16
Volume 48, numéro 4 27 septembre 2012 Le recteur Denis Brière prononce le discours de la rentrée. p10 De qui est cette murale ? Découvrez la collection d’art public du campus cette fin de semaine lors des Journées de la culture. p8 Ce que l’avenir nous réserve photo Marc Robitaille

Le Fil 27 septembre 2012

  • Upload
    le-fil

  • View
    221

  • Download
    2

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Parution 27 sept 2012

Citation preview

Page 1: Le Fil 27 septembre 2012

Volume 48, numéro 427 septembre 2012

Le recteur Denis Brière prononce le discours de la rentrée. p10

De qui est cette murale ? Découvrez la collection d’art public du campus cette fin de semaine lors des Journées de la culture. p8

Ce que l’avenir nous réserve

ph

oto

M

arc

Ro

bit

aille

Page 2: Le Fil 27 septembre 2012

le fil | le 27 septembre 2012

2 actualités UL

Le gouvernement du Québec a maintenant une représen-tante permanente sur le cam-pus. Mariane Champagne- Paquet, conseillère en gestion des ressources humaines au Centre de services partagés du Québec, vient d’emmé-nager dans un bureau du pavillon Adrien-Pouliot. Sa mission? Répondre à toutes les questions des étudiants relatives au recrutement de la fonction publique québé-coise.

« Mon rôle est de les infor-mer sur les processus de re-crutement et de les aider dans leurs démarches, que ce soit lors d’activités carrière sur le campus ou lors de rencontres individuelles à mon bureau », explique-t-elle.

Pour l’épauler dans cette tâche, la jeune femme peut compter sur l’aide de nom-breux collègues. Une centaine

L’Université Laval vient de conclure avec l’État de Jalisco au Mexique un ac-cord de coopération en matière d’édu-cation et de recherche. L’entente a été signée le 24 septembre par le recteur Denis Brière et le ministre de l’Éduca-tion de cette région, José Antonio Gloria Morales.

L’homme d’État était de passage à Québec pour participer à un sympo-sium sur les aliments santé. Instigué par Yves Desjardins, professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’ali-mentation, l’événement a rassemblé une dizaine de chercheurs du Centre de valeur ajoutée de Lagos de Morenos et autant d’entrepreneurs mexicains. Il a permis d’échanger des idées au sujet

Le nouveau visage des fonctionnairesLe gouvernement du Québec dépêche une « ambassadrice » sur le campus pour promouvoir la fonction publique

En mission de charme : Mariane Champagne-Paquet.

La fonction publique québécoise devra gérer 11 000 départs à la retraite d’ici 2016

par Emmanuelle Tremblay

de fonctionnaires issus de divers secteurs d’activité et de différents ministères et or-ganismes gouvernementaux ont reçu le mandat de faire connaître leur travail auprès des jeunes. Ils participeront

avec elle à plusieurs activités sur le campus.

Le programme « Ambassa-deurs » est piloté par le Secré-tariat du Conseil du trésor en collaboration avec le Centre de services partagés du Qué-bec et le Service de placement de l’Université. Il vise à souli-gner de façon spéciale la cam-pagne de recrutement univer-sitaire de la fonction publique québécoise, qui se déroule cette année du 24 septembre au 22 octobre.

La fonction publique québé-coise s’apprête en effet à gérer plusieurs milliers de départs à la retraite, soit 11 000 d’ici 2016. C’est pourquoi elle sou-haite solidifier ses liens avec l’Université. Elle désire s’as-surer d’une bonne visibilité sur le campus afin de favo-riser le recrutement de finis-sants et d’offrir un maximum de stages.

Arrivée sur la cité univer-sitaire depuis peu, Mariane Champagne-Paquet entrevoit son mandat avec enthou-siasme. « Je compte appren-dre à connaître les différentes facultés, mais avant tout, être présente et disponible pour les étudiants. Après tout, ce sont

Consultation publique sur le vieillissement

L’Institut du vieillissement, organe fondé par les Instituts de recherche en santé du Canada, entame une tournée de consultation qui le mènera dans une quinzaine de villes au pays. Cet exercice permettra de définir les priorités de recherche de l’institut pour les cinq pro-chaines années. Son directeur scientifique, Yves Joanette, sera sur le campus ce mardi pour présenter la version préliminaire du plan stra-tégique et recueillir les commentaires. Il convie les membres de la communauté – chercheurs, étudiants, cliniciens, décideurs ou simples citoyens – à exprimer leurs idées. L’institut appuie la recherche visant à favoriser la santé dans le grand âge. M. S.-H.

Le mardi 2 octobre de 11 h à 12 h 30, à l’amphi-théâtre Hydro-Québec du pavillon Desjardins.

Quatre bourses VanierL’Université a gagné quatre fois plutôt qu’une à la plus récente ronde de distribution des bourses Vanier. Ces distinctions, assorties d’une enveloppe de 150 000 $, couronnent des réalisations scientifiques remarquables réali-sées lors des études supérieures. Abdoulkadre Ado, doctorant en administration originaire du Niger, étudie les facteurs clés de succès dans la performance des coentreprises chinoises et africaines. Arash Bahremand, natif d’Iran, se penche sur le potentiel thérapeutique de la cystamine pour traiter le parkinson. Sylvie Bodineau, étudiante en anthropologie venue de France, s’intéresse à la protection des enfants soldats. Enfin, Jean-Michel Dussault, étudiant en génie mécanique, développe des technolo-gies de fenestration pour réduire la consomma-tion d’énergie des bâtiments. M. S.- H.

Professionnels de recherche demandés

Le Collège électoral lance des élections en vue de pourvoir deux postes de représentants des professionnels de recherche. L’un doit siéger au Conseil universitaire, l’autre à la Commission de la recherche. Chaque mandat a une durée de deux ans. Les candidats doivent envoyer une offre de service accompagnée d’un curriculum vitae au plus tard le vendredi 5 octobre à 12 h, à Elisabeth Boisvert, secrétaire du Collège élec-toral des professionnels de recherche. Adresse : pavillon Jean-Charles-Bonenfant, local 5439. [email protected] M. S.-H.

en bref

Le journal de la communauté Universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditrice : Hélène Côté, directrice des communications

Rédactrice en chef : Mélanie Saint-HilaireJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaboratrice : Pascale GuéricolasRédactrice-réviseure : Anne-Marie LapointeSecrétaire à la rédaction et recherchiste photo : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de repro-graphie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

eux qui assureront la relève dans la fonction publique! » L’ambassadrice du gouver-nement du Québec reçoit les visiteurs au local 2566 du pavillon Adrien-Pouliot. On peut communiquer avec elle par téléphone au 418 656-2131 poste 7958 ou par cour-riel à [email protected].

www.spla.ulaval.ca section « Nouvelles »

de l’élaboration de produits bienfaisants pour la santé humaine.

Les maladies imputables à une mau-vaise alimentation et au vieillissement de la population génèrent des coûts croissants dans les pays industrialisés. Ce contexte pave la voie aux aliments fonctionnels capables de réduire l’in-cidence de maux tels que l’obésité et le diabète.

L’Institut des nutraceutiques et des ali-ments fonctionnels (INAF) et le Dépar-tement de pharmacologie de l’Université de Guadalajara étudient tous deux la nutrition santé. Grâce à cette collabo-ration, l’INAF entrevoit la possibilité de réaliser des projets de recherche avec des entreprises de l’État de Jalisco.

Yves Joanette, de l’Institut du vieillissement

Le recteur avec le ministre de l’Éducation de Jalisco, José Antonio Gloria Morales. photo Marc Robitaille

Entente avec le Mexique

Page 3: Le Fil 27 septembre 2012

le fil | le 27 septembre 2012

3actualités UL

Le menu santé du lundi comprendra une marmite aux légumes et un ragoût de lentilles

Le Conseil universitaire approuve la création d’un programme de troisième cycle en interprétation musicaleLa Faculté de musique of-frait déjà le baccalauréat et la maîtrise en interpré-tation. Voici qu’elle pour-rait enrichir son offre de formation avec un docto-rat de type professionnel. Un important pas a été franchi en ce sens le mardi 25 septembre. Les membres du Conseil universitaire réu-nis en séance ordinaire ont donné leur aval à la création d’un programme de doctorat en musique avec majeure en interprétation. Il reste main-tenant à recevoir l’approba-tion de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec et celle du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

« Cette formation répondra aux attentes et exigences éle-vées du milieu musical pro-fessionnel, affirme François Pothier, président par intérim de la Commission des études. Le but du programme vise à former des interprètes qui ne se limiteront pas à lire une partition, mais qui vont aussi s’interroger sur l’époque où elle a été écrite. Lors de sa formation, l’étudiant devra aller plus loin que la simple connaissance des notes en faisant un travail de re- cherche qui va l’amener à interpréter telle ou telle pièce avec une couleur unique. »

Au Québec, les universi-tés de Montréal et McGill offrent déjà une formation de troisième cycle en inter-prétation musicale. Le doc-torat en musique proposé à l’Université Laval comporte 90 crédits. Tout au long de son cheminement, l’étudiant

se verra proposer diverses activités rattachées à la pra-tique professionnelle. Le cur-sus comprend trois récitals ainsi que l’enregistrement d’un disque.

Le Conseil a également donné son accord à un pro-jet de programme de diplôme d’études supérieures en déve-loppement économique. Ce programme court de 2e cycle sera implanté à la session d’hiver 2013 grâce à la procé-dure accélérée d’approbation de programme.

« La mise sur pied de ce programme est le fruit d’une collaboration assez origi-nale entre l’Université et trois ministères, dont celui du Développement écono-mique, de l’Innovation et de l’Exportation, indique François Pothier. Les trois se sont engagés à financer le programme parce qu’il cor-respond à leurs besoins de formation en développement économique. »

Le nouveau diplôme sera constitué de 30 crédits de cours obligatoires. Il sera of-fert à temps partiel au rythme d’un cours de trois crédits par session, à l’automne, à l’hiver et à l’été. Il s’adresse aux professionnels en déve-loppement économique. Une approche pédagogique active permettra aux participants de faire des liens entre la théorie et la pratique par des mises en situation et des interventions en milieu de travail. Ratta-ché à la Faculté des sciences de l’administration, le pro-gramme accepte de nouveaux candidats aux sessions d’au-tomne et d’hiver.

Bientôt un doctorat pour les musiciens  ?

Le nouveau visage des fonctionnaires

L’Université a pris le Virage santé il y a quatre ans avec une offre de menus et de mets sains à la gran-deur du campus. Cet automne, les deux concessionnaires alimentaires Sodexo et Laliberté vont encore plus loin en consacrant, chaque lun-di, une partie de leur offre aux plats végétariens et végétaliens.

« J’ai été approché par l’Associa-tion végétarienne et végétalienne de l’Université Laval à la session d’hiver et il me fait plaisir de par-ticiper à cette initiative des Lun-dis sans viande », explique Steve Boisvert, chef des cuisines de Sodexo à l’Université. Même son de cloche de la part de Myriam Coulombe, directrice des opéra-tions chez Laliberté. « La dimen-sion internationale des Lundis sans viande m’a tout de suite intéressée, dit-elle, et nous sommes heureux de participer au mouvement. »

Les Lundis sans viande visent à encourager les citoyens à diminuer leur consommation de viande en privilégiant, chaque lundi, des mets à base de végétaux. Les végétaux com-prennent les légumineuses, les noix et graines, les céréales, les légumes et les fruits. Le végétarien ne mange aucune chair animale tandis que le végétalien ne mange aucun pro-duit animal, c’est-à-dire ni viande, ni œufs, ni produits laitiers.

Tous les lundis, les deux concessionnaires alimentaires du campus mettront en vedette des plats végétariens et végétaliens par Yvon Larose

Végés à temps partiel« Les gens ne veulent pas forcément manger de la viande tous les repas, mais des mets bons pour la santé, goûteux et savoureux », estime Marie-Claude Plourde, présidente de l’Association végétarienne et végétalienne de l’Université Laval. photo Marc Robitaille

pour l’occasion. » L’offre globale du lundi inclura aussi de la viande.

