L e m a g a z i n e d u co n s e i l d é p a r t e m e n t a l d e l a M a n c h e

n°58Octobre

NovembreDécembre

2017

Dossier

SÉCURITÉ CIVILESUR TOUS LES FRONTS !

2 SOMMAIRE

DANS VOTRE CANTON

8

RENCONTREDidi Louis-dit-Guérin, « La parole aux jeunes ! »

30VOS SORTIES DANS LA MANCHE

26

LA MANCHE ENTREPREND Laudescher, bâtisseur de défis

14À VOS CÔTÉSJeunesse : accompagner les premiers pas dans la vie active

12

VIE DES ASSOCIATIONSPropulsion, un garage solidaire

10

LA MANCHE INNOVE

11

ARRÊT SUR IMAGES4

6 EN BREF

28

LE DOSSIERIls s’engagent au service de notre sécurité

15

2524

LA MANCHE EN SCÈNE22VOTRE PATRIMOINE23

N°58 / Octobre-novembre-décembre 2017 - LE MAGAZINE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA MANCHE - Maison du Département - 50050 Saint-Lô Cedex - Directeur de la publication : Philippe Bas - Directeur de cabinet : Michel Chopin - Directrice de la communication : Catherine Cousin - Rédactrice en chef : Lucile Kergueno - Rédaction : Lucile Kergueno, Sandra Poulain-Stein - A participé à ce numéro : Clémence Elder - Photographies : CD50 - David Daguier sauf mention - Réalisation : - Impression : Imaye Graphic - Distribution : La Poste/Mediapost - Tirage : 206 000 exemplaires - ISNN : 2101 - 8197 - Dépôt légal : à parution - Contact Manche mag’ : Tél. : 02 33 055 550 - Fax : 02 33 05 95 65 • Courriel : manchemag manche.fr

Ce magazine est disponible en braille et en CD audio. Pour obtenir l’une des deux versions, téléphonez à l’association « Donne-moi tes

yeux » au 01 47 05 40 30 ou envoyez un mail à l’adresse : donnemoitesyeux wanadoo.fr

LA MANCHE ACTIVE ET ATTRACTIVE

L’ACTU SPORT

VOTRE DÉPARTEMENT EN ACTION

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3L’ÉDITO

UNE RENTRÉE SCOLAIRE SEREINE DANS LA MANCHE

La r e n t r é e e s t derr ière nous et l’ a n n é e s c o l a i re

s’ouvre pour les collégiens et collégiennes de la Manche. Pour le conseil départemental, chaque rentrée confirme notre engagement auprès des collèges publics dont nous avons la charge. Ainsi, tout au long de cette année

scolaire 2017-2018, nous allons investir près de 5 millions d’euros pour l’entretien, la rénovation et la sécurisation de nos collèges. Cet engagement auprès des adolescents m a n c h o i s , n o u s l e concrétisons également par notre action dynamique sur les usages du numérique, les appels à projets ou encore l’accès au sport en

club, à la pratique de la musique ou aux arts dans leur diversité.Par a i l leurs, dès cet automne, vous avez la p o ss i b i l i t é d e s u i v re l’actual i té du consei l départemental de la Manche sur les réseaux sociaux. Afin de vous apporter une information toujours plus complète, nous vous proposons désormais une version enrichie de votre magazine Manche mag’, ainsi qu’une newsletter, à laquelle j’invite chaque Manchois à s’abonner.Dans ce numéro, vous découvrirez un dossier co n s a c ré a u s e r v i ce départemental d’incendie et de secours. Ces sentinelles de notre quotidien qui en permanence, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, p o r t e n t s e co u rs a u x personnes et aux biens. J’ai d’ailleurs, à l’heure où j’écris ces lignes, une pensée pour nos compatriotes d’outre-atlantique qui ont subi les affres de plusieurs ouragans. Et je tiens à saluer l’engagement de ces

hommes et ces femmes qui ont porté et portent encore secours à ceux qui sont en détresse, là-bas, dans les Antilles. Si dans ces terres françaises, les vents se sont désormais apaisés et les eaux se sont retirées, gageons que l’homme saura rebâtir, avec courage et opiniâtreté, ces îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

Philippe BasPrésident du conseil départemental de la MancheJe tiens à saluer

l’engagement de ces hommes et ces femmes.

SUIVEZ L’ACTUALITÉ DE LA MANCHE !

Conseil départemental de la Manche @MancheCD50

TV Manche Manche Normandie CD50

Et pour recevoir la newsletter du Département : rendez-vous sur manche.fr

4 ARRÊT SUR IMAGES

8 septembre

« C’est lorsque nos collectivités avancent ensemble que nous sommes toujours plus efficaces pour les habitants » : Philippe Bas, lors de la signature du premier contrat de territoire tripartite Région - Département - Saint-Lô Agglo 2017-2021 (37 projets financés, pour 38 M€), à l’Abbaye de Cerisy- la-Forêt. Une ambition partagée, au service des projets structurants de la Manche et de son attractivité !

23 juillet

Cet été, la 3e édition du Gliss’Festival a une fois encore ravi curieux et amateurs de sports de glisse. Ils étaient près de 20 000 au rendez-vous à Barneville-Carteret, venus profiter de ce week-end festif mêlant shows, animations et initiations en tout genre, pour toute la famille. « Superbe, comme chaque année ! Une occasion parfaite, en tant que rider amateur, de rouler avec des pros reconnus mondiale-ment ! » (Elian, fan du festival sur Facebook)

26 août

Du 26 août au 3 septembre, la Manche a accueilli, à Cherbourg-en-Cotentin, le pre-mier navire à hydrogène autonome, Energy Observer, pour la 3e escale de son tour du monde de six ans. Exposition interactive, plongée immersive avec projection à 360° et réalité virtuelle, un village gratuit s’est installé sur la plage verte au port Chante-reyne. Près de 6 000 visiteurs ont pu décou-vrir l’odyssée unique de ce bateau made in France, véritable laboratoire flottant pour les énergies du futur !

18 septembre

À l’initiative de Latitude Manche, le premier grand trek littoral de France a réuni une poi-gnée de randonneurs sur le GR 223, du 16 au 30 septembre, venus de loin pour découvrir la richesse de notre patrimoine maritime, naturel, historique, gastronomique. Guidé par le géologue-photographe Arnaud Guérin, ce voyage rythmé par les marées, le long du sentier des douaniers, a mené ces amateurs de lieux d’exception des Plages du Débarque-ment au Mont-Saint-Michel. Une expérience unique, qui démontre le potentiel touristique de cet itinéraire emblématique !

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7 septembre

Mobilisant jusqu’à 2 M€ par an pour le programme « collège numérique », le Département va équiper tous les établissements de tablettes d’ici fin 2018. Le Clos Tardif, à Saint-James (cf. photo), fait en outre partie des collèges volontaires pour aménager des salles d’apprentissage innovantes, avec tablettes ou ordinateurs portables en self-service, imprimantes 3D pour la libre création ou tableau interactif.

6 EN BREF...

SÉCURITÉ ROUTIÈRE

NOUVEAU Vivez une nouvelle expérience de lecture en découvrant l’e-mag’ ! Manche mag’ s’enrichit d’une version en ligne, dans un for-mat optimisé pour mettre en scène les articles sur tous les écrans : ordinateur, tablette et smartphone. Mais surtout vous proposer des contenus multimédia ( infographies animées, galeries d’images, vidéos…), faciles à partager sur les réseaux sociaux. Innovante, communautaire, ergonomique et interactive, la solution favo-rise la viralité, à l’heure où l’information est ancrée dans l’ère digitale.

Le symbole suivant vous invite à retrouver les bonus en ligne.

Rendez-vous dès maintenant sur manchemag.fr O

rganisées par l’ADESR-Manche*, le conseil départe-mental et la préfecture, les

Journées départementales de la sécurité routière ont pour triple objectif « savoir, savoir-être et savoir-faire » sur la route. Parrainées cette année par André Dessoude, figure saint-loise du sport auto-mobile, elles s’articulent autour de l’information et des connaissances théoriques, de la maîtrise technique, du comportement responsable. De nombreux intervenants et des pilotes professionnels vous propo-seront des exercices tout au long du week-end, sur la conduite addictive, l’état de santé, la vitesse, le code de

la route, les différentes sécurités, le téléphone mobile, les piétons… Pour sensibiliser aux dangers de la route, montrer qu’elle n’est pas un circuit, inciter à la solidarité et la citoyen-neté par les gestes de premiers secours.

* Association départementale pour l’Éducation et la Sécurité routière.

PRATIQUE Les 14 et 15 octobre, espace des sports mécaniques, à Lessay

INFOS WEB adesr-manche.org

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BLOC-NOTES 7

Le conseil départemental vous invite à le rejoindre sur Facebook et Twitter pour ne rien rater du fil d’actualité de la Manche ! Et dès ce mois-ci, retrouvez également sa nouvelle newsletter sur manche.fr

La Manche primée ! Cet été, le Département a reçu deux 1ers prix : aux Saint-Lô Awards, organisés par le club des entreprises du bassin saint-lois, dans la catégorie « Promotion du territoire », pour l’organisation du Grand Départ du Tour de France en 2016, ainsi qu’avec l’agence d’attractivité Latitude Manche, aux Trophées de la communication et de la presse en Normandie, dans la catégorie « Marque de territoire ».

La CCI Ouest Normandie organise, avec le FIM CCI Formation Normandie, sa 1re édition du Startup Weekend à Saint-Lô, du 20 au 22 octobre, dans les locaux du FIM (Campus 2). Un événement de 54 h ouvert à tous, où entrepreneurs en herbe aux profils variés se rassemblent pour partager des idées, travailler en équipe et lancer des start-up !

NORMANDIE

Les associations normandes défendant l’agriculture biologique (Agrobio Basse-Normandie, le Groupement des agriculteurs bio de Haute-Normandie et InterBio Normandie) ont fusionné fin juin, pour former désormais une même entité : l’Association Bio Normandie. À noter : le Calvados, l’Orne et la Manche comptent 1 210 fermes bio ou en conversion.

Avec un peu plus de 42 000 visiteurs en 2016, la fonderie de cloches Cornille-Havard, à Villedieu-les-Poêles, fait partie du top 3 des entreprises les plus visitées en Normandie l’an passé (d’après le classement, publié en juillet, de l’observatoire de l’Association de la Visite d’Entreprise).

À LIRE

Richard Volante (photos) et Michel Onfray (textes)Éditions de Juillet (septembre 2017)184 pages

Issus de l’exposition itinérante Images en Baie, les clichés de Richard Volante sont accompagnés d’échanges épistolaires avec Michel Onfray, invité à participer au projet éditorial de la résidence. En images et en paroles, cette série de dialogues se nourrit des rencontres entre les habitants de la Baie du Mont-Saint-Michel et un artiste, entre un portrait et un paysage, entre un photographe et un philosophe. Et raconte les richesses et l’identité de ce territoire, à travers l’histoire personnelle de ceux qui y vivent.

Jean-Louis BenoîtÉditions Nuvis (mars 2017)476 pages

Fruit d’un travail de près de cinq ans, cet ouvrage d’un des plus éminents spécialistes de Tocqueville couronne l’ensemble de ses recherches sur le penseur, initiées voici près de 40 ans. Il clôt un cycle éditorial de dix docu-ments, présentant une vision synthétique et claire de la pensée du théoricien de la démo-cratie. Conçu pour être lu comme un roman ou par diverses entrées, ce dictionnaire couvre l’ensemble des textes tocquevilliens et en livre de nombreuses clés de lecture.

Sophie Poirier-HaudebertCo-édition OREP - Archives départementales (juin 2017)162 pages

Historienne de l’art et responsable de la photothèque de la Maison de l’histoire de la Manche, l’auteure nous livre ici une abondante icono-graphie du Pourquoi-Pas ?, navire du célèbre explorateur polaire Jean-Baptiste Charcot, accompagnée d’extraits de journaux de bord, rapports de mission, articles de presse et ouvrages. De sa mission en Antarctique et ses campagnes océanographiques en mer du Nord à son naufrage au large de l’Islande, elle revient sur l’épopée du trois-mâts et des Manchois qui embarquèrent.

