Le dLe dééveloppement et la valorisation des compveloppement et la valorisation des compéétencestencesparentales en contexte de vulnparentales en contexte de vulnéérabilitrabilitéé : quel rôle: quel rôle

peut jouer le service de garde?peut jouer le service de garde?

Ò Introduction: quelques constats tirés de recherches antérieures

Ò Définir la compétence parentale: une propositionÒ L’empowerment: un cadre conceptuelÒ La place des familles issues de milieux défavorisés

dans les services de garde en milieu familial au Québec

Ò Parents Soleils/Parents responsables (1993-1996)É Les parents ne sont pas que des pourvoyeurs: ils sont

aussi des éducateurs capable de réfléchirÉ Les éducatrices sont les mieux placées pour discuter

d’éducation avec les parentsÉ Des rencontres entre parents, avec les éducatrices,

autour de la narration et de la réflexion sur des cas vécus, peuvent soutenir parents et éducatrices:ÐMeilleure concertation entre les éducatrices et les parentsÐ Amélioration des attitudes et pratiques éducativesÐ Diminution du stress parental

Ò Mieux connaître pour mieux se concerter (2001-2003)É Les services de garde en milieu familial peuvent

constituer un lieu de soutien privilégié quant à la négligence:Ð les RSG sont sensibles au situations de négligenceÐ elles rapportent accueillir une proportion significative

d’enfants vivant des difficultésÉ Les RSG souhaitent:

Ðmieux s’outiller pour jouer un rôle positif tant auprès des enfants victimes de négligence et des parents

Ð trouver des lieux de collaboration avec les parents eux-mêmes et avec les intervenants du secteur social

Ò Projet d’action concertée touchant les enfants et les familles:É Les pratiques qualifiantes (d’empowerment) sont

semblables d’un secteur d’intervention à l’autreÉ Les pratiques qualifiantes à l’égard des parents vulnérables

sont les mêmes que pour les autres parentsÉ Le contexte des pratiques influence la qualité des pratiques

(environnement institutionnel - mandat institutionnel)É Les professionnels et les parents démontrent une

intelligence à inventer des relations interpersonnelles qui favorisent la mise en œuvre d’une éthique des relations humaines

Ò Les familles sont plus que jamais soumises au regard que les professionnels portent sur elles

Ò Ce regard transporte les «normes» d’une profession, d’une culture, d’une époque, de valeurs prescrites

Ò Les parents sont compétents ou pas, non dans l’absolu mais au regard d’une profession ou d’un groupe social

Ò Ce regard peut lui-même être un obstacle à la compétence des parents – danger d’usurpation de la compétence des parents

Ò Les parents ne naissent pas compétents, ils le deviennent

Ò La compétence parentale est affectée, positivement ou négativement, par les conditions d’exercice du rôle parental

Ò Les parents sont compétents dans un environnement qui leur permet ou pas de l’être

Ò Une société qui néglige ou maltraite les parents s’attaque à la compétence de ceux-ci

Ò La compétence parentale est une compétence partagée

La compétence parentale est une forme de bientraitance qui se construit en relation avec l’environnement des parents, à partir de qui ils sont et avec le soutien d’une communauté. Elle implique que le parent puisse s’adapter continuellement en mettant en œuvre ses compétences morales, réflexives, socioaffectives et d’organisation matérielle

«Il faut tout un village pour éduquer un enfant»

Ò L’empowerment constitue le cadre conceptuel de nos recherches et de nos interventions

Ò C’est une prise de position pour les enfants, avecles parents

Ò C’est aussi un guide pour les pratiques de soutien et d’intervention auprès des parents

Ò Cela concerne également les relations de pouvoir formel et informel entre les éducatrices et les parents

Ò C’est un outil de transformation sociale

L’empowerment est un processus qui vise àsoutenir et renforcer, chez les membres de la famille, leur pouvoir d’agir sur eux-mêmes et

sur leur environnement, de manière à mobiliser les ressources (internes ou externes) nécessaires à la réalisation de leurs

aspirations, projets ou besoins personnels et familiaux (Lacharité, 2002)

Ò Le processus d’empowerment (Dunst et Trivette, 1994) tient compte principalement des forces, des droits et des capacités des parents au lieu d’être axé sur les déficits de ces derniers

Ò Considérer les parents comme détenteur d’un savoir plutôt que comme récepteur du savoir professionnel a pour effet de rallier les compétences des parents àcelles des professionnels pour permettre un équilibre entre les initiatives parentales et celles des ressources professionnelles (Cardone & Gilkerson, 1990; Zerwekh, 1992, dans St-Cyr Tribble & coll, 2001)