Laliberté entreprendra officiel-lement ses Lundis sans viande à compter du 1er octobre. Le menu santé, ce jour-là, comprendra une marmite aux légumes et un ragoût de lentilles. « Nous nous adaptons aux végétaliens le lundi, soutient Myriam Coulombe. Le potage sera fait à partir d’un bouillon de légu-mes. » Mais la liberté de choix va tout de même rester. « Le même jour, poursuit-elle, nous offrirons aussi du veau chasseur et du sauté de volaille à l’orientale. »

La santé, les impacts environne-mentaux associés à l’élevage et les questions éthiques liées aux fermes industrielles : ce sont là les raisons avancées par Marie-Claude Plourde pour diminuer la consommation de viande. Inscrite à la maîtrise en tra-duction, celle-ci est présidente de l’Association végétarienne et végé-talienne de l’Université Laval. Elle rappelle que Sodexo participe aussi aux Lundis sans viande du Com- plexe G à Québec. « Nous avons été très contents et agréablement surpris de l’ouverture de Laliberté à vouloir offrir autant que possible un menu végétalien », ajoute-t-elle.

Le Virage santé de l’Université facilité la mise en œuvre des Lun-dis sans viande. « Les deux conces-sionnaires offraient déjà plusieurs menus végétariens dans leurs pla-nifications de repas, indique Marie-Claude Plourde. Il s’agissait donc surtout pour eux de réorganiser leurs horaires afin d’offrir ces options les lundis. »

par Yvon Larose

Sodexo a implanté la formule des Lundis sans viande durant le mois de septembre. « Notre offre sera bonifiée au cours des prochai-nes semaines, précise Steve Bois-vert. Nous avions déjà une bonne offre de nourriture végétarienne toutes les semaines aux pavillons Charles-De-Koninck et Ferdinand- Vandry, et les Lundis sans viande nous aident à mettre en vedette des plats végétariens déjà disponibles ainsi que de nouveaux plats créés

Page 4: Le Fil 27 septembre 2012

4le fil | le 27 septembre 2012société

Ils ont « pété une coche », « disjoncté », « déraillé ben raide », et plon-gé dans le noir

en bref

Auditions pour Laval en spectacle

Vous avez envie de faire connaître un autre côté de votre personnalité à vos chers collè-gues ? Participez à Laval en spectacle le 24 mai prochain ! L’organisation vous invite à présen-ter un projet (individuel ou collectif) de chant, danse, humour, magie, théâtre ou tout autre art de la scène le 3 novembre. Pour s’inscrire, il suffit d’être employé à l’Université, d’aimer les arts de la scène et d’avoir envie de fouler les planches du Théâtre de la cité universitaire ce printemps. Les groupes doivent compter dans leurs rangs au moins un employé de l’Univer-sité. M. S.-H.

[email protected]

Ouvrez grand la bouche…Trois nouvelles professeures viennent de se joindre à la Faculté de médecine dentaire. Laurie St-Pierre et Cathia Bergeron sont spé-cialisées en dentisterie opératoire. La parodon-tiste Joanie Faucher s’intéresse au diagnostic et au traitement des maladies des gencives. Toutes trois travaillent à la clinique des professeurs quelques heures par semaine. Elles peuvent accorder un rendez-vous rapidement. Les ho-noraires sont comparables à ceux des cliniques privées.

Téléphone : 418 656-2211

Mieux traiter la douleur chronique et les maladies mentales

Une équipe de chercheurs dirigée par Yves De Koninck de la Faculté de médecine vient d’ob-tenir 600 000 $ pour mener une étude de trois ans sur une nouvelle technologie qui facilitera la recherche de nouveaux traitements contre la douleur chronique et les maladies mentales. Le professeur De Koninck et ses collaborateurs Daniel Côté et Réal Vallée, du Centre d’opti-que, photonique et laser de l’Université Laval, et Antoine Adamantidis, de l’Institut universi-taire en santé mentale Douglas, feront appel à l’optogénétique. Cette technologie mise sur la lumière pour observer et contrôler les cellules nerveuses. Elle permet de tester l’action de différentes molécules sur le cerveau, facilitant ainsi la découverte de nouveaux médicaments analgésiques et psychotropes. Les chercheurs espèrent développer un outil qui permettra même de sonder les régions difficilement acces-sibles du cerveau et de la moelle épinière. La subvention provient du Fonds d’innovation Pfizer – Fonds de recherche du Québec – Santé. J. H.

« Je suis dans le rouge ». C’est généralement la réponse qu’on donne quand on n’a pas payé ses factures depuis des mois et que quelqu’un nous demande de décrire notre si-tuation financière – et même notre situation tout court. En effet, l’expression illustre bien cet état où, le clignotant d’urgence s’étant allumé, nous prenons conscience de l’étendue des dégâts.

On serait porté à croire que les personnes vivant avec très peu de revenus se considè-rent automatiquement com-me étant « dans le rouge ». Tel n’est pas le cas d’après une enquête réalisée par Sophie Dupéré, professeure à la Fa-culté des sciences infirmières.

La chercheuse a interrogé 22 hommes démunis vivant dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal, l’un des secteurs les plus défavorisés de la ville. La majorité d’entre eux étaient âgés en moyenne de 47 ans. Ils vivaient de l’aide sociale, soit environ 550 $ par mois, et fréquentaient un centre communautaire.

Pour les hommes interrogés, la pauvreté n’est pas seulement affaire de sous, mais une situation de mal-être général.

La vie en rouge ou noirUne étude menée auprès d’hommes démunis montre que les représen-tations de la pauvreté ne se limitent pas à la dimension économique par Renée Larochelle

Sophie Dupéré leur a demandé d’illustrer les éta-pes de leur vie en utilisant trois couleurs : le rouge pour les moments de pau-vreté extrême, le vert pour l’espoir de sortir de la pau-vreté (que cela se concrétise ou non) et le jaune comme une zone de transition. Seu-lement quatre hommes se sont situés dans le rouge, au moment de l’entrevue. « Les participants ne consi-déraient pas la pauvreté sous sa seule dimension économi-que, explique Sophie Dupéré. Pour eux, la pauvreté était une situation de mal-être général. Même s’ils étaient pauvres financièrement, cer-tains disaient se sentir très riches sur d’autres plans, parce qu’ils avaient cessé de consommer de l’alcool et des drogues par exemple, ou qu’ils avaient réussi à revoir leur famille à cause de leur bonne conduite. Pour eux, le rouge représentait aussi le sentiment d’être exclus de la vie sociale ou de n’avoir aucun contrôle sur leur propre vie. »

D’autres disaient avoir connu des jours plus difficiles et considéraient comme une chance d’habiter une chambre au lieu de vivre dans la rue. D’autres encore avaient fini par s’adapter à la précarité financière : ils ne se voyaient donc plus « dans le rouge », mais dans un espace flou où

leur vie continuait sans qu’ils aient trop grand espoir de s’en sortir. Enfin, plusieurs se si-tuaient à la frontière du rouge et du jaune, ou du jaune et du vert, en expliquant qu’ils se promenaient sur la ligne.

Deux hommes n’arrivaient pas à se positionner. Le pre-mier indiquait que les cou-leurs variaient d’un jour à l’autre, tandis que le second affirmait être dans la « zone rouge du jaune » sur le plan financier… et dans le noir pour les autres aspects de sa vie. Sa réponse a beaucoup ébranlé la chercheuse, qui ne s’attendait pas à voir poindre cette sombre couleur dans la palette de vie de 10 de ses répondants.

« Le noir semble être une zone où les hommes ont décroché de la société, sou-ligne Sophie Dupéré. Plu-sieurs ont déclaré avoir perdu complètement le contact avec la réalité pendant ces épisodes : ils ont “pété une coche”, “ disjoncté ”, “ déraillé ben raide”. Pour expliquer leur chute dans le gouffre où ils se sont sentis comme des chiens abandonnés, sans personne à qui parler, ils ont évoqué toutes sortes d’abus, sexuels, physiques ou psychologiques, de même qu’un problème de santé mentale non réglée ou encore une rupture amoureuse. »

Sur scène en 2011. photo Marc Robitaille

Page 5: Le Fil 27 septembre 2012

5le fil | le 27 septembre 2012 technologie

Le visiteur vient de pénétrer à l’intérieur d’un impression-nant dôme de 15 m de haut par 18 m de diamètre. C’est le choc. Il se trouve aussitôt immergé dans un environ-nement virtuel numérisé et tridimensionnel reproduisant avec netteté tous les détails de la belle chapelle intérieure du monastère des Ursulines de Québec. Ce lieu patrimonial a été reconstruit en 1902 et est identique à ce qu’il était au 18e siècle. L’illusion est totale et l’expérience, unique.

Le visiteur, immobile, en-treprend alors de naviguer à l’intérieur de la chapelle numérisée à l’aide d’une tablette électronique. Les parements en fine broderie qui recouvrent l’autel at-tirent son attention. Son doigt glisse sur l’écran tactile de la tablette. Autour de lui, l’environnement virtuel se met à bouger puis se stabilise en gros plan à l’endroit choisi. Un contenu descriptif appa-raît sur l’écran de la tablette,

expliquant que les parements des revêtements liturgiques rythmaient autrefois les saisons et les cérémonies.

« La technologie employée, qui s’inspire des jeux vidéo, permet de rapprocher le visiteur d’endroits éloignés comme les plafonds de la chapelle », explique Philippe Dubé, professeur au Départe-ment d’histoire et directeur du Laboratoire de muséolo-gie et d’ingénierie de la cul-ture. « Dans le réel, poursuit-il, je ne peux pas me mettre à voler et aller dans les pla-fonds examiner de près les médaillons. Dans un modèle numérique comme celui-ci, je peux le faire et à la vitesse de la lumière. Je peux me déplacer dans l’espace comme je veux. C’est en quelque sorte du Harry Potter patrimonial ! » Le projet de captation nu-mérique 3D de la chapelle in-térieure du monastère des Ur-sulines a démarré il y a trois ans avec la complicité des religieuses. Les travaux ont

eu lieu chaque été. Philippe Dubé agit comme cocher-cheur dans ce projet piloté par le professeur de design in-dustriel Luc Courchesne, de l’Université de Montréal. Ce dernier a conçu le dispositif immersif en forme de dôme, appelé Panoscope, avec des chercheurs de la Société des arts technologiques de Mon-tréal. Le dispositif s’appuie sur huit postes de projection créant une illusion de 360 de-grés. Il fait également usage de 157 haut-parleurs recréant un son ambiophonique.

Parmi les chercheurs as-sociés, mentionnons Sylvie Daniel, du Département des

sciences géomatiques, et Den i s Laurendeau , du Département de génie élec-trique et informatique. Trois doctorants de l’Université Laval participent au pro-jet, soit Dominique Gélinas, Ambroise Vesac et Mathieu Rocheleau. Depuis 2011, trois stagiaires d’une école d’ingénierie française, l’École centrale de Nantes, ont ap-porté leur contribution.

