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Pourquoi les taux sont-ils si bas ? 04 Assemblée Générale 08 Cocagne Investissement 15 Matthieu Ricard 19 pour que l’argent relie les hommes Climat favorable aux initiatives de Transition LE DOSSIER Ce numéro est aussi téléchargeable sur le site : www.lanef.com Le magazine coopératif de la Nef Été 2015 numéro 4

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Pourquoi les taux sont-ils si bas ?

➔ 04

Assemblée Générale

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éditon numéro placé sous le signe du “A”. “A” comme agrément, alternatives et

altruisme ! Agrément, enfin ! La Nef a obtenu l’agrément qui lui permettra très bientôt de proposer des livrets à tous et des comptes courants aux entreprises. Premier

(grand) pas vers la banque éthique de plein exercice. Et retour au congrès de mai 2014 afin de réviser ce qui avait été imaginé alors par une Vie Coopérative dont la vitalité ne cesse de se développer avec pas moins de 48 Assemblées Locales précédant notre AG de mai 2015 ! Laquelle s’est tenue avec un quorum, certes moins important que celui de l’an dernier, mais en hausse par rapport aux années antérieures, soulignant le dynamisme de notre coopérative. 17 % de votants : une performance pour une coopérative de 36 000 sociétaires. Dynamisme à l’image des alternatives qui fleurissent partout en France, notamment autour de la COP21 avec Alternatiba et le Collectif pour une Transition Citoyenne. Alternatives qui font face à un événement majeur de notre société hyper financiarisée : le prêt d’argent ne rapporte plus rien, voire pourrait bientôt coûter au prêteur et donc à l’épargnant. Fin de l’intérêt financier et un renouveau de l’intérêt pour son prochain ? À voir et à réfléchir avec Matthieu Ricard et son “Plaidoyer pour l’altruisme” qui, ne nous y trompons pas, est un véritable traité d’économie appliquée dont nous ressortons transformés, persuadés que l’altruisme est source d’un enrichissement économique en plus, évidemment, d’un enrichissement humain. Quand l’être n’est plus l’antagonisme de l’avoir mais son nécessaire et indispensable préalable pour que nous restions humains et assurions la sécurité matérielle de toute l’humanité. Sans exception ni exclusion.

Jean-Marc De Boni Président du Directoire

COURRIER DES SOCIÉTAIRESEn toute transparence ______________________________ p. 3

ÉCONOMIEPourquoi les taux sont-ils aussi bas ? ___________________ p. 4

La chronique du Comité d'éthique ____________________ p. 5

Vues d’ailleurs : Jak a dit : prêtez sans intérêt ! ___________ p. 5

LA NEF EN BREFDes projets et des prêts _____________________________ p. 6

Zoom sur… Nef Rénovation Biocoop __________________ p. 7

Echos du terrain : Assemblée Générale : toute une histoire ! ______________ p. 8

La parole à… Responsable Vie Coopérative _____________ p. 9

Temps forts… Obtention de l’agrément _______________ p. 10

DOSSIER2015 : Climat favorable aux initiatives de Transition _______ p. 11

LE FIL DU RÉSEAURapprochement d’Ecidec et d’Entrepreneurs du Monde ___ p. 14

Le souhait des Amis de la Terre pour la Nef _____________ p. 14

Cocagne Investissement ____________________________ p. 15

SOLUTIONS ALTERNATIVESL’initiative : Madavin, aide humanitaire en pays Zafimaniry __________________ p. 16

En route vers la transition : Journée de la Transition 2015 : on passe au concret ! ______ p. 17

DÉCOUVERTEÀ lire… Plaidoyer pour l’altruisme de Matthieu Ricard _____ p. 18

À voir… Des films pour un monde en transition __________ p. 18

L'invitée… Anne Bringault ___________________________ p. 19

Fil d’argent n° 4 / Été 2015 – Édité par la Société financière de la Nef Immeuble Woopa - 8 avenue des Canuts - CS 60032 - 69517 Vaulx-en-Velin Cedex / [email protected] / www.lanef.comResponsable de publication : Sophie RaleighOnt participé à ce numéro : Amandine Albizzati, Pierre Bozon, Marie Brandt, Anne Bringault, Ivan Chaleil, Jean-Christophe Cholot, Sandrine Clarisse, Jean-Marc De Boni, Ophélie Demond, Romain Donnedieu, Marc Favier, Sacha Korsec, Philippe Leconte, Julien Le Couturier, Léo Miranda, Frédéric Moukarim, Marion Ozanne-Breda, Lucie Pinson, Céline Provost, Armelle Renaudin, Céline Scordia, Marie Zusslin.Crédits photos : la Nef (sauf mention contraire). Couverture : © Stockphoto24 (Thinkstock), droits réservés – Création graphique : Scop Crescend’O – Mise en page : CIA – Impression : Pure Impression. Imprimé avec des encres à base végétale, support papier 100 % recyclé – NFA-04 – Dépôt légal juillet 2015 – ISSN 2271-5207.

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numéro 4 I Été 2015 3

En toute transparenceCOURRIER DES SOCIÉTAIRES

Question souvent posée, notamment suite à une information malencontreuse dans le Livre Noir des Banques publié par ATTAC & Basta ! : la Nef est-elle une filiale de BPCE ? Eh bien non, la Nef n’est pas et n’a jamais été filiale de ce grand groupe bancaire français qui réunit les Banques Populaires et les Caisses d’Épargne ! Il existe cependant des liens indirects avec BPCE, via le Crédit Coopératif qui en est membre :1. Du fait d’une obligation réglementaire

française, la Nef a du se choisir un “établissement d’adossement”. Autrement dit, une banque qui garantit sa “solvabilité” (rapport fonds propres/ total de bilan) et sa “liquidité” (capacité à rembourser les dépôts) auprès de la Banque de France. À l’époque, la Nef a choisi le Crédit Coopératif, alors banque indépendante proche de ses valeurs. En 2002, le Crédit Coopératif s’est vu à son tour contraint de choisir un “établissement d’adossement”.

Ce fut le Groupe Banque Populaire, devenu BPCE après son rapprochement avec les Caisses d’Épargne en 2009.

2. Le Crédit Coopératif est sociétaire de la Nef dont il détient moins de 3 % du capital.

3. La Nef est sociétaire du Crédit Coopératif.

4. La Nef place une partie des fonds que ses épargnants lui confient sous forme de comptes à terme au Crédit Coopératif et à la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes, ceci afin de pouvoir constituer une réserve de liquidités et compléter ses revenus, afin de couvrir les charges d’une activité qu’elle est la seule à réaliser en France : prêter en toute transparence1.

La Nef n’est donc pas une filiale de BPCE, qui n’exerce aucun rôle dans sa gouvernance et à qui elle ne verse aucun dividende.

QuestionLa Nef est-elle une filiale de BPCE ?

InformationLes termes “banque éthique” et/ou “banque” dans l’ensemble des articles et des communications de la Nef sont à comprendre comme un concept définissant une manière de faire de la banque, et non comme une définition actuelle de notre établissement. La Nef est un établissement de crédit spécialisé habilité à recevoir des fonds du public.

ENVOYEZ VOS QUESTIONS OU VOS REMARQUES PAR E-MAIL [email protected] OU PAR COURRIER À L’ADRESSE SUIVANTE : La Nef, immeuble Woopa

8 avenue des Canuts, CS 60032

69517 Vaulx-en-Velin Cedex

ÉclairageVous souhaitez réagir à un article publié dans Fil d’argent ? Partager une réflexion ? Vous aimeriez avoir plus de précisions sur le fonctionnement et/ou l’activité de la Nef ?

1. La Nef reste le seul établissement de crédit à publier l’intégralité des prêts qu’elle accorde afin que chacun puisse savoir de façon précise où va l’argent prêté.

Droit de réponseFERMES DE FIGEACEn lisant Fil d’argent n° 1 Hiver 2014, nous sommes très surpris de trouver en page 16, dans la rubrique “Solutions Alternatives”, une sorte de publireportage sur la coopé-rative Fermes de Figeac, détentrice entre autres, de six magasins sous l’enseigne Gamm Vert. (...) Il est vrai que ces super-marchés vendent, entre autres, quelques “bons” produits locaux ; ce qui ne signi-fient pas toujours de qualité paysanne (et encore moins de label Bio).(...) Mais le plus choquant est de voir la promotion d’un marchand d’engrais et de pesticides, dans le magazine de la Nef et qui plus est dans une rubrique “Solutions alternatives.”

