LE MAG · + LA FACE CACHEE DE MARGO P.15 + TSILI P.15 + COUP DE CHAUD P.15 + MISSION : IMPOSSIBLE – ROGUE NATION P.16 + FLORIDE P.18 + ABSOLUTELY ANYTHING P.18 ... manqueront pas

LE M

AG

N°243AOUT 2015

LE M

AG

(1) Pour les cinémas équipés d’un stand. (2) Prix de revient mensuel pour un abonnement d’un an minimum au programme Le Pass SOLO d’un montant annuel de 262,80 € réglé en totalité à la souscription ou par mensualités de 21,90 € et hors frais de dossier d’un montant de 30 €. Pour en savoir plus, consultez les Conditions Générales d’Abonnement disponibles dans votre cinéma ou sur cinemasgaumontpathe.com

ABONNEZ-VOUS DANS VOTRE CINEMA(1)

OU SUR CINEMASGAUMONTPATHE.COM

LE PASS SOLO,L’ABONNEMENT AU CINEMA A VOLONTE. PAR MOIS(2)

21EUROS

90,

TOM CRUISE AU TOP DANS LE FILM D’ACTION DE L’ETE

MISSION : IMPOSSIBLE R O G U E N A T I O N

DANS NOS SALLES

DheepanLes 4 FantastiquesHitman – Agent 47

Sinister 2Une famille à louer

AntigangAmnesia

American Ultra

COUP DECŒURLa Belle Saison

LE M

AG

N°243AOUT 2015

L’interview de Mark Wahlberg,la star de Ted 2

PASSIONCINE

SOMMAIREAOUT

LES FILMS D’AOUTDANS NOS SALLES

CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR LES CINEMAS GAUMONT ET PATHE.

P.15P.12P.8

P.25

P.20

P.23P.22

8PASSION CINEMARencontre avec Mark Walhberg génie comique.

12LES 4 FANTASTIQUESLa saga Marvel revient avec un casting rajeuni.

26PROCHAINEMENTLes fi lms à ne pas manquer à la rentrée.

243 AOUT 2015. Editeur : SEC Colisée - 2, rue Lamennais, 75008 Paris. Directrice de la publication : C. Mattio / Coordinatrices :

M. Chalubert Rédacteurs en chef : Daniel de Almeida et Claudine Félix / DA : Samuel Smith / SR : Estelle Ruet / Conception maquette et réalisation :

PREMIERE SAS, 12 avenue George-V, 75008 Paris RCS Nanterre - 803 014 364 / Régie publicitaire : TALENT GROUP - 24 place du Général Catroux,

75017 Paris ; contacts : Faustine Nataf, directrice générale adjointe, [email protected] et Mouki Clément, directrice de la publicité,

[email protected] - Crédits couv. : © David Koskas / Quad - Gaumont. Impression : Imprimé en France par Maury Imprimeur.

Le papier utilisé est issu de forêts gérées durablement. © Le magazine des cinémas Gaumont Pathé 2014. Les dates de sortie sont données sous toutes

réserves ; des changements indépendants de notre volonté peuvent intervenir. Informations au 0892.696.696 (0,34 €/min) et/ou par e-AOUTl à l’adresse :

[email protected]

20COUP DE CŒURLa Belle saison, fi lm sensible... et libre.

P.16 P.185

AOUT

+ LES 4 FANTASTIQUES P.12

+ TED 2 P.14

+ LA DAME DANS L’AUTO

AVEC DES LUNETTES

ET UN FUSIL P.15 VFST

12 A

OUT

+ LA FACE CACHEE DE MARGO P.15

+ TSILI P.15

+ COUP DE CHAUD P.15

+ MISSION : IMPOSSIBLE

– ROGUE NATION P.16

+ FLORIDE P.18

+ ABSOLUTELY ANYTHING P.18

+ LA NIÑA DE FUEGO P.19

+ LA PEUR P.19

VFST

26 A

OUT

+ HITMAN – AGENT 47 P.24

+ LES MILLE ET UNE NUITS,

VOLUME 3 – L’ENCHANTE P.24

+ DHEEPAN P.25 VFST

19 A

OUT

+ AMNESIA P.19

+ ANTIGANG P.19

+ LA BELLE SAISON P.20

+ UNE FAMILLE A LOUER P.22

+ AMERICAN ULTRA P.22

+ VIVE LES VACANCES P.23

+ SINISTER 2 P.23

VFST

4 Retrouvez-nous sur cinemasgaumontpathe.com, l’application mobile, / lescinemasgaumontetpathe et / GaumontPathe

PASSION

CINEMA

SCÉNARIO DAIVE COHENAVEC NADER BOUSSANDEL FATSAH BOUYAMED ARTHUR BENZAQUEN DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE PIERRE AÏM A.F.C MONTAGE BRIAN SCHMITT MUSIQUE ORIGINALE MICHAËL TORDJMAN MAXIME DESPREZ

DÉCORS ALAIN VESSIER 1ER ASSISTANT RÉALISATEUR VALÉRIE OTHNIN-GIRARD COSTUMES AGNÈS BEZIERS SON FRANÇOIS MAUREL THOMAS GAUDER FRÉDÉRIQUE DEMOLDER RENAUD GUILLAUMIN DIRECTEUR DE PRODUCTION GUINAL RIOUÉCRIT PAR DAIVE COHEN RÉALISÉ PAR ARTHUR BENZAQUEN PRODUIT PAR DANIEL TORDJMAN COPRODUIT PAR ROMAIN LE GRAND JONATHAN BLUMENTAL PATRICK QUINET UNE COPRODUCTION 74 FILMS PATHÉ M6 FILMS ARTEMIS PRODUCTIONS SHELTER PROD

AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINÉ+ M6 W9 ET DE LA WALLONIE AVEC LE SOUTIEN DE TAXSHELTER.BE EN ASSOCIATION AVEC CINEMAGE 9 © 2015 74 FILMS PATHÉ PRODUCTION M6 FILMS ARTEMIS PRODUCTIONS

© PH

OTOS

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À PARTIR DU 26 AOÛT, DÉCOUVREZ LE FILMEN AVANT-PREMIÈRE PRÈS DE CHEZ VOUS !

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OCT.14

ACTUS DU CINÉMAAOUT


Abonnés Le Pass, n’hésitez pas à transmettre votre

passion du cinéma à votre entourage ! Pour chaque

abonné parrainé, profi tez d’un mois offert sur votre

abonnement en cours. Comme la carte Le Pass n’offre

que des avantages, vos fi lleuls bénéfi cieront de 50 %

de réduction sur les frais de dossier lors de leur

abonnement. La carte Le Pass vous permet de profi ter

d’une programmation riche et variée dans plus de

100 cinémas en France. En plus, les ballets du Bolchoï

et les séances 3D sont inclus dans votre abonnement.

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CARTE LE PASS : L’ABONNEMENT AU CINEMA A VOLONTE

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NOUVEAU

Gagnez du temps avec le click and collect. Abonnez-vous en ligne

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venez retirer votre carte Le Pass

directement dans votre cinéma sous

deux jours.

En septembre ouvrira le nouveau cinéma Les Fauvettes

dont la programmation sera entièrement dédiée aux fi lms

restaurés. Ce lieu inédit à Paris vous proposera un large

choix de films principalement en VO, de tout genre et

de toutes les époques : classiques, blockbusters US et

comédies populaires françaises se partageront l’affi che.

Ces fi lms, sublimés par le travail de restauration, vont ainsi

renaître sur grand écran. Vous pourrez, aux Fauvettes, les

découvrir, les revoir et les partager avec vos proches. Il y

a des fi lms inoubliables, il y a maintenant un cinéma pour

les rendre éternels.

Pour suivre l’actualité du cinéma Les Fauvettes, rendez-vous sur la page Facebook @CinemaLesFauvettes

Situé au cœur du nouveau centre commercial

Vill’Up dans le bâtiment de la Cité des sciences et

de l’industrie, le plus grand cinéma du nord de Paris

ouvrira ses portes le 14 octobre. Avec ses 16 salles, le

Pathé La Villette vous plongera au cœur de l’action

grâce à ses fauteuils DBOX qui bougent au rythme du

fi lm et au son immersif Dolby Atmos. Avec des écrans

allant jusqu’à 17 m de large, vous profi terez pleinement

des projections 3D et 4K, confortablement installés

dans des fauteuils club et duo. Un véritable concentré

de technologies !

