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Mardi 25 novembre 2008 1,80 Mail : [email protected] N°227 Le Mahorais N° 227 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72 NAUFRAGE DUN KWASSA : 14 MORTS www.lemahorais.com Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous Pages 4 & 5

Le Mahorais n°227

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Edition du mardi 25 novembre 2008

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Page 1: Le Mahorais n°227

Mardi 25 novembre 2008 1,80 € Mail : [email protected]°227

Le Mahorais N° 227 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72

NAUFRAGE D’UN KWASSA :

14 MORTS

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N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Le Mahorais N° 227 Mardi 25 novembre 20082

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Jeudi 20 novembre, tout le mondeétait appelé à descendre dans les ruespour dire « stop au démantèlementdu service public et la dégradation dupouvoir d'achat » ! L'Intersyndicalede l'Education Nationale appelaittous les personnels du 1er et du 2nddegré ainsi que les non-enseignantspour dire « non à la réforme deslycées, à la suppression des bonifica-tions retraites, aux dispositifs demutation faisant fi des barèmes, auxnouveaux programmes rétrogradeset moralistes du 1er degré, à la sup-pression des RASED »… En clair,

rien ne va plus et les syndicats crienthaut et fort leur mécontentement,selon eux il est encore temps de «stopper la politique du gouverne-ment, de revendiquer l'indexation etle maintien des bonifications deretraites ». Dans les rues du chef lieude Mayotte, quelques centaines demanifestants brandissaient bandero-les et drapeaux pour faire valoir leursrevendications et « sauver la jeunessesacrifiée par les nouvelles réformeséducatives »...

«Les budgets au rabais » attribués àl'Education Nationale étaient claire-

ment dénoncés sur le sol mahoraiscomme aux quatre coins de l'Hexagone: « la jeunesse est sacrifiée » selon lessyndicats qui montent au créneau pourdire « stop aux réformes éducatives »qui n'en finissent pas de décevoir lesfonctionnaires… La grogne est géné-rale, le personnel de la FonctionPublique désabusé et leur arme princi-pale est une fois encore l'appel à lagrève, décrié par le ministre del'Education Nationale Monsieur XavierDarcos qui prétend que la méthode est «démodée ». A l'échelle locale, le vicerectorat dénombrait "26% de person-nels déclarés grévistes dans le premierdegré et 30,1 % dans le 2nd degré" ainsique "15% de personnels non ensei-gnants". Le service minimum a été misen place dans certaines communes enraison du fort taux d'enseignants grévis-tes... En bref, rien ne va plus et de lamaternelle à l'université, du public auprivé, tout le monde était appelé à dire« non » en descendant dans les ruesjeudi 20 novembre et sur Hippocampe,petit caillou français implanté dans leCanal du Mozambique, cette grèvegénérale aura été bel et bien suivie parune poignée de manifestants qui ontopéré une marche pacifique dans lesrues de Mamoudzou. L'indexation dessalaires était également au centre desrevendications : personnels du 1er et du2nd degré ainsi que les non-enseignantsdénoncent telle une injustice le fait queMayotte ne puisse pas bénéficier de cetavantage face à la cherté de la vie. Auniveau national : « cette journée demobilisation fait suite -un mois après- àla manifestation nationale unitaire àParis pour la défense du service publicd'Education qui avait réuni dans lesrues entre 32.000 et 80.000 personnes», selon les sources. Le soir même, leministre de l'Education avait minimiséla mobilisation et fait savoir qu'il nereviendrait pas sur la politique engagée.Encore une fois, rien ne va plus : leministre de l'Education Nationaledénonce « une culture de la grève » eten attendant, les manifestants sillonnenttoujours les rues dans l'espoir d'êtreentendus pour de bon. En tous cas,

Xavier Darcos a clairement réussi àfaire l'unanimité contre lui car tous lessyndicats - du public au privé - se sontmobilisés dans l'Hexagone à l'encontredes réformes entreprises et des suppres-sions de poste… Sur Hippocampe, unrassemblement était prévu dès 8h00Place du Mariage -en plein cœur deMamoudzou- et une fois réunis, lesmanifestants ont entamé une marche enpassant par le rond-point duCommandant Passot pour ensuiteremonter direction le Vice Rectoratavant de se diriger aux portes de laPréfecture avec comme seules armes :détermination, drapeaux, slogans pour« une école de qualité » et mégaphone...Les revendications sont multiples etsoulignent le grand malaise qui toucheles enseignants et personnels de la fonc-tion publique.

DES REVENDICATIONS À

LA PELLE : UN RAS LE

BOL GÉNÉRAL FACE AUX

RÉFORMES ÉDUCATIVES,SUPPRESSIONS DE POS-TES, DÉGRADATION DU

POUVOIR D'ACHAT...

Par rapport aux réductions de postes,les chiffres sont éloquents : « 11 200suppressions pour cette rentrée et ontdéjà jeté enseignants et lycéens dans larue l'an dernier ». « Le ministre a beaurépéter qu'il n'y a jamais 30 élèves parclasse en seconde, ce n'est pas le cas »,maugréent les professeurs de France etde Navarre. L'annonce de « 13 500non-remplacements » supplémentairespour l'année prochaine n'a pas arrangéle moral du corps enseignant. En pri-maire, « les 11 000 maîtres spécialisés(Rased), censés accompagner ponctuel-lement les élèves en grande difficultéscolaire et psychologique, vont ainsiperdre 3 000 des leurs l'an prochain » :« le ministre veut les sédentariser et lesremettre au tableau devant des classesordinaires ». Face à ce constatl'Intersyndicale de Mayotte a donc tiréla sonnette d'alarme et clairement suivile mouvement de grève lancé en métro-pole. Jeudi 20 novembre, les manifes-

tants criaient au nom d'une « école dequalité » et pour que cesse « le sacrificede la jeunesse ». Quant à l'école pri-maire, le bilan est tout autant alarmant,l'an passé les instituteurs mahoraisétaient en grève durant quatre longsmois pour « faire valoir leurs droit :obtenir la majoration de 25% de la DSI(Dotation Spéciale Instituteurs), l'in-dexation des salaires (…) ». Cetteannée, la grève a été reconduite dès le28 octobre et aura duré deux semaines.L'état des écoles et les besoins criantsen matière de nouvelles constructionssont aussi sur le devant de la scène et àMayotte, l'enseignement via le systèmedes rotations est coutumier en raison dela croissance démographique qui n'enfinit pas d'augmenter le nombre d'en-fants à scolariser chaque année… Ausujet de la réforme du lycée qui fait tantcouler d'encre dans tous les départe-ments et territoires français : celle-ci seprépare à une « nouvelle seconde » dèsla rentrée de 2009. Le ministre adévoilé le cadre : « un tronc commun dematières fondamentales, maths, fran-çais, histoire et langues, et des modulessemestriels ». En bref, le moral est auplus bas et les syndicats ont levé leursdrapeaux et banderoles en appelant àcette « grève massive » pour dire stop àla vie chère et au démantèlement du ser-vice public. . . « Les attaques sontdiverses et multiples : santé, impôts,poste, SNCF, ANPE, ASSEDIC… Il estencore temps de stopper cette politiquedu gouvernement, de revendiquer l'in-dexation des salaires et le maintien desbonifications de retraites » stipulaientles tracts des syndicats qui ne lâchentpas l'affaire face à ce contexte de « crise», au contraire la mobilisation reste demise face aux nouvelles réformes édu-catives entreprises par le ministreDarcos...

Lucie Touzé

N°227 du Mardi 25 novembre 2008 LOCALE

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N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008

LA BOUDEUSE DE PASSAGE

Le P400 La Boudeuse fait escale cettesemaine à Mayotte. Le passage de cepatrouilleur dont l'île au lagon est mar-raine sera l'occasion de fêter comme ilse doit les 20 ans de son arrivée àMaoré. 2ème unité de la série des dixpatrouilleurs de la Marine nationale dutype P 400 destinés aux tâches de pro-tection des zones économiques exclu-sives ou de service public, LaBoudeuse sera amarrée au quaiIssoufali en Petite Terre.

FOUDRE 2000 S'ARRÊTE AU 7E TOUR

Dimanche après-midi, les joueurs deDzoumogné ont perdu 3 but à 1 sur lapelouse de Cavani contre l'AS Cannes,club de National venu disputer ce tourde coupe de France en terres mahorai-ses. Malgré la défaite, les scores fleu-ves des années précédentes sont der-rière le football mahorais.

MANIFESTATIONS ANNONCÉES

Par un courrier du 18 novembreadressé au préfet, les éleveurs devolaille, soutenus par la coopérativemahoraise des éleveurs de poules pon-deuses, la FDSEA et les JeunesAgriculteurs de Mayotte, annoncentdeux manifestations le 26 novembre etle 2 décembre. Ils mettent en avant unmanque de considération de leurs dif-ficultés de production pourtant expo-sés à maintes reprises devant les auto-rités compétentes (DAF et DARTM).

TOUS UNIS CONTRE LE SIDA

Samedi 29 novembre aura lieu unconcert au 5/5, organisé par l'associa-tion de lutte contre le SIDA, NarikéM'sada. De nombreux artistes ontaccepté d'offrir une performance gra-tuite afin de signifier leur engagementdans la lutte contre la propagation duVIH, encore taboue sur l'île.Il est à noter que le 1er décembre a étésacré en 1988, Journée Mondiale deLutte contre le SIDA, le thème de cetteannée est le leadership et le slogan est: « Stop SIDA. Tenir la promesse ». Sià travers le Monde entier, des actionsd'envergure sont prévues, à Mayotte,les manifestations à cette occasion res-tent mal vues mais l'association NarikeM'sada et le COTES ne perdent pasespoir…Le leitmotiv de cette journée (et toutau long de l'année d'ailleurs) sera évi-demment : Sortez couverts !

INQUIÉTUDES POUR LE BTP ÀMAYOTTE, MOTEUR DE L'ÉCONOMIE

Le directeur de l'Institut d'émissiondes départements d'outre-mer àMayotte Thierry Beltrand s'est ditinquiet des perspectives pour le BTPdans la collectivité départementale,moteur de son économie."Il faut s'attendre à une baisse impor-tante de l'activité du BTP dans les pro-chains mois, a déclaré M. Beltrand,s'appuyant sur les chiffres fournis parl'INSEE, au cours d'une réunion cettesemaine des acteurs économiques del'île. L'IEDOM et l'INSEE ont déjànoté un ralentissement de l'activité cesderniers mois dans ce secteur, qui avaitconnu une bonne année en 2007, grâceà la réalisation de nombreux chantierscommencés en 2006.Les entrepreneurs souffrent notam-ment de l'allongement des délais depaiement, principalement des clientspublics, comme les collectivités loca-les, qui dépassaient déjà six mois,voire un an, et se traduisent par unehausse des prix”.Ceci était à lire sur le site Boursorama,démontrant bien que le sujet mahoraisinquiète de plus en plus et fait coulerbeaucoup d'encre…

BOTO INÉLIGIBLE

Le conseil constitutionnel vient dedéclarer inéligible pour un an l'anciencandidat aux cantonales et municipalesde Mamoudzou de mars dernier,“Considérant que M. ALI BOTO aréglé directement, postérieurement à ladésignation de son mandataire et sansl'intervention de celui-ci, une sommede 22 118 euros exposée pour sa cam-pagne électorale ; que ces dépensesreprésentent la totalité des dépenses deson compte de campagne et 33,95 %du plafond, fixé à 65 142 euros pourcette élection ; que c'est donc à bondroit que la Commission nationale descomptes de campagne et des finance-ments politiques a rejeté son comptede campagne ; que, par suite, il appar-tient au Conseil constitutionnel, enapplication de l'article L.O. 128 ducode électoral, de constater l'inéligibi-lité de M. ALI BOTO pour une duréed'un an à compter de la date de la pré-sente décision” indique la haute ins-tance. Bacar ALI BOTO est donc déclaré iné-ligible en application des dispositionsde l'article L.O. 128 du code électoralpour une durée d'un an à compter du17 avril 2008. Heureusement pour lui,aucune échéance d'importance n'est àvenir dans les prochains mois…

L ’ é c h o c o t i e r

EDUCATION NATIONALE - GRÈVE NATIONALE DU 20 NOVEMBRE

“Tous dans la rue pour dire non à la politique gouvernementale !”

Mardi et mercredi derniers lesemployés du centre de formation del'Aprosasoma se sont mis en grève. Lesrevendications portaient sur le paie-ment de deux mois de salaires, qu'ilsn'avaient, selon eux, pas perçus, l'amé-lioration des conditions de travail et ladémission du directeur du centre, M.Bemou. Si les employés ont repris letravail jeudi 20 novembre, c'est parceque toutes les garanties leur ont étéapportées et M. Bemou leur a remis sadémission, contre l'avis du bureau quine souhaitait pas en arriver là.

"J'ai remis ma démission car je pars duprincipe que l'intérêt général prime

sur l'intérêt personnel" a déclaré MauriceBemou, désormais ancien directeur ducentre de formation de l'Aprosasoma(Association pour la promotion sanitaireet sociale de Mayotte). En clair, l'hommea voulu à tout prix que les choses rentrent

dans l'ordre quitte à payer de sa per-sonne. La rencontre qui a eu lieu mer-credi 19 midi entre les représentants dupersonnel, la direction du centre et lebureau de l'association s'est dérouléedans le calme et a permis de donner lesréponses aux revendications des salariésqui ont repris le chemin du travail dès lelendemain.Du côté des salaires et des augmenta-tions, le président de l'association,Raymond Fardi a prouvé que ladeuxième tranche des subventionsoctroyées par le Conseil Général allaientêtre versées sur le compte de l'associa-tion pour permettre les augmentations."L'Aprosasoma n'a jamais eu autant d'ar-gent qu'en 2008 et le président avaitprévu bien avant la grève des augmenta-tions de salaires pour tous les formateursdiplômés qui ont récemment suivi uneformation en métropole" souligne M.

Bemou.Par ailleurs, la direction du centre aexposé au personnel que les délais entrela décision d'octroyer les subventions etle versement de l'argent pouvaient par-fois être un peu longs et c'est pourquoides retards ont été constatés ce mois dansle versement des salaires. "Avec la crise,les banques demandent désormais desgaranties et nous avons du lutter pourque les charges salariales puissent êtreversées ce mois-ci, mais avec l'arrivée dela subvention tout va rentrer dans l'or-dre". Cet argent va également permettrel'achat d'équipement, deuxième revendi-cation des salariés en grève, et permettrela modernisation de la structure.Ainsi, un protocole d'accord de sortie decrise a été signé mercredi dernier et lesdeux parties semblent satisfaites. Les 23salariés grévistes ont ainsi repris le tra-vail. Pour ce qui est de la démission deM. Bemou, si le président Fardi a claire-ment affiché son désaccord, elle est selonl’ex directeur irrévocable.

Marion Châteauneuf

MOUVEMENT SOCIAL

Grève éclair à l'APROSASOMA

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Mardi dernier, se tenait l'audience duTribunal supérieur d'appel à Kawéni.Une bonne partie des affaires avaitcomme point commun l'immigrationclandestine. Parmi la dizaine de dos-siers, trois mettaient en scène des pré-venus actuellement incarcérés à lamaison d'arrêt de Majicavo-Lamir.Par ailleurs, une affaire qui avait faitgrand bruit dans les médias il y a quel-ques mois, le « réseau rosette », estrevenu sur le devant de la scène.

Le premier homme à comparaîtredevant la cour, était un comorien en

situation irrégulière, condamné en août2008 à 12 mois de prison ferme et 3 ansd'interdiction du territoire français, pourles infractions d'entrée irrégulière sur leterritoire et d'aide à l'entrée et au séjourirrégulier avec la circonstance aggra-vante de mise en danger de la vie d'au-trui. Les faits se sont déroulés le 27 août2008, alors que la brigade nautique de lagendarmerie intercepte un kwassa aularge du village de Koungou. A bord del'embarcation, on compte 21 personnesdont un enfant de 6 ans. Très vite, troisdes passagers sont identifiés commeétant les passeurs ; parmi eux Bacar*.L'un des passeurs a reconnu avoir pilotéla barque avec l'aide d'un autre hommeet a désigné Bacar comme étant le com-mandant de l'embarcation, « le seul quiconnaissait le chemin ». Or, dès le début,Bacar nie en bloc. Il indique que s'il étaità côté d'un des pilotes c'est parce qu'il adu écoper, à sa demande, pour éviter quela barque ne se remplisse d'eau…Question de vie ou de mort. « Je suisvenu à Mayotte pour rejoindre mafemme et mes enfants ». Il affirme d'ail-leurs avoir payé 200 euros pour la traver-sée.Dans son réquisitoire, le procureurregretta que des témoins « neutres »n'aient pas été entendus, à savoir lesautres passagers du kwassa. « C'est laparole des uns contre celle de l'autre… »ajouta-t-il avant de déclarer que si pourl'infraction d'aide à l'entrée avec mise endanger, le prévenu pouvait être relaxé,pour l'entrée irrégulière, il devait êtrefermement puni par une interdiction deterritoire. L'avocat de la défense, MeThani, ajouta que dans cette affaire, «tout le monde était d'accord pour direqu'il y avait bien deux passeurs, or trois

personnes ont été condamnées… » Enclair, selon lui, il était impossible qu'uncommanditaire désigne trois personnespour effectuer la traversée entre Anjouanet Mayotte, « ce n'est pas économique-ment viable, c'est beaucoup trop cher ! ».L'avocat s'époumona à faire transparaîtrel'innocence de son client : “cela fait plu-sieurs années que je plaide dans ce typed'affaires et c'est la première fois que jefais appel car un réel sentiment d'injus-tice plane sur ce dossier… ” Après déli-bération, la présidente prononça larelaxe de Bacar pour ce qui est de l'aideà l'entrée et au séjour irrégulier avecmise en danger de la vie d'autrui, mais ledéclara coupable d'entrée irrégulière et lecondamna ainsi à 3 ans d'interdiction duterritoire français à titre de peine princi-pale sans exécution provisoire.

IL S'ÉVADE DU CRA ETDÉCLARE PENSER AVOIR

ÉTÉ LIBÉRÉ !Abdallah*, second détenu, faisait appeld'une décision prononcée en février2008 pour les infractions de menaces surdeux agents des forces de l'ordre et sous-traction à un arrêté d'expulsion. Il avaitété condamné pour cela à 8 mois de pri-son et 3 ans d'interdiction du territoirefrançais. Les faits remontent au 12novembre 2007, alors que deux fonc-tionnaires de la Police aux Frontières(PAF) reconnaissent Abdallah dans larue ; il s'est évadé du Centre deRétention Administrative (CRA), quel-ques jours plus tôt. Ils l'interpellent etlorsqu'ils arrivent dans les locaux de laPAF, Abdallah profère des menaces demort : « Quand je reviendrai à Mayotte,je vous couperai la gorge car je sais oùvous habitez ».Abdallah déclare devant la présidentereconnaître avoir menacé les deux poli-ciers sur le coup de la colère. Pour ce quiest de s'être évadé du CRA, il prétendavoir tout bonnement pensé qu'il étaitlibéré et c'est pour ça qu'il serait parti…Le procureur demanda une requalifica-tion des faits en entrée et séjour irrégu-lier puisqu'Abdallah n'a pas été expulsémais reconduit à la frontière. Concernantles menaces, « je passe sur ces faits,puisqu'ils ont été reconnus. Mais il esttout de même inquiétant que quelqu'unqui se permet de forcer les portes de la

France se permette d'injurier les fonc-tionnaires ! » Le procureur requit unepeine de 4 mois de prison avec maintienen détention et 3 ans d'ITF. L'avocate dela défense tenta tant bien que mal dedémontrer l'erreur dans la procédure - ilétait question d'expulsion et non dereconduite à la frontière comme celaaurait du l'être, or, l'arrêté de reconduiteavait disparu - alors que le procureurl'avait déjà soulevée. La présidentedéclara coupable Abdallah pour les faitsde menaces et requalifia les faits enentrée et séjour irréguliers, avant de pro-noncer une peine de 4 mois de prisonferme et 3 ans d'ITF.

LE PASSEUR ÉTAIT LESEUL À POSSÉDER UN

GILET DE SAUVETAGE…Le troisième détenu faisait quant à luiappel d’une condamnation remontant aumois de juillet dernier, pour les infra-ctions d'aide à l'entrée et au séjour irré-guliers avec la circonstance aggravantede mise en danger de la vie d'autrui etentrée irrégulière sur le territoire. Pourcela, il avait été condamné à 16 mois deprison ferme et 10 ans d'interdiction duterritoire français. Le 29 juillet dernier,un kwassa est intercepté au large du sec-teur des Badamiers (commune deLabattoir). A bord de l'embarcation setrouvaient 28 personnes dont troisenfants et un bébé. Moussa* et un autreindividu sont alors identifiés commeétant les pilotes. Le second reconnaît lesfaits et désigne Moussa comme com-mandant. Ce dernier avoue avoir pilotéla barque avec son collègue mais indiquequ'ils étaient tous deux commandants.Le fait surprenant est que comme à l'ac-coutumée, la barque était dépourvue dematériels de sécurité et seul Moussa por-tait un gilet de sauvetage… Le procu-reur, indigné, demanda un changementde peine de 16 mois à 18 mois de prisonferme. L'avocate de la défense, Me Prat,après avoir tenté de plaider la nullitépour une lacune dans la notification del'avis de la famille, plaida la bonne foi deson client. « Je ne comprends pas pour-quoi il a été condamné à 4 mois de plusque son collègue sous prétexte qu'il por-tait un gilet de sauvetage. Il a déclaréqu'en cas de problème, il l'aurait prêté àla dame à côté de lui… » L'avocate

ajouta que l'alourdissement de la peinen'était, selon elle, pas justifié et que les10 ans d'ITF était complètement dispro-portionnés. La présidente remit la déci-sion en délibéré au 16 décembre 2008.