EXPOSITION À découvrir également jusqu’au 31 octobre aux archives départementales - Maison de l’histoire de la Manche, à Saint-Lô (entrée libre)

Correspondances

Dictionnaire Tocqueville

Les horizons polaires du Pourquoi-Pas ?

« LE COIN DES LECTEURS DU MAG’ »Découvrez plus de livres sur culture.manche.fr

8 DANS VOTRE CANTON

CONTACT : auservicedesterritoires@manche.fr INFOS WEB : conseil-departemental.manche.fr (onglet Développement du territoire)

Le conseil départemental investit pour les territoires et les habitants. Pour renforcer l’attractivité de la Manche, pour améliorer le cadre de vie des Manchois. Exemples de projets qu’il accompagne dans votre canton et dans tout le département.

DYNAMIQUE DE TERRITOIRES

CANTOND’ÉQUEURDREVILLE-HAINNEVILLE

Conseillers départementaux :Odile Lefaix-Véronet Dominique Hébert• Équeurdreville-Hainneville

(commune déléguée de Cherbourg-en-Cotentin)

• 17 812 hab. (2014)

CANTON

DE PONT-HÉBERT

Conseillersdépartementaux : Nicole Godardet Jean-Claude Braud • 27 communes • 16 896 hab. (2014)

CANTON

DU MORTAINAIS

Conseillersdépartementaux : Valérie Normandet Serge Deslandes • 17 communes • 15 506 hab. (2014)

2

3

TRAVAUX ROUTIERSScannez pour

retrouver le calendrier des chantiers

programmés par le conseil

départemental

1

9DANS VOTRE CANTON

1 RÉHABILITATION DU MULTI-ACCUEIL LA FENOTTE, À ÉQUEURDREVILLE

3 LE FORUM DU MORTAINAIS, À MORTAIN

• CALENDRIER : ouverture en octobre

• DESCRIPTIF : création, dans l’ancien tribunal, d’un projet collectif, outil de développement économique, social et culturel de ce territoire rural : un lieu unique d’accueil multipartenarial et fédérateur pour les populations, résidantes ou non. Cet espace évolutif, innovant et créatif, por-teur de développement durable par les nouvelles technologies, offre une cohérence territoriale, renforce la mixité et la cohésion sociales et permet de mobiliser les citoyens. Le tout au bénéfice

des habitants, familles, porteurs de projet, élus, institutions locales et départementales des affaires sociales, de l’insertion, de l’économie sociale et solidaire.

• OBJECTIFS : mutualiser les moyens et faire de ce forum un lieu d’accueil convivial, de créa-tions collectives et d’alternatives sociales, à partir des ressources et des potentiels locaux

• SOUTIEN DU DÉPARTEMENT : 414 429 € , dans le cadre du contrat de territoire 2015-2017 avec la communauté de com-munes du Mortainais

Dominique Hébert et Odile Lefaix-Véron, devant les anciens locaux.

Valérie Normand et Serge Deslandes sur le site en travaux.

Nicole Godard et Jean-Claude Braud sur le chantier.

• CALENDRIER : l ivraison 2e semestre 2018

• DESCRIPTIF : destruction des locaux existants, très éner-givores et ne permettant pas d’activités culturelles, pour créer une salle intergénération-nelle multi-activités, de taille moyenne (500 m²), avec entrée zone d’accueil, sanitaire et ves-tiaires, salle principale, espace scène, loges, local rangement et cuisine. Cette salle aura une vocation multiple : cultu-relle (théâtre, chorale, échecs, lecture, dentelle, musique…),

sportive (gymnastique, hip-hop, danse…), associative (réunions, assemblée générale, bourse aux jouets…) et festive (repas, mariages, soirées privées…).

• OBJECTIFS : offrir un niveau de service adapté aux besoins de la population du territoire, pour tous les publics et les temps d’activités périscolaires

• SOUTIEN DU DÉPARTEMENT : 179 908 €, dans le cadre du contrat de territoire 2016-2019 avec Saint-Lô Agglo, voté en commission permanente le 18 septembre 2017

2 CONSTRUCTION D’UNE SALLE DE CONVIVIALITÉ, À LA MEAUFFE

• CALENDRIER : livraison fin 2018

• DESCRIPTIF : réfection-exten-sion des locaux de la crèche, vétustes et exigus, pour pal-lier le manque de places et accueillir les enfants dans de meilleures conditions. Cette refonte permet de redéfinir la politique d’accueil de la petite enfance à l’échelle de la ville, en rééquilibrant la diversité de l’offre entre les différentes structures. Elle s’inscrit dans une opération plus globale de réhabilitation, comprenant l’implantation d’un centre social et culturel.

Fonctionnalités et espaces de ces deux équipements, économes en énergie et à l’architecture cohérente, seront mutualisables.

• OBJECTIFS : créer un pôle de services socio-éducatifs de proximité, intergénérationnel et familial, dans le quartier centre-est (2e le plus peuplé de la commune)

• SOUTIEN DU DÉPARTEMENT : 395 750 € (+ 292 000 € pour le centre social), dans le cadre du contrat de territoire 2015-2018 avec Cherbourg-en-Cotentin, voté en commission permanente le 27 mars 2017

10 VIE DES ASSOCIATIONS

LE PARI RÉUSSID’UN GARAGE SOLIDAIRE

Comment ce projet est-il né ? Jacques Marquet, président de l’asso-ciation, a eu l’idée et m’a très vite mis dans la boucle. On a commencé à travailler ensemble pour établir un diagnostic sur la mobilité. Dans un département rural, avec des com-munes parfois peu desservies par les transports en commun, des trajets entre 5 et 15 km pour se rendre au travail et des salaires moyens relati-vement bas, les enjeux et contours du projet se sont rapidement dessinés. Entre la page blanche et l’ouverture du garage, il nous a fallu environ un an. Dès le début, on a choisi de se diriger vers un projet d’insertion et opté pour ce statut un peu particu-lier, qui correspondait à ce que l’on voulait faire. Si on est soumis aux mêmes obligations qu’une entreprise, c’est l’association qui chapote, avec l’avantage d’être considérée d’intérêt général.

Quelles sont ses spécificités ?Nos prestations sont les mêmes que celles d’un garage traditionnel, mais

notre première particularité est de proposer des tarifs de main-d’œuvre adaptés aux ressources des clients, selon un barème établi en fonction du revenu annuel. Environ 70 % de notre clientèle dispose de revenus modestes, mais nous sommes ouverts à tous, sans exception.Nous employons par ailleurs des per-sonnes en réinsertion professionnelle (en CDDI*), qui ont besoin d’un trem-plin. L’objectif est de les accompagner vers le retour à l’emploi. En quelques mois seulement, deux d’entre eux ont déjà retrouvé un emploi durable ou une formation (on parle de « sortie positive »). L’idée est que les garages voisins puissent nous identifier comme un vivier potentiel de main-d’œuvre : il n’y a pas de concurrence, mais une collaboration entre nous.

Quel bilan au bout d’à peine un an ? Et quel horizon ?L’activité a très vite décollé et dépassé nos espoirs d’environ 50 %. Avec un taux de 90 % de devis transformés en factures (900 depuis l’ouverture) et

20 véhicules vendus à bas prix, nous répondons à un vrai besoin. Le plus important : nos clients sont satisfaits et les gens, sensibles à notre démarche. C’était un pari, mais la bienveillance de la presse locale au démarrage, et puis le bouche-à-oreille, notre meilleure publicité, ont contribué à cette réussite. Pourquoi pas, à terme, envisager le développement d’autres garages au-delà du Saint-Lois, mais on consolide déjà celui-là ! Pour l’instant, on souhai-terait développer la vente de véhicules d’occasion, car la demande dépasse largement l’offre. Mais les véhicules à bas prix exploitables sont des denrées rares. Notre défi : inciter les gens à entrer dans une démarche citoyenne en pensant au don (qui ouvre droit à une réduction d’impôt intéressante de 66 % de la valeur estimée du véhicule), avant la casse ou les sites de vente à prix réduit. Convaincre que c’est un cercle vertueux, où tout le monde est gagnant.

* Contrat à durée déterminée d’insertion de 4 mois renouvelables, dans la limite de 2 ans.

Cette jeune entreprise d’insertion, sous statut associatif, œuvre pour l’emploi et la mobilité dans le bassin saint-lois. Gaëtan Cotigny, directeur et cofondateur, nous en dit un peu plus.

PROPULSION

Ouverture : novembre 2016

Activité : entretien et réparation toutes marques ; vente de véhicules d’occasion (en fonction des ressources)

Effectif : 6 personnes (dont 1 employée administrative et 3 mécaniciensen réinsertion, encadrés par 1 chef d’atelier)

CONTACT31 ter, rue Guillaume Michel50180 AGNEAUX02 33 72 09 90

propulsion50Jacques Marquet et Gaëtan Cotigny

11LA MANCHE INNOVE

Grâce à la conférence des finan-ceurs de la prévention de la perte d’autonomie des personnes âgées,

présidée par le Département, la Manche expérimente des ateliers en ligne et conférences interactives destinés aux seniors. Créée il y a un an par Benjamin Raspail, ancien directeur du centre de rééducation de Siouville, la start-up Happy Visio leur propose ainsi de prendre part, gratuitement et à distance, à des ateliers sur la mémoire (par groupes de 7 à 15 personnes) ou des conférences en direct (jusqu’à 100 personnes). L’objec-tif est de toucher un large public, qui n’accède pas nécessairement aux actions organisées sur le territoire. Simple, ludique et convivial, ce procédé

est facilement accessible par ordinateur ou tablette. Il permet aux participants de se former, s’informer, échanger sur des sujets qui les concernent et acquérir les bons réflexes, favorisant la qualité de l’apprentissage par le partage d’expérience.

Des rendez-vous interactifsSur le thème de la mémoire, les ateliers se décomposent en quatre séances d’une heure, animées par une neuro-psychologue de l’association Brain’Up. À l’appui d’exercices spécifiques, de jeux, conseils et techniques d’association, les personnes apprennent à stimuler leurs différentes mémoires, fonctions cogni-tives, perception et attention, à faire face

au manque du bon mot en entraînant leur mémoire sémantique, ou encore à enregistrer une liste d’informations et la restituer efficacement. Celles qui s’inscrivent aux visioconfé-rences peuvent interroger l’intervenant en direct par chat ou répondre à des questions par un système de sondage. Après les recettes pour rester en bonne santé et l’organisation d’une succession, deux autres rendez-vous interactifs vont suivre : la maladie d’Alzheimer et les arnaques sur Internet.

LA « VISIO » VOUS FACILITE LA VIEEn soutenant les projets de nouveaux services en ligne, le Département vous permet de vous informer ou d’effectuer vos démarches à distance, partout sur le territoire.

VISIO-ACCUEIL Effectuer plusieurs démarches administratives à dis-tance, sur un même lieu et dans les mêmes conditions qu’un entretien physique, c’est possible grâce aux nom-breux visio-accueils implantés dans la Manche (23 à ce jour et 2 en projet). CAF, CPAM, MSA, CARSAT… sont ainsi accessibles, via une borne informatique permet-tant de naviguer sur leurs sites web ou de dialoguer avec un téléconseiller. On peut actualiser son dossier, s’informer sur ses droits ou remboursements, échanger des formulaires en temps réel…, le tout gratuitement et en toute confidentialité.

Pour connaître le visio-accueil le plus proche de chez vous : 02 33 77 83 60

Conférences :• 18 octobre, 14h : Maladie

d’Alzheimer, comprendre et accompagner les malades

• 3 novembre, 10h : Arnaques sur Internet, comprendre et éviter les pièges

Ateliers mémoire (10h) :• 12 octobre : La mémoire,

pourquoi et comment la stimuler?

