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Dixième année - N° 3012 - Ven.19 - Sam.20 juillet 2013 – Prix : 10 DA D’ALGERIE LE JOUR Votre quotidien national Alors que la crise au RND reste ouverte Probable retour de Ouyahia pour les présidentielles Solidarité durant le ramadhan Le réseau était dirigé par un couple Tizi Ouzou/Arrestation de voleurs de véhicules Page 6 Lire page 3 Egypte : la décantation a commencé Par Nazim Rochd L es Frères égyptiens ont commencé à lâcher du lest, ils sont prêts à «négocier». La confrérie n'a rien du parti bolchevik, toute distance idéologique gardée, ni même du plus tiède mouvement révolutionnaire. Association de notables, représentants des inté- rêts bien matériels, ancrés dans les circuits économiques du pays, elle ne peut maintenir une radicalité même de façade. A la démobilisation rampante de la rue fréristes, s'ajoute le danger de l'opportunisme djihadiste qui se manifeste déjà et qui se voit offrir un terreau des plus favorables. Dilemme donc pour les dirigeants Frères musulmans, garder toutes leurs chances de maintenir leur contrôle, sur ce qui leur reste comme troupes, où se laisser déborder et, non seulement, perdre leur base sociale mais aussi provoquer un saut vers un inconnu dont ils ne veulent pas et pour lequel ils ne sont pas prépa- rés. C'est pour cela que la négo- ciation doit être vécue comme une reprise en main des événe- ments et un moyen de sortir de l'impasse que constitue l'affronte- ment inégal, à la fois contre les forces armées et, surtout, l'écra- sante majorité des Egyptiens. Cette issue était prévisible, car dès le départ de la contesta contre le limogeage de Mohamed Morsi il s'agissait d'établir un rap- port de force qui permette de sau- ver la face et, aussi, de prouver une capacité de nuisance suffi- sante pour être reconnus en tant qu'interlocuteurs. Suite en page 3 Les jeunes bénévoles prennent les devants Lire page 2 Ph>D. R. La Centrale syndicale réclame son abrogation depuis longtemps Louh : «L’article 87 bis doit être amendé» Son livre dénonçait la torture durant la guerre de Libération nationale Décès de Henri Alleg, auteur de «La question» Page 4 Page 7

Le Jour d Algerie du 20.07.2013.pdf

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Après une longue absence pour hospitalisation à Paris

D i x i è m e a n n é e - N ° 3 0 1 2 - Ve n . 1 9 - S a m . 2 0 j u i l l e t 2 0 1 3 – P r i x : 1 0 D A

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Alors que la crise au RND reste ouverte

Probable retour de Ouyahia pour les présidentiellesSolidarité durant le ramadhan

Le réseau étaitdirigé par un couple

Tizi Ouzou/Arrestation de voleurs de véhicules

Page 6

Lire page 3

Egypte : la décantationa commencé

Par Nazim Rochd

Les Frères égyptiens ontcommencé à lâcher dulest, ils sont prêts à«négocier». La confrérie

n'a rien du parti bolchevik, toutedistance idéologique gardée, nimême du plus tiède mouvementrévolutionnaire. Association denotables, représentants des inté-rêts bien matériels, ancrés dansles circuits économiques dupays, elle ne peut maintenir uneradicalité même de façade. A ladémobilisation rampante de la ruefréristes, s'ajoute le danger del'opportunisme djihadiste qui semanifeste déjà et qui se voit offrirun terreau des plus favorables.Dilemme donc pour les dirigeantsFrères musulmans, garder toutesleurs chances de maintenir leurcontrôle, sur ce qui leur restecomme troupes, où se laisserdéborder et, non seulement,perdre leur base sociale maisaussi provoquer un saut vers uninconnu dont ils ne veulent pas etpour lequel ils ne sont pas prépa-rés. C'est pour cela que la négo-ciation doit être vécue commeune reprise en main des événe-ments et un moyen de sortir del'impasse que constitue l'affronte-ment inégal, à la fois contre lesforces armées et, surtout, l'écra-sante majorité des Egyptiens.Cette issue était prévisible, cardès le départ de la contestacontre le limogeage de MohamedMorsi il s'agissait d'établir un rap-port de force qui permette de sau-ver la face et, aussi, de prouverune capacité de nuisance suffi-sante pour être reconnus en tantqu'interlocuteurs.

Suite en page 3

Les jeunes bénévolesprennent les devants

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La Centrale syndicale réclame son abrogation depuis longtemps

Louh : «L’article 87 bis doitêtre amendé»

Son livre dénonçait la torture durant la guerre de Libération nationale

Décès de Henri Alleg,auteur de «La question»Page 4

Page 7

Page 2: Le Jour d Algerie du 20.07.2013.pdf

Le Jour D’ALGERIE2 Ven. 19 - Sam. 20 juillet 2013 L ’ é v é n e m e n t

Par Yasmine Ayadi

Lo i n d e s a c t i o n s d ud é p a r t e m e n t d e l aSolidarité et celles dumouvement associatif,

des groupes de jeunes béné-voles et indépendants se démar-quent de la «solidarité protocolai-re et officielle». Ils s’organisentdurant ce mois à travers lesréseaux sociaux et s’impliquentsur le terrain pour porter aide auxfamil les nécessi teuses. Lesexemples se multiplient et lesactions se diversifient pendantce mois sacré à travers plusieurswilayas. Les réseaux sociauxsont le premier trait d’union entreles bénévoles qui s’organisent àtravers des réunions pour se par-tager les tâches. Ces jeuness’impliquent pour identifier aupréalable auprès de leur voisina-ge les nécessiteux, collecter etdistribuer les denrées alimen-taires nécessaires. A Oran, parexemple, un grand élan de soli-darité s’est formé autour desfamilles nécessiteuses afin de lesaider à passer ce mois de jeûnedans des conditions conve-nables. Venus d’horizons divers,ces jeunes bénévoles s’organi-sent à travers les réseauxsociaux et se réunissent pour separtager les tâches sur le terrain.Ce sont quatre groupes dejeunes bénévoles, «Ness elKhir», «Ibtissama» «Helpiste» et

«Khayr Echabab», qui se concer-tent et coordonnent leurs actionspour une meilleure efficacité surle terrain et afin de toucher lemaximum de familles dans lebesoin. Après la collection desdons, ils tiennent des réunionset procèdent à la distribution desdenrées dans des couffins desti-nés aux familles ciblées. Selonles organisateurs, plusieurs cen-

taines de couffins de ramadhan,composés de tous les produitsde première nécessité, ont étéremis aux nécessiteux de plu-sieurs quartiers et localités.Outre les familles nécessiteusesqui ont reçu chez elles ces dons,24 autres couffins ont été réser-vés aux mendiants et les sansdomicile fixe. Les jeunes béné-voles feront une tournée dans

divers quartiers de la ville pouroffrir ces couffins aux démunisrencontrés au gré de leurs«patrouilles». Des campagnesde collecte de dons similairessont effectuées dans plusieursautres wilayas à partir desréseaux sociaux. D’après cesjeunes, «le bien se manifestepartout», il suffit de s’organiser etd’utiliser tous les moyens pos-

sibles pour cibler les bienfai-teurs. Dans ce sens, Internet estle premier canal utilisé pour tou-cher à la fois les bénévoles, lesbienfaiteurs ainsi que les bénéfi-ciaires. Sur la toile, les réseauxsociaux font montre d’une certai-ne visibilité des actions accom-plies et des objectifs souhaités,appuyés par des photos. Leréseau Facebook de «Nass ElKheir», à titre d’exemple, compteactuellement un nombre impor-tant de personnes et jouit d’unebonne réputation par rapport àson organisation et son efficaci-té sur le terrain. A Alger, plu-sieurs groupes ciblent les clientsdes grandes surfaces commer-ciales pour les inciter à contri-buer à la collecte de denrées. Lamise en route du projet est éga-lement assurée par des jeunes :200 bénévoles se relayentdurant les horaires d’ouverturepour la collecte des produitsconcernés, puis leur distributionaux destinataires ciblés. D’aprèsles initiateurs, cette expérience areçu une adhésion citoyennesatisfaisante, et l’aide a touchéplus d’un millier de familles. Au-delà d’une image positive quedonne ces élans de solidaritédes jeunes, l’implication de cesderniers est un exemple à médi-ter dans le milieu associatif quiest peu visible sur le terraindurant ce mois…

Y.A.

Les jeunes bénévoles prennent les devants A l'heure où les actions du mouvement associatif laissent à désirer et se limitent à des activités protocolaires, plusieurs

groupes de jeunes s'organisent bénévolement et spontanément pour collecter des dons et donner de la joie aux nécessiteux durant ce mois sacré.

Solidarité durant le ramadhan

L a relation de Sonatrach avec le grou-pe pétrolier italien ENI, soupçonné de

corruption en Algérie, n’est pas affectéepar l’enquête visant sa filiale Saipem.Mieux encore, les deux partenaires ontdécidé de renforcer leur associationpuisque ENI va s’engager dans l’explora-tion de l’Atlas avec Sonatrach.

Malgré les suspicions de corruptionentachant l’activité de sa filiale Saipem, legroupe pétrolier italien entretient debonnes relations avec les autorités algé-rienne. Selon les medias italiens, quireviennent longuement sur la visite dupatron d’ENI jeudi en Algérie, les relationsentre le groupe du «chien à six pattes» etles autorités d’Alger n’ont pas été affec-tées par les affaires impliquant Saipem,

filiale d’ENI. Le ministre algérien, signalentces médias, a indiqué au cours de la ren-con-tre, partager avec Paolo Scaroni,patron du groupe italien, l’importancestratégique de la présence d’ENI dans lepays. Ainsi ENI, indiquent-ils, s’apprête àlancer avec le groupe algérien Sonatrachdes activités de prospection dans larégion montagneuse de l’Atlas, peu oupas prospectée. Des recherches On-Shore au niveau de l’Atlas «à 100 km» ausud d’Alger où ENI a mené des études aucours des dernières années. Scaroni adéclaré au site d’information italien, Sole24 Ore, qu’au cours de son entrevue avecYousfi, l’aspect de l’exploration de l’Atlasa été discuté et un accord a été trouvépour que le groupe ENI apporte son expé-

rience dans le domaine. A ce propos, il aprécisé que «les premiers essais seronteffectués au niveau du relief montagneux,qui est situé à 100 kilomètres au sudd’Alger, dans une zone où nous avionsdéjà fait les premiers relevés en 2008-2009», citant l’exemple des montagnesitaliennes de la Basilicate, où le pétrole setrouve entre 700 et 900 mètres de hauteur,qui a une configuration orographique trèssemblable à celle de l’Atlas algérien. Le P-DG du groupe ENI a déclaré : «Nos rela-tions avec les Algériens sont excellentes»,tout en confiant avoir rencontré la plushaute autorité algérienne du secteur etparlé de l’avenir et des développementsfuturs. Cela signifie que les relations d’ENIavec le pays ne sont pas du tout influen-cées par l’affaire Saipem. Ils considèrent,comme il se doit, que «c’est une affaire

distincte d’ENI». Paolo Scaroni a confirmél’intérêt d’ENI à développer de nouvellesactivités d’exploration en mer (eaux pro-fondes et ultra-eau profonde) où le grou-pe est connu comme un opérateur de pre-mier plan dans la région méditerranéen-ne. Paolo Scaroni et Youcef Yousfi ontégalement discuté de la collaborationentre ENI et Sonatrach pour l’explorationet l’exploitation du gaz de schiste. Lesdeux sociétés ont déjà mis au point unprotocole d’entente qui rassemblera leurvaste expérience dans l’exploration et laproduction d’hydrocarbures non conven-tionnels. Les deux compagnies ont déjàsigné un mémorandum d’entente dans cedomaine. Présente en Algérie depuis1981, ENI a des intérêts dans 24 licencesd’exploration et de développement etdans huit permis en cours de développe-ment. Les autorités algériennes ont ouvertune enquête en décembre dernier à l’en-contre de Saipem, soupçonné d’avoirversé des pots-de-vin à la compagnienationale Sonatrach pour obtenir descontrats. Cette enquête avait conduit à ladémission de son patron, Pietro FrancoTali, qui avait cédé son siège à UmbertoVergine. Saipem a annoncé, mercredidernier, qu’une enquête interne a abouti àla conclusion qu’il n’y avait aucune preu-ve de paiements illégaux versés à des offi-ciels algériens, bien que l’on ait découvertdes violations au niveau des procéduresinternes de Saipem, rapporte le WallStreet Journal. La société italienne a perduenviron la moitié de sa capitalisation bour-sière depuis le début de l’année, notam-ment suite à l’affaire de corruption avecSonatrach. Mehdi Ait Mouloud

Alors que Saipem est soupçonnée de corruption avec Sonatrach Le groupe ENI renforce sa présence en Algérie

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Paolo Scaroni,patron

du groupe ENI

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3 L ’ é v é n e m e n t Ven. 19 - Sam. 20 juillet 2013Le Jour D’ALGERIE

Par Nacera Chennafi

Dans sa dernièreréunion, tenue lundidernier, la directionprovisoire du parti,

présidée par AbdelkaderBensalah, dit poursuivre le débatautour des préparatifs du qua-trième congrès du parti renvoyéaux 26, 27 et 28 décembre pro-chain.

Bensalah veut fixer les méca-nismes de formation des com-missions de wilaya chargées dela préparation de ce rendez-vous, notamment à travers latenue d’assemblées généralesau n i veau des communes .Cependant, on apprend que laformation de ces commissions aété reportée à l’après-ramadhan,sachant qu’elle était prévue ini-tialement pour le 27 du mois encours. Il est à noter l’importancede la formation de ces commis-sions, dont la principale missionest l’organisation de congrèsrégionaux et de wilaya prévuspour le mois de septem-bre pro-chain.

Dans ce cadre, Bensalah tientau respect des délais des prépa-ratifs, appelant à intensifier lesréunions des sous-commissionset de leurs groupes de travail«pour que les différents projetsde documents soient à la dispo-sition des militants à temps».Cependant, ce souhait nesemble pas réalisable puisqueles redresseurs sont en colère etn’apprécient plus la gestion deBensalah. Dans ce contexte dehaute tension, quatre redres-seurs siégeant à la commissionnationale technique du partiauraient décidé de geler leursfonct ions. I l s ’agi t de YahiaGuidoum, Tayeb Z i toun i e tBekhti Belaib. L’autre sujet quirevient en force est celui dumaintien des coordinateurs dewilaya, désignés à l’époqued ’ O u y a h i a . P o u r r a p p e l ,Bensalah a lancé une démarchede réconciliation, dont la réinté-gration des militants exclus àl’époque d’Ouyahia à travers les

coordinateurs de wilaya. Maisl’opération n’a pas encore portéses fruits.

A cet effet, Yahia Guidoum etses collègues se sont réunis les16 et 17 juillet. Ils protestentcontre le recul de Bensalah sur«l’interdiction faite aux membresde la commission nationale depréparation du congrès de sié-ger au sein des commissions dewilaya». Ainsi, les redresseurscraignent l’influence des fidèlesd’Ouyahia dans le choix desdélégués qui participeront aucongrès du parti. Pourtant, cedernier n’a montré aucun intérêtde reprendre la direction duparti, probablement que sesambitions dépassent ce stade.Dans ce cadre, des informationscirculent sur la désignat iond’Ouyahia comme vice-prési-dent dans le cadre d’un remanie-ment ministériel qui interviendraprochainement et qui aurait étédécidé bien avant l’hospitalisa-tion du Président Bouteflika.Selon certains observateurs, ce

poste lui permettra de bien selancer dans la course aux prési-dentielles.

