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Février/Mai Février/Mai 2009 2009 2 GRATUIT GRATUIT FINANCE 2009 : FINANCE 2009 : Les pistes à explorer Les pistes à explorer Europe : les perspectives économiques de 2009 Gestion Flexible & Moteurs de performances Le Vin comme outil d’investissement

Le Journal de MonFinancier.com N°2

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Journal d'informations financières gratuit Trimestriel Février / Mai 2009

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Page 1: Le Journal de MonFinancier.com N°2

Février/MaiFévrier/Mai

20092009

N° N° 2

GRATUITGRATUIT

FINANCE 2009 : FINANCE 2009 : Les pistes à explorerLes pistes à explorer

Europe :

les perspectives

économiques de 2009

Gestion Flexible

& Moteurs

de performances

Le Vin comme outil

d’investissement

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Février/Mai 2009Février/Mai 2009 3

SOMMAIRESOMMAIRE EDITOEDITO

POINT DE VUE ................................. page 4Par Edmond de Rothschild Asset ManagementLes marchés 2009Quelle politique d’investissement pour 2009 ? Avec toute son expertise, Edmond de Rothschild Asset Management nous livre son analyse et nous propose sa réponse.

TENDANCE ...................................... page 6Avec Seven Capital ManagementInterview de Gérald Leudière, associé gérant Seven Capital Management Immersion dans les arcanes d’une société de gestion, Seven Capital Management. Le JDMF rencontre Gérald Leudière qui aborde les fondements de sa société et ses prospectives pour 2009.

FLASH IMMO ................................... page 8Avec Jean Francois Fourcade spécialiste courtage en crédit et immobilier chez MonFinancierLoi Scellier : la déduction est morte… Vive la réduction !A la découverte d’un nouveau dispositif de défi scalisation immobilière qui vise, à terme, à se substituer aux lois Bor-loo et Robien.

LE DOSSIER ...................... pages 10/11/12Par Carmignac GestionGestion Flexible & Moteurs de performancesDans un contexte macro-économique donné et une politique de relance fi xée, la gestion fl exible vue par Carmignac Ges-tion peut-elle être notre salut pour 2009 ?

ENTRETIEN ................................... page 14 Avec KBL Richelieu Banque PrivéeLes fusions-acquisitions incontournables même dans la crise.Entretien avec l’équipe de gestion du FCP KBL Richelieu Spécial, fonds de gestion active “value” à thématique opé-rations et restructurations fi nancières.

FOCUS ........................................... page 15Avec FidelityEurope : les perspectives économiques de 2009Fidelity se réfère à notre Histoire et à la crise de 1929 pour nous livrer trois scenarii envisageables de récession de l’économie Européenne.

LE SAVIEZ-VOUS ? ........................ page 16Avec ACMN vieAssurance Vie : Les modalités d’acceptation du bénéfi ce ont changé !ACMN Vie nous alerte sur le changement des modalités d’ac-ceptation du bénéfi ce de l’assurance vie : ses causes, ses conséquences, ses applications sur la vie de votre contrat.

PÉRIPHÉRIQUES .................... pages 17/18Avec IDEAL WINE.ComLe vin comme outil d’investissementDécouverte de l’investissement dans le vin par IDEALWINE.Com, le courtier en vin sur Internet. Du vin plaisir au vin-placement, quels chemins emprunter ?

LES INDICATEURS DE MONFINANCIER ...................... page 19

2009 une année riche… d’actualités fi nancières.

A coup sûr l’année 2009 sera riche d’informations fi nancières et nous comptons vous accompagner dans le décryptage et l’analyse de l’actualité future. Aussi dans notre second N°, vous retrouverez vos rubriques habituelles d’analyses des marchés, le Dossier qui traitera de la gestion fl exible, Focus et « Le Saviez-vous ? ». Nos articles sont toujours rédigés par des experts dans leur domaine d’activité, afi n d’être au plus proche des réalités de l’univers fi nancier. De plus, vous trouverez, à la demande générale, le point immobilier en compagnie d’un spécialiste en la matière. Enfi n, un article étonnant sur le vin comme outil d’investissement vous offre une ouverture originale dans votre réfl exion patrimoniale.

Cher lecteur, dans notre volonté de toujours vous procurer le JDMF dans les meilleures conditions, nous avons renforcé notre diffusion. Toutefois, si vous souhaitez bénéfi cier de votre actualité fi nancière tranquillement de chez vous, rendez vous en page 19 ! Toujours dans un soucis d’interactivité nous restons à votre écoute pour tout sujet sur jdmf@monfi nancier.com.

Toute l’équipe du JDMF vous souhaite une très bonne année fi nancière.

Le Directeur de la publicationMathieu Noguera Gomez

Edité par9 bis quai d’Ille et Rance35000 RENNES

Mail : jdmf@monfi nancier.com

Directeur de la publication : Mathieu NOGUERA GOMEZImpression : C.PRINT

35510 Cesson-SévignéPhotographies : fotolia.com et

www.photo-libre.frTirage Février 2009 : 60 000 exemplairesPublicité : 02 99 30 06 43Abonnement : 20 euros pour 5 N° (frais postaux et maintenance)

Remerciements et collaboration :Gregory BertrandJean-François FourcadeYannick HamonRomain JanowskiPascale Noguera-GomezBruno PeyraverneyYann PoirierVanessa RiffardLes informations fournies dans Le Journal de MonFinancier.com sont uniquement à titre informatif. Elles ne peuvent en aucun cas servir à la prise de décision des lecteurs dans un investissement ou un non investissement sur un support ou une valeur spécifi que. La responsabilité du Journal de MonFinancier.com et de son éditeur MonFinancier Médias ne pourra être mise en cause suite à des décisions prises en rapport avec le contenu du Journal de MonFinancier.com.Nous invitons donc nos lecteurs avant toute démarche à consulter un professionnel agréé.

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Par Edmond de Rothschild Asset Management

Point de vue

Après la double rupture écono-mique et fi nancière de 2008 et la pire année boursière depuis 1937, 2009 commence dans un environnement sans repères clairs où le système bancaire reste en proie à une crise pro-fonde et où l’impact sur l’activité demeure fort.Face à la réalité d’une réces-sion dans les pays développés en 2009, l’action déterminée des autorités porte en elle l’espoir d’une stabilisation, même si son calendrier est diffi cile à cerner

aujourd’hui. Cette action se déploie simultanément dans de nombreux pays, un phénomène sans précédent. Elle se dé-cline en même temps de plusieurs manières : des moyens considérables sont mobilisés pour consolider le système fi nancier et soutenir l’activité par la dépense publique.Trois vagues de décisions des autorités monétaires ont déjà fortement réduit le niveau des taux d’intérêt à court terme, ac-cru le montant des liquidités mises à la disposition du système bancaire et ont amorcé le recours à une stimulation quanti-tative, la banque centrale devenant en pratique prêteur direct à l’économie. Tant débattue l’an passé, l’infl ation sera en net recul, levant tout obstacle à l’action des banques centrales. Le délai de réponse de l’économie constitue la grande ques-tion de 2009. Quelques indicateurs sont encourageants auxquels il faudra être attentif.

Quelle politique d’investissement ?

L’incertitude qui tou-che l’économie et le système fi nancier va continuer à entre-tenir la volatilité sur les actions. H i s t o r i q u e m e n t , pessimisme général et aversion au risque sont le cadre habi-tuel des périodes de retournement des marchés. Mais le point bas des bénéfi ces que nous attendons et un retour à une stabilisation économique peuvent tarder et une conclusion franchement positive aux actifs risqués est prématurée. Les révisions qui se multiplient sur les es-timations de bénéfi ces des sociétés montrent qu’il faut être prudent sur l’argument de la valorisation et que la mobilité s’impose pour l’investisseur.La mobilité s’imposera d’abord sur les obligations et il faudra savoir gérer la fi n de la baisse des taux à long terme, notre préférence va à l’Europe par rapport aux Etats-Unis, en privilégiant les obligations d’Etat AAA autres que la si-gnature allemande. Le compartiment du crédit entreprise