• 19 octobre : Mémoire, perception et attention

• 26 octobre : Mémoire sémantique et langage

• 2 novembre : Mémoire et organisation

Pour participer, rendez-vous sur happyvisio.com (code CF5000)

12

Afin d’encourager des projets concrets sur son territoire, le conseil départemental mobilise

des fonds européens dans différents domaines : insertion, attractivité, politique agricole rurale, ressources marines et pêche. Depuis 2006, il gère par délégation une enveloppe du Fonds

social euro-péen (FSE), volet emploi-inclusion du programme opérationnel national. Cette

subvention globale, de 5 M€ pour la période 2015-2017, permet de cofinan-cer certains dispositifs de sa politique d’insertion. Il soutient ainsi l’action des cinq CLLAJ du territoire, à Cherbourg, Saint-Lô, Coutances, Granville et Mortain.Comment trouver un logement ? Vers qui se tourner ? Quelles sont les aides possibles ? Les CLLAJ apportent toutes les réponses aux jeunes âgés de 16 à 30 ans, les informent et les guident concernant leurs démarches, droits et obligations, les solutions adaptées à leur situation.

Pour offrir aux jeunes une réponse adaptée à leurs besoins en habitat et les accompagner au mieux sur la rampe de lancement de leur vie active, le Département soutient les comités locaux pour le logement autonome des jeunes (CLLAJ).

AIDER LES JEUNES À SE LOGER

À VOS CÔTÉS

FOCUS SUR…

Le CLLAJ du Pays de Saint-Lô, né en 1992, avec Dominique Saint, son responsable, Pauline Collibeaux-Pinel et Véronique Favray, animatrices.

Le Département soutient fortement notre action, avec une aide de 21 000 € par an

(dont 12 600 € du FSE), pour un coût de fonctionnement de l’ordre de 55  000  €. Nous accompagnons les jeunes dans leur projet de logement, qu’ils soient travailleurs, en formation ou étudiants, seuls ou en couple, avec ou sans enfant. En 2016, nous en avons reçu 540 en premier accueil (ce qui représente 1 592 entretiens). En lien avec nos partenaires publics et privés, nous facilitons leur accès au parc HLM, au FJT ou à des propriétés privées, selon leur situation. Nous les informons aussi sur les aides exis-tantes, et pouvons les orienter si be-soin vers la mission locale, Pôle emploi, les travailleurs sociaux, insti-tutions ou organismes de tutelle…

La clé de l’insertionQuand ils arrivent à 17-18 ans, c’est une véritable découverte, car ils pensent pouvoir se loger du jour au lendemain. Nous leur faisons prendre conscience de tout ce que cela implique, caution, état des lieux, ouverture de compteur, impôts… Nous animons régulièrement des temps forts, comme la Semaine du logement, avec des ateliers à thème sur les économies d’énergie, la légis-lation, le budget, la décoration à petit prix, les astuces d’entretien…, tout ce qu’il faut savoir quand on entre dans une habitation. C’est un travail impor-tant de prévention, pour favoriser leur accès à l’autonomie de façon pérenne et sécurisée, pour eux comme pour le bailleur. Le logement est souvent la clé de l’insertion. »

INFOS WEB habitat-jeunes-normandie.fr

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Si le stage d’observation en milieu professionnel d’une semaine est obligatoire pour les élèves en classe de 3e, tous n’ont pas l’opportunité d’en trouver un qui

correspond à leurs attentes. Parfois choisi par défaut plus que par intérêt, souvent grâce aux réseaux des parents, ce stage représente pourtant une approche du monde du travail qui peut susciter ou conforter des vocations. C’est face à cette inégalité d’accès (selon les appartenances familiales, sociales et territoriales) – constat partagé avec la Direction des services de l’Éducation nationale – que le conseil départemental a décidé de proposer ce nouvel outil. L’enjeu : donner à chaque jeune les mêmes chances de vivre pleinement cette première expérience, étape essentielle du parcours d’orientation, mais aussi faire en sorte qu’elle ait une réelle valeur ajoutée pédagogique.

Besoin de trouver un stage de 3e ?

Rendez-vous sur

stage3e-manche.fr

Sélectionnez vos stages coup de cœur et postulez en ligne.

DE NOMBREUX STAGES SUR TOUT LE DÉPARTEMENT POUR VOUS PERMETTRE DE DÉCOUVRIR UN MÉTIER !

Lancée ce-mois-ci par le conseil départe-mental, une plateforme en ligne va proposer de mettre en relation collégiens et entreprises. Un vrai plus pour permettre aux élèves de3e de trouver leur stage de découverte.

FACILITER LEUR AVENIR !

À VOS CÔTÉS

La jeunesse manchoise est entreprenante, il faut lui ouvrir des voies d’action et favoriser ses envies d’agir. » À travers des initiatives péda-

gogiques concrètes, telles que les appels à projets « découverte du monde économique et professionnel » mis en place dans les collèges, ou encore les mini-entreprises qu’il soutient, le conseil départemental agit pour sensibiliser les jeunes à l’entrepreunariat, favoriser leur goût d’entreprendre et développer les liens entre école et monde économique. Plus large-ment, « il s’agit bien de chercher à offrir sur place aux jeunes Manchois des formations, des débouchés, une vie professionnelle ». (extraits des orientations stratégiques 2016-2021  du conseil départemental)

RENDEZ-VOUS SURstage 3e-manche.fr

EN PRATIQUE

Concrètement, stage3e-manche.fr propose deux espaces : un dédié aux professionnels (entreprise, asso-ciation ou administration publique), l’autre aux élèves. Simple d’utilisation et intuitif, le site se veut surtout proche des usages numériques des jeunes, pour qu’ils se l’approprient et y naviguent de façon autonome.

Comment y accéder ? Il suffit de créer un profil (adresse mail et mot de passe). L’inscription est gratuite et sans engagement.

Vous souhaitez proposer une offre de stage ? En cliquant sur « Je fais découvrir mon activité », vous pouvez créer une annonce (accompagnée d’une brève description de votre structure et de ce que l’élève pourra y observer). Dans le guide d’accueil de votre espace personnel de tuteur de stage, vous trouverez tous les conseils pour recevoir au mieux vos stagiaires. À noter : si les dates de stage sont souvent concentrées entre décembre et février, elles sont différentes pour chaque établissement, vous avez donc le choix !

Vous recherchez un stage ? Il est possible de faire une recherche par mot-clé (métier ou ville), ou tout simplement de cliquer sur « J’aime » ou « Je n’aime pas » pour faire défiler les offres, triées par localisation. Celles que vous avez retenues se retrouvent dans « Mes favoris ». Pour candidater, il faut enfin envoyer un message de motivation, précisant les dates de stage (onglet « Contacter »). Garagiste ou avocat, coiffeur, maraîcher, libraire ou maître chocolatier, géomètre, serrurier…, les annonces ne manquent pas !

REPÈRES Plus de 500 offres de stages

sur tout le département !

14

Comment est née l’entreprise ?Marcel Laudescher, son fondateur, était menuisier et avait

un savoir-faire en entaillage à mi-bois.

Il réalisait, en 1979, desclaustras, des éléments séparatifs pour des restaurants ou des écoles. En 1999, il a obtenu un brevet acoustique pour un plafond suspendu, démontable, à la fois technique et esthétique. L’entreprise a commencé son ascension grâce à ce produit, en développant son marché via les architectes et bureaux d’études. Quand M. Laudescher est décédé, en 2000, son fils aîné, Jean-Marc, l’a rachetée. Il en est le PDG et a confié la direction de la production à son frère, Stéphane.

En quoi vous plaît-elle ?J’y suis entrée il y a un peu plus de deux ans et j’aime le côté passionnel de l’engagement des équipes, tout comme le produit en lui-même, authentique et moderne, naturel, qui plaît à tous.

On le respecte et on le fait évoluer. Il a à la fois des effets sur le bien-être des gens au travail, pour un plafond acous-tique par exemple, et sur l’esthétique, qui rend agréables tous les lieux de vie, professionnels, de services, de loisirs…

Chaque projet est différent ?Oui, à l’instar de chaque architecte. Nous nous interdisons de refuser un petit projet ou un autre un peu fou. On nous confie une multitude de commandes, du simple panneau pour banque d’accueil à l’habillage de plu-sieurs milliers de mètres carrés. Cette année, nous avons réalisé la façade du centre commercial de Farébersviller et des « Docks Bruxsel », le plafond du hall d’accueil de Scotland Yard, à Londres, qui traverse la baie vitrée de l’intérieur vers l’extérieur (photo). Nos ventes à l’export représentent 30 % de l’activité.

Comment décrochez-vousces marchés ?Le plafond londonien a la particularité d’être courbe, ce qui nécessitait une

technicité et un outil industriel. Notre notoriété s’est construite sur un réseau de distributeurs qui nous font confiance et nous sommes les seuls à concevoir un produit acoustique de cette qualité, fabriqué en France. Nos autres valeurs sont l’humain – respect de ceux qui travaillent, à la fois la main de l’Homme dans l’atelier et le contact des commer-ciaux sur le terrain –, et l’innovation. Nous sommes en réflexion constante sur les produits de demain, Marcel Laudescher avait cet esprit innovant et son fils Jean-Marc en a hérité.

Quels sont vos projets ?Nous avons officialisé en septembre une nouvelle gamme, qui s’appellera 3D, au salon Architect @ work, à Paris, et allons continuer d’innover, avec d’autres fabricants, sur une matière première un peu différente d’une essence de bois, mais un produit naturel, avec un bilan carbone zéro… D’autres belles réalisa-tions vont suivre, notamment pour un grand fabricant de montres en Suisse et une gare conséquente au Danemark… Nous aimons relever des challenges.

L’entreprise familiale habille les hôtels, piscines, amphithéâtres et autres grands magasins… relevant les défis de l’architecture moderne, avec un matériau traditionnel et beaucoup de passion. Entretien avec Delphine Oréal, directrice commerciale et marketing.

LA TECHNICITÉAU SERVICE DU BEAU

Création : 1965

Activité : Fabrication de solutions architecturales bois intérieures et extérieures

Production : 500 à 800 projets par an

Effectif : 43 salariés

Chiffre d’affaires : 7,4 M€ (2016)

Labels : Excell vert, PEFC, marquage CE

Prix : Haute Qualité Environnementaleau salon Bâtimat de 2005

CONTACTRue Marcel LaudescherZI de Pommenauque50500 Carentan-les-Marais02 33 42 09 52

INFOS WEBlaudescher.com

LA MANCHE ENTREPREND

Le hall d’accueil de Scotland Yard, unedes réalisations de Laudescher cette année.

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15LE DOSSIER

Dans la Manche, la sécurité civile s’appuie sur 2 300 sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires. Figure incontournable et premier maillon de la chaîne du secours, ce service public est aussi un formidable réseau de solidarité et de proximité avec la population.

MOBILISÉS 24 H/24

SAPEURS-POMPIERS

POUR VOTRE SÉCURITÉ

16 LE DOSSIER

SÉCURITÉ CIVILEUNE VISION PARTAGÉE DES ENJEUX

REPÈRESCréé en 1955, le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) est un établissement public administratif, placé sous la double autorité :

du président de son conseil d’adminis-tration (composé de 22 membres élus : 14 conseillers départementaux et 8 maires ou représentants des EPCI de la Manche), pour la gestion administrative et financière du préfet, pour la direction opérationnelle et la mise en œuvre de l’ensemble des moyens de secours et de lutte contre l’in-cendie, auxquelles les maires participent à l’échelon communal

LA PAROLE À…Jacky Bouvet Président du SDIS 50, conseiller départementalen charge de la sécurité civile

Comment s’organise notre sécurité civile ?Il est important de rappeler que le service départemental d’in-

cendie et de secours (SDIS) s’inscrit dans un mode de gouvernance où les autorités concernées (préfet et élus) agissent en coresponsabilité, avec une vision partagée des enjeux et des problématiques. Depuis la loi de départementalisation (effective dans la Manche dès le 1er janvier 2000), la sécurité civile est devenue une compétence départementale. Cela se

traduit par une convention pluriannuelle conclue avec le Département, qui définit les relations entre la collectivité et le SDIS, et passe aussi par une contribution annuelle au fonctionnement du SDIS, équivalente à celle des communes et EPCI, à hauteur de près de 17,2 M€ en 2017 (46,25 % du budget total), ainsi que par un budget dédié à l’investissement, d’un peu plus de 3,1 M€ (soit une subven-tion de 84 %).