Il est à rappeler que l’ex-Premier ministre a démissionnédu poste de SG du RND le 3 janvier dernier, et s’est éclipsédepuis sauf dans des occasionsfamiliales. Dans un contexte poli-tique particulier marqué par lamaladie du Président Bouteflikaet la question du quatrième man-dat qui semble écartée, malgréson retour au pays mardi dernieret l’absence de candidats «offi-ciels» pour les présidentielles de2 0 1 4 . L e r e t o u r d ’ A h m e dOuyahia sur la scène politiquen ’ e s t p a s à é c a r t e r. I l y aquelques mois, il était dans lacapitale de l’ouest pour présen-ter ses condoléances au prési-dent du groupe parlementaire duRND, Miloud Chorfi, qui a perduson frère aîné ; mais pour sesfidèles, l’aspect politique est pré-sent aussi. Selon les propos rap-portés par quelques médias,Ouyahia ne veut pas diriger le

RND mais il dira à ses fidèles :«Je me tiens au service del’Algérie. Je suis un soldat au ser-vice du pays». Ouyahia ne dirapas non s’il est sollicité pour uneresponsabilité dans la gestiondes affaires de l’Etat. En 2014,Ahmed Ouyahia aura 62 ans.Avant sa démission du poste deSG du RND, il était présentécomme probable candidat pourla prochaine élection présiden-tielle, au point où sa démission aété liée par certains observateursà la préparation de l’échéancede 2014. D’autres l’ont présentécomme celui qui pourrait occu-per le poste de vice-président, sice point est introduit dans lanouvelle Constitution. N. C.

Probable retour de Ouyahiapour les présidentielles

Alors que la crise au RND reste ouverte

Le lancement de la préparation du quatrième congrès du RND à travers l'organisation de la base n'a pas ramené la paix à cette deuxième puissance politique, si on se base sur la représentation au niveau des Assemblées élues, au moment où le nom de son ex-SG, Ahmed Ouyahia, revient de plus en plus souvent comme présidentiable «indépendant»

pour les élections de 2014.

Egypte : la décantationa commencé

Suite de la page une

C’est ce qui est en train de seproduire. Même si la conditionmaximaliste est maintenue,celle du rétablissement deMorsi à son poste de président,le recul est patent. Il y a detoute évidence une progres-sion qualitative dans ladémarche. Les Frères vontdonc prendre langue avec lenouveau pouvoir. La durée desdiscussions et le nombre derounds et de rebondissements,restent une inconnue, toutefoisla chose offre le temps de «voirvenir» et sera certainement ins-trumentalisée pour une déses-calade honorable. Au bout,peut-être, est espérée dans lemême temps une atténuationde la fièvre révolutionnaire quia mené à la situation actuelle. Ace propos, il n’est pas excluque les Frères préfèrent misersur un passage en douceurvers un pouvoir qui préserve lesystème en place. En coulissepourrait être reconduit l’appuiaux forces armées, qui a étédéployé lors des manifesta-tions qui ont fait chuter HosniMoubarak. Encore un atout,entre les mains de la Confrérie,qu’elle pourrait utiliser pourconvaincre l’armée de lui fairedes concessions. L’arméeétant sûrement consciente dedevoi r, un jour ou l ’aut re ,affronter le mécontentementpopulaire qu’elle a réussi à cal-mer en répondant à son vœude démettre le Frère-président.Reste à savoir si ce type dedeal sera suffisant pourconstruire un front suffisam-ment solide pour endiguer lademande sociale qui n’est pasloin de devenir incompressible,si elle ne l’est pas déjà. Maisl’hypothèse d’un alignementdes Frères derrière la défensedes «intérêts supérieurs del’Egypte» est des plus envisa-geables. L’épisode de leurcolère peut fort bien être pluscourt que ne le laissent penserles cultures dominantes sur lacrise. N.R.

POINT D'ORDRE

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Réfugiés syriens en JordanieL’Algérie envoie des aides humanitaires

SUITE à la décision du président de la République, AbdelazizBouteflika, un premier lot d’aides humanitaires constitué de denréesalimentaires et de médicaments a été envoyé vendredi à partir del’aéroport international Houari-Boumediene, au profit des réfugiéssyriens en Jordanie. Ce premier lot a été acheminé à bord d’un aviond’Air Algérie, en présence de la ministre de la Solidarité nationale, dela Famille et de la Condition féminine, Mme Souad Benjaballah et del’ambassadeur du royaume de Jordanie à Alger, MohamedEnnaimane. Les aides octroyées dans le cadre de cette opération,supervisée par le Croissant-Rouge algérien (CRA), se composent de30 tonnes de denrées alimentaires de base et de médicaments. Ledeuxième lot sera acheminé dimanche prochain à bord d’un avion-cargo appartenant à la compagnie nationale Air Algérie, au départ del’aéroport international Houari-Boumediene vers l’aéroportd’Amman. Les aides seront remises à l’ instance caritat ivejordanienne hachémite qui se chargera de leur distribution. Cetteinitiative vient renforcer les efforts déployés par le royaume deJordanie qui a accueilli les réfugiés syriens et pris en charge leursbesoins essentiels. Ces aides sont les deuxièmes du genre, aprèscelles envoyées par l’Algérie en mars dernier au profit de lapopulation syrienne à Damas. Le nombre des réfugiés syriens enJordanie avoisine les 450 000, selon les estimations du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). H. Y.

L’ Agence nationale de développement de l’in-vestissement (Andi) a appelé les entreprises

algériennes à participer au salon international de larécupération d’Energie, du matériel et du dévelop-pement durable (Ecomondo), prévu en novembreà Rimini (Italie). La 17e édition de ce salon interna-tional se tiendra du 6 au 9 novembre prochain,selon l’Andi, qui précise qu’il se déroulera sousforme de rencontres d’affaires B to B. Cette mani-festation est considérée comme une des plusimportantes plateformes méditerranéennes dansle domaine de la valorisation et du recyclage desdéchets ainsi que pour l’industrie du futur «green

economy». Les expositions de cette édition porte-ront essentiellement sur les secteurs du recyclageet de la valorisation des déchets, le traitement deseaux usées industrielles et domestiques, l’industriechimique et la biomasse, l’assainissement dessites, sols et sédiments contaminés ainsi que letraitement de la pollution de l’air, indique la mêmesource. Les entreprises devant postuler devrontrelever des secteurs de la chimie pharmaceutique,de la transformation des métaux, hydrocarbures,traitement des eaux, de l’air et des déchets , recy-clage de matières plastiques, caoutchouc, papier,carton et bois. Tahar D.

17e salon en novembre en Italie

L’Algérie invitée à prendre part à l’«Ecomondo»

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Le Jour D’ALGERIE4 A c t u e lVen. 19 - Sam. 20 juillet 2013

Par Yazid Madi

La révision ou l’abroga-tion du fameux article87bis de loi 90 relativeaux relations de travail

ne cesse de susciter la polé-mique. Une polémique qui enflechaque année à la veille de latenue de la réunion tripartie gou-vernement-UGTA-patronat .Cette année encore, l’article enquestion sera soumis pouramendement à la prochaine tri-partite. Tayeb Louh, sans détour,a souligné la nécessité de révi-ser cet article tant revendiquépar les partenaires sociaux.«L’article 87 bis doit être amen-dé pour qu’il soit conforme à lapolitique des salaires actuelle-ment en vigueur et avec la réfor-me de la Fonction publique», aaffirmé Louh, soulignant queson maintien en l’état entraveladite politique des salaires,d’où l’impératif de le réviser.«L’article 87 bis du code régis-sant les relations de travail feral’objet d’un débat entre les par-tenaires sociaux, le patronat et legouvernement, à l’occasion dela prochaine tripartite, afin deprendre les décisions néces-saires à son amendement», a-t-ilencore expliqué. Mieux, troisgroupes de travail ont été instal-lés en 2011 pour l’examen de

certains dossiers, conformé-ment aux décisions prises lorsde la 14e tripartite, notammentl’amendement de l’article 87 bisdu code du travail qui figurait àl’ordre du jour de la session. Leministre a rappelé égalementque les propositions émanantdu groupe de travail installéaprès la tenue de la dernière tri-partite convergent dans le sensde la révision de l’article 87 bisdu code du travail, et devantêtre soumise au débat lors de laprochaine tripartite. L’article 87bis stipule que le salaire mini-mum national garanti (SMNG)doit comprendre le salaire debase, les primes et les indemni-tés, quelle que soit leur nature, àl’exception des indemnités ver-sées pour payer les dépensesassumées par le travailleur. Car,de l’avis des spécialistes, lemaintien du 87 bis constitue ungoulot pour tout relèvement dus a l a i r e m i n i m u m g a r a n t i(Snmg). Cette question soule-vée à chaque tripartite n’ajamais été satisfaite et ce, mal-gré la pression exercée par laCentrale syndicale sur le gou-vernement qui ne semble pasenclin à satisfaire l’exigence dela couche ouvrière. En effet, l’ar-ticle 87 bis permet d’incluretoutes les primes au salaire debase (Smig). Ce qui prive une

grande partie des travailleurs dubénéficie d’une éventuellehausse du Snmga, alors que lepatronat ne manifeste aucun

intérêt, du moins du crédit, à larevendication des partenairessociaux de sauter le verrou «87bis» pour permettre un relève-

ment du smig, fixé actuellementà seulement 18 000 dinars.Excepté certains pays comme lenôtre, dans d’autres Etats lessmicards perçoivent un salairede base qui n’inclut pas lesprimes. En 2012, la Centralesyndicale (UGTA) avait pesé detout son poids pour abroger l’ar-ticle 87 bis, désormais pommede discorde entre l’UGTA et lepatronat, d’une part, et UGTA etgouvernement, de l’autre, quipeine toujours à prendre unedécision en faveur des tra-vailleurs en abrogeant le 87bis.Le secrétaire général del’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd,avait même fait part de l’abroga-tion de l’article en question.Mais rien n’a été fait. Certes,l’abrogation de l’article 87 bisn’est pas une panacée, maiselle permettrait à des millions detravailleurs et de retraités d’amé-liorer leurs revenus, comptetenu de l’érosion du pouvoird’achat de la couche ouvrière.En tout cas, la révision de l’ar-ticle 87 bis est plus qu’unenécessité, le dossier étant entreles mains du gouvernement quiserait même d’accord… C’estdonc une question de temps.On saura tout d’ici à sep-tembre…

Y.M.

Louh : «L’article 87 bis doit être amendé»Si l'abrogation de l'article 87 bis n'est pas une panacée, elle permettrait toutefois à des millions de travailleurs

et de retraités d'améliorer leurs revenus, compte tenu de l'érosion du pouvoir d'achat.

La Centrale syndicale réclame son abrogation depuis longtemps

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Le ministre du Travail, de l’Emploi et de laSécurité sociale, Tayeb Louh, a affirmé,jeudi à Alger, que le remboursement desmédicaments en Algérie «a dépassé leseuil fixé par l’Organisation mondiale de lasanté (OMS)». Dans une déclaration à lapresse, en marge d’une tournée au niveaud’annexes de proximité relevant desagences de l’emploi et de centres depaiement de la CNAS de la wilaya d’Alger,M. Louh a souligné que le rembourse-ment des médicaments en Algérie «a lar-

gement dépassé le seuil fixé par l’OMS etil n’y a même pas lieu de comparer avecd’autres systèmes de sécurité socialedans les pays développés». Le ministre apar ailleurs indiqué que le secteur de laSécurité sociale «a connu une nette avan-cée en termes de performances des diffé-rents centres de santé, notamment lesquatre centres de radiologie pour le dépis-tage précoce du cancer du sein».L’occasion pour M. Louh de rappeler lesréformes initiées par le secteur pour sa

modernisation et l’amélioration de la qua-lité des prestations, tout en préservant leséquilibres financiers du système de sécu-rité sociale et en recherchant de nouvellesressources autres que les cotisations.Concernant la carte magnétique «Chifa»,le ministre a indiqué qu’«après l’élargisse-ment en février de l’utilisation de cettecarte au niveau national, l’assuré socialpeut désormais utiliser sa carte à traverstoutes les wilayas du pays». Plus de 18millions d’assurés sociaux ont utilisé leur

carte «Chifa» en dehors de leur wilaya derésidence, a-t-il rappelé, ajoutant que plusde 1 700 000 assurés sociaux ont utiliséleur carte dans leur wilaya de résidence.Plus de 625 000 assurés sociaux venusd’autres wilayas ont utilisé leur carte àAlger, a-t-il indiqué. Par ailleurs, le ministrea précisé que le nombre de malades chro-niques ayant bénéficié de la carte «Chifa»à Alger était de 130 000 personnes avecune couverture de 100%.

L. M.

L es salles de jeux vidéo oucyber-games de la ville de

Médéa connaissent un grandrush durant ce mois de rama-dhan, détrônant les cybercaféset autres lieux de détente et deloisirs traditionnels fréquentésd’habitude par les jeunes. Lescyber-games ne désemplissentpas. Ils enregistrent un taux defréquentation très appréciable,notent avec sat isfact ion lesgérants de ces établissements.Cette tendance à la hausse,observée durant le mois sacrédans la ville de Médéa, estconsécutive au boom qu’àconnu ces dernières années lemarché des jeux vidéo, suscitantun engouement sans précédentauprès des adolescents, «deve-nus de véritables accros dumonde virtuel», a t-on expliqué.L’engouement constaté pour cesjeux s’est traduit par une aug-

mentation, depuis le début duramadhan, du nombre de jeunesqui fréquentent ces lieux compa-rativement aux autres mois del’année. Un nombre allant de 80à 100 entrées par jour est enre-gistré dans certaines salles dejeux du centre-ville de Médéa,

pouvant atteindre le seuil desdeux cents (200) entrées, aumoment de grande affluence,correspondant aux trancheshoraires 16/18 heures et 20/23heures. Lokman, 14 ans, accrodes jeux vidéo passe depuisquelques années une moyenne

de 2 heures par jour devantl’écran des jeux vidéo. Ce quimotive ce jeune garçon : «C’estde pouvoir tester lors d’une par-tie de jeu mes capacités et cellesde mon adversaire et de montrerqu’on est plus fort que lesautres». C’est peut-être la raison

qui explique le penchant de cesjeunes pour les jeux d’action àforte montée d’adrénaline et «quinon seulement a tendance àaggraver leur dépendance, maiségalement à les rendre plusagressifs», affirment certainsgérants d’établissements dejeux. De son côté, Noufel, 18 ans, grand amateur de foot-ball virtuel, estime que «la com-binaison entre la technologie etle graphisme» lui procure «beau-coup de plaisir» et lui permet de«participer à la compétition,comme si c’était réel, avec unesimple touche de clavier». PourMohamed, 14 ans, ce monde vir-tuel «est l’un des meilleursmoyens de divertissement» quilui permet de «meubler sontemps libre», notamment encette période de ramadhan et dechaleur.

Ali O./APS

Engouement pour les jeux vidéo Ramadhan/Loisirs

Médicaments

Le remboursement en Algérie a dépassé le seuil fixé par l'OMSPh

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Le Jour D’ALGERIE 5A c t u e l Ven. 19 - Sam. 20 juillet 2013

Par Souad Halmi

Les contribuables dépen-dant de la Direction desgrandes entrepr ises(DGE) pourront déclarer

leurs impôts mensuels via inter-net dès demain dimanche,apprend-on jeudi auprès duministère des Finances.

La télédéclaration fiscalemensuelle sera ainsi disponible àpartir du 21 juillet 2013 sur le site«www. jibayatic.dz», précise-t-onde même source.

Ce nouveau service de télé-procédures offre aux contri-buables la possibilité de déclareret même de payer à distance viaun portail internet sécurisé.

Les sociétés désirant y adhé-rer doivent souscrire un cahierdes charges disponible en libretéléchargement sur le même site(jibayatic.dz) dédié exclusive-ment à cette opération, souligne-t-on.

Grâce à une «clé de cryptage»qui sera systématiquement offer-te au contribuable membre de ce

nouveau site, après avoir obte-nu, auprès de la DGI, un «coded’accès» à la zone privée, toutesles données échangées avecl’administration fiscale serontcryptées et donc absolumentconfidentielles, avait expliqué àl’APS un responsable de l’admi-nistration fiscale.

«C’est un gage de crédibilitéenvers le contribuable», avait-ilassuré.