ENTRE IMMIGRATIONCLANDESTINE ET TRAFIC

DE DROGUE

Le 31 août 2006, un kwassa était arrai-sonné par la Police aux Frontières aularge de Petite-Terre, avec à son bord 20personnes. Un sac plastique flotte àproximité de l'embarcation et lorsque lespoliciers le récupèrent, ils découvrent 3kilos de cannabis. Le passeur est alorsinterrogé et il dénonce le propriétaire dela barque, un notable anjouanais ayantbâti sa fortune sur la construction dekwassas et les traversées clandestinesentre Anjouan et Mayotte. Le passeurdéclarait par ailleurs devoir livrer la dro-gue a un intermédiaire qui devait secharger de la vendre. L'homme étaitalors placé sous surveillance téléphoni-que pendant plusieurs mois et les prota-gonistes de ce trafic de drogue et declandestins sont alors identifiés. Ils sontau nombre de cinq, sans compter le com-manditaire anjouanais, et sont interpellésen mars 2007 et placés en détention pro-visoire.Parmi eux, Rosette, qui s'est avérée être,lors du procès, la responsable du réseausur Mayotte et bras droit du commandi-taire anjouanais. Elle se chargeait detransporter la drogue sur l'île, étaitcontactée par des familles souhaitantfaire venir des proches d'Anjouan et sechargeait de récolter l'argent et de l'en-voyer vers l'île étoile. Lors de son inter-pellation, elle reconnaissait les faits sansdifficulté et les a confirmé devant le juged'instruction, d'où son placement sousmandat de dépôt. Lors de sa comparu-tion devant le tribunal correctionnel, ellereconnaissait là encore les faits et malgré

ses excuses, elle fut condamnée à 4 ansde prison dont un an avec sursis. Sesacolytes étaient par ailleurs touscondamnés, y compris le notable anjoua-nais, condamné à 8 ans de prison fermeet sous le coup d'un mandat d'arrêt inter-national.Devant le Tribunal Supérieur d'Appel,Rosette, à l'allure de jeune femme tradi-tionnelle et respectable implorait d'unevoix fluette, à peine audible, l'indulgencede la cour : "je sais que ce que j'ai fait estmal et je vous demande pardon, mais jene veux pas retourner en prison..." Unedemande qui paraissait bien maigre auregard du chiffre d'affaires que rapportaitce trafic - entre 150 000 et 4 millionsd'euros en 6 ans - et du danger auquelétaient exposés les passagers de kwassa.Le procureur Brisset-Foucault déclaraque pour lui, la culpabilité de Rosetteétait incontestable, "elle est une actriceessentielle et centrale dans cette affaire"d'autant plus grave qu'en plus du com-merce lié à l'immigration clandestine,s'ajoute celui de bangué ! Le représen-tant du Ministère Public indiquait parailleurs que la première condamnationavait été selon lui trop clémente, etrequérait 4 ans de prison ferme.L'avocat de la défense, Me Saidal, tentade plaider en faveur de sa cliente tantbien que mal, d'une voix également àpeine audible que même la présidenteavait du mal à entendre. Malgré sonmanque d'assurance, l'avocat soulignaque sa cliente avait déjà effectué unséjour en prison pendant plusieurs mois."Cela lui a permis de réfléchir et elle aparfaitement bien compris sa peine..."annonça t-il avant de demander unediminution de peine.La cour décida de remettre le jugementen délibéré au 20 janvier 2009.*Prénoms d’emprunt

Marion Châteauneuf

N°227 du Mardi 25 novembre 2008LOCALE

Le Mahorais N° 227 Mardi 25 novembre 20084

TRIBUNAL SUPÉRIEUR D'APPEL

L'immigration clandestine comme fil conducteur

Dans la nuit de jeudi à vendredi, uneembarcation a chaviré au sud de l'île,à environ dix kilomètres de la plagede N'gouja sur la barrière de corail.Un pêcheur a repéré la barqueretournée et a pu venir en aide à 8naufragés, qu'il a déposé sur la plagede Chapou, à proximité, avant dedonner l'alerte aux autorités. Lebilan fait état de 14 morts, 12 resca-pés et 7 disparus. L'embarcationtransportait, selon les témoignagesdes rescapés, 33 personnes : 26 adul-tes et 7 enfants.

C'est jeudi 20 novembre, vers 19h30que la barque transportant 33 per-

sonnes en provenance d'Anjouan a cha-viré à environ dix kilomètres des côtesde N’gouja. C'est un pêcheur qui a repéré l'embar-cation renversée et qui a pu porter

secours aux premiers rescapés, qu'il a

ramené jusqu'à la plage de Chapou. Cen'est que vers 1 heure du matin quel'alerte a été donnée et les secoursmobilisés. Les vedettes de la Gendarmerie, de laPolice aux Frontières, et de laGendarmerie Maritime ont été mobili-sées dès la réception de l'alerte, et le PCde l'action de l'État en mer a été activépour suivre les opérations.La Société Nationale de Secours enMer (SNSM) est arrivée en renfort dèsle lever du jour vendredi matin, demême que l'ULM de la base de Dapani.Les rescapés ont été immédiatementpris en charge par les pompiers et leSMUR pour être transportés à l'hôpital.Pendant ce temps, c'est à une réellescène cauchemardesque à laquelle ontassisté les secours vendredi matin. Eneffet, la zone du naufrage a rapidementété investie par les requins qui ont rôdé

pendant un certain temps autour descorps, laissant le temps aux sauveteursde récupérer des morts, avant de sejeter dessus et de les démembrer. Lerepêchage a d'ailleurs du être inter-rompu sur les coups de midi en raisondu danger que représentaient les squa-les pour les plongeurs.Petit à petit les corps arrivaient au pon-ton de Mamoudzou pour être transpor-tés par les pompes funèbres jusqu'à lamorgue. Les nombreux badauds, s'ag-glutinaient autour des grilles et regar-daient les corps passer, enveloppésdans des sacs. L'inquiétude se lisait surles visages, certains filmaient, d'autresprenaient des photos avec leurs porta-bles...Les autorités faisaient état d'un bilanvendredi à 15 heures de 14 morts, 12rescapés et 7 disparus. Les recherches ont repris samedi matin

mais en vain.

COMMUNIQUÉ DE LA

PRÉFECTURE

"Les personnes susceptibles d'avoir unmembre de leur famille parmi les per-sonnes décédées peuvent prendrecontact avec la brigade territoriale degendarmerie de Pamandzi, au 02 69 6010 48.Les dossiers permettant l'identificationsont en cours de constitution.Les familles pourront se présenter dès8h le samedi 22 novembre 2008 à lacaserne de gendarmerie dePAMANDZI. Il leur est demandé de nepas venir en nombre, mais de déléguerune ou 2 personnes, les plus à mêmed'identifier la victime.

Marion Châteauneuf

NAUFRAGE D'UN KWASSA

Une vision cauchemardesque

Vendredi, les cadavres ont défilé pres-que toute la journée devant une foule

de curieux.

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N°227 du Mardi 25 novembre 2008 LOCALE

Mardi 25 novembre 2008 Le Mahorais N° 227 5

Dans la nuit de jeudi à vendredi lasemaine dernière, un kwassa-kwassa s'abîmait en mer dans leSud de l'île avec 33 personnes àson bord. Le bilan fait état de 14morts, 12 rescapés et 7 disparus.Rapidement, les secours sontintervenus sur place, rapatriantles corps à la morgue de Petite-Terre. À la morgue de Petite-Terre ? C'est la version officielle,en tout cas pas celle correspon-dant à une triste réalité qui duredepuis des années maintenant etqui ne trouve pas de solution. Eneffet, en guise de chambre funé-raire à Mayotte, un containerréfrigéré fait office, pas dans leshôpitaux qui ne possèdent pas destructure adaptée à ce type dedrame, mais dans une zone indus-trielle du chef-lieu. Alors, que sepasse-t-il véritablement après lenaufrage d'un kwassa ?Explications…

14 morts… Tel est le bilan du cha-virage d'un kwassa au large de

N'Gouja dans le Sud de l'île et quis'est déroulé en fin de semaine der-nière. Ainsi, vendredi soir, il étaitpermis de voir et d'écouter au JT deRFO, que les 14 corps avaient étéplacés à la morgue de l'hôpital dePetite-Terre. Le drame était là, laboucle était bouclée, il ne restaitplus qu'à débattre une nouvelle foissur la tragédie de lutte contre l'im-migration clandestine à Mayotte enprovenance d'Anjouan. Or, le reportage s'est juste arrêté augyrophare le menant à Dzaoudzi, necherchant pas plus loin la vérité. Detoute façon, le drame était joué,alors pourquoi chercher la petitebête ? Et bien parce qu'elle n'est paspetite la “bête”, plutôt énorme, biendissimulée derrière un système quine veut pas dévoiler ses dysfonc-tionnements.

Lorsque tout le monde croyait quele fait-divers s'achevait aux portesde la structure hospitalière, 14 victi-mes bargeaient, filaient à “tombeauouvert” vers la “capitale” pour êtrestockés dans un container frigorifi-que. Pourquoi ?L'hôpital de Mamoudzou, toutcomme Dzaoudzi, ne disposent pasde morgue, ou alors de deux frigosne pouvant accueillir que deux per-sonnes, voire quatre si elles sontplacées “tête bèche”, ce qui s'estdéjà produit. Avec 14 corps, lescapacités sont donc immédiatementdépassées.Pourtant, tous les six mois environet ce depuis des années et desannées, un kwassa s'abîme en mer,faisant de nombreuses victimes,sans compter les crimes, les tués surla route, les morts naturelles qui seproduisent à Mayotte. Malgré cela,rien n'a été prévu dans ce bel hôpitalflambant neuf dont les clefs doiventêtre remises dans peu de temps.Encore une fois pourquoi ?Parce qu'une solution intermédiaireest sortie en 2004 des têtes bien pen-santes de l'administration qui réqui-sitionnèrent une entreprise privéepour se charger des basses œuvres,que ce soit du transport des person-nes, de leur “conditionnement”, desinvestissements à réaliser pour sefaire et tout ce qui découle de cetype de situation. Et oui, un privé aeu la surprise de recevoir une réqui-sition d'État qui lui signifie que s'illa refuse, il file tout droit à la caseMajicavo.L'idée a le mérite de donner à lafonction publique hospitalièremahoraise la possibilité de réaliserde substantielles économies en nel'obligeant pas à se “dépenailler”pour quelques clandestins et autres“broutilles” régulières… Pourpreuve, aucun investissement n'estprévu, gravé sur les tablettes des

finances sur le sujet avant 2014voire plus.Aussi inconcevable que cela puissel'être, c'est pourtant la triste réalitéqui fait une nouvelle foisqu'Hippocampe collectionne lesanomalies et les particularités.A chaque fois que ce type de dramese produit, une personne qui n'a riendemandé, se retrouve contrainte des'occuper de ces malheureux, seul,que cela lui convienne ou pas.

CHRONOLOGIE

En 2003, après le décès d'un bébé etson transport pénible sous le soleil,dans les bras de sa maman, la pré-fecture a délibéré pour que soienttransportés dignement les cadavresdepuis le dispensaire ou l'hôpitaljusqu'à leur dernière demeure. LeConseil général décida alors d'ache-ter 2 corbillards pour assurer demanière gratuite, le transport descadavres. Mais cela ne résolut pas leproblème des catastrophes typekwassa où l'on dénombre de nom-breuses victimes.Aussi, dès 2004, un privé est réqui-sitionné pour cela, avec obligationde se structurer. Les mois passèrentet en février 2006, l'activité précaireest sollicitée par la Police Judiciairepour prendre en charge et assurer letransport depuis Longoni, des corpssans vie de personnes repêchées aularge de l'île. Mais il fallait stockerles corps. Pour ce faire, les autoritésimposèrent à l'entrepreneur qui rap-pelons-le n'a toujours rien demandé,d'investir dans un container réfri-géré et ce, dans les plus brefs délais.Ce qu'il fit, pour un coût de 48 000euros.Mais la contrainte ne s'arrêta pas là,puisque face au bricolage et auxavancées institutionnelles mahorai-ses, il fallut améliorer tout cela en leprofessionnalisant et en l'équipant. Il fut donc demandé au bon samari-tain de construire une chambrefunéraire avec salles d'autopsiestout en se formant aux règles dumétier, à son cahier des chargesimposant du matériel répondant à lalégislation en vigueur de 1993. 4véhicules furent achetés, unedemande de permis de construire futlancée tout comme l'achat d'un ter-rain allant bien avec.On ne peut pas dire que la société fitpreuve de mauvaise volonté, conti-nuant pendant ce temps à s'occuperdes corps, des drames avec toutesles conséquences que cela peutavoir sur une vie professionnelle etprivée.Moralité, il forma ses hommes quifurent agréés dans leur ensemble,habilités à pratiquer cette délicateprofession qui nécessite d'avoir lecœur bien accroché.

Tout semblait filer vers le droitcommun, puisque le 2 juin dernier,la préfecture par voie d'arrêté ren-dait applicable à Mayotte la législa-tion en vigueur en France. Unebonne nouvelle suivie d'une autre :l'entreprise réquisitionnée étaitreconnue officiellement pour sescompétences et ses équipements.Mieux encore, le permis deconstruire pour la morgue était attri-bué (11 septembre 2008) par la mai-rie de Mamoudzou, le tout validépar la très importante commissiond'hygiène et de sécurité le 16 juillet2008. Plus rien ne semblait vouloir s'op-poser au point final apposé aprèsquatre années de galère et de dou-leurs profondes.C'était sans compter sur un dernieret récent coup de théâtre. En effet,celui-là même qui avait reconnu lescompétences, les investissements,les efforts, les mises aux normes enjuin, le sous-préfet, changea brus-quement son fusil d'épaule etdéclara par voie de courriers, quel'activité relevait de la compétencede l'hôpital et non d'un privé, alorsque celui-ci était réquisitionnédepuis des lustres et que son terrainoù devait être édifiée la morgue étaitvicié par une classification “zone àrisque”.La rédaction souhaita interrogerl'entrepreneur qui ne pipa mot et nevoulut donner plus de détails surl'affaire qui tournait une nouvellefois en eau de boudin. Mais le dépitet la colère se faisaient sentir.Les questions furent donc posées aunouveau sous-préfet en place,Christophe Peyrel, quelques heuresseulement avant que le kwassa avec33 personnes à bord ne s'abîme enmer.« Il y a un problème d'emplacementau regard des risques sur ce terrain,et lorsqu'avait été signé le compro-mis, le certificat d'urbanisme n'avaitpas été établi. Mais, nous avonsprévu une réunion d'ici deux semai-nes et je vais tout faire pour déblo-quer ce dossier car il faut une mor-

gue à Mayotte, et il y a sûrementune solution adaptée ». Oui, mais ceci n'explique pas pour-quoi un coup il reconnaît les compé-tences et un autre il les attribue à unhôpital qui de toute façon n'investirapas avant longtemps dans unechambre funéraire tout en déboutantcelui qui des années durant a étécontraint et forcé de mettre lesmains dans le sang et la misèrehumaine tout en ayant l'obligationd'investir et de se former.La question demeure sans réponsepour l'heure. Il en faudra bien unepourtant, car les camouflers commecelui de vendredi dernier où lescorps sont dits acheminés en Petite-Terre, se retrouvent dans un contai-ner inapproprié dans une zoneindustrielle. Et bien oui, parce que celui qui n'estaujourd'hui plus déclaré compétenta tout de même eu l'obligation de secharger des victimes de ce dernierfait-divers.Il faudrait savoir donc, apte, pasapte, en tout cas bon pour prendreles coups et subir les injusticesquand l'heure est grave.Le droit commun semble bien loind'Hippocampe qui dévisse une nou-velle fois. Reste le dossier du trans-port posthume sur l'île qui donneralieu à un second volet. Secondemouture pas piquée des vers nonplus où les incohérences sont aussinombreuses que pathétiques.À suivre donc…Ah, juste pour mémoire, voici cequ'encourt une personne sous lecoup d'une réquisition d'État :« lapersonne requise déclare reconnaî-tre prendre connaissance que toutepersonne requise est tenue de défé-rer sous peine de poursuites et qu'encas d'acceptation, elle est tenue ausecret professionnel dans les condi-tions et sous les peines de l'article226-13 du code pénal ». “Qu'en cas d'acceptation”. De toutefaçon, le choix n'est pas donné, c'estça où la maison d'arrêt…

Samuel Boscher

IMMIGRATION CLANDESTINE

Et après les kwassas ?

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Page 6: Le Mahorais n°227

Abus de biens sociaux et banque-route, l'Affaire Sim-Musada étaitprésentée comme le scandalefinancier des années 1990. SiMusada signifie entraide en shi-maoré, on ne peut pas en direautant sur l'atmosphère qui règnedans ce dossier, où tout le monde serenvoie la faute. La Musada,appartenait à l'époque à la SIM etétait le principal fournisseur dematériaux de construction. En l'es-pace d'une dizaine d'années, lasociété est passée d'une activité flo-rissante à un gouffre financier.L'affaire avait été jugée en pre-mière instance en février dernier ettout le monde s'était accordé à direque "la montagne avait accouchéd'une souris", pourtant, le pré-venu, dont la culpabilité avait étéreconnue par le tribunal correc-tionnel a fait appel. Son avocat aplaidé la relaxe tandis que le pro-cureur a requis le triple de lapeine.

En février dernier, le tribunal cor-rectionnel de Mamoudzou

ouvrait l'épais dossier de l'affaireMusada, considérée comme le scan-dale financier des années 1990. M.Daumas, ancien directeur de lasociété devait répondre des accusa-tions de banqueroute par présenta-tion de bilans comptables inexacts,utilisation de moyens ruineux pourse procurer des fonds, ainsi qued'abus de biens sociaux. La SIM, deson côté, était dans cette affaire à lafois victime et prévenue pour leschefs d'accusation de recel d'abus debiens sociaux et de complicité debanqueroute. Les faits remontaient

aux années 1990, alors queM.Daumas, fraîchement arrivé demétropole prenait les rênes de laMusada, magasin appartenant à laSIM et principal fournisseur dematériaux de construction. Le hic,c'est que M. Daumas ne possèdeaucune formation en gestion et c'estd'ailleurs ce qui va le mener à saperte.La SIM et la Musada forment alorsune grande famille, le directeur de lasociété immobilière, René Qaranta,est également chef du conseil d'ad-ministration, où siège également ledirecteur adjoint de la SIM. Ainsi,Frank Daumas, dans les bonnes grâ-ces de M. Qaranta, bénéficie d'unlogement de fonction situé à laPointe Koungou, de la prise encharge de plusieurs voyages enmétropole pour lui et sa famille, d'undéménagement payé, de la prise encharge à hauteur de 25% de samutuelle ainsi qu'une affiliation à laCaisse des Français à l'étranger... En

clair, le nouveau directeur de laMusada est à l'aise. Il prend d'ailleursde plus en plus de liberté et demandela prise en charge en intégralité de samutuelle, une assurance décès, uneassurance vie et les travaux de réno-vation de son logement...Mais le plus gros du délit est constatéen 1997, alors que la Musada se noielentement dans les difficultés finan-cières. Pour masquer ces problèmes,la SIM va faire des avances sur com-mandes à hauteur de plus de 3 mil-lions de francs - ces avances servanten réalité à couvrir les arriérés depaiement. La Musada qui continuede s'enfoncer, contracte un prêt de4,7 millions de francs à la BFCOIdans le but officiel de "faire des amé-nagements et transformer le dépôt enmagasin ouvert aux particuliers",mais l'argent servira en réalité àhonorer les factures impayées.Un audit est réalisé quelques moisplus tard, alors que M. Daumas adémissionné pour des raisons per-

sonnelles, et les conclusions affolan-tes sont soumises au Parquet duProcureur de la République.

LE PROCUREUR REQUIERT

LE TRIPLE DE LA PEINE

PRONONCÉE

Suite aux longues heures d'audienceen février dernier, le parquet avaitrequis à l'encontre de M. Daumas,une peine de 7 mois d'emprisonne-ment avec sursis assorti d'une inter-diction d'exercer au poste de gérantd'une durée de dix ans. Concernant laSociété Immobilière de Mayotte, uneamende de 5 000 euros avait étérequise pour recel d'abus de bienssociaux, mais la relaxe avait étédemandée pour les faits de compli-cité de banqueroute par fourniture demoyens ruineux.La cour avait rendu son jugement endélibéré le 7 mai dernier et, confor-mément aux réquisitions, lescondamnations étaient plutôt faibles,du moins bien loin de ce à quoi s'at-tendait le grand public étant donnél'ampleur de l'affaire. Frank Daumasa été condamné à 2 mois d'emprison-nement avec sursis et 3 ans d'inter-diction de gérance, la SIM quant àelle a été condamnée à 2 500 eurosd'amende.Frank Daumas, par le biais de sonavocat métropolitain, Me Zapirain, adonc fait appel de cette décision.L'affaire est alors revenue sur ledevant de la scène la semaine der-nière, dans les mains du TribunalSupérieur d'Appel qui siégeait mardi.Après avoir fait un récapitulatif endétails des faits et de l'audience enpremière instance, la présidente

donna la parole au procureur. MarcBrisset-Foucault requit une peine de6 mois de prison avec sursis et 10 ansd'interdiction de gérance, et demandaà ce qu'on le prononce en situation defaillite personnelle. Selon le procu-reur, M. Daumas n'avait certes pasfait une école de commerce mais"lorsque l'on est directeur générald'une entreprise on endosse ses res-ponsabilités et pas seulement sarémunération ! Quand on a fait mathssup, on est peut-être pas expertcomptable mais on se rend comptedes difficultés de son entreprise !".Selon lui, Frank Daumas s'estoctroyé des avantages auxquels iln'avait pas droit et l'abus de bienssociaux est dans cette affaire claire-ment caractérisé.Me Zapirain, se démena pour plaiderla relaxe de son client, aujourd'huidans une situation financière déli-cate. "Mon client n'était pas capabled'assumer pleinement les fonctionsde directeur général" indiqua t-ilavant de mettre en avant l'aspectpolitique du dossier.L'enchevêtrement des uns et desautres, la présence de l'anciendéputé, Henry Jean-Baptiste en tantque président de la SIM, le finance-ment de la société immobilière vial'État et la Ligne BudgétaireUnique... Pour lui, Frank Daumas neserait qu'un bouc émissaire, la SIMétait le gérant de fait de la Musada,détenant toutes les orientations viaM. Qaranta.La présidente choisi de remettre ladécision de la cour en délibéré pourle 17 février 2009.

Marion Châteauneuf

Le Mahorais N° 227 Mardi 25 novembre 20086

LOCALE N°227 du Mardi 25 novembre 2008

JUSTICE

Deuxième round dans l'affaire SIM contre Musada

Onze affaires se ressemblant toutespour la plupart ont été jugées autribunal correctionnel mercredi 19novembre, mais deux d'entre ellessortaient du lot. Elles traitaient eneffet de trafic de faux papiers, cequi est très commun à Mayotte, ettoute l'assistance était très atten-tive. Même la présidente Marie-Thérèse Rix Geay était comme toutle monde d'ailleurs, étonnée par le« professionnalisme » des faussai-res.

Comme chaque semaine lesaudiences du tribunal correction-

nel traitaient principalement de vio-lences. Une journée qui s'annonçaitdonc routinière pour les magistrats,sauf que deux affaires de faux papierssont venues y mettre du sel. Le 28Octobre 2008 la gendarmerie a arrêtéM.M. après avoir découvert à sondomicile qu'il nomme lui-même son« local commercial », des sceauxofficiels, des tampons, des timbres,des pièces d'identité vierges, et descentaines de documents servant à lafalsification de documents comorienset français, ainsi que deux ordinateurset 280Û en liquide.