Sa gestion dans la Manche a-t-elle des spécificités ?Dans un souci d’efficacité et d’opti-misation du budget, le SDIS 50 et le conseil départemental ont en effet mis en place un mode de gestion innovant des secours, en décidant de conjuguer leurs moyens. Nous avons ainsi développé des mutua-lisations en matière de marchés publics (groupements de com-mandes), de ressources humaines (par le biais de mises à disposition de personnels), ou encore de com-munication. Et nous partageons désormais (depuis 2016) un service de gestion des bâtiments, pour être plus performants dans ce domaine.

Concernant le patrimoine bâti, une des particularités du Département est aussi qu’il prend en charge la quasi-totalité des travaux de construction. Rappelons que le parc immobilier du SDIS est composé de 57 bâtiments au total. De 2017 à 2020, 13,5 M€ seront investis pour la restructuration, l’extension ou la reconstruction des centres de secours. Les prochains projets : la réalisation de nouveaux centres de secours à Tourlaville, Équeurdreville et Saint-Jean-de-Daye, ainsi que l’aménagement du plateau tech-nique sur la commune du Dézert.

À Cerisy-la-Salle, le nouveau centre de secours et le centre d’entretien routier ont la spécificité d’être regroupés sur un même site.

Quels sont les enjeux et défis du SDIS 50 ?Le développement et la pérennisation du volontariat sur l’ensemble du territoire sont au cœur de nos priorités. Dans la Manche, s’ils sont plus de 2 000 hommes et femmes d’horizons différents à s’engager à notre service, en parallèle de leur activité principale (étudiant, salarié), le SDIS 50 recrute de nouveaux sapeurs-pompiers volontaires chaque année. Il doit avoir les moyens de répondre à ses objectifs opérationnels et dis-poser d’hommes disponibles aux heures ouvrées pour assurer les secours de proximité d’urgence. C’est tout l’enjeu des conventions de mise en disponibilité, signées avec les entreprises et collectivi-tés. Cela s’inscrit dans la pour-suite d’une politique de solidarité territoriale qui garantit, en tout

point du département, une équité et une efficacité de traitement en matière de sécurité civile.

Pour accompagner la mission de sensibilisation et d’éducation à la citoyenneté du SDIS, le conseil départemental a également décidé de mettre en place des sections de “cadets de la sécurité civile”. L’enjeu : développer les valeurs portées par les sapeurs-pompiers et l’engagement citoyen des jeunes Manchois, voire susci-ter des vocations ! Créé en 2016, ce dispositif expérimental a fait l’objet d’une convention entre le SDIS 50, le Département, le rectorat de l’académie de Caen et la préfecture de la Manche. II vient d’être élargi à la rentrée à cinq autres établisse-ments du département.

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17LE DOSSIER

FAVORISER L’EXERCICE DU VOLONTARIAT

Environ 2 300 sapeurs-pompiers • 285 professionnels (répartis dans les centres de secours principaux et l’état-major, basé à Saint-Lô)• 2 014 volontaires (un nombre fluctuant, soit près de 88 % des effectifs)• 70 personnels administratifs et techniques spécialisés

Le SDIS est divisé en 3 groupements de sécurité, auxquels les centres d’incendie et de secours sont rattachés : Nord (Cherbourg) – Centre (Saint-Lô) – Sud (Avranches). Une organisation et un maillage sur tout le département, qui permettent d’assurer une gestion de proximité très efficace.

47 centres d’incendie et de secours dont 6 centres de secours principaux (Cherbourg, Valognes, Coutances, Saint-Lô, Avranches, Granville)

550 véhicules et engins

Plus de 8 900 points d’eau incendie recensés (poteaux et bouches d’incendie + points d’eau artificiels ou naturels)

180 000 appels par an reçus au centre de traitement de l’alerte (à Saint-Lô) soit 493 demandes de secours par jour, réceptionnées par 50 opérateurs qui se relaient 24 h/24 et déterminent les moyens adaptés à la situation

35 938 interventions (en 2016) soit près de 100 par jour (de 60 à 500)

• 22 sapeurs-pompiers en moyenne intervenant simultanément dans la Manche • 14 minutes, c’est le temps moyen nécessaire d’intervention, qui dure en moyenne 1h20 et mobilise 4 hommes.

Afin de garantir la disponibilité opérationnelle des sapeurs-pompiers volontaires (SPV), le SDIS 50 encourage la signature de conventions avec les

entreprises privées et collectivités territoriales. Un par-tenariat qui précise les modalités pratiques et l’aména-gement du temps de travail, toujours permis de façon à être compatible avec la nécessité de fonctionnement. Grâce à un logiciel de gestion individuelle de disponibi-lité en temps réel, le SDIS 50 assure une organisation optimale des SPV, limitant leur sollicitation. Seul le personnel strictement nécessaire se trouve engagé en intervention, par ordre de priorité et en fonction des besoins opérationnels.

Accorder une disponibilité à un employé représente un engagement, qui plus est, contribue à préserver le tissu social et l’entraide au niveau local. Ludovic Dupray, directeur de site chez Reffuveille Industrie (à Percy), n’a pas hésité à signer cette convention. « Cet accord écrit avec les pompiers permet d’officialiser les arrangements pour les récupérations d’heures, lorsque le salarié concerné doit décaler*. C’est une démarche citoyenne, dans la logique des choses. Et on arrive toujours à s’organiser. » * « Partir en intervention », dans le jargon des pompiers.

7 novembre 2016 : en signant la convention de disponibilité de 39 de ses agents, sapeurs-pompiers volontaires, le conseil

départemental souhaite participer, en tant qu’acteur solidaire du territoire, à la continuité et à la qualité des secours de proximité.

LE SAVIEZ-VOUS ?Pour devenir sapeur-pompier volontaire,il faut notamment :

être âgé de 16 à 55 ans habiter ou travailler dans un rayon de 5 à 7 minutesdu centre de secours de sa commune, pour être présent le plus rapidement possible en cas de besoin suivre une formation de 27 jours (pouvant être répartis sur une période maximale de 3 ans) s’engager pour 5 ans à exercer l’activitéavec obéissance, discrétion et responsabilité

137 conventions employeurs pour 411 SPV (8 conventions avec des employeurs privés et14 avec des collectivités ont été signées en 2016.)

80 secoursà la personne (malaises, blessés, brûlures…)

6 accidentsde la route

6 incendies

8 opérations diverses (fuites d’eau, animaux blessés…)

1 intervention toutes les

15 minutes

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18 LE DOSSIER

Les sapeurs-pompiers font face à toutes les situations. Qu’elles soient exceptionnelles ou du quotidien. Éclairage sur l’activité de ces précieux acteurs qui nous protègent, avec le colonel David Sarrazin, directeur adjoint du SDIS 50.

LE SDIS 50, TOUJOURS PRÊT

Quelle est votre mission première ?La prévention. Réglementaire avant tout, avec la protection et la lutte contre les incendies, une de

nos seules missions exclusives, sans oublier ce qui relève de l’information préventive aux comportements qui sauvent (IPCS). Il s’agit “d’acculturer” les citoyens à un comportement sécu-ritaire à la maison et à la connaissance des gestes qui sauvent. Il ne faut pas oublier que les accidents domestiques font entre 40 et 50 000 morts par an en France. Nous souhaitons nous engager dans ce sens et sensibiliser

la population, en développant une information préventive ciblée, auprès des jeunes retraités par exemple. En 2016, ce sont plusieurs milliers de Manchois qui ont été formés (132 sessions et 1 124 diplômes délivrés). C’est un axe de développement d’avenir pour les centres de secours.

entre les statuts, les uns ne peuvent pas fonctionner sans les autres. À l’image d’une fourmilière, le SDIS est extrêmement organisé : au total, 525 sapeurs-pompiers en moyenne sont prêts à intervenir à tout moment, de jour comme de nuit, sur tout le territoire et dans les meilleures conditions techniques.

À quels risques devez-vous faire face dans la Manche ?Les risques courants représentent 99 % de notre activité (plus de 75 % de secours à la personne). Avec 500 000 habitants, le risque d’incendie est aussi pré-sent sur l’ensemble du département, particulièrement dans les agglomérations. Notre réseau secondaire, le plus important de France, engendre par ailleurs un risque routier, aggravé par les variations saisonnières de population (50 % de résidences secondaires sur le littoral) et la présence de points d’intérêts touris-tiques majeurs qui demandent une vigilance accrue, à l’image du Mont-Saint-Michel (entre 2 et 10 sapeurs-pompiers sont de garde sur le rocher, en fonction de la saison).

À ces risques s’ajoutent des risques particuliers. Natu-rels d’abord, en raison du caractère maritime de notre département, régulièrement exposé aux tempêtes, fortes pluies, vagues importantes, grandes marées, et à l’érosion du littoral. Une centaine de communes sont plus particulièrement concernées par le risque d’inondation. Il existe également un risque agricole, qui nécessite des techniques précises de prise en charge, proches de celles de désincarcération des victimes lors d’accidents de la route. Enfin, avec plus de 200 établis-sements classés ICPE*, dont un site Seveso** et quatre installations nucléaires dans le Nord-Cotentin, un risque technologique est identifié. S’il est qualifié de “haute-ment improbable”, des moyens spécifiques sont alloués pour y faire face et des formations aux risques radiologiques dispensées. C’est une des spéci-ficités de la Manche, qui en fait un département de référence en la matière.

Quelle est la force du SDIS dans la Manche ?La vraie richesse du SDIS : les hommes et les femmes qui le composent, des gens ordinaires qui font des choses extraor-dinaires. Ni héros ni champions olympiques, les sapeurs-pompiers sont à l’image de la population qu’ils défendent

et au rythme de laquelle ils vivent (66 % des interven-tions entre 7h et 19h). Être pompier, c’est être le meil-leur sans le revendiquer. Si l’engagement, la passion et

la performance sont essentiels, ce qui prévaut, aujourd’hui plus que jamais – “sauver sans périr” –, c’est la sécurité de nos hommes, toujours sous-jacente et prioritaire.Avec 4 millions d’heures de disponibilité par an en moyenne, la Manche est par ailleurs exemplaire en termes de complé-mentarité professionnels/volontaires ; il n’y a pas d’opposition

* Installation classée pour la protection de l’environnement. ** Installation industrielle dangereuse.

Des gens ordinaires qui font des choses extraordinaires

19LE DOSSIER

PO

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QU

OI ?

Pompier, c’est souvent une histoire de famille. Mon grand-père l’était et j’ai

transmis le virus à ma fille aînée. Quand la deuxième est née, j’ai fait

la formation de SPV et rencontré ma nouvelle compagne à la caserne. Elle est pompier aussi et m’a donné un fils, qui vient d’avoir 2  ans. J’aime l’uni-forme, l’adrénaline… Participer à une naissance ou sauver des gens efface tous les mauvais moments, qu’on éva-cue dans le boulot. Je suis producteur de lait et pompier, les deux sont une vocation.

COM

MEN

T ? On a des week-ends de garde, des

astreintes de nuit, et on enregistre nos disponibilités en ligne, pour que 5 d’entre nous soient toujours prêts à rallier la caserne en 5  minutes.

Pour moi, c’est le soir et la nuit, car je travaille seul et j’ai 90 vaches à gérer, 365 jours par an. Le commandement en tant que sous-officier est une grosse responsabilité et m’éloigne de l’action, mais heureusement, j’ai encore l’occa-sion de monter à l’arrière du camion !

