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Volume 50, numéro 5 25 septembre 2014 En ce début d’année universitaire, le recteur Denis Brière révèle quelques nouveautés de l’année 2014-2015. p2 Aire nouvelle p8-9 Futurs globe-trotteurs p3 Discours de la rentrée photo Marc Robitaille

Le Fil 25 septembre 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 25 septembre 2014

Volume 50, numéro 5 25 septembre 2014

En ce début d’année universitaire, le recteur Denis Brière révèle quelques nouveautés de l’année 2014-2015. p2

Aire nouvelle p8-9 Futurs globe-trotteurs p3

Discours de la rentrée p

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Q Pouvez-vous nous identifier quelques grandes nouveautés de l’Université Laval pour l’année qui s’amorce ?R Je commence par une nouvelle des plus posi-tives : nous avons dépassé la semaine dernière le seuil de 50 000 demandes d’admission pour la session d’automne en cours. Il s’agit d’un nouveau record qui témoigne du nombre crois-sant de candidates et de candidats désireux de poursuivre leurs études à l’Université Laval. Les inscriptions enregistrées au 17 septembre dernier, tous cycles confondus, indiquent une hausse de 4,4 % comparativement à l’année passée à pareille date. Il nous faudra attendre la fin du processus d’admission pour mesurer l’effet réel de ces hausses en termes d’effectifs à temps plein. Nous pouvons tout de même voir dans ces premiers indicateurs la preuve du pou-voir d’attraction grandissant qu’exerce l’Uni-versité, notamment auprès des étudiants étran-gers et des personnes qui font un retour aux études, dont la hausse des nouveaux inscrits à la présente session s’élève respectivement à 6 % et à 13 %. Cette attractivité n’est évidemment pas le fruit du hasard et s’explique par bien des facteurs, dont l’excellence de notre environne-ment de recherche, la qualité de notre milieu d’études et la pertinence de nos programmes de formation. Je pense ici, entre autres, à nos nou-veaux programmes de formation implantés dans la dernière année, visant à répondre aux nouvelles réalités des étudiants et aux besoins de la société, tels le baccalauréat en design de produits, le baccalauréat intégré en informa-tique et gestion, le doctorat en musique – inter-prétation et la maîtrise en droit notarial, issue d’une collaboration avec l’Université de Montréal et l’Université de Sherbrooke. Par ail-leurs, l’aménagement d’une première salle d’apprentissage actif au pavillon Jean-Charles-Bonenfant est un autre bel exemple de notre volonté d’adapter nos formations à de nou-veaux modes d’apprentissage. Grâce à sa configuration, celle-ci favorise un apprentis-sage davantage axé sur les échanges et la colla-boration entre enseignants et étudiants, ce qui semble d’ailleurs avoir un effet très positif sur la réussite étudiante. De plus, le récent

réaménagement du deuxième étage de la Bibliothèque vient, pour sa part, offrir de nou-veaux espaces de travail de qualité et, surtout, pensés en fonction des besoins des étudiants et des chercheurs. C’est d’ailleurs dans cette même perspective d’appui à la réussite et de développement de modes d’apprentissage créatif que nous avons signé, en juin dernier, un bail avec la CADEUL pour l’exploitation des services alimentaires des pavillons Alphonse-Desjardins et Maurice-Pollack. Ce partenariat est non seulement la preuve concrète de notre engagement et de notre confiance envers les étudiants, mais il leur permettra de s’approprier encore plus leur milieu de vie et d’en faire un banc d’essai pour mettre en application leurs apprentissages théoriques.

Q Encore une fois cette année, on sent une nette volonté d’offrir une approche et un service de plus en plus personnalisés aux étudiants. Comment l’Université y parviendra-t-elle ?

R Dans la dernière année, plusieurs mesures ont aussi été mises en place pour renforcer l’encadrement et le soutien dont les étudiants peuvent avoir besoin à différents moments de leur parcours universitaire. À titre d’exemple, la révision récente du Règlement des études a permis d’actualiser et de mieux encadrer nos pratiques de gestion des études, d’autant plus que cet exercice s’est réalisé en concertation avec la CADEUL et l’ÆLIÉS, plaçant ainsi les préoccupations et les attentes des étudiants au cœur des changements apportés. Aussi, une nouvelle fonctionnalité a été intégrée au Portail des cours afin de favoriser le dépistage précoce des étudiants en difficulté. Par ail-leurs, le Centre d’aide en français, qui sera officiellement inauguré cet automne, offrira aux étudiants un vaste programme de forma-tions, d’ateliers et de tutorat. Et comment oublier la création du programme « La santé mentale en milieu universitaire », rendue possible grâce à un don de 225 000 $ de Bell, et qui viendra outiller les membres de notre communauté qui interviennent en pre-mière ligne ?

L’intégration des ressources électroniques de la Bibliothèque dans l’environnement numé-rique d’apprentissage (ENA) a de plus été com-plétée au cours de la dernière année, permettant maintenant aux étudiants d’avoir accès en tout temps et en tout lieu au matériel pédagogique électronique en lien avec le contenu de leurs cours. Cette flexibilité recherchée par de plus en plus d’étudiants est aussi une des raisons qui nous motivent à poursuivre le développement de notre offre de formation à distance. Il s’agit déjà de l’offre la plus complète au Québec avec 73 programmes entièrement à distance, dont un premier doctorat (en technologie éducative), et 739 cours à distance, dont 40 nouveaux à la pré-sente session. Enfin, à la session d’hiver, nous démontrerons une fois de plus notre capacité d’innovation en enseignement à distance en offrant une première formation en ligne ouverte à tous – ou FLOT –, traduction retenue par l’Université Laval pour Massive Open Online Course (MOOC). Accessible à un nombre illi-mité de participants de tous les coins du monde, cette formation gratuite portera sur le dévelop-pement durable, domaine de grande expertise à l’Université Laval.

Q Le développement de la formation et de la recherche ainsi que la place et le rôle qu’elles jouent à l’international demeurent aussi au cœur de votre discours…

R L’internationalisation de la formation et de la recherche c’est, entre autres, 777 ententes en vigueur au 10 septembre avec 532 établisse-ments d’enseignement supérieur dans 68 pays différents ! Il s’agit d’ententes bilatérales ou multilatérales qui favorisent divers modes de coopération. Par exemple, nous formons actuellement des dizaines de doctorants en éducation, en agriculture et en foresterie, en appui à des universités du Sud qui veulent développer leur offre de formation et consti-tuer leur corps professoral. Plusieurs chemine-ments bidiplômants à la maîtrise sont aussi en développement, ce qui viendra bonifier la dizaine de cheminements de ce type déjà en place. De plus, l’élaboration d’une convention-cadre au cours de la dernière année viendra également faciliter la création de cotutelles au doctorat avec des universités de tous les pays. Nous renforcerons aussi notre présence dans des pays cibles et poursuivrons le développe-ment d’accords avec les organismes subven-tionnaires de gouvernements étrangers pour recevoir des stagiaires et des étudiants bour-siers. Du côté de la recherche, nous avons entre autres signé, en juin dernier, une entente avec l’Institut national de la recherche scientifique, le Centre national de la recherche scientifique de France et l’Université de Bordeaux qui vise à créer un réseau d’excellence unique au monde dans un secteur d’importance stratégique, le Réseau AQ - Optique, photonique et laser.

Maintenant, que dire des actions posées pour assurer le développement efficace de la recherche et de la création et renforcer la posi-tion de l’Université Laval parmi les plus grandes universités de recherche au Canada ? Je pense en particulier ici à deux grands projets mobili-sateurs mis en place grâce au leadership de l’Université et à la notoriété de ses chercheurs : l’Institut nordique du Québec et l’Alliance santé Québec. Lors du dernier budget provin-cial, l’annonce de la mise en place de l’Institut nordique du Québec sur notre campus, assortie d’un fonds de démarrage de 3 M $, est venue non seulement réaffirmer notre longue tradi-tion d’excellence en matière d’études nor-diques, mais aussi démontrer notre grande

capacité à fédérer les forces dans des domaines d’importance stratégique pour notre société. Quant à l’Alliance santé Québec, lancée en octobre 2013 sous l’impulsion de l’Université Laval, celle-ci témoigne aussi de notre déter-mination à favoriser les synergies et à maximi-ser les retombées de la recherche. Regroupant une vingtaine d’acteurs clés en santé et en ser-vices sociaux de la région, dont 10 de nos facultés, l’Alliance entend faire de la grande région de Québec un chef de file pour accueil-lir, développer et soutenir la recherche et l’in-novation dans une perspective de santé durable. Ces quelques réalisations témoignent sans contredit du dynamisme de nos équipes de recherche, de leur notoriété et de leur capa-cité à faire avancer la science et l’ensemble de la société québécoise par la pertinence de leurs objets de recherche et leur volonté à favoriser les collaborations et le partenariat.

Q Enfin, comment l’Université entend-elle poursuivre ces objectifs qui lui sont si chers : l’amélioration de la qualité de vie et le dévelopement durable ?

R L’amélioration de nos espaces de vie, d’études, de recherche et de travail s’est pour-suivie au cours de la dernière année et fera l’objet d’autres projets d’investissement majeurs au cours de la prochaine année, tou-jours avec la volonté d’optimiser la gestion de nos ressources et de réduire notre empreinte environnementale. L’année 2013-2014 marque d’ailleurs une étape importante de ce côté, avec l’obtention de l’accréditation STARS (Sustainability Tracking Assessment and Rating System), niveau or, qui reconnaît la qualité de l’engagement de notre université en matière de développement durable. Parmi les retombées de cet engagement, mentionnons le nombre record d’événements certifiés écores-ponsables sur le campus en 2013-2014, soit 46, et la réduction constante depuis 2007 de nos émissions directes de gaz à effet de serre, les-quelles sont passées de quelque 31 500 tonnes à moins de 22 500 tonnes. Nous poursuivons d’ailleurs toujours l’objectif de devenir un campus carboneutre et continuerons d’inves-tir dans l’amélioration de nos infrastructures dont la valeur des travaux en cours de réalisa-tion s’élève à quelque 400 M $.

Bien entendu, tous les projets et initiatives que nous prévoyons mettre en place dans la prochaine année et les suivantes sont tribu-taires de notre capacité financière. Depuis 2007, l’Université Laval a réussi à équilibrer son budget de fonctionnement, malgré un contexte financier particulièrement difficile. Nous entendons continuer à gérer de façon responsable les ressources qui nous sont confiées et à poursuivre de façon proactive nos interventions auprès des autorités gou-vernementales pour que des solutions durables soient apportées aux grands défis de société que posent le financement du réseau universitaire et les déficits des régimes de retraite. Nous le ferons avec toujours le même souci de saine gestion, d’équité entre les géné-rations et de maintien de l’Université Laval parmi les universités les plus complètes, modernes, ouvertes sur le monde et engagées dans la société.

Sur ce, je vous souhaite, à toutes et à tous, une année universitaire 2014-2015 à la mesure de vos aspirations professionnelles et personnelles.