Ce véritable chef d'entreprise dont le« business » ne connaissait pas lacrise a monté sa petite affaire en2006, après des années de demandede régularisation de sa situationpuisqu'il est d'origine malgache.Comme ses différentes demandessont restées lettres mortes, il s'est ditcomme tout bon entrepreneur « selfmade man » que l'on n’est jamaismieux servi que par soi même, et qu'ilétait temps pour lui de se mettre à soncompte. Une bonne étude de marchépermet souvent de bien préparer l'ou-verture d'une entreprise. Et il faut direque M.M a bien préparé son couppuisque dès 2005, notre homme a faitappel à quelques relations àMadagascar et a passé commande detout ce qui lui était nécessaire, et sur-tout des timbres officiels qui ont étécopiés avec précision.Les tampons étaient créés à l'aide desemelles de chaussures, les signaturesétaient reproduites à la perfectionaprès des jours d'exercice à partir desmodèles officiels, bref M.M était unvéritable pro du faux, et même la tari-fication de ses prestations avaienttout d'une affaire étudiée avec préci-sion, à croire qu'il avait calculé son

seuil de rentabilité avec précision : lepackage acte de naissance, acte denaissance légalisé, jugement subjec-tif, et carte d'identité était facturés80Û, pour 2 heures de travail, ce quilui a permis de réaliser un chiffred'affaires d'environ 80.000Û sur lesdeux ans d'activité grâce à près de1500 clients. Malheureusement pourlui l'un d'entre eux s'est fait arrêterpour détention de faux papiers etl'ambassade des Comores a donnél'alerte aux autorités compétentes cequi a déclenché l'enquête.L'investigation n'a pas touché que lebusiness de M.M puisqu’un autre

faussaire, R.H, bien connu dans lesecteur, a également été arrêté.Interpellé le 29 Octobre, R.H quiavait eu vent de l'arrestation de sonconcurrent, qui était également sonfournisseur de tampons, a eu le tempsd'effacer toutes les données de sonordinateur. Entré illégalement en2007 sur le territoire mahorais, R.H amonté sa boîte immédiatement etavec pas mal de réussite puisque lemarché est porteur. « Au début lesclients m'étaient envoyés par M.M,ensuite j'étais connu, je n'avais doncplus besoin de rapporteur de clients ».M.M et R.H, bien que concurrents,

travaillaient en effet en collaborationpuisque chacun avait sa spécialité.M.M pour les pièces d'identité, R.Hpour les courriers officiels pour l'am-bassade des Comores notamment.Il faut dire qu'il était instituteur auxComores et le français n'est donc pasun problème pour lui. Les lettres luiont permis de faire un chiffre d'affai-res de 5000Û en 2007. Par contre lestarifs réalisés sur les documentsd'identité sont moins élevés que chezM.M, puisque le même packagecoûte 30Û chez R.H, ce que n'a pasmanqué de faire remarquer la prési-dente. En attendant, le bonhommeaura récolté pas moins de 50 000euros.Les deux hommes n'ont en tout caspas du tout cherché à nier les faits, etétaient même presque fiers de racon-ter leur « business model ». M.M aécopé de 4 années d'emprisonnement,et d'une amende de 20.000Û. Quant àR.H, il s'en sort un tout petit peumieux puisqu'il écope de 3 ans d'em-prisonnement, assortie d'une amendede 10.000Û et d'une interdiction deterritoire pendant 3 ans.

Nassabia Djanfar

TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Les faussaires ne connaissent pas la crise

Page 7: Le Mahorais n°227

N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008 Le Mahorais N° 227 7

LOCALE

"Le 9 novembre 2008, au cours d'unconcert à Mtsangabeach, com-

mune de Sada, une jeune femmed'une trentaine d'années, originaire demétropole, a été agressée par plu-sieurs individus.La brigade de gendarmerie de Sada,renforcée par la brigade de recherchesde Pamandzi, saisie de cette affaire,recherche actuellement tout rensei-gnement susceptible de faire progres-ser l'enquête.Toute personne détenant des informa-tions est invitée à contacter la gendar-merie de Sada au : 02-69-62-19-22."Le message est clair, les gendarmeslancent un appel à toute personnepouvant apporter des informations surle signalement des agresseurs, appa-remment au nombre de trois, et sur ledéroulement de la soirée. Que vousayez assisté au concert, ou entenduparler de quoi que ce soit, la moindreinformation peut être capitale danscette affaire.

REPRISE

DES RECONDUITES

À LA FRONTIÈRE

Mardi 18 novembre à midi les recon-duites aux frontières ont redémarré deMayotte vers Anjouan, a t-on apprisde source officielle. Le directeur de laPolice aux Frontières a par ailleursconfirmé la nouvelle, sans pourautant détailler l'accord conclu entrela France et les Comores pour faireplier le gouvernement de l'île auto-nome d'Anjouan.Les reconduites aux frontières étaientsuspendues depuis le 7 novembre der-nier, obligeant ainsi les autorités àlibérer les étrangers en situation irré-gulière retenus au centre de rétentionadministrative, après 5 jours ou lors-que le nombre maximum de clandes-tins dépassait la limite de capacité deslocaux. En clair, depuis le 7 novem-bre, les services de l'État travaillaienten vain à interpeller des gens quiallaient être relâchés quelques jours,voire quelques heures plus tard, avecune simple invitation à quitter le terri-toire au plus vite... Ce sont ainsi 186personnes qui ont été interpellées puislibérées pendant ce blocage.Mais si les reconduites à la frontièreont repris leur cours, il n'en reste pasmoins que le gouvernement anjoua-nais refuse toujours d'accueillir lesMohéliens et les Grands-comoriens.Ces derniers, beaucoup moins nom-breux, sont renvoyés vers leur île parvoie aérienne. La situation est d'au-tant plus ridicule que ces derniers nesont pas plus d'une demi-dizaine parsemaine à être renvoyés auxComores.Mais il semble que les autoritéscomoriennes prennent un malin plai-sir à faire tourner en bourrique lesservices de l'État français, surtoutdans le domaine de l'immigrationclandestine...

OPÉRATION SAM :PLUS DE 700 VÉHICULES

CONTRÔLÉS

Ce sont 770 véhicules qui ont étécontrôlés le week-end dernier, ven-dredi et samedi soir. Les gendarmesétaient postés au niveau de la Maisond'Arrêt de Majicavo-Lamir, pourcueillir les fêtards qui allaient ourevenaient du Koropa. Au total cesont 320 véhicules qui ont été contrô-lés entre 22 heures et 4 heures dumatin. 16 infractions ont été relevéesen matière d'alcoolémie au volant,dont le plus fort taux était de 1,5 g.d'alcool par litre de sang. Pour infor-mation la limite est fixée à 0,5 g. Lesgendarmes en ont profité pour distri-buer gratuitement des kits de sécuritéroutière aux conducteurs qui n'enétaient pas équipés.Côté sécurité publique, les policiersqui étaient postés samedi soir aurond-point SFR de Kawéni et à celuide la Pointe Mahabou, ont contrôlé450 véhicules. Fait étonnant et parti-culièrement encourageant : seules 2infractions ont été relevées en matièred'alcoolémie.

OPÉRATION POIDS LOURDS

À l'occasion de la semaine de la sécu-rité, jeudi 20 novembre, un contrôlepoids lourds était organisé par la gen-darmerie au niveau de la zone indus-trielle de Longoni, en partenariat avecla Direction de l'Équipement. Sur les6 véhicules passés au crible, 5 étaienten surcharge… Les sociétés ontécopé d'une amende de 90Û, devantêtre payée immédiatement sous peinede confiscation du camion, et d'unpetit cours sur la signification des dif-férents signes sur la carte grise.

IMMIGRATION

CLANDESTINE

La semaine dernière, 336 étrangers ensituation irrégulière ont été interpelléspar les services de l'État. En parallèle, 7 kwassas ont été inter-ceptés par la Police Aux Frontières(PAF), les Douanes et laGendarmerie. Les pilotes ont été pré-sentés en comparutions immédiates etont tous été écroués à la maison d'ar-rêt pour des peines allant de 4 ans à 5mois de prison ferme et de 10 à 2 ansd'Interdiction du Territoire Français.Depuis le début de l'année, 14 469personnes ont été éloignées dans lecadre de 12 042 arrêtés préfectorauxde reconduites aux frontières.

Marion Châteauneuf

FAITS DIVERS

La gendarmerie lanceun appel à témoins

Mayotte est touchée certes, maispas uniquement par la crise qui estmontrée du doigt dans tous lesmédias : la gestion abracadabran-tesque des collectivités est bien laraison essentielle du plongeonfutur de l'économie mahoraise. Delutte contre la crise mondiale, il enétait question mardi 18 novembre,puisque le préfet, représenté parChristophe Du Payrat avait provo-qué l'organisation d'une réunion àlaquelle assistaient les responsa-bles économiques : la chambreconsulaire, Michel Taillefer pour leMEDEF, les banques, et les servi-ces d'Etat concernés par la crisefinancière internationale, leTrésorier Payeur général, Yves-Marie Godefroy, l'IEDOM,Thierry Beltrand et FrançoisEllen. Le but était d'expliquer l'ap-plication à Mayotte du plan gou-vernemental en réponse à la criseinternationale qui ne touche quemoyennement l'île au lagon. Maisle manque de communication surles solutions à trouver pour quecessent les dérives des municipali-tés a fait cruellement défaut.

Si Mayotte est plus touchée parune crise liée aux finances défec-

tueuses de ses municipalités, la crisemondiale est de fait une réalité, ettous les acteurs économiques de l'îlefélicitent l'Etat pour la rapidité de saréaction et son ampleur : 360 mil-liards pour abonder les liquidités desbanques en amenant une partie decette somme en garantie, et pour ren-forcer les fonds propres des banquesnationales sur lesquelles s'appuientévidemment les banques mahoraises.L'Etat à ce titre n'entre pas dans lecapital des institutions financières,mais participe en achetant des obli-gations. Quant aux derniers chiffres sortispour Mayotte, il faut souligner uneinflation toujours deux fois plusimportante qu'en métropole (5,5% au30 septembre 2008) avec un postealimentation et boissons qui grimpede 14%. Le commerce extérieur a untaux de couverture dérisoire puisqueles exportations ne sont assurées quepar l'aquaculture, alors que lesimportations continuent à s'accroître.L'élément très rassurant est laconsommation des ménages en achatde véhicule en hausse de +4,40 % parrapport au 3ème trimestre 2007, dueessentiellement à l'accroissement duSMIG de 12,3 % l'année dernière.Quant aux chiffres en hausse concer-nant les investissements des ménageset des entreprises, s'ils sont bons, ilsne sont pas significatifs, car datant dejuin 2008.Le secteur du bâtiment et TravauxPublics (BTP) entame une stagnationqu'avait prévue l'IEDOM lors du pré-cédent bulletin car les commandespubliques ne sont plus renouvelées etles délais de paiement des collectivi-tés locales dépassent plusieurs mois,ce qui provoque déjà licenciements

en masse, et dépôts de bilan futurs.Le tourisme aussi est en stagnationcette année, et les services mar-chands tels que le nettoyage et le gar-diennage, plombés par les haussessuccessives du SMIG que touchentleurs nombreux personnels, sont enchute. Les agriculteurs et les chefsd'entreprises quand à eux sont trèspessimistes pour les prochains mois. Au niveau des banques, à l'origine dela crise financière, l'augmentation del'octroi de crédit (+ 30 % en juin2008/2007) doublée d'une ressources(dépôts) en diminution leur imposeun refinancement qui coûte cher parles temps qui courent. L'octroi decrédit à court terme aux collectivitésn'arrête pas de croître, + 75% d'unmois de juin à l'autre, ce qui met envaleur ce que tout le monde sait déjà: les finances des dites collectivitésétant à sec, elles sont obligées d'em-prunter, et problème gravissime,elles émettent les paiements avec desdélais de plus en plus long, lorsqu'ilssont effectués.... Un autre signe dumalaise ambiant est donc l'accroisse-ment des traites non honorées quisont passées de 1,7 millions d'eurosfin 2007 à 2,5 millions d'eurosactuellement.Trois dispositifs sont alors mis enœuvre : la commission de surendette-ment déjà présente depuis avril 2007,un dispositif pour accompagner lesentreprises en difficulté, et un média-teur du crédit pour s'assurer que lesbanques respectent bien l'octroi decrédit sans aucun frein. Pour cesentreprises, un site : www.mediateur-ducredit.fr et pour les banquesOSEO, leur permettra de renforcerleur fonds de garanties.Le message à faire passer était doncclair : Mayotte n'est pas encore tou-chée par la crise, peut-être en voie del'être… Il faut voir mais ne pas dra-matiser. Parce que le mal de Mayotteest, il est vrai, ailleurs : comment nepas dramatiser devant les queues desdirigeants d'entreprises qui ne peu-

vent plus payer leurs salariés et leurstraites parce que leurs factures nesont pas payées par les municipalitéset collectivités, devant les marchésauxquels personne ne répond pluspar peur de ne pas être payé…L'Agence Française deDéveloppement a bien promis 67millions d'euros de prêts pour l'Outremer, et « Mayotte » explique ThierryBeltrand, « sera servie par rapportaux besoins en cours ». Il faut espé-rer que ces besoins soient chiffrés àla hauteur du problème de toutes cesentreprises qui se retrouvent sur lecarreau parce que les élus ontdépensé sans compter, et continuentd'ailleurs puisque plus de quaranted'entre eux se sont rendus au Congrèsdes maires de France en Guyane,pour 17 municipalités, là où lamétropole en envoyait moins d'unsur trois municipalités… Qui est làpour restreindre ces dépenses incon-sidérées ? Même pas l'Etat puisqueselon Yves-Marie Godefroy, « latutelle, c'est du passé. Le compte desrésultat des collectivités locales estdéficitaire, ce qui perturbe les finan-cements des investissements ».Oui, mais les solutions ? « Les solu-tions, ce sont les élus locaux qui lesdétiennent, l'Etat n'a pas de pouvoirpour leur interdire ». Oui, mais alorsqui ? Qui va leur expliquer que laressource n'est pas inépuisable etqu'ils sont en train de tuer à petit feul'économie mahoraise ? Que la visionqu'a la métropole de la gestion desdeniers publics est tellement catas-trophique, que tout cela pourraitcompromettre les chances d'unedépartementalisation réussie ? Leséconomistes ont beau crier qu'il fautdiminuer les dépenses de fonctionne-ment courantes, qui a restreint lenombre de billets d'avion ?Il faut que chacun se pose devant sesresponsabilités, sans quoi l'économiemahoraise partira à vau-l'eau.

Annette Lafond

ECONOMIE

Une crise d'accord, mais laquelle ?

Christophe Du Payrat : « Expliquer l'application du plan gouvernemental pour contrer la crise »

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Le Mahorais N° 227 Mardi 25 novembre 20088

LOCALE

Mercredi 19 novembre, l'opérationphare de la semaine de la sécurité -organisée sous le patronage de laPréfecture de Mayotte - a fait sallecomble au sein de la MJC deM'Gombani. Tous les acteurs de lasécurité (services de l'Etat, associa-tions de secourisme, forces de l'or-dre...) étaient réunis afin de dévoi-ler les ficelles de leurs métiers ainsique la réalité sur le terrain aupublic scolaire venu en nombredans la matinée, l'après-midi étantouvert à tous.

Au programme : interventions desecours grandeur nature et mise

en situation d'une interpellation ron-dement menée par les hommes de laGendarmerie Nationale. Attentif etnombreux, le public aura pu déambu-ler à son aise entre les différentsstands qui étaient particulièrementintéressants tout en restant ludiqueset abordables aux plus jeunes. Venuinaugurer comme il se doit la semainede la sécurité, Monsieur Jean-PaulNormand - directeur de cabinet de lapréfecture- accompagné du chef duSIDPC (Service Interministériel de laDéfense et de la Protection Civile)Monsieur Baffour, prenait la paroledès 10h00 au sein de la MJC deM'Gombani afin de souligner toutl'intérêt de cette opération au public

scolaire venu en nombre. Chacunétant libre de déambuler à son aiseentre les multiples stands mis enplace, l'ambiance était donc convi-viale tout en étant instructive auxyeux des jeunes réceptifs aux messa-ges divulgués par les acteurs de lasécurité : que ce soit au niveau de lasécurité routière, civile ou intérieure.Entre la gendarmerie, les pompiers,la DASS (Direction des AffairesSanitaires et Sociales), la MarineNationale, la Croix Rouge, l'associa-tion de secourisme de Nyambadao, leSIDPC (Service Interministériel deDéfense et de Protection Civile) , laPolice, Météo France, la DE(Direction de l'Equipement), le CHM(Centre Hospitalier de Mayotte), leGSMA (Groupement du Service

Militaire Adapté), AGF (assureur -tests code de la route) (…) : la multi-tude des stands mis en place auraretenu l'attention de tous. Cerise surle gâteau, les jeunes du collège deKani Kéli ont présenté en avant pre-mière deux spots ciblés sur la sécuritéroutière. La qualité de ces films est àsouligner, dans un esprit choc et véri-dique, le message est clairementpassé : « stop au massacre », celui quiconduit, c'est celui qui ne boit pas !

POMPIERS ET GENDARMES :ACTEURS ET DIFFUSEURS

DE MESSAGES CLAIRS !

Sur le terrain de basket, une mise enscène réussie aura retenu l'attentiondu public à travers des interventions

réalistes et dissuasives. En premierlieu, les gendarmes ont simulé unearrestation de malfaiteurs grandeurnature avec armes aux poings, chiens-équipe cynophile de la gendarmeriespécialisée pour traquer la moindretrace de produits stupéfiants- etmenottes à la clef ! C'est avec atten-tion que les élèves ont suivi la scènede près, attentifs à ce qui se jouaitsous leurs yeux, démonstration dyna-mique des missions d'un peloton d'in-tervention qui a été renouvelé plu-sieurs fois dans le courant de la jour-née. S'ensuivit une manœuvre de dés-incarcération assurée par les hommesen rouge du Service d'Incendie et deSecours (SIS), cette opération desecours routier impliquait une voitureet un scooter avec deux victimes ainsique l'évolution de certains engins surl'aire de manœuvre. C'est donc une

véritable scène d'accident qui sejouait sous le regard médusé dupublic et l'expérience des sapeurspompiers aura été mise sur le devantde la scène dans le but de montrer lesdangers existants au volant. La pré-vention passe également par la visionde la réalité et cette journée aura étémarquée par l'implication des acteursde secours, véritablement prompts àprévenir plutôt que de guérir… Enbref, l'action phare de la semaine dela sécurité routière a remporté unfranc succès mercredi 19 novembreet malgré la pluie, les intervenants etle public ont répondu présents, forceest de constater que telles manifesta-tions sont à renouveler pour toujoursplus de sécurité !

Lucie Touzé

SEMAINE DE LA SÉCURITÉ

La prévention à l'état pur via des interventions grandeur nature

N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Dans le cadre de la semaine de lasécurité, une simulation de nau-frage d'un voilier était organiséeen rade de Mamoudzou. Pour l'oc-casion, des collégiens ont pu assis-ter aux premières loges à cettedémonstration et les secours ontpu en profiter pour s'exercer à cetype d'intervention, pas si rare queça, à en croire le discours de l'ad-ministrateur des AffairesMaritimes, Olivier Busson.

Le rendez-vous était donné à 14heures sur le parking de la barge

à Mamoudzou, en bordure de lagon.

Les collégiens ne savaient pas tous àquoi s'attendre, mais lorsque l'admi-nistrateur des Affaires Maritimes estarrivé en courant pour leur annoncerqu'un voilier allait faire naufragedevant eux, les papotages et les rica-nements ont cessé.Le voilier était en réalité une petitebarque avec à son bord deux hom-mes, mais ce n'est pas ça qui a clouéle bec aux jeunes. Alors qu'OlivierBusson s'époumonait à détailler laprocédure en cas de détresse, l'exer-cice a commencé.Les deux hommes en perdition surleur "voilier" ont déployé le radeaude survie. À bord de l'engin flottantse trouvent tout le matériel dedétresse et une valise de survie avecde l'eau et des vivres.Une fois à l'in-térieur, les naufragés ont largué de lafluoriscine dans l'eau, un liquide quise diffuse très vite, de couleur verteet qui permet aux secours qui survo-lent la zone de repérer plus vite l'em-barcation en péril. Les fusées dedétresse ont également été alluméespour aider le bateau de la SNSM(Société Nationale de SecoursMaritimes) à voir le radeau de loin.Entre temps, un des naufragés esttombé à l'eau. Il s'agissait donc pourles secouristes de récupérer le pre-mier naufragé à bord du radeau, ainsique de sortir le second en situation

de stress, hors de l'eau. Une fois lesdeux hommes en sûreté sur le bateaude la SNSM, les naufragés, enroulésdans des couvertures de survie, ontété amenés jusqu'au ponton des croi-siéristes pour être pris en charge parles pompiers.L'exercice s'est, selon un membre dela SNSM, très bien passé. Du côtédes collégiens, la leçon semble êtrebien passée : "même si c'est pour defaux, on sait qu'il faut avoir le maté-riel de sécurité sur le bateau quandon part en mer car en cas de pro-blème, c'est très efficace" expliquaitun des collégiens de l'assistance.

LE STRESS,PREMIÈRE CAUSE DE MORT

DANS L'EAU

De son côté, Olivier Busson indi-quait que dans la zone de compéten-ces des autorités françaises quientoure Mayotte, on dénombre plusd'accidents que dans la zoneAtlantique française ! En clair, lemanque de formation et de matérielde sécurité fait encore trop souventdéfaut sur les embarcations qui cir-culent dans la zone, ce qui est à l'ori-gine de naufrages et de disparitions."À Mayotte, l'organisation de recher-ches et de sauvetages est opération-nelle, mais il y a malgré tout des dra-

mes humains" soulignait M. Bussonavant de citer les naufrages de kwas-sas, les disparitions de pêcheurs, ouencore le chavirement de boutres,comme ce fut le cas en septembre2006, sans oublier le naufrage deKwassa de vendredi dernier qui fit14 morts."Vous avez le rôle de faire passer cemessage. Le lagon est un trésor maisla mer représente aussi de nombreuxdangers et une simple panne peutrapidement virer au drame si on estnégligent" expliquait-il aux collé-giens.Selon l'administrateur des AffairesMaritimes, les premières causes demort dans l'eau, sont le stress et lapanique. Viennent ensuite la soif, lafaim et le froid. "Il ne faut pasessayer de lutter contre le courant, ladérive est inévitable. Il faut essayerde se calmer et de faire la planche

pour éviter de perdre son énergie etsa chaleur." Il soulignait d'ailleursdes cas de dérive ayant pu durer plu-sieurs semaines, voire plusieursmois, comme les pêcheurs quiavaient disparu vers le banc duGeyser et ont dérivé jusqu'enSomalie...Enfin, M. Busson a martelé auxenfants :"c'est à vous de faire passerle message dans vos familles.Lorsque quelqu'un part en mer, ildoit impérativement dire la zone oùil se rend et l'heure de son retour.Ainsi, en cas de problème il fautappeler tout de suite les secours.Mieux vaut une fausse alerte qu'unSOS trop tardif..."

