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LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI • du 6 juillet au 6 septembre 2011 Tivoli et Lapérouse ALBI Cinémovida APT Cinémovida ARRAS Cinémovida-Lido CASTRES Cinémovida CHATEAUROUX Pathé COGNAC Tanneurs DOLE Forum LAON Lido MANOSQUE Clovis SOISSONS www.cinemovida.com NI À VENDRE NI À LOUER LES CONTES DE LA NUIT LES BIEN-AIMÉS LA DERNIÈRE PISTE NOUVEAUTÉS, RÉPERTOIRE, JEUNE PUBLIC, DOCUMENTAIRES... TOUS LES FILMS ART ET ESSAI DANS VOTRE SALLE ! MELANCHOLIA 59 CINÉMOVID’ A RT

LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI • du 6 juillet au …LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI • du 6 juillet au 6 septembre 2011 Tivoli et Lapérouse ALBI •Cinémovida APT

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LE MAGAZINE DE VOS SALLES ART ET ESSAI • du 6 juillet au 6 septembre 2011

Tivo l i e t Lapérouse ALB I • C inémo v ida APT • C inémo v ida ARRAS • C inémo v ida -L ido CASTRES

Cinémovida CHATEAUROUX • Pathé COGNAC • Tanneurs DOLE • Forum LAON • Lido MANOSQUE • Clovis SOISSONS

www.cinemovida.com

NI À VENDRE NI À LOUER

LES CONTES DE LA NUIT

LES BIEN-AIMÉS

LA DERNIÈRE PISTE

NOUVEAUTÉS, RÉPERTOIRE, JEUNE PUBLIC, DOCUMENTAIRES... TOUS LES FILMS ART ET ESSAI DANS VOTRE SALLE !

MELANCHOLIA

nº 59

CINÉMOVID’ART

films� L'amour a ses raisons ....................p. 12

� Beginners..........................................p. 5

� Les biens-aimés..............................p. 11

� Le chat du rabbin............................p. 13

� Chico & Rita ....................................p. 7

� Les contes de la nuit ........................p. 4

� La dernière piste ..............................p. 6

� Le gamin au vélo ............................p. 13

� Gianni et les femmes ......................p. 12

� Impardonnables ..............................p. 10

� J'aime regarder les filles ..................p. 8

� Killing Bono ......................................p. 9

� Medianeras ....................................p. 13

� Melancholia ......................................p. 9

� Le Moine ..........................................p. 6

� The Murderer ....................................p. 6

� Ni à vendre ni à louer........................p. 4

� Omar m'a tuer ................................p. 12

� La piel que habito ............................p. 7

� Pourquoi tu pleures ? ....................p. 13

� La prima cosa bella ..........................p. 8

� Submarine ........................................p. 5

� This must be the place....................p. 11

� Un amour de jeunesse ......................p. 4

� Une séparation................................p. 12

� Une vie tranquille ..............................p. 8

� Voyez comme ils dansent ..............p. 10

� calendrier ................................p. 14 - 15

� nouveaux films � jeune public� toujours à l’affiche

HORAIRES AU 08 92 68 75 14 0,34 €/mn

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CINÉMOVID’ART est une publicationd e l a S A S C I N É S Y M P A18 avenue Voie DomitienneImmeuble Le Forum - 34500 Bé[email protected]

Réalisation : BIG SKY - www.bigsky.fr [email protected] av. Georges Clémenceau 34000 MontpellierRédaction : Aysegül Algan, Julien Darve, BertrandMorane, Cécile Vargoz - PAO : Cécile Vargoz(© BIG SKY. tous droits de reproduction réservés)

Impress ion : ROT IMPRES (Espagne)

les

sall

es ALBILe Tivoli : 2 rue Pierre Gilles 81000 ALBILe Lapérouse : 60 rue Séré de Rivières 81000 ALBI • tél : 05 63 54 62 89

APTCinémovida : Rue Scudery 84400 APT • tél : 04 90 74 16 46

ARRASCinémovida : 48 Grand Place 62000 ARRAS • tél : 03 21 15 54 39

CASTRESCinémovida Le Lido : 24 quai Miredames 81100 CASTRES • tél : 05 63 71 23 65

CHÂTEAUROUXCinémovida : 86 av. Charles De Gaulle 36000 CHATEAUROUX • tél : 02 54 22 55 80

COGNACLe Pathé : 57 av Victor Hugo 16100 COGNAC • tél : 05 45 32 37 98

DOLELes Tanneurs : 12 rue du 21 Janvier 39100 DOLE • tél : 03 84 82 63 75

LAONLe Forum : 17 av Carnot 02000 LAON • tél : 03 23 79 09 59

MANOSQUELe Lido : 2 av St Lazare 04100 MANOSQUE • tél : 04 92 72 00 85

SOISSONSLe Clovis : 12-14 rue du Beffroi 02200 SOISSONS • tél : 03 23 59 31 42

> Tous les horaires et actualités de vos salles sur : www.cinemovida.com

info

s p

rati

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Lapérouse ALBI • Cinémovida ARRAS • Lido CASTRES

Cinémovida CHÂTEAUROUX • Lido MANOSQUE

JEUDI 7 ou VENDREDI 8 JUILLET JEUDI 25

ou VENDREDI 26 JUILLET

L’Opéra dans vos salles de cinéma

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Dans le dernier numéro, j'évoquais à mi-parcours du festival les films de la sélection de Cannes.

À l'issue de cet événement, il apparaît clairement que ce fut un excellent millésime. De Minuit

à Paris en ouverture à la Palme d'or The tree of life, en passant par Le gamin au vélo Grand

prix du jury, les cinéphiles n'ont pu être que comblés.

Dans les semaines à venir, d'autres belles surprises vont vous ravir, avec la sortie en août de

La piel que habito de Pedro Almodóvar, avec un Antonio Banderas qui, plus sombre que

jamais, vous entraînera dans une vengeance au scalpel irréversible. Les biens-aimés réunit

autour de Christophe Honoré un casting de choix : Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni,

Milos Forman, Ludivine Sagnier et Louis Garrel. Toujours en chansons, le film nous fait décou-

vrir les arpèges de l'amour. Impardonnables, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, nous

emmènera à Venise pour suivre Carole Bouquet et André Dussollier sur le thème de l'amour

vagabond. Enfin, dans This must be the place, Paolo Sorrentino (Il divo) nous entraîne avec

Sean Penn sur les traces d'une rock star sur le retour, à la recherche du passé de son père et

d'une vengeance inassouvie.

Mais le cinéma ne se limite pas aux films présentés à Cannes. Il vous faudra ne pas rater Une

séparation de Asghar Farhadi (À propos d'Elly), Ni à vendre ni à louer de Pascal Rabaté, un

hommage certain à Jacques Tati et une belle performance d’acteurs, qui, privés de parole, n'en

expriment pas moins de formidables émotions, et enfin Une vie tranquille avec un Toni Servillo

plus impérial que jamais (déjà à l'œuvre dans Il divo, Gomorra ou Un balcon sur la mer).

Bon été et bonnes projections à tous.

Laurent Demangeon, programmation Cinémovida.

c’est arrivé prèsde chez vous...

Manosque : la soirée HH, Hitler à Hollywoodavec le réalisateur Frédéric Sojcher, le 6 juin.

Dole : Soirée autour du film Rabbit Hole, qui arassemblé une quarantaine de personnes autourdu sujet difficile du deuil d’un enfant. Merci à M. Patrick Tourmann, psychologue clini-cien, pour son intervention.

