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Chers amateurs des cadrans solaires, L'autre jour, ce devait être encore l'hiver, une parente (et amie) m'a fait connaître le magazine Condé Nast House & Garden , de mars 1998 (vol 167, No.3, pp.49-54). Il s'agissait, bien entendu, d'un article sur les cadrans solaires, et sur leur présence dans l'ornementation paysagiste. Dans une revue populaire, c'est probable- ment le signe d'un intérêt bien contempo- rain. Peut-on dire d'un certain enthou- siasme? Évidemment non! Car toute forme d'enthousiasme, au sens fort, constitue une expérience de l'éternité... Et dans ce cas-ci (un cadran solaire dans un jardin), c'est plus simplement l'expression du Temps et de son oeuvre. Et le Temps, c'est le passé... Le Temps... c'est aussi cette plainte des poètes, traduite par l'expression nostalgique du " ja- mais plus"! C'est aussi cette extrême acuité de volupté et de douleur où les contraires semblent se rapprocher jusqu'à se confondre ( comme le vrai et le faux, le nécessaire et l'acces- soire...) Le Temps... c'est la mesure de la durée. D'ailleurs, quand je regarde le temps par- couru depuis novembre 1993 ( c'est le mois du début de mes démarches pour créer la Commission), je sens des connivences avec plusieurs d'entre nous: le dynamisme y est toujours présent, l'esprit est à la découverte et à l'expérimentation. C'était sans compter sur la grande vitrine numérique, que constitue Internet. Nous y sommes aussi présents! Désormais, les cadrans et les cadraniers du Québec ont leurs places dans le concert des nations. Et ils participent selon leurs moyens à la symphonie toujours inache- vée... des instruments de mesure du Temps et de l'Espace. C'est donc plus qu'un simple jeu de captation des ombres du Soleil; c'est l'une des représentations de la vie et de l'in- telligence dans sa plus belle expression... Bonne lecture. Le Gnomonist Le Gnomonist e e Volume V numéro 2 , juin 1998 La Règle Horaire Universelle, du Sieur Haye, Ingénieur, (1716) par André E. Bouchard .............................................. 2 La boîte aux lettres: Correspondance ................... 7 DOSSIER HISTOIRE: Cadrans solaires d'Hers- tmonceux par Mélanie Desmeules ............................................. 9 La vie de la Commission par André E. Bouchard ............................................ 11 Un cadran restauré (1634). Participation de la CCSQ au Salon national de l’Habitation (au Stade Olympique). Ouvrage reçu: celui de Pierre Joseph Dallet. Le Répertoire de la Commission et le ca- dran de l’ABITATION DE QVEBECQ . Le 2e anni- versaire de notre site Web. La prochaine ren- contre annuelle. Dans ce numéro André E. Bouchard, Ph.D., Rédacteur Courriel : [email protected] Commission des Cadrans Solaires du Québec La Commission des Cadrans solaires du Québec, 42 avenue de la Brunante, Outremont, Québec, Canada H3T 1R4 http://cadrans_solaires.scg.ulaval.ca/

Le Gnomoniste - cadrans-solaires.scg.ulaval.cacadrans-solaires.scg.ulaval.ca/v08-08-04/pdf/V-2.pdf · trois lignes de chiffres et les échelles des heures), je faisais des comparai-sons

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Chers amateurs des cadrans solaires,

L'autre jour, ce devait être encore l'hiver, une parente (et amie) m'a fait connaître le magazine Condé Nast House & Garden , de mars 1998 (vol 167, No.3, pp.49-54). Il s'agissait, bien entendu, d'un article sur les cadrans solaires, et sur leur présence dans l'ornementation paysagiste. Dans une revue populaire, c'est probable-ment le signe d'un intérêt bien contempo-rain. Peut-on dire d'un certain enthou-siasme? Évidemment non! Car toute forme d'enthousiasme, au sens fort, constitue une expérience de l'éternité... Et dans ce cas-ci (un cadran solaire dans un jardin), c'est plus simplement l'expression du Temps et de son oeuvre. Et le Temps, c'est le passé... Le Temps... c'est aussi cette plainte des poètes, traduite par l'expression nostalgique du " ja-mais plus"! C'est aussi cette extrême acuité de volupté et de douleur où les contraires semblent se rapprocher jusqu'à se confondre ( comme le vrai et le faux, le nécessaire et l'acces-soire...) Le Temps... c'est la mesure de la durée. D'ailleurs, quand je regarde le temps par-couru depuis novembre 1993 ( c'est le mois du début de mes démarches pour créer la Commission), je sens des connivences avec plusieurs d'entre nous: le dynamisme y est toujours présent, l'esprit est à la découverte et à l'expérimentation. C'était sans compter sur la grande vitrine

numérique, que constitue Internet. Nous y sommes aussi présents! Désormais, les cadrans et les cadraniers du Québec ont leurs places dans le concert des nations. Et ils participent selon leurs moyens à la symphonie toujours inache-vée... des instruments de mesure du Temps et de l'Espace. C'est donc plus qu'un simple jeu de captation des ombres du Soleil; c'est l'une des représentations de la vie et de l'in-telligence dans sa plus belle expression... Bonne lecture.

Le GnomonistLe Gnomonist ee Volume V numéro 2 , juin 1998

La Règle Horaire Universelle, du Sieur Haye, Ingénieur, (1716) par André E. Bouchard ..............................................2 La boîte aux lettres: Correspondance ...................7 DOSSIER HISTOIRE: Cadrans solaires d'Hers-tmonceux par Mélanie Desmeules .............................................9 La vie de la Commission par André E. Bouchard ............................................ 11 Un cadran restauré (1634). Participation de la CCSQ au Salon national de l’Habitation (au Stade Olympique). Ouvrage reçu: celui de Pierre Joseph Dallet. Le Répertoire de la Commission et le ca-dran de l’ABITATION DE QVEBECQ . Le 2e anni-versaire de notre site Web. La prochaine ren-contre annuelle.

