Le Déchainé n° 2 - drogués dès la naissance ?

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  • 8/7/2019 Le Dchain n 2 - drogus ds la naissance ?

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    alerte 2

    Drogus ds la naissance !

    Le recours systmatique auxmdicaments psychotropes pourrsoudre toutes les di fcults de lavie, mme les plus anodines, est unphnomne qui touche toutes lesgnrations. Mme les tout jeunesbbs sont par ois accoutums auxdrogues psychiatriques. Commentarrter cette d erlante ?

    En aot 2008, 15 psychiatres ont lancun appel a n de rduire la consom-mation de psychotropes en France.En e et, lanne dernire, plus dunFranais sur 5 a consomm ce type demdicaments qui agissent sur le mentalet le comportement et dont le volumede vente a t multipli par deux endix ans. La consommation des Franaisest quatre ois plus importante quecelle des Allemands, daprs une tudecomparative mene par lOrganisationMondiale de la Sant. Pourtant, daprslO ce parlementaire dvaluationdes politiques de sant (OPEPS), lamoiti des personnes consommant desantidpresseurs et plus de deux tiers decelles consommant des anxiolytiques neprsentent pas de trouble psychiatriquerelevant dune indication reconnue.Cela nempche pas que ces substancescontinuent tre prescrites en grandnombre la population ranaise, et celaquel que soit son ge. Les consquencessont pourtant catastrophiques. Daprsle pharmacologue Gilles Mignot, lesantidpresseurs augmenteraient le

    taux de suicide chez les jeunes, djun des plus levs au monde alors queles neuroleptiques, une autre catgoriede psychotropes, entraneraient unesurmortalit dorigine cardio-vasculairechez les personnes ges.

    Une campagne psychiatriquemensongreLa systmatisation du recours aux m-dicaments psychotropes pour rsoudreles di cults de la vie, mme les plusanodines, est devenue une ralit. D-sormais, de la naissance la mort, onconsomme des psychotropes pour lamoindre raison. Que ce soit le dcs dunproche, une dispute conjugale, le stressau travail ou lagitation des en ants, toutest bon pour prendre sa petite pilule etdevenir un consommateur rgulier.

    Comment en sommes-nous arrivs l ?Le discours psychiatrique o ciel, savam-

    ment tay par des chi res alarmistes,nous ait croire en lexistence dun dangercouru par tous : la maladie mentale nousguette. On entend ainsi qu une personnesur deux sou rira un jour ou lautre degraves troubles mentaux. Ce peut trevous, votre emme, votre en ant ou votreparent Les preuves ? Il ny en a pas,mais les chi res ont peur. Les psychiatresne sont-ils pas des experts? Ces cam-pagnes de dsin ormation sur notre santmentale reposent sur des enqutes ralisespar des pro essionnels de la psychiatrie leplus souvent en contact avec des labora-toires pharmaceutiques. Au cours duneaudition devant le Conseil de lEurope,le docteur Fred Baughman, neurologue lorigine de vraies dcouvertes de mala-dies du systme nerveux, na pas hsit a rmer que les chi res avancs par lapsychiatrie taient truqus. Les tudessur la sant mentale de la populationsont peu ables et sont manipules pourinfuencer les pouvoirs publics et obtenirdes onds supplmentaires.

    On ne peut ignorer les con usionsdintrt existant entre les pro ession-nels de la psychiatrie et lindustriepharmaceutique, dj dnonces dansle rapport Zari an en 1995. Les expertspsychiatres sont tout la ois employspar lindustrie pharmaceutique et pardes organismes de contrle tels quelAFSSAPS, ce qui ne peut manquerde susciter des interrogations sur leurneutralit. Les ausses in ormations

    vhicules par les experts troublent lesesprits. Le sens donn au mot patho-logie mentale ait peu peu disparatrela rontire entre les pathologies relleset les ormes normales de sou rancesmotionnelles et morales.

    Ainsi les motions les plus ordinaires delexistence sont-elles passes au cribledune psychiatrie normative qui lestrans orme dessein en pathologies in-quitantes dont serait victime une partiesans cesse grandissante de la population.Tout, absolument tout, devient prtexte consulter un psychiatre et rclamersa pilule. Quon ne sy trompe pas : sila population semble de plus en plusdemandeuse de soins psychiatriques,ce nest pas un phnomne naturel maisplutt le ruit dune politique de marke-ting soigneusement mise en place par la

    psychiatrie et lindustrie pharmaceutique.Cette politique marketing est dautant

    plus agressive que, toujours daprsle pharmacologue Gilles Mignot, lesprogrs thrapeutiques dans le domainedes mdicaments psychotropes sont aupoint mort depuis au moins 5 ans. Fautede nouveaux produits, le seul moyende dvelopper le march savre tre ledveloppement de nouvelles maladiesmentales, do les campagnes pour aireconnatre des troubles mentaux telsque lanxit sociale ou les troubles dat-tention et dhyperactivit des en ants.