Bernard et Jean-Marie Sociétaires de la Nef dans le Lot (46)

C’est en effet plus que regrettable que les coopérateurs des Fermes de Figeac n’aient pas encore franchi ce pas dans leur transition. Car, en effet, la transition est bien un passage d’un état vers un autre. Et notre attention a été retenue par cet état particulier que nous pouvons trouver dans cette coopérative : une démarche vers un nouveau modèle écono-mique circulaire. Partant du constat que le territoire se mourrait, et tout particulièrement ses paysans, cette coopérative a travaillé sur les solutions de relocalisation des richesses. Cette réflexion a abouti à la mise en place d’une démarche de production énergétique, basée exclusivement sur des énergies renouvelables. Les richesses ainsi produites sont intégralement réinvesties sur le territoire au travers d’une économie circulaire, dont le premier maillon est une agriculture paysanne renouvelée.C’est cette démarche, issue d’une coopérative historiquement axée sur la fourniture d’engrais (...) que nous souhaitions mettre en lumière. Un passage d’un état vers un autre, d’une éco-nomie délaissant un territoire, - le polluant même -, et son patrimoine à une économie circulaire respectueuse de l’environnement.Certes, nous notons que des progrès restent à faire. Mais déjà, les dirigeants de la coopérative prennent conscience de cette nécessité. Car il nous semble que c’est bien cela la transition : accueillir et encourager des bonnes volontés dans leurs démarches, même si celles-ci restent à compléter, en montrant par l’exemple que cela est possible.

Jean-Marc De Boni Président du Directoire

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4 numéro 4 I Été 2015

Taux et politique monétaire Rappelons tout d’abord que les taux de référence, appelés taux directeurs, font partie des outils permettant à la Banque Centrale Européenne (BCE) de conduire sa politique monétaire. L’objectif principal de cette politique est d’assurer la stabilité des prix en conservant le niveau de l’inflation proche (mais en dessous) des 2 % sur une année. Cela signifie que si 100 euros permettent d’acheter un panier moyen de biens, le prix de ce panier ne doit pas coûter 2 % de plus l’année suivante. Ce principe fondateur de la communauté européenne s’appuie sur la considération que la stabilité des prix dans la zone euro, permet de contribuer au bien-être général

et à un niveau élevé d’activité économique et d’emploi. Les banques centrales nationales et les banques commerciales jouent ensuite le rôle d’intermédiaire pour répercuter ces taux sur les entreprises ou les particuliers lorsqu’elles leur accordent des prêts.

Taux et liquiditésLes taux directeurs sont fixés dans le cadre des opérations dites de marché ouvert (open-market). Au travers de ces opérations, la BCE agit comme fournisseur de ressources (liquidités) pour les banques nationales en leur accordant des prêts, afin qu’elles puissent couvrir leurs besoins de liquidités soit pour assurer les retraits en liquide, soit pour faire des crédits.

Pour ce faire, la BCE fixe le niveau de liquidités sur le marché monétaire ainsi que le taux du marché. Ce taux directeur est appelé taux de refinancement. Grâce à cet outil, la BCE a une action directe sur le niveau des taux ainsi que sur le volume de liquidités disponibles.

Programmes de la BCEDepuis la crise de 2008, la croissance sous sa forme classique (Produit Intérieur Brut) dans les pays de la zone euro, peine à revenir de façon durable. Ce niveau de croissance s’accompagne également d’une inflation basse. Cette situation pénalise les entreprises qui hésitent à investir et favorisent plutôt l’épargne. Pour assurer la stabilité des prix et soutenir la croissance économique, la BCE a décidé de mener des programmes d’incitation volontaristes. D’abord, en maintenant les taux directeurs à un niveau historiquement bas. Ensuite, en injectant une quantité importante de liquidités dans les marchés au travers d’un programme dit “d’assouplissement quantitatif ”. Il s’agit en grande partie de racheter les dettes de certains états membres (emprunts d’états) ainsi que celles d’acteurs privés (banques, assurances, fonds, etc.). L’objectif étant d’être très présente sur ce marché afin d’inciter les investisseurs (détenteurs d’actifs financiers, épargnants), à aller chercher des placements plus rentables sur le marché des actions ou des obligations. Pour les banques, l’objectif recherché est de les inciter à utiliser ces liquidités pour prêter aux entreprises et aux particuliers plutôt que de les replacer. Ces deux actions d’envergure maintiennent les taux à leur plus bas niveau historique.

Depuis plusieurs mois, nous assistons à une diminution régulière des taux d’intérêt sur le marché. Pourquoi ? Explication sur un contexte de taux historiquement bas.

Pourquoi les taux sont-ils si bas ?

ÉCONOMIE

Frédéric Moukarim Directeur du Développement

POUR SUIVRE L’ACTUALITÉ DE LA NEF, RENDEZ-VOUS SUR www.lanef.com

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numéro 4 I Été 2015 5

Par principe et dans ce contexte de taux “historiquement bas”, un ancien président du Conseil de Surveillance de la Nef 2 osait

récemment demander : “est-il justifiable de demander que l’argent soit la seule valeur qui ne se dévalue pas ? Et si la Nef proposait des prêts à taux 0 ?”. Impossible ? Depuis 85 ans au Danemark et 50 ans en Suède, la Jak Bank le fait !Le principe est simple  : j’épargne à taux 0 mais chaque mois je gagne des points  ! Avec ces points, je peux ensuite emprunter, toujours à taux 0. Si je n’ai pas pu épargner au préalable, je devrais épargner parallèlement au remboursement du prêt, ou alors un autre membre de la coopérative épargnera pour moi (famille, amis, partenaires, communes). Pour couvrir ses frais de fonctionnement et ses risques, la Jak Bank demande 25 € de cotisation annuelle à ses membres, des frais de dossier (3 % par an avec dépôt de garantie remboursable, 4,5 % sinon) aux emprunteurs.

Aujourd’hui, les enjeux pour la Jak Bank ressemblent beaucoup à ceux de la Nef  : devenir la banque principale de ses bientôt 40 000 sociétaires, augmenter les prêts, améliorer ses services et ses comptes (environ 165 millions d’euros de total de bilan, les 2/3 prêtés), sans perdre de vue le projet “politique” et “éducatif ”. Et si le futur modèle économique de la Nef était la banque sans intérêt  ? Ou plutôt, si une banque sans intérêt voyait le jour en France dans les années à venir aux côtés de la Nef, tout comme la Jak Bank travaille en lien avec les banques éthiques Merkur Bank au Danemark et Ekobanken en Suède ? Affaire à suivre, avec beaucoup d’intérêt - euh, de curiosité - bien-sûr !

EN SAVOIR PLUSwww.jak.se/international

Créer sans prendre de risque, c’est impossible. L’entrepreneur-créateur puise sa force dans la confiance :• celle qu’il trouve en lui-même, entre prudence et audace,• celle que lui donne son entourage et notamment ses actionnaires qui le soutiennent et le cautionnent,• celle de la banque qui lui prête…

La chronique du Comité d’éthique

Créativité, risque et confiance

Vues d’ailleurs

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a dit : prêtez sans intérêt ! Depuis des siècles, certaines religions bannissent le principe de l’intérêt bancaire. Depuis 2008, la “folle finance spéculative” a fait mieux en engendrant des taux négatifs !

ÉCONOMIE

Marc Favier Délégué général de la Coopérative

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La banque est-elle frileuse ou téméraire ? Elle doit gérer ses propres risques. C’est son métier et elle ne peut pas risquer l’argent de ses

déposants. C’est interdit. Elle n’est autorisée à risquer seulement ce que ses actionnaires lui ont permis de risquer, c’est-à-dire son capital. Et bien avant le capital, la banque risque chaque année son résultat.Dilemme pour l’entrepreneur comme pour la banque, il n’y aura pas de résultat positif sans prise de risque et pourtant, si le risque réalise, il compromettra le résultat.

Il faut donc vivre dans l’inconfort.Entreprendre autrement demande de réunir toutes nos forces. Car nous diminuons mutuellement nos risques en prenant soin les uns des autres.

Quels risques sommes-nous prêts à prendre pour exercer chacun notre rôle et accepter conjointement l’incertitude ? La réponse se trouve dans le capital-risque. C’est ce que chacun peut perdre sans se perdre. C’est aussi ce par quoi il se perdra, s’il tient absolument à le garder.Le capital-risque a été inventé en Italie sous le nom de “capitale di ventura”. En français, cela pourrait se traduire par  : “capital d’aventure”. Car c’est toujours une aventure, un voyage dans le futur. Alors, bonne route dans les méandres du capital !

“Entreprendre autrement demande

de réunir toutes nos forces”

1. Prononcez “yack”, comme le cousin tibétain du buffle ! 2. Philippe Leconte, merci à lui pour son éternelle (im)pertinence !

