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LE DERNIER MOT - rallye-indre. · PDF filesous la bulle de Belle-Isle. Il ne pensait déjà plus à Beaubelique, Taffonneau, Fores ou Guigou, sespoursuivantsimmédiats tout aulong

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Résultatset classements

15 à 18

Issoudun face à Sancerre (29-23) avait montréla voie samedi. Le Racc s’y est engouffré, hier,à Puilboreau (3-10). Une très bonne affaire.En honneur, le derby indrien a tournéà l’avantage de La Châtre qui bat Déols (15-13).

S9 et S10

RUGBY

Ça planepour les Indriens

(Photo NR, Antony Belgarde)

COUPE DE FRANCE DES RALLYES Le duel Roché-Vigion a finalement tourné court.La sortie de route du premier, samedi matin, a dégagé le terrain au Limougeaud, tranquillevainqueur à Châteauroux. S11, S12, S13, S14

LE DERNIER MOTPOUR VIGION

Jean-Sébastien Vigion et Eric Yvernault peuvent lever les bras au ciel, ils ont parfaitement mené leur barque durant la finale.(Photo NR, Serge Vialle)

TENNIS DE TABLEMaintienassurépour le CTT Déols

S20

BASKETPrécieuxsuccèsde la Berri

S19

FOOTBALLLyonn’est plus seulen Ligue 1

S2

L’OL tenu en échec. (AFP)

TENNISBenneteauéchoueen finale

S24

Le Français battu à Lyon. (AFP)

*OESF ���PDUPCSF�����-VOEJ�

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finale de la coupe de france des rallyes à châteauroux

’u ne s u r pr i s e àl’autre. Samedi, àquelques heures duDtriomphe annoncé

de Jean-Sébastien Vigion dans lafinale de la Coupe de France desrallyes 2008, Martine Roché,main bandée après la sortie deroute de la Subaru Impreza pilo-tée par son fils Pierre, ne s’expli-quait toujours pas l’accident.« On a pourtant pris l’équerreparfaitement et puis il y a eu cetonneau par l’avant. La voituren’est pas belle ! C’est dommage,ça nous a privés d’une belle ba-garre. »Car dès les premiers kilomètresde spéciales, vendredi, un brasde fer s’annonçait entre PierreRoché, grandissime favori surses terres régionales, et Jean-Sé-bastien Vigion, jeune prodige auparcours en dents de scie. Jean-Charles Beaubelique, GillesNantet, ancien vainqueur deCoupe (2004), Philippe Taffon-neau ou Xavier Lemonnier, eux,prétendaient au rôle d’arbitre.Une seconde séparait Roché etVigion à la sortie de la spécialede la zone aéroportuaire deDéols courue devant 9.500 spec-tateurs.

Un festival offensifdu LimougeaudSamedi matin, à Saint-Genou,Pierre Roché doublait sa margede sécurité. Avant la sortie deroute qui, d’un coup, ouvrait unevoie royale à Vigion. Le Limou-geaud n’en demandait pas tant.

S’en suivi alors un festival offen-sif du pilote auteur du meilleurtemps des huit dernières spé-ciales, alors qu’il avait déjà signédeux succès, le vendredi soir.« Entre penser les choses et lesfaire, il y a souvent un cap à pas-ser », philosophait Vigion justeavant de savourer son succèssous la bulle de Belle-Isle. Il nepensait déjà plus à Beaubelique,Taffonneau, Fores ou Guigou,ses poursuivants immédiats tout

au long de la journée, qui se sontévertués à éviter la faute quileur coûterait le podium.A ce petit jeu, Beaubelique nerésista pas, qui quitta la route àdeux spéciales de l’arrivée. Illaissait ainsi à Philippe Taffon-neau, 2e, le soin d’apporter despoints précieux au Centre dansla quête de la victoire du chal-lenge des Ligues. Le Touran-geau ne s’attendait pas à un telépilogue : « Au fur et à mesure de

la journée, on a retrouvé un boncomportement de la voiture.Deuxième, c’est super ! » Un sen-timent sans doute partagé parJoël Guérin et son comité d’or-ganisation. Depuis deux ans,tous travaillaient pour la réus-site de l’événement. Le scénarioqui s’est écrit ce week-end estallé au-delà de leurs espérances.