    Psychotropes prescritsaux en ants : une maltraitanceLes en ants sont devenus la cible essen-tielle de cette campagne de psychia-trisation de la vie elle-mme. On sesouvient quen 2006, des spcialistes dela neuropsychiatrie avaient tent de aireadopter une loi sur le dpistage systma-tique des troubles mentaux ds lge de3 ans. Avec ses relents deugnisme, ceprojet suscita une telle rvolte quil duttre abandonn, ce qui montre que lonpeut se mobiliser et dire Non ! cettepsychiatrie abusive.

    Ladoption cette anne dun plan gou-vernemental prvoyant la cration destructures non psychiatriques pour lesen ants autistes est un signe que le mou-vement de psychiatrisation de lexistencepeut tre invers. Des parents au seindassociations se sont battus pour retirerces en ants des tablissements psychia-

    triques auxquels ils avaient t con ssans quils ne reoivent de traitementadquat, part des cures systmatiquesde psychotropes.

    Mais le combat contre lambition totali-taire de la psychiatrie est loin dtre ni.Il reste du chemin aire pour que laFrance sorte de la liste des pays dont lapopulation est vritablement drogueds la naissance par des molcules dan-gereuses aux e ets par ois dvastateurs.Aujourdhui, pas moins de 300 000ordonnances dantidpresseurs sontencore dlivres chaque anne desen ants ou adolescents. Lorsque lonconnat les e ets terriblement dangereuxde ces produits, il y a de quoi rmir.

    Mme sil existe de vrais troubles men-taux, il ne aut pas tomber dans les pi-

    ges actuels tendus par la psychiatrie quicherche en permanence tendre son

    champ daction et son infuence dansla socit. Une socit o la psychiatrieserait en charge de tous les aspects seraitle type mme dune socit totalitaire. Lasant mentale est un bien trop prcieuxpour la remettre entre les mains dunepsychiatrie dvoye et qui considre ltrehumain peine suprieur un cobaye delaboratoire. Aujourdhui, aussi paradoxalque cela puisse paratre, la psychiatrie etses tendances normatives, voire eugnis-tes, est un risque qui devrait tre reconnucomme tel, un risque mortel pour notresocit et la population entire, de lanaissance la mort.

    Alexandre Forte

    A lge de 3 mois, 7 nourrissons sur100 ont dj reu des somni res

    ou des sdati s. Au 9memois, 16 %en consomment rgulirement.Source :Magazine Maman, Mars 2003,daprs le livrelever bbpar MarcelRu o et Christine Schilte

    Cest une cadence infernale que la psychiatrie invedes troublesmentaux et nous dessine un scnario digne de lascience- ction : tous drogus ds la naissance, peut-tre mmeavant.

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    Plan Autisme :une brche dans le monopolede la psychiatrie

    Le plan du gouvernement pour lautisme prvoit, et cest la premire fois, la cration de structures ducativesnon psychiatriques et non psychanalytiques.

    Le gouvernement a lanc un nouveauplan pour lautisme, qui prvoit la cra-tion sur cinq ans de 4100 places dac-

    cueil supplmentaires, dont 1500 sontdestines aux en ants. Le plan insistegalement sur la ncessit damliorerle diagnostic et la prise en charge desautistes.

    Dans 10 dpartements ranais, des nou-veaux types dapproche seront avoriss,bass sur des mthodes ducatives plu-tt que sur des soi-disant traitementspsychiatriques ou psychanalytiques.

    Cela rpond aux demandes de la plupartdes associations de parents dautistes quirptent depuis des annes que les autis-

    tes nont rien aire dans les hpitaux psy-chiatriques et que les suivis psychiatriquesou psychanalytiques sont destructi s.

    Les mthodes pratiques dans des petitesstructures mdico-ducatives en Franceet dans les pays voisins ont largement d-montr quune approche ducative, plushumaine, permet dobtenir des rsultatsqui nont jamais t obtenus dans les h-pitaux psychiatriques. Bien au contraire,

    lapproche psychiatrique archaque basesur les prescriptions de psychotropes adonn des rsultats dvastateurs, comme

    lillustre le remarquable lm de SandrineBonnaire montrant la vie de sa surautiste avant et aprs un long passage enpsychiatrie.