Le public de Soissons

Soissons : Frédéric Chaudier, réalisateur dufilm Les yeux ouverts, et la présidente de l'asso-ciation JALMAV qui participait au débat, qui aréuni plus de 300 personnes.

Arras : ciné-débat Les travailleu(rs)ses du sexeen présence du réalisateur Jean-Michel Carré, organisé par l'AFERTES et “Colères du Présent”.(photos Jovani Vasseur)

édito

Un amour de jeunesse de Mia Hansen-Løve, France, 2011, 1h50avec Lola Créton, Sebastian Urzendowsky,Magne-Håvard Brekke, Valérie Bonneton…

Paris, 1999. Camille, 15 ans, et Sullivan 19ans, s'aiment avec l'ardeur et les excès dedeux adolescents. Elle ne peut vivre uninstant sans lui, il voudrait partir en voyage,pour apprendre à vivre sans elle. Il s'en va,elle le pleure ; il cesse de lui écrire, et ellevoudrait mourir. Quatre ans plus tard, elletombe amoureuse de son prof d'architectu-re, un homme mûr qui la rassure. Et quatreans après, Sullivan revient...Après Tout est pardonné et Le père de mesenfants, le 3ème film de Mia Hansen-Løve estencore marqué par la séparation, la solitudeet le passage du temps, et surtout la forced'un amour qui transmet sa lumineuse lim-pidité, jusque dans les moments les plusdouloureux.Jamais démonstratif, mais avec une atten-tion délicate à chaque détail du quotidien, lacinéaste suit les émois de ses deux amou-reux avec une fraîcheur et une évidence —de leurs disputes parisiennes à une baigna-de ensoleillée dans la Loire — qui dévoile,pourtant, les sentiments les plus complexes.Et c'est avec la même simplicité qu'elles'attache au parcours de Camille — prochede ses souvenirs personnels — restée seuleet devant réapprendre à vivre et à aimer. Onsonge à Rohmer et Téchiné, à Truffaut biensûr jusque dans la diction de ses deuxacteurs débutants. Ne vieillissant pas sur les8 ans que racontent le film, ils gardentintacte, même devenus adultes, la grâced'un premier amour. Et laissent possiblestous les lendemains.

C.V.

> Apt du 13 au 19 juillet> Arras du 27 juillet au 2 août> Albi, Soissons du 3 au 9 août> Cognac, Laon du 10 au 16 août> Manosque, Castres du 17 au 23 août

Ni à vendre ni àlouer de Pascal Rabaté, France, 2011, 1h47avec Jacques Gamblin, Maria de Medeiros,François Damiens, François Morel, DominiquePinon, Chantal Neuwirth, Gustave Kervern...

Satrapi, Sattouf, Sfar... Rabaté : décidé-ment, les auteurs de BD punchent nosécrans de ciné. Après avoir adapté les plan-ches de ses charmants Petits Ruisseaux —qui remettait en selle un délicieux DanielPrévost — Pascal Rabaté écrit cette fois-cidirectement pour le cinéma, pour unebande de comédiens allumés dont l'art dela pantomime ne pouvait, effectivement, s'i-maginer sur papier. Ni à vendre ni à louer seprésente pourtant comme une suite devignettes aux couleurs acidulées, de petitsdestins qui se croisent au Croisic, le tempsd'un week-end d'été. Et il n'y a bien qu'unweek-end à la mer qui puisse rassemblerdeux retraités en villégiature dans leurminuscule maisonnette, un couple de pun-kettes qui dorment sur la plage, un repré-sentant en parapluies et sa maîtresse sado-maso, de curieux joueurs de golf et des lan-ceurs de cerf volants... avec l'envie d'amourqu'inspire l'air marin... Si l'on est clairement dans notre Franced'aujourd'hui, le doux vent de folie qui souf-fle sur ce littoral atlantique évoque, directe-ment, Les vacances d'un certain Mr. Hulot.Pour le paysage, certes, pour ce ton poéti-co-absurde et surtout… parce que Rabatéose un film sans dialogues, porté par lamusiquette et les borborygmes. Renouantainsi avec un vrai burlesque à la Tati, Rabatéoscille entre élégante fantaisie et ironie poé-tique.

C.V.

> Arras du 13 au 19 juillet> Apt, Albi du 27 juillet au 2 août> Dole du 27 juillet au 9 août> Cognac du 3 au 9 août> Manosque, Castres, Laon du 10 au 16 août> Soissons du 17 au 23 août

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Les contes de la nuitde Michel Ocelot, France, 2011, 1h23film d'animation à partir de 6 ans

C'est dans un petit cinéma abandonnéque tout commence deux enfants et unvieux technicien s'y retrouvent, et inven-tent des histoires dans lesquelles ils sontmiraculeusement projetés. Six contesmagiques prennent alors vie, puisés dansla culture gothique du XIIIe siècle ou dansl'Amérique aztèque, inspirés d'un contetraditionnel antillais ou d'une fable tibétai-ne, confrontant les cultures et musiques.Six contes aux décors ciselés, pour les-quels Michel Ocelot, le papa de Kirikou etAzur et Asmar, renoue avec la techniquedu théâtre d'ombres de ses Princes etPrincesses. Et si dans certaines salles, l'é-pure de l'animation traditionnelle se conju-gue en 3D relief, l'essentiel demeure dansla finesse et l'expressivité de ces silhouet-tes noires, et les couleurs féériques de ces6 nuits.

C.V.

> Manosque, Albi, Dole, Châteauroux, Arras, Laon, Soissons du 20 juillet au 9 août

> Apt, Castres du 20 juillet au 2 août> Cognac du 3 au 16 août

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CENTRES DE LOISIRS :séances à la demande !

Contactez votre cinéma(coordonnées p. 2)

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films

Submarinede Richard Ayoade, G-B/USA, 2010, 1h37avec Craig Roberts, Sally Hawkins, Paddy Considine, Noah Taylor… (VOSTF)

Oliver Tate a 15 ans, une très haute estime de soi, un vocabulaire extrêmement pompeux pourl’exprimer et deux ambitions dans la vie : sauver le mariage de ses parents, et perdre sa virgi-nité avant son prochain anniversaire, avec Jordana, sa petite amie pyromane. Bienvenue dansl’univers peu banal de l’ado Tate – inventé par le romancier Joe Dunthorne –, tellement égo-centré qu’il est persuadé qu’on devrait faire un film sur lui ! Ça tombe bien… c’est ce que faitRichard Ayoade, connu pour ses clips des Arctic Monkeys. Le résultat est une comédie trèsoriginale, portée par la savoureuse narration de son (anti-)héros. Une grande part de l’humour du récit naît de l’écart entre ce qui se passe en réalité et la façondont Oliver le décrit. Car si notre garçon se prend pour un génie, c’est qu’il n’est, pour toutvous avouer, qu’un jeune marginal dissimulant sa solitude derrière une imagination débordan-te. Surtout lorsqu’il s’agit de donner un coup de pouce à la vie sexuelle de ses parents ou dereconquérir sa belle allumeuse… Un film stylisé et atemporel qui cultive un « humour froid à sec » british et sa fantaisie « wesan-dersonnienne ». Et qui parvient à parler des affres de l’adolescence avec vérité et candeur.

B.M.

