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Le Gnomonist Le Gnomoniste 4 Volume XV numéro 2, juin 2008 Un musée imaginaire de cadrans solaires dans la ville de Québec (1608- 2008) par André E. Bouchard En 2008, la ville de Québec fête un anniversaire avec faste : celui de sa fondation le 3 juillet 1608 par Samuel de Champlain (1580 ?-1635). Beau- coup d’occasions auront été prises par la popula- tion, les politiciens, les artistes ou les auteurs pour célébrer cet événement. Pour ma part, en pensant à l’édition de ce numéro du Gnomoniste, j’ai eu l’idée de parler de la gnomonique d’une façon un peu différente.. Pour ce faire, j’ai constitué un musée imaginaire de cadrans solaires, à l’aide du Répertoire des ca- drans du Québec. Imaginons, en effet, que mon aïeul soit l’un de ces personnages passés se promenant dans la ville et dans ce musée que j’ai inventé. Parti à la décou- verte de ces cadrans historiques, il nous servira de guide à travers des pans des époques de la ville. Tous ces cadrans se retrouvent actuellement sur le territoire du Québec et sont des créations d’ici ou d’ailleurs, datées à partir de leur époque respec- tive. Seul mon musée virtuel est fictif, puisqu’il parcourt environ deux cent trente ans d’histoire, à la manière d’un utilisateur de la machine à remon- ter le temps. Les thèmes développés succincte- ment ont eu un rapport quelconque avec le conser- vateur de mon musée imaginaire. Mais il y aura trois grandes salles d’exposition, correspondant aux trois époques retenues dans celles de la ville de Québec. Pour des raisons pratiques, la dernière page de cette présentation comprendra la liste des artefacts illustrant cette exposition. Quelques pré- liminaires: Québec et mon ancêtre. 1) Québec est la capitale nationale du Québec, une des provinces de l’est du Canada, et chef-lieu de la région administrative de la Capitale- Nationale. Le Parlement y siège avec la plupart des institutions d’État. Québec, depuis les débuts de son existence, a été la capitale ou le chef-lieu d’un ensemble de territoires désignés ainsi: de 1608 à 1627 et de 1632 à 1763, elle est la capitale du Canada et de toute la Nou- velle-France ; de 1763 à 1791, elle est la capitale de la province de Québec ; de 1791 à 1841, elle est la capitale de la province du Bas-Canada ; de 1849 à 1865, elle est celle de la pro- vince du Canada ; de 1867 à aujourd’hui, elle est la capitale nationale du Québec. Aujourd’hui, elle est toujours la capitale nationale du Québec. Elle est le chef-lieu de l’agglomération de Québec, de la Com- munauté métropolitaine de Québec et de la région administrative de la Capitale- Nationale. Elle est aussi la principale ag- glomération de l’est du Québec. André E. Bou- #1: un logo #2: un château #4: des armoiries #3: une publicité

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 4 Volume XV numéro 2, juin 2008

Un musée imaginaire de cadrans solaires dans la ville de Québec (1608- 2008)

par André E. Bouchard

En 2008, la ville de Québec fête un anniversaire avec faste : celui de sa fondation le 3 juillet 1608 par Samuel de Champlain (1580 ?-1635). Beau-coup d’occasions auront été prises par la popula-tion, les politiciens, les artistes ou les auteurs pour célébrer cet événement. Pour ma part, en pensant à l’édition de ce numéro du Gnomoniste, j’ai eu l’idée de parler de la gnomonique d’une façon un peu différente..

Pour ce faire, j’ai constitué un musée imaginaire de cadrans solaires, à l’aide du Répertoire des ca-drans du Québec.

Imaginons, en effet, que mon aïeul soit l’un de ces personnages passés se promenant dans la ville et dans ce musée que j’ai inventé. Parti à la décou-verte de ces cadrans historiques, il nous servira de guide à travers des pans des époques de la ville. Tous ces cadrans se retrouvent actuellement sur le territoire du Québec et sont des créations d’ici ou d’ailleurs, datées à partir de leur époque respec-tive. Seul mon musée virtuel est fictif, puisqu’il parcourt environ deux cent trente ans d’histoire, à la manière d’un utilisateur de la machine à remon-ter le temps. Les thèmes développés succincte-ment ont eu un rapport quelconque avec le conser-vateur de mon musée imaginaire. Mais il y aura trois grandes salles d’exposition, correspondant aux trois époques retenues dans celles de la ville de Québec. Pour des raisons pratiques, la dernière page de cette présentation comprendra la liste des artefacts illustrant cette exposition. Quelques pré-liminaires: Québec et mon ancêtre.