    On ne peut que se rjouir du ait queles autistes pourront en n dans lave-nir avoir des structures respectant leurdignit et dans lesquelles ils pourrontvoluer jusqu pouvoir par ois intgrerle systme ducati classique.

    Mme si le plan actuel du gouvernementne couvre pas lensemble des besoins,on doit saluer ce changement majeur

    dorientation en matire de prise encharge des autistes.

    Esprons que cette initiative soit pour-suivie et tendue sur lensemble du ter-ritoire ranais pour le bien-tre de cesen ants.

    Rforme

    Le mythe de la maladie mentaletiqueter un enfant malade mental est une stigmatisationnon un diagnostic.Lui donner un psychotrope, cest lempoi-sonner, non le soigner.Thomas Szasz - Professeur mrite de psychiatrie - cofondateur de la Commission des Citoyens pour les Droits de lHomme.

    Quand le personnel de lcole dit unemre que son ls doit prendre des psy-chotropes, comment peut-elle savoirque cest un mensonge ? Commentpeut-elle savoir que ce que les expertsappellent le trouble de lattention avechyperactivit nest pas une maladie ?Cette mre nest pas une experte enhistoire de la psychiatrie. Elle ne saitpas que les psychiatres ont, durant dessicles, utilis de soi-disant termes di-agnostiques pour stigmatiser les genset les orcer obir. En voici quelquesexemples stup ants : quand les esclavesnoirs du Sud sen uyaient, ce ntait paspour tre libres, ils sou raient dunemaladie appele drapetomanie, dedrapetes, esclave en uite, et manie.Je ninvente rien. Ctait un diagnostic,lgitime... tout comme le trouble delattention... Quand les emmes, soit la moiti de lapopulation, taient assez stupides pour

    se rebeller contre la domination mas-culine... (rire)... cest quelles sou raientdune maladie grave appele hystrie,due au vagabondage de leur utrus...

    Aucun de ces comportements na jamaist une maladie et, bien sr, nen est une.Pas plus que le trouble de lattention.Aucun comportement, quil soit bonou mauvais, nest une maladie ou nepeut tre une maladie. Ce nest pas a,une maladie. Donc, peu importe com-ment len ant se comporte, il ny a rien examiner. Sil a une maladie, il doitalors y avoir un acteur scienti que quipeut tre diagnostiqu par un mdecinou aire lobjet danalyses mdicales.Cest pour cela que le mdecin vousprend beaucoup de sang et vous aitdes radios. Il ne veut pas savoir com-ment vous vous comportez.

    Quand jallais lcole de mdecine, ily a 60 ans, il nexistait quune poigne

    de maladies mentales, peut-tre 6 ou7. Maintenant, il y en a plus de 300.Et on en dcouvre de nouvelles tousles jours. tiqueter un en ant malademental est une stigmatisation, non undiagnostic. Lui donner un psychotrope,cest lempoisonner, non le soigner. Lesmaladies sont des dys onctionnementsdu corps humain, une d aillance ducur, du oie, des reins, du cerveau, etc.La vre typhode est une maladie, toutle monde le sait. Personne nen doute.La vre amoureuse (spring ever)...(rire)... il su t de la d nir pour voir...(rire) que ce nest pas une maladie.

    La tche que nous nous sommes as-signs, combattre la coercition psy-chiatrique, est importante. Je pensecomme vous que cest important. Ilny a pas assez de gens qui le pensent.Cest une noble tche ; nous pouvonspersister en dpit des obstacles. Notreconscience lexige.

    Cette interview est extraite dundiscours prononc par le docteurThomas Szasz en 2007, lors du38me anniversaire de la CommissionInternationale des Citoyens pour lesDroits de lHomme.

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    justice

    manifestations

    4Le psychiatre Radovan Karadzikarrt aprs 13 annes de cavaleLa Commission des Citoyens pour les Droits lHomme rappelle le rle dterminant de lidologie psychiatrique dans le gnocide bosniaque

    Recherch depuis 13 ans pour crimes deguerre, crimes contre lhumanit et g-nocide, Radovan Karadzic est considrcomme responsable de lpuration ethni-

    que en Bosnie de 1992 1995. Il a jouun rle dterminant dans le meurtre et lamutilation de milliers de civils non Serbeset le dplacement massi de populationsen uite qui sen est suivi, lassassinat de8000 hommes et adolescents MusulmansBosniaques Srebrenica du 11 au 18juillet 1995, la dtention de milliers deprisonniers dans des camps de concen-tration, le sige de Sarajevo et les tirs in-cessants de snipers sur les civils pendant44 mois (on se souvient du carnage dumarch de Sarajevo n aot 1995) et leviol systmatique des emmes et llettesMusulmanes ou Croates pour les aire en-gendrer de petits Serbes.

