit au seizième siècle, à la Répu-blique de Venise ; elle valait 200.000 du-cats, «oit ioo.000 francs de notre mon-naie. On dit que le pape Léon X la racheta35o.ooo francs à un joaillier vénitien.

La valeur d'une perle augmente beau-coup quand on peut lui trouver une sœurtoute pareille ; un collier dont le milieuest occupé par une grosse perle, de chaquecôté de laquelle les perles vont en décrois-sant symétriquement, les plus symétriquesétant presque absolument semblables,prend donc une valeur considérable ;c'est ce qui faisait en partie celle du fa-meux collier qui se mua en sucre entre Pa-ris et Londres,connut la honte du ruisseaulondonien, ce qui n'est pas peu dire, etressuscita, finalement, plus glorieux etplus cher que jamais, pour avoir faitscandale.

Edmond PERRIER,de VInstitui.

Inauguration de l'Exposition de Lyon

LYON. — L'ouverture officielle de l'Exposition de Lyon se fait aujourd'hui. Une ma-gnifique retraite aux flambeaux avec le con-cours des troupes de la garnison, a parcourules rues de la ville hier soir.

M. Raoul Peret, ministre du Commerce, del'Industrie, des Postes et des Télégraphes, ac-compagné de son chef de cabinet M. Tenot,a quitté Paris, hier, se rendant à Lyon, où iljoit présider l'inauguration de l'Exposition.

Conseil de Guerre à bordde I' " Edgar Qninet "

TOULON. — Un Conseil de Guerre s'estréuni, hier matin, à bord du croiseur cuiras-sé Edgard Quinet, sous la présidence de M. lecapitaine de vaisseau Morin de la Rivière, àl'effet de juger le matelot chauffeur brevetéLe Mouèl, inculpé d'avoir, dans la nuit du 8février dernier, porté un coup de couteau ausieur Olivi, qui fut blessé au ventre.

Le Conseil de Guerre, après en avoir délibéré, prononce l'acquittement du matelot LeMouêl.

Quelques intéressantes appréciationssur les Elections Françaises

De Yltalia, de Milan :« Le succès des socialistes se prolongera

certainement dans la nouvelle Chambre.Contre cette certitude, il y a une inconnue,celle représentée par une centaine de radi-caux qui, pendant la lutte électorale, ont dé-claré leur attachement à ,1a loi de 3 ans. Cesradicaux équivoques laisseront ils tombereurs mandats patriotiq^gs pour satisfaireles envies des socia'istes ? Toute 'a questionest là ? ».

Du Bcrliner Tageblatt :

« Les élections d'hier sont une évidentedéfaite du chauvinisme français et l'éclatantevictoire du libéralisme germanophile et pacifique des troupes Jaurès. Pourtant, il est trèsdifficile de savoir si les socialistes attaqueront sérieusement la loi de 3 ans. Malgré leurvictoire, la majorité de la Chambre est pourla loi. D

Des Débats :

v. Les éléments modérés, malgré la dispersion des troupes qui ont été au scrutin, malgré la diversité des étiquettes, l'insuffisancede l'organisation et de l'hostilité officiellede l'administration, sont revenus plus nombreux : ils seront les plus forts pour peu qu'ilssoient groupés ; ils seront dominés par la politique socialiste, moins forte qu'eux, s'ilssont moins unis qu'elle. 0

De La Liberté :« Faudra t il que les vices et les déforma

tions du petit scrutin aboutissent à l'escaniotage de la majorité dans ce pays par unemajorité parlementaire faussée et truquée, etles radicaux eux mêmes, sauf les aveugles etles fanatiques, ne vont ils pas reculer devantla reconstitution d'un bloc sur lequel M, Jaurès, son chef impérieux, a déjà planté le drapeau rouge ? Entre les deux drapeaux, celuiqui flotte sur Taza et le guidon révolutionnaire, le choix du pays est fait : la. Chambreoserait elle en faire un autre ? •