D a n s c e n u mé r o

André E. Bouchard, Ph.D., Rédacteur Courriel : [email protected]

Commission des Cadrans Solaires du Québec

La Commission des Cadrans solaires du Québec, 42 avenue de la Brunante, Outremont, Québec, Canada H3T 1R4 h t tp : / / cadrans_so la i res .scg .u lava l . ca/

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 2 Volume V numéro 2, juin 1998

L'une des mes activités préférées, dans la gestion de mon temps hebdomadaire, consiste à fréquenter le réseau des Bibliothèques de l'Université de Mon-tréal. J'affectionne, en particulier, celle des Livres Rares et Collections Spéciales, sise au 4e étage du Pavillon Samuel-Bronfman.

Comme son nom le suggère, cette Bibliothèque renferme des livres rares et anciens, disponibles seulement pour consultation sur place. Pour ma part, comme je suis toujours à la recherche d'au-teurs en Gnomonique, surtout ceux de langue fran-çaise, j'y ai fait des découvertes absolument fasci-nantes. J'aimerais vous fait part d'une de ces lectu-res récentes. En voici d'abord le contexte.

Au cours de mes recherches sur les cadrans solai-res du XVI, du XVII et du XVIIIe siècle, je feuilletais deux de mes documents du Whipple Museum of the History of Science, de Cambridge. Dans l'un d'eux, intitulé Catalogue 6: Sundials and Related Instruments et écrit par David J. Bryden (1988), une illustration attira vite mon attention. C'est le numéro 325 du Catalogue: il s'agit du cadran horizontal (du Sieur) Haye AParis. Je vous en reproduis l'illustra-tion avec son texte descriptif et élabore la suite de

cet intérêt.

En observant la photo du cadran et sa description, (en particulier son style ajustable en forme d'oi-seau, sa boussole, ses trois lignes de chiffres et les échelles des heures), je faisais des comparai-sons avec les cadrans de Butterfield. Toutefois, je constatais des détails particuliers dans le texte de présentation:

"... each quadrant marked; 'Ce Quart donne les Declinaisons...' 'du Septentrion a L'occident', 'du Midi a L'occident', 'du Midi a L'orient', 'du Septen-trion a L'orient'."

J'ai donc voulu en connaître davantage sur ce Sieur Haye, qu'il me semblait connaître de quelque façon

confuse.

J'étais fébrile. Je me mets donc à l'ordinateur, je consulte la banque de données des Bibliothèques (le système ATRIUM) et je découvre le titre suivant (de 1716) avec la cote:

Csb 529.78 H 417r livre rare: REGLE HORAIRE UNIVERSELLE,

pour tracer des cadrans solaires fur toutes fortes de Plans Reguliers, d’Eclinans & Inclinez. Par le Sieur Haye, Ingenieur, A PARIS, chez Jacques Vincent, rue & vis-a-vis l’Eglife de Saint Severin, a l’Ange. M. DCC. XVI. avec approbation et privi-lège du ROY.

En sous-titre:

Ouvrage utile aux personnes qui n’ont jamais eu de pratique dans cette fcience, qui est la plus belle partie des Mathématiques. Avec un abrégé de la Sphere pour donner une connoiffance des Cercles & Méridiens qui la composent.

Je note mes premières impressions. Le livre est très endommagé. Il sent la moisissure. Sa langue y est savoureuse, quoique pas toujours claire. Ses illus-

La Règle Horaire Universelle, du Sieur Haye, Ingénieur (1716)

par André E. Bouchard

Fig.1 Le cadran du Sieur Haye (1714)

Fig.2 Sa description (No. 325)

André E. Bouchard

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 3 Volume V numéro 2, juin 1998

trations sont toutes conservées. Je m'applique à tourner les pages avec grande précaution. La plan-che première, avec ses trois figures, donne le ton. Ce dessin d'un cadran (ci-dessous) et la représen-tation du Catalogue du Musée Whipple de Cam-bridge, témoignent, me semble-t-il, de la similitude des cadrans, et donc de son auteur, le Sieur Haye. Pour moi, il s'agit bien du seul et même Sieur Haye,

auteur du cadran horizontal et d'un traité de Gno-monique.

Le contenu: ce traité comprend deux parties distinc-tes.

D'abord l'ouvrage présente la description de la Re-gle Horaire Universelle , de la Déclinaison des plans et de l'instrument qui sert à les connaître.

Suivent les manières de décrire et de tracer les ca-drans suivants: Cadran horizontal, Vertical Meridio-nal, Vertical Septentrional, Vertical Oriental, Vertical Occidental, Polaire supérieur, Polaire inférieur, Equinoxial supérieur, Equinoxial inférieur, Vertical déclinant du Midi à l'Orient, Vertical déclinant du Mi-di à l'Occident, Vertical déclinant du Septentrion à l'Orient, Vertical déclinant du Septentrion à l'Occi-dent, Vertical ayant grande déclinaison du Midi à l'Orient, Verticalde grande déclinaison déclinant du Midi à l'Occident, Vertical à Style posé, Des demies heures sur les Cadrans précédents, du Secteur ou Trigone des Signes.