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6 numéro 4 I Été 2015

LA NEF EN BREF

Des projets et des prêtsRénovation écologiqueSociétaires pleinement engagés dans la transition énergétique, Stéphane Chatelin et sa compagne Vanessa se sont tournés vers la Nef pour financer l’acquisition et la rénovation d’une ancienne habitation et d’une grange. Ce projet a des allures de “mini” habitat groupé puisqu’il est porté par deux familles qui, poussées par des motivations sociales, ont souhaité développer un projet convivial de “vivre ensemble”, où chacun ne reste pas chez soi. Portées également par des préoccupations écologiques, les deux familles ont également fait ce choix dans le but, d’une part, de lutter contre l’étalement urbain grâce à la densification d’une parcelle existante (pas besoin d’une nouvelle parcelle pour une seconde habitation), évitant ainsi une artificialisation des sols. D’autre part, en mutualisant certains espaces communs comme la buanderie et la chambre d’amis. Les travaux de rénovation comprennent notamment : la création d’ouvertures, la pose de menuiseries en bois, la réalisation d’une isolation en ouate de cellulose et d’une contre-isolation en fibre de bois, l’installation d’une VMC double-flux et la pose d’un poêle à bois.Stéphane Chatelin - Prêt n° 4916

SCI Les Ateliers11 avenue Victor Hugo - 93120 La Courneuve [email protected] Acquisition d’un bâtiment industriel pour la transformation en espace de création artistique en Seine-Saint-Denis (93)Depuis 2011, Morgane Tschiember, artiste sculpteur de renommée internationale, s’est associée avec Michael Faiola et Xavier Antin pour transformer un ancien garage municipal à La Courneuve (93) en ateliers d’artistes, salles d’exposition et ateliers de production à louer. Les travaux de transformation ont déjà commencé. Les ateliers d’artistes sont déjà terminés et tous occupés. La Nef a été sollicitée avec le Crédit Coopératif pour participer au financement de l’acquisition du bâtiment. Prêt n° 4899 - Montant : 236 250 E - Durée : 180 mois ©

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InnortexZI - 7 bd de la Chanterie 49124 Saint-Barthélemy-d’Anjou [email protected] - www.innortex.fr Création d’une unité de valorisation des produits d’ameublement en Maine-et-Loire (49)Innortex, créée en juin 2012 par M. Richard Papin, est une start-up industrielle qui participe à la construction d’une filière de recyclage des produits d’ameublement en fin de vie comprenant la collecte, le déman-tèlement et la valorisation des matières récupérées. Innortex intervient sur cette dernière étape de valorisation en produisant trois formes de matières (feutre, ouate et mousse polyuréthane agglomérée), à partir de déchets de produits d’ameublement. Fortement soutenue par l’ADEME, la Région et Bpi France, l’entreprise a sollicité la Nef, aux côtés d’un autre établissement bancaire, pour financer la mise en place d’une ligne de valorisation. Prêt n° 4793 - Montant : 540 000 E - Durée : 84 mois

Yvan DugasSaint-Jean-de-Fougeras - 24450 MialletCréation d’une activité d’élevage bovin en bio avec transformation laitière en Dordogne (24)Après deux années de recherches, Yvan Dugas et Hannah Williams se sont installés sur une ferme appartenant à Terre de Liens, au cœur du Périgord Vert. Ils ont ainsi pu développer leur activité d’élevage bovin et de transformation laitière, selon les principes de l’agriculture biologique. La commercialisation des produits laitiers bio (yaourts, fromages, faisselles, etc.) a débuté au printemps 2015. La Nef a été sollicitée pour postfinancer la construction et l’aménagement de la fromagerie ainsi que l’achat de matériel.Prêt n° 4908 - Montant : 37 860 E - Durée : 84 mois

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numéro 4 I Été 2015 7

Biocoop, plus de 25 ans d’engagement pour le bioDans les années 1970, des consommateurs engagés s’associent pour s’approvisionner en produits biologiques. Issues de ces grou-pements d’achats, des entreprises commer-ciales coopératives se créent dans les années 1980. Les entreprises signataires de la charte créent l’association loi 1901 Biocoop, en 1987. Biocoop et la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (FNAB) signent une convention de partenariat  : le réseau et ses producteurs associés construisent “ensemble pour plus de sens”, des relations durables et équitables autour de productions bio de qualité.Pour affirmer leurs principes fondateurs, les Biocoop ont établi une charte qui encadre l’ensemble de leurs activités. Esprit de coo-pération et développement d’une agricul-ture biologique durable, transparence et équité des relations commerciales, qualité des produits et participation des consom’acteurs sont les piliers d’un texte fédérateur pour les acteurs du réseau.

La Nef et Biocoop, partenaires de longue datePartenaires historiques dans leurs dévelop-pements respectifs, la Nef soutient le réseau

Biocoop depuis 15 ans (premier prêt à un magasin en 2000 et partenariat sur le Dépôt à Terme Nature avec Biocoop en 1998, qui a ensuite été remplacé par l’association Bio Consom’acteurs en 2007). Depuis, plus de 200 prêts Nef ont été mis en place au profit des magasins dans le cadre de leur création, déménagement, agrandissement, essaimage, achat de locaux, et au profit de Biocoop SA dans le cadre de ses plateformes de distribu-tion. Afin de financer efficacement la réno-vation des magasins, la Nef et Biocoop ont défini une convention pour la mise en place de prêts “Nef Rénovation Biocoop”, auprès des sociétaires du réseau ayant au moins deux années d’existence.

Des crédits avantageux pour soutenir le développement des magasins BiocoopCes prêts, aux conditions d’emprunt privilégiées, compris entre 10 000 € et 100 000 € (ce montant va évoluer à la hausse prochainement) et sur une durée de 3 à 7 ans, sont destinés au financement de travaux de rénovation des locaux, des équipements de remplacement des magasins, des travaux de second-œuvre et équipements des magasins lors d’un agrandissement et de l’amélioration des outils informatiques.

LA NEF EN BREF

Zoom sur…

Convention de partenariat crédit,

Nef Rénovation Biocoop

Julien Le Couturier Délégué régional de la Délégation de Nantes

Céline Scordia Déléguée régionale de la Délégation de Lyon

Depuis 2005, la Nef et Biocoop sont signataires d’une convention de partenariat pour permettre aux magasins du réseau de bénéficier de crédits à des taux d’intérêt avantageux, pour leurs travaux de rénovation. Retour sur ce partenariat.

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Cobionat139 chemin Bellandes Quartier les Launes - 83690 SalernesBiocoop dans le Var ayant bénéficié d’un prêt “Nef Rénovation Biocoop” Cobionat, pour COopérative de consom- mateurs de produits BIOlogiques et NATurels, est un magasin proposant des produits biologiques issus du commerce équitable ainsi qu’un choix d’écoproduits, à Salernes (83). Créée en 1988, sous l’impulsion de quelques amis consom-mateurs et producteurs bio, la coopérative s’engage à favoriser le développement de l’agriculture biologique et à créer un lieu d’échanges et de sensibilisation à une autre consommation. Ayant rejoint le réseau Biocoop, Cobionat a pu bénéficier en février 2015 d’un prêt “Nef Rénovation Biocoop” pour la rénovation d’armoires frigorifiques.Prêt n° 4954 - Montant : 30 000 E - Durée : 60 mois

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8 numéro 4 I Été 2015

ÉTAPE 1

4 Assemblées Régionales (Lyon, Nantes, Paris et Toulouse)Plus de 300 sociétaires ont répondu “présent” entre le 27 mars et le 11 avril. Ils ont notamment apprécié de pouvoir échanger en toute transparence avec les membres du Directoire et le Président du Conseil de Surveillance.

ÉTAPE 2 47 Assemblées Locales, convocations et votesAfin de pouvoir donner à nos sociétaires une information la plus transparente possible sur l’activité 2014 et encourager le vote à l’AG, 47 Assemblées Locales ont rassemblé près de 700 sociétaires sur tout le territoire. Organisées et animées par le réseau des Sociétaires Actifs, ces Assemblées ont également permis de susciter l’engagement de certains sociétaires à rejoindre des Groupes Locaux et de faire la connaissance d’emprunteurs, dans une ambiance conviviale.

Pour la première fois, 3 500 sociétaires sur les 36 000 ont reçu leur convocation par courriel. Le site de vote en ligne, disponible pendant plus d’un mois, a également été amélioré permettant un pourcentage important de vote en ligne : 53 %.