de bonne qualité (Investment Grade) mérite, comme les obligations convertibles, d’être considéré car les conditions de marché (illiquidité) devraient se normaliser. Les facteurs s’équilibrant entre euro et dollar, nous sommes neutres sur cette devise mais négatifs sur le yen dont la tenue ne se justifi e que par des éléments techniques et non pas fonda-mentaux.Pour les actions, face aux éléments négatifs que représentent la volatilité, la réduction des effets de levier chez certains inves-tisseurs et l’incertitude sur les bénéfi ces des sociétés, il faut relever de réels facteurs de soutien : la valorisation (appré-ciée sous l’angle des cash-fl ows et des actifs), un rendement attrayant par rapport à la faible rémunération de l’épargne liquide, un sentiment très négatif, des liquidités très abondan-tes dans les fonds actions comme chez les particuliers.Sur la base de la valorisation relative, l’Europe continue à offrir un potentiel mais la discipline s’impose en matière sectorielle, notamment vis-à-vis du secteur bancaire (très sous-pondéré dans nos fonds). Les thèmes de la « value » vont devenir de plus en plus attrayants : hors banques, 30% des valeurs de l’indice DJ Stoxx 600 cotent en dessous de leurs valeurs d’actif, une anomalie qui sera corrigée à terme.Sur le marché américain, la reprise dépendra de la stabili-sation du marché de l’immobilier, condition d’un retour de la confi ance des ménages, et l’accent reste mis sur la stabilité des perspectives des sociétés mais une place est d’ores et déjà accordée aux valeurs cycliques domestiques.Les marchés émergents gardent leur intérêt mais le contex-te suggère une exposition encore modérée. La Chine et le Brésil, dans une moindre mesure, apparaissent comme étant les marchés les plus intéressants compte tenu de leurs ca-pacités à traverser les circonstances actuelles (forte relance budgétaire en Chine) et ayant les meilleures bases pour une reprise ultérieure.Sur le plan général, le manque de visibilité incite à privilé-gier les thèmes défensifs – Rendement et Santé – qui s’ap-puient sur des cash-fl ows stables, car il est trop tôt pour être agressif.Document non contractuel.Avertissement : Les performances et les volatilités passées ne préjugent pas des performances et des volatilités futures et ne sont pas constantes dans le temps. Les performances sont réalisées sur la base de performances cumulées. Les données chiffrées, commentaires et analyses fi gurant dans ce document non contractuel sont communiqués à titre indicatif et ne constitue pas une offre de services d’investissement. Le groupe LCF Rothschild décline toute responsabilité quant à l’utilisation qui pourra être faite des présentes informations générales. Tout investisseur potentiel doit se rapprocher de son prestataire ou conseiller, afi n de

se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque OPCVM et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle. A cet effet, il devra prendre connaissance du prospec-tus simplifi é visé par l’Auto-rité des Marchés Financiers de chaque OPCVM remis avant toute souscription et disponible sur le site « www.edram.fr » ou sur simple demande au siège social de Edmond de Roths-child Asset Management.

Les marchés en 2009

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Avec SEVEN Capital

Tendance

Le Journal de MonFinancier.com : Pourquoi avoir créé Seven Capital Management, une société de Gestion indépendante ?Gerald Leudière : Seven Capital est une so-ciété de gestion indépendante agréée par l’Autorité des Marchés Financiers (agrément général n°GP 06000045) fondée en 2006 par 6 associés ayant tous une solide culture des marchés fi nanciers. Anciens traders, gérants traditionnels et alternatifs, ils ont mis à profi t leur expérience des marchés dans le but de développer une gamme de fonds innovants, performants répondant aux attentes des in-vestisseurs.Convaincus que l’innovation conjuguée à l’ex-périence est le secret de la réussite, nous pensons également que notre indépendance est le meilleur garant des valeurs que nous souhaitons partager avec nos clients.L’idée était de capitaliser sur nos expérien-ces respectives pour viser une performance absolue. Bien entendu, présents sur les mar-chés depuis plus de 20 ans, nous avions déjà fait face à plusieurs krachs boursiers. Les stratégies retenues dans nos fonds sont donc systématiquement associées à une gestion du risque rigoureuse.

Le JDMF : Pouvez-vous nous développer votre Processus de Gestion ainsi que votre Philosophie de Gestion.GL : Une solide expérience et un regard dif-férent nous ont amenés à revoir le processus de gestion traditionnelle afi n de donner une part prépondérante à l’analyse et au contrôle des risques. Notre philosophie de gestion est ainsi principalement basée sur le risque qui devient la source du moteur de gestion au service de deux objectifs clairs au lieu de n’être souvent qu’un mal nécessaire à la per-formance.Nous sommes effectivement une des rares

sociétés fi nancières à avoir obtenu le statut de Jeune Entreprise Innovante, décerné par le ministère de la recherche. Cette distinc-tion récompense les travaux de recherche que nous avons entrepris dans le domaine de l’allocation d’actifs et du contrôle des risques. Le processus de gestion, que nous avons baptisé Global Risk Asset Allocation (GRAA) ne repose que sur l’analyse des ris-ques du portefeuille et des risques de mar-ché, contrairement à ceux développés par la majorité de nos concurrents qui s’appuient sur des prévisions issues de l’analyse fonda-mentale ou quantitative. Autrement dit, nous appréhendons notre métier plus comme des gestionnaires de risque, ancrés à une réalité de marché à un moment donné, que comme des prévisionnistes. Les évènements récents, ont validé la méthodologie de Seven Capital Management puisque nos deux fonds Seven European Equity et Seven World Asset Allo-cation progressent respectivement de 5.28% et 1.61% en 2008, après avoir progressés de 1.10% et 4.15% en 2007.

Le JDMF : Quelles sont vos positions actuel-les sur chacun de vos deux Fonds éligibles à l’assurance vie ?GL : Depuis début septembre 2008, nous avons été totalement absents des actions, de l’immobilier et des matières premières sur notre Fonds D’allocation le «Seven World As-set Allocation Fund ». Ainsi notre portefeuille a bien réagit durant cette période de forte baisse des différentes classes d’actifs. Ac-tuellement, nous sommes présents sur des actifs monétaires à hauteur de 55 % du por-tefeuille, 5 % sur les actions, sur des produits de taux pour un peu moins de 30% et, autour de 9 %, sur des stratégies de gestion alter-native. Il s’agit d’une allocation extraordinai-rement prudente qui répond à une situation de marché sans équivalent. Nous ne nous re-positionnerons que progressivement sur les classes d’actifs les plus risquées lorsque nos étalonnages de risque seront beaucoup plus détendus et, bien entendu dès que la vola-tilité des places fi nancières se rapprochera de ses moyennes historiques, au voisinage de 25% contre 50 aujourd’hui. Pour conforter nos résultats, nous opérons des positionne-ments tactiques en complément des ajuste-ments apportés tous les six mois à notre allo-cation stratégique. Ceux-ci nous permettent, sur un horizon de temps réduit, de bénéfi cier des opportunités ponctuelles offertes par les marchés. « Nous sommes couverts à 100 % depuis la fi n de l’an dernier » sur notre Fonds actions européennes le « Seven European Equity Fund ».

Nous avons un objectif de rendement ab-solu et l’Eurostoxx 50 comme indice de ré-férence. Le but consiste à capter de 80 % à 100 % des hausses et un faible pourcentage des reculs. Ce fonds étant éligible au PEA, il doit être investi au moins à 75 % en actions européennes. Toutefois, grâce à des techni-ques de couverture de portefeuille, l’expo-sition réelle aux actions peut être réduite à zéro. C’est précisément le cas depuis la fi n 2007. La hausse s’explique essentiellement par l’alpha (surperformance par rapport à l’indice de référence) généré par la sélection de secteurs, qui se sont un peu mieux tenus que l’Eurostoxx 50.

Le JDMF : Quand reviendrez-vous positif sur les différents marchés ?GL : La hausse des risques sur les mar-chés est telle que notre processus de ges-tion ne nous permet pas de faire des paris trop importants à ce jour. Néanmoins nous allons donc chercher un minimum d’alpha en travaillant sur les secteurs tout en étant couverts sur la position globale de notre Fonds actions.Nous reviendrons progressivement sur les marchés d’actions lorsque, la volatilité des places fi nancières se réduira. Elle a atteint un record à 89 en octobre 2008 (indice VIX future) et reste encore autour de 50 actuel-lement. Il faudrait qu’elle revienne dura-blement en dessous de 25. A titre de com-paraison, un marché actions peu risqué est crédité d’une volatilité inférieure à 22. Par ailleurs, je n’envisage pas de sortie de crise rapide. En analysant les distributions statistiques des rendements, on constate que l’on évolue toujours dans des zones identifi ants des marchés dits de « crise ». Un nouveau plus-bas constitue une hypo-thèse sérieuse à prendre en compte. Les investisseurs me semblent un peu trop optimistes en anticipant une hausse ra-pide comme après mars 2003. Or la sortie de crise pourrait être plus tardive que cela n’est anticipé et le rythme de croissance pourrait être plus faible que durant la re-prise précédente en raison d’un recours au crédit plus diffi cile ; la progression des bénéfi ces des entreprises même si cela est en partie anticipé, pourrait ainsi être dura-blement décevante.Nous pourrions connaître une période de « Trading Range » horizontal, phénomène que nous n’avons pas identifi é depuis plu-sieurs décennies. Les cours actuels sur les différents indices actions mondiaux pourraient être des ni-veaux médians par rapport à ces « Trading Range ».