Suivent ensuite la manière de tracer les Arcs des Signes sur les Cadrans précédents, Apllication des Arcs des Signes sur les Cadrans de grande décli-naison, Appliquer les Arcs des Signes sur les Ca-

drans Orientaux & Occidentaux, de Tracer les Arcs des Signes sur les Cadrans Equinoxiaux, Equi-noxial inférieur, Tracer les Arcs des Signes sur les Cadrans polaires, et de connaître l'Heure au rayon de la Lune.

Puis la deuxième partie contient l'application de la règle aux cadrans qu'on peut tracer sur toutes sor-

tes de plans inclinés, avec la manière de déterminer l'inclinaison des plans, la méthode de tracer les heures Babyloniennes, Italiennes, etc., sur quelque plan que ce soit. Ces deux parties du Traité sont aussi précédées d'un abrégé de la Sphere & du Globe Terrestre. Le tout est illustré. Le tracé y est net et précis. La description écrite est parfois plus lourde.

J'ai choisi des extraits de ce livre, qui n'a pas fini de me fasciner. Ils reprennent parfois les descriptions données ci-dessus, mais ils veulent faire apprécier la langue du XVIIIe siècle et la précision des des-sins.

Les aspects retenus de ce Traité sont limités (soit la description de la Regle, et son utilisation pour tracer deux cadrans). C'est bien peu, mais suffisant me semble-t-il, pour donner le goût de le lire et pour in-citer les cadraniers d'aujourd'hui à utiliser la Règle Universelle pour tracer leurs nouveaux cadrans.

Il est utile de savoir que ce traité de Gnomonique est accessible à tous, pourvu qu'il soit consulté sur place, aux Livres Rares et Collections Spéciales de l'Université de Montréal, au 3000 de la rue Jean-Brillant.

Fig. 3 Détails de la planche première du Traité de Gnomonique

André E. Bouchard

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 4 Volume V numéro 2, juin 1998

Q u e l q u e s E X T R A I T S d e " L a R è g l e H o r a i r e U n i v e r s e l l e " 1. L'auteur (le Sieur Haye) nous donne l'AVER-TISSEMENT suivant:

" Cet ouvrage de Gnomonique, qu’on donne au-jourd’huy au Public, renferme la description & l’usage d’un instrument autant commode qu’il est simple et portatif, & que nous appelons Regle Ho-raire Universelle. Tout l’ouvrage est divisé en deux parties.

La première renferme la description de cette Regle Horaire Universelle, qui n’est autre chose qu’une ligne équinoxiale divisée dans ces points horaires, à coté de laquelle on a tracé une autre ligne que l’on appelle ligne centrale, divisée dans la propor-tion des secantes du complément de chaque lati-tude, en prenant le rayon de l’équateur pour le si-nus total.

Après la description de cet instrument on donne une méthode de trouver la déclinaison des plans, & ensuite l’usage de la regle horaire pour tracer les Cadrans horizontaux, les verticaux déclinans ou non déclinans, les polaires, & les équinoxiaux.

On y a mis aussi l’usage de la meme regle pour les verticaux à style posé, sur la fin de cette premiere Partie: on trouve la description & l’usage du tri-gone des signes pour les tracer sur les Cadrans qui ont un centre, & sur ceux qui n’en ont point. Il y a aussi sur la regle horaire une petite ligne qui sert à trouver l’heure au rayon de la lune.

La seconde Partie de ce traité contient l’applica-tion de la regle horaire universelle aux Cadrans qu’on peut tracer sur toutes sortes de plans incli-nez, avec la maniere de déterminer l’inclinaison des plans, la méthode de tracer les heures Babylo-niennes, Italiennes, &c. sur quelque plan que ce soit.

Ceux qui sont les plus versez dans la construction des Cadrans ne seront pas fachez d’avoir la connoissance de cette regle qui n’a jamais été mise en pratique, ou du moins aussi étendue qu’elle l’est dans ce traité.

L’on a cru à propos de mettre au commencement de cet ouvrage un petit abrégé de la Sphere & du Globe Terrestre, afin que ceux qui n’ont aucune connoissance de la Sphere, & de certains noms & termes dont on se sert ordinairement dans la cons-truction des Cadrans, ils puissent par la lecture de ce petit traité etre plus en état de compendre ce qu’ils font.<p><br>

De toutes les méthodes dont on s’est servi jusques à present, il n’y en a point de plus prompte, & qui s’execute plus facilement que celle-ci, & avec toute la justesse possible. "

2. DESCRIPTION de la REGLE HORAIRE UNI-VERSELLE

" Planche premiere, Figure premiere.

Le Cercle Equateur est divisé en douze parties égales, étant coupé par un plan qui passe hors du centre. La commune section est une ligne droite

divisée en parties inégales, à laquelle l’on donne le nom de ligne horaire universelle, par rapport aux usages que l’on verra par la suite.

" Cette ligne A B qui est tracée le long du bord d’une regle de métail, porte les projections ou points horaires depuis VII. heures du matin jus-ques à V. heures du soir inclusivement, avec les demies heures et les quarts d’heures. Au-dessous de cette ligne est une autre ligne C D, appelée cen-trale, parce qu’elle sert à déterminer la distance de la ligne horaire au centre des Cadrans en quel-que endroit qu’on se trouve, depuis 25 degrez de latitude jusques à 65, qui suffisent.

La regle n’ayant pu etre entièrement occupée par ces deux lignes, a engagé d’en tracer deux autres

Fig.4 Une méthode de 1716: la Regle Horaire Universelle

André E. Bouchard

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 5 Volume V numéro 2, juin 1998

plus bas pour servir à connoitre l’heure au moyen de la Lune.