Le discours intégral de la rentrée 2014 : ulaval.ca/discours-rentree-2014

Année universitaire 2014-2015Le recteur prononçait, le 23 septembre dernier, le discours de la rentrée devant le Conseil universitaire. Retour sur quelques faits saillants.par Claudine Magny

Denis Brière, recteur de l’Université Laval. photo Marc Robitaille

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Année universitaire 2014-2015

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Lorsque Le Fil l’a rejointe au téléphone le 19 septembre, Daphné Lemelin s’apprêtait à prendre l ’avion pour se rendre dans la zone sinistrée laissée par l’oura gan Odile, en Basse-Californie. La veille, à Mexico, elle avait couvert une exposition dédiée à la star ita-lienne Sophia Loren, une parenthèse glamour dans un quotidien ponctué d’événe-ments tragi ques, comme par exemple ces quatre jours pas-sés au Chiapas, où la journa-liste a fait un re portage sur les trains de mi grants tra versant le Mexique pour se rendre aux États-Unis.

« C’est stressant, oui, mais aussi très stimulant ! » répond Daphné Lemelin, quand on lui demande de parler de son quotidien de collaboratrice pour la prestigieuse agence de presse au bureau de Mexico. « C’est un travail qui demande beaucoup d’endu-rance, de persévérance et de débrouillardise, soutient la jeune femme de 23 ans. On voyage énormément et il faut être capable de pas dormir beaucoup ! »

Dès la fin de ses études de maîtrise en journalisme inter-national au Département d’information et de communi-cation au printemps dernier, Daphné Lemelin a commencé à travailler comme stagiaire à l’écrit à l’AFP dans la capitale mexicaine. Cette première expérience a été suivie d’une autre en République démo -cratique du Congo, puis d’une offre d’emploi en bonne et due forme à Mexico, pour un poste de journaliste vidéo en freelance.

« Depuis la création du pro-gramme en journalisme inter-national en 1995, nous avons une moyenne de 2 ou 3 stages par an à l’AFP, dit Thierry Wa t i n e , p r o f e s s e u r a u Dépar tement d’information

et de communication et res-ponsable de la concentration en journalisme au 2e cycle. Sans compter qu’une dizaine de nos diplômés travaillent actuellement pour l’agence ou sont en lien direct avec l’agence comme pigistes. »

Le 19 septembre dernier, le recteur Denis Brière et le président-directeur général de l’Agence France-Presse (AFP) Emmanuel Hoog ont signé une entente de collabo-ration visant à parfaire la for-mation des étudiants de 2e cycle du programme de journalisme interna tional. Ce partenariat vient officiali-ser des liens tissés depuis plu-sieurs années entre l’AFP et le Dé partement d’information et de communication.

Avec cette entente, l’Agence s’engage à accueillir chaque année des étudiants de 2e cycle du programme de journalisme international comme sta-giaires dans son réseau qui compte 200 bu reaux dans 150 pays. Au sein de l’équipe de rédaction de l’AFP, les sta-giaires mettront en pratique les savoir-faire essentiels du métier de journaliste en agence de presse. Ils pourront acqué-rir une grande polyvalence grâce à la production et à la rédaction d’articles, à l’édition de textes et de photos, à la pos-sibilité de toucher le multimé-dia, la vidéo, l’infographie, etc. Par ailleurs, à l’Université, des journaliste de l’AFP encadre-ront des ateliers d’écriture et transmettront aux étudiants les bases de la rigueur en agence. Ils animeront égale-ment des conférences sur le journalisme et le métier de journaliste. L’entente prévoit également la possibilité pour un journaliste de l’agence de passer une session universi-taire à l’Université afin de se perfectionner dans un do -maine de son choix.

Une entente entre l’Agence France-Presse et l’Université permet à des diplômés en journalisme international de parcourir le monde par Renée Larochelle

«Une dizaine de nos diplômés travaillent actuellement pour l’agence ou sont en lien direct avec celle-ci comme pigistes

Daphné Lemelin, diplômée d’une maîtrise en journalisme international de l’Université Laval, travaille aujourd’hui pour l’AFP à Mexico.

Le nouveau partenariat viendra officialiser des liens tissés depuis plusieurs années entre l’AFP et le Département d’information et de communication de l’Université Laval. photo Marc Robitaille

Informer la planète

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4le fil | le 25 septembre 2014actualités UL

en bref

Haut calibrePrésentée pour la première fois au Canada, la Coupe du monde de nage synchronisée FINA se déroulera du 2 au 5 octobre au nou-veau centre aquatique du PEPS. Plus de cent athlètes réparties entre 17 équipes nationales prendront part à des épreuves en duo, en équipe, en combiné libre ou en équipe acro-batique. Chorégraphies hautes en couleur et solides performances athlétiques attendent les spectateurs lors de cette compétition tenue sous la présidence d’honneur de la médaillée olympique Sylvie Fréchette. Pour l’appuyer dans sa tâche, trois ambassadrices de l’évène-ment ont aussi été nommées, dont Marie-Pier Boudreau-Gagnon, ex-olympienne (Londres 2012) et étudiante à la Faculté de pharmacie du campus. photo Synchro Canada

Pour assister aux séances d’entraînement et aux compétitions : finasynchroquebec2014.com

16e gala Forces AVENIR Le 17 septembre dernier avait lieu le 16e gala universitaire de Forces AVENIR. Sous le signe de l’engagement, cette soirée a couronné les lauréats qui ont reçu le prestigieux trophée AVENIR. Deux projets de l’Université Laval ont été honorés : « Sexperts » (catégorie Santé) et « Jeux photoniques » (catégorie Sciences et applications technologiques). Le projet « Sexperts » a pour objectif de freiner, par l’éducation et la responsabilisation, la montée des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) chez les jeunes. Pour sa part, le projet « Jeux photoniques » vise à sus-citer, chez les jeunes de 5e secondaire, un inté-rêt pour des études supérieures en sciences ou en génie. Des bourses totalisant 114 000 $ ont été partagées entre les finalistes et les lauréats.

forcesavenir.qc.ca

Entrepreneuriat Laval : ateliers offertsLa mission première d’Entrepreneuriat Laval est de stimuler l’émergence, à l’Université, de projets d’affaires innovateurs. Afin de bien guider les entrepreneurs novices dans leurs démarches et de favoriser le développement de leurs compétences entrepreneuriales, l’or-ganisme met sur pied, lors de chaque session universitaire, une série d’ateliers conçus et animés par des experts du milieu des affaires. Cet automne, 22 ateliers différents sont prévus entre les mois de septembre et novembre. Que vous souhaitiez acquérir des informations sur le plan d’affaires, les mathématiques de la vente ou la comptabilité, ou encore connaître les démarches à suivre pour créer une coopéra-tive, une société ou une compagnie, vous trouverez une formation à votre mesure.

Pour connaître la programmation complète des divers ateliers : el.ulaval.ca/services/ ateliers_calendrier.aspx

Les membres du comité organisateur de Centraide-Université Laval en compagnie des collaborateurs de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches et du recteur Denis Brière, à droite. photo Jérôme Bourgoin

« Cela fait plus de 35 ans que l’Université Laval s’associe à la campagne de sous-cription annuelle de Centraide et je suis persuadé que notre communauté univer-sitaire saura répondre encore une fois avec beaucoup de générosité à cet appel et se montrer solidaire des personnes les plus vulnérables de notre région. »

Ces paroles, le recteur Denis Brière les a prononcées le jeudi 18 septembre au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins à l’occasion du lancement de la campagne de souscription Centraide-Université Laval 2014.

La campagne se déroulera jusqu’au 10 décembre. Durant l’automne, de nombreux employés et étudiants béné-voles parcourront le campus et feront appel à la générosité de tous et chacun. Quelques activités de sollicitation origi-nales ponctueront la campagne. La pre-mière aura lieu ce samedi 27 septembre, durant les festivités d’avant-match de la partie de football mettant aux prises le Rouge et Or et les Redmen de l’Univer-sité McGill. L’Opération câlins est de retour cette année. Cette activité de grande envergure et appréciée de la communauté universitaire se tiendra du 6 au 9 octobre. En échange d’un câlin de Victor, la mascotte du programme Rouge et Or, l’employé ou l’étudiant fait un don en argent. Une nouvelle activité, sous la forme d’une marche collective sur le campus, aura lieu le 15 octobre de 12 h 15 à 13 h 15.

L’objectif est fixé cette année à 475 000 $. L’an dernier, la campagne avait permis d’amasser près de 471 000 $, ce qui constituait un record à l’Univer-sité. Les dons recueillis seront remis à Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, qui les distribuera à quelque

200 organismes communautaires. Ces organismes effectuent chaque année plus de 250 000 interventions auprès de personnes et de familles dans le besoin. Les visages multiples de la pauvreté et de l’exclusion sociale comprennent, entre autres, l’insécurité alimentaire, le décrochage scolaire, l’itinérance, la délinquance, la violence, la toxicomanie, la santé mentale et l’isolement.

« J’ai accepté de m’associer à Centraide-Université Laval parce que les besoins sont immenses dans la société et parce que je crois en cette cause », explique Michel Gendron, doyen de la Faculté des sciences de l’administration et coprésident de la campagne. Selon lui, l’Université, comme acteur économique de premier plan dans la région, doit jouer son rôle auprès de Centraide.

La campagne de souscription Centraide-Université Laval 2014 est lancéepar  Yvon Larose

Objectif : 475 000 $« Dans un contexte de compressions budgétaires gouvernementales, pour-suit-il, de plus en plus de gens auront besoin d’aide. Nous devons répondre présents. »

Dans un courriel diffusé le jour du lan-cement de la campagne Centraide-Université Laval, Michel Gendron et le coprésident Christian Gagnon, directeur du Service des activités sportives, invi-taient les membres de la communauté universitaire à contribuer à cet effort col-lectif de solidarité au moyen de la rete-nue à la source. Celle-ci permet d’amor-tir le don sur l’année, tout en profitant de son impact fiscal. Prenons l’exemple d’une contribution annuelle de 365 $. Le don, qui correspond à 14 $ par paie, aura un coût net de 8,48 $ par paie.

« Enfant, j’ai eu l’exemple de mon père qui aidait beaucoup les gens dans le besoin, rappelle Christian Gagnon. Lorsqu’on m’a demandé d’être coprési-dent de la campagne, j’ai tout de suite accepté. » Selon lui, l’objectif de 475 000 $ montre une très grande ouverture de la communauté universitaire à la société. Le courriel signé par les deux coprési-dents rappelle justement que Centraide « demeure un maillon indispensable dans la préservation du tissu social et une cause soutenue officiellement par l’Université Laval dans son plan de déve-loppement durable. »

Mentionnons, par ailleurs, que le doyen de la Faculté de médecine, Rénald Bergeron, agit cette année comme coprésident de la campagne de sollicita-tion Centraide Québec et Chaudière-Appalaches. En 2013, il coprésidait la campagne Centraide-UL. L’an dernier, Centraide Québec et Chaudière-Appalaches a amassé plus de 12 M $. Plus de 85 % des sommes recueillies ont été redistribuées.