Si la déclaration fiscale n’exi-ge qu’un contrat virtuel d’adhé-sion entre l’entreprise et la DGE,le paiement on-line exige cepen-dant l’intervention de la banquedu contribuable, à travers le sys-tème de paiement de masse.

Une fois la télédéclarationfaite, l’entreprise procédera alorsau téléchargement d’un ordre devirement qu’elle transmettra à sabanque dans l’objectif d’effec-tuer un virement au profit de laDGE.

Cette démarche de moderni-sation «évitera aux contribuablesle déplacement vers le receveurde la DGE et permettra par lamême à cette dernière un recou-vrement plus rapide et plus sécu-risé», se réjouissait le respon-sable de la DGI en rappelant quele paiement des impôts se faisaitjusqu’à présent par chèque.

S. H.

La télédéclaration des impôtsopérationnelle dès demain

Fiscalité

Ce nouveau service de téléprocédures offre aux contribuables la possibilité de déclarer et même de payer

à distance via un portail internet sécurisé. Les sociétés désirant y adhérer doivent souscrire un cahier

des charges disponible en libre téléchargement.

L e m i n i s t r e d e s Tr a v a u xpublics, Amar Ghoul, a indi-

qué, jeudi à Oran, que toutes lesprocédures portant sur le projetde réalisation de l’autoroute desHauts plateaux tirent à leur fin etles travaux seront bientôt lancés.Dans une déclaration à la presseen marge de sa visite d’inspec-tion dans la wilaya, le ministre aannoncé que les procéduresrelatives à la réalisation de l’auto-route des Hauts plateaux d’unelongueur de 1 300 kilomètressont quasiment finalisées et lestravaux seront entamés prochai-nement. Amar Ghoul a égale-

ment souligné que la réalisationde cette autoroute sera facile parrapport à celle de l’autoroute Est-Ouest, car elle ne comporterapas un aussi grand nombre deviaducs, ponts et tunnels et sedistingue par la solidité du sol.Des bureaux algériens ont menédes études sur cette future auto-route sur la base de l’expérienceacquise avec le contact debureaux internationaux qui ontsupervisé l’autoroute Est-Ouest.Ce projet sera concrétisé par desmoyens de réalisation publics etprivés et l’encadrement seraassuré par des ressources

humaines algériennes, selon leministre des Travaux publics.Pour ce qui est des projets dont abénéficié la wilaya d’Oran, Amar Ghoul a annoncé l’achève-ment prochain de l’étude portantsur le raccordement du portd’Oran à l’autoroute Est-Ouestdont le lancement des travaux deréalisation fait l’objet de prépara-tion, ainsi que l’étude d’un cin-quième giratoire pour donner unespace plus élargi à la villed’Oran et sa périphérie. Leministre a exprimé sa satisfactionquant au taux d’avancement destravaux inspectés, affirmant que

ces projets auront un impact etune dimension complémentaireentre l’est et l’ouest de la wilaya.Amar Ghoul a inspecté des pro-jets de trémies au troisième car-refour reliant hai «Ellouz» (exAmandiers) et hai Es-Seddikia etle projet de raccordement de laRN menant vers Mers Kébir et lecarrefour menant à la cornichesupérieure oranaise et la voied’évitement de Mers Kébir, l’amé-nagement de la route reliant leslocalités de Belgaïd et Kristel (18 km) outre le projet de réalisa-tion de l’échangeur de l’estMisserghine. Sofiane D.

La réalisation «sera facile»

«L es travaux de réalisationde la pénétrante Béjaïa-

Ahnif (Bouira), ont bel et biencommencé», indique un commu-niqué de la cellule de communi-cation de la wilaya qui précisequ’ils ont «concrètement», débu-té sur le terrain la fin de semainepassé et ce en présence du wali

de Béjaïa. Ce dernier avait effec-tué des visites sur le terrain aucourant de la semaine passée,rappelle-t-on à ce propos. Degros engins ont été mobilisés àl’occasion par l’entreprise chinoi-se. Les travaux ont débuté auniveau de l’intersection desCW21 et CW21 annexe, reliant

les localités d’Amizour, El-Kseur,Semaoun et Timezrit. Cette sec-tion a été choisie pour les facili-tés qu’elle autorise, étant locali-sée dans un espace inhabité,rassemblant principalement descoopéra t i ves agr ico les . I l sdevraient rapidement se matéria-liser par l’entame, sur place, dela mise sur pied du premieréchangeur, adossé au projet. «Ils’agit d’un ouvrage se compo-sant de deux ponts de 60 mètres,d’un dalot de 40 mètres pourl’évacuation des eaux, ainsi quede trois bretelles d’autoroutes»,indique le même communiqué.Ce projet est confié, faut-il le rap-peler, à un groupement d’entre-prises, sino-algériennes, compo-sé du groupe China RailwayConstruction (CRCC) et laSAPTA (Société Algérienne desPonts et Travaux d’Art), pour unmontant de plus de 100 milliardsde dinars. Outre le lot route, Leprojet dans sa globalité reposesur la réalisation de sept échan-geurs, 16 viaducs et un tunnel enbitubes de 1,1 km. «L’amorceeffectuée au courant de lasemaine passée devrait précipi-ter à sa concrétisation et hâter lalevée de toutes les contraintes

pressenties dans sa mise enœuvre, notamment les indemni-sations liées aux expropriationsdes terrains de particuliers setrouvant sur le long du tracé, ledéplacement des réseaux de ser-vitudes publiques (eau, gaz,électricité), et la mobilisation deterrains suffisants pour l’accueildes bases de vie nécessaires àsa conduite» ajoute le documentde la cellule de communication.D’aucuns appréhendent, égale-ment, les pesanteurs en rapportavec la production locale d’agré-gats, la wilaya ne produisant que2 millions de tonnes sur un

besoin évalué à plus de six mil-lions de tonnes. Une appréhen-sion liée à la fermeture de beau-coup de carrières d’agrégatspour cause d’opposition du voi-sinage et qui nécessitent uneremise en activité urgente pourréaliser ce projet dans les délaisimpartis de 36 mois. Son enjeustructurant est majeur, d’autantqu’en parallèle, toutes les routesde la wilaya souffrent de conges-t i o n , n o t a m m e n t l a R N - 1 2(Béjaïa-Tizi Ouzou) et la RN26(Béjaïa-Bouira), soumises à untrafic effarant.

Hocine Cherfa

Début des travaux de la pénétrante autoroutière de BéjaïaLe manque d’agrégats, un sérieux handicap

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D.R

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Mise en circulation de la route nationale par le wali

LES USAGERS de la RN 43 reliant Béjaïa à Jijel peuvent désor-mais emprunter cette route sans le moindre problème. «Cetteimportante route est mise en circulation sur instruction des respon-sables de la wilaya, puisque les travaux de réalisation sont achevésà 100%», indique un communiqué de la cellule de communicationde la wilaya. Pour rappel, le wali était en visite d’inspection du pro-jet au courant de la semaine passée. Il a instruit les responsablesde l’entreprise turque Ozgun afin de hâter les travaux restant quiconcernent l’éclairage et la ventilation des 3 tunnels réalisés. Undélai leur a été donné. «Ils ne doivent pas dépasser le 10 août pourterminer les travaux». Pour rappel, ce projet était inscrit au program-me complémentaire de soutien à la croissance, tranche 2006 pourune AP de 5,8 milliards de dinars. Les travaux ont été scindés entrois lots, routes, ouvrages d’arts et tunnels et comportent l’aména-gement de la RN43 sur 11,5 km, la protection des talus contre lamer sur 100 mètres linéaires (ml) et l’élargissement par terrasse-ment et ouvrages de soutènements. De même, la réalisation d’unouvrage d’art sur 100 ml et de trois tunnels d’une longueur totalede 1 783 ml (880 ml, 635 ml, 268 ml). H.C.

Autoroute des Hauts-Plateaux

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Le Jour D’ALGERIE6 J u s t i c eVen. 19 - Sam. 20 juillet 2013

Par Hamid Messir

Un réseau de malfai-teurs spécialisé dansle vol de véhicules aété démantelé au

début du mois courant par leséléments de la Gendarmerienationale dans la wilaya de TiziOuzou, a-t-on appris de sourcejudiciaire. Pas moins de six indi-vidus dont un couple sont impli-qués dans ce réseau aux ramifi-cations nationales. L'enquêtemenée par la compagnie territo-riale de la gendarmerie d'Azazgaà l'Est de la wilaya de Tizi Ouzoua démarré en mai dernier suite àdes plaintes pour vols de véhi-cules signalés au niveau du colde Chellalata et Iloula Oumalou(limites administratives entre leswilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa).Selon notre source, en quelquesjours, deux cas de vols de véhi-cules perpétrés à cet endroitdont ont été victimes deuxcitoyens originaires de Ghardaïaet Batna. Les principauxmembres de ce réseau, unhomme, N. Ahmed (42 ans) et safemme A. Rachida (41 ans) origi-naires de la région de Mekla,simulaient des déplacementsdepuis d'autres régions du payscomme Ghardaïa, Batna, HassiMessaoud et Boumerdès vers larégion de l'Est de la wilaya deTizi Ouzou tantôt pour rendrevisite à des parents tantôt pourdéménager ou y récupérer desmarchandises. Ils faisaient appelau service de taxieurs ou trans-porteurs de marchandises qui aumilieu du trajet faisaient boire àleurs victimes des somnifères

qu'ils glissent dans l'eau ou dujus. A l'apparition des signes defatigue sur leur conducteur, ils luiproposent de le remplacer auvolant. Une fois arrivés à hauteurde la fontaine de Chellata, lecouple réveille leur chauffeurpour l'inviter à reprendre levolant au motif qu'ils ne sont pasloin du lieu de résidence en luiproposant d'aller se laver et serafraîchir. Et c'est à ce moment làque le couple abandonne le pro-priétaire sur la chaussée etprend la fuite à bord du véhiculede leur victime. Le scénario s'estrépété au moins 11 fois maisquand la victime résiste, les mal-faiteurs l'agressent à l'armeblanche. Comme fut le casquand ils ont agressé un taxieurlorsqu'on a refusé de lui réglerles frais d'un déplacement. Lessimilitudes relevées à l'auditiondes victimes de cette bande ontvite mis les gendarmes sur la

piste d'un même réseau.D'autant plus que lors de l'un deleurs projets de délester l'une deleurs victimes de son véhicule,un homme de 70 ans transpor-teur de marchandises de Batna,qui a fait dans la résistance enjetant les clés de sa voiture endirection du bas côté de lachaussée où un document attes-tant le mariage du couple a étéretrouvé par les gendarmes aler-tés par la victime. La femme l'aperdu sur les lieux au momentoù ils cherchaient les clés de lavoiture. Ces faits remontent au 7juillet dernier. De fil en aiguille, lecouple est identifié par les gen-darmes qui ont procédé à sonarrestation deux jours plus tard.Le mari circulait avec une fausseidentité. Puis place à la poursui-te des investigations pourdébusquer leurs complices,notamment les receleurs. Quatrereceleurs ont été interpellés en

leur montant des rendez-vousavec le couple pour concrétiserde nouvelles ventes de véhiculesvolés. Les receleurs sont natifsde Sétif, Blida et Boumerdès.Les gendarmes ont égalementsaisi 18 téléphones portables,une somme de 60 millions decentimes et récupéré 4 véhiculesparmi les 7 ayant fait l’objetd'enquête. Les voitures de prédi-lection des malfaiteurs : desToyota Yaris et Hellux, Chevroletet Renault Clio. Présentés mer-credi dernier devant le parquetd'Azazga, 5 d'entre eux ont étéplacés sous mandat de dépôtalors que le sixième a bénéficiéd'une citation directe à compa-raître. Ils sont poursuivis pourassociation de malfaiteurs, volqualifié, fausse déclaration, usur-pation d'identité, tentative d'as-sassinat et menace avec armeblanche et blanchiment d'argent.

H.M.

Le réseau était dirigé par un couple

Tizi Ouzou/Arrestation de voleurs de véhicules

Ils faisaient appel au service de taxieurs ou transporteurs de marchandises qui au milieudu trajet faisaient boire à leurs victimes des somnifères qu'ils glissent dans l'eau ou du jus. A l'apparition des signes de fatigue sur leur conducteur, ils lui proposent de le remplacer

au volant…

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D.R

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L e procureur de la République près le tri-bunal de Bordj-Menaiel a requis la peine

de 3 ans de prison ferme assortie d’uneamende de 10 millions de centimes à l’en-contre d’un cleptomane et son acolyte âgésrespectivement de 20 ans et 25 ans. Lesdeux accusés sont poursuivis pour les chefsd’inculpation d’«association de malfaiteurs,vol et dissimulation de produits volés». Leprincipal accusé, un jeune de 20 ans, s’estemparé des bijoux de sa mère estimés à 160

millions de centimes pour les remettre à sonami chargé de les écouler auprès des bijou-tiers ou dans des lieux publics de marché debijoux. Selon l’arrêt de renvoi, la victime a étéinformée des agissements de son fils quidisposait de fortes sommes d’argent et lesdistribuait à ses amis. C’est à ce moment làque la malheureuse dame s’est aperçue dela disparition de ses bijoux avant de déposerplainte auprès des services de sécurité.L’enquête a permis aux policiers

d’Interpeller le mis en cause. Lequel aucours de l’interrogatoire a reconnu les faits etdénoncer son acolyte qui lui aussi disposaitd’importantes sommes d’argent provenantdes ventes des bijoux volés. Le verdict seraprononcé lors de la prochaine audience, adéclaré la présidente du tribunal.

Il est à signaler qu’à l’audience, la mèrede l’accusé s’est désistée avant de retirer saplainte.

Ahmed K.

Le procureur a requis la peine de trois ans ferme

Il vole des bijoux de sa mère d’une valeur de 160 millions

D iverses marchandises de contreban-de d’une valeur estimée à plus d’un

milliard de dinars ont été saisies depuis ledébut de l’année 2013 à ce jour dans lawilaya de Tébessa, a-t-on appris mercredi,auprès de la cellule de communication dela sûreté de wilaya. Les saisies opéréesont concerné, essentiellement, 30 000litres de carburant, 110 000 paquets decigarettes étrangères, 10 tonnes deciment, 10 tonnes de rond à béton, 70

quintaux de peaux de moutons, 110 véhi-cules, 10 fusils de chasse sans papiers et2 armes à feu, en plus d’effets vestimen-taires et de produits cosmétiques. Quatrevingt-dix individus, mis en cause dans cesaffaires de contrebande, ont été arrêtés etprésentés devant la justice qui a placé plu-sieurs d’entre eux sous mandat dépôt, a-t-on ajouté. Par ailleurs, dans le cadre de lalutte contre l’immigration clandestine, lespoliciers ont traité, durant la même pério-

de, plusieurs affaires ayant permis l’arres-tation de «nombreux» ressortissants étran-gers de diverses nationalités, poursuiviségalement pour falsification de documentsadministratifs. La même période a égale-ment été marquée par la saisie de près devingt kg de résine de cannabis (kif traité)et de plusieurs centaines de compriméspsychotropes, selon la même source.

Hani Y.