> Châteauroux, Arras du 10 au 23 août > Castres, Laon du 17 au 23 août> Apt, Albi du 10 au 16 août > Cognac du 24 août au 6 septembre> Dole du 17 au 30 août > Soissons du 24 au 30 août

à Castres

avec la CARTE LES CINGLÉS DU CINÉMA• tarif réduit 4,50€ pour les films Art et Essai• tarifs préférentiels pour les séances spéciales

carte en vente 14€ au Cinémovida Le Lido

Beginnersde Mike Mills, USA, 2011, 1h44avec Ewan McGregor, Christopher Plummer,Mélanie Laurent, Goran Visnjic… (VOSTF)

Après de nombreux clips (Air, Pulp,Moby…), pubs (Levi’s, Gap, Nike…), docu-mentaires, et un long métrage de fiction,Âge difficile obscur, le Californien Mike Millstransforme son propre et invraisemblablevécu en une comédie existentielle débor-dant d’humour. Dans laquelle un alter egonommé Oliver doit assumer un historiqueamoureux chargé en déceptions, un chienphilosophe... et un père qui fait soncoming-out à 75 ans. Car Beginners estavant tout le portrait plein d’amour d’unpère par son fils, un hommage facétieux àson envie folle de s’accrocher à la vie.C’est avec un mélange de surprise, descepticisme et d’admiration qu’Oliverregarde son paternel, devenu veuf, plongerdans la culture gay californienne et surtoutprendre le risque (insensé à son âge) de

retomber amoureux. Et c’est plus tard, enrencontrant la pétillante et imprévisibleAnne, qu’Oliver va enfin comprendre cepère redevenu adolescent juste avant samort, et revenir ainsi, avec sérénité et philo-sophie, sur ses propres échecs sentimen-taux. Liant son récit intime avec les événementshistoriques majeurs de son époque, lecinéaste trouve une voie singulière entrefiction et autobiographie, entre histoire etmémoire. Et réalise un film généreux,moderne, inventif ; et mû – comme le pèreauquel il souhaite rendre hommage – parun désir profond de communiquer avec lesautres.

A.A.

> Manosque, Albi du 6 au 12 juillet> Châteauroux du 6 au 19 juillet> Arras, Dole du 13 au 26 juillet> Castres du 13 au 19 juillet> Cognac, Soissons du 20 au 26 juillet> Laon du 27 juillet au 2 août

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Le Moine de Dominik Moll, France, 2011, 1h41 avec Vincent Cassel, Déborah François, SergiLopez, Roxane Duran, Géraldine Chaplin…

Dominik Moll se frotte au roman à la réputa-tion sulfureuse de l’Anglais Matthew G.Lewis, qui scandalisa l’Angleterre puritaineen 1796, pour y avoir conté le tragique des-tin d’un frère capucin cédant à ses pulsions.Abandonné à sa naissance aux portes d’uncouvent de l’Espagne inquisitioniste duXVIIème siècle, Ambrosio devient un prédica-teur admiré pour sa ferveur et son intégrité.Mais l’homme de Foi intransigeant va voir sescertitudes ébranlées au contact d’un mysté-rieux novice, et se laisser tenter par le Diable...Démon, crucifix, processions, cimetières,scolopendres… Le réalisateur des inquié-tants Harry, un ami qui vous veut du bien etLemming profite pleinement du décorumgothique de son matériau d’origine. MaisMoll ne se laisse pas aller au folklore “catho-lique flamboyant”. C’est au contraire avecretenue et une certaine austérité qu’il s’a-venture sur le terrain du film d’époque. Desfrères capucins vivant dans un riche monas-tère cistercien ? Peu importe les contresenset anachronismes. Le Moine mêle sanscomplexe les imageries religieuses, leromantisme et le fantastique, les thèmesfaustiens et œdipiens… Des choix qui ser-vent plus l’atmosphère du film que lareconstitution historique. Et qui conte l’irré-frénable descente aux enfers d’un hommequi, cherchant à résister au Malin, se laissedamner par ses propres démons. Dans lerôle-titre, Vincent Cassel, tout en intensitéretenue, y est diabolique de talent.

A.A.

> Châteauroux, Arras du 13 juillet au 2 août> Manosque du 13 au 19 juillet> Albi du 13 au 26 juillet> Apt du 20 au 26 juillet> Castres du 27 juillet au 9 août> Laon du 3 au 9 août> Cognac, Dole du 10 au 23 août> Soissons du 10 au 16 août

La dernière piste de Kelly Reichardt, USA, 2011, 1h44avec Michelle Williams, Paul Dano, BruceGreenwood, Shirley Henderson, Neal Huff...(VOSTF)

1845, Oregon. Une caravane composée detrois familles engage un trappeur aguerripour les guider à travers les montagnes desCascades. Mais ils se retrouvent bientôtperdus dans un désert de pierre, affamés,épuisés, brûlés par le soleil et hantés par ledoute... Après ses road-movie minimalistes, Old Joyet Wendy et Lucy, Kelly Reichardt confirmeson art de l'ellipse et de l'épure en signant...un western. Mais un western qui serait auxprémisses du genre, ou au contraire d'uneéclatante modernité. Un western qui refusele cinémascope pour le format carré desorigines, sans chevauchées ni fusillades,mais qui ressemblerait à du cinéma-véritéde l'époque. En laissant hors-champ “l'a-vant” et “l'après”, Kelly Reichardt filme lasurvie au jour le jour de ces pionnierserrants, et en particulier les gestes quoti-diens des femmes, que le genre réduit d'ha-bitude au silence. Un silence, qui dans cetunivers de désolation, pourrait bien s'avérerplus réfléchi que l'arrogance et la sauvage-rie. Ainsi, en se rapprochant peu à peu dupersonnage de Michelle Williams — qui étaitdéjà sa “Wendy” —, la cinéaste suggère dequel côté se situe la force et le courage.Face à l'indien que le groupe capture, seulela femme est capable de nouer un dialogue.D'un simple regard, aussi modeste, aussimélancolique et éblouisant que peut l'êtrece beau film.

C.V.

> Apt du 13 au 19 juillet> Manosque, Albi du 20 au 26 juillet> Castres du 27 juillet au 2 août> Cognac du 3 au 9 août> Dole du 10 au 23 août> Laon du 10 au 16 août> Soissons du 17 au 23 août

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leCHÂTEAUROUX

The Murdererde Na Hong-Jin, Corée du Sud, 2011, 2h37avec Yun-Seok Kim, Jung-Woo Ha, Seong-Ha Cho… (VOSTF)

Un misérable chauffeur de taxi de la minori-té coréenne de Chine accepte, pour rem-bourser ses dettes de jeux, de partir assas-siner quelqu’un en Corée. Mais il se retrouvebientôt traqué en territoire inconnu... SonChaser ayant tapé dans l’œil des produc-teurs américains, Na Hong-Jin s’offre le pre-mier film sud-coréen coproduit par un grandstudio hollywoodien. Au programme : unfilm noir au récit épuré, à l’atmosphère hos-tile et au rythme effréné.