De la Petite République :

a Le scrutin d'arrondissement sort irrémédiablement condamné d'une suprême épreuve où s'affirmèrent avec plus d'évidence quejamais ses tares incurables est es conséquences absurdes, D

De la Patrie :« C'est fini ! La France vote les yeux fer

mes ! Non seulement elle n'a pas chassé les

politiciens qui la ruinent et l'exposent à tousles périls, mais elle a augmenté dans une proportion considérable le nombre des ennemisles plus dangereux de la nation et de la société. »

Du Cri du Peuple :« Les premières séances de la noupelle

Chambre, qui ne comprendra que des majorites de coalition, ne manqueront certes pasd'intérêt. Les ministères se succéderont tousIe3 six mois. Encore un pareil succès et le parlementarisme sera bien malade ! La seule solution, dans l'intérêt de la France, sera le votede la proportionnelle et la dissolution. Onaurait pu commencer par là. Les pères cqnscrits seront, s'ils veulent le maintien de laRépublique, obligés de s'incliner devant laréalité des faits. Le scrutin d'arrondissementest définitivement condamné : Cette Chambre ne durera pas une année. »

De l'Humanité :« Ce que l'on peut dire avec certitude c'est

qu'au lendemain de cette affirmation du paytil n'y a pas de Gouvernement ; il n'y a pas deParlement qui ne soit tenu de compter avec lesocialisme. Ce qui est certain aussi, c'est quenotre parti ne s'endormira pas sur cettevictoire. Il sait qu'il la doit d'abord à son esprit d'organisation, à sa force d'unité qui lui apermis de développer une grande action mal-gré les forces de confusion et de dispersiond'un régime électoral déplorable.

Un paquebot monstreLONDRES. — La population de Glascow

s'est massée le long des quais de la Clyde pourassister à la première sortie du paquebotAquiiania, le plus grand vaisseau anglais.100.000 personnes ont acclamé le géant quel'on vit à peine par suite du brouillard.L1'Aquiiania partira pour Liverpool demain.

Nouvelle Secousse Sismlque en SicileROME. — Une nouvelle secousse s'est pro-

duite à Randazzo, causant une grande panique parmi la population. Le centre du phénomène paraît s'être déplacé. Avant hierc'était la région Est de l'Etna qui avait étéfrappée. Aujourd'hui, c'est la région Nord.On continue à retirer des cadavres de dessousles décombres. Le chiffre des victimes demeure toujours inconnu.

La Situation s'aggrave au MexiqueMEXICO. — Le ministre des Affaires

étrangères du Mexique, a télégraphié auxmédiateurs pour protester contre l'apparitionà Lobos Island, îles située entre Tampicoet La Vera Cruz, de plusieurs torpilleursaméricains et d'un navire transport. Ces bâ-timents ont débarqué, dit-il, un détachementet arrêté les gardiens du phare, qu'Us ont,toutefois, remis en liberté, après avoir ferméle phare.

M. Ruiz demande que des représentationssoient faites aux Etats-Unis à ce sujet.

Correspondants arrêtésEspagnols massacrés

NEW-YORK. — Plusieurs correspondantsde guerre de journaux ont été arrêtés à leurarrivée à Mexico. M. Huefîer. du Daily Ex-press, et M. Rork, d'une agence de Londres,fm-eat relâchés sur la présentation de leurspasseports et on leur fit des excuses, puis onréprimanda l'officier qui les avait arrêtés.

Les autres correspondants de nationalitéaméricaine furent gardés trois jours en prison.Ces correspondants furent relâchés à la suitede démarches faites par les ministres d'An-gleterre et du Brésil à l'instigation des deuxcorrespondants anglais relâchés presque aus-sitôt après leur arrestation. -A

Tandis que l'on accuse les partisans deHuerta de massacrer les Américains, on an-nonce que les constitutionnalistes se livrentà des excès contre les résidents espagnols. Unnégociant de Puebla déclare que MM. Joséet Engel Herredo, deux espagnols, directeursd'une ferme située près d'Apizo, ont été arrê-tés par les constitutionnalistes qui leur brû-lèrent les yeux, leur coupèrent les mains et lestorturèrent jusqu'à ce que la mort s'ensuive.