    Il a pass ces dernires annes tra-vailler dans une clinique de mdecine

    alternative en tant que psychiatre sp-cialiste des mthodes douces...

    Rappelons que ds 1992, alors que lesmedias rapportaient ce qui tait prsentpar Belgrade comme une guerre civile,CCDH France avait alert les organisa-tions de droits de lhomme, les intellec-tuels ranais et les institutions interna-tionales, documents et preuves lappui,quun processus dpuration ethniquesoigneusement plani tait mis en u-vre en Bosnie et en Croatie.

    Encore une ois la propagande basesur lidologie psychiatrique a engendrun gnocide. En e et, avant mme ledbut de la guerre, le psychiatre JovanRaskovic, mentor de Radovan Karadzic

    en psychiatrie et en politique, battait lacampagne avec son disciple et organisaitdimmenses rassemblements o il expli-quait que les Serbes taient destins tre les leaders, alors que les Croates etles Musulmans, sou rant dun comple-xe anal ou oedipien, taient des racesin rieures que les Serbes devaientliminer des zones appeles devenirethniquement pures pour crer uneGrande Serbie.

    La Commission des Citoyens pourles Droits de lHomme demandeau Tribunal pnal international desassurer que le procs de Karadzicsoit aussi celui de labominableidologie psychiatrique ayant inspirce gnocide.

    Les activits en 2008 ontamen les diverses quipes dela Commission des Citoyenspour les Droits de lHomme parcourir la France et mani estercontre les abus psychiatriquesdevant de nombreux hpitaux.Des expositions et des standsdin ormation ont galement torganiss un peu partout pourin ormer le public sur les abuspsychiatriques.

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    Abus psychiatriquesDes parents tmoignent

    tmoignages5

    Mon ls a t admis dans un hpital psychiatrique de largion parisienne en 2007. Il tait suivi en psychiatrie de-puis lge de 17 ans. Il mavait racont quil y a quelquesannes, on lavait plac dans une chambre disolement enle laissant tout nu. Il ne voulait pas retourner en psychia-trie et mavait dit quil pr rait se suicider plutt que dyretourner. Hlas, je ne lai pas cru. Mon ls sest suiciddans sa chambre le lendemain de son admission.Lydie, 2007

    Mon ls, adolescent est parti un jour se promener laro-port de Roissy car cest un passionn davions. Ce jour-l,

    nayant ni mang ni bu, il a eu un malaise et a t amen lhpital. Je suis all le chercher le lendemain car il allaitmieux et souhaitait sortir. Dautres personnes en avaientdcid autrement. On ma dit que mon ls allait tre in-tern en psychiatrie. Six in rmiers ont alors littralementsaut sur mon ls et lont mis en isolement dans la sectionpsychiatrique, sans que je ne puisse rien aire. Pendantdeux jours, on ma mme interdit les visites, et on ma aitsortir physiquement de lhpital. Plus tard, mme quandles visites ont t autorises, on na pas voulu que je resteseul avec mon ls. Mes visites taient constamment sur-veilles par les in rmiers, comme en prison. Mon ls ma

    dailleurs dit La prison cest mieux, l-bas les gens ontdes droits. Javais peur quon ne drogue mon ls avecdes doses trop lourdes de neuroleptiques, et cest e ecti-vement ce quils ont ait. Je nai rien pu aire. Mon ls estrest quarante jours en psychiatrie.Mouloud, 2007

    Aprs une tentative de suicide, mon ls de 10 ans a thospitalis en psychiatrie. Il a reu un traitement mdica-menteux inadapt pendant plusieurs semaines par per usion,avec des doses pour adultes. Lorsque jai remarqu des h-matomes sur son dos, jai dcid de le sortir de l. Quandune personne est en dpression, elle a besoin dtre aide,entoure, encourage alors quen psychiatrie, vous tesdrogu et on vous en once dans la olie.Aicha, 2007