P A T H É

LA VILLETTE

Pour suivre l’actualité du cinéma Pathé La Villette, rendez-vous sur la page Facebook @PatheLaVillette

C’EST DIT

PIERRE COFFIN : « LE PHENOMENE MINIONS NOUS A UN PEU ECHAPPE. »

Interrogé par le magazine Première, le créateur des Minions confi ait son

étonnement face à la déferlante jaune. Les petites créatures délirantes

nées dans Moi, moche et méchant sont non seulement dans toutes les

salles de France, mais également dans les Happy Meals des enfants,

dans des pubs radio et télé ainsi qu’en tête de gondole des super-

marchés. « J’en ai discuté avec le producteur en lui disant qu’on était

peut-être allé trop loin et que cela a un peu échappé à notre contrôle. »

QUENTIN TARANTINO : « THE HATEFUL EIGHT SERA LE WESTERN LE PLUS DRÔLE DE L’HISTOIRE. »

Le nouveau fi lm de Quentin Tarantino sera comique ou ne sera pas.

C’est le réalisateur lui-même qui en fait la promesse dans les pages

d’Entertainment Weekly et on lui fait confi ance :

« Aussi glacial que soit notre fi lm, ce sera le western dans la neige

le plus drôle de l’histoire. C’est plus drôle que Le Grand Silence de

Corbucci et La Chevauchée des bannis. »

L’offre de cinéma de la Carte Le Pass ne cesse de s’agrandir ! Deux nouveaux cinémas ouvrirontleurs portes à la rentrée pour vous faire vivre une expérience cinématographique d’exception.

AGENDA CULTUREL DES CINEMAS GAUMONT ET PATHE

ACTUS DU CINÉMAAOUT

Retrouvez-nous sur cinemasgaumontpathe.com, l’application mobile, / lescinemasgaumontetpathe et / GaumontPathe 7

+ Liste des cinémas participants, informations et e-billets sur cinemasgaumontpathe.com

BALLET ET OPERA

Le Ballet du Bolchoï revient en exclusivité au cinéma

pour une 6e saison pleine de surprises ! Retrouvez pour

cette nouvelle saison 2015-2016, sept spectacles

exceptionnels comme si vous étiez à Moscou. Les plus

grands chorégraphes tels que Jean-Christophe Maillot,

Youri Grigorovitch ou encore George Balanchine ne

manqueront pas d’ajouter de la magie aux performances

époustoufl antes du corps de ballet du Bolchoï.

Profi tez-en, les ballets du Bolchoï sont inclus dans votre abonnement Le Pass!Forfaits « saison complète » : 7 ballets pour 105 € et « demi-saison » : 3 ballets pour 60 €.

Nouvelle saison 2015-2016

23 aoûteSPORTS – ESL ONE

– COUNTER STRIKE :

GLOBAL OFFENSIVE

Le dimanche 23 août

à 19 h, vivez sur grand

écran et avec un son 5.1 la

fi nale du ESL ONE – Counter Strike : Global

Offensive. Retransmis en direct au cinéma,

le dénouement de ce tournoi mondial de jeux

vidéo confronte les meilleures équipes pour

remporter le titre de Champion ESL One.

Immiscez-vous dans les coulisses de cet évé-

nement majeur qui aura lieu en Allemagne

dans la deuxième plus grande arène d’Europe

devant des milliers de spectateurs, dans une

atmosphère survoltée !

29 septembreROGER WATERS THE WALL

Le célèbre auteur, compo-

siteur et bassiste des Pink

Floyd revient sur le succès

planétaire du double album

The Wall, le 29 septembre

dans vos salles de cinéma.

8 octobreCALOGERO – LES

FEUX D’ARTIFICE

Filmé avec 20 caméras

spécialement pour le

cinéma, le concert de la

tournée de Calogero est

à (re)vivre le 8 octobre à

20 h sur grand écran.

15 octobreZAZ – SUR LA ROUTE

ZAZ vous emmène « sur la route » de sa

tournée internationale

d’un an avec plus de

90 concerts au compteur.

Notez-le, c’est le jeudi

15 octobre à 20 h pour

une diffusion unique au

cinéma !

6 septembreLA FAMILLE CHEDID

Depuis le mois de mai, la famille Chedid a décidé

de sillonner le pays et de reprendre les tubes de

chacun. Après des concerts à guichets fermés, ils

se réuniront dans un lieu exceptionnel : l’Opéra de

Paris – Palais Garnier. Il vous reste une chance

de vivre en direct ce concert déjà complet : aller

au cinéma le dimanche

6 septembre à 20 h. Pré-

parez-vous à des larmes,

des rires et des vagues

d’énergie !

Profi tez-en, le concert est

inclus dans votre abonne-

ment Le Pass !

29 aoûtL’ETE INDIEN AU GAUMONT OPERA

Profitez de la chaleur de l’été au Gau-

mont Opéra en vous plongeant dans le

cinéma indien. Une programmation riche

vous attend, avec en avant-première

exceptionnelle Queen, le jeudi 10 sep-

tembre, en présence de la comédienne

Kangana Ranaut, ou

encore le magnifi que

Devdas. Certaines

projections seront

suivies d’un débat.

I n f o r m a t i o n s ,

f i l m s , h o r a i r e s

e t e -b i l l e t s sur

cinemagaumont.com

17 septembreKENDJI GIRAC

Vivez le concert

de Kendji Girac

filmé à l’Olympia

en mai dernier

comme si vous

y étiez ! Le jeudi

17 septembre à

20 h, prenez rendez-

vous avec le phéno-

mène français aux 800 000 albums vendus.

Plongez-vous dans l’ambiance survoltée du

concert qui sera précédé d’un documen-

taire inédit composé d’images jamais vues

auparavant et d’un entretien exclusif avec

l’artiste le plus populaire du moment.

Pour cette nouvelle saison 2015-

2016, le Metropolitan Opera de

New York vous promet un spectacle

toujours plus magistral. Dix opéras

seront retransmis en direct, avec

des bonus exclusifs pendant les

entractes, pour vous faire vivre

cette 8e saison dans l’intimité

des plus grands artistes.

Forfaits « saison complète » : 10 opéras pour 245 € et « demi-saison » : 5 opéras pour 140 €.

8 LES CINEMAS GAUMONT ET PATHE / LE MAG REJOIGNEZ-NOUS SUR CINEMASGAUMONTPATHE.COM

PASSION CINEMAAOUT

Mark, Ted 2 est la première suite de votre carrière. Transformers 4 ne compte pas, vu que vous n’étiez pas dans les épisodes précédents… Oui, c’est vrai. Ça m’embête un peu d’ail leurs : je ne pourrai plus me vanter de n’en avoir jamais fait ! (Rire.)

d’y échapper. L’essentiel, à mes yeux, c’était que Seth (MacFarlane, auteur et réalisateur de “Ted”) respecte la règle tacite de toute bonne suite : faire mieux

réussi son coup. Il a su pousser le curseur et les deux films se complètent bien.

Le premier fi lm était une vraie buddy comedy. Là vous êtes presque le faire-valoir de Ted. Pas trop frustré ?

incapable de grandir, de mûrir, avait déjà été fait : c’est le premier long métrage. Là, c’est Ted qui est désormais au centre du jeu. Il veut se marier, découvrir les joies de la vie conjugale. C’était malin de chercher une tonalité différente. Et maintenant, grâce à ça, j’ai le sentiment que Ted peut exister sans moi. Tant mieux. Je ne me vois pas faire Ted 10.

Récemment, en tant que producteur, on a vu votre nom aux génériques du fi lm Entourage et de la série Ballers, avec Dwayne Johnson. C’est devenu l’une de vos activités principales ces dernières années. Vous êtes un acteur qui produit ou un producteur qui joue la comédie ?

constamment comme un producteur.

A chaque étape de la fabrication d’un film, à chaque dîner en ville… Il n’y a que lorsque je dois me concentrer mentalement et physiquement sur un rôle que je mets tout de côté pendant quelque temps. Dans ces moments-là, je ne fais rien d’autre. Là, par exemple, je démarre le tournage de Deepwater Horizon, de Peter Berg, et je sors de plusieurs semaines de préparation. Ça va être physique et sans doute très intense émotionnellement.