Pour information sur la campagne UL : ulaval.ca/centraide

«De plus en plus de gens auront besoin d’aide; nous devons répondre présents

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5le fil | le 25 septembre 2014 recherche

Vous êtes en bonne santé, mais vous craignez que la consom-mation quotidienne de deux pointes de fromage n’augmente votre risque cardiovasculaire ? Ces craintes ne seraient pas fondées, suggère une étude menée par des chercheurs de la Faculté de médecine, de l’Insti-tut sur la nutrition et les ali-ments fonctionnels et du CHU de Québec. En effet, la con-sommation modérée de pro-duits laitiers gras n’aurait pas d’effets négatifs sur les facteurs de risque associé au syndrome métabolique, révèle cette étude publiée dans Applied Phy-siology, Nutrition and Meta-bolism. Quant aux produits laitiers maigres, leur effet se -rait positif.

Marine Da Silva, Pierre Julien, Patrick Couture, Simone Lemieux, Marie-Claude Vohl et Iwona Rudkowska ont estimé la consommation de produits laitiers, maigres et gras, de 233 personnes de la grande région de Québec pendant un mois. Ils ont ensuite mis ces données en lien avec certains indicateurs de la santé métabo-lique des participants : mesures d’obésité, taux de glucose et de lipides sanguins, pression arté-rielle, etc. « Les études anté-rieures qui ont examiné les relations entre ces variables ne sont pas concluantes, souligne Iwona Rudkowska. Plusieurs recherches ont démontré des effets positifs, mais presque autant n’ont trouvé aucun effet. »

L’étude des chercheurs de l’Université révèle que plus une personne consomme de pro-duits laitiers, mieux son taux de glucose sanguin à jeun et sa pression sanguine s’en portent. Cette relation se vérifie égale-ment lorsque les calculs ne tien-nent compte que des produits laitiers maigres. Et les produits laitiers gras ? « Nous n’avons observé aucune relation entre ceux-ci et les facteurs de ris-ques examinés, répond la pro-fesseure Rudkowska. Donc, ils ne causent pas de pro-blèmes flagrants. »

Il faut souligner que les per-sonnes qui ont participé à l’étude ne se gavaient pas de produits laitiers. Leur consom-mation quotidienne moyenne était de 2,5 portions, dont 0,9 portion de produits laitiers riches en gras. « Presque la moi-tié des sujets consommaient

moins de produits laitiers que ce que recommande le Guide alimentaire canadien, soit 2 à 4 portions par jour, mais c’est représentatif de la population canadienne, souligne la cher-cheuse. La plupart des gens auraient intérêt à augmenter leur consommation de pro-duits laitiers, en particulier ceux qui sont faibles en gras. »

Reste à savoir si les effets bénéfiques des produits laitiers se manifesteraient aussi chez les gens qui ont des problèmes de glycémie, de cholestérol ou de pression sanguine. « C’est une question que nous aime-rions étudier, souligne Iwona Rudkowska. Une hypothèse est que certaines molécules présentes dans les produits lai-tiers pourraient améliorer la condition de ces personnes. »

Plus une personne consomme des produits laitiers, mieux son taux de glucose sanguin à jeun et sa pression sanguine s’en portent

La consommation modérée de produits laitiers gras n’augmente pas le risque métabolique chez les personnes en santé par Jean Hamann

Du lait, s’il vous plaît

La plupart des gens auraient intérêt à augmenter leur consommation de produits laitiers, en particulier ceux qui sont faibles en gras.

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Sur les incubateurs d’entreprises

Bien implantés en milieu universitaire, les incuba-teurs d’entreprises facilitent l’accès à des services pro-fessionnels aux entreprises émergentes. Sauf que n’entre pas qui veut en ces lieux. Selon Yvon Gasse, les incubateurs n’acceptent d’héberger une entreprise que si elle a un plan d’af-faires bien monté. « Idéa-lement, dit-il, le client a déjà fait quelques ventes. Le conseil d’administration de l’incubateur veut avoir des ga gnants. » Il ajoute que ces PME doivent être ren-tables rapidement. « C’est souvent le problème de ces entreprises. Elles n’arrivent pas assez rapidement à faire des ventes. »

Sur les congés parentaux et les CPE

La politique d’austérité du gouvernement Couillard pourrait toucher les congés parentaux et les garderies subventionnées. L’étudiante-chercheuse Valérie Harvey estime que ces programmes ont con-tribué à une remontée du taux de natalité au Québec et elle conteste l’idée qu’ils sont trop généreux. « Le parent qui opte pour un congé parental d’une année voit son revenu diminuer de 30 % pour quelques semaines, puis de 45 % pour au moins la moitié du congé. Peut-on vraiment dire que le programme est généreux ? Sommes-nous plusieurs à renoncer à près de 50 % de notre salaire pour six mois, un an ? »

Sur les nouveaux radars photos

Le gouvernement du Québec prévoit l’installa-tion de nouveaux radars photo mobiles. Il s’agit là d’une très bonne chose, selon Jean-Marie De Koninck. « Ils vont mettre les radars dans des endroits à risque. Comment on peut être contre ça ? On nous le dit d’avance, en plus. C’est l’obligation des conducteurs d’être alertes et de suivre la signalisation. S’ils ne la suivent pas, tant pis pour eux. Je trouve que ce n’est pas juste de dire que c’est un piège parce que c’est tout le contraire. »

nutritionils ont dit...

Yvon Gasse, Département de management

La Presse Plus, 18 septembre

Valérie Harvey, Département de sociologie

La Presse, 19 septembre

Jean-Marie De Koninck, Département de mathématiques et de statistique

Le Journal de Québec, 18 septembre

La consommation d’extraits de fraises et de canneberges engendre des effets bénéfiques sur la régulation du glucose sanguin chez les personnes présentant un surpoids. C’est ce que démontre une étude présentée par une équipe de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) dans le cadre de BENEFIQ 2014. Cette rencontre inter-nationale sur les ingrédients santé, orga-nisée par l’INAF, se déroule du 23 au 25 septembre à Québec.

On savait déjà que certains antioxy-dants contenus dans les petits fruits pro-duisaient des effets positifs sur la régu-lation du glucose. « La plupart de ces études ont été réalisées sur des cultures de cellules ou sur des animaux de labo-ratoire, signale toutefois la chercheuse Hélène Jacques. C’est ce qui nous a inci-tés à tester l’effet de ces molécules chez l’humain. »

La professeure du Département des sciences des aliments et de nutrition et ses collègues ont recruté 41 sujets enve-loppés ou obèses qui affichaient une résistance à l’insuline. Cette condition prédiabétique force l’organisme à pro-duire davantage d’insuline pour faire entrer le glucose sanguin à l’intérieur des cellules, où il est utilisé comme source d’énergie.

Les chercheurs ont demandé à la moitié des sujets de consommer quotidienne-ment un breuvage contenant 333 mg de polyphénols provenant de fraises et de canneberges. « Des études in vitro suggé-raient que ces petits fruits contiendraient une combinaison de polyphénols qui optimise l’effet sur l’insuline », ex plique la professeure Jacques. Les sujets de l’autre groupe devaient consommer une boisson similaire qui ne contenait pas de supplément de polyphénols.

Après six semaines, la sensibilité à l’in-suline avait augmenté de 14 % dans le groupe expérimental. « Les extraits de fraises et de canneberges améliorent l’action de l’insuline et ils réduisent les risques de progression de la résistance à l’insuline vers le diabète de type 2 », résume la chercheuse. Cette réponse se compare à ce que d’autres chercheurs ont obtenu à l’aide d’extraits de bleuets. Elle est toutefois moindre que celle qu’Hélène Jacques a observé dans ses propres travaux avec des protéines de poisson. « Il ne faut pas chercher une solution unique au problème de résis-tance à l’insuline, souligne-t-elle. Les extraits de fraises et de canneberges peuvent aider, mais il faut aussi agir sur les habitudes de vie, notamment en adoptant une bonne alimentation et en pratiquant des activités physiques. »

Ces résultats sont encourageants pour Nutra Canada, Fruit d’Or et Atrium Innovations, les trois entreprises qui ont collaboré à la mise au point du breuvage testé lors de cette étude. La professeure Jacques ignore toutefois si ce produit sera mis en marché. Entre-temps, les per-sonnes intéressées à profiter des bien-faits des polyphénols peuvent augmen-ter leur consommation de fraises et de canneberges, suggère-t-elle. « La quan-tité d’extraits de fruits contenue dans le breuvage équivaut à ce qu’on retrouve dans une tasse de fruits frais, ce qui est atteignable quotidiennement par l’ali-mentation. Pour éviter d’avoir à ajouter du sucre aux canneberges, il faut les inté-grer à des recettes. La cuisson ne modifie pas leur contenu en polyphénols. »

Les autres auteurs de cette étude sont Martine Paquette, John Weisnagel, Julie Marois, André Marette, Yves Desjardins, Geneviève Pilon, Bruno Marcotte et Nadine Leblanc.

Un mélange d’extraits de fraises et de canneberges améliore l’action de l’insuline chez les personnes souffrant d’embonpointpar Jean Hamann

Synergie fructueuse

La quantité de polyphénols contenue dans le breuvage testé par les chercheurs équivaut à ce qu’on retrouve dans une tasse de fruits frais.

Les extraits de fraises et de canneberges peuvent aider à prévenir la résistance à l’insuline, mais il faut aussi agir sur les habitudes de vie

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7le fil | le 25 septembre 2014 sur le campus

Q3Début septembre, le journal étudiant Impact Campus a mené une expérience inusitée. Durant l’heure de pointe mati-nale, des étudiants ont mesuré le temps de déplacement de trois personnes, en autobus, en auto et en vélo, à partir de la bibliothèque Gabrielle-Roy, située dans la basse-ville de Québec, jusqu’au campus de l’Université Laval, dans l’ar-rondissement de Sainte-Foy. Résultats : le parcours en autobus a pris 34 minutes et celui en automobile, 30. Le grand gagnant de l’exercice fut le vélo avec un temps de 22 minutes.

« Les cyclistes peuvent rou-ler sur les voies réservées aux autobus, ce qui aide, explique l ’ é t u d i a n t e A l e x a n d r a Gendreau-Martineau, con-seil lère et chargée de projet à la Coop Roue-Libre. Il reste que la bicyclette est le moyen de transport le plus écono-mique des trois et celui qui garde le plus en forme. »

La Coop Roue-Libre a pi -gnon sur rue sur le campus, à deux pas de la piste cyclable de la cité universitaire. Elle occupe une grande roulotte de chantier installée à l’extrémité ouest du stationnement situé face au pavillon Alphonse-Desjardins. Cette coopérative de solidarité à but non lucratif, fondée en 2009 par un groupe d’étudiants, fête son cin-quième anniversaire d’exis-tence cette année. À l’origine, il s’agissait du premier atelier de vélos en libre-service sous forme de coopérative au Québec. La coopérative pos-sède deux points de service dans la cité universitaire, l’un au PEPS, l’autre au pavillon

Après cinq ans d’existence, la Coop Roue-Libre est devenue un incontournable en cyclisme utilitaire dans la région de Québecpar Yvon Larose

Au service de la communauté cycliste

Ferdinand-Vandry. Depuis 2011, elle est également pré-sente au Cégep Garneau. Forte de ses quelque 1 700 membres, dont la majorité provient de la communauté universitaire, Roue-Libre s’est imposée comme un incontournable dans le paysage cycliste de la capitale.