Contrebande à TébessaSaisie de marchandises de plus d'un milliard de dinars

Prétoire

Voler desservices

Par Salah Harirèche

L a corruption, le piston etautres passe-droits font

des ravages dans la sociétéalgérienne au point d’en faireune véritable culture. On nerougit plus à demander uneconnaissance ou un pot-de-vin pour accéder parfoismême à des droits les plus élé-mentaires. La situation estgrave ! D’autant plus graveque cet état de fait tend actuel-lement à se généraliser. Maisque signifie en réalité unpasse-droit ? Comme son noml’indique bien, il s’agit d’unesituation où l’on surpasse sesdroits. Toutefois, il est de noto-riété publique que les droitsd’un citoyen dans une sociétécivilisée s’arrêtent où com-mence le droit d’un autrecitoyen vivant et évoluantdans la même société.Cependant, en payant de l’ar-gent pour accéder à un serviceou à une quelconque mar-chandise d’une valeur mar-chande ou un marché ou autresignifie tout simplement que lapersonne qui bénéficiera de cegenre de raccourci a prisquelque chose qui appartientà quelqu’un d’autre. L’objetprisé n’appartient donc pas àla personne qui avait payé unpot-de-vin ou qui avait fourniun service corrompu pour enavoir accès puisque si vrai-ment celle-ci mérite bien l’ob-jet ou le servcie prisé, ellen’aurait pas besoin de recourirà ces tours de passe-passe.Pire encore, non seulement lapersonne qui use de cespirouettes malsaines pouraccéder, que ce soit à unposte d’emploi, à un marchéou autre, prend la place depersonnes qui sont plus apteset qui présentent une certainepriorité de par la situationsociale de ce genre decitoyens ou même de par leurscompétences. Tout compte faitil y a lieu de souligner qu’unpasse-droit est une forme devol car le sujet jouit d’un servi-ce d’un poste qui ne lui appar-tient pas mais qui appartient àautrui. L’affaire qui a été traitéepar le tribunal de Rouiba auterme de la semaine écouléeest un parfait exemple de l’am-pleur et du degré de pénétra-tion de la corruption à tous lesniveaux de la société. Ce quiest pire dans cette affaire, cen’est pas de voir la corruptionqui est une réalité avéré ede-puis des lustres chez nous,mais de voir avec quel culotles corrupteurs se saisissentde la justice après que leurcoup ait échoué tout en omet-tant le fait qu’ils sont partieprenante de l’acte de corrup-tion.

S.H.

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Par Hatem Khelili

Militant anticolonialis-te ayant séjournédans les geôles dela colonisation fran-

çaise en Algérie, Henri Allegavait publié à l'époque aux édi-tions de Minuit, «La question»,livre-témoignage accablant quiavait fait l'objet de saisie au len-demain de sa parution. «La ques-tion» avait réussi à rendre publi-ques les pratiques de la torturede l'armée coloniale durant laguerre de Libération nationale.Né en juillet 1921 à Londres,Henri Salem dit Alleg, militantanticolonialiste est arrivé en avril1939 en Algérie et adhéra un an

plus tard au Parti communistealgérien (PCA) dont il étaitmembre du comité central jus-qu'à sa dissolution en 1955. Ild ir igea ensuite le quot idien«Alger Républicain» organe du

PCA de février 1951 à juillet1955, date de son interdiction.Arrêté le 12 juin 1957 par lesparachutistes de la 1ème 10 DP enpleine «Bataille d'Alger», audomicile de Maurice Audin, son

ami arrêté la veille, torturé parl'armée française puis condamnéen 1960 par les autorités colo-niales françaises, à 10 ans de tra-vaux forcés en France, il s'évadede prison un an plus tard etregagne la capitale algérienne. Ilrefonde alors Alger Républicain

qu'il dirige jusqu'à son interdic-tion en 1965. Le défunt HenriAlleg, adhérent du PCF auquel ilrestera fidèle jusqu'à la fin de lavie, a été journaliste à L'Humanitéde 1966 à 1980. H. K.

Le Jour D’ALGERIE 7H i s t o i r e Ven. 19 - Sam. 20 juillet 2013

Décès de Henri Alleg, auteur de «La question» L'historien et militant communiste,

Henri Alleg, auteur de l'ouvrage «Laquestion» écrit en 1958 et qui

dénonçait la pratique de la torture enAlgérie durant la guerre de Libération

nationale, est décédé jeudi à Paris à l'âge de 91 ans, a annoncé le

quotidien «L'Humanité» dont il fut le secrétaire général de rédaction.

Son livre dénonçait la torture durant la guerre de Libération nationale

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I l faut imaginer la scène : Alleg recro-quevillé contre le mur, à moitié groggy.

Le para a fait le «boulot» : gégène, étouf-fement par l'eau, brûlures... L'équipe des«spécialistes» lui a balancé une rafale degrossièretés : «On te niquera la gueule» ;de menaces : «On va faire parler tafemme», «Tes enfants arrivent de Paris». Ilrépond calmement : «Vous pouvez reveniravec votre magnéto [générateur d'électri-cité], je vous attends : je n'ai pas peur devous.» On est en juin 1957, à El Biar, unquartier d'Alger, dans un immeuble désaf-fecté transformé en centre de torture. Laguerre d'Algérie bat son plein d'horreurs.Moins on la nomme par son nom - il fau-dra attendre 1999 pour cela - plus la sau-vagerie se donne libre cours et débordeparfois d'un camp sur l'autre.

Directeur d’«AlgerRépublicain»

La réplique lancée au soldat devenub o u r r e a u n ' e s t p a s u n e b r a v a d e .Journaliste depuis 1950, Alleg connaîtson Algérie où depuis longtemps, selonles mœurs coloniales, on torture dans lescommissariats et les gendarmeries jus-qu'à de petits délinquants qui ne veulentpas «avouer». A l'automne 1955, un anaprès le déclenchement de l'insurrectionle 1er Novembre 1954, il plonge dans laclandestinité quand le quotidien Algerrépublicain, dont il est le directeur, estinterdit et le Parti communiste algérien(PCA), dont il est membre, dissous. Le 12juin 1957, les parachutistes l'attendent audomicile de Maurice Audin. Celui-ci, jeuneassistant en mathématiques, lui aussi mili-tant du PCA, a été arrêté. Il mourra le 21juin, sous la torture. Le scandale de sa«disparition» aura vraisemblablementsauvé du pire son camarade. Rien, hor-mis un mental d'acier qui apparaîtra au fil

des épreuves, ne prédisposait pas HenriAlleg à devenir un héros, un mot quin'était pas dans son vocabulaire. Parmiles nombreux ouvrages qu'il a écrits, deuxsont de nature très différente mais sec o m p l è t e n t a d m i r a b l e m e n t : « L aQuestion» (Editions de Minuit, 1958), leplus connu, et Mémoire algérienne, plusrécent (Stock 2005). Le premier est unrécit circonstancié écrit à la prisonBarberousse d'Alger, où il a été transféréaprès son «séjour» à El Biar en juin 1957.

Interdit, aussitôt réédité

Léo Matarasso, son avocat, lui a sug-géré de raconter ce qu'il a vécu aux mainsdes parachutistes : «Fais ce que les au-tres, le plus souvent analphabètes, nepeuvent faire.» Les petits bouts de papierssortent au compte-gouttes, Gilbertel'épouse, à Paris, les tape à la machine.Jérôme Lindon, qui dirige les Editions deMinuit, publie l'ouvrage en février 1958.«La Question» fait l'effet d'une bombe :soixante mille exemplaires vendus enquelques semaines. Le non-dit qui, endépit des premières révélations, conti-nuait de régner sur la torture, vole enéclats. La sortie a été précédée d'uneplainte au procureur de la Républiquedont l'Humanité publiera le texte - aussitôtcensuré. La presse, Libération del'époque, Le Monde, L'Express, France-Observateur, Témoignage chrétien,s'émeuvent également. L'ouvrage interditdès le mois de mars, quatre grands écri-vains s'adressent, en vain, au présidentRené Coty : Malraux, Martin du Gard,Mauriac, Sartre. Il est réédité, en Suisse,avec une post face de Sartre.

Croisement des cultures

Né le 20 juillet 1921 à Londres, de

parents juifs russo-polonais, Alleg est unmelting-pot à lui tout seul : britannique parsa naissance, il sera français par choixquand sa famille s'installe au nord deParis, puis Algérien par adoption aprèsl'indépendance de 1962. L'envie de bour-linguer le saisit en 1939 au moment oùdébute la Seconde Guerre mondiale. Ilsonge à l'Amérique mais débarque àAlger. Coup de foudre. Il ne quittera plusce pays. Son peuple, s'il en faut un, serale peuple algérien, celui du cireur dechaussures qui l'appelait «rougi» pour sestaches de rousseur. Le moindre geste defraternité humaine fait fondre ce petit bon-homme aux yeux rieurs, qui raconte deshistoires à n'en plus finir : juives ? arabes? anglaises ? parisiennes ? Ce croisementdes origines et des cultures, hors de toutedomination de classe et de «race», c'esttrès exactement l'idée qu'il se fait del'Algérie et au nom de laquelle il honnit lecolonialisme.

Dans le cambouis de l’histoire

Alger républicain en est le porte-dra-peau, ne serait-ce que par deux signa-tures qui jalonnent son histoire : AlbertCamus, le pied-noir, qui veut des Françaiségaux des deux côtés de la Méditerranéemais ratera la marche suivante, celle de ladécolonisation ; Kateb Yacine, le Berbère,qui cultive une Algérie indépendante, mul-tiethnique, multiculturelle, politiquementpluraliste. Cet idéal, Alleg n'hésite pas à ledéfendre contre l'hégémonisme du FLNquand celui-ci accapare le pouvoir, avecBen Bella, en juillet 1962. Une nouvelleinterdiction d'Alger républicain en 1965,sous Boumediene, provoque son départpour la France. Il signera, en 2000, l'Appeldes douze «pour la reconnaissance parl'Etat français de la torture», aux côtés de

Germaine Tillion, d'une idéologie pourtantsensiblement différente, parce que letexte indique bien que «la torture est fillede la colonisation». Jusqu'au bout, il avaitpoursuivi sa recherche éperdue d'unmonde d'hommes libres, égaux, et asso-ciés - qu'il identifiait au communisme.Refusant de «céder du terrain à l'adversai-re», il était resté longtemps, en dépit detout, solidaire des pays socialistes. Endésaccord sur ce plan avec le Parti com-muniste français, il n'avait pas aimé nonplus les «dérives social-démocrates» qui,à ses yeux, dénaturaient le marxisme.Endurci par son combat, Henri Alleg avaitmis les mains dans le cambouis de l'his-toire. D'autres se flatteront d'avoir lesmains pures. Mais, pour reprendre uneformule de Péguy, on peut se demanders'ils ont jamais eu des mains...

Charles Silvestre, ancien rédacteuren chef de L'Humanité, coordinateur de

l'Appel des douze contre la torture

«Un mental d'acier» Evocation par un confrère

Un temparément de lutteur

L e président François Hollande a rendu hommage jeudi aumilitant anticolonialiste Henri Alleg, après avoir appris son

décès et affirmé que son livre «La question» publié en 1958 auxéditions de Minuit, «alerta notre pays sur la réalité de la torture enAlgérie». «Toute sa vie, Henri Alleg luttera pour que la vérité soitdite», a-t-il ajouté dans un communiqué parvenu à l'APS. «A tra-vers l'ensemble de son œuvre jusqu'à son dernier livre, Mémoirealgérienne, paru en 2005, il s'affirma comme un anticolonialiste

ardent», a poursuivi le chef de l'Etat français. «Il fut un grand jour-naliste, d'abord à Alger Républicain, dont il assura la direction,puis à L'Humanité, dont il fut le secrétaire général et auquel il col-labora jusqu'en 1980», a rappelé François Hollande qui a adres-sé ses «sincères condoléances» aux proches du défunt. «HenriAlleg est constamment resté fidèle à ses principes et à sesconvictions», a tenu à souligner le Président français dans soncommuniqué. R. N.

«Toute sa vie Henri Alleg luttera pour que la vérité soit dite»

Hommage de François Hollande

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Par Salem K.

«Nous avons saisil'occasion dela baisse desprix des

céréales sur le marché internatio-nal pour acheter de l'orge et dublé tendre», a expliqué M. Belarbià l'APS, sans vouloir donner dechiffres sur les quantités ache-tées. L 'embarcat ion de cesachats, qui devraient couvrir lesbesoins du pays jusqu'à la mi-janvier 2014, se fera entre octo-bre et novembre prochains, a-t-ilajouté. Les prix des céréales

sont en net repli actuellementpar rapport à l'an dernier, incitantles pays importateurs à effectuerdes appels d'offres, selon lesexperts du marché céréalier. Surl'Euronext, le marché européendes céréales, les prix étaient enbaisse ces derniers jours. Cettebaisse est due principalementaux prévisions à la hausse de laproduction céréalière mondialequi devrait s'établir à 2,479 mil-liards de tonnes en 2013, enhausse de 7% par rapport à l'andernier, selon le dernier rapportde la FAO. L'Organisation pourl'alimentation et l'agriculture(FAO) a estimé la productionmondiale de blé pour cetteannée à 704 millions de tonnes,soit une hausse de 6,8% quicompense largement la réduc-tion de l'année précédente etreprésente le plus haut niveaujamais atteint. La facture desimportations algériennes de bléa augmenté de 8,48% durant lescinq premiers mois de l'année en

cours à 913,34 millions de dol-lars contre 841,88 millions dedollars à la même période en2012, selon le Centre national del'informatique et des statistiques(Cnis) relevant des Douanes. Envolume, les importations de blétendre et dur ont atteint 2,451

millions de tonnes les cinq pre-miers mois de 2013, contre2,586 millions de tonnes à lamême période de 2012, soit unebaisse de 5,22%. L'Algérie aimporté, durant cette période deréférence, 1,942 million detonnes de blé tendre contre

1,918 million de tonnes à lamême période en 2012. Lesimportations de blé dur étaientde 501 737 tonnes durant lescinq premiers mois de 2013,contre 668 352 tonnes durant lamême période de l'année précé-dente. S. K.

Le Jour D’ALGERIE8 E c o n o m i eVen. 19 - Sam. 20 juillet 2013

L’Algérie «profite de la baisse des prix des céréales»L'Office algérien des céréales (OAIC) a saisi l'opportunité de la baisse des prix sur le marché international pour effectuer

des achats de blé tendre et d'orge afin de renforcer le stock stratégique du pays en céréales, a indiqué le directeur généralde l'office, Mohammed Belarbi.

L e ministre du Commerce,Mustapha Benbada, a estimé

que les prix des produits deconsommation au cours de lapremière semaine du mois deramadhan étaient raisonnables,enregistrant une hausse de 5 à7% grâce aux mesures antici-pées prises pour préparer cemois sacré et la coordinationavec le ministère de l'Agricultureet les Douanes algériennes. M.Benbada a affirmé dans un entre-tien au quotidien «Echourok» queles mesures mises en œuvreprises depuis six mois pour pré-parer le mois de ramadhan ontpermis de maintenir les prix àdes niveaux «raisonnables etacceptables» enregistrant une

hausse de 5 à 7% contre 20 à30% durant les années précé-dentes. A une question sur lahausse continue des prix desviandes, M. Benbada a précisé

que «les mécanismes de régula-tion n'ont toujours pas atteintleurs objectifs, ainsi que par l'ab-sence des moyens de conserva-tion et des réseaux de distribu-tion». Il a estimé à ce propos queles prix des viandes seront maîtri-sés lorsque les trois abattoirsindustriels en cours de réalisa-tion seront mis en service avec legigantesque programme dechambres froides en cours deréalisation. S'agissant de lacontrebande de certains produitsde consommation vers les paysvoisins, M. Benbada a indiquéque la contrebande ne se limitaitplus aux frontières est et ouestdu pays mais qu'elle s'étendait

également au sud et touchaitoutre les produits manufacturés(huile, farine et pâtes...) les car-burants en tant que produit stra-tégique de rente. Pour faire faceà ce phénomène, a-t-il estimé, «ilfaut appliquer le prix réel du car-burant en Algérie» comme c'est lecas dans les pays voisins, car ils'agit de protéger l'économienationale Le ministre a imputé lahausse de la facture alimentairede l'Algérie estimée en 2012 àprès de 9 milliards de dollars au«gaspillage et à la contrebande».Il a souligné la nécessité de luttercontre le gaspillage en imposantl'austérité à tous les niveaux.

Ali Gh.

L a Chambre algérienne ducommerce et de l'industrie

(CACI) a appelé les entreprisesalgériennes à participer au saloninternational Fruit Logistica quiaura lieu du 5 au 7 février 2014 àBerlin (Allemagne). Ce salonreprésente une occasion pourles opérateurs algériens dedécouvrir le marché allemand de

l'agriculture dédié aux fruits et àl'industrie des fruits, indique laCACI dans une annonce desti-née aux fruiticulteurs et aux opé-rateurs de l'industrie des fruits.En marge de ce salon, un richeprogramme de manifestationssera organisé et comprendrades conférences, des sympo-siums et des ateliers ainsi que

des forums. Les entreprisesalgériennes souhaitant participerà cette manifestation pourrontbénéficier du Fonds spécial pourla promotion des expositions(FSPE) à hauteur de 80% deleurs frais de location des standset d'acheminement des mar-chandises.