LES

+ Secourir une personne et réussir sa mission est une belle satisfaction. Ce n’est pas en enfilant un uniforme

qu’on devient pompier, mais sur le ter-rain. C’est ce que j’explique aux jeunes volontaires, qui m’écoutent en tant qu’ancien. Je suis aux 35 heures… mais de sommeil ! Il faut avoir la pêche et mon travail me maintient en forme. Être pom-pier compense son côté routinier et me permet de rencontrer tous types de gens. C’est un enrichissement personnel. »

PO

UR

QU

OI ?

J’ai toujours su que je ne voudrais faire que ça. De-puis toute petite, dès que

j’entendais les sirènes… Ça ne s’ex-plique pas ! Je me suis engagée après

avoir obtenu le brevet final, à l’issue des quatre ans en tant que jeune sapeur-pompier. Aujourd’hui, je transmets à mon tour, en tant qu’animatrice de cette même section de la Côte des Isles. C’est une très bonne école ; ça représente vraiment un engagement important à cet âge.

COM

MEN

T ? Je me donne au maximum, en mettant

le plus de disponibilités possible. L’été, je suis également employée en tant que "saisonnière" au centre de Barneville-Carteret, qui a besoin de renfort sur

l’activité opérationnelle. Mon ambition : in-tégrer les sapeurs-pompiers de Paris (sur concours de l’armée de terre)… Autant viser l’élite ! Ça demande une préparation phy-sique très importante, c’est vrai que c’est un des aspects qui priment, mais ce n’est pas un frein. S’il faut faire ses preuves, les femmes ont toute leur place. Et il en faut. Il n’y a pas de différence, on porte tous la même tenue au final.

LES

+ Ce qui m’anime  ? Le dépassement de soi, le fait de se sentir utile, sur-tout en tant que jeune ; servir la po-

pulation – c’est gratifiant de savoir que l’on va apporter, a minima, du réconfort ; l’esprit de corps aussi, parce que tout seul, on n’est pas grand-chose. Et puis l’adrénaline des départs. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas de routine, c’est une activité qui se vit au jour le jour. »

DONNER DE SA PERSONNE POUR LES AUTRES

SE SENTIR UTILE, SURTOUT EN TANT QUE JEUNE

Miguel LECHEVALIER41 ans Profession : exploitant agricole (Saint-Georges-de-Rouelley)

SAPEUR-POMPIER VOLONTAIRE CIS : Barenton Grade : sergent-chef14 ans d’engagement

Marie LECOURT22 ans Profession : assistante d’éducation (collège André Miclot, Portbail)

SAPEUR-POMPIER VOLONTAIRECIS : Portbail Grade : caporal 4 ans d’engagement

À NOTEREn mai, une convention a été signée avec le Service de remplacement de la Manche, permettant aux agriculteurs SPV de mieux se former.

REPÈRESC’est en 1976 qu’un décret autorise l’emploi de femmes sapeurs-pompiers.Aujourd’hui, en France, elles représentent 14 % des effectifs(16 % dans la Manche).

La Manche compte 2 014 sapeurs-pompiers volontaires,

dont 8 exploitantset 12 ouvriers agricoles.

382 femmes au sein du SDIS 50(dont 21 sapeurs-pompiers

professionnelles)

20 LE DOSSIER

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QU

OI ?

L’univers des pompiers me passionne depuis tout petit, alors que je filais

déjà à la caserne en vélo pour les voir décaler. C’est en 2013, pendant

mon internat, qu’un décret a autorisé les étudiants en médecine à participer au service de santé et de secours médical (le 3SM). J’ai poussé la porte du SDIS et un mois plus tard, je me suis engagé en tant que volontaire. J’ai rejoint une grande famille, un corps chaleureux qui prône les valeurs de respect mutuel, l’esprit d’équipe, de camaraderie, mais aussi de rigueur.

COM

MEN

T ? J’ai tout de suite pu plonger dans

l’opérationnel (pendant le Tour de France, au poste médical avancé du Mont-Saint-Michel), un aspect que le SDIS 50 a à cœur de développer. Une

chance, et personnellement, une source de motivation supplémentaire. Depuis, j’ai obtenu ma thèse* et décidé d’exercer en tant que médecin remplaçant. Un choix auquel je suis très attaché, qui me permet de combiner les deux activités et me laisse le temps de m’investir pour le

SDIS. Et grâce aux disponibilités données en temps réel, on a l’avantage de jouir d’une grande liberté d’action.

LES

+ Dans la Manche, les rapports entre "rouges" (les pompiers) et "blancs" (le SAMU) sont très bons, les deux

partis sont gagnants. En ce qui concerne la médecine d’urgence notamment, nos in-terventions permettent de temporiser l’urgence vitale sur place, dans l’attente du relais du SMUR, pour qui certaines zones sont parfois plus difficiles d’accès. Ce souhait de travailler en complémenta-rité est suffisamment rare pour être souligné, il se veut avant tout dans l’intérêt du patient. »

* « Implication et intérêt des infirmiers sapeurs-pompiers dans la prise en charge pré-hospitalière des urgences coronariennes ».

PO

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OI ?

Un de nos professeurs, M. Pagnon, est pompier vo-lontaire. En 5e, l’an dernier,

il nous a demandé qui voulait être cadet de la sécurité civile et j’ai dit oui, car même si plus tard je ne veux pas

devenir pompier, ça peut être utile dans la vie. Apprendre à prévenir les dangers et porter secours est un plus. J’ai dû écrire une lettre de motivation, où j’ai expliqué que j’avais envie d’aider les autres.

COM

MEN

T ? On a visité le centre de secours de

Granville, pour comprendre comment ça se déroule, qui compose les équipes, quel camion fait quoi… On nous a enseigné les gestes de premier

secours, la prévention des risques… On s’est entraînés avec les alarmes Vigipirate et incendie. Quand ça sonne, on doit mettre notre gilet jaune de secouriste, compter les élèves, veiller aux déplace-ments dans les couloirs, etc. On a aussi appris les valeurs citoyennes, signé une charte et en fin d’année, on a reçu un di-plôme de "prévention et secours civique".

LES

+ Je suis désignée « assistant de sécu-rité » dans mon collège jusqu’en 3e et je participe à chaque exercice d’éva-

cuation ou de confinement. Comme les pompiers, je dois être prête à intervenir à tout moment. Je me sens utile et, avec un peu d’aide, je sais porter les premiers secours. Je n’ai pas eu peur de me lancer dans cette formation, c’était normal pour moi, car pouvoir sauver des vies est im-portant. »

UN JUSTE ÉQUILIBRE PROFESSIONNEL

APPRENDRE À AIDER LES AUTRES

Dr Raphaël VIGOT32 ans Profession : médecin généraliste remplaçant (Manche) SAPEUR-POMPIER VOLONTAIRECIS : La Haye-du-Puits Grade : capitaine4,5 ans d’engagement

Anouk PETITGAS13 ans Collégienne (André Malraux, Granville)

CADET DE LA SÉCURITÉ CIVILE 1 an d’engagement

REPÈRESLes missions du 3SM : le soutien sanitaire des sapeurs-pompiers sur le terrain, la médecine professionnelle et d’aptitude (visites médicales), la participation aux missions de secours d’urgence et à la formation des personnels de santé du SDIS

REPÈRESAprès une expérimentation menée au collège André Malraux, La Chaussonnière (Saint-Martin-des-Champs), Jean-Paul II (Coutances), Louis Pasteur (Saint-Lô), Georges Desdevises du Dézert (Lessay) et Le Hague Dick (La Hague) ont rejoint le dispositif à la rentrée.

132 officiers de santé, sapeurs-pompiers volontaires ou professionnels, composent le 3SM : médecins, infirmiers, pharmaciens, vétérinaires

et experts (psychologues, kinésithérapeutes, diététiciens et 1 sage-femme)

48 cadets de la sécurité civile inscrits en 2016/2017

21LE DOSSIER

Le 17 septembre, à l’occasion des Journées

européennes du patrimoine, 7 centres de

secours de la Manche ont ouvert leurs portes

au public (ici celui de Sainte-Mère-Église).

Près de 7 000 visiteurs ont ainsi pu découvrir

les coulisses et l’univers des pompiers. Et parmi

eux, 1 400 enfants ont effectué le parcours pour

obtenir le diplôme de « mini-pompiers » !

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O + LE SDIS et les énergies alternatives

Le SDIS 50 a été le premier en France à s’équiper, fin 2015, de deux véhicules d’interventions diverses électriques, dotés d’une pile à combustible fonctionnant

à l’hydrogène. Une formation dédiée est également proposée à tous les sapeurs-pompiers du département, sur le plateau technique du Dézert, à Saint-Jean-de-Daye. Deux simulateurs d’incendie spécifiques permettent de cerner les techniques d’extinction de feux et tous les risques liés sur ce type de voiture à énergies alternatives. En juin dernier, le centre de secours du Mont-Saint-Michel a par ailleurs été doté d’un véhicule électrique, silencieux, non polluant et d’une autonomie de 70 km, affecté à un rôle de première intervention.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les 13 sections « Jeunes sapeurs-pompiers » (JSP) de la Manche sont ouvertes aux jeunes à partir de 11 ans. Ils étaient 312 en 2016. Initiation aux techniques de secours et de lutte contre les incendies, découverte des véhicules spécialisés et du matériel opérationnel, activités sportives régulières… Devenir JSP, c’est avoir la chance de vivre une expérience collective riche, et la possibilité, à l’issue de quatre ans de formation (un samedi ou un mercredi sur deux), de passer un brevet national, première marche pour devenir sapeur-pompier volontaire !

2 collèges (l’Institut Saint-Lô à Agneaux et le Clos Tardif à Saint-James) proposent une option dédiée, permettant de répartir l’enseignement théorique sur des temps scolaires aménagés et les séances pratiques sur des temps extrascolaires.

18Sapeurs-pompiers Pour signaler une situation de péril

ou un accident concernant des personnes ou des biens : incendie, accident de la route ou domestique, explosion, dégagement de gaz ou de vapeurs toxiques, personne en péril, noyade ou inondation

112N° d’appel d’urgence européen (si vous êtes victime ou témoin d’un accident dans un pays de l’UE)

15SAMU (situation de détresse vitale)

17Police secours(infraction nécessitant une intervention immédiate)

LES NO D’URGENCE

Le 18 est un numéro qui sauve, n’en abusez pas. »

INFOS WEB sdis50.fr / SDIS-50 / @sdis50 / #sdis50

22 LA MANCHE EN SCÈNE

INFOS WEBRetrouvez toute la programmation sur culture.manche.fr

BON APPÉTIT !Cette saison de spectacles anniversaire près de chez vous a de quoi mettre en appétit. Voici un avant-goût.

VillesLa Manche met les

Scèneen

culture.manche.fr

de gourmandisesculturellesSaison

20172018

Quettehou Bricquebec-en-Cotentin

FlamanvilleLes Pieux

Portbail

Lessay

Saint-Sauveur-Le-Vicomte

Saint-Symphorien-le-Valois

La Bazoge

Saint-Sauveur-Lendelin

La Haye-PesnelBrécey

Saint-James

Saint-Hilaire-du-HarcouëtIsigny-le-Buat

Villedieu-les-Poêles-Rouffigny Percy Tessy-Bocage

Condé-sur-Vire

Carentan les Marais

Chef-du-Pont

Saint-Martin-d ’Aubigny Hébécrevon-Thèreval

Saint-Laurent-de-Terregatte

Pontorson

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« LES GRANDS FOURNEAUX »

Pour marquer ce début de saison, la compagnie Max et Maurice, pro-grammée tout au long des 20 édi-tions, donne un spectacle festif et gastronomique. Six partenaires

s’unissent pour accueillir ce projet, proposant 10 représentations, dans

trois villes : Portbail, La Haye-Pesnel et Saint-Hilaire-du-Harcouët. Grâce aux

acrobates-serveurs, les plats s’envolent, les soupières voltigent… autour d’un dîner-spectacle

convivial, où les artistes entraînent le public avec élégance et poésie, en compagnie de circassiens, cuisiniers philo-sophes et musiciens.