« Un de nos objectifs est de devenir une référence en matière de cyclisme utilitaire avec différents services à offrir », affirme Alexandra Gendreau-Martineau.

Chaque année, le personnel de Roue-Libre donne des dizaines de formations en mécanique vélo. L’atelier en libre-service est équipé d’ou-tils spécialisés, dont, entre autres, un levier d’ajustement de la patte de dérailleur et une fourche à défausser pour ali-gner les roues. Roue-Libre vise à rendre les membres de la communauté cycliste res-ponsables et autonomes dans l’entretien, la réparation et l’utilisation de la bicyclette comme moyen de transport. La coopérative fait aussi le prêt et l’entretien d’un parc de près de 70 vélos entre mai et

octobre. Ceux-ci sont prêtés gratuitement, jusqu’à quatre heures par jour, à la commu-nauté universitaire.

Les responsables de la coopérative ont mis sur pied différentes formations, comme un atelier de montage de roue, une formation sur le vélo hivernal et une confé-rence sur le cyclotourisme. Ils veulent aussi créer une « vélo-école » qui apprendra aux gens comment faire de la bicyclette dans un environ-nement sécuritaire. La Coop Roue-Libre agit également auprès des entreprises. « Nous offrons le service d’entretien de vélos en milieu de travail, indique Alexandra Gendreau-Martineau. Selon les besoins des organismes, cela peut prendre la forme d’une formation-conférence, ou simplement de mises au point individuelles de vélos. »

La Semaine des transports collectifs et actifs s’est dé -roulée du 16 au 22 septem-bre. Le programme de la coopérative comprenait une conférence, un atelier exté-rieur de mécanique vélo, une journée gratuite à l’atelier ainsi qu’une journée sans voi-ture et une fête du vélo.

En ville, Roue-Libre se fait remarquer lors d’activités de prestige telles que le Grand Prix cycliste ou le Festival d’été. Chaque année depuis 2010, et pour toute la durée du Festival, la coopérative fournit les supports à vélos et assure la sécurité d’un parc de stationnement gratuit dont la capacité atteint mainte-nant plus de 500 places. « Ce parc est très achalandé, souli-gne Alexandra Gendreau-Martineau. Il déborde même certains soirs. Cela nous fait dire qu’un nombre grandis-sant de citoyens se déplacent en vélo pour assister à des spectacles dans un secteur en vahi par la foule et dont certaines rues sont interdites à la circulation automobile. Se rendre là en auto n’est vraiment pas idéal. »

La qualité des services offerts par la coopérative a été reconnue notamment par Forces Avenir et par le Concours québécois en entrepreneuriat, qui lui a décerné un premier prix. Sur le campus, le 4 octobre pro-chain, des activités spéciales pour la famille, telles que jeux, concours et rallye, vien-dront souligner le cinquième anniversaire de Roue-Libre.

Pour information : cooprouelibre.com

Quelques étudiants membres de la Coop Roue-Libre en 2009. À l’avant : Geneviève Lachance, Carl Lebel et Jonathan Charlebois. À l’arrière : Pierre-Olivier Girard. photo Marc Robitaille

La coopérative fait le prêt et l’entretien d’un parc de près de 70 vélos entre mai et octobre

Le « non » de 55 % des Écossais à l’indé-pendance ne met pas un point final à l’histoire, mais ouvre plutôt un nouveau chapitre constitutionnel. Les chefs des trois grands partis de Grande-Bretagne se sont engagés, en effet, à donner plus d’autonomie à une nation qui a adhéré au Royaume-Uni il y a 307 ans. L’ana-lyse d’Éric Montigny, directeur de la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires et pro-fesseur au Département de science poli-tique, qui, par ailleurs, était en Écosse l’été dernier.

Q David Cameron, le premier ministre britannique, affirme vouloir déléguer plus de pouvoirs de taxation à l’Écosse. De quoi s’agit-il exactement ? R Il faut d’abord prendre conscience que l’Écosse ne fait pas partie d’une fédération et qu’elle dispose de beau-coup moins de pouvoirs que le Québec. Par exemple, elle ne peut pas percevoir de taxes ni contrôler son système de santé. Les trois chefs de partis ont pro-posé, dans leur offre, de revoir le pou-voir fiscal et la gestion des hôpitaux qui, pour l’instant, sont la prérogative de Westminster, le Parlement britannique. Ils s’engagent donc à donner plus de pouvoirs à Édimbourg. En plus, cet engagement est très rapide, et à la concrétisation de ce dernier, l’Écosse verra son autonomie s’accroître. David Cameron a nommé Lord Smith of Kelvin, l’ex-président de la BBC, comme responsable du comité chargé de faire la proposition de dévolution. Le projet de loi découlant des travaux du comité sera ensuite déposé d’ici la fin de l’année à la Chambre des communes, mais les élec-tions du 7 mai 2015 pourraient retarder son adoption. D’autant plus que les trois partis engagés dans ce processus de dévolution – le Parti conservateur, le Parti travailliste et le Parti libéral- démocrate – ne s’entendent pas sur les détails de l’offre.

Q Quelles conséquences pourraient avoir le référendum écossais sur d’autres constituantes du Royaume-Uni, comme le pays de Galles et l’Ir-lande du Nord ?

Éric Montigny sur l’après-référendum en Écosse

R Les représentants du pays de Galles et de l’Irlande du Nord ont d’abord été soulagés de voir l’Écosse rester dans l’Union. Par contre, cela pourrait avoir un impact sur leurs propres positions politiques. Chacun va profiter de l’occa-sion pour tirer avantage d’un nouveau partage du pouvoir, mais il est encore trop tôt pour savoir comment exacte-ment. Lord Smith of Kelvin va devoir examiner aussi les demandes du pays de Galles et de l’Irlande du Nord et en tenir compte dans ses propositions sur la dévolution. Cette discussion sur le pou-voir des uns et des autres intéresse aussi les libéraux-démocrates. Ils privilégient pour l’Angleterre une décentralisation des pouvoirs en matière sociale vers les régions et les municipalités. Du côté conservateur, plusieurs députés d’arrière-ban souhaiteraient que l’Angle-terre ait plus d’autonomie, et parlent même de créer un Parlement, ce qui pourrait contribuer à fédéraliser le Royaume-Uni. On parle aussi d’appli-quer à Westminster l’English vote, c’est-à-dire le vote des Anglais sur les ques-tions anglaises. Dans ce scénario, les députés écossais à la Chambre des com-munes n’auraient pas le droit de voter sur certains enjeux comme le système de santé. Cela pourrait avoir des consé-quences pour le Parti travailliste, qui dis-pose d’une quarantaine de députés écos-sais environ à Westminster.

Q Est-ce que le Québec pourrait s’inspirer de l’Écosse pour amorcer des changements constitutionnels ?R Il va falloir suivre ce que le mouvement indépendantiste va retenir de ce référen-dum, mais j’ai le sentiment que, bientôt, les ténors du Parti québécois n’en parle-ront plus, même si cet évènement a beau-coup été discuté au sein du parti indépen-dantiste ces dernières semaines. Con-trairement à l’Écosse, le Québec a perdu des pouvoirs après les deux référendums de 1980 et de 1995. La première fois, cela a facilité le rapatriement unilatéral de la constitution sans le consentement du Québec et, la seconde fois en 1995, cela a donné lieu à l’adoption de la Loi sur la clarté référendaire pour baliser le droit du Québec à l’autodétermination. En Écosse, le discours très positif du premier ministre sortant Alex Salmond sur la force que représentent les 45 % d’Écos-sais en faveur de l’indépendance met beaucoup de pressions sur les partisans du « non ». Il faut qu’ils livrent du change-ment. Cela nous rappelle que le discours de Jacques Parizeau en 1995, avec ses références au vote ethnique et au pouvoir de l’argent, a enlevé le rapport de force qu’avait le Québec. Il a ainsi déculpabi-lisé le Canada anglais par rapport aux velléités d’autonomie du Québec. Ce soir-là, le Québec a manqué une oppor-tunité de travailler au renforcement de son autonomie.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Éric Montigny

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Un étage baigné de lumière naturelle et des espaces de travail dégagés, aménagés en fonction des besoins des étu-diants et des chercheurs : voilà ce qu’offre le nouveau visage du 2e étage de la Bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Inauguré officiellement le 23 septembre, ce nouvel étage n’a en effet plus rien à voir avec l’ancien. Un chan-gement frappe d’ailleurs au premier coup d’œil : les cabi-nets de travail un peu tris-tounets qui longeaient presque tout le périmètre de l’étage ont été remplacés par des tables où chaque étu-diant peut avoir « sa » fenêtre et bénéficier de la lumière du jour. Pour faciliter la re -cherche, l’espace est orga-nisé par zone disciplinaire :

bleue pour le droit, et orange pour la science politique et les études internationales. Les secteurs de rayonnages ont été regroupés pour libérer de l’espace de travail. Avec le résultat que tout le monde peut s’y retrouver dans une ambiance propice à l’étude et à la recherche.

« Ce n’est un secret pour per sonne qu’un environne-ment rénové attire beaucoup plus de monde, souligne Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque. C’est vrai pour notre bibliothèque et ça l’est aussi pour d’autres. À la suite du réaménagement du 4e étage, nous avons été un peu victimes de notre succès. Les gens désertaient les 3e et 5e étages pour venir étudier dans des espaces plus convi-viaux. Depuis que le 2e a été

réaménagé, l’achalandage est plus équilibré. »

Que trouve-t-on dans ces lieux hautement améliorés ? D’abord, un grand nombre de sièges, ergonomiques et con-fortables, et des touches colo-rées donnant de la vie à l’en-semble. Ensuite, un labora-toire informatique pour la clientèle en droit, équipé de 27 postes informatiques et d’un tableau blanc interactif. Finalement, des salles de plai-doirie et de travail en équipe, un centre de soutien aux étu-diants en droit et une salle d’apprentissage actif, de 42 places, dotée d’un équipe-ment technologique moderne. Les étudiants aux cycles su périeurs ne sont pas en reste et peuvent notamment profiter d’accueillants cabi-nets de travail. De plus, les étudiants peuvent y être épaulés par des techniciens et des conseillers à la documen-tation spécialisés, donc à proximité de la documenta-tion de leur discipline.

Cette réalisation fait partie d’un programme global de

réaménagement de la Biblio-thèque qui a débuté en 2009, indique Loubna Ghaouti. Les prochaines étapes de ce réa-ménagement seront détermi-nées en fonction des plans directeurs des pavillons Jean Charles-Bonenfant et Alexandre-Vachon, ce dernier recueillant la documentation scientifique. D’autres projets ont vu le jour cet automne, comme le lancement du Centre d’appui à l’apprentis-sage pour les compétences transversales. Ce centre com-porte un centre d’aide en français et offre des ateliers de formation (bibl.ulaval.ca/ser-vices/formations). Par ail-leurs, l’intégration des res-sources électroniques dans l’environnement d’apprentis-sage est terminée, ce qui a per-mis la création d’une réserve électronique. Les étudiants ont ainsi accès au matériel pédagogique électronique en lien avec le contenu de leurs cours. Enfin, le 1er juin der-nier, l’Université Laval deve-nait la première université québécoise à prendre en

charge la gestion du droit d’auteur, par la mise sur pied, sous la responsabilité de la Bibliothèque, du Bureau du droit d’auteur. Ce bureau a pour mandat d’encadrer la gestion et la diffusion du matériel pédagogique à l’Université.