    Ma lle Ccile a t interne dans un hpital psychiatri-que. Lorsquelle tait agite, on lattachait son lit. Ma

    lle avait un kyste sur les lombaires, elle ne pouvait sedplacer qu genoux. Le personnel pensait quelle aisaitsemblant et lui donnait des coups de pieds. Elle est restesix mois lhpital psychiatrique. part lui donner despsychotropes, ils ne aisaient rien. En tant que parents,nous tions systmatiquement carts.Un jour, on lui a administr des lectrochocs. En sortantde lhpital psychiatrique, elle ne pouvait plus crire nise concentrer. Mon mari et moi sommes scandaliss. Jevous en conjure, ne donnez jamais dlectrochocs des

    personnes que vous aimez !Les parents de Ccile, 2007

    Si vous avez t victime ou tmoindabus psychiatriques, contactezCCDH au 01 40 01 09 70 ou paremail [email protected]

    Nouveau membre : 50 eurostablissez un chque lordre de CCDH,inscrivez vos coordonnes et adressezvotre enveloppe :CCDH France. BP 10076 75561 Paris Cedex 12

    Courrier des lecteursNous vous invitons nous adresser voscommentaires relatifs cette publication.Vous pouvez les envoyer ladresse e-mail

    suivante : [email protected] vous souhaitez voir votre commentairepubli dans le prochain numro, faites-le nous savoir.

    Devenez membreobjectifs

    Faire en sorte que la psy-chiatrie ne soit plus au-dessusdes lois et respecte les droits delHomme. Alerter les autorits sur lesviolations de lois commises pardes psychiatres ou les tablisse-

    ments psychiatriques et amenerles coupables devant les tribu-naux. Faire en sorte que les prati-ques inhumaines et abusives enpsychiatrie cessent.

    Les objectifs de la Commission des Citoyenspour les Droits de lHomme (CCDH)

    www.ccdh.asso.fr

    Personne ne devrait tre sujet des punitions oudes traitements cruels, inhumains ou dgradants.Article n5 de la Dclaration Universelle des Droits de lHomme.

    Soutenez lassociationFaites un don !

    Les drives dune psychiatrie hors contrle Internements sous contrainte : 76 000 cas chaque anne. Surmdicalisation psychiatrique : la France n 1 pour la consommation mondiale de psychotropes ; interns ou externs, lespatients en sont tous gavs. lectrochocs : au moins 70 000 sances chaque anne, sans que le patient ou la famille aient t informs des vritables dangers. Au moins 15 000 enfants sous Ritaline.

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    interviews 6Hyperactivit et dficitdattention de lenfantComprendre plutt que droguerInterview :Dr. Franoise Berthoud

    Le Dchan : Quest-ce qui vous a incit crire ce livre?

    Au printemps 2003, jai assist unejourne de con rence sur les en antsqui posaient des problmes de compor-

    tement et recevaient donc un traitementpsychiatrique pour les calmer, en gnralde la Ritaline. la suite de cette journe,un groupe de travail sest orm Genve,dont jai ait demble partie. Nous avonscontinu les annes suivantes organiserdes cours et des journes de con rencessur les en ants actuels.

    Ce travail nous a amens aire appel plusieurs types de con renciers dontles connaissances dans divers domainespouvaient nous aider comprendrecomment recevoir ce nouveau typeden ants sans les droguer. Cest ainsi quejai beaucoup appris avec des psycholo-gues, des pdagogues, des spcialistes en

    alimentation, en mtaux lourds ou enondes lectromagntiques pulses. MichelOdent est galement venu nous parlerdes bouleversements des conditions de lanaissance depuis une trentaine dannes.Mon livre : Hyperactivit et d cit dat-tention de len ant, comprendre plutt quedroguer a t pour moi la suite logiquede toutes ces rencontres et lectures, a n de

    aire passer plus largement lin ormation.

    Comprendre plutt que droguer a dureste t ma devise de pdiatre homo-pathe dans dautres domaines de la santdes en ants.

    Le Dchan : Que aut-il dire aux parentspour quils rfchissent deux ois avant dedroguer leurs en ants ?

    Les rendre attenti s au ait que de nom-breux en ants ont vu disparatre leurstroubles du comportement - rels et sou-vent trs gnants, il aut bien ladmettre- par des rgimes pauvres en phosphatesou dautres changements alimentairescomme un rgime plus riche en lipidesOmgas 3.Dautres bougillons ont t

    guris par des soins ostopathiquesou naturopathiques, en particulier ledrainage des mtaux lourds ou lqui-libration des oligo-lments. Dautresencore sont des lectrosensibles et secalment lorsquon les loigne dun excsde consommation de T.V. ou de jeuxvido. Le tlphone portable joue aussison rle.