L. M.

Produits de consommation

Importation d'orge et de blé tendre

Nedjma lance unepromotion spéciale surson offre ONEJusqu'à la fin duramadhan : Achetezun abonnement «ONE»et repartez avec unSmartphone 3G offertNEDJMA continue de célé-brer l'arrivée du mois sacréavec ses clients et lance unenouvelle promotion exception-nelle sur ses abonnements«ONE» valable jusqu'à la findu ramadhan.En achetant l'une des for-mules abonnement ONE auniveau des boutiques et CityShops Nedjma et avec unpaiement à l'avance de deuxmensualités sur l'offre ONE4000 ou six mensualités surl'offre ONE 1500, le clientbénéficiera d'un Smartphone3G offert. Pour rappel, les for-mules d'abonnement Nedjmasont les plus compétitives dumarché avec les tarifs les plusadaptés aux différents besoinsdes clients particuliers, avecdeux formules au choix : «La formule ONE 4000 quipropose pour un abonne-ment mensuel de 4 000 DA : des communica-tions à 0 DA vers tous lesnuméros Nedjma de 6h à 18h,des tarifs extrêmement com-pétitifs à 4 DA/Min vers lesréseaux nationaux fixe etmobile 24h/24 et des SMS àseulement 2 DA vers tous lesréseaux nationaux. «La formule ONE 1500 quipermet de bénéficier, pour unabonnement mensuel de1 500 DA : du double du for-fait soit 3 000 DA disponibleau début du chaque mois etutilisable vers toutes les com-munications, jusqu'à 500minutes d'appels et des SMSgratuits 24h/24 vers un numé-ro favori Nedjma et deFacebook sur mobile gratuit etillimité. Afin de faire bénéficierl'ensemble de ses clients,cette promotion spécialeRamadhan est valable égale-ment pour les clients déjàdétenteurs de l'abonnementONE. Communiqué

L e volume de production céréalière atten-du pour cette année à l'échelle nationa-

le équivaudra à celui réalisé l'année écoulée,a estimé jeudi à Blida le ministre del'Agriculture et du Développement rural,Rachid Benaïssa. «Cet objectif de productioncéréalière sera atteint, en dépit de la séche-resse qui a frappé certaines wilayas du pays,telles que Batna, M'sila et Souk-Ahras», a faitremarquer le ministre, notant en parallèle ledépassement, par certaines wilayas dans leCentre et dans l'Ouest du pays, des objectifs

de leurs contrats de performance dans cettefilière. M. Benaïssa a relevé, dans ce sens,que certaines wilayas ont atteint «desrecords de production», citant à titre illustra-tif la wilaya de Blida qui a réalisé un pic de 60quintaux/ha au niveau d'une ferme céréaliè-re d'El Affroune. Interrogé sur le «secret» desa performance, le céréaliculteur Bentlaya,qui a troqué la culture de la pomme de terrepour cette spéculation, a mis en avant sonrespect de l'itinéraire technique, ainsi queson accompagnement par la Coopérative

des céréales et des légumes secs (CCLS),faits lui ayant permis, a-t-il dit, d'intégrer le«club des 50 meilleurs producteurs céréa-liers du pays» mis en place par le ministèrede tutelle. S'entretenant avec des céréalicul-teurs, le ministre les a exhortés à faire plusd'efforts pour accroître leur production, touten les assurant de l'octroi d'avantages incita-tifs pour ce faire. La production céréalièrenationale avait atteint les 51,2 millions dequintaux durant la saison agricole 2011-2012. Said O.

Le volume de cette année équivaudra à celui de l'année écoulée

Salon international des fruits à BerlinLa CACI appelle les entreprises algériennes à participer

Benaïssa à propos de la production céréalière

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Une hausse de 5 à 7%

Page 9: Le Jour d Algerie du 20.07.2013.pdf

Par Karim Ou.

La circulation automobileconnaît, depuis le débutdu ramadhan, une véri-table saturation dans la

ville de Skikda où les embou-teillages deviennent inextri-cables, a-t-on constaté jeudi.

Un énorme bouchon se formequotidiennement sur une distan-ce de 5 km, entre la cité du 20-Août 1955 et Merdj Dib, au sudde la ville, en passant par lesallées, à l'entrée de la ville, la sta-t i o n d e b u s , l a p l a c e d u 1er Novembre, le port, le boule-vard Didouche-Mourad et lesArcades.

Le stationnement de part etd'autre des rues complique la cir-culation pendant toute la jour-née, dans la chaleur et l'humidi-té, surtout en milieu d'après-midi,heure où tout le monde va aumarché. La croissance du parc

automobile est sans doute lacause première de ce désagré-

ment qui gâche la qualité de lavie dans une cité autrefois bien

plus agréable, et où on compteactuellement pas moins d'un mil-lier de taxis. Devant cette situa-tion, la direction des Transportsde la wilaya de Skikda envisage,selon les services de la wilaya,de mettre en œuvre, avant la finde l'année en cours, un nouveauplan de circulation à l'intérieur dela circonscription urbaine.

Ajouté à ces problèmes decirculation, le marché couvert etla Souika, au centre-ville, est lit-téralement envahie par des ven-deurs continuant à s'adonner,malgré toutes les mesures prisespar les pouvoirs publics, au com-merce informel.

Une riveraine, Karima B., unemère de famille de 55 ans, esti-me que si le tohu-bohu occa-sionné par ces commerçants à lacriée «crée de l'animation, il créeaussi moult désagréments auxpiétons, contraints de slalomerentre les étals pour se déplacer».

De nombreux habitants ducentre-ville tirent la sonnetted'alarme et estiment qu'il esttemps de «mieux réglementer lacirculation et les activités com-merciales pour éviter une situa-tion de totale paralysie».

K. Ou.

Ph/

D.R

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Le Jour D’ALGERIE R é g i o n s Ven. 19 - Sam. 20 juillet 2013 9

Un énorme bouchon se forme quotidiennement sur une distance de 5 km, entre la cité du 20-Août 1955 et MerdjDib, au sud de la ville, en passant par les allées, à l'entrée de la ville, la station de bus, la place du 1er Novembre,

le port, le boulevard Didouche-Mourad et les Arcades.

Ramadhan à Skikda

La ville bloquée par les embouteillages

L e ministre des Travaux publics, AmarGhoul, a annoncé jeudi à Oran la

construction d'un pont, important sur le plantouristique, devant relier hai «Sanawbar» aucentre-ville de la capitale de l'ouest du pays.

L'étude de faisabilité de cet ouvrage d'artd'une longueur de 1,2 kilomètre a été ache-vée, a indiqué le ministre, en inspectant leprojet de raccordement de la route menant àla base navale de Mers Kébir et le carrefourde deux chemins de wilaya (CW) menant à lacorniche supérieure d'Oran et la voie d'évite-ment de Mers Kébir. M. Ghoul a exhorté dechoisir un bureau d'études international avecla participation d'Algériens pour la réalisationde ce pont qui nécessitera une architectureet une touche à la hauteur de la métropoled'Oran. Ce projet, qui s'inscrit dans le cadredu plan de modernisation d'Oran, permettrad'assurer une fluidité au trafic routier entrehai Sanawbar et le centre-ville d'Oran (prèsde 10 000 véhicules par jour, selon des res-ponsables du secteur de la wilaya). Leministre a également inspecté des chantiersde projets dont les travaux ont enregistré ungrand taux d'avancement et seront livrés à laprochaine rentrée sociale. Il s'agit notam-ment des trémies situées au niveau du troi-sième boulevard reliant hai «Ellouz» (ex-Amandiers) à hai Es-Seddikia, l'aménage-ment du chemin reliant les localités deBelgaid et Kristel le long de 18 km, outre leprojet de réalisation d'un échangeur à l'est deMisserghine. Ces projets confèrent à la capi-tale de l'ouest algérien plus de fluidité et lasuppression de certains points noirs. Le

ministre a insisté sur l'aspectesthétique en obligeant desentreprises à impliquer desspécialistes des paysagesnaturels et l'usage de l'éclaira-ge moderne.

Ouverture de la 8e édition de «DouroussMohammadia»

La huit ième édit ion de«Dourouss Mohammadia»s'est ouverte jeudi dans lalocalité de Sidi Maarouf, àl'est d'Oran, en présence desministres des Travaux publicset de la Formation et del'Enseignement profession-n e l s , A m a r G h o u l e tMohamed Mebarki, des auto-rités locales, d'imams et de chouyoukh dezaouias. Dans une allocution d'ouverture decette édition, Amar Ghoul a affirmé que cetterencontre devenue traditionnelle rayonne surtoute la nation à chaque mois de ramadhanet constitue une occasion de rencontresavec des ulémas du monde arabo-musul-man. Une pléiade d'ulémas et de théologiensdu monde islamique prennent part à cetterencontre qui s'étalera jusqu'au 1er août pro-chain et abordera cette année le thème «Lescompagnons du prophète Mohamed(QSSL)». Des conférenciers de plusieurspays arabes et d'Europe dont l'Egypte, la

Jordanie, le Liban, le Maroc, le Yemen et laFrance, animeront ces rencontres organi-sées par la zaouia Belkaidia Hebria basée àSidi Maarouf lors du mois sacré de chaqueannée. A l'exception de la communicationinaugurale qui sera animée après la prièred'El Asr, par le Dr Mohamed Benbrika, lesautres seront données après la prière deTarawih. Parmi les communications program-mées, «Les compagnons fatihoune» et«Abdullah Ibn Massoud». Les ulémas anime-ront également des conférences-débats avecles étudiants et talebs de la zaouia Belkaidiaaprès la prière d'El Asr. La zaouïa BelkaidiaHebria, basée à Sidi Maarouf (à la sortie Estd'Oran), a pris l'initiative, depuis quelquesannées par son fondateur Cheikh SidiMohamed Abdellatif Belkaid, d'organiser les«Dourouss Mohammadia» durant le moissacré du ramadhan. Inaugurée en 1998, lazaouïa accueille des étudiants de diversesrégions du pays et de l’étranger pour desétudes en sciences de la charia, théologie,de la vie du prophète Mohamed (QSSL) etdu Coran. Elle compte cette année 150talebs et a également pour mission d'orienterles citoyens et d'organiser des causeries reli-gieuses à leur profit. Younès D.

U n incendie qui s'est déclaré mercredisoir dans la commune de Khémisti

(Tissemsilt) a détruit 64 hectares de blé duret 170 oliviers, a-t-on appris jeudi des ser-vices de la Protection civile. Les éléments dela Protection civile ont éteint ce foyer d'in-cendie en trois heures, parvenant à sauverles 300 ha restants de la même exploitationagricole où s'est déclaré le feu et 1 190 oli-

viers. Trois maisons situées à proximité del'exploitation agricole à Ain Fradja ont étéégalement sauvées des flammes. Les ser-vices de la Gendarmerie nationale ont ouvertune enquête pour déterminer les circons-tances de cet incendie. Un autre incendieavait détruit, cette semaine, 17 ha de récoltede blé dur et 60 bottes de foin dans uneexploitation agricole à Ouled Bessam. Y. D.

Oran

Un pont important sera réalisé

Oum El BouaghiPlus de 3 300logements rurauxréceptionnés LA WILAYA d'Oum El Bouaghia réceptionné un total de3 319 logements ruraux réali-sés dans le cadre du pro-gramme quinquennal 2010-2014, a indiqué jeudi le direc-teur du Logement et des équi-pements publics (DLEP). Un total de 15 564 aides à laconstruction de ce type d'ha-bitat a été prévu dans cettewilaya où 9 381 logementsruraux sont en cours deconstruction dans 29 com-munes, a souligné le respon-sable. Les communes finalisentactuellement les dossiers pourle lancement de la construc-tion de 2 664 autres unités, a-t-il ajouté. R. R.

Rentrée scolaire à BatnaHuit lycées etquatre CEM à livrerDOUZE (12) nouveaux éta-blissements scolaires : 8lycées et 4 collèges d'ensei-gnement moyen (CEM),seront réceptionnés à la ren-trée de septembre prochaindans la wilaya de Batna, aindiqué jeudi à l'APS le direc-teur de l'Education, SalahChihab. Le secteur sera égalementrenforcé de 6 groupes sco-laires et de 100 salles de clas-se en extension, a ajouté leresponsable, soulignant quela prochaine rentrée seranéanmoins marquée par une«certaine pression» sur la 2e

année secondaire en dépit dela réception, l'année dernière,de 13 nouveaux lycées. Le directeur du secteur n'apas écarté, à ce propos, lapossibilité d'ouvrir, lors de laprochaine rentrée, desannexes pour plusieurs lycéesafin de faire face à cette pres-sion, notamment dans lesvilles de Batna, Barika,Talkhemt, Gosbat, OuledSellam et Ain Djasser. Le responsable a estimé à285 les besoins des établisse-ments de la wilaya en postesbudgétaires, notamment pourl'enseignement des mathéma-tiques, de la physique, dessciences et des langues.

H. Y.

TissemsiltUn incendie détruit 64 ha de blé dur et 170 oliviers

Page 10: Le Jour d Algerie du 20.07.2013.pdf

Par Slim Y.

Selon le rapport, cettesituation a été influen-cée par une conjonctu-re internationale diffici-

le, notamment la crise dans lazone euro, et des conditions cli-matiques défavorables qui ontfortement affecté l'activité écono-mique durant l'année 2012.

Selon la banque, le secteur pri-maire a accusé un fléchissementde 7,2 % après une hausse de5,1 % un an auparavant, résultatdu recul de 8,9 % de la produc-tion agricole et de l'améliorationde 13,7 % de la valeur ajoutéedes ac t i v i t és de la pêche .Concernant le secteur secondai-re, le rapport note que son ryth-me d'accroissement a fortementdécéléré revenant de 4 % à 1,4%, sous l'effet de la baisse de 2,4% des activités minières et du

ralentissement de l'industrie horsr a f f i n a g e d e p é t r o l e e t d uBât iment et t ravaux publ ics(BTP). Avec un taux de 2,1 %, leBTP a enregistré sa croissancela plus faible depuis 2002, ce quis'est traduit par une perte de 21 000 postes d'emploi, relève larapport. En revanche, le secteurtertiaire a connu un taux decroissance de 5,9 % contre 6 %en 2011, tiré essentiellement parla hausse de 25,6 % de la valeurajoutée de la branche «Postes et

télécommunications» et de 6,7 %de celle de l'«Administrationpublique», souligne le rapportqui ajoute qu'au total, le Produitintérieur brut (PIB) non agricole aatteint 4,5 % au lieu de 4,9 % en2011. En termes nominaux, lePIB s'est établi à 828,2 milliardsde dirhams (un euro = 11,13DH) en augmentation de 3,2 %contre 5 % un an auparavant.Quant à la valeur ajoutée desactivités non agricoles, elle aprogressé de 4,7 % à 665,8 Mds

de DH dirhams, alors que celledu secteur agricole a marqué unrepli de 3,5 % à 102,6 Mds deDH, inique le rapport. Le Centremarocain de conjoncture (CMC),un organisme d'études écono-miques prévoit un taux de crois-sance ne dépassant pas 4,9%en 2013 à la faveur d'une bonnecampagne agricole avec uneproduction céréalière estimée à97 millions de quintaux. La loi definances 2013 prévoit d'atteindreune croissance de 4,5 % sur labase d'une récolte agricolemoyenne, rappelle-t-on. Au pre-mier trimestre de l'année encours, la croissance du PIB a étéde 3,8% contre 2,8% à la mêmepériode en 2012, selon le Hautcommissariat marocain au plan(HCP).