Secours en Mer : 02-69-62-16-16

Marion Châteauneuf

SEMAINE DE LA SÉCURITÉ

Répétition de sauvetage

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N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008 Le Mahorais N° 227 9

LOCALE

La semaine de la sécurité a multi-plié les actions aux quatre coins del'île la semaine dernière et ce,autour de trois principaux axes : lasécurité civile, routière et inté-rieure. Pour ce qui est de la sensibi-lisation sur les routes, les différentsservices de l'Etat ont mis le paquetafin de toucher un large public.Vendredi 21 et samedi 22 novem-bre, l'accent était porté sur la pré-vention et rien n'a été laissé auhasard : outre les opérations desti-nées au public scolaire, deux initia-tives auront été remarquées par lesautomobilistes.Premièrement, une journée d'ani-mations était organisée sur le par-king du centre commercial JumboScore samedi 22 novembre ainsique deux soirées « SAM » qui sesont déroulées aux portes des dis-cothèques de Mamoudzou. Pourles non initiés, ces soirées sont por-teuses d'espoirs puisqu'il s'agit dechanger les mentalités en désignantdès le début de soirée, l'ami « Sam» : celui qui ne boira pas pourreconduire tout le monde sain etsauf !

La prévention en matière de sécu-rité routière passe indéniable-

ment via la jeunesse et donc des opé-rations de sensibilisation au sein desétablissements scolaires mais enparallèle, la préfecture de Mayotte amis le paquet dans le cadre de lasemaine de la sécurité dans le but detoucher un plus large public. Unejournée d'animations s'est tenue surle parking du centre commercialJumbo Score le samedi 22 novembreavec au programme : « contrôles gra-tuits de l'éclairage et des pneus desvéhicules, des masques de simulationd'alcoolémie, des recettes de cock-tails sans alcool » et bien évidem-ment une piste de sécurité routièrepour joindre l'utile à l'agréable et denombreux cadeaux à gagner ! « Lescontrôles d'alcoolémie effectués cesderniers mois par les services depolice et de la gendarmerie montrentque les contrôles positifs demeurenttrop importants » dixit un communi-qué émanant de la préfecture avantde poursuivre : « afin de lutter contrele développement de ce phénomènequi constitue un réel danger, et uneatteinte à la sécurité routière, le pré-

fet de Mayotte a décidé de poursuivreles actions de sensibilisation et deprévention ».

SOIRÉES “SAM” :“CELUI QUI CONDUIT,

C'EST CELUI

QUI NE BOIT PAS” !

Dans ce cadre, « les services de lapréfecture avec l'appui de la directionde l'équipement (DE) et des servicesde police et de gendarmerie, en rela-tion avec deux débits de boisson, etavec le soutien de plusieurs partenai-res commerciaux, une opération desensibilisation ciblée vers les usagersdes bars et des discothèques sur lethème “SAM”, “celui qui ne boit pas,c'est celui qui conduit”. En clair, cesopérations organisées vendredi 21novembre aux abords du Koropa(Majicavo-Koropa) et samedi 22 auMahaba (Mamoudzou) se sontdéroulées précisément de 22h00 à4h00 du matin. L'objectif des soirées« SAM » est simple : il s'agit d' «inciter les conducteurs à rester sobrespendant une soirée afin de reconduire

leurs passagers en toute sécurité ».Seule la sécurité prime et donc, bonsens et raison sont requis pour mini-miser les risques sur les routes et bienévidemment, ne pas prendre le volantsous l'emprise de l'alcool ! Quant àl'organisation relative à cette action,celle-ci se voulait simple : « inviterles conducteurs de véhicule à ne pasconsommer des boissons alcooliséespendant la soirée, identifier lesvolontaires à l'aide d'un bracelet quileur servait de sésame pour obtenirdes boissons sans alcool tout au longde la soirée dans l'établissement par-tenaire de l'opération « SAM », uncontrôle avec éthylotest était effectuéà la sortie, et les « capitaines de soi-

rée » qui ont respecté leur engage-ment se sont vus gratifiés d'uncadeau. Dans le cas contraire, unenavette gratuite était proposée pourun retour sécurisé vers Mamoudzou». Il était impératif de jouer le jeudans les règles de l'art car parallèle-ment à ces opérations de prévention «des contrôles de police et gendarme-rie ont été mis en place sur plusieurspoints de l'agglomération ».Vigilance, prudence et responsabilitéétaient donc sollicités, comme à cha-que fin de soirée arrosée !

Lucie Touzé

SEMAINE DE LA SÉCURITÉ

Zoom sur la sécurité routière

Forte d'un réseau ultramarindéveloppé, la Fédération des EPLest encore peu connue à Mayotte,c'est pourquoi elle a organisé uncrochet par ici à l'occasion d'uneconférence qui s'est tenue surdeux jours, avant que la déléga-tion ne s'envole vers La Réunion.Sur le thème du développementdurable des territoires, la missionséduction a retenu l'attention del'auditoire réuni les 17 et 18novembre dans l'hémicycleBamana du conseil général.Quand l'île Bourbon regroupe 23EPL, Mayotte n'en comptabiliseque 2, la SIM et EDM, sur un totalde 81 pour l'ensemble ultramarin.

Les entreprises publiques localessont des moteurs du développe-

ment de l'outre-mer, c'est dans cetesprit que la Fédération organisaitlundi et mardi cette conférence.Elus locaux, dirigeants des entrepri-ses publiques locales, représentantsdes pouvoirs publics et des partenai-res institutionnels étaient conviés.Pour étayer les bienfaits d'une affi-liation à la Fédération, ses deuxmembres locaux que sont Electricitéde Mayotte et la SociétéImmobilière de Mayotte ont fait partde leur témoignage. Ils ont montréque ce rapprochement les a aidéspar les conseils avisés de la

Fédération à se développer, à appré-hender les défis actuels des secteursd'activité qu'ils représentent.

MISSIONS

La Fédération des EntreprisesPubliques Locales a pour premierobjectif de représenter et de pro-mouvoir les intérêts des Sociétésd'Economie Mixte et des SociétésPubliques Locales auprès des pou-voirs publics, des collectivités loca-les et des partenaires des Sem auxplans régional, national et européen.Son lobbying repose sur un réseaude 130 parlementaires présidentsd'EPL, l'activité de 9 commissionspermanentes et l'apport de 34 comi-tés et réseaux techniques.La Fédération anime plus de 30réseaux professionnels. Des réseauxde partage répartis par métier (tou-risme, logement, aménagement,transports…) et par fonction (prési-dents, communicants, juristes…).Avec le concours de ses partenaires,elle organise également d'importan-tes plateformes d'échange et d'infor-mation : congrès des Entreprisespubliques locales; rencontres natio-nales; conférence des EPL d'Outre-mer comme c'est le cas pour ces 17et 18 novembre 2008 à Mayotte.La Fédération offre un large éven-tail de services à ses 736 adhérents.Elle leur permet d'être informé sur

l'actualité, de sécuriser leur gestion(veille juridique, analyses financiè-res, démarche qualité…) et de ren-forcer leurs compétences (école demanagement, institut des adminis-trateurs de SEM, formations d'ac-tualité…).

IMPLICATION MINIMALE

Des débats qui ont pu par momentsparaître pompeux, qui se basaientpeut-être trop souvent sur les expé-

riences réunionnaises ou antillaises,mais qui montrent tout l'intérêtnational sur le plan du soutien desEPL d'outre-mer. Un manque fla-grant de participation des commu-nes, qui auraient pu assurer leurreprésentation par des adjoints puis-que les maires étant partis encongrès du côté de la Guyane. SaïdOmar Oili, conseiller général etmembre actif de l'opposition, n'a pasmanqué de faire savoir son mécon-

tentement sur ce point. Mayotte,prétendant département, s'inscritdans cet attrait, toutes les expérien-ces sont donc bonnes à prendre...

Pour plus d'informations sur laFédération, rendez-vous surwww.lesepl.fr.

Laurent Millet

FORUM DE LA FÉDÉRATION DES ENTREPRISES PUBLIQUES LOCALES

Mettre les compétences de chacun au service de tous

RETROUVEZ L’INFORMATION EN CONTINU SUR WWW.LEMAHORAIS.COM

Résultats de l’opération dans la rubrique “Faits-divers”

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Jeudi 20 novembre, alors que lagrogne générale se faisait entendredans les rues de Mamoudzou ducôté des fonctionnaires del'Education Nationale, le préfetDenis Robin a pris le temps derépondre à cinq grands thèmesportant sur l'actualité de l'île quine cesse de bouger… Entre lesconflits sociaux, les questions por-tant sur le thème malheureusementrécurrent de l'immigration clan-destine, le dossier capital de l'EtatCivil sur Hippocampe en vue de ladépartementalisation de ce petitcaillou français implanté au cœurdu Canal du Mozambique, le Pland'Aménagement et deDéveloppement Durable (PADD)ou bien encore les inquiétudes liéesaux finances publiques, le Préfet deMayotte s'est montré confiant faceaux défis de demain et motivé pourfaire avancer les dossiers d'actua-lité de l'île qui perturbent indubita-blement l'air calme de Mayotte…

Le Mahorais : Par rapport auxconflits sociaux actuels, quel

bilan tirez-vous des deux semaines degrève des instituteurs dès la rentrée,à savoir le 28 octobre ?Denis Robin : En ce qui concerne lagrève des instituteurs, je martèle tou-jours le fait que le droit de grève estun droit reconnu par la loi et laConstitution et je veille à ce qu'il soitrespecté. Par contre, à partir dumoment où la grève prend une formequi gêne les autres citoyens, je nepeux pas l'accepter - telles que les fer-metures autoritaires d'écoles commecela a été le cas par le passé ou desbarrages -, et je serai intransigeant ence qui concerne la forme de la grèvepour que les autres citoyens ne soientpas pénalisés. Sur le fond de la grève,les instituteurs avaient une revendica-tion légitime concernant la DSI(Dotation Spéciale Instituteurs/Indemnité Représentative duLogement). Premier point, je tiens àdire que cette indemnité est bien ver-sée à Mayotte. La revendication por-tait précisément sur la majoration de25% de cette prestation qui doit êtreversée aux personnes mariées ouayant des enfants à charge. Aprèsm'être activement penché sur le sujet,je me suis rendu compte que l'Etatverse bien l'argent correspondant.L'IRL était versée depuis 2002 à desinstituteurs qui n'y avaient pas droit -les contractuels -, ce qui ne permetplus de verser la majoration de 25%aux ayants droit malgré le fait quel'Etat verse à l'euro près ce qui estnécessaire pour cette indemnité. Unefois que cela a été compris, nousavions déjà fait un grand pas. J'aidonc saisi le président du conseilgénéral et nous avons élaboré unesolution tous les deux : première-ment, on entre dans le droit communet on applique les textes dans touteleur pureté. C'est-à-dire que la majo-ration de 25% doit être versée auxinstituteurs qui y ont droit, mais

parallèlement, le conseil général ver-sera une compensation dès le 1er jan-vier 2009 aux contractuels afin de nepas affecter directement leur pouvoird'achat. Il y avait plusieurs solutionsdont celle de demander aux contrac-tuels de reverser cet argent mais j'airefusé de le faire pour des raisonsd'équité. Voilà l'arbitrage que j'airendu : la majoration de 25% de laDSI sera versée au 1er janvier 2009mais sans effet rétroactif. La reprisedu travail a été très rapide après laréunion commune que nous avonstenue avec les représentants syndi-caux. J'ai bien conscience que je nepeux pas demander aux instituteursd'approuver ma décision mais je leurdemande de la comprendre car pourdes raisons d'équité, il aurait été trèsdifficile de demander le reversementde l'IRL aux contractuels.

L.M : Quel message souhaitez vousfaire passer aux manifestants de cejour, à tous ces personnels del'Education Nationale (1er et 2nddegrés) qui refusent « le démantèle-ment du service public et la dégrada-tion du pouvoir d'achat » ?D.R : C'est un message assez fort etmon rôle en tant que Préfet est qu'ilsoit répercuté au niveau du ministèreconcerné, ce qui sera fait dès ce soir.

L. M : Dans le cadre de l'indexation- revendication fréquemment remisesur le devant de la scène -, quels sontles pré-requis nécessaires pour quecelle-ci soit effective à Mayotte ?D.R : Tout d'abord, l'indexation n'estpas une question qui touche unique-ment le personnel de l'EducationNationale mais toute la FonctionPublique. L'indexation répond à unproblème de pouvoir d'achat. Ce qu'ilfaut savoir au préalable c'est si les

fonctionnaires sont particulièrementtouchés par ce problème par rapport àleurs collègues du secteur privé.Cette indexation ne doit pas accroîtreles différences sociales ni accroître ledifférentiel entre les secteurs publicet privé. D'un point de vue juridique,il faudrait un décret pour créer cetteindexation à Mayotte mais il y aavant tout des études sérieuses àmener afin de savoir si le secteurpublic est réellement dans une situa-tion de retard par rapport au privé.

L. M : Au sujet de l'immigrationclandestine, plusieurs difficultés ontété enregistrées ces dernières semai-nes, les reconduites ont même été sus-pendues. Est-ce le fruit de la volontédu président Sambi ? Pouvez-vousexpliquer ce qui s'est réellement pro-duit et ce qui a permis la reprise nor-male des reconduites à la frontière ?D.R : Le président de l'Union desComores n'est pas en cause pas rap-port au blocage des reconduites à lafrontière qui s'est produit récemment,cette volonté venait directement dugouvernement autonome d'Anjouan.Ce qu'on peut dire c'est que ces der-nières semaines, nous avons dû faireface à une série de difficultés dans lecadre des reconduites. La premièredifficulté à solutionner concernaitd'abord les îles sur lesquelles lesétrangers en situation irrégulièreétaient reconduits. En clair, le gou-vernement anjouanais souhaitait queles Grands Comoriens soient recon-duits à Moroni, les Mohéliens àMohéli et les Anjouanais surAnjouan. Nous avons des vecteursaériens pour assurer ce système etc'est donc ce que nous avons fait. Ladeuxième difficulté concernait lesenfants car le gouvernement auto-nome d'Anjouan spécifiait que selon

les accords internationaux existants,la reconduite aux frontières desenfants n'est pas permise : ceci estvrai mais ce n'est pas ce que nous fai-sons puisque seuls les enfants accom-pagnés de leurs parents ou tuteurssont reconduits car il serait bien pirede séparer des familles et de laisserdes enfants seuls à Mayotte. Sur cepoint, il y a eu des malentendus etnous avons rencontré des difficultéspour se faire comprendre avant quetout rentre dans l'ordre. Ensuite, legouvernement autonome d'Anjouan asouhaité que l'on raccompagne lesgens chez eux, directement dans leursvillages : ce qui n'est évidemment paspossible. Nous avons donc dû faireface à plusieurs difficultés ces derniè-res semaines mais à chaque fois l'am-bassadeur français aux Comores a suintervenir pour gérer les malentendusà force de dialogue. Mais les recon-duites ont par la suite été interrom-pues sur décision du gouvernementd'Anjouan. Le quai d'Orsay a été saisiainsi que tous les ministères concer-nés et nous avons repris point parpoint chaque revendication du gou-vernement autonome anjouanais poursolutionner ce blocage. Ce n'est pasune reprise moyennant finances cequi aurait été clairement indécent :l'Union des Comores est un pays quia des difficultés matérielles connuesmais les aides européennes n'ontaucun lien avec la reprise des recon-duites. Pour ce qui est de l'organisa-tion, actuellement nous continuons àreconduire les Mohéliens à Mohéli,les Anjouanais à Anjouan et lesGrands Comoriens à Moroni. Unaccord a été signé pour qu'il en soitainsi et des vecteurs maritimes etaériens ont été trouvés.

L. M : Quelles sont les objectifs de

l'année 2008 en matière d'immigra-tion clandestine ? Seront-ils atteints ?Pensez-vous réellement que la politi-que du chiffre soit la meilleure poursolutionner le problème de l'immi-gration clandestine sur l'île ?D.R : Mon objectif est de faire lemieux possible : on doit reconduireles étrangers qui doivent l'être mais jene travaille pas pour faire du chiffre.Toutefois, aucune faiblesse n'est per-mise dans l'interception des kwassaset le troisième radar nous permetd'être plus performants. Je souhaiteégalement intensifier le contrôle ausein des filières économiques. Il fautmettre fin à ce qui est l'un des motifsde l'immigration clandestine àMayotte, l'emploi dissimulé de tra-vailleurs clandestins. Je ne peux pasme contenter de la situation actuelle.Il y a également une autre façond'opérer pour stopper les flux de l'im-migration clandestine : il s'agit defaciliter la circulation des hommesentre les îles sans pour autant tolérerle stationnement des étrangers àMayotte. Etant donné qu'il n'y a pasde consulat de France à Anjouan pourvenir à Mayotte, la voie de l'immigra-tion légale est particulièrement com-plexe pour ceux qui souhaitent se ren-dre ici pour des évènements, maria-ges ou autres (consulat français baséen Grande Comore, visas onéreux...).En ce sens des démarches importan-tes sont mises en place avec le GTHN(Groupe de Travail de Haut Niveau)pour assurer l'ouverture d'un consulatfrançais à Anjouan, projet qui devraitêtre concrétisé en 2009. A travers ceprojet, je tiens à donner un exempletrès précis de la limite de la politiquedu chiffre : tout le monde met beau-coup d'espoir dans l'ouverture d'unconsulat à Anjouan pour que lesAnjouanais puissent venir de façonlégale quand ils le souhaitent et lechiffre des reconduites à la frontièredevrait ainsi baisser. Ce ne sera pas lesigne d'un échec mais au contraire,d'une réussite. Actuellement, notreobjectif est de mener de plus en plusde contrôles dans les filières écono-miques et d'assurer une politique de «zéro » tolérance dans le cadre de l'in-terception des kwassas. S'il s'avèrequ'il y a des filières mahoraises quisont actives dans ce cadre précis, jesouhaite qu'elles soient mises à jouret sévèrement sanctionnées. De plus,dans les projets actuels du GTHN il ya des dossiers mis en place pourdévelopper les échanges entre les îlesà travers une politique de coopérationrégionale. Une première expérienceportant sur les productions agricolesà Anjouan visant l'importation desproduits qui nous manquent ici est encours sans pour autant concurrencerles productions mahoraises. Cesexemples de coopération régionale nereprésentent pas les seuls objectifsvisés.

L. M : Le gouvernement attend de lapréfecture un compte-rendu précis dela situation actuelle en ce qui

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Mardi 25 novembre 2008

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INTERVIEW EXCLUSIVE DU PRÉFET DENIS ROBIN

“Je reste confiant sur tous les dossiers d'importance”

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Mardi 25 novembre 2008

N°227 du Mardi 25 novembre 2008

concerne l'Etat Civil à Mayotte.Selon vous, combien de temps fau-dra-t-'il à Mayotte pour être prête surce dossier d'importance ? Est-ce unpré-requis indispensable dans lecadre de l'évolution statutaire de l'îleen vue d'accéder au statut de DOM(Département d'Outre Mer) ?D.R : Non, ce n'est pas un préalableen soi à la départementalisation deMayotte car celle-ci est une évolutionstatutaire avant tout. Par contre, l'EtatCivil est un préalable pour la mise enplace de certaines prestations socialesindividuelles car il faut que l'on sache"qui est qui" pour pouvoir les attri-buer. Mais ce dossier n'empêche pasd'avancer vers la départementalisa-tion : lorsque la France a départemen-talisé les quatre DOM actuels en1946, il y avait également des diffi-cultés de ce type. Je pense que lesautres DOM étaient sans doute dansdes situations assez proches de lanôtre. En ce qui concerne ce quiconvient de faire pour assainir lasituation de l'Etat Civil : première-ment, il s'agit de régler définitive-ment les difficultés rencontrées par lepassé. Cette première mission relèvede la CREC (Commission deRévision de l'Etat Civil) qui travailleen ce sens. Le Procureur général aconfirmé la venue d'un nouveaumagistrat à la tête de cette commis-sion et le ministère de l'Outre Mer anommé un secrétaire général qui seraaffecté à la CREC. Deuxièmement, ilfaut donner tous les moyens et toutel'attention qu'il mérite à ce servicepublic qu'est l'Etat Civil. Je précisema pensée : il n'est pas certain quetoutes les décisions d'ores et déjà ren-dues par la CREC soient inscrites surles registres d'Etat Civil, ce qui seraitévidemment une catastrophe. Il sem-blerait également qu'un certain nom-bre de fonctionnaires qui travaillaientau sein des services de l'état civilaient changé de poste sans que leurssuccesseurs n'aient reçu les forma-tions nécessaires. Un certain nombrede maires me disent qu'ils ne dispo-sent pas du matériel informatiquenécessaire pour assurer les missionsrelatives aux services de l'Etat Civil.J'ai donc demandé à mes services - encollaboration avec le Parquet et leTrésorier Payeur Général- de réaliser

un audit financier sur l'utilisation del'argent que l'Etat a versé aux com-munes pour doter les mairies deséquipements nécessaires en lamatière. Il faut savoir que 300.000euros ont été versés chaque annéedepuis cinq ans pour que toutes lesmairies puissent s'équiper et répondreaux besoins de l'Etat Civil. Au total,un budget de 1.500.000 euros a étéversé aux communes et je veux savoirce qui a été fait de cet argent non paspour accuser qui que soit mais pourque les erreurs du passé se renouvel-lent pas. Il y aura encore une dotationde 300.000 euros en 2009, mais l'uti-lisation des crédits de l'Etat doit êtreconnue. Autre point, j'ai détaché àmi-temps un fonctionnaire de la pré-fecture qui va être chargé d'aller danschaque commune tous les mois pourrencontrer les officiers d'Etat Civil etvoir avec eux les points de blocage etsavoir comment on peut améliorer lesservices. Troisième mesure impor-tante, pendant toute cette période etdans l'attente de la fiabilisation desextraits d'état civil, il était très diffi-cile pour certains mahorais vivant endehors de l'île de renouveler leurspapiers d'identité, ce qui est totale-ment insupportable et il faillait doncremédier à ce problème. Je me suisrendu compte que certaines préfectu-res voyant arriver des papiers trèsinhabituels pour eux (surcharges,ratures...) estimaient ne pas pouvoirles prendre en charge elles-mêmes.Ces préfectures avaient donc pourréflexe de se retourner vers la CREC,ce qui explique des reports extrême-ment longs, mais ce n'est pas le rôlede la CREC d'intervenir dans les déli-vrances de titres. J'ai ainsi obtenu dela ministre de l'Intérieur qu'un cour-rier soit envoyé à toutes les préfectu-res de métropole et à celle de LaRéunion pour leur dire que tant quel'état civil n'est pas fiabilisé àMayotte, ils doivent statuer sur labase des documents remis et si undoute persiste, il est de leur devoirsoit de saisir la mairie concernée soitla préfecture de Mayotte. Cette solu-tion réduira largement les délaisactuels en matière de renouvellementdes papiers d'identité de certainsmahorais qui vivent en dehors de l'île.Monsieur Jégo m'a demandé un

compte rendu précis de la situationactuelle avant la fin de l'année 2008et ce sera fait. Je reste confiant sur cedossier comme sur tous les dossiersd'importance à Mayotte. C'est unsujet qui est certes complexe et longmais il n'y a pas de raisons que nousne trouvions pas de solutions entemps et en heures.