    Il sagit par ois de simples problmesphysiques non diagnostiqus (para-sites intestinaux, hyperthyrodies parexemple) ; le diagnostic de THADA esttellement prsent dans notre socit quilen ait par ois oublier le bon sens...Dansdautres cas encore, ce sont des me-sures pdagogiques ou psychologiquesqui seront lordre du jour, len antexprimant ses tensions motionnellespar son comportement.

    Le Dchan : Comment les parents peu-vent-ils rsister un mdecin ou psychiatrequi suggre de donner des psychotropes leurs en ants sans in ormer sur les dangersde ces produits ?

    Je leur conseillerais de chercher dabordpar eux-mmes une des solutions nonpsychiatriques que je suggre dans monlivre. Il est mon avis inutile de vouloirconvaincre un psychiatre que son diagnosticde THADA, mme appuy sur des testspsychologiques quil croit rigoureux, nestquune invention de lindustriepour vendre des mdicaments ,cest perdre son temps et son nergie.

    Les seuls e ets secondaires reconnuspar le corps mdical sont linsomnie etles troubles de lapptit, alors que la listede dangers est beaucoup plus longue.Heureusement, lAssociation amricainede cardiologie vient davertir tous les m-decins par voie de presse mdicale quilest dangereux de prescrire de la Ritalinesans aire auparavant un bilan cardiaque.Esprons que les mdecins vont tenircompte de ces avertissements et que nousverrons lavenir moins de dcs par arrtcardiaque chez ces en ants bourrs deRitaline.

    Nos enfants cobayes de la psycEntretien avec Pierre Vican,journaliste, crivainLe Dchan :Pierre Vican, pourquoi avoirintitul votre livre Nos enfants, cobayes dela psychiatrie ?

    Le titre de mon livre est sans douteprovocateur, mais je crois important dalerter

    les esprits sur ce que jappelle un abusgnral de la mdicalisation psychiatriquedes en ants.

    Aujourdhui, il ny a pas de di rence claireentre le normal et le pathologique, mais celanempche pas les psychiatres de prescrire tour de bras des drogues comme la Ritalineaux e ets potentiellement dvastateurs.

    Le Dchan : Existe-t-il tout de mme descritres psychiatriques prcis pour tablirle diagnostic psychiatrique dun enfant ?

    Jai expos dans mon livre la liste des critresdiagnostiques o ciels qui permettent unpsychiatre de dire si oui ou non un en antest hyperacti (ou sou re du TDAH). Envoici quelques exemples :

    - choue souvent ocaliser son attentionsur des dtails ou ait des autes dinattention

    dans les devoirs, au travail ou dans dautresactivits ;- a souvent lair de ne pas couter ce quonlui dit ;- agite souvent ses mains et ses pieds ou setortille sur sa chaise ;- a souvent du mal jouer ou avoir desloisirs en silence ;- parle souvent trop

    On apprciera le caractre peu scienti quede ces critres dont chacun contient le mot souvent . Le risque est vident : nimportequel en ant pourrait se voir tiquet commemalade mental. La subjectivit et le foude ces pseudocritres rendent la pratiquepsychiatrique totalement trangre ce quedoit tre une pratique mdicale.

    De plus, ce que lon ne dit pas aux parentsqui consultent un pdopsychiatre, cestque lorsque le psychiatre diagnostiqueune hyperactivit, celui-ci prescrit trssouvent de la Ritaline ou du Concerta, etces mdicaments sont des amphtaminesdont les e ets sont similaires ceux de lacocane.

    Le Dchan : Quels risques prcis lesenfants courent-ils quand on leur donnedes psychostimulants comme la Ritaline ?

    Ce quil aut savoir, cest que la psychiatriene connat toujours pas les e ets longterme de la Ritaline sur les patients.

    court ou moyen terme, les e etssecondaires de la Ritaline et du Concertasont dvastateurs et par ois mortels.En voici la liste : sur le plan physiologique : mal au ventre,migraines, palpitations, anorexie, dgrada-tion des cellules crbrales, troubles de lacroissance, troubles des onctions sexuelles,constriction des vaisseaux sanguins, acci-dents cardiaques, crises cardiaques, dcsconscuti s un accident cardiaque ; sur le plan psychologique : anxit, peur,insomnie, inattention, colre, hallucinations,dpression, retrait social, ides suicidaires,passage lacte suicidaire, automutilation,envies de meurtres, actes de tueries (etjajouterais : dpendance).