De quoi parle Deepwater Horizon ?C’est un film qui relate l’explosion de la plateforme pétrolière, en 2010. On souhaite surtout rendre hommage aux gens qui ont perdu la vie ce jour-là, faire honneur aux familles des victimes. C’est encore une histoire vraie. Il y en

Mark Wahlberg sur tous les fronts I N T E R V I E W

A l’affi che de Ted 2, la comédie délirante et débridée de Seth MacFarlane, Marky Mark, qui est désormais l’un des acteurs et des producteurs les plus infl uents de Hollywood, nous parle de son actualité estivale chargée.

9LES CINEMAS GAUMONT ET PATHE / LE MAGREJOIGNEZ-NOUS SUR CINEMASGAUMONTPATHE.COM

PASSION CINEMAAOUT

citer En pleine tempête, Invincible, Fighter, Du sang et des larmes…

A propos de préparation physique pour un rôle, vous avez récemment perdu beaucoup de poids pour The Gambler, (remake d’un fi lm culte avec James Caan). De loin, ça res-semblait à un fi lm à Oscars. Or, il est fi nalement sorti en France il y a deux mois, directement en DVD. Le fi lm n’est pourtant pas si mauvais que ça. Que s’est-il passé ? Ça n’a pas pris, voilà tout. Ce genre de chose arrive. On n’a pas réussi à trouver le ton juste, ou alors on n’a pas su vendre

fondamentalement deux éléments qui jouaient contre nous. D’abord, c’est un

remake et l’original, même s’il n’est pas très connu, a de fervents défenseurs parmi les critiques. Mauvais point pour nous. Ensuite, c’est l’histoire d’un type qui n’est franchement pas sympathique. Et on n’a absolument rien fait pour le rendre plus aimable aux yeux des spectateurs. Bien au contraire ! Peut-être qu’on aurait dû faire quelques concessions. Mais la vérité c’est qu’on n’avait juste pas envie. Pouvez-vous nous parler de Ted 3 ? Seriez-vous partant ? Rien n’est signé pour l’instant. Il n’en a même encore jamais été question entre le réalisateur Seth MacFarlane et moi. Laissez-moi d’abord finir la promo du 2, vous voulez bien ? (Rire.)

Propos recueillis par Cédric Page

Génie comique

No Pain No GainL’ascension et la chute brutale d’un trio de culturistes demeurés qui

tentent d’extorquer des fonds à un self-made man pour

vivre, enfi n, le Miami way of life. Michael Bay abandonne les robots pour signer une comédie « tarantinienne » survoltée et délirante. Dans le rôle d’un jeune Rastignac très musclé et très bête, Mark Wahlberg montrait au monde entier qu’il était aussi bon avec un fl ingue qu’avec une bonne blague. Son jeu, son débit, son look rappellent ici les grands méchants de Tex Avery. Rien que ça.

Very Bad CopsDeux fl ics minables se retrouvent au cœur de la plus grosse affaire criminelle de leur ville. On

avait l’habitude de voir Will Ferrell en tandem avec des

talents de son acabit (Steve Carell ou Sacha Baron Cohen). Le génie du réalisateur Adam McKay est de lui avoir mis dans les pattes Mark Wahlberg dans le rôle de son équipier, un fl ic aussi mauvais que débile. Ferrell joue straight tandis que Wahlberg fait des grimaces, du slapstick et balance ses vannes à la vitesse d’une mitraillette. Sommet du fi lm ? la scène où Ferrell invite son collègue à dîner pour lui présenter sa femme. Regardez bien la tête de Wahlberg quand la bombesque Eva Mendes ouvre la porte...

Crazy Night La réunion de Tina Fey (reine du show américain Saturday Night Live) et de Steve Carell (génie de l’écurie

Apatow) fait d’incroyables étincelles dans cette comédie

policière. Ils sont parfaits en M. et Mme Tout-le-Monde, entraînés malgré eux dans des fusillades et des poursuites en voitures impressionnantes. Mais le plus drôle est ailleurs, quand Mark Wahlberg fait son apparition. En slip, les abdos dehors, il joue le plus sérieusement du monde un méchant, très méchant, dans un fi lm où tous les autres pratiquent le second degré. Le résultat est suprêmement décalé et hilarant. P.L.

Ted 2 confi rme, s’il en était besoin, que Mark Wahlberg n’est pas seulement un héros (très) musclé. C’est aussi un acteur génial dans le registre de la comédie. La preuve par trois.

Sortie le 5 août. Pour en savoir plus,

rendez-vous en page 14.

A L’AFFICHEAOUT


La genèse« C’est un rêve de gosse. C’est presque une des raisons qui m’ont poussé à faire du cinéma. Mais il fallait que Dimitri et moi prenions notre temps. Ne serait-ce que parce que les plus grands génies du cinéma (Orson Welles, Walt Disney) avaient échoué lorsqu’ils ont voulu adapter le roman de Saint-Exupéry ! On a d’abord contacté les ayants droit en leur expliquant qu’il y avait un univers très fort à développer. C’était il y a

Mais il était trop tôt. On n’avait ni la technique ni les moyens de notre ambition. On savait que si on faisait un long métrage, il faudrait aller chercher Pixar et DreamWorks sur leur terrain. Alors on a fait nos armes sur la série télé Le Petit Prince. Ça nous a laissés du temps pour

« On a longtemps cherché à savoir comment raconter cette histoire. On a rencontré beaucoup de scénaristes, de réalisateurs, en pensant qu’ils pourraient nous aider à trouver la bonne idée. Des artistes de tous les horizons, de l’animation, du live. On est allé voir des producteurs de jeux vidéo. On a discuté avec Jean-Pierre Jeunet ou encore Luc Besson qui nous a fait comprendre qu’on ne pourrait pas adapter ce livre comme

n’importe quel autre roman. Il y a eu une dizaine d’idées et de projets. Chaque personne nous donnait une clé pour résoudre un problème. On s’est vite rendu compte que si en France on savait faire beaucoup de choses, le sens du storytelling américain était inégalable. Chez eux, l’histoire est au centre de tout. Ils sont capables d’opérer des révolutions artistiques et narratives

Mark Osborne« Après avoir choisi de s’orienter vers des talents américains, on a pratiquement mis trois ans à trouver le bon réalisateur. Mark nous a apporté

il nous a poussés dans nos retranchements. Il s’est battu pour qu’on fasse les séquences stop motion en vrai stop motion. Naïvement, nous avions prévu de faire du numérique, mais Mark a insisté pour utiliser du papier. Toute l’histoire du Petit Prince est en animation papier image par image ! Il avait raison. Le résultat est à la hauteur de notre exigence. Mais tout a été sujet à discussion : les yeux des personnages, le papier (ou le numérique), les voix que Mark a fait enregistrer avant d’animer

on a vu les premières images s’animer, j’aurais pu soulever des montagnes. L’émotion était là,

Pierre Lunn

ALORS QUE LE FILM DE MARK OSBORNE A DEMARRE SA CARRIERE EN SALLES, ATON SOUMACHE, QUI L’A COPRODUIT AVEC DIMITRI RASSAM, REVIENT SUR LA GENESE DE CE PROJET HORS NORMES. D’ORES ET DEJA L’UN DES EVENEMENTS CINEMA DE L’ANNEE.

La folle histoire du Petit Prince

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OFFICIELSDU FILM.

Bienvenue dans la quatrième dimension

Les 4 Fantastiques Le film de superhéros domine désormais Hollywood. Que

faut-il pour se démarquer ? Pour être inoubliable ? Pas que des effets spéciaux. Il faut des personnages, des acteurs – des vrais, des solides. C’est la plus grande réussite des 4 Fantastiques version 2015, qui repart de zéro pour retra-cer les aventures des célèbres héros Marvel. Le film se dé-marque des épisodes sortis en 2005 et 2007 grâce à son casting rajeuni. Josh Trank (Chronicle), a ainsi engagé des acteurs parmi les plus brillants de la nouvelle génération. Miles Teller, révélé par Whiplash, Kate Mara (House of Cards),

Michael B. Jordan que l’on retrouvera bientôt dans Creed, la suite de Rocky, et enfin Jamie Bell, l’ex-Billy Elliot. En se téléportant dans un dangereux univers parallèle, quatre jeunes scientifiques voient leur structure moléculaire com-plètement chamboulée. De retour sur Terre, ils vont devoir lutter pour sauver le monde des agissements du terrible Fa-talis. C’est ce que raconte le film tout en assurant un grand spectacle digne de la franchise X-Men : des graines de grands acteurs transformés en futurs géants, capables de sauver l’avenir du cinéma. Benoît Saumois

La « Bell » Chose En un an, Jamie Bell, révélé enfant par le rôle de Billy Elliot, sera passé de Nymphomaniac aux 4 Fantastiques. Ça valait bien une interview.