ÉTAPE 3 La veille de l’AG : travail et détente25 sociétaires actifs de toute la France se sont réunis l’après-midi, dans le cadre d’une Inter-Assemblée des Coordinateurs Locaux (ou Inter-ACL).Après avoir identifié 17 sujets de discussion, trois sujets ont été abordés :• Le contact humain dans la perspective

du projet banque. Quelle proximité souhaiterions-nous avec la Nef quand elle sera une banque de plein exercice ?

• Échanges sur l’utilisation des ressources excédentaires de la Nef et les prêts inter-bancaires avec le Crédit Coopératif et la Caisse d’Épargne Rhône-Alpes.

• Organisation de l’Inter-ACL afin de favoriser les échanges entre les sociétaires actifs tout au long de l’année.

Les sociétaires actifs présents ont convenu d’avancer sur ces sujets localement au sein des groupes locaux et de revenir échanger lors du prochain séminaire vie coopérative qui se tiendra cet automne.Le soir, un pique-nique partagé a permis des échanges informels entre les sociétaires actifs présents, des salariés et des membres des Instances de la coopérative. Ensuite, la projection du film En Quête de Sens de Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière, nous a fait réfléchir

sur l’importance du changement de croyances pour permettre une transition profonde, de l’intérieur vers l’extérieur.

ÉTAPE 4 L’Assemblée Générale OrdinaireC’est Jean-Luc Seignez, Président du Conseil de Surveillance qui a ouvert la cérémonie pour accueillir et remercier tous les sociétaires présents. La parole a été ensuite donnée aux membres du Directoire qui ont présenté le rapport d’activité 2014 ainsi que les comptes. L’après-midi fut consacrée au vote des résolutions, avec des questions principalement sur le bilan social et le modèle économique de la Nef.Mais ce qui a passionné le plus les participants, ce sont les perspectives de notre coopérative : excitation de pouvoir bientôt proposer des livrets et d’autres produits, prise de conscience du travail à accomplir et des investissements à faire dans un contexte économique complexe, autant de sujets nous donnant à tous du grain à moudre d’ici la prochaine Assemblée Générale !

LA NEF EN BREF

Marie Brandt Coordinatrice Nationale

Vie Coopérative

Échos du terrain

Assemblée Générale : toute une histoire !Le 30 mai dernier, 200 sociétaires de la Nef se réunissaient au centre de conférences Valpré à Écully (69) pour l’Assemblée Générale Ordinaire. Les résultats des votes sont compilés ci-dessous. Cette journée a été l’aboutissement d’un nouveau processus de préparation, expérimenté suite à la fabuleuse mobilisation de 2014 qui avait abouti à plus de 11 000 votants pour modifier les statuts de la Nef en Assemblée Générale Extraordinaire.

Sociétaires présents et représentés 190

Votes par correspondance 6201dont pouvoirs au Président du Conseil de Surveillance

1837

Total de votants 6391

Résolutions AGO Oui Non Abstention 1 – Ratification des nouveaux sociétaires 6197 43 151

2 – Quitus de gestion 6175 42 174

3 – Rémunération des membres du Directoire 5207 200 984

4 – Rapport du Commissaire aux Comptes 5857 45 489

5 – Affectation du résultat 6098 77 216

6 – Nomination de L’Association Terre de Liens au Conseil de Surveillance 6151 54 186

7 – Nomination de Sylvie Coudret au Conseil de Surveillance 5959 72 360

8 – Nomination de Philippe Pivan au Conseil de Surveillance 5976 60 355

9 – Renouvellement de Jean-Pierre Caron au Conseil de Surveillance 5945 94 352

10 – Renouvellement de Jean-Luc Seignez au Conseil de Surveillance 5984 83 324

11 – Modification de l’article 1er du règlement intérieur 5872 168 351

12 – Nouvel article du règlement intérieur 6036 67 288

13 – Encouragement des équipes 6154 63 174

14 – Pouvoirs pour formalités 6207 39 145

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numéro 4 I Été 2015 9

LA NEF EN BREF

La parole à…

Responsable Vie Coopérative

Marion Ozanne-Breda Chargée de Communication

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA VIE COOPÉRATIVE, RENDEZ-VOUS SUR www.lanef.com

Depuis deux ans, chacune des quatre délégations accueille un Responsable Vie Coopérative (RVC). La Nef est assurément l’une des rares organisations à disposer de plusieurs professionnels salariés pour assurer cette fonction. Leur mission principale ? Accueillir et soutenir l’envie de comprendre et d’agir des 36 000 sociétaires de la Nef. Pour cela, les Responsables Vie Coopérative s’appuient sur des savoir-faire d’animation, de communication, d’organisation et de formation. Découvrez ces “facilitateurs de démocratie et d’intelligence collective”!

Aurélie Chabeaud Responsable Vie Coopérative

de la Délégation de Nantes

Quels sont vos interlocuteurs au quotidien ?

Je suis l’interlocutrice privilégiée des sociétaires habitant sur le territoire de la Délégation de Nantes. Je les accompagne et réponds à toutes leurs questions : de la demande d’informations à leur engagement bénévole, en passant par la mise à jour de leur dossier client.Satisfaire leurs demandes m’amène à travailler avec de nombreux services du siège (comptabilité, épargne, communication, etc.) et à me tenir informée de l’activité Crédit sur le Grand Ouest.Également, en interaction quotidienne avec les autres Responsables Vie Coopérative et la Coordinatrice Nationale Vie Coopérative, je participe à la structuration de la vie coopérative à l’échelle nationale. J’aime la transversalité et la pluridisciplinarité de ce métier au service de “l’agir ensemble”.

Florent MullerResponsable Vie Coopérative

de la Délégation de Paris

Quelle est la grande satisfaction de votre métier ?

Permettre les expressions plurielles au sein de la coopérative tout en bénéficiant de la bienveillance de mes collègues donne un sens profond à mon quotidien. J’ai plaisir à accompagner les sociétaires actifs individuellement et collectivement, dans l’expression de ce qu’est la Nef, de comment elle participe à la transformation de la société, par des actes, tant vers l’intérieur (participation aux réflexions sur le fonctionnement de la coopérative, sur l’élaboration des produits et services...), que vers l’extérieur (participation à des salons, manifestations, assemblées locales...). Merci à vous pour le partage de vos envies, de vos réalisations concrètes, de vos doutes, et de vos rêves, aussi.

Frédéric GayResponsable Vie Coopérative de la Délégation de Toulouse

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

Depuis une quinzaine d’années, j’accom-pagne des entreprises vers une économie plus solidaire. J’ai remarqué que la bonne volonté ne suffisait pas pour qu’une orga-nisation participative soit souple et efficace sans perdre son cap, surtout à partir d’une certaine taille. C’est ainsi que j’ai découvert la fonction de “facilitateur de coopération”.

Qu’appréciez-vous particulièrement dans le poste de RVC ?

D’abord d’être dans une organisation pour qui la Vie Coopérative compte vraiment, au point d’y mettre des moyens financiers importants. Ensuite, la construction d’une relation de confiance avec les sociétaires. Enfin, l’ambiance de travail à la fois conviviale et professionnelle dans la Délégation, et l’efficacité de la coopération avec mes collègues RVC.

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10 numéro 4 I Été 2015

Après plusieurs mois d’échanges avec l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), la Nef a obtenu une

autorisation d’extension d’agrément. Elle est désormais habilitée à “proposer des comptes sur Livrets aux particuliers et aux associations, des comptes à vue, des comptes d’épargne et du financement court terme aux entreprises ainsi que des services de paiement, à l’exception de la délivrance de chéquiers”.

12 mois pour transformer l’essai... Pour conserver la validité de cet agrément, la Nef dispose de 12 mois pour inscrire dans la réalité cette extension en fournissant la preuve qu’elle a démarré la commercialisation de ces nouveaux produits avant le 10 avril 2016.Le compte à rebours a donc commencé pour la Nef qui doit agir sur 3 axes afin d’être prête au moment venu. Tout d’abord, il est nécessaire de poser les caractéristiques précises des produits concernés par l’extension d’agrément. Ensuite, la Nef doit se raccorder aux systèmes interbancaires de paiement en s’appuyant sur des prestataires spécialisés en matière de flux bancaires. Enfin, la Nef doit franchir une nouvelle et profonde étape d’adaptation de son système d’information.C’est donc un travail de grande ampleur, sans doute le plus important depuis sa création, qui attend la Nef. Mais l’équipe salariée a pris la mesure de l’enjeu à double dimension qui se présente à elle : à la fois déployer une organisation spécifique pour conduire

cette transformation et se préparer aux conséquences sur l’exercice de ses métiers.L’étape suivante sera une nouvelle demande d’extension d’agrément à l’ACPR, celle qui lui permettra d’offrir des comptes courants et des moyens de paiement aux particuliers.