L.M : A propos du développement dutourisme sur l'île, l'aménagement dessites (Plan d'Aménagement et deDéveloppement Durable - PADD) estessentiel, peut-on savoir pourquoi cesujet en question n'a pas encore étévoté en commission permanente ausein de l'hémicycle du conseil généralalors même qu'il était inscrit à l'ordredu jour ? La préfecture a-t-elle lapossibilité de faire avancer ce dossier?D.R : Je n'avais pas connaissanced'un problème particulier à ce sujetjusqu'à ce que je lise dans la presseque la commission permanenten'avait pas statué sur ce point. J'aidonc contacté le président du conseilgénéral Monsieur Ahamed AttoumaniDouchina qui m'a affirmé que c'étaitjuste un souci technique et qu'il n'y apas de problème de fond sur ce sujet.Je veux avant tout que ce dossieravance à son rythme et de façon

consensuelle. Le PADD représenteun véritable enjeu pour l'avenir deMayotte et je souhaite que chacuns'en rende compte. Au regard desinvestissements qui s'y rattachent, onn'est pas à quelques mois près car ilvaut mieux engager des démarchespour que tous les partenaires publicset privés soient en phase afin d'éviterque des blocages ressurgissent plustard, ce qui serait bien pire et décou-ragerait les promoteurs.

L.M : Autre sujet capital à l'heureactuelle, quelle est la situation vérita-ble des finances publiques ? Pensez-vous que la CDM (CollectivitéDépartementale de Mayotte) puisseêtre placée sous tutelle de l'Etat ?Quelles sont les solutions pour lesentreprises qui risquent de faire fail-lite à défaut de recevoir les verse-ments qui leur sont dus en temps et enheures ?D.R : Je ne veux pas parler de laCDM en particulier mais de toutes lescollectivités départementales oucommunales de l'île : toutes peuventêtre confrontées à un problème de tré-sorerie pour payer un certain nombrede subventions et d'entrepreneursmais cela ne veut pas dire qu'ellessont au bord de la faillite car les col-lectivités ont des recettes. Mais il est

vrai que les collectivités peuventmettre des sociétés en difficulté àdéfaut des règlements en tempsvoulu. Pour remédier à cela, ces diffi-cultés sont en général solutionnéespar des emprunts de trésorerie. Lepréfet ne met pas sous tutelle des col-lectivités pour des problèmes de tré-sorerie : c'est une décision qui estprise par la Chambre Régionale desComptes et ce, exclusivement dansquatre cas qui sont définis par la loi.Premièrement, dans le cas où la com-mune n'a pas voté son budget avant lafin du mois de mars. Deuxième cas :si la commune présente un budgetdéséquilibré ; troisième cas, si lacommune affiche un budget équilibrémais ne paie pas les dépenses obliga-toires (budget du montant de salairesdoit être réaliste...) ce qui est égale-ment un des motifs de mise soustutelle de l'Etat. Quant au dernier cas,il s'agit d'un problème d'insincéritédes budgets annoncés et là, laChambre Régionale des Comptespeut être saisie pour que le préfetrééquilibre les comptes en question.Actuellement, on est dans la prépara-tion des budgets 2009 et avec leTrésorier Payeur Général nous avonsdonc reçu tous les maires pour expli-quer les différents équilibres à mettreen œuvre ainsi que la conduite à sui-vre pour construire un budget. En tantque préfet, j'interviens au titre ducontrôle de légalité sur les budgetsqui me sont remis et je serai très vigi-lant notamment sur la sincérité desbudgets en question et si jamais j'es-time que ceux-ci ne sont pas équili-brés comme il se doit, je saisiraiimmédiatement la ChambreRégionale des Comptes. Quant auxproblèmes que vivent certaines entre-prises actuellement, le préfet n'a plus- depuis la décentralisation en 2004- àintervenir directement dans les finan-ces communales. Si certaines entre-prises ou associations s'estimentlésées, il leur faut alors saisir leTrésorier Payeur Départemental ouCommunal ou bien la Justice pourengager des poursuites en vue defaire valoir leurs intérêts.

Propos recueillis par Lucie Touzé

Monsieur Denis Robin, Préfet de Mayotte.

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Mardi 25 novembre 2008

N°227 du Mardi 25 novembre 2008

OSEO : LE MAILLON D'UNE CHAÎNE SOUS TENSION

Les mauvais élèves du futur départementMise sous tutelle, sanctions juridi-ques et électorales... Que faudra-t-il pour que les Collectivités com-prennent dans leur ensemble lestenants et aboutissants du dossierdes retards de paiement de la com-mande publique ? OSEO est undispositif d'aide à l'investissementdes entreprises, qui assure desavances de trésorerie. Oui maisvoilà, les retards faussent le prin-cipe, car des entreprises sontconfrontées à devoir rembourserOSEO alors même que les recettesattendues sur une commandepublique ne leur sont toujours pasparvenues. Tentatives d'explica-tions...

OSEO est représenté à Mayottepar l'Agence Française de

Développement. Ici, un seul produitOSEO est commercialisé : il s'appelleAVANCE +. Il consiste en des avan-ces de trésorerie sur les commandespubliques. OSEO gère dans les DOM le “fondsDOM” justement, qui n'est autrequ'un fonds de garantie. Ici a été misen place un dispositif autonome pro-pre à la Collectivité départementale. OSEO est une société financière quivend un produit comme une banque,la différence demeure donc dans cettespécificité de produit unique, quandune banque a la capacité d'en propo-ser tout un éventail, et dans les tauxd'intérêts qui s'avèrent plus intéres-sants. L'équivalent du produitAVANCE + est d'ailleurs disponibledans la plupart des agences bancairesde l'île. Comme tout produit commercial,l'offre OSEO comporte des règles.OSEO prête des fonds à une entre-prise qui se rapproche d'elle,lorsqu'elle a à faire face à un besoind'investissement que sa trésoreriepropre ne peut suffire à assurer.OSEO propose des avances à hauteurde 100% dans la limite du plafondfixé au départ à l'ouverture ducontrat, plus communément appelé

“ouverture de ligne”, en accord avecl'entreprise. Cette ligne de crédit estdonc définie après étude du dossier,en parfait accord avec le clientdemandeur.

PAS DE PUB,ET POURTANT…

Comme pour montrer que, si OSEOn'a jamais fait la moindre publicitéici, la popularité du principe est déjàétablie, Frédéric Gendre et FrançoisEllen, tous deux chargés d'étude pourl'AFD, insistent sur le fait que “notreservice reçoit chaque semaine entre 2et 6 entreprises demandeuses. Thierry Beltrand, directeur del'Institut d'Emission desDépartements d'Outre-Mer qui abriteégalement l'AFD, confirme que “l'ac-tivité OSEO progresse depuis 2 à 3ans de façon significative, ce qui peutêtre vu comme positif par un orga-nisme à vocation commerciale, maiscela apporte le constat que les problè-mes des délais de paiement de lacommande publique est un vrai phé-nomène”. En 2006, + 40 % d'ouvertu-res de lignes, en 2007, +114 %, etdepuis le début de l'année, + 40 %. OSEO est moins sélectif qu'une ban-que, mais ne prend pour autant pastous les dossiers, il faut être clair : cen'est pas un droit pour l'entreprised'accéder aux avances concédées parOSEO.

DES RETARDS

QUI NE PASSENT PAS !

Le problème actuel à Mayotte pour

de nombreuses entreprises privées,tous secteurs confondus, petitescomme grosses, c'est que les délais depaiement des Collectivités s'étalentdans le temps, par habitude, mau-vaise habitude. De 30 à 45 jours fixéspar la loi, il n'est pas rare ici qu'uneentreprise n'ait toujours rien vu venirau bout de 3 mois, 6 mois, 1 an, voireplusieurs années en ce qui concerneles mairies, la plaçant dans une situa-tion de réelle précarité.Aujoud'hui, 55 entreprises sont affi-liées à OSEO ici. Les lignes ouvertess'échelonnent entre 10 000 et 500 000Û. Ces entreprises sont à majoritéspécialisées dans le BTP, mais cou-vrent également les Services. Le principe d'OSEO, s'il n'est pas misà sac par les retards de paiement desCollectivités, est efficace. Il perd deson sens si justement l'entreprise quidemande un prêt se voit quelquesmois plus tard impayée, alorsqu'OSEO lui demande des comptes.Justement, Maoré souffre d'un malqui gangrène une partie de son écono-mie : “il ne faut pas mettre toutes lesCollectivités dans le même sac, il fautreconnaître qu'il y en a qui jouent lejeu, qui font les efforts, mais il estvrai que certaines communes quivivent au dessus de leurs moyens nepeuvent équilibrer la balance desdépenses et des recettes”, précise M.Beltrand, avant d'ajouter “les moyensde pressions pour forcer le règlementde la commande publique dans desdélais raisonnables sont faibles s'ilssont individuels, l'entreprise saitqu'elle peut par la suite s'exposer à

des sanctions (non attribution de mar-chés...)”.

Les Collectivités qui ne paient pas entemps et en heure leurs factures auxentreprises de l'île à qui elles ont faitappel, qui ne gèrent pas correctementleurs finances, auront bien à payer unjour ou l'autre, mais en attendant quel'application dans leur ensemble deslois - faut-il rappeler que le droitcommun sied ici normalement depuisle 1er janvier 2008 ? - soit effectiveen ce qui concerne les délais impartisaux Collectivités, des entreprisescontinueront de souffrir, le secteurqu'elles représentent demeurera chan-celant au lieu de se développer, etleurs salariés risqueront à toutmoment le plan de restructurationéconomique. Mairies et conseil géné-ral, quand ils ne jouent pas le jeu,plongent le privé sous une avalanchede problèmes financiers que seulesles sociétés les plus solides peuventappréhender. Le train de vie desCollectivités est pointé du doigt, lesdéplacements coûteux, les frais debouche, les parcs automobiles, lesmoyens de télécommunications deve-nus des jouets dans les bureaux, voilàdes points sur lesquels des économiesseraient possibles. C'est par l'accu-mulation de petites économies queces Collectivités “mauvais payeur”arriveront à rétablir la balance, pourque les recettes permettent de réglerle privé au lieu d'à peine suffire àéponger leurs propres dettes.

LE PRIVÉ QUI TRINQUE,ENCORE UNE FOIS !

Le secteur privé parle de crise localeen ce moment à Mayotte... Voilà unedes causes, et pas des moindres, de cequi gangrène son essor. Curieuxqu'aucun dispositif fiable ne soit misen oeuvre pour contraindre lesCollectivités à respecter les délais depaiement, ce problème concernetoute la population mahoraise, c'est

l'économie dont elle dépend qui enpaie les pots cassés actuellement ! “Il est important de mettre unbémol”, précise Frédéric Gendre, “lasituation n'est pas généralisée, OSEOconstate que toutes les créances nesouffrent pas de délais de paiement sisouvent que cela supérieurs à 6 mois,on est à Mayotte en moyenne à 3mois”.Et François Ellen de préciser le prin-cipe de fonctionnement : “les entre-prises viennent nous voir, nousn'avons aucun critère de refus à labase. Elles nous présentent leur bilanfinancier, différents justificatifs prou-vant leur bonne gestion, et on déter-mine avec elles le montant de la ligneà ouvrir. A l'ouverture officielle, nousdemandons une garantie de l'ordre de10 % de la ligne ouverte, qui est trèsrarement versée à l'ouverture, OSEOpropose des solutions alternatives.Nous sommes à 6 mois de duréed'avance, quand la plupart des ban-ques sont à moitié moins. Il fautcompter 3 semaines environ pourobtenir l'ouverture de ligne, uneentreprise qui a un besoin doit inévi-tablement l'anticiper, OSEO ne luiprêtera pas de l'argent comme ça dujour au lendemain. Nous fonction-nons sur une possibilité d'avance àhauteur de 6 millions d'euros. Cemontant correspondant au total desdifférentes lignes ouvertes par lesentreprises clientes d'OSEO. Il estévident que nous ne sommes paslimités par ce montant et qu'il évolueà la hausse ces dernières années. Pourune avance de factures simples, ilfaut compter environ 3 jours.”OSEO est donc représenté ici parl'Agence Française deDéveloppement, le principe de fonc-tionnement déréglé par des délais depaiement à rallonge ne sent pourtantpas bon le développement actuelle-ment pour certaines entreprises del'île, bien au contraire...!

Laurent Millet

Les fuites des riches contribuablesvers les niches fiscales marquentun pas, mais pas dans les domai-nes où elles sont les plus rentables.En effet, le plafonnement desniches fiscales prévues dans leprojet de loi de financement 2009concerne entre autre l'investisse-ment dans les DOM-TOM, sec-teur en « besoin de développement» selon l'ancienne ministreBrigitte Girardin.

Le plafonnement des niches fis-cales a été voté mardi 18

novembre par les députés. Maisqu'est ce qu'une niche fiscale ? C'estun dispositif qui permet à toutcontribuable de déduire une certainesomme de sa déclaration de reve-nus, afin de payer moins, voire pasdu tout d'impôt. Il en existe plus de

400 en France, qui vont de la restau-ration d'immeubles anciens, à l'em-ploi d'un salarié à domicile en pas-sant par l'investissement dans lesDOM-TOM. Sur ces 400, seulementtrois sont visées, et ce ne sont pasles plus rentables : l'investissementdans les DOM-TOM, l'investisse-ment dans l'immobilier ancien et lestatut de loueur en meublé profes-sionnel. La mesure applicable auxDOM-TOM avait été le fruit de laloi de l'ancienne ministre de l'Outremer, Brigitte Girardin qui défend saréforme : « Dès qu'elle avait étémise en place, elle avait permis lerecul du chômage de 8 % dans lesDOM et l'accroissement de l'inves-tissement de 53% de 2003 à 2007 ».Si l'effet négatif de cette loi avait étéde précipiter les contribuables à fortrevenus vers les investissements

défiscalisables afin d'éviter l'impôt,il s'agit pour Brigitte Girardin d'unmanque de vigilance de l'Etat quin'aurait pas du valider certains pro-jets « abusif ».Les réductions d'impôts serontmaintenant limitées à 10% durevenu imposable, auquel il fautrajouter 25 000 euros. Donc, uncontribuable déclarant un revenuimposable annuel de 100 000 euros,ne pourra plus déduire que 100 000x 10%, soit 10 000 plus 25 000, soit35 000 euros. Le revenu à déclarersera de 100 000 moins 25 000, soit75 000 euros, alors qu'auparavant,les contribuables qui utilisaient cesystème arrivaient à ne rien décla-rer. Le surplus de recettes engran-gées par le gouvernement sera ainside 200 millions d'euros, qui devrafinancer en partie, le Revenu de

Solidarité Active (RSA). Si cette réforme est juste au principede l'égalité devant l'impôt, ellearrive à un moment où la crise mon-diale et la crise des collectivitéspour Mayotte, alourdissent le sec-teur des BTP. Cette réforme endégonflant la bulle artificielle desconstructions défiscalisables, vasans doute précipiter la chute d'unsecteur qui en fait vivre beaucoupd'autres : à Mayotte, les incapacitésde payer des entreprises liées à laconstruction ont augmenté de 50%de juin à août 2008 et de 150 %(chiffres IEDOM) sur la mêmepériode, pour les entreprises immo-bilières… Alors que, parallèlement,le besoin en logement social se faitcruellement sentir.Un impact à surveiller donc, car ilne faudrait pas que soient mises en

place des subventions pour soutenirce secteur, ce qui annulerait les éco-nomies réalisées.

Annette Lafond

LOI DE FINANCE 2009

Les niches fiscales plafonnées

Brigitte Girardin, ancienne ministre de l’Outre-Mer

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Mardi 25 novembre 2008 Le Mahorais N° 227 13

N°227 du Mardi 25 novembre 2008 LOCALE

MAYOTTE À TABLE

Rassemblez tous les élémentsde la sauce. Laissez-les tiédir doucement aubain-marie pendant 30 minutes. Lavez, séchez et taillez lescitrons verts en demi-rondelles. Découpez la lotte en cubes de 3cm de côté. Enfilez les cubes en les alter-

nant avec les crevettes et lescitrons sur 8 brochettes préala-blement badigeonnées d'huiled'arachide. Passez un peu d'huile desésame sur le poisson et dressezle sur un plat de service. Retirez le piment et versez lasauce dans une saucière.

Brochettes océanes à la noix coco

4 citrons verts 600g de filets de lotte 24 grosses crevettes rosesdécortiquées 1 CS d'huile d'arachide 2 CS d'huile de sésame Sel, Poivre

Sauce : 20 cl d'huile d'olive 50g de poudre de noix de coco Le jus et le zeste râpé d'uncitron 4 oignons grelots finementhachés 2 CS de coriandre ciselée 1 petit piment rouge égrené

INGRÉDIENTS RECETTE

Parmi les devoirs civiques, le pas-sage aux urnes apparaît en tête deliste : tous les citoyens français ontleur mot à dire mais pour cela ils'agit d'anticiper pour s'inscriresur les listes électorales en temps eten heures ! Dans cette optique, lapréfecture lance un communiquéafin d'informer la population sur lamarche à suivre en la matière. Tousles Français et Françaises majeursjouissant de leur droits civiques ontle devoir de se prononcer quant àl'avenir de leur pays. LaRépublique en temps que démocra-tie permet à tous de s'exprimer : ilest donc essentiel de ne pas laisserfiler ce droit pour un souci admi-nistratif de non-inscription ! A laveille de la consultation du peuplemahorais en vue de l'évolution sta-tutaire de Mayotte - référendumsur la question de la départementa-lisation - il est impératif de s'ins-

crire sur les listes électorales !Explications via le communiqué dela Préfecture de Mayotte.

«L'inscription sur les listes électo-rales n'est pas seulement un

devoir civique, mais résulte égale-ment d'une obligation légale en vertude l'article L. 9 du code électoral. Elleest indispensable pour pouvoir voter.Tous les Français et les Françaisesmajeurs jouissant de leurs droitscivils et politiques, qui ne sont pasencore inscrits sur une liste électo-rale, qui ont changé de commune derésidence ou d'état civil, doivent sol-liciter leur inscription. Les jeunesFrançais et les jeunes Françaises quiauront 18 ans au plus tard le 28février 2009 à 23 heures 59, doiventprendre contact avec leur mairie, auplus tard le 31 décembre 2008, s'ilsn'ont pas été informés par celle-ci deleur inscription d'office. Les électeurs

ayant changé d'état-civil, doiventfaire modifier leur nom ou leur datede naissance sur les listes électoralespour que ces informations soientconformes au titre d'identité présentéle jour des scrutins. Les électeursayant changé de domicile à l'intérieurde la commune, sont invités à indi-quer leur nouvelle adresse à la mairiepour permettre leur inscription sur laliste du bureau de vote auquel ils doi-vent désormais être rattachés. Lesressortissants des autres Etats mem-bres de l'Union européenne peuventdemander à être inscrits sur les listesélectorales complémentaires. En2009, la population mahoraise devrase prononcer sur l'évolution statutairede Mayotte et élire les représentantsau Parlement européen. Afin d'éviterune longue attente dans les servicesdes élections municipaux en fin d'an-née, il est recommandé aux personnesconcernées de se rendre dès à présent,

dans leur mairie pour effectuer leursdémarches d'inscription ». L.T

INSCRIPTIONS LISTES ÉLECTORALES

Passage obligé pour passer aux urnes !

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N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008

LOCALESANTÉ

Première journée Mahoraise de veille sanitaireLa première journée mahoraise deveille sanitaire a été organisée jeudi20 novembre à la salle de l'hémicy-cle en partenariat avec l'Institut deveille sanitaire, la Cellule interré-gionale d'épidémiologie RéunionMayotte, la Direction des AffairesSanitaires et Sociales de Mayotte(DASS), le conseil général, et leCentre hospitalier de Mayotte.

La 1ère journée mahoraise deveille sanitaire a rassemblé bon

nombre de personnes, entre autres lereprésentant du préfet de Mayotte, lereprésentant du président du ConseilGénéral, la directrice générale del'Institut de veille sanitaire (INVS),ou encore le docteur Martial Henry,président du Conseil d'administrationdu Centre hospitalier de Mayotte.

Tous ont tenu un discours marquantl'ouverture de la journée en rappelantles missions de l'InVS. Ce dernierréunit les missions de surveillance, devigilance et d'alerte dans tous lesdomaines de la santé publique.Il est chargé de rassembler, analyseret actualiser les connaissances sur lesrisques sanitaires, leurs causes etleurs évolutions. Il doit égalementdétecter de manière prospective lesfacteurs de risque susceptibles demodifier ou d'alerter la santé de lapopulation ou de certaines de sescomposantes, de manière soudaine oudiffuse, d'étudier et de répertorier,pour chaque type de risques, lespopulations les plus fragiles oumenacées.La journée a donc débuté à 8H00avec l'accueil des participants, et

notamment le Dr Françoise Weber,directrice générale de l'InVS. A9H15, les discussions ont commencéavec un débat sur les maladies infec-tieuses et tropicales endémiques.Paludisme, lèpre, tuberculose ou

encore fièvre typhoïde ont été mis enperspective, avec une présentation dela situation actuelle à Mayotte, et lesmesures envisagées pour lutter contreces maladies.Un focus a été fait plus particulière-

ment sur la commune de Bandraboua,qui est celle qui compte le plus de casde paludisme à Mayotte. Deux heuresplus tard, un point a été fait sur lesmaladies infectieuses émergentes tel-les que la fièvre de la vallée du rift,ou le chikungunya. La journée s'estpoursuivie avec les maladies noninfectieuses, et plus particulièrementsur les comportements alimentairesde la population mahoraise, avant dese clôturer aux alentours de 16H00par une table ronde sur les objectifs etles finalités de la veille sanitaire. Nuldoute qu'une telle journée est amenéeà se renouveler vu les progrès à réali-ser en matière sanitaire pour la popu-lation mahoraise.

Nassabia Djanfar

Les urgentistes emboîtent le pas dedanse aux enseignants et lancentun préavis de grève pour le 1erdécembre. Les conditions ainsi quele rythme de travail sont dénoncéspar les médecins. Au niveau deMayotte, le manque d'urgentistesse fait également sentir et le direc-teur de l'hôpital est en rechercheperpétuelle de médecins. Il estencore trop tôt pour connaître laparticipation sur l'île au lagon,mais la grève est annoncée comme« dure » au niveau national.