Dans le futur, la Biblio-thèque fera face à d’impor-tants défis et enjeux, explique Loubna Ghaouti, dont celui de l’organisation et de la dif-fusion de la communication savante et de la documenta-tion numérique dans un con-texte où les coûts liés aux périodiques ne cessent d’aug-menter. « Le changement est imminent, la transformation de la gestion et de la diffusion des contenus numériques et de l’édition numérique est inévitable et les modèles doivent évoluer », constate Loubna Ghaouti, qui ne cache pas son désir de voir la bibliothèque qu’elle dirige devenir l’une des meilleures bibliothèques universitaires de recherche et d’enseigne-ment au Canada.

Le 2e étage de la Bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant fait peau neuve, et est beau à voir et à explorer !par Renée Larochelle

Cure de rajeunissement

Un étage baigné de lumière naturelle et des espaces de travail dégagés, aménagés en fonction des besoins des étudiants et des chercheurs, marquent le nouveau 2e étage

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1. Des sièges ergonomiques et confortables, et des touches colorées donnent de la vie à l’ensemble du nouvel étage. photo Pub Photo 2. Le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, en compagnie de la directrice de la Bibliothèque, Loubna Ghaouti. photo Marc Robitaille 3. Cette salle d’apprentissage actif dotée d’un équipement technologique moderne est au nombre des nouveautés. photo Pub Photo 4. Les cabinets de travail qui longeaient presque tout le périmètre de l’étage ont été remplacés par des tables où chaque étudiant peut avoir « sa » fenêtre et bénéficier de la lumière du jour. photo Marc Robitaille

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Cure de rajeunissement

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5 et 6. Pour faciliter la recherche, l’espace est organisé par zone disciplinaire : orange pour la science politique et les études internationales, et bleue pour le droit. photos Pub Photo et Marc Robitaille

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10 scienceen bref

Du lin contre les émissions de méthane La vache est une petite usine de production de gaz à effet de serre. En effet, la digestion du fourrage par des bactéries présentes dans son estomac entraîne l’émission d’environ 150 kg de méthane par an. Il existe un moyen simple de réduire ces émissions, vient de démontrer l’équipe d’Yvan Chouinard, du Département des sciences animales. L’ajout de 700 g de graines de lin extrudées (cuites et moulues) à l’alimentation de vaches laitières a réduit de 9,4 % leur production de méthane, révèle l’étude menée dans 30 entreprises laitières du Québec. La graine de lin réduirait l’activité des bactéries productrices de méthane sans affecter la performance des troupeaux. À preuve, les chercheurs ont noté des hausses de la production laitière (3 %), du contenu en oméga-3 dans le lait (40 % de plus d’acide linolénique) et du profit par vache par jour (0,80 $). « La graine de lin extrudée peut être mélangée à la ration quotidienne de la vache. C’est simple et efficace, résume le professeur Chouinard. Le défi consiste maintenant à faire connaître nos résultats aux producteurs lai-tiers et à les convaincre de les mettre en pra-tique. » Danone Canada, le ministère de l’Éco-nomie, de l’Innovation et des Exporta tions du Québec, Valacta et les Producteurs de lait du Québec ont collaboré au projet.

Nouvelle formation en santé des voyageursL’Institut national de santé publique du Québec et la Faculté de médecine viennent de lancer une nouvelle formation de base en santé des voyageurs. Dispensée en ligne, cette formation de cinq heures s’adresse aux méde-cins, infirmières et pharmaciens dont la clien-tèle inclut des gens qui préparent un court séjour à l’étranger vers une destination-soleil. Grâce à des vidéos, des études de cas et des tests, les participants pourront acquérir des connaissances qui leur serviront à mieux conseiller les voyageurs sur les risques qu’ils courent compte tenu de leur état de santé et de leur destination, sur les vaccins recom-mandés et sur la nécessité d’une médication. Cette formation a été développée par une équipe du Comité consultatif québécois sur la santé des voyageurs, avec la collaboration du Vice-décanat à la pédagogie et au dévelop-pement professionnel continu de la Faculté de médecine.

Pour information : fmed.ulaval.ca/fmc

Véronique Moulin et son équipe du Laboratoire d’organogénèse expérimen-tale s’affairaient à préparer un modèle de peau in vitro pour étudier les mélanomes lorsque la bonne fée de la science leur a souri. « Les cellules cancéreuses que nous placions dans notre modèle cutané mouraient les unes après les autres, raconte la chercheuse de la Faculté de médecine. En tentant de comprendre ce qui se passait, nous avons découvert que le responsable de cet effet inattendu était le chitosan, un produit que nous utilisons pour renforcer la structure des modèles de peau in vitro. De là, nous avons cher-ché à comprendre d’où provenaient ses propriétés anti cancéreuses. » Le résultat de cet heureux hasard vient de paraître dans l’International Journal of Biological Macromolecules.

Le chitosan est un dérivé de la chitine, une molécule présente dans les exos-quelettes des crustacés et des insectes. Deuxième polymère naturel en abon-dance sur la planète, juste derrière la cellulose, la chitine est renouvelable, non toxique et biodégradable. « En

fouillant la littérature, nous avons trouvé des études qui avaient déjà signalé que le chitosan avait des pro-priétés contre certaines cellules cancé-reuses, mais pas contre les mélanomes », souligne la professeure Moulin.

Pour élucider le mécanisme d’action de cette molécule, les chercheurs ont placé trois types de cellules cancéreuses de la peau – les deux premiers provenaient de tumeurs lo cales et le dernier d’une méta-stase – dans un milieu de culture où la surface avait été enduite de chitosan. Résultat ? Le chitosan agit sur l’adhé-rence, la prolifération et l’autodestruc-tion des cellules cutanées cancéreuses. « Son effet diffère selon les lignées de cellules cancéreuses, observe Véronique Moulin. Cela démontre bien l’impor-tance d’adapter les traitements en fonc-tion du type de cancer en cause. »

Le chitosan n’est pas une molécule miracle, prévient la chercheuse. « Par contre, compte tenu du fait qu’il pré-vient l’adhérence et la prolifération des cellules cancéreuses et qu’il est bien toléré par l’organisme, on pourrait envi-sager son utilisation en conjugaison avec d’autres traitements pour amélio-rer leur efficacité. »

L’étude parue dans Inter national Journal of Biolo gical Macromolecules est signée par Laure Gibot, Stéphane Chabaud, Sara Bouhout, Stéphane Bolduc, François A. Auger et Véronique Moulin.

Le chitosan n’est pas une molécule miracle contre le cancer, mais on pourrait envisager son utilisation en conjugaison avec d’autres traitements pour améliorer leur efficacité

Sérendipité au laboUne molécule produite à partir des carapaces de crustacés et d’insectes pourrait augmenter l’efficacité des traitements contre le cancer de la peaupar Jean Hamann

Le chitosan est un dérivé de la chitine, une molécule présente dans les exosquelettes des crustacés et des insectes. Il est renouvelable, non toxique et biodégradable.

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Concert de musique actuelleAmateurs de musique actuelle et percussive, ne manquez pas le concert de la Série des diplômés de la Faculté de musique mettant en vedette l’ensemble de percussion EP4. Le qua-tuor interprétera notamment des œuvres de John Cage, Steve Reich, Terry Reilly et Ann Southam. Seul ensemble professionnel de ce type à Québec, EP4 se consacre au développe-ment et à la promotion des nouvelles musi-ques pour percussion. Ce groupe a fait son entrée sur la scène musicale de Québec à l’automne 2012 avec un concert consacré à l’œuvre du compositeur américain John Cage.

Jeudi 2 octobre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre, mais une contribution volontaire serait appréciée.

Vincent et moiUne trentaine d’artistes présentent 55 œuvres originales à l’exposition annuelle Vincent et moi, à l’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ). Tenu pour la quator-zième fois, cet événement artistique constitue une occasion privilégiée et unique pour les visiteurs de discuter et échanger avec des artistes d’exception. Les œuvres ont été sélec-tionnées par un jury d’experts en arts visuels, sous la présidence de l’artiste Marcia Lorenzato.

Jusqu’au 28 septembre, de 12 h à 17 h du lundi au jeudi, et de 13 h à 20 h du vendredi au dimanche, à la Salle Marie-Renouard de l’IUSMQ (2601, chemin de la Canardière).

Golden Joe aux TreizePour sa première pièce de la saison, la troupe de théâtre Les Treize présente Golden Joe, d’Éric-Emmanuel Schmitt. Cette pièce, que son auteur a qualifié de plus pessimiste de son œuvre, raconte l’histoire de Joe, un homme qui ne vit que pour l’argent. Son existence prendra un nouveau tournant à la suite de deux événements : l’apparition de son père (décédé) sur un écran d’ordinateur et l’assas-sinat accidentel d’un enfant. Mise en scène de Léonie Grenon.

Du 1er au 5 octobre, à 20 h, et le 4 octobre, à 14 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Coût : 16 $ (14 $ pour les membres actifs de la troupe). Pour l’achat de billets : 418 656-2131, poste 8014 ou lestreize@ lestreize.org. En vente aussi à la porte les jours de représentation.

Arturo Nieto-Dorantes nous promet un « programme mus-clé » de quatre pièces, reliées entre elles par la thématique de la légende : la Fantaisie en do majeur, op. 17, de Robert Schumann, la Sonate no 5, op. 53, d’Alexandre Scriabine, la Sonate en si mineur de F ranz L i sz t , a in s i que Légende, de Manuel María Ponce. « Toutes ces pièces ont quelque chose de légendaire, que ce soit dans leur langage, dans le sujet qu’elles abordent ou dans l’histoire de leur créa-tion », explique le pianiste.

Complexes, ces œuvres des 19e et 20e siècles sont considé-rées par certains comme étant pratiquement injouables. Elles contiennent des déluges de notes, des structures éclatées. Mais Arturo Nieto-Dorantes est l’homme de la situation. Récipiendaire de nombreux prix, il est proclamé par la cri-tique meilleur pianiste mexi-cain de sa génération. On comprend rapidement pour-quoi quand on le voit s’amuser sur les touches de son piano. Ce Québécois d’adoption aborde avec panache et dexté-rité les pièces les plus difficiles, y insufflant de sa couleur.