> du 10 au 16 août

CASTRESLes Cinglés du cinéma proposent :

La brune brûlante de Leo McCarey (USA, 1958)avec Paul Newman, Joanne Woodward...> du 6 au 12 juillet

Incendies de Denis Villeneuve (France/Canada, 2010)avec Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-Poulin,Maxim Gaudette... > du 13 au 19 juillet

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La Piel que habito de Pedro Almodóvar, Espagne, 2011, 2h00avec Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes... (VOSTF)

Brillant chirurgien plastique, Ledgard officie dans les sous-sols de sa somptueuse villa. Brisépar la mort de son épouse, brûlée au 3ème degré dans un accident de voiture, il est obsédépar la création d'une peau synthétique qui aurait la pureté d'une vraie. Avec la complicité de safidèle servante, il séquestre un cobaye...Adaptant un polar de Thierry Jonquet, évoquant L'Horrible Dr. Orloff de Jess Franco qui lui-même s'inspirait des Yeux sans visage de Franju, Almodóvar fait du grand... Almodóvar. Moinsmélo que Tout sur ma mère ou Volver, plus charnel que son vigoureux En chair et en os, dis-tillant un suspense hitchcockien avec la fièvre d'un film noir hollywoodien, pour brasser enco-re les personnages les plus fêlés, construire une intrigue romano-rocambolesque autour de laséquestration, du rapport mère-fils, des mutations sexuelles, ou de la passion qui s'égare entrele crime et l'amour... Qui comme Almodóvar peut oser de telles outrances, et malgré tout nousémouvoir ? Un docteur en chirurgie esthétique sans doute, mû par le désir des couleurs et ducadre, et exalté par le plaisir pur de la fiction. Un démiurge qui éblouit sans frimer, et qui, sansjamais théoriser, en dit long sur les rapports entre un créateur et sa créature, un cinéaste et sesacteurs. On retrouve ici Banderas l'Ibérique, le vrai, loin de ses fadaises hollywoodiennes,jamais si charnel que lorsqu'il est filmé par le Pedro qui l'a révélé. Bref, un film habitant une sibelle peau, que l'on en tremble jusqu'à l'os.

C.V.

> Châteauroux, Arras du 17 août au 6 septembre > Apt du 24 au 30 août > Albi du 31 août au 6 septembre

Chico & Rita de Fernando Trueba et Javier Mariscal,Espagne/GB, 1h33 (VOSTF)

Cuba, 1948 : Chico joue du piano, enrêvant de l'Amérique d'où lui arrive le nou-veaux airs de jazz. La sulfureuse Rita, elle,chante dans les clubs, où elle magnétiseson public. De la Havane à New York, enpassant par Paris et Las Vegas, le jazz etles rythmes latinos vont les entraîner dansune histoire d’amour passionnée… Comme Wenders l'avait fait avec le BuenaVista Social Club, le cinéaste espagnolFernando Trueba (Belle Epoque) avait per-mis de révéler le pianiste cubain BeboValdés, dans ses docus Calle 54 et Lemiracle de Candeal. C'est de sa vie qu'ils'inspire aujourd'hui pour un film plusenflammé encore, une romance à la foisfantasmée et historique, romantique etjazzy, et d'autant plus évocatrice qu'elleest... dessinée. Mieux que des images

réelles, celles du graphiste barcelonaisJavier Mariscal subliment la sensualité descorps et de la musique, la lumière de LaHavane et la magie des nuits new-yorkai-ses. Visuellement superbe, le film réussit àraconter une histoire d'amour poignantetout en évoquant l'Histoire chaotique deCuba, à puiser dans le parcours de Bebopour symboliser celui de toute une généra-tion de musiciens, en cet âge d'or où lesrythmes latinos rencontrent le jazz améri-cain. Et comme par magie, on croise iciCharlie Parker et Chano Pozo, Nat KingCole ou Thelonious Monk, interprétés sur laBO par de grands musiciens de studio.Quant à Bebo, c'est bien lui que l'onentend quand Chico joue du piano. Et l'onse prend à rêver que c'est bien lui, aussi,que l'on voit.

C.V.

> Laon du 27 juillet au 2 août> Manosque, Castres, Soissons du 3 au 9 août> Apt, Albi, Dole, Châteauroux, Arras

du 10 au 16 août> Cognac du 17 au 24 août

Avec la carte Plan-Séquence à 15 €Bénéficiez de nombreux avantages au Cinémovida d’Arras• 4,50 € pour les films Art et Essai• Tarifs préférentiels pour les séances spéciales

consultez notre site Internet : www.plan-sequence.asso.fr

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Une vie tranquille de Claudio Cupellini, Fr./Italie/All., 2010,1h45, avec Toni Servillo, Marco D’Amore,Francesco Di Leva, Julian Koehler… (VOSTF)

Il y a longtemps que Rosario, 50 ans, aquitté sa région de Caserta pour mener unevie tranquille en Allemagne où il s'est marié,a eu un petit garçon, et ouvert un restaurant— italien, forcément. Jusqu'au jour où deuxjeunes ténébreux viennent se garer sur sonparking. Ils ne parlent que le napolitain, ontdes allures de racaille, et ne sont sûrementpas des touristes...Si l'on ne peut jamais fuir son passé, quandon appartient à la Camorra, on ne fuit passa famille... Et quand on traite un tel sujet,on se colle forcément au thriller. Instaurantun suspense tendu dès les premières scè-nes, Une vie tranquille est pourtant, avanttout, une histoire intime déchirante. Celled'un bon père de famille, d'un immigré idéa-lement intégré, rattrapé par son secret etune violence qu'il a refoulé. Loin du soleil deCampanie et des fureurs napolitaines, lamenace rôde ici dans les paysages humideset endormis d'un patelin germanique, où lesseuls coups de feu tirés le sont sur des san-gliers. Le climat est d'autant plus inquiétantque la mise en scène de Claudio Cupelliniest sobre ; et la violence, quand elle éclate,fait d'autant plus mal qu'elle a été contenue. L'immense Toni Servillo —Il Divo deSorrentino, ou Un balcon sur la mer deNicole Garcia… — irradie le film : sonregard déchirant de père perdu, ou sesyeux noirs de chasseur, disent à la fois ladouleur et la haine d'un homme hanté par laculpabilité, et maintenant par la peur.

C.V.

> Arras du 3 au 16 août> Apt du 3 au 9 août> Châteauroux du 17 au 23 août> Albi, Laon du 24 au 30 août> Dole du 24 août au 6 septembre> Castres, Soissons du 31 août au 6 sept.

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La prima cosa bellade Paolo Virzi, Italie, 2010, 1h51avec Micaela Ramazzotti, Stefania Sandrelli,Valerio Mastandrea, Claudia Pandolfi…(VOSTF)

Paolo Virzi – dont on connaît surtout, enFrance, le Napoléon (et moi) avec DanielAuteuil – est un cinéaste-star en Italie.Considéré, grâce à ses récents Caterina vaen ville et Tutta la vita davanti, comme l’undes derniers faiseurs de comédies à l’italien-ne : entre rires, larmes, et conscience poli-tique. L’histoire de La prima cosa bella débute en1971. Anna, mariée et mère de deuxenfants, est une jeune femme aussi ravis-sante que frivole, dont le mari ne supporteplus les inconséquences. Bientôt abandon-née avec ses enfants, elle va continuer àmener sa vie comme elle l’entend, dans saprovince pleine de préjugés. Trente ans plustard, Anna est devenue une vieille damemalade. Sentant sa fin proche, sa filleValeria appelle son frère Bruno à son che-vet. Mais Bruno est désormais un hommelointain, aigri par son expérience auprès decette mère chaotique. La famille saura-t-ellese réconcilier avant qu’il ne soit trop tard ?Tissant passé et présent, Paolo Virzi a tour-né dans sa ville natale, d'où il a tenté des’échapper durant un quart de siècle…Dans une démarche quasi fellinienne, ilabreuve son film de ses propres expérien-ces et fantaisies, et surtout, d’un regardrempli d’amour sur la figure de la femme-mère. Incarnée tour à tour par la magnifiqueMicaela Ramazzotti, et la divine StefaniaSandrelli, qui fut la muse de Germi etScola… dans un film qui revendique pleine-ment sa filiation.