PRATIQUECirque-cabaret-repas, sous chapiteau, dès 6 ansAdultes : 17 €, enfants de moins de 15 ans : 13 €Réservation indispensable (contacts sur culture.manche.fr)• Saint-Hilaire-du-Harcouët (marché couvert) :les 28, 29, 30 septembre et le 1er octobre à 19h30• La Haye-Pesnel (stade) : les 6 et 7 octobre à 19h30,le 8 à 12h30• Portbail (terrain des voyageurs) : les 12, 13 et 14 octobre à 19h30

CHANTS OCCITANS ET NORMANDS

Le chœur masculin Vox Bigerri, attaché à la sauvegarde du répertoire polyphonique pyrénéen et occitan, s’est taillé une belle réputation internationale en proposant égale-ment des œuvres inédites, dans un registre plus moderne. Tout au long de la saison, les partenaires du réseau partageront des temps d’échanges et de chants avec le groupe, autour d’ateliers sur le son collectif tel qu’il vibre lors des fêtes pyrénéennes. Au programme : transmission orale de ces polyphonies et compositions intégrant des chants normands, approche du corps comme instrument vocal, construction du son collectif, fusion des voix. Une restitution de ce travail commun sera présentée au public lors de la soirée de clôture – une première !

PRATIQUEConcert gratuit, le 26 mai à 20h30espace Le Triangle, à Hébécrevon-ThèrevalRéservation au 02 33 05 98 41

SPECTACLE VIVANTEN MILIEU RURAL

En initiant l’opération « Villes en scène » en 1997, le conseil départemental a créé un bel exemple de décen-tralisation culturelle en territoire. Chaque saison repose sur un partenariat des communes, communautés de communes et associations culturelles, portant un projet artistique ambitieux, associant diffusion, action culturelle et temps de résidences, dans un esprit de mutualisation et de partage. C’est donc naturellement que cette 20e sai-son accueille un séminaire national sur la diffusion du spectacle vivant en milieu rural. Une journée d’échanges, de témoignages et de réflexion sur la place de la culture dans les territoires, la création hors les murs et l’arti-culation entre lieux structurants des villes et saisons culturelles au plus près de l’habitant.

PRATIQUERencontres ouvertes à tousle 19 avril, à Tessy-Bocage (théâtre)Renseignements au 02 33 05 98 41

LA 20e SAISON

26 compagnies accueillies

dans 24 communes

75 représentations tout

public et 25 pour

les scolaires

23VOTRE PATRIMOINE

VOYAGE ARCHÉOLOGIQUELe Scriptorial d’Avranches accueille dès cet automne une exposition réalisée en partenariat avec les archives départementales. Une invitation à découvrir autrement les trésors de la Manche et de son patrimoine…

Consacrée aux monuments emblématiques du département, l’exposition rend avant tout hom-

mage aux travaux des érudits qui ont découvert, étudié et mis en valeur ces sites à travers les siècles, du XVIIIe aux années 1930. Coproduite par les archives départementales et les musées de la ville d’Avranches, elle vous propose de (re)découvrir ces grands lieux de l’his-toire manchoise, éclairés à la lueur de la pensée d’amoureux de notre patrimoine.

Un angle inéditDu Hague-Dick, monument préhisto-rique à Beaumont-Hague, au Mont-Saint-Michel, en passant par l’église Notre-Dame de Saint-Lô, un parcours du nord au sud du département met en lumière 23 sites, dont chacun est ici prétexte à évoquer une personnalité qui s’y est particulièrement intéressée (professeur, ecclésiastique, historien, architecte…). Parmi elles, certaines figures locales incontournables, à l’image du Valognais Charles de Gerville (1769-1854), notamment connu pour être l’inventeur du terme « roman » qualifiant les arts des XIe et XIIe siècles, ou encore du chanoine Émile-Aubert Pigeon (1829-1902), auteur de précieux carnets illus-trés. Notre connaissance du patrimoine doit beaucoup à ces « chercheurs » ou passionnés, professionnels ou amateurs, qui ont parfois été les premiers à décrire ou représenter nos édifices.

Des pièces remarquablesEnsemble de carnets et dessins, grands plans aquarellés, gravures et photogra-phies, les visiteurs pourront découvrir de

nombreux documents originaux et ico-nographiques, dont certains jusqu’alors rarement présentés au public. Une collection particulièrement riche, grâce notamment aux prêts de fonds anciens de la bibliothèque de Cherbourg, mais aussi de la Médiathèque de l’architec-ture et du patrimoine de Paris.

Un autre voyage dans la villeEn parallèle, le Scriptorial a également souhaité transposer la thématique de l’exposition dans les rues d’Avranches. À travers deux parcours, les adultes comme les plus jeunes pourront ainsi profiter d’une autre lecture des bâtiments de la ville. Un choix qui traduit bien la volonté du musée de donner la possibilité au plus grand nombre de mieux comprendre et participer à l’histoire, une histoire écrite et lisible par tous.

PRATIQUEOuvert toute l’année(fermeture annuelle en janvier)Basse saison (octobre à mars) :14h-18h (fermé le dimanche et le lundi) – accueil des groupes le matin sur réservation

INFOS WEBscriptorial.fr

La reine d’Angleterre visitant les ruines du château de Bricquebec, le 18 avril 1857.

REPÈRESLe Scriptorial, c’est :• le seul musée en France

dédié à la présentation de manuscrits médiévaux (collection de l’abbaye du Mont-Saint-Michel)

• + de 300 000 visiteurs accueillis depuis son ouverture en 2006 (dont 5 000 scolaires par an)

• 12 salles d’exposition sur 1 500 m2, proposant un parcours original et interactif

• 230 m linéaires de muséographie

Le Mont-Saint-Michel apparaît […] comme une chose sublime, une

pyramide merveilleuse dont chaque assise est un rocher énorme façonné par l’océan ou un haut habitacle sculpté par le Moyen Âge, et ce bloc monstrueux a pour base, tantôt un désert de sable comme Chéops, tantôt la mer comme le Ténériffe »(Victor Hugo, dans une de ses lettres, en 1836)

24 L’ACTU SPORT

TENNIS

7 > 15 OCTOBRE

Open féminin 50Équeurdreville-HainnevilleComplexe Louise Michel9e édition(entrée gratuite)Tournoi international (25 000 $ de dotation), dont le conseil départemental est partenaire titretournoi.fft.fr/open50feminin

VOILE

11 > 15 OCTOBRE

Trophée de l’île PeléeCherbourg22e édition Niveau européen - Label Coupe d’Europe Universitaire de voile habitable4 jours de compétition intense en monotypie J80, réunissant plus de 200 participants • 0rganisateur : Association Sportive Universitaire de Cherbourg tropheeilepelee.blogspot.fr

ÉQUITATION

24 > 29 OCTOBRE

Meeting d’automneSaint-Lô Pôle hippiqueConcours de saut d’obstacles international (CSI 2 et 3*), championnat national Selle Français des étalons de 2 et 3 ans et vente aux enchères de chevaux par l’agence Nash polehippiquestlo.fr

JUDO

Judo Kim Family Mini shows avec démonstration et participation, ouverts à tous (licenciés ou non), de 14h30 à 16h30, sur 3 sites du département : Saint-James le 30 octobre, Saint-Lô le 1er novembre,Valognes le 4 novembre.• Organisateur : comité départemental de judo, à l’occasion de son 50e anniversaire et de l’accueil d’une délégation japonaise cdjudo50.fr

BOXE

4 NOVEMBRE

Coupe de la ligueCarentan Finale, catégorie super plume • Organisateur : association Le Noble Art de Carentan

CYCLOCROSS

5 NOVEMBRE

Coupe de Normandie Cerisy-la-Forêt2de manche – 180 coureurs• Organisateur : vélo club Saint-Lô - Pont-Hébert

19 NOVEMBRE

Championnats de la MancheCoutances• Organisateur : association Centre Manche Cyclisme

30 DÉCEMBRE

Finale de la coupe de France FlamanvilleNiveau européen Classé UCI 1.1500 coureurs (hommes et femmes) et 300 écoles de cyclisme, 180 bénévoles sur 20 jours de préparation • Organisateur : Cyclocross en Cotentincyclocross-flamanville.fr

NATATION

28 - 29 DÉCEMBRE

Meeting du Bout de l’AnSaint-Lô Centre aquatiqueNiveau national – Catégories jeunes, juniors et seniors250 nageurs originaires de France, Belgique et Islandecnpsaint-lo.com

INFOS WEBRetrouvez l’agenda sportif sur sports.manche.fr

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25LA MANCHE ACTIVE ET ATTRACTIVE

L’emploi tient une place cruciale dans le choix d’installation de potentiels nouveaux arrivants.

Pour faciliter le recrutement de profils non disponibles sur le territoire dans des secteurs spécifiques ou de pointe, la Manche tourne notamment sa démarche d’attractivité vers les nou-veaux talents, salariés ou porteurs de projets. Différentes actions sont ainsi menées par l’agence Latitude Manche pour valoriser le département comme territoire dynamique sur les plans éco-nomique et professionnel.

La Manche, des opportunités ! Elle participe aux salons et événements organisés dans différentes villes par l’Association pour l’emploi des cadres (APEC), qui met en relation les entre-prises avec les nouveaux diplômés, cadres et agents de maîtrise. Elle valorise ainsi le tissu économique de la Manche et ses emplois disponibles, tout en favorisant la rencontre des recruteurs avec les profils recherchés, notamment à Paris, que chaque année de nombreux actifs choisissent de quit-ter pour la province.

Les trois prochaines rencontres :

Tremplin Jeunes APECle 13 novembre, bibliothèque Alexis de Tocqueville, à Caen

Salon APEC Île-de-France le 28 novembre, espace Grande Arche de la Défense, à Paris

Job dating les 19 et 20 décembre, boutique éphémère, à Paris.Recensées au préalable auprès des entreprises manchoises, les offres à pourvoir seront valorisées dans les huit centres APEC d’Île-de-France, où les candidats pourront s’inscrire pour participer à ces deux soirées, sur le principe bien connu du job dating. La Manche mettra tout en œuvre pour sortir du lot. Ils découvriront alors ses opportunités professionnelles, mais aussi ses nombreux atouts, pour faire peut-être le choix d’une nouvelle vie sur notre territoire.

ATTIRER LES NOUVEAUX TALENTSAttractivité et dynamisme économique sont indissociables. Pour que les actifs choisissent de s’installer sur son territoire, la Manche leur présente ses atouts et ses entreprises qui recrutent.

Pour Noël, Paris a rendez-vous avec la Manche !

QUAND : du 14 au 23 décembre

OÙ : Ier arrondissement - entre la rue de Rivoli et le forum des Halles

QUOI : une boutique éphémère aux couleurs de la Manche, sur 120 m2 d’espace de vente avec « corners » thématiques (comptoir de la mer, marché du jour, savoir-faire, multimédia, librairie et tourisme), animations quotidiennes sur les atouts du territoire, sa qualité de vie, sa gastronomie, ses événements…, rencontres professionnelles et de médias, blogueurs, influenceurs, tour-opérateurs et agents de voyage

POURQUOI : surprendre et attirer le consommateur, susciter l’intérêt des médias, pour faire évoluer l’image et la notoriété de la Manche, au travers d’un concept tendance et novateur, et assurer des retombées économiques aux partenaires, par la vente de produits locaux et des rencontres B to B

À SAVOIR Excellence économique et pers-pectives, entreprises innovantes, savoir-faire qui s’exportent, offres d’emploi et de reprise d’entreprise, réseaux et aides pour mener à bien son projet, possibilités d’installa-tion, de télétravail ou coworking… le site maviedanslamanche.fr offre de nombreuses clés d’entrée aux actifs souhaitant venir vivre et travailler sur notre territoire.