S. Y.

L e roi Juan Carlos 1er d'Espagne a quittéjeudi le Maroc au terme d'une visite de tra-

vail officielle de quatre jours, à l'invitation du roiMohammed VI. Au cours de cette visite domi-née par le volet économique, les deux partiesont signé une convention de coopération entrela Confédération espagnole des organisationsentrepreneuriales (CEOE) et la Confédérationgénérale des entreprises du Maroc (CGEM) envue d'accompagner le nouveau conseil écono-mique maroco-espagnol. Les deux parties ontégalement organisé un forum économiqueMaroc-Espagne en vue de renforcer le partena-riat économique et de consolider la coopéra-tion entre les entreprises des deux pays notam-ment dans les secteurs du textile, du BTP etservices, de l'agro-industrie, offshoring, de l'in-dustrie automobile et de la logistique. Les deuxpays ont décidé de tenir la prochaine réunionannuelle de haut niveau en automne prochain

en Espagne, laquelle sera précédée par le 2e

Forum économique Maroc-Espagne à Madrid.Par ailleurs, le roi d'Espagne a eu des entre-tiens politiques avec le souverain marocainavant de recevoir le Chef du gouvernementAbdelilah Benkirane et les présidents des deuxchambres du Parlement marocain, KarimGhellab (chambre des représentants) etMohamed Cheikh Biadillah (chambre desconseillers). La visite du roi Juan Carlos a étésanctionnée par un communiqué conjoint.Outre des membres du gouvernement espa-gnol comprenant notamment les ministres desAffaires étrangères et de la Coopération, JoséManuel Garcia Margallo Marfil, de la Justice,Alberto Ruiz Gallardon Jimenez, de l'Intérieur,Jorge Fernandez Diaz, de l'Equipement, AnaMaria Pastor Julian, de l'Industrie, de l'Energieet du Tourisme, José Manuel Soria Lopez, le roiJuan Carlos était accompagné de chefs d'en-

treprise représentant plusieurs secteurs d'acti-vités. Le Maroc où plus de 800 entreprisesespagnoles sont présentes, constitue pourl'Espagne une part de marché de 2,4 %, le pre-mier en Afrique et le neuvième dans le monde.Avec un taux de croissance des exportationsde 28,7 % en 2012 et avec plus de 18 839entreprises exportatrices vers le Maroc,l'Espagne est devenue l'année dernière le pre-mier fournisseur de son voisin marocain devantla France et de janvier à avril 2013, ce sont 29,9% du total des exportations européennes versle Maroc qui sont d'origine espagnole. En 2012,la balance commerciale entre les deux payss'est affichée déficitaire au détriment du Marocpassant de 7,11 milliards de dirhams (1 euro =11,13 DH) en 2011 à 20,35 Mds de DH en 2012soit une aggravation de 178,38 %, selon leschiffres du ministère marocain du Commerceextérieur. Yanis F.

La croissanceéconomique duMaroc a connu unnet ralentissement en2012, s'établissant à2,7% contre 5% en2011, a indiqué laBanque centrale(Bank Al-Maghrib)dans son rapportannuel sur lasituationéconomique,monétaire etfinancière du pays.

Le Jour D’ALGERIE M a g h r e b Ven. 19 - Sam. 20 juillet 2013 11

Maroc

Net recul de la croissance économique

56e anniversaire de la fête tunisienneLancement d'une campagne pour une «République civile et solidaire»

Fin de la visite du roi d’Espagne

U ne campagne nationale «pour uneRépublique civile et solidaire» a été lan-

cée, mercredi, par la coordination des asso-ciations pour la défense des valeurs de laRépublique, à l'occasion du 56e anniversairede la fête de la République célébrée, le 25juillet, de chaque année. Selon la coordina-trice de la campagne Soraya Fersi Zaouia,cette manifestation vise à enraciner lesvaleurs et principes de la République et àgarantir l'inscription de ces principes dans lanouvelle Constitution. Elle vise, également, àdiffuser les valeurs d'équité et de solidarité età consacrer les libertés et les droits univer-sels, en cette phase transitoire difficile quimenace l'unité de la Nation et l'équilibre de la

société. Placée sous le signe«Levons le drapeau, à l'occasionde la fête de la République», cettecampagne prévoit des actions desensibilisation et de mobilisation,dont une large campagne média-tique pour mieux faire connaîtreles valeurs de la République. Ils'agit, également, de l'organisa-tion, à partir du 24 juillet 2013, à labibliothèque nationale, d'uneexposition sur la déclaration de laRépublique. Il convient de noterque la coordination des associa-tions de défense des valeurs de laRépublique englobe des associations de

défense des droits humains et des mouve-ments de jeunes et d'artistes. Mondji H.

Contre l'occupation marocaine du Sahara occidental Rassemblement à Las Palmas

L ' Association canarienne de solidarité avec le peuple sahraoui a organisé vendredi, un rassem-blement pour soutenir le peuple sahraoui et contre l'occupation marocaine illégale du Sahara

occidental, selon un communiqué de l'association. L'événement a eu lieu de 18h à 20h, dans leParque San Telmo (Las Palmas de Gran Canaria), les enfants sahraouis du programme «Vacancesen paix», leurs familles d'accueil et les amis du peuple sahraoui ont participé à ce sit-in. R. M.

Nouakchott Le maire accuséd'avoir détourné

1,17 million dollarsUN RAPPORT de l'Inspectiongénérale d'Etat (IGE) enMauritanie rédigé à la suite d'uncontrôle marathon effectué dejanvier à juillet 2013, accuse leprésident de la Communautéurbaine de Nouakchott (CUN),Ahmed Ould Hamza, élu duRassemblement des forcesdémocratiques (RFD-opposition)d'avoir «abusé» des subventionset frais de mission à hauteur de350 millions d'ouguiya, soit 1,17million de dollars américainsentre 2011 et 2012. Plusieursmembres du conseil municipalont réagi dimanche, au coursd'une conférence de presse, pourréfuter ces accusations dontl'unique objectif serait de «ternirl'image de l'édile de Nouakchott».Kamara Cheikhou Dafart,membre du bureau du Conseilmunicipal et président de la com-mission financière souligne que«le montant incriminé à étéoctroyé sous forme de subventionà des centaines d'ONG et asso-ciations à la demande de certainsministères, comme celui de laSanté et de la Culture, de laJeunesse et des Sports». Il s'agitde dépenses régulières votéespar le conseil municipal, approu-vées par la tutelle et exécutéesaprès un visa du contrôle finan-cier de l'Etat. T. R.

La consommation desménages est en berne Benkirane

Page 11: Le Jour d Algerie du 20.07.2013.pdf

M o n d eVen. 19 - Sam. 20 juillet 201312 Le Jour D’ALGERIE

Par Al i O.

A la suite de plusieursréunions pour trouver uncompromis entre les 28,

nous nous dirigeons vers une posi-tion commune à l'occasion duConseil mensuel des ministres quise tiendra lundi à Bruxelles, a indi-qué un haut responsable euro-péen. Quelques pays, dont Malteou l'Irlande, se montrent toujoursréticents à cette décision, défen-due par les principales capitalescomme Londres, en pointe sur cedossier, Paris ou Berlin, a-t-on pré-cisé de sources diplomatiques. Lamesure, qui requiert l'accord una-nime des États membres, concer-ne uniquement la branche arméedu Hezbollah, a souligné le res-ponsable. Elle ne concerne doncpas la formation politique, qui joueun rôle de premier plan dans lacommunauté chiite et a participéau gouvernement sortant dirigépar le Premier ministre NajibMikati. «La raison pour laquelle ilest envisagé d'inclure la branche

armée à la liste est uni-

quement et entièrement liées auxattaques terroristes perpétrées enBulgarie et à Chypre», a-t-il insisté.Cette procédure répond à des cri-tères légaux tout à fait précis quireposent sur un certain nombre depreuves liant des militants duHezbollah à l'attentat ayant fait sixmorts le 18 juillet 2012 à Bourgas(Bulgarie), et à la condamnation enmars à Chypre d'un membre dumouvement accusé d'avoir planifiéune attaque contre des intérêtsisraéliens sur l'île, selon lui. «Ladécision n'a donc rien à voir avecles sanctions liées à la situation enSyrie et l'implication croissante duHezbollah dans le conflit, où ilcombat au côté du régime», a-t-ilprécisé. «Les propositions débat-tues lundi par les ministresdevraient affirmer que l'UE entendpoursuivre le dialogue avec tousles partis politiques libanais, ycompris le Hezbollah, et maintenirl'aide humanitaire accordée auLiban», a-t-on précisé de mêmesource. Le Liban a cependantdemandé officiellement jeudi à l'UEde ne pas inscrire la branche

armée du Hezbollah sur sa listedes organisations terroristes, fai-sant valoir que le puissant mouve-ment représentait une composanteessentielle de la société libanaise.Cette requête devait être discutéelors d'une rencontre prévue hierentre l'ambassadeur libanais àBruxelles et des responsableseuropéens. L'inscription sur la listeentraînerait un gel des avoirs et l'in-terdiction de visa d'entrée dansl'UE pour les personnes concer-nées. Sa mise en œuvre devraitêtre complexe en raison de l'imbri-cation entre la composante arméeet le reste du mouvement, a indi-qué un diplomate. Les États-Unisconsidèrent le Hezbollah commeun mouvement terroriste et ne fontpas de distinguo entre ses ailespolitique, militaire et terroriste, arécemment expliqué un porte-

parole du Département d'État. Lesnombreuses branches et filiales duHezbollah partagent une direction,des membres et un financementcommuns qui soutiennent tousdes actions violentes du groupe,selon ce porte-parole, PatrickVentrell. Actuellement, seuls les

Pays-Bas et la Grande-Bretagneont mis le Hezbollah sur leur listenationale des organisations terro-ristes. Les autorités néerlandaisesont mis au ban l'ensemble descomposantes du mouvement chii-te, Londres uniquement sabranche militaire. A. O.

Union européenne

La branche armée du Hezbollah bientôt inscrite sur la liste noire

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient décider lundi d'inscrirela branche armée du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, tout

en assurant vouloir continuer à dialoguer avec la formation politique, très activeau Liban, a-t-on appris hier de sources européennes.

L a commissaire européenne à laJustice, Viviane Reding, a

annoncé hier à l'AFP sa volonté derenforcer la protection des citoyensde l'UE contre l'utilisation de leursdonnées personnelles aux États-Unis. Prism a réveillé les Européenssur la nécessité d'avoir des règlesfortes et strictes, a souligné MmeReding lors d'un entretien accordéavant le début d'une réunion infor-melle avec les ministres de laJustice de l'UE à Vilnius, enLituanie. Elle s'est félicitée d'avoirobtenu un soutien des ministresfrançais et allemand, ChristianeTaubira et Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, signataires d'unedéclaration commune dans laquelleelles insistent sur le devoir degarantir un haut niveau de protec-tion des données des citoyenseuropéens. Chacun doit savoirquelles données personnelles sontcollectées par les opérateurs detélécommunication, dans quellemesure ces données sont transfé-rées à des autorités étrangères etdans quel but, insistent les deuxministres. L'action conjointe franco-allemande va être extrêmementutile, a assuré Mme Reding, dont leprojet de réglementation pour ren-forcer la protection des donnéesdans l'UE avait été retoqué lors dela dernière réunion des ministres

début juin à Luxembourg. Depuis,les Européens ont découvert Prism,un programme informatique mis enplace par la NSA, l'agence nationa-le de sécurité américaine, pourscanner les communications numé-riques échangées sur les servicesen ligne comme Facebook,Google, Skype. Les données per-sonnelles des citoyens européenssont ainsi transférées et utiliséesaux États-Unis sans qu'ils lesachent, et sans qu'ils aient demoyens pour se défendre devantdes tribunaux américains à causedu Patriot Act, adopté après lesattentats du 11 septembre. «On vapouvoir accélérer la cadence etfaire très très vite », a ajouté MmeReding, qui espère des avancéesdès la prochaine réunion formelledes ministres de l'Intérieur et de laJustice de l'UE les 7 et 8 octobre àLuxembourg. Elle a annoncé sonintention d'étudier d'ici à cetteréunion les dispositions du SafeHarbor, un ensemble de principesde protection des données person-nelles publiés par le Départementdu Commerce américain, auquelles entreprises établies aux États-Unis adhèrent pour pouvoir rece-voir des données à caractère per-sonnel en provenance de l'UE. «Jeme pose la question: est-ce vrai-ment ‘safe’ ? Je vais voir si les don-

nées des citoyens européens sontvraiment protégées ou s'il fautprendre des mesures, a-t-elle expli-qué. On ne peut pas transférer desdonnées personnelles des citoyenseuropéens à un tiers sans leuraccord», a-t-elle insisté. Mme Redingveut empêcher les données per-sonnelles des citoyens de l'UE dequitter l'espace européen sans leurconsentement. «Il ne s'agit pasd'une négociation avec lesAméricains. Nous faisons du droiteuropéen et nous ne le faisons pasavec les Américains», a-t-elle soute-nu. Ses propositions se veulent dis-suasives pour les entreprises amé-ricaines actives sur le territoire del'UE qui transfèrent des donnéeseuropéennes aux États-Unis. Ellerecommande des sanctions euro-péennes qui peuvent aller jusqu'à2% du chiffre d'affaire mondiald'une entreprises comme Googleou Facebook en cas de violationdes règles européennes. «Cesentreprises y réfléchiront à deux foisavant d'agir. Actuellement, elles ris-quent des sanctions américaines del'ordre de 100 000 à 200 000 dol-lars. C'est de l'argent de poche pources firmes, ce n'est pas sérieux», aaffirmé Mme Reding. «Si nous avionseu cette législation, on aurait eu unrempart contre Prism», a-t-elle affir-mé.

Espionnage américain

L’UE veut un rempart pour se défendre contre le programme Prism

P uisqu’il semble évident avec la montée fulgurante du FN quela stratégie de la diabolisation ne marche plus, les socialistesont décidé d’envisager le problème de façon différente. En

effet, alors que tous les sondages montrent une popularité de plusen plus importante du Front national auprès des électeurs français,le PS a décidé d’attaquer le programme économique du parti deMarine Le Pen et c’est François Hollande lui-même qui a décidé deporter l’estocade en dénonçant durant son allocution du 14 juilletl’irréalisme du projet du FN. Le président critique particulièrementsévèrement le projet de retrait de la zone euro et le protectionnismeéconomique qui sont selon lui «extrêmement grave». Une attitudenouvelle qui dénote de celle de ses prédécesseurs, notammentJacques Chirac et François Mitterrand avaient l'habitude de le dési-gner comme un parti dangereux et antidémocratique. Il sembleraitque désormais la nouvelle stratégie des anti-FN soit de miser sur lesfailles supposées du programme de ce dernier. «Il y a une prise encompte d'une réalité nouvelle du FN», constate pour sa part le dépu-té de l'Essonne et porte-parole du groupe PS à l'Assemblée natio-nale Thierry Mandon, faisant allusion à la progression du parti dansles sondages. Selon lui, la défense doit s'organiser autour de troisthématiques : «La première porte sur les immigrés, l'autorité et lasécurité. La deuxième porte sur l'Europe. Et la troisième sur l'écono-mie et le social.» Et pour lui, c'est sur ce dernier point qu'il faut par-ticulièrement insister : «Chez les gens qui votent FN, cette compo-sante existe et il faut commencer par là. Il vaut mieux prendre encompte les attentes de couches populaires. Avec les deux pre-mières thématiques, on ne peut pas espérer représenter 60 % de lapopulation française. Alors que nous pouvons le faire avec la troisiè-me, surtout en période de crise.» Le député PS du Pas-de-CalaisNicolas Bays, qui prépare un tract spécifique pour critiquer le pro-gramme économique du Front national et qui reconnaît être«confronté à la montée du FN» dans son territoire, confirme :«Effectivement, le démontage du discours économique est un argu-ment, car le programme du FN est une véritable menace pour l'éco-nomie : la fermeture des frontières, le repli sur soi, le retour du franc,la suppression des 35 heures, l'absence de salaire minimum...» L'éluconsidère qu'«il faut surtout donner des éléments concrets à lapopulation pour l'informer des conséquences économiques du pro-gramme : la baisse de l'emploi, l'augmentation du prix de l'essen-ce...». Toutefois, en adoptant cette nouvelle stratégie offensive ilsemblerait que le parti socialiste considère que le Front national soitle parti d’opposition qu’il se doit de discréditer et lui donne ainsi uneimportance à laquelle Marine Le Pen ne devrait rien trouver à redi-re. Reste à voir maintenant dans les semaines et les mois à venir sicette nouvelle façon d’aborder le FN s’avèrera efficace ou si elle nefera que renforcer sa crédibilité auprès des ses électeurs et sympa-thisants, qui se font chaque jour un peu plus nombreux. F. M.