Nicolas Tavarè[email protected]

UN VIGION D’ENFERDébarrassé très tôt d’une confrontation directe avec Roché, Vigion a écraséde son talent la finale suivie par plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.

Deux jours durant, Jean-Sébastien Vigion a mené sa Clio maxi sur les sommets de la Coupe.(Photos correspondant NR, Serge Vialle)

Avec trois victoires de classe etle trophée par équipes, les pi-lotes régionaux n’ont pas laissépasser leur chance de briller àdomicile.Huit pilotes à l’arrivée pourquinze au départ. Le bilan sta-tistique n’est pourtant pas ex-ceptionnel, d’autant qu’avecPierre Roché existaient deréelles possibilités de victoireabsolue. On sait ce qu’il advint.Comme le Lochois, AymericTicot et Sébastien Devineaugarderont un souvenir cuisantde leur finale. Patrick Brunerie,Sabine Virly, Sébastien Mé-nard et Sébastien Martin ontquant à eux été trahis par leurmécanique.Parmi les huit à l’arrivée, leplus mal loti est sans contesteAlexandre Ivaldi, victime d’en-nuis multiples (déjaugeagevendredi soir et levier de boîtede vitesses samedi matin). Ilprend finalement la 31e place,bien loin de ses deux compèresdu groupe F2000, Michel Mo-rin, 17e et Philippe Dervillé, 18e.Jean-Luc Roché, lui, a souffert,notamment sur la route grassede vendredi (46e), avant de re-gagner des places samedi pour

terminer 23e. Le petit jeune duplateau, Anthony Perreau avaità cœur de terminer sa premièrefinale. C’est fait, à la 88e place.Mais le plus grand plaisir étaitpour les trois vainqueurs declasse. Dans l’ordre PhilippeTaffonneau, lauréat en A8 maissurtout 2e du scratch, Chris-tophe Charlotton (27e et 1er enF2013) et Jean Blayon (57e et 1er

en A5KC). « Un rallye parfait,commentait le pilote castel-roussin. J’ai pris de l’avance dès

la première étape en profitantde quelques petites fautes demes adversaires. J’ai ensuite puattaquer sans prendre trop derisques dans le plus piégeux.J’avais à cœur de remportercette finale à la maison. »Cerise sur le gâteau, aprèsl’abandon de Beaubelique àdeux spéciales de la fin,l’équipe du Comité du Centreempochait le trophée des Li-gues grâce aux places de Taf-fonneau, Morin et Dervillé.

••• Les pilotes du Centre à la fête

Jean Blayon, qui pilotait « à la maison » était tout heureuxde s’imposer dans la classe A5KC.

résultatsLes épreuves spéciales

ES1 (Buzançais - Saint-Genou). – 1.Pierre Roché (Subaru), les 6,31 kmen 3’48 ; 2. Vigion (Clio Maxi), à 4’’2 ;3. Taffonneau (Toyota Celica), à 4’’6.

ES2 (Bourges - Bretagne). – 1. Jean-Sébastien Vigion, les 4,62 km en2’32’’4 ; 2. Beaubelique (Peugeot306 Maxi), à 1’’6 ; 3. Roché P., à 3’’.ES3 (ZIAP Déols) – 1. Jean-SébastienVigion, les 2,45 km en 2’06 ; 2. Ro-ché P., à 0’’2 ; 3. Beaubelique, à 0’’9.

ES 4 (Buzançais - St-Genou). – 1.Pierre Roché, en 3’37’’1 ; 2. Vigion, à1’’3 ; 3. Beaubelique, à 1’’6.

ES 5 (Pellevoisin - Heugnes). – 1.Jean-Sébastien Vigion, les 12,4 kmen 7’12’’6 ; 2. Beaubelique ; 3. Le-monnier (Mitsubishi Lancer), t.m.t.ES 6 (Langé - Valençay). – 1. Vigion,les 16,85 km en 10’00’’3 ; 2. Beaube-lique, à 6’’3 ; 3. Taffonneau, à 19’’7.

ES 7 (Buzançais - St-Genou). – 1. Vi-gion, en 3’35’’8 ; 2. Beaubelique,m.t. ; 3. Taffonneau, à 2’’2.