1) Québec est la capitale nationale du Québec, une des provinces de l’est du Canada, et chef-lieu de la région administrative de la Capitale-Nationale. Le Parlement y siège avec la plupart des institutions d’État. Québec, depuis les débuts de son existence, a été la capitale ou le chef-lieu d’un ensemble de territoires désignés ainsi:

• de 1608 à 1627 et de 1632 à 1763, elle est la capitale du Canada et de toute la Nou-velle-France ;

• de 1763 à 1791, elle est la capitale de la province de Québec ;

• de 1791 à 1841, elle est la capitale de la province du Bas-Canada ;

• de 1849 à 1865, elle est celle de la pro-vince du Canada ;

• de 1867 à aujourd’hui, elle est la capitale nationale du Québec.

• Aujourd’hui, elle est toujours la capitale nationale du Québec. Elle est le chef-lieu de l’agglomération de Québec, de la Com-munauté métropolitaine de Québec et de la région administrative de la Capitale-Nationale. Elle est aussi la principale ag-glomération de l’est du Québec.

André E. Bou-

#1: un logo #2: un château #4: des armoiries #3: une publicité

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 5 Volume XV numéro 2, juin 2008

Le recensement de 1667 indique que les Bouchard habitent à Sainte-Anne du Petit-Cap, du côté du Cap Tourmente, la future paroisse de Saint-Joachim. Michel est alors âgé de 28 ans et Marie en a 22. Deux arpents de son habitation sont en culture. La famille Bouchard déménage ensuite au cœur même du village de Sainte-Anne, où est marquée d’incidents cocasses et regrettables, des chicanes de Marie, des participations de Michel à la traite frauduleuse des castors avec les Sauvages aux Monts Pelés, près de Tadoussac.

Puis, en 1673, Michel décide de redevenir fer-mier, dans la seigneurie de Beauport, près du vil-lage de Fargy.

En 1681, le recenseur note que la famille a sept enfants, il en a oublié sûrement un. L’année sui-vante, Marie Trotin meurt on ne sait dans quelles circonstances ni à quelle date précise. Le 27 octo-bre 1682, il épouse la veuve de Martin Fouquet, Marie-Madeleine de LaPorte, mais le couple de-meure sans postérité.

En octobre 1690, l’ancêtre Michel Bouchard prend part avec son fils Pierre et son gendre Pierre Dancause, à la défense de la Rivière-Ouelle lors de l’assaut de la flotte de Phips. En tout, une qua-rantaine d’habitants réussissent à faire battre en retraite des chaloupes pleines de soldats surpris.

Vers 1692, Michel Bouchard quitte la Rivière-Ouelle et s’installe à Québec pour y ouvrir un ca-baret.

À l’âge de 80 ans, Michel meurt le 14 avril 1709 et il est inhumé dans le cimetière de l’hôpital Hô-tel-Dieu de Québec.

Trois divisions temporelles retenues pour le mu-sée et l’exposition de cadrans:

A) de 1534 à 1634: Québec avant la naissance du conservateur virtuel du musée imaginaire

B) de 1635 à 1709: Québec pendant les années de vie de mon aïeul

C) de 1710 à 1760: Québec après la mort de Michel jusqu’à la conquête anglaise.

2) Le conservateur virtuel du musée imaginaire

La généalogie devait m’inspirer le chemin à sui-vre. En étudiant l’histoire de mon ancêtre, je dé-couvre la vie ordinaire des gens venus de France, les dirigeants politiques et religieux, et les structu-res de la société mises en place par les gouver-neurs, notamment le système des seigneuries .

-Bouchard, avant de devenir patronyme, est un prénom d’origine germanique, qui signifie " hêtre dur ". L'ancêtre Michel Bouchard est le fils de Clément Bouchard et de Louise Boillard baptisé le 16 novembre 1635, à l'église de St-Nazaire, de la paroisse d’Andilly-les-Marais, proche de La Ro-chelle, département actuel de la Charente-Maritime.

En mars 1657, Michel Bouchard, 21 ans, accepte de quitter sa région natale de Saintonge, pour aller demeurer pendant trois ans en Nouvelle-France.

Le 20 août 1657, arrive à Québec, à 4 heures du matin, Michel Bouchard. Le 25 janvier 1660, Charles Legardeur offre à Michel, pour cinq an-nées, un domaine appelé Saint-Michel, près de la seigneurie de Sillery. Michel ne termine pas ce premier bail. Le 13 décembre 1661, il accepte un autre bail de trois ans, de Nicolas Huot, dit St-Laurent.