« Ce projet est toute une aventure, affirme le profes-seur Dubé. Sur le plan con-ceptuel, nous nous sommes demandé si le virtuel, comme support, pouvait permettre d’aller là où le réel ne le

Des chercheurs ont recréé virtuel-lement la chapelle du monastère des Ursulines de Québec, explo-rant ainsi une nouvelle avenue en muséologie

Bienvenue au musée 2.0permet pas. D’où notre véri-table piste de recherche ac-tuelle qui consiste en la pos-sibilité d’un dialogue entre le réel et le virtuel. »

Cette étape cruciale a été franchie cet été. « On sent bien, indique Philippe Dubé, qu’il y a un potentiel énorme, avec notre modèle, pour la synthèse des connaissances. Par exemple, en comparant la chapelle des Ursulines aux autres réalisations de l’architecte David Ouellet afin de mieux connaître sa démarche, ou bien en faisant jouer des extraits de la mu-sique sacrée du 18e siècle dans le but de recréer l’ambiance de l’époque. »

Selon lui, le projet se situe à des années-lumière du simple fragment présenté avec une petite étiquette dans une salle d’exposition. « Le vi-siteur, souligne-t-il, n’a plus à faire tous les liens sans ac-compagnement et sans sup-port, juste avec sa culture personnelle. Nous avons désormais un modèle qui est capable d’offrir une synthèse des connaissances relatives à l’objet muséal. »

L’an prochain, les cher-cheurs se pencheront sur les contenus avec le personnel scientifique du musée des

Ursulines de Québec. Mais, surtout, ils travailleront à rendre la visite du modèle plus conviviale et davantage en lien avec les mouvements du corps humain durant la déambulation naturelle d’un sujet-visiteur dans un espace muséal.

La nef réelle de la chapelle intérieure du monastère des Ursulines. photo Luc-Antoine Couturier

L’image de la même chapelle projetée dans le dispositif immersif appelé Panoscope. photo LAMIC

par Yvon Larose

La technologie permet de rapprocher le visiteur d’en-droits éloignés comme les plafonds

Page 6: Le Fil 27 septembre 2012

6le fil | le 27 septembre 2012médecine

Il s’agit de la première étude qui lie l’exposition prénatale au mercure et le déficit d’atten-tion en classe

«

ils ont dit...

Le candidat républicain à la présidentielle amé-ricaine, Mitt Romney, a causé un tollé en déclarant que « 47 % des Américains pensent que le gouverne-ment devrait les prendre en charge ». Que penser de cela dans le con texte québécois ? « La classe moyenne chez nos voisins est en déclin alors que ce n’est pas le cas ici, allègue Simon Langlois. Aux États-Unis, il y a une diminution des revenus des familles en raison de l’arrêt de la croissance, mais aussi parce qu’il y a moins de syndicats [...] et, surtout, une moins grande redistribution de la richesse. »

Marie-Christine Saint- Jacques commente les résultats du recense-ment 2011 de Statistique Canada. Les chiffres indi-quent que les couples qué-bécois sont non seulement deux fois plus nombreux que ceux du reste du pays à vivre hors mariage, mais aussi qu’ils sont aussi plus susceptibles de recomposer une famille.« On veut que notre vie de couple et de fa-mille réponde à nos atten-tes et à nos besoins, sinon on se sépare, dit-elle. Mais on continue d’aimer la vie de famille, d’aimer être en amour, alors on reconstruit une vie familiale. »

Marie-Christine Saint-Jacques, professeure à l’École de service social et spécia-liste de la recom-position familiale

Le Journal de Québec,20 septembre

Sur la multiplication des modèles familiaux au Québec

Sur l’aide que doit apporter l’État aux citoyens

Sur la toxicité du maïs transgénique

Simon Langlois, professeur au Département de sociologie

Le Journal de Québec, 19 septembre

François Belzile, profes-seur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

Le Soleil, 20 septembre

Neuf groupes de vingt rats nourris pendant deux ans avec du maïs transgénique ont présenté des malfor-mations aux reins, en plus d’un taux élevé de morbi-dité chez les femelles. C’est ce que montre une étude menée par une équipe de chercheurs français. Ces résultats sont à prendre avec un grain de sel, estime François Belzile. « En Amé-rique du Nord, ces maïs-là sont largement utilisés dans l’élevage, un secteur où les gens sont très, très méticu-leux sur les rendements [...] Alors, penser qu’il pourrait y avoir des effets aussi dra-matiques et que personne ne s’en serait aperçu, c’est difficile à croire. »

L’exposition au mercure et au plomb augmente les risques d’inat-tention et d’hyperactivité à l’écolepar Jean Hamann

Des métaux lourds de conséquences

L’exposition prénatale au mercure et l’exposition au plomb pendant l’enfance favoriseraient l’apparition du trouble déficitaire de l’at-tention avec hyperactivité (TDAH) à l’école primaire. C’est ce que soutiennent des chercheurs de l’Université Laval et de la Wayne State University de Détroit dans le numéro du 21 septembre de la revue Environmental Health Perspectives.

Olivier Boucher, Pierrich Plusquellec, Éric Dewailly, P i e r r e Ayot t e , Nad ine Forget -Dubois e t Gina Muck l e , du Cen t r e de recherche du CHUQ, et leurs collègues américains Sandra et Joseph Jacobson ont étudié l’effet de l’exposi-tion à divers polluants chez 2 7 9 e n f a n t s i n u i t s d u Nunavik. Cette population est particulièrement vulné-rable en raison de sa diète traditionnelle qui comprend des quantités appréciables de poissons, de mammifères ma-rins et de gibier contenant des polluants environnementaux.

Les premiers enfants à prendre part à cette étude ont été recrutés en 1993. Au

moment de leur naissance, les chercheurs ont prélevé du sang du cordon ombilical afin d’estimer l’exposition intra-utérine à différents polluants. Environ 11 ans plus tard, une seconde prise de sang a servi à établir leur niveau actuel d’exposition. Les sujets ont été divisés en trois groupes selon les taux mesurés (tiers inférieur, médian ou supé-rieur). Enfin, le comporte-ment des enfants en classe a été évalué par leur professeur à l’aide d’un questionnaire.

Les analyses montrent que 22 % des enfants inuits affi-chaient des comportements caractéristiques du TDAH. Cette prévalence est deux à quatre fois plus élevée que ce qui est observé ailleurs dans le monde. La probabi-lité d’être atteint du TDAH était trois fois plus forte chez les enfants les plus expo-sés au mercure pendant la grossesse que chez ceux du tiers inférieur. Par ailleurs, les sujets chez qui le degré d’exposition au plomb pen-dant l’enfance se situait dans le tiers médian ou supérieur étaient de quatre à cinq fois plus à risque.

« Il s’agit de la première étude qui lie l’exposition prénatale au mercure et des comportements du TDAH en classe, signale Gina Muckle, professeure à l’École de psy-chologie. De plus, elle con-firme le lien déjà rapporté entre le TDAH et l’exposition postnatale au plomb. »

Les conclusions de l’étude et les mesures à prendre pour réduire les risques qui pèsent sur les enfants ont été com-muniquées aux Inuits du Nu-navik. « Les responsables de la santé publique recomman-dent maintenant aux femmes en âge d’avoir des enfants de ne pas consommer de béluga. Ce mammifère marin est res-ponsable de 50 % de l’apport alimentaire en mercure », explique la chercheuse. Par ailleurs, une campagne visant à réduire l’usage des cartouches de fusil conte-nant des grains de plomb est en cours. Ce sont ces grains, consommés par inadver- tance avec la chair de la sauva-gine, qui constituent la prin-cipale source de plomb dans cette population.

La réduction du mercure dans l’environnement s’avère complexe en raison du trans-port transfrontalier de ce pol-luant. Le mercure qui affecte les Inuits provient surtout des centrales au charbon. Environ 45 % de la charge polluante proviendrait de la

La consommation d’aliments contaminés au mercure par les femmes enceintes peut perturber le développement du système ner-veux de l’embryon et, à long terme, le comportement de l’enfant. photo Ed Utham

Chine où les émissions sont en hausse depuis 30 ans. Des négociations inter-nationales, entreprises en 2010, devraient conduire à la signature d’une entente en 2013. « Les représentants du gouvernement canadien suivent nos recherches de près, souligne Gina Muckle. Nous sommes heureux que nos travaux, qui ont com-mencé il y a presque 20 ans, puissent avoir des retom-bées concrètes sur la santé des populations inuites. »

Page 7: Le Fil 27 septembre 2012

7le fil | le 27 septembre 2012 société

Q3Trois questions à Myreille St-Onge sur les cas extrêmes de maladie mentale

Myreille St-Onge photo Marc Robitaille

Le 20 septembre, le coroner Pierre Guilmette a suggéré au Curateur public de revoir les dossiers des personnes à sa charge qui vivent avec un problème de santé mentale. Cette recommandation fait suite au suicide de Charles-Auguste Saint-Louis. En août 2011, ce quin-quagénaire atteint de schizophrénie et de déficience intellectuelle s’était jeté du balcon de sa résidence, s’infligeant une blessure fatale, alors qu’il aurait dû rester en établissement spécialisé selon l’équipe soignante. Cette affaire ravive le débat latent sur les dangers de la « désinstitutionnalisation ». Myreille St-Onge, professeure à l’École de service social et chercheuse associée au Centre de recherche Université Laval-Robert Giffard, explique les raisons de cette ré-forme en marche au Québec depuis une quarantaine d’années.

Q Pourquoi la question de la désinsti-tutionnalisation refait-elle surface lors de faits divers impliquant des person-nes aux prises avec des problèmes de santé mentale ?

R Lorsqu’une pareille histoire surgit, on établit souvent des liens de cause à effet entre l’événement rapporté et la désins-titutionnalisation sans connaître le fond de l’histoire. La personne dont parle le coroner Guilmette avait déjà fait plu-sieurs tentatives de suicide alors qu’elle était institutionnalisée. Dans le cas de Pascal Morin [ce résident de l’Estrie qui a tué sa mère et deux de ses nièces en février], diagnostiqué schizophrène, il s’agit d’un homme qui refusait les soins et consommait des drogues fortes. Malheureusement, les histoires d’agres-sion ou de suicides de personnes qui n’auraient pas dû être « relâchées » des hôpitaux psychiatriques sont quasiment les seules à être portées aux oreilles du public. Pourtant, les études prouvent que la meilleure façon de venir en aide à ces gens, c’est de les intégrer dans la société et de cesser de les stigmatiser. L’Angleterre est très avancée à ce sujet. Les autorités britanniques mènent des campagnes d’information auprès de la population. L’hospitalisation au long

Quatre petits fruits qui pous-sent à l’état naturel dans les forêts du Québec ou du Bré-sil préviennent le diabète et l’obésité chez des animaux de laboratoire. C’est ce qu’a découvert l’équipe d’André Marette, de la Faculté de mé-decine, et d’Yves Desjardins, du Département de phytolo-gie, après avoir ajouté des ex-traits de ces fruits au régime alimentaire de souris.

Les deux chercheurs, rat-tachés à l’Institut des nutra-ceutiques et des aliments fonctionnels, ont divulgué les résultats de leurs travaux le 26 septembre lors du col-loque BÉNÉFIQ 2012. Cet événement international, or-ganisé par l’institut, réunit à Québec des chercheurs et des industriels intéressés par les ingrédients santé.

Des extraits de fruits prove-nant de 15 plantes forestières du Québec et du Brésil ont été ajoutés à l’alimentation de deux groupes de souris

Les fruits d’une espèce de cerisier qui croît au Québec préviendraient les manifestations du diabète chez les souris dont l’alimentation est riche en graisse et en sucre. photo Botteville

Ces composés bioactifs présentent un potentiel intéressant pour la santé humaine et pour le déve-loppement économique des régions

Des trésors dans les forêtsDes plantes sauvages québécoises et brésiliennes produisent des petits fruits qui préviennent le diabète et l’obésitépar Jean Hamann

qui consommaient soit une moulée régulière soit une moulée riche en sucre et en gras. Après huit semaines, les chercheurs ont découvert que deux des extraits tes-tés avaient empêché la prise de poids et l’apparition de symptôme du diabète chez les souris soumises à la diète en-graissante. Ces fruits prove-naient d’une espèce de viorne du Québec et du camu-camu brésilien. Les fruits de deux autres plantes québécoises – un chèvrefeuille et un cerisier – ont amélioré la résistance au glucose sans prévenir le gain de poids.