Jamie, comment passe-t-on de Nymphomaniac à la Chose ?Le casting a eu lieu avant le fi lm de Lars von Trier. Mon agent m’a appelé quand je tournais Snowpiercer, à Prague. J’ai regardé Chronicle, le précédent fi lm de Josh Trank, dont on m’avait beaucoup parlé. J’ai été très surpris et j’ai voulu le rencontrer immédiatement. Je désirais savoir dans quelle direction il voulait aller avec Les 4 Fantastiques. J’ai été vite séduit par sa vision audacieuse du projet.

Josh Trank a fait un choix osé en te proposant ce rôle !Oui, d’ailleurs, au début je me suis dit qu’il avait appelé la mauvaise personne. (Rire.) Mais il voulait injecter une bonne dose d’inattendu dans le personnage. Et insister sur le choc de la transformation. Comment un type fl uet, le lycéen ordinaire, un peu gringalet, devient un gros corps de pierre. Je passe la moitié du fi lm en Benjamin Grimm, en mode « normal », et l’autre moitié en Chose.

Comment se transforme-t-on en grosse masse de pierre vivante ?Grâce à la motion capture qui enregistre numériquement les mouvements humains. J’ai tourné sans équipement spécial pour simuler le poids de Ben. Ça été très diffi cile. Avec mon coach, j’ai dû trouver une nouvelle démarche, plus adaptée. Josh a choisi de ne pas engager une doublure de deux mètres car il voulait conserver l’essence du personnage et surtout son regard. B.S.

DANS NOS SALLESAOUT


5A O U T26

AO

UT

19 A

OU

T12

AO

UT

5 AO

UT

GENRE / Fantastique

DUREE / 1 h 46

DE / Josh Trank

AVEC / Miles Teller, Kate Mara, Michael B. Jordan, Jamie Bell

Ted, l’ours en peluche à ne pas mettre entre toutes les mains...

Ted 2Attention, l’ours mal léché est de retour ! Trois ans après

le succès planétaire et franchement inattendu du premier volet (qui aurait parié qu’un ours en peluche amateur de can-nabis et parlant avec la voix de JoeyStarr se retrouverait en tête du box-offi ce ?), Ted revient dans un deuxième volet cen-sé pousser le bouchon plus loin en termes de blagues politi-quement incorrectes et de clins d’œil pop culturels. C’est bien sûr le cas, le contrat est respecté, mais le ton a néanmoins légèrement changé. Le buddy movie impoli se serait presque métamorphosé en… une fable humaniste à la Frank Capra ! Incroyable mais vrai. C’est le pitch qui veut ça : pour pouvoir

épouser sa copine Tami-Lynn, Ted va en effet devoir prouver devant la justice américaine qu’il a une âme. Qu’il est une personne, une vraie et pas seulement un jouet. Une mission ardue quand sa seule ambition dans la vie est de jouer à la PlayStation en fumant des joints… Avec la complicité de Mark Wahlberg (désopilant) et d’Amanda Seyfried (qui remplace ici Mila Kunis dans le rôle de la petite amie de Wahlberg), Ted devrait bien fi nir par réussir à faire la preuve de son hu-manité. Entre plaisanteries graveleuses, parodie de fi lm de procès et effusions viriles, voici l’alternative comique (et très poilue) aux blockbusters de l’été. Cédric Page

Les sidekicks improbables du cinéma

1. Marley, le chien de Marley & moi Le chien est le meilleur ami de l’homme et de la comédie. Marley est un labrador, offert par John (Owen Wilson) à Jenny (Jennifer Aniston) pour tenter de lui faire oublier son désir d’enfant. Grand ressort comique du fi lm, ce déclencheur de catastrophes sur pattes forme avec Jennifer Aniston un des meilleurs duos de sa carrière.

2. Le castor en peluche du Complexe du castor Mel Gibson et un castor : c’est le tandem original qui porte ce drame familial réalisé par Jodie Foster, où un père dépressif trouve dans une marionnette le moyen d’exorciser ses peurs et ses angoisses. A la fois compagnon et alter ego, le castor devient au fi l de l’histoire un personnage à part entière.

3. Samantha, la voix sensuelle de HerDans cette romance moderne signée Spike Jonze, un homme solitaire et réservé, interprété par Joaquin Phoenix, tombe amoureux d’un logiciel qui bouleverse sa vie. Parabole poétique de l’ère digitale, Her réussit l’exploit de faire exister une femme virtuelle uniquement grâce à la voix rauque et sensuelle de Scarlett Johansson. J.M.

DANS NOS SALLESAOUT


26 A

OU

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Avant Ted, la peluche politiquement incorrecte, d’autres personnages ont volé la vedette à leurs partenaires. Tour d’horizon de ces « seconds rôles » pas comme les autres.

GENRE / Comédie

DUREE / 1 h 55

DE / Seth MacFarlane

AVEC / Mark Wahlberg, Amanda Seyfried, Jessica Barth

5A O U T

1 2 3

19 A

OUT

12 A

OUT

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UT26

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DANS NOS SALLESAOUT

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UT12

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Alors que sa famille a été déportée dans les camps, Tsili s’est réfugiée dans une forêt ukrainienne, où elle tente de survivre seule. La jeune femme est rejointe par Marek, un inconnu qui lui parle en yiddish. « La réalité de l’Holocauste a dépassé n’importe quelle imagination. Si je m’en étais tenu aux faits, personne ne m’aurait cru » expliquait l’écrivain israélien Aharon Appelfeld. Adapté de son roman éponyme, le nouveau film d’Amos Gitai évoque pré-cisément l’horreur du génocide sans le montrer, en travaillant le hors-champ dans une mise en scène minimaliste presque naïve. Gitai a choisi des effets à la limite du fantastique et une narration elliptique (l’héroïne est jouée par deux actrices) pour raconter le cauchemar de cet événement indicible. Edouard Sonderborg

Avec ce troisième long métrage, Raphaël Jacoulot impose un peu plus son univers particulier dans le cinéma français. Inspiré d’un fait divers, le film raconte comment un trente-naire ingérable, un peu débile, devient le bouc émissaire d’une communauté villageoise brûlée par le soleil du midi. Lorsque son corps est retrouvé chez ses parents, l’harmonie factice vole en éclat. Entre le thriller chabrolien et la fable natura-liste qui radiographie les mécanismes de la haine ordinaire conduisant parfois au pire, Coup de chaud évite la démons-tration grandiloquente grâce à la conviction de ses acteurs (Jean-Pierre Darroussin et Grégory Gadebois en tête) qui sont tous absolument parfaits. E.S.

Coup de chaud Tsili

GENRE / Drame

DUREE / 1 h 28

DE / Amos Gitai

AVEC / Sara Adler, Meshi Olinski, Lea Koenig

GENRE / Thriller

DUREE / 1 h 42

DE / Raphaël Jacoulot

AVEC / Jean-Pierre Darroussin, Grégory Gadebois, Karim Leklou

Après Gainsbourg et son film d’animation Le Chat du rab-bin, Joann Sfar signe son troisième film, un thriller adapté du roman de Sébastien Japrisot. L’histoire raconte la lente des-cente aux enfers d’une jeune dactylo qui se retrouve embar-quée dans un voyage lynchien après avoir « emprunté » la voiture de son patron. Cadavres dans le coffre, ploucs agres-sifs et play-boy dangereux… sa virée cauchemardesque dans le Sud devient un polar ultra-féministe et une fable sur sa transformation progressive en femme libérée. Le film (magni-fiquement composé, très stylisé) est surtout l’occasion de découvrir une actrice qui ne restera pas longtemps inconnue. Retenez bien son nom : der-rière les lunettes et le fusil, la jeune Freya Mavor impose sa sensualité pop. P.L.

L’année dernière Nos étoiles contraires avait fait cou-ler plus de larmes que Titanic et La vie est belle réunis. Voilà que débarque le nouveau film adapté d’un roman de John Green, le roi des auteurs pour ados. Cette fois-ci pas besoin de kleenex puisque La Face cachée de Margo n’est pas un drame, mais une romance. Le film raconte l’en-quête de Quentin, un jeune garçon un peu timide, qui décide un matin de partir à la recherche de sa mystérieuse voisine, Margo, récemment disparue. Grand film sur l’ami-tié et les relations filles/garçons, La Face cachée de Mar-go est porté par la nouvelle it girl de Hollywood, la sublime

Cara Delevingne qui ap-porte une épaisseur et un mystère supplémentaire au film. P.L.