Le 25 octobre 1662, Michel achète un emplace-ment d’un arpent et demi de front à la côte de Beauport. Le 21 novembre suivant, il est chez le notaire Audouart, afin de conclure son traité de mariage avec Marie Trotin, née vers 1645, fille de Jean Trotin, tisserand en toile et de Madeleine Bouchard, originaire du bourg de Bournezeau, au Poitou. Bournezeau, maintenant dans la Vendée, est situé à quelques kilomètres au sud de La Ro-che-sur-Yon et de Chantonnay. Le mariage est cé-lébré le 2 décembre, à l’église de la paroisse de La Visitation de Notre-Dame de Château-Richer.

C’est le 13 mars 1664, que Michel Bouchard re-çoit sa première concession de la part de Charles Aubert de la Chesnaye, seigneur en partie de la côte de Beaupré et de l’île d’Orléans.

André E. Bouchard

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 6 Volume XV numéro 2, juin 2008

A) Québec avant la naissance du conservateur virtuel du musée imaginaire: de 1534 à 1634

-Jacques Cartier voit le jour à Saint-Malo en France en 1491. Issu d'une famille de marins, il s'engage en tant que mousse et devient, quelques années plus tard, maître pilote. Il se marie en 1520. Cartier, avec l'appui financier du roi Fran-çois Ier, espère trouver un chemin par l'Atlantique pour se rendre en Asie. En 1534, il entreprend son premier voyage. Une croix est plantée à Gaspé le 24 juillet. Il prend possession de cette terre, qu'il nomme Canada, au nom du roi de France. Il est bien accueilli par les Iroquois. Cartier revient en France avec les fils du chef Donnacona. Le deuxième voyage, a lieu en 1535 avec à bord les fils de Donnacona qui parlent maintenant fran-çais. L'expédition, constituée de trois bateaux (Emerillon, Grande Hermine et Petite Hermine), remonte le Saint-Laurent. Les fils sont libérés à l'Isle-aux-Coudres. Une partie des hommes de l'expédition restent. Ce campement est l'origine de la ville de Québec. Le chef Donnacona, désirant conserver le monopole du commerce, demande que l'expédition n'aille pas plus loin. Malgré tout, Jacques Cartier poursuit sa route avec l'Emerillon. La profondeur du lac Saint-Pierre, empêche l'Emerillon de poursuivre. Il poursuit à bord de barques et découvre Hochelaga, un village iro-quois, au pied du Mont Royal. L'expédition re-vient à Stadaconé. L'hiver gèle le fleuve. Cartier et

L'ère du régime français (1534-1759) Durant cette période de plus de deux cents ans, la France expédie en Canada bon nombre de colons et de matériel nécessaire au développement de ce nou-veau pays. La liaison maritime St-Malo-Québec est dorénavant assurée sur une base régulière et de nombreux vaisseaux français sillonnent l'Atlanti-que et le St-Laurent ralliant la France au Canada. Grâce à la volonté du Roy et à l'empressement des intendants, la Nouvelle-France prend considéra-blement de l'expansion au point de déranger nos voisins du sud, la colonie de Nouvelle Angleterre. Il s'en suit alors des rixes entre ces deux nations, dont l'enjeu principal consiste à contrôler le com-merce des fourrures.

André E. Bouchard

ses hommes passent l'hiver près de la rivière, ap-pelé aujourd'hui, rivière Saint-Charles. Vingt-cinq hommes de l'expédition meurent du scorbut. Au printemps, Cartier, croyant quitter l'Asie, retourne en France avec à bord Donnacona, ses fils et sept Iroquois. Le roi désire implanter une colonie au Canada. La troisième expédition, en 1541, est diri-gée par Roberval. Jacques Cartier est sous ses or-dres. Sur les lieux, l'équipe de Jacques Cartier ac-cumule or et diamants et retourne en France mal-gré l'ordre de Roberval. En France, Cartier ap-prend qu'il a rapporté de la pyrite et du quartz et n o n d e l ' o r e t d e s d i a m a n t s . Jacques Cartier se retire à Saint-Malo. Il décède de la peste en 1557.

#5: la prise de possession à Gaspé

#6: la venue par la mer

#7: le découvreur du pays

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 7 Volume XV numéro 2, juin 2008

#9: Arrivée de Champlain selon George Agnew Reid (1909)

L’habitation de Champlain Dès son arrivée à Québec, le 3 juillet 1608, Samuel de Champlain fit commencer la construction de son habitation. Ce travail fut fait en quelques jours. Champlain décrit son habitation avec une satisfaction évi-dente.