La ligne E F est divisée en deux fois 15 parties égales pour les jours de la Lune, & la lign GH en 24 parties égales pour les heures de la nuit... " (Haye, p.1)

Dans cette Fig. 5 ci-contre, Haye nous donne une description géométrique de sa Règle universelle:

3. Description Geometrique de la Regle Horaire Universelle en plusieurs manieres.

" Planche 43. figure 81.

Tracez, 1ere. la meridienne A B, & l’equinoxiale C D fe coupant perpen-diculairement au point E : prenez a volonté le rayon EB, sur lequel & a l’entour du point B faites a gauche le quart du cercle équateur E F B, & di-visez son arc en six parties égales: du centre, & par les divisions de cet arc, tracez des droites jusques fur C D, pour avoir les points horaires du ma-tin depuis VII. heures jusques a Midi inclusivement; les points horaires de-puis Midi jusques à V. heures du foir aussi inclusivement se trouvant par une semblable méthode, ou par des points premiers trouvez. Les demi-heures & les quarts se détermineront comme les heures , après avoir sous-divisé en parties égales celles de l’arc EF.

Seconde maniere. Avec le seul rayon E B, portez sur CD & autour du point E l’intervale EB, pour avoir le point G de IX. heures, & le point H de III. De l’intervale G H & du point B, marquez sur CD le point I. de VIII. & le point K de IIII. heures: portez le même inter-vale GH, de I. en L, point de VII. heu-res, & de I. en M, point de 5 heures, & de K en Z, point de XI. heures, les points de X & de II se trouveront par la division de I K en trois parties éga-les. Pour avoir les demi-heures, pre-nez séparément les intervales du point B à chacun des horaires marqués d’un nombre impair, comme VII. IX. XI : I. III. V. & le portez sur CD; à fcavoir l’intervale B. VII. de VII. entre XII. & I. pour avoir XII. & demie. L’intervale B IX. de IX. entre VII. & VIII. pour avoir VII. heures & demie. & de IX en-

tre I & II. pour avoir une heure & demie: l’inter-vale B XI. de XI. entre VIII. et IX. pour avoir VIII. heures & demie, et de XI. entre II. & III. pour avoir II. & demie; faites de semblables opérations avec les intervales, correspondans B V, B. III. B. I. pour marquer XI. ½ X. ½ IIII. ½ & III. 1/2.

Les quarts d’heures se trouveront en prenant sépa-rément les intervals du point B à chacun des points des demi-heures, & les portant sur CD alentour de chacun de ces points; ainsi l’intervale B XII. ½

Fig. 5 La Présentation Géométrique de la Regle

André E. Bouchard

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 6 Volume V numéro 2, juin 1998

porté de XII. ½ vers C donnera IX. & 1/4, et vers D III. heures et 1/4. L’intervale I. et ½ donnera IX. ¾ & III. heures et trois quarts: l’intervale B II. ½ donnera X. un quart & IIII. un quart, & ainsi des autres.

Il y a aussi une Troisieme maniere par une seule ouverture de compas." (non reproduite ici) (Haye, p. 86).

Enfin voici deux illustrations, montrant comment le Sieur Haye se sert de sa Regle pour dessiner des cadrans (Fig. 6 (ci-dessous) et Fig. 7 (ci-contre) ):

a) pour un cadran horizontal " TRACER UN CADRAN HORIZONTAL pour une latitude proposée de 49 degrez pour Paris & ses environs. Planche 3. figure 4.

Tracez la méridienne AB, & l’équinoxiale CD, se coupant à angles droits au point 12. Posez le bord divisé de la regle horaire sur CD, les points XII. 12. convenant l’un sur l’autre.

Arretez la regle dans cette situation, & marquez sur CD, les points 7.8.9.10.11 : 1.2.3.4.5. vis à vis de ceux de VII. VIII. IX. X. XI : I. II. III. IIII. V. de la regle.

Levez la regle & prenez sur la ligne centrale EF de 49 degrez de latitude donnée; portez cet inter-vale sur la méridienne en 12 B.

Du point B, qui fera le centre du Cadran, & par les divisions C D, tracez les lignes horaires depuis 7. heures du matin jusqu’à 5. heures du soir.

Par le point B, tracez la ligne de 6. heures paral-lele à C D. Prolongez au-delà du centre B les li-gnes de 4 & 5 heures du soir, pour avoir celles de 4 & 5 du matin. Comme aussi les lignes de 7 & 8 heures du matin, pour avoir celles de 7 & 8 heures

du soir.

Au point B sur A B, faites l’angle A B G de 49 de-grez; taillez un style selon cet angle et fixez sur A B perpendiculairement au plan du Cadran, le sommet de l’angle répondant centre B.

Les heures du matin sont vers l’ouest, celles du soir vers l’Est, le centre du Cadran vers le Sud, & B G s’élève vers le pole septentrional." (Haye, p.5)

b) pour un cadran vertical méridional

" Tracer un vertical méridional pour Paris & ses environs.

Figure 5. planche 3.

Tirez à plomb la méridienne A B, & de niveau l’é-quinoxiale C D, se coupant au point 12. Posez le bord divisé de la regle horaire sur C D, les points XII. 12. convenant l’un sur l’autre; arretez la regle dans cette situation, et marquez sur C D, 7. 8. 9. 10. 11 : 1. 2. 3. 4. 5. vis à vis de ceux VII. VIII. IX. X. XI : I. II. III. IIII. V. de la regle, otez la regle, prenez sur la ligne centrale l’intervale E F, de 41

degrez, complément à 90 degrez de latitude don-née de 49 degrez; portez cet intervale sur la méri-dionale en 12 A.