    Voici le tmoignage du neurologue etpdiatre cali ornien Fred Baughman,membre de lAcadmie amricaine deneurologie, quil a prsent en novembre2001 devant lAssemble parlementairedu Conseil de lEurope :Les en ants dont je vais vous parler nesont plus hyperacti s ou ne sont plus inat-tenti s, ils sont morts. Entre 1994 et 2001,

    on ma consult dunpoint de vue mdi-cal ou lgal, de aon

    ormelle ou in ormelle,dans plusieurs cas dedcs : Stphanie, 11ans, qui on a prescritun stimulant, dcdedarythmie cardiaque ;Matthew, 14 ans, quion a prescrit un stimu-lant et mort de cardio-myopathie ; Macauley, 7ans, qui on a prescritun stimulant et trois autres psychotropes,mort dun arrt cardiaque; Travis, 13 ans, qui on a prescrit un stimulant et dcdde cardiomyopathie (maladie du muscle car-diaque) ; Randy, 9 ans, qui on a prescrit unstimulant et plusieurs autres drogues, mortdun arrt cardiaque Cest un lourd prix payer pour le traitement dune maladieinexistante.

    Je crois quil est lgitime de se poser laquestion : les en ants sont-ils des cobayes dela psychiatrie ?

    Nimporte quel enfant peut aujourdhui tre tiquet comme malade

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    Un psychiatre de la Runioncrou pour pdophilieCanoo.com, Saint-Pierre de la Runion 20 avril 2008

    Le psychiatre Bertrand Thbaud et soncomplice ont t mis en examen etcrous pour corruption de mineurs,dtention et di usion dimages caractrepdopornographiques.

    CONDAMNATIONS

    12 ans de prison pour lepsychiatre brestois SergeRodallecLe Tlgramme,12 avril 2008

    Le psychiatre brestois Serge Rodallec at condamn 12 ans de prison pouragression sexuelle sur des patients mas-culins avec interdiction de pro esser.

    Un psychiatre condamnpour agressionLe Figaro,11 juin 2008

    La cour dappel de Rouen a condamn 4 ans de prison ermes un psychiatrede 57 ans reconnu coupable dagressionssexuelles sur un de ses patients.Le patient tait g de 18 ans au dbutdes aits.

    Un jeune homme de 18 anstue son frre et sa mreaprs un sjour psychiatriqueNouvel Observateur, 10 fvrier 2008 Inconnu des services de police il suivaitune scolarit normale en terminale, maisil avait ait lobjet dun internement psy-chiatrique quelque temps auparavant, lhpital de Clermont, dans lOise.

    Laide soignante en psychiatriemaltraitait ses patientsLCI, 18 avril 2008

    Cette emme de 35 ans a t mise enexamen AGEN pour avoir ait subirdes svices rpts 3 patients.Laide soignante qui a reconnu les aits

    est actuellement hospitalise dans unservice psychiatrique.

    Un expert psychiatrequi justi e le violJournal du Dimanche,3 fvrier 2008

    Le docteur Michel Dubec, expert psy-chiatre national auprs des tribunaux,

    ait lobjet dune polmique. On luireproche de justi er les violences aitesaux emmes, les actions criminelles et lesviols dans son livre Le plaisir de tuerCe psychiatre y reconnait une espce desolidarit, voire une vritable complicit

    masculine, avec le violeur et tueur ensrie, Guy Georges.

    Le corbeau de Guingamptait une psychiatreLe Parisien, juillet 2008Lauteur des lettres anonymes envoyespar centaines aux habitants de Guin-gamp tait une psychiatre ayant travaill lhpital Sainte-Anne de Paris. Elle at en n arrte. Rappelons que des cen-taines dhabitants de la ville avaient reudes lettres obscnes incohrentes, toutesplus malsaines les unes que les autres.

    Jim Carrey :Le Prozac na jamais soignma dpression...News des stars, 24 mars 2008

    Jim Carrey combat sa dpression par unrgime alimentaire. Lacteur hollywoodien

    explique quun rgime a chang sa vie .Le Prozac na pas soign ma dpression...Je ne pense pas que ce soit un bonremde. Mon rgime alimentaire a toutchang... Lgumes et protines.

    Un psychiatre ayantrelch un criminel,poursuivi par la justice Source : 20 minutes 27 aot 2008Un psychiatre est poursuivi pnale-ment pour homicide par ngligence la suite du meurtre dun chau eurde taxi par un patient quil avaitrelch.