« Notre logement, dit-il, était de trois corps de lo-gis à deux étages. Chacun contenait trois toises de long et deux et demie de large. Le magasin six et trois de large, avec une belle cave de six pieds de haut. Tout autour de nos logements, je fis faire une galerie par dehors au second étage, qui était fort commode, avec des fossés de quinze pieds de large et six de profond; et au dehors des fossés je fis plusieurs pointes d’éperons qui enfermaient une partie du logement, là où nous mîmes nos piè-ces de canon ; et devant le bâtiment y a une place de quatre toises de large et six ou sept de long, qui donne sur le bord de la rivière. »

En 2008, la ville de Québec fête l’anniversaire de sa fondation le 3 juillet 1608 par Samuel de Champlain (1580 ?-1635). Après quatre cents d’histoire, le per-sonnage du père de la Nouvelle-France fait l’objet tant de vénération que de remise en question de son rôle réel. Dans cet espace du musée, je retiens quelques il-lustrations permettant de se représenter un peu l’im-portance du personnage. Mais il n’est pas le seul à avoir fait impression sur l’imagination de mon ancêtre.

André E. Bouchard

#8 Une reproduction du bateau de Champlain

#10

#11

#12

#13

#14: la maquette du cadran de 2008

#10-13: Champlain et quelques artefacts connus

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 8 Volume XV numéro 2, juin 2008

Liste des gouverneurs de la Nouvelle-France

Gouverneurs de 1534 à 1541

· 24 juillet 1534-15 janvier 1541: Redolf Chanion

Lieutenants-généraux de 1541 à 1543

· 15 janvier 1541-Septembre 1543: Jean-François de la Rocque, Sieur de Roberval

Lieutenants-généraux de 1598 à 1614

· 12 janvier 1598-Février 1606: Troilus de Mes-gouez, Marquis de La Roche-Mesgouez

· Février 1606-1614: Jean de Biencourt, Baron de Saint-Just

Gouverneurs français de 1624 à 1629

· Août 1624-Juillet 1626: Émery de Caen (provisoire) (première fois)

· Juillet 1626-22 juillet 1629: Samuel de Champlain (première fois)

Gouverneurs anglais de 1629 à 1632

· 22 juillet 1629-4 mars 1632: Lewis Kirke

Gouverneurs français de 1632 à 1636

· 20 avril 1632-1er mars 1633: Émery de Caen (provisoire (deuxième fois)

· 1er mars 1633-25 décembre 1635: Samuel de Champlain (deuxième fois)

· 25 décembre 1635-11 juin 1636: Marc Antoine Jac-ques Bras-de-fer de Châteaufort (provisoire)

# 15: Un quadrant de 1631

#16: Cadran de 1634

André E. Bouchard

À l’arrivée de Michel, mon aïeul, la Nouvelle France s’organise et se constitue à partir des préoccupations de la couronne des souverains de France. Plusieurs gouverneurs auront donc fait partie de l’histoire de la petite colonie. Mais c’est aussi l’histoire de l’Europe qui permet de comprendre que Québec et ses habitants ont eu un représentant du roi anglais comme gouver-neur (1629-1632) et ont pu redevenir des sujets du roi de France.

Si les cadrans de France se font rares à cette époque, par contre, l’influence de la gnomonique anglaise est déjà présente grâce au développement des colonies an-glaises qui formeront les 13 colonies américaines.

« DE SA. A DEUX ÉPÉES D’ARG., P A S S É E S E N SAUT., SURMON-T A N T D E U X ROUES DE MEME EN P.: AU CHEF DE GU., CH. DE TROIS FLEURS-DE-LIS D’ARG. »

#17: les armoiries

NOIR: DEUX ÉPÉES SE CROISANT EN DIAGONALE, SUR-MONTANT DEUX ROUES ARGENT EN BAS; UN TIERS SU-PÉRIEUR ROUGE CHARGÉ DE TROIS FLEURS DE LIS AR-GENT.

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 9 Volume XV numéro 2, juin 2008

B) Québec pendant les années de vie de mon aïeul: de 1635 à 1709

Gouverneurs généraux français de 1636 à 1760

· 11 juin 1636-19 août 1648: Charles Jacques Huault de Montmagny

20 août 1648-12 octobre 1651: Louis d'Ailleboust de Coulonge (première fois)

· 14 octobre 1651-12 septembre 1657: Jean de Lau-zon

o Septembre 1656-12 septembre 1657: Charles de Lauzon de Charney (remplacement)

· 13 septembre 1657-11 juillet 1658: Louis d'Aille-boust de Coulonge (provisoire) (deuxième fois)

· 11 juillet 1658-31 août 1661: Pierre de Voyer d'Ar-genson, Vicomte d'Argenson

· 31 août 1661-23 juillet 1663: Pierre du Bois d'Avaugour, Baron d'Avaugour

· 23 juillet 1663-15 août 1663: François de Montmo-rency-Laval, Évêque de Québec (provisoire) (première fois)

· 15 août 1663-5 mai 1665: Charles Augustin de Saf-fray, Sieur de Mésy

· 6 mai 1665-12 septembre 1665: Alexandre de Prouville, Marquis de Tracy (Lieutenant-général) (provisoire)

· 12 septembre 1665-12 septembre 1672: Daniel de Rémy de Courcelles.