Fils de chanteurs d’opéra, il est tombé dans la marmite de la musique quand il était tout

petit. Il a commencé sa pra-tique avec le chant, à l’instar de ses parents, avant de se tourner vers le piano. À peine âgé de 15 ans, il a réalisé son premier concert avec orches-tre, Concerto no 2 de Chopin, à la suite d’un concours qu’il avait remporté. De ce specta-cle, il s’en souvient comme si c’était hier. « L’un des rêves de tout pianiste, c’est de jouer avec orchestre. De voir ce rêve se réaliser, c’était in -croyable ! C’était dans une salle magnifique, avec un très bon son. J’étais aux anges ! »

Depuis, le virtuose, qui a étudié aux conservatoires de Mexico et de Paris et à l’Uni-versité d’Indiana, a joué aux côtés des plus grands ensem-bles, dont l’Orchestre sym-phonique national du Mexi-que, l’Orchestre de chambre Charlemagne de Bruxelles et l’Orchestre symphonique de Québec. Il s’est aussi produit avec l’Orchestre philharmo-nique de Querétaro, avec qui il a enregistré un album. Il prépare avec cet ensemble un second opus, Concerto no 2 du compos i t eu r mex i ca in Gonzalo Curiel, une œuvre qui n’a jamais été enregistrée auparavant. En plus de tra-vailler à un projet de musique folklorique canadienne, il

collabore à la création d’un outil pédagogique en ligne destiné à l’École préparatoire de musique Anna-Marie Globenski.

Car Arturo Nieto-Dorantes est aussi un pédagogue émé-rite. Il a occupé le poste de professeur associé à l’Univer-sité d’Indiana et, depuis plus de dix ans, il est professeur et chef du Département de piano à la Faculté de musique. Le doctorant en musicologie Mikaël Francoeur, qui a fait la majeure partie de sa forma-tion avec lui, décrit un profes-seur passionné et inspirant. « Il est très actif dans le milieu professionnel, ce qui transpire dans son enseignement. Il m’a donné de nombreux conseils pratiques pour m’aider dans ma carrière », souligne ce musicien militaire.

Et si Arturo Nieto-Dorantes n’avait qu’un seul conseil à donner à ses étudiants, quel serait-il? Sa réponse, enflam-mée, ne se fait pas attendre. « Foncez, ne vous arrêtez pas aux obstacles. On n’a pas le choix; la musique est un mi -lieu restreint, auquel est atta-ché le stéréotype de faible rémunération. Ça peut être faux, selon les efforts qu’on y met. Et il y a une rémunéra-tion directe, qui est la mu sique elle-même. »

Le récital d’Arturo Nieto-Dorantes se tiendra le mercredi 1er octobre, à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. L’entrée est libre.

Complexes, ces œuvres des 19e et 20e siècles choisies pour le récital sont considérées par certains comme étant pratiquement injouables

Tour de force musicalLe grand pianiste Arturo Nieto-Dorantes présentera un récital de musique d’environ 1 h 20 au pavillon Louis-Jacques-Casaultpar Matthieu Dessureault

Arturo Nieto-Dorantes, accompagné de l’Orchestre philharmonique de Querétaro, interprétant le Concerto en la mineur, op. 54 de Robert Schumann.

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en bref

In memoriamLa direction de la Faculté de médecine et les responsables du laboratoire d’anatomie ont procédé à la cérémonie annuelle d’inhuma-tion des cendres au cimetière Notre-Dame-de-Belmont, le 11 septembre dernier. Les urnes des 18 défunts qui ont fait don de leur corps à la science ont été mises en terre en présence des familles, d’étudiants, de moni-teurs au laboratoire d’anatomie et de membres de la Faculté. Présent pour l’occa-sion, le vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et à l’appui à la réussite, François Pothier, a témoigné sa reconnaissance pour ce don si précieux et utile à l’avancement de la science. Une cinquante de corps sont reçus annuellement au laboratoire d’anatomie. Les étudiants de plusieurs programmes de l’Uni-versité peuvent ainsi bénéficier d’un appren-tissage unique en chirurgie et en dissection. Seulement cinq établissements d’enseigne-ment au Québec peuvent recevoir des corps de défunts. photo Faculté de médecine

Société royale du  Canada : trois nouveaux membres Alain Beaulieu (littératures), Aurélie Campana (science politique) et Christian Landry (bio-logie), trois professeurs de l’Université, font partie des 91 premiers membres du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada. La sélection a été faite conjointement par 52 uni-versités canadiennes et le Conseil national de recherches Canada. Le communiqué de la Société, diffusé le 16 septembre, mentionne que les personnes choisies représentent la nouvelle génération de l’excellence intellec-tuelle, scientifique et artistique au Canada.

Une reconnaissance internationale La Faculté de théologie et de sciences reli-gieuses se voyait accorder dernièrement ses statuts canoniques, une reconnaissance inter-nationale très prestigieuse et recherchée. Cet agrément, décerné par la Congrégation pour l’éducation catholique, confirme que le niveau et les contenus des programmes de la faculté correspondent aux normes des écoles de théologie qui, à travers le monde, bénéficient d’une telle reconnaissance. Il rendra d’ailleurs plus attrayants, pour les étudiants étrangers, les programmes de théologie offerts par la faculté et facilitera la mobilité internationale des étudiants inscrits dans ces programmes. L’obtention des statuts canoniques reconnaît donc la qualité des programmes en plus d’at-tester que le corps professoral rencontre les exigences élevées de la Congrégation.

Les 26, 27 et 28 septembre, à l’occasion des Journées de la culture, vous êtes convié à participer à quelques activités sur le campus. Tout d’abord, l’artiste et étudiant en arts visuels Olivier Moisan Dufour vous invite à collaborer à une création collective sur le thème du voyage. Cet atelier collectif de collage et de pein-ture ouvert aux gens de tous âges et de tous talents se tiendra le samedi 27 sep-tembre, de 13 h à 16 h, à la Salle d’exposi-tion du pavillon Alphonse-Desjardins (local 2470). À noter, vous pourrez, par la même occasion, admirer l’exposition actuelle, qui présente des œuvres de cet étudiant. Si vous êtes davantage un ama-teur d’art qu’un artiste vous-même, une autre activité pourrait vous plaire. Nommée « À la découverte de l’art public à l’Université Laval », cette activité est offerte en trois versions. Première ver-sion, une visite guidée de 24 œuvres d’art

public, exposées à divers endroits du campus, qui par ailleurs en accueille plus d’une centaine. Deuxième version, un ral-lye pédestre pour découvrir ces mêmes 24 œuvres d’art, répertoriées dans le dépliant « Le parcours ». Troisième ver-sion, le « GéoParcours », un rallye réalisé à l’aide d’un GPS pour déambuler à la recherche de l’art public de l’Université ainsi que des caches dissimulées sur le campus.

Pour participer au rallye pédestre ou au « GéoParcours » de manière auto-nome, avec votre propre GPS, il suffit de se présenter vendredi, samedi ou dimanche, entre 11 h et 17 h, à l’en-trée principale du pavillon Alphonse-Desjardins, où des bénévoles vous accueilleront et vous remettront le dépliant ou l’itinéraire pertinent.

En ce qui concerne la visite guidée, le départ est prévu à tous les jours à 13 h 30,

au même endroit. Si vous souhaitez plutôt participer au « GéoParcours », mais être accompagné d’un guide- interprète possédant un GPS, vous devez réserver votre place puisque les groupes ne pourront compter plus de dix personnes. Les départs pour cette activité auront lieu tous les jours à 13 h. Le 2 octobre, plusieurs prix seront attri-bués par tirage au sort parmi toutes les personnes ayant complété le question-naire du rallye. Ces activités sont une intitative du Comité de rayonnement de l’art public à l’Université Laval.

Pour information et réservation : 418 656-2765 ou [email protected]

Oeuvres : La médecine à Québec de Jean-Paul Lemieux et Pour la suite du monde de Pierre Leblanc. photos Marc Robitaille

Les Journées de la culture

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Cette recherche l’a menée au Chili, en Argentine et en Afrique du Sud, trois pays producteurs de vins certifiés équitables

Loin d’empiéter sur les plates-bandes du droit, la cer-tification équitable des vins facilite au contraire sa mise en œuvre dans certains pays du Sud. Plusieurs disposi-tions de la certification équi-table agissent en effet en com-plément du droit, en repre-nant textuellement des lois nationales ou en les tradui-sant dans un langage plus accessible. Une situation presque idéale dont ne peu-vent que profiter les produc-teurs, et du même coup les travailleurs, qui s’abreuvent à ces deux sources pour faire va loir ou respecter leurs droits.

C’est la conclusion à la-quelle en arrive Marie-Claude Desjardins dans sa thèse de doctorat en droit pour la -quelle elle vient de remporter deux prix d’envergure : le Prix de thèse en cotutelle France-Québec 2014, remis par le ministère des Relations inter-nationales et de la Franco-phonie et le Consulat général de France à Québec, et le Prix d’excellence 2014 de l’Asso-ciation des doyens des études supér ieures au Québec (ADESAQ), secteur société et culture. Cette recherche a été réalisée sous la direction de Geneviève Parent, profes-seure à la Faculté de droit et d’Isabelle Daugareilh, direc-trice de recherche du CNRS de l’Université Montesquieu- Bordeaux IV.

Rejointe au téléphone à la veille de la remise des prix de l’ACFAS, qui se tiendra le 24 septembre à l’UQAM, Marie-Claude Desjardins, professeure à la Faculté de

droit de l ’Université de Sherbrooke depuis 2011, n’est pas grisée par le succès, mais parle avec passion de cette recherche l’ayant menée au Chili, en Argentine et en Afrique du Sud, trois pays producteurs de vins certifiés équitables.

Pour les fins de sa recher-che, cette avocate de forma-tion a notamment conversé avec des travailleurs dans des vignobles de ces trois pays. Elle s’est rendu compte que plusieurs ne connaissaient pas leurs droits au travail, parce qu’ils savaient à peine lire et écrire. Mais leur niveau d’instruction peu élevé ne les empêchait toutefois pas de s’intéresser à la question, même s’ils ne savaient pas trop où obtenir de l’informa-tion. La faible présence des syndicats dans les vignobles explique également la mécon-naissance du droit par les tra-vailleurs. Cette situation est particulièrement présente en Afrique du Sud, où le taux de syndicalisation oscille entre 3 et 11 %, selon des données

obtenues par l’organisme Human Rights Watch. Ce n’est cependant pas parce qu’on adhère à un syndicat que les droits des travailleurs sont plus respectés, d’in-d i q u e r M a r i e - C l a u d e Desjardins. Par exemple, il arrive que des travailleurs soient menacés de congédie-ment s’ils décident de pour-suivre leurs activités syndica-les. Il arrive aussi qu’on leur promette de l’argent pour les inciter à ne pas se joindre à un syndicat.

Quelle que soit la nationa-lité des travailleurs, plusieurs ne comprenaient pas toujours la signification rattachée à certains droits. « Quand nous l e u r d e m a n d i o n s s ’ i l s connaissaient le concept de liberté d’association et de négociation collective, la grande majorité répondait par l’affirmative, déclare la chercheuse. Mais quand nous leur demandions ensuite s’ils avaient l’intention de se join-dre à un syndicat, ils ne com-prenaient pas ce que signifiait ce mot. » Interrogés à leur tour, les producteurs ont confié être désemparés quand venait le temps de mettre en œuvre certaines exigences légales. Ils agissaient au meil-leur de leurs connais sances mais leurs décisions ne cor-respondaient pas toujours au droit en vigueur. Leur partici-pation au régime équitable, écrit dans un langage moins juridique et plus simple, a donc permis à plusieurs de mieux comprendre des pra-tiques qu’ils considéraient conformes au droit, alors qu’elles ne l’étaient pas tout à fait en réalité, conclut Marie-Claude Desjardins.

