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Phytothérapie (2012) 10:87–91 © Springer-Verlag France 2012 DOI 10.1007/s10298-012-0695-4 Article original Phytothérapie clinique Le gingembre, une épice contre la nausée F. Gigon Dumenat de phytothérapie, Paris-XIII, 74, rue Marcel-Cachin, F-93017 Bobigny cedex, France Correspondance : [email protected] Résumé : Largement employé dans la cuisine indo-asiatique pour ses qualités tant gustatives que facilitatrices de la digestion, le gingembre est aussi une épice médicinale aux multiples propriétés. De nombreuses publications s’accu- mulent pour étayer sa propriété antiémétique alléguée tradi- tionnellement. Le gingembre pourrait donc représenter le traitement naturel de référence de la nausée, sans risque et à peu de frais. Mots clés : Gingembre – Nausée – Antiémétique – Gingérol – Shogaol Ginger, a spice against nausea Abstract: Widely used in Indo-Asian cooking as much for its taste and as facilitator of digestion, ginger is a spice with many medicinal properties. Many publications supports its traditional anti-emetic property. Ginger could therefore represent the reference of natural treatments for nausea, cheap and without side effects. Keywords: Ginger – Nausea – Sickness – Antiemetic – Gingerol – Shogaol Classification botanique du gingembre Nom français : Gingembre commun Autres noms utilisés : épice blanche, ginger, jenjanb Nom latin : Zingiber officinale (Roscoe) Règne : Plantae Sous-règne : Trachéobionta Division : Angiospermes Classe : Monocotylédones Sous-classe : Zingibéridées Ordre : Zingibérales Famille : Zingibéracées Sous-famille : Zingibéroïdées Genre : Zingiber Petite histoire du gingembre Le gingembre entrait déjà dans la composition des tech- niques de momification pratiquées dans l’Égypte antique. Cette plante condimentaire et médicinale depuis plus de 3 000 ans est originaire de l’Inde. De là, le gingembre s’est ensuite rapidement répandu grâce à son commerce à partir de toute l’Asie du Sud-Est, jusqu’en Afrique de l’Ouest et aux Caraïbes. Cette épice orientale a probablement traversé la première fois la mer Méditerranée grâce aux Phéni- ciens pour gagner l’Europe durant l’Empire romain dès le i er siècle. Description botanique Le gingembre est une plante tropicale herbacée vivace poussant dans les régions ensoleillées et humides, se dres- sant sur une tige de 1,50 m en moyenne, mais pouvant atteindre 3 m de haut (Fig. 1). La partie souterraine utilisée est le rhizome. Celui-ci se divise dans un seul plan et est constitué de tubercules globuleux ramifiés. La peau du rhizome est beige pâle et sa chair est jaune pâle juteuse. La cassure est fibreuse et granuleuse, l’odeur est aromatique avec une saveur chaude et piquante (Fig. 2). Les feuilles sont persistantes, lancéolées et pointues pouvant atteindre une vingtaine de centimètres. L’inflores- cence se présente en courts épis axillaires très serrés, à tige couverte d’écailles, avec des fleurs parfumées, de couleur blanche à jaunâtre munies de bractées pourpres. La floraison a lieu entre les mois d’août et de novembre. Les fruits sont des capsules trivalves contenant des graines noires. En raison de son aspect esthétique et de son adaptabilité en climat chaud, le gingembre est souvent utilisé pour l’aménagement paysager dans les régions subtropicales.

Le gingembre, une épice contre la nausée

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Page 1: Le gingembre, une épice contre la nausée

Phytothérapie (2012) 10:87–91© Springer-Verlag France 2012DOI 10.1007/s10298-012-0695-4

Article original

Phytothérapie clinique

Le gingembre, une épice contre la nausée

F. Gigon

Dumenat de phytothérapie, Paris-XIII, 74, rue Marcel-Cachin, F-93017 Bobigny cedex, FranceCorrespondance : [email protected]

Résumé : Largement employé dans la cuisine indo-asiatique pour ses qualités tant gustatives que facilitatrices de la digestion, le gingembre est aussi une épice médicinale aux multiples propriétés. De nombreuses publications s’accu-mulent pour étayer sa propriété antiémétique alléguée tradi-tionnellement. Le gingembre pourrait donc représenter le traitement naturel de référence de la nausée, sans risque et à peu de frais.