· 12 septembre 1672-9 mai 1682: Louis de Buade, comte de Frontenac (première fois)

· 9 mai 1682-9 octobre 1682: François de Montmo-rency-Laval, Évêque de Québec (provisoire) (deuxième fois)

· 9 octobre 1682-10 mars 1685: Joseph-Antoine Le Febvre de La Barre

· 10 mars 1685-1er août 1685: Jacques de Meulles (provisoire)

· 1er août 1685-12 août 1689: Jacques-René deBri-say, Marquis de Denonville

· 12 août 1689-28 novembre 1698: Louis de Buade, comte de Frontenac (deuxième fois)

#18: Cadran de 1664

#19: Cadran de 1665

#20: Cadran de 1670

André E. Bouchard

Michel Bouchard vivra quelques années à Qué-bec (1657-1660), puis se promènera sur diffé-rents domaines de « seigneurie » y occupant di-vers métiers. La colonie de Québec connaîtra des personnages illustres, des gouverneurs, des évê-ques, des intendants, des explorateurs, des capi-taines de vaisseaux, des missionnaires... Les In-diens sont aussi partout présents et représentent une manière de vivre, sous le signe de la liberté...

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 10 Volume XV numéro 2, juin 2008

Seigneurie : Système basé sur la féodalité française et reposant sur deux pratiques essentielles :

1) la distribution des terres et

2) l'union verticale de tous les habitants d'un même royaume, du souverain aux humbles serfs.

Au sommet de la pyramide sociale française, on trouve le roi et les princes de sang royal, auxquels une aristocratie de grands propriétaires terriens (les seigneurs) rend hommage et promet fidélité moyennant des concessions (fief) ; les sei-gneurs sont, eux-mêmes, des suzerains de petits propriétai-res à qui ils ont concédé une partie de leur seigneurie en fiefs.

En Nouvelle-France, la hiérarchie féodale suit le même prin-cipe, la Compagnie des Cent-Associés, vassale du roi, est, à l'origine, propriétaire de tout le territoire qu'elle distribue à des seigneurs qui formeront une aristocratie terrienne locale calquée sur celle de la France ; le seigneur morcelle son do-maine, se réserve une enclave de 800 m sur le fleuve ou sur la rivière, puis redistribue à des censitaires les terres de part et d'autre, par lots perpendiculaires au fleuve ou à la rivière mesurant plus ou moins 3 arpents de front sur 30 arpents de profondeur ; toutes les terres donnant sur le fleuve étant concédées, un chemin est aménagé à leur autre extrémité, permettant ainsi un second rang de concessions; les censitai-res sont des vassaux liés à leur seigneur par différentes obli-gations dont le cens, la rente, la banalité et la corvée. La pre-mière concession de terre selon ce régime est faite en 1623 à Louis Hébert ; son application est généralisée par l'intendant Talon. La Nouvelle-France était dirigée par un gouverneur nommé par le roi de France; elle comprenait trois divisions administratives, chacune dirigée à son tour par un gouver-neur : Québec, Trois-Rivières et Montréal. Le gouverneur de la Nouvelle-France, en plus d'avoir autorité sur les gouver-neurs de Trois-Rivières et de Montréal, administrait la divi-sion de Québec.

Au moment de la conquête, la Nouvelle-France comptait 220 seigneuries dont 110 dans la division administrative de Québec, 36 dans la division administrative de Trois-Rivières et 74 dans la division administrative de Montréal. Le ré-gime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854 par une loi de la Chambre d'assemblée du Canada-Uni, L'Acte pour l'abolition des droits et devoirs seigneuriaux dans le Bas-Canada ; le censitaire devient alors propriétaire de sa terre, et les cens, droits de banalité, droits de retrait et charges féo-dales ou seigneuriales sont remplacés par une rente consti-tuée annuelle égale à 6 % de la valeur de la terre. En 1855, les municipalités remplacent les seigneuries. En 1935, le Parlement du Québec adopte la Loi abolissant les rentes sei-gneuriales en vertu de laquelle le gouvernement rachète les rentes constituées en remboursant les créanciers…

C'est en 1974 que toutes les créances furent déclarées ré-glées.