Interview de Gérald Leudière, associé gérant Seven Capital Management

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Avec Jean Francois Fourcade

spécialiste courtage en crédit et immobilier chez MonFinancier

Flash Immo

De tout temps, en période de cri-se, la relance des investissements immobiliers locatifs s’est tradui-te par une incitation fi scale forte : Lois Quilès, Méhaignerie, Périssol, Bes-son, Robien et Borloo.2009 n’échappe pas à la règle. La Loi de fi nances rectifi cative N°2008-1443 instaure un nouveau dispositif d’investissement locatif.Cette réforme consiste à supprimer à terme les dispositifs d’amortissement « Robien » et « Borloo » neufs et à les remplacer par un mécanisme tempo-raire de réduction d’impôt sur le revenu qui est entré en application au 01 Jan-vier de cette année.

Ce dispositif est appelé « Loi Scellier ».

Nous vous proposons d’en découvrir ses modalités et conditions d’application :Ce nouveau régime s’applique aux in-vestissements (logements neufs) réa-lisés entre le 01 Janvier 2009 et le 31 décembre 2012.Tout d’abord, le contribuable ne peut bénéfi cier, au titre d’une même année d’imposition, de la réduction d’impôt qu’à raison de l’acquisition d’un seul logement (avec un plafond d’investisse-ment de 300000€). Toutefois, la réduc-tion d’impôt Scellier est cumulable avec d’autres investissements locatifs béné-fi ciant, eux aussi, d’avantages fi scaux.Réduction d’impôt conditionnée à l’en-gagement de louer le logement à usage d’habitation principale pendant une du-rée minimale de 9 ans. L’engagement de location doit prendre effet dans les 12 mois qui suivent la date d’achève-ment de l’immeuble.Ensuite, il est à noter que l’application du dispositif Scellier est réservée aux seuls logements situés dans les zones

A, B1 et B2 (cf. Zonage Robien/Borloo) et de fait, jamais en Zone C. Les loyers ne doivent pas excéder le plafond fi xé par décret :

Les plafonds de loyers de la loi Scellier

* plafonds applicables depuis le 1er janvier 2008

Les plafonds de loyers de la Loi Scellier social

* plafonds applicables depuis le 1er janvier 2008

Enfi n, ce dispositif est réservé aux seuls logements pour lesquels le contribuable justifi e du respect des normes en vigueur relatives aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique imposées aux logements par la législation. Ainsi, un promoteur devra obligatoirement fournir l’attestation certifi ant que le Bien respecte la norme de construction RT 2005.Sont exclus de la loi Scellier les immeubles classés ou inscrits au titre des monuments historiques.Les avantages fi scaux de cette nouvelle loi sont convaincants et compréhensibles à l’inverse des calculs d’amortissement des lois précédentes qui étaient souvent sujet à caution.En effet, le taux de réduction d’impôt, réparti linéairement pendant 9 ans, est fi xé à 25% pour les logements acquis en 2009 et en 2010, et à 20% pour les logements acquis à compter de l’année 2011.

La réduction est accordée au titre de l’an-née d’achèvement du logement et imputée sur l’impôt dû au titre de cette année puis sur l’impôt des huit années suivantes. Il n’y a pas de prorata temporis à appliquer la pre-mière année.Ainsi, un contribuable achetant un loge-ment, mis en location en Novembre, pour un prix de 100000€, bénéfi ciera d’une réduction d’impôt de 2777,77€ par an au titre de l’im-pôt sur le revenu des années 2009 à 2017.Particularité, en cas d’option pour le secteur intermédiaire (Scellier social) le contribua-ble peut bénéfi cier d’un supplément annuel de réduction d’impôt à hauteur de 2% du prix du logement pendant 6 années en sus (2 périodes de 3 ans). En cela la réduction peut aller jusqu’à 37%. Par ailleurs, l’inves-tisseur bénéfi cie d’un abattement de 30% sur les loyers plafonnés perçus (à l’instar du Borloo).A noter : Lorsque la réduction d’impôt au titre d’une année excède l’impôt dû au titre de cette même année, le solde de réduction d’impôt peut être imputé sur l’IR des an-nées suivantes (jusqu’à la 6ème année in-cluse). La priorité est donnée pour le mode de calcul aux plus anciens reports jusqu’aux plus récents et ce avant la réduction d’IR de l’année N.Enfi n, pour les gros investisseurs, la nouvel-le réduction créée doit être prise en compte pour le calcul du plafonnement global des niches fi scales. Pour mémoire, ce plafond est fi xé à 25000€ majoré de 10% du revenu servant de base au calcul de l’impôt sur le revenu.En conclusion, au dire des professionnels, cette nouvelle loi permet aux petits taux d’imposition de bénéfi cier, enfi n, d’une loi de défi scalisation avantageuse.En effet, cette contrainte du TMI (Taux Mar-ginal d’Imposition) est shuntée. Chacun bé-néfi cie de la même réduction d’impôt sur un Bien donné.Reste à savoir si les investisseurs vont ré-pondre présents en ces temps pour le moins diffi ciles, et si, avec sa mise en place, le secteur immobilier réussira à sortir de l’or-nière…

NB : Les indications générales sur la fi scalité sont don-nées sous réserve de l’évolution des dispositions régle-mentaires et législatives en vigueur et n’ont pas de valeur contractuelle. Elles vous sont communiquées à titre pu-rement indicatif.

Loi Scellier : la déduction est morte... Vive la réduction !

Zones Situation Plafonds de loyer mensuel au m2

AParis, petite couronne et 2ème cou-ronne jusqu’aux limites de l’agglo. parisienne.Côte d’Azur littoral Hyères-Menton, Genevois français.

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Agglo.> 250 000 hab.Grande couronne autour de ParisAgglo. chères (Annecy, Saint-Malo, Bayonne, Chambéry, Cluses, La Rochelle)Pourtour de la Côte d’AzurD.O.M., Corse et Îles

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Zones Situation Plafonds de loyer mensuel au m2

AParis, petite couronne et 2ème cou-ronne jusqu’aux limites de l’agglo. parisienne.Côte d’Azur littoral Hyères-Menton, Genevois français.

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Agglo.> 250 000 hab.Grande couronne autour de ParisAgglo. chères (Annecy, Saint-Malo, Bayonne, Chambéry, Cluses, La Rochelle)Pourtour de la Côte d’AzurD.O.M., Corse et Îles

11,69 €

B2Reste de la zone B, i.e. :Autres agglo.> 50 000 hab.Autres zones frontalières ou littora-les chèresLimites de l’Ile-de-France

9,56 €

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Par Carmignac Gestion

Dossier

La crise crée plus que jamais

un environnement incertain

En adoptant une lecture à long terme, la crise que nous connaissons s’analyse comme la fi n d’un cycle Kondratieff dont la durée habituelle – une cinquantaine d’années - aura été prolongée par une forte injection de crédit à partir de l’an 2000. Dans ce cadre, le processus de réduction de l’effet de levier dans l’économie, aussi inévitable que nécessaire, prendra du temps, même si la dépression façon 1929 sera évitée. La prise en compte rapide de la gravité de la situation et la conscience des dangers du protectionnisme nous évi-teront le renouvellement de cette expérience mais ne nous épargneront pas les effets défl ationnistes profonds et dura-bles de l’assainissement du système économique mondial.

Force est de constater que les effets de la panne de crédit ont dépassé toutes nos craintes : jamais les statistiques éco-nomiques n’avaient connu en temps de paix une dégradation aussi violente que celle endurée au cours du quatrième tri-mestre 2008. Afi n de relancer le crédit, les autorités sont en-gagées dans une course poursuite effrénée pour renfl ouer les bilans bancaires à un rythme au moins équivalent à leur dégradation. Cet impératif étant catégorique, le nécessaire sera fait. Ne nous leurrons pas néanmoins sur leur impact. Dans une conjoncture défl ationniste, les injections de pou-voir d’achat sont en partie neutralisées par la reconstitution du taux d’épargne, et les dépenses d’infrastructure ont un effet différé sur l’activité.

Les opportunités demeurent

mais la visibilité reste faible

La brutalité sans précédent de l’arrêt de l’activité économique globale visible à partir des statistiques d’octobre a un ressort partiellement artifi ciel. Elle a été amplifi ée au-delà du repli « naturel » de la demande. La panne du crédit a exagéré la chute de l’activité économique. Le commerce international

s’est ainsi considérablement ralenti. Du fait de la chute des crédits à l’export, les stocks de produits fi nis ont été réduits face à la diffi culté accrue de leur fi nancement, les comman-des et les projets d’investissement, même en cas d’autofi -nancement possible, ont été reportés ou annulés.