A.A.

> Albi, Châteauroux du 27 juillet au 9 août> Manosque, Arras du 27 juillet au 2 août> Laon du 3 au 9 août> Castres, Soissons du 10 au 16 août> Apt, Cognac du 17 au 23 août

J’aime regarder les fillesde Frédéric Louf, France, 2011, 1h32avec Pierre Niney, Lou de Laâge, AudreyBastien, Ali Marhyar, Michel Vuillermoz…

Qui ne se souvient du refrain entêtant dutube de Patrick Courin, « J’aime regarderles filles » ? C’était en 1981, la veille du 10mai… Primo, fils d’humbles petits commerçantsde province, rencontre la bourgeoise pari-sienne Gabrielle. Ébloui par le charme de lajeune fille tout comme par celui du milieuqu’elle fréquente, Primo ment, s’inventantun nouveau pedigree… et compensant levide de ses poches à coup d'audace et

d'imagination. Pour son premier longmétrage, Frédéric Louf reconstitue l’é-poque de la première élection deMitterrand. Ses personnages sont commeimprégnés de cet air du temps particulier :d’une sorte de naïveté, d’élan et de cons-cience des clivages sociaux qui n’a pluscours aujourd’hui. Mais J’aime regarder lesfilles est plus un film romantique que mili-tant. L’histoire d’un jeune homme immaturequi cherche sa place, qui n’est pas presséd’être déterminé par un milieu ou un autre,et qui n’a qu’une envie : se laisser porterpar son désir. Or c’est là que le bât blesse :car ce qui définit l’immature, précisément,c’est de ne pas connaître son propredésir… entre la belle Gabrielle et la discrèteDelphine. Un délicieux triangle amoureuxdans lequel s’impose une nouvelle généra-tion de comédiens français, avec en têtePierre Niney, le plus jeune pensionnaire dela Comédie-Française.

B.M.

> Manosque, Albi du 10 au 16 août> Apt, Castres, Laon du 17 au 23 août> Cognac, Soissons du 24 au 30 août

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Melancholiade Lars Von Trier, France/Danemark/Suède/Allemagne, 2011, 2h10avec Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland, John Hurt, Charlotte Rampling...Prix d’interprétation féminine Kirsten Dunst, Festival de Cannes 2011

C'est un film où tout le monde meurt à la fin, cristallisant nos angoisses d'Apocalypse et reflé-tant nos névroses… et c'est pourtant le film de Lars Von Trier le plus « confortable », en toutcas le plus beau. Melancholia s'ouvre sur des plans « wagnériens » d'un lyrisme grandiose, tableaux symboliquesmais si désarmants de beauté qu'on ne peut que céder à l'envoûtement. Et puis tout s'arrête,ou tout commence : Lars remet sa caméra sur l'épaule pour nous jeter dans le réel. Celui d'unmariage somptueux dans un château en Suède... qui concentre tout le malaise et l'hypocrisiedu monde. Le fric et les convenances, une famille aigrie et déchirée, un patron publicitaire, unmari insignifiant, et une mariée... ailleurs. Un mariage qui va exploser en quelques heures, avantque le monde, lui, ne soit pulvérisé par la planète Melancholia. Cet astre fou, c'est Justine la folle, celle que l'on voudrait caser mais qui plane, qui préfère lafin du monde à sa médiocrité. La terre ferme, c'est sa sœur Claire, mère et mariée, paniquéeparce qu'enracinée... Et comme dans un Tree of Life non plus mystique, mais dépressif, l'his-toire intime des deux sœurs rejoint l'odyssée de l'espace, que le Danois orchestre entre l'es-thétisme le plus poussé et la sauvagerie la plus crue, entre ironie corrosive et romantisme abso-lu. Si nous sommes maudits, ce n'est plus à cause d'un Antichrist… mais peut-être la marchede l'univers. Et surtout pas la faute des femmes : ce sont elles qui restent au crépuscule dumonde, quand les chevaux se taisent et que les hommes ont fui ; ce sont elles qui se donnentla main, attendant d'être aspirées par Melancholia. Comme nous.

C.V.

> Manosque du 17 au 23 août> Apt du 24 au 30 août

Killing Bonode Nich Hamm, G-B, 2011, 1h54avec Ben Barnes, Krysten Ritter, RobertSheehan, Pete Postlethwaite… (VOSTF)

Dublin, 1976. Persuadé qu’il est destiné àdevenir un Dieu du rock, le jeune NeilMcCormick a déjà pensé à tout : le nom dugroupe qu’il va monter avec son frère, lesalbums, les concerts dans les stades, l’en-gagement humanitaire... La seule chosequ’il n’avait pas prévue, c’est ce camaradede classe nommé Paul David Hewson, quise fait surnommer Bono, et qui a choisi,pour son groupe, le nom ridicule de U2…Killing Bono est l’adaptation de « I wasBono’s Doppelganger » (traduisible par « J’étais le double maléfique de Bono »), lelivre – presque autobiographique – du véri-table Neil McCormick et de son frère quiéchouèrent, des années durant, à percerdans le monde musical. Occasion de plon-ger dans les coulisses de la florissantescène rock irlandaise des années 1970.

Occasion de découvrir, par bribes, la forma-tion et l’irrésistible ascension des U2. Maissurtout occasion de suivre le parcours initia-tique, tour à tour drôle, tragique, poignant etsurtout révélateur, d’un splendide loser. À lafois si passionné et si à côté de la plaque.Bref, l’histoire universelle des rêves quenous poursuivons en vain, dans une sociétéqui se fait le chantre de la célébrité et de laréussite individuelle. L’écrivain américainGore Vidal a un jour dit : « Chaque foisqu’un de mes amis réussit, c’est un peu demoi qui meurt ». Alors… qui a tuéMcCormick ?

A.A.

> Castres, Châteauroux du 3 au 16 août> Apt du 3 au 9 août> Albi du 17 au 30 août> Arras du 17 au 23 août> Manosque du 10 au 16 août> Cognac, Laon du 31 août au 6 septembre pr

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Pain noir(Pa negre) de Agustí Villaronga

Goya 2011 (César espagnols) - 9 prix remportés :dont Meilleur film - Meilleur réalisateur - Meilleure actrice (Nora Navas)Meilleure adaptation - Meilleure photographie...

> Albi à partir du 7 septembre> Castres, Arras à partir du 14 septembre

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Voyez comme ilsdansentde Claude Miller, France/Canada/Suisse,2011, 1h39, avec Marina Hands, JamesThiérrée, Maya Sansa…

Claude Miller se proclame cinéaste françaisavant tout. Alors, lorsqu’il adapte une nou-velle américaine – “La petite fille de Menno”de Roy Parvin –, c’est dans les grandesétendues enneigées du Québec qu’iltranspose la rencontre de deux femmes quiont aimé le même homme…L’homme, c’est Vic, showman internationa-lement connu. Il avait quitté Paris et Lise,vidéaste branchée, pour suivre une médecinamérindienne. Sept ans après la disparitionde Vic, la bobo parisienne traverse leCanada pour les besoins d’un film, et croisele chemin de cette Alex. Par hasard ou parcalcul ? Au départ, les deux femmes se flai-rent et se cabrent, puisque subitement obli-gées de revenir sur une période très doulou-reuse de leur vie sentimentale, de replongerdans des souvenirs dont elles se croyaientguéries. Puis la méfiance laisse la place à lacuriosité : qui est cette autre qui a aimé lemême homme ? Et comment était cethomme à son contact ? Autant d’interroga-tions qui, surtout, vont leur permettre demieux se comprendre elles-mêmes. Sanspleurnicheries, ni engueulades, ni mêmeconfidences. Sur le plan formel, Miller s’a-muse à inscrire le récit de cette intenseintrospection dans le cadre d’un voyage encinémascope, oxygéné et spectaculaire,pour lequel il a embarqué le comédien-acro-bate James Thiérrée. Au vu de ses féé-riques apparitions à l’écran, on comprendqu’il fait partie de ces êtres dont on necomble jamais l’absence.