La Dame dans l’auto avec des lunettes et un fusil La Face cachée de Margo

GENRE / Thriller

DUREE / 1 h 33

DE / Joann Sfar

AVEC / Freya Mavor, Benjamin Biolay, Stacy Martin

GENRE / Romance

DUREE / 1 h 49

DE / Jake Schreier

AVEC / Cara Delevingne, Natt Wolff, Halston sage

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Rien ne peut arrêter Tom Cruise quand il interprète Ethan Hunt

Mission : Impossible – Rogue NationPour leur cinquième aventure au cinéma, Ethan Hunt et

ses hommes vont s’attaquer à la plus impossible de toutes les missions. Alors que l’unité spéciale a été dissoute et que le super-agent Hunt est isolé, une organisation sans scrupule, appelée le Syndicat, compte établir un nouvel ordre mondial en multipliant les attaques terroristes de plus en plus vio-lentes. Afi n d’éliminer cette menace, Ethan Hunt va réunir sa bande et s’associer à une charmante mais mystérieuse es-pionne britannique, dont les liens avec le Syndicat sont pour le moins troubles. Tom Cruise se glisse à nouveau dans la peau du brillant agent surentraîné avec une facilité décon-

certante et embarque dans de nouvelles péripéties ses com-pagnons du dernier opus, Ving Rhames, Jeremy Renner et Simon Pegg. Derrière la caméra, il retrouve le scénariste et cinéaste Christopher McQuarrie avec qui il avait fait équipe pour l’excellent Jack Reacher. Un casting de choc auquel on ajoute de l’action non-stop, des cascades toujours plus im-pressionnantes (après avoir grimpé au sommet de la plus haute tour du monde dans Protocole Fantôme, Tom Cruise s’accroche à un Airbus A 400M en plein vol), des dialogues ciselés et de l’humour. Autant d’ingrédients qui font de Rogue Nation LE fi lm d’action de l’été. Jeanne de Maisonneuve

« Ethan Hunt ne s’arrête jamais. »

A chaque nouvel épisode de Mission : Impossible, on se pose la question : Tom Cruise peut-il vieillir ?Etant donné que j’ai six ans de moins que lui et que j’en parais dix de plus... j’espère qu’il ne vieillira jamais !

Reformulons la question : le personnage de Hunt peut-il vieillir ? Non. L’essence même d’Ethan Hunt, c’est qu’il ne s’arrête jamais. Vieillir, ça veut dire ralentir, et ça, cela irait à l’encontre des préceptes de la saga. Hunt ne veut pas faire

ce qu’il est en train de faire, mais il n’a pas le choix. Alors il y va.

C’est ça l’ADN de Mission : Impossible ? L’idée qui lie tous les fi lms, c’est de faire des choses superhéroïques dans un cadre réaliste. C’est le credo de Tom en tout cas.

Les stars n’ont plus l’infl uence qu’elles avaient il y a vingt ans. Y a-t-il un salut pour Tom Cruise aujourd’hui en dehors de la franchise Mission : Impossible ?Si j’admire Tom, c’est pour les risques

qu’il prend. Dans le contexte actuel, ses derniers fi lms (Oblivion, Jack Reacher) sont des choix audacieux. Les fi lms non franchisés de cette ampleur sont rares. Tom déniche ce genre de projets, les fait sortir de terre grâce à son star-power, puis travaille à garder intact leur ambition initiale. Jour après jour, il se bat pour que le budget soit toujours plus gros sans jamais demander au réalisateur de changer une virgule. Sans lui, ces fi lms n’auraient même pas vu le jour ! Alors oui, Tom reste une star au pouvoir intact. C.P.

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GENRE / Action

DUREE / 2 h 10

DE / Christopher McQuarrie

AVEC / Tom Cruise, Jeremy Renner, Rebecca Ferguson, Simon Pegg

Vingt ans que ça dure. Vingt ans que Tom Cruise se prend pour Ethan Hunt. Analyse du phénomène par le réalisateur Christopher McQuarrie.

Impossible n’est pas Tom Cruise

1. Le train de Mission : ImpossibleEn 1996, le duo De Palma-Cruise adapte la série culte des 60s en s’affranchissant du modèle original. A l’implacabilité du suspense et à l’invraisemblance du scénario, le cinéaste oppose un monument d’élégance retorse, ponctué par des séquences over the top qui permettent de mettre Tom Cruise en valeur (le fi lm est sa première production). En témoigne l’hallucinante séquence fi nale où il est sur le toit d’un train lancé à grande vitesse. Même s’il est impossible qu’un TGV fasse le trajet de l’Eurostar à travers le tunnel sous la Manche, cette scène réussit l’exploit d’être complètement délirante et totalement raccord avec le reste du fi lm. Un chassé-croisé épique dont les points de vue éclatés fi nissent par exploser en plein vol.

2. L’escalade rocheuse de M : I-2John Woo prend en charge le deuxième épisode de la franchise. Ballets de motos affolants, colombes qui s’envolent, chorégraphies de combats étourdissantes… Mais c’est Tom Cruise, sa silhouette musculeuse et son torse d’Apollon qui ouvrent ce second opus. Dans cette scène vertigineuse, Ethan (qui s’offre des vacances bien méritées) apparaît en gros plan en pleine ascension solo du Dead Horse Point, en Utah. S’il est accroché à des câbles (qui seront effacés par la grâce du numérique), c’est bien l’acteur qui part à l’assaut des 1700 mètres de cette façade rocheuse avec pour seul gadget les lunettes qui permettront à Ethan de connaître sa nouvelle mission. Pas de vacances pour les braves.

3. Le building de Protocole fantômeDans ce quatrième épisode, mis en scène par le génial Brad Bird, alors que l’IMF met en place une arnaque pour coincer la méchante (jouée par Léa Seydoux), Ethan escalade sur une vingtaine de mètres la tour Burj Khalifa de Dubaï, le building le plus haut du monde (828 mètres). Dans la vraie vie, Tom Cruise le fait sans doublure, à la même hauteur que dans le fi lm. « Un jour ordinaire sur le tournage de Mission : Impossible », s’amusait le réalisateur durant le tournage. Un jour ordinaire dans la vie de Tom Cruise ? La scène reste en tout cas l’une des séquences les plus spectaculaires et risquées de la série.

4. L’avion de Rogue NationC’est le climax du fi lm. Tom Cruise court sur le tarmac d’un aéroport, tente de grimper dans un avion et reste accroché plusieurs minutes à la porte d’un Airbus A 440M, pendant le décollage et le début du vol… Ce n’est pas la première fois qu’on voit ce genre de scène dans un fi lm hollywoodien, mais c’est la première fois qu’une star se suspend dans le vide, accrochée pour de vrai aux ailes d’un avion. « J’ai eu la trouille de ma vie » a confi é Tom Cruise après être redescendu de la carlingue. Entre une apnée de six minutes, ce décollage sur un avion-cargo et une séquence de course-poursuite tétanisante, Tom Cruise s’est mis en danger comme jamais pour rendre l’action toujours plus réaliste et plus impressionnante. Pierre Lunn

Chaque épisode de la saga est prétexte à des scènes d’action impressionnantes où l’acteur s’expose sans doublure. Voici les plus incroyables.

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Le rire comme rempart contre les eaux noires de la vieillesse

GENRE / Comédie dramatique

DUREE / 1 h 50

DE / Philippe Le Guay

AVEC / Jean Rochefort, Sandrine Kiberlain, Laurent Lucas

Floride

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Attention, événement pour les fans des Monty Python ! Absolutely Anything est le premier film où la troupe légendaire est réunie à l’écran depuis son dernier chef-d’œuvre, Le Sens de la vie, en 1983. Bon, certes, ils ne sont présents ici que « vocalement » et prêtent leur voix à une bande d’extraterrestres le temps de deux ou trois scènes seulement. Mettons ça sur le compte du proverbial nonsense britannique. Mais ces aliens sont néanmoins les éléments déclencheurs de l’intrigue d’Absolutely Anything, dans laquelle un prof sans qualité (Simon Pegg) se

retrouve investi du pouvoir de réaliser tout ce qu’il désire. Sui-vant les choix qu’il va faire, les E.T., réunis en un comité inter-galactique, vont alors juger si l’humanité mérite ou non d’être sauvée. Or, il se trouve que la seule chose dont Simon Pegg a réellement envie, c’est de coucher avec sa jolie voisine, Kate Beckinsale… Entre comédie romantique à l’anglaise (délicate, différente) et blagues scatologiques ou misanthropes, Absolutely Anything ne s’interdit rien. Le must ? Un chien qui parle avec la voix de Robin Williams. Différent, on vous dit. C.P.