Une normalisation relative du crédit, même modeste, est susceptible de susciter une relance de l’activité, ne serait-ce que par la reconstitution des stocks. A cet égard, la détente signifi -cative des marges sur les taux interbancaires en Europe est en-courageante. Une telle reprise, même fragile, est susceptible de donner lieu à un rebond des marchés à partir de leurs niveaux dépréciés actuels. Les entreprises européennes et américaines se négocient en effet à leurs plus bas niveaux de valorisation (par rapport à leur situation nette ou à leurs ventes) depuis 1990.

La gestion obligataire

devra rester sélective

Si le contexte défl ationniste exerce un frein puissant à la hausse des taux, il fragilise les emprunteurs les plus faibles, qu’ils soient entreprises ou Etats. Les gestions obligataires doivent en conséquence rester dans une optique de pru-dence dans la sélection des signatures. En zone euro, des tensions sont susceptibles de naître en raison du caractère hétérogène des fi nances publiques des différents pays. Si la récession devait perdurer, les défi cits publics et des paie-ments courants de l’Irlande, la Grèce, le Portugal et, dans une moindre mesure, de l’Espagne et de l’Italie rendent peu tenable le maintien de ces pays dans la zone euro avec leurs parités de change actuelles. L’entrée dans une conjoncture défl ationniste n’annonce donc pas forcément un âge d’or pour la gestion obligataire. Dans un scénario de retour à un rythme d’activité « normalisé », les taux d’Etat à long terme, après leur baisse brutale de fi n d’année pourraient se réap-précier modérément. Inversement, dans le cas où ce retour se ferait trop attendre, les signatures tant des entreprises que de nombre d’Etats pourraient être mise à l’épreuve.

La solution : une gestion flexible

s’appuyant sur plusieurs moteurs

de performances

L’environnement économique actuel, on le voit, est plus que jamais incertain. Si les opportunités demeurent, elles seront plus diffi ciles à capter pour les investisseurs. En tirer parti nécessite donc de disposer d’une gestion fl exible et de mo-teurs de performance diversifi és.

Dans ce contexte, la première condition pour pouvoir créer de la valeur est de disposer d’un univers d’investissement le plus vaste possible. Confrontés à un environnement récessif, les pays développés ne seront probablement pas à l’origine de la croissance mondiale au cours de la période à venir. Il faudra plus que jamais être capable d’aller rechercher les foyers de croissance là où ils se trouvent, en particulier dans les pays émergents. Une gestion à vocation globale, capable

Gestion Flexible & Moteurs de performances

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d’opérer sur un grand nombre de zones géographiques est donc indispensable.

Ce même raisonnement vaut pour les classes d’actifs. Si l’on observe le profi l du PIB du Japon depuis les années 90, on constate que le pays a connu des phases de rémission et que la dégradation économique et des marchés n’a pas été linéaire. Certes, comparaison n’est pas raison. Mais il y a fort à parier qu’au cours de la période qui s’annonce, les marchés fi nanciers connaîtront des phases de respiration suivies de périodes moins favorables. L’enjeu pour les gé-rants d’actifs sera donc d’être capable de capter les rebonds de marchés lorsqu’ils se présenteront, tout en protégeant les actifs dans les périodes de repli. Dans un tel contexte, la capacité d’un fonds à passer des actions aux obligations avec agilité est essentielle. De la même manière, l’augmen-tation de la volatilité rend le market-timing plus délicat et justifi e pleinement le recourt à des stratégies d’immunisa-tion du portefeuille afi n de protéger le capital contre certains risques bien identifi és.

Par ailleurs, la crise engendre la rupture de grands équili-bres macroéconomiques mondiaux qui prévalaient jusque là. Ces phénomènes ont une traduction directe sur le compor-tement des devises internationales. Les stratégies sur les devises, tant à des fi ns de couverture (par exemple en exploi-tant la corrélation de certaines de devises avec les marchés actions) qu’en tant que moteur de performance se doivent donc de fi gurer en bonne place au sein des portefeuilles.

En 2008, la flexibilité

et les stratégies de couvertures se

sont révélées payantes

Après la faillite de Lehman Brothers, intervenue le 15 sep-tembre 2008, les marchés fi nanciers sont entrés dans une phase hautement volatile qui a très fortement pénalisé les marchés fi nanciers. Sur les marchés d’actions, le mouve-ment baissier a été violent et indiscriminé, alimenté par une envolée inédite de l’aversion au risque et des phénomènes de ventes forcées. Dans ce contexte extrême, seuls les fonds capables de réduire drastiquement leur exposition aux ac-tions ont pu s’abstraire de cette baisse généralisée et proté-ger le capital de leurs investisseurs.

Les prises de positions sur le yen se sont également révé-lées effi caces pour répondre à cette envolée de l’aversion au risque. Généralement faiblement rémunérée, le yen consti-tue en effet une monnaie de prédilection pour les stratégies de portage. Le débouclage de ces fameux « carry trade » a entraîné des mouvements de rapatriement des capitaux em-pruntés en yen et conduit à une violente réappréciation de la devise nippone, mettant en évidence sa corrélation négative avec les marchés d’actions (voir graphique). Là encore, les fonds à même de jouer cette carte ont tiré leur épingle du jeu et enregistré une contribution positive à leur performance.

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En matière obligataire, la dégradation de la conjoncture au cours du dernier trimestre a relativement pénalisé les emprunts d’Etat sur la partie longue de la courbe en raison de l’augmentation prévisible de la dette publique liée aux plans de relance et de renfl ouement du système bancaire. En revanche, les emprunts d’Etat à 2 ans ont très bien per-formés grâce aux baisses de taux opérées par les banques centrales. Là encore, la fl exibilité s’est avérée payante pour les fonds capables de gérer rapidement la maturité de leurs positions obligataires.

Arbitrer entre les actions

et les obligations d’entreprises

En 2009, les stratégies obligataires devront changer leur fusil d’épaule. Les politiques de taux zéro menée par les ban-ques centrales ont eu un effet fulgurant sur les taux des em-prunts d’Etat. Au cours du dernier trimestre 2008, les taux à 10 ans américains et européens sont passés respectivement de 3,43% à 2,21% et de 4,06% à 2,96%, tandis que les emprunts à 2 ans passaient de 1,74% à 0,77% et de 3,70% à 1,75%. Même s’ils continuent aujourd’hui de bénéfi cier de la persistance du cli-mat d’aversion au risque, ces titres pourraient toutefois connaître une évolution défavorable en raison de l’ampleur des plans de re-lance annoncés par les gouvernements : ceux-ci représentent 6% du PNB en 2 ans aux Etats-Unis, autant en Allemagne et 14% en Chine.

Sur la partie courte de la courbe, après les belles perfor-mances réalisées fi n 2008, il est encore possible de tirer parti du retard pris par la BCE dans la baisse de ses taux direc-teurs, mais le potentiel s’épuise. A contrario, cette baisse des rendements sur les emprunts d’Etat met en valeur l’attractivité de ceux servis sur les emprunts privés. Leur potentiel est d’autant plus important que les taux de défaut sur la catégorie investment grade restent relativement réduits. De plus, cette stratégie apparaît particulière-ment pertinente pour les fonds diversifi és qui ont la pos-sibilité d’arbitrer entre l’action et l’obligation privée d’un

même émetteur. En effet, dans le cas d’un titre très cycli-que, le rendement de l’obligation est actuellement supérieur à celui de l’action, tandis que pour les valeurs moins sujet-tes à la conjoncture, la balance penche en faveur du capital propre. Sur une valeur comme Schneider, par exemple, il est préférable de prendre une position obligataire (le rende-ment de la dette à 5 ans étant de 6,75%, contre un rendement de l’action de seulement 5%). Inversement, l’action France Télécom (dont le rendement est de 7,75%) est plus intéressante que son obligation, dont le rendement à 5 ans n’est que de 5,1%.