Du point A, qui sera le centre du Cadran, & par les divisions de C D, tracez les lignes horaires de-puis 7 heures du matin jusqu’à 5 heures du soir. Par le point A, tracez la ligne de six heures paral-lèle à C D , au point A sur B A; faites l’angle A B G de 41 degrez. Taillez un style selon cet angle, & le fixez sur B A d’équerre au plan du Cadran, le sommet de l’angle tombant au centre A. Les heures du matin sont vers l’Ouest, celles du soir vers l’Est, le centre du Cadran vers le Zenit, & l’axe s’abaissant vers le pole austral." (Haye, p.6)

Fig.6 Un cadran horizontal et la Regle Horaire Universelle

Fig.7 Un Cadran vertical méridional et la Regle Horaire Universelle

André E. Bouchard

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 7 Volume V numéro 2, juin 1998

CONCLUSION. Je n'ai pas parlé ni montré les autres planches de ce traité dont je connaissais l'existence, depuis ma lecture de Cadrans Solaires de Paris de Gotteland et Camus, (1993), p. 218. Pourtant, j'étais loin de me douter que cet ouvrage était à ma disposition.

Certes, le traité de Gnomonique du Sieur Haye n'a peut-être pas la renommée du Nouveau Manuel Complet de Gnomonique Elémentaire , de Charles BOUTEREAU (1845). Incidemment, ce dernier livre est aussi disponible à la Bibliothèque des Livres Rares et Collections Spéciales de l'Université de Montréal ( voir la cote: CSa QB 215 B68 1845

ex.2 ).

Ma découverte la plus grande, en plus des idées concernant la Gnomonique, réside dans une cons-tatation: c'est une méthode simple de tracer des ca-drans solaires, publiée quelque 44 ans avec celle du F. Bedos de Celles (1760, 1ere édition). Mais je n'ai pas cessé de me demander si le Sieur Haye connaissait l'ouvrage de George SERLE (1657) et de sa règle portable. J'ai déjà fait mention de cette règle de Serle (voir "Un cadran démaquillé", in LE GNOMONISTE , décembre 1997, Vol 4, No 4, pp. 13-18). Et je ne pouvais pas garder cette lecture pour moi tout seul...

Monsieur Bouchard

Votre contact de novembre, nous a fait grand plai-sir. Nous vivons une période mouvementée à mi-temps entre Grenoble et un travail au Maroc pour Jean François Dana. D'où notre lenteur à répondre à votre sympathique Mail. L'Atelier Tournesol est une association toute petite qui valorise les cadrans solaires alpins. En 1991, nous avons réalisé l'inven-taire informatisé de 416

cadrans solaires des Hautes-Alpes. Actuellement nous réalisons l'inventaire informatisé des cadrans solaires de l'Isère.

Ainsi j'ai demandé un rendez-vous à Jean Guibal, conservateur du musée dauphinais, pour ce projet d'améliorer mutuellement nos connaissances gno-moniques.

De votre côté, il serait bon de contacter le musée de la civilisation au Québec et leur proposer un par-tenariat sur ce sujet interplanétaire des cadrans so-laires en cette fin de millénaire. Les deux musées ont déjà travaillé ensemble sur l'exposition "La diffé-

rence"...

J'aimerai beaucoup découvrir votre pays que je connais un peu grâce aux charmes de vos conteurs, aux musiciens et aux livres...

Christiane Guichard, Atelier Tournesol, St-Martin-le-Vinoux, France. ( lettre reçue en mars 1998).

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Bonjour monsieur Bouchard

Voici une adresse recueillie un peu au hasard en furetant dans le réseau scolaire.

http://www.ac-reunion.fr/pedagogie/cotamarp/fete/gnomon/Default.htm

René et moi, sommes fixes comme des gnomons, mais le soleil continue sa course sous toutes les la-titudes et les méridiens...

Merci beaucoup (très en retard) pour l'article dans le magazine Québec-Science.

Nous n'avons malheureusement pas réalisé de nouveaux cadrans solaires à notre grand désespoir; notre dernière réalisation était trop à l'ombre et le projet actuel est à l'intérieur. C'est la vie :

Michèle (Lapointe) et René (Rioux), 3 avril 1998.

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Bonjour,

dans votre répertoire de cadrans vous avez réperto-rié un cadran en Abitibi-Témiscamingue; pourriez-vous m'indiquer sa localisation.

En passant, félicitations pour votre TRÈS beau site.

Sylvain Châteauvert , Macamic, Abitibi, 1998.

La boîte aux lettres: Correspondance

Fig.1 Christiane Guichard Fig.2 Cadran restauré dans l'Isère

Correspondance

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 8 Volume V numéro 2, juin 1998

Re-Bonjour M Bouchard

Merci beaucoup pour l'information sur le cadran, lorsque je passerai à Val d'Or je passerai voir s'il s'y trouve toujours. (Val d'Or est à deux heures de route de chez-moi). Bien sûr que je serais intéressé de recevoir la photo de ce cadran par e-mail, à vrai dire je me suis découvert une passion pour les ca-drans solaires. Je suis à la planification de mon pre-mier cadran et j'ai bien hâte de voir le soleil s'y frot-ter!

Merci pour tout et continuer votre très beau travail (votre site web est d'une richesse d'information vrai-ment indispensable pour tous les cadraniers et amateurs de cadran.)

Sylvain Châteauvert, Abitibi-Ouest, 19 avril 1998.

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Bonjour monsieur Bouchard,

J'ai eu la chance de "tomber" sur votre site internet. Je suis un enseignant à la commission scolaire des Draveurs à Gatineau. J'enseigne à partir d'une pé-dagogie transdisciplinaire en co-titulariat avec Diane Maillet.

Notre classe fonctionne à partir de la démarche scientifique, soit, tout est basé sur la science dans sa globalité.