Une banque éthique à l’image du dessin proposé par le congrès 2014Ce programme de transformation, guidé par des préoccupations techniques, ne doit pas nous faire perdre de vue l’essence même du projet de la Nef. C’est pourquoi, pour construire notre nouvelle offre et structurer notre stratégie de développement, nous nous sommes appuyés sur les travaux réalisés lors du congrès du 23 mai 2014. Voici quelques éléments sortis du congrès, qui ont été, ou seront pris en compte dans nos réflexions sur l’offre et la stratégie de développement :• Réinventer la proximitéDans le cadre de la stratégie de développement, nous réfléchissons à la manière dont nous pouvons continuer à développer les métiers de Banquier Itinérant et asseoir notre présence au niveau local en réalisant des permanences chez des partenaires.• Développer des solutions de finance

participativeUne plateforme de dons a été mise en place au moins de juin. Son activité sera complétée par du prêt et de l’investissement fin 2015. Ce type d’activité nourrit notamment l’espoir de pouvoir répondre plus efficacement aux besoins des projets culturels qui ont parfois du mal à s’inscrire dans notre politique de crédit.

• Distinction sociétaires/clients ? Cette question sera portée à l’avis des sociétaires actifs et fera l’objet d’une résolution lors de l’Assemblée Générale 2015.• La Nef, une banque éthique “incluante”Dans le cadre de la définition de notre stratégie de développement, nous avons entrepris une réflexion sur notre capacité à offrir des services à tous, de la PME au jeune actif, en passant pas la petite association ou la personne fragile économiquement.

Voici donc en quelques mots le chemin qu’il nous reste

à parcourir pour être au rendez-vous

avec notre histoire le 10 avril 2016...

LA NEF EN BREF

Léo Miranda Responsable du Pôle Culturel

Temps forts

Obtention de l’agrément,

la dernière ligne droite vers la banque éthique

POUR SUIVRE L’ACTUALITÉ DE LA NEF, RENDEZ-VOUS SUR www.lanef.com

Le 10 avril dernier, la Nef a obtenu la validation de sa demande d’extension d’agrément, lui permettant de prendre le chemin vers sa transformation en banque de plein exercice. Depuis, un programme de transformation inédit a été mis en place pour permettre à la Nef de mettre en œuvre son projet.

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numéro 4 I Été 2015 11

LE DOSSIER

2015 : climat favorable aux initiatives de Transition Nous en perdons notre voix à force de cris d’alerte : l’année 2015 et ses mobilisations nous permettront-elles de ne plus nous dire comme jamais : “notre maison brûle et nous regardons ailleurs” ? À aujourd’hui, il est encore probable que la COP21 marque une nouvelle victoire de la paralysie des pouvoirs publics et de l’aveuglement d’un capitalisme à bout de souffle face aux enjeux climatiques et sociaux. Une certitude cependant : les consciences individuelles s’éveillent et la Transition n’a jamais été aussi audible et désirable par tous.

Amandine Albizzati Directrice des Relations

Institutionnelles

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LE DOSSIER

Événement mondial majeur face à l’urgence

de la crise climatique, la 21e Conférence

des Parties se tiendra du 30 novembre

au 15 décembre 2015 au Bourget près

de Paris : les 195 pays de la planète ont prévu

d’aboutir à un accord sous la Convention des Nations-Unies

sur le climat, sur la maîtrise

des émissions de gaz à effet de serre,

afin de stabiliser le réchauffement

climatique en deçà de 2 °C.

Le Réseau Action Climat, coordination d’ONG françaises de lutte contre le réchauffement climatique, nous en explique les contours  : “cet accord

doit pouvoir être durable et évolutif ; il doit pouvoir ancrer les actions prévues par les pays tout en les amenant sans cesse à aller plus loin et en respectant leurs différents niveaux de développement (leurs “responsabilités et capacités différenciées”). C’est justement parce que les pays n’ont pas tous les mêmes capacités financières et techniques, ni la même responsabilité dans les gaz à effet de serre émis par le passé, que “l’accord de Paris” devra différencier de la manière la plus juste possible les efforts qu’il exige de chacun. Il doit également fixer les règles de transparence et de comptabilisation, qui permettront de savoir si chaque pays tient ses engagements et si, collectivement, nous sommes sur la bonne voie. Cet accord doit aussi accompagner et financer l’adaptation des pays qui subissent les impacts du changement climatique, et veiller au respect des droits et besoins de tous, y compris et surtout ceux des plus pauvres et des plus vulnérables, notamment au Sud.” Ceci étant dit, nous connaissons la puissance des lobbies à l’œuvre dès à présent. Et les reculades de ces derniers mois sur la loi de Transition énergétique montrent bien que, malgré les déclarations volontaires du Président François Hollande, nos gouvernants peinent à sortir d’un système mortifère qui les tient pieds et poings liés.

Une mobilisation coordonnée des ONG environnementalesAinsi, parce que la lutte contre le changement climatique est d’abord née d’une prise de conscience citoyenne, plus d’une centaine d’organisations de la société civile, dont les Amis de la Terre, ATTAC ou encore Énergie Partagée, se mobilisent au sein de la Coalition Climat 21 pour parler d’une voix plus forte et plus intelligible aux décideurs comme au public.

Leur objectif : contribuer à un rapport de force favorable à une action climatique ambitieuse et juste, et à la transformation durable des politiques publiques. Cette coalition s’est accordée sur un calendrier de mobilisation sur l’année 2015, démarré le week-end des 30 et 31 mai avec l’événement “1 000 initiatives pour le climat”, auquel la Nef était particulièrement connectée puisque réunie avec ses sociétaires en Assemblée Générale à Écully (69). Les grandes dates à venir de mobilisation de la Coalition sont les 26 et 27 septembre et le 29 novembre.

Mais la mobilisation est désormais permanente et les actions se multiplient dans tous les réseaux. La Nef a participé au printemps à la campagne des Amis de la Terre sur le désinvestissement des banques de l’industrie du charbon, non pas tant pour dénoncer les pratiques bancaires des grands groupes que pour montrer qu’il est possible de pratiquer la banque autrement.

La formidable dynamique Alternatiba Parmi les acteurs mobilisés, le mouvement Alternatiba tient une place tout à fait singulière. C’est qu’à l’image de son fondateur basque Txetx Etcheverry, Alternatiba est un mouvement indépendant, spontané et puissant par sa spontanéité même, unique en son genre dans le paysage des ONG environnementales.Alternatiba est né à Bayonne (64) le dimanche 6 octobre 2013 où 12 000 personnes se sont retrouvées dans le premier village des alternatives au changement climatique, quelques jours après la publication du Volet I du 5è rapport du GIEC. Une mobilisation large, bien au-delà des seuls militants convaincus, était donc devenue possible en France sur la question de l’urgence climatique. La Nef, présente à la tribune et dans le village des alternatives, avait ensuite co-signé l’appel de Bayonne.

12 numéro 4 I Été 2015

Sur le fond, qu’attend-on de la COP 21 ?

Tour Alternatiba en tandem

de Bayonne à Paris, du 5 juin

au 26 septembre 2015.

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LE DOSSIER

13

Et depuis, plusieurs dizaines de villes ou territoires ont spontanément vu éclore des initiatives Alternatiba auxquelles les groupes locaux et les sociétaires de la Nef ont été fréquemment associés. Comme l’explique Jon Palais, autre fondateur basque du mouvement, le message d’Alternatiba est clair  : “les alternatives au dérèglement climatique existent. C’est ce que contribue à démontrer la dynamique Alternatiba en transformant, le temps d’une journée ou d’un week-end, des centres-villes en  villages des alternatives. Dans une ambiance conviviale et festive, ces villages exposent au plus grand nombre des alternatives qui sont expérimentées dans tous les domaines de la vie quotidienne, et qui permettent non seulement de baisser nos émissions de gaz à effet de serre, mais aussi de construire un monde meilleur, plus juste, plus humain, plus désirable.”L’événement Alternatiba de l’été est le Tour en tandem : il parcourra plus de 5 000 km entre juin et septembre 2015 avec des vélos tandem 3 et 4 places pour mobiliser, lors de ses 187 étapes, des dizaines de milliers de personnes autour des “vraies alternatives” au changement climatique. À la rentrée, plusieurs “Villages des Alternatives” seront organisés par le mouvement Alternatiba, dont Alternatiba Grenoble qui a fait appel au tout nouveau service de finance participative de la Nef pour financer la conception du Village, sur le site internet de la Nef www.lanef.com.