Mots clés : Gingembre – Nausée – Antiémétique – Gingérol – Shogaol

Ginger, a spice against nausea

Abstract: Widely used in Indo-Asian cooking as much for its taste and as facilitator of digestion, ginger is a spice with many medicinal properties. Many publications supports its traditional anti-emetic property. Ginger could therefore represent the reference of natural treatments for nausea, cheap and without side effects.

Keywords: Ginger – Nausea – Sickness – Antiemetic – Gingerol – Shogaol

Classifi cation botanique du gingembre

Nom français : Gingembre communAutres noms utilisés : épice blanche, ginger, jenjanbNom latin : Zingiber officinale (Roscoe)Règne : PlantaeSous-règne : TrachéobiontaDivision : AngiospermesClasse : MonocotylédonesSous-classe : ZingibéridéesOrdre : ZingibéralesFamille : ZingibéracéesSous-famille : ZingibéroïdéesGenre : Zingiber

Petite histoire du gingembre

Le gingembre entrait déjà dans la composition des tech-niques de momification pratiquées dans l’Égypte antique. Cette plante condimentaire et médicinale depuis plus de 3 000 ans est originaire de l’Inde. De là, le gingembre s’est ensuite rapidement répandu grâce à son commerce à partir de toute l’Asie du Sud-Est, jusqu’en Afrique de l’Ouest et aux Caraïbes. Cette épice orientale a probablement traversé la première fois la mer Méditerranée grâce aux Phéni-ciens pour gagner l’Europe durant l’Empire romain dès le ier siècle.

Description botanique

Le gingembre est une plante tropicale herbacée vivace poussant dans les régions ensoleillées et humides, se dres-sant sur une tige de 1,50 m en moyenne, mais pouvant atteindre 3 m de haut (Fig. 1).

La partie souterraine utilisée est le rhizome. Celui-ci se divise dans un seul plan et est constitué de tubercules globuleux ramifiés. La peau du rhizome est beige pâle et sa chair est jaune pâle juteuse. La cassure est fibreuse et granuleuse, l’odeur est aromatique avec une saveur chaude et piquante (Fig. 2).

Les feuilles sont persistantes, lancéolées et pointues pouvant atteindre une vingtaine de centimètres. L’inflores-cence se présente en courts épis axillaires très serrés, à tige couverte d’écailles, avec des fleurs parfumées, de couleur blanche à jaunâtre munies de bractées pourpres.

La floraison a lieu entre les mois d’août et de novembre. Les fruits sont des capsules trivalves contenant des graines noires. En raison de son aspect esthétique et de son adaptabilité en climat chaud, le gingembre est souvent utilisé pour l’aménagement paysager dans les régions subtropicales.

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Culture et production du gingembreLe gingembre est principalement cultivé en Inde et dans tout le Sud-Est asiatique, notamment en Chine, en Indonésie et aux Philippines, mais aussi en Afrique tropicale (Nigeria). Sa répartition géographique concerne toute l’Asie, les Caraïbes, l’Afrique et le Brésil, mais plus de 50 % de sa production mondiale provient de l’Inde et de la Chine.

En 2005, la Chine dominait la production mondiale avec 25 % des parts du marché, ce qui représente 275 000 mil- lions de tonnes (MT) ; suivie par l’Inde (230 000 MT), l’Indonésie (151 000 MT), le Nigéria (110 000 MT) et le Népal (94 000 MT). Le Bangladesh, la Thaïlande, les Philippines, le Cameroun et la Corée du Nord ont produit 118 145 MT de gingembre en 2005.

Parties utilisées du gingembreLa médecine et la tradition culinaire emploient le rhizome. L’aspect de la drogue varie selon son mode de préparation. On distingue alors le gingembre gris au rhizome séché à l’air et tronçonné, le gingembre lisse dont la surface a bénéficié d’un grattage des couches externes avec parfois aussi un blanchiment à la chaux et le gingembre préparé qui est soit confit, soit réduit en poudre. Les rhizomes sont récoltés, après neuf à dix mois de culture, à la main, puis lavés et séchés pendant deux ou trois jours. Cepen-dant, on trouve de plus en plus du gingembre frais dans le commerce.