Les grands pays émergents bénéficient de

moteurs de croissance internes

La bonne nouvelle pour les marchés d’actions est que les pays développés ne sont plus seuls face à la crise. Certes les pays émergents ont été dans leur ensemble victimes d’une aver-sion au risque peu discriminante. Certes, la mise en berne du consommateur américain (qui contribue à hauteur de 72% du PIB US) touche de plein fouet les économies notoirement exportatrices (Taiwan, Corée). Mais ces facteurs ne remettent pas en cause le rééquilibrage économique mondial au profi t des principales économies émergentes, au premier rang des-quelles fi gurent la Chine, l’Inde et le Brésil. La Chine jouit de marges de manœuvre considérables pour faire face au ralen-tissement mondial et il faut reconnaître que dans le contexte actuel, l’autoritarisme de sa politique économique n’est pas nécessairement un désavantage. La forte hausse des octrois de prêts en décembre (+18%) en est une éclatante illustra-tion. Le Brésil, avec son taux directeur à 13,75%, malgré une infl ation de 5,9% seulement, constitue le pays où la marge de manœuvre monétaire est de loin la plus importante. De plus, avec un endettement global principalement domestique et qui ne dépasse pas 40% du PIB, il est peu exposé directement aux effets défl ationnistes de la réduction de l’effet de levier. Ces facteurs rendent attractives les thématiques d’investissement dans les sociétés qui bénéfi cieront de l’amélioration du niveau de vie dans ces pays, en particulier à travers la consommation intérieure et les dépenses d’infrastructures.

L’or : un atout face

à la dépréciation des monnaies

La refl ation puissante opérée par les Etats dans le contexte de crise fi nancière et la détérioration des fi nances publiques qui en découlent, créent à terme un risque croissant d’affai-blissement de l’ensemble des monnaies. L’or pourrait bénéfi -cier de ces mouvements de défi ance. Et ce d’autant plus que les politiques de taux zéro que les Banques centrales sont en train de mettre en place vont réduire à zéro le coût de portage de l’or physique.

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Page 13: Le Journal de MonFinancier.com N°2

Carmignac Patri-moine est un fonds diversifi é internatio-nal bénéfi ciant d’une approche global. Il s’agit d’un véhicule d’investissement capable d’actionner différents moteurs de performance en fonction de l’envi-ronnement écono-mique, tant sur les

actions, les produits de taux, que sur les devises. La lecture des grandes tendances macro-économiques et l’analyse des marchés fi nanciers internationaux constituent le fondement de la gestion stratégique de Carmignac Patri-moine et conditionnent, pour ses gérants, l’allocation entre les différentes classes d’actifs (actions, produits de taux, de-vises, etc.) dans une optique moyen terme. Les moteurs de performances sont optimisés en ajustant en permanence : – Le niveau d’exposition aux produits de taux – Le niveau d’exposition actions – Puis les meilleurs vecteurs d’investissement au sein de cha-que classe d’actifs (secteur économique, thématique trans-versale, zone géographique, catégorie d’obligations, etc.) Sur sa poche investie en actions, le Fonds bénéfi cie d’un profi l d’investissement à géométrie variable, capable de s’adapter aux différents environnements. Lorsque les marchés sont porteurs le Fonds a la possibilité d’être investi à 50% en ac-tions. Mais le Fonds peut réduire très rapidement la voilure et n’être exposé qu’à 0% aux marchés d’actions. Lorsqu’il adopte cette confi guration prudente, Carmignac Patrimoine est alors investi à 100% en obligations et en produits monétai-res. Pour gérer son allocation actions, Carmignac Patrimoine a la possibilité de jouer sur deux leviers complémentaires : son taux d’investissement (titres vifs) et son taux d’exposition (utilisation de couvertures). Nos investissements stratégiques sont réalisés via des titres vifs, tandis que nous nous réser-vons la possibilité de prendre des positions tactiques via nos couvertures. L’utilisation de ces couvertures permet de faire varier de manière extrêmement réactive l’exposition aux mar-chés d’actions. L’amplitude de ces couvertures pouvant varier de 0 à 100%, cette gestion des risques représente un acte de gestion stratégique à part entière.

Une équipe de gestion talentueuse

Carmignac Patrimoine réunit les expertises en gestion inter-nationale d’Édouard Carmignac sur les actions, de Rose Oua-hba sur les taux et de Frédéric Leroux sur les couvertures.Pour sa partie actions, le Fonds bénéfi cie de l’expertise d’Édouard Carmignac, par ailleurs appuyé par une équipe de 14 gérants et analystes. En tant que président et fondateur de Carmignac Gestion, Édouard Carmignac dispose d’une ex-périence de près de 20 ans dans la gestion active d’actions internationales, depuis la création de la société en 1989. Il bé-néfi cie d’un track-record éprouvé, guidé par des thématiques d’investissement fortes portant notamment sur les thèmes de l’innovation, des matières premières et du rééquilibrage de la croissance mondiale en faveur des pays émergents.

Des performances éprouvées

Avec plus de 5 milliards d’euros sous gestion, Carmignac Pa-trimoine est un support d’investissement plébiscité. Il s’agit d’un produit disposant d’une très bonne liquidité : 90% des positions actions peuvent être réalisées en moins d’une jour-née avec moins de 25% des volumes quotidiens de transac-tions. Son process de gestion lui permet de bénéfi cier d’une volatilité maîtrisée : 8,4% sur 1 an pour une volatilité de l’in-dice de 11,4% (au31/12/08).Depuis son lancement, Carmignac Patrimoine affi che une performance de +9,3% en moyenne par an. Sur une période de 10 ans, le Fonds a capté en moyenne 66% des hausses des marchés actions et n’a subi que 1% des baisses.

Communiqué de Carmignac-Gestion

Carmignac Patrimoine, une réponse aux incertitudes des marchés

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Avec KBL Richelieu Banque Privée

Entretien

La crise fi nancière débutée en 2007 s’est poursuivie en 2008, avec comme évènement majeur la faillite de Lehman Brothers. Celle-ci a accéléré la trans-mission de la crise à la sphère réelle, et a contraint les gouvernements et les banques centrales à prendre des mesures rapides pour sauver le système bancaire international et éviter de répéter le scenario de 1929.Malgré la visibilité réduite, nous croyons à une reprise des opérations fi nan-cières en 2009. Pour preuve, à chaque crise sa vague de consolidation : en 1929, de nombreux acteurs de l’industrie automobile se sont rapprochés et après les chocs pétroliers, les acteurs majeurs du secteur ont cherché à se di-versifi er, vers la production d’électricité via des acquisitions dans le nucléaire et le gaz. En revanche, l’accession au crédit qui demeure diffi cile réduit de fait le rôle des acteurs fi nanciers en général et des fonds de LBO* en particulier, à court terme. La priorité est donc donnée au rapprochement entre industriels. La première illustration a été le rachat de Washington Mutual et Bear Stearns par JP Morgan.

Deux axes de consolidation devraient donc dominer le marché actions, malgré un environnement morose en 2009 : les rapprochements par défaut et une volonté de croissance externe.En effet, le secteur de la banque/assurance doit renforcer sa structure bilan-cielle si les institutions veulent éviter une vague de nationalisation. Quant à l’automobile, les sociétés doivent effectuer de profonds changements struc-turels qui passeront par une consolidation pour faire face aux enjeux environ-nementaux de demain et aux nombreux investissements qui y sont associés. Après de nombreuses rumeurs sur un éventuel rapprochement entre Fiat et Peugeot, la fi rme milanaise vient d’annoncer une prise de participation dans

Chrysler à hauteur de 35%. Même si l’acteur américain continue de détruire de la valeur à court terme, l’accord permet de mutualiser des synergies de plateforme. Nous pouvons croire à une logique industrielle forte.D’autres acteurs qui ont une part importante de liquidités non employées, s’orientent naturelle-ment et du fait des niveaux de valorisation vers une opération de croissance externe. C’est par-ticulièrement le cas des pétrolières intégrées et des « utilities ». Pour les premières, le refl ux du prix du baril de pétrole constitue une opportunité pour reconstituer leurs réserves à un prix attrac-

tif. Si un prix du baril sous les 40USD se justifi e dans une conjoncture diffi cile (baisse de la demande), les besoins long terme (montée en puissance des pays émergents) demeurent identiques et la ressource de plus en plus rare. L’exemple d’EDF illustre parfaitement la problématique de croissance externe de certaines sociétés. Le groupe a procédé récemment à l’acquisition des ac-tifs de British Energy ainsi qu’à 50% de Constellation, aux Etats-Unis. Ces opérations doivent pallier à une croissance forte de la demande en énergie, à la recherche d’énergies propres, et à une sécurisation de l’approvisionnement (avec le vieillissement du parc européen et les risques géopolitiques).

Les exemples de cibles potentielles sont également nombreux, c’est le cas de l’Oréal. La structure capitalistique du groupe est verrouillée jusqu’au mois d’avril et pourtant la valorisation du titre intègre une composante spéculative. En effet, Nestlé est actionnaire du groupe L’Oréal depuis 1974 et le groupe suisse pourrait fortement être intéressé par un rachat du leader mondial de la cosmétique. Nestlé bénéfi cie d’une surface fi nancière d’au moins 40 Mds CHF (équivalent à 25 MdsÐ) pour réaliser des opérations de croissance externe. Il se pose alors un problème d’optimisation bilancielle évident chez Nestlé. L’Oréal serait ainsi une cible idéale afi n d’adresser une structure fi nancière sous effi ciente et permettra à Nestlé de devenir une holding avec un pôle « Food » et un pôle « Health Personal Care ».Aucune interdiction n’est mentionnée quant à une cession de la participation de Nestlé ou de la famille Bettancourt passé le délai d’avril 2009. Aussi, une cession de la participation de l’un des actionnaires peut entraîner la prise de contrôle par l’autre même du vivant de Mme Bettancourt.