Pour sa thèse de doctorat portant sur la certification équitable des vins dans des pays du Sud, Marie-Claude Desjardins remporte deux prix de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS)par Renée Larochelle

Une thèse, deux prix

Plus d’un million et demi de tonnes. C’est la masse inimaginable de bombes que les avions britanniques et améri-cains ont déversée sur l’Allemagne durant la Se conde Guerre mondiale. Ces largages considérables ont fait plus de 600 000 morts et causé une énorme destruction matérielle. Afin de mieux comprendre cet aspect du conflit qui a embrasé l’Europe de 1939 à 1945, l’étu-diant au doctorat en histoire Jean-Michel Turcotte y a consacré son mémoire de maîtrise. Son angle ? Le traitement, par la presse britannique, de la campagne de bombardements stratégiques alliée sur l’Allemagne nazie. Un article, tiré de cet essai, paraîtra dans quelques mois dans le périodique français Guerres mon-diales et conflits contemporains.

« Je voulais savoir, explique-t-il, quelle était la ligne éditoriale, à propos du bombardement et de la destruction de l’Allemagne, de trois journaux affiliés idéologiquement et politiquement aux trois principaux partis politiques en Grande-Bretagne, lesquels formaient un gouvernement de coalition durant la guerre. »

Ces quotidiens de qualité et à grand tirage sont le London Times (conserva-teur), le Daily Herald (travailliste) et le Manchester Guardian (libéral). Dans son mémoire, l’étudiant a voulu connaître les arguments et les questionnements soule-vés par les éditorialistes, compte tenu de l’affiliation de leur journal et du contrôle indirect du ministère de l’Information.

« J’ai lu quelque 3 000 éditoriaux, indique Jean-Michel Turcotte. Il ressort de mon analyse que les trois journaux ont appuyé la campagne de bombarde-ments alliée durant la totalité de la guerre, tout en critiquant celle de l’avia-tion allemande. Les discours conver-gent, chacun des journaux utilisant sen-siblement le même argumentaire : bom-barder l’ennemi dans le but de gagner la guerre et de faire disparaître le régime nazi s’avère une stratégie légitime, nécessaire et efficace, et ce, malgré les morts chez les ci vils allemands et la destruction du pays. »

De septembre 1940 à mai 1941, le Royaume-Uni subit le Blitz, soit la cam-pagne de bombardements stratégiques de la Luftwaffe, l’aviation allemande. Ces raids firent environ 15 000 morts et 20 000 blessés chez les civils britan-niques. « La stratégie nazie, dit-il, est perçue par les éditorialistes comme immorale, inefficace, inutile et même barbare puisqu’elle cible directement les civils. »

Par la suite, la campagne de bombarde-ments alliée sur l’Allemagne débute vérita blement. Le 15 octobre 1941, l’édi-torialiste du Daily Herald écrit : « Soyez assurés que dans la prochaine année les Nazis subiront des bombardements qui feront paraître ceux qu’ils ont faits sur notre île comme du travail d’amateurs. » Les éditorialistes du Times, du Herald et du Guardian ont construit leur argu-mentaire autour de trois thèmes. Primo, pour pouvoir rem porter la vic-toire, et en l’absence d’un front ter-restre en Europe, il est nécessaire de bombarder l’Allemagne afin de détruire son industrie de guerre. Les cibles com-prennent notamment les usines d’ar-mement, les chemins de fer et les aéro-dromes. Secundo, les pilotes alliés doivent faire preuve d’efficacité pour atteindre leurs cibles militai res. Il reste que les dommages collatéraux sont iné-vitables, les infrastructures civiles étant bien proches des cibles mi litaires. Tertio, la campagne de bombardements alliée se doit d’être appuyée sur une légiti-mité morale et éthique.

Dans son essai, Jean-Michel Turcotte écrit que, selon les journaux étudiés, il est moralement acceptable, dans une logique de guerre, de bombarder l’Alle-magne puisque ces attaques sont diri-gées vers des objectifs militaires précis, et non des civils. La responsabilité du conflit incombe à Hitler qui a déclen-ché les hostilités et a bombardé ou -vertement les civils à Varsovie, à Rot-terdam et à Londres. En mettant fin à la guerre, les Alliés vont sauver les popu-lations, en Europe et en Allemagne, qui souffrent de ce régime.

Déluge de feuDurant la Seconde Guerre mondiale, de grands journaux anglais ont soutenu indéfectiblement les bombardements stratégiques sur l’Allemagne naziepar Yvon Larose

Raid de bombardiers B-17F de l’aviation américaine sur la ville allemande de Schweinfurt.

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Après un été de rêve, le cycliste sur piste Rémi Pelletier-Roy vise plus que jamais les Jeux olympiques de Riopar Yvon Larose

L’as du vélo

L’année 2014 sera à mar-quer d’une pierre blanche dans la carrière sportive de Rémi Pelletier-Roy, un étu-diant inscrit au doctorat en médecine et cycliste de haut niveau. En juin à Lac-Mégantic, il remportait l’épreuve du critérium des Championnats canadiens de cyclisme sur route. En juillet à Glasgow, en Écosse, il terminait troisième de la course scratch en cyclisme sur piste lors des Jeux du Common wealth. Enfin, en septembre à Aguascalientes, au Mexique, il a gagné la médaille de bronze de l’om-nium des Championnats panaméricains de cyclisme sur piste.

« 2014 est certainement la meilleure année de ma car-rière, affirme Rémi Pelletier-Roy. Mes cinq meilleurs résultats ont tous été réali-sés cette année. Le plus satis-faisant demeure ma médaille de bronze à Glasgow. » Selon lui, cette médaille a d’autant plus de valeur qu’elle a été remportée contre des adver-saires de niveau mondial. « Les pays du Common-wealth, poursuit-il, produi-sent d’excellents cyclistes, surtout sur piste. On pense notamment au Royaume-Uni et à l’Australie. En somme, plusieurs des meil-leurs étaient là. »

Cet étudiant-athlète a 24 ans. À 1,73 mètre et 64 kilos, il reconnaît ne pas avoir le physique idéal pour l’épreuve de poursuite par équipe en cyclisme sur piste. « Je ne suis pas très grand, dit-il. Mes coéqui-piers voudraient que je mesure 7 à 10 centimètres de plus. » Un plus gros gabarit chez le meneur de la poursuite par équipe per-met de créer un effet d’aspi-ration plus grand. Ce fai-sant, le coéquipier qui suit le meneur dépense moins d’énergie. Mais s’il n’est pas le poursuiveur idéal, Rémi Pelletier-Roy demeure indispensable. « Ils n’ont pas le choix de me garder, indique-t-il. Mon endu-rance fait que je peux faire plus de travail que mes coé-quipiers. Par exemple, je peux faire deux tours de piste à la fois comme meneur alors qu’eux n’en font qu’un. »

Pour atteindre ce niveau de performance, ce sportif a notamment développé au maximum sa puissance aérobie. Une capacité qui le sert particulièrement bien dans la course aux points, une épreuve de 160 tours ou 40 kilomètres avec un sprint à tous les 10 tours. « Il faut pouvoir récupérer immédiatement de ces sprints, souligne-t-il. Pour cela, il faut une forme aérobie assez exception-nelle. » Dans un sport où l’on fait soit de l’endurance s o i t d u s p r i n t , R é m i Pelletier-Roy se distingue par sa polyvalence. « Pour un gars d’endurance, expli-que-t-il, je peux être perfor-mant en sprint. J’ai une grande rapidité dans le mouvement de jambes. » Environ 90 % de son entraî-nement se fait à l’extérieur. « Mes vrais objectifs sont sur la piste, dit-il, mais j’ai

besoin de la route pour m’entraîner. C’est pour moi le meilleur moyen de déve-lopper mon endurance. »

L’étudiant-athlète est aussi un modèle de discipline. « Si mon entraînement est de trois heures, soutient-il, je ne ferai pas 2 heures 55 mi -nutes. » Perfectionniste, il ne laisse rien au hasard. « Lorsqu’on réalise qu’on ne peut pas s’entraîner 40 heures par semaine, on peut s’améliorer encore par la récupération et la nutri-tion. » C’est pourquoi il est en contact chaque semaine, par courriel ou par Skype, avec la nutritionniste de l’équipe nationale. « Ce sujet m’intéresse beaucoup », affirme-t-il . Les autres contacts à distance avec l’équipe nationale se font avec l’entraîneur-chef et le physiologiste avec qui il tra-vaille régulièrement son plan d’entraînement.

La piste d’un vélodrome constitue un défi en soi. Longue de 250 mètres, ce qui veut dire que les virages ne sont jamais loin devant, elle présente une inclinai-son de plus de 30 degrés. Des foules variant de 5 000 à 15 000 personnes produi-sent un niveau de décibels élevé. « Courir à l’intérieur procure une excitation par-ticulière, souligne Rémi Pe l l e t i e r -Roy. J ’ a ime notamment le fait que les courses sont toutes de très haute intensité. Il faut pen-ser et réagir pratiquement d’instinct. Vitesse, stratégie, il se passe beaucoup de choses dans la tête lorsqu’on file à 60 kilomètres/heure ! »

Rémi Pelletier-Roy re -nouera avec la compétition de haut niveau à compter de novembre. Il participera, au Mexique, à la première Coupe du monde de la sai-son en cyclisme sur piste. « J’ai hâte de voir où je me situe mondialement puisque tous les pays qui excellent dans ce sport seront là, dit-il. Mon objectif ultime de -meure une participation aux Jeux olympiques de Rio en 2016. Enfant, je rêvais de devenir médecin et athlète olympique. J’ai “un pied dans la porte” pour l’un et l’autre projet. Il ne me reste qu’à persévérer et terminer ce que je suis en train de faire. »

Rémi Pelletier-Roy aux Jeux du Commonwealth avec la médaille de bronze obtenue à la course scratch. L’épreuve de 15 kilomètres (60 tours) s’est disputée à une vitesse moyenne de plus de 54 kilomètres/heure. photo Rob Jones – canadiancyclist.com

Aux Jeux du Commonwealth, la formation canadienne a terminé quatrième de la poursuite par équipe de 4 km, une épreuve de plus de 4 minutes. Rémi Pelletier-Roy est dans le haut de la piste. Il vient de céder la position de tête à un coéquipier. photo Rob Jones – canadiancyclist.com

Enfant, il rêvait de devenir médecin et athlète olympique

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en bref

L’enjeu du match : une place dans les séries L’équipe féminine de rugby du Rouge et Or pourrait s’assurer une place dans les séries éliminatoires lors du match de ce dimanche à 13 h. Les Ravens de Carleton seront alors les visiteuses au stade TELUS-Université Laval. L’équipe de l’Université a accumulé trois vic-toires contre un seul revers jusqu’à présent cette saison, tandis que les Ravens n’ont ré colté qu’un seul gain et subi trois défaites. La recrue Anne-Charlotte Beaulieu, nommée étudiante-athlète Rouge et Or – tous sports confondus – lors des deux dernières semaines, sera parti-culièrement à surveiller. L’étudiante en admi-nistration des affaires est présentement la meil leure pointeuse de la ligue uni versitaire du RSEQ avec 71 points en quatre matchs. photo Stéphane Gaudreau

Comment réserver un terrain ?Vous êtes amateur de sports de raquette ou de ballon ? Sachez que le PEPS met à la disposi-tion de ses membres plusieurs terrains de ten-nis, badminton, racquetball, hockey cosom, volleyball et wallyball. De plus, ce service est gratuit pour les membres du PEPS (incluant les étudiants inscrits à 12 crédits à l’Université Laval). Ne manquez pas cette chance de réser-ver jusqu’à trois jours d’avance un terrain. Pour ceux qui ne sont pas membres du PEPS, il est possible de louer un terrain au coût de 10 $. Si vous avez besoin de compléter votre équipement, vous pouvez louer raquettes, ballons et vêtements au local 1320.