Des outils de mobilisation coréalisés avec le Collectif Transition CitoyenneNé à la même période, le Collectif pour une Transition Citoyenne, cofondé par la Nef, s’est rapproché d’Alternatiba, qui fait désormais parti de ses membres, pour co-construire des outils de valorisation des initiatives concrètes de Transition :

Alternativez-vous ! Un livre détonnant

sur le format d’Indignez-vous !

de Stéphane Hessel, pour parler

au grand public.

Les sociétaires de la Nef peuvent passer commande auprès de la Vie Coopérative Régionale qui se chargera des commandes groupées. Pour faire découvrir à chacun toutes les raisons de s’engager  et les alternatives simples et concrètes à sa portée  : en s’appuyant  sur le déroulement de la journée ordinaire d’une jeune factrice, l’histoire vous fait découvrir toutes les  possibilités de changement du lever au coucher ! À diffuser sans modération. 

Le Pacte de la transition à destination des élus locauxSon objectif est de faire s’engager les élus de nos territoires en leur proposant d’adopter au moins trois mesures simples et concrètes

mais aussi de favoriser la création d’un espace partagé entre élus et citoyens pour discuter, élaborer et concrétiser les alternatives pour une transition écologique et sociale. La Nef invite ses sociétaires, notamment ceux qui organisent des villages Alternatiba ou un événement pour la Journée de la Transition le 26 septembre 2015, à se saisir de ce pacte et à interpeller leurs élus locaux.

EN SAVOIR PLUS Coalition Climat 21www.coalitionclimat21.org

Le Pacte de la transitionwww.transitioncitoyenne.org

numéro 4 I Été 2015

CAMPAGNE “ÉPARGNONS LE CLIMAT” !Dans la perspective de la COP 21, Énergie Partagée et la Nef lancent une campagne commune au mois de septembre. L’objectif : encourager le public à poser un acte pour le climat en souscrivant à Energie Partagée et/ou en épargnant à la Nef ! Pour la Nef, ce sera l’occasion de toucher un public plus large et de proposer des animations pour les manifestations à venir à l’automne (Alternatiba, Journée de la Transition, etc.). Nos équipes démarrent la planification de cette campagne et nous vous tiendrons au courant des outils mis à disposition afin que vous puissiez la faire vivre sur vos territoires.

SI VOUS ÊTES INTÉRESSÉ(E) POUR PARTICIPER À LA CAMPAGNE, ÉCRIVEZ-NOUS À [email protected]

Sur le fond, qu’attend-on de la COP 21 ?

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LE FIL DU RÉSEAU

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Armelle Renaudin Responsable de la communication

et de la collecte de fonds Entrepreneurs du Monde

Depuis leur création, Ecidec la lyonnaise et Entrepreneurs du Monde la poitevine partagent la même vision

de la microfinance sociale  : pour elles, chaque personne en situation de précarité peut gagner en autonomie, en dignité et faire progresser durablement sa famille si elle est soutenue dans ses initiatives, notamment économiques. Ce soutien doit comporter des services financiers (crédit, épargne) mais aussi des formations (gestion, vente, prévention santé, droits de la femme, de l’enfant, etc.) et un accompagnement individuel adapté. C’est la condition sine qua non pour que les familles appuyées, parmi les plus vulnérables, consolident et pérennisent leurs progrès.En 2014, les deux ONG ont officialisé leur rapprochement par une fusion/absorption amicale. La structure a gardé le nom d’Entrepreneurs du Monde et intervient en Haïti, en Afrique et en Asie.

Ensemble, elles ont appuyé 21 programmes et partenaires locaux dans 12 pays, pour servir 176 000 familles. Entrepreneurs du Monde finance ses missions grâce aux dons. Elle bénéficie de l’agrément du Comité de la Charte Don en Confiance. Vous pouvez soutenir ses actions en envoyant un don et/ou lui attribuant les intérêts de votre Compte à Terme Nef. Dans les deux cas, vous bénéficierez d’une réduction d’impôt de 66 % du montant de votre don.

EN SAVOIR PLUS Entrepreneurs du Monde4, allée du Textile 69120 Vaulx-en-Velinwww.entrepreneursdumonde.org

Nos partenaires

Rapprochement d’Ecidec et d’Entrepreneurs du Monde Deux ONG avec la même vision sociale de la microfinance fusionnent pour renforcer l’accès des plus pauvres aux services de microfinance sociale.

numéro 4 I Été 2015

Grandir avec éthique, le souhait des Amis de la Terre pour la Nef En 2015, grâce à l’action des Amis de la Terre, BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale se sont engagées à ne pas financer les énormes projets de mines de charbon situées dans le bassin de Galilée en Australie, véritable bombe climatique qui menace aussi la Grande Barrière de Corail. Le Crédit Agricole a aussi annoncé il y a peu qu’il ne financerait plus les projets de mines de charbon et les entreprises spécialisées dans cette activité. Les banques françaises auraient-elles enfin compris qu’énergies fossiles et éthique ne font pas bon ménage ?

Lucie Pinson Chargée de campagne Banques privées / Coface

Les Amis de la Terre

Malheureusement non. La Nef demeure la seule banque française à avoir totalement exclu le secteur des

énergies fossiles de ses soutiens. Et si les annonces des trois plus grandes banques françaises sont bienvenues pour le climat, l’environnement et les populations menacées par des projets d’énergies fossiles, elles ne demeurent qu’une goutte d’eau dans les financements globaux des banques françaises à ce secteur. Plus de 30 milliards d’euros pour le seul secteur du charbon entre 2005 et avril 2014 ! La Nef reste donc le choix des Amis de la Terre, partenaire depuis plus de 10 ans. Et si, vous aussi, vous avez fait le choix de rejoindre la Nef en 2015, participez

à la journée changement de banque du 10 octobre 2015 pour qu’ensemble nous disions “non, notre argent ne financera pas les changements climatiques !”. Il n’est cependant pas temps de se reposer sur ses lauriers  ! Soucieuse de grandir, la Nef de demain devra se garder de sacrifier ses valeurs si elle veut conserver la confiance de ses sociétaires et jouer pleinement son rôle dans le développement de sociétés soutenables. De nouveaux défis l’attendent avec le développement de son offre  : étiquetage des produits financiers, reporting carbone et extrafinancier, tels sont les chantiers auxquels les Amis de la Terre encourageront la Nef à s’atteler dès maintenant.

EN SAVOIR PLUSLes Amis de la Terre France 2B, rue Jules Ferry 93100 Montreuil [email protected]

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LE FIL DU RÉSEAU

Semer votre argent chez Cocagne c’est faire germer de belles initiatives, et cultiver la solidarité !

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Sacha Korsec Chargé de développement des financements

Réseau Cocagne

Le Réseau Cocagne, vous connaissez ? Cette association développe, accompagne et soutient près de 130 associations locales d’insertion partout en France. Impulsés par Jean-Guy Henckel, les Jardins de Cocagne produisent et distribuent des légumes biologiques, locaux et solidaires à près de 25 000 adhérents consom’acteurs. La vocation première des Jardins de Cocagne est l’insertion professionnelle des hommes et des femmes très éloignés de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles. En 2013, 4 320 personnes ont pu remettre le pied à l’étrier et reconstruire un projet professionnel et personnel en travaillant dans un Jardin de Cocagne.

De nouveaux financements, pour quoi faire ? Semée il y a près de deux ans, l’idée de créer de nouvelles sources de financement solidaires et citoyennes a enfin germé : Cocagne Investissement est sorti de terre.

En plus d’améliorer les conditions de travail des salariés en insertion, et de leur mettre à disposition du matériel plus adapté, l’objectif de Cocagne Investissement est de rendre les Jardins de Cocagne plus autonomes financièrement. “Sur certains projets menés par les Jardins, le plus gros des financements est là, il manque juste la dernière pierre à l’édifice. Sans cette dernière pierre, toute la réalisation du projet est compromise et bien sûr, c’est celle qui est la plus difficile à trouver” nous explique Basile Monsaingeon, chargé d’Essaimage et Développement au Réseau Cocagne.

Cocagne Investissement, quèsaco ? Cocagne Investissement est un outil de collecte et d’investissement destiné à financer les projets des Jardins de Cocagne. Ceux-ci sont sélectionnés selon leur impact social et environnemental, leur pérennité et leur capacité à rembourser les sommes qui leur sont prêtées. Grâce à la levée de capitaux solidaires, Cocagne Investissement soutient financièrement (prêts participatifs, apports en trésorerie, etc.) les Jardins de Cocagne à tous les stades de leur développement : création, développement, diversification, etc.