ES 8 (Pellevoisin - Heugnes). – 1. Vi-gion, en 6’52’’8 ; 2. Beaubelique, à4’’5 ; 3. Taffonneau, à 11’’1.

ES 9 (Langé - Valençay). – 1. Vigion,en 9’55’’1 ; 2. Taffonneau, à 7’’7 ; 3.Beaubelique, à 11’’4.

ES 10 (Buzançais - St-Genou). – 1.Vigion, en 3’36’’6 ; 2. Beaubelique, à5’’4 ; 3. Taffonneau, à 6’’.ES 11 (Pellevoisin - Heugnes). – 1. Vi-gion, en 7’03’’4 ; 2. Guigou (Clio R3),à 6’’9 ; 3. Fores (306 Maxi), à 13’’1.

ES 12 (Langé - Valençay). – 1. Vigion,en 10’19’’5 ; 2. Guigou, à 5’’3 ; 3.Fores, à 5’’4.Scratch. – 1. Jean-Sébastien Vigion,en 1h10’45 ; 2. Taffonneau, à 1’42’’5 ;3. Fores, à 2’00’’7 ; 4. Lemonnier, à2’11’’1 ; 5. Guigou, à 2’25 ; 6. Clair(Mitsubishi Lancer), à 2’47’’1 ; 7. Ra-geau (Mégane Maxi), à 2’55’’4 ; 8.Larquey (Clio RS), à 2’57’’2 ; 9. Le-brun (Toyota Celica), à 3’12’’9 ; 10.Hinger (Maxi Mégane), à 3’53’’2.

Les vainqueursde groupes et classes

> Groupe A

A8. – Taffonneau - Taffonneau(Toyota Celica).A7K. – Vigion - Yvernault (Clio maxi).A7. – Guigou - Domenech (Clio R3).A6K. – Mourey - Grosjean (206).

A6. – Monnin C. - Moulard (SaxoVTS).A5K. – Blayon - Giraud (106 rallye).A5. – Peyrache - Porte (205 rallye).

> Groupe NN4. – Lemonnier - Mora (MitsubishiLancer).

N3. – Michaud-Maillet - Chaffaud(Clio Ragnotti).

N2. – Monnin J.-P. - Juillard (SaxoVTS).N1. – Galop - Biscop (AX GTI).

> Groupe F2000F2014. – Rageau - Brault (MéganeMaxi).F2013. – Charloton - Sauce (Saxo).F2012. – Vancon - Durpoix (Samba).F2011. – Brunier - Groulier (AX).

> Groupe GT

GT10. – Fassio - Eustaquio (PorscheGT3).

GT9. – Forces - Cabedoce (HommellRS).

> Jeunes

Jean-Sébastien Vigion-Eric Yver-nault.

> FémininesAline Chollet - Sandra Raffin.

en brefLa Coupe de France de lamontagne à Sancerre ?Marc Roy, le président de laligue du Centre, a confirméqu’« en rallye, le Centre vaaccueillir une nouvelle épreuvenationale. L’ASA du Berryorganisera un nouveau rallye del’Indre en septembre prochain.Pour le rallye Cœur de France,l’édition 2009 sera trèsimportante car nous allonsessayer de monter au créneaupour l’inscrire en 2010 auchampionnat de 1re division.Autre projet pour 2010, la finalede la Coupe de France de lamontagne à Sancerre ».

Cap au Nord en 2009La finale de la Coupe de Franceva poursuivre sa remontée versle Nord l’an prochain. AprèsMende (2007) et Châteaurouxcette année, elle aura lieu àDunkerque en 2009.

63 abandonsSoixante-trois concurrents sur175 ont abandonné. La boucle desamedi matin s’est avérée laplus cassante avec 20 abandons,contre 15 à celle du vendredisoir et 13 et 15 pour les deuxdernières.

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automobile S11La Nouvelle RépubliqueLundi 27 octobre 2008

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Au soleil du Berry, on profite de la finale de la Coupe de France.

A Levroux, les organisateurs avaient prévu des séances dédicaces auxquelles Christophe Charlotons’est prêté de bonne grâce.

Pierre Roché aura été l’homme de la première étape.Avant de partir en tonneaux samedi matin.

Le Parisien Laurent Fauguet était un ami du regretté LaurentBoileau. Il a tenu à lui rendre hommage sur sa Saxo kit car.