Nous avons lancé aux élèves le défi de fabriquer un cadran solaire. Il y a beaucoup d'enthousiasme et de questionnement. J'espère vous envoyer le che-minement du défi prochainement. Si vous avez des commentaires ou des suggestions, communiquez avec nous, ça nous fera plaisir, et félicitations pour votre site. A la prochaine, je l'espère.

Louis Gagnon, 9 avril 1998, < lgagnon @ csdra-veurs.qc.ca >

Rebonjour M. Bouchard,

Le projet est bien parti, les étudiants sont en train d'intégrer les notions d'angles et de mesures, de sa-voir lire et de synthèse de façon admirable. Ils sont présentement en train de faire chacun, un prototype en carton rigide. Par la suite certains élèves repren-dront l'exercice mais cette fois avec des matériaux durables. Ce ne sera pas tous les élèves qui feront le cadran durable car le projet des cadrans solaires m'a donné l'idée d'exploiter plusieurs facettes de notre environnement naturel: certains devront s'oc-cuper du soleil (cadran solaire), du vent (la fabrica-tion d'une girouette), de la terre (arranger les arbres et les arbustes que nous avons plantés à l'au-

tomne), de l'eau (arranger le bassin pour oiseaux que nous avons construit) et pour finir des animaux (arranger les mangeoires). Tous ces éléments sont interreliés par la construction du cadran solaire qui représente: l'observation et la mesure du mouve-ment apparent du soleil, cet astre qui donne la vie... En voyant l'enthousiasme des élèves et la possibili-té d'intégrer toutes les matières, et leur donner un sens par la construction d'un cadran solaire, je trouve qu'il serait intéressant de lancer un défi à toutes les écoles du Québec de faire un cadran so-laire l'année prochaine. Voici l'adresse de l'école: École St-Pie X, 114 Élisabeth est, Gatineau, J8J 5G5. À bientôt.

Louis Gagnon, 23 avril 1998

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Monsieur Bouchard,

Par "LE GNOMONISTE", j'ai appris comment Mon-sieur MASSÉ, qui n'habite pas très loin de chez moi, programme les petites calculettes CASIO. J'en ai acheté une, et j'ai programmé le calcul proposé. Ce langage n'est pas facile! J'utilise maintenant ce programme, ainsi qu'un autre très différent, pour mesurer la déclinaison gnomonique des murs. Parce qu'ils sont verticaux, je me résigne à n'utiliser la planchette qu'en mode "horizontal". Le logiciel de Monsieur Massé m'est donc tràs utile pour détecter le moindre défaut d'horizontalité. La concordance entre la déclinaison obtenue et celle obtenue par la méthode que l'on peut nommer "de SAGOT" confirme à un très haut niveau l'exactitude des cal-culs.

Je joins à ma lettre un JEU, imaginé pour être pu-blié afin de distraire gnomonistes et cadraniers fran-cophones du monde entier. Après adaptation de la page 1, je vous suggère de le faire paraître sur In-ternet, et dans une ou plusieurs revues. Ainsi pu-blié, il permettrait de découvrir un grand nombre de personnes s'intéressant à la gnomonique, cher-chant à approfondir leurs connaissances sur le su-jet. Et ainsi aider les Commissions à constituer de bons fichiers d'adresses. Très amicalement.

Pierre Joseph Dallet , le 2 avril 1998, 4, rue des Fougères, 19200, USSEL, France.

NDLR: Le Jeu-test est déjà sur le site Internet de-puis le 23 avril 1998.

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Monsieur,

dans le dernier compte-rendu de la Commission

Correspondance

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 9 Volume V numéro 2, juin 1998

des cadrans solaires de la Société Astronomique de France je relève votre adresse et je me réjouis de prendre éventuellement contact avec vous et la Commission québécoise.

Pasteur en France jusqu'à maintenant, je suis de-puis le 01/09/97 au service de l'Église Unie du Ca-nada à Québec dans une communauté franco-phone, pour 1 ou 2 années. Comme astronome amateur, je m'intéresse aussi aux cadrans solaires. J'assiste aux séances du Club d'astronomie de Québec quand je le peux.

Pour l'instant, je n'ai pas repéré beaucoup de ca-drans du Québec. Sans doute en avez-vous une liste exhaustive. J'ai vu celui qui est devant la biblio-thèque du quartier "Les Saules", Bd Masson à Qué-

bec; un plus ancien, au musée de l'Amérique fran-çaise à Québec; un autre, au centre touristique qui domine Baie St-Paul, dans Charlevoix; le dernier, plus original, au Musée des Ursulines de Québec, sur une reproduction ancienne représentant la mai-son de Champlain, sorte de petit fortin au quartier dit "Petit Champlain".

Si des photos de l'un ou l'autre de ces cadrans ou des détails vous intéressent, veuillez me le dire. Et si vous avez quelques correspondants de votre commission à Québec, il m'intéresserait de les ren-contrer éventuellement. Avec mes salutations très cordiales.

Paul Castelnau , le 3 avril 1998, Québec, < kstel-nau @ upc.qc.ca >

Les jardins du Château d'Herstmonceux, dans la région du East Sussex, en Grande Bretagne,possèdent dix cadrans solaires, datant du XVIIe au XXe siècle. Ces trésors de la gnomonique ne sont par contre que peu connus du personnel ou des étudiants séjournant au Château.

En effet, les haies drues coupées en dents carrées rappellent le jardin de la reine de coeur de Lewis Carroll, et attirent les gens beaucoup plus que ces objets de métal qui ne sont pas remarqués. Pour-tant on aurait intérêt à les regarder car depuis la transformation du Château en université, en 1994, après son utilisation par l'Observatoire royal de

Greenwich, les cadrans anciens ont été rénovés, et quatre autres ont été installés en 1995.