Pour plus d’informations : peps.ulaval.ca

Samedi 27 septembreFootball | McGillStade TELUS -UL | 13 h

Dimanche 28 septembreSoccer | MontréalPEPS | 13 h (M) | 15 h (F)

Dimanche 28 septembreRugby | CarletonStade TELUS -UL | 13 h

Samedi 4 octobreCross-country | Invitation Rouge et OrPlaines d’Abraham | 12 h

Dimanche 5 octobreFootbal | ConcordiaStade TELUS -UL | 13 h

Campus dynamique

Hugo Lapointe-Sénécal et l’équipe masculine de soccer entament la deuxième partie de leur saison extérieure ce dimanche, alors que les Carabins de Montréal seront au PEPS à compter de 13 h pour un programme double. Le Rouge et Or est premier chez les hommes au classement de la ligue universitaire québécoise. photo Stéphane Gaudreau

Pour les gens qui n’ont pas de routine d’exercices déjà inté-grée à leur vie quotidienne, s’inscrire à un cours d’entraî-nement en groupe peut facili-ter l’autodiscipline. C’est aussi une façon d’avoir un entraînement plus structuré, avec un professionnel qui encourage les participants à se dépasser.

Les activités de condi-tionnement physique sur

La musique, c’est entraînant !

S’entraîner en groupe représente une source de motivation importante pour plusieurs personnes. Et lorsque la musique s’ajoute, que demander de plus ?par Julie Turgeon

musique (CPM) présentent également l’avantage de bri-ser la routine puisque le contenu du cours et le réper-toire musical peuvent varier d’une fois à l’autre. Ainsi, à chaque rentrée, le CPM con-naît énormément de succès.

Hélène Bouffard, coordon-natrice d’opérations au PEPS, nous confie : « Au PEPS, les étudiants et les étudiantes peu -vent s’entraîner au moment

qui leur convient. En effet, les horaires de cours sont variés et les installations sont facile-ment accessibles à divers moments de la journée. De plus, nous restons à l’affût des nouveautés. »

Plusieurs participants choi-sissent maintenant de payer à la séance. Avec cette formule, il est plus facile de varier son entraînement ou de l’adapter à un horaire de travail ou

d’études qui change d’une semaine à l’autre. Pour obte-nir une place pour une séance libre, il suffit de se présenter à la fin d’un cours et d’acheter un billet, au coût de 4,75 $, pour la semaine suivante. Il est également possible de se procurer, au comptoir d’ac-cueil du PEPS, des cartes donnant droit à 10 séances, au coût de 37 $, ou donnant droit à 30 séances, au coût de 90 $. Les tarifs précédents s’appliquent uniquement aux abonnés. Pour les autres, la séance libre coûte 10,25 $ et la carte de 10 séances, 79 $.

Que l’on opte pour le cours complet ou la séance libre, il est pos sible de s’initier à un grand nombre de styles diffé-rents d’entraînement : aéro-boxe, cardio-abdos, cardio tonus, cardio militaire, circuit athlétique, workout athlé-tique, duo step et muscu-lation, piloxing, step, step tonus, muscumax, zumba et zumba step.

Pour avoir un aperçu de la programmation de l’automne, on peut consulter le peps.ulaval.ca.

Au PEPS, les étudiants et les étudiantes peuvent s’entraîner au moment qui leur convient

Une grande variété de cours de conditionnement physique sur musique est offerte chaque session au PEPS, incluant le zumba. photo PEPS

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le fil | le 25 septembre 2014

16 au fil de la semaine

Femmes de sciences

À l’occasion des Journées de la culture, une table ronde est organisée autour du thème « Ces femmes qui ont choisi la science ». Seront présentes pour té -moigner de leur expérience personnelle et échanger avec le public trois cher-cheuses de l’Université Laval, soit Irène Abi-Zeid, mathématicienne à la Fa -culté des sciences de l’ad-ministration, Line Lapointe, biologiste à la Faculté des sciences et de génie, et Pascale Tremblay, cher-cheuse en neurosciences cognitives à la Faculté de médecine. De manière plus générale, cette table ronde s’inscrit dans les activités d’une journée célébrant les femmes savantes. Récital, exposition et lancement du livre électronique Femmes savantes, femmes de science sont aussi au pro-gramme. photo présentant Marie et Irène Curie

Dimanche 28 septembre, à 16 h, au Studio P (280, rue Saint-Joseph Est). Autres activités entre 14 h et 19 h. Entrée libre.

« L’erreur boréale »

Le célèbre documentaire de Richard Desjardins et Robert Monderie est-il toujours d’ac -tualité ? Quinze ans après la sortie fracassante du film L’erreur boréale, il est temps de se questionner à nouveau sur les enjeux qui y sont abordés. Qu’est-ce qui a changé depuis et qu’est-ce qui perdure ? L’Association Cinéma Politica de l’Univer-sité Laval vous invite donc à une projection du film, qui sera suivie par une dis-cussion animée par Luc Bouthillier, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt, et François L’Italien, profes-seur au Département de sociologie. On y traitera, entre autres, de la gestion actuelle des ressources naturelles au Québec.

Lundi 29 septembre, de 19 h à 22 h 30, à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre.

Astuces pour  futurs gens d’affaires

Vous avez toujours rêvé de vous établir à votre compte ? Entreprenariat Laval orga-nise l’atelier « Guides, astu-ces, conseils d’affaires en un clic » pour vous aider à pla-nifier et réaliser votre projet d’entreprise. Les animateurs de l’atelier, Anca Amariei et Christian Paggi de l’orga-nisme Ressources entrepri-ses, vous expliqueront les étapes à suivre pour démar-rer une entreprise. Vous y discuterez de modèles de plan d’affaires, d’analyses de marché, de programmes de financement, de formes juri-diques et d’obligations léga-les ainsi que de plans pour le marketing, les opérations et les ressources humaines.

Mardi 30 septembre, de 13 h 30 à 16 h 00, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack. Inscription obligatoire : el.ulaval.ca/ services/ateliers.aspx

Quel sens donner à la vie ?

L’Université sera l’hôte de la première diffusion publique du documentaire L’heureux naufrage. L’ère du vide d’une société postchrétienne de Guillaume Tremblay. Dans ce film, des personna-lités livrent leurs réflexions personnelles sur la quête de sens, la spiritualité et Dieu. Denys Arcand, Éric-Emmanuel Schmitt, Alain Crevier et Ginette Reno, entre autres, s’interrogent sur les valeurs et les croyances de notre société trop souvent préoccupée du futile et du frivole. Ils révèlent du même coup le sens qu’ils donnent à la vie. Après la projection, l’orga-nisme La montagne des dieux souhaite poursuivre la réflexion grâce à une table ronde à laquelle sont conviés Anne Pasquier, Robert Mager et Gilles Routhier, tous trois de la Faculté de théologie et de sciences religieuses.

Mercredi 1er octobre, à 18 h 30, à la salle Hydro-Québec du pavillon Alphonse- Desjardins. Pour informa-tion : 418 906-8470 ou [email protected]

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Sur la piste des oies blanches

Le Bureau de la vie étudiante planifie une randonnée au cap Tourmente, réserve nationale de faune, à quelque 50 kilomètres à l’est de Québec. Cette réserve, créée pour protéger le marais à scirpe d’Amérique, principal habitat de la grande oie des neiges en périodes migratoires, accueille en octobre plus de 75 000 oies. On peut s’y balader dans plus de 20 kilomètres de sentiers et y découvrir, dans l’un des nombreux postes d’observation, l’une des 200 autres espèces d’oiseaux fréquentant le parc à un moment ou l’autre de l’année. Ne manquez pas cette opportunité d’admirer les oies blanches avec en toile de fond les couleurs de l’automne ! photo Gilbert Bochenek

Samedi 4 octobre, départ à 9 h et retour vers 16 h 30. Coût : 10 $. Les billets sont en vente jusqu’au 30 septembre au Bureau de la vie étudiante. Pour information : 418 656-2765 ou [email protected]

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

L’évolution microbienne au jour le jour

Les microbes, bien sûr, exis-tent et poursuivent leur évo-lution depuis des milliards d’années. Mais qu’en est-il de leur évolution sur une échelle de temps « humaine », c’est-à-dire quelques jours, quelques mois, quelques années ? C’est à cette ques-tion que Jesse Shapiro, du Département de biologie de l’Université de Montréal, ré -pondra lors d’une rencontre organisée par l’Institut de biologie intégrative et des systèmes. Dans sa confé-rence en langue anglaise intitulée « Microbial adapta-tion on human time scales », il expliquera les différents mécanismes d’adaptation des microbes, autant ceux qui relèvent de réactions physiologiques que ceux qui découlent de réactions éco-logiques et évolutionnaires.

Jeudi 2 octobre, à 12 h 15, à la salle Hydro-Québec (local 1210) du pavillon Charles-Eugène-Marchand. Lunch et breuvage seront offerts. ibis.ulaval.ca

Cosmologie antique et métaphysique médiévale

Les Midis du Laboratoire de philosophie ancienne et médiévale proposent pour débuter leurs activités deux conférences. Offerte par Olivier Boulnois, la pre-mière, intitulée « L’historien, le philosophe et la multi-plicité. Les métaphysique rebelles au Moyen Âge », s’intéresse à trois figures distinctes de l’historien dans la tradition de la mé -taphysique médiévale. La seconde, offerte par Philippe Hoffmann et ayant pour titre « Deux aspects de la cosmologie néoplatoni-cienne à la fin de l’Antiquité : modèle platonicien et mo -dèle chaldaïque », analyse deux textes de Simplicius sur le cosmos pour en dégager différents para-mètres actifs dans le dis-cours philosophique.

Jeudi 2 octobre. Première conférence à 11 h 30, au local 813 du pavillon Félix-Antoine-Savard et seconde conférence à 16 h, au local 5242 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

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