Dans la spéciale Pellevoisin - Heugnes, un public nombreux a su profiter du spectacle en toute sécurité.(Photos correspondant NR, Serge Vialle)

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sports | indreS12 La Nouvelle RépubliqueLundi 27 octobre 2008

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rallye - coupe de france

n ange gardien ac-compagne les pasde Jean-SébastienUVigion. Pas depuis

longtemps. 2006, tout au plus.Mais à partir du moment oùJean-Pierre Lacorre a pris enmains la destinée du jeune pi-lote limougeaud, sa carrières’est relancée.« En fait, on s’est rencontré auTouquet l’année où j’étais enpasse de gagner le ChallengeC2. J’ai cassé dans un gué et j’aiperdu le challenge que je ter-mine quatrième. L’an dernier,Jean-Pierre m’a loué une206 pour le rallye du Limousin.Panne sur la première spéciale.Il me l’a quand même relouépour le Touquet (2e). Ça a ré-veillé tout le monde. »Car depuis ses premiers pas encompétition, Jean-Seb a connuautant de hauts que de bas. Leshauts, c’est ce titre d’EspoirÉchappement 2004: « Quelquechose d’important où les plusgrands figurent au palmarès.C’était une surprise et ça m’aposé plus de problèmes qu’autrechose, admet-il. Après, tout lemond e m’att end ait , maisjusque-là, je n’avais fait quequatre rallyes. Je n’ai pas su gé-rer la pression, j’étais seul. Jeme suis emballé et finalemententerré tout seul. »Vigion résume la situation :« J’étais au fond de la marmite !Heureusement, Yacco est venume chercher. Mais c’était unereprise histoire de dire quej’existais encore. » Arrive2006 et la lutte à couteaux tirésavec Sébastien Ogier, actuelchampion du monde junior des

rallyes. « On se battait pour letitre au Touquet et c’est là queje casse dans un gué. Ça a été lecoup dur de l’année alors quejusque-là, c’était plutôt bien.Ç’aurait même pu être le déclicpour moi puisque j’étais ju-nior. » Ogier a tiré le bon nu-

méro, laissant Jean-Sébastienen route. Cette saison, notrehomme est revenu en grâce.D’abord avec une Polo mise àdisposition par son pygmalion,puis une Clio du groupe N.« En fait, j’avais trois objectifs :remporter une manche du Tro-

phée BF-Goodrich. On l’a faitau Touquet. Jouer un coup dansla finale de la Coupe de Franceoù je pensais pourtant prendreune grosse pilule. Et faire un po-dium dans l’un des deux rallyesdu championnat de France quireste quand même ma prio-rité. » Première échéance, dansquinze jours aux Cévennes.« De toute façon, ma victoiredans la Coupe ne va rien chan-ger. Le rallye est tellement com-plexe. Si ça voulait sourire etque je pouvais décrocher unbout de programme officiel, ceserait le rêve absolu. » Vigionattendra donc encore un peupour tutoyer les étoiles.

N.T.

RETOUR VERS LES SOMMETSUn parcours chaotique accompagne Jean-Sébastien Vigion depuis ses débutsen compétition. La Coupe de France pourrait enfin signifier le déclic espéré.

Avec son copilote Eric Yvernault (à g.), Jean-Sébastien Vigion a retrouvé le sourire.(Photos correspondant NR, Serge Vialle)

> 25 ans, né à Limoges,célibataire.> Team Jean-Pierre Lacorre> Débuts en compétition en2000 (cross-car)> Espoir « Echappement » 2004> Vainqueur du Challenge Saxojunior de rallycross (2003), desrallyes du Rouergue (2006), duMédoc (2007), de Dordogne, du

Touquet, de la finale de la Coupede France des rallyes à

Châteauroux (2008).

> 2e du challenge Saxo de

rallycross (2003), du rallye duMont-Blanc (2006).

> 3e du rallye du Var (2006).

> Actuellement 4e du Trophée

BF-Goodrich.