    Les malades dAlzheimertraits par des mdicamentsinadaptsLe Tlgraph et BBC news,28 avril 2008

    En Angleterre, 105 000 personnes gesatteintes dAlzheimer sont traites pardes drogues ordinairement utilises pourr rnerer les comportements agressi s.Ces mdicaments ont des e ets secondairesqui acclrent la dchance mentale,triplent le risque dattaques cardiaques etdoublent les risques dune mort prmature.Les membres du Parlement ont demandlarrt de ces traitements sur les personnesatteintes de la maladie dalzheimer.

    ChocAbus de psychotropesJournal du dimanche,24 aot 2008

    15 mdecins et psychiatres reconnusse sont runis pour dnoncer lesabus de psychotropes. Ils dnoncentla logique marchande des rmespharmaceutiques. Daprs ces mdecins,130 000 hospitalisations par an sontdues la prise de mdicaments et lespsychotropes sont souponns dentre en grande partie responsables. Cesmdecins lancent un appel la socit

    ranaise pour rduire la consommationde psychotropes.

    7 faits divers

    Un suivi de tous les dcs denfantslis aux psychotropesLAssociation Amricaine de Cardiologie(AHA) a recommand rcemmentque les mdecins assent un examenphysique et un lctrocardiogrammeaux en ants avant de leur prescriredes stimulants tels que la ritaline carceux-ci peuvent, entre autre, causer des

    arrts cardiaques.LAssociation Amricaine de Cardiologiea galement recommand la mise enplace dun registre des en ants victimesde mort subite ou darrt cardiaque.

    Plusieurs tudes con rment lef cacit delomga-3 contre la dpression chez les enfants,les adultes et les sniorsActualit Prozac Lemonde.fr, aot 2007

    Une tude ralise par des chercheurs anglais et iraniens a donndes rsultats trs signi cati s concernant le cacit des omga-3contre la dpression : entre 56 et 81 % damlioration pour lespatients prenant des omga-3. Mme si cette tude nest pas su -

    sante, cest tout de mme la premire tude qui montre quelomga-3 est e cace contre la dpression.

    Une tude ranaise de lINSERM (lInstitut national de la santet de la recherche mdicale) rvle que les personnes ges ayantun taux lev dacide gras omga-3 dans le sang prsentent moinsde symptmes dpressi s. Ces acides gras essentiels sont notam-ment prsents dans les huiles vgtales et les poissons gras. Cettetude a t ralise auprs de plus de 1300 personnes, ges enmoyenne de 75 ans. -Le journal Innovation, 20 mai 2008

    Activit physique et sant mentaleScience Daily, avril 2007

    20 minutes dactivit physique chaque jour pour donner du peps votre sant mentale. Un sondage cossais sur 20 mille per-

    sonnes a dmontr une corrlation nette entre activit physique(de quelque nature que ce soit) et moindre stress. 20 minutespermettent dj de amliorer notablement ltat mental.

    Lautisme hors la psychiatrieSource : Secours CatholiqueLAssociation des Cits du SecoursCatholique a inaugur un oyerdaccueil mdicalis pour adultesautistes Bagneux (92).La directrice de la structure rejette lapsychiatrisation encore trop souventapplique aux quelque 200 000autistes de France

    Fin 2007, le parlement de la rgion du Pimont en Italie avot une loi appele Rglements sur lutilisation de subs-tances psychotropes avec des en ants et adolescents.

    Cette loi interdit aux coles de mener des tests psycholo-giques ou de aire remplir des questionnaires aux lves,

    dans le but dtablir leurs tats motionnel et psychologique.

    Cest le rsultat dune longue campagne que CCDH a menen collaboration avec de nombreux autres groupes ; cetteloi exige des autorits de tenir un registre comprenant :

    une analyse du nombre denfants qui on prescrit despsychotropes, une liste des drogues spci ques quon leur prescrit, une liste des effets secondaires rapports, les types et le nombre de tests psychologiques effectussur des jeunes dans les centres de sant, des dtails sur les alternatives proposes pour les psy-chotropes et des rapports sur les cas de non respect de cette loi.

    CCDH France a contact les parlementaires ranais

    en leur demandant de voter une loi similaire.A aire suivre...

    Une loi contre le dpistagedes troubles mentaux dans les coles...

  • 8/7/2019 Le Dchain n 2 - drogus ds la naissance ?

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