Aider ceux qui n’ont pas un radis ? C’est bête comme chou !Pour soutenir financièrement les Jardins, Cocagne Investissement a besoin d’investis-seurs citoyens. Pourquoi pas vous ? Les épargnants qui souscriront une ou plusieurs actions de Cocagne Investissement deviendront actionnaires et acteurs des projets d’insertion solidaires. Chaque action a une valeur de 100 €, donne droit de voter aux Assemblées Générales et permet de bénéficier de réductions d’impôts (18 % de la valeur de la souscription est déductible de l’impôt sur le revenu et 50 % sur l’ISF – voir conditions sur la plateforme de souscription).

EN SAVOIR PLUSRéseau Cocagne21, rue Val de Grâce 75005 [email protected]

Le mouvement Nef

Cocagne InvestissementAu Réseau Cocagne, c’est bien connu, on ne fait pas de blé. Mais pour faire pousser des légumes et cultiver la solidarité, on a besoin d’oseille. Dans un contexte économique où le blé fait défaut, et où de plus en plus de gens n’ont plus un radis, le Réseau Cocagne, accompagné par la Nef, développe de nouveaux outils de financement pour que les Jardins puissent mettre un peu de beurre dans leurs épinards et des tracteurs sous leurs serres. Explications.

numéro 4 I Été 2015

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SOLUTIONS ALTERNATIVES

Pour l’association Madavin, il est nécessaire et urgent de reforester cette partie de forêt endémique unique au monde, qui représente

aussi un des poumons de notre planète. Le projet de l’association est ainsi de contribuer à la préservation de nos richesses naturelles, la faune et la flore rares et endémiques, et d’aider les peuples les plus démunis.

Association à but non lucratif Madavin est gérée et administrée à titre bénévole.Le bureau de l’association est composé de Virginie Joly, présidente, Mark Angeli, trésorier et chef de projet et Marie Zusslin, trésorière adjointe. La zone d’aide concerne Antoetra, une commune malgache regroupant 17 villages sur une zone de 532 km2, entre 1 500 et 1 800 m d’altitude, dans un climat humide et froid où vit le peuple Zafimaniry.

Qui sont les Zafimaniry?Les Zafimaniry sont les derniers gardiens d’un savoir-faire original du bois, classé au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2003 et inscrit depuis 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Déforestation et menace de la filière bois Les habitants survivent de l’agriculture et de la transformation du bois, mais ces activités génèrent trop peu de revenus par manque de mécanisation, rendue impossible par la topographie des lieux. La déforestation massive, entamée dans les années 1990, a menacé sérieusement la filière bois.

L’aide humanitaire pour lutter contre la déforestationDe 2002 à 2013, l’association Babakoto, créée par des touristes passionnés par cette île et par l’ethnie, a œuvré  principalement dans le domaine de la santé et de l’éducation.

À partir de juillet 2013, Madavin a pris le relais notamment pour la reforestation, l’appui technique et humanitaire.

Les moyens humains et techniques de Madavin L’association Madavin dispose d’une petite équipe de trois vignerons français qui gère au quotidien le suivi des travaux. Un ingénieur forestier gère également une équipe sur place. En moyenne sur l’année, 400 personnes issues de cinq villages de la commune d’Antoetra sont embauchées pour les travaux agricoles et forestiers. D’un point de vue technique, l’association produit des engrais organiques et des semences. L’unique outil utilisé sur place est l’angady, une bêche locale, tandis que l’eau provient de la montagne grâce à des canaux aménagés. Pour le reboisement, l’association utilise des espèces endémiques : palissandre, ramy, harongana, etc. En parallèle, pour les huiles essentielles certifiées biologiques, l’association produit du ravintsara, de l’eucalyptus, de la citronnelle, etc.

Les moyens financiersMadavin fonctionne essentiellement grâce aux dons des vignerons et des visiteurs du Salon des Vins du Grenier Saint-Jean à Angers (49) et au dévouement des personnes actives de l’association durant toute l’année. Pour être en cohérence avec ses valeurs, l’association a déposé les fonds récoltés sur un compte Nef.

Les perspectives pour 2015 et 2016L’association prévoit d’achever la plantation en cours de 100 hectares sur les deux prochaines années en plus de l’entretien des 300 hectares plantés entre 2012 et 2014. Elle a également pour projet de mettre en place une exploitation agricole de 10 hectares, avec plantation d’espèces pour la production d’huiles essentielles ou aromatiques.

EN SAVOIR [email protected]

Marie Zusslin Trésorière adjointe de Madavin

L’initiative

Madavin,aide humanitaire en pays Zafimaniry Créée en juillet 2013 par une équipe de vignerons français, Madavin est une association Loi 1901 dont l’objet est d’oeuvrer pour la reforestation, à travers l’apport d’appui technique et humanitaire aux paysans de Madagascar. Ses objectifs pour 2015 ? Continuer sur la dynamique de ces deux dernières années et reboiser 100 hectares en plus des 300 hectares plantés précédemment. Retour sur un projet à la fois humanitaire et écologique.

numéro 4 I Été 2015

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La Journée de la Transition, qu’est-ce que c’est ?La Journée de la Transition est une journée de mobilisation nationale afin de permettre à un maximum de citoyens d’identifier les acteurs de la transition et les opportunités qu’ils offrent, notamment au niveau local et dans tous les domaines  : approvisionnement en produits sains et locaux, énergies renou-velables, préservation de l’environnement, modes de financements qui donnent un sens à son argent, médias alternatifs, récupération et réparation, etc.Véritable moment de partage et de convivia-lité, cet événement permettra, sous diverses formes, de faire connaître les formidables myriades d’initiatives qui existent en France et d’engager les citoyens concrètement en faveur de la transition. Ce sera également l’occasion de marquer l’arrivée du tour en tandem d’Alternatiba en Île-de-France et d’autres événements dans le cadre de la préparation de la COP 21, la Conférence des Nations-Unies sur les changements clima-tiques, qui se tiendra à Paris en décembre 2015.

Vous aussi, participez ou organisez un événement !Profitez de ce moment pour que cette journée soit l’occasion de se retrouver entre associations et diverses structures autour de la transition! Quelles que soient vos envies, vos ressources et votre temps disponible, il y a forcément  une Journée de la Transition adaptée pour vous.  Alors n’hésitez plus, et organisez une Journée de la Transition ! Toutes les formes sont possibles : débats, forum ouvert, visite d’un lieu transitionnel, minifestival, etc.

Inscrivez d’ores et déjà votre journée sur la carte du site Internet du Collectif pour une Transition Citoyenne ou visualisez celle en préparation dans votre ville.Vous trouverez dans la boite à outils toutes les fiches pratiques pour communiquer, animer et préparer votre événement. Vous pourrez également compter sur l’aide et le soutien de l’équipe de coordination nationale du Collectif. 

EN SAVOIR PLUS Collectif pour une Transition Citoyennewww.transitioncitoyenne.org

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SOLUTIONS ALTERNATIVES

En route vers la transition

Journée de la Transition 2015 :on passe au concret !

Céline Provost Coordinatrice du Collectif

pour une Transition Citoyenne

Après le succès rencontré lors de la première Journée de la Transition du 27 septembre 2014, le Collectif pour une Transition Citoyenne a le plaisir de lancer la 2è édition le 26 septembre 2015. Ce jour-là, nous donnons ren-dez-vous à toutes celles et ceux qui souhaitent faire retentir et amplifier la transition citoyenne ! Que vous souhaitiez découvrir les alternatives et la transition, que vous vouliez vous engager concrètement ou bien que vous rêviez d’un monde où la transition citoyenne serait la norme, cette journée est faite pour vous.

numéro 4 I Été 2015

DEMAIN EN MAINSÀ l’occasion de la Journée de la Transition, l’une des structures membres du Collectif, l’association l’âge de faire, va lancer son premier numéro d’un mensuel grand public d’éducation populaire Demain en mains. Visant à faire découvrir l’Économie Sociale Solidaire Écologique et la transition au plus grand nombre, il favorise également un lien social en se basant sur des individus pour distribuer le magazine. Le Collectif a décidé de soutenir activement ce projet pour que Demain en mains atteigne dès son premier numéro de septembre 2015, une diffusion à 300 000 exemplaires, permettant de le dis-tribuer pour 20 centimes par unité ! Si vous souhaitez participer à ce formidable outil d’information accessible à toutes les bourses et devenir contributeur, n’hésitez pas à vous rendre sur www.demain-en-mains.info, vous ferez peut-être partie des 10 000 contributeurs recherchés !