Ces effets bénéfiques pro-viendraient de molécules appartenant à la famille des polyphénols. Elles exerce-raient leur influence soit en augmentant le métabolisme, réduisant d’autant la masse adipeuse, soit en agissant sur les muscles, le foie ou le pancréas pour améliorer le contrôle du glucose sanguin.

Les chercheurs tenteront maintenant d’isoler les molé-cules responsables des effets observés et, ultérieurement, d’en faire l’essai chez des sujets humains. « Ces com-posés bioactifs présentent un potentiel intéressant à la fois pour la santé humaine et pour le développement écono- mique des régions », estime le professeur Marette.

cours a des effets délétères chez ces gens. Il serait donc important que les médias mettent l’accent sur les nombreuses his-toires d’intégration réussie.

Q Quel rôle joue l’acceptation sociale dans ce débat ?

R Pour bien vivre en société, les gens doivent disposer d’un bon logement, d’un travail et d’un revenu suffisant – qu’ils soient atteints d’un trouble men-tal ou pas. Sans le savoir, on côtoie au quotidien des personnes qui éprouvent d’importantes difficultés d’ordre psy-chologique. On n’entend jamais par-ler de la grande majorité d’entre elles. Malheureusement, on fait ressortir les histoires où une institution aurait failli et où des individus auraient commis une agression. Cela laisse dans l’ombre le travail important de nombreux inter-venants qui ont à cœur le bien-être des personnes, mais aussi tous ces gens qui ont un trouble mental et qui ne sont pas violents. Depuis quelques temps, l’Institut universitaire en santé men-tale de Québec et ses cliniques affiliées s’orientent vers la philosophie du réta-blissement pour venir en aide aux per- sonnes qui en ont besoin. Mais cette quête d’égalité avec tous les citoyens de la société n’est pas encore gagnée. Il reste du travail à accomplir pour faire com-prendre l’importance de bien accueillir ces personnes dans nos communautés.

Q Comment venir en aide à ces per-sonnes ?

R Des organismes communautaires et des milieux cliniques travaillent avec elles, avec leurs forces plutôt qu’avec leurs faiblesses, pour les aider à réaliser leur potentiel et à contribuer à la société. Certains programmes fonctionnent très bien. Par exemple, des personnes qui ont souffert de troubles mentaux et qui sont maintenant des pairs aidants peuvent en convaincre d’autres de se faire aider. Aujourd’hui, la majorité des personnes aux prises avec un trouble mental font de courts séjours à l’hôpital psychia- trique ou dans un département d’hôpi-tal général. En ce qui concerne les gens ayant une déficience intellectuelle, on a procédé par vagues successives à la sor-tie des hôpitaux psychiatriques depuis les années 1980. Seules quelques per-sonnes sont restées en institution : c’est probablement le cas de Charles-Auguste Saint-Louis dont traite le coroner Guilmette. Il est impératif de réduire les mythes colportés. Cessons de nous demander si nous sommes « allés trop loin ». L’institutionnalisation au long cours n’est requise que pour une mino-rité de personnes. La désinstitutionna-lisation est une décision économique et administrative, mais surtout humaniste.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Page 8: Le Fil 27 septembre 2012

8le fil | le 27 septembre, 2012

Le deuxième envol

L’image Artiste épris de symbolisme et de réalis-me, Jordi Bonet offre avec cette murale sa vision de « l’Homme bâti pour être libre et debout ». Ce sont là les mots de Nicolas Desbiens, responsable de la salle d’expo-sition du Cégep Sainte-Foy, qui a consa-cré une exposition à ce grand céramiste il y a deux ans. « Il travaillait beaucoup sur la dualité. Dans cette œuvre, on voit à la fois un homme et une femme, ainsi qu’un oiseau en plein envol, symbole d’angoisse et d’espoir. » Pour la veuve de l’artiste, Huguette Bouchard-Bonet, la murale met en scène un homme qui porte une femme sur son dos. Cela il- lustre le rôle des humains dans le monde, leur participation au devenir d’un pays, à la base de la science. L’oiseau, lui, il- lustre le mouvement, l’inspiration, le guide spirituel au-dessus des humains.

Cinquante ans après sa création sur la façade nord du pavillon Adrien-Pouliot, la murale de Jordi Bonet se refait une beauté

La fabricationAvant de se lancer dans cette immense fresque, Jordi Bonet a bâti des ma- quettes et dessiné la scène sur différents supports. Quelques-uns de ces travaux préparatoires sont exposés au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire. « Pour produire des centaines de tuiles, il a fallu aller à Courtrai en Belgique, se souvient Huguette Bouchard-Bo-net. Là-bas, il existait un des deux seuls fours sur rail au monde permettant de cuire la céramique en grande quantité. » C’était la première fois au Québec qu’un artiste se lançait dans une céramique extérieure de cette dimension. Bonet en avait construit une autre en 1955 sur la façade de l’hôtel de ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, mais elle n’est pas signée de son nom.

La restaurationExposée depuis 50 ans aux rigueurs du climat québécois, la murale est due pour une cure de beauté. La céramique est sensible aux cycles de gel et dégel. Là où le mur de maçonnerie de briques s’est compacté, des tuiles décollent. L’équipe de restauration prévoit dé-monter jusqu’à 500 carreaux pour les nettoyer en laboratoire et restaurer les autres in situ l’été prochain. Pour vision-ner une entrevue avec la restauratrice Isabelle Cloutier, visitez le blogue Julie sur le campus.

www.juliesurlecampus.ulaval.ca/cohabitation-artistique

« Une machine à créer »L’artiste d’origine catalane avait été marqué par la guerre civile espagnole et par la perte de son bras droit durant son enfance. « Il se tenait debout par miracle, témoigne Huguette Bouchard-Bonet. Il n’existait qu’en fonction des œuvres à faire. » Décédé d’une leucémie à 47 ans, ce créateur infatigable a marqué l’art québécois en utilisant la céramique pour intégrer ses œuvres à l’architecture. Selon Nicolas Desbiens, les œuvres de Jordi Bonet ne sont pas assez reconnues. « Je suis persuadé que ses créations sont encore en dormance. Le langage qu’il utilise nous oblige à être contemplatifs. Il faut prendre le temps de vivre avec son œuvre. »

Ses influences, son legsMarqué par les grands maîtres espagnols, tels Goya et Velasquez, Jordi Bonet a aussi fréquenté le créateur de la Sagrada Família de Barcelone, Antonio Gaudí, en parcourant la Catalogne durant son enfance. Son amour des textures, son style symboliste, son génie de la céra- mique racontent son attachement à sa terre d’origine. Lui qui collabore avec Riopelle dès 1956 apporte au Québec une grande ouverture sur le monde. En 22 ans, il va créer une centaine de mu- rales ici et ailleurs. Sa plus fameuse est celle qui orne le Grand Théâtre de Québec, inspirée de la phrase du poète Claude Péloquin : « Vous êtes pas écoeu-rés de mourir, bande de caves ! »

par Pascale Guéricolas

Page 9: Le Fil 27 septembre 2012

9journées de la culture

Ses influences, son legsMarqué par les grands maîtres espagnols, tels Goya et Velasquez, Jordi Bonet a aussi fréquenté le créateur de la Sagrada Família de Barcelone, Antonio Gaudí, en parcourant la Catalogne durant son enfance. Son amour des textures, son style symboliste, son génie de la céra- mique racontent son attachement à sa terre d’origine. Lui qui collabore avec Riopelle dès 1956 apporte au Québec une grande ouverture sur le monde. En 22 ans, il va créer une centaine de mu- rales ici et ailleurs. Sa plus fameuse est celle qui orne le Grand Théâtre de Québec, inspirée de la phrase du poète Claude Péloquin : « Vous êtes pas écoeu-rés de mourir, bande de caves ! »

Une création moderneSelon Madeleine Robin, responsable de la valorisation des collections à l’Univer-sité Laval, la décision d’orner le pavillon Adrien-Pouliot d’une fresque témoigne d’un choix artistique étonnant en 1962. À cette époque, aucun programme de 1 % n’obligeait les établissements à investir dans l’art public. « L’Université semblait avoir une attitude favorable à l’intégration d’œuvres sur son cam-pus. » Un geste moderne peut-être ins-piré par l’architecte du pavillon, Lucien Mainguy. L’œuvre constituera même la signature visuelle de l’Université pendant une certaine période à partir de 1966.

L’art public selon Bonet« Trop souvent nous œuvrons dans la so-litude, loin des champs d’action où notre destinée pourrait s’épanouir : des villes se bâtissent autour de nous, mais nous n’y sommes pas. L’art est pourtant aussi à l’aise dans les rues et places publiques que dans les salles d’un musée; il est la ri-chesse collective de tous les hommes. […] Fermer nos yeux, ouvrir notre tête, voir : l’art est l’écriture des visions à dire. »

Venez voir les œuvres !Le campus est un vrai petit musée à ciel ouvert. L’Université a acquis ses pre-mières œuvres en 1951, une décennie avant que le gouvernement du Québec ne produise sa première politique d’inté-gration des arts à l’architecture! Cette fin de semaine, à l’occasion des Journées de la culture, le public est invité à découvrir la collection par un rallye pédestre ou une séance de géocache par GPS. Il peut aussi consulter 76 fiches explicatives en ligne en visitant un nouveau cybermu-sée consacré au sujet. « La préservation et la mise en valeur de notre patrimoine culturel font partie de nos objectifs de développement durable », souligne le recteur Denis Brière.

www.ulaval.ca/art-public

L’oiseau illustre le mou-vement, l’inspiration, le guide spirituel au-dessus des humains

»p

ho

to

Mar

c R

ob

itai

lle

Page 10: Le Fil 27 septembre 2012

10le fil | le 27 septembre 2012

Chers collègues et membres du Conseil universitaire,J’aimerais d’entrée de jeu vous dire que je suis très heu-reux de poursuivre le travail amorcé avec vous au cours des cinq dernières années. Servir l’Université Laval à titre de recteur est un grand privilège à mes yeux, et je suis très honoré de la confiance qui m’a été témoignée en m’accordant, le 1er mai der-nier, un second mandat.

J’ai d’ailleurs eu l’occasion, pendant la course au rectorat, de présenter le bilan de mon premier mandat. Je ne le refe-rai pas ce matin, car une ma-jorité d’entre vous en a pris connaissance et il est toujours disponible à denisbriere.ca.

J’ai aussi eu l’occasion, au cours de l’hiver, d’échanger avec vous et de nombreux membres de la communauté universitaire sur les façons de continuer à faire rayonner et progresser notre université. Ces échanges et discussions m’ont permis de proposer un plan d’action que je souhaite maintenant peaufiner et boni-fier à la lumière d’une vaste consultation qui sera lancée au cours des prochaines semaines.

Bien sûr, je souhaite que ce nouveau plan d’action s’inscrive dans la continuité du travail effectué au cours de mon premier mandat, mais je souhaite surtout qu’il constitue un outil de développement rassembleur et stimulant.

J’espère aussi vous présen-ter, en début d’année 2013, le résultat de cette vaste consul-tation qui sera menée par le Bureau de planification et d’études institutionnelles du Vice-rectorat exécutif et au développement. Aujourd’hui, je m’en tiendrai donc à vous faire part de ma vision des grandes orientations qui devraient guider le choix de nos priorités d’action et des grands chantiers que je vous propose de réaliser en- semble au cours des pro- chaines années.

LA FORMATIONEn matière de formation, il nous faut sans contredit poursuivre nos efforts afin de maintenir nos programmes à la fine pointe de la pédagogie et du savoir, ainsi que conti-nuer à mettre en place les conditions qui favorisent la persévérance et la réussite de nos étudiants.

Preuve de notre déter-mination à cet égard, nous avons récemment doté le

Vice-rectorat aux études et aux activités internationales d’un poste de vice-recteur adjoint qualité de la forma-tion et appui à la réussite. Une des priorités du mandat de cette personne sera de réduire l’intervalle entre deux évaluations de programme afin d’augmenter le rythme auquel nous nous assurons de leur actualisation.