B.M.

> Manoque, Albi, Arras, Laon du 31 août au 6 septembre

Impardonnablesde André Téchiné, France, 2011, 1h53avec André Dussollier, Carole Bouquet,Mélanie Thierry, Adriana Asti, Mauro Conte…

Francis, auteur français marqué par ledrame, s’exile à Venise pour y écrire, aucalme, son prochain roman. Cherchant à seloger, il rencontre l’amour auprès de la gra-cieuse Judith. Or quand Francis est amou-reux, il ne parvient pas à créer. Et a trop detemps pour s’interroger sur ce que Judithfait de ses journées… Il embauche alorsquelqu’un pour la suivre. Que va révélercette filature ?Après avoir ressuscité le coupleDepardieu/Deneuve (Les Temps qui chan-gent), André Téchiné forme celui, inédit,d’André Dussollier/Carole Bouquet. Les per-sonnages sont, au départ, ceux inventéspar Philippe Djian dans son roman épony-me. Et ce film, une œuvre de commandeque le cinéaste transpose dans la ville deVenise qui l’a toujours fait rêver. Toutefois,Téchiné n’est pas du genre à suivre les par-cours touristiques convenus. C’est d’ailleursplutôt la lagune de la Sérénissime qu’il filme.Une topographie maritime, sur laquelle il faitdéfiler les saisons… comme les personna-ges. Une fille et une petite fille, une ex-amante et son fils ado… Autant d’écorchésvifs typiquement « téchiniens » dont les erre-ments sentimentaux vont venir se télesco-per le long d’une intrigue riche en manipula-tions, rebondissements, et en mystères surla nature humaine.

B.M.

> Manosque, Albi, Arras du 17 au 30 août> Apt, Castres, Châteauroux

du 31 août au 6 septembre

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Les reprises de l’été : c’est 3€ la séance !

Black Swan de Darren Aronofsky, USA, 2010, 1h50avec Natalie Portman, Vincent Cassel…> du 6 au 19 juillet VO 6

Les femmes du 6ème étagede Philippe Le Guay, France, 2010, 1h46avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain...> du 13 au 26 juillet

The Tree of lifede Terrence Malick, USA, 2010, 2h18avec Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain...> du 20 juillet au 2 août

Tous les soleilsde Philippe Claudel, France, 2011, 1h45avec Stefano Accorsi, Clotilde Courau...> du 3 au 16 août

Une séparationde Asghar Farhadi (p. 12)> du 10 au 23 août

Le chat du rabbinde Joann Sfar (p. 13)> du 17 au 30 août

Le gamin au vélode Luc et Jean-Pierre Dardenne (p. 13)> du 24 août au 6 septembre

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Les Bien-aimésde Christophe Honoré, France, 2011, 2h15avec Catherine Deneuve, Ludivine Sagnier,Chiara Mastroianni, Paul Schneider, MilosForman, Michel Delpech, Louis Garrel...

Dans les années 60, Madeleine, joyeusevendeuse de chaussures et fille de joieoccasionnelle, rencontre un charmantmédecin tchèque qui lui donnera un enfant,Véra. Dans les années 2000, Véra, qui a grandipendant les années sida, rencontre un belAméricain... qui lui donnera des tourments. Pendant 45 ans, de Paris à Londres enpassant par Prague et Montréal, Honoréraconte les amours, légères ou douloureu-ses, de la mère et de la fille. Aux couleursdes années soixante répondent les dou-leurs du 11 septembre, à l'insouciance deMadeleine l'intranquillité de Véra, auxpétillants maris de l'une — délicieux MilosForman et Michel Delpech —, les ténéb-reux amants de l'autre — Louis Garrel etPaul Schneider... Avec, pour tous, l'incerti-

tude d'être « bien-aimés », quand le tempsfuit et que le monde s'assombrit.Pour évoquer « l'insoutenable légèreté del'être » tout en gardant sa fraîcheur, pouraller jusqu'à la tragédie sans se complairedans la noirceur, Christophe Honoré oseune comédie musicale — avec son compli-ce Alex Beaupain — comme il l'avait faitpour Les chansons d'amour. Et continuant d'honorer la Nouvelle Vague,il offre à Catherine Deneuve et ChiaraMastroianni, mère et fille dans le film, unetrès jolie partition.

C.V.

> Albi, Châteauroux, Arras du 24 août au 6 septembre

> Apt du 31 août au 6 septembre

This Must Be The Place de Paolo Sorrentino, Italie/France/Irlande, 2011, 2h00avec Sean Penn, Frances McDormand, Eve Hewson, Harry Dean Stanton… (VOSTF)

Prix du Jury œcuménique, Festival de Cannes 2011

En 2008, quand Paolo Sorrentino remporte, avec Il Divo, le Prix du Jury du Festival de Cannes,ce dernier est présidé par… Sean Penn. Après cette rencontre, les deux artistes décident deprendre la route ensemble. En chemin, le cinéaste italien réalise son premier film « international», tandis que le comédien américain accomplit une des plus belles performances de sa carriè-re d’acteur. Bienvenue à This Must Be The Place. Cheyenne est une véritable relique des 80’s. Et s'il mène aujourd’hui une vie pépère financéepar ses rentes en Irlande, entre sorties au supermarché et parties de pelote avec sa femme,l’ancienne rock-star gothique n’a pas rangé son eyeliner, ni son rouge à lèvres, ni son spleen.Du coup, il faut bien l’avouer, Cheyenne ressemble à une grande folle se traînant une grandedépression. Certes, l’intrigue va peut-être paraître improbable, mais fera revenir le héros dansson New York natal, puis le lancera sur les routes d’Amérique à la recherche de l’ancien bour-reau nazi de son père.Si cette embardée historique impromptue de Sorrentino reste un brin maladroite – et ses inten-tions, floues –, l’irruption de la Shoah dans le parcours de Cheyenne permet de le dévier et sur-tout, de lui donner un sens. Son voyage, c’est bien entendu une odyssée à la recherche de sespropres racines et, par extension, de la maturité. C’est aussi l’occasion pour le cinéaste italiende filmer à sa manière – boursouflée pour les uns, cinégénique pour les autres – la variété état-sunienne. Le pays de Barack Obama et de Sarah Palin, celui de vieilles profs d’histoires étri-quées et de jeunes veuves de guerre accueillantes. Quant à Penn, il réussit la gageure de ren-dre crédible et attachant un personnage invraisemblable et potentiellement agaçant. Entre unRobert Smith, un Edward aux mains d’argent, Cheyenne est juste un Peter Pan qui ne serésout pas à devenir grand.

A.A.