Claude Lherminier a 80 ans, une belle maison et une fi lle aînée atten-tionnée, Carole. Mais il lui arrive de plus en plus souvent d’avoir des oublis, des moments de confusion. Carole mène un combat de tous les instants pour qu’il ne soit jamais livré à lui-même. Mais sur un coup de tête, Claude décide de partir à Miami voir sa fi lle cadette dont

il n’a plus de nouvelles... Chez Philippe Le Guay, la normalité cache souvent des blessures anciennes, des orgueils mal placés et, parfois, des forces insoup-çonnées qui vont bouleverser le réel. Comme dans Alceste à bicyclette, le cinéaste choisit de s’en remettre tota-lement à ses acteurs, qui s’emparent goulûment de dialogues et de situations

sur mesure. A Jean Rochefort la mé-chanceté soudaine et la folie douce, à Sandrine Kiberlain la présence terrienne et les élans empêchés. En évitant tout pathos, ce joli fi lm s’aventure sur le ter-rain sensible de la maladie et de la ré-demption. La qualité du texte et le nu-méro d’équilibriste de Jean Rochefort achèvent d’emporter l’adhésion. E.S.

Absolutely Anything

© D

.R.

Le dernier rôle de Robin Williams, le chien Dennis...

GENRE / Comédie

DUREE / 1 h 25

DE / Terry Jones

AVEC / Simon Pegg, Kate Beckinsale, Rob Riggle

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Ibiza. 1990. Un jeune DJ allemand vient perturber l’exil d’une femme d’âge mûr, recluse dans un cadre paradisiaque pour tenter d’oublier un passé douloureux. Leur point commun : la musique. Lui veut faire danser les foules, elle, illustre vio-loncelliste, a décidé un beau jour de ne plus jamais jouer de son instrument. Barbet Schroeder a l’un des parcours les plus atypiques du cinéma contemporain. Passant du documentaire à la fi ction, du thriller au mélodrame, il aborde ici le récit tes-tamentaire en portant à l’écran une partie de la vie de sa propre mère. Réfl exion morale sur le langage, superbe histoire d’amour platonique et métaphore sur une réunifi cation allemande qui ne passe pas, Amnesia est une œuvre profondément touchante, d’une sérénité solaire. P.L.

Serge Buren est un fl ic de la vieille école. Entouré d’une bande d’adjoints aux méthodes peu conventionnelles, il explose les records d’arrestation à Paris. Mais quand un gang de bra-queurs entre en scène avec des armes de guerre et qu’un supé-rieur très à cheval sur le règlement débarque dans le commis-sariat, l’unité de Buren va être mise à rude épreuve. Imaginez L’Arme Fatale avec Jean Reno à la place de Danny Glover et Alban Lenoir (la révélation d’Un Français) dans le rôle de Mel Gibson et vous aurez une bonne idée de ce que vise Antigang : un cinéma décomplexé, gorgé d’action surexcitante, où les bons mots s’enchaînent plus vite que le débit des mitraillettes et qui s’inspire des meilleurs polars 90s (Die Hard, Heat…) pour le plus grand plaisir du spectateur. P.L.

AntigangAmnesia

GENRE / Drame

DUREE / 1 h 36

DE / Barbet Schroeder

AVEC / Marthe Keller, Max Riemelt, Bruno Ganz

GENRE / Polar

DUREE / 1 h 30

DE / Benjamin Rocher

AVEC / Jean Reno, Alban Lenoir, Caterina Murino, Thierry Neuvic

Alicia est une enfant gravement malade, atteinte d’une leucémie. Luis, son père, est prêt à satisfaire un ultime ca-price : lui offrir le déguisement de fée dont elle rêve. Mais pour cet enseignant au chômage, ce cadeau est inaccessible. C’est à ce moment-là que sa route croise celle de Barbara, une femme cloîtrée et bourrée de médicaments par son riche mari psychiatre, et de Damian, un vieux professeur de maths qui sort d’un long séjour en prison. Dans ce thriller cauche-mardesque, Carlos Vermut s’intéresse plus aux personnages qu’à la trame du récit. En résulte un fi lm étrange, quelque part entre Fargo, des frères Coen (l’humour noir), Pulp Fic-tion, de Tarantino (la structure puzzle) et l’univers de Pedro Almodóvar (les portraits de femmes borderline). E.S.

Gabriel est un jeune homme introverti. Il est brutale-ment jeté dans l’enfer des tranchées où il va découvrir les atrocités de la Première Guerre mondiale. Très librement adapté du récit autobiographique de Gabriel Chevallier qui y évoquait son expérience de « poilu », La Peur est une plongée dans le quotidien, l’horreur et le désordre mental d’un jeune soldat. Damien Odoul, grand talent très discret du cinéma français, reste focalisé sur le point de vue de son héros et oscille entre hyperréalisme et hallu-cinations cauchemardesques pour donner à voir ce grand

théâtre de la cruauté. A la fois fascinant et effrayant, La Peur, qui a recu le prix Jean Vigo 2015, est un objet de cinéma puissant et poétique. P.L.

La Niña de fuego La Peur

GENRE / Thriller

DUREE / 2 h 07

DE / Carlos Vermut

AVEC / Bárbara Lennie, José Sacristán, Luis Bermejo

GENRE / Drame historique

DUREE / 1 h 30

DE / Damien Odoul

AVEC / Nino Rocher, Eliott Margueron, Théo Chazal

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Liberté, égalité, féminité... Vive les années 1970 !

La Belle SaisonAu début des années 1970, Delphine, une jeune femme

fille de paysans, décide d’assumer pleinement son homo-sexualité. Elle monte à Paris pour s’émanciper du carcan fa-milial et gagner son indépendance financière. Là, elle tombe amoureuse de Carole, une militante féministe mariée. Cette passion va bouleverser leurs vies. Avec cette émouvante love story, Catherine Corsini signe rien de moins qu’un Brokeback Mountain français au féminin. Après avoir colla-boré à l’écriture de Nés en 68, d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, la cinéaste brosse une nouvelle fois le portrait d’une époque militante, révoltée et bouillonnante (l’éclosion

des organisations féministes), mettant en scène dans une première partie très sensuelle la naissance d’une histoire d’amour interdite. Pulsionnel et solaire, le début du film est illuminé par deux actrices en état de grâce. Face à Cécile de France, impeccable en féministe engagée et à fleur de peau, Izïa Higelin (la révélation de Samba) est incroyable en jeune homosexuelle prête à tout pour vivre sa passion au grand jour. La suite – le retour de Delphine sur terre (et à la terre) – en-traîne le film sur le terrain du drame et du déchirement. Au final, La Belle Saison est un long métrage sensible, plein de désir et de liberté, qui ne s’éloigne jamais du réel. P.L.

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GENRE / Mélodrame

DUREE / 1 h 45

DE / Catherine Corsini

AVEC / Cécile de France, Izïa Higelin, Noémie Lvovsky

3 bonnes raisons d’aller voir La Belle SaisonLe nouveau fi lm de Catherine Corsini est une histoire d’amour passionnée et passionnante qui laisse une trace indélébile. Un fi lm à ne pas manquer...

... pour son duo d’actricesCécile de France n’a peut-être jamais été aussi émouvante et décomplexée que devant la caméra de Catherine Corsini. Solaire et sensuelle, elle entraîne dans son jeu Izïa Higelin, parfaite en jeune femme passionnée, déchirée entre deux vies. Un couple de comédiennes en état de grâce.

... pour son ambiance seventiesLa réalisatrice a choisi de situer son histoire au début des années 1970. Dans ce tourbillon de la fi n des Trente Glorieuses où l’on croit encore que tout est possible, on écoute Janis Joplin et Joe Dassin en parlant d’amour et de liberté. Le fi lm transpire l’optimisme de cette époque riche en bouleversements.

... pour son humanismeEn faisant de son héroïne une militante féministe, la cinéaste rend hommage au Mouvement de libération des femmes, le MLF. Dans La Belle Saison, il est surtout question d’égalité, d’amour et de tolérance, des mots d’ordre profondément humanistes, toujours bons à entendre. J.M.