Utilisations traditionnelles du gingembre pour combattre la nauséeDioscoride donnait déjà le gingembre comme stoma-chique. Paracelse et Hildegarde de Bingen préconisaient aussi le gingembre contre les troubles de la digestion. Lonicerus l’utilisait comme médication pour les troubles gastriques, comme stimulant digestif et dans les spasmes entérocoliques.

Pour la médecine traditionnelle chinoise, le gingembre est une drogue de nature tiède et de saveur piquante. Elle réchauffe le cœur, libère le Biao, calme la toux, arrête les vomissements. La médecine ayurvédique l’utilise notam-ment dans le traitement de la migraine connue comme une grande pourvoyeuse de nausées.

Fig. 1. Zingiber o� cinale (Roscoe)

Fig. 2. Rhizome du gingembre

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En médecine anglaise, le gingembre est recommandé dans les dyspepsies atones avec flatulence, ainsi que dans les coliques.

Valeurs nutritionnelles du gingembreLes valeurs nutritionnelles du gingembre sont listées dans le Tableau 1.

Pharmacognosie

Composition du rhizome de gingembre

Le rhizome, très riche en amidon (60 %), renferme des protéines, des graisses de types acides oléique et lino-lénique (10 %), de l’huile essentielle (à raison de 10 à 25 ml/kg de rhizome), un complexe oléorésineux et une enzyme, la zingibaïne.

L’oléorésine contient des composés responsables de la saveur très marquée de la drogue sèche, les diaryl-heptanoïdes. Ceux-ci, en principe non volatils, sont des 1-(3’-methoxy-4’-hydroxy-phényl)-5-hydroxy-alcan-3-ones. Certains appartiennent à la famille des vanilloïdes et sont connus sous le nom de 3-, 6-, 8-, 10- et 12-gingé-rols, ces composés ont une chaîne latérale de longueur variable, respectivement de 7, 10, 12, 14 ou 16 carbones ; ils sont accompagnés de gingédiols, de zingérones, de

déhydro zingérones, de paradols, de cétones et d’esters correspondants, ainsi que d’autres produits issus de la dessiccation comme les shogaols (Fig. 3), assez âcres, et les gingérones A et B. On note aussi la présence de diterpènes labdaniques, galonolactones et dérivés dialdéhydiques. Le zingérone et les shogaols sont des produits de la dégra-dation du 6-gingérol (Fig. 4) soumis à la chaleur ou à la dessiccation.

La composition de l’huile essentielle varie beaucoup selon l’origine géographique. Environ 54 composants auraient été identifiés dans cette phase. Mais les éléments principaux, des carbures sesquiterpéniques représentant 30 à 70 % de l’huile essentielle, semblent être constants : dont le zingibérène (15 %), le β-sesquiphellandrène (5 %), l’(+)-ar-curcumène (8 %), le β-curcumène, l’E-α-farnésène, le β-bisabolène et les germacrènes B et D ; accompa-gnés d’alcools sesquiterpéniques comme principalement l’α-curcumène (7 à 19 %) et le [6]-gingérol (12 %) ; mais également une fraction de carbures monoterpéniques dont le camphène (8 %), le β-phellandrène (23 %), le géraniol (5 %) et le citronellol (2 %).

Parmi les autres constituants remarquables, il existe des acides phénoliques dont les acides cinnamique, gallique, syringique, caféique et p-coumarique.

Toxicité du gingembre

La littérature scientifique abondante sur le gingembre ne met pas en évidence de toxicité particulière le concer-nant. Les précautions d’emploi résident, comme d’habi-tude, dans la prévention des risques encourus par l’emploi de l’huile essentielle concentrant des principes aromati-ques par hydrodistillation, comme les carbures mono- et sesquiterpéniques.

Tableau 1. Valeur nutritionnelle du gingembre

Racine de gingembre, brutValeur nutritive pour 100 g (3,5 oz)Énergie 20 kcal, 80 kJHydrates de carbone 17,77 g

– Sucres : 1,7 g– Fibres alimentaires : 2 g

Graisses 0,75 gProtéines 1,82 gVitamines (vit.) et minéraux

Thiamine (vit. B1) : 0,025 mg 2 %Riboflavine (vit. B2) : 0,034 mg 2 %Niacine (vit. B3) : 0,075 mg 5 %Acide pantothénique (vit. B5) : 0,203 mg 4 %Pyridoxine (vit. B6) : 0,16 mg 12 %Acide folique (vit. B9) : 11 µg 3 %Vit. C : 5 mg 8 %Calcium : 16 mg 2 %Fer : 0,6 mg 5 %Magnésium : 43 mg 12 %Phosphore : 34 mg 5 %Potassium : 415 mg 9 %Zinc : 0,34 mg 3 %

Source : USDA base de données des éléments nutritifs.NB : Les pourcentages sont des recommandations pour adultes aux États-Unis.