> Manosque, Castres, Arras du 24 août au 6 septembre

tous les programmes et horaires de votre cinéma :

www.cinemovida.com

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Une séparationde Asghar Farhadi, Iran, 2011, 2h03avec Peyman Moaadi, Leila Hatami, SarehBayat, Shahab Hosseini… (VOSTF)Ours d’Or, Berlin 2011

Lorsque sa femme le quitte, Nader engageune aide soignante pour s'occuper de sonpère malade. Il ignore alors que la jeunefemme est enceinte et a accepté ce travailsans l'accord de son mari, un hommepsychologiquement instable…Après l’Ours d’Argent pour son À proposd’Elly en 2009, le cinéaste iranien AsgharFarhadi a ramené du Festival de Berlin,l’Ours d’Or cette année, mais aussi les prixd’interprétation féminine et masculine pourl’ensemble de son casting. Un succès méri-té pour un film qui donne à observer lasociété iranienne contemporaine à travers lasphère intime de deux couples : l’une libéra-le, l’autre plus traditionnelle et religieuse.Pris dans un imbroglio juridique causé, entreautres, par un vieil homme malade et unenfant à naître, et, entre les deux, le destinde deux fillettes, les deux couples en crisedonnent l’occasion à Asghar Farhadi d’ex-plorer les divisions sociales en Iran, d’inter-roger son conservatisme religieux et lesarchaïsmes de son appareil juridique. Uneséparation est constitué d’une successionde petites scènes de la vie quotidienne – lescénario du film a été validé par le gouver-nement –, filmées avec une rigueur docu-mentaire. Le film n’en dégage pas moinsune intense tension dramatique, pour abou-tir à un suspense psychologique, moral etchoral, qui décline la question du libre-arbit-re dans un pays où la conscience collectiveest toujours plus forte que celle de l’indivi-du. Magnifique.

A.A.

> Albi du 6 au 19 juillet> Arras du 13 au 26 juillet> Castres du 20 juillet au 2 août> Laon du 20 au 26 juillet> Soissons du 27 juillet au 2 août> Cognac du 3 au 16 août> Dole du 10 au 23 août

Gianni et les femmesde Gianni Di Gregorio, Italie, 2011, 1h32avec Gianni Di Gregorio, Valeria de FranciscisBendoni, Alfonso Santagata... (VOSTF)

Après son Déjeuner du 15 aôut, Gianni DiGregorio poursuit dans l'auto-fiction mor-dante, en reprenant son personnage, désor-mais âgé de 60 ans, et plus que jamaisdévoué à ses proches : son épouse débor-dée, sa fille adorée, et sa vieille mère tou-jours aussi tyrannique... Jusqu'à ce qu'unami le rappelle à l'ordre : à son âge, toutmâle romain qui se respecte doit avoir unemaîtresse. Gianni se met alors à regarderles femmes autrement. Ce pourrait être pathétique... et c'est d'unefraîcheur revigorante. Dans une Rome enso-leillée à l'ambiance de village, Di Gregoriorenoue avec l'ironie des grandes comédiesitaliennes, mais filme avec une immensetendresse ses machos vieillissants.

> Cognac, Laon du 6 au 12 juillet

L’amour a ses raisonsde Giovanni Veronesi, Italie, 2011, 2h05avec Robert De Niro, Monica Bellucci,Riccardo Scamarcio, Michele Placido…(VOSTF)

Un jeune avocat ambitieux sur le point d’é-pouser sa fiancée, un présentateur vedettemarié, et un professeur d’histoire de l’artdivorcé : trois hommes, d'âges différents,vont être bouleversés par l’irruption d’unnouvel amour dans leurs vies. GiovanniVeronesi continue ses Leçons d’amour à l’i-talienne en suivant la méthode de la rondesentimentale. À la fine fleur du casting local(Monica Bellucci, Riccardo Scamarcio,Michele Placido…) s’ajoute cette fois-ci unepetite « gâterie » : le plus italo des comé-diens américains, Robert De Niro.

> Châteauroux, Soissons du 6 au 12 juillet> Cognac du 6 au 19 juillet> Dole du 13 au 19 juillet

Omar m’a tuerde Roschdy Zem, France, 2011, 1h24avec Sami Bouajila, Denis Podalydès, MauriceBenichou, Nozha Khouadra…

Est-ce vraiment à cause de la fameuseinscription, tracée en lettres de sang,qu'Omar Raddad a été condamné pour lemeurtre de sa patronne Ghislaine Marchal, en1991 ? Ou parce qu'un petit jardinier, arabeet analphabète, était forcément le coupableidéal ? Vingt ans après, même s'il a été gra-cié, Omar Raddad réclame toujours l'ouvertu-re d'un nouveau procès, pour prouver soninnocence. Roschdy Zem, lui, en est convain-cu. Et c'est en s'appuyant sur la contre-enquête publiée par l’académicien Jean-Marie Rouart — Denis Podalydès dans le film —qu'il signe un film-plaidoyer, refusant le spectaculaire pour privilégier le portrait pudique d'unhomme, et réhabiliter sa dignité. Sami Bouajila est un Omar bouleversant.

> Manosque, Apt, Châteauroux du 6 au 12 juillet > Castres du 6 au 19 juillet> Soissons du 6 au 12 et du 20 au 26 juillet > Laon du 13 au 19 juillet> Cognac, Dole du 20 juillet au 2 août

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Le chat du Rabbin de Joann Sfar et Antoine Delesvaux, 2011, France, 1h40avec les voix de François Morel, MauriceBénichou, Hafsia Herzi, François Damiens, Mathieu Amalric, Jean-Pierre Kalfon, Fellag...

Après s'être lancé dans le ciné — avec sonGainsbourg, vie héroïque — Joann Sfaradapte donc sa fameuse BD, savoureusefable en 5 tomes où l'on suit les interroga-tions métaphysiques d'un chat, dansl’Algérie cosmopolite et colorée du début duXXème siècle. Un chat frondeur et blagueur,qui, subitement doué de parole, se met àquestionner les humains — et son rabbin enparticulier — sur leurs peurs et croyances...Avec une ironie voltairienne, Sfar donne unjoli coup de griffe aux communautarismesd'hier et d'aujourd'hui. Et tout en restant fidè-le à son univers graphique, il offre ici à sespersonnages — dessinés à la plume et l'en-cre de chine — les voix judicieuses de comé-diens inspirés.

> Cognac, Soissons du 6 au 12 juillet> Dole du 17 au 30 août

Le gamin au vélode Jean-Pierre et Luc Dardenne,Belgique/France/Italie, 2011, 1h27avec Cécile de France, Thomas Doret, Jérémie Renier… Prix du Jury, Cannes 2011

Enragé, acharné, Cyril, 12 ans, fonce sur sonvélo pour retrouver son père, qui l'a placéprovisoirement dans un foyer. Par hasard ilrencontre Samantha, une coiffeuse qui seprend d'affection pour lui… En 1996, avantleurs deux palmes d'Or — Rosetta et L'enfant — les frères Dardenne imposaient leur façon sisèche et si poignante de filmer les rapports sociaux et familiaux. C'était une âpre et bellePromesse, dans laquelle Jérémie Renier était un gamin à mobylette. Quinze ans après, l'ac-teur est le père de ce gamin à bicyclette, dans un film qui, malgré sa colère “dardenienne”,semble gagné par la lumière d'été, et la bienveillance d'une fée : Cécile de France.