Les premiers cadrans ont été installés vers 1660 lors de la prise de possession et la rénovation du château par le dernier lord Dacre, Thomas de son nom, dernier d'une longue lignée de Thomas, de pères en fils.

-Il s'agit d'un cadran polyédrique (cubique) en cal-caire, dont les quatre tables sont tournées vers les points cardinaux. (Voir Photo 1).

Les quatre styles manquaient, lors de la récente restauration du Château. Afin de garder ces pièces importantes du jardin, un historien local, David Col-vert, posa les styles, les rendant ainsi fonctionnels.(Voir Illustration 2: le dessin permet de mieux les voir).

-À la fin des années 70, un cadran analemmatique a été construit par le jardinier du château. Il s'agit d'un demi-cercle sur le sol, fait de briques et de pierres. La ligne de midi, en briques, représente l'analemme, et l'on a qu'à se positionner sur la bonne date pour qu'immédiatement l'ombre de no-tre corps donne l'heure.

-Un deuxième cadran analemmatique, à style verti-cal coulissant sur la ligne de midi a été installé en 1995. (Voir Photo 3, page suivante). Sur la table de ce même cadran est gravé un petit cadran hori-

DOSSIER HISTOIRE: Cadrans solaires d'Herstmonceux*,

Herstmonceux Castle, East Sussex, UK par Mélanie Desmeules

1: Le cadran polyédrique

2: Le dessin de ce cadran

Mélanie Desmeules

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 10 Volume V numéro 2, juin 1998

3: Le cadran analemmatique 4: Le dessin de ce cadran

zontal dont le style est arraché. (Voir Illustration 4). Ces deux cadrans n'ont que quelques centimètres de diamètre.

-Un autre cadran horizontal tient l'heure. Il fut créé par une compagnie anglaise en 1995. Le centre est gravé d'un soleil à nez épaté. Une devise horaire "

Turn your face to sun and the shadow will fall behind you ",

agrémente la table du cadran.

-Enfin, nous retrouvons deux cadrans armillaires polaires "équatoriaux", en bronze, pour la latitude 51° N. Ils ont été créés en 1995 par la compagnie Westwood Dials. (Voir Photo 5 ).

Il nous est difficile de dis-tinguer le style, une flè-che passant au travers de la sphère; mais la table des chiffres, sur le cylin-dre circulaire intérieur, est bien visible.

-Pendant plusieurs décennies, un autre cadran po-laire trônait fièrement dans les jardins avec ses quelques pieds de diamètre. Ce cadran avait été construit par Gordon E. Taylor en 1975.

"The hour-ring has the hours and minutes marked out in equal divisions.

The gnomon is a vertical rod, slotted into the dial axis, which is moved up or down the axis on a date scale to ensure that the shadow indicates the right time" ( Christopher St. J.H. Daniel, in SUNDIALS , p.1).

Lorsque l'Observatoire royal quitta officiellement le Château d'Herstmonceux, en 1990, après 40 ans d'occupation et de travaux d'observation, le fameux cadran ( Voir Photo 6) fut rapatrié sur le nouveau site de l'Observatoire royal de Greenwich, situé à l’Université Cambridge. ((NDLR: Jean-Noël Tardy, dans son livre " Cadrans so-laires les comprendre et les construire ", (pp.70-74) donne l'épure et les formules du cadran circulaire ci-dessus)).

Les dix cadrans du château d'Herstmonceux tien-nent toujours l'heure. Ils font partie du patrimoine anglais, au même titre que tous les châteaux du Sussex.

Le buste de John Flamsteed, (premier astronome royal en 1675) veille, au milieu des cadrans, à ce que les jardiniers ne les oublient pas, et qu'ils tien-nent la bonne heure.

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Note*: Mélanie vient de passer un trimestre (de jan-vier à avril) au Château Herstmonceux, en Grande-Bretagne, dans le cadre de ses études de bacca-lauréat en histoire. Elle complètera sa troisième an-née à l'Université de Montréal.

Photo 5

Photo 6

Mélanie Desmeules

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 11 Volume V numéro 2, juin 1998

-Un autre cadran restauré par M. André Beaulieu, celui de Sainte-Adèle (1634).

Dans LE GNOMONISTE (4;4;13-18 Un cadran solaire dé-maquillé , je faisais la présenta-tion du cadran de Sainte-Adèle. J'ai donc mis en contact les pro-priétaires du cadran et notre va-leureux cadranier. Monsieur Beaulieu s'activa après les Fê-tes. Il a nettoyé le cadran, lui a fait une base en pierre, fait un style évidé et corrigé l'inclinaison

pour que le cadran puisse être installé à une lati-tude de 45 degrés N. J'espère que nous pourrons voir le cadran lors de notre rencontre annuelle d'oc-tobre prochain.

-La Commission participe au Salon national de l'Ha-bitation, les 27-28 février et 1er avril 1998 (au Stade olympique de Montréal).

Pendant trois jours, dans le kiosque de l'organisme Énergie Solaire Québec, trois membres de la Commission (MM. Beaulieu, Bouchard et Dion) ont fait la présentation des cadrans solaires et des ca-draniers du Québec.

Un contact direct avec la population du Salon, avec des cadrans solaires sur place, la revue Québec Science d'octobre dernier (et son dossier sur les cadrans), un feuillet de présentation de la Commis-sion à distribuer... tous les ingrédients pour avoir un communication réussie avec les visiteurs.