Jean-Sébastien Vigion digest

angé - Veuil, juge de paixLdu rallye, indiquions-nousdans notre édition de samedi.Pour sa longueur, certaine-ment, pour sa difficulté, passûr. Statistiquement néan-moins, la théorie reste vraiepuisque huit pilotes y ont étécontraints à l’abandon sur sor-tie de route, contre sept à Pel-levoisin - Heugnes et six à Bu-za n ç a i s - Sa i nt - G e n o u ,étonnamment comptabilisées

dans le seul passage de ven-dredi.Si l’on tient compte du kilomé-trage, en revanche, le ratiotourne cette fois à l’avantagede Pellevoisin - Heugnes (0,19abandon/kilomètres contre0,16). Quant à l’intérêt drama-tique de la spéciale, il n’y acette fois aucun doute. C’est làque Pierre Roché, alors leader,puis Jean-Charles Beaubelique,alors second, ont laissé filer

leur chance de victoire ou depodium. Le troisième grandabsent à l’arrivée, Gilles Nan-tet, ayant lui, choisi bien invo-lon tairement l e premierchrono vers Saint-Genou pourse retirer.Alors pourquoi le secteur Pel-levoisin - Heugnes est-il le pluspiégeux ? Il n’y a qu’à se rendrepeu après le départ. Unegrande descente rapide maisavec d’amples courbes à bonne

allure, un violent freinage pourun « pif-paf » sur un petit pont,avant une remontée, elle aussirapide, coupée par un légersaut juste à l’endroit d’une cas-sure. Et surtout, une routeétroite et une chaussée trèsinégale où les voitures, les plusgrosses notamment, tressau-tent de gauche à droite, néces-sitant d’incessantes rectifica-tions de trajectoires.Juste après, les pilotes retrou-vent pour un court momentune route parfaitement plane,avant de replonger dans les pe-tits chemins communaux. Etainsi de suite. C’est cela, Pelle-voisin - Heugnes, une alter-nance entre plusieurs condi-t ions de re vê te ment etd’adhérence. A côté de cet en-fer qui dure plus de douze kilo-mètres, la traversée de Veuilpourrait presque être compa-rée à un billard. Voilà pour-quoi, l’an prochain, si le par-cours du futur rallye de l’Indrepasse par là, nous changeronspeut-être de juge de paix.

Corr. NR, R-J.L.

••• Le piège de Pellevoisin

Pierre Roché quelques minutes avant d’être victime de la spéciale de Pellevoisin.

C’est le nombre deconcurrents qui ont connules affres de l’abandon lorsde cette finale de la Coupede France. Soit 36 % des 175engagés. 23 de ces renon-cements ont été consécutifsà des sorties de route,toutes sans gravité pour leséquipages – mais pastoujours pour les voitures.Les autres étant dûs à descauses mécaniques. Laboucle de samedi matins’est d’ailleurs avérée la pluscassante avec 20 abandons,contre 15 à celle du vendredisoir, et respectivement 13 et15 pour les deux dernières.En cela aussi, Châteaurouxrestera dans les annales.

63le chiffre

Tous contentsDaniel Fores (306 Maxi,3e au scratch) : « L’anpassé, j’étais déjà supercontent d’avoir frôlé lepodium de Mende avec une4e place. Troisième cette fois,c’est formidable ! J’aipourtant mal roulé hier soir(vendredi) en raison d’unmauvais choix d’amor-tisseurs. Bernollin m’en aprêté d’autres qui m’ontpermis de retrouver unevoiture qui tenait vraimentpar terre. »

Xavier Lemonnier(Mitsubishi Lancer,4e du scratch) : « Hier soir(vendredi) sur le gras, j’aibien roulé. Mais aujourd’hui(samedi), sur les routessèches, je ne pouvais quefaire une course d’attente. Jesuis super-contentd’accrocher la 4e place et legroupe N car je ne pouvaispas faire mieux. J’espérais legras et la pluie, il n’y en apas eu. Mais ce n’est pasplus mal pour la sécurité etles spectateurs. »Philippe Taffonneau(Toyota Celica, 2e duscratch) : « Vendredi soir,il y a eu un choix délicat àfaire au niveau des pneus.Une fois fait, le feeling estrevenu. Ma réaction à ma 2e

place finale est aussi belleque mon sourire. Je ne m’yattendais pas beaucoup. Ilfallait attaquer sanscommettre de boulettes etquand la voiture a retrouvéun bon comportement, on arepris espoir. »

déclarations

Daniel Fores.