Principe 1Le soutien est plus efficace quand l’éducatrice

adopte une attitude positive et invitante (désir de prendre soin de l’autre, chaleur,

encouragement). Lorsque l’éducatrice est perçue comme agissant par gentillesse ou par

générosité, le soutien est considéré de manière plus favorable

Principe 2 Le soutien a plus de chances d’être reçu

favorablement si l’éducatrice offre du soutien plutôt que d’attendre qu’on lui demande. La

sensibilité de l’éducatrice aux messages verbaux et non-verbaux du parent est une qualité

essentielle pour pouvoir agir de façon appropriée. Le soutien est perçu comme étant plus efficace

lorsque l’éducatrice offre un soutien qui correspond à un besoin ressenti par le parent

Principe 3 Le soutien est plus efficace quand l’éducatrice permet

que le processus de décision soit clairement contrôlépar le parent. Cela inclut les décisions à propos de besoins à satisfaire/buts à atteindre, des moyens

utilisés et, en bout de ligne, de l’acceptation ou du rejet du soutien. Le droit de refuser l’aide offerte doit être explicitement reconnu par l’éducatrice, la décision de refuser doit être clairement validée (approuvée) et la

possibilité d’échanges futurs doit être laissée ouverte. Moins l’aide implique une perte de liberté, plus elle est

perçue comme favorable et efficace

Principe 4Le soutien est plus efficace s’il permet d’éviter

de laisser l’impression que le parent est anormal (comparé aux autres personnes dans la même situation). Le soutien normatif peut

entraîner des sentiments d’infériorité et d’incompétence

Principe 5 Le soutien est plus efficace lorsqu’il correspond

au type d’évaluation et de compréhension que le parent a de son problème ou de son besoin.

La perception qu’une personne a de ses problèmes et de ses besoins exerce une grande influence sur la direction de sa

conduite

Principe 6 Le soutien a plus de chances d’être reçu

favorablement si les « coûts » entraînés par sa recherche et son acceptation n’excèdent pas les « bénéfices » que le parent en retire. Le soutien

aura tendance à être considéré comme une « bonne affaire » s’il réduit les risques d’une

baisse de l’estime de soi, s’il encourage l’exercice des libertés (processus de décision) et s’il

promulgue un sentiment de compétence et d’adéquacité

Principe 7Le soutien a plus de chances d’être reçu

favorablement si le parent a la possibilité de « retourner la pareille » (réciprocité) et que cette

possibilité est clairement approuvée par l’éducatrice sans être formellement attendue. La réciprocité est un moyen efficace pour réduire le

sentiment de dette envers l’éducatrice, elle permet au parent d’avoir l’impression d’avoir

autant à donner qu’à recevoir

Principe 8Le soutien a plus de chances d’être bénéfique si le

parent a l’impression de réussir immédiatement àrégler son problème ou à combler son besoin (ou à vivre des réussites immédiates sur le trajet le menant à la résolution de son problème ou la

satisfaction de son besoin). Cela peut être accompli principalement en encourageant

l’utilisation des forces/capacités existantes de la personne pour résoudre ses problèmes pas à pas

Principe 9Le soutien est plus efficace si l’éducatrice

encourage l’utilisation des réseaux naturels de soutien du parent et ne les remplace ni ne les

supplée par un réseau d’aide professionnelle. Le soutien permet de redonner du pouvoir au parent s’il sert à améliorer les échanges entre lui et les

personnes de son réseau social naturel et àencourager le sentiment d’appartenir à une

communauté (plutôt que d’en être aliéné ou exclu)

Principe 10Le soutien a plus de chances de promouvoir un

fonctionnement positif si l’éducatrice réussit àsusciter chez le parent un sentiment de

coopération et de responsabilité partagée (partenariat) dans le satisfaction d’un besoin ou la résolution d’un problème. La participation active

du parent aux décisions qui le concerne et le partage du fardeau des responsabilités entre lui

et l’éducatrice permet au parent de se sentir valorisé, important et égal

Principe 11Le soutien a plus de chances d’être bénéfique si

l’éducatrice encourage le parent à acquérir des habiletés/stratégies permettant de réduire le besoin d’aide future. Si l’éducatrice cherche

activement à rendre le parent plus compétent et plus autonome, quelque soit le type de soutien fourni, ce soutien est perçu plus favorablement

par le parent. Cela constitue l’une des caractéristiques les plus importantes de la

relation de soutien entre l’éducatrice et le parent

Principe 12Le soutien a plus de chances d’être bénéfique si

le parent peut percevoir les améliorations dans sa situation et se percevoir lui-même comme

étant le responsable des changements (sentiment de contrôle/maîtrise). C’est surtout

cet aspect qui permet aux changements de durer

Ò Les principes de l’empowerment peuvent servir de grille d’analyse et de promotion des pratiques de soutien en direction des parents

Ò L’adoption de ces principes implique des valeurs et la capacité de se décentrer au profit des parents

Ò Leur mise en œuvre est en lien avec le développement moral des individus et des institutions

Ò Si vous désirez recevoir un guide à propos de l’empowerment en CPE (pdf), ou encore les rapports des projets «Mieux connaître pour se concerter» et «Pacte» (pdf), m’écrire à:

Jean-Marie.Miron@uqtr.ca

Merci!!!