La formation à distance constitue aussi désormais une dimension incontour-nable de nos activités de for-mation. L’Université Laval offre aujourd’hui environ 550 cours et 50 programmes entièrement à distance, ce qui fait de notre université une référence en la matière sur la scène internationale, et un chef de file particulièrement innovateur au Québec. Notre nombre de crédits-étudiants en formation à distance a connu une hausse de 80 % au cours des 5 dernières années! Ce mode d’apprentissage re-présente aujourd’hui 13 % de nos crédits-étudiants compa-rativement à 8 % il y a 5 ans. Je ne peux qu’encourager la poursuite de ce remarquable développement qui répond, sans conteste, aux nouvelles réalités des étudiants et de la société. L’accueil favo-rable que connaît le nouvel Environnement numérique

d ’apprent i s sage (ENA) confirme d’ailleurs toute la pertinence et l’importance des investissements consentis au cours des dernières années dans la formation à distance et dans le développement de ce portail de cours qui vient répondre aux besoins des étu-diants et des enseignants.

Parmi les mesures en cours pour favoriser la persévéran-ce et la réussite des étudiants, je tiens aussi à souligner le projet de guichet unique pi-loté par le vice-rectorat aux études et aux activités inter-nationales.. Il s’agira, dans un premier temps, d’un guichet virtuel accessible sur Inter-net. L’objectif est toutefois d’en faire un véritable point de service qui permettra de simplifier les démarches des étudiants ayant besoin d’information sur les divers aspects de leur séjour à l’Uni-versité, d’améliorer la qualité de leur passage chez nous et d’offrir un meilleur service aux étudiants à distance.

Les efforts déployés au cours des cinq dernières an-nées en matière de formation de qualité, d’appui à la réus- site et de recrutement étu-diant ne sont d’ailleurs pas étrangers à la hausse de 7,4 % qu’a connue notre effectif étudiant durant cette période. Les résultats préliminaires

des inscriptions pour l’autom-ne 2012 nous permettent d’anticiper à nouveau une augmentation à ce chapitre pour l’année à venir, dont une croissance importante de notre population étudiante d’origine étrangère qui s’était déjà accrue de 8,3 % depuis 5 ans. Cette performance remarquable est aussi le signe que les mesures mises en place pour accroître le rayonnement et le pouvoir d’attractivité de l’Université Laval sur la scène québécoise, canadienne et in-ternationale portent ses fruits et qu’il importe de continuer à travailler tous ensemble à cet effort collectif.

LA RECHERCHE ET LA CRÉATIONIl s’avère également primor-dial de continuer à mettre en place les conditions qui favo-risent le développement, les retombées et le rayonnement de nos activités de recherche et de création.

Le Programme pour l’avan-cement de l’innovation, de la recherche et de l’enseigne-ment (PAIRE) et tout particu-lièrement le volet des Chaires de leadership en enseigne-ment (CLE) sont des exem-ples d’initiatives novatrices et porteuses qui permettent à la fois d’enrichir nos pro- grammes d’études, d’accroître

notre capacité d’innovation et de renforcer notre capacité de formation dans tous les domaines du savoir.

Voici quelques exemples d’initiatives qui m’apparais-sent également prometteuses à cet égard. En juillet dernier, le Centre hospitalier affi-lié universitaire de Québec (CHA) et le Centre hospita-lier universitaire de Québec (CHUQ) ont fusionné leurs activités pour donner nais-sance à ce qui deviendra le plus important établissement de santé du Québec, l’un des trois plus grands centres hospitaliers universitaires au Canada, et le plus grand pôle d’enseignement universitaire au Québec. Cette fusion est importante pour nous, car le nouveau Centre hospitalier universitaire de Québec affilié à l’Université Laval favorisera la bonification de nos capaci-tés de recherche en sciences de la santé et le rayonne-ment de nos chercheurs sur la scène internationale.

Vous entendrez également parler, au cours des prochains mois, d’un projet mobilisa-teur et intersectoriel visant à doter le Québec d’un pôle d’excellence de recherche nordique et polaire. Cette ini-tiative, pilotée par l’Univer-sité Laval, fait suite à un vaste exercice de réflexion qui a

Discours de la rentrée du recteur Denis Brière

ph

oto

M

arc

Ro

bit

aille

Page 11: Le Fil 27 septembre 2012

11le fil | le 27 septembre 2012 actualités ULfait appel à une cinquantaine de scientifiques, la majorité de l’Université Laval, ainsi qu’à des représentants des communautés autochtones, des entreprises et du gou-vernement du Québec. Les résultats de cet exercice de concertation unique au Qué-bec ont été présentés en juin lors d’un colloque ayant pour thème « Mobilisés pour un Nord durable ». Nous sou-haitons maintenant étendre cette mobilisation à l’en- semble des acteurs universi-taires, gouvernementaux et socioéconomiques québécois qui s’intéressent à ce grand enjeu de société. Ce projet permettra non seulement d’accroître la contribution du Québec aux priorités mon-diales de recherche en lien avec le développement du- rable du Nord, mais égale-ment de réaffirmer le lea-dership international de l’Université Laval dans ce domaine.

J’ai aussi proposé dans mon plan d’action de créer un Fonds de démarrage pour de nouvelles initiatives en recherche. Ce fonds a comme objectif de soutenir la re- cherche libre et les cher-cheurs indépendants qui souvent n’ont pas accès au financement accordé par les organismes subventionnaires ou le privé.

C’est aussi dans le but de faire valoir à l’échelle cana-dienne les intérêts de l’Uni-versité Laval en matière de recherche que j’ai accepté ré-cemment la vice-présidence du U15, l’association des quinze universités à plus for-te intensité de recherche au Canada.

Je profite également de cette occasion pour vous rappeler que l’Université Laval sera l’hôte du prochain congrès de l’Acfas - Association franco-phone pour le savoir qui aura lieu du 6 au 10 mai sur le thème « Savoirs sans frontières ». Ce rendez-vous scientifique mul-tidisciplinaire et multisecto-riel est le plus important évé-nement du genre au sein de la Francophonie. Il accueille

chaque année plus de 5 000 congressistes. L’édition 2013 sera une occasion exception-nelle de mettre en valeur l’ex-cellence et le dynamisme de nos chercheurs, de nos créa-teurs et de leurs étudiants.

L’INTERNATIONALISATION DE NOS ACTIVITÉSEn matière d’internatio-nalisation de nos activités, il m’apparait essentiel de continuer à concentrer notre action sur quatre grands axes de développement : la pré-sence et le rayonnement de notre université sur la scène mondiale, la mobilité inter-nationale des étudiantes et étudiants, le développement de leurs compétences sur les questions internationales et l’accueil des étudiants étran-gers qui, comme je le men-tionnais précédemment, sont de plus en plus nombreux à choisir l’Université Laval.

Nous avons d’ailleurs dans nos cartons un projet de complexe intégré de nou- velles résidences universitai-res et d’une maison interna-tionale, dont la faisabilité est présentement à l’étude et qui permettrait à la fois de com-bler les besoins en logement à l’Université Laval et de faciliter l’intégration des étu-diants étrangers.

Le plan d’action 2012-2017 qui sera élaboré au cours des prochains mois permet-tra certainement de cibler d’autres mesures qui vien-dront appuyer encore davan-tage nos efforts d’internatio-nalisation et d’engagement dans la société.

LES MEMBRES DE LA COM-MUNAUTÉ UNIVERSITAIRE Les membres de notre com-munauté universitaire conti-nueront aussi d’être au cœur de ce deuxième mandat que j’entreprends avec beaucoup d’enthousiasme.

La décision récente de pro-céder à une réorganisation du Vice-rectorat aux res-sources humaines s’inscrit justement dans cette volonté de continuer à améliorer nos façons de faire en matière

notamment d’embauche et de conditions de travail, de gestion de carrières et de per-fectionnement, d’équité et d’égalité en emploi, d’offre de services adaptés aux besoins des unités et de santé globale en milieu de travail. Cette démarche permettra aussi de revoir notre politique de ges-tion des ressources humaines qui date de 1995.

L’amélioration de notre milieu de vie, d’études et de travail est aussi une prio-rité que j’entends continuer d’appuyer au cours des pro-chaines années. Des investis-sements de l’ordre de 400 M$ sont d’ailleurs déjà prévus afin de poursuivre l’améliora-tion de nos installations.

Parmi les projets en cours ou à venir, mentionnons : la poursuite des travaux de mise aux normes et de rénovation des pavillons Alexandre- Vachon , J ean-Char le s - Bonenfant et Charles-De Koninck; le réaménagement fonctionnel du pavillon Louis-Jacques-Casault; l’agrandis- sement du pavillon Adrien-Pouliot afin d’y accueillir le laboratoire sur le développe-ment durable des infrastruc-tures publiques du Centre de recherche interuniversitaire sur le béton (CRIB); la pour-suite du chantier du Super PEPS dont la réalisation est conforme à l’échéancier et au budget initialement prévu; l’aménagement d’un labora-toire au pavillon Alexandre- Vachon pour la Chaire d’ex-cellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arc-tique; l’amorce de travaux pour l’amélioration de la des-serte du transport en com-mun à l’ouest du campus en collaboration avec le Réseau de transport de la Capitale (RTC), la Ville de Québec et le ministère des Transports du Québec (MTQ); la pour-suite du programme d’effi-cacité énergétique, particu-lièrement dans les pavillons Charles-Eugène-Marchand et Jean-Charles-Bonenfant; l’agrandissement du pavillon Jean-Charles-Bonenfant afin

d’y accueillir le centre de conservation de la Biblio-thèque; l’agrandissement du pavillon Palasis-Prince afin d’y intégrer un centre cor-poratif à la Faculté de scien-ces de l’administration. C’est aussi avec l’objectif de favo-riser l’amélioration du mode de vie des membres de notre communauté universitaire que sera poursuivi le dévelop-pement du programme Mon équilibre UL dont bénéficient déjà les étudiants et qui éga-lement offert à tous les mem-bres du personnel l’année prochaine.

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE Je suis aussi profondément convaincu que les principes du développement durable, inscrits au cœur de notre vision institutionnelle dès mon premier mandat, doi-vent continuer à guider toutes nos actions et déci-sions. Cette approche nous a en effet permis non seule-ment de favoriser la concer-tation et la mobilisation des membres de notre com-munauté, mais également d’assurer la prise en compte équilibrée des aspects so-ciaux, environnementaux et économiques du dévelop-pement de notre université. Je vous rappelle – non sans fierté – que l’Université Laval est l’une des rares uni-versités québécoises à avoir atteint l’équilibre de son budget d’opération au cours des 5 dernières années, et ce, sans nuire à la qualité de la formation offerte. Ce choix

les services, facultés, associa-tions étudiantes et syndicats, ainsi qu’avec les acteurs de la région de Québec afin de doter l’Université Laval d’un Agenda de la culture qui lui soit propre et qui correspon-de à son identité culturelle.

CONCLUSION Voilà donc, en bref, quelques idées de projets et d’initia-tives que je vous propose de réaliser ensemble au cours des cinq prochaines années.

Je peux aussi vous assurer que j’amorce ce deuxième mandat avec la même déter-mination, le même engage-ment, la même audace, la même rigueur et le même respect des personnes et des idées qui m’ont animé depuis cinq ans.

C’est aussi avec une grande reconnaissance pour leur engagement et leur appui que je tiens à vous présenter les personnes qui m’assisteront à la direction de notre uni-versité pour les prochaines années et qui siègent à cette instance : Éric Bauce, vice- recteur exécutif et au dévelop- pement; Michel Beauchamp, vice-recteur aux ressources humaines; Sophie D’Amours, vice-rectrice à la recherche et à la création; Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités inter-nationales; Josée Germain, vice-rectrice à l’administra-tion et aux finances; Monique Richer, secrétaire générale.