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sports | indre S13La Nouvelle RépubliqueLundi 27 octobre 2008

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rallye - coupe de france

endredi soir, retourau parc fermé. Mi-chel Morin est satis-Vfait, presque surpris

d’occuper le 13e rang du rallye,surtout qu’il ne disposait pasdes bons pneus. Philippe Der-villé, lui, fait grise mine : aprèsun problème de calculateurdans la première spéciale etune légère sortie, il ne pointequ’à la 37e place. Pour lui quiavait annoncé « partir douce-ment », c’est raté. 23 places etplus de vingt secondes sépa-rent les deux Berrichons, res-pectivement de Bouges et Va-lençay.Pendant toute la 2e étape, Mo-rin et Dervillé ne vont cesserde se rapprocher. Pour le pre-mier, habitué avec son épouseCarol, aux rallyes régionaux,cette première finale est trèslongue.« A partir de la 3e boucle, le pi-lote ne suivait plus la voiture. Jesuis parti sur un faux rythme enayant l’impression de bien rou-ler mais sans signer de bontemps. Le rythme de ce genred’épreuve est exigeant, il fautsavoir gérer l’ambiance et nousn’avons pas su trouver le mo-ment de nous reposer. » Le faitde rouler à domicile, avec desamis et des supporters omni-présents, n’a pas dû arrangerles choses.Tant et si bien que la Golfjaune et bleue a peu à peu ré-gressé au classement. A l’in-verse, après sa mésaventure de

la 1re étape, Philippe Dervilléest reparti le couteau entre lesdents. Spéciales après spé-ciales, il a remonté au classe-ment. Une touchette avec unebotte de paille à Veuil ne tem-pérait pas son ardeur. Tant etsi bien qu’avant le dernier pas-sage dans Heugnes, la Méganeétait revenue au contact de laGolf. Mais un dernier tête àqueue lui coûtait définitive-ment le podium du groupeF2000.Déçu évidemment, Dervillé in-

diquait : « L’essentiel est de ter-miner, mais sans toutes ces pe-tites fautes qui me coûtent 40’’environ, j’aurais sans doute ter-miné dans les 10. » A l’inverseMichel Morin rayonnait : « De-puis plus d’un an nous prépa-rons cette finale. Ç’aurait étéune punition de ne pas y être.Ce soir, nous sommes vraimentheureux : une première finale,un premier podium, dans les 20premiers et en plus un rallyesans faute, ce qui ne nous est ja-mais arrivé. »

Après cette finale à domicile,les deux équipages ne font pasde l’édition 2009 un objectifprioritaire : « Ma compagne,Cécilia Pélerin, va rouler à sontour pour essayer de se qualifierpour Dunkerque », précise Der-villé. Du côté des Morin, c’estpriorité aux enfants pour 2009.« Nous ne ferons pas de courseà la qualif » Le rallye, c’estaussi une histoire de partage.

Cor. NR, René-Jean [email protected]

CONVERGENCES DE STYLESMorin - Dervillé Le premier est bien parti avant de fléchir sur la fin, le second amal démarré avant de revenir fort en fin de rallye. Itinéraire des deux Indriens.

Michel Morin, ici dans la spéciale de Veuil, a grappillé peu à peu son retard sur Dervillé.(Photos correspondant NR, Serge Vialle)

ous n’avons pas été ridi-Ncules. Si on peut continuerà emmagasiner de l’expérienceet mieux préparer encore la fi-nale, on pourrait commencer àfaire des choses intéressantes.Abdul Patel est un président deLigue heureux. Pour tout dire,même la déception d’avoir ap-pris l’abandon de l’équipageLafuteur-Soulard (206 XS), nelui a pas fait perdre un sourirequ’il a promené sur Belle-Islependant trois jours.« Dominique Patenotte (40e),Dijoux (78e), Séverin (89e) et Ri-vière (97e) terminent. Patenotteest 3e de groupe (A6), Dijoux est2e de classe (A6K). Quatre denos pilotes terminent et toussont contents d’autant que pourtrois d’entre eux, c’était une pre-mière. Dommage pour Lafuteurparce qu’il avait le potentielpour chatouiller plus haut. Maisil a eu un bon temps sur une spé-ciale, ça l’a mis en confiance et ila trop appuyé dans la sui-vante. »Conséquence, le support mo-teur n’a pas résisté au granddam de l’intéressé : « Si on con-tinuait, on pétait le moteur.C’est une grosse déception parcequ’on avait assoupli les amor-

tisseurs et on commençait enfinà se faire plaisir. » Confirma-tion de David Soulard, le copi-lote : « On était en pleine pro-gression. En une seule spéciale,on avait remonté dix placesalors que la veille (vendredi), àla place “ d’amortos ”, on avaitquatre morceaux de bois ! »