La vague de consolidation devrait donc se poursuivre malgré la problématique majeure du fi nancement, une fois la visibilité retrouvée.Dans ce cadre, alors que les proies étaient largement privilégiées en haut de cycle, du fait des primes payées importantes, les prédateurs bénéfi cient aujourd’hui de nombreuses opportunités de croissance externe, puisque beaucoup d’entreprises en diffi culté cherchent à se faire racheter. C’est ainsi que nous privilégions les prédateurs face aux proies.

* Les fonds de LBO sont des fonds d’investissement qui investissent principalement dans des entreprises cédées par un groupe qui se recentre, par une famille où se pose le problème de succession, pour aider la croissance externe d’un acteur dynamique dans un secteur en concentration, voire pour retirer de la Bourse une entreprise. Les fonds de LBO fi nancent leurs acquisitions par une bonne part de dettes et ont une préfé-rence très nette pour disposer du contrôle exclusif sur la société compte tenu du risque important pris à travers l’effet de levier. (source : www.vernimenn.net)

Les fusions-acquisitions incontournables même dans la crise !

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Page 15: Le Journal de MonFinancier.com N°2

Avec Fidelity

Focus

L’année 2008 a été marquée par la très forte volatilité et le repli généralisé des marchés fi nanciers. Toute-fois, la majorité des observateurs s’accorde à penser que les marchés anticipent généralement de 6 à 12 mois une amélioration des conditions économiques. La question de la durée et de la sévérité que pourrait avoir le ralentissement économique en Europe se pose. C’est la raison pour laquelle nous trouvons inté-ressant d’étudier et d’analyser les différents scénarios économiques susceptibles de se produire en 2009.

La situation actuelle par rapport à la grande dépressionAfi n de pouvoir analyser les perspectives de l’année 2009, il est important de reve-nir sur le contexte économique et fi nancier actuel. La situation actuelle présente de nombreuses similitudes avec la crise de 29 :- une période caractérisée par un endettement excessif suivie d’une défl ation mas-sive des prix des actifs - un marasme analogue au sein du système bancaire et fi nancier- un ralentissement économique qui s’est rapidement propagé à l’ensemble de la planèteToutefois, comme l’illustre le tableau ci-dessous, nous vivons actuellement une période très différente de celle des années 30, notamment pour les raisons sui-vantes : une contraction de l’économie sans commune mesure avec 1929 et un système bancaire loin de l’effondrement. De plus, élément crucial, la Réserve fédérale américaine et autres autorités réglementaires ainsi que les gouverne-ments ont, d’une manière générale, appris de leurs erreurs passées, avoir réduit la masse monétaire, et ont injecté de considérables montants de liquidités dans le système.

Les principales différences entre 1929 et 2008 :

Source : FMR LLC, décembre 08

Partant du bilan de l’année 2008, les équipes de Fidelity ont établi trois types de scénarios économiques susceptibles de se réaliser en 2009 : une récession modérée, une récession prolongée et une récession sévère et prolongée.

Scénario 1 : une récession modérée (scénario correspondant à l’opinion générale des gérants de Fidelity)Notre premier scénario refl ète une récession modérée et présuppose une amélio-ration de la confi ance des investisseurs, confi ance retrouvée grâce à l’effi cacité des nouvelles réglementations mises en place, à l’impact de la baisse du coût du capital, à l’amélioration des fl ux de capitaux et au début de la reprise du commerce. Ce scé-nario prend en compte la baisse drastique du baril de pétrole de 74 % de juillet 2008 à janvier 2009, ce qui a eu pour conséquence de réduire la pression infl ationniste. Ce scénario tient compte aussi du fait qu’il est communément admis que, en moyenne, nous observons un rebond de l’activité économique, 18 mois après une baisse des taux, or la Fed a baissé ses taux dès septembre 2007.Après un premier semestre 2009 volatil, nous pourrions commencer à observer les signes d’une reprise durant la seconde moitié de l’année : l’amélioration de la croissance du PIB de la zone euro, la capacité des marchés à faire fi des mauvaises nouvelles. De plus, un dégonfl ement de la bulle de certains segments du marché obligataire pourrait également signaler un inversement de tendance pour les mar-chés actions. Pour que ce scénario ait lieu, les nouvelles réglementations en vigueur devront prouver leur effi cacité.

Scénario 2 : une récession prolongée (scénario moins probable que le précédent, selon les gérants de Fidelity)Notre second scénario est basé sur la possibilité d’une récession de plus longue

durée.Ce redressement plus tardif serait marqué par une reprise plus progressive du com-merce et des fl ux de capitaux, une baisse plus lente du coût du capital et une durée plus longue avant d’observer une amélioration de la confi ance. Les Etats-Unis, la Chine et le Moyen-Orient seraient les régions les plus susceptibles de rebondir les premières. Toutefois, pour que ce scénario se produise, il faut avant tout que :- les bénéfi ces des entreprises touchent un niveau plancher (le laps de temps entre les plus haut et bas niveaux des bénéfi ces est normalement de 20 à 22 mois, le pic du cycle actuel a été en mars 2008).- les prix des logements aux Etats-Unis se stabilisent : une stabilisation des prix des logements est nécessaire dans la mesure où les tendances haussières du marché tendent à ne débuter qu’un ou deux trimestres avant le creux d’un cycle.- les conditions de crédit soient assouplies : l’enquête de la BCE sur le nombre de crédits accordé est un bon indicateur de l’assouplissement des conditions de crédit.

Scénario 3 : une récession sévère et prolongée (scénario le plus improbable selon les gérants de Fidelity)Notre troisième scénario est fondé sur la probabilité d’une récession plus prolongée et plus sévère. S’il devait y avoir une récession plus profonde et de plus longue durée, elle serait ca-ractérisée par une période durable de défl ation, une ingérence des gouvernements dans l’attribution des crédits, des coûts du capital plus élevés, une lente reprise du commerce et des fl ux de capitaux, ainsi qu’une confi ance des investisseurs qui pourrait prendre une orientation plus défensive et nationaliste. Ce scénario pose la question des niveaux de valorisation : sont-ils toujours trop élevés ?Ce scénario est plus susceptible de se concrétiser si les nouvelles réglementations mises en place se révèlent avoir un impact négatif sur le fonctionnement de l’ensem-ble de l’économie.

Communiqué

En ces périodes de marchés diffi ciles et de perspectives économiques peu réjouis-santes, il est important de pouvoir se reposer sur de bons fondamentaux. Fidelity, acteur majeur de la gestion et des services fi nanciers, a été créé en 1946 aux Etats-Unis. Fidelity gère pour le compte de ses clients en Europe et en Asie plus de 1000 fonds, couvrant les principales classes d’actifs et zones géographiques, pour des actifs totaux de 135 milliards d’euros. Présent en France depuis 1994, Fidelity y développe à la fois la commercialisation de ses différentes gammes de SICAV et une activité locale de gestion de portefeuille avec plusieurs gérants et analystes.La philosophie d’investissement de Fidelity est basée sur la conviction que la sélec-tion de valeurs est la meilleure source de valeur ajoutée sur le long terme. Avec plus de 200 professionnels de l’investissement en Europe, Fidelity bénéfi cie de l’une des équipes de recherche les plus importantes sur le marché européen. La gamme actions européennes de Fidelity offre un large choix de fonds aux in-vestisseurs, susceptibles de s’adapter aux conditions de marché, avec notamment des fonds cœur de gamme comme Fidelity Europe, FF France Fund, ou encore FF European Growth Fund. Source : Fidelity, données au 30.09.08. Les performances passées ne préjugent pas des rendements futurs. Les actions ne sont pas garanties et peuvent donc perdre de la valeur, notamment en raison des fl uctuations des marchés. Fidelity fournit uniquement des informations sur ses produits. Ce document ne constitue ni une offre de souscription, ni un conseil personnalisé. Nous vous recommandons de vous informer soigneusement avant toute décision d’investissement. Toute souscription dans un compartiment doit se faire sur la base du prospectus actuellement en vigueur et des documents périodiques disponibles sur le site internet ou sur simple demande auprès de Fidelity. Fidelity SICAV est une société d’investissement à capital variable de droit français. Fidelity Europe est classifi é actions internationales, est agréé par l’AMF pour sa commercialisation en France. Fidelity Funds est une société d’investissement à capital variable de droit luxembourgeois (SICAV). Ses compartiments sont autorisés à la commercialisation en France par l’AMF. Publié par FIL Investissements, entreprise d’investissement agréée par le CECEI, 29 rue de Berri, 75008 Paris. CP01224.