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D’APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE

FESTIVAL DU CINÉMA AMÉRICAIN

SÉLECTION OFFICIELLE 201 5

TOBEY MAGUIRE PETER SARSGAARD LIEV SCHREIBER

L E P R O D I G E

En 1972, Bobby Fischer affronte Boris Spasskylors du match du siècle.

Sur l’échiquier il combat l’Union Soviétique.Dans sa tête il combat la folie.

LE 16 SEPTEMBRE

METROPOLITAN FILMEXPORT MICA ENTERTAINMENT PRÉSENTENT UNE PRODUCTION MATERIAL PICTURES UNE PRODUCTION GAIL KATZ UN FILM DE EDWARD ZWICK TOBEY MAGUIRE « LE PRODIGE » (PAWN SACRIFICE) PETER SARSGAARD LIEV SCHREIBER MICHAEL STUHLBARG LILY RABE ROBIN WEIGERT DISTRIBUTION DES RÔLES VICTORIA THOMAS MUSIQUE JAMES NEWTON HOWARD COSTUMES RENÉE APRIL MONTAGE STEVEN ROSENBLUM, A.C.E.DÉCORS ISABELLE GUAY DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE BRADFORD YOUNG CO-PRODUCTEUR MATTHEW PLOUFFE PRODUCTEURS EXÉCUTIFS DALE ARMIN JOHNSON JOSETTE PERROTTA STEPHEN J. RIVELE CHRISTOPHER WILKINSONKEVIN FRAKES PRODUIT PAR GAIL KATZ p.g.a. TOBEY MAGUIRE p.g.a. EDWARD ZWICK p.g.a. SCÉNARIO STEPHEN J. RIVELE & CHRISTOPHER WILKINSON ET STEVEN KNIGHT ADAPTÉ POUR L’ÉCRAN PAR STEVEN KNIGHT RÉALISÉ PAR EDWARD ZWICK

Adap

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Artwork : © 2014 Bleecker Street Media LLC. Motion Picture © 2014 Pawn Sacrifice LLC.

La nuit sera longue pour Jesse Eisenberg et Kristen Stewart...

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Diffi cile d’imaginer le jeune étudiant mal dans sa peau de The Social Network en arme fatale, en machine à tuer ul-time. Et pourtant : Jesse Eisenberg in-carne un assassin hyperexpérimenté (pensez à Jason Bourne) dans ce fi lm d’espionnage bien allumé. Parce qu’il ne s’agit pas d’une erreur de casting. Son personnage, Mike Howell, est en

fait un agent dormant, une taupe qu’on a mise en veille et dont la mémoire a été effacée. Avec ses cheveux longs, ses vêtements informes et sa dégaine d’ado attardé, sa seule ambition est désormais de fumer des joints, affalé sur son ca-napé avec sa copine – interprétée par Kristen Stewart. Quand Howell se re-trouve au cœur d’une opération gouver-

nementale visant à les faire disparaître, lui et sa petite amie, il va redécouvrir ses pouvoirs cachés. Ecrit par le scéna-riste de Chronicle, mis en scène par le réalisateur de Projet X, American Ultra est une petite bombe d’humour et d’ac-tion totalement absurde qui marche clai-rement sur les traces du Big Lebowski. Esprits sérieux s’abstenir. E.S.

American Ultra

GENRE / Comédie d’action

DUREE / 1 h 39

DE / Nima Nourizadeh

AVEC / Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Topher Grace

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Portrait craché d’une famille modèle...

GENRE / Comédie

DUREE / 1 h 36

DE / Jean-Pierre Améris

AVEC / Benoît Poelvoorde, Virginie Efi ra, François Morel

Une famille à louer Paul-André, quadra timide et introverti, est aussi riche

que seul. Dans sa grande maison désespérément vide, il a un jour une illumination : ce qui lui manque dans la vie, c’est une famille. Il propose alors à Violette, une séduisante jeune femme menacée d’expulsion, de racheter ses dettes et de la « louer », elle et ses deux enfants, afin de s’installer avec eux. Pour le meilleur et pour le pire… Une famille à louer signe les grandes retrouvailles du cinéaste Jean-Pierre Améris et du gé-nie belge Benoît Poelvoorde. Les deux hommes n’avaient pas

travaillé ensemble depuis le remarqué Les Émotifs anonymes. Poelvoorde reprend ici le même rôle d’homme inadapté à la société moderne, entre gaucherie et maniaquerie maladive. Virginie Efira, elle, incarne à la perfection une maman fauchée mais pleine de peps, prête à tout pour ne pas perdre la garde de ses rejetons. Le résultat est une comédie sur le fil, un tra-vail d’équilibriste entre drôlerie et émotion, un film poignant et humain qui repose sur l’opposition de ses deux personnages principaux, aux modes de vies divergents. Boris Malaine

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Le premier Sinister avait renouvelé les fondements du film d’horreur et terrifié au passage tous les amateurs en racontant l’histoire d’un écrivain qui s’installait dans une maison où les anciens propriétaires s’étaient mystérieusement pendus. Film dans le film (avec 8 mm tremblé, surexposé et rayé), portes qui claquent, épouvante à tous les étages : ce petit chef-d’œuvre de trouille n’était pas loin d’égaler L’Exorciste, modèle ultime du genre. Ce deuxième chapitre reprend le concept de la maison hantée mais change de victime. Cette fois, il s’agit d’une maman

solo (jouée par la sculpturale Shannyn Sossamon) et de ses ju-meaux qui vont être confrontés au Mal absolu. C’est tout aussi efficace et on reconnaît immédiatement la patte du scénariste Scott Derrickson, petit surdoué à qui l’on doit le script de Land of Plenty de Wim Wenders et surtout Délivre-nous du Mal et L’Exorcisme d’Emily Rose, deux films qui réussissaient à trouver le délicat équilibre entre un épais mystère fantastique et une horreur bien frontale. Le secret de ce second opus qui va de nouveau vous coller à votre fauteuil. P.L.

Sinister 2Ne le répétez pas à notre mère, mais le Mal est parmi nous...

GENRE / Horreur

DUREE / 1 h 30

DE / Ciaran Foy

AVEC / Shannyn Sossamon, James Ransone, Tate Ellington

Non, vous ne rêvez pas, c’est l’heure des vacances...

GENRE / Comédie

DUREE / 1 h 57

DE / John Francis Daley & Jonathan M. Goldstein

AVEC / Ed Helms, Christina Applegate, Chevy Chase

Si vous avez passé la fin des années 80 à regarder la télévision, vous vous souvenez forcément de la comédie culte Bonjour les vacances, réalisée par Harold Ramis d’après un scénario écrit par John Hughes, le roi de la comédie US. Chevy Chase y incarnait un père de famille un peu coincé qui emmenait sa femme et ses deux enfants (Rusty et

Hal) dans un road-tr ip à travers l’Amérique pour rejoindre un parc d’at-tractions, le mythique Walley World. Trente ans plus tard, le parc va fermer et Rusty, incarné par le génial Ed Helms (la trilogie Very Bad Trip), décide de partir à son tour dans une folle expédi-tion avec femme et marmots pour re-joindre le Graal de son enfance. Entre

clins d’œil au film d’Harold Ramis (les comédiens Chevy Chase et Beverly d’Angelo reprennent les rôles qu’ils te-naient en 1983, ceux des parents de Rusty) guests hilarants (Chris « Thor » Hemsworth ou Leslie Mann) et humilia-tions en tout genre, le voyage familial se révélera encore pire, mais surtout plus drôle, que l’original. P.L.

Vive les vacances

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Ultime volet du projet artistique le plus fou de l’année, une trilogie sur la crise portugaise mélangeant fi ction et documentaire, cet épisode est le plus léger de la série. Lassée de son rôle de conteuse, la belle Schéhérazade s’enfuit du palais. Elle tombe sous le charme d’un play-boy idiot, rencontre un génie et un voleur nommé Elvis, avant de raconter la vie des « pinsonneurs », ces improbables profs de chant pour oiseaux. Miguel Gomes clôt sa trilogie magistrale en continuant de chercher sous le réel, la part de romanesque qui constitue nos vies. Un enchantement. E.S.