Le principal syndicat d'urgentis-tes, l'AMUF (Association des

Médecins Urgentistes de France),agite la menace d'une grève dure àcompter du 1er décembre. Ils dénon-

cent la dégradation de leurs condi-tions de travail, qui « met en dangerla santé des patients ». Ils ont vouluappuyer leur colère en annonçantlors d'une conférence de presse lemercredi 19 novembre que leur «mouvement pourrait provoquer desmorts »… Le président de l'AMUF,Patrick Pelloux, s'est voulu plusnuancé en expliquant qu'il avaitvoulu par ces propos dénoncer « lesproblématiques d'accès aux soins etles problèmes récurrents des urgen-ces ».Le syndicat revendique notammentla reconnaissance d'un temps de tra-vail de base de 39 heures pour lesurgentistes. « 75 % des urgentistessont épuisés »explique Patrick

Pelloux, « car ils doivent prendre encharge de plus en plus de patientsavec des moyens en baisse, dans lecadre des plans de retour à l'équilibredes hôpitaux ».C'est l'occasion de faire un bilan surla situation des urgences à Mayotte.« Au niveau de la grève, il est diffi-cile de savoir si elle sera suivie ici,bien que les urgentistes soient tou-jours solidaires des mouvementsnationaux » explique le directeur del'hôpital Alain Daniel, « mais demanière certaine, il n'y a pas assez depostes d'urgentistes pourvus àMayotte. Il y a quelques postesvacants comme en métropole : ildevrait y avoir en permanence entre18 et 20 urgentistes… Ils ne sont que

15. Il est clair que l'on fonctionnemieux en effectif complet, car noussommes perpétuellement en recher-che de médecins. Nous nous activonspour faire venir des remplaçants,mais cela coûte plus cher à l'hôpital,car il faut payer les billets, l'héberge-ment et, le fait de ne délivrer que desCDD, demande plus de temps pourexpliquer le fonctionnement proprede notre établissement ».

Le ministère de la Santé s'étonne dece mouvement : « depuis 10 ans, cesont les urgences qui ont bénéficiédes plus grands moyens au sein del'hôpital », et a pris la décision deréquisitionner des médecins pourassurer le soin des malades. Ce querefuse bien entendu le syndicat.

Annette Lafond

URGENCES

Un secteur toujours malade

A l'occasion de la journée mondialecontre les violences faites aux fem-mes organisée de par le monde cemardi 25 novembre, l'ACFAV(Association pour la ConditionFéminine et d'Aide aux victimes)organise une conférence-débat ausein de l'hémicycle YounoussaBamana au Conseil général à par-tir de 14h00. Les sévices dont lesfemmes sont victimes sont bienréels et cela n'arrive pas qu'auxautres : il s'agit de lutter pour quecessent ces violences. De par lemonde, une femme meurt chaquejour sous les coups de son conjointou concubin, il est temps de direSTOP !

Membre du CTAD (ConseilTerritorial de l'Accès au Droit)

depuis le 18 mars 2007, et del'INAVEM (Institut National d'Aideaux Victimes Et de Médiation) depuisseptembre 2007, l'ACFAV(Association pour la ConditionFéminine et d'Aide aux Victimes)

organise chaque année sur le solmahorais la journée mondiale contreles violences faites aux femmes. Enpartenariat avec le Tribunal dePremière Instance, le Conseil géné-ral, la CAF (Caisse des AllocationsFamiliales), les services de police etde gendarmerie ainsi que diverses

associations sociales, l'ACFAV sou-haite mutualiser les efforts de tousafin de sensibiliser un large public viades échanges et la présentation dessolutions apportées. Pour que lesfemmes battues sortent de l'ombre etpuissent revivre enfin, il est essentielque de telles actions soient mises en

place sur Hippocampe comme ail-leurs. Au programme de la journée du25 novembre, l'accueil du public s'ef-fectuera dès 13h30 au sein de l'hémi-cycle du conseil général avant l'intro-duction de cette conférence-débat quis'articulera autour de l'accueil au seinde l'aide aux victimes : « situationsreçues, causes des violences conjuga-les, solutions proposées »… L'AC-FAV implantée à M'Tsapéré (près dela Direction de l'Equipement) estavant tout un lieu d'accueil etd'écoute permettant aux victimes dese délivrer du poids du secret ou bienencore d'effectuer les démarchesnécessaires en de pareilles situations.Dès 15h00, « le cadre juridique de laplainte et les différents recours auprofit de la victime » seront présentésà l'assistance. Il s'agit clairement d'of-frir à toutes les femmes victimes deviolences de vraies issues pour s'ensortir. S'ensuivra un débat portant sur« le processus des violences conjuga-les et les difficultés de la victime àdéposer plainte (pourquoi est-ce

qu'elle cumule les certificats médi-caux ? Retrait de la plainte, retour à lavie conjugale… Jusqu'au dévoile-ment réel) ». A partir de 16h00, cetteconférence mettra l'accent sur les vio-lences conjugales à travers un pointprécis et crucial : « les conséquencessur les enfants ». Enfin, « les actionsde la médiation pénale » seront pré-sentées ainsi que « le mode de résolu-tion des violences conjugales ». Laparole sera également donnée à l'as-sistance puisqu'il s'agit de débattre etsurtout d'échanger pour que ces vio-lences cessent. La lutte continue carrien ne justifie les coups d'un hommeportés sur une femme et vice versacar même si l'inverse semble plusrare, il est tout autant existant et dra-matique. La conférence-débat du 25novembre pour l'élimination de laviolence à l'égard des femmes estouverte à tous et la mobilisation dechacun est requise…

Lucie Touzé

JOURNÉE MONDIALE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Tous unis pour lutter contre les violences infligées aux Femmes

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Mardi 25 novembre 2008 Le Mahorais N° 227 15

N°227 du Mardi 25 novembre 2008 LOCALE

Il est vrai qu'il y a certainementbeaucoup de choses à faire auniveau du tourisme à Mayotte, etpourtant certains Mahorais ontdes idées qu'ils souhaitent mettreen place et développer. Mais mal-gré tous leurs efforts, de nombreuxobstacles se dressent devant eux.C'est le cas de quatre pêcheurs dusud de l'île qui ont investi pour êtreaux normes afin de proposer desballades en mer aux touristes enplus de leur activité principale.Mais en plus de se battre contredes travailleurs illégaux, ils doi-vent lutter contre la non applica-tion de certaines lois.

Souhaitant se lancer dans une acti-vité légale, conforme à leurs

compétences et leur savoir faire, touten faisant découvrir aux touristesainsi qu'aux Mahorais eux mêmetoutes les facettes cachées de l'île auxparfums, M'Ladrou Abou, SaïdMohamed Abdouloihab, M'ColoMirgane et Maftaha Riziki ont choisiles ballades en mer.Pour ce faire, la direction desAffaires Maritime leur a imposé plu-sieurs conditions. Obtenir le CACPP,permis leur permettant la navigation,

et devenir pêcheur, afin de détenirune embarcation homologuée par ladirection des Affaires Maritimes. Cesconditions leur ont également permisd'être subventionnés à 80% pour lacréation de leur activité. De plus,certaines restrictions ont été exigéespar la même autorité, notamment lefait de se consacrer à 80% à la pêche,et ne pratiquer les ballades touristi-ques que les Samedis et Dimanches.Les pêcheurs se sont soumis à cesrègles du jeu pourtant contraignantesavec l'objectif de réaliser leur rêve,mais tout ne se déroule pas commeprévu au départ. En effet, les quatrehommes ne comprennent pasaujourd'hui pourquoi on leur imposede pratiquer la pêche comme activitéprincipale, mais surtout pourquoi illeur est interdit de prendre des clientspendant la semaine.« C'est vrai ils nous ont plus oumoins imposé le métier de pêcheur,ce qu'on a accepté afin d'obtenir lesaides nécessaires à la création denotre activité. Donc maintenant onpratique le métier, mais il s'avère quecelui-ci n'est pas rentable, et on nepeut même pas faire notre boulot ini-tial comme nous le souhaitions, nousne sommes pas libres », s'indigne

Abdouloihab Saïd Mohamed. Eneffet, une sortie de pêche nécessite120 litres de carburant, et « cela estparfois décourageant lorsqu'on nerentre qu'avec 3 poissons ! ».En plus de cette règle qu'ils trouventaberrante, les pêcheurs dénoncentsurtout la concurrence déloyale qui alieu sur les côtes de Mayotte. Seloneux, il y aurait en effet de nombreu-ses barques Yamaha, non aux nor-mes, évoluant dans l'illégalité la plustotale, et qui pratiquent l'activité desballades en mer toute la semaine.Ceci aurait été confirmé par le direc-teur des Affaires Maritimes, le 18novembre dernier. Les quatre amissouhaitent donc que les autorités sepenchent plus sur ce problème quin'est un secret pour personne, afinque les interdictions de navigationsoient appliquées pour tous. Il suffitde se rendre aux îlots Choisil dans leNord pour dresser le constat…D'autant plus que le préjudice subiest très important puisque ces bar-ques qui ne sont pas aux normes sontconduites dans la très grande majo-rité des cas par des personnes clan-destines qui n'ont donc pas lesmêmes charges de fonctionnementque celles des quatre hommes, et pra-

tiquent des prix très attractifs pourles clients, sur lesquels sont obligésde s'aligner les embarcations légalespour demeurer concurrentiels. Maisd'un autre côté, le faible prix pratiquéne leur permet pas de gagner leur viecorrectement. Bref, c'est l'histoire duchien qui se mord la queue…Les quatre hommes ont écrit un cour-

rier mentionnant toutes ces difficul-tés et toutes leurs requêtes, qu'ilssouhaitent remettre au préfet.L'histoire nous dira si ces dernièresont été prises en considération.Affaire à suivre…

Nassabia Djanfar

TOURISME

Pêche ou tourisme, il faut choisir

Cette année, les élèves du CM1A del'école de Koungou Baobab ontrepris leurs activités scientifiques etune classe d'eau a été programméepour enquêter sur le trajet de l'eaunaturelle et sur le trajet de l'eaudomestique.

La première sortie à la retenue col-linaire de Dzoumogné a permis

de répondre à de nombreuses ques-tions du questionnaire élaboré enclasse. D'où vient l'eau du lac ? Pourquoi unbarrage à cet endroit ? A quoi sertcette eau ? Pourquoi l'eau est impor-tante pour les hommes ? Commentprendre soin de l'eau ? Quels animauxy vivent ?Une fois sur place, les élèves ont puobserver le paysage, le dessiner, lecomprendre. Ils ont découvert le lacartificiel, le barrage et suivi l'eau del'amont vers l'aval. En pêchant en différents endroits, lesélèves ont pu constater la présence denombreux animaux et en ont ramenépour leur aquarium mis en place dansla classe. La présence de petits pois-

sons utiles dans la lutte contre la pro-lifération des moustiques sera étudiéedans les jours qui viennent. Ils ontaussi constaté que malgré l'interdic-tion, de nombreuses personnes laventencore leur linge dans le cours d'eauen aval du barrage. L'exploitation en classe se fera grâceà de nombreuses photos numériquesprises sur place. Une seconde sortie àl'usine de traitement des eaux àBouyouni permettra de comprendre lasuite du trajet de l'eau, son utilité et cequ'on en fait une fois salie. La der-nière sortie concernera la stationd'épuration de Mamoudzou.À suivre…

EDUCATION

Classe d'eau à l'écolede Koungou Baobab “Le prix du livre”, c'est sous cette

expression que “Le mahorais” s'estposé la question simple que toutacheteur d'un roman en librairie,d'un magazine quelconque, peut êtreamené à son tour à se poser quand ildoit payer un prix étiqueté ou moinsdiscrètement ajouté au stylo sur lacouverture. Ce surcoût à la chargedu consommateur est fixé par l'auto-rité préfectorale sur la base d'uncoefficient. Si cette différence de prixest donc légale est contrôlée afin qu'iln'y ait pas d'abus, elle reste un freinà la culture, d'autant que les publica-tions qui sont disponibles dans leslibrairies de l'île souffrent de plu-sieurs jours de décalage horaire assezcontraignant notamment pour lapresse quotidienne, l'informationparaît quelque peu fanée bien sou-vent.

Tout ouvrage édité en dehors deMayotte subit de facto l'application

d'un coefficient de 1,25 fixé par arrêtépréfectoral, qui vient expliquer lesjolies petites étiquettes orange ou lesgrands coups de feutre indélébile quigâchent la couverture de vos journaux,magasines, et romans et autres. Ainsi, comme un melting-pot nonexhaustif de l'offre disponible sur les

étagères, votre quotidien “Libération”vendu en métropole 1,30 Û, préconiseen petits caractères de le passer à 2 Ûdans les DOM, pour se retrouver à 3 Ûà Mayotte, toujours “à part” de laRépublique avec son statut bâtard deCollectivité Départementale; le maga-zine “Le Point”, 3,50 à la base, 3,50pour les DOM, 4,50 à Mayotte; lemagazine “Elle”, 2,50 à la base, 6 Ûpour les DOM, 8,50 ici; Le magazinepeople “Ici Paris”, 1,20 tarif de base,2Û dans les DOM, 2 Û ici aussi, à n'yrien comprendre....; votre adoré CharlieHebdo, 2 Û en métropole, 3 Û ici, avecla Une châtrée par l'étiquette orange, unsacrilège !!!; côté Romans, à titred'exemple, “Le fait du prince”,d'Amélie Nothomb, paru chez AlbinMichel, imprime en caractères gras sursa quatrième de couverture 15,90 Û,qu'une insistante étiquette orange affi-che pour les Mahorais à 19,90 Û. Desexemples comme ceux-là sont générali-sés, puisque chaque publication impor-tée vendue à Mayotte

subit la surtaxe.M. Philippe Chamoin, directeur desAffaire Culturelles à la préfecture,confirme “qu'il existe une aide au trans-port, puisque celui-ci est à la charge del'acheteur. Elle ne couvre cependant pasforcément l'intégralité des coût d'im-portation des ouvrages, notamment enfonction de différents paramètres quisont la période de l'année, le choix dumode de transport, même si l'avion estla plupart du temps privilégié dans unsouci de réduction du temps de disponi-bilité à Mayotte par rapport à la dateeffective de publication. Ce coefficienta donc été mis en place et maintenu parles préfets précédents, il tient lieu departicipation du consommateur quiretrouve donc ce prix réévalué par rap-port au prix qui peut être imprimé pourla France métropolitaine.”Qu'un ouvrage qui a voyagé soit sur-taxé paraît normal, il n'y a pas de raisonque le libraire supporte seul le coût dutransport, mais quand par exemple unmagazine “Elle” se retrouve ici avec unretard avéré, au prix effarant de 8,50 Û.Petite piqûre de rappel : le SMIGMayotte brut horaire est actuellementde 5,49 Û...

Laurent Millet

PRIX DU LIVRE

Une surtaxe toute mahoraise…

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La date du 24 novembre sera à mar-quer d'une pierre blanchepuisqu'elle signe la création officielledu Groupe d'Intervention Régional(GIR) en lieu et place du Grouped'Intervention de Mayotte (GIM).En effet, c'est lundi qu'a eu lieu lacérémonie officielle de signature duPréfet Robin et du Procureur-géné-ral Brisset-Foucault, qui co-prési-dent le comité de pilotage de la struc-ture. Placé sous le commandementde la gendarmerie et du lieutenantGauthier, le GIR est composé d'uneunité opérationnelle de commande-ment (gendarmerie, police, douanes,inspection des impôts) et de person-nels ressources, des volontaires pré-sents dans tous les services de l'État,disponibles en cas d'enquête.

Yves Jégo avait, lors de sa dernièrevisite, fait grandement avancer le

dossier en proclamant la création duGIR imminente et confirmant ainsi lavolonté de l'État de doter l'île au lagonde moyens supplémentaires en matièrede lutte contre l'économie souterraine."Le GIR n'est pas un troisième servicede Police Judiciaire, il est au contrairemis à leur disposition" explique le lieu-tenant Gérard Gautier du GIR. Le lieu-tenant-colonel Martinez, commandantde la gendarmerie, précise à son tour lemode de fonctionnement de cette nou-velle structure : "Elle ne peut fonction-ner seule et agit sur ordre du Parquet,en co-saisine opérationnelle avec unebrigade de recherche".Ainsi, depuis déjà fin septembre, leprojet d'arrêté était rédigé, et ne man-quait plus que la signature du Préfet etdu Procureur-général, tous deux prési-dents du comité de pilotage du GIR.C'est désormais chose faite - la cérémo-nie a lieu ce lundi 24 novembre à

11h30 à la Case Rocher - et Mayotteest, au même titre qu'une bonne partiedes régions de France dotée d'une tellestructure."C'est une véritable plus-value pour lesservices en place. C'est à la fois une

passerelle et une interface entre les ser-vices" ajoute le lieutenant Gautier.Le Groupe d'Intervention de Mayotte(GIM) a montré son efficacité à denombreuses reprises comme le coupporté au travail illégal dans le secteurdu BTP (dans le quartier des Trois-Vallées), l'opération BLU, ou encoretout récemment la saisie de faux-papiers qui a également mené à l'arres-tation d'un Rwandais suspecté de géno-

cide.Le lieutenant Gautier sait pourtant quele travail ne fait que commencer pourlui et ses hommes : "il y a beaucoup àfaire en ce qui concerne la délinquancefinancière et les filières d'immigra-tion", ce pourquoi les moyens humains,matériels et financiers sont grandementattendus.

Marion Châteauneuf

Le secrétaire d’État à l’outre-mer nelâche pas le morceau et poursuit sonambition de faire plier les compa-gnies aériennes pour les amener àbaisser le coût de l’aérien en directiondes territoires français ultramarins.S’appuyant pour ce faire sur uneconvention qui à ce jour n’a toujourspas été validée par Air Austral quifait de la résistance et bloque lesavancées, Yves Jégo met alors enapplication l’une des menaces qu’ilavait annoncé : il va battre le rappelde toutes les compagnies “low cost”de France et de Navarre, d’Europe etdu globe tout entier s’il le faut.

Yves Jego a indiqué en fin desemaine dernière à l’occasion des

assises du tourisme qu'il va, au nom del'Etat, “démarcher les compagnies low-cost sur toutes les destinations d'outre-mer” afin d'ouvrir la concurrence surces dessertes. Le secrétaire d’État quiétait en pourparlers sur le sujet depuisdes semaines avec les compagnies ultra-marines, sans pour autant que cela nedébouche sur un accord unanime, sortdonc l’artillerie lourde.En effet, les discussions s’articulaientautour d’un projet de convention pré-voyant “la mise en place d'un contin-gent d'au moins 5 % de places par vol, ycompris les plus chargés, au prix le plusbas de leur grille tarifaire annuelle”. Ainsi, les compagnies desservant lesDOM se seraient engagées à réserver 15% de leurs sièges, du 15 juin au 15 sep-tembre, à leur prix le plus bas.Toutefois, Air Austral fit de la résistanceet refusa jusqu’au bout la mesure, para-lysant la réforme et jetant aux orties laprocédure qui aurait pourtant fait unbien fou aux portefeuilles ultramarins.Toutefois, le ministre avait prévenu : siun accord n’aboutissait pas, il auraitrecours à d’autres moyens que la dis-cussions et la concertation. Lesquels ?Il parla dans un premier temps d’avoirrecours à la loi avec un texte imposantdirectement une tarification des billets.Mais encore, et de manière plus rapide,il menaça donc de faire appel à toutesles compagnies aériennes “low cost”pour dégager une concurrence ayantpour but de toujours tirer les prix vers le

bas.Et c’est cette seconde formule qu’YvesJégo semble avoir retenu pour l’heure.L'initiative découle de la volonté affi-chée par le chef de l'Etat de libéraliserce trafic, objet pendant longtemps dumonopole d'Air France et ouvert timi-dement à la concurrence depuis unequinzaine d'années seulement. LesMahorais sont plutôt bien placés pour lesavoir…L'inauguration, le 14 décembre pro-chain, d'une liaison directe entre Paris etCayenne par Air Caraïbes, avec unavion acquis grâce à la défiscalisation,constitue une sorte d'acte symboliquede cette nouvelle politique alors qu'AirFrance est seule sur cette ligne. NicolasSarkozy avait donné au début de l'annéeson autorisation de principe à cette opé-ration d'ouverture, jugeant que le mono-pole d'Air France « dure depuis troplongtemps, ce qui a des conséquencessur les tarifs et la régularité des liaisons».Pour Yves Jego, l'appel aux compagnies« low cost » « n'est pas dirigé contre lescompagnies régulières. Cela relève dela même logique de transparence qui aprévalu en Corse » où easyJet va bientôtpouvoir ouvrir des liaisons directes avecle continent. Le secrétaire d'Etat défendla nécessité « d'augmenter le nombre depassagers » sur les destinations d'outre-

mer pour faire baisser les prix.Cette initiative, qui intervient à unmoment où les compagnies aériennes sedébattent avec les effets de la crisefinancière et économique, est parallèle àla préparation de réaménagements dedispositifs à caractère social (congésbonifiés et dotation de continuité terri-toriale) que doit formaliser la nouvelleloi-programme pour le développementde l'outre-mer, dont l'examen par lesparlementaires est prévu en janvier oufévrier.À suivre sur ce point.En attendant, le secrétaire d’État à tra-vers un communiqué ci-dessous envoyéà la presse, prévoit d’autres mesuresphares visant à venir au secours du tou-risme Dom-Tom. Malheureusement denombreux pans risquent bel et bien dene pas toucher Mayotte à l’instar del’exonération de charges sociales. Quiplus est, le plan annoncé se concentreraen premier lieu sur la Guyane, laMartinique, La Guadeloupe et bien évi-demment La Réunion. En ce quiconcerne Hippocampe, son avenir insti-tutionnel prévaut. “Que l’île devienneun département, après on verra…”C’est en gros ce qu’il faut retenir de cesannonces qui apparaissent encore unefois bien loin des réalités mahoraises.

Samuel Boscher

Le Mahorais N° 22716

N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008

LOCALETOURISME

Jégo brandit la menace “low cost”Ministère de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des Collectivités territorialesSecrétariat d’Etat chargé del’Outre-Mer.Communiqué de presse d’Yves JégoSecrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer.

Paris, le 21 novembre 2008.