Europe : les perspectives économiques de 2009

Grande Dépression (1929-1932) Aujourd’hui

Chômage Taux de chômage de 25% Taux de chômage de 7%

BanquesDes centaines de faillitesPas de garantie des dépôts

~25 faillitesUne garantie accrue des dépôts

Réponse de la Réserve fédérale

Une réduction de la masse monétaire

De massives injections de liquidités, baisses des taux d’intérêt

Réponse du gouvernement fédéral

De modestes mesures, haus-se des impôts

Une massive recapitalisation du système fi nancier

Réponse au niveau mondial

Des politiques protectionnis-tes qui ont conduit à une aug-mentation des tarifs doua-niers et à l’anéantissement du commerce international

Des politiques de « sauve-tage d’urgence » afi n d’aider les systèmes bancaires

• Effi cacité des nouvelles réglementations• Baisse du coût du capital• Reprise du commerce / des fl ux de capitaux• Poursuite / intensifi cation de la mondialisation• Amélioration de la confi ance

• Effi cacité des nouvelles réglementations • Reprise menée par le succès des politiques bud-gétaires / monétaires mises en place• Les Etats-Unis, la Chine et le Moyen-Orient sont les premiers à retrouver le che-min de la croissance • Lente baisse du coût du capital• Reprise modérée du com-merce / des fl ux de capitaux• Retour progressif de la mondialisation• Lente amélioration de la confi ance

• Maintien de l’unité du sys-tème grâce au cadre régle-mentaire, mais avec un impact négatif sur l’économie• Importante ingérence des gouvernements dans l’attribu-tion des crédits• Des coûts du capital sensi-blement plus élevés qu’avant la crise • Lente reprise du commerce / des fl ux de capitaux • Une confi ance qui prend une orientation défensive et natio-naliste

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Récession mondiale

Scénario 1 : une récession modéréeScénario 2 : une récession prolongée

Scénario 3 : une récession sévère et prolongéeRé

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Avec ACMN Vie

Le saviez-vous ?

Une nouvelle loi

La loi du 17/12/2007 « permettant la recherche des bénéfi -ciaires des contrats d’assurance sur la vie non réclamés et garantissant les droits des assurés » a enfi n donné une base légale aux conditions et aux effets de l’acceptation du bénéfi ce d’un contrat d’assurance vie.Attendues tant par les assureurs que par les souscripteurs, les dispositions de cette loi sont en vigueur depuis le 18/12/2007 pour tout bénéfi ciaire manifestant sa volonté d’accepter le bé-néfi ce d’un contrat d’assurance avant le décès de l’assuré.

Un contexte litigieux...

Les anciennes dispositions de l’article L 132-9 du code des as-surances stipulaient que la désignation faite au profi t d’un bé-néfi ciaire déterminé devenait irrévocable par l’acceptation ex-presse ou tacite du bénéfi ciaire. Dès lors, le souscripteur n’avait plus la faculté de révoquer le bénéfi ciaire qu’il avait choisi sans avoir son consentement préalable. Le texte était par contre muet sur les conséquences de l’acceptation en cas de demande de rachat, d’avance ou de nantissement du contrat. Seule la loi DDAC du 15/12/2005 créa l’obligation pour l’assureur d’infor-mer le souscripteur des conséquences de l’acceptation….sans en préciser exactement la portée. Quant à l’assureur, il imposa historiquement au souscripteur de posséder l’accord écrit du bénéfi ciaire pour procéder à un rachat partiel ou total.Le débat étant ouvert, il alimenta la place judiciaire par de nombreuses contestations : le souscripteur peut-il toujours disposer seul de son contrat en présence d‘un bénéfi ciaire acceptant ? L’accord du bénéfi ciaire acceptant est-il obliga-toirement requis dans le cadre d’une demande de rachat ? L’assureur manque-t-il à son devoir d’information s’il donne suite ou, au contraire, bloque la demande de rachat ?

... et une émergence

de doctrines contradictoires

Deux principales positions émergèrent alors, notamment au niveau des Cours d’appel : L’une, maintenant la nécessité du consentement exprès du bénéfi ciaire acceptant lors d’une demande de rachat du sous-cripteur, le rachat partiel constituant une révocation du béné-fi ce à hauteur de son montant.L’autre, reconnaissant qu’en effectuant des rachats, le souscrip-teur ne révoque pas la stipulation faite au profi t du bénéfi ciaire

en cas de décès de l’assuré mais qu’il a seule-ment usé de la libre utilisation

de son épargne telle que le prévoit le fonction-

nement contractuel de son assurance

vie et ce, sans remettre en cause les droits du bénéfi ciaire désigné en cas de décès.

Un cadre légal clarifié

En l’absence d’une jurisprudence unanime, la loi du 17/12/2007 clarifi e les droits du souscripteur et du bénéfi ciaire et défi nit la mise en œuvre de l’acceptation :La demande d’acceptation d’un bénéfi ciaire faite à compter du 18/12/2007 nécessite le consentement exprès du souscripteur. S’il donne son accord à l’acceptation du bénéfi ciaire, il reconnaît que la stipulation devient irrévocable ; toute demande de rachat, d’avance ou de mise en garantie du contrat nécessitera alors le consentement préalable du bénéfi ciaire.La prise d’effet de l’acceptation du bénéfi ciaire est par consé-quent totalement subordonnée à la volonté unilatérale du sous-cripteur qui refuse ou consent à l’action du bénéfi ciaire ; l’accep-tation ne constitue donc plus une entrave à la libre disponibilité du contrat imposé au souscripteur.

Par quels moyens ?

Si le souscripteur consent à l’acceptation, la volonté des parties sera entérinée soit par acte établi devant Notaire, soit par un ave-nant sous seing faisant intervenir le souscripteur, le bénéfi ciaire et l’assureur.Si le souscripteur refuse la demande d’acceptation du bénéfi ciai-re, l’assureur informera le bénéfi ciaire de ce refus et il confi rmera au souscripteur que le contrat reste libre de tout engagement.La loi précise par ailleurs que dans le cadre d’un nantissement, le bénéfi ciaire ayant préalablement accepté interviendra à l’opé-ration ; si l’acceptation est postérieure au nantissement, elle sera sans effet à l’égard des droits du créancier gagiste.Enfi n, dans l’hypothèse où le souscripteur est sous un régime de curatelle ou de tutelle, la révocation du bénéfi ce est possible avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille.

Quel est le sort des acceptations

préalables à loi du 17/12/2007 ?

La loi du 17/12/2007 règle donc le sort des acceptations interve-nant à compter de sa publication. Qu’en est-il des acceptations en cours à cette date ? La loi ne répond pas à cette question, les dispositions civiles n’étant pas rétroactives. C’est un litige porté à la Cour de cassation en date du 22/02/2008 qui fait à ce jour ju-risprudence en la matière : lorsque le droit à rachat du souscrip-teur est prévu dans un contrat d’assurance vie mixte, le bénéfi -ciaire qui a accepté sa désignation n’est pas fondé à s’opposer à la demande de rachat du contrat en l’absence de renonciation expresse du souscripteur à son droit à rachat. Le souscripteur dispose donc librement et unilatéralement des droits à rachat de son contrat ; la profession a globalement retenu cet arrêt comme usage de place. Le mécanisme contraignant de l’acceptation bénéfi ciaire mais nécessaire à la bonne fi n de la stipulation pour autrui devrait de ce fait être préservé de tout litige entre les parties. Le souscrip-teur peut en conséquence organiser en toute tranquillité à partir de son contrat d’assurance vie la protection de ses proches et la libre disponibilité de son épargne.

Benoît LEFEBVRE,Responsable du département Expertises & Formation

Assurance Vie : Les modalités d’acceptation du bénéfice ont changé !

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Page 17: Le Journal de MonFinancier.com N°2

Avec IDEAL WINE .Com

Périphériques

Placement-plaisir par excellence, le vin n’est pas un vecteur d’investissement neutre. Ses caractéristiques propres exigent un soin tout particulier. A la différence d’un lingot d’or, il s’agit d’un produit vivant, ce qui n’est pas sans incidence sur les modalités de gestion du placement en question…Nous abordons ici principalement l’investissement réalisé par le biais de la constitution d’une cave, nous ne traiterons donc pas de l’acquisition d’un domaine. Ce type d’investissement suppose en effet des compétences – et des moyens - hors de proportion avec la mise en place d’une cave, réelle - par l’acquisition de bouteilles- ou virtuelle, c’est-à-dire au moyen d’un produit fi nancier de placement dédié au vin.