Fig. 3. 6-shogaol

Fig. 4. 6-gingérol

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Propriétés pharmacologiquesDe multiples propriétés pharmacologiques sont à mettre à l’actif du rhizome de gingembre. Cette plante d’une compo-sition exceptionnelle révèle des propriétés antitumorales, antioxydantes, anti-inflammatoires, anti-infectieuses, de protection cellulaire (cutanée et hépatique), une action antiulcéreuse, des activités antidiabétique et hypolipémiante, immunomodulatrices et antithrombotiques.

Celles-ci ont fait l’objet de nombreuses publications scienti-fiques depuis les années 2000. Mais la propriété la plus docu-mentée demeure sans conteste sa propriété antiémétique. Les propriétés antispasmodiques qui ont été précisées et distin-guées pour des raisons de clarté dans cette présentation parti-cipent bien entendu à l’effet antinauséeux du gingembre.

Propriété antiémétique [2–6,8–13,15–22,24–31]

De nombreux essais cliniques randomisés et en double insu, menés sur des femmes enceintes, ont démontré que le gingembre était signi� cativement plus e� cace que la vitamine B6 et aussi e� cace qu’un traitement de référence comme le dimenhydrate sur les nausées et les vomissements.

Cette propriété antiémétique s’est confirmée pour la prévention des patientes en chirurgie postopératoire (gyné-cologie, laparoscopie), en prévention du mal des transports et en complément des chimiothérapies anticancéreuses.

Une étude montre que l’association d’un repas protéiné à du gingembre diminue de façon importante les nausées retardées observées après une chimiothérapie et permet de réduire l’utilisation d’un traitement antiémétique.

La structure fonctionnelle des composés diarylheptanoïdes confère au gingembre des propriétés antiémétiques. Les 6-, 8- et 10-gingérols et le 6-shogaol agissent sur la nausée par l’in-termédiaire des récepteurs canaux 5-HT(3) à la sérotonine.

Propriétés antispasmodiques [1,7,14,23]

Le bêta-pinène, le terpinolène et l’alpha-phellandrène contenu dans l’huile essentielle de gingembre interagissent avec les récepteurs 5-HT(3) à la sérotonine, situés dans l’iléum de rat, pouvant induire ainsi un effet antispasmo-dique. L’effet spasmolytique par action sur les récepteurs 5-HT explique son utilisation dans les désordres gastro-intestinaux comme la colique, la nausée et la diarrhée.

Un extrait hydroalcoolique de gingembre a révélé des propriétés de bronchodilatation des voies aériennes supé-rieures sur un modèle murin. L’effet de relaxation des cellules musculaires lisses retrouvé se produit probable-ment par le blocage des canaux calcium.

ConclusionDe nombreuses études cliniques et revues de publications de référence positionnent le gingembre comme un antiémétique de choix dans di� érents états et situations : grossesse, mal

des transports, postchirurgie et chimiothérapies. Cependant, certaines publications sont plus nuancées dans leurs résultats et appellent à d’autres essais cliniques pour con� rmer cette activité intéressante. Les mécanismes biochimiques suspectés impliquent certains gingérols et le shogaol du gingembre, agissant par l’intermédiaire des récepteurs canaux 5-HT(3) à la sérotonine, modulant eux-mêmes le péristaltisme.

Comme pour le curcuma, qui appartient à la même famille botanique, le gingembre est une épice possédant un potentiel thérapeutique très large en matière de santé. En attendant d’autres études validant définitivement son action antiémétique, l’efficacité remarquée empiriquement et scientifiquement du gingembre sur la nausée, son faible coût et son absence de toxicité le placent comme une alter-native sérieuse face aux molécules de synthèse antiéméti-ques, susceptibles de passer la barrière hématoencéphalique exposant au risque redouté de réactions extrapyramidales.

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