On assure, d'autre part, que quarante ci-toyens de Puebla ont été arrêtés pour avoirmontré de l'hostilité à Huerta.

On les a envoyés sur le front des troupespour subir le premier choc en cas de batailleavec les Américains.

BULLETIN FINANCIER

Ce 9 Mai 1914.

Marché toujours maussade on ne fait à peuprès rien, les quelques affaires étant surtoutdes dégagements comme de coutume le sa-medi. Les cours sont donc très voisins de ceuxde Samedi.

Aucun avis favorable des places étrangèresplutôt mal tenues.

Le 3 % revient de 87.10 à 86.85. L ^ em-prunts russes sont assez bien et le Turc à82.05 comme le Serbe à 81 consolident leursreprises. Extérieure indécise à 88. 20.

Les légères avances prises la veille sur nosgrandes Banques sont en partie cédées. Ban-que de Paris 1857, Union 887, Lyonnais 1620Mobilier 540. Aux groupes étrangers la Natio-nale du Mexique se tasse à 470, l'Ottomanensté lourd à 630 et les Sociétés russes se tiennent sur leurs positions de la veille.

Aux chemins espagnols marché calmeainsi que nos grandes Compagnies.

Les valeurs de la traction sont faibles no-tamment les Omnibus à 578 et la Thomson à702. A l'électricité quelques tassements surles titres spéculatifs.

Au contraire, au comptant, on note lafermeté de la Compagnie Générale d'électri-

cité à 1250. La filiale que cette entreprise Zfondé à Barcelone pour fournir l'énergie éleo»trique en Catalogne, a commencé son exploi-tation avec deux usines puissantes pouvantfournir déjà 70.000 chevaux de force. L'unede ces usines est actionnée par une chutad'eau de 835 mètres, laquelle est alimentéepar un bassin comprenant 25 lacs naturel»situés entre les altitudes de 2000 à 2600mètres. Ces 25 lacs constituent une réservede 22 millions de mètres cubes qui, avec lesforces adjacentes que la Société EnergieElectrique de Catalogne s'est assurée, loipermettra de porter, quand ce sera nécessair#sa puissance à 150.000 chevaux.

L'Energie Electrique de Catalogne dontle capital social est de 40 millions de pesetas,se propose maintenant que ses usines sont enmarché, avec une clientèle suffisante quiaugmente rapidement, de procéder à uaeémission d'obligations. D'après la notice fuivient de paraître dans le Bulletin des Annon-ces légales, ces obligations constitueront unplacement très intéressant, comme garantieset comme revenu. Elles offriront en outre uaavantage qui sera certainement très appréciéleurs coupons seront payés en or et serontexempts d'impôts présents et futurs.

Faiblesse du Rio à 1733 sur une nouvelleaugmentation des stocks et tendances lourdessur les valeurs russes. Sosnowice 1355, Ma*keewka 130, Briansk 420, Naphte 500.

En Banque les valeurs similaires se tien-nent assez bien. Toula regagne même quel»ques fractions à 1008., Bakou fléchit un peu au-dessous de 1700et le naphte Lianosoff à 480 est bien traité,favorablement influencé par l'annonce de laprochaine entré dans le Conseil de cette So-ciété de M. Korsakoff, Directeur Généralde la Société des Naphtes de Bakou et Admi-nistrateur du Naphte russe.

Les diverses mines perdent un peu de ter-rain, en particulier sur le groupe sud afrf*oain. Le Cape Copper toutefois regagne 5 £t»à 77. 50.

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