Par Fouzia Mahmoudi

Points chaudsStratégie

D es parents d'enfants décédésaprès avoir mangé un plat servi

dans une école de l'est de l'Inde ontsaccagé plusieurs bâtiments d'unvillage pour réclamer justice et pro-tester contre la lente avancée del'enquête sur le drame qui a fait 23victimes. Les victimes, âgées de 4 à12 ans, avaient mardi à leur menuun plat de riz et de lentilles cuisinéau sein de leur école au Bihar (est).Les premiers éléments de l'enquêteont révélé la présence probable dephosphate contenu dans un insecti-cide et leur mort a provoqué de vio-lentes manifestants d'habitants en

colère. Accablés de colère et dechagrin, les parents ont saccagé ledomicile de la directrice de l'établis-sement, en fuite depuis les premiersdécès, en brisant des vitres et ententant d'y mettre le feu. Ils ont éga-lement tenté de s'introduire dansdeux bureaux du gouvernementlocal dans le village de Gandaman,où les enfants sont morts, a consta-té un correspondant de l'AFP. Cesbureaux abritent des produits ali-mentaires destinés aux habitantsn'ayant pas les moyens d'acheter dela nourriture. «Pourquoi la policen'a-t-elle pas été capable d'arrêter la

directrice qui a forcé nos enfants àmanger de la nourriture empoison-née ? Elle devrait être tuée», a lancéun père, Surendra Rai, qui a prispart à l'expédition menée par lesparents jeudi soir, après l'inhuma-tion de la plupart des enfants. Unetrentaine d'enfants étaient toujourshospitalisés hier, principalementdans la capitale du Bihar, Patna, ontindiqué des responsables. La policea indiqué qu'ils enquêtaient poursavoir si la nourriture ou l'huile decuisson avait été délibérémentempoisonnée ou s'il s'agissait d'unaccident par négligence.

Inde Des parents réclament justice après l’intoxication d’enfants

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Le Jour D’ALGERIE Ven. 19 - Sam. 20 juillet 2013 13

Roman/ «La Dame au parfum des Genêts» de Seddik Khodja

C u l t u r e

Par Yazid Madi

Lancé dans l'écriture lit-téraire depuis trois ansseulement, Saïd SeddikKhodja récidive et s'ap-

prête à publier son deuxièmeroman au titre générique «LaDame au parfum des Genêts». A55 ans, ce journaliste reste inti-mement lié à l'écriture journalis-tique et littéraire, en permutantl'une et l'autre, liée d'ailleursl'une à l'autre. Dans ce romanqui s'annonce sous de bonsauspices, c'est un grand récit-enquête si l'on veut dans le jar-gon journalistique – qui dépeintles aventures et péripéties d'unjournaliste, investi volontaire-ment dans une enquête, plutôtquête de vérité où il a failli laissersa vie. Le roman est donc l'his-toire d'un journaliste, écarteléentre l'obligation de préserver

son métier, et sa vocation cher-cher la vérité et surtout fairetoute la lumière sur la mort d'unepetite «indigène», fauchéedevant sa maison. Alors que lapolice, complice, a voulu étouf-fer l'assistanat de la fillette,Rouchy, journaliste, a juré d'in-vestiguer et faire toute la lumièresur cette affaire aux relents decorruption. Rouchy, Goumy etKeriet sont entre autres les per-sonnages de cette fiction ouparodie de recherche de la véri-té que l'on veut étouffer. Rouchy,parvient, après un long cheminbrouillé et parseméd'embûches, à dévoiler la véritéqu'il partagera dans lescolonnes de son journal.Embûches, tentatives de corrup-tion, intimidations de toutessortes s'opposent à l'enquête deRouchy conscientd'avoir entre les mains une arme

redoutable, la vérité. Les per-sonnages du roman mènent unedanse endiablée sur une scèneen clair obscur. L'œuvre, écritedans un style littéraire qui s'ap-parente, dans certains passageset chapitres, à l'écriture journa-listique, regorge d'images et demétaphores, faisant de cette fic-tion une presque «vraie histoire»suffisamment imagée et sensée.Aussi, le lecteur peut parcouriret croquer les pages de «Dameau parfum des Genêts» sansrisque de se perdre, car l'auteura veillé à ce qu'il y ait un enchaî-nement entre les idées et leschapitres du roman, hautementagrémentés de description.L'auteur n'a pas lésiné sur ladescription en donnant auroman un parfum et une imageque chaque lecteur peut se faireau terme de la lecture de romanà paraître en septembre pro-

chain, à l'occasion du Saloninternational du livre d'Alger(SILA). Rappelons que SaïdSeddik Khodja a publié en 2010son premier roman intitulé«Deux femmes, deux destins»qui a eu un grand succès. Avecce deuxième roman, Seddik

Khodja confirme sa capacitéintacte à produire et à sur-prendre. Et la plume n'est pasasséchée puisqu'un un troisiè-me ouvrage est en route. C'estconnu, jamais deux sans trois…

Y. M.

«La Dame au parfum des Genêts» est le deuxième roman de SaïdSeddik Khodja qui paraîtra en septembre aux Editions El Amel àl'occasion du Salon international du livre (SILA 2013). C'est l'histoired'un journaliste, écartelé entre l'obligation de préserver son métier,et sa vocation à chercher la vérité et surtout faire toute la lumière surla mort d'une petite «indigène».

Ph.

DR

L e chanteur algérien Rachid Taha partici-pe à plusieurs festivals internationaux de

musique, prévus en juillet et août enEspagne, au Portugal, en Ukraine et auCanada, entre autres, annonce l'artiste surson site officiel.

Rachid Taha prendra part aux côtés de 40artistes venus de 20 pays, au 15e Festival«Musicas do mundo» (Musiques du monde),organisé du 18 au 27 juillet dans la ville deSines (sud-ouest du Portugal) avant de seproduire au Festival «Pirineos, Lanuza,Salente de Gallego» dans la ville espagnole

de Huesca. Le chanteur se déplacera ensui-te au Canada pour deux concerts, à la salleOlympia de Montréal le 29 juillet, et auFestival québécois «Rythmes du monde» le31 du même mois.

De retour en Europe, Rachid Taha seral'invité de la 17e «Fisesta de Sète» (sud de laFrance) le 7 août, avant de participer au«Sziget festival» de la ville de Budapest enHongrie.

Né en 1958 en Algérie, Rachid Taha enta-me dans les années 80 une carrière musica-le en France où il vit depuis l'âge de dix ans.

Influencé par différents styles musicauxcomme le rock, le punk et le raï, il connaît unfranc succès en 1998 en reprenant «YaErrayeh», un standard de la musique chaâ-bie du regretté Dahmane El Harrachi qu'ilpopularise dans le monde entier.

Considéré comme un des artistes algé-riens les plus reconnus, Rachid Taha est l'au-teur de neuf albums dont le dernier intitulé«Zoom» dans lequel il a repris des chansonsde la diva égyptienne Oum Kelthoum et du«King» du rock'n'roll Elvis Presley.

R. C.

Constantine

Festivals internationaux

L a septième édition du festi-val national du malouf s'est

ouverte, mercredi soir à la mai-son de la culture Malek-Haddadde Constantine en présence desautorités locales, de plusieurschouyoukhs de cette musiquearabo-andalouse et d'un publicnombreux. La soirée d'ouvertu-re de cette manifestation cultu-relle, qui donne également lieu àune compétition primée, a étémarquée, dans une atmosphèrede nostalgie, par une reconnais-sance aux maîtres du malouf quiont fait la réputation de ce patri-moine ancestral.

L'interprétation par l'orchestredu festival de la chanson «ma-louf Qassantina» du maître de lachanson andalouse, le regrettécheikh Sadek Bedjaoui, à qui un

hommage posthume a étérendu, a donné la «chair depoule» à l'assistance qui a lon-guement ovationné l'exécutionmagistrale de ce morceau touten authenticité. La présence dela mémoire vivante du malouf, lecheikh Hadj Mohamed-TaharFergani, à la cérémonie d'ouver-ture de cette 7e édition a, enoutre, donné un charme particu-lier à la soirée. Le court passagede «Salamoun aâla al ahbab»interprété a capella par HadjFergani a produit son effet sur lepublic qui s'est levé pour saluerle maître.

Ce fut ensuite au tour de latroupe de l'artiste BadreddineBouchama, désignée meilleureformation de la 6e édition du fes-tival national du malouf, de

séduire les spectateurs en inter-prétant quelques standards dece genre musical si prisé àConstantine. La 7e édition dufestival national du malouf, quise poursuivra jusqu'au 25 juillet,accueillera quatorze troupesvenues de plusieurs wilayas dupays.

Toues les formationsconcourront pour l'obtention dupremier prix et pour la sélectiondes troupes qui représenterontl'Algérie au prochain festivalinternational du malouf prévu enautomne.

Au menu de cette manifesta-tion culturelle, figurent notam-ment Ahmed Aouabdia, HamdiBennani, Dib Layachi, LarbiGhazal, Kamel Bouda, SalimFergani, Mohamed Segni et l'as-

sociation Ibn Sina de musiqueandalouse, de Médéa, invitésd'honneur aux côtés des 14troupes en lice pour les diffé-rents prix de ce festival.

La mise en place d'un pro-gramme de proximité pour«transporter» les soirées de cefestival dans les différentes com-munes de la wilaya figure parmiles nouveautés de cette éditionqui se veut «ouverte» et «au ser-vice de toute la populationconstantinoise», a indiqué lecommissaire du festival, AmarAziaz.

Placée sous le signe«Originalité et continuité», cetteédition consacrera desséquences en l'honneur despersonnalités qui ont porté etmarqué cette musique ancestra-

le, a également indiqué M.Aziaz.

Des ateliers de formation,des expositions et des confé-rences seront donnés à l'occa-sion de ce festival qui se veutune opportunité pour «donnerun nouveau souffle au malouf endonnant toutes leurs chancesaux jeunes artistes», a encoresouligné le commissaire du fes-tival. Hani Y.

Top départ pour le septième festival national du malouf

Rachid Taha en tournée

Histoire d'embûches surle sentier de la vérité

Rendez-Rendez-vousvousculculturels turels

Cinémathèque d'AlgerDu 1er au 30 juillet :

Panorama du western Maison de la culture de

ConstantineDu 17 au 23 juillet :

Festival culturel national de lamusique andalouse malouf Palais de la culture Moufdi

ZakariaDu 11 au 27 juillet :

Exposition d'objets d'artisanatd'art et de décoration

Maison de la culture d'AnnabaDu 18 au 26 juillet :

Festival culturel national de lamusique et de la chanson cita-

dines Cinémathèque d'Oran

Du 3 au 24 juillet :Cycle film de samouraï

La salle Ibn ZeidounDu 19 au 26 juillet :

Festival culturel national de lachanson chaâbi

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S p o r t sLe Jour D’ALGERIE 23

Par Anouar M.

A lors qu’il devait ral-l i e r l ’ I t a l i e j u s t eaprès la fin de la

Coupe du monde militaire àlaquelle il a participé, l’ex-joueur de la JSK se trouvetoujours en Algérie avec safamille. Il est donc en stand-by et attend du nouveauconcernant sa situation.

Belkalem avouera qu’ilattend un appel des diri-geants de l’Udinese pour sedéplacer étant donné qu’ilne peut pas rejoindre l’Italiesans un appel des respon-sables de ce club. Toutefois,des informations qui restentà confirmer indiquent que lejoueur pourrait ne pas jouerà Udinese cette saison etqu’il sera sans doute prêté

a u c l u b e s p a g n o l d eGrenades qui est aussi lapropriété des dirigeants duclub italien. Ce qui corrobo-re cette éventualité, c’est lefait que le coach de la for-mation italienne, Guidolin,ne dispose pas d’assez d’in-formations sur le joueuralgérien et ne peut pas doncse prononcer sur son main-tien ou non dans l’effectif, cequi fait qu’il ne souhaiteraitpas pour le moment utiliserun joueur sur lequel il nepourrait pas compter pour lemoment étant donné qu’iln’a pas effectué la prépara-tion d’intersaison avec saformation. Quoi qu’il en soitmême cette éventualité dejouer dans ce club espagnolpourrait être intéressantepour le joueur qui rejoindra,

ainsi, ses deux autres conci-toyens, Brahimi et Yebda.Belkalem aura l’occasion deconnaître le haut niveau ets’adapter aux exigences duprofessionnalisme. Pourcette première expérience,l’essentiel pour lui et des’adapter avant de tenter des’imposer tout comme il l’a

fait avec l’équipe nationaleoù i l es t devenu en untemps record un joueurindispensable alors quecela était très difficile deprendre une place dans ceo n z e s u r t o u t a v e c l e sjoueurs d’expérience dontdispose la sélection.

A. M.

Ven. 19 - Sam. 20 juillet 2013

Ph

.>D

R.Le fougueux et rugueux défenseur

de l’équipe nationale, Saïd Belkalem, n’a pas rejoint encore son nouveau club

employeur, à savoir, l’Udinese.

L’ex-joueur de la JSK attend un contactde ses nouveaux dirigeants

L a direction de l’ES Sétif attend l’ar-rivée «au cours du week-end» d’un

avant-centre franco-algérien pour clô-turer son recrutement estival, aprèsavoir abandonné la piste de l’attaquantmalien, Moussa Koné, a-t-on apprisjeudi auprès de Abdelali Achouri, lemanager général du club de L1 defootball. «Il nous reste à engager unavant-centre pour clôturer le recrute-ment. On est en contacts très avancésavec un joueur franco-algérien qui

devrait nous rejoindre le week-endpour tout conclure», a-t-il déclaré àl’APS. Cette source n’a toutefois pasvoulu dévoiler le nom du joueurconcerné, ni le club où il évoluait «pouréviter les surenchères», a-t-il justifié.

Le joueur en question était enconcurrence avec l’attaquant du RealBamako, Moussa Koné, le meilleurbuteur de l’exercice précédent duchampionnat du Mali avec 18 buts, quiétait pressenti pour rejoindre les rangs

de «l’Aigle noir». «Après s’être rensei-gné sur le joueur malien, nous avonsdécidé d’abandonner sa piste. Selonnotre enquête, il s’agit d’un joueur toutjuste moyen», a encore expliquéAchouri. Le club sétifien, qui compteactuellement 24 joueurs dans soneffectif, dispose d’une seule et derniè-re licence. Il a été très actif dans l’opé-ration de recrutement cet été en enga-geant jusque-là pas moins de 12 nou-veaux joueurs.

L a direction de l’USM Alger a rési-lié à l’amiable le contrat de son

attaquant Noureddine Deham quidevrait opter pour l’ASOChle f , a - t -on appr isjeudi auprès de la direc-tion du club de L1 algé-r i e n n e d e f o o t b a l l .Meilleur buteur de la for-mation de «Soustara»lors de l’exercice écou-lé, Deham a été mis surla liste des libérés parl ’entra îneur françaisRolland Courbis à l’is-sue de la précédentesaison, mais le joueur, dont le contratcourait jusqu’en juin 2014, a exigédes indemnités pour partir. Il a, de ce

fait, continué à s’entraîner avec lesRouge et Noir de la capitale jusqu’àla séance de mercredi qui aura été

ainsi la dernière pour luiavec le groupe usmiste.Le natif d’Oran (36 ans),est attendu ce jeudi ducôté de l ’ASO Chle fpour signer son nou-veau contrat avec leclub de Ligue 1 algé-rienne, ajoute-t-on demême source. OutreDeham, les joueurs Daïf,B o u z i d , H a n i f i e tYacouba, ont vu eux

aussi leurs contrats respectifs résilierpar la direction de l’USMA au coursde cette intersaison.