André E. Bouchard

#21: un explorateur

#22: un navigateur

#23: le premier évêque de Québec

#24: un gouver-neur de Québec

#25: un capitaine an-glais malchanceux

#26: Cadran de 1666

Quelques personnages célèbres du temps de la co-lonie qui devaient fouetter l’imagination de cha-que habitant de Québec ou des environs...

#27: un inten-dant célèbre

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 11 Volume XV numéro 2, juin 2008

Le Palais de l’Intendant se trouvait en plein coeur de Québec. Le premier palais fut construit entre 1684 et 1686 par M. de Meulles, intendant de la Nouvelle-France. Ce palais fut la résidence des intendants et le lieu de réunions du Conseil Souverain, de la Cour de Justice et des conseils des citoyens. On y administrait les affaires de la colonie.

Le Palais de l’Intendance comprenait aussi une chapelle, un arsenal, un atelier de fabrication d’ar-mes, une prison et les magasins du Roi.

On y trouvait aussi la première brasserie du Cana-da, fondée par Jean Talon en 1668. Elle ferma ses portes en 1675, mais quelques locaux du Palais restaient utilisés pour la fermentation de la bière. Par une ordonnance spéciale de 1689, il était dé-fendu de déposer du bois de construction ailleurs que dans la cour du Palais. Toute tentative d’em-piler ce bois dans les rues ou sur les lots vacants était punie d’amendes. On comprend facilement la raison de cette mesure de prévention contre la pro-lifération des incendies.

En 1775, le Palais fut détruit et un nouvel édifice qui conserva les voûtes de 1716 fut érigé sur le même site. Il est vrai toutefois qu’à partir de 1713, le Palais servait avant tout comme dépôt pour les magasins du Roi et de prison. Après la Conquête, il était utilisé comme habitation et boulangerie...

André E. Bouchard

Les Jésuites sont les membres de la Compagnie de Jésus, ordre religieux fondé en 1540 par Ignace de Loyola. Arrivés en Nouvelle-France en 1625, les Jésuites jouent dès lors un rôle important non seulement comme missionnaires et enseignants mais ils exercent une très grande influence qui dé-passe largement les questions religieuses. En 1635, commence la construction du premier col-lège des Jésuites sur le site de l'actuel hôtel de ville de Québec. Jusqu'à la Conquête, cette institu-tion sera l'unique collège de la colonie. Après la signature du traité de Paris en 1763, les autorités britanniques ferment le collège, interdisent aux Jésuites de faire du recrutement et bloquent leurs avoirs. Il est alors entendu qu'au décès du dernier jésuite survivant au Canada, les biens de l'ordre seront dévolus à la Couronne.

#28: le Palais qui fait encore l’objet de fouilles et de recherches d ’a r chéo l og ie contemporaine.

#30: Cadran d’a-vant 1697 trouvé dans le cimetière de la Maison des Jésuites.

#31: Dessin du cadran

#32: La Maison de Sillery devenue un centre culturel et un musée.

#29: un sceau universel

Une influence incontournable: les Jésuites

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 12 Volume XV numéro 2, juin 2008

B o b y n e t , P i e r r e , j é s u i t e Le cadran des cadrans, universel et très commode, pour trouver partout les heures du jour et de la nuit, pour faire sur les plans toutes sortes de ca-drans, etc. / par le P. Pierre Bobynet. - Paris : Jean Henault, 1665.

L'horographie curieuse, contenant diverses métho-des nouvelles et générales ; pour faire prompte-ment toutes sortes d'horloges et cadrans solaires, avec justesse et facilité, etc / par le R. P. Boby-net. - Paris : Jean, Jombert, 1688.

L'horographie ingénieuse contenant des connois-sances et des curiositez agréables dans la compo-sition des cadrans, etc. (la longimétrie ou géodésie nouvelle) / par le P. Bobynet. - Paris : Françove. Langlois dict. Chartres, 1647.

Les Relations des Jésuites sont des documents an-nuels volumineux que la Mission canadienne de la Société de Jésus envoie à son bureau chef à Paris entre 1632 et 1672. Réunis par des missionnaires sur le terrain et révisés par leur supérieur à Qué-bec, ces documents sont imprimés en France par Sébastien Cramoisy. Conformément à la décision du Cardinal de Richelieu de mobiliser les Jésuites en faveur de la colonisation française de l'Améri-que du Nord, ces documents retracent méthodi-quement avec force détails pittoresques l'histoire de la colonie depuis ses débuts et mettent en ve-dette les efforts d'évangélisation des Indiens par les prêtres qui, par la même occasion, cherchent à s'attirer des appuis dans la métropole.