Cole Carter est un DJ ambitieux de 23 ans qui tente tant bien que mal de se faire une place sur la scène électro de L.A. Lorsque James, musicien connu et plus âgé, devient son mentor, le futur de Cole semble enfin s’éclairer. Mais le jeune homme se lie éga-lement avec Sophie, la petite amie de James, et les choses vont s’embrouiller… On a longtemps cantonné Zac Efron aux rôles de beau gosse et de star des ados américains. Precious, le drame sudiste de Lee Daniels avait un peu changé la donne, mais cette fois-ci, c’est la bonne. Face à Emily Ratajkowski (la bombe de Gone Girl), il incarne un homme à la croisée des chemins qui va devoir choisir entre son talent, son ambition et la passion. P.L.

Les Mille et Une Nuits, volume 3 – L’Enchanté

We Are Your Friends

GENRE / Conte moderne

DUREE / 2 h 05

DE / Miguel Gomes

AVEC / Crista Alfaiate, Carloto Cotta, Guo Jinglin

GENRE / Drame

DUREE / N.C.

DE / Max Joseph

AVEC / Zac Efron, Emily Ratajkowski, Jon Bernthal

Ne pas se fi er aux apparences : cette femme est dangereuse...

GENRE / Action

DUREE / 1 h 25

DE / Aleksander Bach

AVEC / Rupert Friend, Hannah Ware, Zachary Quinto

C’est Paul Walker qui aurait dû incar-ner l’agent spécial au crâne chauve et au code-barres tatoué sur la nuque. Le sort en a décidé autrement et c’est fina-lement Rupert Friend qui a hérité du rôle. Après une première adaptation avec le frenchie Xavier Gens derrière la camé-ra, l’Agent 47 revient en force dans cette nouvelle version sur grand écran du jeu

vidéo Hitman. Un film dopé aux effets spéciaux et aux scènes d’action specta-culaires. Cette fois, l’homme le plus dan-gereux de la planète s’est mis en tête de protéger une jeune femme (Hannah Ware), ignorant qu’elle fait elle-même partie de ces fameux agents dotés d’ap-titudes physiques et mentales hors normes. Leur ennemi commun, joué par

Zachary Quinto (le Commandant Spock des nouveaux Star Trek), souhaite s’em-parer de l’ADN de ces deux êtres surhu-mains et monter une armée de clones répondant à ses ordres. Le clippeur polo-nais surdoué Aleksander Bach signe ici un premier long métrage explosif et s’im-pose déjà comme un réalisateur de block-busters à suivre. B.M.

Hitman – Agent 47

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Le «Tigre» tamoul au repos, en famille, avant de partir en guerre...

DheepanDheepan, c’est le nom du héros de Jacques Audiard, un

combattant tamoul qui embarque une femme et une fi llette qu’il ne connaît pas mais fait passer pour siennes afi n de fuir la guerre civile au Sri Lanka. Réfugiée en France, cette famille fi ctive tente de se construire un foyer et de s’adapter à un en-vironnement, une culture, une vie qu’elle ne comprend pas. Progressivement, elle s’aperçoit que sa terre d’asile est aussi hostile que sa terre natale. Car ces trois rescapés de l’enfer sont installés dans une cité de banlieue sur laquelle règnent de dangereux dealers armés. Face à cette menace omnipré-sente, la nature guerrière de Dheepan se réveille. Cette France

que l’on découvre à travers les yeux de ces étrangers perdus, avec ses quartiers défavorisés et sa population déshéritée, est sombre. Pourtant, Jacques Audiard refuse le grand fi lm social ou le traité sur l’immigration : il tient la réalité à distance, la représentant uniquement dans le regard de Dheepan et de sa compagne, dans leurs peurs, leurs rêves, leurs fantasmes, don-nant à son fi lm les allures d’une fable. Le cinéaste parvient ainsi à mettre en scène un drame brutal, parfois même dou-loureux, sans jamais verser dans l’horreur ou le misérabilisme, sans renoncer non plus à une certaine forme d’espoir. Un vrai tour de force qui méritait la Palme d’or. Jeanne de Maisonneuve

Jacques Audiard et la Palme d’or

« Quand on a su que Deephan serait en Sélection, ça nous a mis en retard sur toute la fi nalisation du fi lm. D’un seul coup, on se rend compte que rien n’est prêt et que tout va se faire à marche forcée – le montage, le son. Tout. On a conscience de partir à Cannes avec un fi lm pas complètement terminé. S’il n’est pas trop mal reçu, ça entérine des choix de montage et de narration. Si ça s’était mal passé, on se serait sans doute reposé certaines questions. Je sais gré au Festival de nous avoir libérés

de ça. La Palme a validé beaucoup de choses…. Etre à Cannes de toute façon, ça change le destin d’un fi lm, y compris parce qu’on peut y prendre beaucoup, beaucoup de cailloux. C’est une occasion incroyable de montrer ton travail à des gens qui ne sont pas de chez toi, hors de ta cinéphilie nationale. Un prophète avait eu le Grand Prix du Jury. On ne se rend pas bien compte. Des gens m’avaient demandé si j’étais déçu ! Mais ils sont zinzins ou quoi ? Déçu de quoi ? N’importe quel prix, je

suis surpris et heureux. Là, avec cette Palme, je suis sur-surpris et sur-heureux. Mais la surprise dépasse le bonheur. Une Palme, c’est forcément immérité, non ? »

26A O U T

GENRE / Drame

DUREE / 1 h 45

DE / Jacques Audiard

AVEC / Jesuthasan Anthonythasan, Kalieaswari Srinivasan, Claudine Vinasithamby

VFSTProposé en

26 A

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YouthAgents très spéciaux – Code U.N.C.L.ERicki and the Flash

EverestMarguerite Le Grand Jour

Présenté cette année à Cannes, le nouveau fi lm de Paolo Sorrentino a électrisé la Croisette. Dans un hôtel au pied des Alpes, deux vieux amis qui savent que le temps est compté, décident de faire face à leur avenir ensemble. Concentré de subtilité et d’humour, Youth est une ode au cinéma à la beauté visuelle rare.

Après Sherlock Holmes, Guy Ritchie signe une nouvelle comédie d’action survoltée dans laquelle un agent américain et un agent russe, en pleine guerre froide, vont devoir faire alliance pour déjouer un complot criminel. Ce remake musclé d’une série anglaise à succès s’annonce comme le fi lm événement de la rentrée.

Sept ans après Mamma Mia !, Meryl Streep revient à la musique et à la comédie. Elle joue une rock star qui retourne auprès de sa famille qu’elle a abandonnée des années auparavant, pour soutenir un de ses enfants en plein divorce. Face à Mamie Gummer, sa propre fi lle, la star livre un numéro d’actrice époustoufl ant.

Inspiré d’une histoire vraie, une ascension de la plus haute montagne du monde qui tourna au cauchemar, Everest est un récit puissant, porté par un casting de stars. Une immersion spectaculaire dans l’enfer blanc, au cœur d’une des plus violentes tempêtes de neige que l’homme ait connues. A couper le souffl e.

La baronne Marguerite Dumont est passionnée d’opéra. Mais la pauvre chante terriblement faux, ce que personne dans son entourage n’ose lui dire, jusqu’à ce qu’elle décide de se produire à l’Opéra. Catherine Frot est au sommet de son art dans cette comédie grinçante, signée par le réalisateur de Quand j’étais chanteur.

Aux quatre coins du monde, des jeunes garçons et des jeunes fi lles se lancent un défi : aller au bout de leur rêve et réussir l’épreuve qui va bouleverser leur vie. Le nouveau fi lm du réalisateur de Sur le chemin de l’école, César 2014 du meilleur documentaire, qui promet une aventure humaine exceptionnelle.

GENRE / Drame

DE / Paolo Sorrentino

AVEC / Michael Caine, Harvey Keitel, Rachel Weisz

GENRE / Action

DE / Guy Ritchie

AVEC / Henry Cavill, Armie Hammer, Hugh Grant

GENRE / Comédie

DE / Jonathan Demme

AVEC / Meryl Streep, Kevin Kline, Ben Platt, Mamie Gummer

GENRE / Aventures

DE / Baltasar Kormákur

AVEC / Josh Brolin, Jake Gyllenhaal, Jason Clarke

GENRE / Drame

DE / Xavier Giannoli

AVEC / Catherine Frot, André Marcon, Michel Fau

GENRE / Documentaire

DE / Pascal Plisson


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DAS : 0, 562 W/kg. Le DAS (débit d’absorption spécifique des téléphones mobiles) quantifie le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques, pour une utilisation à l’oreille. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kg.

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