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26 VOS SORTIES DANS LA MANCHE26

FESTIVALS

Jusqu’au 14 octobre YAKACHANTÉMer et BocageAu programme de cette 2e édition : 17 chorales accueillies et 14 concerts dans les églises de la communauté de communes. Grande « chaîne chantante » précédée d’une « méga chorale » ouverte à tous (stage et répétition le matin, concert en début d’après-midi), le 14, à Montmartin-sur-Mer (centre culturel).• quettreville-evolution.

jimdo.com

11 > 22 octobre HISTOIRES D’EN DÉCOUDRE �Dans 23 communes de la Manche6e festival de contes organisé par la Bibliothèque départementale. Spectacles pour tous, expos, ateliers créatifs, rencontres, dans 25 bibliothèques. Tous les rendez-vous sont gratuits, mais sur réservation.• biblio.manche.fr

20 > 22 octobre MANGE TA SOUPE �Carentan-les-Marais

Conférences, ateliers, concours, dégustations, spectacles… « Un menu original et varié autour de la soupe », et plus particulièrement du sel pour ce 9e couvert.• mangetasoupe.eu

28 octobre LES SAINTS-SAUVEURS-DU-ROCK �Saint-Sauveur-Lendelin

Le rendez-vous des amateurs de rock, pour une soirée de concerts énergiques ! L’après-midi, place aux Kids du rock pour les plus jeunes (animation musicale gratuite avec Bretelles et compagnie), sans oublier le Troc du rock, grande braderie musicale, en journée.• 2sdr.fr

8 > 12 novembre LES RENDEZ-VOUS SONIQUESSaint-Lô 8e édition, au Normandy, avec Christophe, Calypso Rose, Rilès, Georgio, Camille… et bien d’autres artistes aux esthétiques variées. Une invitation à « changer de regard sur la chanson » !• lesrendezvous

soniques.com

8 > 10 décembre LES ÉGALUANTESCarentanWeek-end de rencontres cinématographiques. Une 2e édition hommage à Walt Disney (famille d’origine normande) et Jacques Prévert (pour les 40 ans de sa disparition).• lesegaluantes.com

RENDEZ-VOUS

7 > 15 octobre FÊTE DE LA SCIENCE �26e édition sur le thème de « la recherche à l’heure du numérique » : portes ouvertes de laboratoires, simulations, reconstitutions virtuelles… Nombreuses animations gratuites partout en France (plus de 300 en Normandie). Dans la Manche, rendez-vous par exemple au planétarium Ludiver (Tonneville), au Pavillon des énergies (Le Dézert) ou encore sur l’île Tatihou !

• fetedelascience.fr

22 octobre MARCHE DES ROSES GranvilleMarche de 5 km (site du Roc), organisée par l’association Roses en Baie, dans le cadre d’« Octobre Rose », mois de sensibilisation pour la lutte contre le cancer du sein.

11 - 12 novembre LES JOUTES POÉTIQUES GRANVILLAISESGranville Proposées par l’association Slam va bien, dont l’ambition est de sensibiliser à la poésie sous toutes ses formes.40 poètes « s’affronteront » devant le public, à l’Archipel. • archipel-granville.fr

22 > 25 novembre« LA NORMANDIE EXISTE-T-ELLE ? » �Saint-Lô

Colloque organisé par les archives départementales et la Société d’archéologie et d’histoire de la Manche, pour confronter l’image traditionnelle de la région avec la réalité historique et contemporaine, comprendre « ce qui a fait la Normandie et les Normands au fil des siècles ».Inscriptions : marcforgetco@wanadoo.fr• archives.manche.fr

Histoire[s] d’en découdre

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ORGANISÉ PAR LA BIBLIOTHÈQUE DÉPARTEMENTALE ET 25 BIBLIOTHÈQUES DE LA MANCHE biblio.manche.fr

Spectacles pour tous, expositions, ateliers,...

11 à 22 OCTOBRE 2017Festival de contes

www.2sdr.fr

SAMEDI28 OCTOBRE A 19H00

ST-SAUVEUR-LENDELIN

20 € sur place

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27VOS SORTIES DANS LA MANCHE 27

SENIORS25 & 26 novembre

Entrée gratuite Samedi 14h - 19hDimanche 10h - 18h

Salle Condé Espace

CONDÉ/VIRE (50)

Loisirs,Voyages,

Relaxation, Conférences,

Résidences, Accessibilité,

Prévention, Ateliers cuisine,

Ateliers jardin, Silver économie…

SAGCondé-sur-Vire

SENIORSBIEN-ÊTRE

2ème édition

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LA NORMANDIE EXISTE-T-ELLE ?« Être normand au fil des siècles »

Organisé par les Archives départementales, Maison de l’histoire de la Manche et la Société d’Archéologie et histoire du département de la Manche

COLLOQUE

DU 22 AU 25 NOVEMBRE 2017aux Archives départementales, Maison de l’histoire de la Manche

103, rue du Maréchal Juin, Saint-Lô

du CotentinSainte-Mère-Église

Ferme-musée

Chaque jour une nouvelle

activité à partager !

Patrimoine et musées de la Manche

patrimoine.manche.fr

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18 > 26 novembreRECYCL’CINÉ Avranches et Saint-Hilaire-du-HarcouëtSéances de cinéma offertes en échange d’un déchet d’équipement électrique ou électronique, avec expo sur les structures de réemploi-recyclage dans la Manche. Une opération de sensibilisation initiée par le Département, les communautés de communes concernées et l’ADEME, à l’occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets.• planete-manche.fr

EXPOS

Jusqu’au 12 novembre GERMAINE RICHIER - L’OURAGANE �Abbaye du Mont-Saint-Michel

À l’occasion de ses 40 ans, le Centre Pompidou s’associe au Centre des monuments nationaux pour présenter des bronzes emblématiques de l’artiste. Un dialogue inédit entre sculpture contemporaine et architecture millénaire du site, placé sous le signe des forces de la nature et des éléments. • abbaye-mont-saint-michel.fr

Jusqu’au 30 novembre UN CAMP DE PRISONNIERS ALLEMANDS À FOUCARVILLE, 1944-1947Sainte-Marie-du-MontExpo temporaire, à l’initiative du conseil communal de Foucarville, au musée du Débarquement de Utah Beach. Une première sur la thématique.• utah-beach.com

FOIRES &SALONS

13 > 15 octobreSAINT-LUCGavrayFoire traditionnelle, aux chevaux, chiens et volaille, animations… 600 exposants et 100 000 visiteurs attendus.• gavray.fr

11 > 14 novembreSAINT-MARTINSaint-Hilaire-du-HarcouëtConcours agricoles, déballages, expos… Sur 4 jours, 800 stands animent près de 11 kmde rues !• st-hilaire.fr

25 - 26 novembre2e SALON DES SENIORS �Condé-sur-Vire

L’occasion de s’informer sur les loisirs, le bien-être, l’accessibilité, les nouvelles technologies…, rencontrer des professionnels et assister à des conférences, ou encore participer à des ateliers cuisine et jardin !Entrée gratuite (salle Condé Espace).

9 -10 décembreMAQUETTEXPOCherbourgSalon du modèle réduit et de la maquette (6e édition), organisé par le Rail Miniature Club 50. 450 exposants modélistes venus de France, d’Allemagne et du Benelux, réunis dansla Grande halle de la Cité de la Mer.• maquettexpo.fr

L’agenda des Sites & Musées

22 octobre > 5 novembreAUTOMNE EN FÊTE ! Ferme-Musée du Cotentin, Sainte-Mère-Église � Le plein de découvertes et de saveurs, à travers des activités à partager tous les après-midi des vacances.

Maison natale Jean-François Millet, Gréville-Hague Animations dans le cadre des 20 ans d’ouverture du site :• 5 novembre (16h-17h), AUTOUR DES PORTRAITS, DES CONTES Les conteuses d’Antirouille vous invitent à la rêverie, à travers leurs récits sur la vie paysanne. • 19 novembre (14h30-17h30), L’ART EN BOÎTE… DE JEUX ! L’association FairPlay vous propose de découvrir l’histoire de l’art en jouant ! Entrée libre

INFOS WEBpatrimoine.manche.fr

28 VOTRE DÉPARTEMENT EN ACTION

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L’autonomie de la personne, un enjeu clé. Notre priorité : la prévention de la dépendance et le maintien à domicile, grâce à une offre de services de proximité diversifiés.

Si l’accompagnement des seniors passe d’abord par la gestion de l’allocation personnalisée à l’autonomie (APA), une de nos principales missions est de facili-ter l’hébergement des personnes âgées dépendantes, qui ne souhaitent ou ne peuvent plus rester à domicile. Souli-gnons d’abord la qualité de l’accueil en EHPAD*, une inscription facilitée grâce à l’outil numérique Via Trajectoire et des délais d’attente qui se réduisent.Nous souhaitons également diversifier les réponses apportées aux seniors, en créant des places d’hébergement temporaire et d’accueil de jour, qui permettent aussi d’offrir un peu de répit aux nombreux aidants qui les accompagnent au quotidien. Il existe enfin des résidences-autonomie (logements privatifs associés à des services collectifs), ainsi que la solution alternative de l’accueil familial. En expérimentant un Plan local d’autonomie avec la communauté de

communes Côte-Ouest-Centre Manche, le Département engage par ailleurs une réflexion transversale sur les actions

à mener en faveur de la qualité de vie des seniors. Habitat, lien social, offre culturelle…, l’objectif est de favoriser “le bien vieillir” dans la Manche. Le vieil-lissement de notre population (40 % de + de 60 ans en 2030) doit être considéré comme un atout. La silver économie va générer de nombreux emplois, notam-ment dans le domaine des services à la personne. Acteurs économiques, solidaires et citoyens, les seniors consti-tuent une opportunité de développement pour notre département ! »

* Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Bibliothèques et archives départementales sont autant de portes d’entrée pour s’approprier le patrimoine si riche de la Manche et (re)découvrir la diversité des ressources de notre territoire.

Engagé en faveur d’une culture “partout et pour tous” le conseil départemental souhaite favoriser l’accès le plus large possible à l’information et au savoir. Il encourage ainsi toutes les initiatives qui visent à promouvoir ce patrimoine cultu-rel, source d’épanouissement et facteur de lien social.Avec pour mission de développer la lecture publique, la bibliothèque départementale de la Manche (BDM) accompagne les collectivités locales qui ont conventionné avec le Départe-ment et joue un rôle de médiation sur les territoires. Ses actions : diffuser des collections variées, proposer des animations culturelles (rencontres avec les auteurs, festival du conte, lectures-spectacles…), former les équipes de son réseau… L’ambition, à terme, est de faire des bibliothèques des lieux de vie, d’échanges, au-delà du simple prêt de livres. Des lieux où l’on construit et fait société ensemble. Avec le récent baptême de la Maison de l’histoire de la Manche, ouverte à tous,

le Département affirme sa volonté de faire des Archives un lieu de valorisation et de partage de notre histoire départe-mentale. Archives privées, iconogra-phies, son et audiovisuel, éditions et expositions reconnues au plan national… d’importantes collections ont pu être développées grâce à une politique dyna-mique. Tout ce patrimoine documentaire, encore trop méconnu des Manchois, est pourtant un véritable trésor, que nous nous attachons à reconstituer depuis la destruction des archives en 1944. Un patrimoine qui nous aide à retrouver nos racines et mieux comprendre qui nous sommes devenus. »

Adèle Hommet-Lelièvre Conseillère départementale en charge des archives départementales et de la lecture publique

POUR ALLER PLUS LOIN : conseil-departemental.manche.fr

REPÈRES • Budget 2017 : 70 M€ consa-

crés à l’accompagnement des personnes âgées, dont près de 50 M€ de prestations APA (à domicile et en établissement)

• 10 898 bénéficiaires de l’APA en 2016, dont 5 935 en établissement

• 76 EHPAD

• 6 009 places (réparties entre public, privé commercial et associations)