Les caractéristiques d’un bon vin-placement

On trouve actuellement sur le marché deux catégories de vins : certains font l’objet d’un engouement mondial, porté par de nouveaux marchés acheteurs (Russie, Chine, Inde). La pro-duction, forcément limitée, s’avère notoirement insuffi sante pour répondre à cette demande. La seconde catégorie re-groupe des vins produits dans des régions, des appellations peu porteuses, dans des millésimes boudés par la critique, non référencés dans les guides qui font autorité.

Tous les vins ne donc sont pas éligibles à l’investissement. Les caractéristiques d’un bon vin-placement sont les suivantes :

- Un niveau de qualité du cru qui permet d’augurer de bonnes perspectives de garde. Un premier cru classé de Bordeaux peut se conserver 10, 20 voire 30 ans dans les grands millésimes. Et, tant que le vin est à son apogée, sa cote se maintient elle aussi au plus haut.- Des notes et des commentaires élogieux émis par les grands critiques mondiaux (La Revue du Vin de France, Bettane & Desseauve en France, Robert Parker, Wine Spectator, Décanter à l’étranger). Leur niveau infl ue consi-dérablement sur le prix des vins.- Une relative rareté qui contribuera mécaniquement à va-loriser le vin dans le temps, voire à le transformer en un produit véritablement spéculatif.

L’importance du millésime

Au-delà de ces premiers critères, le choix du millésime est également important. Il est stratégique de choisir des vins « de bonne garde ». On évitera les années de canicule, telles que 2003, qui a donné des vins fantastiques, mais à boire ra-pidement.L’appréciation globale d’un millésime a aussi son importance. Attention au vin très réussi dans un millésime que la presse a considéré comme « diffi cile » (2002, 1999 et 1997 à Bordeaux en sont des exemples typiques). Même excellent, le vin pei-nera à se valoriser dans le temps.

Peut-on encore envisager d’investir

dans le vin aujourd’hui ?

Le marché des grands crus, dont la part qui se négocie aux enchères constitue un baromètre intéressant, se trouve étroi-tement corrélé à celui des marchés fi nanciers.2007 a ainsi été une année formidable pour le marché des grands vins. Face à une clientèle qui s’élargissait de mois en mois avec le développement de nouveaux pays consomma-teurs, les grands crus de Bordeaux, Bourgogne et de vallée du Rhône ont enregistré des hausses dépassant parfois les 100% sur un an pour certains millésimes particulièrement recherchés - 1990 et 1982 en tête. Cela a notamment été le cas des vins de Château Lafi te Rothschild, âprement disputés par une clientèle en majorité chinoise, apparemment insatia-ble. A l’automne 2008, la crise fi nancière est venue assainir ce marché devenu dangereusement spéculatif. En fi n d’année, les cours des principaux vins avaient retrouvé leur niveau de

Le vin comme outil d’investissementAngélique de Lencquesaing, Associée-Fondatrice d’iDealwine.com

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Mythiques, les fl acons du domaine de la Romanée Conti.

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fi n 2007. Une nouvelle correction pourrait intervenir au cours du premier semestre 2009. En Bourgogne en revanche, l’effet de rareté joue encore à plein, sur le domaine de la Romanée Conti notamment. La baisse s’annonce plus limitée sur les vins de cette région. Champagne millésimés, et belles cuvées du nord de la vallée du Rhône se défendent bien également. Contraints de vendre, certains amateurs en mal de liquidi-tés acceptent de diminuer leurs prix. Les opportunités pour-raient ainsi se multiplier au cours de l’année 2009, c’est sans doute le moment ou jamais de commencer à investir dans les grands crus !

Comment investir ?

Si l’on fait le choix de constituer soi-même sa cave, il faudra bien sûr respecter les critères de choix cités plus haut, mais également bien choisir ses moments d’achat.Dans les belles années de Bordeaux, l’achat en primeurs peut se révéler un bon calcul. Il permet d’acquérir des vins en cours d’élevage à un prix inférieur à celui que l’on devrait retrouver sur les étals des cavistes une fois le cru mis en bou-teille. Attention toutefois aux niveaux de prix proposés. Ils doi-vent impérativement se situer à un niveau inférieur à celui du même vin, dans une belle année plus ancienne. Sinon quel intérêt d’acheter, au même prix, un vin en devenir ?

Sur les années plus classiques, l’achat en primeurs est à ré-server aux vins produits en faibles quantités, qui s’avèreront diffi ciles à retrouver une fois mis en bouteilles. Sur les années réputées plus diffi ciles il faut se montrer plus sélectif encore. Le canal des ventes aux enchères reste un moyen consacré pour accéder aux vins des domaines qui produisent un vo-lume tellement restreint que la totalité de leur production est réservée à une clientèle récurrente. Ceci est valable pour des Bordeaux assez rares (les châteaux Lafl eur, le Pin, Ausone…) mais encore plus pour les grands crus de Bourgogne et de Vallée du Rhône. Certains des clients récurrents des domai-nes revendent aux enchères tout ou partie de leurs allocations pour fi nancer leurs achats sur les millésimes plus récents. Il est alors intéressant d’accéder à ces vins quand ils sont en-core jeunes, et qu’ils conservent tout leur potentiel de valori-sation, à la fois gustatif et fi nancier.

L’amateur qui respecte tous ces critères de choix et qui conserve ses vins dans de bonnes conditions - et aussi dans un endroit parfaitement sécurisé - est à peu près certain que sa cave va se valoriser dans le temps.

Il est également possible de souscrire à des fonds qui propo-sent des placements dédiés aux grands crus. Le critère de choix consiste alors à vérifi er les choix d’investissement ef-fectués. Pour les fonds qui ont investi aveuglément sur les primeurs de Bordeaux au cours de ces dernières années, les perspectives de valorisation restent limitées à moyen terme. Ceux qui disposent de gestionnaires aguerris, et surtout bien introduits dans le réseau des producteurs des vins les plus rares, de Bourgogne notamment, sont à privilégier. Certains fonds proposent une rémunération, pour partie, en fl acon. Pourquoi pas ?L’intérêt fi nal réside tout de même dans la notion de plaisir à la dégustation. Et ce, notamment dans le cas où la valeur du vin n’aurait pas atteint les performances escomptées…

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Les grilles de Château Margaux

Les chais de Château Mouton Rothschild Lionel Cuenca, Cyrille Jomand et Angélique de LencquesaingAssociés-fondateurs d’iDealwine.com

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Les Indicateurs de Monfinancier Les indices sélectionnés par MonFinancier (données arrêtées au 30/01/2008)

Au sortir d’une année boursière diffi cile et dans le contexte économique actuel, il nous semble pertinent de vous présen-ter ces tableaux et graphiques afi n de traduire en chiffres la situation boursière actuelle mais aussi la remettre en pers-pective sur la base des performances et indicateurs passés.

PER : Le Price Earning Ratio mesure combien de fois le béné-fi ce est capitalisé dans le cours. Il exprime la cherté relative d’une valeur ou d’un indice. Le tableau présenté a pour but de comparer les PER actuels en comparaison des PER moyens sur les dernières années.

Les principaux PER moyens versus PER estimés 2009

Pays Indices PER moyens PER estimés 2009

Bresil Bovespa 19,84 Depuis le 01/01/2002 7,69Russie RTS 7,66 Depuis le 01/01/2002 3,7Inde Nifty 52,34 Depuis le 01/01/2007 11,07Chine Hang Seng 15,18 Depuis le 01/01/2001 10,17France CAC 40 14,71 Depuis le 01/01/2001 8,6Europe Euro Stoxx 50 30,37 Depuis le 01/01/2001 8,17US Dow Jones 19,5 Depuis le 01/01/1998 9,94US Nasdaq 68,57 Depuis le 01/01/1998 16,84Japon Nikkei 80,39 Depuis le 01/01/2000 27,29

Les principaux indicateurs boursiers mondiaux

Pays Indices Valeurs Indices Performances Performances au 31/12/08 2009 2009*

Bresil Bovespa 37550,31 -41,22% 6,04%Russie RTS 631,89 -72,41% -16,31%Inde Nifty 2959,15 -51,79% -2,85%Chine Hang Seng 14387,48 -48,27% -7,71%France CAC 40 3217,97 -42,68% -6,67%Europe Euro Stoxx 50 2447,62 -44,37% -7,98%US Dow Jones 8776,39 -33,84% -6,97%US Nasdaq 1577,03 -40,54% -3,61%Japon Nikkei 8859,56 -42,12% -9,77%

*Arrêté au 30/01/09

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