La maison des Jésuites, à Sillery, nous laisse un artefact, un cadran en ivoire (1660), alors qu’il nous est loisible de penser que les bons pères pas-sent leur temps libre à étudier l’œuvre du P. Pierre Bobynet, en écrivant leurs « Relations des Jésui-tes » pour leurs confrères de l’Europe, et en sou-haitant faire des cadrans comme ceux que l’on re-trouve dans leurs collèges de France. Détail inté-ressant: la Nouvelle-France utilise le calendrier grégorien (depuis 1582) pour situer les événe-ments de sa vie religieuse et administrative, mais les colonies de la Nouvelle Angleterre ne l’auront adopté qu’en 1752, après que Londres l’ait décré-té...

#35: le P. Clavius, le grand responsable du ca-lendrier grégorien

André E. Bouchard

#33 Collège des Jésuites à Québec

#34: une publication cé-lèbre et utile

#36: quelques dessins de l’œuvre du jésuite Pierre Bobynet.

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C) Québec après la mort de Michel jusqu’à la conquête anglaise: de 1710 à 1760

Gouverneurs généraux français de 1698 à 1760

29 novembre 1698-26 mai 1703: Louis-Hector de Callière Bonnevue (provisoire jusqu'au 14 sep-tembre 1699)

· 27 mai 1703-10 octobre 1725: Philippe de Rigaud, Marquis de Vaudreuil (provisoire jusqu'au 16 septembre 1705)

· 1714-1716: Claude de Ramezay (remplacement)

· 10 octobre 1725-11 janvier 1726: Charles Le-Moyne de Longueuil, Baron de Longueuil (provisoire) (première fois)

· 11 janvier 1726-19 septembre 1747: Charles de la Boische, Marquis de Beauharnois

· 19 septembre 1747-15 août 1749: Rolland-Michel Barrin, Comte de La Galissonière (provisoire)

· 15 août 1749-17 mars 1752: Jacques-Pierre de Taf-fanel de la Jonquière, Marquis de La Jonquière

· 17 mars 1752-Juillet 1752: Charles LeMoyne de Longueuil, Baron de Longueuil (provisoire) (deuxième fois)

· Juillet 1752-10 juillet 1755: Michel-Ange Du-quesne de Menneville, Marquis de Duquesne

· 10 juillet 1755-8 septembre 1760: Pierre de Ri-gaud, Marquis de Vaudreuil-Cavagnal

Gouverneur général britannique de 1760 à 1763

· 8 septembre 1760-10 février 1763: Jeffrey Am-herst

André E. Bouchard

#38: Québec au temps de la conquête

#39: un cadran de 1760

#40: Cadran de 1756

#37: cadran de 1694

À son décès, le conservateur du musée imagi-naire de Québec laisse des enfants et des des-cendants multiples qui vivront les dernières an-nées et la fin du régime français. Mais le dévelop-pement des colonies anglaises du territoire (qui deviendra celui des États-Unis d’Amérique) est en pleine ébullition, conduisant à une révolution contre la couronne britannique. Les Anglais du Canada devront donc se faire conciliants avec les Français et les Canadiens du Québec pour conserver un territoire au nord du 45e parallèle.

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 14 Volume XV numéro 2, juin 2008

La conquête britannique (1759-1760 Fatigués des incessantes incursions des Canadiens-Français dans sa colonie de Nouvelle Angleterre, les autori-tés Britanniques décident d'en finir une fois pour toute avec, comme le dit un certain James Wolf, « …cette meute infernale que sont les Cana-diens… ». Il est donc prévu par le général Am-herst de prendre d'abord la forteresse de Louis-bourg puis d'attaquer Québec, la place forte des Français en Amérique. À la tête de sa flotte de guerre, Wolf, récemment nommé commandant des forces du St-Laurent, remonte le fleuve et s'ancre devant Québec. Wolf joue le tout pour le tout et profitant d'un coup chance, il réussit à gra-vir le Cap Diamant avec ses excellents miliciens qui, sur un champ de bataille, à découvert, auront raison des troupes inexpérimentées de Montcalm. La bataille des Plaines d'Abraham va du coté An-glais et la colonie de Nouvelle-France passe sous l'administration britannique.

André E. Bouchard

#42: cadran du régime français d’avant 1760 qui fait partie du butin de guerre.