Je tiens aussi à remercier tous les membres de la com-munauté universitaire, dans tous les services et toutes les facultés, qui contribuent au développement et au rayon-nement de l’Université Laval.

Un grand merci également à vous toutes et tous de votre contribution aux travaux du Conseil universitaire et de votre engagement à faire pro-gresser notre belle et grande université que je suis très fier de représenter ici et bien au-delà de nos frontières.

Nous souhai-tons faire de l’Université Laval un établissement carboneutre

Bonne année universitaire !

FAIS DÉCOLLER TON IDÉE!

Participe avant le 26 octobre 2012 à 16 h 30

Concours d’idées d’entreprises 2012

10 000 $ en prixPAVILLON MAURICE-POLLACK2305, RUE DE L’UNIVERSITÉBUREAU 3122UNIVERSITÉ LAVAL (QUÉBEC) G1V 0A6

TÉL : 418 656-5883TÉLÉCOPIEUR : 418 656-3337www.el.ulaval.ca

Pour plus d’information, visitez notre site internetwww.el.ulaval.ca

institutionnel responsable et une gestion rigoureuse des ressources qui nous sont confiées doivent demeurer au cœur de nos priorités. Je m’engage par ailleurs à poursuivre sans relâche les représentations auprès des gouvernements pour que des solutions durables soient ap-portées aux défis que posent le sous-financement des uni-versités et les déficits des ré-gimes de retraite.

Nous pouvons aussi être très fiers d’avoir été la pre-mière grande université cana-dienne à obtenir le niveau 3 de la certification Campus durable, le plus élevé dé- cerné par la Coalition jeu-nesse Sierra. Nous souhai-tons aller encore plus loin au cours des prochaines années en faisant de l’Université Laval une université carbo-neutre.

Des échanges seront égale-ment amorcés au cours des prochaines semaines avec les membres de notre com-munauté afin de définir le nouveau plan d’action de dé-veloppement durable 2012-2015 de l’Université Laval.

Je souhaite de plus que l’Uni- versité Laval se dote d’une politique et d’une stratégie de valorisation et de développe-ment de la culture. Largement reconnue aujourd’hui comme étant une dimension transver-sale et structurante du déve-loppement durable, la culture concerne tous les secteurs de recherche et de formation à l’Université Laval, ainsi que tous les champs d’activité et corps de métiers. Depuis le Forum universel des cultures de Barcelone, tenu en 2004, quelque 450 villes, gouverne-ments, dont le gouvernement du Québec, ainsi que des ins-titutions nationales ou inter-nationales ont inscrit la cul- ture au cœur de leur dévelop-pement en adoptant l’Agenda 21 de la culture. C’est donc dans ce contexte que j’ai confié au doyen sortant de la Faculté des lettres, Thierry Belleguic, le mandat d’enga-ger au cours des prochaines semaines un dialogue avec

Page 12: Le Fil 27 septembre 2012

le fil | le 27 septembre 2012recherche12

colloques

Si le troupeau de l’est de la baie d’Hudson disparaît, ses aires d’estivage pourraient rester va-cantes, même si l’habitat est parfait pour le béluga

Relations Chine-Occident« Rencontres et médiations culturelles entre la Chine, l’Occident et le monde autochtone : missionnaires, chamanes et intermédiaires religieux. » C’est le thème d’un colloque inter-national qui se tiendra les 2, 3 et 4 octobre à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Lau-rentienne. L’événement est organisé par les professeurs Shenwen Li et Frédéric Laugrand, respectivement des départements d’Histoire et d’Anthropologie. Les conférenciers aborde-ront l’univers du chamanisme, lieu de jonction entre la Chine et le monde autochtone. Ils traiteront aussi des entreprises missionnaires occidentales en Chine du 17e au 20e siècle. Une exposition sur l’art pictural chinois actuel aura lieu dans la salle d’exposition de la Bibliothèque.Y. L.

Républicanisme, multi- culturalisme et laïcité

Un colloque international sur le thème « Républicanisme, multiculturalisme et laï-cité » se tiendra les 5 et 6 octobre à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. L’événement, ouvert au grand public, est orga-nisé notamment par les facultés des Sciences sociales et de Philosophie. Parmi les 13 confé-renciers, mentionnons les professeurs Yvan Lamonde et Daniel Weinstock, de l’Université McGill. Jocelyn Maclure, professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval, fera un exposé sur le projet de Charte de la laïcité du Parti québécois. L’enjeu du colloque se pose avec acuité dans les sociétés dévelop-pées :comment concilier le retour du religieux dans l’espace public avec le modèle républi-cain ? Les accommodements raisonnables peuvent-ils satisfaire les attentes des individus qui les demandent ? Le Canada et le Québec offrent deux terrains privilégiés pour étudier ces questions, eux qui ont implanté le multi-culturalisme et l’approche interculturelle. Y. L

Rencontres Champlain-Montaigne

La 7e édition des Rencontres Champlain-Montaigne se déroule à l’Université les 27 et 28 septembre sur le thème « Eau, villes et territoires ». Les discussions se font autour du droit de l’eau, de la protection des ressources et de l’hydrosolidarité. Elles brossent un por-trait détaillé de l’état de l’eau sur les territoires de la région Aquitaine et de la Capitale- Nationale. Les Rencontres Champlain- Montaigne ont été instaurées dans la foulée des relations d’amitié et de coopération qu’en-tretiennent Québec et Bordeaux depuis leur jumelage en 1962. J. H.

Les bélugas de l’est de la baie d’Hudson sont surreprésen-tés dans la récolte de chasse des Inuits, révèle une étude publiée par une équipe de biologistes dans un récent numéro de Conservation Genetics. Environ 17 % des bélugas chassés dans la baie d’Hudson proviendraient de ce troupeau qui ne forme pourtant que 5 % des effec-tifs de l’espèce dans la baie d’Hudson.

Julie Turgeon et Pierre Duchesne, du Département de biologie, Gabriel Colbeck, de la Maryville University du Missouri, et leurs collègues de Pêches et Océans Cana-da, Lianne Postma et Mike Hammill, arrivent à ce constat après avoir étudié la généti-que des deux troupeaux de bélugas qui séjournent dans la baie d’Hudson pendant l’été. Celui de l’ouest de la baie d’Hudson compterait 57 000 individus alors que celui de l’est, considéré en voie de disparition, s’établi-rait à 3300. À l’automne, les deux troupeaux quittent leur baie en empruntant le détroit d’Hudson. Ils utilisent des aires communes d’hivernage;

Le cri d’alarme du canari des mers

c’est pendant cette période que survient l’accouple-ment, ce qui assurerait un échange génétique entre les deux groupes. Au printemps, chacun regagne le secteur de la baie d’Hudson qui lui est propre.

Les chercheurs ont établi le profil génétique des deux troupeaux à l’aide d’échan-tillons biologiques prélevés sur 1432 spécimens récoltés par des Inuits entre 1982 et 2006. Les bélugas ont été as-signés à leur groupe d’origine grâce à l’ADN mitochondrial. « Les bélugas de l’est de la baie d’Hudson ont une signature d’ADN mitochondrial très distincte de celle des autres, souligne Julie Turgeon. C’est comme s’ils partageaient le même nom de famille. »

Les spécimens appartenant au groupe de l’est de la baie d’Hudson représentent 12 % de captures du printemps et 22 % de celles de l’automne. Dans le secteur nord-est de la baie, ils constituent 31 % des captures printanières. « Nous ne savons pas pourquoi le stock de l’est est plus vulné-rable à la chasse, admet Julie Turgeon. Il se peut que ces

bélugas nagent plus près des côtes ou qu’ils arrivent plus tôt dans le détroit d’Hudson au printemps ou à l’automne. Chose certaine, leur surrepré-sentation dans les captures de chasse est une information importante dont il faut tenir compte dans l’établissement des quotas de chasse pour cette région. »

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada juge que le stock de bélugas de l’est de la baie d’Hudson est en voie de disparition. Les Inuits, qui voient passer les bélugas par milliers dans le détroit d’Hudson – la presque totalité appartenant au stock de l’ouest – accueillent mal l’idée d’un resserrement des mesures encadrant cette chasse traditionnelle.

La professeure Turgeon ne prétend pas détenir la solution à ce problème de gestion faunique, mais elle formule une mise en garde. « Si le stock de l’est de la baie d’Hudson disparaît, il ne faut pas espérer que d’autres bélugas viennent occuper cet habitat d’estivage. Il y a fort probablement une transmission culturelle des routes de migration entre les mères et leurs rejetons. Si ce stock est éliminé, les aires d’estivage de l’est de la baie pourraient rester vacantes, même si l’habitat est parfait pour l’espèce. »

Un petit troupeau de bélugas de la baie d’Hudson pourrait disparaître si la chasse ne diminue paspar Jean Hamann

« Les bélugas de l’est de la baie d’Hudson ont une signature d’ADN mitochondrial très distincte de celle des autres. C’est comme s’ils partageaient le même nom de famille », dit la biologiste Julie Turgeon.

Page 13: Le Fil 27 septembre 2012

le fil | le 27 septembre 2012 arts 13

Anticosti mon amour« Il ne s’agit pas d’un journal de bord, ni d’un compte rendu, ni d’un pamphlet, mais plutôt d’un mélange de plusieurs voix qui s’entrecroi-seraient pour évoquer la mémoire des choses et des lieux », dit Richard Baillargeon pour décrire son exposition actuelle. Professeur à l’École des arts visuels, il propose une vision particu-lière de cette île qui occupe une place spéciale dans l’imaginaire québécois, notamment en rai-son de tous les naufrages qui ont eu lieu sur ses côtes. On pense aussi aux sorciers, ermites ou gardiens de phare qui auraient hanté Anticosti de leur présence inquiétante. R. L.

Jusqu’au 14 octobre à la Galerie des arts visuels, au 295, boul. Charest Est. La galerie est ouverte de 12 h à 17 h, du mercredi au dimanche.

Du haut de La falaiseLa troupe de théâtre Les Treize présente La falaise, un texte de Maude Bégin-Robitaille dans une mise en scène de Karl-Patrice Dupuis. La pièce raconte la vie de huit personnes qui, fuyant une contrée hostile, se heurtent aux portes de la ville où elles auraient pu trouver refuge. L’auteure s’est inspirée de la tragédie du paquebot allemand Saint Louis à bord duquel se trouvaient plus de 900 Juifs fuyant l’Allemagne nazie en 1939. Aucun port d’Amé-rique du Nord ou du Sud n’a jamais voulu l’accueillir. R L.

Du 9 au 12 octobre à 20 h, ainsi que les 13 et 14 octobre à 15 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack.

La peau que j’habiteÉtudiante à la maîtrise en arts visuels, Sarah Booth convie le public au vernissage de son exposition Entre 2 peaux le jeudi 4 octobre en formule 5 à 7. L’exposition met en vedette le papier et la silicone. On y verra des dessins de grandes dimensions travaillés et installés comme une peau. S’inspirant de l’être humain en mouvement, Sarah Booth interroge la tem-poralité tout au long de nombreuses étapes de production. Laisser des traces et empreintes constitue la base du projet. Les procédés sont éclatés : prise de photos à l’aide d’une poulie, transfert de fusain dans la silicone, animation vidéo, techniques traditionnelles de dessin et plus encore. R. L.

Du 4 au 28 octobre, à la galerie du sous-sol du complexe Le Cercle, au 228, rue Saint- Joseph Est.

en bref

Le grand mes-sage du conte, c’est que dans la vie, s’il y a un problème, il existe toujours une solution

Galiotte, œuvre de Richard Baillargeon.