Un problème récurrent, en fait,pour toute la délégation réu-nionnaise qui n’aura touché sesvoitures (de location) qu’à sonarrivée en métropole jeudi. Dif-ficile, dans ces conditions,d’être à son maximum. Domi-nique Patenotte : « Si on nousavait dit qu’on terminerait 40e

avec une auto de location, onaurait signé de suite. Avec notrepropre voiture ou une tout autreprise en mains, nous aurions étécapables de faire plus. Mainte-nant, si nos prestations en finalepeuvent nous donner un petitcoup de pouce local, ça serabien. »

Quatre bouts de boisen guise d’amortisseursAbdul Patel n’est pas aussi op-timiste, malheureusement :« L’expérience que nos cinqéquipes auront eue ici, on va lavoir en novembre sur le pro-chain rallye chez nous. On verrades améliorations, c’est certain.Mais ça ne nous donnera au-cune aide particulière. Peut-êtrequ’à titre personnel, ça aiderales concurrents à remobiliserleurs partenaires et qu’ils au-ront quelques retombées. Maispour la Ligue… Maintenant, onpeut également dresser un autrebilan. Pas sportif celui-là. C’estcelui de notre stand dans le vil-lage des Ligues. On a pu y mettreen avant l’esprit de notre comitéet ça, ça fait vraiment chaud aucœur. »

N.T.

••• La Réunion sourit quand même

Jusqu’à samedi midi, Sébastien Lafuteur et son copiloteDavid Soulard (au second plan) arboraient un large sourire.Avant l’abandon. Le seul de la délégation réunionnaise.

la questionMarc Roy, après unesaison 2008 riche dedeux finales nationales,que nous réservela Ligue du Centrepour 2009 ?

« Pas de grands événementsde ce genre mais quandmême de beaux rendez-voussur terre avec les rallycrossde Dreux et Châteauroux -Saint-Maur ou encorel’autocross d’Allogny »explique Marc Roy, leprésident régional.« En rallye, le Centre vaaccueillir une nouvelleépreuve nationale puisquel’ASA du Berry organiseraun nouveau rallye de l’Indreen septembre prochain. Pourle rallye Cœur de France,l’édition 2009 sera trèsimportante car nous allonsessayer de monter aucréneau pour l’inscrire en2010 au championnat de 1re

division. Autre projet pour2010, la finale de la coupede France de la montagneà Sancerre. »

en brefLes remontéesfantastiquesL’an passé déjà, Stéphane etChristine Clerc avaientgratifié le public berrichond’une remontée specta-culaire. Cette année, avecleur Mitsubishi groupe N,alors qu’ils pointaienten 31e position à l’issue de la1re spéciale, ils ont fina-lement terminé 6e. Pas malpour les Montargoisd’autant que le plateau étaitbien plus relevé. Autre perfdu rallye, la 5e place deGuigou et Domenech (ClioR3 Access). « Une magni-fique place, inespérée pourl’auto », se réjouissaitl’ancien pilote Renault.

Laurent Boileaupas oublié

S’il n’y a pas eu de TrophéeLaurent-Boileau, épreuvefédérale oblige, le pilotecastelroussin étaitcependant présent danstoutes les mémoires.Certains concurrents,notamment LaurentFauguet, avaient sur leurvoiture une pensée pourleur ami disparu. Idem pourles Honda de l’organisation.

Remise des prix

Près de 1.200 personnes ontinvesti le Tarmac, hiermatin, pour la remise desprix commentée parPhilippe Soing et FrançoisFayman. L’occasion devisionner un film sur lerallye, préparé pendant lanuit par Compte-Tourset TV Monts-Lozère.L’assistance a ainsi pudécouvrir, en camérasembarquées, les sorties deroute de Gilles Nantet etsurtout de Pierre Roché.Impressionnant.

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sports | indreS14 La Nouvelle RépubliqueLundi 27 octobre 2008