#43: le major-général Wolfe, vainqueur de la bataille de Qué-bec, mourra sur place, mais don-nera à la couronne britannique la co-lonie française.

#41: le marquis de Montcalm qui subira la défaite sur les Plaines d’Abraham, en 1759.

#44: ca-dran de 1 7 7 3 , peint sur les murs du Petit S é m i -naire de Québec , influencé par le ca-dran de la Sorbonne de Paris.

Le musée imaginaire de Québec a servi de pré-texte pour montrer quelques cadrans consignés dans le Répertoire des cadrans de la Commission des Cadrans solaires du Québec (CCSQ). Ces cadrans font partie du patrimoine, et reflètent la volonté actuelle des cadraniers de s’inscrire dans la tradition née de l’histoire de la ville de Québec.

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L e G n o m o n i s tL e G n o m o n i s t ee 15 Volume XV numéro 2, juin 2008

#1: Logo de la ville de Québec.

#2: Château Frontenac, hôtel sur le cap Diamant à Québec.

#3: Publicité d’une marque de bière, au nom du bateau de Champlain: Don de Dieu.

#4: Armoiries de la ville de Québec.

#5: Illustration de l’arrivée de Jacques Cartier en 1534.

#6: « La Grande Hermine », l’un des bateaux de Jacques Cartier.

#7: Un des portraits stylisés de Cartier.

#8: Une reproduction du bateau de Champlain.

#9: Peinture de l ‘arrivée du bateau de Champlain.

#10: Portrait de Champlain.

#11: Détails de l’Abitation de Québecq.

#12: Gros plan sur le cadran solaire de l’Abitation.

#13: Astrolabe de Champlain.

#14: Maquette du cadran du Port de Québec (2008).

#15: Quadrant de 1631, de type Gunter, au Musée Stewart de Montréal.

#16: Cadran anglais de 1634, chez N. Lelièvre à Montréal.

#17: Armoiries des Bouchard (selon le Rietstap Armorial General).

#18: Un cadran de 1664 au Cimetière Côte-des-Neiges de Montréal.

#19: Un cadrans de 1665 installé au Lac Memphrémagog.

#20: Un cadran de 1670 de Hayes, au Musée Stewart de Montréal.

#21: Un portrait de Robert Cavalier de LaSalle, explorateur, (1643-1687).

#22: Portrait de Mgr Montmorency-de Laval.

#23: Pierre Le Moyne d’Iberville, navigateur (1662-1702).

#24: Portrait de Frontenac, gouverneur de Québec.

#25: Portrait de Phips, anglais qui subit la défaite à Québec..

#26: Un cadran de 1690 au Cimetière des Jésuites à Sillery.

André E. Bouchard

#27: Portrait de Jean Talon, intendant à Québec.

#28: Le Palais de l’Intendant

#29: Le sceau de la Compagnie de Jésus (IHS).

#30: Cadran trouvé à la Maison de Sillery.

#31: Dessin de cette partie du cadran.

#32: Maison des Jésuites à Sillery.

#33: Collège des Jésuites à Québec.

#34: Une page de Relations des Jésuites.

#35: Portrait du Père Christopher Clavius, responsable des experts astronomes et mathématiciens qui font la réforme du calendrier grégorien .

#36: Une des œuvres de gnomonique du P. Bobynet conser-vé à la Bibliothèque Nationale du Québec (à Montréal).

#37: Cadran de 1690 au Cimetière Côte-des-Neiges de Mon-tréal.

#38: Peinture du Palais de l’Intendant après 1770

#39: Cadran horizontal sur le mur du Palais de l’Intendant.

#40: Le cadran avec canon de 1756, au Musée Stewart.

#41: Portrait du marquis de Montcalm

#42: cadran français de 1759 rapporté par les anglais.

#43: Portrait du major-général Wolf, vainqueur des Plaines d’Abraham en 1759.

#44: Le cadran du Petit Séminaire de Québec (1773), une copie du cadran de la Sorbonne, à Paris.

Les artefacts du musée imaginaire de Québec réunis pour célébrer une période de l’histoire de Québec

La ville de Québec connaît cette année des mani-festations dignes de son histoire et de son impor-tance en territoire canadien et américain. La vie des descendants de la colonie française a du s’a-dapter aux nouveaux maîtres de la colonie. Mais j’aime croire que mon aïeul se serait adapté à cette vie nouvelle, comme il a du le faire en quit-tant sa France natale pour venir vivre et pour mourir à Québec. Il serait heureux d’apprendre que l’une des lignées de ses descendants compte 15 générations directes, et que le français est en-core leur langue maternelle en terre d’Améri-que… Une façon de se réjouir encore!