La vraie histoire sans fin

Cette Blanche-Neige coquine et combative, vue cette année dans l’adaptation hollywoodienne Miroir miroir, a peu en commun avec la jouvencelle éplorée du conte des frères Grimm. photo Jan Thijs

Il était une fois… Quatre pe-tits mots qui annoncent que l’on va pénétrer dans un mon-de imaginaire peuplé de rois, de princesses et de sorcières. D’un côté les méchants, de l’autre les bons. Rien n’est plus clair. Traversant les épreuves l’une après l’autre, le héros ne se surprend jamais de ce qui lui arrive, comme de rencontrer un chat qui parle ou de réveiller une belle ayant dormi 100 ans. Bienvenue dans l’univers du conte, là où tout est possible et tout se termine bien.

« Le conte réconcilie l’être humain avec la v ie , di t Martine Roberge, profes-seure au Département d’his-toire. Son grand message, c’est que dans la vie, s’il y a un problème, il existe tou-jours une solution. Ce n’est donc pas surprenant qu’il se transmette de génération en génération et qu’il fasse l’ob-jet d’adaptations constantes

depuis des siècles. » Chaque conteur adapte l’histoire à sa façon. C’est ce qui confère au genre une si grande richesse, a expliqué Martine Roberge lors d’une conférence sur le thème de l’adaptation du récit de tradition orale, le 21 sep-tembre, au pavillon Charles-De Koninck. L’événement était organisé par la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d’ex-pression française en Amé- rique du Nord (CEFAN).

Au Québec, on doit à l’an-thropologue, ethnologue et folkloriste Marius Barbeau la découverte du récit de tradi-tion orale. En recueillant des récits, des chansons et des contes auprès des Hurons de la région de Québec en 1910, Marius Barbeau découvre l’influence de la culture fran-çaise adaptée à la sauce amé-rindienne. Cette constatation est une véritable révélation pour lui.

En effet, les contes ne tom-bent jamais du ciel, mais proviennent de nombreuses sources. En France, pour écrire ses Contes de ma mère l’Oye, parus en 1697, Charles Perreault s’est inspiré des récits colportés par les nourrices et les bonnes d’en-fants venues de la campagne pour travailler en ville.

Les histoires ne sont pas inventées, mais transmises et adaptées. Pensons à Fred Pellerin, le plus populaire de tous nos conteurs, qui s’abreuve de la parole des ha-bitants de son village pour la recracher à sa manière. Sans parler de tous ces contes qui dorment dans les archives et attendent qu’un conteur s’en empare…« Conter, c’est l’art de faire surgir les ima-ges, dit Martine Roberge. Chaque fois qu’il raconte, le conteur recrée un uni-vers et effectue une sorte de performance. Comparée aux récits écrits, la parole est changeante, volatile. » Comme l’ont fait nos ancê-tres qui racontaient dans les chaumières au coin du feu des

Le conte fait l’objet d’adaptations constantes depuis des sièclespar Renée Larochelle

récits qu’ils tenaient de leurs parents ou grands-parents, les conteurs ont toujours de bonnes histoires à raconter, tissant le fil de nos vies. Et on espère qu’ils vivront heureux jusqu’à la nuit des temps…

Page 14: Le Fil 27 septembre 2012

le fil | le 27 septembre 2012bravo !14

Yvan Bernier Prix d’excellence en relations internationales

La Société des relations internationales de Québec a remis son Prix d’excellence à Yvan Bernier, professeur émérite de la Faculté de droit. Ce prix souligne sa carrière remarquable dans le domaine. Diplômé en droit de la London School of Economics, Yvan Bernier a commencé à enseigner à l’Université Laval en 1969. Il a été doyen de la Faculté, directeur général du Centre québécois de relations inter-nationales, puis directeur du programme de maîtrise à l’Institut québécois des hautes études internationa-les. Il est un expert du droit international économique, des relations culturelles internationales et des États non souverains. Il tient une chronique mensuelle sur la diversité culturelle publiée sur le site du ministère des Relations internationales.

Félix-Antoine Bérubé-Simard Médaille étu-diante de la recherche en santé

Félix-Antoine Bérubé- Simard, étudiant au docto-rat en biologie cellulaire et moléculaire, a remporté la médaille d’or pour sa présen-tation lors du 25e anniver-saire du Forum canadien des étudiants en recherche en santé. Organisé par les Insti-tuts de recherche en santé du Canada, cet événement s’est tenu en juin à Winnipeg. Le jeune homme a remporté les honneurs de la journée en présentant un exposé sur le rôle du gène Hoxa5, « de la régulation au cours du déve-loppement embryonnaire jusqu’aux fonctions dans les organes adultes ».

Dictionnaire biographique du Canada Finaliste pour le prix d’histoire Pierre-Berton

La Société Histoire Canada a nommé le Dictionnaire biographique du Canada parmi les finalistes du prix Pierre-Berton 2012. Cette distinction est l’une des plus grandes accordées à des arti-sans des médias populaires dans le domaine de l’histoire. Dirigé par le professeur Réal Bélanger, le Dictionnaire a été créé en 1959 lors d’un projet conjoint mené par l’Université Laval et l’Univer-sité de Toronto. Il est devenu un outil de référence bilingue qui, dans sa version en ligne, attire plus d’un million de vi-siteurs par année. Il présente plus de 8 000 biographies de gens qui ont contribué à façonner notre pays. Le prix sera décerné en décembre par le gouverneur général du Canada.

Marie Gervais Prix pour la contribution à l’évaluation au Canada

Professeure titulaire au Département de médecine sociale et préventive, Marie Gervais a été honorée par la Société canadienne d’éva-luation de programme pour son apport à la pratique des évaluateurs. La praticienne a séduit le jury par sa connais-sance « exceptionnellement profonde » de la théorie de l’évaluation et son travail de mentorat auprès de la jeune génération des profes-sionnels québécois dans ce domaine. « Je crois profon-dément à l’utilité de l’éva-luation et à son potentiel d’influence dans le dévelop-pement de politiques publi-ques adaptées aux besoins des populations », a formulé la lauréate dans son discours de remerciement.

Michaël Hébert-Bédard Prix universitaire du Concours québécois en entrepreneuriat

Michaël Hébert-Bédard a remporté un prix universi-taire au Concours québécois en entrepreneuriat, qui vise à donner aux jeunes le goût de brasser des affaires. L’étudiant au baccalauréat en informatique a séduit avec CamioGestion, produit élaboré en collaboration avec Entrepreneuriat Laval. Destiné aux camionneurs, ce logiciel informatise les voyages à partir du bon de pesée. Il cumule les heures passées sur la route, ce qui permet au chauffeur de véri-fier d’un coup d’œil s’il res-pecte les règles du ministère des Transports. Implanté au sous-poste de camionnage en vrac d’Abitibi-Ouest, Camio-Gestion simplifie la tâche des camionneurs transportant toutes sortes de produits.

Thérèse Laferrière Prix Innovation et Transfert du CEFRIO

Thérèse Laferrière, profes-seure titulaire au Départe-ment d’études sur l’enseigne-ment et l’apprentissage, a reçu un prix du CEFRIO, organisme qui célèbre le pouvoir de transformation sociale des technologies de l’information et des commu-nications. Le projet École éloignée en réseau, qu’elle codirige depuis 2002, a per-mis à des dizaines de petites écoles d’enrichir l’environ-nement d’apprentissage de leurs élèves. Elle a ainsi favo-risé le maintien de ces écoles et contribué à la vitalité des communautés locales. La directrice du Centre de re-cherche et d’intervention sur la réussite scolaire associe les milieux de la recherche aux acteurs sur le terrain. « C’est ce qu’il faut faire pour appuyer le développement de pratiques nouvelles », dit-elle.

Mélanie Lemire Elodie Boisselier Mailfait Bourses Banting

Deux étudiantes de l’Univer-sité ont réussi le tour de force de décrocher une bourse postdoctorale Banting. Attri-buées par les trois grands organismes subventionnaires fédéraux, ces enveloppes visent à retenir au Canada les jeunes chercheurs les plus prometteurs. Les lau-réats reçoivent 140 000 $ en deux ans, ce qui leur permet de progresser dans leurs recherches. Mélanie Lemire s’intéresse aux contaminants présents dans la nourriture traditionnelle au Nunavik et à leurs répercussions sur la santé cardiovasculaire. Elodie Boisselier Mailfait, originaire de France, étudie les conséquences du rétinol déshydrogénase 8 sur les maladies de la rétine.

Christine Morin Médaille de la Chambre des notaires du QuébecLa docteure en droit ChristineMorin vient de re-cevoir la médaille d’honneur de la Chambre des notaires du Québec, ex aequo avec son collègue de l’Univer-sité de Montréal Alain Roy. Cette récompense souligne la contribution exceptionnelle d’un notaire qui fait honneur à sa profession. Elle lui a été remise lors du congrès de la Chambre des notaires, qui s’est déroulé à Saguenay le vendredi 14 septembre. No-taire de formation, Christine Morin donne plusieurs cours en droit des personnes, de la famille, des successions, etc. Elle s’intéresse aussi à l’évo-lution de sa discipline.

Réal Ouellet Prix d’histoire Sir John A. Macdonald

Réal Ouellet, professeur associé au Département des littératures, est l’un des trois lauréats du prix Sir John A. Macdonald 2012 de la So-ciété historique du Canada. Il a collaboré au Codex Cana-densis and the Writings of Louis Nicolas, un ouvrage bi-lingue paru aux Presses uni-versitaires McGill-Queen’s. Le livre met en valeur deux documents anciens décrivant les peuples, la faune et la flore de la Nouvelle-France. Le professeur Ouellet a modernisé le texte en ancien français et constitué un glos-saire des mots français dont le sens a changé. Le prix est accordé annuellement au meilleur livre savant en histoire canadienne.

Danielle Saucier Prix Ian McWhiney en médecine familiale

La professeure de la Faculté de médecine Danielle Saucier a décroché le presti-gieux prix Ian McWhinney. Attribué par le Collège des médecins de famille du Canada, cet honneur récom-pense l’excellence dans l’enseignement de cette dis-cipline. C’est la seconde fois qu’un membre de la Faculté de médecine de l’Université Laval obtient ce prix, Jacques Frenette l’ayant remporté en 2001.

François Therriault-Proulx Prix Jack R. Cunningham en physique médicaleFrançois Therriault-Proulx a remporté l’édition 2012 de la compétition étudiante Jack R. Cunningham qui s’est tenue au congrès annuel de l’organisation canadienne des physiciens médicaux, à Halifax, en juillet dernier. Les candidats à la maîtrise ou au doctorat devaient écrire un résumé de 300 mots décrivant leurs travaux. Les finalistes étaient par la suite jugés sur la présentation orale. Parmi les 10 finalistes figuraient cette année deux étudiants au doctorat de l’Université Laval : François Therriault-Proulx et Mathieu Goulet.

Mahigan Lepage Prix de poésie Émille-Nelligan

Le professeur associé de lit-térature Mahigan Lepage a reçu le prix Émile-Nelligan pour son recueil Relief, publié l’an dernier aux Édi-tions du Noroît. Attribuée depuis 1979, cette distinction récompense chaque année un poète de 35 ans et moins qui a publié un recueil en français en Amérique du Nord. Elle s’accompagne d’une bourse de 7500 $ et d’une tournée de promotion à l’étranger. Le jeune auteur a depuis lancé un recueil de nouvelles, Coulées, chez Mémoire d’encrier. Il avait publié plusieurs livres numé-riques avant de passer au papier.

Page 15: Le Fil 27 septembre 2012

15le fil | le 27 septembre 2012 sports

La clinique Équilibre-Santé organise des ateliers sur la nutrition et l’activité physique

en bref

Terrains de sport cherchent joueurs

Vous êtes amateur de sports de raquette ou de ballon ? Sachez que le PEPS met à votre dispo-sition plusieurs terrains de tennis, badminton, raquetball, hockey-cosom, volleyball et wally-ball. Un étudiant inscrit à 12 crédits de cours à l’Université peut réserver gratuitement l’un de ces terrains jusqu’à trois jours à l’avance. Ce privilège offert aux membres facilite l’accès à des terrains qui, dans plusieurs centres, coûtent cher et sont souvent pris. Aussi, le comptoir de service situé au local 1320 loue de l’équipement tel que raquettes, ballons et vêtements néces-saires à la pratique du sport. C. L.

www.peps.ulaval.ca.