ES Sétif Un attaquant franco-algérien attendu, le Malien Koné écarté

Inter Milan Début difficile pour Belfodil

L e nouvel attaquant algérien de l’InterMilan, Ishak Belfodil, a raté deux penalties

lors de sa première sortie sous les couleurs«nerazzurri», mercredi en amical contre unesélection de la région de Trentino (3-0), où lesLombards effectuent leur stage d’intersaison.Belfodil, comme le nouvel attaquant argentinMauro Icardi, n’a pas marqué lors de cettepremière sortie victorieuse de l’entraîneurWalter Mazzarri. Les buts de la rencontre ontété inscrits par les Argentins Palacio etAlvarez et le jeune Capello (17 ans), nouvellerecrue en provenance du club de Bologne.

L’Inter Milan est en stage depuis plus de dix jours au centre sportif La Pinetade Pinzolo (Trentino, nord-est de l’Italie).

Udinese

Belkalem en stand-by

L’ attaquant international algériend u C R B e l o u i z d a d I s l a m

Slimani, pisté par plusieurs clubs en-tres autre le FC Nantes, espère conclu-re le plus rapidement possible avec lenouveau promu de Ligue 1 françaisede football. «Pour moi, les choses sontclaires. La L1 est mon objectif. C’est lebon moment de quitter le Championnatd’Algérie. Comme pour tout bon foot-balleur, j’ai l’ambition de jouer enEurope. J’ai des offres, et je pense queje serai très prochainement fixé surmon avenir», a déclaré Slimani aumagazine France football. Interrogésur les discussions avec le nouveaupromu de L1 française, le buteur de lasélection algérienne est resté évasif.«C’est vrai qu’il y a des discussions

avec le FC Nantes. C’est un grand clubdu Championnat de France, qui a unehistoire prestigieuse. Mais pour l’ins-tant, je laisse le soin à mon uniquereprésentant, Chokri Yousfi, de s’occu-pe r de mes a f f a i r es . » a - t - i l d i t .L’administrateur délégué et chargé durecrutement au FC Nantes (L1 françai-

se de football), Franck Kita a relevémercredi la complexité du transfert del’attaquant international algérien du CRBelouizdad (L1), Islam Slimani, esti-mant que son club ne sait plus à quel-le partie s’adresser pour négocier, àcause de l’implication d’une multituded’agents. Par ailleurs, le meilleurbaroudeur des éliminatoires de laCoupe du monde 2014 Zone Afrique,qui espère conclure son transfert àl’étranger très prochainement, pensedéjà aux matches barrages qualificatifspour le Mondial brésilien, prévus enoctobre et novembre prochains. «Oui,et je me dis que le plus dur reste àfaire. Ce match est le plus important, etil nous permettrait d’aller au pays dufootball en cas de succès.»

CR BelouizdadSlimani espère conclure le plus rapidement

L’ attaquant internatio-nal A’ malien de l’AS

R e a l B a m a k o , M o u s s aKoné, effectuera des essaislors du stage qu’effectuerale MC Alger au Maroc du 19ju i l le t au 6 août , a- t -onappris jeudi auprès de ladirection du club évoluanten Ligue1 algérienne defootball.

«Moussa Koné, meilleurbuteur du championnatmalien devait rallier Alger ce

jeudi, mais il n’a pas pu lefaire puisqu’il a raté sonavion.

Il rejoindra le groupe auMaroc pour des essais», aaffirmé la même source àl’APS. Koné (22 ans) dit«Koffi», a été sacré meilleurbuteur du championnat duMali saison 2012-2013, avec18 réalisations. Si le joueurmalien arrive à convaincre lec o a c h d u M C A l g e r, l eSuisse Alain Geiger, il pour-

rait devenir la 5e recrue esti-vale du «Doyen» après Sid

A l i Y a h i a C h e r i f(Istres/France), Sabri Gharbi(ASO Chlef), Mickael Fabre(Clermont foot, France) etH a b i b B e l a ï d ( S e d a n ,France).

D u r a n t s o n p r e m i e rs tage d’ in ter-sa ison auMaroc, le MCA affrontera enamical les clubs marocainsd’Assafi et Difaa El HassaniEl Jadidi ainsi que la JSSaoura qui évolue en Ligue1 algérienne.

MC AlgerMoussa Koné (Real Bamako) sera mis à l’essai

Par Anouar M.

E n exigeant des clubs professionnels de faire incorporer dans leurseffectifs au moins sept joueurs qui seraient de l’école de ces for-

mations, il est clair que la FAF est loin d’être proche de la réalité du ter-rain. Où est le club qui dispose d’une stratégie de formation claireaprès des années où ces équipes ne donnaient aucune importance auxprincipes de la formation ? Même l’instance de la gestion du footballnational assume une grande responsabilité dans le fait que les clubs necomptent plus sur les jeunes du cru où les joueurs formés par leursécoles et ce en ne protégeant pas les clubs formateurs et en permet-tant par exemple que les joueurs des divisions inférieures soient trans-férés sans avoir ramener leurs lettres de libération. Avec la mentalitédes présidents de clubs qui accordent plus d’attention aux résultatsimmédiats qu’au travail à long terme et à la formation qui sont plus dif-ficiles. Le fait d’exiger cela aux clubs maintenant fait qu’ils seront missous une grosse pression, alors qu’il faudra préparer le terrain pourcela, en demandant aux clubs de créer leur centre de formation et enles aidant à les concrétiser. Les clubs auront, ensuite, tout le tempspour se relancer et penser à l’avenir. En plus, cette question de comp-ter sur ses propres joueurs formés au club devrait être une culture chezles formations et ne doit pas passer par des textes de loi. A. M.

Coup-franc direct

La FAF fait fausse route

USM AlgerLe contrat de Deham résilié à l’amiable

L a sélection algérienne dehandball des moins de 21

ans (U-21) a été battue par sonhomologue croate sur le scorede 30 à 21 (mi-temps : 17-10pour la Croatie), mercredi soir àLjubuski dans le cadre de la 3e

journée de la phase de poulesdu 19e championnat du mondede la catégorie qui se déroule en Bosnie-Herzégovine. Cette 3e défaite desuite dans la compétition pour les joueurs du duo Hiouani-Tchakrabi leurhypothèque davantage leurs chances de qualification au second tour,objectif initial fixé par la Fahb. Les Verts occupent toujours la dernière placedu groupe B avec un zéro point et doivent absolument se rattraper en bat-tant le Qatar jeudi et les Pays-Bas samedi s’ils veulent passer en huitièmesde finale. Dans les autres rencontres de la poule, l’Allemagne, double cham-pionne du monde, s’est qualifiée sans surprise au 2e tour après sa victoirecontre la Suisse (29-24), tandis que les Néerlandais ont eu raison desQataris (26-19), signant à l’occasion leur première victoire du tournoi.

Mondial-2013 de handball (U-21)3e défaite de l’Algérie face à la Croatie

Page 14: Le Jour d Algerie du 20.07.2013.pdf

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D’ALGERIELE JOUR

V o t r e q u o t i d i e n n a t i o n a l

Par H. Cherfa

L a 3e soirée du festival de lachanson amazighe, qui setient depuis lundi dernier à

l’initiative du comité des fêtes dela ville de Béjaïa, s’est singulari-sée par un plateau d’artistes quin’a pas laissé indifférents lesamoureux de la chanson moder-ne kabyle. Ithran d’Ahagar serale premier groupe à se produiresur la mythique scène du stadescolaire devant un publicconnaisseur. Djaâfar AïtMenguellet, qui lui succédera,s’est montré à la hauteur desattentes des Béjaouis qui sont

venus nombreux le voir interpré-ter ses propres chansons avantde reprendre celles de son père,l’illustre Lounis Aït Menguellet.Un merveilleux public s’est eneffet déplacé en force pour voirde près ses idoles se livrer à unexercice de prestation digne desgrands artistes. Ali Idheflawenpromènera son public en revisi-tant l’histoire de la chansonkabyle engagée. Une époquedurant laquelle la chanson kaby-le était au summum de sa noto-riété.

En fait, il n’est été donné àn’importe qui de chanter car il yy a eu de grands maîtres de lachanson kabyle dans tous lesstyles, et inutile de rappeler lesChérif Kheddam, YoucefAbdajoui, Al Anka, Idir, etc. Lepublic a été très exigeant et trèscritique, d’où les efforts qui four-nis par les artistes et chanteursavant de lancer leurs produitssur le marché. Enfin, KarimAbranis clôturera la soirée avecson style rock, entraînant tout unpublic dans un défoulementcomme il a toujours su le faire.La soirée de jeudi étiat réservéeà un plateau féminin. Tanina etCélina ont su subjuguer le publicpar des chansons fémininesdansantes et sentimentales.Auparavant, Jimmy le Berbère

a développé tout un répertoirede la chanson chaouie dans unstyle moderne. Hier, trois soiréesdevaient se tenir et au stade sco-laire trois stars devaient se pro-duire : Lani Rabah, BrahimTayeb et Moussa Kerbache. SiMoh a été retenu en Francecomme nous le dira ArezkiSlimani, chargé de communica-tion du comité des fêtes de laville de Béjaïa. Au théâtre régio-nal le concours de chants ama-teurs s’est poursuivi hier. Uneconférence devait être animéedans la soirée par l’animateur dela radio, Boudjemâa Rahab, sur«le rôle de la radio dans l’évolu-tion et le développement de lachanson kabyle et amazighe demanière générale».

H. C.

Djaâfar Aït Menguellet subjugueles Béjaouis

Djaâfar Aït Menguellet s'est montré à la hauteur des attentes desBéjaouis qui sont venus nombreux pour le voir interpréter ses propres

chansons avant de reprendre celles de son père, l'illustre Lounis Aït Menguellet.

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Festival de la chanson amazighe à Béjaïa

UNE PERSONNE est mortejeudi dans l’explosion d’unebombe artisanale à BabBekkouche, dans la communede Lardjem (Tissemsilt), a-t-onappris auprès du groupementde Gendarmerie nationale. Lavictime travaillait dans son ter-

rain agricole, près du carré desmartyrs de Bab Bekkouche, aumoment de l’explosion.L’enquête est en cours pourdéterminer si cette bombe a étéplantée dans les années 90 oudernièrement.

M. O.

Bab Bekkouche (Tissemsilt)Explosion d'une bombe artisanale : un mort

Akbou 1,7 tonne de

viandes avariéessaisies

LE BUREAU des services d’hy-giène communale a saisi, durantla première semaine du mois deramadhan en cours, 2 tonnes deproduits avariés. Il a été saisi 1,7tonnes de viandes impropres à laconsommation, dont de la vian-de congelée et du poulet.D’autres produits laitiers et déri-vés ont été également saisisauprès de divers magasins, uni-tés de la commune. Les ser-vices en question ont découvertque ces produits sont mis envente alors que leurs dates depéremption ont expiré.L’information nous a été confir-mée hier après-midi par le vice-président de l’APC, ArezkiIskounène. Les agents du bureaud’hygiène communale sont quoti-diennement sur le terrain.

H.C.

Par Mohamed Habili

A ujourd’hui le débat sur la natu-re du régime à instaurer via la

prochaine révision constitutionnelleest d’une certaine façon tranché, cesera le régime présidentiel, qu’il seprésente sous la forme renforcéeactuelle, ou sous une forme plusatténuée, dite le régime semi-prési-dentiel. La principale et peut-êtreunique différence entre ces deuxrégimes tient à ceci que dans lepremier le président de laRépublique nomme le chef du gou-vernement, ou le Premier ministre,sans être obligé de le prendre dansla majorité à l’Assemblée, alors quedans le second il ne jouit pas decette liberté. En théorie donc il estpossible dans ce type de régimed’avoir un président et un Premierministre appartenant à deuxfamilles politiques différentes, voireantagoniques. En théorie seule-ment, parce que pour éviter l’im-passe politique inhérente à ce casde figure, on accorde la primautéau président de la République enlui conférant le pouvoir de dissolu-tion, qui est une sorte d’arme dedissuasion, mais qu’il peut utiliser àl’occasion, à même de persuaderles électeurs de lui donner unemajorité cohérente avec sespropres vues. C’est-à-dire, toutcompte fait, de se dédire lors d’unedeuxième consultation législative,peut-être pas trop éloignée dans letemps de la première, s’ils onteffectivement commencé par élireune majorité puisée dans le campopposé à celui du président. Il setrouve qu’il existe aujourd’hui unesorte de petit consensus favorableà ce type de régime, puisqu’il estpréconisé tant par les partis aupouvoir que par des partis de l’op-position. Le fait est assez rare pourmériter d’être souligné. Voilà unequestion importante où le FLN et leRND sont d’accord quant au fondavec le RCD et le FFS, alors mêmeque tout les en sépare par ailleurs.Encore faut-il préciser sur quoiporte précisément cet accord. En

fait, il est tout négatif. Ce dont ils neveulent pas tous les quatre, peut-être de façon plus marquée, et sur-tout plus sincère, chez le RCD et leFFS, c’est du régime présidentieltel qu’il se présente aujourd’hui. Ilssont partisans du régime présiden-tiel, mais sous une forme atténuée.On vient de voir que le pouvoir dedissolution fait en sorte que le régi-me dit semi-présidentiel n’est pasune combinaison heureuse desbons traits de chacun des deuxrégimes, présidentiel et parlemen-taire, mais le régime présidentielsous une forme non pas améliorée,mais abâtardie et instable. Il nemarche vraiment que lorsqu’il y acoïncidence des deux majorités,présidentielle et parlementaire. Dèslors que la deuxième ne corres-pond pas à la première, c’est lacrise qui commence. Toutefois, oncomprend que des partis qui onttoujours été au pouvoir soient atta-chés au régime présidentiel. Deplus, ils ne conçoivent pas qu’onpuisse réviser la Constitution etreconduire tel quel le même régi-me. Il leur semble aller de soi que sirévision il y a, celle-ci ne peut queporter sur l’excessive concentrationdes pouvoirs actuellement dévolueà l’institution présidentielle. Onpeut donc dire que s’ils en sontvenus à préconiser le régime prési-dentiel atténué, c’est moins pourlui-même, ou pour ses qualitésintrinsèques, que pour être enmesure de garder entre leurs mainsle meilleur du pouvoir que le régimeprésidentiel confère dans l’absoluau président de la République.C’est du lest qu’ils sont prêts àlâcher dans le but de préserverl’essentiel. Si le FLN et le RNDétaient sûrs qu’ils vont quitter lepouvoir et passer dans l’oppositiondès les prochaines consultations,pour y végéter longtemps, ils pro-poseraient dès maintenant le régi-me parlementaire, dont d’ailleurs ilsn’avaient dit que du bien lors desconsultations menées parAbdelkader Bensalah.

M.H.

Un petit mais nonnégligeable consensus

La question du jour

Equipe malienne de football50 candidats au poste de sélectionneur

LA FÉDÉRATION malienne de football (FMF) a reçu jusque-là 50dossiers de candidature au poste de sélectionneur de l’équipemalienne, vacant après le départ du Français Patrice Carteron, partiau TP Mazembe (RD Congo), rapporte vendredi la presse locale.Alors qu’elle devait être refermée le 12 juillet, la date de clôture descandidatures est repoussée au 27 juillet, précise la même source.Parmi les postulants figurent les deux techniciens français, Didier Sixet Claude Leroy. Les deux entraîneurs ont démissionné de leur posterespectivement du Bénin et de la RD Congo. Le président de la FMF,Hammadou Kola Cissé, a encore retenu 3 noms. Il s’agit del’Espagnol Javier Clemente, du Néerlandais Ruud Gullit et duBrésilien Valdo. Versé dans le même groupe (H) que l’Algérie, le Malipointe à la 2e place au classement avec 8 points, à quatre longueursde l’équipe algérienne, leader avec 12 pts et qualifiée pour le pro-chain tour de barrages. G. T.