Organisées à l'initiative d'YvesJégo, Secrétaire d'Etat chargé de

l'Outre-mer, les premières assises dutourisme Outre-mer ont réuni ce ven-dredi 21 novembre, 300 acteurs locauxet nationaux du secteur, en présenced’Hervé Novelli, Secrétaire d’Etatchargé du Commerce, de l’Artisanat,des Petites et moyennes entreprises, duTourisme et des Services.Le secteur du tourisme constitue lapremière recette d’exportation dans laplupart des départements et collectivi-tés d’Outre-mer et a donc été reconnucomme un secteur privilégié de leurdéveloppement économique.Malgré le caractère exceptionnel dessites et la richesse culturelle des terri-toires, les Assises du tourisme se sontouvertes sur le constat d'un reculimportant des destinations ultra-mari-nes, en terme de parts de marché, voireen nombre de touristes pour certainesdestinations.Deux sondages nationaux réalisés à lademande du Secrétaire d’Etat chargéde l’Outre-mer ainsi que les témoigna-ges des grands acteurs du tourisme ontpermis de mieux identifier les causesde ce recul.Yves Jégo se félicite des discussionstrès fructueuses engagées avec les pro-fessionnels du secteur et les élus pourmettre en place des solutions concrètespermettant d’inverser la tendanceactuelle et de conquérir de nouvellesclientèles.Yves Jégo a annoncé la mise en placed’un plan d’action global pour dyna-miser le tourisme Outre-mer, en huitpoints :1 – Un engagement fort de l’Etat pourapporter aux professionnels l’expertisenécessaire à la définition et à la miseen place de nouvelles stratégies pro-pres à chaque territoire. Ces stratégiesdevront définir un véritable position-nement « marketing » des territoires,permettant de les différencier de leursconcurrents, tout en améliorant l’offrede services.Pour chaque département et collecti-vité d’Outre-mer, l’Etat financera laréalisation de projets de plans d’ac-tions par le groupement d’intérêtpublic ODIT France, sur le modèle del’étude réalisée à La Réunion.2 – La création, dans chaque départe-ment d’un comité stratégique opéra-tionnel associant le Préfet de Région,représentant l’Etat, les collectivitéslocales concernées et les profession-nels, permettant de fédérer les acteurset de coordonner leurs actions dans lamise en œuvre des orientations straté-giques. Une structure du même typesera proposée dans les autres collecti-vités d’Outre-Mer.3- Un effort financier de l’Etat sansprécédant à travers le projet de loi dedéveloppement économique pourl’Outre-mer qui sera examiné au

Parlement au début de l’année 2009.Ce projet de loi prévoit que le tourismeest un secteur prioritaire des futureszones franches d’activité. Les entreprises concernées bénéficie-ront ainsi d’une réduction de 80 % deleur base imposable d’impôt sur lessociétés, de taxe professionnelle et detaxe foncière. Les hôtels de moins de 100 chambresbénéficieront d’une subvention pour larénovation de leurs chambres, en com-plément de la défiscalisation.Le fonds exceptionnel d’investisse-ments pourra intervenir dès 2009 surdes projets structurants. Enfin, le pro-jet de loi de finances prévoit que lesexonérations de charges socialespatronales sont totales jusqu’à 1,6SMIC. Elles sont ensuite dégressivesjusqu’à 4,5 SMIC.4 - La création d’une nouvelle plate-forme de promotion et de commercia-lisation en ligne voyageoutremer.com.Cette plate-forme, qui sera opération-nelle en 2009, répondra à un véritablebesoin puisque les destinations ultra-marines sont presque totalementabsentes des grands sites de réserva-tion en ligne. 5 – L’alignement de l’Outre-mer sur lamétropole en terme de délivrance desvisas. Cet alignement se traduira parune réduction des délais de visa (de 15jours à 3 jours en moyenne) et par unesimplification des procédures, ce quidevrait inciter de nombreuses nationa-lités à voyager outre-mer. Cet assou-plissement concernera aussi les croi-siéristes qui se voyaient parfois refuserl’accès des ports antillais, au motif queleur visa n’était pas spécifique auxDOM.6 – La mise en place d’une procéduredérogatoire pour le mariage des étran-gers en Polynésie française, afin derelancer le tourisme nuptial.7 – La mise en place d’une nouvellefilière dédiée à la formation continueaux métiers du tourisme, au sein del’Agence nationale pour l’insertion etla promotion des travailleurs d’Outre-mer (ANT). Cette filière de formationen métropole répondra aux besoins enformation continue exprimée par lesacteurs du tourisme et complètera lesactions locales des Conseil Régionaux,compétents en terme de formation. LeService Militaire Adapté sera aussiappelé à développer une filière tou-risme.8 – La poursuite des actions visant àrenforcer la concurrence entre compa-gnies aériennes et à favoriser la des-serte aérienne. En 2009, l’Etat finan-cera par la défiscalisation le nouvelavion desservant la Guyane et un tra-vail de démarchage de toutes les com-pagnies « low cost » du monde seraentrepris afin de faire jouer à plein laconcurrence sur les destinationsd'Outre-mer, pour faire baisser lesprix.

Yves Jégo clôturera les Assises du tou-risme par la signature, avec HervéNovelli, du premier protocole entrel’Etat, la Région Réunion et le dépar-tement de La Réunion prévoyant lamise en œuvre de ces actions pour LaRéunion”.

COMMUNIQUÉ MINISTÉRIEL

GROUPE D'INTERVENTION RÉGIONAL

Le GIR enfin sur les rails

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N°227 du Mardi 25 novembre 2008

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PIRATERIE

Changer de route ou de force de frappe ?Face aux actes de piraterie, et à laprise récente du Sirius Star, grossupertanker saoudien pour lequelune rançon est demandée, les Étatset les compagnies réagissent avecles moyens qu'ils ou elles ont.Certaines compagnies envisagentde contourner l'Afrique en passantpar le Cap de Bonne Espérancepour éviter les zones à risque. Et lesÉtats mettent en place des forcesmilitaires, qui pourraient vite êtredépassées par la rapidité et lechamp d'action très vaste des pira-tes somaliens.

Le supertanker Sirius Star est ancréau large d'Haradere, au large de

Mogadiscio, en attendant que la ran-çon demandée par les pirates pourleur prise d'une valeur de 250 mil-lions de dollar, soit versée.Devant ces prises à répétition, laCompagnie norvégienne Odfjell adécidé de ne plus faire passer sesnavires par le golfe d'Aden. La com-pagnie CMA-CGM n'en est qu'à laréflexion : « passer par le cap deBonne Espérance consisterait à dou-bler le temps de transit. Dans lecontexte actuel, c'est une décisionlourde, mais qu'on ne s'interdit pas siaucune mesure n'était prise par lesÉtats pour lutter contre la piraterie. Anotre demande, pour le Ponant qui estvulnérable, une escorte est prévue parla Marine Nationale française lors deses transits aller et retour dans leGolfe d'Aden. Cependant notregroupe est relativement à l'abri duphénomène de piraterie car malgré laprise d'otage du Ponant, notre flotteest essentiellement composée deporte-containers, moins vulnérables

que les autres navires (voiliers, vra-quiers, pétroliers) en raison de leurfranc bord important et de leur vitesse».Quant aux États, la question est : « Oùpositionner les navires militaires pourcontrecarrer les actions de piraterie ?». Les annonces de l'Europe d'en-voyer une force militaire conjointe,l'Eunavfor, coïncident avec la plusgrosse prise en terme de navires, puis-que le Sirius Star transporte le quartde la production quotidienne del'Arabie Saoudite, et la frappe la pluséloignée de la Somalie de l'Histoirede la piraterie dans la région. « Les pirates, grâce à la manne finan-cière des rançons payées ces derniè-res années pour la libération des ota-

ges, se sont dotés d'importants équi-pements » explique un militaire. « Ilsdisposent de radios et de moyensd'abordage et opèrent via des“bateaux mères” qui se font passerpour des embarcations de pêche. Sefondant dans le trafic maritime, ilsrepèrent puis attaquent leurs proiesavec des embarcations rapides trans-portées ou remorquées par lesbateaux mères ». C'est ce qui se seraitpassé pour le Sirius Star.

NIVEAU CRITIQUE EN

TERME D'ATTAQUES

A ce jour, plus de 15 navires seraientretenus le long des côtes somaliennes.Selon le Bureau MaritimeInternational, il s'agit d'un « niveau

critique », puisque 90 attaques denavires ont été recensées depuis ledébut de l'année, dont un roulierukrainien chargé de chars d'assaut,qu'il faut rajouter au Sirius Star,supertanker chargé de brut.Le déploiement de l'Eunavfor devraitgêner les pirates puisque les forcesnavales déjà sur place, la Task Force,ont déjà repoussé plusieurs attaquescontre des navires de commerce qu'ilsaccompagnaient. Mais, « annoncezque vous faites des contrôles sur uneroute, et tous les automobilistes pren-dront des chemins de traverse »confie un militaire, et il n'est pasimpossible comme la prise du SiriusStar très loin des côtes somaliennes,de voir des pirates, qui, forts d'un

rayon d'action de 1000 kilomètres,ont la possibilité de disperser les atta-ques, rendant la lutte presque impos-sible. Car il s'agit d'une des principa-les routes commerciales mondiales etles échanges pourraient commencer àpâtir de ces attaques répétées.La solution à ce problème doit doncpasser par la Somalie où, face à lamisère provoquée par des années deguerre civile, les pêcheurs locaux sesont facilement recyclés dans la pira-terie. L’Etat somalien a dores et déjàréclamé l’aide de la communautéinternationale. Le remède est donc larestauration d'un Etat solide faisantrespecter les lois.

Annette Lafond

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N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008

DÉVELOPPEMENT SPORTIF : L'ENVELOPPE DU CNDS AUGMENTE

Une piste pour de nouvelles disciplinesM. Samalens, responsable desfinancements déconcentrés duCNDS, était dans l'île ces derniersjours. Il est venu officialiser lahausse de l'enveloppe budgétaireallouée à l'île au lagon pour sondéveloppement sportif. Plus que lesinfrastructures, c'est sur le secteurFormation qu'est mis l'accent pourles prochaines années. Le ministèrede Roselyne Bachelot fait le parique la société mahoraise gagnera àse voir favoriser l'accès aux disci-plines. Si le CNDS est clair, locale-ment la Jeunesse et Sports l'est unpeu moins pour le moment sur larépartition des subventions...

Messieurs Jean Claude Samalens,chef du département des finan-

cements déconcentrés du CentreNational pour le Développement duSport (CNDS), rattaché au ministèrede la Santé, de la Jeunesse et desSports, et Bruno Prochasson, direc-teur de la DJS locale, recevaient lapresse mardi pour poser les bases detravail de l'exercice 2009. La lignebudgétaire prévoit d'intensifier l'ef-fort de financement à hauteur de 750000 Û. En mission pour quelques jours dansla zone océan Indien, M. Samalens arencontré le président du ComitéRégional Olympique et Sportif ainsique les présidents des différentesligues. Le but était de faire le pointsur les besoins et orientations dans lesannées à venir. Le constat du fortpotentiel du vivier que représente lajeune population mahoraise attiretoutes les attentions du ministère, à encroire les efforts de subventions qu'ilprévoit de consentir ici. Outre les énormes besoins en infra-structures, en matériels, le CNDSveut promouvoir l'outil de formation.Tenant compte de l'éloignement, l'ou-

tre-mer représente 9% des créditstotaux alloués par le mouvementsportif national. Voir aujourd'hui seulement quelquesindividualités (athlétisme et footballnotamment) se distinguer dans lescompétitions de rang internationalmontre qu'en effet des efforts restentà faire, puisque les potentialités sontlà, mais encore trop sous évaluées.Ainsi, aider au développement del'activité sportive dans son ensemblepasse inévitablement par le soutienfinancier.“Nous allons privilégier la formationdes arbitres, des encadrants, la forma-tion des dirigeants bénévoles, l'ac-compagnement du projet sportif desclubs, l'accès aux diplômes”, affir-ment en choeur MM. Samalens etProchasson, attendant une collabora-tion du conseil général sur ce dossier,soutien qu'ils ont reçu pendant lavisite de M. Samalens. Celui-ci précise que “nous avonsconstaté que les besoins de soutienfinancier de l'Etat à Mayotte enmatière de développement sportifétaient plus importants ici qu'ailleurs.Avec un complément de laCollectivité, nous pensons que lesfonds pourraient être portés à + de200 000Û par an”.Les éducateurs sportifs présents sur lesol mahorais sont une centaine, “pas

suffisant comparé au reste du terri-toire national”. L'île au lagon compteenviron 25 000 licenciés toutes disci-plines confondues, ce qui représente12% de la population, contre 25% auniveau national: pas assez de pratiquesportive donc !Le CNDS débloque donc une belleenveloppe, mais il appartiendra àl'antenne locale de la Jeunesse etSports de répartir les subventions,autant dire qu'il conviendra d'êtrevigilant sur ce point puisque des dis-ciplines ne se sont jamais cachées deressentir un manque flagrant de sou-tien vis-à-vis de celle qui ont la cote...Les regards se tournent vers certainesdisciplines de l'athlétisme pour nerien cacher...Sur ce point, M. Prochasson tient àêtre catégorique : “nous n'allons pasfavoriser telle ou telle discipline.Nous avons 3 mois de travail devantnous en contact avec les ligues afinqu'elles montent leurs projets spor-tifs.”La force de persuasion et l'implica-tion de ces ligues sont donc appeléesà la rescousse, pour une parfaiterépartition de ce qui s'avère un chè-que intéressant pour Maoré, à la seulecondition qu'il soit dispatché dans laclarté la plus limpide qu'il soit...

Laurent Millet

Cette semaine, La Maison desLivres lance son opérationannuelle de vente aux prix métro-pole. Alors que le reste de l'année,un coefficient multiplicateur de1,25 à la charge de l'acheteurs'applique, l'occasion est bellepour étoffer votre bibliothèque.Rendez-vous depuis lundi etjusqu'à samedi place Mariagepour se ruer sur les styles littérai-res qui sont les vôtres.

Du lundi 24 au samedi 29novembre, avec une nocturne

vendredi 28 jusqu'à 19h, La Maisondes Livres place Mariage àMamoudzou affiche - 20 % sur tousles livres. Attention, l'opération nes'applique pas sur la presse et lespromotions déjà en cours.Pareillement, l'avantage s'entendsur les ouvrages en stock, les com-mandes ne sont donc pas concer-nées. Une opération à souligner, qui a lieutraditionnellement chaque année, etqui se trouve pile poil en fin de ren-trée littéraire, ce qui permettra aux

lecteurs avisés de trouver lesromans qui font l'actualité. La Maison des Livres sera excep-tionnellement ouverte vendredi 28novembre jusqu'à 19h00, en pen-sant à ceux que les horaires de tra-vail feraient passer à côté de l'op-portunité. Le reste de l'année, un coefficientmultiplicateur de 1,25 s'appliquesur tout roman importé à Mayotte,sur la base d'une obligation préfec-torale mise en place il y a plusieursannées qui évite aux revendeursd'assumer en totalité le coût dutransport. La Maison des Livres faitdonc chaque année l'effort d'appli-quer les prix imprimés au dos desromans pour ne plus tenir comptede la surtaxe habituelle. Une ouver-ture à la culture dont peut bénéficiersur toute la semaine prochaine lapopulation d'Hippocampe, alors, àvos marques, prêts, partez, lisez !!!Pour tout renseignement complé-mentaire : 02.69.61.14.97

Laurent Millet

OPÉRATION - 20 % À LA MAISON DES LIVRES

L'après rentrée littéraire

M. Prochasson (à gauche) et M. Samalens font le pari de l'avenir

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Le Mahorais N° 227 19

N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008

LOCALE

TOTAL MAYOTTEFILIALE DU GROUPE TOTAL

RECHERCHE

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser au plus tard le 28 novembre à l'adresse suivante :TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines

1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzouen précisant la référence du poste.

1 RESPONSABLE COMMERCIAL

BOUTIQUES (RÉF C1)

Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploie-ment du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investis-sement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » àl'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements,prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat desventes.Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising.Une première expérience dans le commercial grande distributionest souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leader-ship, autonomie, disponibilité.

1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2)

Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du porte-feuille de clients (Transports, Industries, Agriculture,Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants,et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès desclients.De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connais-sance du terrain et une première expérience de la négociation dansun environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3)

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau deDistribution des stations service. Il s'assure de la qualité des pro-duits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne applicationdes standards et procédures HSEQ sur les stations services.De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vousavez la connaissance du terrain et une première l'expérience de lanégociation dans un environnement grande distribution. Desconnaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1)

Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) seraparticulièrement en charge de la Gestion Administrative du person-nel. Il (elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan deformation, et participera activement à la mise en place du SIRH sur

la filiale.Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règlesadministration du personnel, connaissance des logiciels informati-ques RH.Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1)

Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que leslivraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenuede planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pourl'ensemble des clients, et les transmet après ventes.Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs com-mandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhé-rents à la logistique des camions citernes.Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «trans-port», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dansla fonction transport.Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de larelation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2)

Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assureson intérim en cas d'absence.Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploita-tion, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Ileffectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect desrègles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain(acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et uneforte sensibilité au respect des règles de sécurité.

JOURNÉE DE NETTOYAGE ET CONCERT

Tsararanoattend LangaIdole des générations montantes demusiciens, le vieil aveugle reprenddu service samedi prochain pour unconcert qui viendra clore une jour-née de nettoyage du village organi-sée à l'initiative de l'associationRacine. Le village de la communede Dembéni, où habite le fundi dugaboussi, est toujours mobiliséautour d'un homme qui il y a plu-sieurs années faisait les grandesheures des soirées mahoraises.Langa est un homme de coeur, il adonc accepté de s'impliquer danscette journée d'animation.

Langa va ressortir de l'armoire sonuniforme militaire, sortir du

banga où son handicap se réduit puis-que l'espace est maîtrisé, les musi-ciens du groupe Racine ont décidé delui renvoyer une décharge d'électri-cité dans les doigts, afin que legaboussi (guitare artisanale) fasse ànouveau bouger les foules. Langa a été par le passé une grandestar de la scène mahoraise, il est avecle temps et pas mal d'abus autour delui redevenu quasi anonyme pour lepublic non averti, mais surtout paspour ses vrais fans, qui n'ont jamais

cessé de croire en lui.Samedi 29 novembre, ses héritiers dugroupe Racine organisent une grandejournée de nettoyage du village, his-toire de fédérer les jeunes autour d'unprojet environnemental pour le biende la communauté. La mairie deDembéni est venue en soutien, enfinançant une partie du matériel, et lesbonnes volontés sont appelées à larescousse.De 8h à 12h30, les déchets seront tra-qués, et l'après-midi sera consacré àla préparation de la soirée musicale.À partir de 21h et jusqu'à l'aube,Babadi, le reggaeman du cru qui feracertainement l'honneur de jouer destitres de son tout dernier album, et lemaître Langa, attendront le public auplateau polyvalent du village. Nul doute que la mobilisation dudynamique village va être maximale,pour que cette soirée montre à unvieil homme que la ferveur autour delui n'a jamais faibli, alors à vos agen-das pour participer à ce qui s'annoncemagistral.

Laurent Millet

Après son dernier album, « Le chat et la souris » en2004, le chanteur Babadi a sorti depuis peu son cin-quième album intitulé « Yayo nde mahabari ». Aprèsun long silence, Babadi revient sur le devant de lamusique mahoraise pour enfanter d’un album haut encouleurs avec 14 morceaux qui feront sans doute fon-dre les amateurs.

«Yayo nde mahabari », qui veut dire en mahorais «voilà les nouvelles » est l'occasion pour Babadi de

parler de l'évolution du monde, notamment de l'île auxparfums.« Je vois que Mayotte évolue, ce qui est bien certes, maisest ce que nous les Mahorais nous participons à cette évo-lution ? ». Selon lui, la participation des Mahorais à cetteévolution est minime. « C'est plutôt une évolution forcée» dixit l'artiste.Le chanteur a mis beaucoup de temps à sortir son dernieralbum, ce qui a suscité beaucoup de questions, surtoutchez les « roots » qui n'avaient qu'une seule chose en tête: réécouter du Babadi.Depuis 2000, le jeune chanteur réside à Mayotte mais àchaque fois, il se rendait en métropole pour travailler sesalbums, contrairement à cette fois, où il a « tenu à ce quele cinquième album soit travaillé sur Mayotte ou sur lazone, mais vu la situation de Mayotte au niveau infra-structures musicales, cela a été une vraie galère. Audépart j'ai commencé à enregistrer à Mayotte, mais le sonn'était malheureusement pas bon, j'ai dû me rendre àMaurice, puis après à Tana ».Ceci explique donc pourquoi il s'était « effacé » pendantun bon moment.« Les charrues sont déjà là », « rastamen love », ou

encore « vente illicite », autant de morceaux qui feront «planer » les amateurs.Contrairement à son avant-dernier album « le chat et lasouris », composé exclusivement de reggae, cette fois ciBabadi à choisi de mélanger reggae et mgodro avec l'aidede Mikidache et Cudza, pour que tous les Mahorais ytrouvent leur compte.« Yayo nde mahabari », est une auto production financéepar le service culturel et « Mjago vibration culture », uneassociation de Hamjago d'où il est originaire.Sur Hippocampe, les habitants ont la possibilité de seprocurer cet opus dans les points de vente suivants :Jumbo Score, Maison des Livres, ou HD...A écouter…

Nassabia Djanfar

NOUVEL ALBUM

Babadi revient avec “Yayo nde mahabari”

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N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008

Envoyervos annonces

[email protected]

DÉTENTE

Week-end du 29 au 30 nov. 2008 - PHARMACIE PASSAMAINTY- Tel : 0269 61 39 47

PHARMACIE DE GARDE

ARRIVEES DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2525 novembre MERCREDI UU201 REUNION 11.00 DZAOUDZI 12.0526 novembre JEUDI UU205 REUNION 08.10 DZAOUDZI 10.4527 novembre UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25

VENDREDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2528 novembre UU203 REUNION 10.55 DZAOUDZI 13.10SAMEDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2529 novembre DIMANCHE UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2530 novembre

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU204 DZAOUDZI 09.00 REUNION 13.1525 novembre UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.10

MERCREDI UU202 DZAOUDZI 15.55 REUNION 19.0026 novembre

JEUDI UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.1027 novembre UU206 DZAOUDZI 11.30 REUNION 15.55

VENDREDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1028 novembre

SAMEDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1029 novembre UU204 DZAOUDZI 12.00 REUNION 16.15

DIMANCHE UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1030 novembre

Jours Provenance N° de vol Heures

lundi 24 Anjouan KMZ111 10.30

Mardi 25 Anjouan KMZ211 12.45

Mercredi 26 Anjouan KMZ313 17.15

Jeudi 27 Anjouan KMZ411 13.00

Vendredi 28 Anjouan KMZ511 13.30

Samedi 29 Anjouan KMZ611 13.45

Jours Destination N° de vol Heures

lundi 24 Anjouan KMZ110 09.00

Mardi 25 Anjouan KMZ210 09.00

Mercredi 26 Anjouan KMZ310 09.00

Jeudi 27 Anjouan KMZ410 10.00

Vendredi 28 Anjouan KMZ510 10.00

Samedi 29 Anjouan KMZ610 10.00

ARRIVEE DZAOUDZI

DEPART DZAOUDZI

Programme du 24 au 29 novembre 2008

Médecine générale :-Fourno Jean-Claude (Passamainty) :02-69-63-56-35-Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne): 02-69-61-02-43-Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) :02-69-61-02-43-Conan Lionel (Centre médical Ylang àMamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33-Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-39-66-Founti Mohamed (Mamoudzou) :02-69-61-39-70

-Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51-Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06-Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55-Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55- Dr Benard (Chirongui) :02-69-62-55-55- Dr Roussin (Chirongui) :02-69-62-55-55

Ophtalmologie :-Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) :02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie :-Razafindrakotohasina (Espace Coralium àKawéni) : 02-69-61-36-34

Biologie médicale :-Troalen Didier (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie :-Barbara Georges (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00-Michot Laurent (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Radiologie :-Messaoudi Kamel (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-64-62

Pédiatrie :-Lesoin Jean-Jacques (Place du MarchéMamoudzou) : 02-69-61-04-22

Psychiatrie :-Buron Lionel : (Mamoudzou) :02-69-61-06-71

Dermatologie :Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni): 02-69-61-23-91

NUMÉROS UTILES

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72

e-mail : [email protected] - web : www.lemahorais.comEdité par : Éditions d’HippocampeSARL au capital de : 7 000 euros

N° SIRET : 054393210 00015Directeur de publication : Samuel Boscher

Rédactrice en chef : Lucie TouzéJournaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec

Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf

Directrice commerciale : Nanou ChapuisatDistribution : Course Express Mayotte

Imprimé par : ImprimahPremière parution : mardi 20 juillet 2004

ISSN 1960-131X

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Le Mahorais N° 227 21Mardi 25 novembre 2008

AGENDA

RENDEZ-VOUS

VENDREDI 28 NOVEMBRE

- Exposition artisanale de midi à20h00 à l'école des Flamboyants :Tableaux, bijoux, mosaïque,patchwork… Vous trouverez uneidée cadeau pour vos fêtes de find'année! Pour tous renseignements: Béatrice - 06 39 23 69 13

- Le duo “Composition d'ici etde là-bas” (Cathi Forestier etJean-Claude Descieux) sepoduira au 5/5 à Mamoudzou àpartir de 20h00.