Prêts pour le kayak de rivière ?

Faites un premier pas vers le kayak de rivière. Le cours d’initiation vous familiarisera avec les techniques de base (propulsion, rétropropul-sion, appels, appuis, esquimautage, etc.) et avec la classification des rapides. L’embarcation, la jupette et la pagaie sont fournis. Le kayak polo vous intrigue ? Au carrefour du basketball et du water polo, ce sport implique deux équipes de cinq joueurs qui se disputent à la main ou à la pagaie un ballon sur une surface de jeu de 35 m par 20 m, avec des buts de 1,50 m par 1 m. L’exercice exige compétences techniques, sens tactique et qualités physiologiques. C. L.

www.peps.ulaval.ca – section « Activités aquatiques »

Des concours pour les partisans du Rouge et Or

Parmi les programmes sportifs universitaires, le Rouge et Or est leader au Canada dans l’uti-lisation des médias sociaux. Il souhaite faire profiter ses partisans de nombreux concours et promotions. Depuis quelques semaines, la page Facebook du programme d’excellence sportive de l’Université offre de façon continue à ses partisans des récompenses liées à leur intérêt. La dernière à voir le jour : une fin de semaine de l’Action de grâce Rouge et Or au PEPS, avec la chance de remporter des billets pour les parties de volleyball, rugby et football dispu-tées lors de la première longue fin de semaine d’octobre. Pour plus de détails, surveillez la page Facebook du Rouge et Or. S. J.

www.facebook.com/rougeetor

Plusieurs d’entre nous sou-haitent retrouver la forme sans trop savoir par où com-mencer. Le PEPS offre plu-sieurs services sous un même toit : un laboratoire orthopé-dique, des cliniques de kiné-siologie, de massothérapie, de physiothérapie, de médecine du sport et d’acupuncture ainsi que l’équipe Équilibre-Santé. Tous peuvent vous aider à acquérir ou à conser-ver une bonne santé.

La clinique Équilibre-Santé peut vous aider à adopter de saines habitudes alimen-taires. L’équipe de nutrition-nistes offre des consultations individuelles (perte de poids, maladies chroniques, nutri-tion sportive, etc.), l’évalua-tion de l’alimentation, des ateliers-conférences sur des sujets d’actualité relatifs à la nutrition et à l’activité physi-que, des suivis conjoints avec la clinique de kinésiologie et plus encore. Téléphone : 418 656-3851.

La clinique de kinésiologie vous propose de prévenir les maux et d’améliorer votre performance physique. Elle offre un entraînement privé et un programme de perte

Pour se refaire une santé

de poids. De plus, elle peut procéder à plusieurs tests, comme l’évaluation de la con-dition physique, l’évaluation posturale assistée par ordina-teur (Biotonix), le test du VO2 max, l’électrocardiogramme à l’effort, etc. Téléphone : 418 656-2473. www.kin.msp.ulaval.ca

Vous aimeriez vivre une expérience de détente sans avoir à vous déplacer bien loin ? Les massothérapeutes de la clinique du PEPS sont à l’écoute de vos besoins et vous aideront à trouver le style de massage approprié. La massothérapie procure des bienfaits ne sont plus à prouver, qu’elle soit de style détente (Esalen), sportive, suédoise ou californienne. Le massage soulage les tensions et les douleurs, apaise, sti- mule la circulation et accélère la récupération après l’effort. Téléphone : 418 656-3719.

Saviez-vous que vous pou-vez faire traiter vos blessures à la clinique de physiothéra-pie de l’Université ? Que vous souffriez d’une entorse, d’une bursite, d’un claquage, d’une hernie discale ou d’un simple mal de dos, les spécialistes

sauront vous donner le meil- leur traitement pour faciliter rapidement votre retour à l’exercice. La clinique de mé-decine du sport est située dans le même local. Ses profession-nels peuvent vous conseiller à propos d’un problème de santé qui affecte votre capa- cité à pratiquer une activité physique. Ils peuvent égale-ment dresser votre bilan de santé. Téléphone : 418 656-5501. infoclinique@sas. ulaval.ca

Si vous souhaitez essayer une autre méthode de trai-tement de blessures, pensez à l’acupuncture. Cette mé-thode traite des problèmes de santé affectant votre vie per-sonnelle ou professionnelle ainsi que la pratique d’activi-tés physiques. Elle s’attaque à toute une gamme de pro-blèmes : douleurs musculo- squelettiques, blessures spor-tives, troubles respiratoires, digestifs et urinaires, insom-nie, stress et à fatigue. Télé-phone : 418 656-5501.

Finalement, pour prati-quer pleinement votre sport favori, le port d’une bonne chaussure est primordial. Le laboratoire orthopédique dirigé par Lucie Belley se démarque par une approche analytique approfondie. Il propose plusieurs services, notamment l ’évaluation

Les spécialistes de la clinique de kinésiologie peuvent vous aider à prévenir les maux et à améliorer votre performance physique. photo PEPS

Le PEPS offre sept services spécialisés sous un même toit

biomécanique filmée sur tapis roulant (analyse de la marche et de la course), des orthèses plantaires moulées infor-matisées ou faites à la main, des orthèses de genoux pour les instabilités et l’arthrose, ainsi que des chaussures or-thopédiques. Téléphone : 418 656-5501.

www.peps.ulaval.ca Téléphone : 418 656-PEPS.

par Catherine Lévesque

Page 16: Le Fil 27 septembre 2012

le fil | le 27 septembre 2012

16 au fil de la semaine

Table ronde sur le résultat des électionsQuelle humeur populaire faut-il déceler dans le résul-tat des élections du 4 sep-tembre dernier? Ce vote mi-figue mi-raisin des Québé-cois est-il l’expression d’une ambivalence enracinée depuis longtemps dans la culture politique? Ces ques-tions passionnantes sont au cœur de la table ronde qui a lieu ce jeudi. Deux membres de la communauté universi-taire participent au débat : Jocelyn Létourneau, profes-seur d’histoire, et Guy Lafo-rest, professeur en science politique. Paul-Émile Auger, secrétaire général de la Table de concertation étu-diante du Québec (TaCEQ), et Michel Pepin, corres-pondant parlementaire à Québec pour Radio-Canada, y seront aussi. La journa-liste pigiste et collaboratrice du Fil, Pascale Guéricolas, anime cette table ronde organisée par le Centre interuniversitaire sur les arts, les lettres et la culture.

Jeudi 27 septembre, de 11 h 30 à 13 h, au local 5172 du pavillon De Koninck.

OktoberfestEnvie de célébrer l’arrivée prochaine de l’automne à grand renfort de bière et de saucisses? Le Bureau d’information-voyages Le Transit vous convie ce soir, dès 18 h, à l’événement Das Oktoberfest Auf Laval Universität. Pour fêter dignement cette grande fête foraine à la manière des Munichois, les participants pourront tournoyer dans des manèges, se faire secouer sur un taureau mécanique et écouter des groupes de musique de la relève comme Karma dans le Grand Axe de l’Université. Le billet d’entrée donne droit à une consommation, un bock-souvenir ainsi qu’à un tirage de prix aussi alléchants qu’un voyage à New York ou au Mont-Tremblant.

Jeudi 27 septembre, de 18 h à 23 h, sous le chapiteau dans le Grand Axe. Coût : 15 $ à la porte.

Ateliers de créationTout comme l’École de langues, l’École des arts visuels sera très active pour les Journées de la culture. En plus d’ouvrir ses portes au grand public samedi et dimanche pour une visite de l’École et des expositions qui s’y tiennent (Anticoste, Les mirages de Camille), elle présentera deux activités de création. Ceux qui rêvent de créer leur propre sérigraphie (estampe) pourront le faire dans les ateliers de l’École, tout comme ceux qui ont envie de dessiner un modèle vivant. Pour ce dernier ate-lier, on apporte ses crayons, fusains et papiers. La muse est comprise…

Atelier de sérigraphie : samedi 29 septembre, de 12 h à 17 h, à l’École des arts visuels (295, boul. Charest Est).

Atelier de dessin : samedi 29 septembre, de 13 h à 15 h, à l’École des arts visuels.

Match de rugby féminin

Il n’y a pas que l’équipe de football qui en mette plein la vue! L’équipe féminine de rugby, invaincue depuis ses quatre premiers matchs de la saison, devrait livrer une très belle performance lors de cette partie à domi-cile, alors que les protégées de l’entraîneur Bill McNeil joueront contre les Ravens de l’Université de Carleton. Go-go-go, les filles! Rap-pelons que ce club figure annuellement parmi les 10 meilleures équipes de rugby au pays et qu’il a pris part aux six dernières finales provinciales, remportant celles de 2011, 2008 et 2006.

Dimanche 30 septembre, à 13 h, au stade TELUS- Université Laval.

27/09 27/09 29/09 30/09

Ateliers-découverte de l’École de languesÀ l’occasion des Journées de la culture, cette fin de semaine, l’École de langues propose aux petits et grands des activités d’initiation à sept langues et cultures. En plus des minicours de langues qui permettront d’ap-prendre quelques rudiments de japonais, de chinois, d’allemand, d’arabe, d’italien, de portugais et de russe, on pourra s’initier à la calligraphie (mandarin et arabe) et à l’alphabet cyrillique (russe) ou participer à des ateliers de chant choral en portugais, de chansons italiennes ou encore de récital de musique folklorique russe. Les petits apprécieront sûrement la table d’origami tout comme la dégustation de spécialités culinaires, et les adultes, la dégustation de thé et de café!

Samedi 29 septembre, de 12 h à 17 h, en continu, au salon du pavillon Ernest-Lemieux (suivez les indications sur place).

Dimanche 30 septembre, de 12 h à 17 h, en continu, au Studio P, 280, rue Saint-Joseph (quartier Saint-Roch).

29/09

01/10 03/10

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Conférence sur la place du français en histoireJean-François Sirinelli, pro-fesseur à l’Institut d’études politiques de Paris, viendra lundi donner la conférence « Le français est-il encore une langue scientifique en histoire? ». Si l’utilisation du français dans la discipline historique était chose com-mune dans les années 1950, il en est bien autrement aujourd’hui. La majorité des historiens ne seraient plus capables de lire le français, et l’anglais aurait supplanté ce dernier comme langue de la circulation des savoirs dans ce domaine. Le conférencier se demandera notamment si l’hégémonie de l’anglais a des consé-quences sur la diffusion et le rayonnement du savoir. Cette activité est organisée, entre autres, par le Centre interuniversitaire d’études québécoises et le Départe-ment d’histoire.

Lundi 1er octobre, à 11 h, au local 3244 du pavillon Charles-De Koninck.

L’abc du travail au Québec et à l’étrangerLes étudiants québécois qui souhaitent travailler à l’étranger et les étudiants étrangers qui désirent travailler au Québec ne devraient pas manquer les deux prochaines confé- rences données mercredi par le Service de placement. La conférence « Étudiants provenant de l’étranger, êtes-vous prêts pour le mar-ché du travail? » abordera tout ce qu’il faut savoir sur le Québec et son marché de l’emploi. La deuxième, « Première expérience à l’étranger? Faites les bons choix et préparez-vous à partir! », reposera notam-ment sur les principaux programmes de stage et d’emploi à l’international.

Conférence pour les étu-diants étrangers : mercredi 3 octobre, de 11 h à 13 h, au local 2320 du pavillon Alphonse-Desjardins.Conférence pour les étu-diants québécois : mercredi 3 octobre, de 11 h 30 à 13 h, au local 3105 du pavillon Maurice-Pollack.