• 23 SAAD (service d’aide et d’accompagnement à domicile)

• 28 résidences-autonomie

• 108 familles agréées par le Département, accueillant 51 personnes âgées (sept 2016)

REPÈRES LECTURE PUBLIQUE• le réseau de la BDM : 78 biblio-

thèques municipales, 6 réseaux intercommunaux de biblio-thèques et 1 bibliothèque inter-communale, gérés par 180 sala-riés et 666 bénévoles

• près de 43 000 usagers inscrits

• le fonds mis à disposition : 232 000 livres, 3 000 textes enre-gistrés, 66 000 CD et DVD musi-caux, 1 600 revues et journaux en ligne sur LeKiosk

ARCHIVES• 29,3 km linéaires de documents

conservés

• Sur Internet : 3 millions de documents numériques (dont l’état civil du XVe siècle à 1892), 92 000 documents iconogra-phiques, 6 000 d’archives sonores

FAVORISER LE BIEN VIEILLIR

DES LIEUX DE PARTAGE

Patricia Lecomte Conseillère départementale en charge des personnes âgées

29VOTRE ASSEMBLÉE

CONTACT groupe.majorite manche.fr

LES ÉLUS DU GROUPE DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE : Dominique LARSONNEUR-MOREL, Gabriel DAUBE, Agon-Coutainville – Catherine BRUNAUD-RHYN, Antoine DELAUNAY, Avranches - Patricia LECOMTE, Bréhal - Françoise LEROSSIGNOL, Patrice PILLET, Bricquebec - Maryse LE GOFF, Marc LEFÈVRE, Carentan - Marie-Pierre FAUVEL, Michel de BEAUCOUDREY, Condé-sur-Vire - Anne HAREL, Jean-Dominique BOURDIN, Coutances - Chantal BARJOL, Jean MORIN, Créances - Sylvie GÂTÉ, Jean-Marc JULIENNE, Granville - Marie-Hélène FILLÂTRE, Bernard TRÉHET, Isigny-le-Buat - Valérie NORMAND, Serge DESLANDES, Mortainais - Nicole GODARD, Jean-Claude BRAUD, Pont-Hébert - Valérie NOUVEL, André DENOT, Pontorson - Maryse HÉDOUIN, Pierre DE CASTELLANE, Quettreville-sur-Sienne - Carine MAHIEU, Jacky BOUVET, Saint-Hilaire-du-Harcouët - Adèle HOMMET-LELIÈVRE, François BRIÈRE, Saint-Lô-1 - Brigitte BOISGERAULT, Mathieu JOHANN-LEPRESLE, Saint-Lô-2 - Christèle CASTELEIN, Jacques COQUELIN, Valognes - Christine LEBACHELEY, Jean LEPETIT, Val de Saire - Martine LEMOINE, Philippe BAS, Villedieu-les-Poêles.

LE GROUPE DES ÉLUS SOCIALISTES ET RÉPUBLICAINS - Notre Manche :Anna PIC, Frédéric BASTIAN, Cherbourg-Octeville-1 - Karine DUVAL, Sébastien FAGNEN, Cherbourg-Octeville-2 - Marie-Odile FERET, Franck TISON, Cherbourg-Octeville-3 - Odile LEFAIX-VÉRON, Dominique HÉBERT, Équeurdreville-Hainneville - Yveline DRUEZ, Jean-Paul FORTIN, La Hague - Frédérique BOURY, François ROUSSEAU, Les Pieux - Madeleine DUBOST, Gilles LELONG, Tourlaville.

Suivez-nous sur twitter : notremanche

CONTACT Martial Defoy, collaborateur de groupe : 02 33 05 97 92 - martial.defoy manche.fr

PAROLES D’ÉLUSGROUPE DES ÉLUS SOCIALISTES ET RÉPUBLICAINS

« NOTRE MANCHE »

GROUPE DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE

PROCHAINE RÉUNION DE VOTRE ASSEMBLÉE DÉPARTEMENTALE

le 8 décembre session du 4e trimestre

Ouvertes au public, toutes les séances sont aussi à retrouver

en direct et en différé sur conseil-departemental.manche.fr

E-DÉMOCRATIE

POMPIERS : UN FINANCEMENT LOCAL POUR UN GRAND SERVICE PUBLIC

Les sapeurs-pompiers sont, en France, un des maillons essen-tiels de la chaîne des secours. Les multiples missions qui leur sont confiées nécessitent un personnel polyvalent et formé à des techniques variées, allant du secourisme à l’incendie, en passant par l’extraction de victimes dans des véhicules ou des milieux périlleux, ou s’agissant des risques industriels et technologiques, etc.

Seconde particularité : ce sont les collectivités locales, au travers du service départemental d’incendie et de secours, qui financent les sapeurs-pompiers. Le SDIS, au sein duquel notre groupe siège, paye et indemnise les personnels. Il décide des investis-sements en matériel et en infrastructures, comme le plan de rénovation des centres de secours.

Troisième caractéristique, et non des moindres : l’essentiel des sapeurs-pompiers sont volontaires. Notre système de secours repose sur l’engagement citoyen.

Saluons ces femmes et ces hommes qui donnent beaucoup de leur temps pour cette mission, parfois dangereuse. Remer-cions les entreprises et les collectivités locales qui, par sens du civisme, conventionnent pour libérer plus facilement leurs sa-lariés, pompiers volontaires. Il est essentiel de favoriser les voca-tions, d’ouvrir les portes des centres de secours, de sensibiliser les entreprises, de développer les sections de jeunes sapeurs-pompiers ou de cadets de la sécurité civile dans les collèges.

Au-delà des volontaires, le système repose sur des pompiers professionnels qui structurent l’organisation des secours. Leur rôle est indispensable, puisqu’il s’agit de leur métier, permet-tant ainsi une large disponibilité, une formation plus poussée, une acquisition d’expérience plus importante. Le SDIS se doit de trouver un équilibre, dans ses effectifs, entre pompiers volon-taires, professionnels et personnels administratifs et techniques.

Enfin, gardons à l’esprit que tous les moyens donnés aux pom-piers ne remplaceront jamais l’efficacité du premier maillon de la chaîne des secours, c’est-à-dire, vous et nous ! Alors, apprenons les comportements qui sauvent !

FIN DES CONTRATS AIDÉS : DES CONSÉQUENCES FUNESTES

Jusqu’en août dernier, l'État n'a cessé d'inciter les collectivités et le secteur associatif à soutenir sa politique de contrats aidés. Mais du jour au lendemain, le Gouvernement a imposé sans préavis, aux responsables territoriaux et à la population, une suppression d’effet immédiat qui n’a pas permis de travailler en temps utile à des solutions alternatives. Or, l’éducation des jeunes, l'accès à la culture, l'engagement sportif, étaient jusqu’à aujourd’hui soutenus par l'implication de personnes souvent éloignées d'un emploi stable qui, par le recours à un contrat aidé, retrouvaient confiance en leurs compétences et en développaient de nouvelles.Certes, les gouvernements successifs ont fait un usage excessif des contrats aidés dans le seul but de diminuer artificiellement la courbe du chômage.L'État se montre incohérent quand d'un côté, il donne l'autonomie décisionnelle aux communes sur les temps de l'enfant, tandis que de l’autre, ses décisions compromettent l’accueil des enfants en amputant la communauté éducative de l’une de ses composantes.En 2016, ce sont 500 Contrats Uniques d’Insertion dans le secteur marchand et 2 250 Contrats Uniques d’Insertion dans le secteur non marchand qui ont été conclus dans le département de la Manche. Ainsi, près de 3 000 personnes avaient bénéficié d’une chance de retrouver le chemin de l’emploi. À la rentrée, toutes les écoles de la Manche ne pouvaient du jour au lendemain se passer, sans préjudice pour les enfants, des 350 emplois dont elles bénéficiaient jusqu’alors. Pour le seul conseil départemental, ce sont 36 personnes qui n’ont pu voir leur contrat renouvelé. Les conséquences sociales et économiques de l’exécution précipitée de choix qui n’ont été ni préparés ni concertés sont préjudiciables à nos territoires ruraux.

30 RENCONTRE

Elle nous fait visiter sa « maison pour tous », le centre d’anima-tion Les Unelles, à Coutances,

où « chacun vient chercher son bonheur ou échanger son savoir ». Chaleureuse, elle nous présente son équipe, s’exprime au pluriel. « Ici, on travaille tous ensemble. » Animatrice auprès des jeunes, qu’elle appelle ses « chameaux » avec malice, elle a pour eux la bienveillance d’une grande sœur. Comme celle qu’elle fut jadis dans sa fratrie tutsi de 12 enfants du Rwanda, puis au Zaïre, où étudiante infirmière, elle fit l’école

aux gamins d’une plantation de thé. « Je me suis toujours occupée des jeunes et ne savais pas qu’ici, c’est un métier. »

Une âme d’enfantArrivée en France en 1990 en suivant son mari rencontré dans une ONG, elle a vécu le génocide rwandais par les médias. « Je ne voulais pas le croire. J’ai perdu toute ma famille, mais pas ma joie de vivre. Être en vie est la plus belle chose qu’on puisse avoir chaque jour ! » Une philosophie qu’elle n’a de cesse de

partager, sur ce territoire où elle a trouvé sa place. « Les Coutançais m’ont adoptée. Je suis une vraie Normande ! » Bénévole pour Jazz sous les pommiers dès 1993, elle s’est vu confier des cours de danse africaine après s’être fait remar-quer sur scène lors d’un concert de Youssou N’Dour. « La danse est le miroir de l’âme. Et j’ai gardé celle de l’enfant que j’étais. »

Aller vers l’autreÀ presque 50 ans (un âge qu’elle se dit impatiente d’expérimenter), mère de deux grands garçons, Didi connaît bien les ados qui viennent au point accueil jeunesse. Pour elle, leur donner la parole – chose rare dans son Afrique natale – est essentiel. « Eux seuls peuvent nous aider à les comprendre, ils m’apprennent beaucoup. » Chargée du conseil des jeunes pendant 10 ans, elle a créé des échanges avec le Rwanda, mul-tiplié les actions de partage… « Cha-cun a quelque chose à apporter. Sans l’autre, on n’est rien. Et le racisme, c’est la peur de l’autre. » Elle amène « ses jeunes » à l’ouverture, au respect, à l’estime de soi aussi, par des ateliers de beauté des mains par exemple, « l’une des seules parties visibles de l’ado, qui se cache ».

Présence sur le NetProtégés par leur écran, tel un bou-clier virtuel entre eux et le monde, beaucoup se confient à elle sur Internet. Car Didi fait partie des Pro-meneurs du Net, ce réseau de profes-sionnels à l’écoute des jeunes initié dans la Manche en 2014 avec l’appui du Département. « Ils savent que je ne suis pas là pour les juger, mais les accompagner. » D’une simple question sur l’agenda des Unelles aux peines de cœur ou problèmes familiaux, le dialogue s’installe, ras-sure. « Ils me choisissent et me font confiance. Certains viennent me voir ensuite. » Elle suit ainsi sur Facebook 120 ados, mais aussi des adultes, certains « anciens », des parents, des cousins… « une chaîne humaine de solidarité ».

Elle dit ne s’arrêter d’animer – « ce mot qui veut dire "donner de la vie" en latin » – que pour dormir. Quand son incroyable vitalité se repose, derrière la porte refermée de sa conscience, à quoi rêve Didi ? Peut-être à ce vivre ensemble qui lui tient à cœur. « La différence est une richesse immense. C’est la clé pour que les choses changent. J’y crois beaucoup. »

Elle porte sur elle le soleil de l’Afrique qui l’a vue naître et la joie des survivants. Très investie auprès des jeunes, Didi veille sur eux depuis toujours. Et libère leur parole, inlassablement.

DIDI LOUIS-DIT-GUÉRINLA JEUNESSE À VOIX HAUTE

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