Un immense intérêt et une exposition maximale pour notre Commission et ses membres partici-pants. Une expérience à répéter. Merci, Monsieur Benoit Perron, président d'Énergie Solaire Québec pour votre invitation et votre collaboration.

Nos colocataires du kiosque étaient tous des mem-bres corporatifs d'Energie Solaire Québec. Les uns offraient des moyens pour chauffer les piscines, les autres des chauffe-eau solaires, des fours solai-res, des capteurs solaires, etc... autant de moyens alternatifs d'utilisation et de consommation de l'énergie dans la vie de tous les jours. Après la tem-pête de verglas de janvier dernier, on peut com-prendre que le kiosque en entier a été très visité. Pour ma part, j'ai bien aimé cette participation au Salon, et je compte bien recommencer …

OUVRAGE REÇU récemment, et déjà inclu dans la section du site Web présentant les Publications de la

Commission

CADRANS SOLAIRES PEINTS A FRESQUE,

Mode opératoire de conception et de réalisation.

Une publication de monsieur Pierre Joseph Dallet: 4, rue des Fougères, 19200, USSEL, France. Qui peut réaliser un cadran solaire? .....................7 • Gnomonistes et cadraniers ...................................8 • Gnomoniste ...........................................................8 • Cadranier ..............................................................8

La vie de la Commission par André E. Bouchard

Le cadran de 1634 restauré

Le cadran pris à l'extérieur

André E. Bouchard

L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 12 Volume V numéro 2, juin 1998

• Droit d'auteur d'un cadran .....................................9 Les systèmes de coordonnées astronomiques ..10 • La cosmographie .................................................10 • Coordonnées d'un cadran solaire .......................13

Les types de cadrans .............................................14 • équatorial fixé et tangent à un plan horizontal ....15 • équatorial fixé et tangent à un plan vertical, méthode autarcique ...........................................................20 • La déclinaison gnomonique ................................23 • Epure permettant de fixer un équatorial à un plan ver tical, en utilisant la déclinaison gnomonique ......27 • Fixer un style polaire dans un plan vertical, 22, 39, 30

La fresque ...............................................................32 • Le support de la fresque .....................................32 • Les préparatifs en atelier du cadranier ................32 • La tâche du maçon ..............................................33 • La tâche du cadranier .........................................34 • Comment composer la peinture à fresque .......... 36 • Les pigments à fresque .......................................36

Exemples de tests de solidité de pigments ........42 Inventaire des cadrans solaires ............................44 • Fiche d'inventaire ...................................................45 • Inscriptions à signaler, devises et autres ...............46 Les annexes ............................................................47 I Equation du temps et déclinaison du Soleil .........47 II Dessins de disques d'équatorial à découper .......56 III Exemples de caractères et alphabets ................. 59 IV Formules pour calculatrices programmables, .....63 V Fournisseurs de pigments pour peindre à fres- que, adresses diverses .......................................65 Bibliographie ..........................................................74 Index ........................................................................76 Inauguration du cadran solaire ............................. 77 Bon de commande ................................................. 79 Je me propose de le parcourir plus sérieusement en juin et juillet prochains. Je rédigerai plus tard mes commentaires sur ce petit traité de gnomonique

Le Répertoire des Cadrans du Québec fera l'objet d'une première version, vers la fin de septembre 1998.

Voici une partie de l' "ABITATION DE QVEBECQ" construite au pied du Cap-Diamant, et réalisée d'après la narration qu'en fait Samuel de Champlain

lui-même. Sous le fanion, l'on distingue ce qui devait être le premier cadran so-laire à jamais être érigé sur une habitation (place forti-fiée) de la colonie.

Le Répertoire ne tient pas compte de ce cadran.

La récente mise à jour des fichiers de l'inventaire des

cadrans sur le territoire du Québec nous donne un total de 233 cadrans.

J'espère pouvoir fournir aux membres de la Com-

mission la première version informatisée, et impri-mée de la liste des cadrans. En attendant, on peut voir sur le site Web les statistiques contenues dans l'inventaire de la Commission.

Le Site Web: 2e anniversaire, le 21 mai 1998.

Parlant du site Internet, je rappelle que nous avons depuis plus de 2 ans des images et des textes ac-cessibles sur les cadrans et les cadraniers d'ici et du monde. Il faut rappeler la générosité du Direc-teur du département des Sciences géomatiques de l'Université Laval (de Québec) qui met à notre dis-position le serveur (ordinateur) d'où proviennent la source de nos textes et images. Notre situation est des plus enviables: l'espace mémoire est théorique-ment de 250 méga-octets (250 Mo), et la gestion du site nous est laissée entièrement à notre bon vou-loir. Merci mille fois.

La rencontre annuelle de la Commission des Cadrans solaires du Québec.

L'an dernier nous avons convenu que la rencontre annuelle serait retardée pour permettre une partici-pation anticipée plus grande de la part des mem-bres et sympathisants de la Commission. Un sondage accompagne ce Bulletin de liaison. La rencontre aura lieu à Montréal, le deuxième samedi d'octobre. Déjà j'in-vite chacune et chacun à prévoir cette rencontre dans son agenda, et à participer à ce moment fort de la vie de la Commission.

Nous avons l'intention de prendre du temps pour un atelier de fabrication de cadrans.

Préparez vos photos, maquettes, cadrans, publica-tions, et venez rencontrer les gnomonistes et les ca-draniers de la Commission.

Ceux qui utilisent l'Internet sont invités à participer au Jeu-test , proposé par monsieur Pierre Joseph Dallet dans la section 9 du site Web. Laissez-moi connaître vos commentaires.

À la prochaine.

André E. Bouchard, rédacteur.

André E. Bouchard