- Wubani Spirit en concert au barAKILI (en face de l'OrientExpress à Kawéni) à partir de 21h.

SAMEDI 29 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes deMayotte : Sortie à la plage duPréfet (M'tsahara) ContactAnthoumani Ali 06 39 39 73 23 [email protected] au compostage desdéchets organiques. ContactFrédéric Guérin au 06 39 28 23 [email protected]

- Wubani Spirit en concert au res-taurant ZANAà Chembenyoumbaavec TRIO à partir de 21h.

- Le duo “Composition d'ici etde là-bas” chez Miloud à 20h àChirongui. Soirée couscous.Réservation au 0639 29 30 11.

- Concours de belote Chez Luchoà partir de 20h30. Inscrip. 6euros/équipe, doublette formée -Nombreux lots à gagner. Rens.0269 61 42 34.

- Exposition artisanale de 9h à18h00 à l'école des Flamboyants :Tableaux, bijoux, mosaïque,patchwork… Vous trouverez uneidée cadeau pour vos fêtes de find'année! Pour tous renseignements: Béatrice - 06 39 23 69 13

DIMANCHE 30 NOVEMBRE

- Sortie avec les Naturalistes deMayotte : Sortie à la Maison duGouverneur Contact MarieDidierjean 06 39 69 32 10 [email protected] Découverte de la mangroveContact : fabrice Cugny au 06 3928 43 15 [email protected]

VENDREDI 5 DÉCEMBRE

- Wubani Spirit en concert auJUNGLE à Mamoudzou à partirde 22h.

- Vernissage de l'exposition d'étéde Gil (artiste peintre et illustra-teur) à la galerie l'Arabesque, prèsde la mosquée du vendredi àM'Tsapéré. Venez nombreux àpartir de 18h écouter quelqueschansons françaises d'hier et d'au-jourd'hui avec Jean-luc et Gérard,prendre un verre et vous restaurerau buffet, et surtout découvrir lesnouvelles œuvres de Gil. Rens.0639 23 12 44.

STAGES

- Stage de Street dace avec FowziaOussene (diplômée d'Etat dedanse) le samedi 29 novembre auGymnase du Collège de Tsingoni.Horaires : 9h-10h30 pour les 7-9ans / 10h30-12h00 pour les + 10ans / 13h30-15h30 pour les adul-tes. Tarifs : Enfants adhérents 10euros et non-adh. 13 euros /Adultes adhérents 15 euros et non-adh. 20 euros. Infois et résa au0639 66 18 77 (Karine).

- Stage de danse classique et baro-que avec Véronique Elouard lesamedi 6 décembre au gymnasedu collège de Tsingoni. Horaires :8h30-9h30 pour les 4-6 ans / 9h30-11h pour les 7-9 ans / 11h-12h30pour les + de 10 ans / 14h-16hpour les adultes. Infos et inscrip-tions au 06 39 66 18 77 (Karine).

- L'association Parfums d'Orientorganise des stages de danse orien-tale le vendredi 28 et Samedi 29novembre avec Latifa Saadi (LaRéunion) en direction des adulteset enfants. Rens. Anne au 0639 6532 15.

BIBLIOTHÈQUE

-Tous les samedis de 10h30 à11h30 : animation « le jardin deshistoires » pour les jeunes enfants.-Chaque dernier vendredi du moisde 9h30 à 10h30 : « Owa zaza »pour les bébés lecteurs en SectionJeunesse.

PEINTURE ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjour donnedes cours de dessin (fusain) etpeinture à l'huile dans son atelier àCavani M'Tsapéré, les samedis etlundis, par demi-journées.Renseignements et inscriptions :06-39-67-68-75- Cours de dessin et de peinture àl'aquarelle toute l'année avec Gil àl'Arabesque, près de la mosquéedu vendredi à M'Tsapéré. Rens.0639 23 12 44. Stage adultes etenfants pendants les vacances.

ÉQUITATION

-Du lundi au samedi, toute l'équipedu club équestre Sainte Armellesera heureuse de vous accueillir de14h00 à 17h00. Le centre équestred'Hajangua vous propose des sta-ges "Baby Poney" pour les enfantsâgés de 3 à 5 ans. Des "baladespetits cow-boy" pour enfants âgésde 5 à 9 ans et des "cours d'équita-tion" pour tous ceux âgés de 10 à99 ans. Ce centre équestre orga-nise des stages pendant les vacan-ces scolaires (à la semaine, ou bienà la journée ou demi-journée) : sta-ges poneys dès deux ans et che-vaux pour tous niveaux.Renseignements et réservations :02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

- L'association Utamaduni vouspropose : “Les contes de la Lune”

», histoires en musique pour ani-mer soirées, après midi ou mati-nées (Fêtes d'écoles et d'associa-tions, fêtes de fin d'année, anniver-saires). Un registre d'histoires de larégion pour les enfants à partir de6 ans, interprétées par CathiForestier et J.C. Descieux.Renseignements au 06 39 19 8557.

-Parole aux images « Atelier Vidéomarmailles » propose des cours devidéo pour enfants à partir de 4 ansjusqu'à 13 ans, pour la réalisationde courts-métrages, écriture duscénario, jeu d'acteur, décor, son,montage… Alors viens faire tonfilm toi aussi. Places limitées.Inscriptions : 06 39 23 63 20 ou 0269 64 59 58.

- Les cours de dessin et d'aquarel-les ont repris à l'atelier de GIL, à lagalerie d'Art l'Arabesque près de lagrande mosquée de vendredi àM'Tsapéré. Inscriptions et rensei-gnements au : 06 39 23 12 44.

- Cours de Kempo (Boxe japo-naise) tous les lundis et mercredissoir à partir de 20h00 au Dojo deCavani. Infos : 0639 25 29 51.

- Association de danses africaines« Zina na wassi » rencontre tousles mardis à la MJC de M’Tsapéréde 18h à 20h, percussionnistes,danseurs et danseuses (débutantsou confirmés). Venez nous rejoin-dre pour partager le plaisir de joueret de danser. Contact : Nolwenn 06 39 67 99 10ou Sandrine 06 39 28 98 14

NOUVEAUTÉS DVDVIDÉO PILOTE

LES AVENTURES DE IMPY LE

DINOSAURE

Horatio Tibberton, fantasquescientifique et zoologue, vit ettravaille sur la petite île volcani-que de Titiwou. Il donne descours de langues à Tim, son filsadoptif ainsi qu'à une bande dejoyeuses créatures : Ping le pin-gouin, Monty le varan, Shoe lepélican et Solomon le morse...

FUNNY GAME US

Ann, George et leur fils Georgiesont en route vers leur résidencesecondaire pour y passer l'été.Leurs voisins, Fred et Eva, sontdéjà arrivés et ils décident de seretrouver tous le lendemainmatin pour une partie de golf.Tandis que son mari et son filss'affairent sur leur voilier récem-ment remis en état, Ann com-mence à préparer le dîner. Tout àcoup, elle se trouve face à faceavec un jeune homme extrême-ment poli, Peter, un des invitésde ses voisins, venu, à lademande d'Eva, lui emprunterquelques oeufs...

BLACKOUT

Claudia doit se rendre d'urgenceau chevet de sa grand-mère hos-pitalisée. Tommy est un petitvoyou pressé de quitter la villeavec sa copine. Karl a des chosescompromettantes à faire dispa-raître de son appartement avantle retour de sa femme. Mais toustrois vont se retrouver coincésdans un ascenceur en panne laveille d'un long week end...

15 ANS ET DEMI

Philippe Le Tallec, brillantscientifique vivant aux Etats-Unis depuis 15 ans, décide derentrer en France s'occuper de safille Eglantine. Il espère profiterde cette occasion pour tisser desliens avec cette jeune fille et rat-traper le temps perdu, mais elle abien d'autres préoccupations quede passer du temps avec sonpère...

GO FAST

Mardi 25/11 : 18h30Mercredi 26/11 : 21h00Samedi 29/11 : 18h30

COUP DE FOUDRE À

RHODE ISLAND

Mercredi 26/11 : 18h30Samedi 29/11 - 15h30

BALLES DE FEU.

Mercredi 26/11 : 15h30Vendredi 28/11 : 21h00

MAX LA MENACE

Jeudi 27/11 : 21h00Dimanche 30/11 : 15h30

SANS SARAH RIEN NE VA

Mardi 25/11 : 21h00Vendredi 28/11 : 18h30Dimanche 30/11 : 18h30

BRAQUAGE À L’ANGLAISE

Jeudi 27/11 : 18h30Samedi 29/11 : 21h00

Cinéma de MamoudzouProgramme de Nov.2008

ENVOYEZ VOS ANNONCES À

[email protected]

Le Service Culturel duConseil Général de Mayotteorganise un Colloque sur l'actionculturelle du SCCGM et sur sesorientations 2009.Le colloque se tiendra le ven-dredi 28 novembre de 15h à18h et le samedi 29 de 10h à13h dans les locaux du ServiceCulturel (en face du ConseilGénéral). Nous attendons lesmusiciens de l'île afin de menerune réflexion sur la sauvegarde,la transmission et la diffusion dupatrimoine musical de Mayotte.Ces rencontres se clôtureront enMusique le samedi 29 à partir de13h au son de percussions maho-raises. Rens. au 0269 61 11 36

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1/ Identification de la sociétécontractante : SociétéImmobilière de Mayotte(S.I.M.)2/ Personne responsable dumarché : Société Immobilièrede Mayotte (S.I.M.), représentéepar son Directeur Général.3/ Mode de passation :Procédure adaptée librementdéfinie par le pouvoir adjudica-teur avec possibilité de négocia-tion.Procédure de passation en réfé-

rence au décret du 30/12/2005pris en application de l'ordon-nance n°2005-649 du6/06/2005.4/ Objet du marché : Le mar-ché a pour objet, l'entretien et lamaintenance des installations declimatisation.5/ Durée du marché ou délaid'exécution : Le marché sera conclu pour unedurée d'un an, reconductible defaçon expresse 3 fois parpériode d'un an sans que ladurée totale ne dépasse 4 ans.6/ Critères de sélection descandidatures et des offres :

Capacités professionnelles,techniques et financières du can-didat appréciées au regard desréférences indiquées.Offre économiquement la plusavantageuse appréciée en fonc-tion des critères énoncés ci-des-sus avec leur pondération.o Valeur technique : 20% o Prix : 80% 7/ Délai de validité des offres :90 jours à compter de la datelimite de remise des offres8/ Conditions de participation: Peuvent participer des presta-taires uniques ou groupementsayant les compétences requises

Les candidats peuvent présenterune offre soit en qualité de can-didat individuel soit en qualitéde membre d'un groupement. Ils ne peuvent donc pas cumulerles deux qualités. En outre, en cas de groupement,un membre ne peut être admis àprésenter une autre candidature,qu'elle qu'en soit la forme.Les candidatures et offres serontentièrement rédigées en languefrançaise.9/ Conditions de retrait desdossiers de consultation :Les dossiers de consultationsont disponibles sous format

papier à : (voir point 11)10/ Conditions de remise descandidatures et des offres :voir règlement de consultation11/ Adresse à laquelle les offreset les candidatures doiventparvenir :Les dossiers seront adressés ouremis contre récépissé à :Société Immobilière de MayotteCellule MarchésRue du Stade de Cavani97 600 MamoudzouHoraires d'ouverture :Du lundi au jeudi 7H30-12H00 /

13H30-17H00 et le vendredi7H30-12H0012/ Date limite de réceptiondes candidatures et offres :vendredi 19 décembre 2008 à11h30.13/ Les renseignements peu-vent être obtenus auprès de : Cellule Marchés SIM Tél :02.69.61.03.89/Fax :02.69.61.08.93, e-mail : [email protected]/ Date d'envoi à la publica-tion chargée de l'insertion :lundi 24 novembre 2008

Le Mahorais N° 22722

N°227 du Mardi 25 novembre 2008

Mardi 25 novembre 2008

ANNONCES

AVIS DE MODIFICATION

Par acte sous seing privé en date du 01/01/2008, il a été décidé demodifier les statuts de la société en nom personnel Pic Mayotte quidevient Sarl Pic Mayotte une SARL régie par les lois en vigueur etles statuts desquels il est extrait ce qui suit : DENOMINATION: PIC. MAYOTTE FORME JURIDIQUE : SARLSIEGE SOCIAL : La Palmeraie, Tsoundzou IIObjet : production audiovisuelleCapital : 100 euros DUREE: 99 ans GERANT : Mattei Bruno, La Palmeraie Tsoundzou IILa société sera immatriculée au RCS de Mamoudzou.

ETABLISSEMENT DESALLOCATIONS

FAMILIALES DE MAYOTTEKAWENI

97600 MAMOUDZOUMAYOTTE

AVIS EN VUE DE LAPASSATION D'UN MARCHE

DE TRAVAUX(Procédure adaptée -article 28du Code des Marchés Publics)

1) Maître de l'ouvrage :ETABLISSEMENT DESALLOCATIONS FAMILIA-LES DE MAYOTTEZone industrielle de KAWENI97600 MAMOUDZOUMAYOTTETél. : 0269 60.67.67 - Fax :0269.60.67.68

2) Objet du marché :Travaux de remplacement del'onduleur de l'Etablissementdes Allocations Familiales deMAYOTTE.3) Procédure de passation :Procédure adaptée conformeaux dispositions du Décret n°2006-975 du 01 août 2006 por-tant Nouveau Code desMarchés Publics et de l'Arrêtédu 16 juin 2008 portant règle-ment sur les marchés desOrganismes de Sécurité Socialedu Régime Général.4) Justifications à produire :Les candidats justifieront deleur qualité et de leur capacitéjuridique, technique, économi-que et financière en produisantles formulaires et renseigne-ments suivants :- Lettre de candidature -Référence DC4- Déclaration du Candidat -Référence DC5 - L'état annuel des certificatsreçus - Référence DC7 Ou les copies certifiées confor-mes à l'original des certificats

fiscaux et sociaux attestant larégularité de la situation au31/12/2007- Extrait du Registre K/Bis datéde moins de 3 mois- Présentation d'une liste destravaux de nature similaire encours d'exécution ou exécutésau cours des 3 dernières années,indiquant : le montant, la date etles coordonnées du maître del'ouvrage public ou privé.- Les copies attestées confor-mes à l'original des attestationsd'assurances de responsabilitécivile et responsabilité décen-nale en cours de validité.5) Critères d'attribution dumarché :Le marché sera attribué au can-didat ayant présenté l'offre éco-nomiquement la plus avanta-geuse, appréciée en fonctiondes critères suivants pondérés :‰ Coût : 60%‰ Valeur technique de l'offre :40%…/…6) Date limite de réception desoffres :

Les dossiers contenant lesoffres devront :* soit être adressés sous plirecommandé avec avis deréception à :ETABLISSEMENT DESALLOCATIONS FAMILIA-LES DE MAYOTTEZone Industrielle de KAWENI97600 MAMOUDZOUMAYOTTE* soit remis contre récépissé àl'adresse indiquée ci-dessusAU PLUS TARD LE : MER-CREDI 10 DECEMBRE 2008A 12 HEURES.7) Obtention du dossier :Le dossier de consultation estgratuit. Il pourra être retiré uni-quement après réservation partélécopie (Fax : 0269.60.67.68), àl'adresse indiquée ci-dessus.8) Délai de validité des offres :Quatre vingt dix (90) jours àcompter de la date limite deremise des offres.9)Date d'envoi de l'avis à lapublication :Jeudi 20 novembre 2008

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CANDIDATURE

COMMUNIQUÉ

Le préfet de Mayotte informe la population que le dossier dedemande d’autorisation au titre des I.C.P.E du projet d’exploiter unecentrale d’enrobage à chaud et une installation à émulsion de bitu-mes, village de Majicavo-Koropa, sera mis à disposition du public àla mairie de Koungou pendant 15 jours ouvrés :

Du 24 novembre 2008 au 15 décembre 2008Un registre de Mise à Disposition du public à sera joint pour toutesremarques sur le projet.

AVIS D'APPEL PUBLIC ACANDIDATURES

Procédure adaptée (art. 28 du Code des Marchés Publics)Type de marché : Travaux 1) IDENTIFICATION DE L'ORGANISME QUI PASSE LEMARCHEMinistère de l'Education nationale2) OBJET DES MARCHESLe marché concerne les travaux de construction d'un faré d'une sur-face au sol d'environ 70m_ pour le restaurant d'application au lycéeprofessionnel de KAWENI.Les travaux sont répartis en 3 lots séparés:Lot n°1 : Démolition / Gros- œuvreLot n°2 : Charpente/ CouvertureLot n°3 : Peinture 3) CONDITIONS RELATIVES AU MARCHEModalités de financement et de paiement : paiement par virement,prix révisables - délai de paiement de 45 jours - intérêts moratoires :taux d'intérêt légal augmenté de 2 points.Financement 100% ÉTAT4) CARACTERISTIQUES DE LA PROCEDURE ADAPTEELes dossiers de consultation des entreprises, y compris le règlementde la consultation sont à retirer à la Direction de l'Equipement/SEC/CPE sur demande auprès de Delphine Pellissier au 02 69 60 9262 ou par fax au 02 69 60 92 84. 5) SELECTION DES CANDIDATURES ET DES OFFRESNe seront pas admises les candidatures non recevables en applicationdes articles 43, 44 et 47 du Code des Marchés Publics et ne présen-tant pas les garanties techniques et financières suffisantes.Les critères d'attribution du marché sont hiérarchisés comme suit:Le prix des prestations :60% - La valeur technique de l'offre auregard du SOPAQ : 40%6) TRANSMISSION DES CANDIDATURES ET DES OFFRESLes dossiers doivent être transmis de manière à parvenir, au plus tardavant la date et heures ci-dessous :Mercredi 17 décembre 2008, à 11 heures.L'enveloppe cachetée devra porter la mention suivante « Candidatureet offre pour les travaux de construction d'un faré au LP de Kawéni» , « Lot n° », « ne pas ouvrir », ainsi que l'identité et l'adresse ducandidat.Ils seront adressés ou remis contre récépissé à l'attention de:DE 976 - Cellule des Marchés Publics - Bureau D108 - BP 109 - 97600 Mamoudzou.7) DATES Date d'envoi du présent avis à la publication : 21 novembre 2008Date limite de remise des candidatures et offres : 17 décembre 2008à 11 heuresDate d'intervention : début 2009Durée des travaux : 2 mois

VENTE MATERIELS

REFORMES DU SIEAM

Le Syndicat Intercommunald'Eau et d'Assainissement deMayotte vous informe qu'ilorganise actuellement une vente.Sont mis en vente :- des véhicules : 1 Citroën C5

(en bon état) et 1 RenaultCLIO (vente pour pièce)

- une moto : TS 50- du matériel informatique- quelques mobiliers.Date limite de remise des sou-missions :le vendredi 5 décembre 2008 à10 h 00 au SIEAM à KaweniPour tout renseignement et

retrait de documents, veuillezvous adresser au SIEAM

Zone industrielle KAWENIB.P 289, 97600 MAMOUD-ZOUTel : 0269.62.11.11Fax : 0269.61.55.00

Procédure adaptée (art. 28 duCode des Marchés Publics)Type de marché : Travaux 1) IDENTIFICATION DEL'ORGANISME QUI PASSELE MARCHEMinistère de l'Education natio-nale2) OBJET DES MARCHESLe marché concerne les travauxde construction d'un faré d'unesurface au sol d'environ 70m_pour le restaurant d'applicationau lycée professionnel deKAWENI.Les travaux sont répartis en 3lots séparés:Lot n°1 : Démolition / Gros-œuvreLot n°2 : Charpente/ Couverture

Lot n°3 : Peinture 3) CONDITIONS RELATI-VES AU MARCHEModalités de financement et depaiement : paiement par vire-ment, prix révisables - délai depaiement de 45 jours - intérêtsmoratoires : taux d'intérêt légalaugmenté de 2 points.Financement 100% ÉTAT4) CARACTERISTIQUESDE LA PROCEDURE ADAP-TEELes dossiers de consultation desentreprises, y compris le règle-ment de la consultation sont àretirer à la Direction del'Equipement/ SEC/CPE surdemande auprès de DelphinePellissier au 02 69 60 92 62 oupar fax au 02 69 60 92 84. 5) SELECTION DES CANDI-

DATURES ET DES OFFRESNe seront pas admises les candi-datures non recevables en appli-cation des articles 43, 44 et 47du Code des Marchés Publics etne présentant pas les garantiestechniques et financières suffi-santes.Les critères d'attribution du mar-ché sont hiérarchisés commesuit:Le prix des prestations :60% -La valeur technique de l'offre auregard du SOPAQ : 40%6) TRANSMISSION DESCANDIDATURES ET DESOFFRESLes dossiers doivent être trans-mis de manière à parvenir, auplus tard avant la date et heuresci-dessous :Mercredi 17 décembre 2008, à

11 heures.L'enveloppe cachetée devra por-ter la mention suivante «Candidature et offre pour les tra-vaux de construction d'un faréau LP de Kawéni » , « Lot n° »,« ne pas ouvrir », ainsi quel'identité et l'adresse du candi-dat.Ils seront adressés ou remiscontre récépissé à l'attention de:DE 976 - Cellule des MarchésPublics - Bureau D108 - BP109 - 97 600 Mamoudzou.7) DATES Date d'envoi du présent avis à lapublication : 21 novembre 2008Date limite de remise des candi-datures et offres : 17 décembre2008 à 11 heuresDate d'intervention : début 2009Durée des travaux : 2 mois

AVIS D'APPEL D'OFFRES - PROCÉDURE ADAPTÉE

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