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DHR réunit sous forme coopérative des créateurs et praticiens de toutes disciplines artistiques, selon les

principes de l’économie sociale et solidaire. Dès l’origine, ses membres ont cherché à rapprocher les métiers artistiques et ceux de l’éducation populaire. Conçue pour produire et diffuser des œuvres, notamment des films documentaires, DHR cherche également à travailler à une meilleure lisibilité des enjeux écologiques et sociaux contemporains.

La campagne de donDHR travaille actuellement à la production de cinq films autour de la thématique “Changer l’Argent”. Ces productions, fictions ou documentaires, proposeront un regard critique sur l’économie, un autre rapport à la richesse, de nouveaux modes de production, de répartition et d’échange.À diverses étapes de leur fabrication - en phase d’écriture, de développement, de tournage, de

montage ou prêts à être diffusés - ces films ont tous besoin d’un complément de financement pour aller à la rencontre de leur public. DHR a donc fait appel à la Nef pour lancer une campagne de finance participative.

À quoi va servir le financement ?Les sommes recueillies interviennent en tant que complément de financement. Le montant collecté sera réparti sur l’ensemble des projets présentés, en fonction de l’étape de leur mise en œuvre.

EN SAVOIR PLUScooperativedhr.fr www.lanef.com

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DÉCOUVERTE

Matthieu Ricard est Docteur en génétique cellulaire, bouddhiste, auteur et photographe. Depuis

plusieurs années, il travaille sur le rapprochement et le dialogue entre les sciences et le bouddhisme. Il vit au Népal et participe à des débats partout dans le monde. Il consacre l’intégralité de ses droits d’auteur à l’association Karuna-Shechen qui intervient au Tibet, au Népal et en Inde.

Dans ce sixième livre, Matthieu Ricard nous amène à explorer l’altruisme sous toutes ses formes. À répondre sur la base d’expériences de vie aux questions liées à notre rapport au monde. À celui dans lequel nous vivons et à celui que nous pouvons construire chacun. Il aborde pour ce faire les grandes questions qui traversent nos sociétés avec une résonance universelle. Chacun pourra, au fil des pages, se relier assez aisément à des expériences vécues dans sa propre vie.

Son approche aussi rigoureuse que pédagogique permet de comprendre, de s’approprier et de se faire une idée de cette pratique qu’est l’altruisme, car c’est bien dans la pratique qu’il s’inscrit, quel que soit notre parcours ou notre histoire personnelle. Sans parti pris, s’appuyant sur des expériences scientifiques menées partout dans le monde, ce livre nous propose des éléments de compréhension et des raisons objectives pour lutter contre l’égoïsme.

À lire…

Plaidoyer pour l’altruisme de Matthieu RicardQu’est-ce que l’altruisme ? L’altruisme véritable existe-t-il ? Comment se manifeste-t-il concrètement ? Peut-on construire une société plus altruiste ?

numéro 4 I Été 2015

Frédéric Moukarim Directeur du Développement

À voir…

Des films pour un monde en transitionLa coopérative DHR - Direction Humaine des Ressources - a fait appel au nouveau service de finance participative de la Nef pour financer le premier corpus de cinq films sous le thème “Changer l’Argent” de son cycle “Des films pour un monde en transition”.

Léo Miranda Responsable du Pôle Culturel

Ophélie Demond Chargée de Communication

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Qu’est-ce qui vous a amenée à travailler dans le domaine de la transition énergétique ?

- Après des études à l’école de management de Grenoble (38), j’ai travaillé pendant onze ans comme consultante en organisation et systèmes d’information dans un cabinet de conseil anglosaxon. C’était stimulant et souvent passionnant, mais, après la naissance de mes enfants, il m’est apparu évident que j’avais besoin de donner davantage de sens à mes activités professionnelles. J’ai d’abord adhéré aux Amis de la Terre, puis je suis devenue directrice de cette association pendant six années. J’ai participé au Grenelle de l’environnement où j’ai défendu ce que l’on n’appelait pas encore la transition énergétique. Je me suis ensuite investie bénévolement pour Enercoop et pour Énergie Partagée. Après l’élection de François Hollande, les associations et ONG ont décidé de mieux se coordonner pour préparer le débat national sur la transition énergétique. J’ai été recrutée par le CLER, Réseau pour la transition énergétique, et par le Réseau Action Climat pour assurer cette coordination.

Concrètement, en quoi consiste votre mission et quels sont les travaux sur lesquels vous êtes engagée ?

- J’ai commencé par construire un socle commun de 14 mesures proposées par les associations et ONG, qui a servi de base aux travaux pendant le débat. Puis nous avons interpellé les décideurs politiques, soit directement, soit via des conférences de presse à différentes étapes de la construction du projet de loi, et également en proposant notre “VRAI” projet de loi. Ce travail de propositions, de communication et d’interpellation, en s’appuyant toujours à la fois sur des expertises reconnues, mais aussi sur des expériences pilotes, a permis une meilleure prise en compte de nos demandes dans le projet de loi sur la transition énergétique. Pour peser davantage, nous avons créé un nouveau collectif, les Acteurs en transition énergétique1, qui rassemble des acteurs économiques, des syndicats, des associations de collectivités et des ONG. Ensemble, nous entendons montrer que la transition énergétique est une chance.

Quelle est votre opinion quant à la situation actuelle de notre pays sur la question de l’énergie et de la transition énergétique ? Cette année est l’année de la COP 21, que pensez-vous de cet événement ?

- Pour autant, la France a du mal à se mettre sur une trajectoire de transition vers un modèle énergétique plus sobre, moins polluant, davantage créateur d’emplois et orienté vers les territoires. Notre pays est le champion des discours et des grands engagements, mais moins de leur mise en œuvre, sans même parler d’évaluation. Ainsi, nous avons fait réaliser par un cabinet un outil internet, le Transitiomètre2, qui évalue la capacité du

projet de loi à atteindre les objectifs que la France s’est elle-même fixés. Et le résultat est sans appel  : nous n’avons actuellement que 30 % des mesures nécessaires pour atteindre nos objectifs  ! Le chemin reste donc long pour faire de la France le pays exemplaire qu’il devrait être alors qu’il va accueillir la conférence sur le climat en fin d’année. Il faut donner un cap clair vers la réduction de la consommation d’énergie et le développement des énergies renouvelables, ce qui permettra de créer 632 000 emplois nets.

Vous êtes également présidente des Amis d’Enercoop, pouvez-vous nous en dire plus sur cette association et sur ses actions ?

- Les Amis d’Enercoop a été créée en 2008 et a travaillé sur plusieurs projets, dont Docteur Watt, un outil internet permettant de mieux comprendre sa facture d’électricité et d’avoir des conseils personnalisés pour la réduire. Le projet phare actuellement de l’association est Énergie Solidaire, qui consiste à financer, notamment à partir de microdons sur la facture d’électricité, des actions locales d’accompagnement de ménages en précarité énergétique pour les aider à sortir de cette situation. Parce que la transition énergétique ne doit pas laisser plusieurs millions de personnes sur le bord de la route ! 

EN SAVOIR PLUSwww.rac-f.orgwww.cler.orgwww.lesamisdenercoop.org

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DÉCOUVERTE

L’invitée…

Anne Bringault,actrice de la transition énergétiqueAu sein du CLER, Réseau pour la transition énergétique et du RAC, Réseau Action Climat, Anne Bringault assure la coordination du travail des ONG et associations de protection de l’environnement sur la transition énergétique. Mais son engagement en faveur d’un modèle de société plus écologique ne s’arrête pas là ! Ex-présidente des Amis de la Terre, elle est aujourd’hui porte-parole du Collectif des Acteurs en transition énergétique, présidente des Amis d’Enercoop et administratrice d’Énergie Partagée à titre bénévole. Rencontre avec cette femme qui a de l’énergie à revendre !

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Sophie Raleigh Responsable Communication

1. www.transitionenergetique.org/les-signataires 2. www.transitionenergetique.org/transitiometre/index.html

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Texte avec lettrine

Sous-titre 1Texte sans lettrine

EN SAVOIR PLUSTITREEn savoir plus texte

La Société financière de la Nef est une société anonyme coopérative à capital variable, à directoire et conseil de surveillance, agréée par la Banque de France RC Lyon B 339 799 116 – NAF 6492 Z – ORIAS 09050786 – Siège social : Immeuble Woopa - 8 avenue des Canuts - CS 60032 - 69517 Vaulx-en-Velin Cedex – Associée au groupe Crédit Coopératif.

Découvrez le nouveau service de finance participative sous forme de dons de la Nef

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