> Castres du 6 au 12 juillet > Cognac du 13 au 19 juillet> Dole du 24 août au 6 septembre

Pourquoi tu pleures ?de Katia Lewkowicz, France, 2011, 1h39avec Benjamin Biolay, Emmanuelle Devos,Nicole Garcia, Valérie Donzelli…

Les quatre jours qui précèdent le mariaged'un jeune homme. Quatre jours sans nou-velles de sa future femme. Quatre jourspour gérer un déménagement, une fuited'eau et des murs poreux. Pour affronterles élans nostalgiques de ses amis d'enfan-ce, les effusions d'une belle-famille vrai-ment très nombreuse. Sans compter unesœur hystérique, une mère envahissante etun beau-frère alcoolique... Quatre jours,c'est court, mais suffisant pour se poser lavraie question : souhaite-t-il vraiment semarier ?Pour son premier long métrage, KatiaLewkowicz réinvente un sujet “vieuxcomme le monde” : les doutes quiassaillent quelques jours avant l’engage-ment ultime. Les atouts majeurs de lacinéaste : ses comédiens, dont l’imagepublique se mêle avec finesse aux rôlesqu’ils interprètent. Avec, en tête, unBenjamin Biolay parfait en dandy adules-cent qui n’a jamais vraiment décidé de savie, et qui semble encore moins décidé… àse décider. C’est de son point de vuequ’est conçu l’ensemble du film, qui mettrasur son chemin tous les passages obligés(la robe de mariée qu’il ne faut pas voir, lescopains qu’il ne fallait pas inviter…), maisaussi les doutes et les renoncements.Lewkowicz plonge ses protagonistes dansun mouvement permanent, un tourbillonqui les fait avancer malgré eux vers lemariage. Ce grand jour qui catalyse toutesles angoisses, fait remonter toutes les bles-sures, et qui finit dans un magnifique élande rapprochement et de réconciliation.

B.M.

> Apt, Castres, Laon du 6 au 12 juillet> Dole, Châteauroux du 6 au 19 juillet> Cognac, Soissons du 13 au 26 juillet> Manosque du 27 juillet au 2 août

Medianerasde Gustavo Taretto, Argentine, 2011, 1h35avec Pilar López de Ayala, Javier Drolas, Inés Efron, Rafael Ferro... (VOSTF)

Les « medianeras », ce sont des mursmitoyens, ces façades aveugles qui sépa-rent, les maisons comme les gens. AinsiMariana et Martín vivent dans la même rue,se croisent tous les jours mais ne se sontjamais rencontrés... Le premier film de Gustavo Taretto com-mence comme un docu théorique, qui, nonsans humour, démontre implacablement lesconséquences de l'architecture sur la solitu-de et la dépression urbaines, pour peu àpeu s'incarner dans le vécu de ses deuxpersonnages. Vont-ils se rencontrer ? Sereconnaître parmi les 3 millions d'habitantsde Buenos Aires ? C'est tout l'enjeu, à lafois éternel et tout neuf, d'un film délicieuxqui est à la fois une brillante étude sociolo-gique, et une vraie comédie romantique.

> Cognac, Laon du 6 au 12 juillet> Castres, Manosque, Soissons

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Sauf indication contraire et films “jeune public”,

tous les films étrangers sont en version originale sous-titrée français.

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SUBMARINE LA DERNIÈRE PISTELE MOINEUNE SÉPARATIONLE CHAT DU RABBIN

UNE VIE TRANQUILLESUBMARINE LA PIEL QUE HABITO

IMPARDONNABLESSUBMARINE LA PIEL QUE HABITOKILLING BONO

SUBMARINE J’AIME REGARDER LES FILLES

NI À VENDRE NI À LOUERLA DERNIÈRE PISTE

UNE VIE TRANQUILLESUBMARINE LE CHAT DU RABBINLE GAMIN AU VÉLO

LES BIENS-AIMÉSLA PIEL QUE HABITO

LES BIENS-AIMÉSIMPARDONNABLESLA PIEL QUE HABITOTHIS MUST BE THE PLACE

UNE VIE TRANQUILLE SUBMARINE J’AIME REGARDER LES FILLES

UNE VIE TRANQUILLELE GAMIN AU VÉLO

LES BIENS-AIMÉSIMPARDONNABLESLA PIEL QUE HABITO

LES BIENS-AIMÉSLA PIEL QUE HABITOVOYEZ COMME ILS DANSENTTHIS MUST BE THE PLACE

KILLING BONOVOYEZ COMME ILS DANSENT

UNE VIE TRANQUILLE

du6 au 12juillet

du13 au 19

juillet

du20 au 26

juillet

du27 juilletau 2 août

du3 au 9août

du10 au 16

août

du17 au 23

août

du24 au 30

août

du31 août

au 6 sept

Pour connaître avec exactitude la programmation et les continuations éventuelles des films

merci de consulter chaque semaine notre site internet : www.cinemovida.com

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“LE FILM BRITANNIQUE

LE PLUS REVIGORANT

ET ORIGINAL DEPUIS

LONGTEMPS”David Gritten, DAILY TELEGRAPH

�����DAILY MIRROR

�����MARIE CLAIRE

����EMPIRE

“LA MEILLEURE COMEDIE

BRITANNIQUE DEPUIS

DES ANNEES”SHORTLIST

“BRILLANTISSIME”DAZED & CONFUSED

�����GLAMOUR

�����DAILY TELEGRAPH

����LITTLE WHITE LIES

E

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SUNDANCESELECTION OFFICIELLEE

TORONTOSELECTION OFFICIELLEE

BERLINALESELECTION OFFICIELLEE

LONDRESSELECTION OFFICIELLEE

UN FILM DE RICHARD AYOADEFILM4 ET UK FILM COUNCIL PRÉSENTENT EN ASSOCIATION AVEC WALES CREATIVE IP FUND ET FILM AGENCY FOR WALES EN ASSOCIATION AVEC OPTIMUM RELEASING ET PROTAGONIST PICTURES UNE PRODUCTION WARP FILMS EN ASSOCIATION AVEC RED HOUR FILMS UN FILM DE RICHARD AYOADE

SUBMARINE AVEC NOAH TAYLOR PADDY CONSIDINE CRAIG ROBERTS YASMIN PAIGE ET SALLY HAWKINS CASTING KAREN LINDSAY STEWART DIRECTEUR DE PRODUCTION CASS MARKS PRODUCTEUR ASSOCIÉ ALLY GIPPS DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE ERIK ALEXANDER WILSON DÉCORS GARY WILLIAMSON COSTUMES CHARLOTTE WALTER CRÉATION COIFFURE ET MAQUILLAGE TARA MACDONALD CHANSONS ALEX TURNER BANDE ORIGINALE ANDREW HEWITT

MONTAGE NICK FENTON ET CHRIS DICKENS PRODUCTEURS DÉLÉGUÉS PAULINE BURT PETER CARLTON WILL CLARKE PAUL HIGGINS LINDA JAMES TESSA ROSS BEN STILLER STUART CORNFELD JEREMY KRAMER PRODUCTEUR MARY BURKE PRODUIT PAR MARK HERBERT ET ANDY STEBBING D’APRÈS LE ROMAN DE JOE DUNTHORNE ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR RICHARD AYOADE

© CHANNEL 4 TELEVISION CORPORATION, UK FILM COUNCIL AND WARP (SUBMARINE) LIMITED 2010

WWW.MARSDISTRIBUTION.COM

LE 20 JU ILLET